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Elwood Reid

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Histoire internationale

Cahiers 1918-1937

Publiés pour la première fois en Allemagne en 1961, Les Cahiers du comte Kessler débutent en 1918 et s’achèvent en 1937. Œuvre d’un diplomate et d’un grand amateur d’art, cet ouvrage constitue un document exceptionnel de l’histoire politique et intellectuelle de l’Allemagne de l’entre-deux guerres. Témoin des dernières heures de la guerre de 1914 et des balbutiements du Reich, fin commentateur politique, Kessler rend également compte de plusieurs de ses entretiens avec nombre d’artistes et de scientifiques célèbres. Ainsi rencontre-t-on Cocteau et Radiguet à Paris lors d’un déjeuner au Bœuf sur le toit, Hofmannsthal à Weimar, Thomas Mann, André Gide et Albert Einstein à Berlin.A la faveur de ces Carnets, on assiste également aux confessions de Kessler lorsqu’il apprend le décès de la célèbre danseuse Isadora Duncan, ou encore après la mort de son vieil ami Hofmannsthal. Commentateur politique et artistique, Kessler se fait aussi le rapporteur d’anecdotes passionnantes qui ont le charme de l’intimité des grands hommes : Albert Einstein expliquant les raisons qui le poussent à croire en l’existence de dieu lors d’un diner chez Kessler, le désespoir de Stresemann face à la candidature de Hindenburg.Les Cahiers de celui dont Julien Green disait qu’il avait été cet « allemand d’autrefois, courtois et instruit » révèlent l’horreur et le merveilleux de cette période de l’Histoire où les pires brutes entreprennent la destruction de l’intelligence européenne.

04/2011

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Science-fiction

Kalix, la loup-garou solitaire

Kalix a fui l'Écosse et se terre dans les faubourgs de Londres, poursuivie pour avoir agressé son père, le chef du clan Mac Rinnalck, le clan de loups-garous le plus puissant d'Écosse. Dans sa fuite, Kalix ne peut guère compter sur les membres de sa famille qui se déchirent à l'aube d'une sanglante bataille de succession. Entre un frère aîné qui la verrait bien morte, une soeur styliste obnubilée par les caprices de sa principale cliente - une reine des fées fabuleusement déjantée -, un autre frère secrètement transformiste et des cousines pop stars sur le déclin alcoolisées du matin au soir, Kalix ne peut compter pour survivre que sur ses forces, supérieures à celles des autres loups-garous, et sur les tubes des Runaways, qu'elle écoute en boucle à plein volume. Pour se jouer des tueurs lancés à sa poursuite et des balles en argent qui fusent autour d'elle, Kalix reçoit l'aide d'alliés aussi originaux qu'inespérés sous les traits d'un couple d'étudiants désargentés. Lune, brillante et dynamique, Daniel, mou et velléitaire, touchés par la détresse de la jeune Kalix, vont la prendre sous leur aile... et devoir affronter un monde dont ils n'auraient jamais soupçonné l'existence. Comme dans Les petites fées de New-York, Martin Millar sait donner à ses personnages cette touche de sincérité qui les rend proches et réels.

10/2010

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Littérature étrangère

Zéroville

Par une après-midi d'août 1969, un homme dont le crâne rasé arbore un tatouage représentant Elizabeth Taylor et Montgomery Clift dans une scène du film de George Stevens, Une place au soleil, descend de son Greyhound, pour poser enfin un pied tremblant d'émotion sur le légendaire Hollywood Boulevard. Mais, ce premier moment d'extase cinéphilique passé, Jerome Vikar va, dans une douleur grandissante, prendre conscience que nul, au royaume du cinéma, ne manifeste plus la vénération attendue pour un septième art en train de basculer sans rémission dans l'ère du grand commerce. Découvrant bientôt que drogue, sexe & rock'n'roll ont fait main basse sur la ville avec la répugnante complicité d'une génération renégate et inculte, Vikar en véritable "Candide à Hollywood" affronte et la désillusion et la violence environnante avec les armes d'un anticonformisme radical et inintelligible pour le commun des mortels hollywoodiens. Avec ce "ciné-autiste" contestataire, loufoque et mélancolique, obsédé par la figure d'un Dieu qui tue ses enfants telle que son inquiétant pasteur de père l'a jadis incarnée, adepte d'une sexualité si possible périphérique mais d'un langage-vérité, et animé d'une intransigeance esthétique qui fait de lui un déconcertant monteur de génie, Steve Erickson crée un personnage aussi subversif qu'attachant. Et rend un superbe hommage à un cinéma qui nous rêve bien plus encore que nous ne rêvons de lui.

