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Etat islamique - Daesh

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Sociologie

L'ère de l'information. Tome 3, Fin de millénaire

Le troisième et dernier volume de la trilogie est consacré à la compréhension du monde politique et social qui se met en place, en cette fin de millénaire, du fait de l'avènement de la société en réseaux et de l'affirmation des identités. Manuel Castells revient d'abord sur l'effondrement de l'URSS, qu'il analyse comme l'effet de l'incapacité du système bureaucratique à passer à l'âge de l'information. Il montre ensuite comment le capitalisme à l'ère des réseaux accroît les inégalités et l'exclusion à l'échelle de la planète : en témoignent tout autant l'état de l'Afrique que la pauvreté urbaine et l'exploitation des enfants. Il s'attache dans le même mouvement à expliquer pourquoi la globalisation en cours est aussi celle des mafias, qui n'ont pas leur pareil pour mettre à profit l'ouverture des frontières et les nouvelles technologies. Revenant alors sur le boom qu'ont connu les économies asiatiques pendant deux décennies, il explique la crise financière qu'elles traversent depuis quelque temps comme le signe qu'à l'ère de l'information on ne peut plus piloter le développement économique par le haut. Dans ce contexte, l'unification européenne, première expérience de passage de l'Etat-nation à l'Etat en réseau, doit être regardée comme une entreprise de portée historique. En guise de conclusion générale de la trilogie, Manuel Castells dégage les principes d'une théorie de la société à l'ère de l'information.

08/1999

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Histoire internationale

Histoire des Italiens

Cet ouvrage, désormais classique, nous offre une précieuse synthèse qui replace les grandes étapes de la construction de l'Italie dans une perspective européenne. Procacci y met en évidence les faits politiques tout autant que sociaux, économiques et culturels qui ont marqué la Péninsule de l'an mille jusqu'à aujourd'hui. Il évoque en particulier la prospérité de Gênes et de Venise, puis de Florence et de Milan et de tant d'autres cités, leur exubérance culturelle, leurs rivalités et leur décadence tardive qui annoncent toute l'histoire italienne, mais il montre aussi comment cette " civilisation communale " a joué un rôle essentiel dans le passage de l'économie médiévale au capitalisme. Reprenant également la thèse de Gramsci sur la fonction des intellectuels, il accorde une large place aussi bien à Dante qu'aux grandes figures de l'humanisme et de la Renaissance, la période la plus riche de l'histoire italienne, comme à ceux du Risorgimiento qui allaient créer l'Etat italien. L'unité enfin réalisée, le pays décollerait lentement, car dans une société largement rurale l'Etat moderne, selon Labriola, engendre le sentiment général de l'incohérence de tout et de toute chose. " Incohérence, constate Procacci, ce mot se retrouvera plusieurs fois à mesure que l'on avance dans l'histoire de l'Italie. Il faudra en effet bien des années après la Belle Epoque, qui ne sera qu'un court répit avant les heures noires du fascisme et de la guerre, pour que l'Etat libéral anémié se transforme en une démocratie moderne.

05/1998

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Histoire internationale

Les Belges

Des crimes de Marc Dutroux, en août 1996, à la contamination de poulets par la dioxine, en juin 1999, la Belgique n'a cessé de défrayer la chronique. L'évasion rocambolesque du même Dutroux et le discrédit jeté sur le Tour de France par des fournisseurs flamands de produits dopants complètent la série catastrophe qui révéla la fragilité d'une société ayant accumulé trop longtemps sans réagir deuils et pertes de repères. Le monde entier s'est interrogé : la Belgique, considérée jusqu'alors comme une démocratie stable et prospère, ne serait-elle pas en train de basculer dans l'anarchie ? Cet État fraîchement fédéralisé allait-il suivre l'exemple de la Yougoslavie et de la Tchécoslovaquie et, à son tour, disparaître du continent européen ? Malgré leur individualisme atavique et leur scepticisme chronique à l'endroit de toute forme de pouvoir, les Belges ont montré leur capacité, tant morale que politique, à surmonter cette crise et à entreprendre des réformes nécessaires à la restauration de l'État de droit. La " marche blanche " d'octobre 1996 fut le signal de ce redressement. Les élections législatives de juin 1999 ont confirmé cette volonté de réhabilitation de la citoyenneté. Le récit enlevé et l'analyse brillante de Didier Pavy constituent à l'évidence une mine riche d'enseignement pour une Europe de plus en plus multiculturelle et ouverte sur le monde, où l'État-nation se trouve remis en question et où les élites politiques et intellectuelles doivent gérer des situations économiques et sociales de plus en plus complexes.

