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Travail social

Par et pour les jeunes. Autogestion d'un espace d'accueil en marge de l'animation socioculturelle

L'action se déroule dans une modeste commune périurbaine. Les jeunes ont envie de se retrouver et de passer du temps ensemble mais les activités et les lieux d'accueil qui leur sont destinés sont rares. Comment vivre ce temps ? Où se sentir à la maison entre potes ? Un groupe de jeunes adultes se mobilise. Ils mettent leur esprit d'initiative, leur sens du collectif et leur créativité au service d'un projet par et pour les jeunes. Ils s'organisent en association, se manifestent auprès des habitant.e.s et sollicitent les pouvoirs publics. L'entreprise aboutit : un " centre d'accueil autogéré ", le Lokal, voit le jour. Pendant plus de dix ans, plusieurs équipes de jeunes successives ont oeuvré à proposer à leur commune – non sans difficulté – des activités culturelles et sportives au sein de leur lieu. Le récit offre un éclairage sur les politiques de la jeunesse dans des communes périurbaines dotées de peu de moyens, sur le rôle central tenu par les élu.e.s locaux, sur la posture professionnelle et l'approche adoptées par les travailleurs et travailleuses sociales en soutien à ces expériences en marge des institutions. Il offre aussi et surtout un éclairage sur une jeunesse engagée, responsable, créative, et persévérante. Au fil du texte, Jérôme Grand aborde divers concepts ayant sous-tendu le projet : l'autogestion – et son lien avec les valeurs de l'animation socioculturelle –, l'interaction avec les politiques en place, l'action communautaire, et l'empowerment collectif et individuel. Autant de notions qui nourrissent et interrogent nos manières de faire place à la marge au sein du corps social et de vivre l'action citoyenne.

05/2023

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Psychologie, psychanalyse

Psychologie de l'enfant. 2e édition

Période de changements multiples, intenses et rapides, l'enfance (0-12 ans) donne sa force d'impulsion à l'existence humaine. C'est l'époque où se définissent les structures psychologiques qui, au cours de la vie, serviront de fondement à l'adaptation. D'innombrables transformations physiques, cognitives, affectives et sociales ont lieu durant cette période du fait de la maturation et sous l'influence du milieu social et familial. Dans ce processus de changement, l'enfant est, bien sûr, un acteur de premier plan, car c'est lui qui doit se développer, et nul ne peut le faire à sa place. Le rôle de la famille, de la garderie et de l'école est de l'aider à se développer, à accroître ses capacités en veillant à renforcer son autonomie et à respecter sa personnalité. Réussir son enfance, c'est réussir une grande partie de sa vie. L'enfance est non seulement une période où la liberté adulte est encore à conquérir, mais aussi une période où le bonheur éprouvé dans le moment présent est garant de l'épanouissement ultérieur. Le présent ouvrage offre une synthèse des connaissances scientifiques résultant de la recherche sur les thèmes les plus importants dans le domaine de la psychologie du développement de l'enfant. Il a été conçu pour faciliter l'enseignement universitaire, et le contenu est présenté de manière à rendre aisée l'assimilation des notions fondamentales. Il est assorti d'une abondante bibliographie, utile pour la conduite de recherches approfondies sur des questions précises. L'ouvrage est un auxiliaire indispensable pour les intervenants professionnels, les enseignants et les parents.

08/2005

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Sciences cognitives

La mémoire à l’épreuve de l’interdisciplinarité. Sciences humaines et cognitives

Pour poser les conditions de production d'un langage commun sur la mémoire, 13 auteurs historiens, philosophes, psychologues cognitivistes, anthropologues, linguistes et littéraires croisent ici leurs démarches théoriques et leurs analyses de corpus. Pour construire un langage commun sur la mémoire, treize auteurs historiens, philosophes, psychologues cognitivistes, anthropologues, linguistes et littéraires croisent ici leurs démarches théoriques et leurs corpus, dans un souci constant d'interdisciplinarité. Cette entreprise s'inscrit dans les travaux du groupe de recherche du CNRS Mémoire créé en janvier 2018 sous la double tutelle de l'INSB (Institut des sciences biologiques) et de l'INSHS (Institut des sciences humaines et sociales) afin de faire collaborer des spécialistes de la mémoire, de l'animal à l'homme. C'est sur le versant de la mémoire humaine que s'inscrit le présent ouvrage. Réunissant études chorales (par exemple entre histoire et psychologie cognitive), réflexions épistémologiques sur les catégories d'analyse de la mémoire (celle de " mémoire collective ", entre autres) et expérimentations interdisciplinaires sur des corpus (depuis les livres de famille de la Renaissance italienne au prisme des neurosciences jusqu'à des correspondances féminines dans la Roumanie post Ceau ? escu, en passant par les arts de la mémoire d'un médecin lyonnais humaniste, la création d'une mémoire écrite chez des femmes de la noblesse provençale après la Révocation de l'Edit de Nantes, les recherches de l'abbé Sieyès sur le lien entre mémoire et connaissance, ou encore le travail de mémoire de l'écrivain Paul Auster), l'ouvrage s'intéresse à ce que peuvent être les " sciences de la mémoire ", à l'intersection du social et du cognitif.

05/2023

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Littérature française

La comtesse de Rudolstadt. Vol. I

"La Comtesse de Rudolstadt" est un roman écrit par l'écrivaine française George Sand. Voici un résumé du contenu du premier volume : Le roman "La Comtesse de Rudolstadt" est la suite de "Consuelo" et fait partie de la trilogie romanesque de George Sand, connue sous le nom de "La Trilogie romanesque". L'histoire se déroule en Europe au XVIIIe siècle. Le personnage principal, Consuelo, est une chanteuse d'opéra exceptionnellement talentueuse d'origine espagnole. Dans ce premier volume, elle se trouve dans une situation difficile en raison de sa relation avec le célèbre compositeur Joseph Haydn. Elle est également aux prises avec des problèmes familiaux et des obligations envers son père adoptif, le musicien Anzoleto. Consuelo décide de poursuivre son voyage en quittant Vienne pour se rendre en Bohême, où elle rencontre la comtesse de Rudolstadt, une femme noble qui l'accueille chaleureusement. Elle devient amie avec la comtesse et découvre un monde d'intrigues, de secrets et de mystères au château de Rudolstadt. Au fil du roman, Consuelo est confrontée à des dilemmes moraux et à des défis personnels, notamment son désir de préserver son indépendance et sa passion pour la musique. Elle se trouve également au coeur de luttes politiques et sociales de l'époque, alors que les révolutions et les changements se profilent à l'horizon. Le premier volume de "La Comtesse de Rudolstadt" explore les thèmes de l'art, de la musique, de l'amour et de la liberté dans un contexte historique et social complexe. Il offre un aperçu captivant de la vie de Consuelo et de son évolution en tant que personnage.

