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Science-fiction

Sous le Nopal

La Terre a bouclé une sorte de cycle Maya, les forces se déchainent et emportent dans l'espace un sommet andin avec ses occupants, au dessous ne reste que chaos et désolation. A partir de là, Sylvie Taussig va dérouler l'histoire de cette nouvelle humanité. Ceux dans l'espace, sous la protection du nopal, cette plante conquérante, et ceux qui vont survivre sur un continent unique qui exploite la Thylée. Dans l'espace, la communauté est soudée par la survie. Puis il y a le premier mort. Un meurtre. Dirck tue Balam. Nul ne sait pourquoi. Cela s'est passé hors des regards des autres. Dirck est ensuite remonté dans la salle commune avec cette simple phrase : il est mort, et je l'ai tué. Emportant la survie de l'humanité hors de sa terre d'origine, se sont-ils crus immortels ? Emportant les précieux fruits de la terre et du travail des hommes - un échantillon agricole complet, le tintinan et des minerais scissiparo-reproductibles, prélevés aux prédateurs de la mine - pensaient-ils avoir éradiqué le mal ? Ou l'obligation de veiller à chaque instant à assurer ce qui, dans leur vie passée, fut réflexe, à savoir la respiration devenue une fonction intentionnelle, leur laissait-elle trop peu de temps pour réfléchir ? Sur la Terre, certains ont survécu, ils habitent des villes. Le nom de la ville est celui qui désigne les hommes : les hommes vivent dans la ville, tautologie. La ville est le lieu où les hommes vivent. Elle n'a pas besoin de réparation. On la détruit, puis on la remonte à neuf. Elle n'a pas d'histoire, les passés dont elle juxtapose les bâtiments dans un éternel présent ne sont pas son passé. La ville n'a aucune importance pour les villiens. Ils ne se la représentent pas. Elle ne s'énonce pas non plus. Pour les villiens compte seul le sens profond qu'ils ont de leur liberté, leur épanouissement personnel, la connaissance de soi. Ils habitent une seule ville, ou plutôt 24 villes... Le roman de Sylvie Taussig est une critique très féroce de notre société et en décrit une fin mais aussi des tentatives de renaissance possible. Un roman addictif.

07/2017

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Droit

Constitutions et documents financiers. Espace UMOA/UEMOA, volume 2

Partant d'une communauté de langue (ou presque) et de monnaie, les huit pays membres de l'Union économique et monétaire ouest-africaine fondent leur politique d'intégration régionale sur l'intégration par les politiques économiques, budgétaires et les domaines connexes d'une part, l'intégration par les règles et notamment les règles financières, d'autre part. Les directives portant nouveau cadre harmonisé des finances publiques au sein de l'Union font partie de cette deuxième catégorie. Elles fixent le cadre juridique, statistique et comptable de la gestion des finances publiques dans les pays membres. Lesdites directives ont été transposées dans chaque Etat au moyen d'instruments juridiques divers : lois organiques, lois et décrets. Le panorama normatif global nous offre une cinquantaine de textes dont l'ensemble doit former un tout harmonieux. La relation d'imputation des textes nationaux à l'égard des directives communautaires implique une conformité des premiers vis-à-vis des seconds. Ceci est une exigence juridique découlant du libellé du Traité de l'UEMOA et de la jurisprudence de la Cour de justice de l'UEMOA (Avis n°001/2003 du 18 mars 2003, Création d'une Cour des comptes au Mali). En effet, le monisme juridique auquel les Etats membres de l'Union adhèrent autorise et impose la conformité des textes nationaux avec le droit communautaire. La cohérence des ordres juridiques est un impératif pour l'effectivité de la sécurité juridique dans les Etats membres de l'UEMOA. Ce triple objectif de sécurité, de cohérence et de conformité implique une veille des juristes sur la qualité et le contenu des normes en vigueur. C'est dans cette logique que le CERAF (Centre d'Etudes et de Recherche sur l'Administration et les Finances), think tank de référence, a réuni une équipe d'universitaires et de praticiens des finances publiques de l'Afrique de l'ouest pour faire un travail de screening scientifique et de mise en exergue des incongruités qu'on peut relever, à l'occasion, dans notre belle architecture d'intégration par les règles. Il livre, ci-après, le fruit de ses travaux, sans autre prétention que la satisfaction d'avoir justifié sa mission : être un bailleur d'expertise !

06/2018

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Poésie

Lycophron et Zétès

Ce Lycophron et Zétès assemble une traduction de l'Alexandra de Lycophron par Pascal Quignard et un long texte du même Pascal Quignard qui se déploie comme une réflexion sur ladite traduction, en incluant de nombreux éléments autobiographiques, ainsi que des séquences attribuées à un poète fictif : Zétès. Loin d'être disparate, l'ouvrage trouve son unité et sa légitimité dans le récit en actes qu'il propose : pourquoi un jeune homme de vingt ans décide-t-il de s'attaquer à une traduction de cette ampleur ? Quel est alors son rapport au fait poétique et à la communauté des poètes (André du Bouchet et Paul Celan notamment) ? En quoi une telle expérience annonce-t-elle les oeuvres futures ? Répondant à ces interrogations, Pascal Quignard compose, par touches successives, un art poétique qui le révèle magnifiquement. "C'était il y a quarante ans, écrit-il. Je disposais devant moi, à côté de moi, autour de moi, tous les dictionnaires que j'avais hérités de mon arrière-grand-père et ceux, plus récents, de Bailly, Chantraine, Grandsaignes, Bloch-Wartburg, Ernout-Meillet. Ils s'entassaient, se superposaient, de tous formats, petits, énormes, grands ouverts, les uns sur les autres, sous l'ampoule nue. Je préparais la traduction en commençant par chercher l'étymologie de chaque mot. Je voyageais. J'allais dans l'autre monde. Je descendais dans les siècles perdus". Et cette "descente dans les siècles perdus" apparaît comme une exploration fascinante, terrible, lucide, qui témoigne de la permanence de l'horreur et de l'aveuglement dans ce qui forme le destin des hommes. "Cassandre dit l'horreur du lien social. Personne ne la croit. Le déprimé dit la vérité du réel. Personne ne le croit. Ceux qui survécurent, revenant des camps d'extermination de l'Allemagne, provoquèrent la même incrédulité - trois mille ans plus tard - que Cassandre dans le monde troyen détruit, avant d'être égorgée". On comprend pourquoi un poète comme Paul Celan suivit pas à pas, à la fin des années 60, la traduction de Lycophron qu'avait entrepris Pascal Quignard, et pourquoi il ne cessait de lui demander d'accélérer la mise au net de la version française de ce texte fondateur.

02/2010

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Littérature étrangère

La valse de Valeyri. Histoires enchevêtrées

La valse de Valeyri se lit comme un roman polyphonique. Seize destins sont évoqués en autant de chapitres, dans une parfaite unité de temps et de lieu : nous sommes à Valeyri, un village de pêcheurs islandais, pendant un après-midi de la Saint-Jean. La petite commune de mille âmes se prépare pour le grand concert de la chorale dirigée par Kata, et à l'heure où cette jeune musicienne slovaque traverse le village à vélo pour se rendre à la salle des fêtes, chacun des protoganistes du livre se laisse aller à ses pensées. Kalli, qui sera le soliste de la chorale, se repose au milieu de son atelier rempli d'un fatras qui lui semble représentatif de sa vie ; c'est lui qui avait arraché Kata à une boîte de strip-tease de la capitale où elle avait atterri après avoir été enlevée de son pays. Le pasteur du village a joué au poker en ligne toute la nuit, il sort une autre bière du frigo et s'apprête à se faire passer pour malade afin de ne pas avoir à assister au concert. Au même moment, deux couples amis prennent une collation et se souviennent de la crise de 2008 qui a failli les ruiner, mais aussi des mensonges et des infidélités de chacun. Un homme d'une soixantaine d'années qui est venu de Reykjavik pour vivre à Valeyri, le village de ses ancêtres, repense à sa vie d'avant, marquée par sa riche carrière de publicitaire. Le vieux Lalli, qui a perdu le sens de l'orientation, se remémore le moment où il avait choisi d'avouer à son épouse mourante son amour pour une autre femme... Chacun se souvient de ses blessures ou de ses espoirs - déçus, la plupart du temps -, et chaque évocation contribue à faire surgir sous la plume du narrateur toute une communauté d'hommes et de femmes terriblement humains dans l'Islande d'aujourd'hui. Dans une ronde narrative parfaitement maîtrisée, d'une grande poésie, Gudmundur Andri Thorsson parvient à nous parler des petites et des grandes choses qui font nos vies, de ce qui s'enfuit, et de ce qui reste.

