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Edith Vacher-Fortuné, Edith Vacher

Extraits

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Sociologie

COMMUNICATIONS N° 69 : LA DEFERENCE

Claudine Haroche Le comportement de déférence Jacques Le Goff La déférence a-t-elle existé au Moyen Age ? Raymond Firth Attitudes et gestes de respect Pierre Saint-Amand Insolence et incivilité chez Diderot Elena Brambilla Histoire de Mie Mie Françoise Fortunet La Révolution, la déférence et l'égalité Olivier Ihl La république des titres et des honneurs Aurélie Billebault " Pardonnez-nous nos offenses... " Yves Déloye Le charisme contrôlé Gilles J. Guglielmi Des marques de déférence épistolaires au fondement du droit Eugène Enriquez L'effacement de la déférence dans les sociétés démocratiques Geneviève Koubi La déférence, un devoir sans droit ? Edward Shils Déférence Pierre Ansart La déférence ou le refus du pouvoir

01/2000

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Policiers

Lune de miel

" Nora se mit à dresser deux listes avec méthode et concision, comparant les avantages des deux hommes. Agréables, amusants, ils s'étaient révélés des amants merveilleux. En outre, ils n'avaient rien à envier aux stars de cinéma en matière de séduction. Ce qui rendait sa décision infiniment délicate. Lequel des deux allait-elle supprimer ? " Les maris de Nora, aussi fortunés que séduisants, connaissent tous une fin précoce, au profit de leur veuve... éplorée ! John O'Hara, un inspecteur du FBI qui se fait passer pour un agent d'assurances, parviendra-t-il à confondre la mante religieuse sans succomber à son charme vénéneux ?

01/2007

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Poches Littérature internation

Le Jardin du repos

Ayant accepté l'invitation de son ancien condisciple Yao à résider dans le pavillon du jardin du repos de sa propriété, un écrivain renommé, mais pauvre, découvre peu à peu, sous l'apparente entente harmonieuse de ses hôtes, leurs difficultés, leurs souffrances et, même, le secret déchirant d'un enfant. Le jardin du repos est un roman où, sur un fond de poétique tristesse, se mêlent fraîcheur et tendresse. Le grand écrivain chinois Pa Kin nous présente l'étude d'une famille fortunée mais décadente, avec son petit monde de serviteurs et, une fois de plus, il nous laisse entrevoir son amour des humbles.

03/1999

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Policiers

Quatre aveux pour un seul crime

Lors du dîner de préparation du mariage de Whitney DeBleu, un homme est retrouvé mort. Immédiatement, quatre invitées avouent l'avoir tué, seule : GINGER, la mère de trois enfants étouffée par sa vie de famille, qui ne rêve que de s'échapper. KATE, l'avocate ordonnée, qui ne manque de rien, sinon de la seule chose que l'argent ne peut pas lui offrir. EMILY, qu'un terrible secret enferme dans le passé et qui ne trouve le réconfort qu'au fond d'une bouteille. LULU, la retraitée fortunée aux quatre divorces, persuadée que son cinquième mari lui cache quelque chose. Pourquoi ont-elles toutes avoué le même meurtre ?

02/2020

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Science-fiction

Je ne serai plus jamais seul

Juliette est recrutée comme aide-soignante dans une maison de retraite très particulière, réservée aux aînés les plus fortunés. La somptueuse résidence est située à l'intérieur d'un vieux château, qu'on disait autrefois hanté. Aujourd'hui encore, il s'y passe de drôles de choses, telles que des disparitions subites et inexpliquées, qui pourtant n'inquiètent personne. D'abord éblouie par ce lieu magique, Juliette découvre peu à peu la face sombre du château. Malheureusement, son destin ne repose que sur la vieille dame du 3e étage, qui ne parle à personne depuis des années. Seul le récit de son passé pourrait sauver Juliette ... Mais y parviendra-t-elle ?

09/2018

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Romans de terroir

Michel Boudon, montagnard et guérisseur

Comme le faisaient son grand-père et son père, Michel Boudon travaille toujours la terre avec ses boeufs. Chez lui, pas de tracteurs ou d'engins motorisés ; c'est son choix. Il dispose de la plus majestueuse des fortunes : l'offrande de la terre. Et il en est l'humble serviteur. Ici, la vie semble s'écouler plus lentement qu'ailleurs, au rythme des saisons et des cultures. Et si, le soir, le téléphone sonne, c'est sûrement pour lui demander d'apaiser une douleur maligne. "Il faut rendre le bien pour le mal", aime à rappeler Michel, en citant un ancien précepte de sa grand-mère...

05/2016

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Littérature française

Blair Perle

Blair Perle a soif de réussite. Elle s'inspire, à sa façon, d'Alice aux pays des merveilles. Son souhait ? C'est devenir une référence dans les cercles fermés de la haute société... Elle peaufine un plan qu'elle suit à la lettre. Entre fortunes, domaines et entreprises familiales du clan Tcherkanov, tout lui sourit. Mais Blair va apprendre à une vitesse fulgurante les codes qui régissent ce monde... Piégée entre ses ambitions et ses sentiments pour Aleksei Tcherkanov, elle ne sait plus quoi faire. A force d'être entourée de charognards, elle oublie d'enlever sa robe de louve et se retrouve certains soirs les mains pleines de sang...

04/2022

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Littérature française

Gobseck et autres récits d'argent

Balzac a inventé l'argent moderne. Pas celui qu'on convoite ou qu'on amasse, mais cet organisme vivant qui circule et occupe la vie quotidienne, qui détermine les relations personnelles et donne à la société sa dynamique. Dans ces cinq récits, hommes et femmes, riches ou pauvres, tour à tour créanciers et débiteurs, s'égarent dans les miroitements de l'argent, entre passion et déraison financières. Objet d'une quête épique, l'argent bâtit les fortunes et fait tourner le monde. Mais il détruit aussi toute humanité. Entre dénonciation et fascination, Balzac raconte ici la naissance de la société capitaliste qui est la nôtre.