09/2023

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Généralités

Le Miroir d' dipe. Penser l'esclavage. Penser l'esclavage

Pourquoi la pensée politique grecque a-t-elle occulté la question de l'esclavage ? Qui sait que le jardin de l'Académie a été acquis par Platon avec l'argent de son affranchissement ? Qui parle de l'esclave qui détient le secret de la naissance d'Odipe ? Le développement de la société esclavagiste athénienne et l'avènement de la démocratie entretiennent des liens étroits. Chez les Grecs, l'esclavage est un "fait social total" , imprégnant le fonctionnement de l'ensemble de la société. Pourtant, on chercherait en vain un corps de doctrine ou un grand récit par lequel les penseurs athéniens auraient entrepris de légitimer l'esclavage ou d'en penser les implications sociales et politiques. Rien hormis quelques digressions. Ce livre fait le pari suivant : la relative absence de discours sur l'esclavage chez les Anciens n'est pas signe d'un manque qu'il reviendrait à l'historien de combler. Elle est un symptôme, qui l'invite à observer les formes par lesquelles une société aménage une place à ceux dont elle organise la non-existence Insu et déni : Paulin Ismard conduit une enquête fascinante à travers les rares discours grecs sur l'esclavage. Empruntant à l'histoire comparée et à la littérature, l'auteur révèle des réalités anthropologiques qui n'ont pas cessé de produire leurs effets. Professeur d'histoire grecque à l'université d'Aix-Marseille, Paulin Ismard a notamment publié La Démocratie contre les experts (Seuil, 2015 ; "Points Histoire" , 2021), L'Evénement Socrate (Flammarion, 2013), La Cité et ses esclaves (Seuil, 2019), Athènes 403 (avec V. Azoulay, Flammarion, 2020) et il a dirigé Les Mondes de l'esclavage (Seuil, 2021).

09/2023

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Sociologie

Migrations critiques. Repenser les migrations comme mobilités humaines en Europe

Cet ouvrage invite en premier lieu à une réflexion critique sur les représentations et les catégories imaginaires qui organisent le discours politique et les actes administratifs dont les migrants font l'objet en Europe. Au-delà d'une dénonciation un peu simpliste du sectarisme ou du racisme des politiques, il revient aujourd'hui aux sciences sociales d'engager un travail critique de fond sur la manière dont les politiques européennes traitent des dynamiques migratoires sous l'angle exclusif d'un problème social et d'une menace. Plus fondamentalement, par la description fine des nouvelles routes migratoires et des conditions de vie des migrants transméditerranéens, cet ouvrage met en évidence la complexité des formes de mobilités et de déplacement de part et d'autre des deux rives, et l'écart qui sépare aujourd'hui la réalité de la "condition migrante" et la représentation dont elle fait l'objet en Europe. C'est une des premières fois en français qu'un ouvrage traite à la fois ce qu'on appelle la "culture" des migrants et leur situation dans les principaux pays européens et aux Etats-Unis. En offrant une grille d'interprétation pluridisciplinaire, ce livre propose ainsi un instrument particulièrement riche aux travailleurs sociaux, aux éducateurs, aux enseignants, aux professionnels de la police, de la justice et des collectivités locales, aux journalistes et, bien sûr, aux étudiants ainsi qu'aux chercheurs. Publié aussi en italien, anglais et espagnol, ce livre est le fruit de plusieurs années de recherches dans le cadre de différents projets européens. Il se veut un hommage aux victimes de la guerre des migrations.

05/2011

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Géographie

Beyrouth et ses urbanistes : une ville en plans (1946-1975)

Cet ouvrage présente l'histoire de l'urbanisme de Beyrouth entre la période de l'indépendance et le début de la guerre civile libanaise. Il met l'accent sur l'ambitieuse présidence réformiste de Fouad Chéhab, moment fondateur de la construction de l'Etat au Liban, souvent invoquée, admirée, regrettée, parfois aussi décriée pour ses échecs et ses ambitions déçues notamment dans le domaine social et urbanistique. Cette période mérite d'être analysée pour elle-même plutôt que comme un âge d'or, une parenthèse ou la cause des malheurs qui l'ont suivi. L'urbanisme fut une des utopies de l'époque. Ce livre s'efforce de restituer l'originalité de cette période dans un cadre plus large, celui de l'urbanisme dans les pays arabes accédant à l'indépendance. Il insiste sur la dimension politique des projets urbains et sur leur contribution à la construction d'un Etat moderne, garant du développement. Ces plans firent face à l'opposition de forces sociales multiples, allant des habitants mal logés aux spéculateurs fonciers. Il en résulta de nombreux renoncements : Beyrouth est largement restée, à cette époque, une ville en plans. Une place privilégiée est accordée aux professionnels de l'urbanisme, architectes et ingénieurs, qui se reconnurent et s'investirent dans ce projet mais l'infléchirent aussi par leurs conceptions modernistes et élitistes. Face aux experts français, comme le Père Lebret ou Michel Ecochard, les professionnels libanais s'imposèrent dans les administrations et les conseils et prirent en charge la conception des plans et leur réalisation. Ils construisirent un imaginaire aménageur qui perdura par delà le temps de la guerre pour hanter les projets et contre-projets de la reconstruction.

