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Allemand apprentissage

L'allemand dans votre poche

Un précis indispensable, dans un petit format, pour apprendre ou réviser les mots et expressions indispensables de tous les jours. 2 000 mots, de très nombreux exemples, pour employer le mot juste des encadrés sur les expressions indispensables à connaître. 15 thèmes de la vie courante : le shopping, les voyages, le sport, l'informatique, etc. Des photographies illustrant certains mots, des astuces pour déjouer les pièges classiques ou comprendre certaines difficultés grammaticales, un mini dictionnaire du vocabulaire de base, classé par ordre alphabétique, pour une consultation rapide.

02/2014

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Littérature française

La sagesse de Claude

Des paroles à toutes les sauces ou des mots pour toutes occasions. Des paroles répétitives qui définissent le quotidien ou des paroles audacieuses qui cernent les moments profonds de votre vie. Des mots que l'on laisse échapper sans y avoir vraiment pensé ou des mots songés qui marquent votre volonté de vivre et de réussir. Des paroles banales dont vous ne vous souvenez plus ou des paroles mordantes dont même les autres se souviennent tellement elles sont lourdes d'émotion et de conséquence.

07/2017

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Littérature française (poches)

Ouvrez

" Des mots, des êtres vivants parfaitement autonomes, sont les protagonistes de chacun de ces drames. Dès que viennent des mots du dehors, une paroi est dressée. Seuls les mots capables de recevoir convenablement les visiteurs restent de ce côté. Tous les autres s'en vont et sont pour plus de sûreté enfermés derrière la paroi. Mais la paroi est transparente et les exclus observent à travers elle. Par moments, ce qu'ils voient leur donne envie d'intervenir, ils n'y tiennent plus, ils appellent... Ouvrez. "

11/1999

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Littérature française

La route des gardes

C'est l'histoire d'une passion, entre deux frères agités et une moto légendaire : la Norton. Le livre commence quand l'histoire finit : à la chute fatale, à la mort. Mort d'un certain âge d'or de la moto anglaise, de la jeunesse, du sujet, fin du rêve. Et après ? C'est le roman comme un coma, comme une convalescence. Entre Meudon et le Gabon, entre mai 1968 et le monastère, entre autopsie et épopée, une course à la vie après la mort.

04/1998

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Thrillers

La prophétie du masque des ténèbres

Un an avant la commémoration de la mort de l'écrivain Pierre Loti, d'étranges cérémonies nocturnes et clandestines ont lieu au musée d'Art de Rochefort. L'inspecteur Hugo Lecerf croit d'abord à des canulars. Mais quand l'artiste Jeff Burden est découvert mort, entièrement nu et recouvert de sang, l'affaire prend une tournure tragique. Au même moment, deux disparitions sont à déplorer. Cent ans après sa mort, les écrits de Pierre Loti se retrouvent au coeur d'une bien étrange enquête.

05/2023

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Théâtre

Roulez jeunesse !

"Ca se dit pas ça ! " Des mots qui s'échappent, qui déroutent, qui déboulent qui disent l'angoisse ou l'excitation Des mots qui disent l'amour Des mots qu'on ne devrait pas dire Des mots qu'on dit quand même Bribes de conversation, secrets et cris divers : espoirs, colères, appels au secours, pour dire comment ça bouleverse d'aimer à quinze ans. Roulez jeunesse ! aborde l'adolescence et les premiers émois amoureux, un thème pas si souvent traité sur scène et que nous avons rarement vu évoqué avec tant de lucidité et de délicatesse. La pièce est constituée de petites scènes, dialogues ou monologues, qui ont la complexité et l'âpreté de l'adolescence, et aussi sa fougue, son humour, sa légèreté, son inconscience... son terrible besoin d'amour.

03/2012

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Livres 3 ans et +

Amimots

Amimots est à la fois un livre joueur et minutieux. Il met en pratique la malicieuse police de caractères inventée par ALIS : la "police coupable" , spécialement dessinée pour permettre des mariages formels entre les mots de la langue française, comme un pêle-mêle aux possibilités infinies. Amimots met à la portée des enfants cette combinatoire typographique amusante : par la magie des similitudes entre les mots, un grillon devient un sphinx, un loir devient un yéti en soulevant le rabat. Cette ambiguïté féconde entre les mots est redoublée par des illustrations en deux tons directs, dans un style minimaliste proche du pochoir. Ces correspondances entre les mots et les images, absolument inédites dans leur double implication, procurent à la fois un vrai divertissement et une méditation sur l'identité des êtres. A partir de 4 ans

05/2019

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Français

Le Bled Vocabulaire

Le BLED Vocabulaire s'adresse à tous ceux qui désirent enrichir leur vocabulaire, pour améliorer leur expression écrite et orale : collégiens, lycéens, étudiants, candidats aux concours, adultes à La recherche d'un outil de référence... Un outil pédagogique efficace Chaque thème, traité sur une double page, présente : environ 100 mots, le plus souvent accompagnés de leur définition ; les principales expressions usuelles liées à cette liste de mots ; des exercices systématiques, pour s'entraîner et vérifier le bon emploi des mots et des expressions. Des aides à la rédaction vous sont proposées en début d'ouvrage : les principales notions lexicales (formation des mots, niveaux de langue, figures de style, etc.) ; une présentation des principales techniques d'écriture. Avec plus de 370 exercices progressifs et variés, tous corrigés, pour améliorer votre expression écrite et orale.

07/2021

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Théâtre

S'embrasent. Roulez jeunesse !

