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Histoire de France

Bonaparte en Terre sainte

Ce récit critique des Cent jours de Bonaparte en Terre sainte - 22 février-2 juin 1799 - (aussitôt après la campagne d'Egypte) procède à la fois de la recherche historique et de l'investigation journalistique. Il mêle la citation et la relation, le document et le commentaire, l'analyse et la synthèse, l'anecdotique et le factuel, le psychologique et le politique, les coups d'Etat et les secrets d'alcôve, les scènes de la vie privée et les comptes rendus de batailles, les témoignages surprenants et les mémoires à quatre mains, le suspense et la démythification. Ce qui peut donner à la reconstitution des allures de fiction en adhérant le plus fidèlement possible à l'authenticité, tant le réel peut surpasser ici l'imaginaire. Près de deux siècles après les événements, les auteurs ont mis au jour des détails inédits qui auraient pu faire des scoops à la Une des journaux de l'époque. Leur enquête les a conduits dans six pays, depuis la colline des Potiers de Saint-Jean d'Acre jusqu'à la crypte des Invalides, en passant par le Public Record Office de Londres, la vieille synagogue de Prague, le château d'Offenbach, sur le Main, en Allemagne, les archives impériales de Constantinople et celles de la chambre de commerce de Marseille. Ils ont également dépouillé, pour reconstituer cette histoire que même un romancier n'eût pu concevoir, quelque quatre cents publications en français, en anglais, en arabe, en hébreu, en yiddish et en araméen...

01/1992

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Religion

Traité des sacrements. Tome 7, Le mariage, sacrement de l'amour

"Dieu a tout créé par amour et pour l'amour, dans le débordement inépuisable de son Amour trinitaire. Au coeur de l'univers, il a créé l'Homme et il l'a créé homme et femme, pour que la relation de communion dans l'altérité qui les fait deux personnes en une seule chair soit l'écho de l'irréductible Trinité des personnes divines, qui les unit par là même où elle les distingue. "Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés" ; "Comme je vous ai aimés, aimez-vous les uns les autres". Ainsi l'amour humain, dont l'amour conjugal est la réalisation la plus accomplie, est, dès ici-bas, le sacrement, l'ébauche et l'apprentissage du don réciproque, qui nous introduit dans le mystère de l'amour et nous donne le pressentiment d'un "Dieu qui est Amour". L'expérience de l'amour comme découverte de l'autre nous attire hors de nous-mêmes vers cet Autre qui nous comble en ne cessant de creuser en nous un dépassement toujours renouvelé. Par sa venue dans la chair, le Fils a réalisé la communion de Dieu et de l'homme ; conversant avec nous et se laissant saisir par nous, il nous a donné de pouvoir, enlacés à l'Esprit de Dieu, accéder à la splendeur du Père. Alors notre coeur, dilaté à la dimension de l'Amour de Dieu, nous permettra d'aimer tous les autres comme Dieu les aime, c'est-à-dire comme si chacun était unique au monde".

01/2012

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Littérature étrangère

Tout est silence

Au nord de l'Espagne, sur la côte galicienne, la contrebande est pratique courante chez les pêcheurs depuis le Moyen Age. Mais quand le petit village de Noitía se transforme en l'un des centres les plus importants du trafic mondial de drogue, on change brutalement d'échelle, de langage et de coutumes. Désormais l'argent, l'amour et la mort n'ont plus le même sens ni les mêmes dimensions. Manuel Rivas nous raconte ici ce bouleversement qui marque l'écart entre deux générations. Adolescents, Fins, Leda et Brinco comprennent que leur village est régi par la seule loi que fixe Monsieur Mariscal mais que les temps sont en train de changer. Alors que Leda et Brinco rejoignent son bord et deviennent de riches trafiquants, Fins, à l'opposé, entre dans la police judiciaire et n'aura de cesse de les traquer, comme s'il courait secrètement derrière son ombre la plus obscure et sur les traces de son bonheur perdu. Dès lors, leurs trois destins seront définitivement liés à l'évolution de la Galice dans ce monde global : en trente ans, ce qui n'était qu'une bande de contrebandiers se transformera en une mafia implacable, les vieilles barques deviendront des bateaux ultras rapides, le tabac de la cocaïne et la petite délinquance se rapprochera nettement du grand crime mondialisé. Les rires, les cris, les conversations s'arrêtent un jour sur cette pointe extrême de l'Europe, car, quand à parler on joue sa vie, tout est silence...

10/2014

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Fantasy

Syldoran tome 1 - Une aura harmonieuse

" Cette vision, mon fils, je la chéris comme je chéris le coeur de ta mère. Elle reste gravée dans ma mémoire, immuable, inébranlable. C'était lors d'une belle journée d'été, ici, sur cette même route. Une douce brise effleurait les blés, le pétrichor embaumait mes narines, et le soleil d'été réchauffait mes pas rapides... Et voilà cette vision qui gonfla mes veines de joie comme la bière abreuve les nains ! Alors que je levai les yeux, je remarquai un nuage étrange, mais je ne saurais te dire en quoi. Et puis, ce dernier est devenu flou, vague, onduleux. Je me suis frotté les mirettes ! Crénom d'un chien ! Je pensai devenir fou ! Mais rien n'y changea, la vision continua, et soudain ! L'apothéose ! Le nuage se matérialisa en un îlot flottant ! Un morceau de terre gigantesque ! " Les bienveillants ne sont que des chimères aux yeux des hommes, des nouveaux dieux ayant remplacé l'unique dieu : Iel. Comme nombre de gens, Syldoran rêve de rencontrer l'un de ces illustres êtres. Justement ! Une rumeur raconte que l'un d'entre eux arpente les couloirs du château d'Erosia. Mais ce qu'il ne sait pas, c'est que cette rencontre bouleversera à jamais sa vie. Doté d'une aura salvatrice marquant ainsi son harmonie avec le monde de la magie, l'intrépide Syldoran se retrouvera catapulté dans les méandres politiques et surtout, au coeur d'un conflit encore plus grand : L'opposition des bienveillants aux veilleurs...

