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Histoire de France

l'Ouest dans les années 68

Les années 68, largement étudiées au niveau national comme au niveau de nombreuses régions, n'avaient pas encore été abordées du point de vue de l'Ouest français, espace fortement marqué par les stéréotypes, le renvoyant trop souvent à la marge des évolutions qui caractérisèrent ces années de contestation. L'ouvrage présent ambitionne non seulement de réactualiser ces représentations datées, mais aussi de tracer de nouvelles pistes d'interprétation en abordant de nouveaux objets et de nouveaux acteurs. Entré précocement dans la contestation, marqueur de la période qui s'organise autour de l'événement mai-juin 1968, l'Ouest français acquiert ici nombre de caractéristiques soulignant l'ampleur de sa mutation politique, sociale et culturelle. L'élan contestataire massif, aux multiples expressions, a fortement irrigué les sociétés rurales comme urbaines de l'Ouest et a permis l'émergence ou l'affirmation d'identités plurielles, parfois antagoniques. Ainsi la résurgence d'une aspiration régionaliste, aux manifestations très diverses, apparaît comme une des spécificités de la période, tout comme la remise en cause des institutions politiques et religieuses qui tentèrent de s'adapter aux nouveaux enjeux régionaux. Aventure collective, cette période révèle également des itinéraires individuels dont les évolutions, parfois déroutantes, illustrent plus largement l'impact durable qu'ont eu les événements pour chacun des acteurs, connus ou anonymes, des années 68 dans l'Ouest.

07/2012

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Economie

Crise, Dépression, New Deal, Guerre

La Grande Dépression a connu toutes les catastrophes qui nous menacent aujourd'hui : krachs boursiers, paniques et scandales bancaires, chute des productions nationales, chômages massifs, arrivée au pouvoir de régimes dictatoriaux et même, la guerre. Il parait donc logique qu'à la suite des crises qui s 'enchaînent depuis 2007, les événements des années trente soient régulièrement évoqués. Tirer des leçons des erreurs passées permet de mieux gérer le présent. En revanche, une mauvaise interprétation conduit à les reproduire. Or; les interprétations de la Grande Dépression reposent souvent sur des idées fausses. Dont il n 'est possible d'inférer que de mauvaises décisions. Que la crise ait été déclenchée par la spéculation de Wall Street, que l'inaction du président Hoover soit responsable de son amplification, que la politique keynésienne dur président Roosevelt ait sorti l'Amérique de la dépression sont quelques-unes de ces idées fausses. A la lumière de recherches parfois très récentes, le présent ouvrage rétablit le véritable enchaînement des causes et des effèts qui ont conduit à la Grande Dépression. Il montre, en particulier; que la restauration d'un système d'étalon-or dans des conditions qui n'étaient plus celles d'avant 1914 est à 1 'origine d 'une crise que les politiques des Banques centrales ont aggravée par la suite.

05/2012

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Sciences historiques

Le corps, la famille et l'Etat. Hommage à André Burguière

Pour André Burguière, " les idées politiques ne flottent pas au-dessus des corps ". C'est dans celle ligne que s'est construit ce volume d'hommage à l'historien. Suivant une démarche qui est celle de l'Ecole des Annales, André Burguière a exploré les diverses dimensions du double lien, de parenté et national, sur qui se fonde la cohésion des sociétés d'Ancien Régime, peut-être aussi celle des sociétés contemporaines. La parenté apparaît alors comme une situation héritée ou comme un choix volontaire, et ses farines répondent à des constructions de l'esprit et à des élans affectifs autant qu'à des contraintes et des conjonctures. Les multiples facettes du mariage ou de la famille ici analysées témoignent de la faculté d'adaptation des communautés humaines. Les connivences entre l'imaginaire de la parenté et celui de la nation peuvent alors être interrogées à partir des pratiques de la citoyenneté et de la société politique, C'est donc une réflexion sur les corps physiques et les groupements familiaux, les contraintes qui pèsent sur eux et les conduites qui tentent de conjurer leurs diktats ou leurs menaces ; sur le genre, catégorie nouvelle apte à penser l'ordre social et ses partages ; sur le lien social, l'Etat, les pouvoirs, qui anime cet essai collectif en fidélité aux travaux d'André Rurguière.

12/2010

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Faits de société

Chronique d'une proche banlieue

C'est à Clichy-sous-Bois, à l'automne 2005, après la mort tragique de deux adolescents, que les émeutes qui ont ébranlé la France ont vraiment commencé. Les images des affrontements avec la police et des voitures calcinées ont fait le tour du monde. Mais qui connaît vraiment Clichy-sous-Bois ? Claude Dilain est maire de cette commune depuis 1995. Né à Saint-Denis d'une famille modeste, c'est à Clichy qu'il s'installe comme pédiatre et qu'il découvre la violence du combat politique lors de campagnes électorales houleuses. Loin des clichés, il évoque le courage et la dignité des habitants d'une des villes les plus pauvres de France. Il exprime la colère et le désespoir d'une population abandonnée par la République. N'est-il pas temps de changer notre regard sur ces banlieues, si proches et si lointaines, dans lesquelles se concentrent tous les maux de notre société, se demande Claude Dilain. Cette chronique du quotidien est un témoignage émouvant et passionné. Celui d'un homme amoureux de sa ville, qui croit profondément aux valeurs de la République. Au-delà de la crise des banlieues, il nous alerte sur le discrédit qui touche nos institutions. Un livre essentiel pour comprendre les enjeux politiques et humains des débats à venir.