S'embrasent - Jonathan embrasse Latifa dans la cour du lycée. C'est un coup de foudre qui bouleverse les témoins de la scène - les filles, les garçons, les profs, les parents, la voisine d'en face et même le directeur - c'est un amour du tonnerre qui se joue des convenances. Jonathan et Latifa ouvrent une brèche dans le quotidien et leurs coeurs s'embrasent jusqu'à les faire disparaître aux yeux du monde... Roulez Jeunesse ! - Des mots qui s'échappent, qui déroutent, qui déboulent, qui disent l'angoisse ou l'excitation. Des mots qui disent l'amour. Des mots qu'on ne devrait pas dire. Des mots qu'on dit quand même... Bribes de conversation, secrets et cris divers : espoirs, colères, appels au secours, pour dire comment ça bouleverse d'aimer à quinze ans.

09/2017

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Imagiers, premiers dictionnair

Mon premier imagier de bébé. Avec des volets à soulever et des comptines à écouter !

Les premiers mots de bébé ! Cet imagier des premiers mots invite les tout-petits à découvrir les mots et objets de son quotidien : sa chambre, sa famille, son corps, ses vêtements, les repas, les animaux de la ferme, les animaux sauvages, les véhicules et les rituels de la journée. Chaque thème est enrichi par une comptine à découvrir sous un volet. Il suffit de scanner un QR code et d'écouter ! . Ainsi, à la ferme on chante Dans la ferme de Mathurin et dans la chambre on fredonne une berceuse. Les images tendres et contrastées de Marie Paruit bien identifiables, permettent au petit d'observer et de se sensibiliser aux mots et au langage. Les images lui donnent à voir son environnement pour une prise de conscience du réel.

04/2023

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 2, Vers le phare ; Orlando ; Les Vagues ; Flush ; Les Années ; Entre les actes

Cette édition propose, dans des traductions pour la plupart nouvelles, tous les livres de fiction publiés par Woolf ou, pour Entre les actes, au lendemain de sa mort : dix romans, et un recueil de nouvelles, Lundi ou mardi, qui n'avait jamais été traduit dans notre langue en l'état. S'y ajoutent les nouvelles publiées par l'auteur mais jamais rassemblées par elle, ainsi qu'un large choix de nouvelles demeurées inédites de son vivant. Les nouvelles éparses qui présentent un lien génétique ou thématique avec un roman sont réunies dans une section Autour placée à la suite de ce roman. On trouvera ainsi, Autour de "Mrs. Dalloway", un ensemble de textes dans lequel Woolf voyait "un couloir menant de Mrs. Dalloway à un nouveau livre" ; ce "nouveau livre" sera un nouveau chef-d'oeuvre, Vers le Phare. Romans et nouvelles, donc, mais ces termes ne s'emploient ici que par convention. Woolf en avait conscience : "Je crois bien que je vais inventer un nouveau nom pour mes livres, pour remplacer "roman". Un nouveau ... de Virginia Woolf. Mais quoi ? Elégie ? " L'élégie, qui a partie liée avec la mort, est une forme poétique, et le roman, chez Woolf, emprunte en effet à la poésie ("Il aura une part de l'exaltation de la poésie"), aussi bien qu'à l'essai et au théâtre ("Il sera dramatique"), jusqu'à un certain point ("mais ce ne sera pas du théâtre"). Play-poem, "poème dramatique", qualifiera Les Vagues ; essay-novel, "roman-essai", désigne Les Années ; Flush et Orlando partagent la même indication de genre : a Biography, ce qui ne dit à peu près rien de ces deux livres, mais confirme qu'il faut ici renoncer aux catégories reçues et, plus largement, considérer d'un oeil neuf tout ce qui semblait définir le romanesque : "Le récit peut-être vacillera ; l'intrigue peut-être s'écroulera ; les personnages peut-être s'effondreront. Il sera peut-être nécessaire d'élargir l'idée que nous nous faisons du roman". Elargir : rompre avec la continuité chronologique, en finir avec l'hégémonie de la représentation, faire du vécu subjectif de la conscience la véritable matière du roman. Woolf le reconnaissait, elle n'avait pas le don de la réalité : "J'immatérialise le propos. . ". Il s'agissait moins pour elle de bâtir des intrigues que d'isoler des "moments d'être", déchirures éclairantes dans l'obscur tissu d'une existence, témoignant "qu'une chose réelle existe derrière les apparences". "Je rends [cette chose] réelle en la mettant dans des mots. Ce sont mes mots et eux seuls qui lui donnent son intégrité ; et cette intégrité signifie qu'elle a perdu le pouvoir de me faire souffrir".

03/2012

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Tome 1, Traversées ; Nuit et jour ; Lundi ou mardi ; La Chambre de Jacob ; Mrs Dalloway

