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George Schweinfurth

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Littérature française

Séraphine ne sait pas nager

Séraphine est une maman comblée, une amoureuse épanouie, une femme active et heureuse. Mais Séraphine a menti. Un mensonge qui menace son bonheur parfait. Sur un ton faussement léger, un roman psychologique addictif. Séraphine est douée pour le bonheur : amoureuse de son discret et affectueux mari Georges, maman comblée d'une petite Luz, un travail suffisamment épanouissant sans être trop prenant. Pourtant, Séraphine a construit sa vie sur un mensonge par omission qui l'oblige à se contorsionner, dans son emploi du temps comme dans sa tête. Que fait-elle chaque mercredi, alors que ses collègues la croient en congés et sa famille au bureau ? D'où vient cette zone d'ombre qui la fragmente et la fait évoluer sur une ligne de crête au point d'échafauder, dans les interstices que lui laisse sa vie hyper active de mère, épouse et amie, des plans de fuite en tous genres (le Brésil ? La légion étrangère ? ). Aurait-elle pu faire autrement que se mettre dans une telle situation, alors qu'un changement menace maintenant de ruiner son existence ? Tout cela est bien mystérieux car Séraphine l'est tout autant : insaisissable, étonnante, déconcertante. Sur le fil, en permanence. Et c'est sur ce fil tendu de bout en bout qu'elle nous entraîne avec une inquiétante étrangeté et une fausse légèreté, à s'y méprendre.

03/2023

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Militaire

L'an 40. De Mers-el-Kébir à Damas, Juillet 1940 - Juillet 1941

Pour le deuxième tome de sa série consacrée à l'an 40, Eric Teyssier retrouve les héros de La Bataille de France en juillet 1940 : l'empire britannique est seul face aux forces de l'Axe alliées à l'URSS de Staline, avec une Amérique qui refuse toujours d'entrer en guerre. Une période méconnue, où rien n'est encore joué et l'avenir très incertain. Ce deuxième tome commence par la tragédie de Mers-el-Kébir : la flotte britannique bombarde la flotte française désarmée, tuant 1200 marins. Cet épisode dramatique est vu à travers le regard d'un nouveau personnage, Georges Germain, un sous-officier de métier entraîné dans ce massacre inutile. Comme pour le premier opus, les aventures de ces héros de fiction croisent les grands de ce monde : de Gaulle, Churchill, mais aussi Laval et ses amis de l'ambassade d'Allemagne à Paris, ainsi que le maréchal Pétain et les jeux d'influences qui se nouent autour de lui. La dernière partie voit la rencontre de tous ces personnages en Syrie. Enjeu stratégique en Méditerranée orientale, ce territoire sous mandat français est plongé dans la guerre du fait des maladresses de l'amiral Darlan, chef de la flotte française, des échecs de Churchill en Grèce et de la volonté de De Gaulle de ne pas laisser ce territoire aux Anglais.

11/2021

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Actualité médiatique internati

Traces de l'enfer

Pendant la Seconde Guerre mondiale, 6 millions de Juifs furent assassinés. En France, près de 76. 000 hommes, femmes et enfants furent déportés vers les camps de la mort. 2. 500 seulement en sont revenus... Ida Grinspan, Marceline Loridan-Ivens, Sarah Montard, Henri Borlant, Charles Palant et Victor Pérahia étaient tous très jeunes. Comme des dizaines de milliers d'autres enfants, ils pensaient que la France les protégerait. Mais les lois antisémites, les rafles et les arrestations sont venues dessiner les contours monstrueux de la Shoah en France. Arrêtés puis déportés, ils sont revenus, vivants, mais traumatisés à jamais. Tout au long de témoignages bouleversants, ils disent l'enfer de ces années, la peur, la douleur incommensurable de la déportation et de la disparition de leurs proches. Mais ils racontent aussi le courage d'hommes et de femmes qui les ont aidés, soutenus et parfois sauvés. Avec pudeur et émotion, ils évoquent le retour, la difficulté du deuil, l'impossible reconstruction. Chacun avec leur mots, ils accomplissent la mission sacrée qu'on leur a confiée à Auschwitz, Buchenwald, Bergen-Belsen : raconter. Pour que les voix de ces millions d'hommes et de femmes ne s'éteignent pas totalement. Pour qu'un jour on n'assassine plus les hommes pour ce qu'ils sont. Pour que nul n'oublie, jamais. Préface de Georges Bensoussan, historien et responsable du Mémorial de la Shoah.

01/2022

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Histoire de France

Oublier l'apocalypse ? Loisirs et distractions des combattants pendant la Grande Guerre

Distraire les soldats en guerre n'a jamais été une priorité des états-majors. Pourtant, durant la Grande Guerre, à l'arrière comme au front, nombreux furent les moments où les combattants confrontés à la peur et à la mort, mais aussi à l'angoissante attente, s'efforcèrent de s'occuper, de renouer avec la vie au travers de gestes simples et de partages fraternels avec leurs camarades. S'appuyant sur de multiples témoignages et sur une riche iconographie, Thierry Hardier et Jean-François Jagielski dévoilent l'envers d'un quotidien jusqu'alors ignoré et répondent à diverses interrogations. Dans les tranchées, les Poilus ont-ils vraiment des temps de répit ? A quelles activités manuelles et intellectuelles se livrent-ils spontanément ? Comment le commandement, surpris par un interminable conflit, considère-t-il les besoins croissants de distractions au sein de leurs troupes ? Quand et sous quelles formes les divertissements encadrés par l'armée surviendront-ils ? Et dans quelle mesure les instants dérobés à la folie meurtrière aideront-ils les acteurs du drame à "tenir" ? Apport majeur à l'historiographie de la guerre 14-18, cet ouvrage nous permet d'approcher au plus près ces hommes perdus dans la tourmente et tentant malgré tout d'y échapper, ne serait-ce qu'un bref moment. "Il faut bien se distraire ! Eh oui ! Il le faut, pauvre âme", écrivait Georges Duhamel en 1918.

