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Sociologie

Experts et faussaires. Pour une sociologie de la perception, 2e édition revue et augmentée

Voici un livre, Experts et faussaires, publié une première fois en 1995. Analysant les épreuves d'authentification de nos sociétés contemporaines, il n'a rien perdu de son acuité. Affaires et controverses n'ont cessé de se déployer dans les arènes publiques : les cas de fraudes, de contrefaçons et de faux se succèdent avec, à chaque fois, des surprises et des innovations, dans de nouvelles configurations technologiques et normatives. Si de faux clonages de cellules souches (affaire Hwang) n'étaient guère possibles au début des années 1990, ils surviennent à la suite d'une longue série de fraudes scientifiques ; les manipulations spectaculaires associées aux noms de Kerviel, Madoff ou Goldman-Sachs ont enrichi une collection déjà florissante de scandales financiers ; quant aux enjeux de la contrefaçon, ils ont depuis longtemps dépassé les questions de produits de luxe pour toucher les médicaments, les ordinateurs, les pièces d'avion et même les centrales nucléaires... Et, bien sûr, au milieu du cortège, surgissent de nouveaux "faussaires de génie" défrayant la chronique des milieux de l'art. Mensonges, escroqueries, piratages ou simples canulars, ce sont là des pratiques normalement anticipées par les dispositifs de protection et de contrôle destinés à les rendre illicites - mais jamais complètement impossibles. L'épreuve du faux conduit ainsi à regarder autrement les instruments et les normes, qu'il ne s'agit plus de saisir in abstracto mais à travers l'activité des experts et des faussaires. Pour saisir les détournements qui naissent dans la mise en oeuvre quotidienne des objets et des agencements qui les encadrent, l'ouvrage élabore une théorie subtile de la perception, entendue comme un art de la prise sur le monde. Cette réédition est accompagnée d'une préface et d'une postface des auteurs.

03/2014

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Policiers

Vieux Bob

"C'est vrai, vieux Bob a pas pu s'empêcher. C'était si bon, le calme et puis la sciure sous son ventre, bref, il a pas pu se retenir. A coups de pompe dans le train il se traîne jusqu'à l'arbre, lève à peine la patte, fait trois gouttes qui se perdent dans ses poils". Un vieux clébard incontinent, un simple d'esprit fasciné par les avions, deux étrangers dans le métro qui ne savent se dire leur attirance... Les personnages de ces neuf nouvelles sont attendrissants. S'ils sont pathétiques ? Oui. Et meurtriers, souvent. A l'image de John Fante, Pascal Garnier donne toujours l'impression de se balader avec un couteau en poche. Mais chez lui, l'effarement ne conduit pas à la rage : nous sommes ici du côté du coeur. L'auteur de Comment va la douleur ? Et de La Théorie du Panda est mort en 2010. Le recueil Vieux Bob s'inscrit pleinement dans l'oeuvre de cet entomologiste sentimental. Les éditions in8 ont souhaité rééditer ce recueil paru aux éditions Syros en 1990 sous le titre "Cas de figures" . L'auteur dissèque des solitudes au long cours où animaux, jeunes et moins jeunes rivalisent de lassitude. Qu'advient-il alors de la banalité pesante et de ces êtres fossiles que les jours calmes et monotones assassinent sous un soleil de plomb ? Aux surgissements de coïncidences réelles ou simulées, l'habitude croise les fulgurances de l'inouï. A l'orée du tragique, dans un glissement palpable sous l'ivresse d'un quotidien qui n'en finit jamais de s'éteindre, la vie laisse alors entrevoir la mort - à moins que ce ne soit la mort qui, aux prises avec la vie, lui rende tout son éclat. Garnier distille la subtilité grossière d'une vie mortelle avec beaucoup de poésie.

09/2014

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Economie

Manifeste pour une éducation à la paix économique

Aujourd'hui, la mondialisation est une réalité, et la guerre économique fait rage : pressions, négociations, embargos, exploitation, destruction, le vocabulaire est témoin de la gravité de la situation. Or la préoccupation croissante des entreprises comme des politiques vis-à-vis des risques psychosociaux démontre que la guerre économique n'est plus une métaphore : elle fait des blessés et des morts de chair et de sang. Frappés par ce constat, les auteurs de l'ouvrage ont décidé de construire une réflexion symétrique inverse à celle menée sur la guerre économique, en pariant sur le fait qu'une paix économique serait pensable, possible, souhaitable. Le concept de "paix économique", fondé non pas sur des rapports de pouvoir conflictuels mais sur la coopération, établit les conditions de possibilité d'une création de valeur économique engendrée par un rapport pacifié à soi-même et à autrui. Ils explorent ainsi les mécanismes qui peuvent construire un monde économique pacifique, en définissent les contours, les valeurs qui le fondent et précisent les conditions de sa mise en œuvre : le développement d'un état de paix intérieure, la mise en place d'une logique du don et du partage, les tactiques et les stratégies de coopération. Cette initiative innovante bouleverse le mode de pensée de la théorie économique et managériale. Il s'agit alors de reconstruire une réflexion de fond. Mais ne nous y trompons pas : il ne s'agit pas là des méditations idéalistes de doux rêveurs : les auteurs de ce manifeste sont pour la plupart professeurs en école de commerce, et enseignent le management aux dirigeants de demain. Etudiants en école de commerce, en gestion, en économie ou en philosophie, professionnels de l'entreprise, mais également tous ceux qui se questionnent sur le monde d'aujourd'hui, seront passionnés par cet ouvrage innovant, fondateur d'un domaine de recherche nouveau et prometteur.

09/2012

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Sciences historiques

Histoire des peuples résilients. Tome 2, Confiance et défiance (XVIe-XXIe siècle)

Au XVIe siècle, sous couvert d'arguties théologiques, on déclara le meilleur de la bourgeoisie persona non grata, non pour défendre l'ortho doxie religieuse, mais parce qu'il y allait de l'intérêt supérieur de l'Etat, de cet Etat qui prenait le relais des villes-républiques, de cet Etat lointain dont on commençait déjà à se défier. Si des hommes prirent alors le parti de l'exil, professant leur foi réformée, ce fut parce qu'il leur fallait à nouveau se sauver – tels ces ancêtres qui, mille ans plus tôt, firent preuve de résilience en fuyant ensemble un monde encore sous le choc des invasions barbares. Les premiers s'étaient jetés dans une lagune insalubre ; les derniers, à leur façon, en firent autant en se précipitant dans une Eglise qui, curieusement, par la voie de l'admission communautaire, les rappelait à leurs origines. L'histoire se répétait – se continuait, tout aussi collective. Moins qu'une nouvelle manière de pensée, le christianisme réformé entretint de ce moment le capitalisme médiéval dans sa dimension sociétaire. En renouant avec la théorie du contrat – le contrat moral que concluaient les marchands du Xe siècle qui se formaient en caravanes –, l'Angleterre puritaine puis l'Amérique des Pères pèlerins s'inscrivirent dans la tradition de ces communautés qui, à la surprise générale, prospéraient au-delà de tout ce que l'on pouvait imaginer, à l'avantage de cette confiance que procure l'appartenance à une communauté d'élection. Dans ce second tome, l'histoire des peuples résilients dit aussi ce que – privées d'une aventure commune – l'Inde des castes et l'Italie du Mezzogiorno ne furent pas ; ce que – par esprit de défiance – l'Amérique des temps modernes pourrait ne plus être.