05/2010

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Romans historiques

Ténèbres sur le Grand-Saint-Bernard Tome 2 : Le Vatican des Ténèbres

Le Prieur du Grand-Saint-Bernard, qui a nettoyé son Hospice à coups d'exorcismes, vole au secours du Pape assiégé jusqu'à la tête de la hiérarchie catholique par des Intégristes de tous bords. Le combat contre le Mal reprend dès Aoste, où les chanoines, véritables Croisés du XXIe siècle, manquent de disparaître dans les eaux en furie du torrent de montagne qui traverse la ville. La fidélité et le courage des chanoines, qui se sont mêlés à leurs cousins de la Garde suisse du Vatican, seront décisifs pour l'état-major du Saint-Père : le Secrétaire personnel, le cardinal Secrétaire d'Etat, le cardinal Préfet des affaires économiques, les trois femmes cardinales, le Commandant de la Garde suisse. Tous auront fort à faire pour déjouer les complots qui visent la destitution du Souverain-Pontife. La veille de Pentecôte, le Pape est attendu à Jérusalem, pour prononcer une homélie révolutionnaire sur la paix du monde. L'Eglise va-t-elle se débarrasser de ses démons ? Va-t-elle renoncer à sa pompe et rechausser les sandales du Christ ? Va-t-elle enfin mettre à exécution les idées de Vatican II ? Le Prieur parviendra-t-il à protéger le Pape que rend vulnérable sa volonté de réconciliation des chrétiens, des juifs, des musulmans ? Une parfaite connaissance des lieux et des enjeux, un langage imagé, un rythme haletant, donnent à ce roman-fiction la solidité d'une œuvre de référence qui se lit comme un thriller.

08/2009

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Critique littéraire

L'Ermite & le Vagabond. Pour saluer François Augiéras

"Ce livre rend hommage à un artiste entré dans la légende, François Augiéras, écrivain génial et peintre singulier. Hier, adulé par Gide, Camus, Bonnefoy, Yourcenar, Malraux. Aujourd'hui, par Le Clézio, Jacques Lacarrière, Charles Juliet, Pierre Michon, Bernard Noël et tant d'autres dont je suis. Augiéras est l'un des grands écrivains de la seconde moitié du vingtième siècle. C'est aussi un peintre étonnant qui retient aujourd'hui l'extrême attention des collectionneurs. Pourtant, il est mort, indigent, à l'hospice de Montignac, en Périgord, le 13 décembre 1971, à l'âge de 46 ans... Ce livre n'est pas une biographie, plutôt un exercice d'admiration, sous la forme d'un récit épistolaire, mettant en relief un élément déterminant dans la trajectoire d'Augiéras - comme dans celle de Rimbaud ou de Gauguin, dont les aventures existentielles et artistiques sont proches : la question de l'absence du Père. J'ai moi-même perdu le mien lorsque j'avais dix ans. Cette perte, qui creusa un abîme, fut aussi déclenchement, ouverture, interrogation... Après de nombreux voyages en Afrique du Nord et de l'Ouest et au mont Athos, Augiéras est mort de dénuement, d'épuisement, de lassitude. Il vivait en Dordogne, d'hospice en hospice, investissant des grottes où il peignait, écrivait, méditait, jouait de la musique sur un instrument de sa fabrication. Augiéras est véritablement un artiste hors du commun". Joël Vernet

