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Religion - paradis

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Sciences historiques

JUIVE, CATHOLIQUE, PROTESTANTE. Trois femmes en marge au XVIIème siècle

Elles étaient juive, catholique et protestante. Toutes trois citadines, filles de marchands et d'artisans au XVIe siècle. Toutes trois nous ont laissé des écrits - témoignages de femmes engagées dans leur siècle. Glikl bas Judah Leib, marchande juive de Hambourg et de Metz, mariée à deux reprises, est mère de douze enfants et auteur d'une fascinante autobiographie écrite en yiddish. Marie de l'Incarnation, née à Tours, veuve et mystique visionnaire, abandonne son fils pour devenir ursuline au Québec où, tout en apprenant l'iroquois, le huron et l'algonquin, elle fonde les premières écoles pour jeunes filles amérindiennes. Enfin, Maria Sibylla Merian, allemande et protestante radicale, fut à la fois peintre et entomologiste - ses expéditions pionnières nous entraînent jusqu'au Surinam. Natalie Zemon Davis, l'historienne qui nous a déjà raconté Le Retour de Martin Guerre, restitue la vie de ces trois femmes. Egalement remarquables, ces femmes offrent bien des similitudes, même si tout les sépare. Car dans leurs trajectoires, chacune dit le poids de la religion, de la famille, les lourdeurs d'une société qui laisse peu de marge de manœuvre aux choix personnels qui déterminent pourtant la vie de nos " trois héroïnes ". Natalie Zemon Davis veut nous faire partager la vie de ces trois femmes européennes et des populations qu'elles côtoient. Sans jamais se priver de l'érudition nécessaire à ses démonstrations, puisant aux sources les plus inattendues, la grande historienne de Princeton montre combien ces femmes, par leurs choix et leur détermination à persévérer dans leurs projets, éclairent l'aube de l'époque moderne.

07/1998

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Religion

Le corps pensant. Essai sur la méditation chrétienne

La passion croissante du public pour les techniques de méditation orientales pourrait laisser penser que l'Occident n'a pas développé cette pratique. Pourtant, la tradition méditative du christianisme est aussi ancienne que lui, et ne fut pas réservée aux mystiques. Des pères du désert à la prière du coeur des orthodoxes, en passant, entre autres, par Ignace de Loyola et les splendides oraisons du XVIIe siècle, ce livre s'interroge sur la nature profonde de la méditation chrétienne et ses différentes formes, prières, oraison, exercices spirituels – toutes manières de se tourner vers l'Absolu. Quelle recherche dirige la méditation : celle du vide ? de la plénitude ? Est-elle synonyme d'ascèse ? Quand et comment la pratique-t-on ? L'enseigne-t-on ? Méditer est-ce contempler ? comprendre ? Comment esprit et corps interagissent-ils ? Quel rôle y joue la respiration, dans une religion où l'Esprit n'est autre que le Souffle divin ? Quel est celui l'image, sachant que l'homme a été créé " à l'image de Dieu " ? Ou encore celui de l'écriture ? Autant de questions réfléchies dans cet essai qui se déroule lui-même comme une lumineuse et magnifique méditation sur le christianisme, reflétant ainsi la nature même de la méditation chrétienne. En effet, parce que la foi n'est jamais livrée clés en main, la méditation chrétienne est d'abord méditation du christianisme ; et parce que la foi a pour objet non quelque chose, mais la personne du Christ, elle est méditation sur lui.

03/2012

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Histoire internationale

Un européen chez les Turcs. Auger Ghiselin de Busbecq (1521-1591)

Candidate à l'Union européenne en ce début du XXIe siècle, la Turquie suscite la crainte et souvent un rejet violent en Europe occidentale. Ce n'est pas nouveau. Déjà, au début du XVIe siècle, alors que leurs ancêtres ottomans occupaient Budapest et un tiers de l'Europe, la puissance militaire des Turcs, leur mode de vie et leur religion inspiraient la terreur chez de nombreux Européens. Quelques savants, voyageurs et diplomates, dont Auger Ghiselin de Busbecq, contribuèrent à cette époque à modifier sensiblement l'image des Turcs. Né en 1521 au cœur de la Flandre, alors la région la plus riche du monde, Busbecq parvient, grâce à ses dons multiples, à représenter pendant huit années à Constantinople l'Empire des Habsbourg auprès de Soliman le Magnifique. Au-delà de ses talents de diplomate, Busbecq a retenu l'attention des historiens de toute l'Europe par sa description aussi fine et originale qu'amusante de la société ottomane alors à son apogée. La discipline, la propreté, le sens de la solidarité et, surtout, la priorité donnée au mérite sur la naissance sont quelques-unes des qualités turques auxquelles Busbecq rend d'autant plus volontiers hommage qu'elles sont alors presque inconnues en Europe occidentale. Rédigée dans un latin qui lui vaut l'admiration des meilleurs spécialistes de la langue de Cicéron, l'œuvre de Busbecq est un témoignage incomparable sur une période charnière de l'histoire de l'Europe marquée par la Renaissance, la découverte du Nouveau Monde, la Réforme et les ambitions ottomanes.

05/2008

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Religion

Le désir de conversion

Pourquoi quitter sa religion pour une autre ? Un événement, une rencontre suffisent-ils à expliquer qu’on embrasse une foi qu’on n’a jamais pratiquée ? A travers l’itinéraire de cinq grandes figures du XXe siècle, Catherine Chalier interroge le sens et l’enjeu de la conversion. Comment pourrait-on venir à Dieu par ses propres forces s’il n’avait avec l’homme un lien ineffaçable, fût-il fragile et oublié ? Depuis l’Antiquité grecque et biblique, philosophes et spirituels ont médité cette interrogation pour penser la conversion. Au coeur de l’histoire tragique du XXe siècle, malgré l’impuissance du Dieu biblique à se manifester par des signes secourables, les penseurs étudiés dans ce livre ont continué de veiller sur ce lien. Se convertir, ce fut en effet pour eux résister à la fatalité du mal, à l’absurdité et à la défaite humaine. Que leur itinéraire soit essentiellement philosophique avant de s’ouvrir à la mystique (Henri Bergson), qu’il s’accompagne d’une méditation ininterrompue des livres juifs (Franz Rosenzweig) et chrétiens (Simone Weil, Thomas Merton) ou des deux (Etty Hillesum), ils ou elles discernent ainsi, peu à peu, comment le plus profond, l’âme ou le soi humain, est habité par le plus haut. Venir à Dieu serait donc bien revenir à Lui dont l’appel en chacun reste vivant, même quand il reste longtemps en souffrance. Dans l’optique biblique toutefois, ce revenir ne ressemble pas au retour philosophique de l’âme vers une patrie perdue : il se produit comme un advenir et une promesse.

