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Littérature francophone

Anecdotes littéraires ou Histoire de ce qui est arrivé de plus singulier et de plus intéressant. aux ecrivains, depuis le renouvellement des lettres sous Franc ois I jusqu'à nos jours. Tome 1

Anecdotes littéraires, ou Histoire de ce qui est arrivé de plus singulier & de plus intéressant aux ecrivains franc ois, depuis le renouvellement des lettres sous Franc ois I. jusqu'à nos jours. Tome 1 / . Nouvelle edition augmentée. Tome premier [-troisieme] Date de l'édition originale : 1752 Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu.

02/2021

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Enseignement primaire

Le Bibliobus n° 17 CM Cycle 3 Parcours de lecture de 4 oeuvres littéraires : Le chat botté ; La clé de la cassette ; L'oiseau bleu ; Un drôle d'ange gardien. Cahier d'activités

Il propose, à partir des œuvres des parcours de lecture permettant de lire et comprendre, lire et dire, lire et écrire, lire et débattre. Des activités de lecture d'images, de recherche par mots-clés sur Internet, ainsi que des textes en réseaux complètent ces parcours.

08/2006

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Littérature française

Beach Boy. Illusion tropicale

De Ceylan, la fascinante, au Sri Lanka de nos jours, sur fond de guerre civile entre Cinghalais et Tamouls, Beach Boy. Illusion tropicale raconte le parcours de Nissanka, un jeune bouddhiste, pauvre mais très rusé, dont le seul capital est sa grande beauté. Prêt à tout pour assurer la survie des siens, il remet ses rêves de bonne fortune entre les mains des étrangers de passage. Eléonore, par amour, tentera de changer le cours de sa destinée. Empoisonnée peu à peu par l'argent, leur histoire improbable tente de résister aux mensonges du jeune homme, alors que ressurgissent tragiquement dans sa vie les fantômes du passé quand Nissanka retrouve son ami d'enfance, devenu l'un des chefs des Tigres tamouls. L'auteur nous entraîne à la découverte d'un pays à la richesse culturelle foisonnante, d'un peuple attachant et déchiré : un coin de Paradis avant le Tsunami.merveilleux pays à la beauté envoûtante. Marie-Noëlle Seignolles est la fille de l'écrivain fantastique Claude Seignolle. Adolescente, elle fréquente le dernier salon littéraire de Lise Deharme et côtoie des auteurs aussi divers que Marcel Jouhandeau, Lawrence Durrell, Jacques Bergier, Marcel Allain (le père de Fantômas), entre autres... Curieuse du monde, particulièrement de l'Asie, elle tombe sous le charme de Ceylan. Pendant sept ans, elle y séjourne régulièrement, en temps de guerre comme de paix, recueillant témoignages, informations et documents sur ce pays à la beauté envoûtante Elle fait du Sri Lanka 1a toile-de fond de son premier roman.

03/2006

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Critique littéraire

Des témoins aux héritiers, l'écriture de la Shoah et la culture européenne

Ce recueil regroupant les contributions de seize chercheurs est une tentative de penser l'écriture de la shoah dans son historicité, à la fois comme événement objectivement survenu dans le passé, expérience personnelle de celui qui y a pris part, récit que la science en fait et mémoire qui modèle la culture dans laquelle cette transmission s'inscrit. L'axe principal d'interrogation est celui du rapport entre l'événement survenu, sa mise en récit (historiographique, testimoniale, littéraire) et la culture. A partir des oeuvres portant sur l'extermination des Juifs d'Europe perpétrée pendant la Seconde Guerre mondiale, des spécialistes venant d'horizons divers - historiographie, littérature, mais aussi sociologie, esthétique, philosophie, histoire de l'art - tentent de saisir dans un dialogue interdisciplinaire la logique des rapports complexes entre plusieurs formes de connaissance et de transmission de la Shoah. Il s'agit ici de rendre compte non plus des conditions qui ont rendu possible un tel événement, mais de la manière dont il est vécu, puis narrativisé, ainsi que du cadre même de son émergence. Comment une expérience historique (celle du témoin, du survivant) aboutit-elle à une connaissance partagée par tous ? Quelle en est la "gestion" symbolique pratiquée par nos institutions ? Enfin, comment une expérience historique devient-elle, pour le lecteur aussi une expérience artistique ? Quand et comment s'opère le passage du dire testimonial à un récit clairement formé à partir d'un projet poétique ? Quelles conséquences ce passage a pour la connaissance de la Shoah ? Enfin, peut-on parler d'une poétique des récits de la Shoah ?

05/2012

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Théâtre

Les ombres solitaires. Essai sur la pièce de théâtre Dans la solitude des champs de coton, de Bernard-Marie Koltès

Ce recueil regroupant les contributions de seize chercheurs est une tentative de penser l'écriture de la shoah dans son historicité, à la fois comme événement objectivement survenu dans le passé, expérience personnelle de celui qui y a pris part, récit que la science en fait et mémoire qui modèle la culture dans laquelle cette transmission s'inscrit. L'axe principal d'interrogation est celui du rapport entre l'événement survenu, sa mise en récit (historiographique, testimoniale, littéraire) et la culture. A partir des oeuvres portant sur l'extermination des Juifs d'Europe perpétrée pendant la Seconde Guerre mondiale, des spécialistes venant d'horizons divers - historiographie, littérature, mais aussi sociologie, esthétique, philosophie, histoire de l'art - tentent de saisir dans un dialogue interdisciplinaire la logique des rapports complexes entre plusieurs formes de connaissance et de transmission de la Shoah. Il s'agit ici de rendre compte non plus des conditions qui ont rendu possible un tel événement, mais de la manière dont il est vécu, puis narrativisé, ainsi que du cadre même de son émergence. Comment une expérience historique (celle du témoin, du survivant) aboutit-elle à une connaissance partagée par tous ? Quelle en est la "gestion" symbolique pratiquée par nos institutions ? Enfin, comment une expérience historique devient-elle, pour le lecteur aussi une expérience artistique ? Quand et comment s'opère le passage du dire testimonial à un récit clairement formé à partir d'un projet poétique ? Quelles conséquences ce passage a pour la connaissance de la Shoah ? Enfin, peut-on parler d'une poétique des récits de la Shoah ?