09/2010

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Littérature étrangère

Jours toxiques

Cet été-là, Julia Lambert, professeur d'art à New York et artiste peintre, accueille ses parents dans sa petite maison vétuste du Maine, au bord de l'Atlantique. Elle tient à s'occuper de son père, un ancien neurochirurgien autoritaire, et de sa mère, toujours heureuse et stoïque, qui perd inexorablement la mémoire. Quand Julia apprend de Steven, son fils aîné, que Jack, son cadet, se drogue à l'héroïne, elle s'effondre. Héroïne. Le mot résonne avec incrédulité et angoisse dans cette famille cultivée, tolérante et sans histoire de la bourgeoisie américaine, et rend toxiques ces jours de vacances. Julia met tout en oeuvre pour arracher son fils, esclave du velours noir que l'enfer de ses veines réclame goulûment, au danger et à une mort certaine. Elle rassemble autour de lui, pour une improbable médiation, outre ses parents et Steven, Wendell, son ex-mari, Harriet, sa soeur complexée, et Ralph, un ancien héroïnomane devenu spécialiste de la désintoxication. Mais en s'invitant avec fracas au coeur d'une famille confrontée pour la première fois à l'addiction, l'héroïne convie aussi le blâme, la rage, la honte, les regrets et ravive d'intimes blessures. La tragédie de Jack fera voler en éclats les non-dits du cercle familial et révélera les failles de chacun sous les apparences du bonheur. Et s'il est vrai que le bonheur a un prix, pourquoi Jack serait-il le seul à en payer le lourd tribut ?

09/2010

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BD tout public

Vent frais vent du matin

Comme le dit si bien la chanson, les histoires d'amour finissent mal, en général, et celle qu'évoque Nadia Raviscioni dans Vent frais vent du matin ne déroge pas à la règle. Au delà de son (ou ses) sujet(s) - la séparation, la perte de l'amour, la violence conjugale, mais aussi l'amour maternel - ce sont les partis pris qu'a fait l'auteur pour nous raconter cette histoire qui rendent Vent frais vent du matin si passionnant, si touchant. A travers ses choix narratifs, ses silences, ses plages qui font la part belle au dessin, son sens de l'humour qui vire parfois à l'absurde, elle crée un livre sans équivalent, un mélange inédit d'autobiographie frontale et d'onirisme débridé, confrontant des pages peuplées d'hommes-ballons dansant dans le ciel, de pierres tombales adeptes des dialogues cinglants, d'un conte zen qui rend insomniaque, tout ça (et beaucoup plus) sans éluder les moments noirs qui peuvent accompagner la fin d'une histoire, quand le drame pointe le bout de son nez. En optant pour autre chose qu'une approche purement naturaliste, en se débarrassant des oripeaux du réel, Nadia Raviscioni touche au plus juste ce qui fait une histoire d'amour et l'échec qui l'accompagne parfois comme une ombre ? : ces sentiments flous, changeants, proches de l'indicible et pourtant universels. Onze ans après La Valise, Nadia Raviscioni signe ici un retour en forme de feu d'artifice.

04/2010

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Littérature française

Quelqu'un cherche à vous retrouver

A la sortie du cinéma où il vient de revoir son film culte, Casablanca, un professeur, depuis peu à la retraite, se fait aborder par une jeune femme. Il ne sait pas que Claire le suit depuis plusieurs jours : quelqu'un cherche à le retrouver et c'est elle qui mène l'enquête. Claire veut le rencontrer. Tout savoir des entrelacs de sa vie. D'abord réticent, Julien se prête peu à peu au jeu... Le secret de cette femme au chignon trop sage l'intrigue. Commence alors une étrange balade dans Paris. Au fil des souvenirs qui s'égrènent (la Libération, la guerre d'Algérie, un mariage raté, la rentrée des classes à Henri-IV, une folle nuit dans la grisaille berlinoise), une singulière complicité se noue entre le vieux professeur et la jeune femme au sourire inquiet : sans trop savoir pourquoi, Julien se confie. Mais il se rend vite compte qu'il ne devine rien de Claire. Est-elle cette ingénue qu'elle joue si bien ? Que cherche-t-elle au juste à apprendre de lui ? Que cache l'intensité de son désir dans cette enquête ? Au service de qui travaille-t-elle ? Pourquoi lui pose-t-elle tant de questions sur une année précise : 1968 ? Un roman en forme de quête des origines. Une histoire où la légèreté d'une robe d'été évoque l'obscure puissance de la naissance des sentiments.