10/2006

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Religion

Benedetto, roi d'Italie. Chroniques d'un pays à l'ombre du Vatican

Pendant quatre ans, de février 2005 à mai 2009, Martine Nouaille a suivi à la fois la politique italienne et l’activité du Vatican. Elle a pu observer de près les liens entre le pouvoir de Benoît XVI et celui de Silvio Berlusconi, la proximité entre les puissances de l’autel et celles de l’argent.Elle raconte les coulisses et le « règne » pontifical : la mise en scène soigneusement réglée des audiences hebdomadaires, les visites de chefs d’État étrangers, les voyages en province dans des décors à la Potemkine, les réseaux politiques, les secrets d’argent, les intrigues et les conflits violents avec une partie de la société sur les questions de moeurs ou de bioéthique. Elle montre comment le pape a relancé l’affaire Galilée quatre siècles après la condamnation de ce dernier, suscitant l’ire des scientifiques italiens, et révèle ce qu’il en coûte encore de contester l’autorité de l’Église.On découvre ainsi, avec surprise et parfois effroi, les effets conjoints d’une démocratie en crise et d’une théocratie qui considère l’Italie, selon l’expression consacrée, comme « le jardin du pape ». Histoire strictement transalpine ? Évidemment pas. L’écriture élégante et la verve caustique de ces nouvelles chroniques italiennes nous renvoient aussi à notre pays et à l’instrumentalisation de la religion sur fond de faiblesse démocratique.

03/2011

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Religion

Gardien de nos frères

"Je suis né chrétien. Mais c'est plus tard que je le deviens. Dès lors, ce fil spirituel accompagnera mes engagements politiques". C'est le chemin d'une passion reliant christianisme premier et socialisme originel que nous raconte ici avec verve Jean-Pierre Mignard. Il évoque son enfance nivernaise entre école laïque et patronage, son arrivée ébahie à Paris dans le chaudron gauchiste de l'après 68, ses années à la direction du Parti socialiste unifié (PSU) aux côtés de Michel Rocard, la création du Club Témoin en compagnie de Jacques Delors et François Hollande. A ce dernier, son ami, il lance aujourd'hui, comme une supplique : "Monsieur le Président, prenez tous les risques !". L'homme est entier, dans son amour pour le Christ et son adhésion au message évangélique comme dans son souci du bien public et son goût du verbe. Ainsi dit-il son courroux contre ces catholiques claquemurés dans le dogme et contre ces socialistes enfermés dans leur bulle technocratique, qui oublient le peuple et sa parole. Il prône un changement de République, une refondation démocratique, l'hospitalité sans distinction d'origine ou de croyance, la justice et l'égalité pour tous, le refus des égoïsmes voraces et des cumuls en tous genres. C'est ainsi qu'entre éthique et politique, et selon l'injonction de Dieu à Caïn, nous serons les gardiens de nos frères.

11/2014

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Histoire de France

L'empire colonial français de Richelieu à Napoléon (1630-1810)

Comment, sur près de trois siècles, l'empire colonial français a-t-il évolué ? Depuis la véritable prise en charge d'un projet colonial par Richelieu et les années 1810 qui marquent la suprématie incontestée de l'Angleterre dans le domaine maritime et sa prise de contrôle des derniers vestiges de possessions françaises, quelles ont été les politiques coloniales à l'oeuvre au sommet de l'Etat français, monarchique, républicain ou impérial ? L'ouvrage montre l'organisation, la montée en puissance de la France des années 1750, les soubresauts, puis la ruine de ce projet colonial, miné par des contradictions (esclavage, créolisation, données militaires et stratégiques) qui conduisent à l'échec. L'étude s'articule autour de trois pôles (Amérique du Nord, transatlantique, océan Indien) et offre un tableau précis de la politique coloniale de la France à travers le double prisme de la métropole et de la réalité autochtone. L'auteur, se plaçant au-delà de la simple perspective économiste comme de l'approche institutionnelle et militaire, restitue la multiplicité des points de vue des acteurs, négociants et habitants, nationaux et autochtones, et les ambiguïtés des marqueurs culturels entre "créolisation" et ostentation des signes d'intégration. Citations, portraits des grandes figures du monde colonial, cartographie originale font de ce livre un usuel indispensable pour connaître ce premier contact de la France avec la colonisation.

06/2015

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Littérature française

La traversée des mirages

Roman initiatique de la plus belle mouture, inclassable récit à la croisée du roman de mœurs, du conte initiatique et de la critique sociale et politique, La Traversée des mirages a pour cadre l'Afrique du XXe siècle où sévit l'arbitraire. Il critique l'idéologie tribale dans ses multiples aspects allant de la sauvegarde identitaire en passant par la domination raciale jusqu'à l'épuration ethnique. C'est aussi une histoire d'amour inattendue entre un paysan et une femme honnête, courageuse et cultivée, issue de la bourgeoisie urbaine. Dinanga, le héros, nous entraîne dans sa quête du pouvoir. De son départ du village natal dominé par les traditions, jusqu'à son apprentissage à la vie moderne dans la capitale, nous l'accompagnons dans ses ambitions politiques hasardeuses et ses expériences amoureuses chaotiques. Décrivant les péripéties du totalitarisme dont il est victime, il dénonce l'arrogance et la corruption, dans un pays en proie aux guerres civiles et aux passions meurtrières. Au fil des pages, le lecteur est convié, aux côtés du personnage principal, à soulever le pagne des mirages pour mieux voir et comprendre l'Afrique à la fois magnifique et douloureuse, malade de ses rêves avortés mais riche encore de la fougue des êtres d'ébène et de sang qui souhaitent la porter au-delà des méandres de l'histoire.