05/2016

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Economie

Croissance et développement en Afrique de l'Ouest

L'ouvrage que la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) met à la disposition du public vient à point nommé. En traitant des sources de la croissance et du développement, il donne l'occasion de revisiter une problématique essentielle. Depuis sa création en mai 1975, en se fixant comme objectif de promouvoir la coopération et l'intégration en Afrique de l'Ouest, la CEDEAO a toujours situé l'accélération de la croissance au coeur de son action. Au moment où elle célèbre son quarantième anniversaire, l'occasion est propice à un bilan. Depuis le milieu des années 90, la situation globale de l'Afrique de l'Ouest s'améliore sur le plan économique, politique et social, même si elle demeure contrastée au niveau des Etats. Les indicateurs macro-économiques témoignent d'un retour de la croissance et d'une meilleure maîtrise des déséquilibres. Puis, au début des années 2000, la région a amorcé un développement soutenu au rythme de 6 à 8 %. La conjugaison de facteurs positifs, comme l'abondance des matières premières et l'amélioration de la gestion macro-économique et de la gouvernance, ont encouragé les investissements directs étrangers (IDE). Bien que substantiels, ces progrès s'avèrent toutefois insuffisants pour sortir la région de la pauvreté. Ce paradoxe appelle davantage de débats pour expliquer les échecs. Il devient impératif pour les parties prenantes d'avoir une meilleure connaissance des économies des Etats et de partager une vision commune sur les sources de la croissance économique. Les auteurs rappellent dans cet ouvrage l'importance des connaissances et des traditions endogènes présentes chez les peuples d'Afrique de l'Ouest. Ils soulignent la nécessité de développer l'entrepreneuriat et d'améliorer l'environnement interne et externe des Etats. Ils rappellent enfin le rôle de l'éducation et des facteurs culturels. Ce livre collectif, qui implique des chercheurs de divers horizons, permet ainsi d'approfondir des questions essentielles et de confronter des points de vue en matière de croissance et de développement. L'une de ses originalités est d'allier les aspects théoriques et pratiques ainsi que des analyses pluridisciplinaires, ce qui permet de mieux cerner les nombreux défis qui attendent aujourd'hui les pays de la CEDEAO. Extrait des préfaces

04/2015

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BD tout public

Qui se couche avec les chiens, se lève avec les puces

Tereza Lochmannova commente ainsi le titre de son album de dessins: "C'est un proverbe qui va très bien avec mon travail pour plusieurs raisons (...) 1. il y a souvent des chiens dans mes dessins et c'est plutôt des chiens malheureux. 2. il y a un côté déterministe, l'idée d'être marqué par quelque chose, une réalité brute : "c'est comme ça" 3. le père de Franz Kafka disait souvent ce proverbe à son fils, quand Kafka était petit. Il entendait cette phrase d'un père autoritaire qui n'a cessé de lui faire peur jusqu'à sa mort. J'adore Kafka, en plus il était pragois comme moi." Et aussi : "Ma mère adorait les chiens, c'est probablement pour ça que longtemps mes rapports ont été plutôt froids avec eux. Ce n'est que plus tard qu'ils ont commencé à m'inspirer de la pitié et même une sorte de malaise, du fait que leur vie n'a de sens que s'ils ont un maître. Dans la communauté des animaux ce sont les seuls à devenir des parias, des réprouvés, quand ils sont libres. Et pourtant j'éprouve une affinité étrange avec eux, née de la compassion et de la haine. Ils me poursuivent, de façon inattendue, par ex dans les peintures de Leon Golub ("Beware of a Dog !") et encore récemment dans un roman de Gombrowicz où ils prennent la forme de créatures mi-chiens mi-villageois...Ils réclament mon attention. Ils me collent aux basques, à la manière de ces bribes d'expériences vécues que je transforme en dessins, sans qu'il y ait un destinataire précis. Pendant 2 ans (2015-2016) le vieux cahier ligné de mon père a servi de support et de réceptacle à mes délires presque quotidiens, ceux d'une "paria" volontairement exilée à Paris. Incapables de se défaire de moi, ils s'y sont néanmoins stockés, jusqu'à faire de ce cahier le dépositaire de "ce qui ne rentre plus dans ma tête". Aujourd'hui le cahier des délires prend une nouvelle forme, indépendante, et les chiens peuvent enfin aller se coucher avec les puces."

11/2016

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Littérature étrangère

Meïr Ezofowicz

Avec le roman d'Eliza Orzeszkowa nous pénétrons dans Szybow, une bourgade juive de Biélorussie, telle que cette grande dame des lettres polonaises a pu la voir à la fin du XIXe siècle : univers clos, fermé sur lui-même, éloigné de tout centre urbain important, où souffle pourtant le grand vent de l'Histoire et où les passions se déchaînent. Deux familles rivales dominent et animent depuis des siècles la vie de la communauté : celle des Ezofowicz, riches négociants, et celle des Todros, rabbins originaires d'Espagne ; la première représentant l'ouverture au monde et à la modernité, la seconde le rigorisme religieux et la clôture. Meïr, le plus jeune des Ezofowicz - dont le prénom signifie en hébreu " celui qui illumine " -, est celui que le destin choisit pour être le prophète de la sagesse nouvelle. Il sera amené à lire à la face du peuple, et à ses risques et périls, le fameux " écrit de Michel ", texte inspiré par des enseignements de Maïmonide et rédigé au XVIe siècle par son ancêtre Michel Ezofowicz, figure historique célèbre pour avoir reçu du roi Sigismond Ier le titre de " chevalier d'or ". Son action provoque un scandale. Excommunié par Todros, Meïr entraîne dans son malheur Golda, la jeune fille caraïte qui l'aime d'un amour pur et désintéressé. Solitaire, il s'en ira de par le monde proclamer les idées de Michel. De la trame romanesque surgit, dans toute sa richesse et son authenticité, la vie d'un " shtetel " avec ses institutions minutieusement décrites, ses textes liturgiques, son rituel religieux, jusqu'aux moindres faits et gestes de la vie de tous les jours - costumes, repas, moeurs... Cette oeuvre, qui occupe une place exceptionnelle dans la littérature polonaise, connut un rayonnement extraordinaire dès sa parution en 1878. Traduite en yiddish, français, lituanien, russe, tchèque et allemand, elle fit l'objet de plusieurs rééditions dans chacune de ces langues entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle. La jeunesse juive, qui s'est enflammée à l'époque pour le roman d'Orzeszkowa, devait exprimer l'idéal d'un nouveau type de juif libéré de la fatalité de l'Exil, dans ces deux mouvements de sécularisation que sont le sionisme et le bundisme.

11/1983

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Histoire internationale

La Turquie

Pays-carrefour aux portes de l'Europe, la Turquie contemporaine connaît une trajectoire exceptionnelle. Héritière d'un Empire ottoman considéré un temps comme " l'homme malade de l'Europe ", elle est le premier Etat musulman à entreprendre une véritable modernisation qui, sous la férule de Mustafa Kemal, n'est pas allée sans une certaine dose d'occidentalisation. En témoigne son invention d'une forme de laïcité unique en terre d'islam. Autre exception turque : une expérience démocratique précoce et néanmoins actuelle puisque le système accepte en son sein un parti d'inspiration religieuse, militant de l'adhésion à une Union européenne qui exige toutefois davantage de respect des droits de l'Homme en Turquie. Si le pays est pionnier en matière de démocratie autour de la Méditerranée, celle-ci se révèle néanmoins fragile, car l'armée qui a pris le pouvoir à plusieurs reprises a donné au régime une dimension autoritaire. Cela non seulement en vertu de la tradition centralisatrice de l'Etat turc, mais aussi de la priorité que l'institution militaire accordait à la sécurité nationale du fait du " séparatisme kurde ". La société turque compte nombre de groupes ethniques, si bien que l'identité nationale - incarnée notamment par la langue - s'est développée dans une tension permanente entre un principe d'unité promu par l'Etat et une diversité que l'on retrouve notamment dans la culture, la littérature et les arts, y compris ceux de la table. La diversité reflète ici le positionnement géographique d'un pays au croisement de plusieurs régions : le Moyen-Orient, la zone d'influence russe et l'Union européenne, à laquelle la Turquie désire adhérer malgré les hypothèques géopolitiques qu'auront longtemps fait peser son contentieux avec la Grèce et la question de Chypre. Allié traditionnel des Etats-Unis, la Turquie rejoindra-t-elle le giron européen au terme des négociations qui s'ouvrent aujourd'hui ? La démographie turque, qui alimente déjà une forte communauté immigrée dans l'Union européenne, et l'essor de son économie - dont une partie, il est vrai, relève encore du secteur informel - seront-ils ici perçus comme des atouts ou des menaces ?