08/2009

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Littérature étrangère

Lettres de Chasse

Pétries d'humour et de sensibilité, ces Lettres de Chasse s'adressent aux chasseurs comme aux amoureux de l'environnement. Au Danemark, elles sont considérées comme un "chef-d'œuvre d'intelligence de la nature " et finit partie du patrimoine national. En vingt-huit lettres, Wilhelm Dinesen conte d'une plume alerte les chasses et les pêches les plus variées dans la Scandinavie du XIXe siècle. Lièvres, tétras-lyres, saumons, colverts, daims, bécassines, cigognes, goélands... Le panorama animalier est impressionnant et croqué avec une infinie justesse. On y découvre aussi les réflexions d'un homme à la vie exceptionnelle. Wilhelm Dinesen, jeune aristocrate danois, s'engage comme officier d'état-major dans l'armée danoise puis française. Il assiste à la Commune (1870-1871), dont il livre un témoignage poignant dans Paris sous la Commune (Michel de Mamie, 2003). Épris d'aventure et de liberté, il vit ensuite dans le Wisconsin auprès de tribus indiennes qui le surnomment Boganis (" Noisette sauvage "). Rentré au Danemark en 1879, c'est sous ce pseudonyme qu'il se rend célèbre tant par son œuvre littéraire que par son ardent combat politique au Parlement danois, avant de disparaître brutalement à l'âge de 49 ans. Les Lettres de Chasse ont profondément marqué de leur empreinte l'œuvre de sa seconde fille, la future Karen Blixen, dont la Ferme africaine est teintée de leçons de choses glanées au fil des lettres et des récits d'un père très aimé.

10/2009

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Critique littéraire

Ecrits d'Haïti. Perspectives sur la littérature haïtienne contemporaine (1986-2006)

La littérature haïtienne occupe une grande place sur la scène internationale. Les auteurs haïtiens sont lus sur tous les continents. Ils participent à des rencontres en Martinique, à Paris et à New York. En même temps, Haïti accueille de plus en plus d'écrivains étrangers ainsi que des manifestations littéraires. Mais, en règle générale, ces activités littéraires impliquent toujours la même poignée d'auteurs publiant principalement à l'étranger. De retour en Haïti après ses études aux Etats-Unis, Nadève Ménard se rend compte que ses étudiants lisent surtout les écrivains vivant et publiant principalement en Haïti. Entre les deux littératures, la différence n'est pas seulement au niveau des auteurs et des livres considérés, mais aussi des thèmes. La critique étrangère considère l'exil comme le thème dominant la littérature haïtienne, alors qu'en Haïti même, ce sont des thèmes universels qui sont évoqués et discutés, comme la violence, l'amour, la sexualité, la ville... C'est cette littérature que le présent ouvrage expose dans sa diversité, en s'arrêtant sur les années 1986 à 2006, la première date ayant représenté un tournant majeur dans la société haïtienne. L'objectif de ce livre est ainsi de donner une large perspective de la littérature haïtienne contemporaine et d'y inclure autant d'écrivains que possible. Même après le séisme du 12 janvier 2010, la littérature haïtienne, comme le pays, continue de vivre.

04/2011

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Histoire internationale

La Guinée, un demi-siècle de politique (1945-2008). Trois hommes, trois destins

Trois personnalités ont dominé la scène politique de la Guinée au cours de ce siècle : Yacine Diallo (1945-1954), Ahmed Sékou Touré (1956-1984) et Lansana Conté (1984 -2008). La Guinée : 1945-2008, un demi-siècle de politique revient sur cette période déclinée en trois étapes distinctes : la culture anticoloniale, la décolonisation et la démocratisation. Trois étapes dominées par trois hommes : un instituteur, un autodidacte et un militaire. Trois formations, trois personnalités, trois caractères, trois démarches et trois résultats différents. Une certitude, : ces trois personnalités ont, chacune, marqué leur époque de leur empreinte. Lorsqu'on parcourt l'histoire de l'indépendance de la Guinée, on se rend bien compte que l'immobilisme a été toujours présent. Toutes les réformes qui ont été engagées ont eu une courte durée de vie, celle de la feuille morte. A force de différer l'action, le pays a accumulé un retard honteux et s'est ankylosé dans bien des secteurs importants du développement. Les pouvoirs qui se sont succédé n'ont pas été capables de doter la Guinée d'une politique énergétique et de transport adéquate. Tout comme ils n'ont pas su tirer du sol et du sous-sol le bénéfice attendu par des populations qui vivent le quotidien comme une tragédie. Pourtant, la Guinée ne manque ni d'atouts, ni de talents. Seulement, ses dirigeants n'ont pas pu créer les conditions nécessaires pour qu'ils puissent s'exprimer pleinement.