Cette édition propose, dans des traductions pour la plupart nouvelles, tous les livres de fiction publiés par Woolf ou, pour Entre les actes, au lendemain de sa mort : dix romans, et un recueil de nouvelles, Lundi ou mardi, qui n'avait jamais été traduit dans notre langue en l'état. S'y ajoutent les nouvelles publiées par l'auteur mais jamais rassemblées par elle, ainsi qu'un large choix de nouvelles demeurées inédites de son vivant. Les nouvelles éparses qui présentent un lien génétique ou thématique avec un roman sont réunies dans une section Autour placée à la suite de ce roman. On trouvera ainsi, Autour de "Mrs. Dalloway", un ensemble de textes dans lequel Woolf voyait "un couloir menant de Mrs. Dalloway à un nouveau livre" ; ce "nouveau livre" sera un nouveau chef-d'oeuvre, Vers le Phare. Romans et nouvelles, donc, mais ces termes ne s'emploient ici que par convention. Woolf en avait conscience : "Je crois bien que je vais inventer un nouveau nom pour mes livres, pour remplacer "roman". Un nouveau ... de Virginia Woolf. Mais quoi ? Elégie ? " L'élégie, qui a partie liée avec la mort, est une forme poétique, et le roman, chez Woolf, emprunte en effet à la poésie ("Il aura une part de l'exaltation de la poésie"), aussi bien qu'à l'essai et au théâtre ("Il sera dramatique"), jusqu'à un certain point ("mais ce ne sera pas du théâtre"). Play-poem, "poème dramatique", qualifiera Les Vagues ; essay-novel, "roman-essai", désigne Les Années ; Flush et Orlando partagent la même indication de genre : a Biography, ce qui ne dit à peu près rien de ces deux livres, mais confirme qu'il faut ici renoncer aux catégories reçues et, plus largement, considérer d'un oeil neuf tout ce qui semblait définir le romanesque : "Le récit peut-être vacillera ; l'intrigue peut-être s'écroulera ; les personnages peut-être s'effondreront. Il sera peut-être nécessaire d'élargir l'idée que nous nous faisons du roman". Elargir : rompre avec la continuité chronologique, en finir avec l'hégémonie de la représentation, faire du vécu subjectif de la conscience la véritable matière du roman. Woolf le reconnaissait, elle n'avait pas le don de la réalité : "J'immatérialise le propos. . ". Il s'agissait moins pour elle de bâtir des intrigues que d'isoler des "moments d'être", déchirures éclairantes dans l'obscur tissu d'une existence, témoignant "qu'une chose réelle existe derrière les apparences". "Je rends [cette chose] réelle en la mettant dans des mots. Ce sont mes mots et eux seuls qui lui donnent son intégrité ; et cette intégrité signifie qu'elle a perdu le pouvoir de me faire souffrir".

03/2012

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Pléiades

Oeuvres romanesques. Coffret 2 volumes

Cette édition propose, dans des traductions pour la plupart nouvelles, tous les livres de fiction publiés par Woolf ou, pour Entre les actes, au lendemain de sa mort : dix romans, et un recueil de nouvelles, Lundi ou mardi, qui n'avait jamais été traduit dans notre langue en l'état. S'y ajoutent les nouvelles publiées par l'auteur mais jamais rassemblées par elle, ainsi qu'un large choix de nouvelles demeurées inédites de son vivant. Les nouvelles éparses qui présentent un lien génétique ou thématique avec un roman sont réunies dans une section Autour placée à la suite de ce roman. On trouvera ainsi, Autour de "Mrs. Dalloway" , un ensemble de textes dans lequel Woolf voyait "un couloir menant de Mrs. Dalloway à un nouveau livre" ; ce "nouveau livre" sera un nouveau chef-d'oeuvre, Vers le Phare. Romans et nouvelles, donc, mais ces termes ne s'emploient ici que par convention. Woolf en avait conscience : "Je crois bien que je vais inventer un nouveau nom pour mes livres, pour remplacer "roman". Un nouveau ... de Virginia Woolf. Mais quoi ? Elégie ? " L'élégie, qui a partie liée avec la mort, est une forme poétique, et le roman, chez Woolf, emprunte en effet à la poésie ("Il aura une part de l'exaltation de la poésie"), aussi bien qu'à l'essai et au théâtre ("Il sera dramatique"), jusqu'à un certain point ("mais ce ne sera pas du théâtre"). Play-poem, "poème dramatique" , qualifiera Les Vagues ; essay-novel, "roman-essai" , désigne Les Années ; Flush et Orlando partagent la même indication de genre : a Biography, ce qui ne dit à peu près rien de ces deux livres, mais confirme qu'il faut ici renoncer aux catégories reçues et, plus largement, considérer d'un oeil neuf tout ce qui semblait définir le romanesque : "Le récit peut-être vacillera ; l'intrigue peut-être s'écroulera ; les personnages peut-être s'effondreront. Il sera peut-être nécessaire d'élargir l'idée que nous nous faisons du roman". Elargir : rompre avec la continuité chronologique, en finir avec l'hégémonie de la représentation, faire du vécu subjectif de la conscience la véritable matière du roman. Woolf le reconnaissait, elle n'avait pas le don de la réalité : "J'immatérialise le propos... " Il s'agissait moins pour elle de bâtir des intrigues que d'isoler des "moments d'être" , déchirures éclairantes dans l'obscur tissu d'une existence, témoignant "qu'une chose réelle existe derrière les apparences" . "Je rends [cette chose] réelle en la mettant dans des mots. Ce sont mes mots et eux seuls qui lui donnent son intégrité ; et cette intégrité signifie qu'elle a perdu le pouvoir de me faire souffrir".

03/2012

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Poésie

La couleur pure

Et le poète, avec la matière noire des mots, secoue de ses éclats la blancheur de la page, s'efforce lui aussi de ranimer le vide. Dans ce nouveau recueil, Paul Guillon (d)écrit la vie, notre existence. Des paysages d'Italie, des ambiances de famille, des regards tournés vers l'Infini. Et il y a les mots. Les mots pour partager ce qui a été vu, ou ressenti. Des mots comme des qualités des choses : impressions, odeurs, couleurs, saisies, comme fixées dans le langage. Mieux que la prose, la poésie dit l'envers du monde. Non pas sa face cachée, mais le rapport premier qu'il nous permet d'entretenir avec lui - rapport poétique, qui restitue dans "la matière noire des mots" ou les blancs de la page l'expérience d'un jour sous la couleur pure de l'écriture. Pour repousser le vide. Sur cette plage publique minuscule coincée entre deux hôtels fermés une femme allaite son enfant, accroupie. Le lait vital est invisible. L'homme qui fume à ses côtés regarde les volutes d'écume s'épandre devant lui sur le sable mouillé. Les yeux baissés, je les admire à leur insu, sans mots pour écrire mon poème. Les blancs qui l'animent sont là. Paul Guillon est professeur au collège Stanislas à Paris et auteur de trois recueils de poésie aux éditions Ad Solem.