07/2012

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Histoire internationale

Kwamé Nkrumah, un pionnier de l'Union africaine. Tome 1

a la création de l'Union africaine, toute la presse occidentale, sans aucune exception, a brandi l'idée selon laquelle cette union était précoce, voire précipitée. Qui ignore que l'idée du panafricanisme est de loin antérieure à celle de l'Union européenne ? Ce fut Winston Churchill qui lança l'idée des "Etats-Unis d'Europe" en 1946. Le traité de Rome, qui crée le Marché commun, ne date que de 1957. Né de la diaspora noire, le panafricanisme remonte au contraire au XIXe siècle, avec pour précurseur Henry Sylvester-Williams, avocat de Trinidad. A vrai dire, la question noire se pose aux Etats-Unis depuis 1852, avec la publication de La Case de l'oncle Tom, roman de Harriet Beecher-Stowe, contre l'esclavage. Puis, elle s'amplifie avec la guerre de Sécession dès 1850 (1861-1865). La publication de The Souls of Black Folk, en 1903, fait de William Edwart Burghardt Du Bois le vrai père du panafricanisme ; puis suivra Marcus Garvey avec son panafricanisme messianique. Plus près de nous, Malcolm X, leader noir assassiné le 21 février 1965, effectua plusieurs voyages en Afrique, rencontrant notamment Kwamé Nkrumah, et mit au point sa théorie selon laquelle l'unité africaine serait la clé du problème noir. C'est donc l'ignorance de cette histoire qui fait dire que l'Union africaine est précoce. En fait, les ennemis de l'Afrique ont peur de son unité, car les pays unis sont toujours plus forts et effraient les pays d'en face. Voilà ce qui nous a poussé à écrire sur les pionniers de l'Union africaine. A tout seigneur, tout honneur, nous avons commencé par le premier panafricaniste africain : Kwamé Nkrumah.

05/2011

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Droit

La Découverte du juge constitutionnel, entre science et politique. Les controverses doctrinales sur le contrôle de la constitutionnalité des lois dans la République française et allemande de l'entre-deux-guerres

A n'en pas douter, la naissance et le développement de la justice constitutionnelle comptent parmi les mutations les plus profondes flue les démocraties européennes ont connues au cours du siècle passé. Pourtant, l'histoire de cette institution demeure encore mal connue ; surtout sur le vieux continent où son apparition est relativement tardive. Le présent ouvrage vise à combler cette lacune, en jetant un éclairage nouveau sur la genèse intellectuelle du contrôle de constitutionnalité des lois. Plus précisément, il examine la manière dont cette institution a été pensée et débattue par les professeurs de droit public français et allemands de l'entre-deux-guerres. Dans une perspective propre à l'histoire des idées, l'accent est mis sur les argumentaires scientifiques et politiques développés par les constitutionnalistes des deux pays. Les controverses doctrinales sont en permanence replacées dans leur contexte historique et juridique, ce qui permet d'en éclairer la portée stratégique. Il apparaît notamment que la justice constitutionnelle n'a pas été conçue de la même manière en France et en Allemagne. En outre, au sein mente de chaque pays, le contrôle de la loi a fait l'objet d'appréhensions diverses et a été prescrit pour des motifs politiques parfois contraires. Toutefois, pour la période étudiée, la promotion d'un contrôle juridictionnel puissant fat tendanciellentent solidaire de conceptions et d'intérêts politiques conservateurs. Inversement, les juristes les plus progressistes se sont souvent montrés sceptiques, voire critiques à l'égard du juge constitutionnel. Le débat étudié s'apparente donc largement à une forme de lutte politique, dont le principal enjeu est de définir les sources du droit constitutionnel en régime démocratique et libéral. La question du contrôle des lois apparaît, in fine, comme un terrain privilégié où s'affrontent les conceptions substantielle et procédurale de la démocratie - c'est-à-dire comme un enjeu central de la théorie politique moderne.

01/2010

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Cinéma

Le cinéma d'Akira Kurosawa

Le cinéma d'Akira Kurosawa : une oeuvre d'une rare violence, ne reculant pas devant la brutalité. Pour le comprendre, Alain Bonfand n'a pas hésité à transposer dans son écriture ce que ce cinéma comporte de folie. Le tissu même de son Livre communique au lecteur, en l'incarnant, la sauvagerie de la gestuelle et du montage de ce cinéaste. Que l'on soit ou non connaisseur de Kurosawa, le texte de Bonfand dégage une extraordinaire autorité. Le savoir n'est pas mis en avant pour lui-même, quoique une évidente familiarité avec la culture japonaise entre ici pour beaucoup dans le sentiment de justesse des analyses. Mais l'essentiel est une étonnante lecture en profondeur, qui fait vivre tout autrement ce cinéma qui n'a souvent été apprécié que pour les plus mauvaises raisons. La construction du livre est limpide. Chaque partie gravite autour d'un centre : la figure, le motif, le phénomène, l'immontrable, la théorie des genres, la magnifique intuition, surtout, de "ce qui aveugle". La guerre est associée au thème surprenant de la "maladie de la terre"; le kamikaze ("vent divin"), à la tuberculose, si importante chez Kurosawa ; l'aveuglement, à la mort et à l'impossible, bien sûr, mais aussi à cent motifs particuliers. Cette pratique à la fois soutenue et légère de l'analyse, ces démonstrations économiques et concrètes de ce que c'est qu'une mise en scène orientée par une puissance figurative libérée de la thématisation, proposent pour finir une thèse fondamentale : l'idée esthétique donne plus que le concept. Il est exceptionnel qu'une monographie d'auteur se situe à ce niveau de pensée, d'écriture et de charme. C'est une expérience emballante, qui donne la sensation d'être emporté "sur un balai de sorcière".