02/2011

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Histoire de France

Clio et les Grands-Blancs. La décolonisation inachevée

" Paris, fin 1946. Serrés dans un bureau exigu du quotidien Franc-Tireur se tiennent cinq hommes : Jean Rous, ancien avocat de Trotski en France, et désormais chargé pour le journal des problèmes d'outre-mer, deux jeunes militants vietnamiens, masqués par les pseudonymes de Nguyen et de Chang, Mohamed Masmoudi, futur ambassadeur de la Tunisie indépendante à Paris, enfin un leader influent du nationalisme marocain, Abderrahim Bouabid. La guerre vient d'éclater en Indochine. Tous les cinq mesurent la gravité d'une situation qui marque un tournant historique pour l'Empire colonial français. Qu'est-ce qu'alors l'anticolonialisme ? Ceux qui sont là illustrent son aspect nouveau ". Si les formes les plus archaïques de la colonisation sont en voie de disparition, le pouvoir " grand-blanc " (du nom des esclavagistes au XVIIIe siècle) persiste dans une nouvelle séquence historique, le postcolonialisme. A l'évidence, l'obtention des indépendances, fruit de longues luttes, n'a pu réaliser la décolonisation. Cet échec laisse derrière lui des populations déboussolées et poussées à l'exil par le sous-développement. Ici comme là, la reconnaissance identitaire et une redistribution mieux équilibrée des richesses interpellent la domination séculaire des Grands-Blancs. La décolonisation est à achever. Ce livre est le fruit d'une vie de réflexion et d'action. Un long chapitre (" Stèles pour des anticoloniaux en France ") rend hommage aux avocats, aux journalistes, aux enseignants, aux militants oubliés qui ont lutté toute leur vie contre le colonialisme et l'ordre impérial.

12/2010

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Policiers

Signé Mountain

Cliff Hardy est engagé par son vieil ami Terry Reeves, propriétaire d’une entreprise de location d’automobiles, pour remonter la piste d’un gang de voleur de voitures bien organisé, dont les membres jonglent avec les faux noms, les fausses adresses et les chèques en bois. Heureusement, une caméra de surveillance a pu photographier le dernier voleur alors que Cliff était présent, ce qui lui permet de reconnaître un certain Bill Mountain. Sauf que ça ne colle pas : Mountain, personnalité de la télé, n’a rien d’un voleur de voiture. Comment a-t-il pu s’acoquiner avec une bande de criminels ? Hardy se rend chez Mountain, mais celui-ci a disparu. Sa petite amie, Erica Fong, décide de l’aider. Le tandem découvre bientôt des choses de plus en plus bizarres et de plus en plus dangereuses…Cliff Hardy est un digne descendant de Spade et de Marlowe, et ce n’est pas pour rien que Peter Corris a été surnommé « le Chandler australien ». Signé Mountain est son dixième roman publié chez Rivages, et le neuvième du cycle Cliff Hardy (Des morts dans l’âme, Le Garçon merveilleux et en 2001 Le Grand plongeon). Pour tous les fans de hardboiled.« …des histoires intelligentes, des apartés pleins d’ironie, une langue rugueuse mais inventive. »Canberra Times« De Corris, on peut dire : ‘En une phrase, le lecteur est embarqué’. »The National Times (Australie)