03/2014

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Histoire de France

Au voleur ! Images et représentations du vol dans la France contemporaine

Quoi de commun entre l'enfant qui chaparde les cerises, l'assassin qui égorge les rentiers, le domestique indélicat, le pickpocket, le rat d'hôtel, la kleptomane, le cambrioleur ? Rien, sinon cette étiquette de voleurs qui recouvre une large variété de types sociaux et d'imaginaires. A des degrés bien différents, tous font l'objet d'une réprobation morale. Car le vol dérange l'ordre social : comme l'écrit Michelle Perrot, le XIXe siècle est animé d'une véritable "obsession propriétaire" qui ne se relâche guère avant les années 1960. Le fait est connu, mais il reste trop souvent vu de loin. Comment prendre en compte les évolutions chronologiques dans une société qui s'enrichit et accède plus massivement à la propriété ? Comment envisager les spécificités géographiques (le voleur des villes n'est pas le voleur des champs, ni le maraudeur de banlieue) ? Comment distinguer, enfin, des groupes sociaux, des genres, des âges ? C'est tout le pari de cet ouvrage qui propose d'examiner, dans leur diversité, les imaginaires et les représentations du vol aux XIXe et XXe siècles, du Code pénal aux blousons noirs. De Jean Valjean aux Valseuses, en passant par Lupin et Bonnot, mais aussi par une foule de petits délinquants obscurs, il s'agit d'éclairer un envers de l'histoire de la France contemporaine.

05/2014

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Sciences politiques

Incorrigiblement communiste. Entretiens avec Céline Landreau et Antonin Vabre

Il a derrière lui soixante-dix ans d'engagement communiste. Ils ont trente ans, sont journalistes et s'intéressent à la politique sans esprit partisan. Il a connu la Seconde Guerre mondiale et a dû se cacher pour échapper aux rafles. Ils étaient à peine nés lorsque est tombé le mur de Berlin. Tout les sépare. Que peuvent-ils avoir à se dire ? Répondant sans fard aux questions de Céline Landreau et Antonin Vabre, Henri Malberg, quatre-vingt-quatre ans, livre sa traversée d'une histoire bouleversée, le coeur de son engagement : le travail du cuir dans l'atelier de son père, la fierté d'être ouvrier fabricant des avions, la grève contre la guerre d'Indochine, le stalinisme, le drame de Charonne, le travail auprès du prédécesseur de Georges Marchais, Waldeck-Rochet, les conflits au sein de la fédération de Paris, les défaites, les victoires... Les interrogations de ses jeunes interlocuteurs se succèdent. Ses réponses fusent. Sur hier, aujourd'hui, demain. Sur la réforme, la révolution, l'individu, la liberté, la lutte des classes, l'utopie, l'écologie, le socialisme, le communisme, son passé et son avenir. Conscient que le capitalisme a gagné momentanément la partie, Henri Malberg met ses convictions sur la table. Avec verve, lucidité et malice. Avec l'espoir indéracinable d'une vie meilleure pour chacun. Communiste. Incorrigiblement.

09/2014

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Poésie

Entrevoir. Suivi de Le front contre la vitre et de La halte obscure

Paul de Roux, né à Nîmes en 1937, est l'un des représentants les plus singuliers de ces poètes apparus dans les années 80, qu'on a appelés "néo-lyriques" ou encore "poètes du quotidien". S'il fait ses premiers pas dans La Traverse, revue de création littéraire qu'il fonde en 1969 avec quelques amis dont Pierre Leyris, Bernard Noël, Georges Perros et Henri Thomas, et qu'il arrête en 1974, Paul de Roux ne publie son premier recueil, Entrevoir, qu'en 1980, à l'âge de quarante-trois ans. Mais d'emblée, son champ poétique est conquis, sa voix assurée : usant du vers libre avec un art subtil, une langue dépouillée, lumineuse et de peu d'envolées lyriques, Paul de Roux façonne une poésie contemplative et sensuelle qui fait de la présence au Présent un art de vivre. Dans les plus petites choses de la vie ordinaire, les faits les plus ténus, les figures de rencontre, les variations du ciel, il s'attache, le front contre la vitre, à débusquer les signes d'une vie plus haute et plus substantielle, cette "vraie vie" dont Rimbaud disait qu'elle "est absente". Des signes qui sont aussi, pour le citadin assoiffé de lumière qu'il est, l'ultime "recours" contre la fatigue, l'usure, la solitude et la déréliction de ces haltes obscures qui sans cesse menacent le vivant.