10/2005

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Esotérisme

La clef du miroir. Pour comprendre la logique du monde et y trouver notre place et faire naître notre Humanité

Si je prouvais que le monde tourne vraiment et même systématiquement à l'envers. En d'autres mots, si je prouvais par A+B, que notre culture « moderne » nous programme à vivre dans une culture qui est à l'exact opposé d'une culture saine, propice à une évolution optimum… Quasi tout le monde est d'accord sur le fait que le monde devient fou et qu'on doit changer quelque chose sinon l'humanité va disparaître… « Mais que faut-il changer et que faut-il garder ? » Ce livre est fait pour ceux qui arrivent encore à réfléchir et à choisir par eux-mêmes, ce qui est très rare ! La Clef est logique pour ceux qui prennent le temps d'y réfléchir. La majorité des gens rejetteront La Clef car leur orgueil est trop grand pour accepter que quasi toutes les voies « spirituelles » religieuses et nouvel âge, de même que la voie de l'athéisme, nous amènent sur un chemin à l'opposé de celle de la libération de nos potentiels ! Les Lois de l'Amour, elles, sont faites pour que chaque être vivant puisse se développer de manière optimum. Elles nous donnent le mode d'emploi pour élever les âmes de nos enfants et sont à l'exact opposé de notre culture « patriarcale moderne ». Si vous voulez vraiment ne pas faire partie de la génération sacrifiée, sortez des sentiers battus, intéressez-vous à tout ce que ce système rejette ! Beaucoup de personnes sont prêtes à se remettre en question mais ne savent pas quels doivent être les piliers de leur nouvelle vie. Ce livre vous parle des piliers de l'ancien monde et de ceux d'une culture optimum en étudiant les différences quant aux tenants et aux aboutissants. Que ce soit pour élever des enfants, pour vivre une relation amoureuse, pour arriver à organiser une vie en famille élargie ou en communauté, ou même pour connecter l'autre côté du miroir via le chamanisme ou d'autre technique de connexion, La Clef est l'outil dont chacun a besoin. Ainsi, j'affirme que cette Clef est LA révélation qu'on surnomme l'Apocalypse ! La Clef pour comprendre la logique du monde et y trouver sa place !

03/2017

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Poésie

Forêt des mots

Qui parle ici ? Des parleurs, ou la parole elle-même ?? Forêt des mots fait alterner deux écritures. Dans l'une, narrative, poétique, et de loin de la plus brève, un "? je ? " anonyme décrit l'errance d'un "? nous ? ", communauté, tribu dont il se fait le porte-parole au coeur d'une forêt sans issue. L'autre, dialoguée, théâtrale, espace uniquement verbal campé par les voix qui l'animent, met en présence un nombre indéfini de "? je ? " eux aussi dépourvus de nom, eux aussi égarés parmi les arbres, les brumes, la nuit, et qui palabrent en essayant de se doter d'une cause et d'un destin communs. Ces deux espaces communiquent-ils ?? Au lecteur d'en décider : si certains éléments l'indiquent, toutefois le ton de l'un pourrait être celui d'une sombre épopée, tandis que l'autre relève presque de la farce. Le titre annonce l'allégorie sur laquelle se développe le livre, mais Odile Massé se garde bien d'en donner la clef. Ce qui est clair, c'est que la forêt en question, qui ressemble à celle des contes, est la scène d'ambiguïtés insolubles dont la présence à la fois patente et diffuse, comme celle d'une futaie noyée dans le brouillard, donne lieu à des espoirs sans nom comme aux plus vives inquiétudes. Les voix turbulentes et grotesques, puériles et touchantes de la partie dialoguée déploient des efforts ubuesques pour réduire le risque de devoir penser par elles-mêmes, se poser des questions et laisser place à l'"? autre ? ", à l'équivoque des mots avec lesquels pourtant elles jouent - au point de projeter un autodafé ou l'édification d'un mur chargé de les couper du monde. Toute ressemblance avec des faits réels... Drame, comédie, conte, épopée du langage ou satire de l'humanité à travers son langage, Forêt des mots est inclassable mais il n'est certes pas dénué d'échos avec les faits les plus contemporains, les plus universels, dès lors qu'ils impliquent les us et abus de la langue. Comme les voix qui le peuplent, le livre porte catégories, lieux communs et bavardages, belles promesses et nobles mots à la lumière, avant qu'ils s'y dissolvent et retombent dans le magma de la parole.

02/2022

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Chine

La Dynastie des Song. Histoire générale de la Chine (960-1279)

HISTOIRE GENERALE DE LA CHINE L'Histoire générale de la Chine, série de dix volumes illustrés, allie rigueur scientifique et plaisir de la lecture, et constitue à ce jour la plus importante synthèse jamais publiée sur la civilisation chinoise. Des chapitres chronologiques exposent, en début de volume, les grands jalons de l'histoire politique et institutionnelle de la période traitée. Ils sont suivis de sections thématiques (géographie, religion, administration, économie, littérature, etc.) soigneusement choisies en vue d'une véritable initiation du lecteur. L'ensemble est enrichi de nombreuses illustrations, de cartes en couleur, d'une chronologie, de diverses annexes et d'un index complet. LA DYNASTIE DES SONG Si brillante fût-elle, la dynastie des Song (960-1279), l'une des plus longues de la Chine impériale, ne régna que sur la seule Chine centrale et même sur la seule Chine du Sud à partir du XIIe siècle. Contraint en permanence par la puissance des empires des steppes, nés comme lui de la décomposition de l'immense empire des Tang, l'empire des Song dut traiter d'égal à égal avec les Khitan-Liao (907-1125) puis les Jurchen-Jin (1115-1234) au Nord, ou les Xi-Xia (1032-1227) au Nord-Ouest. La tension entre la vocation universelle de son entreprise impériale et l'incomplétude de sa souveraineté explique en partie le dynamisme économique, commercial et financier qui fit de la Chine des Song un carrefour terrestre et maritime, reliant l'Asie du Nord aux mers du Sud. Surtout, les innovations institutionnelles et techniques qui se multiplièrent entre le Xe et le XIIIe siècle, ainsi que la créativité intellectuelle stimulée entre autres facteurs par l'essor des examens, jetèrent les bases d'un régime bureaucratique nouveau, celui-là même qui devait dominer le gouvernement de la Chine jusqu'à la fin de l'empire en 1911. Le présent ouvrage offre une synthèse des travaux qui ont renouvelé l'histoire de la période depuis que les historiens chinois ont retrouvé toute leur place dans la communauté internationale, il y a une quarantaine d'années.