09/2010

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Ethnologie

Faire de l'anthropologie : santé, science et développement

Qu'est-ce que "faire de l'anthropologie", comment "être anthropologue", aujourd'hui ? Pour répondre à ces questions, cet ouvrage s'intéresse à la "fabrique " de l'anthropologie : à partir de recherches menées dans le champ de la santé en Afrique, il invite en effet le lecteur à comprendre comment une recherche est imaginée, mise en place, suivie mois après et mois et conclue, cela en se penchant sur les discussions et négociations engagées avec ses différents acteurs (collègues, populations " enquêtées ", décideurs...). Partant de là, sont alors progressivement interrogées des préoccupations qui sont finalement au coeur de la pratique de toute anthropologie : la collaboration avec d'autres disciplines, la négociation de sa place dans le " monde de l'intervention " - ici la santé -, la dimension scientifique de sa démarche, soucieuse de comprendre l'existant mais aussi d'agir sur lui. Le sida, la tuberculose, le paludisme ou la santé maternelle, tout comme les rapports à la maladie et les pratiques des soignants qui sont au coeur des recherches décryptées, permettent alors de dessiner une anthropologie critique des projets de recherche qui rend indissociables le regard sur l'autre (qu'il soit médecin, malade, décideur ou chercheur) et une attention à ses propres choix de chercheur (en matière de méthode, d'objet et de terrain). C'est à cette tentation-là - difficile à atteindre, jamais définitivement acquise - que l'anthropologie est invitée à céder.

01/2010

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Ethnologie

LA MORT SARA. L'ordre de la vie ou la pensée de la mort au Tchad

La notion de " fait social total " formulée par Marcel Mauss implique que si la partie est dans le tout, réciproquement, le tout est dans la partie. Une institution, un événement étant solidaires de l'ensemble dans lequel ils se situent, une reconstitution sociale faite - à la façon des paléontologues - à partir de fragments est donc possible. C'est dans cette perspective que R. Jaulin a étudié les rites de la mort en une tribu africaine. Etude d'autant plus intéressante qu'il a été initié lui-même. Les populations sara vivent au sud de la république du Tchad, en Afrique centrale. Les jeunes sont introduits à la vie tribale par une mort jouée et organisée. La mort inscrit en elle l'éternité, et toute vie pensée en ces termes rend compte d'un univers humain au temps profond : passé et futur, terre des ancêtres, vie et récolte nouvelles, femmes et affirmation initiatique des mâles, unités de droit, de lignage et de résistance se conjuguent et se lient. L'auteur nous fait saisir, par-delà sa propre aventure d'initié et d'ethnologue, l'imbrication des manifestations de la mort : la " fausse ", celle du yondo, rituelle, éducative, collective ( la bonne) et la " vraie ", biologique (la mauvaise), toutes deux unies en leur propre dépassement. Ce sont les écheveaux de cette imbrication africaine, de cette vision cosmologique, que se propose de démêler " la mort Sara ".

04/1992

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Droit

ETHNICITE REPUBLICAINE. Les élites d'origine maghrébine dans le système politique français

Persuadés de la supériorité et de l'universalité du "modèle républicain", les hommes politiques chantent les vertus de l' "intégration à la française", diabolisant dans le même élan le communautarisme à l'anglo-saxonne. Cette réhabilitation roman national joue le rôle d'exorcisme collectif, exprimant finalement davantage d'angoisses et de peurs pour l'avenir de notre cohésion sociale que de certitudes bien établies. Mais, au-delà de cet unanimisme républicain, teinté souvent de chauvinisme franchouillard, s'esquissent des logiques d'ethnicisation du politique qui ne sont pas toujours clairement assumées par les acteurs. Cet ouvrage, qui repose sur une enquête approfondie, rend compte des différents modes de sélection, de promotion et de cooptation des élites maghrébines dans le système politique français. Il décortique les principaux usages de l'ethnicité maghrébine, tant du côté des acteurs (élus, dirigeants associatifs, leaders communautaires) que des organisations (gouvernement, collectivités locales, partis, syndicats). L'auteur a pour ambition de jeter les bases d'une théorie française de l'ethnicité, qui ne se contente pas d'adapter les nombreuses thèses anglo-américaines. Dépassant les faux débats sur la prétendue "américanisation de la société française", il étudie les manifestations actuelles d'ethnicité et le retour aux conceptions idéalistes du fait national : populismes et communautarismes ethniques se développent simultanément, participant de manière concurrente et complémentaire à la définition d'un "nouvel être communautaire" pour la France et l'Europe de demain.