03/2019

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Religion

Le christianisme syriaque en Asie centrale et en Chine

Cette série est destinée à regrouper des études thématiques faisant le point sur différents aspects de l'histoire ou de la culture syriaques, celles des communautés chrétiennes dont la langue de culture est le syriaque (maronites, syriaques catholiques et orthodoxes, assyrochaldéens, communautés du Proche-Orient et de l'Inde...). Ce volume est consacré à la présence chrétienne syriaque en Asie centrale et en Chine, que certains historiens considèrent comme un succès missionnaire majeur, ouvrant temporairement la perspective d'un immense empire chrétien au XIIIe siècle, quand les empereurs mongols se montrèrent sensibles au christianisme. Même en écartant tout le triomphalisme qui pourrait se cacher dans une telle affirmation, l'expansion de la religion chrétienne d'Antioche, ou de Mésopotamie, jusqu'en Chine est un phénomène historique remarquable et un sujet d'étude fascinant par sa dimension interethnique et interculturelle, qui se manifeste tant dans les langues et l'art, que dans la théologie et le droit. L'expansion du christianisme de tradition syriaque dans les immenses territoires de l'Asie jusqu'à la Chine dès le vue siècle est due surtout à la mission de l'Eglise d'Orient dite "nestorienne". Outre l'initiative missionnaire et le recrutement par les empereurs mongols de la Chine de nombreux hauts fonctionnaires d'Asie centrale, des facteurs tels que les déportations et les mouvements volontaires de populations suite à des conflits et des guerres, ont entraîné la présence de communautés syro-orthodoxes et melkites. La mention d'un évêque arménien dans une inscription syriaque d'Asie centrale datée de 1323 nous rappelle que les Arméniens aussi eurent leur part dans cette riche histoire. Ce volume donne une présentation générale des principaux domaines géographiques et culturels concernés, visant à offrir un tableau à jour des connaissances et des sources sur les chrétientés syriaques parmi les Turcs, les Sogdiens et en Chine. Aux deux phases de la présence chrétienne en Chine, à l'époque de la dynastie Tang (VIIe-IXe siècles) et à l'époque du gouvernement mongol des Yuan (XIIIe-XIVe siècles), sont consacrés des articles spécifiques. Les auteurs tentent aussi de répondre à des questions historiques, comme les raisons du succès dans l'évangélisation, l'attitude du pouvoir politique à l'égard des missionnaires, le statut des communautés et les causes de leur disparition. Certains articles sont consacrés aux vestiges archéologiques et à la production littéraire, en traduction ou originale, du christianisme syriaque, pour présenter un "catalogue" de ces ouvrages et des exemples significatifs de leur spécificité. Trois articles notamment traitent des nouvelles éditions de manuscrits découverts sur le site de la ville de Qara Qoto, des pierres tombales d'Asie centrale conservées au musée Guimet à Paris et de deux inscriptions découvertes en 2014 en Mongolie.

11/2015

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Littérature française

9 : Tome 1, C'est arrivé la nuit ; Tome 2, Le crépuscule des fauves

Les deux premiers tomes de la série réunis dans un magnifique volume cartonné. Ils sont hors-la-loi Mais ils oeuvrent pour le bien Ils sont amis et partagent leurs secrets Pourtant ils ne se sont jamais rencontrés Jusqu'au jour où... 9 Robins des Bois d'aujourd'hui, 9 hors la loi qui oeuvrent pour le bien au péril de leur vie. Un roman d'espionnage engagé qui dévoile de manière éblouissante les dérives de notre époque. Mot de l'auteur : " Depuis vingt ans, j'écris pour voir le monde en couleurs... Pour me calmer aussi ! ... Mais à quoi sert d'être romancier, si ce n'est pour raconter des histoires qui interpellent, pour se poser des questions ? Je m'en suis posé à chaque page. Alors j'ai mené l'enquête, aussi mordu qu'un reporter, résolu. Je suis parti à la rencontre des vrais protagonistes, des hors-la-loi au coeur d'or, des vilains bien sous tous rapports, des manipulateurs, des faussaires, des passeurs, des assassins en col blanc, des putains magnifiques, des journalistes risquant leur peau pour que la vérité éclate, et, ce faisant, j'ai découvert l'indicible. Cette histoire a bien failli me rendre schizophrénique... J'avais pour habitude de me laisser entraîner par deux personnages auxquels je m'attachais, et le roman terminé, je les laissais partir ensemble. Mais cette fois, ils sont 9 et forment une bande de copains à laquelle j'ai tout fait pour appartenir. Et j'y suis arrivé, possédé. Cette année, nul besoin de leur dire au revoir. Parce que l'histoire continue et qu'elle est loin d'être terminée. Bienvenue dans le monde de 9 ! Et bonne lecture, " Marc Levy Ils en parlent : " Vous avez réussi un roman qu'on ne peut pas lâcher. On est entre Millénium et James Bond, avec un rythme haletant, une écriture électrique. Le roman se dévore comme une série. " François Busnel, La Grande Librairie. " Les portraits des personnages sont magnifiques avec leur fêlure et leur passé... Le fabuleux conteur sait tenir en haleine son lecteur. " Le Figaro Littéraire, Mohammed Aïssaoui. " Marc Levy signe une fresque ambitieuse. Un panaché de Millénium et de James Bond. " RTL, Bernard Lehut. " Un roman à cent à l'heure qui se dévore comme une excellente série. Emouvant, intelligent et très engagé. Vivement le tome 2 ! " Le Parisien. " Un suspens trépidant à travers le monde. Vous allez adorer ces 9 personnages". Patrick Simonin, TV5 Monde. " Les personnages sont formidables, on les aime tout de suite". BFM. " Un roman fort et palpitant". Version Femina . " Il y a du suspens, c'est haletant tout du long". Catherine Ceylac, Clique, Canal Plus.

12/2021

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Théâtre

Ecrits sur le théâtre. Tome 2, Edition revue et augmentée

L'aventure de Vsevolod Meyerhold des années 20, c'est celle d'un artiste qui s'engage résolument et rapidement aux côtés de la Révolution, parce qu'il ne peut séparer révolution politique et révolution théâtrale. Son " Octobre théâtral " ouvre la scène à la rue, au travail corporel (biomécanique) et à l'analyse politique. L'étude des grandes traditions commencées dans les années dix s'approfondit. Le plateau devient un laboratoire, esthétique et politique, où l'on expérimente et élabore des techniques complexes, où l'on prend tous les risques. On verra, dans ce volume fortement augmenté, les incroyables obstacles rencontrés dès 1918 à Moscou par Meyerhold pourtant membre du parti communiste, les fermetures ou menaces de fermeture de son théâtre, ses polémiques violentes avec ses disciples, les liens tissés avec E. Vakhtangov... On comprendra mieux l'intérêt pointu porté par le metteur en scène aux " neurosciences " de son époque et son approche scientifique et musicale du jeu d'un acteur-poète. Meyerhold remet en cause, radicalement, tout le théâtre. Il dénude la scène en y installant la machine à jouer constructiviste, il utilise les techniques de cirque, de cinéma, et toute son immense culture plastique et musicale. Il pratique collage et montage dans un travail dramaturgique poussé sur le grand répertoire classique russe - ce qui lui permet de regrouper autour de lui de nouveaux auteurs (N. Erdman). 1917-1930, c' est aussi la période de collaboration avec V. Maïakovski, " l'ami bien-aimé ". Avec le suicide du poète, Meyerhold perd un de ses grands soutiens. Une corde se brise et l'on parle déjà de cette chose suspecte que serait le " meyerholdisme "... Cet ouvrage dont la construction nouvelle cherche à rendre toute l'effervescence créatrice de l'artiste-chercheur, curieux de tout et présent sur tous les fronts, se termine sur cette date tragique. Quatorze spectacles dont pas un ne répète l'autre en quatorze ans à peine - sans compter les travaux de laboratoire, les projets avortés (neuf au théâtre et au cinéma), la participation à des spectacles réalisés par d'autres. Des textes de critiques ou de collaborateurs ont été introduits dans ce livre pour que le lecteur puisse se faire une meilleure idée des spectacles et des débats passionnés qu'ils soulevèrent. Ce corpus " étranger " complète le corpus meyerholdien - proclamations, manifestes, interventions, exposés, entretiens, cours, conférences, programmes de travail, articles - produit dans le feu de l'action. Meyerhold crée et parle beaucoup en ces années-là, d'où les guillemets qu'il faudrait sans doute mettre à " Ecrits " sur le théâtre pour ce tome 2. " Le trésor " disait S. Eisenstein en parlant des archives de son Maître qu'il eut par la suite le courage de cacher. Pour nous aussi, sans aucun doute, encore un trésor... Béatrice Picon-Vallin.