01/2006

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Géographie

La France des marges

Etre en marge, avoir de la marge, prendre une marge... la sémantique des marges reflète d'emblée l'ambivalence du terme : liberté, bénéfice, possibilité d'un côté, éloignement des forces vives, voire relégation de l'autre. Appliqué à l'espace français, le terme conduit à décentrer le regard porté sur le territoire national et à penser une France des angles morts et des interstices, une France des minorités, moins intégrée et moins accessible, moins visible et peu connue. Une France insaisissable aussi, la notion de marge étant toujours relative tant sur le plan spatial que socioculturel et posant donc vivement des questions d'échelle, de regard, de méthode et de définition. La première partie de cette France des marges est ainsi consacrée aux processus de marginalisation en distinguant ce qui est lié à l'espace (éloignement, enclavement...) et ce qui s'apparente à l'exclusion culturelle et sociale (populations démunies, migrants, communautés alternatives...). La deuxième partie réfléchit aux formes que les marges revêtent aujourd'hui, en différenciant la marginalité et ses degrés dans les territoires ruraux, urbains ou périurbains. Les marges présentent en effet des réalités contrastées : isolement, pauvreté, exclusion et dénuement jouxtant innovation sociale ou revendication de vivre autrement. Enfin, la trajectoire des marges, leur instabilité, voire leur réversibilité, interrogent les politiques publiques et mobilisent plusieurs champs de la connaissance géographique : politique, sociale, économique, culturelle, environnementale, rurale et urbaine.

09/2016

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Histoire internationale

Histoire de l'Asie centrale contemporaine

L'Asie centrale est une terre de légendes, un berceau de la civilisation parmi les plus grands : le nom de Samarcande, les céramiques turquoise, les cavaliers immortalisés par Kessel, la bravoure des basmatchis... Mais la légende est aujourd'hui rouillée comme les ferrailles abandonnées par le reflux du communisme. Les dégâts sont immenses : la mer d'Aral mutilée sinon morte, les laboratoires de guerre bactériologique abandonnés à tous vents, la pollution nucléaire invisible. Surtout, ce sont les hommes des cinq républiques - Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Turkménistan, Tadjikistan - qui se trouvent aujourd'hui au cœur d'un tourbillon politique, idéologique et économique. Des régimes autoritaires désespèrent leurs sujets et forment un terreau pour l'islamisme ; les " routes de la Soie " sont remplacées par de grand'routes du gaz et du pétrole - mais aussi de la drogue... Les puissances extérieures s'empressent au chevet d'une douloureuse transition économique : Américains, Chinois, Turcs, Iraniens, Russes, notamment, qui font un retour remarqué. Pierre Chuvin, René Létolle et Sébastien Peyrouse font appel à l'histoire, à l'économie et à la géopolitique pour comprendre en profondeur ces pays toujours méconnus, pour qui la dissolution de l'URSS en 1991 fit naître de grands espoirs et surtout de grandes craintes. L'Asie centrale bout, pour l'heure sans exploser. Qu'en sera-t-il demain, sur cette ligne de séismes politiques qui va du Cachemire au Caucase ?

02/2008

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Histoire de France

Gerbert d'Aurillac, le pape de l'an mil

Gerbert 'fut un philosophe et un savant curieux de tout, passionné de mathématiques comme d'astronomie, aussi bon connaisseur de la science arabe que de la culture antique. Elevé à Saint-Géraud d'Aurillac et formé en Catalogne, écolâtre de la cathédrale de Reims (c'est-à-dire responsable de l'un des, tout premiers centres d'enseignement en Occident), il fut le plus grand " intellectuel " de son temps. Abbé du très riche monastère italien de Bobbio, archevêque de Reims, puis de Ravenne, avant d'occuper le trône de saint Pierre de 999 à 1003 sous le nom de Sylvestre II, ce simple moine auvergnat à la personnalité très affamée sut être, au terme d'une surprenante ascension sociale, un homme d'influence et de pouvoir. Grand politique, il fut le précepteur et l'ami de l'empereur Otton III, et l'élection d'Hugues Capet ne se serait pas faite sans son intervention auprès du haut clergé franc... Enfin, c'est grâce à ses initiatives que virent le jour les Eglises nationales de Hongrie et de Pologne qui sont aujourd'hui parmi les plus florissantes. Qu'il s'agisse des affaires politiques, des problèmes religieux, du débat des idées, il a imprimé sur la fin du XIe siècle sa marque indélébile. Le premier pape français est bien l'homme clé de l'an mil.