10/2010

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Musique, danse

Haydn et Mozart

Haydn et Mozart, les deux plus grands compositeurs de la seconde moitié du XVIIIe siècle, furent unis par des liens d'amitié et d'estime réciproques uniques dans l'histoire de la musique. La brève existence de Mozart (1756-1791) s'inscrit entièrement dans la longue carrière de Haydn (1732-1809), son aîné de vingt-quatre ans, et lorsqu'ils se rencontrent pour la première fois ait début des années 1780, chacun a déjà un grand nombre de chefs-d'œuvre à son actif et bien établi son style propre. Leurs origines géographiques et sociales ne sont pas les mêmes, et si Mozart a beaucoup voyagé en Europe depuis son enfance, Haydn n'a pratiquement pas quitté Vienne et ses environs. Mozart a toujours vécut ait sein de sa famille, en particulier sous la tutelle de son père, alors que Haydn, très tôt, a dû assumer seul son propre destin. Ce livre, en tenant compte des recherches les plus récentes, met en perspective la vie et la carrière de ces deux génies musicaux, tout en éclairant leurs rapports avec le pouvoir, l'argent, les femmes ou encore le milieu social et artistique dans lequel ils évoluèrent, sans oublier, bien évidemment, leurs relations mutuelles, tant au plan personnel que musical. Il traite aussi de la façon dont le phénomène Haydn-Mozart fur perçu par les musiciens du temps, en particulier à l'époque qui suivit la mort de Mozart, où Haydn se trouvait seul pour porter bien haut le flambeau du classicisme, alors à soit apogée, avec cependant a ses côtés, se réclamant de lui, tout en cherchant à se démarquer de son emprise, un " jeune loup " nommé Beethoven.

12/2001

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Sociologie

Familles comoriennes face au collège. Entre l'école et la tradition

Parce qu'aujourd'hui l'école participe pleinement aux formations sociales, celle-ci peut donc être un point stratégique pour dessiner une géographie des difficultés rencontrées par les familles migrantes à leur adaptation à un nouveau paysage social. La confrontation des familles comoriennes à l'institution scolaire permet de comprendre : les conditions de vie, de travail de ces dernières, comment les parents envisagent l'éducation de leurs enfants à l'aune de leur propre héritage socio-culturel du pays d'origine, quelle représentation ces familles ont des savoirs scolaires, quels sont les rapports entretenus avec les pratiques les plus dominantes dans le pays d'accueil, comment est vécu par ces parents le travail d'acculturation que l'école exerce sur les enfants, enfin comment les parents se mobilisent pour répondre aux exigences scolaires des enfants et quelles sont les conséquences d'une telle mobilisation au sein de la configuration familiale. Pour mieux répondre à ces différentes questions l'auteur retrace ici la pensée, les idées qui ont donné naissance à l'école moderne en France. Cette analyse socio-historique permet à son tour de saisir les exigences, les attentes de l'école envers les familles, son mode de fonctionnement actuel, sans oublier le passé, les liens que ces familles entretiennent avec le pays d'origine, car ces familles ont une histoire antérieure à la migration. En prenant en compte celle-ci, on voit que les liens qui lient l'immigré à son pays d'origine sont nombreux et complexes, que les caractéristiques objectives de l'immigré avant l'émigration sont déterminantes dans sa façon d'être en France et de concevoir la scolarité des enfants.

01/2000

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Psychologie, psychanalyse

Clinique de la castration symbolique

Après deux ouvrages plus théoriques, sur l'amour et sur l'art, Jean-Tristan RICHARD nous livre ici ses réflexions cliniques sur son expérience. Que ce soit dans le cadre de la cure psychanalytique ou dans celui, institutionnel, des établissements spécialisés du champ sanitaire et social, il nous offre un exposé complet relatif à l'accompagnement des personnes en difficulté, à l'aune de la nécessité de l'intégration de la castration symbolique et de l'acceptation des limites de toute réparation. C'est que chacun d'entre nous doit essayer de faire avec la différence, celle des sexes et des générations, en particulier, ainsi qu'avec l'interdit de l'inceste, le manque et la séparation. Malheureusement, sur ce chemin, certains rencontrent des écueils plus importants que d'autres. Ceux-ci, adultes et enfants, sont malades psychosomatiques, alcooliques, pervers, psychopathes, états-limites, victime d'inceste, parents d'enfants handicapés, etc. Mais les histoires de Fabienne, René, Alain, Pascale, A. et les autres ne constituent pas de simples cas observés du dehors ; au-delà de témoigner au plus près du dévoilement des plis et replis d'un inconscient commun à l'humanité et de relater les modalités pratiques de l'aventure thérapeutique, ils resteront dans la mémoire de chaque lecteur. Par ailleurs, l'humour, la mythologie et la littérature spécialisée, qui ponctuent le compte-rendu du travail analytique, apparaissent comme des éléments essentiels du contre-transfert avec ce type de patients. Cet ouvrage s'adresse plus particulièrement aux médecins, généralistes, pédiatres ou psychiatres, aux psychanalystes, aux psychologues, aux éducateurs, aux assistantes sociales, aux infirmières, aux puéricultrices, etc.

03/2001

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Sciences politiques

Les prophètes du mensonge. Etude sur l'agitation fasciste aux Etats-Unis

Outil de décryptage des discours fascistes aussi bien que manuel de résistance, ce livre semble forgé à la flamme des luttes les plus récentes. Longue enquête sur les agitateurs fascistes, menée dans les Etats-Unis des années 1940, il s'inscrit dans le cadre des recherches sur la personnalité autoritaire imaginées par les membres exilés de l'Ecole de Francfort. " Ces étrangers, ennemis de l'Amérique, sont à l'image de ces parasites qui déposent leurs oeufs dans le cocon d'un papillon et en dévorent les larves. " C'est ce genre de propos d'une rare violence, disséminés dans des journaux, pamphlets ou discours, qu'examine Les Prophètes du mensonge, en décryptant les techniques de persuasion et les motifs psychologiques de l'agitation fasciste des années 1940 aux Etats-Unis. Au-delà du contexte américain de cette époque, par une méthode novatrice empreinte de psychanalyse, les auteurs dégagent les thèmes récurrents, schèmes argumentatifs et procédés rhétoriques de cette démagogie pour en révéler le sens implicite et, surtout, la signification politique. L'ouvrage montre comment le malaise social engendré par les sociétés capitalistes modernes est ainsi exploité pour enflammer les esprits, détourner les émotions vers des " ennemis " - l'Autre, le Juif, les Rouges -, cibles faciles d'un discours de haine. L'agitation politique tranche ainsi avec l'activisme progressiste qui, lui, vise à changer effectivement les structures sociales et politiques à l'origine du malaise. Diagnostic cru sur le devenir de la démocratie, Les Prophètes du mensonge démonte les procédés qui étouffent les capacités de jugement et la pensée réflexive. Un manuel de résistance intellectuelle et politique contre la séduction des discours fascistes, d'une brûlante actualité.