09/2023

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Littérature asiatique

Mon oncle Hoat. Et autres nouvelles traduites du vietnamien

"Mon patelin est situé dans un pays pauvre, en Moyenne Région ? : grimpez un peu, et vous arriverez à Chu. Vrai, on dit qu'ici les chiens rongent des cailloux et les poules picorent du gravier. Et les gens ?? demandez-vous, qu'est-ce qu'ils mangent ?? Qu'importe ce qu'on mange, du moment qu'on a le ventre plein". Nguyên Huy Thiêp nous emmène à travers ces nouvelles chez ces gens qu'il connaît bien, dans le Viêt-nam intérieur qui se bat pour sa survie dans un milieu le plus souvent hostile. Et en quelques mots, on y est ? : on a mal au dos avec la mère sans cesse pliée en deux dans les rizières, on entend l'instituteur qui ânonne, bien incapable de transmettre le goût du savoir à des enfants qui se demandent ce qu'ils mangeront en rentrant à la maison, on rêve avec l'infirme qui a jeté quelques méchants mots sur une feuille de papier à une illusoire célébrité... Thiêp, avec son mélange de causticité parfois cruelle dans sa description du quotidien et son humanité pleine de tendresse, est sans conteste un écrivain hors du commun. "? Un dramaturge dont la verve satirique peut faire parfois penser à Ionesco. ? " Jean Lacouture "? Nguyên Huy Thiêp est considéré comme le plus grand écrivain du Viêt-nam. ? " Nicole Zand, Le Monde Nguyên Huy Thiêp est né à Hanoi (Viêt-nam) en 1950 ? ; il y est mort en 2021. L'intégralité de ses textes traduits en français est publiée chez le même éditeur.

08/2021

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Littérature française

Affranchissements

Tout part du grand-oncle de la narratrice, Jim, né en 1923, mort en 2001. De Londres où il vivait, il envoyait régulièrement à sa petite-nièce des timbres pour sa collection, alors même qu'elle l'avait un peu délaissée. Il lui adressa en particulier, à la fin de sa vie, une série de timbres liée au millénaire. Lorsqu'elle la retrouve, une constellation de dates et des fragments de la vie de Jim surgissent, de son enfance à Menton jusqu'à la ruine de l'Hôtel Bellevue vers 1938. Ce grand-oncle était bossu, atteint du mal de Pott, forme de tuberculose. Et le bossu, dit-on, porte chance, il apporte l'argent. On croise ici William Carlos Williams, Stéphane Mallarmé, le docteur Voronoff, un photographe zurichois, des billets de banque, et on revient, comme on suit un fil rouge, à ce grand-oncle Jim, devenu jardinier, expert en botanique, passionné de plantes (et de femmes). Il y a des images, des archives personnelles, familiales. Il y a des poèmes, dont certains en anglais. Muriel Pic propose un livre-errance qui interroge la soif de liberté, la soif de désir, et la possibilité de s'affranchir. Bref, la littérature comme une affaire de curiosité et de rêverie. Née en 1974, Muriel Pic mène des recherches poétiques, critiques et plastiques, souvent fondées sur des archives. Docteur de l'EHESS, elle enseigne à l'Université de Berne et traduit de l'allemand. Ecrivain et critique littéraire, elle est aussi collagiste et vidéaste.

09/2020

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Littérature Allemande

Imago

Adoptant un rythme lent et une attitude méditative, Carl Spitteler évoque ici l'histoire en partie autobiographique d'un amour non partagé. Victor, poète qui n'a pas encore donné toute la mesure de son talent, retourne à son village natal avec le seul espoir que la femme qu'il aime daigne jeter les yeux sur lui. Entre-temps, celle-ci, une femme toute ordinaire, s'est mariée et a eu un enfant. Elle n'est qu'une banale bourgeoise mère de famille engoncée dans les conventions sociales de son village. Il écrit alors ses confidences à une amie. En réalité, entre lui et celle qu'il a élevée en image céleste, il n'y a jamais eu qu'une simple rencontre fortuite. La femme sublimée et son incarnation dans le réel lui apparaissent comme les aspects divers d'une seule et même créature qui règne sur sa pensée. Il réalise que son amour inconditionnel n'est qu'une chimère, une image d'amour, une "Imago". Mais en quittant le village, il rencontre Imago dans toute sa splendeur, comprenant que celle-ci est en réalité la femme archétypale que son imagination créatrice lui accorde et qu'il n'abandonnera jamais. "Imago", qui a valu à Spitteler le prix Nobel de littérature en 1919, a eu une grande importance pour la recherche psychanalytique dans la part qu'elle accorde à la lutte entre le rêve et la réalité. Carl Gustav Jung s'en inspira pour élaborer son concept d'Imago et Sigmund Freud reprit le nom pour sa revue de psychanalyse.

05/2023

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Esthétique

Le sujet à l'oeuvre

Enoncer que la civilisation traverse, en ce moment, une crise extrêmement grave est devenu un lieu commun ; cependant, cela demeure une source d'interrogations pour prétendre à en sortir. Cette situation de crise laisse craindre ou espérer un changement profond. Elle est aussi celle des mots et celle des images, aucun domaine n'échappe à la crise. Et si les frontières de l'oeuvre d'art ne sont pas clairement définies, celles du sujet ne le sont pas davantage. Les frontières mêmes du sujet sont malléables, dépendantes des contrées extérieures auxquelles il se frotte sans cesse. Aussi, le sujet lui-même est un sujet en mouvement dans une société toujours plus rapide, plus performante, plus financiarisée. Cependant, l'agitation ou le frémissement qui habite le sujet n'a pas pour seule origine un univers sociétal économique, les espaces ou objets esthétiques, naturels ou méditatifs influent également. Ainsi, en tant que créateur ou spectateur, le sujet se confronte à l'oeuvre d'art. S'il peut être touché, provoqué parfois, par l'extérieur, il est aussi travaillé de l'intérieur. Les arts et la littérature sont ici convoqués pour penser le rapport du sujet à son identité et au monde ; des études de cas porteront donc sur les démarches des artistes. En effet, en quoi les arts visuels et les récits contribuent-ils à la construction du sujet ? En quoi la rencontre avec l'oeuvre agit-elle sur l'identité du sujet ? Comment le sujet est-il "à l'oeuvre" lorsqu'il entreprend de rencontrer ou de créer des oeuvres ?