09/1999

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Histoire internationale

Vers la disparition d'Israël ?

La société israélienne est dans une impasse. Non pas à cause du conflit israélo-palestinien, premier dogme renversé, ni d’une crispation identitaire, second, mais en raison de lignes de rupture plus profondes, que cet essai comprend finement dans le cadre de l'évolution du judaïsme contemporain. La tension entre le « philistinisme », consumérisme effréné coupé de toute spiritualité et projet de vie en commun, et un judaïsme à la fois théocratique et anarchiste, est à l'origine de cette dynamique délétère dont l'issue pourrait s'avérer fatale à l'État d'Israël. Car la « disparition d'Israël », ce n'est pas tant sa disparition physique que la fin de l’espoir d'une société nouvelle, basée à la fois sur la tradition religieuse et éthique juive et sur un socialisme à visage humain organisé autour du kibboutz. L'échec de ce projet anime la colère d'Ami Bouganim, qui considère que sa société doit revoir certains des dogmes fondamentaux sur laquelle elle s'est fondée, notamment sa prétendue homogénéité, ou cette idée qu’il n’y a de salut pour les juifs qu’en Israël. S’inspirant du sionisme culturel, l’auteur appelle ainsi à une redéfinition des rapports entre la diaspora et Israël. Contre la tendance national-religieuse qui place la loi juive au-dessus de l’État, forme moderne du pharisianisme antique, il propose aussi de revenir à un sadducianisme, orientation religieuse moins radicale et ouverte à la forme moderne de l’État et de la raison.

09/2012

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Histoire internationale

Politiques agricoles et promotion rurale au Congo-Zaïre, 1885-1997

Inventaire détaillé des politiques agricoles mises en œuvre au Congo-Zaïre depuis la création de l'Etat Indépendant du Congo au XIXe siècle jusqu'à la fin de l'ère Mobutu, soit sur plus d'un siècle. Seul ouvrage, constate le préfacier Eric Tollens, aussi complet et couvrant une aussi longue période. Cultures obligatoires, paysannats, coopératives, zaïrianisation-radicalisation-rétrocession des entreprises ; du Plan de Relance Economique (Plan Mobutu) aux Conventions de Développement, du Programme Agricole Minimum au Plan de Relance Agricole, du Plan Quinquennal au Plan Directeur de Développement Agricole et Rural en passant par le Programme d'Appui à l'Autosuffisance Alimentaire. A travers une approche multidisciplinaire, l'auteur décrit l'absence de marché structuré, la non-fiabilité de la monnaie, l'absence de crédit aux petits producteurs, la faiblesse de la recherche et de la vulgarisation agricole, la dégradation des moyens de transport, le non-paiement des salaires, la corruption, l'impunité, l'allégéance des secteurs économiques et sociaux au pouvoir politique. L'Etat est étranger aux intérêts de la population, d'où l'échec réitéré des plans et programmes sous la houlette de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International. Le dynamisme agricole est pourtant attesté ! Il repose sur un noyau de petits planteurs, élite rurale en formation. L'ancien système de commerce basé sur le troc, se double de nouvelles formes d'échanges monétaires. Les régions naturelles se reconstituent au-dessus des frontières politiques. L'ingéniosité des collectivités rurales se substitue aux carences de l'Etat et assure la survie de la population.

09/1998

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Esotérisme

Entre la vie et la mort. Un neuroscientifique explore cette frontière entre deux mondes

Découvrez la vérité sur les patients prétendument en état végétatif. Entre la vie et la mort est le fruit de plus de vingt années de recherches réalisées par le professeur Adrian Owen, scientifique de renom largement médiatisé pour ses découvertes révolutionnaires sur la frontière entre la conscience normale et la mort cérébrale. Les patients piégés dans cette "zone d'ombre" sont atteints de graves lésions cérébrales ou victimes d'AVC, ou encore de maladies neurodégénérescentes. Souvent, leurs médecins et leurs familles pensent qu'ils sont dans un état végétatif, incapables de penser. Cependant, environ 20 % d'entre eux, d'après l'auteur, vivent en fait dans une réalité différente : dans leur corps inerte, leur mental est resté intact et perçoit le monde qui les entoure. En 2006, Adrian Owen et son équipe ont découvert l'existence de cette population perdue ; il a ainsi marqué l'histoire de la médecine, provoquant des débats parmi les scientifiques, les médecins et les philosophes au sujet de la valeur et du sens de la vie. Cet ouvrage fascinant pose également les bases d'un avenir où la vie des patients considérés à tort comme en état végétatif sera transformée grâce à une technologie de pointe qui permettra de connaître leurs pensées, de communiquer avec eux, de les soulager et de leur redonner la possibilité de faire des choix, et non plus de subir leur vie. Ce livre captivant, empreint d'une humanité profonde, remet en cause les fondements mêmes du vivant et de la conscience.