09/1997

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Critique littéraire

Le Lai du cor et Le Manteau mal taillé. Les dessous de la Table Ronde

Une parenté formelle et thématique relie Le Lai du cor et Le Manteau mal taillé, deux récits arthuriens en vers de la fin du XIIe siècle. Ceux-ci constituent les premières manifestations littéraires connues d'un motif célèbre, le test de fidélité, qui a traversé la littérature européenne en s'adaptant à tous les genres. Jusqu'à La Fontaine qui, dans La Coupe enchantée, en propose une ultime version, transposée pour le public de cour du Grand Siècle. Grâce à un objet magique -ici cor ou manteau -, cette épreuve rend visible, par le biais d'un détail révélateur les pratiques adultères de ceux ou celles qui s'y soumettent. Bien qu'un improbable vainqueur soit parfois récompensé, le scénario exploite surtout les divers ressorts du comique. Equivoques, déplacements de registre, références parodiques et scènes pornographiques dévoilent au lecteur les dessous de la société courtoise. Arthur, Gauvain, Perceval... : chacun est tour à tour pris au piège. La féerie, l'aventure et l'héroïsme côtoient la trivialité, la tromperie et le ridicule. Si l'univers arthurien impose des procédés d'écriture empruntés à la littérature romanesque des XIIe st XIIIe siècles, le traitement poétique du sujet est bien différent d'un texte à l'autre : la mise en regard des deux histoires permet de révéler le " jeu " sur lequel repose la création médiévale, où la réécriture contribue à ouvrir un espace littéraire propre à chaque œuvre.

09/2005

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Santé, diététique, beauté

Ma princesse. Témoignage d'amour d'une mère pour sa fille atteinte de leucodystrophie

Maèly est une petite fille de six ans, maintenant dans le coma. Elle est atteinte de leucodystrophie (syndrome de CACH). Cette maladie neurologique évolutive entraîne une défaillance du système nerveux central. Celui-ci, ne commandant plus les muscles, ils cessent progressivement de fonctionner. Ce que j'ai cependant voulu mettre en avant dans ce livre, c'est la joie de vivre de cette famille. Ils ne pleurent pas sur leur sort ! Quand je leur rends visite, il n'est pas rare que des amis, des voisins entrent, parfois même sans sonner et viennent simplement dire bonjour. Maély participe à cette vie. Bien que maintenant dans le coma, elle est rarement dans sa chambre ! Et quand elle est dans son lit, c'est sa petite sœur Mélyssa qui y grimpe pour regarder la télévision avec elle. Ils mènent une vie la plus " normale " possible : ils partent en vacances, sortent. Maëly, comme beaucoup de petites filles de son âge passe le mercredi après-midi chez sa grand-mère. J'ai aussi voulu témoigner de l'évolution de cette maladie qui rend évidemment difficile la vie de cette famille. La science avance. Mes droits d'auteur seront reversés à l'Association Maély et permettront aux familles d'acheter des fauteuils roulants et d'autres équipement: très coûteux. J'espère que, modestement, ce livre permettra de faire connaître cette maladie au grand public. Je regrette cependant que nos impôts financent davantage l'Armée que la Recherche...

07/2007

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Psychologie, psychanalyse

Question de N° 128 Janvier 2003 : Peut-on apprendre à être heureux ?

La réponse à huit questions essentielles : Peut-on tirer profit de ses échecs ? La souffrance a-t-elle un sens ? Peut-on apprendre à être heureux ? La foi peut-elle aider à vivre ? Faut-il avoir peur de ses émotions ? Comment vivre quand on n'a plus d'espoir ? Peut-on apprendre à accepter les autres ? Peut-on apprendre à s'aimer soi-même ? Avec la participation de Ysé Tardan-Masquelier (Les dieux aussi connaissent des échecs ! ), Gérard Miller (Et si nous tenions à nos échecs ? ), Sylvie Germain (Le silence, la gentillesse et la suffisance), Pascal Bruckner (Réconcilier les hommes avec leur fragilité), Isabelle Graesslé (Le bonheur, ou la palpitation de l'instant), Eugen Drewermann (La foi, c'est apprendre à être vrai), Jean-Yves Leloup (La foi, c'est apprendre à dire : "Je suis"), François Bizot (L'émotion du bourreau), André Gounelle (Retour du religieux et retour de l'émotion), Lytta Basset (L'impossible solitude), Georges Moustaki (La grâce de l'absence d'espoir), Denis Tillinac (Je crois à un nouveau réenchantement du monde), Hubert Auque (Accepter les autres, c'est d'abord m'accepter moi ! ), Daniel Sibony (L'entre-deux, un espace de rencontre qui rend l'autre acceptable), Marek Halter (Parler, c'est accepter l'autre), Bernard Besret (Le moine et l'ascèse de l'équilibre), Paul-Laurent Assoun (L'amour de soi à l'épreuve de la psychanalyse), Jean-Paul Guetny (Le moi est-il haïssable ? )