02/2021

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Actualité politique France

Y croire encore

Un essai sur les raisons de notre mal-être démocratique et les moyens de s'en sortir. Aujourd'hui, le même constat revient sans cesse : les Français ne croient plus en eux, en la politique et en l'avenir. Et les jeunes moins encore que leurs aînés. Mais si cette dépression démocratique est connue de tous, ses raisons ne nous ont jamais paru si obscures. Jeune essayiste, l'auteur apporte ici des réponses éclairantes et livre ses solutions d'espoir. Ce sont trois piliers de notre civilisation démocratique qui sont sortis ébranlés du cycle historique des cinq dernières décennies, observe-t-il : la nation, la souveraineté et la rationalité. Sous les effets conjugués de la mondialisation, de la révolution scientifique, l'hégémonie croissante des idées dites " néolibérales ", et de cette crise de la rationalité dont nous observons chaque jour les symptômes, à travers fake news et autres théories du complot. Mais loin de céder aux sirènes du déclinisme, l'auteur, confiant en notre capacité de renouvellement, croit qu'un " miracle français " reste possible. Miracle qui passe à ses yeux par l'affirmation d'une Europe dont la puissance s'appuie sur la souveraineté retrouvée de ses Etats membres dans un XXIe siècle particulièrement menaçant. Par une économie de l'excellence, plus équitable et plus durable. Par une République de l'espérance enfin, qui vise à redonner aux Français confiance en eux-mêmes en restituant à notre pays les moyens de sa puissance et de son rayonnement. Cet essai vivifiant et salutaire nous donne l'envie d'y croire.

10/2021

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Ouvrages généraux

Lettres à Blanchette. Juin 1942-mars 1943

Le 20 juin 1942, Hugues Steiner, près de 16 ans, est arrêté à la sortie du lycée Condorcet, à Paris. La Police aux questions juives est sur les traces de son père, Charles, fabricant de sièges renommé. Son ex-épouse, Marguerite Efraim, partie à la recherche de leur fils, Hugues, est, elle aussi, incarcérée au Dépôt de la préfecture de Police. Marguerite et Hugues établissent alors une correspondance avec Blanchette, la soeur de Marguerite. Dans leurs lettres se dessinent leurs conditions de détention inhumaines, l'alternance d'angoisses et d'espoirs, la détresse matérielle et morale, mais aussi la solidarité des proches pour subvenir à leurs besoins, et leurs efforts pour obtenir une libération. Hugues est transféré au camp de transit de Drancy juste après la rafle du Vél' d'Hiv'. Celle des Juifs roumains – lâchés par leur gouvernement allié du Reich –, le 24 septembre 1942, lui fait retrouver son grand-père Salomon et sa mère, libérée du Dépôt depuis le 1er du même mois. Mais ils sont déportés à Auschwitz II-Birkenau dès le 28, et ne reviendront pas. Hugues sera à son tour déporté en mars 1943, s'évadera du wagon à destination de Sobibor, sera repris avec ses camarades, puis déporté à Auschwitz et affecté aux mines de charbon de Jaworzno. Début 1945, il parviendra à s'échapper de la " marche de la mort " puis à regagner la France. Son parcours, terrible et chaotique, rappelé ici, a été évoqué par ses compagnons de déportation, Sylvain Kaufmann et Henry Bulawko.

10/2021

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Développement personnel

Créatifs ensemble. Pour participer activement à la transformation d'un monde étonnant

Anne Tormo nous invite ici à aborder le futur comme une aventure fascinante, personnelle et surtout collective. Elle nous présente un modèle d'évolution individuelle et sociale qui permet d'appréhender le devenir du monde en prenant la mesure des forces de transformation à l'oeuvre dans nos sociétés. Sortant des sentiers battus, cette analyse mène à une lucidité confiante, pour mieux nous positionner individuellement, mieux gérer notre vie et nos choix au sein d'un monde complexe. "Créatifs ensemble" nous propose des clés pour appréhender différemment les nombreux défis auxquels nous sommes confrontés et mettre en oeuvre le potentiel créatif et actif de la période actuelle. Cet ouvrage est résolument d'actualité : l'humanité est confrontée aujourd'hui à de nouveaux défis. Ce livre aborde de front ces thèmes de société. Il propose aussi des solutions concrètes : avant de changer le monde, il faut d'abord se changer soi-même. Des clés sont présentées pour sortir de la pensée unique, élargir notre manière de concevoir les choses, trouver sa place en tant qu'individu et au sein du groupe afin d'apprendre à se concentrer sur ce qui nous unit aux autres. Il offre enfin une approche nouvelle : tout savoir sur le mouvement des Créatifs Culturels (leurs idées, leurs actions basées sur le respect de la nature et une solidarité entre les hommes). Scientifique de formation, humaniste de coeur et sophrologue dans la pratique, Anne Tormo a voulu explorer comment se situer dans un monde en transformation, pour participer à son évolution en prenant soin de son équilibre naturel.