10/2019

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Droit

La légalité de l'intervention militaire française au Mali. Contibution à l'étude du cadre juridique de la lutte armée contre le terrorisme international

11 janvier 2013. La France déclenche au Mali une spectaculaire opération militaire baptisée "Serval" la plus importante depuis la guerre d'Algérie. L'objectif annoncé au sommet de l'Etat est clair : "détruire les terroristes" qui occupent depuis huit mois la majeure partie de cet immense territoire sahélien et menacent désormais la totalité du pays. L'exécutif français multiplie les justifications et estime bénéficier d'une base juridique incontestable. L'intervention s'inscrit pourtant dans un contexte stratégique complexe. Le soulèvement des Touareg du MNLA a plongé le Mali dans un conflit armé interne. De tous les groupes armés en présence, seuls AQMI et le MUJAO sont reconnus comme "organisation terroriste" par le Conseil de sécurité de l'ONU. C'est Ansar Dine, le second groupe de rebelles touareg, qui mène l'"offensive terroriste" présumée menacer Bamako. La capitale connaît une situation quasi insurrectionnelle qui menace d'emporter les autorités de transition issues du coup d'Etat du 22 mars 2012. Mais surtout, en conduisant à la sanctuarisation de la rébellion à Kidal, l'intervention française influence de façon décisive l'issue du conflit malien : trois années plus tard, le fief de la rébellion touareg échappe toujours à l'autorité de l'Etat. Autant de problèmes juridiques discutés dans cette analyse circonstanciée de la légalité de l'opération Serval à l'aune du droit international positif. L'auteur propose une synthèse accessible des principes juridiques encadrant la lutte armée contre le terrorisme international. Une étude qui vient à point nommé face à la mondialisation de "la guerre contre le terrorisme".

02/2016

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Histoire de France

Louis Napoléon le Grand

Napoléon III est, sûrement, le plus mal aimé des chefs d'Etat de la France et le Second Empire le plus mal connu de ses régimes. Et pourtant, de 1848 à 1870 se crée la France contemporaine. S'il inaugure son règne par un coup d'Etat, Louis Napoléon Bonaparte, aussitôt, rétablit le suffrage universel banni par la Deuxième République agonisante. Et, à la différence de son oncle, il sera le champion du progrès social (droit à l'instruction pour les filles, droit de réunion. droit de grève...), autant que de la prospérité économique : il étend le réseau de chemin de fer, développe l'industrie, favorise la recherche scientifique et protège Pasteur, modernise les villes dont pas une qui ne porte, aujourd'hui, les traces éclatantes de l'urbanisme nouveau. Avec le Second Empire. le rayonnement de la France est à son apogée. La gloire militaire ne manque pas : Alma, Magenta, Solferino... L'Italie lui doit son unité et le Mexique sa liberté. L'empire colonial est déjà largement constitué. Mais il y aura Sedan. Le désastre. On ne pardonne ni les mauvais débuts ni les défaites ! En historien autant qu'en politique, Philippe Séguin brosse, ici, un portrait sans fard du très grand homme d'Etat que fut Napoléon III. S'inscrivant dans une courte lignée de chercheurs d'origine essentiellement anglo-saxonne, il s'attache à rétablir les faits. Et c'est avec fougue et générosité que, contre Victor Hugo, l'irréductible ennemi de l'empereur, il le proclame Louis Napoléon le Grand.