10/2006

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Histoire internationale

Venise et la mer. XIIe-XVIIIe siècle

A trop admirer aujourd'hui Venise pour son site, pour ses palais et ses églises, pour ses peintres, ses musiciens et ses écrivains, on risque de négliger l'extraordinaire puissance économique, politique et géopolitique que la première et la plus belle des villes marchandes du monde a très longtemps représentée. Si l'on situe au XIVe siècle l'apogée de la thalassocratie qu'elle a créée, la Méditerranée a dû compter avec elle dès le XIIe siècle jusqu'à l'approche de la chute finale à la fin du XVIIIe siècle : l'Adriatique et la mer Ionienne évidemment, les Balkans, le Levant, le Pont (mer Noire), et même la Méditerranée occidentale, une bonne partie des grandes îles (Chypre, Crète), mais aussi l'Europe alpine et la péninsule italienne en totalité ! Sa fortune et sa gloire, cette ville incomparable les doit bien sûr au commerce, ici évoqué avec une précision et une force d'évocation exceptionnelles, et sous ses aspects innombrables de la construction des bateaux au financement des voyages, des marchandises transportées (épices, sel, coton, sucre...) aux contrats de travail des matelots et des rameurs, des tarifs douaniers, de la fiscalité et du crédit aux questions monétaires, de la formation et de la perpétuation d'une noblesse marchande aux compétitions politiques et aux entreprises guerrières, c'est la mer qui fait la vie de la Sérénissime.

10/2006

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Critique littéraire

Une amitié perdue et retrouvée

Paul Claudel vs Romain Rolland ! Tout les séparait : religion, philosophie, politique - et même la littérature. L'un était poète d'abord, créateur de ses formes d'art, l'autre romancier, sagement fidèle à l'idiome reçu de ses pères. Et pourtant... après un demi-siècle d'éloignement et de mutuelle incompréhension, ils se rencontrent ; avec une heureuse surprise ils se découvrent très proches, voire fraternellement unis dans leur vision des êtres et des choses. Une seule faille subsiste, irréductible ; l'un et l'autre sont pénétrés d'esprit religieux ; tous deux fréquentent la Bible et les Pères de l'Eglise ; mais, en dépit des efforts infatigables de Paul, Romain reste "sur le seuil de la dernière porte" : celle de l'accès aux sacrements. Cependant, cet ultime point d'achoppement, loin d'entraver leur dialogue, le nourrit davantage d'étape et étape. Les témoignages ici publiés (pour la plupart inédits) abordent - outre le débat théologique - trois domaines privilégiés : la musique, à commencer par celle de Beethoven ; l'art littéraire et ses interprètes, anciens et modernes ; l'univers et les idées politiques. Mais les pages les plus piquantes sont réservées aux portraits que Romain Rolland peint à loisir de l'ami retrouvé : l'admiration de son génie n'entame en rien la lucidité du regard porté sur l'homme.

09/2005

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Histoire de France

Les adieux au général

9 Novembre 1970. Charles de Gaulle meurt brutalement dans sa maison de Colombey. Entre le jour de sa disparition et celui de son enterrement, beaucoup de choses se passent en coulisses. Des questions de pouvoir, d'alliances, de succession, ressurgissent dans l'ombre durant ces quatre journées dominées par la haute stature, haïe ou adulée, d'un personnage déjà entré dans l'Histoire. Dans ce moment d'émotion populaire, ses proches comme ses adversaires interrogent la nature de leur relation avec de Gaulle. Fidélité, hostilité ou trahison, sa mort est pour tous un catalyseur. Tandis qu'il nous relate les dessous des préparatifs des obsèques, ce livre met aussi en lumière les rivalités politiques, idéologiques et affectives autour du testament laissé par le général de Gaulle, qui semble orchestrer de l'au-delà la mise en scène méticuleuse de ses propres funérailles. Les réactions des différents chefs d'Etat présents à la cérémonie organisée à Notre-Dame sont autant d'éclairages sur la politique étrangère gaullienne et les rapports que le Général entretint avec les principaux dirigeants de la planète, de Nixon à Ben Gourion, du Shah d'Iran à la reine d'Angleterre. Riche de documents et témoignages inédits, cet ouvrage en forme d'enquête est aussi l'histoire d'un mythe, le dernier de notre histoire nationale, qui continue de nous fasciner.

11/2020

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Sociologie

Le Plateau télé. Chroniques du temps passé devant la télévision

"De février 1997 à mai 2009, j'ai regardé la télévision, au moins une fois par semaine, pour l'un des trois suppléments hebdomadaires d'un grand quotidien du matin, afin de rédiger une chronique qui s'appelait Le Plateau télé. La télévision n'étant pas un art, elle ne mérite pas la critique, aussi ai-je régulièrement réfuté le terme de critique télé. Je me suis plutôt considéré comme un commentateur, ainsi qu'il y en a dans le sport ou en politique. Dans Le Plateau télé passent le temps et ses comédiens principaux : dirigeants politiques, intellectuels, artistes, avocats, scientifiques, top model, terroristes, footballeurs, présentateurs. On les voit s'agiter et rire, vieillir et pleurer, mentir et compatir. Les moments historiques oubliés succèdent aux événements médiatiques perdus, la grosse roue du temps écrasant les uns et les autres dans un petit bruit inexorable. Le meilleur de l'actualité, c'est le roman que nous vivons les uns et les autres à travers elle, et c'est ce roman, que, de la fin du xxe siècle au début du XXIe, j'ai tenté d'écrire à raison de deux feuillets par semaine. Je ne pouvais pas deviner qu'il y aurait autant de semaines. Ce livre était censé être posthume, mais je ne suis pas mort, aussi le fais-je paraître de mon vivant". P B.