01/2014

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Histoire de France

Napoléon raconté par ceux qui l'ont connu

Cette anthologie est une entreprise inédite dans l'historiographie napoléonienne : raconter l'empereur par les souvenirs de ceux qui l'ont connus. Elle se divise en cinq chapitres, parmi lesquels : "Quand j'ai vu l'empereur pour la première fois", "Portraits de l'empereur" ou encore "Napoléon et les artistes". On y découvrira les témoignages de son ami d'enfance Bourrienne, de ses secrétaires Fain et Méneval, de ses généraux, comme Mac Donald, de ses ministres, Talleyrand, Fouché, Caulaincourt, de ceux qui l'ont accompagné à Sainte-Hélène, de ceux qui ont connu sa gloire et son intimité, ses batailles et ses amours. Ils l'ont raconté dans des livres parfois bien oubliés et dont on trouvera ici les meilleurs passages. De Bonaparte à Napoléon, de l'ambitieux à l'arrivée, de l'empereur à l'exilé, voici ce grand homme vu par des célébrités comme Chateaubriand, Goethe ou Vivant Denon, mais aussi des moins connus, comme mademoiselle Georges, la comédienne qui a été sa maîtresse, le docteur Antommarchi, son dernier médecin, ou Betzy Balcombe, jeune Anglaise de Sainte-Hélène à qui il aimait se confier. Grâce à ces textes de première main qui ont servi de source à toute les histoires de sa vie, voici Napoléon, devant nous, sans les mensonges des hagiographes ni les injures des ennemis, audacieux, décidé, autoritaire, séduisant, vivant enfin.

01/2014

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Critique littéraire

Jean Meckert, dit Jean Amila. Du roman prolétarien au roman noir contemporain

Jean Meckert (1910-1995) a commencé sa carrière littéraire en écrivant des romans prolétariens comme Les Coups (1941). Cette littérature, importante dans les années 30, n'est plus guère d'actualité après la guerre et ses romans ne connaissent qu'un succès d'estime. Marcel Duhamel, directeur de la Série noire, lui propose alors d'écrire des romans policiers inspirés des romans noirs américains. En 1950, sous le pseudonyme de John (Jean) Amila, il fait paraître Y'a pas de bon Dieu !, et devient une valeur sûre de la littérature policière en France, et ce jusqu'en 1985 avec son dernier roman, Au balcon d'Hiroshima. En trente-cinq ans, il publie 21 titres qui s'inspirent des thèmes de la littérature prolétarienne qu'il a transposés au roman policier. Contemporain de Léo Malet et de Georges Simenon, il annonce le néo-polar qui arrive au début des années 70, avec Jean-Patrick Manchette, A D G, Jean Vautrin ou Pierre Siniac. Dans la décennie 80, des auteurs comme Frédéric H Fajardie, Thierry Jonquet ou Jean-Bernard Pouy, ou plus tard Patrick Pécherot, suivent la voie ouverte par Jean Amila. Parmi eux, Didier Daeninckx revendique son héritage et contribue à le faire redécouvrir. Ainsi, il retrouve sa place dans la littérature contemporaine auprès d'écrivains qui observent la société française en crise, comme lui explorait les milieux ouvriers autrefois.

03/2013

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Critique littéraire

La Librairie Tallandier. Histoire d'une grande maison d'édition populaire (1870-2000)

Fondée en 1871 par François Polo et Georges Decaux, la Librairie Tallandier est une des figures de proue de l'édition populaire. D'abord connue sous le nom des "Bureaux de l'Eclipse", puis de "la Librairie Illustrée", elle ne prend le nom de Tallandier qu'en 1901 et se caractérise par son extrême longévité, malgré les crises et les rachats. Successivement militante et républicaine, spécialisée dans la littérature populaire, puis dans la littérature sentimentale, et finalement dédiée à l'Histoire, elle se transforme au fil du temps et en fonction de la personnalité de ses dirigeants tout en demeurant orientée vers le grand public. Les auteurs dressent ici le portrait fouillé et nuancé d'une maison représentative des mutations de l'édition au XIXe et au XXe siècle. Ils analysent la construction et l'évolution de l'identité de la Librairie Tallandier, s'adaptant à chaque époque au contexte mouvant de l'édition populaire. A l'origine du "Livre de poche" (en 1915) et pionnière dans la publication de bandes dessinées (avec Benjamin Rabier), Tallandier est aussi reconnue pour des collections comme "Le Livre National" (bleu et rouge) et ses romans d'aventures ou sentimentaux. Louis Boussenard, Michel Zévaco, Delly et Magali ont été quelques-uns de ses auteurs vedettes avant que les historiens ne prennent le relais.

10/2011

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Histoire internationale

Douloureuse Russie. Journal d'une femme en colère

En arrivant au Kremlin en 2000, Vladimir Poutine avait promis d'instaurer en Russie la " dictature de la loi ". L'ancien agent du KGB s'engageait à mettre fin à la corruption, à ramener à la raison l'irrédentisme tchétchène, à offrir à chaque citoyen un niveau de vie décent... Mais s'il y a bel et bien une dictature en Russie, c'est celle exercée par un pouvoir impitoyable qui ne se soucie de la loi que lorsque cela l'arrange, explique Anna Politkovskaïa dans cette bouleversante chronique d'un pays à la dérive. Au fil des jours, la journaliste de la Novaïa Gazeta, l'un des derniers organes de presse indépendants, dresse un constat terrible de la " poutinisation ". Loin d'être pacifiée, la Tchétchénie demeure plus que jamais une zone de non-droit. La " verticale du pouvoir " écrase toute opposition digne de ce nom, n'hésitant pas à truquer grossièrement les élections. Sur la totalité du territoire, une bureaucratie corrompue pille les citoyens. Au sommet de ce système " néosoviétique ", un homme : Vladimir Poutine. Combien de temps encore la population, apeurée et désespérée, va-t-elle se laisser faire ? Si révolution il y a en Russie, elle ne sera ni rose comme en Géorgie, ni orange comme en Ukraine. Elle sera couleur rouge sang, prédit Anna Politkovskaïa.