10/1990

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Histoire du droit

Le service public de l'éducation nationale sous la Troisième République

Les observateurs de l'éducation nationale déclarent avec la force de l'évidence qu'elle est un service public. Ce qui fait son caractère n'a pourtant jamais été interrogé. Cette étude propose d'y contribuer en explorant ses soubassements historiques. Le voyage a lieu sous la IIIe République, là où le service public de l'éducation nationale est pour la première fois l'objet d'un récit. Celui-ci est tenu par les républicains, qui veulent convaincre de la réalité du service public de l'éducation nationale, tandis que les juristes confirment son existence sans le démontrer. Or le service public de l'éducation nationale se révèle être essentiellement un discours inséparable de l'Etat éducateur, qui sert à légitimer l'administration de l'Instruction publique, en vue d'imposer la République. Il s'agit alors de révéler, d'abord, le mythe du service public de l'éducation nationale, capable de générer de la confiance en l'Etat éducateur, ensuite, de caractériser le phénomène administratif qui lui fait appel. Le service public de l'éducation nationale dissimule ainsi la réalité administrative de l'Etat éducateur. C'est que l'administration de l'Instruction publique est une machine à produire de l'ordre social, en même temps que du pouvoir ; une administration idéale pour gouverner les esprits. Le service public de l'éducation nationale légitime aussi le droit par lequel cette administration est conservée. C'est dire la valeur fiduciaire d'un service public réputé acquis, autant qu'exprimer le rapport étroit entre l'idéologie et le droit.

02/2021

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Histoire des DOM-TOM

Préfets et préfètes aux outre-mer depuis 1947

Plus de soixante-dix ans après la départementalisation de la Guadeloupe, de la Guyane, de la Martinique ainsi que de la Réunion, plus d'une décennie après celle de Mayotte, le préfet demeure le plus haut personnage de l'Etat dans ces territoires français extra-européens. A travers la fonction de haut-commissaire de la République, il a, en outre, trouvé en Polynésie française, à partir de 1977, puis en Nouvelle-Calédonie, à compter de 1981, des formes nouvelles de représentation de l'Etat. Au croisement de l'histoire administrative, des études sur la décolonisation et des travaux sur les femmes dans la haute fonction publique, étayé par de riches témoignages, cet ouvrage entend proposer un état des lieux des connaissances du service préfectoral aux outre-mer. Les préfets aux outre-mer sont-ils des préfets comme les autres ? Et les préfètes ? Quel est outre-mer le " quotidien préfectoral " ? Comment préfets et préfètes font-ils face aux crises ultramarines et à la spécificité de ces territoires marqués par le poids du passé lié à la colonisation et à l'esclavage ? Tels sont quelques-uns des axes de réflexions parcourant cette publication. C'est bien là un thème novateur qui est ici exploré pour éclairer les trajectoires des préfets et des préfètes hors du traditionnel cadre d'analyse institutionnelle et politique. Proposition de renouvellement de l'histoire préfectorale, ce volume cherche ainsi bien davantage à ouvrir un champ de recherches qu'à prétendre apporter un point final aux investigations.

09/2023

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Histoire de France

Finances publiques en temps de guerre, 1914-1918. Déstabilisation et recomposition des pouvoirs

La Grande Guerre constitue un tournant majeur dans la gestion des finances publiques au XXe siècle. En préférant essentiellement l'emprunt à l'impôt pour faire face aux dépenses de guerre, les pays belligérants ouvrent en effet le cycle durable du déficit budgétaire, de l'endettement, de la dépréciation monétaire et de l'inflation. Mais au-delà des questions de financement, c'est l'ensemble du système de gestion des finances publiques qui se voit déstabilisé par le choc de la mobilisation générale, par la durée non prévue du conflit et par les défaillances ou les insuffisances de l'État libéral hérité du XIXe siècle. Faisant suite à un premier volume consacré au « troisième front » et à « la mobilisation financière », ce deuxième volume s'attache plus particulièrement à évaluer l'impact du conflit sur les institutions politiques et financières aux prises avec les dépenses de guerre (gouvernement, commissions parlementaires, ministère des Finances, Cour des comptes, corps de contrôle, organisations non gouvernementales, banques). La désorganisation et le désordre des circuits comptables, le relâchement ou la disparition des contrôles budgétaires et juridictionnels, les inadaptations et les improvisations administratives se combinent cependant avec des innovations gestionnaires qui manifestent la capacité des acteurs publics à affronter l'urgence et la nécessité. De la conduite de la guerre émergent les traits encore flous d'une nouvelle figure de l'État, un État sommé de prévoir, diriger, organiser et contrôler. Une bibliographie thématique enrichie complète cet ouvrage qui vient éclairer d'un jour nouveau les formes financières du « gouvernement de guerre » de 1914 à 1918.