05/2010

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Sciences politiques

L'humanitude au pouvoir. Comment les citoyens peuvent décider du bien commun

"Humanitude" ? C'est ainsi que Testart dénomme l'étonnante capacité des simples citoyens à réfléchir, à délibérer et à prendre des décisions au nom de l'intérêt commun de l'humanité. Cet état transitoire se manifeste chez les personnes invitées à constituer les conventions de citoyens consultées pour proposer une solution à un problème d'intérêt général. Il s'agit là d'une réalité anthropologique désormais vérifiée dans les nombreux pays qui ont multiplié ce type de conventions. Le livre s'attache à comprendre dans quelles conditions précises une assemblée de citoyens peut produire ce résultat. L'auteur peut alors développer un plaidoyer convaincant en faveur d'une institutionnalisation des conventions de citoyens comme procédure ordinaire intervenant dans tous les choix publics. Il s'agirait d'une véritable révolution citoyenne, refondant le politique d'une tout autre manière que celles qui sont habituellement proposées (à savoir : démocratie participative, référendum d'initiative populaire, démocratie directe...). Testart répond de façon convaincante aux objections habituellement émises par les responsables politiques quant à la capacité des simples citoyens à prendre ainsi une part active et plus directe à la décision publique. Il montre aussi pourquoi et comment il est souhaitable et possible d'étendre cette forme de participation citoyenne bien au-delà du champ où elle est déjà largement expérimentée (celui des questions écologiques et éthiques soulevées par la mise en oeuvre de nouvelles techniques).

01/2015

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Histoire de France

Mourir pour des idées. La vie posthume d'Alphonse Baudin

Singulier destin que celui du député Alphonse Baudin. On ne le connaît que par les circonstances de sa mort. Le 3 décembre 1851, il s'oppose au coup d'État de Louis Napoléon Bonaparte. Aux Parisiens qui refusent de rejoindre des élus dont l'indemnité législative de 25 francs par jour est très impopulaire, il lance un " mot sublime " : " Vous allez voir comment on meurt pour 25 francs. " Sur la barricade, une balle le tue. Mais qui est donc Baudin ? Peu importe son travail de député, historiens et politiques n'ont débattu que des circonstances de sa mort. La bataille a longtemps fait rage pour qualifier son geste jusqu'à ce que le transfert de sa dépouille au Panthéon le consacre comme un acte de bravoure. Des générations d'écoliers français ont admiré le sacrifice de Baudin magnifié par Victor Hugo et Victor Schoelcher, ses compagnons de barricade et de Panthéon. Pourquoi, dans la République bien établie, le souvenir s'en est-il effacé ? Baudin a-t-il seulement prononcé son " mot sublime " ? La mort héroïque suscite toujours une grande interrogation - est-il des valeurs au-dessus de sa propre vie ? En fait, cette biographie posthume d'Alphonse Baudin pose l'énigme du sacrifice en politique et révèle ainsi une inquiétude sur l'état de la démocratie contemporaine.

04/2010

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Sociologie

L'immigration et l'opinion en France sous la Vème République

Tout récemment, une enquête constatait que la xénophobie, en France, était en cours de régression dans l'opinion publique. Cette " pacification " française, à l'heure même où les thèmes de l'immigration et de la sécurité semblent monopoliser le débat public, est amplement vérifiée par les travaux d'Yvan Gastaut. Les heures noires du racisme, de l'hostilité violente à l'étranger, seraient derrière nous. Et opportunément, l'auteur s'est fait l'historien de cette évolution, depuis la décolonisation, les crises économiques, jusqu'à ce que la France accepte mieux sa diversité. Mais quelles heures noires ! En analyser l'histoire, à travers la presse, la littérature, le cinéma, les caricatures, etc., c'est montrer comment, progressivement, l'immigration devient un des axes du discours politique, c'est s'attarder sur les divisions de l'opinion entre les tenants de la générosité universaliste et les partisans de la fermeture, c'est mettre au jour le désarroi des politiques. En un mot, s'appuyant sur les grandes scènes de la France très contemporaine, la fin de la guerre d Algérie, mai 68, l'incendie du foyer d'Aubervilliers en 1970, les fameux " bulldozers ", la montée de l'extrême droite, les différentes législations régulant l'immigration, Yvan Gastaut réussit un beau portrait de la difficile modernisation de la terre des droits de l'homme.

04/2000

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Critique littéraire

Oeuvres. Tome 2, L'outrage aux mots

Ce deuxième tome des Ouvres de Bernard Noël comprend ses principaux écrits politiques dispersés au gré de publications éphémères ou de livres épuisés. On y découvre une pensée proprement révolutionnaire, radicale, et qui trouve une part de ses origines dans une analyse extrêmement fouillée de l'histoire de la Commune de Paris, de l'espoir qu'elle souleva et qui semble n'être pas tout à fait retombé, même aujourd'hui. L'autre origine de la pensée politique de Bernard Noël se situe dans la langue proprement dite, dans une analyse de plus en plus fine de la violence infligée à la langue par l'emploi qu'en ont fait de tout temps ceux qui, aux yeux de l'auteur, ont confisqué le pouvoir à leur profit en privant le peuple de ses droits élémentaires. Plus loin encore, il y a ce que Bernard Noël appelle "la sensure" , c'est-à-dire la privation de sens, qu'elle s'opère par le détournement du sens des mots ou par son brouillage (communication, télévision, etc.). Mais quand il théorise l'oppression, Bernard Noël ne cesse jamais d'être un écrivain. C'est ce qui confère à cet imposant volume où se côtoient les genres les plus divers, du poème au théâtre, du pamphlet à la fiction, son autorité, son évidence et sa beauté.