01/2011

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Histoire internationale

Description d'Ukranie

Ce livre est la réédition de l'introuvable Description d'Ukranie publiée à Rouen en 1651 et 1661 par Guillaume Le Vasseur de Beauplan. Ingénieur militaire français au service du roi de Pologne, Beauplan avait passé dix-sept ans en Ukraine alors polonaise, où il avait construit diverses fortifications et colonies de peuplement. Oeuvre d'un esprit curieux et observateur, l'ouvrage fut la première présentation détaillée de l'Ukraine au public français, à la veille des bouleversements entraînés par le grand soulèvement cosaque de 1648 et le passage du pays sous juridiction moscovite en 1654. Outre la géographie physique des deux rives du Dniepr, il aborde les aspects les plus divers de la vie et des traditions du pays : religion, organisation des armées cosaques, nourriture, coutumes de mariage, raids des Tatars... En dehors de sa valeur historique et documentaire, la Description d'Ukranie conserve un charme certain et demeure capable d'entraîner le lecteur, par l'imagination, des églises de Kiev aux cataractes du Dniepr et des assemblées cosaques aux festins des nobles polonais. Au dépaysement que devaient ressentir en la lisant les Français de 1660 s'ajoute pour nous le voyage dans le temps, ce temps du milieu du XVIIe siècle crucial pour l'Ukraine, que le réalisme prosaïque de Le Vasseur de Beauplan nous rend tangible. Le texte intégral, avec la carte et les illustrations d'origine, est accompagné dans cette édition d'une introduction et de notes de Iaroslav Lebedynsky, historien, chargé de cours à l'Institut national des langues et civilisations orientales de Paris.

04/2002

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Histoire de France

Guerre et paix dans la France du Grand siècle. Abel Servien : Diplomate et serviteur de l'Etat (1593-1659)

Né au temps des guerres de Religion, mort à la veille de " la prise du pouvoir " par Louis XIV, Abel Servien (1593-1659) n'est guère présent dans la galerie des serviteurs de l'Etat royal, face à Richelieu et à Mazarin. Mais c'est précisément parce qu'il est un homme de second rang qu'il nous offre un observatoire privilégié pour étudier et comprendre la monarchie d'Ancien Régime. Tout au long de sa carrière politique, ce magistrat dévoué à la cause royale a en effet exercé les plus hautes responsabilités : représentant la France au Congrès de Westphalie destiné à mettre fin à la guerre de Trente Ans, c'est lui qui négocie sous la conduite de Mazarin et appose sa signature au bas des traités en 1648. Pendant la Fronde (1648-1653), il est l'un des trois ministres qui gouvernent avec la régente Anne d'Autriche en l'absence du cardinal. Enfin, en récompense d'une fidélité à toute épreuve, il termine sa carrière au poste stratégique de surintendant des finances, aux côtés de Nicolas Fouquet. Remarquable parcours pour un provincial issu d'un lignage d'officiers dauphinois ! Est-ce parce qu'il est mort trop tôt pour avoir été l'objet des poursuites menées par Colbert contre Fouquet qu'il est aujourd'hui tombé dans l'oubli ? Seules les immenses terrasse et orangerie de son château de Meudon, racheté aux Guise et transformé, rappellent le faste des fêtes données par le surintendant et témoignent encore d'une magnificence disparue.

06/2012

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Littérature étrangère

L'émeraude

Un écrivain et ancien cinéaste italien fait la connaissance à New York du comte Cagliani, un étrange vieillard d’origine belge, spécialiste de parapsychologie, qui le persuade de se rendre à Saorge, dans le sud de la France, où il trouvera une émeraude qui lui révélera son avenir. L’auteur accepte d’autant plus qu’il espère revoir un ancien amour, Mariolina. Une fois à Saorge, il s’installe dans un vieil hôtel. Il s’endort et fait un long rêve dans lequel il est le peintre Andrea Tellarini. Le monde a changé : bouleversé par une catastrophe atomique (Rome n’est plus que ruines), il est divisé en deux « blocs », l’un au nord et l’autre au sud, deux dictatures policières. Tellarini entreprend avec son fils un voyage périlleux à bicyclette vers le sud à la recherche de Mariolina, à qui il veut offrir l’émeraude reçue en héritage à Saorge. De nombreuses aventures l’attendent. Enfin, un coup de téléphone réveille l’auteur, lequel découvre qu’il n’a pas rêvé mais écrit un roman. Ce roman ambitieux, loué par la critique, en particulier par Pasolini (dont l’article est reproduit dans l’introduction), où le cinéma est très présent, est un hommage à l’écriture, puisque le rêve est assimilé au roman. Soldati-Tellarini y bâtit un jeu très subtil où il développe ses thèmes de prédilection, l’authenticité, le plaisir sadomasochiste, la religion, l’impuissance face au temps qui passe, l’impossibilité de changer son destin.