05/2011

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Sciences politiques

L'humanité et le devoir d'humanité. Vers une nouvelle destinée pour l'Afrique

A bien considérer l'évolution de la pensée philosophique africaine, le livre de M Sylvain Tshikoji Mbumba se situe à une charnière de l'histoire intellectuelle du continent africain. Ce qui s'impose, c'est la volonté de prendre à bras-le-corps le destin de l'Afrique et de son peuple qu'il faut transformer en une destinée. Prenant au sérieux l'actuel mouvement vers la mondialisation, l'auteur ne se contente pas de reprendre à son compte les critiques couramment formulées. Il en est éminemment conscient ; mais nous fait-il remarquer que malgré tous les désordres que ces derniers siècles ont vu surgir à une échelle de plus en plus mondiale, persistent et se multiplient aujourd'hui la volonté ferme d'instaurer la justice, le besoin vital d'engagement et de responsabilité, de générosité et de solidarité, le désir d'agir pour la liberté et les droits des personnes et des peuples, la détermination de combattre la souffrance et la pauvreté. C'est là une marque importante de lucidité et de devoir d'humanité incarnée aujourd'hui par les pays riches de la planète. Là aussi est planté le décor approprié pour revisiter avec sérénité et sans mauvaise conscience les actions posées pour le développement de l'Afrique au lendemain des indépendances jusqu'à présent dans le cadre d'une nouvelle conscience et d'une connaissance approfondie de l'humanité ainsi que l'éthique qui en découle. Les fondements de l'universalité, de la pertinence de la théorie de la destination universelle des biens de la terre, la nécessité d'un développement durable et, les initiatives ou les plans d'action régionaux pris dans ce sens aussi bien en Afrique que sur d'autres continents s'en trouvent heureusement éclairés d'une nouvelle lumière non entachée de préjugés.

12/2010

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Sciences historiques

L'émergence du pouvoir local. Le département de l'Isère face à la centralisation (1800-1837)

L'un des apports fondamentaux du Consulat est la loi du 28 pluviôse an Vlll (17 février 1800) à l'origine d'institutions administratives comme le Conseil d'Etat, les préfets, les conseils généraux et bien d'autres. La révolution de Juillet et les lois décentralisatrices qui suivent la Charte dans les années 1830 introduisent officiellement une relative décentralisation, mais l'organisation administrative napoléonienne reste, dans ses grandes lignes, inchangée et demeure l'un des éléments centraux du modèle politique français contemporain. Le département de l'Isère, " relégué à l'une des extrémités élu royaume et resserré entre les Alpes et la frontière " selon les termes de l'un de ses préfets, apparaissait alors à un haut fonctionnaire venant souvent de Paris comme une région reculée et inquiétante, peuplée de contrebandiers, de déserteurs vivant le long de la frontière, de réfugiés italiens, d'ouvriers influencés par les troubles lyonnais, et de montagnards peu enclins à accepter l'autorité de l'Etat. En isolant une période historique homogène, cette étude de cas vise à comparer la théorie et l'application pratique de la centralisation administrative officiellement et ouvertement souhaitée par Napoléon. Si elle doit permettre de démontrer l'émergence et l'importance des" collectivités locales " (municipalités et conseils locaux) dans la gouvernante territoriale au début du XIXe siècle, et cela dès la période napoléonienne, le sujet n'en est cependant pas uniquement le pouvoir. C'est aussi une étude de l'Etat dans son articulation entre pouvoir central et pouvoir local. La prise en compte de l'action des habitants ou administrés, notamment (mais pas uniquement) les notables, à l'intérieur de ce système administratif, restitue à la dynamique du pouvoir local toute sa richesse et toute sa complexité.

12/2010

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Droit

Quelles chances de survie pour l'Etat post-conflit ?

Kosovo, Croatie, Bosnie, Cambodge, Rwanda, la liste des pays qui se sont autodétruits en stigmatisant les germes de la guerre civile s'allonge vertigineusement depuis la fin de la seconde guerre mondiale. Si le concept est clair, la terminologie de guerre civile est inadaptée car elle ne couvre aucun idéal propre. Elle peut être tour à tour insurrection, terrorisme, résistance, révolution... Son seul dénominateur commun réside dans le meurtre et les souffrances de populations entières : une négation de l'Altérité indispensable au vouloir vivre collectif. Aujourd'hui, les différents acteurs du développement se bornent à superposer sur les ruines de ces Etats " suicidés " des principes de gouvernance dont les bénéficiaires doivent faire l'apprentissage. Malgré un déploiement de moyens financiers et humains considérables, la plupart des conflits internes connaissent des résurgences préoccupantes dont les dommages collatéraux sont de nature à inquiéter les Etats voisins. Ces derniers seraient donc en droit de douter de l'efficacité des stratégies choisies par les sphères décisionnelles internationales. Il s'agira, dès lors, de passer en revue l'éventail des prestations fournies, et, considérant les obstacles pratiques rencontrés sur le terrain, confronter la théorie aux réalités, en tirer des conclusions et suggérer des réorientations. En l'occurrence, il sera démontré que la reconstruction de l'État par les coopérants est vaine si la reconstitution de la nation est négligée, ce dernier défi étant celui des bénéficiaires de l'aide. Enfin, il faudra estimer si la réconciliation est possible et, dans la négative, quelles sont les alternatives juridiques à une situation conflictuelle inextricable. Cette analyse ouvre la brèche à tous ceux qui souhaitent se procurer les outils nécessaires pour comprendre ce qui semble incompréhensible, et se forger une opinion éclairée, documentée, sur l'espoir qui survit malgré tout dans chaque tragédie humaine.

10/2010

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Santé, diététique, beauté

Cholestérol, non-coupable ! 2e édition

L'auteur a travaillé pendant 37 ans chez GSK. Il parle enfin ! Les maladies émergentes des vingtième et vingt-et-unième siècles font peur à tous ! Vous êtes en bonne santé et voulez le rester, ce livre vous intéressera ! Alzheimer, maladie de Chrohn, diabète, obésité, fibromyalgie, autisme, dépression, sclérose en plaques, athérosclérose, maladies cardiovasculaires, maladies auto- immunes et bien d'autres s'accroissent de manière inquiétante. Dans cet ouvrage, vous découvrirez que ces pathologies, considérées comme inévitables, incurables, chroniques, héréditaires, multifactorielles, ne sont pas dues à la fatalité, mais pour partie à des habitudes alimentaires peu adéquates. Des moyens existent pour prévenir, soigner, guérir et éviter ces fléaux qui nous guettent, mais on a délibérément laissé dans i'ombre des données scientifiques irréfutables qui nous permettraient d'avancer dans la bonne voie. Voilà environ un demi-siècle que l'on mène une guerre sans répit au cholestérol, sous prétexte qu'il est coupable des risques cardiovasculaires et autres maladies inflammatoires. Aussi incroyable que cela puisse paraître, cette théorie ne repose sur aucune preuve scientifique valable, mais sur une idéologie dictée par des intérêts économiques : vendre entre autres, des hypocholestérolémiants, en vous détournant des vrais coupables... à savoir les graisses partiellement hydrogénées "trans". L'auteur met en pièce "le mythe du cholestérol" et dénonce les prescriptions abusives d'hypocholestérolémiants (statines, hypolipémiants...). En effet, ce comportement prescripteur médical est en complète contradiction avec les études de Brown et Goldstein, deux prix Nobel, qui ont démontré scientifiquement et de manière irréfutable que l'hypercholestérolémie est la conséquence d'un manque de récepteurs sur les cellules, empêchant le cholestérol, via les LDL, d'y pénétrer. CQFD ! à vous maintenant de changer vos comportements alimentaires après lecture de ce livre !