04/2011

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Sciences historiques

Histoire de l'immigration en France de la fin du XIXème siècle à nos jours

L'immigration a profondément marqué l'histoire de la France contemporaine. Jusqu'au milieu du XXe siècle, les nouveaux venus furent en majorité d'origine européenne, puis arrivèrent les Africains et les Asiatiques. Dès les années 50, notre pays, souffrant d'un profond et ancien déficit démographique aggravé par les lourdes pertes humaines des guerres mondiales, accueillit un nombre grandissant d'immigrés. À cette main-d'œuvre indispensable à l'essor économique s'ajoutèrent des soldats originaires des colonies, venus défendre la métropole, ainsi que de nombreux réfugiés victimes de persécutions politiques ou raciales. Les immigrants et leur descendance ont ainsi enrichi la population française d'environ dix millions de personnes en un peu plus d'un siècle. L'ouvrage retrace l'histoire de ce vaste phénomène, de la fin du XIXe siècle à nos jours, du point de vue démographique, économique, social, juridique, politique et militaire. Une attention particulière est accordée aux relations entre Français et immigrés, à la vie quotidienne, aux processus d'intégration, au poids de la conjoncture commandée par les alternances de prospérité et de crise, de paix et de guerre, de stabilité et de mutation. Cette étude rend intelligible la situation actuelle en éclairant la question complexe de l'immigration qui constitue l'un des problèmes fondamentaux de la société française.

07/1998

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Sociologie

Nouvelles dynamiques familiales en Afrique

Souvent présentée comme l'unité de base de la production, de la consommation, de la reproduction, de W protection sociale, mais aussi comme un lieu de pouvoir où se construisent les inégalités entre hommes et femmes et entre jeunes et moins jeunes, la famille est assurément l'institution microsociale qui a connu les plus importantes transformations au cours des dernières décennies en Afrique subsaharienne. Dans un contexte de grands bouleversements, les configurations familiales changent, les liens conjugaux et familiaux - tout comme la place et le statut des individus au sein des ménages - se redéfinissent et la famille est, plus que jamais, un objet politique explosif. L'objectif des auteurs du présent ouvrage est de cerner certaines facettes des transformations qui émergent dans les dynamiques familiales des sociétés africaines, et ce, sans ignorer les enjeux que ces changements soulèvent. Privilégiant un regard pluridisciplinaire en croisant leurs points de vue, les spécialistes mettent en exergue les bouleversements, mais aussi les continuités et les résistances liées à ces transformations, en déconstruisant au passage certaines idées reçues encore tenaces sur la famille africaine. L'ouvrage s'articule autour de quatre principaux domaines d'investigation : structures des ménages et configurations familiales ; emploi des femmes et conciliation travail-famille ; parentalité, socialisation des enfants et rapports intergénérationnels ; politiques, programmes et droit de la famille.

02/2019

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Sciences historiques

Parmi les historiens. Volume 1

Au cours des quinze ou vingt dernières années, Emmanuel Le Roy Ladurie a rendu compte en divers journaux de très nombreux ouvrages d'histoire. Le présent recueil rassemble ces chroniques. Les oeuvres de plus de cent vingt auteurs sont évoquées, résumées, critiquées. Beaucoup, parmi ceux-ci, sont historiens professionnels ; d'autres, à l'occasion d'un livre, se sont faits historiens à part entière, ou simplement incomplète et marginale ; quitte à reprendre ultérieurement leur profession usuelle de sociologues, hommes politiques, journalistes, etc. Les thèmes envisagés sont divers ; ils ne sont pas, pourtant, aléatoires. Les sacralités, l'économie, l'État, le monde rural, les diverses sciences humaines, les méthodes historiques, l'événement et la longue durée sont convoqués tour à tour. En 1983, Emmanuel Le Roy Ladurie réunissait dans Parmi les historiens une première moisson de ses articles et de ses chroniques. Journaliste, historien, le professeur au Collège de France et Administrateur général de la Bibliothèque nationale récidive, et ce sont près de cent ouvrages auxquels le lecteur, grâce à lui, se trouvera conduit. Ladurie explore ses propres "territoires" : rapports de l'Occident et de ce qui n'est pas lui, pouvoir politique et démocratie, monarchie fondatrice de l'unité française mais garante d'une diversité régionale et religieuse, riche aussi de rituels, de gestualités et de personnages longtemps oubliés, ce qui fait le baroque ou ce qui fait l'État.

09/1983

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Littérature française

Correspondance générale. Tome 4

De Berlin, où, au début de l'année 1821, il a été relégué dans une sorte d'exil doré, avec le titre de ministre de France auprès du roi de Prusse, Chateaubriand multiplie avertissements et mises en garde, tant à l'adresse de ses amis politiques que du gouvernement lui-même. Il se permet d'envoyer des conseils à son ministre, le baron Pasquier, qui note avec irritation : "C'est Gros-Jean qui remontre à son curé." Au bout de trois mois, pensant avoir assimilé toutes les finesses de la diplomatie, Chateaubriand se fait mettre en congé. A Paris, il tombe en pleine crise ministérielle, démissionne par solidarité avec les ministres ultraroyalistes Villèle et Corbière. Ses lettres à Mme de Duras font revivre cette crise politique, son dépit de ne pas être du nouveau cabinet, sa joie d'être nommé à l'ambassade de Londres. Les lettres à Mme Récamier font cruellement défaut, car Juliette les a fait disparaître. Les seconds rôles féminins sont tenus par les habituelles correspondantes : Mme de Custine, Mme de Pisieux, Mme d'Orglandes, Mme de Montcalm... Nouvelles venues : une princesse de sang presque royal, la duchesse de Cumberland, et encore la mystérieuse inconnue à laquelle Chateaubriand écrivait, le 16 août 1821 : "J'ai attendu ; vous ne me donnez pas signe de vie. Est-ce fini entre nous ? Je ne puis le croire".