12/2016

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Histoire internationale

Bucarest. L'emblème d'une nation

L'ouvrage de loana Iosa, conçu à partir de sa thèse de doctorat, affirme avant tout sa volonté d'inscrire l'apologie monumentale que représente le Centre civique de Bucarest dans une histoire urbaine et sociale. De ce fait, l'auteur analyse les raisons qui ont guidé sa mise en oeuvre et retrace le fil narratif de l'histoire bucarestoise, depuis la déclaration d'indépendance jusqu'à l'intégration européenne perçue comme reconnaissance suprême de l'Etat roumain. Ce travail permet donc de saisir la cristallisation du besoin de réalisations monumentales synonymes d'émancipation. de progrès et de reconnaissance internationale. en accord avec la définition et la construction d'une capitale emblématique pour le jeune Etat roumain. Il complète le lieu d'études scientifiques traitant du Centre civique, à la fois emblème et stigmate en raison des efforts exceptionnels octroyés pour sa construction, et prouve que ce dernier est une articulation imparfaite entre ambitions politiques, stratégies architecturales, enjeux économiques et attentes de la société civile, ce qui permet à l'auteur de reconsidérer l'idée que l'aménagement du Centre civique se doit exclusivement à la mégalomanie de Nicolae Ceausescu, s'agissant plutôt d'un projet emblématique, envisagé dès la fin du XIXe siècle comme symbole d'un Etat-nation progressiste et moderne. Enfin, il aborde la question de la réception d'un ensemble, "idéologiquement chargé" et met en lumière le besoin toujours actuel de construire des bâtiments prestigieux en accord avec l'engagement de la Roumanie postcommuniste dans une nouvelle quête identitaire.

03/2011

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Droit

Le droit des religions en France

Les rapports entre l'Etat, les pouvoirs publics et les religions à travers leurs institutions, les Eglises, sont à la fois complexes et indispensables. Ils ont connu en France des périodes d'extrême tension, ils ont évolué vers des formes de collaboration pacifiée. Le droit des religions est le fruit de l'histoire. Il traduit, à un moment donné, un équilibre de pouvoirs qui peut être aujourd'hui qualifié de " concorde sans concordat ". Mais la formule de la séparation des Eglises et de l'Etat qui a été depuis 1905 bien tempérée souffre bien des exceptions. Il n'y a pas, en matière religieuse, unicité du droit sur l'ensemble du territoire national. Et le législateur, l'administration, comme le juge administratif se sont attachés à concilier, dans la pratique, les grands principes de la laïcité, c'est-à-dire la neutralité de l'Etat en matière religieuse, condition de la tolérance et de la paix sociale, avec la liberté religieuse et le libre exercice des cultes. Conscients qu'il n'existe pas de libertés sans que soient réalisées les conditions pratiques de leur exercice, ils ont su accorder une place aux différents cultes et à leurs représentants. Le présent ouvrage fait le point d'une situation complexe et mouvante qui connaît de nombreuses évolutions et des remises en cause, sous l'effet conjugué de l'affirmation de nouvelles religions, comme l'Islam, et de l'ouverture européenne faisant apparaître la laïcité à la française comme une exception, sinon un modèle.

06/1998

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Philosophie

Hobbes. La vie inquiète

Comment pouvons-nous vivre ensemble, alors que nous sommes en désaccord sur la manière dont il faut vivre ? Hobbes répond : parce que nous ne sommes pas d'accord sur ce qu'est une vie réussie, nous devons penser la réalité politique en termes de souveraineté et de justice. Refusant tout à la fois la réponse de Machiavel, qu'il n'y a pas de morale en politique, et celle de Platon, qu'il n'y a pas de politique sans une idée du Bien, l'auteur du Léviathan nous aide à tirer les conséquences de nos conflits moraux et religieux. La première de ces conséquences est politique : nous obéissons aux lois parce qu'il existe un Etat capable de nous y contraindre ; la deuxième est anthropologique : nous ne nous considérons pas comme des êtres sociaux mais comme des individus ; la troisième est juridique : les règles de droit procèdent, non d'une exigence de vérité, mais d'un souci de paix partagé ; et la dernière est théologico-politique : c'est le souverain, et personne d'autre, qui autorise en dernière instance l'expression publique du sentiment religieux. A partir des concepts fondamentaux de Hobbes et de leur réception contemporaine (notamment chez Mauss, Voegelin, Foucault et Rawls), Luc Foisneau montre que, si nos vies sont inquiètes, c'est que l'état de nature n'est jamais loin, que l'Etat-Léviathan qui nous protège nous inspire de la crainte et que notre bonheur est fait de la succession indéfinie de nos désirs. Lisons Hobbes.