02/2022

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Sociologie

Ils/Elles font Paris-Saclay. Architectes, artistes, chercheurs, enseignants, entrepreneurs

Polarisé sur le plateau de Saclay, mais avec des prolongements du côté de Versailles (plateau de Satory) et de Saint-Quentin-en-Yvelines, l'OIN Paris-Saclay a vocation à être le pôle technologique du Grand Paris. Lancé à la fin des années 2000, le chantier est déjà bien avancé, malgré les défis, écueils et controverses inhérents à un projet de cette envergure, sans équivalent en Europe. Chantier ? Des chantiers devrait-on dire. Car Paris-Saclay, ce sont de nombreux transferts d'établissements d'enseignement supérieur (ENS Cachan, Centrale...) et de centres de R&D (EDF Lab, IBM...) dans des bâtiments flambant neuf, signés par des architectes illustres ou prometteurs, et qui viennent enrichir un écosystème déjà existant (le CEA, l'Ecole polytechnique, Supélec et bien d'autres y sont présents depuis plusieurs décennies). C'est aussi l'aménagement d'espaces publics, la construction d'équipements, d'infrastructures, dont la ligne 18 du Grand Paris Express, censée desservir le campus à l'horizon 2026. Paris-Saclay, ce sont aussi des chiffres qui disent bien l'ambition : des dizaines de milliers d'étudiants, de chercheurs, d'enseignants : des centaines de start-up, etc. Mais Paris-Saclay, c'est encore et peut être d'abord, des hommes et des femmes qui y vivent et/ou y travaillent au quotidien : des académiques, des entrepreneurs, des artistes, des agriculteurs, des médiateurs... Le présent ouvrage propose d'aller à leur rencontre à travers les entretiens ou portraits dont ils ont fait l'objet pour les besoins du site web Media Paris Saclay, créé en 2012 à l'initiative de l'EPA Paris-Saclay, en charge de l'aménagement de l'OIN. A défaut d'exhaustivité, l'échantillon se veut représentatif de cette communauté Paris-Saclay, qui s'est affirmée au fil du temps, au travers de démarches de recherche ou d'innovation collaboratives et des nombreux événements qui jalonnent la vie de l'écosystème. Puisse ce recueil vous convaincre d'aller arpenter un territoire, également riche en espaces naturels, agricoles et forestiers et d'un patrimoine historique, qui témoigne d'une appétence ancienne pour la science et l'innovation.

06/2022

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Mathématiques

Oral de mathématiques des grandes écoles, 166 exercices corrigés et commentés. Analyse volume 1, Suites et séries numériques

Chaque année la RMS (Revue des mathématiques de l'enseignement supérieur, anciennement Revue de mathématiques spéciales) publie les énoncés d'un millier d'exercices d'oraux posés aux concours d'entrée dans les grandes écoles scientifiques. Elle édite par la suite les corrigés d'une centaine de ces énoncés choisis pour leur intérêt pédagogique ou leur originalité. Ce sont ces exercices corrigés, issus de ces 25 dernières années (de 1994 à 2018), qui sont aujourd'hui publiés dans cette collection. Ce volume d'analyse s'adresse aux étudiants (qu'ils soient en classes préparatoires aux grandes écoles ou dans les universités), à leurs professeurs (lycées et universités), aux candidats aux concours de recrutement d'enseignants (CAPES et agrégations, externes et internes) et à tous les mathématiciens qui découvriront, sous une forme facilement accessible, des énoncés souvent originaux, toujours d'un grand intérêt mathématique. Ils disposeront ainsi d'un outil de travail de grande qualité qui leur permettra de découvrir l'état de l'art en matière d'exercices d'oraux. Agrégé de mathématiques, Denis Monasse a été professeur en classes préparatoires pendant 35 ans au lycée Louis-le-Grand. Il a largement contribué au développement de l'enseignement de l'informatique en classes préparatoires en France et au Maroc. Il a écrit de nombreux ouvrages pédagogiques aux éditions Vuibert et rue des écoles. Le mot de Denis Monasse, rédacteur en chef de la RMS : Il nous a semblé pertinent de mettre à la disposition des enseignants, des étudiants et plus généralement de l'ensemble de la communauté mathématique francophone des recueils des corrigés parus au cours de ces 25 dernières années, regroupés par thèmes, après une relecture vigilante. Les énoncés et corrigés réunis dans ces trois volumes ont été soigneusement relus et éventuellement corrigés par Alain Tissier, Guy Alarcon, et Bernard Randé, membres du comité de rédaction de la RMS. Certains corrigés ont même été complètement réécrits. Cela a demandé à ces enseignants réputés un travail considérable et le résultat est à la hauteur de leurs efforts. Nul doute que chacun y trouvera un instrument de travail d'une qualité exceptionnelle.

09/2019

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Critique littéraire

Du plagiat

Aujourd’hui, le plagiat est devenu l’objet de tous les débats. Il n’est plus un sujet aussi tabou qu’en 1999, lors de la première publication de Du plagiat (PUF). Plagiat « psychique », plagiat par anticipation, suspicion de plagiat chez tel goncourable…Comment expliquer une telle fébrilité dans le champ littéraire ? Lorsqu’au XVIe siècle Montaigne citait Sénèque sans guillemets, il savait qu’il s’adressait à une même communauté de lecteurs formés à la même culture humaniste et détenteurs des mêmes références textuelles. Or, aujourd’hui, l’éclatement des champs de la connaissance en une multitude de domaines de spécialisation a rendu impossible le partage d’un savoir stable et commun. La tentation est devenue grande pour certains de puiser sans vergogne dans le vaste champ des publications, d’une richesse infinie, tant se sont multipliées les initiatives éditoriales, sous les formes imprimée ou numérique. Le grand rêve d’un libre partage, dans le respect de la contribution de chacun au sein de la collectivité, s’effrite trop souvent au profit de l’intérêt particulier. Les grands écrivains n’ont pas toujours su échapper à la tentation du plagiat. Renoncer à une conception de la littérature comme pure création, au-dessus de tout soupçon, n’est pas chose facile. Le plagiat est bien cette zone « grise », difficilement localisable, entre emprunt servile et emprunt créatif ; mais qui saura définir la limite où doit se fixer le curseur entre ces deux extrêmes ? Cet ouvrage procède à la nécessaire clarification d’une notion irrémédiablement mouvante. Le plagiat ne se réduit pas uniquement à une question littéraire ; il s’agit bien plus d’une question de société dont les ressorts sont aussi économiques et techniques, tant les outils de lecture et d’écriture ont évolué vers une plus grande fluidité du texte, via le copier-coller, le téléchargement et la mise en ligne des sommes de connaissances. Se posent alors des questions de déontologie dans des termes nouveaux, selon les supports utilisés et les modes de diffusion. Du panorama historique à l’actualité récente sur la notion de plagiat, cette réflexion sur les pratiques d’écriture offre quelques repères nécessaires à une approche à la fois littéraire, esthétique mais aussi juridique.

04/2011

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Littérature étrangère

Le vent dans les roseaux

"Mr. Pierce, qu'avez-vous fait aux heures les plus sombres de la Nouvelle-Orléans ?", m'interrogeait ce gamin du futur. Je lui répondrai que le désastre Katrina m'a révélé les choses et les gens que j'aime. Il m'a révélé quel garçon j'avais été, quel homme j'étais, et celui que je voulais devenir. Il m'a fait revenir chez moi, à la Nouvelle-Orléans, pour honorer mes ancêtres et les habitants de ma ville natale, les morts et les vivants, en donnant tout ce que je pouvais pour relever et reconstruire notre chère communauté. 29 août 2005. La tempête Katrina frappe La Nouvelle-Orléans et dévaste tout sur son passage, privant des milliers d'Américains de leurs foyers. Plus de 1500 personnes perdent la vie. Quelques temps après s'élève une voix des décombres : celle de Samuel Beckett au travers de Wendell Pierce interprétant un Vladimir prophétique. Vladimir : J'ai cru que c'était lui. Estragon : Qui ? Vladimir : Godot. Estragon : Pah ! Le vent dans les roseaux. Car alors que tout s'est effondré, Wendell Pierce joue cette pièce au milieu d'un paysage apocalyptique, parmi des spectateurs effondrés à qui il veut offrir une catharsis, un répit. S'il est connu pour ses rôles d'inspecteur Bunk dans The Wire et du tromboniste Antoine Batiste dans Treme, on sait moins qu'il est également un artiste et un homme engagé, qui a grandi à Ponchartrain Park, première banlieue afro-américaine construite après la seconde guerre mondiale. Dans Du vent dans les roseaux, Wendell Pierce livre un récit poignant et passionnant sur sa Nouvelle-Orléans, en nous plongeant dans son histoire familiale. Des champs de cannes à sucre aux lois ségrégationnistes de Jim Crow, il dépeint l'élévation sociale qui a été la sienne et dessine en creux le portrait de la lutte des noirs américains contre la discrimination, passée et présente. S'autorisant des digressions truculentes où il revient sur son expérience d'acteur, il nous offre du même coup une véritable ode à l'art qui "nous apprend qui nous sommes et nous dit qui nous devons devenir".