10/2012

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Critique littéraire

Milan Kundera, une vie d'écrivain

Evoquant les personnages de La Guerre et la Paix, Milan Kundera remarque que leur vie est "un voyage dont les phases successives sont non seulement différentes, mais représentent souvent la négation totale des phases précédentes". Ce parcours en ligne brisée est aussi celui de l'auteur de La Plaisanterie. Son oeuvre est faite des mêmes contradictions. Né en 1929, destiné à une carrière de musicien, il devient poète communiste, puis romancier critique à l'égard du régime. Exclu du Parti, mis à l'index après l'écrasement du Printemps de Prague (1968), il quitte la Tchécoslovaquie sept ans plus tard pour s'installer en France. Ni dissident ni exilé, il continue toutefois à écrire en tchèque (L'Insoutenable Légèreté de l'être), avant de choisir le français comme langue unique d'écriture et d'"exploration de l'existence". Paradoxal, secret, absent des médias, Kundera est considéré comme un des écrivains majeurs du dernier demi-siècle. Succès qu'il attribue, non sans ironie, "au fait d'être mal compris". Avec ou sans réserves, des auteurs aussi divers que Jonathan Coe, Orhan Pamuk, Salman Rushdie ou Taslima Nasreen le regardent comme un maître, dont les réflexions sur l'"art du roman" questionnent leur métier en profondeur. Ce parcours artistique, intellectuel, politique et littéraire, Jean-Dominique Brierre l'a reconstitué en l'insérant dans son contexte historique, du "coup de Prague" (1948) à la "révolution de Velours" (1989), s'appuyant notamment sur ses écrits, ses entretiens et sur des témoignages inédits, notamment ceux de son ami Alain Finkielkraut et de son traducteur François Kérel.

03/2019

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Poésie

Du cloître à la place publique. Les poètes médiévaux du nord de la France (XIIe-XIIe siècle)

Pourquoi personne n'avait-il encore rassemblé les textes médiévaux en langue d'oïl les plus remarquables, dans un seul et même ouvrage ? Pourquoi nulle anthologie n'avait-elle conduit le lecteur d'aujourd'hui jusqu'à eux, par le biais d'une traduction sensible à la langue ancienne ? Est-ce parce que composés en français des XIIe et XIIIe siècles ils déployaient une richesse lexicale inouïe, une morphologie singulière, une complexité référentielle peu compatibles avec la compréhension restreinte du lecteur contemporain ? Nous avons pris le parti de rassembler les textes majeurs de cette littérature et de les traduire en français contemporain, pour les rendre accessibles, tout en suivant au plus près leur prosodie octosyllabique et leur lexique imagé. Cette anthologie a ainsi été conçue comme une véritable entreprise poétique moderne. Voici donc la première anthologie à ce jour de la littérature composée en langue d'oïl, dans le nord de la France (Artois et Picardie) aux XIIe et XIIIe siècles. Soit très précisément dans les années où s'édifia la cathédrale d'Amiens et se développa la prospérité communale et commerciale d'Arras (banques, commerce du drap, association littéraire dite Carité des Jongleurs). Les problèmes d'Arras devinrent vite ceux d'une cité moderne. La littérature apparue dans la ville à ce stade traite pour la première fois en France des questions d'argent, de liberté et de santé. Elle n'a plus rien à voir avec la poésie lyrique des petits seigneurs féodaux du sud de la France, codificateurs de l'amour courtois.

09/2017

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Critique littéraire

Anthropologie des pratiques langagières

Quelles sont les spécificités de la communication orale ? Comment comprendre les conceptions locales de l'exercice de la parole et de ses enjeux sociaux ? Qu'apporte un point de vue interdisciplinaire à l'enquête et à la compréhension des pratiques langagières observables ? Cet ouvrage présente une synthèse inédite des courants scientifiques qui se sont développés de part et d'autre de l'Atlantique et se sont affirmés, depuis les années 1960, sous le nom d'ethnolinguistique en France et d'anthropologie linguistique aux Etats-Unis. Le parti pris n'est pas seulement de retracer une histoire qui, de Boas à Duranti en passant par Hymes et Calame-Griaule, allierait les points de vue français et américain, mais aussi d'examiner des questionnements autour de pratiques langagières à partir des travaux d'auteurs majeurs pour leur discipline. Plus encore, il s'agit d'inscrire cette anthropologie linguistique dans une perspective pragmatique et énonciative. Sont traitées en ce sens des questions relatives aux enjeux de pouvoir et de domination, mais aussi des stratégies de parole ou de discours relevant de l'implicite, du non-dit. Les dimensions de performativité et d'agentivité sont également envisagées, notamment à partir d'énonciations comme l'injure ou le blasphème, mais aussi plus subtilement à travers la parole littéraire. Largement illustré par des études de cas, cet ouvrage s'adresse en priorité aux étudiants en anthropologie, sociologie, linguistique ou encore en sciences de la communication, et à tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, sont concernés par les questions que soulèvent les usages du langage.

08/2013

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Critique littéraire

Cahiers André Gide. Volume 15, André Gide et le théâtre

André Gide, homme de théâtre ? Sans doute pas. Et pourtant le théâtre est resté pour lui une tentation ; à travers des expériences variées, il n'a cessé de l'intéresser. Il y avait là une facette inexplorée de cet écrivain-Protée, une facette trop méconnue - peut-être injustement -, d'une oeuvre pourtant amplement étudiée. Un bilan exhaustif de ses activités, liées de près ou de loin au théâtre, met en évidence au sein de sa carrière littéraire une véritable carrière dramatique. Ses idées sur le théâtre font apparaître une conception exigeante. S'il accorde toute son attention aux qualités du texte dramatique, il a exprimé en revanche beaucoup de réticences à l'égard des exigences de la représentation théâtrale, réticences qui expliquent ses contacts difficiles avec les metteurs en scène qu'il a côtoyés et qui illustrent les partis pris de toute une génération d'écrivains. Bien que Gide ne soit pas un théoricien de l'art dramatique, ses idées aident à comprendre ses propres oeuvres dramatiques qui, par-delà la diversité de leurs formes, se caractérisent par une formule originale. Elles représentent, comme ses récits, une expérimentation des possibles, une expérience vécue par procuration ; on y retrouve les mêmes préoccupations, qu'elles soient d'ordre moral, religieux ou politique. Mais l'objectivation propre au genre dramatique et l'incarnation de ces préoccupations dans des figures antiques ou bibliques les détachent de l'auteur qui ne peut cependant s'empêcher de manifester indirectement sa présence par le biais de l'ironie.