05/2008

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Pléiades

Mémoires d'outre-tombe. Tome 1

Les Mémoires d'outre-tombe ne furent point publiés comme Châteaubriand l'avait d'abord souhaité. Dans l'Introduction à la présente édition, Maurice Levaillant expose pourquoi et comment, malgré la conscience des mandataires du grand écrivain, malgré leur fidélité à l'amitié et à l'honneur, le texte offert au public n'était pas tel qu'il aurait dû paraître dans l'édition originale. En établissant cette édition d'après l'édition originale et les deux dernières copies du texte, Maurice Levaillant et Georges Moulinier se sont proposés de "restituer aux Mémoires d'outre-tombe le texte et l'aspect qu'iIs auraient dû présenter dans l'édition originale ; de rendre ce texte aussi clair, aussi accessible et maniable que possible pour les étudiants et pour tous les lettrés" , et de le compléter par des variantes, des notes, un appendice et un index. "On souhaite d'avoir réussi à placer dans une lumière plus favorable un ouvrage qui n'est pas seulement le chef-d'oeuvre de Châteaubriand, mais l'un des grands livres du XIX ? siècle ; oeuvre où la poésie et l'histoire s'entremêlent ; dans un miroir magique, à travers l'âme exigeante et orageuse de Châteaubriand, se reflètent l'âme même d'une époque et, de 1780 à 1840, soixante ans d'histoire de France".

11/2000

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Beaux arts

Le miroir voilé. Et autres écrits sur l'image

Devant un film de Jean Cocteau ou de Pasolini, devant un scénario de Jacques Prévert ; devant les photos de Georges Azenstarck, celles des prêtres-ouvriers par Joël Peyroux, celles des albums de familles en banlieue ; devant les toiles de Patrice Giorda ou d'Ernest Pignon-Ernest mais aussi devant une page des Cantos d'Ezra Pound ou d'un texte d'Antonin Artaud, qui ne s'est posé la question : qu'est-ce qu'on y voit ? Et plus interrogateur encore : qu'est-ce qu'on y lit ? Les sources d'inspiration, d'enthousiasmes ou de fureur de Gérard Mordillat sont nombreuses. Et c'est bien l'oeil qui toujours a nourri sa littérature. Ce recueil prend les ouvres à bras-le-corps, les dissèque, les malmène, pour en livrer toute la profondeur. Homme de lettres et homme d'images, Gérard Mordillat nous livre ici son regard de critique, au sens le plus noble du terme, avec la force et la fougue que l'on trouve dans ses romans. Au regard de textes écrits séparément mais tous gouvernés par cette même question : le mot et l'image seraient-ils frères de sang de l'écriture ? Gérard Mordillat interroge les ouvres picturales, photographiques, littéraires ou cinématographiques qui, depuis toujours, sous-tendent et ses films et ses livres.

01/2014

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Documentaires jeunesse

Y a-t-il eu un instant zéro ?

D'où vient l'univers ? Et d'où vient même qu'il y ait un univers ? Aura-t-il une fin ? Pourquoi les humains y sont-ils apparus ? Si ces questions nous obsèdent depuis toujours, celle de l'origine demeure la plus mystérieuse, la plus vertigineuse, d'où la profusion de discours, mythologiques, religieux ou philosophiques, qui tentent d'y répondre. C'est grâce à la science, aux découvertes de Newton, Galilée, Edwin Hubble, Alexandre Friedmann et Georges Lemaître, qu'on peut retracer le grand récit de l'univers, remonter son histoire à 13,7 milliards d'années, jusqu'à cette phase très dense et très chaude qu'on a appelée le big bang. Mais celui-ci n'est pas pour autant, comme on l'a imaginé, cette explosion originelle qui aurait créé tout ce qui existe. Cet instant zéro, peut-on le décrire, le penser, raconter d'où il peut bien provenir ? Et d'où serait venu l'univers d'avant le big bang ? Mystère ! Qu'il y ait eu origine ou pas, on ne part donc jamais de zéro. En parler, c'est parler de quelque chose qui était déjà là. Or, si quelque chose était déjà là, c'est bien qu'on ne parle pas de l'origine de l'univers, mais d'une étape de son histoire. Le début serait-il une question sans fin ?

03/2015

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Cinéma

Magic ciné

Magic Ciné, c'est le nom de la salle de banlieue où, enfant, Pierre Tchernia a découvert le cinéma. Il ne se doutait pas alors qu'on l'appellerait un jour Monsieur Cinéma, titre d'une émission de télévision qu'il a proposée pendant vingt-deux ans. Magique cinéma qui lui a donné le goût du spectacle et l'envie de réaliser des films et des téléfilms, de produire et de présenter tant de programmes d'information et de divertissement. Pierre Tchernia est l'ami de tous. C'est à la télévision qu'il a commencé sa vie professionnelle à la création du journal télévisé en 1949. Pionnier du petit écran, il fait partie de la famille de tous les Français depuis un demi-siècle. Olivier Barrot l'a entraîné sur le chemin des souvenirs, au travers de ses œuvres mémorables, La Belle Américaine, Le Viager, Le Passe-muraille, et de ses émissions au long cours, " L'Ami public n° 1 ", " La Boîte à sel ", " Les Enfants de la télé ". Autant de rendez-vous d'amitié où l'on peut voir, parmi bien d'autres, Michel Serrault acheter des chaussures en plastique, René Goscinny hésiter devant une sole grillée, Georges Brassens commander les œuvres de Kipling, Jean Poiret dans la troupe des Spataragonflards, Lino Ventura ratant sa recette de chou rouge, Jean Carmet dans son " récital de tambours historiques "

10/2003

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Actualité et médias

Ah, que la politique était jolie !