10/2016

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Royaume-Uni

Créer un pays, le royaume de Poyais. Gregor MacGregor, emprunts d'État et fraude financière 1820-1824. Gregor MacGregor et l'échec de Poyais 1820-1824

Depuis le 23 octobre 1822, la bourse de Londres enregistre l'échange sulfureux et enthousiaste d'un nouveau titre sur son marché des emprunts étrangers : l'obligation de l'État de Poyais. À sa tête se trouve Gregor MacGregor, un mercenaire écossais et nouveau Cacique flamboyant de ce territoire alors inconnu. Ce dernier emprunte plusieurs centaines de milliers de livres sterling au sein du centre financier le plus important du monde, gonflé à bloc par les prêts accordés aux récentes indépendances latino-américaines. Or, Poyais n'existe pas. C'est, du moins, ce dont MacGregor sera rapidement accusé par la presse et l'opinion publique de l'époque. L'ancien mercenaire incarne dès lors, et aujourd'hui encore, la figure de l'escroc par excellence, à l'origine de la fraude la plus audacieuse de l'Histoire. Des figures telles que "Bernie" Madoff ou Charles Ponzi font encore souvent pâle figure face à celui reconnu pour être parvenu à faire croire à l'entier de la communauté financière de Londres de l'existence d'un pays imaginaire. Ce livre propose une déconstruction et une réécriture de l'histoire du Poyais. En retraçant minutieusement la genèse, le développement, et la chute du projet de Poyais à l'aune des multiples traces laissées par MacGregor, l'idée d'émettre une dette souveraine sur le marché des capitaux londonien dans les années 1820 apparaît ainsi moins comme une fraude financière monumentale que comme une tentative ratée de financer l'établissement d'une colonie privée et de soutenir la création d'un nouvel État en Amérique centrale. Dans la lignée des travaux issus de la micro-histoire appliquée à l'histoire globale, cette étude de cas offre également une lunette à travers laquelle se révèlent nombre de dynamiques politiques, économiques, légales ou sociales propres aux transformations financières et impériales qui traversent l'Atlantique du début du XIXe siècle. En narrant l'histoire d'un emprunt raté, cette réinterprétation du Poyais contribue ainsi à l'étude de la formation de relations transatlantiques de crédits et commerciales, se forgeant entre la City de Londres et les nouveaux souverains issus des révolutions latino-américaines.

11/2022

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Littérature anglo-saxonne

Enig Marcheur

Dans un futur lointain, après que les feux nucléaires ont ravagé le monde - "le grand boum" -, ce qui reste des hommes est retombé à l'âge de fer, leur survie sans cesse mise en péril par les chiens sauvages et les autres clans. L'ignorance, la peur et les superstitions ont pris le pouvoir, et la langue n'est désormais plus qu'un ¬patois menaçant et vif dans lequel subsistent par fragments les connaissances du passé. C'est là qu'Enig Marcheur, douze ans, va prendre la décision inédite de mettre par écrit les aventures hors norme qui vont le mener à la poursuite de la "vrérité" en revenant sur les pas des hommes à l'origine du "sale temps" . Road-movie post-apocalyptique, Enig Marcheur est une oeuvre profondément humaine qui s'interroge sur la survie, les croyances, la politique, la manipulation et l'espoir. Raconté avec les mots d'un enfant dans la seule langue qu'il connaît, ce livre offre un voyage intimiste d'une rare intensité dans des contrées menaçantes. Né en 1925 en Pennsylvanie, Russell Hoban est excentrique et haut en couleur, à l'image de ses livres. Récompensé pour son service durant la Seconde Guerre mondiale, il suit des études d'art avant de devenir illustrateur puis directeur artistique dans une agence de publicité, et d'oser, enfin, se consacrer pleinement à l'écriture d'albums exceptionnels, puis de romans d'envergure. Auteur prolifique, père de sept enfants issus de ses deux mariages, Hoban décline la puissance du lien père-fils dans nombre de ses livres. Brièvement confronté à la page blanche, il émigre à londres, où il retrouve l'inspiration et compose son chef-d'oeuvre : l'explosif Enig Marcheur, en 1980. Le monde, la civilisation et la langue ne sont plus que ruines dans ce roman post-apocalyptique où les personnages errent en quête de sens et de liberté. Décédé en 2011, Russell Hoban laisse derrière lui, en plus de grands classiques de la littérature, une communauté internationale de fans, qui, tous les 4 février, placardent leurs citations préférées au détour d'emplacements étonnants dans l'espace public.

09/2021

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Ecrits sur l'art

Écrits sur l'art

Avant de rencontrer "? l'ange terrifiant ? " des Elégies de Duino, achevées en 1922, Rainer Maria Rilke avait croisé le regard énigmatique des anges qui peuplent la peinture italienne, regard faisant signe vers "? le paysage qui brille derrière eux comme une âme qu'ils possèdent en commun ? ". Des deux Lettres de Munich sur l'art en 1897 aux Lettres sur Cézanne en 1907, le poète de langue allemande a éprouvé sa prose au contact des arts visuels, à travers une vingtaine d'études, toutes recueillies dans cette édition, comprenant sept inédits en français. Au cours de cette décennie formatrice, il porta attention tant aux artistes du passé, comme Léonard de Vinci, Fra Bartolomeo, ou Marco Basaiti, qu'aux artistes de son temps, comme Auguste Rodin et Paul Cézanne, mais aussi Heinrich Vogeler et Otto Modersohn, ou, quoiqu'il ne leur consacra directement aucune étude, Clara Westhoff et Paula Modersohn-Becker, qu'il rencontra au sein de la communauté de Worpswede. Ecrire sur les arts, il le dit souvent, c'est avant tout chercher à "? ne pas juger ? ". Etre juste, c'est retrouver dans chaque oeuvre l'étrangeté fascinante de chaque existence singulière, par-delà raisons et fins. "? C'est ainsi que doivent être vues les oeuvres d'art ? : comme de vastes paysages solitaires aux ciels en hautes voûtes, comme de grands arbres sombres, comme des mers s'étendant calmement dans le soir, comme des maisons au loin dans des plaines, comme de beaux enfants qui dorment ou de jeunes animaux qui tètent, comme mille choses de cette vie éternelle et intemporelle que le jour ignore et que l'heure affairée laisse de côté. ? " Dans cette façon étrange qu'ils peuvent avoir de renouer avec la vie cosmique, les arts ont, pour le jeune Rainer Maria Rilke, une portée prophétique, voire messianique. Ils annoncent une vie "? qui ne peut pas encore être vécue aujourd'hui ? ", une vie à venir, une vie nouvelle. En attendant, il reste à faire l'effort, chaque fois, de s'ouvrir à ce qu'on voit, de se défaire du sentiment de peur devant ce qu'on ne comprend pas. "? Nous aurons à nous arrêter souvent devant l'inconnu ? ", dit-il.

10/2023

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Fourier et de Laplace (Transfo

Chemins d'analyse. Tome 1, Espace de Schwartz, distributions tempérées et transformation de Fourier

La théorie des distributions, paradigme par excellence, fut révélée au monde par Laurent Schwartz dans les années 1945-50. Elle est le fruit d'une longue maturation (qui a commencé dès le XIXème siècle), où s'illustrent entre autres les noms de O. Heaviside, S. Bochner, P. Dirac, S. Sobolev et J. Leray. Elle a depuis conquis les esprits les plus récalcitrants et a permis en particulier de donner un sens à des calculs ou des opérations indispensables tant en physique mathématique qu'en analyse des équations aux dérivées partielles. La dualité y joue un rôle central. L'"invention" de l'espace de Schwartz, espace des fonctions infiniment dérivables à décroissance rapide ainsi que leurs dérivées, et par corollaire de l'espace des distributions tempérées a rendu pertinent aux yeux de tous les opérations de dérivations des distributions et leur implication viscérale dans la théorie de Fourier, le côté frappant de tout cela résidant dans la relative simplicité de la théorie correspondante. Dès lors, l'entrée audacieuse de ces objets mathématiques dans le programme de l'agrégation ne pouvait plus tarder. Le présent livre aborde l'espace de Schwartz, les distributions tempérées et la transformation de Fourier. L'auteur y présuppose de bonnes connaissances sur le calcul différentiel, les espaces de Lebesgue et les convergences dans les espaces fonctionnels, ainsi que la transformation de Fourier pour les fonctions intégrables. Le public visé est donc celui des étudiants de M1 ou de M2. Il est notoire que l'assimilation d'une théorie passe parla pratique d'exercices non triviaux. Dans un style précis et impeccable, David Chiron nous en propose près d'une centaine, de niveaux variés, corrigés avec un soin extrême. Des exemples pertinents sont donnés pour nous familiariser avec les objets en présence : formule des sauts, calculs de dérivées au sens des distributions tempérées, solutions fondamentales des opérateurs usuels (Laplace, von Helmholtz, chaleur, ondes, etc.) et problèmes de Cauchy associés, calculs de transformées de Fourier, théorème d'échantillonnage, théorèmes de Paley-Wiener, etc. Ce premier volume des Chemins d'analyse préfigure déjà, par sa richesse et par le soin apporté à sa finition, l'excellence des livres qui vont suivre. La communauté mathématique en jugera.