11/1983

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Sciences historiques

Parmi les historiens. Volume 2

Au cours des quinze ou vingt dernières années, Emmanuel Le Roy Ladurie a rendu compte en divers journaux de très nombreux ouvrages d'histoire. Le présent recueil rassemble ces chroniques.Les oeuvres de plus de cent vingt auteurs sont évoquées, résumées, critiquées. Beaucoup, parmi ceux-ci, sont historiens professionnels ; d'autres, à l'occasion d'un livre, se sont faits historiens à part entière, ou simplement incomplète et marginale ; quitte à reprendre ultérieurement leur profession usuelle de sociologues, hommes politiques, journalistes, etc. Les thèmes envisagés sont divers ; ils ne sont pas, pourtant, aléatoires. Les sacralités, l'économie, l'État, le monde rural, les diverses sciences humaines, les méthodes historiques, l'événement et la longue durée sont convoqués tour à tour. En 1983, Emmanuel Le Roy Ladurie réunissait dans Parmi les historiens une première moisson de ses articles et de ses chroniques. Journaliste, historien, le professeur au Collège de France et Administrateur général de la Bibliothèque nationale récidive, et ce sont près de cent ouvrages auxquels le lecteur, grâce à lui, se trouvera conduit.Ladurie explore ses propres "territoires" : rapports de l'Occident et de ce qui n'est pas lui, pouvoir politique et démocratie, monarchie fondatrice de l'unité française mais garante d'une diversité régionale et religieuse, riche aussi de rituels, de gestualités et de personnages longtemps oubliés, ce qui fait le baroque ou ce qui fait l'État.

02/1994

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Philosophie

La Mothe Le Vayer et Naudé

Dans ses Dialogues faits à l'imitation des anciens La Mothe Le Vayer se consacre avec une ironie subtile à développer les thèses, entre elles contradictoires, auxquelles aboutissent les philosophies " dogmatiques " en physique, en éthique et en logique (c'est le sujet du dialogue " De l'ignorance louable "). En amplifiant les possibilités offertes par le dixième trope d'Enésidème, il confronte ensuite les usages, les coutumes, les croyances, les systèmes moraux et politiques de différentes époques, pour soutenir la conclusion sceptique et pessimiste sur l'incapacité de la raison à mettre de l'ordre et à découvrir des vérités incontestables dans un domaine si chaotique (c'est l'argument du dialogue " De la philosophie sceptique "). Il étend ensuite aux croyances religieuses la méthode de cette phénoménologie sceptique, écrivant le dialogue " De la divinité ". Le libertin dénonce, en effet, dans la philautia, dans la vaine gloire et dans l'amour-propre, les ressorts psychologiques les plus puissants de l'attitude dogmatiste (" De l'opiniâtreté "), en élargissant la diatribe sceptique jusqu'à frapper certaines institutions centrales de la vie sociale (voir les dialogues " De la vie privée ", " De la politique ", " Du mariage "), pour se rallier finalement à la tradition classique et renaissante du paradoxe dans le " Dialogue sur les rares et eminentes qualités des anges de ce temps ".

09/1997

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Sciences historiques

Mémoires d'un inspecteur des finances au XIXe siècle

Inspecteur des Finances de 1866 à 1874, Eugène Trollard nous convie non seulement à découvrir, dans ses " Mémoires ", la vie quotidienne de l'Inspection entre les dernières années de l'Empire et les débuts de la IIIe République mais nous fait part en même temps de ses considérations personnelles sur la conduite de la France de 1858 à 1891. D'une plume alerte et souvent acérée, il narre les moeurs et coutumes de la tournée, accumule un trésor d'anecdotes sur le ministère des Finances et ses services territoriaux, théorise sur l'Administration sans omettre d'exprimer " ses idées politiques qui, telles quelles, nous apparaissent, avec le recul de l'Histoire, se ranger dans les courants naissants du populisme antiparlementaire et anticapitaliste, tels qu'ils se dessinent en France entre l'époque du général Boulanger et les débuts de l'affaire Dreyfus ainsi que le remarque Emmanuel Chadeau. Cent ans après sa première édition, le Comité pour l'histoire économique et financière de la France sort de l'oubli ces Mémoires d'un inspecteur des Finances. Philippe Huet, préfacier de l'ouvrage, nous conseille de " lire ce livre comme un reportage, souvent captivant, sur l'inspection des Finances, certes, mais plus largement sur la vie administrative, et aussi la société et le monde politique dans cette deuxième moitié du XIXe siècle en France ".