04/2019

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Pédagogie

Pour une éducation à la paix dans un monde violent. Textes en français et anglais

La paix en soi, la paix avec les autres, la paix pour les autres, la paix universelle ne sont que quelques-uns des thèmes étudiés dans cet ouvrage formé de quatorze textes d'auteurs provenant de tous les coins de la planète. De la sorte, ce sont quatorze points de vue originaux qui convergent pour nous rappeler l'importance de l'éducation à la Paix dans un monde si humain, rongé par diverses figures de la guerre. Tous les auteurs de cet ouvrage s'accordent pour dire que la paix est l'affaire de tous : chacun de nous peut et doit être un artisan de la paix, en adoptant des comportements et des conduites favorisant l'émergence d'un climat de paix, ou, ce qui est encore mieux, conjurant le spectre de son autre, c'est-à-dire de la violence. L'éducation à la paix peut être considérée comme une composante pluridisciplinaire des sciences de l'éducation qui étudie - dans leurs relations avec le contexte social, culturel, historique, économique et politique - les valeurs, les conduites sociales, les croyances, les idéaux et les représentations du monde qui favorisent le maintien ou le rétablissement du processus de paix sur les plans individuel (paix avec soi-même, sentiment de sécurité et de justice) et collectif (paix avec tous). A l'âge de la bombe atomique, la soumission individuelle et collective à la souveraineté de la paix dans une perspective cosmo-sotériologique est indispensable. Contre la violence, il faut intensifier le processus d'institutionnalisation de l'enseignement de la paix. Il faut faire de la paix une valeur centrale qui sous-tend les programmes et les matières scolaires.

11/2017

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Sociologie

L'Intérêt au désintéressement. Cours au Collège de France (1987-1989)

Pierre Bourdieu avait l'habitude de dire qu'il travaillait "en spirale" . L'intérêt au désintéressement est sa manière de s'approcher en spirale, dans ce cours au Collège de France (1987-1989), du "problème de l'Etat" comme il le nomme lui-même. Bourdieu débute par un détour, en s'attachant à la notion de désintéressement. Une action "désintéressée" est un défi pour le sociologue car elle est potentiellement sans raison. Il faut alors chercher à comprendre le paradoxe du "sacrifice" que prétendent accomplir les serviteurs de l'Etat en renonçant à leurs intérêts personnels pour le bien public. C'est dans l'étude rigoureuse de la formation des champs juridique et bureaucratique, caractéristiques de l'Etat moderne, que se dégagent les conditions historiques et sociales qui permettent qu'un groupe social puisse se constituer et trouver des intérêts propres dans le fait même de servir des intérêts qui le dépassent. Phénomène central et utile à la défense d'une conception idéale d'un Etat au service du bien commun. Entrecoupée d'incises érudites et passionnantes sur la philosophie, sur la naissance de la sociologie comme science d'Etat, sur le concept de "champ" , cette dernière transcription donne à un lire un autre Bourdieu, à rebours de sa réputation de théoricien ardu. Un Bourdieu d'autant plus concret et pédagogue qu'il élabore sa pensée en même temps qu'il la présente, et qu'il commence à s'attaquer à un problème majeur, l'Etat, qui le fera par la suite intervenir de plus en plus politiquement dans le débat public en tant qu'intellectuel critique.

01/2022

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Notions

Eloge du débat. Pour une parole libérée du sectarisme

Le sectarisme gagne nos sociétés de tradition libérale. La parole, pourtant vêtue d'un droit inaliénable, tend à disparaître au profit de dogmatiques sectaires. Phénomène apparu dans les universités états-uniennes il y a une vingtaine d'années, mais jusqu'à récemment assez marginal, promu par des théories délirantes, le nouveau sectarisme impose la caducité et le refus du débat grâce à une pensée satisfaite de ses limitations volontaires. Dans cet ouvrage, Jean Robillard propose de voir dans le débat autre chose que simplement un échange de vues, ou qu'une discussion ayant pour finalité éthique l'entente entre les individus qui y prennent part, ou celle de convaincre à tout prix comme le pose la rhétorique classique. Il analyse le débat en excluant les règles normatives qui en encadrent la tenue dans les assemblées délibérantes, par exemple. Ce qui retient son attention c'est ce qu'il appelle le débat spontané entre locuteurs, qu'il situe plutôt au sein même des efforts de coordination des membres d'un groupe social, sans que cela le qualifie nécessairement comme objet d'une éthique conversationnelle. Il en analyse les dimensions anthropologiques, cognitives et historiques du point de vue de sa contribution à l'épanouissement de la socialité. Il critique la posture sectaire du refus de débattre comme étant asociale et dont les termes culminent en une idéologie xénophobe. Enfin, plutôt que d'en proposer à nouveau une étude éthique, le débat tel qu'il l'analyse obtient le statut d'une oeuvre collective susceptible d'être l'objet d'une esthétique particulière dont il décrit les principaux termes.

03/2021

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Histoire des mentalités

Fabriques latines de l'eugénisme. 1850-1930

L'eugénisme prend son essor dans les années 1880 et connaît son apogée après son premier congrès international de 1912. Pensé comme une biomédecine préventive, il se présente comme un remède à l'angoisse vécue par une partie des élites politiques et sociales face à ce qu'elles identifient comme le déclin et la "dégénérescence" de leurs sociétés. C'est alors que prospère un ensemble de discours idéologiques originellement issus de leur peur de se voir démographiquement submergées par des populations dangereuses ou indésirables. L'ouvrage porte sur les eugénismes latins longtemps opposés aux eugénismes nordiques ou anglo-saxons. Quelles sont leurs spécificités et leurs points communs ? A travers l'étude des cas français, italien et des pays des aires hispanique et lusophone, il convient ici de montrer que la distinction entre les deux formes d'eugénisme est certes valable. Néanmoins, durant la période envisagée (1850-1930) qui est celle de la "fabrique des eugénismes" , ce furent bien des savants latins qui proposèrent et légitimèrent une série d'interventions et de mesures, plus tard ramenées à ce que l'on appela alors l'eugénisme négatif. Si l'eugénisme a longtemps été considéré essentiellement sur son versant anglo-américain et allemand-scandinave, il doit être considéré comme un phénomène culturel, social et politique de vaste portée internationale qui ne cesse de varier selon les époques et les pays. A travers l'évocation des liens et transferts culturels entre l'Amérique latine et l'Europe, l'ouvrage étudie les dynamiques transnationales qui affectent les mondes de l'eugénisme, de la raciologie savante et des recherches sur l'hérédité humaine.