05/2019

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Policiers

Le manoir du marchand d'armes

Archibald Le Perdrieux est un homme d'affaires comblé. A la veille de la Première Guerre mondiale, son usine d'armement tourne à plein rendement pour équiper l'armée française. Tout le monde s'accorde pour dire qu'il est l'incarnation vivante de la réussite. Les seules ombres au tableau sont ces lettres de menaces qui lui parviennent quotidiennement. C'est le commissaire Gabriel Tournebride, le plus fin limier du commissariat de Rouen, qui est chargé de l'enquête. Mais Le Perdrieux et la police ne prennent pas la chose au sérieux, estimant qu'il ne s'agit que d'une plaisanterie de mauvais goût... L'avenir va leur donner tort et l'enquête va s'avérer plus macabre qu'ils ne l'avaient imaginé. Un matin, Le Perdrieux est retrouvé mort dans le parc de son manoir à Mont-Saint-Aignan, le crâne criblé de balles. Une véritable course contre la montre commence alors entre le commissaire et le meurtrier. C'est une hécatombe : la liste des suspects ne cesse de s'allonger, ainsi que le nombre de morts. Avec son équipe, Tournebride devra remonter toutes les pistes et exhumer les nombreux secrets enfouis de la famille Le Perdrieux. Les soupçons planent sur les habitants du manoir et les masques tombent. Le marchand d'armes n'était peut-être pas celui qu'il prétendait être. Dans ce roman policier inspiré de l'ambiance des romans d'Agatha Christie, Grégory Laignel brouille les pistes avec délectation. Jouant autant avec ses personnages qu'avec ses lecteurs, il nous entraîne dans un suspense haletant jusqu'au dernier instant.

10/2017

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Critique littéraire

La part de l'ange. Journal 2012-2015

Pour la première fois, Jean Clair donne comme sous-titre à son texte Journal 2012-2015, comme s'il reconnaissait que ses écrits littéraires parus chez Gallimard, depuis le Court traité des sensations en 2002, étaient les pans d'une même oeuvre, fascinante à plus d'un titre, qui le met au niveau des grands diaristes, et dont La part de l'ange est le nouveau volume après Dialogue avec les morts en 2011 et Les derniers jours en 2013. Jean Clair revient sur de nombreux thèmes abordés dans ces textes, comme l'enfance de l'auteur, petit-fils de paysans, fils d'ouvriers, son apprentissage du langage, sa profonde mélancolie touchant au désespoir quand il fait le constat de la déliquescence d'une société où le mot culture a perdu son sens. Il revient encore sur son obsession du sexe de la femme et de ce qu'il représente, puis écrit des merveilles sur les animaux familiers, sur la représentation du visage ou son impossibilité. Et comme toujours des pages admirables sur les mots, leur origine, les mondes disparus qu'ils évoquent. C'est avant tout un hommage à la langue, au "mot juste", et bien que Jean Clair adopte volontiers la pose de celui qui ne comprend plus son époque, combien de fois le lecteur n'est-il pas étonné de sa pertinence. La part de l'ange, c'est la part volatile d'un alcool qui a vieilli en fût. C'est aussi, le rappelle Jean Clair, la petite place ménagée sur l'oreiller où l'ange qui veille sur les enfants vient reposer auprès d'eux.

01/2016

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Roman d'amour, roman sentiment

Histoire de cul en toutes lettres

" Tu ne sais faire l'amour que sur un lit, il est quelquefois charmant sur une feuille de papier." Beaumarchais. Histoire de cul en toutes lettres est le récit d'une passion amoureuse. Marc est marié. Anne vit seule. Quand ils ne sont pas ensemble, ils s'écrivent des lettres où s'étalent fantasmes, rêves, réalités, jeux avec les mots. Cet échange de lettres érotiques entretient et multiplie leur passion. " Je relis ta lettre qui par un subterfuge (par toi demandé et par moi commencé) étale notre indécence, notre plaisir, nos rêves et nos réalités. Ces vagabondages de tête (à queue) me tiennent chaud au ventre. Mille caresses à toi, mille postures et mille plaisirs. Comme je regrette que mon corps ait ses limites, Marc." " Je t'attends sans trop espérer, mardi c'est férié, jour des morts, il m'étonnerait que ce soit un bon signe pour les vivants ? Aurons-nous une nuit ? Deux heures ? Trois minutes pour nous respirer ?? Je l'espère sans l'attendre, évidemment je pense à toi, à nous, avec un peu de chance, ça se fera, " l'un dans l'autre " on y est toujours arrivé... Anne." La dernière partie de leur correspondance amoureuse n'est faite que des lettres de Anne ; Marc est malade, il ne peut pas lui écrire. Elle attend sa sortie d'hôpital pour lui remettre son courrier. " M... où es-tu ? Que fais-tu ? A quoi ça sert tout ce que je t'écris ? Personne ne le lit et je dis tout le temps la même chose : désirs, attente. Tu es si loin ! Merde alors ! MERDE ! " Leur passion aura duré sept ans.