09/2009

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Littérature française

Frisson animal Tome 1 : Elément Terre

Au travers de ses textes, Isabelle N prône le respect de la vie quelle que soit notre espèce d'appartenance. C'est un plaidoyer autant qu'une louange, une célébration de l'innocence et de la grâce. Il n'y a plus un jour où je ne songe aux loups, aux renards, aux chiens qui gémissent dans leur geôle, aux vaches sacrées d'Auvergne et d'ailleurs, aux enfants victimes de la folie humaine, aux arbres, à tous les innocents... Il ne se passe plus un jour, ni même une nuit, sans que, face au spectacle du monde, je ne sois submergée dans une même seconde, par des flots de joie et d'immenses chagrins. ?La totale innocence des animaux non humains est le plus beau trésor qu'ils nous donnent à voir, à sentir, c'est aussi ce qui les rend fragiles comme le sont les enfants face à la raison et à la déraison humaine. Les retrouver dans la réalité ordinaire et les mondes invisibles m'aide à vivre. Il me semble qu'à leur contact, je grandis intérieurement. Ils invitent mon esprit à plus de patience et de grâce... Les aimer me ramène à un temps d'amour sans failles, qui ne connaîtra jamais la trahison, un amour sans limites... Les plantes, les arbres, eux, me fascinent par leur extrême sensibilité qui au contraire de les affaiblir est la raison même de leur colossale puissance. Voyageurs immobiles, pour survivre, ils doivent connaître par coeur leur environnement. Leur état de réceptivité est sans commune mesure... Ils sont capables de pousser sur les roches, de soulever des blocs de béton, de renaître là où on ne les attendait plus. Ils me donnent de l'espoir. ?J'ai l'audace de croire que la poésie peut tout, comme effacer nos contours, l'espace d'un instant. Que les mots pénètrent nos êtres au plus profond pour faire fondre nos coeurs. Qu'ils coulent comme une mère rivière enlaçant tous ses petits amours. Que les frontières entre nous s'épuisent à coup de spectacles grandioses ou de petites merveilles, de mots poétiques, de prophéties du jour... A chaque aube nouvelle, que je n'oublie plus jamais et vous non plus, que nous portons chacun l'univers dans nos cellules, que nous ne faisons qu'un avec la terre, le soleil, le vent, les arbres, tous les peuples, toutes les espèces, dans ce monde et les autres... ?Si je peux injecter des bonnes doses de sensibilité à ceux qui en manquent, alors je me sentirai plus tranquille. De cette substance-là, on ne risque pas l'overdose et il est urgent d'ouvrir des centres d'injection partout sur la terre.

02/2020

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Littérature étrangère

Fille de l'air

Née en 1909, Jean Batten était une aviatrice néozélandaise mondialement célèbre dans les années 1930 : en quatre ans à peine, elle battit plusieurs records, notamment entre l'Angleterre et l'Australie, qu'elle rejoignit en quatorze jours et vingtdeux heures dans son petit avion de tourisme, un Gipsy Moth. Fiona Kidman, dans ce nouveau roman, se penche sur le destin de celle qui fut surnommée la "Garbo des airs". Derrière la légende d'une femme séductrice et prête à tout pour la gloire, la romancière traque une vérité plus complexe : celle d'une enfant jolie, douée et gracieuse, dont la mère, passionnée d'aviation, détermina certainement les choix – au-dessus de son berceau, elle avait accroché une photo de Louis Blériot –, et qui acheva sa vie solitaire en 1982, après avoir volé pour la dernière fois en 1939. Malgré les incessantes bagarres entre son père, un dentiste volage, et sa mère, ancienne comédienne, l'enfance de Jean, à Rotorua, puis à Auckland, est idyllique : tout sourit à cette gamine dégourdie que les cartes fascinent, qui apprend à communiquer en morse en observant son frère et qui, sur sa balançoire, veut encore s'envoler plus haut. Envoyée en Angleterre sous le prétexte d'étudier la musique, elle y suivra en réalité, et toujours avec la complicité de sa mère, des leçons de pilotage. Son talent, sa détermination, feront le reste : plusieurs pilotes de renom, fascinés, financeront ses premiers vols. La gloire, pourtant, sera de courte durée : quatre années haletantes, que Fiona Kidman met en scène sans rien cacher des péripéties – une succession de records, mais également deux crashs, dont un dans le désert irakien –, des déboires sentimentaux et des doutes de son héroïne. Le sort bascule pour elle en 1937, quand l'homme qu'elle aime disparaît corps et biens dans l'avion qu'il pilotait. Elle poursuit vaillamment sa carrière, étrangement indifférente à la guerre qui vient. Le 27 août 1939, malgré l'interdiction formulée par le Foreign Office, elle obtient – de la part d'un ami de la femme de Göring – un passe-droit pour survoler le territoire allemand. Sa naïveté – ou son inconscience – lui coûtera cher : aucune de ses propositions de servir dans les airs ne sera entendue, et son avion sera réquisitionné. Après la guerre, Jean sombre dans un profond détachement. Elle ne cherche plus à voler, part s'installer à la Jamaïque, voyage en Europe et, quand sa mère meurt à la fin des années 1950, reste définitivement seule. Avec ce portrait passionnant et perspicace d'une pionnière assoiffée de liberté qui, au fond, n'est elle-même que dans les airs, Fiona Kidman donne une nouvelle preuve de son talent à raviver la mémoire de ces héroïnes féminines dont l'audace fut déterminante pour le destin de son pays.