04/2024

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sociologie du genre

Minorités de genre et de sexualité. Objectivation, catégorisations et pratiques d'enquête

Depuis l'apparition des premières enquêtes en France sur les minorités sexuelles dans les années 1980 et 1990, de nouvelles générations de chercheur.ses ont contribué à élargir le champ des recherches sur ces populations. Marquées par les enjeux de santé dans un contexte d'épidémie du VIH, les premières enquêtes s'intéressaient aux hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, leurs pratiques sexuelles et leurs modes de vie. Plus récemment, la reconnaissance légale des couples de même sexe a permis l'émergence de travaux sur la conjugalité. Les recherches ont ensuite porté sur d'autres minorités de genre et de sexualité et sur des thématiques plus diversifiées. Cet ouvrage aborde les questions d'ordre méthodologique que pose l'émergence des minorités de genre et de sexualité dans les enquêtes statistiques et, plus largement, les sciences humaines et sociales. Elaborer des outils pour saisir des expériences spécifiques conduit souvent à questionner les impensés des techniques d'enquête en matière de genre et de sexualité. La faible proportion de ces populations, la difficulté d'en cerner les contours, le manque de connaissances sur leur répartition dans l'espace social posent la question de leur représentativité et du respect de leurs singularités. A partir d'enquêtes existantes, les autrices et auteurs analysent les techniques de production de données sur ces groupes sociaux souvent difficiles à atteindre. Ces contraintes méthodologiques nécessitent des outils, des indicateurs et des dispositifs d'enquête spécifiques. La réflexion sur les catégorisations vise à rendre visible les dynamiques démographiques de populations minoritaires et plus largement à saisir les évolutions de l'espace des possibles sexués et sexuels.

09/2023

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Economie (essai)

La nouvelle économie du partage. Contribution à une économie de paix

"La nouvelle économie du partage" est une contribution à une économie de paix. Une paix pérenne ne peut en effet exister que si elle est fondée sur des sociétés justes qui s’organisent sur le principe de la coopération et du partage. Le livre a été rédigé à l’initiative et sous la coordination de Ghislain Le Ray, enseignant en économie, avec neuf de ses anciennes et anciens élèves du lycée Chateaubriand de Rennes en spécialité Sciences Economiques et Sociales. Comme le souligne Alain Caillé dans la préface : "ce travail n’est pas seulement un exercice scolaire ou académique, il est réellement utile. (...) Le résultat montre, en effet, que l’entreprise en valait la peine. Sur tous les sujets abordés, et ils sont nombreux, qu’il s’agisse par exemple de la réduction du temps de travail, de la question des biens communs, de l’accès à la monnaie ou du partage des revenus ou de la décision dans l’entreprise, on trouvera une information sérieuse, pesant à chaque fois le pour et le contre". S’appuyant sur des réflexions contemporaines, il intègre notamment l’interview d’une agrohydrologue, Chantal Gascuel-Odoux, sur la question des bassines et de l’économiste Jezabel Couppey-Soubeyran sur la possibilité d’un financement audacieux de la "grande bifurcation vers un modèle social et écologique". Il explore aussi de nouveaux thèmes développés par l’UNESCO comme le partage des connaissances. Il se veut une réflexion qui vient en écho et en cohérence aux travaux de la Chaire UNESCO pour une Culture de paix économique portée par Dominique Stiegel de l’EM Grenoble.

04/2024

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Droit

L'étranger au Maroc. Droit et pratiques

Cet ouvrage a pour but d'éclairer les pratiques du droit des étrangers par l'analyse des mécanismes de déploiement et de mobilisation du droit tel qu'il se développe quotidiennement dans l'environnement marocain. Son objectif est d'observer, en contexte, le déploiement des activités d'acteurs impliqués ou confrontés à des questions touchant au droit des étrangers au Maroc. Si un intérêt particulier est porté ici à l'activité judiciaire et aux pratiques administratives, le matériau empirique utilisé est bien plus large. Au-delà d'éclairages sur les phénomènes sociaux entourant les droits des étrangers, il s'agit d'envisager les modalités par lesquelles le droit peut être appréhendé, les relations du droit avec la société et de la société avec le droit, ainsi que le droit comme phénomène social et politique. Comment au Maroc le droit se donne-t-il à voir et se pratique-t-il concrètement à travers les interactions entre étrangers et acteurs du droit ? Selon quelles modalités les catégorisations produites interviennent-elles dans les discours publics, dans le raisonnement ordinaire et en contexte institutionnel ? L'analyse développée dans cet ouvrage s'ancre dans une démarche qui postule l'impossibilité d'isoler une question des détails circonstanciels de son déploiement. Cette démarche décloisonne les pratiques du droit de la seule sphère de l'analyse juridique pour les rétablir dans leurs dimensions sociales et politiques. Autrement dit, étudier le droit signifie nécessairement étudier le "droit en action". Dans cette perspective, le droit marocain n'est pas celui des livres, mais résulte de la combinaison indissociable des règles du droit des livres et des pratiques de ces règles, y compris leurs contournements ou contradictions.