10/2012

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Lycée parascolaire

Paroles de Jacques Prévert. Fiche de lecture

Décryptez Paroles de Jacques Prévert avec l'analyse du PetitLitteraire.fr ! Que faut-il retenir de Paroles, le recueil majeur de la poésie du XXe siècle ? Retrouvez tout ce que vous devez savoir sur cette ouvre dans une fiche de lecture complète et détaillée. Vous trouverez notamment dans cette fiche : Une introduction sur l'auteur et l'oeuvre. Des éclairages tels que la présentation du recueil de poésie et le contexte de l'œuvre. Une analyse des spécificités de l'ouvre : les thèmes de l'amour, la religion, la mort, le guerre et la révolution, ainsi que le style et l'influence de Jacques Prévert. Une analyse de référence pour comprendre rapidement le sens de l'oeuvre. LE MOT DE L'EDITEUR : «Dans cette nouvelle édition de notre analyse de Paroles (2014), avec Natacha Cerf, nous fournissons des pistes pour décoder ce chef d'oeuvre incontournable de la poésie française. Notre analyse permet de faire rapidement le tour de l'oeuvre et d'aller au-delà des clichés.» Stéphanie Felten. A propos de la collection LePetitLitteraire.fr : Plébiscité tant par les passionnés de littérature que par les lycéens, LePetitLittéraire.fr est considéré comme une référence en matière d'analyse d'oeuvres classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles au format papier et numérique, ont été conçues pour guider les lecteurs à travers la littérature. Nos auteurs combinent théories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire découvrir et redécouvrir les plus grandes oeuvres littéraires. LePetitLittéraire.fr est reconnu d'intérêt pédagogique par le ministère de l'Education.

04/2014

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Histoire internationale

Giordano Bruno

Le 17 février 1600, Giordano Bruno meurt sur le bûcher de l'Inquisition. Au lendemain des guerres de Religion, en pleine Contre-Réforme, l'Eglise de Rome ne lui pardonne pas son insoumission. Bruno hérétique ? Dominicain de formation, il rompt avec son ordre et quitte l'Italie. A Genève, il s'oppose aux calvinistes qui l'excommunient. A Paris, son art de la mémoire séduit Henri III qui le protège. En Angleterre, il scandalise les docteurs d'Oxford et les puritains. Une troisième fois, il est excommunié par les luthériens allemands. Irrécupérable pour son temps, Bruno marque un tournant dans l'histoire de la pensée occdientale et s'impose comme l'un des plus importants philosophes du XVIe siècle. Ce " chevalier errant du savoir " s'inspire aussi bien de Saint Thomas d'Aquin, de Nicolas de Cues que de Ficin. Pourfendeur d'Aristote, il pose, à partir de Copernic, l'existence d'un univers infini, peuplé de mondes innombrables. Paradoxalement, il prône une déchristianisation en soutenant le pouvoir et les intérêts de l'Eglise catholique. Anti-humaniste, il s'insurge contre les grammairiens et leur prétention à la vérité. Poète, il se fait peintre. Des mathématiques à la magie en passant par la colonisation de l'Amérique, il remet en question tout ce qui semble acquis. Exilé, isolé et sans cesse dissident, cet " académicien de nulle académie " est longtemps resté prisonnier de ses mythes : Bruno l'athée, l'espion ou le moderne. Contrairement à Galilée, il est toujours rejeté par l'Eglise de Rome.

05/1995

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Littérature française

La saison du maître

Samuel, le narrateur, passe son enfance dans un village du Finistère, après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Son père, directeur de l'école publique, constamment attaqué par une population restée farouchement fidèle aux règles de l'Eglise, est considéré dans le village comme un suppôt de Satan ; humilié dans sa dignité, il est devenu amer, violent, brutal même. Ainsi naît un conflit, social d'abord, entre l'homme et les habitants, mais bientôt gravement psychologique sur le plan familial. Car en grandissant, et grâce à la vive amitié qui le lie à un certain Jean-Pierre, Samuel sent s'éveiller et se construire en lui la foi, mêlée encore de doutes et d'hésitations. Son ami, frappé d'une maladie grave, meurt avant d'avoir pu terminer ses études au petit séminaire de Chartres. Entre le père et son fils s'est progressivement creusé un fossé de méfiance et de malentendus. Raidi dans son attitude de laïc intraitable, le père sera muté à Brest le jour où l'on ouvre au village une école privée. Le choc est tel qu'il n'y survivra pas. Le thème essentiel de ce récit aux lignes simples et sensuellement accordé aux saisons, aux marées, au rythme du temps, au va-et-vient des êtres en mal d'amour et de religion, n'est rien d'autre que la souveraineté des liens d'une tendresse pudique unissant le père et le fils. C'est l'âme d'un enfant qui s'éveille à la beauté du monde et à la dureté de la vie.

12/1985

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Pléiades

Correspondance / Flaubert Tome 1 : Janvier 1830 à juin 1851

« La correspondance de Flaubert est, d'un avis presque unanime, l'une des plus belles de notre littérature. Elle représente d'abord un document de tout premier ordre sur la France, surtout bourgeoise, du XIXe siècle. Le Journal des frères Goncourt est limité, en fait, à la vie littéraire et artistique de leur temps ; les nombreux Mémoires ou Souvenirs ont été écrits en vue d'une publication éventuelle et façonnés pour servir le point de vue de leur auteur. Au contraire, dans la Correspondance, Flaubert aborde tous les sujets d'actualité, à mesure qu'ils se présentent, et sans autre souci que celui de dire ce qu'il pense et de ne pas choquer ou rebuter son correspondant : religion, politique, mours et coutumes de tous ordres. Dans tous ces domaines, la position de Flaubert est assez complexe : ce bourgeois qui a si sévèrement jugé les bourgeois a très sérieusement étudié son temps, et son témoignage est souvent clairvoyant. Quant à la vie intellectuelle de son époque, Flaubert est bien plus curieux, plus ouvert que ses « bichons ». Il a beaucoup lu, et de tout, pour son ouvre et par goût : philosophie, ouvrages scientifiques, surtout en médecine et en biologie, histoire ancienne et moderne, littérature et critique d'art. [...] Document sur son temps, riche de jugements personnels et souvent profonds sur les penseurs et les artistes du passé et du présent, la correspondance de Flaubert est surtout une voie royale pour pénétrer sa personnalité et comprendre son ouvre. » Jean Bruneau.