03/2011

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Psychologie, psychanalyse

Sur le chemin de la psychanalyse. Tous les chemins mènent à Freud

Cet ouvrage est parti d'une relation de parenté qui a beaucoup compté pour l'auteur, sa grand-mère était cousine avec Marie Bonaparte, celle-là même qui sauva Freud des griffes des nazis en 1939. Cette empreinte laissa sur notre auteur, entre temps devenu psychanalyste, le désir d'en savoir plus sur le les penchants et les intimités intellectuelles de Freud. Dans ce cheminement, il nous invite d'abord à nous pencher sur une évocation de sa pratique via la relecture de son œuvre par Lacan. Puis la Franc-maçonnerie où Freud utilisa son atelier comme premier auditoire. Egalement une analyse du symbolisme initiatique avec la flûte enchantée et celle d'un rite africain, le Bwiti, troublant de coïncidence avec la psychanalyse. Nous revisitons l'OEdipe historique puis le transfert avec Platon vu par Lacan, la confusion des langues enfant-adulte ou le langage à son stade moléculaire. L'oralité et l'addiction avec la totote et le tabagisme. Une réflexion sur la fin d'une cure puis les expériences extrêmes du psychisme via la mystique dans la pratique de l'Hésichiasme. Un essai d'interprétation de l'Arbre de vie de la Kabbale avec le RSI lacanien, interrogation sur le religare, d'où naquit le besoin de relier le visible et l'invisible via une religion. Enfin, un questionnement sur la mémoire avec le concept scientifique d'hologramme. Au-delà de Freud mais toujours avec lui comme fil conducteur, l'auteur évite ici un livre pieux de plus. Une manière de le maintenir toujours vivant.

03/2014

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Littérature étrangère

Derniers poèmes

Sont ici rassemblées deux suites de pièces, " Marines mineures ", tirées de John Marr et autres marins, et " Fruits de voyages d'autan ". extraits de Timoléon, etc., que Melville public plus de trente ans après avoir presque définitivement abandonné la prose à la suite du fiasco de son huitième roman, L'Escroc à la confiance. Ces recueils, bien que parus clans un tirage confidentiel destiné à un cercle restreint de proches. reçurent loti te l'attention de l'auteur, qui les composa et les révisa avec soit. Derniers textes publiés du vivant de Melville, ils nous parviennent comme le testament d'un romancier qui fut aussi poète. Confronté à l'oubli de ses contemporains, Melville développe dans ces poèmes une méditation obsessionnelle, tantôt amère, tantôt ironique, sur la création artistique et son devenir, sur la mémoire et sa transmission, sur la renommée et la postérité de l'artiste. Renonçant à l'élan en avant de la prose, l'écriture opte pour le véhicule du vers qui l'ait retour sur le passé et tente de prendre le temps à rebours. Mais si l'u'uvre. se souvient de la vie, vie de marin d'abord, dans John Mari., puis du temps des pérégrinations dans le monde méditerranéen de Timoléon, elle s'efforce en môme temps de se déprendre du seul mode élégiaque pour s'abandonner à une rêverie immémoriale. Peu connus en France, et même outre-Atlantique, ces ultimes textes brillent d'une singulière fulgurance qui jette un éclat rétrospectif sur le reste de l'oeuvre.

02/2010

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Critique littéraire

André Gide ou la vocation du bonheur. Tome 1, 1869-1911

La longue vie d'André Gide (1869-1951) a été remplie d'écrits et d'actions qui ont exercé une influence considérable sur son époque et ont fait de lui le "contemporain capital". Une longue vie vouée à des combats dans tous les domaines (littéraire, moral, religieux, esthétique, politique, sexuel...), combats victorieux qui ont contribué à façonner l'esprit et les moeurs des hommes d'aujourd'hui. Une oeuvre ample, multiforme, voire contradictoire, au point d'exiger de ses lecteurs une lecture totale et de les inviter, pour en réaliser la juste synthèse et la symphonie équilibrée, à situer chaque écrit sur la courbe de la vie qui l'a fait naître. Un homme-carrefour, enfin, mêlé à tous les courants et mouvements importants de son temps (du symbolisme à l'existentialisme, de l'affaire Dreyfus à l'Epuration), en relation avec d'innombrables personnalités du monde intellectuel et artistique européen. Et cet homme, chantre de l'épanouissement de l'individu, n'a cessé de parler de l'individu qu'il connaissait le mieux : lui-même. Cette vie n'avait pourtant pas fait l'objet jusqu'ici d'un récit qui l'embrassât vraiment dans son intégralité. Le présent livre, fondé sur l'exploitation d'une immense documentation, se veut une biographie totale, avec les événements, les voyages, les crises intimes et publiques, les engagements et les combats de l'homme aux cent visages, ses amitiés, la genèse et l'accueil de ses oeuvres successives, afin de reconstituer l'indissociable tout qui constitue la figure toujours vivante d'André Gide.

09/1998

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Sociologie

QU'AVONS-NOUS FAIT DE LEUR JEUNESSE ? Et qu'en font-ils ?

De TUC en formation bidon, de stage parking en interim, utilisés par les politiques, disséqués par les savants, nourris de slogans, bercés d'illusions, les jeunes nous intéressent moins pour ce qu'ils sont que pour l'image qu'ils nous renvoient de nous-mêmes. On les questionne mais on ne les écoute pas. On les harangue, mais on ne leur parle pas. On cherche leurs suffrages, mais on étouffe leurs voix. La jeunesse est traversée par de formidables inégalités. Pourtant, de quelque côté qu'ils se trouvent de la barrière de la réussite sociale, les jeunes prennent de plein fouet les conséquences de nos démissions et de nos lâchetés. Ils ne savent plus quoi faire de leurs rêves. L'auteur a senti cette injustice et la dénonce ici avec force. Voici donc des portraits, des croquis, des récits. Jean Sur ne veut rien démontrer mais nous donner des occasions de méditer. Dans ces jeunes qui ne sont ni admirables ni monstrueux, nous pouvons tout voir: notre passé, caricaturé souvent, parfois insoutenable, qui est déjà leur passé et, si court qu'il soit, notre avenir qui fera le leur. Il ne s'agit ni d'encenser la jeunesse ni d'avoir peur d'elle, il s'agit seulement de l'entendre nous poser, par son existence même, des questions dont les réponses ne se trouvent jamais dans les livres ou dans les faits mais seulement dans notre liberté dont elle nous rappelle impitoyablement l'existence, pour notre plus grand bien, et pour le sien.