11/1992

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Littérature française

ANDRE GIDE ET LE T T1

André Gide, homme de théâtre ? Sans doute pas. Et pourtant le théâtre est resté pour lui une tentation ; à travers des expériences variées, il n'a cessé de l'intéresser. Il y avait là une facette inexplorée de cet écrivain-Protée, une facette trop méconnue - peut-être injustement -, d'une ouvre pourtant amplement étudiée. Un bilan exhaustif de ses activités, liées de près ou de loin au théâtre, met en évidence au sein de sa carrière littéraire une véritable carrière dramatique. Ses idées sur le théâtre font apparaître une conception exigeante. S'il accorde toute son attention aux qualités du texte dramatique, il a exprimé en revanche beaucoup de réticences à l'égard des exigences de la représentation théâtrale, réticences qui expliquent ses contacts difficiles avec les metteurs en scène qu'il a côtoyés et qui illustrent les partis pris de toute une génération d'écrivains. Bien que Gide ne soit pas un théoricien de l'art dramatique, ses idées aident à comprendre ses propres ouvres dramatiques qui, par-delà la diversité de leurs formes, se caractérisent par une formule originale. Elles représentent, comme ses récits, une expérimentation des possibles, une expérience vécue par procuration ; on y retrouve les mêmes préoccupations, qu'elles soient d'ordre moral, religieux ou politique. Mais l'objectivation propre au genre dramatique et l'incarnation de ces préoccupations dans des figures antiques ou bibliques les détachent de l'auteur qui ne peut cependant s'empêcher de manifester indirectement sa présence par le biais de l'ironie.

11/1992

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Religion

Contre Marcion. Tome 3, Edition bilingue français-latin

Après l'examen de la divinité hérétique de pure bonté (livre I) et la réhabilitation du Créateur (livre II), la critique de la christologie marcionite fait l'objet du livre III. Docète intransigeant, Marcion ne prêtait à son Christ que l'apparence humaine, sans incarnation ni naissance. D'autre part, pour souligner la nouveauté absolue d'un Evangile antithétique de la Loi, il supprimait toute préparation à la Venue de ce Christ, et refusait l'interprétation christique que l'Eglise donnait des prophéties vétérotestamentaires. Tels sont les deux thèmes sur lesquels s'organise la réfutation de Tertullien, en une structure complexe et raffinée qui les entrecroise, non sans privilégier le second. Avec un relief et une chaleur de conviction qui frappent encore aujourd'hui, le docteur carthaginois explicite la foi de l'Eglise en un Christ réellement homme comme réellement Dieu, qui est l'accomplissement d'une histoire du salut mystérieusement inscrite dans l'Ancien Testament. Par ses choix de textes scripturaires, par son exégèse, il exploite l'héritage de ses devanciers Justin et Irénée ,mais il sait aussi parfois innover. Surtout il affirme son originalité par l'ordre et la clarté qu'il impose à ses démonstrations. Pour étoffer ce livre - avec lequel s'achève le remaniement progressif du premier Contre Marcion et s'annonce l'examen de l'évangile marcionite - l'auteur a remployé plusieurs passages pris à des ébauches antérieures (notamment l'Aduersus ludaeos). On peut le qualifier d'œuvre littéraire accomplie. Et le mordant de l'ironie donne souvent au style un éclat accru.

01/1977

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Sports

Regards sur le sport. Hommage à Bernard Jeu

Les essais rassemblés dans ce volume représentent une sélection des textes de conférences prononcées dans le cadre des tables rondes organisées depuis 1976 par le centre de recherche en analyse du sport de l'université Charles-de-Gaulle - Lille 3. Si les rencontres ont pris peu à peu la forme de conférences-débats, l'esprit, lui, est resté le même, fidèle à ce que Bernard Jeu, fondateur et directeur du centre de recherche jusqu'en 1991, avait suggéré. A la fois prétexte pour faire se rencontrer la communauté universitaire et le milieu sportif associatif, invitation à une lecture plurielle du sport et appel à considérer ce dernier comme un authentique objet de recherche dans une université à dominante littéraire. Les thèmes abordés dans le présent ouvrage embrassent un vaste horizon. Ici en liaison étroite avec les préoccupations du milieu sportif (la déontologie, le club, le sport affinitaire,...), là dans une approche plus globale sur le sens et les significations du sport (la contre-société sportive, sport et jeu,...), les sujets traités constituent, pour l'universitaire, pour le cadre bénévole ou salarié du sport, pour l'étudiant, un échantillon des angles d'approche possibles, pour la partie sciences humaines et sociales, dans la mosaïque des recherches menées sur le sport. Ils sont enfin, pour les collègues ou amis de Bernard jeu, universitaires et non universitaires, l'occasion de rendre hommage à celui qui, universitaire et théoricien du sport mais aussi et surtout dirigeant sportif responsable, n'a eu de cesse de fustiger le moindre propos académique sur le sport.