01/1973

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Littérature française (poches)

Etoile errante

Pendant l'été 1943, dans un petit village de l'arrière-pays niçois transformé en ghetto par les occupants italiens, Esther découvre ce que peut signifier être juif en temps de guerre : adolescente jusqu'alors sereine, elle va connaître la peur, l'humiliation, la fuite à travers les montagnes, la mort de son père. Une fois la guerre terminée, Esther décide avec sa mère de rejoindre le jeune Etat d'Israël. Au cours du voyage, sur un bateau surpeuplé, secoué par les tempêtes, harcelé par les autorités, elle découvrira la force de la prière et de la religion. Mais la Terre promise ne lui apportera pas la paix : c'est en arrivant qu'elle fait la rencontre, fugitive et brûlante comme un rêve, de Nejma, qui quitte son pays avec les colonnes de Palestiniens en direction des camps de réfugiés. Esther et Nejma, la Juive et la Palestinienne, ne se rencontreront plus. Elles n'auront échangé qu'un regard, et leurs noms. Mais, dans leurs exils respectifs, elles ne cesseront plus de penser l'une à l'autre. Séparées par la guerre, elles crient ensemble contre la guerre. Comme dans Onitsha, avec lequel il forme un diptyque, on retrouve dans Etoile errante le récit d'un voyage vers la conscience de soi. Tant que le mal existera, tant que des enfants continueront d'être captifs de la guerre, tant que l'idée de la nécessité de la violence ne sera pas rejetée, Esther et Nejma resteront des étoiles errantes.

04/1994

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Pléiades

Correspondance. Tome 3, Janvier 1859 - décembre 1868

« La correspondance de Flaubert est, d'un avis presque unanime, l'une des plus belles de notre littérature. Elle représente d'abord un document de tout premier ordre sur la France, surtout bourgeoise, du XIXe siècle. Le Journal des frères Goncourt est limité, en fait, à la vie littéraire et artistique de leur temps ; les nombreux Mémoires ou Souvenirs ont été écrits en vue d'une publication éventuelle et façonnés pour servir le point de vue de leur auteur. Au contraire, dans la Correspondance, Flaubert aborde tous les sujets d'actualité, à mesure qu'ils se présentent, et sans autre souci que celui de dire ce qu'il pense et de ne pas choquer ou rebuter son correspondant : religion, politique, mours et coutumes de tous ordres. Dans tous ces domaines, la position de Flaubert est assez complexe : ce bourgeois qui a si sévèrement jugé les bourgeois a très sérieusement étudié son temps, et son témoignage est souvent clairvoyant. Quant à la vie intellectuelle de son époque, Flaubert est bien plus curieux, plus ouvert que ses « bichons ». Il a beaucoup lu, et de tout, pour son ouvre et par goût : philosophie, ouvrages scientifiques, surtout en médecine et en biologie, histoire ancienne et moderne, littérature et critique d'art. [...] Document sur son temps, riche de jugements personnels et souvent profonds sur les penseurs et les artistes du passé et du présent, la correspondance de Flaubert est surtout une voie royale pour pénétrer sa personnalité et comprendre son ouvre. » Jean Bruneau.

03/1991

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Religion

Croire et connaître : Einstein, Polyani et les lois de la nature

Quels rapports entre engagement religieux et étude de la nature, entre théologie et science ? Préoccupation fondamentale que les trois études réunies dans cet ouvrage abordent sous des angles différents. Penseur original, méconnu de bien des francophones, Michael Polanyi met en lumière l'engagement personnel inhérent à tout acte de connaissance, y compris l'entreprise scientifique. Se pose alors le problème de l'objectivité du savoir humain. Albert Einstein voit dans la recherche scientifique le fruit exquis de la " religion cosmique ". Celui que l'on peut considérer comme le plus grand savant du vingtième siècle donne ainsi une réponse particulièrement limpide à la question du rapport entre foi et science, réponse qui mérite une analyse attentive. L'auteur s'intéresse enfin au fait que la science utilise fréquemment le concept de loi de la nature, que l'on retrouve dans la Bible. S'interroger sur les similitudes et les différences ouvre une troisième voie d'accès au dialogue interdisciplinaire. Trois études faisant ressortir la complicité entre le croire et le connaître, établissant ainsi un pont entre les nobles activités humaines que sont la foi et la recherche scientifique. Dans une lettre ouverte à l'auteur, publiée en guise de postface, Henri Blocher doyen honoraire de la Faculté libre de théologie évangélique de Vaux-sur-Seine (Yvelines), propose une clé de lecture pour l'ensemble de l'ouvrage. Il affronte en particulier la problématique de la connivence entre la " réalité " et la pensée humaine, prend position sur la question du réalisme.

11/1999

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Pléiades

Correspondance. Tome 2, Juillet 1851 - Décembre 1858

"La correspondance de Flaubert est, d'un avis presque unanime, l'une des plus belles de notre littérature. Elle représente d'abord un document de tout premier ordre sur la France, surtout bourgeoise, du XIXe siècle. Le Journal des frères Goncourt est limité, en fait, à la vie littéraire et artistique de leur temps ; les nombreux Mémoires ou Souvenirs ont été écrits en vue d'une publication éventuelle et façonnés pour servir le point de vue de leur auteur. Au contraire, dans la Correspondance, Flaubert aborde tous les sujets d'actualité, à mesure qu'ils se présentent, et sans autre souci que celui de dire ce qu'il pense et de ne pas choquer ou rebuter son correspondant : religion, politique, moeurs et coutumes de tous ordres. Dans tous ces domaines, la position de Flaubert est assez complexe : ce bourgeois qui a si sévèrement jugé les bourgeois a très sérieusement étudié son temps, et son témoignage est souvent clairvoyant. Quant à la vie intellectuelle de son époque, Flaubert est bien plus curieux, plus ouvert que ses "bichons". Il a beaucoup lu, et de tout, pour son oeuvre et par goût : philosophie, ouvrages scientifiques, surtout en médecine et en biologie, histoire ancienne et moderne, littérature et critique d'art. [...] Document sur son temps, riche de jugements personnels et souvent profonds sur les penseurs et les artistes du passé et du présent, la correspondance de Flaubert est surtout une "voie royale" pour pénétrer sa personnalité et comprendre son oeuvre", Jean Bruneau.