03/1986

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Histoire ancienne

L'hippodrome de Constantinople. Jeux, peuple et politique

Presque toute l'histoire de Constantinople se résume et se concentre dans son hippodrome, le plus romain de ses édifices : d'abord un monument de la vie citadine parmi d'autres, aux IVe siècle, il devient, aux Ve-VIe siècles et jusqu'à la prise de la ville par les croisés en 1204, la matrice d'une culture authentiquement populaire et un pôle de la vie politique. C'est moins à cette longue histoire et à ses prolongements légendaires qu'à la dynamique et la symbolique des jeux que s'intéresse ici Gilbert Dagron. Dépourvues en elles-mêmes de contenu social mais servant à l'expression d'affrontements de tous ordres, les courses donnent lieu à une étonnante confrontation entre un pouvoir célébré dans sa toute-puissance et un peuple porteur de légitimité. La rivalité des "rouleurs", les Bleus et les Verts, dans l'hippodrome et parfois en dehors, se charge en effet de sens multiples, à la fois politiques, sociaux et religieux. Si les courses, déjà "laïcisées" à Rome même, sont condamnées par l'Eglise comme "païennes", c'est parce qu'on y redécouvre de vieux rituels sous-jacents et qu'elles exaltent, dans la Nouvelle Rome chrétienne, une religion de l'Empereur chrétien qui n'est pas tout à fait celle des clercs. Mais derrière l'indignation des chrétiens les plus ardents, il faut lire une fascination qui leur fait voir toutes sortes d'analogies et d'oppositions entre l'hippodrome et l'église, entre les courses et la liturgie.

11/2011

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Santé, diététique, beauté

Anticancer. Les gestes quotidiens pour la santé du corps et de l'esprit

Une perspective inédite pour mieux se protéger contre la maladie et optimiser sa santé. La médecine moderne dépiste et soigne le cancer, mais elle ne tire pas parti des découvertes récentes qui montrent comment mobiliser toutes les ressources naturelles de notre corps. Trois ans après la première parution de ce livre - traduit en 35 langues dans près de cinquante pays, et vendu à plus d'un million d'exemplaires -, la thèse principale de David Servan-Schreiber selon laquelle nous pouvons significativement fortifier nos défenses naturelles contre les maladies en général - et le cancer en particulier - a été confirmée par de nouvelles études intégrées à cette deuxième édition. David Servan-Schreiber retrace ici les aventures scientifiques passionnantes qui ont mené à cette nouvelle approche et propose une pratique de prévention et d'accompagnement des traitements classiques - avec des résultats constatés par la recherche de pointe - pour se construire une biologie anticancer. Nous pouvons tous agir dans quatre domaines principaux. Ainsi : nous prémunir contre les déséquilibres de l'environnement; ajuster notre alimentation; mieux réagir au stress dans notre vie; établir une relation différente à notre corps. A la suite de la parution de ce livre, David Servan-Schreiber a reçu un nombre considérable de témoignages. Comme lui-même il y a quelques années, de nombreux lecteurs veulent aujourd'hui renforcer leur potentiel de santé. C'est pour eux qu'il a souhaité cette réédition. Afin que chacun puisse acquérir les armes qui lui permettront de se battre au quotidien contre la maladie. Et surtout, que chacun apprenne à nourrir sa force de vie.

02/2010

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Littérature étrangère

Mister Candy

Pour la petite Lenny, Lahore est la scène d'un passionnant théâtre, prodigue en scènes pittoresques ou énigmatiques dont certaines, à l'insu de l'enfant, sont déjà lourdes des menaces qui pèsent sur une communauté où se côtoient pour le meilleur - puis pour le pire - une multitude d'ethnies et de religions différentes. L'heure, douloureuse, va bientôt sonner qui verra la partition de l'Inde et la création du Pakistan, mais aucune des grandes figures politiques de l'époque - pas même ce fameux Gandhi à l'étrange regard que sa mère lui fait approcher un jour - ne saurait durablement détrôner dans les pensées de la fillette les personnages familiers qui fascinent son enfance. Sous la plume d'une narratrice qui n'est plus la fillette de jadis mais qui revit intensément ses sensations, ses interrogations, ses étonnements et jugements d'alors, Bapsi Sidhwa met ici en scène avec passion, avec rigueur, une page capitale dans l'histoire du sous-continent indien. Précise, ironique - ou chargée d'une exceptionnelle puissance tragique à la dimension des drames rapportés - l'écriture convoque, entre rires et larmes, l'immédiateté d'un quotidien qui se charge progressivement de tout le poids d'une histoire politique complexe et violente. De Mister Candy, dont il cite un large extrait dans son Anthologie de la littérature indienne de 1947 à 1997, Salman Rushdie a pu écrire dans un numéro du New Yorker consacré à la littérature indienne que ce roman " constitue l'une des plus admirables réponses qui soient à l'horreur que représenta la division du sous-continent ".

09/1997

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Littérature étrangère

Susette Gontard, la Diotima de Hölderlin. Poèmes, lettres, témoignages

Au coeur de la vie et de l'ceuvre de Friedrich Hölderlin (177o-1843), du roman Hypérion à ses plus grands poèmes, se trouve la figure de celle qui s'impose comme l'incarnation même de sa poésie et qu'il surnomme Diotima, reprenant le nom de la mystérieuse prêtresse qui, dans le Banquet de Platon, enseigne à Socrate la nature de l'Amour. Elle s'appelait Susette Gontard, était l'épouse d'un riche banquier, Jacob Gontard, qui engagea en 5795 Hölderlin comme précepteur de son fils aîné. Entre le poète âgé de vingt-cinq ans et la jeune femme qui, mère de quatre enfants, n'a qu'un an de plus que lui, naît une passion réciproque. Excédé par la liaison trop visible entre sa femme et son serviteur, le banquier pousse ce dernier à démissionner. Dès lors, les deux amants continueront d'échanger des lettres et de s'apercevoir en secret. Hölderlin ne cessera jamais d'aimer Susette dont la mort à trente-trois ans n'est pas étrangère à la folie dans laquelle il sombre en 1806. Qui était Diotima ? Assez de lettres ont été conservées pour que nous puissions entendre sa voix. Les poèmes que Hölderlin lui a dédiés, publiés ici dans une nouvelle traduction, acquièrent un surcroît de sens de leur confrontation avec cette correspondance. Un ensemble de témoignages émanant de l'entourage achève de rendre ses traits véridiques à celle qui, aux yeux de la postérité, reste à jamais Diotima, une femme exceptionnelle, à la sensibilité vibrante.