05/2016

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Introduction historique au dro

L'émancipation du pouvoir réglementaire (1914-1958)

La République parlementaire s'enracine, à la fin du XIXe siècle, dans l'exaltation des principes de 1789 et le rejet du pouvoir personnel. Dans cet idéal, le pouvoir réglementaire fait figure de hantise. Il n'est admis qu'a condition d'être étroitement subordonné à la loi. Au XXe siècle, cette situation change. Les guerres et les crises économiques, financières ou sociales sont à l'origine d'une mutation profonde des activités de l'Etat, qui bouleversent l'exercice des fonctions de législation et heurtent les idéaux républicains. Cette étude entend démontrer comment, entre 1914 et 1958, l'Exécutif retrouve un pouvoir réglementaire non réductible à l'exécution des lois. Né d'un dérèglement des pratiques, et de violations des textes constitutionnels, ce processus d'émancipation se trouve progressivement sous l'influence de la doctrine universitaire et des sections administratives du Conseil d'Etat rapatrié sous l'empire du droit. Sur la période considérée, la législation gouvernementale apparait effectivement nécessaire à la sauvegarde et à la continuité de l'Etat. Elle acquiert alors un fondement autonome et gagne en discrétionnalité. Sous les IIIe et IVe Républiques déjà, l'exécution des lois ne justifie plus l'existence et ne définit plus l'étendue du pouvoir réglementaire. Les innovations supposées de la Constitution de 1958 doivent donc être relativisées. Loin d'innover, le dispositif des articles 16, 21, 34, 37, 38, 41 et 92 du texte constitutionnel de la Ve République formalise, et systématise, les acquis du droit constitutionnel antérieur.

03/2021

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Ouvrages généraux

Dé-tromper la solitude

Dans un monde d'individus désormais hyperconnectés, où les plaisirs solitaires n'ont d'égal que le malheur général de ces particuliers esseulés, nul ne se trompe guère sur ce prétendu nouveau mal du siècle, que chacun ne trompe que trop : la solitude. Tant s'en faut cela dit que nous y parvenions aussi bien que nous trompons notre faim ou notre soif, notre chagrin ou notre ennui. Et pour cause. Il ne s'agit avec elle ni du mal physique du besoin, cet état du corps privé des ressources nécessaires à son bon fonctionnement que, faute de pouvoir se restaurer et se désaltérer, on se cachera en se réjouissant et en se divertissant, ni du mal moral du désir, cet état de l'âme dépourvue des éléments espérés pour son plein épanouissement que, faute de pouvoir se réjouir et se divertir, on se masquera en se restaurant et en se désaltérant. C'est du mal métaphysique de la nostalgie qu'il est ici question, cet état de l'esprit qui, avec une infinie mélancolie, regrette la vie qu'il n'aura jamais ici-bas en raison de l'ex-sistence qu'il est toujours tout entier. La solitude est justement l'épreuve de cette condition qui consiste en une sortie, pour le moi, de l'autre, sans sortie, pour lui, du même qu'est le soi. Parce que l'on s'affligerait encore de ce que les plaies qu'elle nous inflige soient mal pansées de ne pas être bien pensées, travaillons donc à dé-tromper la solitude.

02/2022

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Ouvrages généraux

La logique totalitaire. Essai sur la crise de l'Occident

L'ouvrage aborde la crise constitutive de notre époque, comprise comme accomplissement de l'histoire occidentale de la rationalité. La logique propre à cette histoire est restituée à partir de Hegel, qui permet de voir dans l'histoire un processus de totalisation achevée dans la " totalité autonome " de l'Etat, régie par la terreur et la guerre. Cette figure de l'Etat correspond au concept classique, depuis les années 1920, de totalitarisme, c'est pourquoi il importe de les étudier : mais les totalitarismes ne sont ici abordés que comme phénomènes, seconds et dérivés, d'un processus de totalisation dont il faut exhiber le mode de déploiement. D'où une relecture de Tocqueville, qui montre que le processus de totalisation politique repose sur l'avènement du pouvoir total de la masse, puis une relecture de Marx, qui découvre dans le capitalisme un processus de totalisation immanent au champ des pratiques, lequel fonde le processus social étudié par Tocqueville. Le cheminement de l'ouvrage est ainsi généalogique, et reconduit de la totalité étatique à sa base sociale, puis à son fondement pratique : la dernière étape consiste alors à mettre en évidence que la question de la technique est plus fondamentale encore que celle du capitalisme, en mettant au jour, avec Heidegger et Günther Anders, un " totalitarisme technocratique ". Son enjeu consiste ainsi à articuler l'Etat, la démocratie, le capitalisme et la technique comme catégories fondamentales de la totalisation (dite " mondialisation ") contemporaine, en même temps que mettre au jour leur provenance spécifiquement occidentale.