01/1980

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Poches Littérature internation

Contes du vampire

Les Contes du Vampire, après avoir couru l'Inde de bouche à oreille, se divulguèrent, à partir d'une version sanskrite, sous forme de traductions et d'adaptations, dans la plupart des vernaculaires. L'illustre indianiste Louis Renou, qui traduisit déjà les Hymnes spéculatifs du Véda, a choisi la version de Somadeva, brâhmane cachemirien qui vivait au XIe siècle. Nous sommes dans l'Inde des six ou sept premiers siècles de notre ère, période qui eut son apogée avec la dynastie des Guptas ; la religion est constamment à l'arrière-plan : il s'agit d'une forme de tantrisme, qui repose sur un yoga réduit à des formes magiques élémentaires. L'histoire est celle d'un roi qui accroîtra sa dignité quand il aura surmonté les épreuves que lui impose le vampire, et qu'il aura enfin mis à mort l'ennemi qui se jouait de lui, en l'espèce un moine mendiant. Mais qu'on ne s'attende pas à des récits trop édifiants : l'Inde n'est pas toujours conforme a l'image erronée que nous en voulons prendre. Imprégnée de la " spiritualité " indienne, cette prose narrative est pourtant réaliste, voire cynique, et nous propose de vifs tableaux de mœurs. Chacune des situations invite le vampire à poser au roi une sorte d'énigme, et ce n'est pas l'un des moindres charmes de ces récits que d'inviter le lecteur français à y répondre pour soi-même, avant de savoir quelle sera la solution proposée par le roi indien.

10/1985

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Littérature française

Frère honorat

Raymond Guétard, le narrateur, est âgé de vingt ans. Né à Rodez dans une famille sans religion, il est mal dans sa peau, supérieurement lucide et revenu de tout avant même d'avoir vraiment vécu. A seize ans, il connaît Françoise, la bibliothécaire municipale qui en a vingt-trois. Si la complicité de leurs intelligences est totale, l'amour entre eux se révèle être un échec. Il n'y a pas d'amour humain, assure Raymond, désormais soulevé par un élan vers la foi qui va le conduire au monastère bénédictin de Combelle dans l'Aveyron. Il entrera dans les ordres sous le nom de frère Honorat. Cependant son "mal-être" l'envahit progressivement de dégoût, en dépit de son amitié profonde pour frère André qui le suit de très près. Soumis à l'épreuve d'un terrible déchirement, le jeune homme quitte Combelle après avoir tenté d'y mettre le feu. Il retourne chez ses parents à Rodez. Entre-temps, Françoise, qu'il aurait pu aimer, est devenue l'amie intime de sa mère auprès de laquelle elle s'est installée. La pudeur de la réflexion, la rigueur de son analyse font de ce livre une sorte de bréviaire que troublent le désir de trouver Dieu et le désespoir de manquer le rendez-vous du sacré. Il émeut en profondeur. Il met en alerte la conscience des lecteurs, quels qu'ils soient. La sobre beauté de son écriture et l'extraordinaire volonté de mettre au jour la vérité en sont les atouts premiers.

10/1986

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Sciences historiques

Historiquement incorrect. Volume 1 [EDITION EN GROS CARACTERES

En France, plus que jamais, le passé s'invite dans le débat d'idées, mais sur le mode polémique. Qu'il s'agisse de définir l'identité nationale ou de s'interroger sur la place de la religion dans la société, que la controverse porte sur l'héritage de l'Occupation ou sur les séquelles de la décolonisation, qu'il soit question de la réforme des programmes d'histoire à l'école ou de la création d'une Maison de l'histoire de France, tout est matière à dispute. Mais la discussion est biaisée au départ, car les préjugés idéologiques, les tabous du moment et les intérêts partisans interfèrent dans le débat. En dix chapitres, en voici autant de grands exemples. Quelle a été vraiment la part des Arabes dans la transmission du savoir antique au Moyen Age ? L'Eglise a-t-elle fait obstacle à la science ? A qui a profité la colonisation ? La Première et la Deuxième Guerre mondiale ont-elles été menées au nom des droits de l'homme ? Quel rôle l'immigration a-t-elle joué dans la construction de la France ? Quelle est la place de l'islam dans notre histoire nationale ? Avec la même liberté de ton et la sûreté d'information qui avaient contribué à l'exceptionnel succès éditorial d'Historiquement correct, Jean Sévillia sort des chemins balisés par le politiquement correct. Jean Sévillia, rédacteur en chef adjoint au Figaro Magazine, a notamment publié des biographies (Zita impératrice courage) et des essais (Le Terrorisme intellectuel, Historiquement correct, Moralement correct) qui lui ont valu un large public.

02/2012

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Romans historiques

La conspiration de Chambord

Tout le pays est en effervescence. Le roi, le grand Louis XIV, vient à Chambord goûter le divertissement de la chasse. La cour et l'arrière-cour se pressent. Grands seigneurs, belles dames, gentilshommes de moindre relief sont là. Colbert, l'omnipotent ministre du roi, celui qui fait tant d'ombre autour de lui et suscite tant de haines, y est lui-même attendu. Molière aussi est du voyage. Avec sa troupe, il doit créer sa nouvelle pièce, Le Bourgeois gentilhomme. Le roi aime Molière, qui sait si bien le faire rire et dire les choses qu'un roi ne saurait dire. Mais si Colbert a ses ennemis, Molière a les siens, non moins acharnés. Ceux-là voient dans ses pièces d'intolérables attaques contre les bonnes moeurs, la religion, les privilèges de toutes sortes. Mettre à profit le séjour à Chambord pour abattre l'un et l'autre, le ministre trop puissant, l'auteur tellement impertinent, voilà le dessein machiavélique qui se trame dans l'ombre. Pour le mener à bien, les conjurés ne reculent devant rien. Leur chemin est semé de meurtres et de terrifiantes manipulations. Ils sont infiltrés jusqu'au coeur du pouvoir royal, jusque dans l'intimité du monarque. Leur plan est d'une habileté et d'une efficacité redoutables. Ils ont pensé à tout, tout calculé. En effet, il semble bien qu'ils aient tout prévu... sauf le minuscule grain de sable qui vient si souvent enrayer les machinations les plus hardies, les plus diaboliques : l' amour.