06/2020

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Littérature française

Confidences auvergnates

Pendant un quart de siècle, Jean Anglade a partagé sa vie entre l'enseignement et l'écriture. Il a publié près d'une centaine de livres. Né dans la mouvance de la capitale de la coutellerie à Thiers, entouré de volcans de l'Auvergne, dans un monde d'artisans, de paysans, d'ouvriers, de besogneux, il nous conte son enfance : proche d'une mère qui n'a jamais vieilli, d'un père disparu à la guerre de 1914 qu'il recherche toujours, d'un oncle coutelier, d'un beau-père charretier. Tous ces personnages d'avant 1914 et d'après sont à la fois hauts en couleurs, simples et truculents, rustiques et poétiques. À lire ces pages si vivantes, on a tour à tour l'envie de sourire, quelquefois même d'éclater de rire. II advient que l'auteur puisse nous tirer une petite larme. On est vraiment dans cette Auvergne captivante, attirante. On y fréquente un patois savoureux. On y entre dans des maisons. On se promène dans la campagne. On va à l'école des Frères comme à l'école laïque. On traverse l'entre-deux-guerres, les événements de 1940-1944. Puis, bientôt, le talent d'écrivain de Jean Anglade va faire son apparition. Jean Anglade retourne ici à son pays d'autrefois, fouille inlassablement dans son enfance qu'il n'a jamais vraiment quittée. Il sait admirablement évoquer la tradition tout en l'ouvrant sur les rêves et sur les réalités d'aujourd'hui. Un témoignage, un livre d'images, mais aussi un vrai roman.

03/2014

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Critique littéraire

La tragédie

Cet ouvrage est une synthèse qui entend rendre compte de la vie et de la mort d'un genre : la tragédie. Il s'ouvre sur quelques rappels de ce qu'étaient les tragédies grecque et latine, poursuit par une analyse précise de la tragédie aux XVIe et XVIIe siècles, avant de dépeindre, enfin, l'enthousiasme au XVIIIe siècle pour ce genre littéraire, qui finit par décliner et disparaître. Pour traiter de la tragédie, il faut d'abord mettre à part la question du tragique, qui ne s'accorde pas nécessairement à celle de la tragédie. La définition du tragique est une notion relative au système philosophique qui l'édicte, bien plus qu'une notion littéraire. La " tragédie classique " est l'une des tendances de la tragédie sous l'Ancien Régime. Ce livre en détermine les constantes établies en code et note les différences d'interprétation de ces constantes par les théoriciens eux-mêmes et par les praticiens, sans oublier que d'autres types de tragédies remportent, à la même période, de brillants succès. Et comme il est ici question de spectacle, ce texte observe aussi ce qu'était pratiquement le théâtre de cette époque. Il est alors possible de découvrir qu'au XVIIe siècle s'est édifiée une des grandes tendances de l'art moderne : dépassant la célébration et l'éblouissement grâce à l'art de la disposition, cette esthétique de la distance donne au spectateur et au lecteur le double plaisir de réfléchir et de s'émouvoir.

07/1998

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Romans historiques

Les combattants de l'humanité

1933-1950. Pitt et Yvès : les Krüger, Allemands antinazis et pacifistes, enseignants férus de pédagogie moderne, contraints à l'exil, créent un refuge dans les Pyrénées-Orientales et accueillent sous le même toit des réfugiés politiques, des orphelins de guerre, des enfants en quête d'asile, de jeunes voyageurs du monde entier. Ils offrent en ces temps de violence et de mort "Le plus d'humanité possible"... 1945. Paul et Greta : la guerre est finie. Paul rentre en Algérie avec une Allemande et la mère de celle-ci, Oma Holz, qui ne parlera jamais un mot de français ni d'arabe. Un chien, gardien du souvenir, accompagne l'auteure sur les traces de ces personnages hors du commun. C'est lui qui raconte. "Tu m'entends et tu m'écoutes. Peut-être aussi que tu entends ta propre voix et toutes celles dont l'écho résonne ici. Chacun a sa version. Le souvenir, c'est comme un reste de viande, une mémoire qu'on accommode ˆ la sauce d'aujourd'hui avec les sentiments qui demeurent et traversent le temps. Tu peux m'appeler le chien, je t'accompagne". Pitt et Yvès ont réellement existé. Le centre éducatif international créé par les Krüger au-dessus de Mosset, "la Coûme", est devenu une fondation qui porte leur nom et poursuit aujourd'hui dans sa forme contemporaine l'oeuvre qu'ils ont initiée. Greta et Paul, qui ont inspiré le second monologue du chien, sont inconnus du grand public, mais vivent encore dans le souvenir de leur famille et de leurs amis.

09/2015

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Historiens

Histoire d'un livre. L'histoire de France de Victor Duruy

Faire l'histoire d'un livre emblématique du XIXe ? siècle, de sa conception par son auteur à sa réception par le public, c'est ce à quoi s'attelle ici Jean-Charles Geslot, en dressant le tableau vivant d'un monde de l'édition en pleine mutation. Le livre en question est une Histoire de France : paru en 1858, il a connu un succès digne de Michelet ou de Lamartine, et été plusieurs fois réédité jusqu'à la Première Guerre mondiale. Son auteur, Victor Duruy, historien, ministre de l'Instruction publique, participe ainsi à la construction et à la diffusion du récit national, en profitant de l'essor de l'édition scolaire et de la vulgarisation historique. Dénouant, étape après étape, tous les fils de ce qui fait le livre, l'auteur mène l'enquête, dans les bureaux de l'historien et de l'éditeur comme dans les ateliers des fabricants d'encre et de papier ; il nous décrit à l'oeuvre chiffonniers et imprimeurs, brocheuses et relieurs, et nous fait entrer dans les librairies et les bibliothèques ; il va à la rencontre des lecteurs et des lectrices, écoliers et professeurs, citadins et paysannes, érudits et même bagnards, de Chartres à Nouméa, de New York à Saint-Pétersbourg, et nous plonge dans les débats de l'époque opposant critiques et journalistes sur leurs visions de la France. Proposant une synthèse originale, cet essai d'histoire culturelle nous plonge dans les modes d'élaboration et de circulation du livre et les pratiques de lecture du second XIXe ? siècle.