06/2019

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Droit

L'autorité parentale en question

Cet ouvrage est d'abord une réflexion sur le concept même d'autorité parentale. Actuellement, celui-ci devrait se trouver affaibli par l'émergence des droits de l'enfant. On oserait dire que parfois (ex. la liberté sexuelle) la finalité de la fonction parentale c'est l'intérêt de l'enfant tel que ce dernier le définit lui même, et qu'il revendique de défendre en justice' sans son représentant légal puisque précisément l'enfant s'oppose à lui... Certes, mais d'autres droits de l'enfant ont revalorisé l'autorité parentale (le droit d'être élevé par ses deux parents ne renforce-t-il pas l'autorité du parent que l'autre voudrait écarter ?). Dans le même temps, ce concept devrait se trouver raffermi par la volonté collective de re-responsabiliser les parents trop souvent démissionnaires. Cela se traduit par des projets de légiférer sur une responsabilité pénale' des parents, et par une toute nouvelle jurisprudence qui admet la responsabilité civile' de plein droit des parents en dehors même de toute faute de l'enfant... Certes, mais cette jurisprudence excessive n'inciterait-elle pas plutôt les parents à mieux s'assurer qu'à mieux surveiller, et le désir de pénaliser les parents est-il bien crédible tant que l'on n'a guère tenté de leur appliquer les ressources du Code pénal (complicité, etc.) ? C'est dans un tel contexte de tensions multiples que la réforme de l'autorité parentale s'est effectuée. Elle ne pouvait dès lors n'être qu'un délicat compromis, mais celui qui allait être voté le 4 mars 2002 est-il le meilleur ? C'est aussi une réflexion sur l'organisation de l'exercice de l'autorité parentale, les innovations législatives françaises rejoignant sur ces points les réformes étrangères. L'innovation la plus évidente concerne la généralisation de la coparentalité. Désormais, c'est le principe aussi dans les familles où les parents sont séparés. L'idée est que le couple parental doit survivre à la disparition du couple " conjugal ". Ce n'est qu'un pari du législateur... mais que le juge va devoir honorer Dans les familles recomposées, la coparentalité est perturbée par le beau-parent : la nouvelle loi lui donnera-t-elle un statut ? Dans les familles où les enfants font l'objet d'une mesure d'assistance éducatives, la parentalité était le plus souvent occultée : la nouvelle loi incitera-t-elle à changer cette pratique ? Une autre innovation d'importance pourrait être le recours plus systématique à la médiation" pour résoudre les conflits entre les parents. Le médiateur est présenté comme une alternative au juge. Mais si la médiation poursuivait sa " juridicisation ", l'alternative présenterait-elle encore un véritable intérêt ? C'est enfin une réflexion sur les limites de l'autorité parentale dans les rapports que les parents doivent construire avec leurs enfants. Les sociologues préviennent les juristes : le " bon parent " n'est pas celui qui exercerait de façon exemplaire une autorité parentale " modèle ", mais celui qui, en plus, avec un " supplément d'âme ", ferait de son enfant " l'objet de sa sollicitude ", et c'est tout le mérite de Jacques Commaille d'avoir rappelé dans sa conclusion que le droit n'épuisait pas la morale.

03/2004

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Sciences historiques

Saint-Vallier-de-Thiey autrefois. La primauté de la "petite patrie"

La vie d'un village est à la croisée de nombreuses "histoires" générales : histoire de la féodalité et de la construction des villages fortifiés ; histoire de la population et des actes de franchise ou d'habitation qui ont amené les seigneurs à reconnaître l'existence d'un conseil de tous les habitants ; histoire du développement des cultures ou des modalités de l'élevage sur l'ensemble d'une région ; histoire des routes qui relient le village à toute une province ; histoire d'une communauté d'habitants dont les règlements, longtemps définis par la coutume, se fixent au cours des deux derniers siècles de l'Ancien Régime ; histoire d'une religion chrétienne qui devient, en France, à partir du début du XVIIe siècle, celle d'une lutte contre les protestants, celle d'une Contre-Réforme. La vie au village de Saint-Vallier-de-Thiey, c'est tout cela. On y distingue une évolution marquée par un profond contraste entre la fin du XVIe siècle et le début du XVIIe siècle d'une part, le XVIIIe siècle d'autre part. La première période est celle de l'apogée du village après la crise de la fin du Moyen Age : explosion démographique qui conduit à des constructions, à la conquête de nouvelles terres cultivables aux dépens du Défends... Le XVIIIe siècle se caractérise, au contraire, par le repli ou la stagnation de la population et du village. Dans cette longue histoire, la communauté d'habitants joue un rôle éminent. C'est elle qui préside à tous les événements, grands et petits, de la vie au village, comme la répartition de l'impôt en temps de paix ou de guerre, mais aussi les moindres réparations que l'on doit faire au four ou à tel chemin rural. Les consuls qui dirigent cette communauté sont les élus d'un "conseil général", constitué d'un petit groupe de notables réunissant les plus riches des habitants. On a affaire ainsi à un système électif dans lequel le représentant du seigneur n'a quasiment aucun rôle ou plus exactement, dont le rôle se réduit à présider la création du "nouvel Etat". Cet aspect "démocratique" de l'élection détermine l'indépendance de la communauté par rapport à son seigneur. Mais la communauté de Saint-Vallier ne se réduit pas au rôle politique et social d'une minorité aisée. La communauté d'habitants est un tout. Elle a également une forte unité religieuse que l'existence d'une confrérie du Saint-Esprit, encore bien vivante au XVIIIe siècle, permet d'analyser.

11/2013

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Science-fiction

Philosophie, musicologie, sciences humaines et nouvelle de science-fiction

Cet ouvrage de Thierry Chauve est un développement de ses recherches universitaires en philosophie, épistémologie, sciences humaines, musicologie et sciences sociales. Il développe des ponts interdisciplinaires entre les sciences humaines et même avec les

02/2017

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Psychologie, psychanalyse

Psychologie de l'attachement et de la filiation dans l'adoption

Cet ouvrage fait le point sur les différents processus en jeu dans l'adoption, en dressant un panorama exhaustif des recherches les plus récentes menées en sciences humaines, sociales et médicales dans ce domaine.

05/2011

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Littérature française

Muguette

"Muguette" est une histoire d'amitié improbable entre deux âmes écorchées. Une pièce qui interroge la maladie psychique, la vieillesse et la solitude. Une ode au lien social.

01/2019

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Littérature française

Paroles données, paroles perdues ?

Alors que la crise sanitaire actuelle révèle les profondes inégalités sociales et de santé de nos sociétés, cette publication se fait l'écho du monde de la rue, depuis l'expérience des premiers concernés : des paroles recueillies pendant plusieurs années lors de discussions entre personnes sans abri, travailleurs sociaux, quidams, dans des lieux d'accueils bruxellois. Le mal-logement est une épreuve, une honte, un déni de justice, un échec à faire société : on l'entend dans les discours politiques, dans les bouches des experts, dans celles des travailleurs sociaux. On entend aussi qu'être à la rue serait pour certains un choix de vie, ou qu'à cette situation dramatique on ne pourrait rien changer, tout au plus apporter un peu d'aide : un café, un repas, un lit pour la nuit. Les façons de nommer et de montrer ce phénomène sont multiples, plus souvent le fruit de clichés recyclés que d'une réelle écoute de ceux qui, les premiers, sont concernés par cette situation. C'est ce que tente de faire l'ouvrage Paroles données paroles perdues ? qui assemble des fragments d'espaces de paroles entre personnes sans abri, travailleurs sociaux et quidams. Des réunions pour parler, en contrepoint de l'urgence, de l'appel à l'action. Un travail de sélection et de mise en forme de conversations, réalisé à partir des archives de ces réunions filmées pendant plusieurs années. Le livre donne à saisir ce qui précisément se joue au centre des interactions entre ces acteurs : des enjeux identitaires, professionnels et politiques. L'originalité de l'ouvrage réside dans sa forme, inspirée de celle du glossaire, mais surtout dans les questions qu'il soulève, en prenant pour point de départ la parole des personnes sans abri et mal logées. Paroles données paroles perdues ? fait résonner la voix des personnes qui fréquentent les services de l'aide sociale, pour questionner la place, les limites et les possibilités de leur participation, dans un environnement où survie, mises à distance, violences et illisibilités institutionnelles murent l'horizon.