10/2002

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Beaux arts

L'instant et l'essence de l'inspiration à la croisée des arts et des cultures

"Question funambulesque que celle de l'inspiration ! " (Danièle Pistone en préface), car "la notion d'inspiration comporte une dimension d'irrationnel, d'instinctif, de spontané qui échappe à l'ordre du monde et de la logique" (Laurent Mattiussi en ouverture). Le concept d'inspiration est étudié en Occident depuis l'Antiquité. Ainsi, Marianne Marin traite bien de l'histoire du concept dans la création philosophique et littéraire — mais de façon restreinte à l'Occident et sans ouverture aux autres arts. En Asie, l'inspiration n'a pas été conceptualisée en tant que telle : il y est plutôt question de sensation, d'intuition, d'éveil subit.. Tout acte de création est d'abord considéré comme produit du souffle vital et de l'imprégnation. Que l'inspiration résulte d'une préparation consciente (valeur du temps), de l'attente, de la prédisposition à son déclenchement ou d'une fulgurance tangentielle émanant de la rencontre entre l'intériorité de l'artiste et une extériorité, les auteurs en ont cherché les manifestations, les occurrences, les conditions d'émergence et la façon dont elle se déploie, en particulier lorsque cette extériorité est un autre art ou une autre culture. Ce quia donné son titre au colloque et à la publication : L'instant et l'essence de l'inspiration à la croisée des arts et des cultures. "Au fil de ces textes lus, décryptés parfois, mais toujours vivement goûtés, nous avons pris l'habitude de cheminer, d'Extrême-Occident vers l'Orient-Extrême, guidés par vingt-et-une analyses savantes" (Danielle Elisseeff en postface).

12/2019

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Critique

Un été avec Colette

Pourquoi Colette ? Un grand écrivain, c'est aussi un écrivain qui crée des mythes, qui renouvelle notre mythologie. " Créer un poncif, c'est le génie ", disait Baudelaire. Colette a créé quatre mythes : Claudine ; Sido, Gigi, et Colette, elle-même, grand écrivain national, monstre sacré. Admirée par Simone de Beauvoir, pionnière de la transgression et de la provocation, elle fait souffler dans ses romans ce vent de liberté qui nous manque tant aujourd'hui. Antoine Compagnon décline toutes les facettes de Colette, des plus connues ou plus secrètes. De Claudine, sa première héroïne, dont son mari, Willy, s'appropria la paternité, signant de son propre nom les textes de son épouse et récoltant le succès et l'argent à sa place. Sido, inspirée par sa propre mère, sans doute sa plus belle invention romanesque. En passant par Gigi, son double littéraire charmante, légère, heureuse en amour et en mariage – à l'opposé de sa créatrice qui fuira " l'homme, souvent méchant " et trouvera refuge auprès des femmes. De sa Bourgogne natale à la présidence de l'académie Goncourt – elle qui n'avait aucun diplôme –, Colette ne fut jamais là où on l'attendait et emmena la littérature là où personne d'autre n'avait osé aller. Plus accessible que Proust, plus moderne que Gide, Claudel ou Valéry, Colette réussit la prouesse d'être à la fois lue dans les écoles et d'avoir conçu une oeuvre toujours aussi sulfureuse. Lire Colette aujourd'hui, c'est embrasser le XXe siècle dans toute son extravagance, grâce à un style qui n'a pas pris une ride.

05/2022

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Critique Roman

Le monde selon Orwell. Avez-vous bien lu 1984 ?

1984, l'un des livres les plus cités au monde. Le lit-on pour autant ? Sait-on ce qu'il y a derrière Big Brother, le télécran et la novlangue ? En ces temps de crises, où 1984 est sans cesse sollicité, il fallait un guide pour nous initier à cette oeuvre et rendre à Orwell ce qui lui appartient. Le voici ! A l'heure du péril autocratique et de l'aliénation technologique, alors que semble triompher Big Brother, le grand auteur qu'est Orwell et le grand roman qu'est 1984 éclairent notre temps avec une brûlante acuité. Mais qui est vraiment George Orwell ? Quelle est son ambition d'écrivain ? Quelle influence escompte-t-il excercer en tant que penseur ? Quels sont les motifs d'inspiration, les principaux personnages, les concepts clés de 1984 ? Qu'est-ce qui explique l'extraordinaire réception de cette prophétie romanesque ? Que dit réellement ce maître-livre ? De son élaboration philosophique à sa construction littéraire et de ses adaptations artistiques à ses répercussions politiques, Stéphane Encel nous emmène à la découverte d'une oeuvre phare du patrimoine mondial. Avec science et nuance, il nous montre ici comment la novlangue, la postvérité, la surveillance généralisée ont pris le pouvoir. Et comment elles ne font pas que persister. Mais, au contraire, ne cessent de s'aggraver. Evoqué, convoqué, galvaudé, récupéré, 1984 mérite d'être enfin étudié. Afin que nous fassions nôtres, une fois pour toutes, les leçons de ce manifeste antitotalitaire. Ce à quoi nous invite cette synthèse remarquable qui est aussi bien un manuel de résistance.

05/2023

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Poésie

Soleil arachnide

Avec Mostafa Nissabouri, Mohammed Khaïr-Eddine (né en 1941 à Tafraout) lance en 1964 un manifeste, "Poésie toute", crée peu après la revue Eaux vives, qui sera de courte durée, et fera partie du groupe initiateur de Souffles avec Abdellatif Laâbi. Après une brève carrière dans l'administration, il quitte le Maroc en 1965 pour s'installer en France. Dès ses premiers écrits, il affiche clairement une stratégie littéraire qui abolirait les genres. Pour lui, il n'y a ni roman ni poésie, il y a l'écriture. Une écriture sans dieu ni maître, sans pays ni tribu. "Il faut bâtir sur le vide", clame-t-il dans Agadir, son récit inaugural. La langue pour ce faire ne sera pas en reste. Khaïr-Eddine ouvre à la machette son chemin dans la jungle des mots. Dans la flore et la faune ambiantes, il élit les animaux les plus rares, les plantes aux noms oubliés. Il écrit ainsi avec son "sang noir" un texte d'un seul tenant dont la coulée brûle sur son passage tous les dogmes et finit par pousser le lecteur au bord de l'abîme. Excessif dans la vie, démuni dans la mort (survenue en 1994, cinq ans après son retour au Maroc), Mohammed Khaïr-Eddine s'en va après avoir défoncé les portes interdites et pris d'assaut les murailles de l'indicible. Saluant André Breton le lendemain de sa disparition, il rédigeait, aurait-on dit, sa propre épitaphe : "Poésie, ma morgue, ma sérénité et mon naufrage".