10/2017

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Religion

L'Eglise face aux miracles. De l'Evangile à nos jours

Le miracle reste une réalité spirituelle, théologique et juridique à part entière. À une époque où science et foi font souvent mauvais ménage, le pape Jean-Paul II a à lui seul élevé sur les autels plus de fidèles que tous ses prédécesseurs réunis depuis 1588, année où fut créée la Congrégation des rites, chargée des canonisations. Les chiffres parlent : 31 canonisations de 1588 à 1900, 77 de 1900 au début du pontificat de Jean-Paul II, mais 254 entre 1978 et 1988, soit en dix ans à peine ! Il y a actuellement plus de 2200 causes introduites à la congrégation pour la béatification ou la canonisation des saints. La prolifération des enquêtes et des réflexions, l'avidité des médias pour les miracles révèlent la richesse sinon l'incroyable étendue de la bibliographie sur ce sujet. Cependant, l'angle d'attaque de cet ouvrage - la " problématique " Si l'on préfère - diffère fortement de ce qui s'écrit habituellement. Le livre de Patrick Sbalchiero n'est pas en effet une histoire factuelle des miracles, ni celle de leur théologie, ni celle des affrontements entre croyants et incroyants à leur sujet. Il ne s'agit pas davantage d'une histoire de la religion populaire, consommatrice de merveilleux, ni de celle de la spiritualité chrétienne, ni même de celle de la sainteté catholique, pourtant si connexe à la question du miraculeux. Le propos, ici, s'efforce de comprendre la nature et l'évolution des rapports de l'Église, en tant qu'institution historique, aux miracles depuis les débuts de notre ère.

10/2007

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Religion

Wu-Shang Pi-Yao. Somme taoïste du VIe siècle

Le Wu-shang pi-yao, ou Essentiel des secrets suprêmes, est une vaste encyclopédie composée intégralement de citations de textes taoïste. Compilé, selon le Hsü kao-seng chuan, après la victoire de l'empereur Wu des Chou du Nord sur l'état de Ch'i, et à sa demande, c'est la plus ancienne encyclopédie taoïste qui nous soit parvenue. Elle est aussi une des mieux conçues, ainsi qu'en témoigne la table des matières complète retrouvée sous forme de manuscrit à Tun-huang : les cent chapitres que comportait, à l'origine, le Wu-shang pi-yao y sont subdivisés en deux cent quatre-vingt-huit sections, et ces sections sont, à leur tour, regroupées en quarante-neuf catégories. Ces différentes divisions correspondent, nous le verrons, à un plan systématique, qui fait du Wu-shang pi-yao bien plus qu'un ouvrage encyclopédie : une véritable somme de la religion taoïste à la fin du sixième siècle... Table des matières Première partie : introduction 1. Contexte historique 2. Les polémiques entre Bouddhistes et Taoïste 3. Le Taoïsme du Wu-shang Pi-yao A. Le Wu-shang Pi-yao et les critiques des Bouddhistes B. L'univers du Wu-shang Pi-yao Deuxième partie : Traduction de la table des matières complète retrouvée à Tun-huang Troisième partie : Résumé du texte du Wu-shang Pi-yao Quatrième partie : Liste des ouvrages cités Introduction A. Liste des textes dans le Tao-tsang B. Liste des textes perdus C. Liste auxiliaire D. Conclusion Appendice : Notes bibliographiques Abréviations Bibliographie Index

05/1981

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Histoire de France

Histoire économique et sociale de la France. Tome 1, 1450-1660, l'Etat et la ville, paysannerie et croissance

A partir de 1450, la circulation se réanime à travers l'isthme français. Mais, différence énorme, elle n'est plus ce lien vital de l'économie internationale, elle est seulement le début d'activités et d'échanges qui seront très lents à créer un " marché national ". C'est que la France est immense, accablée d'espace, découpée en régions dont c'est le sort de vivre d'elles-mêmes avant tout. Que cette France ou de Louis XI, ou de François Ier, ou de Mazarin, soit vaste comme l'était la Chine des généraux vers 1930, c'est une vérité que j'ai souvent signalée et qu'il convient de rappeler avec force. Si vivantes que soient les villes et les chaînes des bourgs, les liaisons marchandes manquent de vivacité et les volumes des trafics sont modestes. Mais enfin ils existent. Marchés, foires, villes, lignes d'eau douce, cabotage, mouvement des voitures et des bêtes de somme, bourgeoisies marchandes jouant leur rôle, une France unie s'esquisse. Elle est unie politiquement, du moins elle y tend, et c'est le problème que discutera la première partie de ce livre. Le gouvernement monarchique avec ses représentants, ses ordres, ses interventions, la paix qu'il préserve ou impose, la langue de commandement qu'il répand, les flux et reflux d'argent qu'il crée - tout cela entraîne une certaine cohérence. La civilisation y joue son rôle, l'Eglise catholique l'emportera au sortir des longues guerres de religion (1562-1598). FERNAND BRAUDEL.