06/2020

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Droit

Problématique foncière et trajectoires de développement en Afrique subsaharienne. L'exemple du Cameroun

Appréhender le développement ne relève pas uniquement d'approches économiques susceptibles de livrer la clé du progrès technique et du bien-être. La facette culturelle, voire traditionnelle est également déterminante. Sa prise en compte apparaît nécessaire, en tant que fondement de la cohésion sociale. Il s'avère donc nécessaire à l'échelle du Cameroun que l'on songe fondamentalement à une gouvernance foncière prenant en compte les diversités et la complexité sociales dans la perspective du développement. C'est-à-dire une gestion qui s'inscrit dans la quête permanente de meilleurs systèmes de gouvernante des hommes et des ressources et qui repose sur la conduite de processus décisionnels qui doivent résulter d'une négociation permanente entre les acteurs sociaux. De multiples enjeux motivent la mise en place des politiques liées au foncier, notamment : les enjeux économiques, sociaux, politiques, etc. Certains peuvent apparaître contradictoires, par exemple entre productivité, équité et durabilité. Il faut pourtant réussir à construire des politiques qui intégreront complémentairement les différents enjeux, auxquels s'ajoutent des enjeux émergents qui sont rarement explicités dans les débats sur le foncier, notamment au Cameroun. Or, débattre des enjeux et s'entendre sur leur diversité est indispensable pour deux misons : d'une part, cela aide à mieux comprendre la complexité de la question foncière dans un contexte donné, en particulier les différents intérêts en présence et leur logique ; d'autre part, cela est indispensable pour pouvoir choisir des outils et mesures qui correspondent mieux aux enjeux prioritaires partagés. Le domaine foncier est une source de revenus et même la principale source de revenus dans plusieurs pays d'Afrique subsaharienne, notamment au Cameroun : d'où les luttes entre les populations et les pouvoirs publics, la corruption dans la distribution des terres, l'appropriation des terres pour des raisons économiques qui ne tiennent pas souvent compte de l'avis des occupants des terres rurales. Joseph-Eric Nnomenko'o est docteur en géographie-aménagement de l'université Jean Moulin Lyon 3 (France).

03/2020

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Littérature française

Au bout du monde

Dans Au bout du monde, l'auteur s'attache à décrire une micro-société dans ce "penn ar bed" qu'il connaît bien durant la Première Guerre mondiale. Le roman se déroule à Toul-Douar, hameau situé sur la côte du Bas-Léon, entre Le Conquet et Lampaul-Plouarzel, face à Molène et Ouessant. Il montre l'importance de la mer pour des agriculteurs souvent aussi marins, pilleurs d'épaves ou goémoniers. Tout comme les îles du Ponant, Toul-Douar reçoit de plein fouet la violence des vents de mer. Certes, le village de Kergroas, dont il dépend, n'est pas menacé d'engloutissement, et ses habitants tirent essentiellement leurs ressources de la terre. Toul-Douar symbolise parfaitement ce contraste entre deux genres de vie radicalement opposés : déjà, certains jeunes font leur service militaire dans l'armée de terre (ce qui serait presque impensable dans les îles ou les ports) ; en revanche, la mer, au même titre que les travaux de champs, gouverne la vie sociale et l'emporte notamment sur l'effort de scolarisation. La petite communauté villageoise se soude automatiquement dès qu'elle se sent attaquée de l'extérieur : elle considère l'océan et ce qu'il charrie comme sa propriété et se heurte à la vigilance des douaniers. L'ostracisme envers les "étrangers" perdure, par douaniers interposés. Le réflexe de solidarité fonctionne toujours comme une soupape de sécurité et efface les divisions internes. On le retrouve ici : la lutte pour prendre de vitesse la mer et les douaniers quand La Princesse s'échoue amène l'insertion de l'institutrice Geneviève Bars dans la population du hameau. Tacitement, mais efficacement, les habitants de Toul-Douar s'accordent pour piller l'épave et répartir le butin : la mer régule véritablement les fluctuations des relations sociales, elle constitue le dénominateur commun des multiples individualités, elle agit comme un creuset où se refond périodiquement la conscience collective... (extrait de l'Introduction, d'Eric Auphan, président de l'Association des Amis d'Henri Queffélec).

06/2019

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Sociologie

Du musée aux pratiques culturelles. Enquête sur les publics de musées d’art moderne et contemporain

Que sait-on des publics de musées d'art moderne et contemporain ? Il s'agit, pour la plupart, de personnes dotées d'un haut niveau d'éducation, participant de l'élite culturelle. C'est l'image que les enquêtes de participation culturelle continuent à juste titre de véhiculer. L'établissement des profils de visiteurs s'est jusqu'à présent focalisé pour l'essentiel sur les données sociodémographiques pour expliquer leurs motivations, attentes et usages du musée. Bien qu'intéressante, cette perspective conçoit trop la participation culturelle comme le simple produit des catégories sociales instruites et surtout, masque d'autres formes de diversité au sein des publics. Elle informe peu sur qui ils sont, au-delà de leur statut, et pourquoi ils visitent. Cela montre que la démocratisation culturelle n'a pas eu lieu mais doit-on en déduire pour autant que les publics forment une masse indifférenciée et homogène de "snobs" marqués par un rapport précis à la culture ? Sur la base d'une enquête réalisée au sein de six musées d'art moderne et contemporain en Belgique, cet ouvrage montre qu'il existe une réelle hétérogénéité en termes de goûts et de pratiques culturels parmi les visiteurs, qui ne se réduit pas directement à la position sociale et au niveau d'instruction. Etudier cette diversité culturelle permet de comprendre ce que la visite au musée représente dans la vie quotidienne des gens et dans quelle mesure elle reflète un choix en termes de style de vie. Cet ouvrage établit six différents "profils culturels" de visiteurs, synthétisant chacun une relation particulière au musée d'art. La visite au musée d'art peut ainsi refléter un amour de l'art, une recherche de nouvelles expériences, un certain classicisme, un prétexte pour voir des amis, une ouverture sur le monde, ou encore une sortie exceptionnelle pour voir de belles choses. Loin des clichés, ce livre offre donc une vision contrastée des publics des musées d'art moderne et contemporain, tout en discutant des principales théories sociologiques actuelles de la participation culturelle.