07/2014

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Couple, famille

Points forts. Tome 2, Le développement émotionnel et comportemental de votre enfant de trois à six ans

Aider et accompagner son enfant dans les moments clefs de son développement de la maternelle au cours préparatoire. Des millions de jeunes parents dans le monde se sont appuyés sur les conseils du Dr Brazelton et sur sa théorie des points forts, ces périodes de régression et de perturbation qui, selon lui, vont de pair avec les grands bonds en avant du développement. Après avoir suivi chacun de ces points forts jusqu'à trois ans dans un premier volet au succès planétaire, le Dr Brazelton, éclairé par quarante années d'expérience dans le domaine pédiatrique et par les conseils du pédopsychiatre Joshua D. Sparrow, applique le concept de points forts aux années allant de la maternelle au cours préparatoire. Dans une première partie chronologique, les docteurs Brazelton et Sparrow évoquent quatre enfants très différents qu'ils suivent de trois à six ans. Le contrôle de soi, le dépassement des peurs, l'adaptation à un bébé, l'apprentissage de la lecture, l'exposition aux moqueries, la découverte d'autrui et de ses différences, sont autant de problèmes évoqués au travers de petites histoires vivantes qui permettent aux parents de mieux comprendre les points forts essentiels de ces années riches mais critiques, et donc d'apporter à leur enfant toute l'aide et le réconfort dont il a besoin pour bien progresser. La deuxième partie aborde la question des points forts sous un angle thématique. Les auteurs y passent en revue dans un esprit de rigueur et de compréhension des sujets aussi divers que les problèmes alimentaires, le sommeil, les retards dans le langage, mais aussi l'humour et l'honnêteté. Leur objectif est d'aider les familles à trouver leurs propres solutions, à éviter de se bloquer dans des schémas destructeurs et à faire la distinction entre les variations normales du comportement et les problèmes qui exigent l'aide d'un expert.

10/2002

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Musique, danse

Bowie, les livres qui ont change sa vie

" Cet ouvrage n'est pas consacré à l'histoire de David Bowie. Il en existe déjà beaucoup sur le sujet. Il s'agit plutôt d'un regard sur les outils dont il a usé pour diriger sa vie, ainsi que d'une piqûre de rappel d'une théorie peu en vogue mais que j'ai toujours appréciée : la lecture rend meilleur. " David Bowie, ou David Robert Jones, de son vrai nom, était un lecteur compulsif qui ne se déplaçait jamais sans sa bibliothèque portative. Trois ans avant sa mort, en 2013, dans le cadre de la mémorable exposition qui lui a été consacrée à Londres au Victoria & Albert Museum, il a offert au public une liste des cent livres l'ayant le plus influencé. Dans Bowie, les livres qui ont changé sa vie, John O'Connell a choisi de passer individuellement en revue chacun de ces ouvrages en examinant leur impact sur la vie et l'oeuvre de la star. Dans un premier temps, les titres semblent se succéder comme autant de pièces d'un puzzle insoluble : que viennent donc faire 1984 ou Sur la route à côté des Chants de Maldoror ou de L'Amant de Lady Chatterley ? Fiction, essais, revues de bandes dessinées et autres magazines satiriques... Occultisme, spiritualité, psychologie et histoire de l'art... Le moins que l'on puisse dire, c'est que la liste et les domaines qu'elle englobe sont éclectiques ! Au fil des pages, l'auteur nous abreuve d'indices révélateurs et d'une mine d'anecdotes qui permettent, à défaut de reconstituer le portrait exhaustif d'un artiste complexe et transformiste, de s'en faire une vision un peu plus définie. Un éclairage passionnant sur un esprit curieux, qui a su se nourrir de ses diverses passions pour construire une carrière et une oeuvre devenues cultes.

11/2020

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Critique littéraire

Histoire du mot pédérastie et de ses dérivés en langue française. Grecques, les moeurs du hanneton ?

Cet essai a pour point de départ une controverse scientifique qui a pris place, en France, à la charnière des XIXe et XXe siècles, au sujet de la "pédérastie du hanneton". Le célèbre Corydon de Gide ne nous a restitué de cette polémique qu'un écho fragmentaire et très estompé. Elle est relatée ici, dans toute sa saveur, parce qu'elle a pour prémices une discussion sémantique qui constitue une excellente introduction à une histoire du mot pédérastie. Il se trouve que la signification en cause dans l'étrange débat sur les moeurs du hanneton n'a jamais été donnée explicitement par les dictionnaires de langue française. Elle n'en a pas moins prévalu pendant des siècles et joué un rôle non négligeable dans l'aversion des Occidentaux à l'égard de l'amour des garçons et de toutes les formes des amours masculines en général. L'histoire proposée ici se base sur un corpus de 500 citations données en annexe, relevant de tous les niveaux de langue et puisées dans des registres très variés allant de la jurisprudence ou de l'anthropologie aux différentes spécialités médicales intéressées (de la vénéréologie à la psychiatrie), en passant par le vaste domaine littéraire. Si cette histoire privilégie les trois sens principaux des mots pédéraste ou pédérastie et leur traitement (comme leur omission) par les dictionnaires, elle ne néglige pas pour cela la nuance particulière qu'ont tenté de lui donner les aliénistes au début du XXe siècle. L'examen de cet avatar permet de montrer comment l'ignorance, les préjugés et quelquefois la haine ont contribué à substituer des postulats à des interrogations, parce que ces postulats s'intégraient de manière cohérente dans un semblant de théorie explicative, résumée par le mot homosexualité.

09/2004

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Economie

Histoire de l'analyse économique. Tome 1, L'âge des fondateurs (Des origines à 1790)

J.A. Schumpeter (1883-1950) a été l'un de derniers grands économistes capables d'embrasser toute l'histoire de l'économie, celle de son temps et celle du passé. Il s'en était préoccupé de bonne heure : avant 1914, il avait rédigé, pour un ouvrage collectif dirigé par Max Weber, une Esquisse de l'histoire de la science économique. Il devait y revenir, après avoir écrit Business Cycles (1939) et Capitalism, Socialism, and Democracy (1942), et consacrer les neuf dernières années de sa vie à la préparation de cette History of Economic Analysis, qui parut en 1954, après sa mort. Non seulement la science de Schumpeter est immense, mais son style, son ton, la finesse de ses aperçus appartiennent à l'un des très grands hommes de culture de notre siècle, parfait représentant de l '" école autrichienne " et contemporain spirituel de Freud, Wittgenstein, Musil, Zweig, Mahler, Schönberg... Selon Schumpeter, la science économique se caractérise par la maîtrise, dans le domaine économique, de l'histoire, de la statistique et de la théorie. " Il serait illusoire, écrit-il, d'espérer que l'on comprendra quoi que ce soit aux phénomènes économiques [...] sans maîtriser les données historiques. Il est de fait que les erreurs fondamentales qu'on commet aujourd'hui en analyse économique sont plus souvent dues à un manque d'expérience historique qu'à toute autre lacune de la formation des économistes. " La véritable culture économique exige donc de combiner la Vision historique avec la maîtrise des techniques d'observation et des modèles théoriques. Et ce livre explique comment, par des synthèses successives, s'élabore et progresse réellement la connaissance. Deux notions, que Raymond Barre dégage dans sa préface, en éclairent la lecture : celle de filiation des idées scientifiques ; et celle de situation classique, où les progrès de l'analyse se coordonnent et se consolident.