" De Gaulle avait son style, à périodes raciniennes. Georges Pompidou caressait Balzac, Valéry Giscard d'Estaing rêvait de Maupassant, François Mitterrand châtiait son langage en songeant à Chateaubriand. Jacques Chirac fréquentait plutôt Henry Bordeaux. Nicolas Sarkozy côtoie, lui, Frédéric Dard ". (Extrait de " Eloquence "). " Que la France était gauloise, jadis ! Alex Alégrier, qui fut propriétaire du restaurant réputé Lucas Carton, m'a raconté que, dans les années trente, deux vedettes de la politique, Aristide Briand et Léon Bérard, faisaient après un déjeuner en tête à tête quelques pas sur le trottoir. Passa une très belle femme. Briand : "Je la baiserais bien." Bérard : "Dites : volontiers." Même les pensées salaces, alors, exigeaient d'être exprimées dans une langue correcte ". (Extrait de " Sexe "). " Je n'aurais jamais imaginé, me confiait Raymond Barre, que la vie politique soit aussi répugnante ". (Extrait de " Haine "). De 1945 à la fin des années 1980, de " De Gaulle, Charles " à " Mitterrand, François ", d' " Antisémitisme " à " Justice ", d' " Argent " à " Eloquence ", de "Bouffe" à "Sexe " et "Whisky" en passant par "Armée ", Jean Ferniot revisite en un brillant abécédaire plus de cinquante ans de politique française, dont il fut, au cours de sa longue carrière de journaliste, l'un des témoins privilégiés. Traits et portraits, aphorismes, confidences inédites, réflexions singulières ressuscitent librement les hommes, les événements, et une époque qui fait dire, avec l'auteur : "Ah, que la politique était jolie ".

02/2010

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Sciences politiques

Mondes N° 5, Automne 2010 : Nouveau rapports de force, nouvel équilibre ?

Etats-Unis, Union européenne, Chine, pays émergents : le monde se dirige-t-il vers un nouveau concert des nations, un nouveau balance of power, comme après le Traité d’Utrecht en 1713 ou le Congrès de Vienne en 1815 ? Ou bien, un tel équilibre est-il illusoire face aux déséquilibres de toute nature entre les différentes puissances en jeu ? Autres sujets du moment : la réforme de l’action culturelle de la France à l’étranger avec la création du nouvel Institut Français pour succéder à CulturesFrance et la reconstruction de l’Irak.• Dossier thématique : Vers un nouvel équilibre des puissances ?- Une histoire du Balance of power, par Georges-Henri Soutou- États-Unis et Chine, des puissances à l’équilibre ? par François Bujon de l’Etang- Quel équilibre des puissances pour les autres pays émergents ? par Christophe Jaffrelot- Puissances numériques sans frontière, par Bertrand de la Chapelle- Balance of power et puissances non-étatiques, par Karim Benyekhlef• Analyses & Témoignages : une série inédite de ré-flexions et d’analyses, notamment la présentation du nouvel Institut Français par Bernard Kouchner et un article de l’ambassadeur de France en Irak.- Bernard Kouchner – L’Institut français- Boris Boillon – L’Irak en reconstruction- Henry Zipper de Fabiani – Tadjikistan : exemple d’une réconciliation nationale- François Zimeray - Enfants-soldats et conflits, pré-vention et réinsertion- François Gave - Biosécurité et diplomatie environnementale

01/2011

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Histoire internationale

La Discorde. L'Albanie face à elle-même

« Si l'on se mettait à rechercher une ressemblance entre les peuples, on la trouverait avant tout dans leurs erreurs ». Ismail Kadaré, en évoquant entre autres les erreurs de son propre pays, passe en revue la symbolique de l'Albanie qui, soumise au joug ottoman pendant un demi-millénaire, a connu au XXe siècle successivement la république, la monarchie, l'invasion hitléro-mussolinienne, le communisme stalinien puis maoïste, enfin un retour à une démocratie brouillonne, tout en battant la semelle aux portes d'une Europe qui la fait lanterner. Ces symboles sont l'hymne et le drapeau, le premier non exempt d'arrogance vis-à-vis du reste du monde, le second ambigu avec son aigle à deux têtes figurant une nation divisée et un peuple en douloureuse discorde. S'y ajoute le père fondateur, Georges Kastriote Skanderbeg, lequel, trente ans durant, se battit pour contenir le déferlement ottoman qui atteignit jusqu'aux portes de Vienne, et prôna jusqu'au bout - comme le fait avec ardeur Kadaré aujourd'hui - le retour de la petite Albanie dans le giron du continent-souche, l'Europe. Fidèle à l'idée altière qu'il se fait du rôle de l'écrivain, Kadaré livre là une réflexion majeure, de portée universelle, à partir du cas d'un pays, le sien, dont il se montre le magister érudit et sans complaisance.

01/2013

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Religion

Les usages de l'éternité. Essai sur Ernest Hello

Un homme qui pleure a-t-iI quelque chose à espérer de la gloire ? Née dans les larmes et l'humiliation, sa parole peut-elle s'affranchir de la faiblesse pour dire la puissance ? Dans quelle mesure sa plainte et son tremblement sont-ils conformes aux " usages de l'éternité "? Ernest Hello (1828-1885), né et mort à Lorient, catholique radical, contemporain de Renan et de Louis Veuillot, créa un journal - Le Croisé -, publia de nombreux articles et des livres - L 'Homme (1872), Physionomie de saints (1875), Paroles de Dieu (1877)... Il transposa également en français des auteurs mystiques comme Ruysbrock et Angèle de Foligno. Dans ses écrits comme dans le désert que fut sa vie, il se lamenta beaucoup, tout en rêvant à la gloire. Mais c'est surtout de l'oubli et de l'effacement qu'Hello eut à souffrir. Barbey d'Aurevilly, le premier, rendit hommage au génie mystique de celui qu'il appelait le "démantibulé sublime". Léon Bloy, qui entretint quelque temps avec lui un étrange commerce spirituel, tenta de sauver sa mémoire, de rappeler son nom et de se souvenir de son visage. Dans notre siècle, Paul Claudel, Georges Bernanos ou Henri Michaux l'ont lu et admiré. Rien cependant ne pouvait empêcher le destin d'Hello de s'accomplir, ni le silence de l'ensevelir.