04/2017

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Ménopause

La révolution ménopause

Face à la ménopause, sujet encore tabou comme l'était celui des règles, beaucoup de femmes restent désemparées. Ce livre leur apporte des réponses pour entrer dans ce nouvel âge en étant plus fortes, accompagner les transformations (physiques, psycho-émotionnelles, du regard de la société) et se libérer du poids de la ménopause. Par une psychologue et nutritionniste. Chaque année, 400 000 nouvelles femmes sont ménopausées en France et 100 % des femmes le seront un jour ou l'autre. Pourtant, le sujet est si peu abordé par les médecins généralistes que beaucoup " tombent " en ménopause en étant dans l'ignorance de ce qu'elles traversent réellement et de ce qu'elles pourraient mettre en place pour que cette entrée dans une nouvelle ère soit plus fluide. Elles ne savent pas à qui parler des désagréments qu'elles éprouvent, de leur anxiété et de leurs légitimes interrogations face à cet événement qui induit des changements corporels et psycho-émotionnels. Puisant dans les études les plus récentes et dans sa pratique quotidienne auprès des femmes qu'elle accompagne en tant que psychologue et nutritionniste, Laurence Haurat apporte dans ce livre des réponses pour aider les femmes à identifier clairement ce qui leur arrive et bien vivre leur transformation sans la subir. Elle leur offre des clés pour se libérer du poids que la société veut leur faire porter, des perturbations liées aux modifications corporelles et des bouleversements psychologiques auxquelles elles ont à faire face. Avec cet ouvrage, Laurence Haurat souhaite participer, non pas à la banalisation - il n'y a rien de banal dans la ménopause - mais à la normalisation de ce sujet pour qu'il s'intègre de manière plus naturelle dans la vie des femmes. Ma révolution ménopause veut faire sauter les freins qui empêchent les femmes d'appréhender sereinement leur ménopause, d'en parler en toute liberté et de redevenir actrice de cette profonde transformation. Une " révolution " autour de trois axes, pour comprendre les changements et s'en libérer : Changements corporels : les désagréments inhérents à la ménopause (prise de poids, cellulite, bouffées de chaleur, relâchement des tissus...) et les ressources pour atténuer ces effets (alimentation/nutriments à favoriser, hydratation, activité physique, TSH...) Changements psychologiques : les signes et symptômes des chamboulements psy (sommeil altéré, humeur vacillante, libido en berne, peur du vieillissement...), et les clés pour les identifier et s'en libérer (méditation, sophrologie, autohypnose, lâcher-prise, travail sur soi...) Changements dans le regard de la société : le tabou de la ménopause et l'image amoindrie que la société renvoie aux femmes de plus de cinquante ans (diktats esthétiques, invisibilisation, jeunisme...), et les pistes pour se libérer de ce poids (comment assumer, oser en parler, cultiver la sororité entre femmes...)

09/2023

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Généralités

Les MENIER. Chocolatiers, hommes d'aventure et veneurs

Précurseurs, inventeurs, les Menier se sont toujours donné les moyens d'exploiter leurs idées et de les concrétiser. Jean-Antoine-Brutus Menier est le fondateur de cette dynastie hors du commun qui connut un destin exceptionnel durant 140 ans, depuis la création de la Maison centrale de droguerie en 1816, jusqu'en 1960. Droguiste et pharmacien, il invente un système de meule pour pulvériser les fèves de cacao utilisées pour enrober les médicaments et en masquer le goût. En 1825, il achète le moulin de Noisiel sur la Marne pour utiliser l'énergie hydraulique et fait bientôt passer le secteur de la production pharmaceutique au niveau industriel. Il lance le concept de la tablette de chocolat quelques années plus tard. Son fils, Emile-Justin, manufacturier, sera un patron à l'avant-garde qui édifiera un empire, l'usine de Noisiel devenant l'un des plus importants établissements industriels au monde. Il possède un domaine agricole de 1500 hectares à Noisiel, élève 2 000 vaches laitières, cultive intensément la betterave à sucre et crée une sucrerie-raffinerie modèle dans la Somme. Puis il fait l'acquisition de cacaoyers au Nicaragua et devient propriétaire de 7 500 ha de plantations. Enfin, il crée sa propre flotte et affrète des navires comme le Belem pour le transport du cacao vers les chocolateries Menier. Devenu notable, Emile Menier pense à loger son personnel (jusqu'à 1 700 ouvriers) et fonde en 1874 une cité ouvrière aux multiples commodités. De 1871 à 1959, cinq Menier occuperont successivement le fauteuil de maire à Noisiel. A la mort d'Emile en 1881, ses fils, Henri, Gaston, Albert, reprennent l'affaire familiale et font raccorder l'usine de Noisiel au réseau de chemins de fer de l'Est. Ils sont passionnés de navigation de plaisance, de pêche au saumon, de chasse à courre et à tir. Henri, prince d'industrie, grand voyageur sur terre et sur mer, est aussi un gros propriétaire en France et au-delà des océans, puisqu'il fait en 1895 l'acquisition d'Anticosti, une île au Québec qu'il développera. A sa mort, son frère Gaston, futur sénateur et auteur prolixe, hérite du château de Chenonceau acquis plus tôt. Albert, quant à lui, plutôt chargé de l'usine de caoutchouc de Grenelle, est passionné par les chevaux et possède une importante écurie. Dès 1877, Henri fonde avec ses frères " l'Equipage de Messieurs Menier " qui se transporte à Villers-Cotterêts en 1883 pour chasser le cerf en forêt de Retz. Trois générations successives de Menier chasseront à courre, soit 6 " Menier-Veneurs ". Lieutenant de louveterie en Seine-et-Marne, Jacques sera le dernier maître de l'Equipage Menier dont l'ultime chasse aura lieu en 1936.

09/2023

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Divers

Mam's

Une BD signée Elodie Gossuin et Céline Bailleux pour parler avec humour des défis des parents d'aujourd'hui ! 16 chroniques déjantées qui nous embarquent dans la vraie vie de famille ! Entre les petites remarques pas si anodines de l'entourage, la pression que l'on se met via les réseaux sociaux, les galères du quotidien, et les grandes questions existentielles des enfants... pas toujours facile de trouver son équilibre loin de l'image idéalisée de la super-maman, héroïne des temps modernes ! Elodie Gossuin, mère aguerrie de deux paires de jumeaux, signe ici une BD qui balaie les grands et les petits sujets de la vie de famille au travers de 16 chroniques illustrées, la mettant en scène avec sa famille. Une illustratrice avec un style girly et plein d'humour, Céline Bailleux, croque ces scènes du quotidien et y amène l'indispensable touche d'humour un poil déjantée mais pleine de tendresse. Contraception, sexualité, charge mentale, éco-anxiété et engagement, lâcher-prise en famille, complicité et moments de joie... : pour chaque thème abordé Elodie pose un regard plus ou moins sérieux (selon le thème) avec son retour d'expérience et offre ensuite un pas de côté avec des interviews d'experts, un anti-conseil ou des quiz délirants. Une BD qui s'inscrit à rebours des guides de parentalité et propose un anti-mode d'emploi grand public et 100 % authentique. Le ton est léger, plein d'humour et d'autodérision, afin de déculpabiliser les mamans qui ont l'impression de ne pas y arriver et leur faire prendre un peu de recul. Alors, #teampaillettes ou #teamboulette, plus besoin de choisir son camp ! Au menu : 16 chroniques BD du quotidien croquées avec humour et un regard déculpabilisant un pas de côté pour chaque chronique sous la forme de... paroles d'expert, anti-conseil, quiz... L'égalité du slip, on en parle ? + pas de côté : 3 questions à mon expert, Vincent Daneluzzi, infectiologue et sexologue au CH de Nanterre Un p'tit dernier pour la route ? + pas de côté : Mon tableau délire pour dire bye bye à la nostalgie du petit dernier... Instagram Life VS Real Life #MaVRAIEsemaine + pas de côté : les règles d'or quand on poste sur les réseaux C'est l'histoire d'une abeille... + pas de côté : "Help ! Je suis tombé. e sur son historique... Je fais quoi ? " => María Hernández-Mora Ruiz del Castillo, psychologue clinicienne spécialiste des questions relatives à l'addiction sexuelle et cybersexuelle et fondatrice de assodeclic. com nous livre 5 étapes pour dépasser notre gêne et parler de sexe, de porno et d'addiction (et pas des abeilles qui butinent. Hum.)