04/2022

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Littérature française

Corps de ferme

"Quand on prend leur veau, les vaches chargent. Même si elles n'ont plus de cornes. Elles courent comme des génisses, sans la joie. Leur plainte envahit l'air froid. Traverse les prés. Frappe les carreaux de la ferme. S'insinue dans les oreilles. Elle devient un bourdonnement qui empêche de penser à autre chose. Qu'à cette mère qui appelle son veau". Tandis qu'ils oeuvrent à leur survie, rien n'échappe aux animaux de la ferme. L'inquiétude de l'éleveur acculé par les échéanciers, les batailles des fils à mesure qu'ils grandissent, les pas de la femme, plus lourds que d'ordinaire. La vache, la chienne, le chat sont les vigies d'un monde rythmé par la vie et la mort. Leur ronde silencieuse ne connaît pas le contretemps. Mais dans cette ferme une tragédie a cours et personne n'en devine rien. Parce que les hommes sont aveugles, les bêtes vont témoigner. Avec ce huis clos à ciel ouvert, où les cris des bêtes se mêlent aux secrets des hommes, Agnès de Clairville s'attache à renverser le regard. Qu'ont à nous dire les animaux sur notre rapport à la naissance et à la filiation ? Ici, l'animalité commande tout et les mots bousculent, jusqu'à l'inattendu. A propos de l'autrice Agnès de Clairville est née en Normandie et vit aujourd'hui à Marseille. Scientifique de formation, elle a d'abord travaillé la photographie avant de se dédier à l'écriture. Corps de ferme est son deuxième roman.

01/2024

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Cinéma

Des enfants et des monstres

Cette suite d'articles, pour la plupart publiés en ligne sur le site des Cahiers du cinéma, certains dans la revue Vacarme, s'organisent autour de quelques faits ou éléments constitutifs, pour Pierre Alferi, du pouvoir qu'exerce le cinéma sur nous. D'abord le fantastique et l'immaturité qui sont d'ailleurs, hors même le genre dit fantastique qui fait ici l'objet de beaux développements, au coeur du cinéma qui produit des fantômes animés. Pierre Alferi s'attache à l'évocation et à la critique aussi bien des films à effets (science-fiction, monstres, vampires, etc.) que d'ouvres plus discrètes, elliptiques, mais pas moins efficaces (ainsi du cinéma de Jacques Tourneur). Ensuite la mélancolie filmée à travers cette manière qu'ont certains héros non pas de regagner le monde qui leur a été refusé, mais d'en faire leur deuil. Ensuite encore, bien sûr, les acteurs, ce qui les fait, peut-être, des êtres d'un genre unique dont les personnages endossés seraient les espèces. Quelques portraits pour cerner une singularité qui ne s'affiche pas, hyperphysique, qui se laisse entrevoir de rôle en rôle, entre les avatars. Enfin, quelques articles imaginent des cinéastes à partir de leurs films. Certains s'appuyèrent sur un modèle déjà classique du beau, dans le théâtre et la peinture, pour maintenir farouchement une volonté d'art dans l'usine à films (Lang, Murnau, Ulmer, Preminger). D'autres, arrivés un peu tard, ont mimé cette volonté (Minnelli, Corman, Lynch, Kitano).

02/2004

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Religion

Le drame liturgique de Pâques

La naissance du théâtre est ici étudiée dans son contexte, le culte chrétien. De nombreux indices révèlent, en effet, l'aptitude que présentaient les formes de la liturgie, vers le IXè-Xè siècle, à susciter une certaine dramatisation scénique. Trois moines figurent les Saintes Femmes, porteuses d'aromates ; un quatrième représente l'Ange pascal, une palme à la main. Le dialogue tout en plain-chant, inspiré des versets de l'Evangile, souligne le sens de leur mime. On inventera bientôt de semblables mises en scène pour l'histoire des bergers et la visite des mages au temps de Noël. Sensible aux détails nombreux des écrits, dont elle excelle à dégager ave finesse les traits caractéristiques, B. -D. Berger invite à refaire, pas à pas, le chemin de la naissance du drame liturgique, l'ancêtre de notre théâtre moderne. Elle discute les principaux ouvrages récents publiés sur ce sujet, offre ensuite un important chapitre d'histoire médiévale, en s'attachant aux sources bibliques et littéraires du drame liturgique. On perçoit les liens de celui-ci avec la liturgie prise dans son ensemble, mais aussi pourquoi il s'en est détaché. L'essence du théâtre et de la liturgie, différenciés au terme de cette évolution historique, se situe avec une netteté neuve dans les perspectives de la société contemporaine. Dans une préface aussi rigoureuse qu'élogieuse, Pierre Jounel destine cet ouvrage de qualité au médiéviste et au sociologue, au liturgiste et au théologien, tout comme à l'historien du théâtre et même au philosophe.