12/1993

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Sciences politiques

Mercenaire de la République. 15 ans de guerres secrètes

" Nous sommes la main gauche de l'État. Celle que vous ne voyez jamais celle qui agit dans l'ombre. Personne ne nous connaît ". Barbouze, mercenaire, homme de l'ombre, pendant 15 ans, Franck Hugo aura endossé tous les rôles. Jeunes légionnaires de 20 ans, il s'engage dans les années 1990 contre la dictature birmane aux côtés de la guérilla des Karen. En ex-Yougoslavie, il rejoint des volontaires étrangers qui combattent les Serbes. En 1995, il pénètre dans les " structures parallèles " de la République. Lors d'une mission aux Comores aux côtés de Bob Denard, il est fait prisonnier, puis condamné. Combattant du " réseau Françafrique ", Franck Hugo voit le Zaïre s'écrouler, assiste à la guerre civile du Congo, à l'arrivée au pouvoir de Robert Guei en Côte d'Ivoire, et à l'affrontement entre Laurent Gbagbo et les rebelles nordistes. Mais à l'aube du nouveau siècle, Franck va vivre l'émergence des sociétés militaires privées. L'Irak, qu'il rejoint en 2003, devient son nouveau champs d'action. Il y découvre la guerre terroriste, les voitures piégées et les enlèvements d'otages. Il participe activement aux négociations secrètes pour la libération de Christian Chesnot et Georges Malbrunot. Un récit explosif, une plongée sans précédent dans le petit monde des mercenaires français.

06/2011

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Actualité et médias

Profession de foi. Pour l'honneur de la politique

" Affaire, sans doute, de génération et de circonstance : conquérir un avenir a occupé ma vie. Mais je me suis trompé d'avenir. Des millions d'hommes et de femmes ont fait comme moi. Pourquoi ? C'est le mystère et le drame du XXe siècle. Ceux et celles qui furent les acteurs directs du siècle passé peuvent aider les historiens dans leur mission. J'en suis. Je me dois donc d'apporter ma pierre à cet édifice. Témoigner des moments et des faits que j'ai vécus, réfléchir sur leur signification et sur leurs effets. Je veux dire honnêtement comment j'ai vu l'histoire se faire en marchant, sans gommer les errements et les fautes, ni me couvrir la tête de cendres. " Ch. F. Pendant plus de vingt ans, Charles Fiterman a été un dirigeant du Parti communiste français. Secrétaire de Waldeck Rochet dès 1965, puis numéro deux du parti derrière Georges Marchais, il a participé aux grands moments de l'histoire du communisme français : mai 1968, l'invasion de la Tchécoslovaquie l'été suivant, les aléas de l'union de la gauche. Ministre d'Etat dans le gouvernement de Pierre Mauroy de 1981 à 1984, il livre un témoignage sans complaisance ni aigreur, qui nourrit la réflexion sur les grands problèmes politiques d'aujourd'hui.

09/2005

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Histoire internationale

Myrtom House Building. Un quartier de Beyrouth en guerre civile

La bataille des Hôtels fut un événement majeur dans les premières années de guerre civile au Liban. Cette bataille dura 148 jours. On en retient les images de l'Holiday Inn et de l'hôtel Saint-Georges en flammes, établissements toujours en ruines aujourd'hui. Cette bataille débute dans le quartier de Qantari. Imaginé ou réel, ce récit reconstitue la première semaine de la bataille, fin octobre 1975. L'irruption de l'activité militaire est un coup de tonnerre dans un ciel serein de guerre civile démarrée depuis quatre mois. Elle inaugurait la première grande offensive de la guerre qui se limitait jusque-là à des bombardements et combats entre quartiers ou régions. Amours, business, rêves, intrigues, pillage, tueries, enlèvements, passes diplomatiques et tracasseries quotidiennes secouent Qantari, à l'abri de ses certitudes. Qantari, un des quartiers chics de Beyrouth, se distinguait par une vaste communauté étrangère, ses ambassades et consulats, ainsi que le siège de grands périodiques libanais, et les principales agences de presse. Le quartier est dominé par l'imposante Banque du Liban à l'entrée de Hamra, version abrégée des Champs Elysées, la Tour el Mure et l'hôtel Holiday Inn à quelques centaines de mètres plus à l'est. Quelques établissements gastronomiques complètent l'ensemble. Ce récit se déroule principalement dans et autour des rues du Mexique, May Ziadé et Michel Chiha.

11/2018

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Policiers

Comme les lions

Clayton Burroughs est le shérif d'une petite ville de Géorgie, un jeune papa et, contre toute attente, l'héritier présomptif du clan criminel le plus célèbre de Bull Mountain. Entre la paternité, son boulot et les séquelles d'un long conflit qui a coûté la vie à ses deux frères hors-la-loi, il fait ce qu'il peut pour survivre. Mais après avoir marché droit pendant des années, sur le fil ténu qui sépare le maintien de l'ordre et les agissements de sa famille, il doit finalement choisir. Lorsqu'un clan rival fait une première incursion dans le territoire Burroughs, laissant dans son sillage une série de cadavres et un parfum de peur, Clayton est de nouveau entraîné dans la vie qu'il voulait à tout prix quitter. La soif de vengeance peut déplacer des montagnes, mais le vide créé par la mort de ses deux frères les place tous dans une position vulnérable. Quand soudain sa femme et son fils sont en danger, et la vie telle que l'ont connue les habitants de Bull Mountain menacée, Clayton doit trouver le moyen d'enterrer une bonne fois pour toutes l'héritage sanguinaire de son passé. Brian Panowich a fait une entrée fracassante dans le monde du polar en 2016 avec Bull Mountain. Comme les lions confirme son appartenance aux nouvelles voix remarquables du roman noir.