09/2023

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Littérature érotique et sentim

A bout de souffle Tome 3 : Capturée

Un troisième tome pour A bout de souffle : toujours aussi dangereux et charnel " Réfléchis bien, princesse. Car une fois que je t'aurai prise, tu m'appartiendras. Corps et âme. Tout m'appartiendra et je ferai de toi ce que je veux, où je veux, quand je veux. " Silas a été façonné par les blessures de son enfance qui ont fait de lui un homme intransigeant et parfois même dangereux. Il ne fait confiance à personne et s'impose une vie solitaire, convaincu qu'aucune femme ne pourra s'accommoder de son besoin de tout contrôler. Mais le jour où il croise une charmante violoniste dans son immeuble, sa vie bascule. Hayley a tout sacrifié pour exaucer la dernière volonté de son père : intégrer le prestigieux conservatoire de musique de New York. Mais même en multipliant les petits boulots, les loyers new-yorkais ne sont pas à sa portée. Alors qu'elle est sur le point de céder au découragement, Silas décide de la prendre sous son aile. Il est séduit par sa beauté autant que par sa sensibilité, mais pour rien au monde, il ne doit succomber à la tentation... " Maya Banks m'en a fait voir de toutes les couleurs ! Quand ça commence à chauffer, on a déjà le sang en ébullition. Vivement la suite ! " USA Today " Si vous n'avez pas encore découvert cette série, foncez ! Elle est absolument géniale ! " Jaci Burton "A vous faire frémir d'impatience... Ses personnages sont la preuve de la force de l'esprit, et du pouvoir qu'a l'amour de guérir même les blessures les plus profondes". Linda Howard " Un livre qu'on dévore jusqu'à la dernière page. "The Road to Romance "Tout livre de Maya Banks vaut la peine d'être lu". Once Upon a Twilight "Ce roman m'a saisie dès la première page et a refusé de me lâcher jusqu'au dernier mot". Joyfully Reviewed "Assez chaud pour faire transpirer même la plus froide des lectrices". Fresh Fiction "Le sexe est follement torride". Scandalicious Book Reviews "Une lecture vivement recommandée". Fallen Angel Reviews "Un livre excellent qu'on dévore jusqu'au bout". The Road to Romance Mot de l'éditeur : Maya Banks récidive en offrant une troisième histoire à A bout de souffle. Evangeline et Drake laissent la place à Hayley, une jeune femme sans le sou mais déterminée à vivre sa passion pour la musique, et Silas, le frère de Drake, nouveau personnage masculin puissant et protecteur qui cache une part d'ombre. Un vent de fraîcheur souffle sur l'histoire, sans laisser de côté les accents torrides des premiers tomes. Dangereux et violemment sensuel.

11/2019

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Critique littéraire

Europe N° 1065-1066, Janvier-Février 2018 : Roland Dubillard ; Arthur Adamov

Ecrivain, dramaturge et comédien, Roland Dubillard (1923-2011) a tout fait pour refuser les étiquettes, déjouer les attentes, en créant un ensemble d'oeuvres qui se ressemblent le moins possible, en expérimentant une multiplicité de genres : théâtre, poésie, nouvelle, fable, récit, méditation, pièce en vers, pièce pour enfants, chanson, cinéma... Comme sur l'île de Robinson, il n'existe pas de colline d'où l'on pourrait embrasser du regard tout Dubillard On l'a classé d'office parmi les inclassables, les dingues du nonsense, mais si la créativité verbale et l'humour semblent jaillir spontanément de sa plume, cet écrivain n'en fut pas moins un travailleur opiniâtre, chacun de ses livres exigeant un processus de maturation prolongé. La poésie fut la matrice de son oeuvre protéiforme et lorsqu'il récitait l'un de ses poèmes, il suffisait d'écouter le phrasé si particulier et les intonations subtiles de sa voix pour s'en rendre compte : chez lui, le comique le plus irrésistible et l'émotion la plus profonde sont intimement liés. De même, sa façon de jouer était en adéquation parfaite avec sa façon d'écrire - rêveuse, imprévisible, mais d'une précision toute musicale. Au-delà même de ses illustres Diablogues et de ses quatre pièces majeures - Naïves hirondelles, Le Jardin aux betteraves, La Maison d'os et "...Où boivent les vaches" - ce cahier d'Europe nous invite à explorer l'archipel Dubillard et son univers si riche et singulier. Arthur Adamov. De novembre 1950, où furent créées à quelques jours d'intervalle La Grande et la Petite Manoeuvre et L'Invasion, à sa mort en 1970, puis de sa disparition jusqu'à aujourd'hui, Arthur Adamov n'a toujours pas pris au théâtre la place qui lui revient ni vaincu cette "sotte petite conspiration du silence" qu'Artaud dénonçait en 1946, à la sortie de L'Aveu, premier texte de son ami Adamov. De quel vice secret faut-il que cette oeuvre soit frappée ? Quel malentendu a pu se développer au fil des années entre Adamov et l'époque ? Avec Beckett, et dans le sillage de Strindberg et d'Artaud il est pourtant l'un des principaux inventeurs d'une dramaturgie éminemment moderne, une dramaturgie de la littéralité dont l'énigme s'inscrit dans le corps même des personnages, dans la matière même du théâtre. Il est grand temps de repenser aujourd'hui l'oeuvre d'Adamov et de la réévaluer. Le réexamen de sa dramaturgie puissamment subjective, mais qui sait prendre en change - et objectiver - les destinées collectives, pourrait inciter à proclamer l'actualité de cet auteur et l'impérieuse nécessité de sa présence "ici et maintenant".