09/2009

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Mondes fantastiques

Les légendes de Cirinëa Tome 1 : Arunalt, Chasseur de dragon

Louis TURJANEN "Les Légendes de Cirinëa" "Arunalt, Chasseur de dragon" Livre I Pendant plusieurs mois on ne parla plus que de ça dans le pays. La soudaineté et la violence avec lesquelles le dragon avait attaqué le château royal et ses environs avaient choqué la population. Le roi était probablement mort, et la capitale rayée de la carte. Aucun seigneur ne voulait revendiquer sa souveraineté, terrifiés à l'idée de finir en cendres à leur tour. La peur parcourait le coeur des Hommes. Arunalt est une légende parmi les héros. Depuis qu'il a pris sa retraite de guerrier, il profite de ses talents exceptionnels pour tenter de rendre le monde meilleur tout en étanchant sa soif d'aventures. Quand il entend parler d'un royaume immensément prospère mais désormais dévasté après l'attaque d'un monstre volant cracheur de feu, Arunalt se dit qu'il ferait bien de devenir chasseur de dragon. Suivez la première aventure de Arunalt sur les terres de Cirinëa. Un univers concentré de Fantasy, blindé de références cultes et empreint d'un humour certain. Louis Turjanen a commencé son parcours littéraire avec les légendes Arthuriennes, Le Seigneur des Anneaux, et Harry Potter. Licencié de cinéma et création numérique à l'Université du Québec. Passionné par l'envie de transmettre des histoires, il s'inspire de ses années de jeu de rôle, de son amour pour le cinéma et la littérature, et signe ici "Arunalt, Chasseur de dragon" , le premier roman de son cycle "Les Légendes de Cirinëa" .

06/2022

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Musique, danse

Ivanhoé (réduction). cantate sur un poème de Victor Roussy pour solistes et orchestre

Bien loin de constituer un ouvrage isolé dans l'oeuvre de Camille Saint-Saëns, Ivanhoé appartient à un ensemble réalisé dans le contexte particulier du concours pour le prix de Rome. Institué en 1803, supprimé dans la foulée des événements de mai 1968, ce dernier fut pendant longtemps le plus convoité des prix français de composition musicale. Organisé par l'Institut, il garantissait à ses lauréats, à défaut de l'assurance d'une future carrière sans embûches, du moins l'entrée par la grande porte dans le monde artistique et quelques années de pension en Italie, à la villa Médicis. De fait, bien peu résistèrent à l'attrait de cette récompense susceptible de marquer avec éclat l'aboutissement de longues années d'études. Que l'auteur de la Danse macabre s'y soit présenté n'a finalement rien d'étonnant. Mais bien qu'appelé à devenir au tournant du siècle l'un des plus illustres représentants de l'art académique, il n'obtint jamais le fameux premier grand prix. Certes, il serait aisé de mettre son premier échec, en 1852, sur le compte de l'inexpérience, mais son second et dernier, douze ans plus tard, demeure plus surprenant ? : ayant presque atteint la limite d'âge, le musicien n'est alors plus un novice. Est-ce sa situation d'artiste déjà établi qui lui valut d'être écarté ? Rien ne peut le confirmer, mais il n'en reste pas moins qu'après avoir été placé en tête des six candidats admis à l'épreuve finale en juin 1864, il échoua finalement au profit de Victor Sieg, camarade appelé à un destin autrement plus modeste. Composé par Victor Roussy, le livret d'Ivanhoé s'inspire d'un épisode du roman éponyme de Walter Scott. Tout en répondant aux obligations d'une cantate de Rome, il exploite différents antagonismes susceptibles de mettre en valeur les candidats les plus talentueux. Sur fond de tensions entre Saxons et Normands dans l'Angleterre de la fin du xiie siècle, il développe l'amour impossible et unilatéral de la juive Rebecca pour le chrétien Ivanhoé, la grandeur d'âme de ce dernier répondant à l'ambiguïté de son ennemi Bois-Gilbert, pris quant à lui par son désir pour la jeune israélite. Entre histoire et religion, c'est un véritable petit opéra qui se développe dans ces cinq courtes scènes. Bien qu'inégale, la partition de Saint-Saëns est remarquablement variée. Si certains airs purement strophiques peuvent nous sembler convenus, nous ne pouvons qu'admirer son sens de la mélodie, l'efficacité de ses progressions dramatiques ou certaines fulgurances comme cet étonnant épisode vocal sur une simple note tenue. Ouvre de transition, Ivanhoé n'en contient pas moins certains aspects d'une écriture déjà personnelle, notamment cette volonté d'unification par des motifs conducteurs ou son goût prononcé pour les trames orchestrales denses qu'une instrumentation limpide vient éclaircir. Autant de qualités que le musicien ne tardera guère à mettre en pratique... son chef-d'oeuvre lyrique, Samson et Dalila, ne fut-il pas entrepris dès 1867 ??

01/2018

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Littérature française

Idées décoiffés

Ce livre est un recueil de nouvelles polars dans lesquelles, le lecteur rencontre des personnages d'autres oeuvres littéraires ou des personnages de légendes venus participer avec lui aux aventures de l'inspecteur Ké Winn.

11/2015

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Récits de voyage

Reliefs Hors-série : Massif Central

Articles au long cours sur le Massif central : géologie, histoire, nature, agriculture, faune et flore, arts artisanat et patrimoine architectural, spécialités culinaires, des extraits littéraires illustrés, des infographies, des conseils de lecture, films et musique.