03/2019

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N° 278, Février 1976 : Hommage à Saint-John Perse

Marcel Arland, Présence de Saint-John Perse Gloria Alcorta, Saint-John Perse en voyage de noces Vicente Aleixandre, Comme d'hier Christiane Baroche, Le poète et l'homme Joël Baudry-Bertin, Simplement Alain Bosquet, Comme un refus de l'Occident Louis Brauquier, Seigneur, je ne suis pas digne Roger Caillois, Reconnaissance à Saint-John Perse Alain Clerval, Faire allégeance au discours...Georges Desportes, Saint-John Perse, poète créole ou l'insulaire révolté ? Lorand Gaspar, A Saint-John Perse Jean-Charles Gateau, I grecs amers Edouard Glissant, Saint-John Perse et les Antillais Jorge Guillén, Colonie archaïsante Arthur Knodel, Message du pays d'exil Michel Léturmy, C'était un très grand livre Roger Little, De l'ombre d'un grand arbre...Romeo Lucchese, Saint-John Perse écrivait «pour mieux vivre»Archibald MacLeish, Souvenir de Perse Robert Mallet, L'Heure du Testament Paul Morand, Saint-John Perse à Londres, en 1940 Pierre-François Moreau, Le rythme du monde Pierre Oster, Adieu à Leger Yves Régnier, L'ambassade de Saint-John Perse Guy Rohou, L'âme très foraine Robert Sabatier, L'été plus vaste que l'empire...Mireille Sacotte, Sur Saint-John Perse, à propos de musique James Sacré, Saint-John Perse György Somlyó, Ailleurs Henri Thomas, Le songe de Crusoé Louise Weiss, Alexis, fils exemplaire Documents : Jacques Rivière, Lettre à Alexis Leger Saint-John Perse, Lettre à Gaston Gallimard - Lettre à Marcel Arland.

01/1992

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Histoire de France

Joseph Epstein, bon pour la légende. Lettre au fils, édition augmentée de Ceux qui nous soulèvent

Joseph Epstein participe très tôt, au Parti communiste de Pologne, à la lutte contre Józef Pilsudski. Etudiant à Varsovie, il doit s'exiler en France en 1931 pour terminer ses études. A Bordeaux à partir de 1932, il va s'engager pendant le guerre d'Espagne aux côtés des républicains dans les brigades internationales Blessé, il va participer à l'action de "France Navigation", laquelle est chargée du transport de l'aide à l'Espagne républicaine. De retour en Espagne, il participe à la bataille de l'Ebre et il est cité à l'ordre de l'Armée. A son retour en France en 1939, il est emprisonné au camp de Gurs, dans les Pyrénées-Atlantiques. Libéré en juillet 1939, il s'engage à Bordeaux dans la Légion étrangère. Fait prisonnier pendant la campagne de 1940, il est envoyé dans un stalag d'où il s'évade en décembre 1940 et rejoint la lutte clandestine en France auprès des Francs-tireurs et partisans (FTP), dont il sera un des principaux acteurs juqu'en 1943. Dénoncé par un traître, il est arrêté le 16 novembre 1943. Torturé pendant plusieurs mois, il est fusillé au Mont-Valérien avec 28 autres résistants, le 11 avril 1944. Sous la forme d'une lettre à son fils, Georges Duffau, Pascal Convert, nous entraîne dans ce destin magnifique et tragique.

01/2020

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Histoire de France

"Adieu la France !". Pourquoi de Gaulle est parti

A 0 h 10, dans la nuit du dimanche 27 au lundi 28 avril 1969, un communiqué du général de Gaulle sème la stupeur dans le monde entier : "Je cesse d'exercer mes fonctions de président de la République. Cette décision prend effet aujourd'hui à midi." Après onze années de pouvoir et sans attendre les résultats définitifs de son référendum sur la régionalisation (le " non " va l'emporter à 52 %), l'homme du 18 Juin se retire à Colombey-les-Deux-Eglises. Dix mois auparavant, pourtant, il surmontait la crise de mai 1968 par un coup de théâtre. Les Français lui donnaient une majorité " introuvable ". Alors pourquoi solliciter à nouveau leurs suffrages — et cela, sur une réforme mal comprise ? Impossible rêve d'un Don Quichotte politique qui croit pouvoir, en instaurant la "Participation", retarder l'avènement d'un " nouveau monde moderne ", celui de l'entreprise, de la compétition capitaliste et du Club Med ? Désir de revanche sur son ancien Premier ministre, Georges Pompidou, devenu l'" homme fort " de la droite ? Ou suicide politique ? Du printemps 1968 au printemps 1969, c'est une véritable tragédie que nous fait vivre de l'intérieur Christine Clerc, entre un de Gaulle tour à tour autoritaire et désemparé, et son cher pays, la France. La tragédie d'un grand amour brisé.