02/2021

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Histoire internationale

Rwanda, face à face avec un génocide

Rwanda. Avril-juillet 1994. Cent jours, un million de morts, cent vingt-cinq mille détenus dans les prisons et les cachots. Dix ans plus tard, s'est ouvert à Arusha devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda l'un des grands procès de l'histoire : Militaires II. La barbarie à entendre... et à juger. Didier Patry, membre d'Avocats sans frontières, se trouve impliqué dans ce drame et ses conséquences. Parce que tout accusé a droit à une défense, il a choisi d'affronter l'horreur. Sa destination ? Le cloaque de l'humanité. Voyage sans escale. Un voyage qui le place autant face à un génocide qu'à lui-même. Mal-être suscité par la défense du capitaine Innocent Sagahutu, présumé responsable du viol et de l'assassinat du Premier ministre ainsi que des meurtres de dix Casques bleus belges de la Minuar, ou par le souvenir d'un précédent séjour au Rwanda pour assurer la défense d'un instituteur présumé génocidaire encourant la peine de mort ? Aux enfers descendus, en deçà de l'Histoire, au-delà des massacres, ce livre personnel, sobre, nourri de témoignages inédits, sans volonté de prendre parti en faveur d'un camp ou d'un autre, est le journal d'un homme et d'un avocat devant plaider l'implaidable. Un document intense et mouvant, un témoignage remarquablement écrit afin que la mémoire ne soit plus l'amnésie du présent, que l'histoire des uns ne s'inscrive plus dans le rejet des autres et que l'homme n'apprenne plus la géographie par les drames de l'histoire.

04/2006

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Autres médecines douces

Découvrez Comment Apaiser, Puis Eliminer Facilement Vos Douleurs

Savez-vous que les douleurs chroniques sont une véritable pandémie, et un véritable scandale des opioïdes ? Les effets cruels des antidouleurs qu'on appelle les opioïdes, les , opiacés, les morphiniques, sont les dérivés qui soulagent les douleurs, mais sans s'attaquer aux causes. Ils sont utilisés en médecine depuis longtemps, pour des douleurs chroniques, par exemple : le rhumatisme, les anesthésies, les soins palliatifs, les cancers... peu de personne échappent à ces médicaments au cours de leur vie. Les antidouleurs sont addictifs. Cependant, ces médicaments se banalisent depuis plusieurs années, d'abord, parce que l'industrie pharmaceutique les ont rendus plus conviviaux : en injection, en patch, en sucette... Ensuite, à cause du marketing de l'industrie pharmaceutique (Big pharma), à l'égard des médecins traitants, qui prescrivent facilement les opioïdes. Aux Etats-Unis par exemple, les antidouleurs sont devenus un problème majeur de santé publique, et aucun pays industrialisé n'est épargné. Toujours aux Etats-Unis, les opioïdes tuent environ desux cents américains par jour, dont 72 000 en 2017 ; c'est plus que l'ensemble des morts par armes à feu et accidents de la route. Les antidouleurs sont de véritables drogues, qui sont devenus la première cause d'overdose dans le monde, c'est une mort sur ordonnance qui diminue inexorablement l'espérance de vie ! Pourtant, la bonne approche consiste à considérer la douleur, comme un problème de santé complexe, qui doit être traité comme toutes les maladies chroniques : corps et espit (l'unité de l'être), par des thérapies naturelles révélées dans ce livre. Lisez ce livre dès aujourd'hui, et vos douleurs ne seront plus qu'un mauvais souvenir !

11/2022

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Histoire de France

Marie-Adélaïde de Savoie. Duchesse de Bourgogne - 1685-1712

Ce livre nouveau, ce beau livre est bâti autour d'une princesse de Savoir, Marie-Adélaïde, que son mariage fit petite-fille de Louis XIV, duchesse de Bourgogne. Faut-il ajouter dauphine et héritière de France, mais si court fut le passage, avant la mort prématurée. Marie-Adélaïde, un échos e lève-t-il, à ce nom, dans l'esprit de nos contemporains, voire ceux qui se targuent de culture ? Se rappelle-t-on même vaguement qu'elle fut une ombre dans ce cortège de morts qui laissa le vieux Roi seul avec un arrière-petit-fils encore aux mains des nourrices. Duchesse de Bourgogne n'évoque rien de plus, et des Bourgogne, il y en eut d'autres. Il faudrait, et l'ouvrage après coup nous en convainc, écrire, nonobstant le terme galvaudé : Marie-Adélaïde, cette inconnue... Marie-Adélaïde, cette inconnue, et c'est bien la raison pour laquelle Yvonne Brunel, écrivain et historienne, et qui l'a prouvé avec une autre inconnue, Marie-Josèphe de Saxe, s'est attachée à la relever du tombeau et à la rendre à la vie. Double et mystérieuse Adélaïde, le grand Coysevox, avait en 1710, juste à la veille de votre envol de ce monde, sculpté dans la cire ou la pierre des Musées, votre visage dissymétrique : "sérieux, appliqué d'un côté, l'autre spirituel, tout espiègle" et "vos yeux très grands, ouverts par le haut" . Yvonne Brunel n'a pas, de l'int" rieur, dressé un monument à votre mémoire moins véridique et impérissable. Pierre BREILLAT Conservateur en chef à la Bibliothèque de la ville de Versailles