01/2018

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Beaux arts

Cahier de Mïrka Lugosi

Une érotique, certes ! Un fétichisme aussi. Et nous pourrions même ajouter un grand accent surréaliste. Cependant, l'univers de Mïrka Lugosi semble toujours et déjà bien ailleurs, même s'il s'inscrit de fait dans une histoire. A cet égard, deux citations. La première, Pierre Jean Jouve : Nous avons connaissance à présent de milliers de mondes à l'intérieur du monde de l'homme, que toute l'oeuvre de l'homme avait été de cacher... La seconde, Georges Bataille : Ce qui est en jeu dans l'érotisme est toujours une dissolution des formes constituées. Ces deux vues en appellent à l'idée d'une sorte de nuit profonde, voire menaçante, doublée d'une sorte de déréglement plus ou moins périlleux. A rebours, le cahier de Mïrka Lugosi semble échapper à ces coupures entre un dehors et un dedans, un monde diurne et un autre nocturne, entre une continuité et sa rupture. En effet, ce cahier se présente au premier abord comme studieux. On pourrait là penser à ces études de mains (genre Dürer, par exemple) où se trouvent répétées et reprises sur une feuille des mains tournées et retournées, quand Mïrka Lugosi étudie, elle, les tensions des verges, les galbes des jambes, la courbe ou le plein des seins, la plastique des corps. Il s'agirait en quelque sorte de donner à voir un toucher, un grain, une vision, une cambrure, une position. Et plus encore : la tension même de cette cambrure, le fantasque même de cette position. C'est pour quoi ce cahier ne dévoile pas un monde qui serait caché, parce que le monde de ce cahier échappe aux dispositions qui voudraient séparer l'apaisement et le trouble, le vil et le noble, alors qu'il n'y a pas ici (regardons bien ! ) plus habillé qu'un nu ou même plus nu qu'un habillé. Un cahier à l'onirisme déboussolé en ce que la suite de toutes ses scènes ne stagnent pas dans le crépusculaire du rêve, parce qu'elle accéde à la lucidité du plein éveil élaboré délicatement et patiemment à la pointe du crayon. Un cahier raffiné, subtil, élégant, diablement délicat et complexe, qui se voudrait comme une histoire de l'oeil, ou comme l'histoire d'un oeil, celui de Mïrka Lugosi, où le visible semble toujours précisément ce qui ne peut être que vu. Un cahier fondamentalement excentrique, tout compte fait (c'est-à-dire hors du centre, hors d'un centre qui n'aurait nul lieu d'être), et véritablement et magnifiquement obscène (c'est-à-dire hors de scène, hors de toute représentation). Comme si les dessins de Mïrka Lugosi ne représentaient rien, jamais, mais présentaient toujours, encore, tellement, et ne tenaient leur être que de ces seules présences.

04/2019

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Poésie

Souvenirs de la maison des fous

Novembre 1943. Menacé par ses activités clandestines, Paul Eluard doit quitter Paris et disparaître. Il trouve refuge chez Lucien Bonnafé, psychiatre résistant et visionnaire, directeur de l'asile des fous de Saint-Alban, et passera des mois caché parmi les aliénés... Dans L'Immaculée Conception, en 1930, Paul Eluard et André Breton offraient cinq variations autour des délires recensés par la psychiatrie pour démontrer qu'il n'y avait pas de frontière entre le langage des prétendus fous et celui des poètes, sauf aux yeux de la société. En novembre 1943, lorsque Eluard est accueilli à Saint-Alban par Lucien Bonnafé, épisode auquel fait allusion Xavier Donzelli dans Les Messagers également publié en janvier 2023 chez Seghers, les temps ont changé : l'euphorie et les provocations du surréalisme sont loin, la France est occupée, la poésie doit s'engager. Face aux fous de l'asile public départemental de Lozère, aux aliénés atteints cette fois réellement de débilité mentale, de manie aiguë, de paralysie générale, de délire d'interprétation ou de démence précoce, Eluard se fait confident, interlocuteur. Rappelons-nous que le poète du lyrisme amoureux est aussi le poète de l'indignation face aux injustices et de la compassion envers les malades des sanatoriums, les soldats du front, les femmes tondues de l'après-guerre et de toutes les misères du monde. Dans ce long poème composé de sept parties et d'un épilogue, " Le Cimetière des fou ", il dresse sept portraits de malades servis par les dessins poignants de Gérard Vulliamy, artiste peintre graveur proche du surréalisme et futur gendre du poète. Empreints d'une profonde empathie, ces textes font résonner des voix : celle du poète confronté au mystère impénétrable de l'esprit perdu, " chantant la mort sur les airs de la vie ", ou celle des fous en proie aux hallucinations, à des absences ou à de rares éclairs de lucidité. " Le mannequin en croix est-il un homme ou moi ? " s'interroge une jeune femme triste ; " Peut-être aurais-je pu cacher cette innocence qui fait peur aux enfants ? " laisse entendre une vieille dame dont " un mur de regret cerne l'existence ". Saint-Alban, berceau de la psychiatrie institutionnelle, fut le premier lieu en France à offrir une prise en charge thérapeutique aux fous devenus des patients - à une époque de restrictions qui allait voir mourir de faim la moitié de la population des asiles, soit quarante mille personnes. De la même façon, à travers ce texte, Eluard arrache ces individus à une solitude carcérale et les rend à leur humanité. A notre époque, à l'heure de l'inflation sécuritaire dans les hôpitaux psychiatriques, ses Souvenirs de la maison des fous nous rappellent plus que jamais à notre esprit et à notre humanisme.

01/2023

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Romans policiers

Double assassinat dans la rue Morgue. Une nouvelle d'Edgar Allan Poe

Double Assassinat dans la rue Morgue met en scène le détective Dupin et l'un de ses amis, qui joue le rôle de narrateur. L'histoire se déroule à Paris, au xixe siècle. Cependant, la plupart des lieux cités dans la nouvelle, dont la rue Morgue, n'existent pas2. Le début de la nouvelle est une réflexion sur l'importance qu'on donne à l'analyse dans l'esprit humain. La suite est un exemple qui décrit l'incroyable capacité d'analyse de Dupin, qui devine à quoi pense son ami juste en observant ses mouvements en marchant dans la rue. Dupin et le narrateur apprennent alors qu'un meurtre déroute les policiers français : on a retrouvé les cadavres de deux femmes de la famille Lespanaye, une mère et sa fille, qui vivaient comme des vieilles filles dans un immeuble de la rue Morgue. Le corps de la fille, présentant des marques de strangulation, était violemment encastré dans le conduit de cheminée. Celui de la mère, la gorge tranchée net, a été trouvé à moitié décapité sur les pavés de la cour derrière l'immeuble. Or, il n'y a ni mobile pour le crime, ni même une explication plausible. Les fenêtres sont fermées et bloquées de l'intérieur et personne n'a pu s'enfuir par la porte puisque des gens, entendant les cris, s'y sont précipités. Tous les témoins (les voisins ayant entendu une partie de la scène) s'accordent à dire qu'il y avait deux voix, bien distinctes, dont une grave, parlant français. Cependant, personne ne peut s'accorder sur la deuxième qui paraît étrangère à tous les témoins. Ceux-ci sont pourtant de plusieurs nationalités. Dupin décide de résoudre l'affaire. Grâce à ses contacts dans la police, il peut fouiller le lieu du crime, et grâce aux indices, parvient à la conclusion sans que le lecteur ne le sache à ce moment-là. Avec le sens de la mise en scène qui lui est propre, Dupin décide de mettre une annonce dans le journal signalant qu'il a retrouvé... un orang-outan. Le soir même, un marin ayant signalé la disparition de son orang-outang vient le chercher chez Dupin. Ce dernier lui explique alors sa théorie. Confondu par les conclusions de Dupin, le maître avoue : son primate est effectivement le coupable, et la première voix entendue est la sienne (il l'avait poursuivi pour le rattraper et l'empêcher de faire une bêtise). La force du primate lui a permis de coincer le corps d'une victime dans le conduit de la cheminée, tête vers le bas, semble-t-il pour cacher sa faute ; la seconde personne ayant été poussée vers l'extérieur, où elle s'est désarticulée.