01/2004

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Droit

Le gouvernement du monde. Une critique politique de la globalisation

Prendre l'avion, envoyer un e-mail : la mondialisation s'inscrit dans nos gestes les plus quotidiens. Pourtant, nous l'envisageons souvent comme une menace qui pèserait sur notre identité, voire notre survie. Dans cet essai incisif, Jean-François Bayart propose une vision radicalement nouvelle de ce phénomène, à rebours des discours néo-libéraux ou altermondialistes : la mondialisation est notre œuvre et l'État-nation en est, en réalité, le produit et non la victime. La globalisation est nôtre car c'est par elle que nous façonnons notre éthique et notre corps, que nous soumettons et que nous sommes subordonnés. Loin d'être synonyme, en tout temps et en tous lieux, d'aliénation culturelle et de délitement social, la mondialisation engendre des solidarités et des réseaux transnationaux qui s'articulent aux Etats-nations sans nécessairement les ébranler. Elle voit l'émergence de nouveaux sujets moraux, de préoccupations éthiques inédites, de styles de vie neufs. La globalisation est aussi affaire de pouvoir, d'accumulation, donc d'inégalités et de violences. Contradictoire, elle intègre le marché international des capitaux et des biens, mais cloisonne, par la coercition, celui de la main-d'œuvre ; elle célèbre la vitesse, exacerbe le sentiment d'urgence, mais se caractérise par la contrainte de l'attente, le report permanent des solutions et le stockage des populations. Embrassant deux siècles d'histoire, comparant les sociétés les plus diverses, analysant des pratiques sociales concrètes, Jean-François Bayart montre que, si la mondialisation est nôtre, son devenir, notre histoire, donc, se décideront sur ces seuils tragiques où s'inventent de nouvelles manières de vivre, de consommer et de lutter. Ce faisant, il renouvelle la sociologie politique et la théorie tant du pouvoir que des relations internationales.

04/2004

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Actualité et médias

FIN DU SIECLE DES OMBRES. Chroniques politiques et littéraires

Les éditoriaux de Jean-François Revel comptent depuis trente ans parmi les plus influents de la presse française. On l'a souvent comparé à Raymond Aron pour l'exactitude de ses analyses, et aux écrivains du XVIIIe siècle pour la vivacité de son style. Chroniqueur politique et littéraire, il a toujours été suivi par un très large public, d'abord à L'Express de 1966 à 1981, puis au Point à partir de cette date. Les chroniques qu'on lira ici s'échelonnent sur les deux dernières décennies. A des articles du Point s'ajoutent quelques papiers parus dans la presse étrangère puisque Revel, jouissant d'une réputation internationale, a également collaboré à des journaux italiens, américains, espagnols et latino-américains. La période couverte par ces textes est probablement l'une des plus décisives, sinon la plus décisive, du XXe siècle. C'est, en effet, durant ces années que l'humanité aura vu se désagréger les grands systèmes totalitaires communistes qui, il y a encore quinze ans, couvraient la majeure partie de l'Europe et de l'Asie, et poursuivaient leur expansion tant en Afghanistan qu'en Afrique et en Amérique centrale. En même temps qu'une révolution politique et économique, les deux dernières décennies du siècle ont vécu une importante révolution culturelle, à travers, en particulier, la disparition des grands systèmes d'explication du monde au profit d'une philosophie plus proche des hommes. Avec l'effacement des grands systèmes totalitaires dans l'ordre de la pratique et des grands systèmes philosophiques dans l'ordre de la théorie, c'est au fond à la renaissance de l'individu, de la pensée et de la liberté individuelle que Revel nous fait assister pas à pas, épinglant à l'occasion les ridicules du temps, maniant la satire avec autant de bonheur.

09/1999

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Economie

Histoire de l'analyse économique. Tome 3, L'âge de la science (de 1870 à Keynes)

J. A. Schumpeter (1883-1950) a été l'un des derniers grands économistes capables d'embrasser toute l'histoire de l'économie, celle de son temps et celle du passé. Il s'en était préoccupé de bonne heure : avant 1914, il avait rédigé, pour un ouvrage collectif dirigé par Max Weber, une Esquisse de l'histoire de la science économique. Il devait y revenir, après avoir écrit Business Cycles (1939) et Capitalism, Socialism, and Democracy (1942), et consacrer les neuf dernières années de sa vie à la préparation de cette History of Economic Analysis, qui parut en 1954, après sa mort. Non seulement la science de Schumpeter est immense, mais son style, son ton, la finesse de ses aperçus appartiennent à l'un des très grands hommes de culture de notre siècle, parfait représentant de l'" école autrichienne " et contemporain spirituel de Freud, Wittgenstein, Musil, Zweig, Mahler, Schönberg... Selon Schumpeter, la science économique se caractérise par la maîtrise, dans le domaine économique, de l'histoire, de la statistique et de la théorie. " Il serait illusoire, écrit-il, d'espérer que l'on comprendra quoi que ce soit aux phénomènes économiques [...] sans maîtriser suffisamment les données historiques. Il est de fait que les erreurs fondamentales qu'on commet aujourd'hui en analyse économique sont plus souvent dues à un manque d'expérience historique qu'à toute autre lacune de la formation des économistes. " La véritable culture économique exige donc de combiner la Vision historique avec la maîtrise des techniques d'observation et des modèles théoriques. Et ce livre explique comment, par des synthèses successives, s'élabore et progresse réellement la connaissance. Deux notions, que Raymond Barre dégage dans sa préface, en éclairent la lecture : celle de filiation des idées scientifiques ; et celle de situation classique, où les progrès de l'analyse se coordonnent et se consolident.