01/1974

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Littérature française

Le candidat idéal

Jeudi 29 octobre 2015, 9h15, tribunal de Melun. L'avocat Joseph Scipilliti tire à bout portant trois balles sur son collègue le bâtonnier Henrique Vannier. Voyant arriver la balle qui doit l'achever, celui-ci demande : "Epargne mon visage, pour mes enfants, pour qu'ils puissent me dire au revoir". Joseph Scipilliti suspend son geste, et retourne l'arme contre lui. Les médias annoncent immédiatement que les deux hommes sont morts. Anne, la femme d'Henrique Vannier, s'est précipitée sur place, elle accompagne l'ambulance. Pour que leurs proches la croient, elle en vient à jurer que son mari est vivant. Hasard - ou pas ? -, Ondine Millot, alors journaliste à Libération, se trouve dans ce même tribunal. Elle résiste aux injonctions du commentaire en direct, pour comprendre les raisons du crime. Comprendre surtout la rencontre de destins étrangement symétriques : deux hommes, nés de familles franco-italiennes modestes, grandissant dans une forme d'adversité, qui à force de volonté, deviennent avocats. Pour tous deux, le monde était une conquête. Pour Joseph Scipilliti, il est devenu une guerre à mener seul contre tous. Pourquoi a-t-il basculé de l'univers de la justice au sentiment d'injustice universel ? Pourquoi a-t-il vu en Henrique Vannier, selon ses mots, "le candidat idéal" ? Ondine Millot nous plonge dans une France pleine d'espoirs et de malentendus, où la famille croise la route de la liberté individuelle, où le courage se heurte à l'obsession, où ce qui semble un fait divers prend l'ampleur symbolique d'une tragédie. Un hymne à la survie. Une enquête menée d'une écriture virtuose. Une révélation littéraire.

09/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

Danton

Georges-Jacques Danton, né le 26?octobre 1759 à Arcis-sur-Aube, guillotiné le le 5?avril 1794 (16 germinal an?II) place de la Révolution à Paris. Il est impossible de parler de Danton sans parler de parler de Robespierre tellement leurs destins sont liés. Ils ont sensiblement le même âge, Robespierre est né le 6?mai 1758 à Arras. Tout comme Dantin, Robespierre est mort guillotiné place de la Révolution à Paris, le 28?juillet 1794. Tous deux sont les figures emblématiques les plus marquantes de la Révolution française et plus particulièrement de la Terreur (1793-1794). Tous deux viennent de province, tous deux sont avocats, tous deux font de la politique, tous deux sont maître dans l'art de manipuler les esprits pour arriver à leurs fins... Mais les similitudes s'arrêtent là, car tous les oppose à tel point qu'ils vont devenir ennemis mortels. Danton, physiquement, c'est un colosse. Il a une voix de stentor qui fait de lui un redoutable tribun qui sait mobiliser les esprits lorsque la patrie, la Révolution ou la Liberté sont en danger. Danton c'est le Verbe ! Danton c'est la flamboyance. C'est un jouisseur et un sentimental qui aime la vie sous tous ses aspects. A contrario, Robespierre est un être de l'ombre. Il est froid, réservé et distant. S'il ne brille pas par ses talents d'orateur, il est, par contre, un fin stratège en politique qui sait être patient et attendre "?son heure?". Pour conclure sur une similitude, tous deux sont morts jeunes, victimes du système qu'ils avaient oeuvrés à mettre en place.

10/2022

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Terreur

Le réclusoir d'Elisabeth de Beaupond

Papa, maman ? Où êtes-vous passés ? Où sont mes soeurs chéries ? Et mes petits frères adorés ? Il y a encore un instant, nous prenions le frais sur notre terrasse. J'entends encore les rires de mes jeunes frères. Pour quelle raison, tout à coup fait-il si noir ? Où suis-je ? je me sens si seule loin de vous, loin de tout. Et toi Hugo, tu me disais m'aimer, pour quelle raison, désormais, ce silence ? Qu'ai-je fait ? Aurais-je offensé notre Seigneur ? Et si le sentiment profond d'injustice nourrissait le refus de la mort ? Si la colère, la haine devenaient l'élément essentiel de la survivance de l'être ? L'on pourrait alors difficilement discerner la limite entre le monde des morts et celui des vivants ! Et puis, où situer le mal ? Selon quelle loi ? Par rapport à quelle doctrine ? La définition du bien et du mal est peut-être tout simplement une appréciation selon chacune des cultures voire plus encore, au-delà de notre monde au coeur d'autres réalités ? Malheur à toi, si tu croises son chemin, elle peut être partout et nulle part à la fois. Sa souffrance laisse dans son sillage un champ de débris dans nos esprits. Ceux qu'Elle ne tue pas, demeureront confus à jamais, dans le désarroi le plus total, ils auront basculé dans la folie. Ce n'est pas de sa faute, ce sont les "Hommes" qui l'ont rendue ainsi, ils l'ont créée. Elle est désormais parmi nous, rôdant dans notre monde. Que Dieu ait pitié de nous. "Oh douleur, j'apporte les ronces, Par la peur en vous, mes griffes s'enfoncent".