04/2021

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Littérature étrangère

La ville d'un seul habitant. Poèmes

Auteur dramatique reconnu, Matéi Visniec a publié plus d'une vingtaine de pièces et recueils de brèves théâtrales. Il est fréquemment joué un peu partout, et plus particulièrement en France et en Roumanie, son pays d'origine. Son théâtre est de la nature d'un miroir grossissant qui réfléchit, avec humour et lucidité, l'image d'un monde à la dérive où grotesque, tragique et poésie cohabitent. Avant de s'établir en France en 1987 et d'adopter la nationalité puis, rapidement, la langue françaises, lorsque jeune écrivain, il tentait de s'exprimer dans son pays natal sous le régime des Ceausescu, Matéi Visniec écrivait en roumain. A la fois du théâtre et de la poésie. Nourri de Kafka, de Lautréamont, de la littérature française, du mouvement dadaïste, des récits fantastiques, de la poésie onirique et du théâtre de l'absurde, il ne pouvait que se détourner du réalisme socialiste. Si bien que l'ensemble de son théâtre était frappé d'interdiction, tant à la représentation qu'à la publication, alors même que ses pièces circulaient sous le manteau dans le milieu littéraire roumain. En revanche, sa poésie, plus allusive, plus épurée et plus métaphorique, échappait à la censure et lui valait le Prix du meilleur livre de poésie avec Le sage à l'heure du thé en 1984. Une poésie de résistance, proche d'un certain surréalisme mais d'une lecture assez aisée qui, à l'image des histoires drôles très appréciées pour détourner les interdits sous les régimes totalitaires, n'avait pas d'autre ambition que celle affichée par son théâtre : dénoncer la manipulation des gens et le lavage de cerveau dont ils étaient les victimes. Dans sa poésie comme dans son théâtre, Matéi Visniec cultive le texte court, l'humour grinçant et incisif, le sens aigu de l'absurdité du quotidien... C'est cette poésie que le présent recueil vous invite à découvrir.

10/2010

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Critique littéraire

Extraterritorialité

Pour la première fois, George Steiner aborde ce que la pensée moderne doit à la "révolution du langage" amorcée au début du XXè siècle. Il montre comment les recherches linguistiques et biologiques modernes donnent de nouveaux éléments pour penser ce qu'il appellera bien plus tard les "grammaires de la création". Se dessine aussi un Steiner plus personnel, apatride issu d'une famille de Juifs allemands réfugiés en France, puis à New York et en Angleterre. Plus frontalement encore que dans son autobiographie, il s'interroge sur son statut extraterritorial en évoquant quelques figures de proue de la littérature moderne : Beckett, Nabokov, Borges, qui tous trois ont écrit dans une "langue qui n'était pas la leur". Dans un autre volet, il livre une méditation sur les rapports du mal et de la littérature, ferraille avec Sartre, affirmant qu'on ne saurait écrire un bon roman à la gloire de l'antisémitisme. C'est aussi pour lui l'occasion de s'interroger sur l'art de lire, sur sur la postculture et l'avenir du livre. Traduit en français trente ans après sa publication en langue anglaise. Extraterritorialité marque un tournant essentiel dans l'oeuvre de Steiner. Philosophe du langage, critique littéraire et romancier, né en 1929 à Paris, George Steiner a enseigné à Princeton et a été professeur de littérature anglaise et de littérature comparée à Genève. Invité dans les universités du monde entier (même en Chine populaire ! ), il est professeur honoraire à Cambridge. Errata, son autobiographie récemment rééditée en Folio, a reçu en 1998 le prix Aujourd'hui. Traduit en France trente ans après sa publication en langue anglaise, un tournant dans l'oeuvre de Steiner. Tous ses livres ultérieurs y sont en germe. Un plaisir évident de lecture, agrémenté par une richesse de références à la littérature classique et universelle, qui fait de chaque livre de Steiner une fête de l'intelligence.

02/2002

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Littérature française

Les Destins orchestrés

Julien, le narrateur, est un journaliste littéraire, installé depuis peu dans un petit appartement d'un vieil immeuble. Il pensait n'y rester que quelques mois mais il finit par aimer l'ambiance de ce lieu. Il y a là José, vieux communiste d'origine espagnole qui noie sa rancoeur dans l'alcool, il est le mari de la Jeanne la gardienne de l'immeuble. Elle se laisse aller depuis bien longtemps mais garde au fond des yeux une étincelle d'espoir. Pauline leur fille, lumineuse malgré un parcours chaotique, est leur rayon de soleil. Igor, un nouvel arrivant, pianiste russe émigré va changer le cours de leur vie. Il décide de rendre leur fierté à ses voisins cabossés par les épreuves de la vie. Tous les quinze du mois, il les réunit dans la cour intérieure de l'immeuble pour leur faire écouter diverses oeuvres musicales. A travers chaque morceau qu'ils découvrent ou réapprennent à aimer, ils se redressent. C'est un roman qui traite avant tout du pouvoir guérisseur de la création artistique, des liens qu'elle peut générer à travers le monde et les milieux sociaux. Il aborde également la face sombre de l'humanité que ce soit celle de la perversité dont peuvent être capables certains individus ou celle du mal collectif où chacun se dédouane derrière l'ordre établi alors que le vertueux devient hors la loi. Enfin le thème de la dégénérescence due à la vieillesse apporte le point final de cette histoire tirée du monde d'aujourd'hui. Brigitte Simonet est l'autrice d'un ouvrage intitulée Femmes de Guides pour lequel elle avait reçu le Prix René Desmaison en 2016. Elle a publié également deux albums jeunesse et anime des ateliers d'écriture après l'obtention d'un DU à l'université Paul Valéry de Montpellier. Les Destins orchestrés est son premier ouvrage de fiction.

12/2022

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Littérature française

Les souvenirs sont au comptoir

Les souvenirs sont au comptoir continuent l’autopsie d’une société qui n’a plus de hauteur que celle de ses étages, de ses liasses, de ses talons ou de ses prétentions, se repaissant de son propre spectacle quand, en contrechamp de ce théâtre, de ses poncifs et de ses trompe-l’œil, la remémoration d’une enfance humble autour d’un bistrot-lupanar de province jette les éclats d’une nostalgie relevée d’humour et de tendresse. Conti, qui fut cet enfant, est le célibataire vieillissant qui, entre les jardins du Palais Royal, l’entrée du théâtre, la terrasse d’un café, embrasse d’un ample maelström mémoriel un tourbillon de scènes trouvant son axe autour d’une cérémonie d’anniversaire donnée naguère dans un restaurant chic du quartier pour les quarante ans de son ami anglomane et homosexuel. Le fameux dîner est comme ces scènes d’opéra où, en prévision du baisser de rideau et du salut qui l’accompagne, l’auteur a fait se rassembler acteurs principaux, seconds rôles et figurants. La férocité rinaldienne s’en donne à cœur joie pour camper des types imaginaires aux traits, pour certains, assez reconnaissables, mais avec, en contrepoint, cousins parigots des figurants de province, le petit peuple des grooms, larbins, gigolos et filles du trottoir, pigistes à la manque et poètes sans œuvre. Rinaldi reste un des rares à entretenir la flamme d’une littérature digne de ce nom, celle qui ne paraphrase pas le monde, mais le pare, avec des mots frottés comme des silex, d’un éclat qu’il n’avait pas ou que notre œil casanier ne voyait plus. Angelo Rinaldi, romancier et critique littéraire, est membre de l’Académie française. Il a reçu pour l’ensemble de son œuvre le prix Prince-Pierre-de-Monaco. Son dernier ouvrage, Résidence des étoiles, a été publié aux éditions Fayard en 2008.