07/1998

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Histoire internationale

HAITI ET LES ETATS-UNIS 1915-1934. Histoire d'une occupation

112 ans après avoir proclamé son Indépendance, conquise sur l'armée du beau-frère de Napoléon, la République d'Haïti fut soudain occupée par l'armée des Etats-Unis, en juillet 1915. L'occupation dura 19 ans. Comment en est-on arrivé là ? Que venaient faire les Américains racistes dans un pays pauvre et peuplé de descendants d'esclaves africains ? Comment furent-ils accueillis ? Quelles furent les conséquences pour le pays ? L'auteur tente de répondre à ces questions en versant au dossier quantité de documents, jusqu'ici inédits, provenant des archives personnelles d'un des principaux personnages politiques de l'époque, du côté haïtien. Il s'agit du président Louis Borno dont la carrière politique, commencée dès les prémices de l'occupation, s'étendit sur presque toute sa durée. L'ouvrage apporte nombre d'informations nouvelles sur cet événement de l'histoire d'Haïti et propose une explication des causes de son échec. L'histoire, on le dit, ne recommence pas. Cependant, on ne peut qu'être frappé par le fait que, 60 ans après la fin de cette occupation, le pays fut de nouveau l'hôte de troupes américaines, camouflées cette fois-ci sous le drapeau de l'ONU. On en trouvera souvent l'origine des causes dans cet ouvrage qui, sur bien des points, reste, hélas, d'actualité.

11/1999

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Sciences politiques

L'Afrique des Grands Lacs. Annuaire 1997-1998

Jadis considérée comme périphérique et enclavée, la région des grands lacs est devenue le centre d'une vaste recomposition géo-stratégique qui touche toute l'Afrique centrale. Des alliances conjoncturelles qui se sont forgées autour des conflits du Soudan, de l'Angola et des grands lacs, ont porté L.D. Kabila au pouvoir. Cependant, les problèmes qui ont été à l'origine de la rébellion congolo-zaïroise - les soucis sécuritaires du Rwanda et la situation des " populations à nationalité douteuse " dans les deux Kivu - n'ont pas disparu. Au contraire, ils sont plus graves aujourd'hui qu'avant et continuent de menacer la stabilité de toute la région. La guerre civile s'étend rapidement au Rwanda, la voie du dialogue ne se précise pas au Burundi et le Kivu est en proie à de graves tensions internes et transfrontalières que le pouvoir central congolais ne gère pas. Faute de solutions politiques, la perspective la plus probable est celle d'une longue et violente déstabilisation de toute la région. Cet annuaire offre des clés de lecture de l'évolution de la région des grands lacs en 1997 et au premier trimestre de 1998. Dans une première partie, sont analysés des thèmes d'actualité dans les domaines politique, économique et juridique. Une seconde partie offre un ensemble de données factuelles : composition des institutions, éléments macro-économiques, chronologie.

09/1998

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Droit

Le privilège de l'exécutif aux États-Unis

L'objet du présent ouvrage est d'étudier le thème du privilège de l'Exécutif aux Etats-Unis et d'en retracer de façon aussi précise que possible les origines. A travers une analyse des aspects constitutionnels de la crise du Watergate et de la décision de la Cour Suprême à laquelle elle a donné lieu, il présente une étude synthétique et exhaustive du cas concret qui donna au thème du privilège de l'Exécutif sa célébrité. Restituant le thème dans l'économie générale du système constitutionnel de séparation des pouvoirs, l'ouvrage offre également une mise en perspective historico-constitutionnelle et théorico-constitutionnelle d'une institution qui, en légitimant une sorte de droit au secret d'Etat, semble " déroger aux principes de responsabilité et de publicité propres aux démocraties constitutionnelles " - ce dans un effort visant à faire reconnaître une " nouvelle sagesse politique " qui consiste en ce que " l'Exécutif a besoin de moyens ". L'ouvrage doit permettre de combler une importante lacune des études américaines, insuffisamment développées en France et de mieux comprendre le fonctionnement des institutions politiques américaines. Il contribue à la remise en valeur des aspects à la fois les plus classiques et les plus originaux de la Constitution américaine. Il est d'actualité, puisque le Président Clinton a de nouveau invoqué le privilège de l'Exécutif en 1998.

01/1999

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Religion

L'Islam et les fondements du pouvoir

L'essai fondateur d'Ali ABDERRAZIQ sur la nature de l'autorité politique dans le monde islamique a suscité lors de sa parution en 1925 des polémiques enflammées dans la presse et l'élite intellectuelle égyptienne, et entraîné la condamnation temporaire de son auteur par ses pairs, les oulémas d'Al-Azhar. Théologien et juriste reconnu, Ali ABDERRAZIQ y prône une séparation radicale du spirituel et du temporel : il montre que le Prophète est un guide spirituel et non un roi de ce monde. Ses préceptes pour le gouvernement des hommes n'impliquent en rien les fondements d'un "Etat islamique " qui n'a jamais existé, pas même aux premiers temps de l'Umma. Aucun principe religieux n'interdit donc aux musulmans d'édifier leur Etat et leur société sur la base des dernières créations de la raison humaine et des systèmes politiques que l'expérience des nations a désigné comme étant parmi les meilleurs. L'œuvre pionnière d'Ali ABDERRAZIQ, qui a suscité des dizaines de commentaires et de réfutations depuis près de soixante-dix ans, reste par la tranquille radicalité de son propos un moment indépassé de la pensée réformiste islamique et un outil indispensable pour penser aujourd'hui les rapports entre la Loi, le pouvoir et le religieux dans le monde arabe et musulman.

01/1994