08/1993

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Psychologie, psychanalyse

Au risque d'être soi. Explorer les profondeurs de la mémoire du corps et dépasser enfin ses souffrances

Comprendre ses souffrances et oser être soi Dans son précédent livre, Votre corps a une mémoire, Myriam Brousse expliquait à quel point le corps humain garde en lui les souvenirs enfouis de nos souffrances d'enfant, de foetus, et même celles de nos ancêtres. Travailler sur la mémoire du corps, c'est partir sur la trace de ces souvenirs, que notre esprit a oubliés mais dont notre corps, lui, se souvient. Ce faisant, nous nous libérons et nous nous réparons, pour accéder enfin à notre propre vie. Si ce témoignage a "parlé" à tant de lecteurs, c'est parce qu'il montrait une alternative aux errances dans lesquelles nous sommes nombreux à nous perdre dès lors que nous entamons un "travail sur soi", tournant sans fin sur nous-mêmes. Aujourd'hui, Myriam Brousse réaffirme non seulement que chacun peut sortir de ses impasses, mais qu'il se le doit ! Car là est tout le sens de notre existence. Elle retrace le chemin vers la compréhension et la guérison de notre âme, et nous donne des éléments pour mieux comprendre notre place dans l'univers et changer notre regard sur la mort. L'auteure renouvelle ici son art de rendre simple et concret ce que nous avons tendance à mettre à distance, sous le voile de la spiritualité, de la sagesse, voire de la religion. Voici des clés pour devenir thérapeutes de nous-mêmes et remettre du sens au coeur de notre vie. Avec la collaboration de Lyse Harinck.

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Poésie

Quatrains persans

Ces quatrains ont été écrits dans la foulée d'une lecture de ceux d'Omar Khâyyâm mais aussi des ghazals d'Hâfez. Il s'agissait de contenir à une forme restreinte, voire infime, à une forme de classicisme aussi, le numineux alors moins sujet aux dispersions. Cette approche instinctive bouleverse le sentiment religieux en celui de la nature. Ce trouble fusionnel de Montaigne partout perceptible dans L'Apologie de Raymond Sebond quant à une religion naturelle qui, prenant le risque du blasphème, par amour dirait-on, ne va pas pour autant se prosterner devant la grande indifférence de la nature mais s'y laisser toucher par l'informel amour, les sources mêmes de l'ignorance, un consentement où fusionnent dans les choses beauté et bonté. Les maîtrises de la sagesse sont une légende et un égarement. Personne ne peut dire se connaître soi-même : cela même qui aime en nous est cet inconnu. Le lointain de l'horizon au bout de la plaine ne parle qu'au plus intime. Toute la merveille, la surprise de l'amour (on le dit aveugle) est là. L'objet nonchalant de l'amour dont il est question dans ces quatrains est né dans la langue de Khâyyâm. Ce plus intime est un horizon très loin derrière l'horizon, l'orient d'un paysage que l'Iran ne connaît pas et l'auteur est, dans ce décalage, dans ce vide, sous l'emprise du chant d'une langue qu'il ne parle pas mais qu'il reconnaît parce qu'il l'aime sans la connaître.

03/2019

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Actualité et médias

Ils veulent tuer l'Occident

L'Occident est engagé sur une pente qui pourrait bien lui être fatale à brève échéance. Il ne s'agit pas d'une prophétie mais d'un diagnostic sur l'état mental, moral, intellectuel de nos sociétés, sur le mal qui les ronge et qui détruit sous nos yeux un idéal humain auquel ont travaillé des millénaires d'histoire, de religion et de civilisation. L'Occident n'est pas menacé par le déclin de sa puissance relative face aux puissances émergentes qui le concurrencent dans un monde qu'il avait l'habitude de dominer sans partage. Le plus grand danger n'est pas dehors mais dedans, dans l'obstination d'une majorité des élites occidentales à penser que le progrès économique, scientifique et technique a changé la nature de l'homme et dans leur orgueil démesuré à croire qu'elles sont les architectes d'un Nouveau Monde où les leçons du passé n'ont plus aucune valeur. Ce n'est pas la première fois que l'idéologie de la table rase s'attaque à ce que la civilisation a construit pour canaliser les instincts sauvages qui demeurent éternellement au plus profond de la nature humaine. Ne pas prendre conscience de ce qui est en train de s'effondrer dans l'homme occidental, c'est laisser se tendre à nouveau le ressort des grandes tragédies. Et une fois que le ressort est tendu, la tragédie, implacablement, va jusqu'à son terme. Le but de ce livre : nous forcer à ouvrir les yeux avant qu'il soit trop tard.

03/2019

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Littérature française

Le temps s'écoule à Barde-Lons. Retraits amoureux, ou les avatars d'Emilienne

Avec cet ouvrage, nous voici plongés dans un monde tout à la fois fantastique et surréaliste. Comme dans Un balcon en forêt, des buses y lancent leurs cris lancinants et ténébreux... Barde-Lons, c'est un village sans réelles frontières, ni dans le temps ni dans l'espace. Ce pourrait être un bourg médiéval de Bourgogne, ou plus vraisemblablement de quelque part dans la vallée d'un fleuve, avec cependant des coteaux couverts de vignes. Dans la mémoire locale se croisent les souvenirs d'une ancienne ambassade qu'envoyèrent les Byzantins, à la recherche d'or, d'un cimetière dévasté par une coulée de boue. Traces aussi des vieilles guerres de religion. Mais cela sera résolu par le penchant pour l'alcool que se découvrent le curé du bas et le pasteur du haut. Il est vrai qu'il s'agissait de trouver moyen de divulguer les confidences du confessionnal sans violer le secret de la confession. Et l'histoire d'un écrivain qui deviendra célèbre pour n'avoir jamais rien publié. Le roman oscille ainsi entre allitérations littérales et jeux d'écritures pour n'avancer, avec des personnages qui feront alliance avec le narrateur, que de clins d'oeil textuels en soumissions littéraires. Mais tout cela se veut surtout un hommage à la littérature elle-même, en premier lieu à Gabo. A commencer par les eaux diaphanes de la Bardale, cette rivière en dessous de Barde-Lons, mais qui roule dans son lit des galets ronds comme des oeufs de dinosaures...