01/1976

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Littérature française

Au fond de la mer, la vie est légère

"Par moments, je ressens une souffrance si forte à l'intérieur que je parle tout seul. " A quarante-quatre ans, Piero est inapte au travail, parce que malheureux. Au village, il est " Repacho" , le disjoncté qui parle bizarrement. Piero ne ferait de mal à personne, pas même à une mouche, il lutte seulement contre les contrariétés du quotidien : les disputes continuelles avec son épouse Bella ; les fréquents heurts avec les autres villageois, toujours prêts à se moquer de lui ; le trouble provoqué par les belles Milanaises en vacances. Bref, le temps passe entre une foultitude d'obsessions et une mélancolie incontrôlable. Mais le plus fabuleux, c'est ce qui se passe dans sa tête, où il fait et refait le monde avec un langage bariolé et des mots qui se suivent à l'infini... Jusqu'à arriver, comme dans une spirale infernale, au coeur du problème, ce par quoi tout est arrivé : la mère. Piero rêve de revanche sur la vie, laquelle prend les traits d'une fuite vers le nord du pays, un endroit mythique où tous ses problèmes seraient enfin réglés. Mais en attendant, ici, dans ce village de culs-bénits, celui que tout le monde appelle Repacho ourdit sa petite vengeance : le jour de Noël, qui est le plus triste de l'année pour lui, il décide de dérober la crèche de l'église. Un récit tragi-comique raconté à la première personne sous la forme d'un long monologue, où les ombres du passé viennent se mêler à la gaucherie touchante d'une aventure inclassable.

03/2024

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Bouddhisme

Le parfum de la vacuité. Commentaire du Sûtra du coeur

Le commentaire détaillé d'un des textes les plus importants du bouddhisme : le Soutra du coeur Le Soutra du coeur est sans doute un des enseignements les plus essentiels du bouddhisme mahayana. Il expose dans un très court texte des vérités profondes sur la nature ultime des phénomènes et sur l'éveil. On y lit ce passage célèbre sur la vacuité : " Le vide est la forme et la forme est le vide. " Ce livre est fondé sur le commentaire oral du soutra qu'Anam Thubten a proposé pendant ses cours en 2016. Anam Thubten nous donne ici des explications détaillées sur ce texte célèbre, le commentant précisément, ligne à ligne. Familier des différentes écoles du bouddhisme, Anam Thubten expose la vacuité du point de vue de divers érudits tibétains, ainsi que les points de vue mahayana, dzogchen et zen sur la nature de la réalité. Ecrit dans un style clair et vivant, ce livre nous fait entrer dans le coeur du bouddhisme. " Je me réjouis du fond du coeur qu'Anam Thubten Rinpoche ait écrit ce nouveau commentaire en langue anglaise, Le Parfum de la Vacuité, sur les profonds Soutras de la Grande Mère Prajnaparamita, la Perfection de la Sagesse Transcendante. " Chakung Jigme Wangdrak Rinpoche, directeur spirituel de la communauté Abhaya Fellowship. " Anam Thubten nous rappelle avec coeur et éloquence qu'il y a dans la vacuité une compassion intrinsèque qui désire que le monde aille bien, pour nous-même et pour tous les êtres, et cette compassion est forme et vacuité inséparables. " Trudy Goodman, fondatrice et enseignante guide de InsightLA.

04/2022

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Romans de terroir

Le Gamin de la rue de la Croix

Lorsque son père meurt à la suite d'un accident sur un chantier, Valerio se retrouve seul, à six ans, avec sa mère qui parle à peine français. Un chemin de croix se dresse devant eux. Bianca s'échine à la tâche, sans même parvenir à nourrir correctement son fils. Son instinct lui souffle que d'autres périls sans visage ne tarderont pas à le menacer. Une première lueur d'espoir apparaît : un voisin sage et cultivé ouvre à Valerio les portes du savoir. Le vieil homme, condamné à la solitude, et l'enfant, destiné à l'ignorance, vont ainsi s'accorder des heures de pur bonheur. Puis, la petite Charlotte Philibert, prisonnière d'un fauteuil roulant, fait irruption dans la vie de Valerio. Une soeur que le hasard lui offre. La misère semble enfin s'éloigner quand Bianca est engagée comme gouvernante chez les Philibert. Mais des vents contraires se lèvent à nouveau. Quel sera l'avenir de Valerio dans un pays ruiné par la Grande Guerre et frappé par une crise économique sans précédent ? Pourra-t-il rompre avec cette implacable fatalité et quitter les ruelles où il est né ? Les épreuves qu'il connaîtra feront de lui un être déterminé à poursuivre la longue et pénible ascension menant vers les eaux tranquilles, là où se donnent rendez-vous les hommes honnêtes et laborieux. Mais la vie se moque bien des destins vertueux. Claude Rizzo nous livre ici un nouveau roman fort, poignant et plein d'humanisme.

05/2014

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Romans policiers

Le Réseau Pourpre

Par une journée d'été caniculaire, l'inspectrice Blanco fait irruption dans la villa d'une famille madrilène de la classe moyenne et se rue dans la chambre d'un adolescent. La scène diffusée en direct sur l'écran de son ordinateur dépasse l'entendement : une jeune fille y subit d'atroces sévices avant d'être méthodiquement assassinée par deux hommes masqués. Si le garçon est arrêté devant des parents consternés d'avoir pu engendrer un tel détraqué, pour la brigade, le cas est loin d'être isolé. Voilà des mois qu'elle piste le sinistre Réseau Pourpre, spécialisé dans les snuff movies, ces films clandestins diffusés exclusivement sur le Dark Web, à destination de voyeurs prêts à payer des fortunes leur macabre addiction à la violence. Un business juteux qui se passe aisément de décors, de fondus enchaînés et d'effets spéciaux, puisque les suppliciés ne sont pas des acteurs. Pour la plus célèbre flic d'Espagne, cette enquête revêt en outre une importance toute personnelle : son fils a été séquestré voilà huit ans par ce même réseau, et il se pourrait bien que de victime il soit devenu bourreau. L'enquête explore tant le Madrid des beaux quartiers que celui de ses banlieues oubliées et déterre de bien obscurs secrets de famille remontant à l'ère franquiste. Noyant son désespoir dans la grappa et les nuits blanches des bars à karaoké, ici plus que jamais, Elena Blanco est une femme forte qui veut comprendre. Mais l'amour d'une mère pour son fils obéit-il toujours aux lois de la raison ?

04/2021