02/2012

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Critique littéraire

Histoire de l'édition française. Tome 4, Le livre concurrencé (1900-1950)

Dans ce premier XXe siècle, l'édition française jette les fondements de sa modernité. Une façon nouvelle d'être éditeur est définie, qui substitue au temps des entrepreneurs, véritables inventeurs d'une profession, celui des maisons d'éditions organisées en services aux compétences distinctes (la direction littéraire, la fabrication, la gestion commerciale, la publicité). Par ailleurs, le commerce du livre se trouve bouleversé par la création de centrales de distribution et de clubs, par le recours massif à la publicité, par les formules nombreuses, annociatrices du livre de poche, qui visent à baisser le prix du livre. Enfin, les transformations techniques qui mécanisent, standardisent et industrialisent sa production, modifient les formes mêmes de l'objet imprimé, produit en nombre. Mais le marché ne suit pas, ou pas toujours suffisamment, cette offre renouvelée et augmentée. Le public des lecteurs de livres ne s'accroît pas à la mesure de l'alphabétisation et demeure fragmenté en clientèles séparées, restreintes, exclusives. Si, pour l'édition, le temps est venu des best-sellers et de la rencontre entre la littérature la plus légitime et les gros tirages, pour le public du livre, les mutations fondamentales ne sont pas encore faites. De là, la menace perpétuée de surproduction de titres ; de là, la fragilité structurelle de l'édition ; de là, les disparitions d'éditeurs, sans doute plus nombreuses que les créations durables. Ce volume se clôt par une réflexion d'ensemble, en forme de postface, sur les ruptures les plus significatives qui ont marqué l'histoire longue du livre, de l'édition et de la lecture en France, depuis le Moyen Age jusqu'à l'orée du temps contemporain. Par là, cette Histoire de l'édition voudrait nourrir les débats les plus actuels sur l'avenir de l'imprimé à la veille d'un nouvel âge possible, celui où la composition et la lecture des textes, affranchies de la forme prise par le livre aux IIe et IIIe siècles de notre ère, trouveraient un autre support : l'écran.

07/1998

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Littérature française

Considérations sur les moeurs de ce siècle

Considérées comme le chef-d'œuvre de Duclos par les lecteurs du XVIII° siècle, les Considérations sur les mœurs de ce siècle ont été éclipsées, de nos jours, par l'intérêt pour les romans de leur auteur. C'est par un malentendu que l'ouvrage est lu comme un recueil de moraliste, alors qu'il rompt avec la perspective universalisante et atemporelle de la maxime, avec une écriture fragmentaire qui vise au seul démasquage des faux-semblants. Machine de guerre contre les valeurs de la société aristocratique, support de la promotion d'une morale de l'utile, qui tente de s'imposer contre la culture de l'homme de cour, les Considérations appartiennent à un courant de pensée longtemps négligé dans la tradition française, Après les projets de l'abbé de Saint-Pierre, avant De l'Esprit d'Helvétius, le livre de Duclos tente de promouvoir des critères d'évaluation des conduites et des institutions : bonheur du plus grand nombre, utilité, bien public. C'est la mondanité qui devient alors la cible de ses critiques, comme culture et fonctionnement social marqués par les intérêts particuliers, la futilité, la tyrannie des modes et de la crainte du ridicule. Duclos revendique, pour des groupes sociaux en quête de légitimité, de nouvelles sources de domination symbolique, de nouvelles formes de reconnaissance : il faut fixer " le prix réel des choses ". La série Littératures publie des œuvres de toutes littératures et de tous siècles, connues ou peu connues, qui ont marqué l'histoire littéraire, la culture ou l'évolution des idées. Ces œuvres sont éditées dans la tradition des Editions Champion : le texte publié est celui faisant autorité au regard des spécialistes qui ont procédé à son complet réexamen en s'appuyant sur les dernières avancées de la recherche. Littératures propose ainsi une édition sûre, des textes parfois inédits et toujours accompagnés du meilleur environnement critique et explicatif (bibliographie, index, dossiers complémentaires, etc.).

10/2005

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Policiers

Alibis N° 53

Un numéro d'hiver sous le signe du noir et du gris. Ce numéro d'hiver a (pour la première fois dans l'histoire d'Alibis) un volet fiction exclusivement féminin ! Natasha Beaulieu part le bal avec " Entre le premier et le deuxième point ", une histoire noire sur fond de monde désolé et ravagé. Suit la première publication de Chloé Barbe dans Alibis, " Paranoïa pour les nuls ", ou comment se sortir du pétrin malgré une paranoïa galopante. Une nouvelle psychologique noire non dénuée d'humour à froid. Puis c'est Twist Phelan, dont la nouvelle " Elles sont devenues des ombres " (" Footprints in Water ") a remporté le Prix Arthur Ellis de la nouvelle 2014 : une disparition à New York, une famille congolaise dont les traditions compliquent l'enquête. On vous l'a dit : les écrivaines de littérature policière frappent et touchent au coeur. Suit le volet essais, avec un article de notre spécialiste Norbert Spehner, sur les polars de l'écrivain canadien David Montrose, qui, dans les années cinquante, a donné à Montréal ses lettres de noblesse comme capirale du roman noir. Puis Alibis s'est entretenu avec l'auteur danois Jussi Adler-Olsen, dont la série des Enquêtes du Département V ravit les lecteurs du monde entier. Alibis, dont le premier numéro a été lancé en novembre 2001, est la première et la seule revue québécoise professionnelle entièrement consacrée à la littérature policière, au mystère, au noir et au thriller. La revue est trimestrielle et essentiellement axée sur des contenus québécois originaux pour ce qui est des fictions. Les articles y sont spécialisés, et variés : on y trouve autant des entrevues originales d'auteurs (québécois et étrangers), des articles sur les divers corps de métiers au sein de la police (profileurs, artistes judiciaires, enquêteurs spécialisés), des essais sur l'histoire du roman policier (au Québec et ailleurs), et des essais sur les liens étroits entre la fiction et la réalité. Ces articles sont représentatifs d'un genre littéraire populaire et moderne, qui ne cesse d'attirer de nouveaux lecteurs.