01/2023

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Romans policiers

L'Aventure de Shoscombe Old Place. Une nouvelle d'Arthur Conan Doyle

L'Aventure de Shoscombe Old Place (The Adventure of Shoscombe Old Place en version originale), est la dernière des cinquante-six nouvelles d'Arthur Conan Doyle mettant en scène le détective Sherlock Holmes. Elle est parue pour la première fois le 5 mars 1927 dans l'hebdomadaire américain Liberty, avant d'être regroupée avec d'autres nouvelles dans le recueil Les Archives de Sherlock Holmes (The Case-Book of Sherlock Holmes). Résumé Mystère initial Au 221B Baker Street, Sherlock Holmes a reçu une lettre de John Mason, un entraîneur équestre résidant au manoir de Shoscombe Old Place. Holmes demande des informations sur les habitants du manoir à Watson car ce dernier y a eu ses "quartiers d'été" auparavant. Watson évoque sir Robert Noberton, dont John Mason est l'employé. Sir Robert est un homme qui aime le jeu et les femmes, mais dont les finances sont au plus mal. Sir Robert n'est pas le maître des lieux : Shoscombe Old Place appartient à sa soeur lady Beatrice Falder, veuve, âgée, et en mauvaise santé. De plus, lady Beatrice n'est en réalité qu'usufruitière de la demeure, qui reviendra au frère de son défunt mari lorsqu'elle décèdera. A la suite du récit de Watson, John Mason arrive à l'appartement du détective. Mason explique qu'une course hippique va bientôt se jouer, et que sir Robert a emprunté beaucoup d'argent pour parier sur l'un de ses poulains particulièrement bien entrainé. Une victoire sauverait ses finances, dans le cas contraire la ruine serait catastrophique. Le sujet qui préoccupe John Mason est l'étrange comportement depuis une semaine de sir Robert et de lady Beatrice. Cette dernière, qui aimait particulièrement les chevaux de l'écurie, ne montre plus aucune affection pour eux, et s'est mise à boire. Quant à sir Robert, il a confisqué l'épagneul de sa soeur et l'a confié à Josiah Barnes, un aubergiste tenant son affaire à proximité du manoir. La possibilité d'une violente dispute entre le frère et la soeur est alors envisagée : peut-être lady Beatrice a-t-elle appris que sa femme de chambre, Carrie Evans, avait eu une liaison avec sir Robert. Cependant, le mystère va plus loin : Mason et le majordome Stephens ont découvert que sir Robert s'est rendu de nuit dans une crypte située au fond du parc du manoir pour y rencontrer un inconnu. Il semble de plus que, dans cette crypte, sir Robert a retiré des ossements d'un ancien cercueil pour les cacher maladroitement sous une planche. Enfin, le matin même, un morceau de fémur humain a été retrouvé dans les cendres de la chaudière centrale du manoir.

01/2023

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Littérature française

Morceaux cassés d'une chose

Certains auteurs attendent la fin de leurs jours pour revenir sur leurs premiers pas dans l'existence et en littérature. Oscar Coop-Phane n'aura attendu que ses trente ans pour raconter ce qu'est la vie d'un écrivain aujourd'hui. Ce que cet étrange travail représente pour lui de joies comme de sacrifices. Son récit n'est pas linéaire ou chronologique mais éclaté ; Oscar s'y livre par fragments (définition : morceaux cassés d'une chose), dans de courts chapitres aux titres éloquents (P. I : L'encre, La feuille, L'auteur, La fuite, Le titre... P. II : Parler, S'asseoir, Parader, Boire. .). Il mêle ainsi des souvenirs d'âges différents - de son enfance, son adolescence, sa vie d'homme. Le propos peut d'abord sembler trivial ; les bêtises en classe, les copains, sa découverte des filles, de la littérature ; les petits boulots, pion, barman ou dealer, pour vivre et écrire ; les premiers manuscrits, les refus ; puis le succès, soudain, ses livres en librairie ; et les galères encore, le métier d'écrivain, les interviews, les salons, la peur de la précarité. Mais son récit fourmille de détails qui sont autant de clés : une montre Swatch offerte par sa mère qu'elle prétend être un cadeau de son père, alors qu'il vient de quitter leur foyer ; le geste d'un patron de restaurant près de son lycée qui, chaque fois qu'Oscar s'y rend pour déjeuner, lui rend discrètement le billet avec lequel il vient de payer ; le visage d'une jeune fille, un soir, qui comme lui, semble cacher une cicatrice ; le mépris d'un éditeur ou le regard surpris d'un lecteur qui le voit servir derrière un bar alors que son visage est dans le journal. Car les détails révèlent les événements ; une enfance heurtée par les disputes puis le divorce de ses parents ; une vie de débrouilles pour se loger, manger, dès 16 ans ; le souvenir du corps d'un autre en soi, gamin ; la crainte de ne jamais être publié puis de ne pas pouvoir en vivre. Et aussi, la beauté, tant de joies : la liberté, à Paris, Berlin ou Rome ; les vrais amis et la compagnie des auteurs, Bove, Calaferte ou Dabit ; son premier prix, la fierté ; les rencontres de certains lecteurs ; une femme, l'amour, puis une enfant, sa fille. Et l'écriture toujours. C'est une existence courte, mais intense. Une leçon de courage et de style tant l'écriture ciselée d'Oscar Coop-Phane émerveille. D'une grâce et d'une justesse bouleversantes, ce livre aurait pu s'appeler Morceaux cassés d'une vie autant que Lettre à un jeune écrivain. Ou, s'il avait été écrit par un autre, Et tu seras auteur, mon fils.