11/2017

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Critique littéraire

Dictionnaire des poètes français de la seconde moitié du XVIe siècle (1549-1615). Tome 50

Pendant soixante-dix ans, Jean Paul Barbier-Mueller a aimé la poésie et les livres. En quarante ans, il a publié le catalogue de la plus importante collection de livres de poésie de la Renaissance jamais constituée, Ma bibliothèque poétique, dont le huitième volume (II-2, complément à Ronsard) a paru au printemps. Ce catalogue est devenu un usuel dans de très nombreuses bibliothèques. Aux descriptions bibliographiques précises, Jean Paul Barbier-Mueller a toujours ajouté des éléments biographiques et historiques à ses notices, et il a souhaité développer dans un dictionnaire une masse de renseignements tirés de documents rares, de pièces liminaires, d'épîtres dédicatoires… Avec le concours de Nicolas Ducimetière et de Marine Molins, il a donc rédigé un Dictionnaire des poètes français de la seconde moitié du XVIe siècle, qui comptera plus de cinq mille pages en sept ou huit volumes, à raison de deux parutions annuelles. Il a ainsi sorti de l'ombre un grand nombre de poètes peu connus du XVIe siècle, plus de cinq cents, tout en donnant une quarantaine de grandes notices sur des poètes majeurs. Sa contribution sur Louise Labé, remarquable, nourrie de toute la recherche contemporaine et livrant une interprétation personnelle, risque de s'imposer parmi les seiziémistes. Chaque auteur est replacé dans le contexte historique de sa vie d'adulte et de sa région (situation politique, guerres de religion, etc.). Des généalogies et des notes biographiques de personnages influents, français et étrangers, ou de chefs militaires, chantés par "ses" poètes, sont données. Il s'agit du complément naturel et indispensable à Ma bibliothèque poétique.

01/2018

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Littérature française

Yombé, un ouvrier du Mali postcolonial

Ces entretiens font revivre, à travers un destin singulier, le combat des Maliens pour prendre en main l'avenir de leur pays en s'appuyant sur les connaissances techniques des ouvriers, l'utilisation de la langue nationale, la confiance dans les savoirs traditionnels. Yombé Richard Toé est né "vers 1940" au Soudan (le Mali actuel), dans l'ancien empire colonial français. Il a environ 16 ans lorsqu'il décide - après avoir changé de religion et de prénom - de continuer sa scolarité dans un centre technique à Bamako alors que le pouvoir colonial français ne favorisait pas la formation des jeunes Africains. Son séjour de quelques années en France lui permet d'améliorer ses connaissances aussi bien techniques qu'idéologiques, mais est brusquement interrompu par son expulsion en mai 68. Il mène ensuite son combat au Mali, sans jamais chercher à accéder à des postes de pouvoir mais en mettant ses compétences au service de l'indépendance technologique et de la construction démocratique du pays. Il sera le premier responsable malien d'une usine d'égrenage de coton. Actuellement, à près de 80 ans, il fait partie de plusieurs associations et s'investit dans la diffusion du n'ko, système de transcription des langues mandingues en Afrique de l'Ouest. Au cours de 36 entretiens avec Christiane Ray, enseignante retraitée, avec qui il est ami depuis plus de 50 ans, il évoque les grandes étapes de son parcours, sa participation à la vie politique et économique du Mali, ses intérêts de toutes sortes.

10/2018

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Littérature française

Edelweiss, mon amour - La fleur de la révolte

Dans "Edelweiss, mon amour" , Tighilt développe tout d'abord une idée, une idée d'émancipation dans une société polluée, minée par ses traditions, ses lourdeurs ataviques et ses démons assassins. Il associe cette idée à une jeune femme et à une fleur, un être se transformant tantôt en l'une, tantôt en l'autre, en un espace fantastique et réaliste à la fois, dans une course poursuite à l'allure de vendetta. L'autre personnage, Meziane, jeune poète en quête de l'Edelweiss, quasiment inaccessible, se consume dans l'amour, entre l'interdit et le meurtre, voyant son idéal s'échapper à chaque battement de coeur, à chaque périple recommencé. Nous avons ici le récit poétique et symbolique d'une Algérie en guerre, livrée à tous les intégrismes, ceux de la tradition, de la religion, comme ceux d'un régime totalitaire. Une Algérie dont la jeunesse et la femme sont sacrifiées sur l'autel des violences historiques et de la folie ; c'est aussi l'histoire d'une résistance, d'une lutte acharnée conte le mal, la dérive passéiste, la mort qui guette à tout bout de champ ; le récit poétique d'une quête passionnée et passionnelle de l'amour et de la liberté en perpétuel désertion. Ainsi, la Ville Blanche (Alger) est grise, soumise au dictat des démons assassins, aux loups-garous, aux monstres préhistoriques, interdisant le pressentiment, le rêve et le progrès. Un espace qui sombre dans le marasme, les archaïsmes, la barbarie du moyen-âge ; un cercle infernal que l'Edelweiss et Meziane fuient avec la force du désespoir.

10/2018

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Poésie

Thiaroye

Le massacre de Thiaroye, le commerce triangulaire et d'autres exactions qu'a connu le continent noir avant ses indépendances, n'expliquent pas aujourd'hui, tout le manque d'africains pour l'Afrique. Oui il manque des noirs pour l'Afrique je le dis... Le massacre de Thiaroye de 1944, n'est qu'un épiphénomène dans l'horreur perpétrée aux noirs depuis plus de mille ans : aussi bien par les orientaux que par les occidentaux. Chose étrange, les africains passent sous silence, ces chapitres douloureux de leur histoire, pour des raisons de convenance politique voire religieuse. Or en parler serait faire le deuil de ce passé que certains continuent à entretenir en Libye ou sur le continent même. C'est ainsi qu'on pourra gommer, ce mal qui nous ronge et qui nous tue à petit feu. En parler pour l'occulter et partir alors de bon pied sur le chemin du développement de l'Afrique dans sa globalité. Telle est ma démarche avec Ce recueil de poèmes. Il ne suffira pas seulement d'en parler mais plutôt... se demander. A quand la révolte des coeurs, à quand la révolte pour une idéologie africaine qui déplacera les collines. Viendra-t-elle, de celle qui porte tout le monde à bout de bras : la femme ? Et quelle femme. Femme noire de ta beauté si pure Autour de ta belle cambrure Noue ton pagne Nous allons gravir la montagne Tu nous élèveras plus haut, plus haut Plus haut que le Kilimandjaro. Telle doit être la religion absolue d'un africain Ce drôle de républicain.

11/2018