04/2023

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Littérature française

Un ténébreux vertige

Commence par bien préparer ton examen. Jamais, dans son proche entourage, on n'aurait eu la sottise de lui prodiguer un tel conseil. Elle était faite pour étudier, pas besoin de la pousser. Son avenir était presque tout tracé, elle finirait agrégée de droit, d'histoire ou de lettres. Malgré cela, recalée en juin, elle était en train de réviser sa philo au lieu de profiter pleinement de ses vacances d'été sur la Côte. Ce qui ne l'empêchait pas de vagabonder dans ses pensées, et d'imaginer une improbable histoire sentimentale, jusqu'à se prendre pour un personnage de roman. Avec l'air de ne se soucier de rien, elle réfléchissait à tout. Il s'en passait même de belles dans sa tête où le rêve chevauchait allègrement la réalité. Elle était ainsi, et ça lui allait bien. Elle ne se distinguait pas des autres, mais elle se savait différente, et bientôt cela éclaterait au grand jour. Jeune fille intellectuellement précoce, elle raillait les prétendus surdoués, et c'est en cela qu'elle était prodigieuse. Pour elle, "les autres ", qu'elle n'avait aucune raison d'aimer ou de détester, ce n'était pas l'enfer ni le paradis. Les autres, c'était seulement des gens qui croient vous comprendre jusqu'au moment où vous ne les comprenez plus vous-même. Autant dire qu'elle était déconcertante, et qu'elle ne pouvait que nous surprendre.

06/2014

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Policiers

Rien ne vaut la douceur du foyer

Elle s'était juré de ne jamais revoir la maison où sa mère était morte, où elle l'avait tuée. Bien sûr, elle n'était qu'une enfant, c'était un accident, mais pour beaucoup Liza Barton était une criminelle. Les années ont passé. Liza, devenue Celia, connaît enfin le bonheur. Jusqu'au jour où Alex, son mari, à qui elle n'a jamais rien dit, lui fait une surprise en lui offrant une maison dans le New Jersey... Mendham, la maison de son enfance. En guise de bienvenue, ils trouvent cette inscription, en lettres rouge sang : " Danger ! " Quelqu'un connaît la véritable identité de Celia et tente de lui faire endosser un nouveau crime. Un suspense à la mécanique implacable dont Mary Higgins Clark a le secret.

01/2007

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Philosophie

Simone de Beauvoir, les clefs de la liberté

" Elle adorait boire, rire, fumer et faire la fête. Elle aimait marcher dans la campagne, sur les chemins de douaniers, dans les calanques, en montagne, sur les glaciers. Elle aimait l'amour et les hommes. Elle aimait les femmes aussi. Elle aimait aimer et aimait aussi d'amitié. Elle inventait sa vie. Elle avait pris goût aux voyages. Elle était curieuse, avide de savoir. Elle était chaleureuse, sympathique, généreuse, et en même temps froide, hautaine. Elle était sérieuse, terriblement sérieuse, travailleuse. Elle était très intello, cérébrale, tout en décrétant qu'elle n'avait "pas d'ambition philosophique". Elle rêvait depuis toujours d'être écrivain. Elle fut adulée, détestée. Elle était "de feu et de sang". Elle buta longtemps sur le mot "féminisme", mais elle en fut l'icône." Laurent Greilsamer.

01/2019

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Romans policiers

Le loup d'Ankara

"Il repensa à la scène de crime. Le tueur l'avait laissée presque comme un décor de théâtre, comme s'il voulait créer un effet artistique. L'élégance côtoyait la férocité de la destruction. Comme pour souligner la beauté d'une rose, magnifique et fragile, presque éphémère. Cette femme était belle et même morte et torturée, elle restait désirable. Quel était l'objectif du tueur ? Quel message souhaitait-il délivrer ? Et pourquoi était-elle habillée de manière aussi élégante et attirante ? Avait-elle une liaison extraconjugale ? Profitait-elle de l'absence de son mari pour passer du bon temps avec son amant ? Celui-ci était-il le tueur ou le commanditaire ? Quel était son mobile ? Rossini avait bien l'intention de le découvrir et de lever le voile sur tous ces mystères."

06/2022

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Contes et nouvelles

Là-bas. Recueil de nouvelles

"Elle était allongée et paraissait dormir. Je l'avais observée sans faire le moindre bruit avant de la toucher d'une main hésitante. Elle était magnifique. Elle était couleur ambre. Elle, c'était une écharpe, une écharpe oubliée. Puis je l'avais saisie, enlacée doucement avant de ressentir un parfum envoûtant. Mélange de santal et de jasmin de nuit. Un doux parfum de femme. C'était une étoffe noble aux reflets mordorés, légèrement soyeuse, sans doute de l'organdi au crissement léger qu'elle faisait dans mes doigts. Une broderie délicate révélait çà et là, en motifs plus sombres, des lotus sacrés et une ville imposante bordant un fleuve lourd. Une ville grouillante. En lettres capitales, cernées d'un filet or, le nom de BENARES apparaissait en haut, au centre d'un soleil dessiné naïvement.?"