01/2004

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Histoire et Philosophiesophie

Le concept de modèle. Introduction à une épistémologie matérialiste des mathématiques

Voici la réédition, augmentée d'une longue préface, d'un livre publié en 1969 et devenu introuvable depuis trente ans. Il transcrit deux conférences prévues à l'époque dans un contexte à la fois dense et mondain : le "cours de philosophie pour scientifiques" organisé par Louis Althusser. La première conférence eut bien lieu, en 1968, à la fin du mois d'avril. Deux semaines plus tard, c'était le début de Mai 68, celui-là même auquel notre actuel Président ordonne qu'on mette fin "une fois pour toutes". Nous, jeunes philosophes, sommes alors passés brutalement des raffinements formels de la théorie pure à l'activisme politique le plus radical. Nous servions les structures, il a fallu, et avec quelle détermination, servir le peuple. La deuxième conférence fut annulée. Entre 1960 et 1968, nous étions en effet "structuralistes", et nous avions une grande dévotion pour la science, que nous opposions à l'idéologie. Il est vraiment paradoxal que depuis, on ait jugé que nous nagions en pleine idéologie, et qu'on ait appelé à "la fin des idéologies". On verra tout le contraire dans ce livre: une grande rigueur instruite concernant la logique contemporaine, un grand mépris pour les à peu près de l'idéologie, et une ambition rationnelle qui s'étend à tous les domaines de la pensée active, politique comprise. La vérité saute toujours par-dessus les étapes obligées. C'est parce qu'il est vraiment de son temps - le début des années soixante - que ce petit livre peut être du nôtre. Écrite aujourd'hui, la préface, racontant l'histoire de nos pensées depuis presque un demi-siècle, tente de montrer la pertinence de cette réédition. Pour les idées profondes, quarante ans, ce n'est que le temps raisonnable d'une latence, pendant laquelle mûrissent les conditions nouvelles de leur efficacité.

10/2007

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Philosophie

L'immanence des vérités. Tome 3, L'être et l'évènement

Le socle philosophique de l'oeuvre multiforme d'Alain Badiou (théâtre, romans, essais esthétiques ou politiques, éloges, polémiques...) est déposé dans trois grands livres, qui constituent une sorte de saga métaphysique : L'être et l'événement (1988), Logiques des mondes (2006) et enfin L'Immanence des vérités, auquel il travaille depuis une quinzaine d'années. Apres avoir étudié vérités et sujets du point de vue de la théorie de l'être, après avoir rendu raison de ce que cette universalité des vérités et de leurs sujets peut se plier aux règles de l'apparaître dans un monde particulier, ce troisième volume aborde une question redoutable : d'où peut se soutenir que les vérités sont absolues, c'est-à-dire non seulement opposées à toute interprétation empiriste, mais encore garanties contre toute construction transcendantale ? Qu'en est-il des vérités et des sujets, saisis, au-delà des formes structurales de leur être et des formes historico-existentielles de leur apparaître, dans l'irréversible absoluité de leur action et dans l'infini destin de leur oeuvre finie ? Et que faut-il entendre par l'absoluité du vrai, puisque les dieux sont morts ? Il s'est agi, au fond, d'un bout à l'autre, de construire pour notre temps une pensée complète, tirée, comme le firent Platon, Descartes ou Hegel, de matériaux rationnels contemporains, mathématiques, poétiques, amoureux et politiques. Il s'est agi de la vraie vie : nous sommes capables, dans la forme d'une oeuvre, individuelle ou collective, dans les quatre registres que fréquente l'animal humain survolté, de processus créateurs où se conjuguent dialectiquement la singularité, l'universalité et l'absoluité. Depuis sa naissance, la tâche de la philosophie ne tient qu'à ceci : créer, dans les conditions de son temps, le savoir de la possibilité existentielle du vrai.

09/2018

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Sociologie

La France nous a lâchés ! Le sentiment d'injustice chez les jeunes des cités

" Nous, on est des pions, des bicots dans des cages à poules, ils ne savent pas quoi faire de nous " ; " on vit dans un système bien huilé et nous on est un peu les boucs émissaires " ; " on nous a parqués dans des cités dortoirs avec rien. C'est normal qu'à un moment donné on fasse des conneries ". Les témoignages empreints de désespoir, de haine et de révolte sont légions dans cet ouvrage, lequel propose un éclairage sur les dimensions politiques du sentiment d'injustice qui structure la perception du monde chez beaucoup de " jeunes des cités ". A partir de son observation participante menée sur plusieurs terrains en France, et de sa retranscription des discours formels et informels dont il a été témoin, Eric Marlière analyse la nature des propos belliqueux qui animent une partie de ces jeunes. Les relations conflictuelles avec la police, la méfiance à l'égard des travailleurs sociaux et le désenchantement vis-à-vis de l'école singularisent leur rapport aux institutions. Leur conception de la politique est négative et hypercritique : corruption, " toute-puissance " de l'Etat, " forces obscures " (franc-maçonnerie et " sionisme ") forment une sorte de " théorie du complot " dont ils se sentent les premières victimes. La radicalité des discours entendus fait écho au quotidien de ces enfants d'ouvriers qui n'ont plus d'emprise ni sur le présent, ni sur l'avenir. Se sentant déconsidérés et, de surcroît, stigmatisés comme les " nouveaux ennemis de l'intérieur ", ils développent un sentiment d'insécurité dans un pays qui a pourtant vu naître la constitution des droits de l'homme et du citoyen. Réalisée sans détour, cette enquête de terrain nous montre de l'intérieur les représentations sociales véhiculées par ces " jeunes des cités " qui défrayent si souvent la chronique.

02/2008

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Sciences de la terre et de la

EDWIN HUBBLE. L'inventeur du Big Bang

Edwin Hubble est l'un des héros scientifiques du XXe siècle: son nom est indéfectiblement attaché à la conception moderne de l'origine de l'Univers, à la théorie du Big Bang. Né en 1889 aux Etats-Unis, éduqué à Oxford, juriste, un moment avocat, il se passionna pour l'astronomie et devint l'un des astronomes les plus célèbres de son temps. Il passa des heures dans la "cage" noire et froide du télescope du Mont Wilson, alors le plus puissant du monde. Hubble entendait transformer l'astronomie, et il y réussit. Dans les années 1920, Hubble a ouvert à la science l'univers des galaxies, en démontrant que les nébuleuses situées en dehors de la Voie Lactée étaient des systèmes stellaires immenses, souvent différents, mais par bien des aspects semblables à notre Galaxie dans laquelle évoluent notre Soleil et ses planètes. Le cosmos était plus vaste qu'on ne l'imaginait, l'astronomie entrait dans un nouvel âge. Plus révolutionnaire encore fut la découverte par Hubble du décalage vers le rouge du spectre des galaxies, qui dépend de leur distance. Hubble sut l'interpréter: les galaxies s'écartent les unes des autres, l'Univers n'est pas statique, mais en expansion. Instant crucial dans le développement de la cosmologie moderne. On appelle désormais Big Bang la découverte de Hubble, et les savants d'aujourd'hui considèrent ce dernier comme l'égal de Copernic et de Galilée. Igor Novikov et Alexander Sharov, tous deux astrophysiciens de renom, décrivent avec simplicité et précision la carrière de Hubble et la science de son époque, ainsi que l'influence et la permanence de ses travaux depuis sa mort (1953) jusqu'à nos jours.