05/2021

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Kosher Nostra. Le roman vrai des mafieux juifs américains, 1920-1940

A une époque où les Italo-Américains ne détenaient pas encore le monopole de la voyoucratie, de jeunes juifs utilisèrent la violence, seul moyen alors à leur portée pour passer du stade de miséreux à celui d'hommes d'affaires. Toutefois, contrairement aux mafieux italiens qui n'imaginaient pas d'autre perspective de société qu'une structure parallèle et criminelle se transmettant de génération en génération, les mafieux juifs n'ont jamais considéré le gangstérisme comme une fin en soi. Il n'a été qu'un moyen de s'élever dans la société à une époque où aucun autre moyen ne leur donnait cette possibilité. Comment trouver de l'argent pour monter un business dans un quartier où l'on passait son temps à se battre pour un bout de pain ? Les études, direz-vous. Pour les juifs, les quotas d'entrée dans les universités étaient alors extrêmement limités. Ils n'étaient pas assez américains pour y être acceptés et trop pauvres pour payer. Ainsi, demeuraient-ils un peuple à la dérive cherchant seulement à assurer sa survie, comme leurs parents avant eux, misérables réfugiés ayant fui l'enfer des pogroms sans même savoir où ils iraient. Ils avaient choisi New York et il leur a fallu un certain temps pour se rendre compte qu'ils avaient finalement débarqué dans un autre ghetto. Oui, l'argent du crime a effectivement permis de soudoyer les recteurs d'universités et d'ouvrir les portes des meilleures facultés aux enfants des gangsters juifs comme à beaucoup d'autres au sein de leur communauté. Je le répète, contrairement aux mafieux italiens, aucun des caïds juifs ne voulait de cette vie-là pour ses gamins qui se sont tous, sans exception, parfaitement intégrés dans la société américaine, accédant à des fonctions tout à fait honorables. Meyer Lansky, le trésorier de l'organistaion l'avoua lui-même : " Voyez mon fils, premier juif américain à intégrer l'académie militaire de West Point. Croyez-vous qu'ils l'ont accepté pour me faire plaisir ? Voilà pourquoi, la mafia juive n'a duré qu'une génération. "

06/2021

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Histoire de l'art

Ferdinand Philippe d'Orléans. Images du prince idéal

Prenant le chef-d'oeuvre d'Ingres comme point de départ, Ferdinand-Philippe d'Orléans (1810-1842). Images du prince idéal, propose de parcourir la vie du prince à travers ses images peintes, dessinées, gravées et sculptées, de sa modeste enfance en exil jusqu'aux somptueuses funérailles, de la propagande aux caricatures. Oublié aujourd'hui dans les soubresauts de l'histoire, Ferdinand-Philippe d'Orléans, héritier du trône français entre 1830 et 1842, jouissait pourtant d'un rayonnement considérable en son siècle. C'est grâce au génie d'Ingres que son élégante silhouette hante encore notre imaginaire, non sans un sentiment funeste : ce portrait est la dernière effigie pour laquelle le prince a posé, avant de mourir dans un accident. Profondément affecté par la disparition tragique de son mécène âgé de 32 ans, Ingres n'a plus peint d'autre portrait masculin par la suite. 160 ans plus tard, le tableau entre au musée du Louvre. Prenant ce chef-d'oeuvre d'Ingres comme point de départ, cet ouvrage propose de parcourir la vie du prince à travers ses images peintes, dessinées, gravées et sculptées, de sa modeste enfance en exil jusqu'aux somptueuses funérailles, de la propagande aux caricatures. Le parcours se concentre ensuite sur son remarquable mécénat artistique : conscient de son rôle de futur souverain, Ferdinand-Philippe d'Orléans a soutenu les meilleurs peintres et sculpteurs vivants de son temps, d'Ingres à Barye en passant par Delacroix, Scheffer et Corot. Il a formé en une décennie une collection au goût moderne, fastueux et indépendant, aujourd'hui dispersée mais à laquelle l'ouvrage redonne partiellement vie. Incarnation des espoirs d'une dynastie, d'une nation mais aussi de toute la communauté artistique, Ferdinand-Philippe est resté le prince idéal, que sa mort précoce a préservé des désillusions du pouvoir. Sa disparition tragique a suscité un besoin de monuments et d'objets commémoratifs à l'aune de la vague d'émotion ressentie. Ingres se remit à l'ouvrage pour la propagation et la fixation de l'image du futur roi regretté. L'enjeu central de cet ouvrage est donc celui de la tension entre images et idéal.

07/2021

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Templiers

Les Assassins. Histoire de l'Ordre

L'Ordre des Assassins fit, par ses méthodes criminelles, trembler tout le Proche-Orient, les Croisés et les Mongols. Le fanatisme, le mépris de la mort, l'audace de leurs coups de main et le mystère qui entoure leur chef ont donne naissance au mythe de la secte des Assassins. Une véritable légende noire naquit à leur sujet, alimentée encore aujourd'hui par la série de jeux Assassin's creed qui les a fait entrer dans la culture populaire en jouant largement sur le mystère. Pourtant, bien peu de gens connaissent réellement les enjeux religieux et politiques de la montée en puissance de l'Ordre des Assassins. Sa naissance s'inscrit dans le contexte du conflit entre musulmans chiites et sunnites. A l'origine de celui-ci, la question de la succession du prophète Mahomet qui a été source de tension dès les premières décennies de l'histoire de l'islam. Sous l'impulsion d'un homme, Hassan al-Sabbah, l'Ordre naît à la fin du Xle siècle, alors que le monde musulman est sous la domination de la dynastie sunnite des Abbassides. Originaire de Perse et de confession chiite, Hassan al-Sabbah se dresse contre eux au nom d'une interprétation différente du Coran, mais aussi pour libérer son pays de leur joug. Il devient le chef charismatique et brillant stratège d'une communauté ismaélites. Surnommé le Vieux de la Montagne, il établit sa base dans la forteresse d'Alamut et met en place rapidement un réseau de forteresses bien protégées en Syrie et en Perse. La structure hiérarchique de l'Ordre est bien huilée. Les Assassins s'adonnaient à toutes sortes d'exercices physiques, en préparation des missions qu'ils recevaient de leur Maître. Ils apprenaient aussi à manier les armes, surtout les poignards. Selon ces préceptes, les Assassins vouaient un culte absolu et une soumission exemplaire à leur maître, pratiquant l'art du crime avec passion, patience et raffinement. Hassan al-Sabbah a inventé l'une des machines à tuer les plus redoutables de l'Histoire en éliminant par le poison et le fer tous les califes qu'il comptait parmi ses ennemis. Entre mythes et légendes, voici l'histoire réelle, bien différente et méconnue de l'Orde des Assassins.