11/2021

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Beaux arts

Entre terre, mer et ciel. Les cimetières des Alpes-Maritimes (XIIe-XXIe siècle)

Lieu de repos éternel des défunts, le cimetière a été de tout temps établi par les vivants comme un espace public et familier, où sont pris en compte les habitations qui ne doivent être ni trop prés ni trop éloignées, les passages fréquents et les moments de recueillement. En bref, le cimetière est un espace assiégé par la vie. Dans le département des Alpes-Maritimes, le cimetière s'organise et s'intègre dans un paysage entre mer et montagnes. Bleu de la Méditerranée, blanc ou rose des marbres et vert des forêts avoisinantes s'unissent pour offrir une palette particulière. Ce paysage est également soumis aux lois passées et présentes sur un territoire qui a connu le duché de Savoie, le royaume de Piémont-Sardaigne, le royaume puis l'empire de France et enfin la République. Chaque institution a dû régir ses cimetières pour suivre l'évolution des moeurs, mais aussi celle de notions scientifiques comme la santé et l'hygiène publiques. Les funérailles, lorsque vivants et morts se côtoient, s'établissent selon des règles coutumières ou des lois fixes. Ici, les archives apportent des témoignages des pratiques et permettent de contes-tualiser une vie quotidienne qui peut être bouleversée par la présence de la mort. Cimetières et tombes sont des lieux du souvenir individuel ou collectif. La sépulture est du reste la traduction d'une réflexion artistique ou architecturale, où sobriété et originalité se rencontrent. Les cimetières maralpins se dessinent entre terre, mer et ciel, de même entre passé, présent et avenir. Aborder leur histoire est l'occasion de penser leur place future, dans un XXIe siècle où des changements d'usages s'opèrent.

01/2021

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Actualité et médias

Esclave des milices

A Kankan, deuxième ville de Guinée, Alpha Kaba est journaliste. Dans une radio locale, il anime régulièrement des débats radiophoniques où les citoyens discutent des problèmes du quotidien. Un jour de 2013, une de ses émissions est jugée trop critique. La station est saccagée et le jeune homme menacé de mort. Agé d'à peine 25 ans, il n'a alors d'autre choix que de quitter ceux qu'il aime. Seul, il prend la fuite à travers l'Afrique. Il parcourt plus de cinq pays, prend des dizaines de bus, traverse une partie du désert à pied et atterrit en Libye. Il pensait rejoindre l'Europe ; son chemin s'arrêta là. A Beni Ulid, commence pour Alpha un enfer qui durera deux ans. Avec d'autres exilés, il est capturé par une milice qui fait d'eux des esclaves. Placé sous l'autorité d'un maître, il travaille dans la construction et dans l'agriculture, passe de main en main comme une marchandise et doit même enterrer les cadavres de ses frères morts dans le désert. Quand il n'obéit pas ou qu'il ne travaille pas assez vite, on le bat. C'est dans la cour de Campo, la prison où il passera le plus de temps, que l'idée de tout raconter s'est imposée à lui. Mais pour cela il a dû attendre d'être affranchi en octobre 2016. Le marché aux esclaves, les longues heures de travail, les violences que lui et les autres ont subies : Alpha, aujourd'hui réfugié en France, a choisi de témoigner de tout. Pour que personne ne puisse plus détourner le regard.

02/2019

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Science-fiction

Les chevaux célestes

On donne à un homme un coursier de Sardie pour le récompenser immensément. On lui en donne quatre ou cinq pour l'élever au-dessus de ses pairs, lui faire tutoyer l'élite - et lui valoir la jalousie, parfois mortelle, de ceux qui montent les chevaux des steppes. L'impératrice consort du Tagur venait de lui accorder deux cent cinquante chevaux célestes. A lui, Shen Tai, fils cadet du général Shen Gao, en reconnaissance de son courage, de sa dévotion et de l'honneur rendu aux morts de la bataille du Kuala Nor. " On me tuera pour s'en emparer. On me réduira en charpie pour mettre la main sur ces chevaux avant même que j'aie regagné la capitale. " Deux cent cinquante sardiens, introduits par son entremise dans un empire qui éprouvait pour ces montures un désir insatiable, qui gravait à leur image des blocs de jade et d'ivoire, qui associait les mots de ses poètes au tonnerre de leurs sabots mythiques. Le monde vous offre parfois du poison dans une coupe incrustée de pierreries, ou alors des présents stupéfiants. Il n'est pas toujours facile de distinguer l'un de l'autre. Il est une forme de fantasy dont le Canadien Guy Gavriel Kay est le maître incontesté. Entre la Provence médiévale de La Chanson d'Arbonne, l'Espagne de la Reconquista des Lions d'Al-Rassan, l'empire byzantin de La Mosaïque de Sarance, il revisite l'histoire sous une coloration fantastique et l'imprègne de son lyrisme mélancolique si particulier. Les Chevaux célestes s'inspire de la Chine du Ville siècle sous la dynastie des Tang.

06/2014

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Romans historiques

L'an prochain à Grenade

Grenade, 31 décembre 1066 : 5000 Juifs sont massacrés en une nuit par une foule musulmane en furie. Parmi les morts, Samuel Ibn Kaprun, chef des armées du vizir, premier ministre, receveur des impôts, pourvoyeur d'esclaves, grand poète et... Juif. Echappent à la tuerie, sa jeune fille Gâlâh et Halim, son amant musulman vite assassiné par les brigades intégristes. Mémoire vivante de son peuple, Gâlâh traverse les siècles. On la retrouve à Séville, à Lisbonne, à Oran, à Constantinople, à Venise, à Treblinka, à Sarajevo, à New-York, à Grenade à nouveau, bien des siècles plus tard, à Paris enfin, devant une école juive, un matin de septembre 2012, où l'attend un tueur prénommé Iblis, nom qui dans le Coran désigne le Diable. L'An prochain à Grenade est un roman d'amour, qui raconte l'idylle entre une jeune femme juive et un poète musulman. Un roman épique, où résonnent les guerres, les pogroms, les soulèvements populaires. Un roman littéraire, qui par son souffle, s'inscrit dans la lignée du Dernier des Justes et de la Mémoire d'Abraham. Un roman politique, car la nuit noire de 1066 résonne d'une façon étrangement actuelle. Un conte philosophique enfin, qui débouche sur une interrogation essentielle : pourquoi l'antisémitisme, pourquoi l'intolérance, pourquoi la haine ? Ce livre fort donne à lire une indispensable méditation sur l'extrême difficulté (impossibilité ?) à faire cohabiter les croyances religieuses, sur le désenchantement d'un monde où les mots de fraternité et de tolérance ont perdu tout sens. Quelle histoire, sinon celle subie par la jeune Gâlâh - mémoire vivante du peuple juif - résume à ce point la noirceur de l'humanité ?