09/2014

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Ethnologie

Le mythe de la machine. Technique et développement humain (1966)

Dans cette magistrale synthèse de l'histoire du développement humain, Lewis Mumford, face à l'énigme de l'asservissement total de l'homme moderne au système technique qu'il s'est créé, est amené à repenser de fond en comble le processus de l'humanisation. Il bat en brèche l'idée d'un homme essentiellement fabricant et utilisateur d'outils et montre que l'intelligence humaine s'est développée, tout autant sinon davantage, grâce à la création de symboles, de rites et d'idées. Pour Mumford, la nouvelle organisation sociale qui apparaît au quatrième millénaire, fondée sur la royauté de droit divin et sanctifiée par un corps de prêtres professionnels, fut bien plus le produit des mythes et du rituel que le résultat d'innovations techniques majeures. C'est à ce moment que prit corps un archétype de "machine invisible", baptisée "Mégamachine" par l'auteur et dont sont tributaires les grands ouvrages de l'Antiquité. Depuis lors, sous des formes variables nous la retrouverons à travers l'histoire au fondement de toutes les organisations sociales complexes, sous les triples espèces de la machine travail, de la machine militaire, de la machine bureaucratie. A travers sa généalogie de la violence mécanique, Mumford nous dévoile cette cruelle vérité que devraient méditer les chantres de la rédemption informatique de l'humanité globalisée : à attendre des remèdes aux méfaits de la technique en recourant à des solutions techniques, on ne fait que précipiter le désastre. Il démonte la façon dont le système technologique détruit l'autonomie individuelle, les bases d'une démocratie authentique et la civilisation elle-même. Ainsi, cinquante ans après sa parution, le livre de Mumford garde son caractère prémonitoire. Paru en deux tomes aux Etats-Unis en 1966 et 1970, Le Mythe de la machine, qui clôt le cycle d'ouvrages amorcé avec Technique et civilisation (1934), avait été traduit en français de façon quelque peu indigente et publié chez Fayard en 1974. Espérons que la présente version du premier tome saura mieux que la précédente rendre justice à ce texte prophétique.

11/2019

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Sociologie du travail

Normes et références : l'expérience en discussion. Travail, orientation, formation

Dans cet ouvrage, les auteurs, membres des équipes du Centre de recherche sur le travail et le développement (CRTD) du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) s'efforcent de comprendre comment et dans quelles conditions l'expérience se construit et se développe à partir des activités des personnes en situation sociale ou professionnelle au regard des normes et références qui les encadrent. La construction et le développement de l'expérience, au coeur des enjeux sociaux actuels du travail, s'inscrivent dans une tendance lourde des organisations à la rationalisation et la standardisation accrue des pratiques professionnelles. On assiste ainsi dans les milieux de travail à une tendance à la normalisation qui se traduit par le renforcement de la prescription : guide de bonnes pratiques ou référentiels d'activité fonctionnant comme référence prescrite, prescription des modes opératoires, normes de sécurité et de qualité. Les auteurs s'efforcent d'identifier les tensions entre normes et activité, références et expérience à partir de leur pratique d'ergonomes, de psychologues de l'orientation ou du travail. Dans ce contexte de recherche d'intelligibilité qui fait une place importante dans la première partie à l'apport de l'histoire à la compréhension des concepts en jeu, il ne s'agit pas d'identifier le sujet à ses actes et à la situation en acceptant l'idée qu'il y aurait un passage direct entre des situations objectives et des constructions subjectives, mais plutôt d'essayer de comprendre comment la construction de l'expérience participe au développement des compétences individuelles et collectives. L'objectif est de penser l'expérience, ses processus de construction et de développement, les conditions sociales et professionnelles qui favorisent ces processus, et les modalités possibles de leur accompagnement. Cet ouvrage qui regroupe les interventions de deux années de séminaire du CRTD organisées autour des concepts d'expérience, de norme et de référence a été établi sous la direction de Yannick Lémonie, Emmanuelle Betton et Régis Ouvrier-Bonnaz.

07/2021

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Histoire régionale

Saint-Nazaire. Histoire ouvrière et mémoire populaire. Etudes et documents, Tome 5

Cette nouvelle livraison de l'Association de recherches et d'études sur le mouvement ouvrier de la région de Saint-Nazaire (AREMORS) est singulière. Non seulement, elle poursuit l'oeuvre entamée en 1980 par la publication du premier livre de la série "Etudes et documents" , avec un cinquième tome faisant la part belle aux années 1960. Mais elle revient également sur l'histoire de l'association qui a oeuvré pendant 40 ans à la production et à la diffusion de connaissances précieuses sur l'histoire de la cité industrielle et de ses habitants. En 40 ans, l'association a joué un rôle central pour la connaissance du mouvement ouvrier local, un rôle irremplaçable car, en raison notamment de l'absence de faculté dans la ville portuaire, cette histoire a été plutôt délaissée par les universitaires. En outre, elle a assuré des parutions sur les réalités industrielles et les mobilisations ouvrières alors même que ces thématiques, tout comme la notion de classe sociale et singulièrement celle de classe ouvrière, étaient passées au second plan de l'agenda médiatique et académique dans les années 1980 et 1990. Depuis, les sciences sociales se sont à nouveau emparées de ces questions en explorant les mutations de la condition ouvrière et, plus généralement, les recompositions incessantes des classes populaires. Construit initialement à partir d'un texte inédit de Jean Aubin sur les années 1960, qu'il avait rédigé pour le tome 4 de la série "Etudes et documents" , ce livre, qui comprend un texte de Robert Gautier, également décédé, sur le mouvement coopératif, est une manière de rendre hommage à ces deux co-fondateurs de l'AREMORS. Il s'agit aussi de poursuivre un travail au long cours de recherches sur l'histoire d'une région ouvrière emblématique, adossé à des publications mêlant rigueur historienne et souci de s'adresser au plus grand nombre. Un projet d'histoire populaire qui n'a en rien perdu de sa pertinence. Extraits de la préface de Julian Mischi

08/2021