06/2015

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Proche-Orient

L'Epopée de Gilgames. Le grand homme qui ne voulait pas mourir

Vieille de quelque trente-cinq siècles et de loin antérieure à l'Iliade et au Mahâbhârata, l'Epopée de Gilgameš est la première œuvre littéraire connue à qui son ampleur, sa force, son souffle, sa hauteur de vision et de ton, l'éminent et l'universel de son propos aient valu, dans tout le Proche-Orient ancien, une célébrité millénaire et, dans notre jugement à nous, le titre d'"épopée". Elle conte l'histoire d'une grande amitié, source de surhumaines réussites, mais qui, tragiquement amputée par la mort, jette le survivant, le grand roi Gilgameš, dans une recherche désespérée, mais vaine, du moyen d'échapper au trépas. Sur ses tablettes d'argile, depuis qu'au propre berceau de l'assyriologie, voici moins de cent cinquante ans, on en avait retrouvé les premiers lambeaux, le texte de cette composition fascinante n'a cessé, d'année en année, de se compléter de trouvailles nouvelles, et de se mieux entendre, replanté dans son dense et profond humus culturel natif. Il fallait qu'un assyriologue, vieilli dans son métier, en mît au net la teneur la plus complète possible ; en revît la traduction, à la hauteur de son lyrisme auguste ; en expliquât, d'un mot, mais clairement, les exotismes, les silences et les subtilités, livrant ainsi au public de langue française démuni une édition à jour pour lui révéler au mieux de ce chef-d'œuvre admirable et presque secret. Son travail n'ouvre pas seulement une grand-porte dans les puissants remparts qui défendent l'altière civilisation mésopotamienne, notre plus vieille aïeule ; il permettra aussi d'y retrouver, dans un discours et un imaginaire pourtant bien loin des nôtres, deux ou trois grandes valeurs universelles de notre condition humaine, qui comptent toujours à nos yeux : le prix de l'Amitié, même si nous la savons périssable, comme tout, ici-bas ; et le sens de la Vie, même si elle ne nous est accordée que pour se trouver, elle aussi, trop vite effacée par la Mort.

10/1992

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Acteurs

David Niven. Mémoires

S'il fallait décerner un prix d'élégance aux acteurs, alors David Niven recueillerait tous les suffrages. Rarement le complet rayé et le trait de moustache auront été si bien portés à Hollywood, et l'on ne s'étonnera pas que Ian Fleming pût l'imaginer dans le rôle de James Bond. Est-il annoncé au casting d'un film qu'on s'attend à le voir dîner en chemise à plastron, noeud papillon et slippers aux pieds ; avec lui, on pressent surtout les dialogues ironiques et toute la panoplie de l'humour "so british" - ce tranchant de l'intelligence. Mais avant la célébrité, Niven aura connu une véritable vie d'aventures. Renvoyé pour indiscipline de plusieurs écoles britanniques, insolent à l'armée, mis aux arrêts pour insubordination, il se gagne la sympathie du geôlier en partageant une bouteille de whisky puis s'échappe par la fenêtre. On le retrouve quelques mois plus tard aux Etats-Unis, versé dans le plagiat littéraire, le commerce de spiritueux, la danse professionnelle et même la course de poneys, avant que le destin se ressaisisse et le pousse vers les caméras des grands studios. Ainsi débute une carrière de près de cent films avec, très vite, des rôles principaux. Niven, révèle surtout une disposition pour les comédies romantiques où sa souriante désinvolture fait merveille ; il rencontre ensuite le succès international, d'abord grâce à son rôle de Phileas Fogg dans Le Tour du monde en quatre-vingts jours de Michael Anderson (1956), puis avec Les Canons de Navarone (1961) de John Lee Thompson et Les Cinquante-Cing Jours de Pékin (1963) de Nicholas Ray. Parus et traduits en deux volumes dans les années 970, introuvables en français depuis, ses souvenirs sont ici republiés pour la première fois. Tout refroidit vite, la gloire d'un acteur en particulier. Mais que l'on se rassure dans les librairies : peu de choses sont aussi vivantes qu'une page écrite par David Niven.

05/2021

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Critique littéraire

La littérature des Lumières

L'ambition de ce livre est de rappeler que la " Philosophie des Lumières " est aussi et d'abord de la littérature. La pédagogie qu'elle met en œuvre tient à un usage de formes littéraires héritées du passé, réutilisées et animées d'une nouvelle vie ou inventées pour satisfaire de nouvelles finalités. Il ne faudrait pas oublier pour autant que cette adaptation-résurrection ou même institution des formes tient au projet critique de la philosophie, à sa volonté réformatrice, à un imaginaire que le philosophe se fait de lui-même, de sa fonction, de son public, souvent simple interlocuteur textuel, qu'il commence, lui, à appeler opinion. Cet ouvrage se présente donc comme un bilan des pratiques littéraires et des nouveaux modes d'intervention de la philosophie. Ses analyses, toujours illustrées par des textes du XVIIIe siècle, ont recours à l'histoire du livre et de la lecture, à celle des imaginaires littéraires, à l'examen attentif des procédures d'énonciation et des formes. Tout est ici mis en œuvre pour proposer un regard neuf sur le XVIIIe siècle, une réflexion sur son historicité et une inscription moins traditionnelle de sa modernité dans l'histoire de la pensée et de la culture.

09/2002