01/2020

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Littérature française

Paris

"La province fournit Paris en combustibles : je décidai donc de m'y brûler, et pas simplement les ailes. Je n'avais pas d'ailes de toute façon. Je n'avais rien, à part cent francs en poche et la chance, grâce à un gardien de nuit complaisant, de pouvoir dormir dans les travées de la bibliothèque du centre Beaubourg, parmi les livres. Du coup j'ai lu. A l'aube, je quittais les lieux, allant traîner mes drôles de guêtres dans les rues. Je n'avais aucune connaissance, pas vraiment d'amis, zéro petite amie. Je n'avais que moi, la solitude qui pesait sur moi, et ce ciel grand cendre au-dessus de ma tête. Je me nourrissais de grec-frites. J'ai fini par rencontrer des gens. Roger Knobelspiess, ex-lieutenant de Mesrine, m'a prêté un minuscule gourbi. J'ai vécu dans un squat. J'allais bien, je ne me plaignais jamais : j'étais heureux car je savais que vingt-cinq ans était un âge inventé pour cette misère marrante, cette mélancolie spéciale, cette errance pathétique. Je me regardais en train d'être ce que je voulais devenir, ou plutôt, je m'observais en train de devenir ce que je voulais être. Paris, c'était l'édition : j'allais donc tout donner pour faire mon trou, me faire un nom, devenir célèbre - ou finir dans le caniveau, sous la pluie battante, m'enrhumer, et mourir. J'ai surjoué tout ça, avec un zest de romantisme béat, assez content de ma condition, fier de n'être rien et de vouloir beaucoup. J'ai tapé à des portes. Des gens ont été méchants. J'ai insisté. D'autres ont été gentils. Paris est une galerie de leurs portraits, mâtinée d'épisodes de galériens. J'ai beaucoup arpenté, beaucoup marché, beaucoup espéré, énormément souffert mais je dois dire que jamais je ne me suis ennuyé. Des instants de tragédie ? Il y en eut ; des scènes de comédie : plus encore. Vous allez me suivre ici en train de réussir et de rater, en train de séduire et d'échouer, en train de m'introduire dans cocktails et de m'y faire éjecter, en train de gagner un peu d'argent et d'en perdre beaucoup, en train de me faire quelques amis et de me fâcher avec eux, en train de rire souvent et de pleurer parfois. En train, surtout, d'oublier en moi le provincial, ce qui est toujours une erreur et mène droit au ridicule. Un Rastignac de plus parmi les pots d'échappements. Des débuts dans la vie ? Non : un commencement dans la carrière. Sauf que je n'ai jamais fait carrière dans quoi que ce soit. Voilà en tout cas, chers amis, comment tout a commencé". Y. M

08/2022

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Science-fiction

Les nouveaux contes du whisky

L'auteur du livre que voici, se devinant voué à l'horreur d'une vie glorieuse et fortunée, décide de précipiter sa fin et s'embarque, une aube d'août deux mille dix-huit, à bord d'un cargo en partance pour l'Atlantique nord. Seul voyageur à bord, martyrisé par les tempêtes méchantes, entouré de marins bengalis et d'officiers ukrainiens, que peut-il faire d'autre que de coucher sur le papier ce qu'il voit : les ports lugubres, les cales hantées, la mer immense et déchaînée, les auberges profondes ? Et comment peut-il éviter de croiser là-bas, dans la très vieille ville de Gand, l'ombre de Jean Ray lui-même, formidable et ténébreuse ?

05/2020

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Philosophie

Les enjeux cognitifs de l'artefact esthétique

Loin d'être un passe-temps pour privilégiés hédonistes et fortunés, la création artistique est une donnée majeure, constituante, de l'Humanité. Elle est même une part déterminante des conditions de la survie des espèces à partir d'un certain degré d'évolution. Ce qui caractérise l'Humain vient probablement du fait qu'il a développé un comportement social particulièrement complexe, qui lui a apporté des facultés mentales importantes, parmi lesquelles l'empathie grâce à laquelle il a pu concevoir des formes de culture plus complexes. Cet ouvrage propose des approches et pistes de réflexion sur la façon dont les émotions esthétiques sont un facteur de cognition et donc de développement de l'espèce humaine.

12/2019

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Poches Littérature internation

Les Grands Enfants

Pia Maria et Fabio ont presque trente ans, pas de travail, pas d'ambition, et un avenir des plus incertains, d'autant que Fabio doit passer le même concours pour la troisième fois. Afin d'échapper, un temps, à leurs angoisses, ils partent quelques jours, avec leur chien et deux amis, à Capramorta où Fabio possède une vieille maison délabrée. Cette île magnifique, qui pourrait se situer n'importe où dans le monde, a été transformée en paradis pour riches par des spéculateurs avisés. Pressés de tous côtés par leurs voisins fortunés souhaitant mettre la main sur leur maison, ce court séjour sera bien différent de ce que Pia Maria et Fabio auraient souhaité.

09/2009

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Lecture 9-12 ans

Elisabeth, princesse à Versailles Tome 12 : Mystère au Louvre

Clotilde s'est mariée au prince de Piémont-Sardaigne et elle ne va pas tarder à le rejoindre. Mais Elisabeth n'est pas encore prête à voir sa soeur quitter le château de Versailles... Une visite au Salon de peinture du Louvre, semble donc être l'occasion parfaite pour passer du temps en famille avant la séparation. Là-bas, Elisabeth rencontre une jeune peintre qui lui fait visiter les coulisses du Louvre. Elles découvrent que certains marchands d'art jouent aux faussaires avec leurs clients fortunés... et notamment avec Mme de Marsan ! Sans plus attendre, Elisabeth et ses amis vont tout faire pour rendre justice à la gouvernante. A partir de 8 ans

01/2019

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Littérature française

Les larmes noires de la terre

Les larmes noires de la terre, c'est le pétrole, celui qui coule à flots, comme l'argent... L'or noir qui vous arrache ce que vous avez de plus précieux au monde, qui vous plonge dans le désespoir... Le pétrole qui génère des fortunes, des empires, qui vous confère le pouvoir... Le précieux liquide qui éloigne le père de son fils, qui confronte le bien et le mal... Loin d'être un roman basé sur le monde des affaires, "les larmes noires de la terre" suit par alternance la trajectoire de trois êtres liés par un destin commun et que ce destin va s'évertuer à garder éloignés géographiquement ou affectivement.

04/2013

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Littérature française

Le grand procès des animaux

Un procès à grand spectacle, sous l'oeil des caméras du monde entier. Les représentants d'espèces menacées défilent à la barre. Le président du tribunal leur explique qu'il est impossible de toutes les sauver, ce serait ruineux. Chaque animal est invité à expliquer pourquoi son espèce mérite de rester en vie. Pourquoi l'homme devrait dépenser des fortunes pour sa protection. Seul un sur dix sera sauvé. Le jury, ce sera le public. Comparaissent le grand hibou, le martinet noir, le papillon vulcain, l'arenicole... Tous sont très convaincants. Alors, lequel choisir ? Le président du tribunal est de plus en plus nerveux. Cette fable satirique est une véritable leçon d'écologie.

10/2021