02/2021

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Littérature anglo-saxonne

Jérusalem

" Et si une ville était la somme de toutes les villes qu'elle a été depuis sa fondation, avec en prime, errant parmi ses ruelles, cachés sous les porches de ses églises, ivres morts ou défoncés derrière ses bars, les spectres inquiets ayant pris part à sa chute et son déclin ? Il semblerait que toute une humanité déchue se soit donné rendez-vous dans le monumental roman d'Alan Moore, dont le titre – Jérusalem – devrait suffire à convaincre le lecteur qu'il a pour décor un Northampton plus grand et moins quotidien que celui où vit l'auteur. Partant du principe que chaque vie est une entité immortelle, chaque instant humain, aussi humble soit-il, une partie vitale de l'existence, et chaque communauté une cité éternelle, Alan Moore a conçu un récit-monde où le moindre geste, la moindre pensée, laissent une trace vivante, une empreinte mobile que chacun peut percevoir à mesure que les temps semblent se convulser. Il transforme la ville de Northampton en creuset originel, dans lequel il plonge les brûlants destins de ses nombreux personnages. Qu'il s'agisse d'une artiste peintre sujette aux visions, de son frère par deux fois mort et ressuscité, d'un peintre de cathédrale qui voit les fresques s'animer et lui délivrer un puissant message, d'une métisse défoncée au crack qui parle à la braise de sa cigarette comme à un démon, d'un moine du IXe siècle chargé d'apporter une relique au " centre du monde ", d'un sans-abri errant dans les limbes de la ville, d'un esclave affranchi en quête de sainteté, d'un poète tari et dipsomane, tous sentent que sous la fine et fragile pellicule des choses, qui déjà se fissure, tremblent et se lèvent des foules d'entités. Des anges ? Des démons ? Roman de la démesure et du cruellement humain, Jérusalem est une expérience chamanique au coeur de nos mémoires et de nos aspirations. Entre la gloire et la boue coule une voix protéiforme, celle du barde Moore, au plus haut de son art." Claro

08/2017

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Etudes IFSI

Soigner son travail pour prendre soin. Renforcer l'apprentissage et la professionnalisation en soins infirmiers

L'activité clinique est une source constante d'apprentissages. Mais les infirmières et les aides-soignantes sont confrontées à des obstacles dans cette démarche de formation permanente du fait, entre autres, des conditions de travail, des difficultés de communication, d'accès aux connaissances et de gestion des émotions, ou du manque de soutien hiérarchique. Il peut en résulter du découragement ou une usure professionnelle. Dans ce contexte, comment mieux comprendre et améliorer sa propre pratique, et vers qui ou quoi se tourner pour bénéficier d'une aide à la fois cognitive, émotionnelle et motivationnelle ? L'auteur montre dans cet ouvrage que, pour prendre soin d'autrui, les soignants ont besoin d'espaces de parole et d'analyse où ils puissent mettre en valeur la façon dont ils soignent leur travail. L'instauration d'une pratique réflexive collective entre pairs tout au long de la vie professionnelle est essentielle. La présentation détaillée de l'expérience d'un groupe de réflexion au sein d'un service de chirurgie, ayant réuni des infirmières et des aides-soignantes, permet de montrer la réalisation concrète d'un apprentissage informel, non académique, en complémentarité des formations initiale et continue. De tels groupes d'analyse de pratique favorisent les échanges et l'exploration de nombreuses pistes de réflexion. Il peut s'agir d'établir des liens entre les savoirs théoriques et les savoirs d'action ; d'articuler les soins au quotidien à un travail d'analyse faisant émerger l'écart entre le rôle prescrit et le rôle réel ; de mettre en évidence les rapports entre le rôle relationnel et le rôle des affects, etc. Ce livre se veut utile à la communauté soignante désireuse d'éclairer ses actions par la réflexivité. Il s'adresse particulièrement aux infirmières et aides-soignantes en exercice, aux formateurs et aux étudiants en soins infirmiers. Soigner son travail, c'est sans cesse l'interroger et chercher à l'améliorer afin de veiller à la qualité des soins au quotidien. Pour renforcer le parcours de professionnalisation, il importe de développer les possibilités d'apprenance et d'autoformation en situation de travail.

04/2021

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Actualité médiatique France

Dessine-moi un désert. Anatomie d’un désastre sanitaire programmé

C'est grâce à des livres que les derniers scandales sanitaires ont pu être révélés, qu'il s'agisse de celui du Médiator, avec le livre d'Irène Frachon, ou celui d'ORPEA, avec le livre de Victor Castanet. Ici, en Haute-Marne, un scandale sanitaire est en train de se préparer : celui de créer un désert médical. Il est le résultat de décisions autoritaires et ruineuses prises par l'Etat et cautionnées par des collectivités locales (Département, Région et GIP du site d'enfouissement des déchets nucléaires de Bure). Mais plus de 500 soignants, des patients, près de 6 000 citoyens et de nombreux élus ruraux se mobilisent. Ils ne sont pas que des lanceurs d'alerte : ils ont élaboré un projet alternatif, professionnel, moderne et porteur d'espoir. Ce livre raconte le combat qu'ils sont en train de livrer et qu'il faut gagner sous peine d'accepter qu'un nouveau désert médical ne soit créé sous nos yeux et avec une débauche d'argent public. L'avenir de la santé de ces ruraux mérite d'entrer en résistance. Le Docteur Didier Loiseau est né à Langres. Suivant le parcours professionnel de son père, il a vécu successivement à Epinal, Verdun puis Paris. C'est là qu'il a fait ses études médicales, a été reçu à l'Internat des Hôpitaux de Paris puis nommé Chef de clinique à la faculté-Assistant des Hôpitaux. Mais en parallèle de ce parcours professionnel, il s'est investi dans la vie municipale de sa ville natale. Il a été successivement conseiller municipal, maire de Langres, président de la communauté de communes de l'Etoile de Langres puis du Grand Langres. A ce titre, il a présidé le conseil d'administration du centre hospitalier de Langres puis son conseil desurveillance. C'est par ce double parcours qu'il s'est impliqué dans la réorganisation de l'offre de soins de ce territoire et a été nommé au conseil scientifique et organisationnel. Désormais, il se bat avec les soignants pour un projet alternatif, professionnel et moderne.

12/2023

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Ouvrages généraux

L'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Cinquante ans entre utopie et réalités (1971-2021)

Au 1er janvier 1971 naissait un établissement d'enseignement supérieur issu de l'ancienne Université de Paris, la Sorbonne, sous le nom "Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne". A l'origine de cette création, des juristes et des politicien, des économistes, des gestionnaires et des mathématiciens, des philosophes, des historiens, des géographes, des artistes et des plasticiens, des archéologues et des historiens de l'art, des démographes et des sociologues, des linguistes et des sportifs unissaient leurs forces afin de bâtir une grande université de sciences humaines et sociales qui soit à l'image de la société et de le culture de leur temps : plus autonome dans son rapport à l'Etat ; plus démocratique dans la gouvernance de l'institution ; pluridisciplinaire par le croisement des savoirs et l'imbrication des parcours ; internationale par son recrutement et la multiplicité de ses liens avec l'Europe et le monde : professionnalisante, enfin par son insertion dons l'univers du travail et de la formation. Ce volume retrace un demi-siècle d'histoire de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne née du grand ébranlement de 1968. Ses fondateurs entendaient réaliser les promesses les plus fructueuses et les ambitions les plus nobles de la loi Edgar Faure sans renier ses héritages issus de la Sorbonne et de la Faculté de droit : une université en phase avec son époque, pluridisciplinaire qui donne aux étudiants et aux étudiantes voix au chapitre (par la participation aux conseils), mais aussi soutien et encadrement par des groupes de travaux dirigés à taille humaine. Paris 1 a su aussi s'ouvrir à des domaines inconnus largement des anciennes facultés comme les arts plastiques, les mathématiques et l'informatique, le sport, la formation permanente et fédérer en outre des composantes originales, comme les instituts. Cette histoire fut pleine de conflits et de difficultés (en matière de locaux, budgets, structures) affrontées dans un esprit constructif mais fidèle au projet initial par douze équipes présidentielles. L'ouvrage montre comment malgré tensions et crises, et face à des ministres pas toujours à l'écoute des demandes, Paris 1 a réussi à faire exister une communauté humaine massive et de plus en plus diverse tout en restant au coeur des innovations intellectuelles et professionnelles dans les sciences humaines, sociales, économiques et juridiques.