08/2021

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Romans, témoignages & Co

Dans la nuit blanche

Antoine était dans le coma. Il s'était fait renverser par une bagnole et on l'avait emmené aux urgences alors qu'il avait perdu connaissance. Physiquement, il n'y avait pas trop de dégâts. Deux côtes cassées. Le poignet fracturé. Des hématomes et des contusions un peu partout. Mais pour le moment il était dans les limbes. J'ai mis un petit temps à réaliser. D'abord j'ai pensé à son poignet. C'était le droit ou le gauche ? Je sais, c'est débile, mais c'est ça que je me suis demandé en premier. S'il pourrait rejouer au tennis et quand. Et la guitare. Et puis le plus important a fini par se faire une place dans mes pensées. Il était dans le coma. Entre la vie et la mort.

01/2023

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Thrillers

La connexion saoudienne

Le White Swan fonçait dans la direction de Malko. Il était tombé dans un guet-apens mortel. Les hélices du gros Cabin-Cruiser allaient transformer Malko en chair à paté. Ensuite Carlos Barco n'aurait plus qu'à hisser Dolores à bord et à disparaitre. Pas un bateau en vue. Malko était seul face au monstre de 70 pieds qui fonçait sur lui à 30 noeuds. Pour le réduire en bouillie. Carlos Barco saisit l'addition et y glissa sa carte de l'American Express gold. Euphorique. L'affaire que venait de luis proposer Dolorès Zapata était le rêve impossible de tout narco. Et la colombienne était envoyée par un homme en qui il avait toute confiance, Sanchez Pastrana. Un des survivants de la grande époque où Medellin était la Mecque du trafic de cocaïne.

12/2023

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Poésie

Aubes

"Aubes" nous parle de l'enfance, du bonheur, de l'amour réconcilié avec la nature, mais aussi de la souffrance, du mal de vivre, de l'angoisse qui revient de façon récurrente. De l'élévation à l'état pur, ce nouveau recueil réactualise des textes anciens pour les sublimer avec une immense rigueur.

12/2019

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Sports

Berlines Jaguar 1955-1968

Le plaisir de conduire une 3,4 litres "Mark 1" parfaite, ou la passion de remettre en état une 3,8 litres Mark 2 ? Dans cet ouvrage, l'histoire et le charme de ces Compact Saloons Jaguar, accompagné des berlines qui les ont précédées et de celles qui ont continué l'aventure.

09/2019

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Histoire internationale

La réforme de la fonction publique en RDC. Opportunités et contraintes

L'administration publique en R D Congo peine à jouer le rôle d'impulsion du développement socioéconomique, tant que niveau central que provincial. Le renforcement des capacités de l'Administration publique constitue un préalable incontournable à la refondation de l'Etat. Une réforme en profondeur de la fonction publique s'avère indispensable.

05/2013

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Comics

Ei8ht Tome 1 : Exilé

Bienvenue dans la Mélasse, une dimension hostile, perdue dans le temps et l'espace dont Joshua, chrononaute de son état, s'est retrouvé prisonnier. Amnésique et sans nouvelles de l'équipe scientifique qui l'a envoyé ici, il ne peut compter que sur son instinct et cette voix étrangement familière pour le guider...

07/2016

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Droit international privé

Droit minier et des hydrocarbures en Afrique centrale à l'aune des dernières réformes. Relance d'un secteur stratégique et développement durable en République démocratique du Congo

Cet ouvrage fait le point sur le droit des mines et des hydrocarbures en Afrique centrale Cet ouvrage fait le point sur le droit des mines et des hydrocarbures en Afrique centrale. Il s'agit d'une synthèse rigoureuse sur l'état de ce droit spécifique et mal connu, entre droit et économie.

01/2023

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Contes et nouvelles

Ecrits de poussière

Un chapelet de vécus bref, dont les histoires égrainées se suivent et parfois se répondent, sur trois tableaux. Mots : la mécanique d'une époque. Sens : des sentiments. De lyre : libre de penser. Ainsi, corps-état, chaque jour, la conduite noue et dénoue les mailles-sentiments de la grande chaîne d'une condition racontée.

08/2021