01/2014

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Littérature française

Savon pensif

Dans un futur proche, du haut de sa tour de verre, l'Institut de physique de Paris étend son emprise sur la capitale, il veille sur toute chose et surveille chaque citoyen, il est la police de la pensée en même temps qu'il assure une police de proximité. Mais un beau jour, rien ne va plus : un homme se suicide. L'Institut confie aussitôt l'enquête à Albert Aichtaïne, l'un de ses inspecteurs les plus zélés, amoureux d'une belle Hélène. Il apparaît très vite que les investigations menées par Albert ne font qu'épaissir le mystère : d'autres morts surviennent, un suspect est arrêté mais se volatilise au nez et à la barbe de ses juges. Un homme, enfin, mi-conteur pervers mi-génie des lieux, s'escrime à savonner la planche d'une histoire déjà mal embarquée, esquissant à grands traits de calembours et autres malices dont la littérature est coutumière une tout autre histoire, où ni la Vérité ni la Loi n'ont leur mot à dire. Voici un premier roman bourré d'humour et de jeux de mots qui auraient enchanté Raymond Queneau ou Jean Tardieu, un tempérament littéraire déjà bien trempé qui se dévoile au travers de dérapages incessants, de glissements, d'un irrespect affiché à l'égard de l'histoire et des conventions narratives. Aude Bellin du Coteau est différente, atypique : ce qu'elle interroge, à sa manière mutine et profonde, c'est le rapport délicat de la littérature et des histoires, et ce qu'elle ne cesse de déjouer, c'est l'assimilation mécanique de celle-ci à celles-là.

09/2004

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Histoire de France

L'étoile et la croix. De l'enfant juif traqué à l'adulte chrétien militant

Personne ne m'a jamais parlé de mes parents, de ce qu'ils étaient, de ce qu'ils sont devenus. Puisque le silence était de mise, je me taisais. J'ai appris tout récemment, dans un livre de Germaine Tillon, Il était une fois l'ethnographie, que, chez les Touaregs du Sud, comme chez les Maghrébins du Nord, on donne souvent à l'enfant nouveau-né le nom d'un ancêtre vénéré, qui était depuis sa mort un nom secret, un nom imprononçable... car les Touaregs ne prononcent pas les noms des morts de leur parenté. Je pense qu'il y a bien quelque chose du même ordre dans le silence familial au sujet de mes parents : la douleur de la perte des êtres chers fait qu'on ne parle pas d'eux, pour ne pas raviver le chagrin. Et puis, il faut cacher ses sentiments et, pour cela, le silence est une méthode infaillible. Très vite, je me suis donc tu, mimant l'attitude commune, même si je restais un peu à part et, surtout, facilement irritable et violent. Il y a bien d'autres enfants qui s'isolent un peu et manifestent de la violence : qu'avais-je de si différent de ces autres, finalement ? Je gardais au fond de moi de lourds secrets. Et puis, sans en parler, j'attendais le retour de mes parents. Je les ai attendus jusqu'en 1952. Mes souvenirs d'errance pendant près de trois ans, avec des adresses successives, comment aurais-je pu les oublier ? Pourquoi tous ces voyages avant le retour à Paris ? Pourquoi tant de disparus dans la famille ? Silence, on vit !

03/2010

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Littérature française

Où va le chagrin quand il s'en va ?

Il y a quatre ans, Solange a perdu Lenny, l’homme qu’elle aimait et le père de sa fille. Depuis, elle a « refait sa vie » avec Paul. Une vie de famille paisible et heureuse, jusqu’au jour où le numéro de téléphone de Lenny éclaire à nouveau l’écran de son portable. Cet appel est-il le fruit du hasard ? Ou celui d’un imposteur ? Ou le signe du destin ? Et s’il s’agissait de Lenny, s’exprimant par-delà les limbes, pour ramener Solange à la réalité de leur amour et de son chagrin de l’avoir perdu ? Car en vérité, son chagrin, l’a-t-elle vraiment vécu ? Et si oui, qu’est-il devenu ? Où va le chagrin quand il s’en va ? Pour avoir enfin le courage de se confronter à cette question, Solange se laisse emporter, là où les vivants côtoient les morts, là où l’effroi devant les manquements de l’existence n’est plus l’obstacle à fuir mais le miroir à traverser pour accéder à la vitalité de ses sentiments. Où va le chagrin quand il s’en va raconte aussi la peur d’une petite fille âgée de six ans d’accéder à l’âge de raison et de perdre le lien avec son père mort. Et celle de Paul, le nouvel amour, bien vivant, qui craint soudain de ne plus faire le poids. Avec comme toile de fond la ville des amoureux, Paris, des quais de la Seine aux bancs du canal Saint Martin, comme autant de souvenirs et de fantasmes dessinant la carte du tendre de Solange.

03/2016