01/1995

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Sociologie

Ce qui circule entre nous. Donner, recevoir, rendre

La pensée dominante assure que ce qui circule entre les hommes se définit essentiellement par l'échange marchand. Or le lien social n'est pas seulement fait de calculs et d'intérêts réciproques. Fondateur de la pensée libérale, Adam Smith l'avait pressenti il y a deux siècles, et avançait le concept de sympathie, puissant ressort de l'action humaine que les neurosciences mettent aujourd'hui en évidence. Plus tard, c'est Marcel Mauss qui posera les bases théoriques d'une véritable pensée du don. Sur le bénévolat, le don d'organes, certes; mais aussi sur la famille, l'art, la justice et même, pourquoi pas, la rationalité instrumentale; sur la théorie des jeux et l'analyse stratégique, que nous apprend aujourd'hui ce modèle du don ? Pourquoi le don est-il toujours et partout présent ? Même quand, apparemment, il n'a plus de raison d'être, nous constaterons qu'il est là, malgré tout. Car le don ne se réduit pas à la bienveillance qui fonde la morale, ni à la pitié ou la compassion de Schopenhauer décriée par Nietzsche. Le don est dangereux, comme le rappelle ce mot de Confucius: "Pourquoi m'en veux-tu autant? Je ne t'ai pourtant rien donné." Le don fait appel à une multitude de "passions": honneur, prestige, image de soi... En se bornant à étudier la seule circulation marchande, les théoriciens du libéralisme occultent tout un pan de la réalité sociale et contribuent, sans le vouloir, à la désespérance générale. Fruit de dix années de recherches, cet ouvrage, en s'intéressant aux échanges humains qui ne passent pas par le marché ou la redistribution publique, veut nous aider à mesurer les limites de la mondialisation marchande.

04/2007

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Psychologie, psychanalyse

Le séminaire de Jacques Lacan. Tome 16, D'un Autre à l'autre

Je lis sous la plume de Sollers que Claudel est d'abord pour lui celui qui a écrit : " Le Paradis est autour de nous à cette heure même avec toutes ses forêts attentives comme un grand orchestre invisiblement qui adore et qui supplie. Toute cette invention de l'Univers avec ses notes vertigineusement dans l'abîme une par une où le prodige de nos dimensions est écrit. " Eh bien, Lacan est pour moi celui qui dit dans ce Séminaire " L'enfer, ça nous connaît, c'est la vie de tous les jours. " C'est la même chose ? Ah, je ne crois pas. Ici, pas d'adoration, pas d'orchestre invisible, ni vertiges ni prodiges. Commençons par la fin : Lacan " évacué " de la rue d'Ulm avec ses auditeurs, non sans résistance et tapage. L'épisode défraya la chronique. Qu'avait-il donc fait pour mériter ce sort ? S'adresser, non pas seulement aux psychanalystes, mais à une jeunesse encore grisée par les événements de mai, qui l'accepte pourtant comme un maître du discours dans le même temps où elle rêve de subvertir l'Université. Que leur avait-il dit ? Que " Révolution " veut dire revenir à la même place. Que le savoir impose désormais sa loi au pouvoir, et qu'il est devenu immaîtrisable. Que la pensée est comme telle une censure. Il leur parle de Marx, mais aussi du Pari de Pascal, qui devient entre ses mains une nouvelle version de la dialectique du maître et de l'esclave, et aussi des fondements de la théorie des ensembles. On passe à une clinique de la perversion, aux modèles de l'hystérique et de l'obsessionnel. Tout cela communique, scintille, captive. Entre les lignes, se poursuit le dialogue de Lacan avec lui-même sur le sujet de la jouissance, et le rapport de celle-ci avec la parole et le langage.

03/2006

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Histoire internationale

Kwamé Nkrumah, un pionnier de l'Union africaine

a la création de l'Union africaine, toute la presse occidentale, sans aucune exception, a brandi l'idée selon laquelle cette union était précoce, voire précipitée. Qui ignore que l'idée du panafricanisme est de loin antérieure à celle de l'Union européenne ? Ce fut Winston Churchill qui lança l'idée des "Etats-Unis d'Europe" en 1946. Le traité de Rome, qui crée le Marché commun, ne date que de 1957. Né de la diaspora noire, le panafricanisme remonte au contraire au XIXe siècle, avec pour précurseur Henry Sylvester-Williams, avocat de Trinidad. A vrai dire, la question noire se pose aux Etats-Unis depuis 1852, avec la publication de La Case de l'oncle Tom, roman de Harriet Beecher-Stowe, contre l'esclavage. Puis, elle s'amplifie avec la guerre de Sécession dès 1850 (1861-1865). La publication de The Souls of Black Folk, en 1903, fait de William Edwart Burghardt Du Bois le vrai père du panafricanisme ; puis suivra Marcus Garvey avec son panafricanisme messianique. Plus près de nous, Malcolm X, leader noir assassiné le 21 février 1965, effectua plusieurs voyages en Afrique, rencontrant notamment Kwamé Nkrumah, et mit au point sa théorie selon laquelle l'unité africaine serait la clé du problème noir. C'est donc l'ignorance de cette histoire qui fait dire que l'Union africaine est précoce. En fait, les ennemis de l'Afrique ont peur de son unité, car les pays unis sont toujours plus forts et effraient les pays d'en face. Voilà ce qui nous a poussé à écrire sur les pionniers de l'Union africaine. A tout seigneur, tout honneur, nous avons commencé par le premier panafricaniste africain : Kwamé Nkrumah.

05/2011

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Philosophie

Les passions

Les passions, objet de tant de réflexions de l'Antiquité, à l'époque classique, ont été passablement délaissées par la modernité mais connaissent aujourd'hui un regain d'intérêt très vif, tant de la part de la philosophie que des sciences. Il s'agit ici de mêler les analyses classiques et les études les plus récentes pour une compréhension approfondie de cette dimension capitale de l'homme qu'est l'affectivité. Analyse de la notion : Cette étude considère l'histoire du mot et de ses usages ainsi que celle de ses termes satellites, distingue entre quatre grandes régions de l'affect (émotions, sentiments, passions, tonalités affectives), et s'interroge sur la catégorisation et l'ordonnancement en système de ces états affectifs complexes et mouvants. Elle traite ensuite de la nature des passions, des parts respectives du corps et du jugement, du rôle de la culture et de la question très disputée de leur rationalité. Elle envisage enfin le rapport des passions et de la morale et les liens complexes qui unissent les passions aux vices et aux vertus. Étude de textes : Sont commentés quatre textes phares qui jalonnent l'histoire du traitement philosophique du sujet : un passage des Tusculanes de Cicéron qui, sur fond de la théorie stoïcienne des passions, envisage les moyens de les éradiquer ; un extrait des Questions disputées sur la vérité de saint Thomas où se précise la conception de la nature des passions comme mouvement de l'âme sensitive, qui fera autorité jusqu'à la fin du XVIIe siècle ; un article du Traité des passions de Descartes qui pose la question des parts respectives de l'âme et du corps dans les passions ; un texte de Hume extrait du Traité de la nature humaine dans lequel est abordée la question de leur rationalité.