04/2019

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Beaux arts

Monet. Un arc-en-ciel sur Giverny

De sa palette arc-en-ciel, Claude Monet a puisé les couleurs destinées à capter celles sans cesse changeantes de ses motifs normands. Toute sa vie, ce chasseur de lumières a tenté de fixer le monde dans son infinie richesse, dans sa fugacité même, de figer le temps par la magie de son impression. C'est au fil d'une journée d'été de 1920 que le père de l'Impressionnisme évoque la vie lumineuse qui fut la sienne tout en parcourant son domaine de Giverny, entre ses deux ateliers et son jardin, sa cuisine et son pont japonais, son cabinet d'estampes et sa chambre. Par son verbe, nous revivons son exceptionnel destin ponctué de rencontres avec des intimes comme avec des figures contemporaines, de sa bienveillante tante à son ami Georges Clemenceau, de son maître Eugène Boudin à son premier amour, de son épouse à son marchand Durand-Ruel, de Jongking à Blanche. Sans omettre Bazille, Renoir, Sisley, Manet, Mirbeau et tant d'autres encore. En un mot, il y a autant de Claude Monet qu'il y a de couleurs dans un arc-en-ciel, heureux présage pour le peintre qui élude le noir... Mettons nos pas dans les siens en foulant son domaine immortalisé par les Nymphéas. Suivons-le dans cette invitation à pénétrer dans son intimité.

03/2019

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Littérature française

Si Rose-Marie m'était contée... Ma vie de boulangère

Née en 1936, Rose-Marie va connaître une enfance rude et difficile entre la maladie et une maman sévère. Mais c'était l'époque... Sa jeunesse a été perturbée par un viol, qui s'est ensuivi quelques jours plus tard d'une agression sexuelle par vengeance, exactions toutes deux passées sous silence. Prédestinée à être couturière, sa vie a changé lorsqu'elle a rencontré Georges Lefetey, alors jeune boulanger. Elle a consacré sa vie à la boulangerie et aux boulangères, pour lesquelles elle s'est battue afin d'obtenir une formation pour ce métier que la plupart découvraient avec le mariage et une juste reconnaissance de leur place dans l'entreprise. Ce dévouement a valu à Rose-Marie Lefetey d'être reconnue par ses pairs, d'être décorée de la Légion d'honneur et de recevoir de nombreuses autres nominations. Mais tout a basculé en 2001. Rose-Marie a vécu des moments difficiles en perdant tout ce qu'elle avait, se retrouvant à la rue à cause d'un mari flambeur et ludopathe. Sa force et sa détermination lui ont permis de se reconstruire et de devenir une femme heureuse et accomplie. Auteur de huit ouvrages et encore chef d'entreprise à 82 ans, Rose-Marie continue d'exercer sa passion : transmettre son savoir-faire. Comme elle le dit toujours : "Vive la vie !".

05/2019

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Histoire internationale

L'Etat de distorsion en Afrique de l'Ouest. Des empires à la nation

Les classes politiques africaines ont choisi, au lendemain des indépendances, de reproduire le cadre territorial hérité de la colonisation et ont entériné le principe de l'Etat-nation. Ce dernier contredit la plupart des ressorts politiques, économiques, culturels des sociétés africaines. Mais il a aussi fait l'objet de processus d'appropriation souvent massive, et toujours créative, de la part de l'ensemble de leurs acteurs. Cette double réalité rend insuffisantes la plupart des interprétations qui mettent l'accent sur des contradictions supposées insurmontables entre un Etat hérité de la colonisation et les sociétés du cru, sous la forme d'un jeu à somme nulle. Les choses sont en fait plus compliquées. Car les régimes de légitimité, de sécurité, de responsabilité sociale, d'enrichissement, de représentation culturelle et politique du "bon gouvernement" participent simultanément de ces deux dimensions historiques, d'espaces différents, de durées disparates qui s'encastrent les unes dans les autres plutôt qu'elles ne se succèdent. Cette distorsion inhérente aux sociétés africaines contemporaines est source d'ambivalence, plutôt que d'ambiguïté comme le pensaient Cheikh Hamidou Kane et Georges Balandier. Elle rend problématique l'institutionnalisation d'une gouvernance de la transparence, et tend à inscrire la compétition politique, l'accumulation de la richesse et la lutte sociale dans l'ordre de la violence.

03/2019

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Philosophie

Proudhon contemporain

"La propriété, c'est le vol ", cette phrase connue de Proudhon dans Qu'est-ce que la propriété ? (1840) fit scandale. Proudhon (1809-1865) participe au bouillonnement des idées socialisantes du XIXe siècle avec Marx, Bakounine, ou encore Fourier... Marx qualifia son socialisme de scientifique. C'était un penseur aussi isolé qu'il fut novateur et qui ne se reconnaissait pas dans les camps idéologiques de son temps. Son oeuvre a été récupérée par de nombreux courants, parfois contradictoires. S'il demeure un homme du XIXe siècle, les lignes de force de sa pensée ont traversé le XXe siècle, parfois souterrainement, pour rejaillir aujourd'hui. Le rôle de l'Etat, les droits de l'homme, la justice, l'organisation du travail, l'accès au crédit, la sécularisation, la guerre, l'utopie : toutes ces interrogations de Proudhon demeurent encore les nôtres. Tout en présentant la pensée de Proudhon dans son impressionnante diversité et dans sa vive complexité, Edouard Jourdain lui imprime une nouvelle force en la confrontant à des auteurs plus proches de nous : d'Elinor Ostrom à Paul Ricoeur, de Georges Gurvitch à Chantal Mouffe, de Julien Freund à Hannah Arendt. Loin du petit bourgeois auquel l'a réduit un certain marxisme, c'est un penseur dégagé de tout dogmatisme, vivifiant le débat politique que découvrira le lecteur.

04/2018