01/2022

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Histoire de France

Guyane, 1914-1918. Une colonie et ses soldats dans la Grande Guerre

En novembre 2013, le président de la République a annoncé pour 2014 l'ouverture des célébrations nationales consacrées au centenaire de la Première Guerre mondiale, qui auront lieu jusqu'en 2018, et se prolongeront probablement jusqu'en 2019 pour tenir compte du Traité de Versailles. Les historiens, archivistes, chercheurs et enseignants, sont de plus en plus dubitatifs, voire clairement hostiles, face aux commémorations historiques, notamment en réaction aux différents textes mémoriels dont le législateur - c'est, avec les amendements de circonstance ou de blocage, sa grande spécificité de parlementaire français - nous a gratifié ces dernières décennies. Et, depuis que sont également instituées des "célébrations nationales", les journées "historiques", les commémorations "émouvantes" et les paroles de repentance pleuvent comme à Gravelotte... Il en est autrement pour le Centenaire de la Grande Guerre. Pour la France, elle n'a pas concerné une communauté particulière, mais l'ensemble d'une nation, avec tous les peuples qui la constituaient, et tous les groupes sociaux. Elle a été mondiale, tant par l'étendue et la diversité des théâtres d'opération, que par les pays qui y ont pris part. Et puis, il y a le temps, l'ancienneté du "fait" historique. Il n'existe plus d'acteurs de cette période, peu de leurs propres enfants sont encore vivants. La phase mémorielle a eu lieu principalement dans l'Entre-deux-guerres, et s'est en partie éteinte après Vichy. Enfin, les relations entre les états du Vieux continent ont changé, et les anciens pays de l'Axe ne sont plus depuis longtemps ressentis comme hostiles ; ils ont pour la plupart noué des liens d'amitié solides avec les démocraties européennes et, pour certains d'entre eux, sont des régimes exemplaires en matière de démocratie, de libertés individuelles et collectives. La Grande Guerre, ses acteurs, sa mémoire, ne constituent plus un enjeu politique, même mineur, au plan national ou au plan européen. Le temps de l'Histoire est venu, et la commémoration du Centenaire de 1914-1918 est l'occasion pour les chercheurs de tenter, par leurs travaux, de répondre à une demande sociale bien légitime de connaissance sur cette période essentielle de notre histoire.

09/2014

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Mathématiques

Oral de mathématiques des grandes écoles, 250 exercices corrigés et commentés. Analyse volume 2, Fonctions d'une variable réelle et intégration

Chaque année la RMS (Revue des mathématiques de l'enseignement supérieur, anciennement Revue de mathématiques spéciales) publie les énoncés d'un millier d'exercices d'oraux posés aux concours d'entrée dans les grandes écoles scientifiques. Elle édite par la suite les corrigés d'une centaine de ces énoncés choisis pour leur intérêt pédagogique ou leur originalité. Ce sont ces exercices corrigés, issus de ces 25 dernières années (de 1994 à 2018), qui sont aujourd'hui publiés dans cette collection. Ce volume d'analyse s'adresse aux étudiants (qu'ils soient en classes préparatoires aux grandes écoles ou dans les universités), à leurs professeurs (lycées et universités), aux candidats aux concours de recrutement d'enseignants (CAPES et agrégations, externes et internes) et à tous les mathématiciens qui découvriront, sous une forme facilement accessible, des énoncés souvent originaux, toujours d'un grand intérêt mathématique. Ils disposeront ainsi d'un outil de travail de grande qualité qui leur permettra de découvrir l'état de l'art en matière d'exercices d'oraux. Agrégé de mathématiques, Denis Monasse a été professeur en classes préparatoires pendant 35 ans au lycée Louis-le-Grand. Il a largement contribué au développement de l'enseignement de l'informatique en classes préparatoires en France et au Maroc. Il a écrit de nombreux ouvrages pédagogiques aux éditions Vuibert et rue des écoles. Le mot de Denis Monasse, rédacteur en chef de la RMS : Il nous a semblé pertinent de mettre à la disposition des enseignants, des étudiants et plus généralement de l'ensemble de la communauté mathématique francophone des recueils des corrigés parus au cours de ces 25 dernières années, regroupés par thèmes, après une relecture vigilante. Les énoncés et corrigés réunis dans ces trois volumes ont été soigneusement relus et éventuellement corrigés par Alain Tissier, Guy Alarcon, et Bernard Randé, membres du comité de rédaction de la RMS. Certains corrigés ont même été complètement réécrits. Cela a demandé à ces enseignants réputés un travail considérable et le résultat est à la hauteur de leurs efforts. Nul doute que chacun y trouvera un instrument de travail d'une qualité exceptionnelle.

09/2019

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Sciences politiques

Attentat Express

« Qui a tué Gilles Jacquier, journaliste de France 2, le 11 janvier 2012 à Homs, Syrie. Unis par le sort – nous étions présents lors du décès du grand reporter d’Envoyé spécial – et par ce besoin de trouver la vérité, nous avons mené l’enquête pour comprendre ce qui s’est réellement passé dans la ville symbole de la résistance au régime de Bachar Al Assad, afin de lever le voile sur le meurtre du reporter français. Le premier, malheureusement, d’une longue série. Pour nous, il est clair que la mort de Gilles est un crime d’Etat. Vicieux et machiavélique. A l’image de cette Syrie sanglante, mystérieuse et complexe, gérée de main de fer par la famille Assad. De cette Syrie à feu et à sang depuis quelques mois et qui se déchire sous le regard gêné d’une communauté internationales impuissante. » Caroline Poiron, dans ce récit à la première personne complété par les commentaires et analyses de Patrick Vallélian et Sid Hammouche, enquête sur le déroulement des faits ce fameux 11 janvier. Pourquoi leur escorte de sécurité disparaît-elle à la première explosion, et pourquoi la circulation est bloquée de 15h20 à 15h26, puis reprend comme si de rien n’était. Comment la religieuse chrétienne qui leur a facilité l’entrée en Syrie se révèle avoir de la sympathie pour le régime de Bachar El Assad et quel rôle a-t-elle joué ? Qui sont les pros Bachar qu’on les invite à filmer pour couvrir une manifestation ? Gilles Jacquier était-il visé personnellement ? Quelle arme a été utilisée ? Autant de questions qui vont trouver des réponses au cours de mois d’investigation en France, en Syrie, au Liban, en Turquie, en Egypte, au Maroc où les trois auteurs ont rencontré des hommes politiques, des experts, et des acteurs de premier plan. Ils ont recueilli les témoignages d’une vingtaine d’intervenants : des présidents Sarkozy et Hollande, au caméraman de Gilles Jacquier, de l’ambassadeur de France en Syrie au lieutenant Abdel Razzak Tlass, 1er déserteur de l’armée syrienne libre, aux commandes à Homs le jour de l’attentat, d’experts en balistique, au chauffeur.

05/2013

ActuaLitté

Ethnologie

Modèles d'enfances. Successions, transformations, croisements

Selon les lieux et les époques, l'enfance peut être analysée selon différents modèles : l'enfant du lignage, de la chrétienté, de la Nation, ou encore l'enfant comme personne . Ces modèles se sont succédés ou se combinent selon les époques et les sociétés. Le modèle de l'enfant du lignage, a marqué les sociétés occidentales et plus largement, la plupart des sociétés rurales et agraires du monde : l'enfant est un maillon de la survie charnelle et spirituelle de l'individu et de la communauté humaine. La vie du tout-petit est précaire, et l'idée essentielle est celle de l'inachèvement et de la fragilité de son corps. Dans les pays en développement, ce modèle se maintient dans de nombreuses sociétés, même si les Etats adoptent de nouveaux droits de la famille. Un autre modèle, celui de l'enfant de la chrétienté, perdure en Occident jusqu'au XXe siècle. Il manifeste le contrôle de l'Eglise sur les alliances matrimoniales (obligation de virginité et de mariages exogamiques, indissolubilité des liens, etc.). En Occident, à partir du XVIIe siècle, un troisième modèle, qu'on appellera l'enfant de la Nation, commence à se mettre en place. Médecins, pédagogues, administrateurs se font les interprètes d'une nouvelle vision de l'enfance. Par la puériculture et l'éducation, l'enfant doit être « contrôlé » et même « dressé », pour grandir tant physiquement que moralement. Toujours en Occident, une nouvelle vision de l'enfant se dessine alors lentement, fondée sur le primat du psychologique. Ce modèle, qu'on nommera l'enfant comme personne, se diffuse au cours du XXe siècle. Les travaux des psychanalystes, des psychologues et des pédopsychiatres mettent en lumière les potentialités du bébé et ses compétences, l'importance des interactions entre la mère (ses substituts) et l'enfant, comme les effets à long terme des traumatismes subis lors de la petite enfance. S'ils se succèdent souvent, ces modèles se transforment, sont quelquefois concomitants, et se croisent de façon toujours plus complexe. A partir d'études de cas, issues de diverses sociétés à des époques différentes, les auteurs de cet ouvrage font valoir les multiples expressions de ces modèles d'enfances, tant dans les consciences individuelles que dans les modes d'organisation sociale.

03/2012