02/2004

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Psychologie, psychanalyse

Le sens de la psychanalyse

La psychanalyse n'est pas sortie du néant au début du XXe siècle, pour y rentrer, peut-être bientôt. La métapsychologie freudienne a des antécédents millénaires : mythologies, théologies, métaphysiques. Elle a surgi au milieu d'elles, s'en distinguant par différences et oppositions, trouvant sa place et sa spécificité, mais leur restant liée par une sorte de consanguinité qui explique sans doute cet enrichissement mutuel qui se poursuit depuis son apparition. Cela tient à ce qu'elles constituent des modes de défense et une élaboration comparables contre et à partir des premières angoisses ; c'est ce que l'auteur s'est efforcé de montrer à la lumière de l'analyse de certains mythes, de quelques doctrines philosophiques et de textes religieux. Afin de fonder cette approche, il a poursuivi sa réflexion sur la notion d'angoisse primaire et sur les procédés du moi pour s'en dégager et en faire, parfois, son miel. Mais toutes ces élaborations souvent monumentales affirment une finalité qui leur est, à bien des égards, commune en particulier la connaissance de soi, et plus encore. En effet, qu'elles promettent le bonheur, la sagesse, la sainteté, le salut, il s'agit toujours de changer l'homme, de le parfaire, ne fût-ce qu'en le désabusant ; il s'agit de mettre chacun en face de sa vérité. Cela demande rites, secrets ou non, spectacles, transmission orale, prescriptions pour " conduire ses pensées n, tête-à-tête avec un personnage plus ou moins sacralisé ; cela demande un mode d'emploi, en un mot : une praxis. L'examen approfondi de la théorie freudienne de la technique complète notre mise en place de la psychanalyse parmi ces entreprises, et se porte ainsi garant de son lignage et de la pérennité de sa fonction.

10/1998

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Psychologie, psychanalyse

Nouvelle revue de psychanalyse N° 23 printemps 1981 : Dire

Nommée "revue" du fait de sa périodicité strictement semestrielle, la Nouvelle Revue de Psychanalyse, fondée en 1970, se présente en fait comme une série de volumes collectifs dont chacun est consacré à un thème de recherche. Les termes de thème et de recherche ne sont pas ici concession à l'air du temps. Le thème retenu n'est pas, en effet, un simple titre qui viendrait après coup tenter d'assurer une unité entre des contributions disparates : il suscite, oriente et organise chaque volume. Quant à l'esprit de recherche, il se manifeste d'abord par la mise en oeuvre d'une méthode qui respecte ce que le champ d'investigation concerné offre de spécifique : le travail théorique est compris non comme l'énoncé d'un savoir mais comme une reprise par la pensée du travail psychique que les processus inconscients exigent de l'analyste et de ses patients. Le projet de la publication est donc aussi éloigné que possible aussi bien de l'exégèse des textes freudiens que de l'application de la "science" psychanalytique. Le laboratoire est ici la clinique psychanalytique, le vif de l'expérience. Et la pluridisciplinarité n'est pas utilisée comme un étayage mutuel mais comme un moyen, quand c'est nécessaire, d'ouvrir la problématique psychanalytique à un questionnement plus radical. C'est en ce sens que nous incluons dans la Nouvelle Revue de Psychanalyse les travaux étrangers les mieux à même d'interroger et de renouveler la théorie psychanalytique classique. C'est en ce sens aussi que nous nous sommes fait une règle de ne jamais choisir comme thème de réflexion un concept déjà répertorié. Dans la liberté de sa démarche, la Nouvelle Revue de Psychanalyse souhaite témoigner d'une "activité de pensée" en mouvement.

05/1981

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Psychologie, psychanalyse

Psychanalyse d'un enfant de deux ans

Les docteurs Bolland et Sandler présentent ici, à travers les comptes rendus hebdomadaires des séances, la psychanalyse réussie d'un très jeune enfant. Ces deux psychanalystes appartiennent à la Clinique de thérapie de l'enfant de Hampstead, fondée à Londres par Anna Freud en 1951 ; le traitement du petit Andy est ainsi une illustration très importante de la technique mise au point par Anna Freud dans le traitement psychanalytique des enfants. Le petit Andy était âgé de deux ans et cinq mois au début de son traitement avec le docteur Bolland : on décida de lui faire suivre une psychanalyse à cause de troubles du sommeil et d'un comportement difficile et agressif qui pouvait faire craindre une fixation à la phase sadique-anale. Son traitement comportait cinq séances hebdomadaires, de cinquante minutes chacune, et dura un peu plus d'un an. L'intérêt de ce document clinique vient du fait que l'on peut suivre semaine par semaine le déroulement de cette psychanalyse précoce et situer ainsi cette approche technique et théorique en psychanalyse d'enfant, à côté des autres expériences analogues avec de très jeunes enfants, depuis la célèbre psychanalyse du petit Hans par S. Freud jusqu'à la plus récente publication de la psychanalyse de Carine, par les docteurs Diatkine et Simon. La psychanalyse du petit Andy est également utilisée par les auteurs pour illustrer un index psychanalytique établi à la Clinique de Hampstead pour classer le matériel clinique provenant des nombreuses psychanalyses d'enfants qui y sont pratiquées. Cette méthode de mise en fiches des observations cliniques vise à offrir un système complet de classification et à ouvrir ainsi de nouvelles perspectives de recherche, en rattachant le matériel clinique à la théorie psychanalytique.

02/1973

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Sociologie

L'INDIVIDU ET LA COMMUNAUTE HUMAINE. Anthologie et textes de Temps Critiques

Les mouvements contestataires de la fin des années soixante et tout particulièrement Mai 68 en France et le " Mai rampant " italien constituent un tournant historique. Ils se sont manifestés dans une double dimension : la première s'inscrit dans la tradition du mouvement ouvrier révolutionnaire (conseils, autogestion), alors que la seconde ouvre une époque nouvelle en créant une parole libre qui vise une révolution généralisée à toute la vie et la fin des séparations. Toutefois ces mouvements n'ont pas trouvé de médiation concrète capable de réaliser l'universalité de leur contenu historique. Cette immobilisation du processus révolutionnaire a été à l'origine, d'une part de l'éclosion de mouvements particuliers (féminisme, écologisme) et d'autre part de l'éclatement d'une théorie révolutionnaire désormais orpheline de son sujet (le prolétariat). Le temps de la critique est alors venu ; celui du bilan politique mais aussi celui de la connaissance d'un monde profondément transformé par la capitalisation de quasiment toutes les activités humaines. Un monde dans lequel l'objectivité des positions de classe laisse la place à une subjectivité problématique d'individus qui oscillent entre hyperindividualisme (l'egogestion) et repli sur des identités formelles ou des communautés du passé (intégrismes). Dans cette tension, se lit pourtant, en filigrane, le besoin d'une communauté humaine dans laquelle pourrait s'exprimer l'exigence des singularités. Ce premier ouvrage de la Collection Temps critiques n'est pas une énième commémoration de 68, mais un ensemble d'écrits impliqués dans les luttes de ces dix dernières années contre la société capitalisée. Ils veulent développer une nouvelle conception de l'activité critique pour des individus qui n'ont pas abandonné l'espérance d'une tout autre communauté humaine.

09/1998