01/2003

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Beaux arts

Degas

Revenant sur l'oeuvre de Degas, Werner Hofmann réussit à ouvrir d'étonnantes perspectives inédites en la confrontant à la notion de réalisme Si Degas (1834-1917) a régulièrement participé aux expositions des Impressionnistes. , dès ses débuts, il a opposé à l'interprétation harmonieuse de la réalité de ses collègues une peinture de la vie sociale, traversés de tensions. Il met à nu la fragilité du monde bourgeois ainsi que celle des relations humaines qui s'y jouent. Il convoque les zones marginales de la société où les figures de la femme sont repasseuses, modistes, danseuses ou prostituées. Il invente des espaces traversés par des tensions intérieures ou encore des échappées sur des zones ambiguës où se nouent les tensions du "clair-obscur-social" . C'est, selon l'auteur, dans ce champ problématique que se situent la contribution de Degas au "Réalisme" et son dépassement des scènes de la vie moderne - les marges de la ville, l'intimité prosaïque de ses habitants forgent une nouvelle orientation du regard. Werner Hofmann ancre le cheminement artistique de Degas à l'intérieur des grandes tendances du XIXe siècle. David, Ingres, Delacroix, Courbet et les oeuvres des Impressionnistes. De cette manière, il rend visible les lignes que trace la tradition mais surtout la manière personnelle et la puissance d'innovation de l'art de Degas, lequel, faisant contrepoint à l'oeuvre de Cézanne, ouvre une autre voie conduisant au XXe siècle.

10/2007

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Littérature française

La Rose de Stalingrad

Le 22 juin 1941, les Nazis envahissent l'Union soviétique, Lily a 19 ans. Belle, blonde, les yeux clairs en amande, elle a un caractère effronté et une passion pour l'aviation. Un mélange qui rend fous les hommes. Avec détermination, la jeune Moscovite veut se battre pour sa patrie. Elle sera pilote de chasse ! Car pour la première fois au monde, un pays va créer trois régiments d'aviation entièrement féminins. Lily répond à l'appel, inconsciente et joyeuse et se retrouve dans un régiment d'hommes. Sur le plus dangereux, le plus dramatique des fronts : celui de Stalingrad. Trois millions de morts en six mois. C'est là que la jeune fille deviendra femme, qu'elle rencontrera l'horreur, la peur et la folie des hommes. Mais découvrira aussi, avec toute la fougue de sa jeunesse, l'amour fou. Un amour, qui comme la bataille, appartient à l'Histoire. Histoire lumineuse dans un monde de ténèbres. Ce roman-document est l'histoire authentique de Lily Litvak, La Rose de Stalingrad, comme l'a surnommée la presse soviétique de l'époque, qui, chaque fois qu'elle abattait un avion nazi, faisait peindre une rose blanche sur le nez de son chasseur. Si aujourd'hui vous voyagez en Ukraine, faites un détour par Krasny Luch. Vous y découvrirez le mémorial érigé en l'honneur d'une des plus belles et plus attachantes héroïnes du second conflit mondial.

05/2005

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Littérature française

L'Aube. Nouvelle édition revue par l'auteur

Sur les tourments de l'adolescence et ses prolongements psychologiques, on a beaucoup écrit, sans prendre garde que l'être nouveau issu de cette crise n'est pas pour autant devenu un adulte. Une seconde épreuve l'attend, bien autrement redoutable. Le jeune homme de vingt ans, de vingt-cinq ans, a fait peut-être l'apprentissage du corps, mais il est loin d'avoir renoncé aux rêveries masochistes, au romantisme de la souffrance, qui sont, beaucoup plus que l'inexpérience physique, la tare et l'obsession de la jeunesse. Pour Jean, qui est encore à vingt-sept ans tout empêtré dans le souvenir de son passé malheureux, l'épreuve sera l'amour qu'il porte à Agathe et que la jeune femme lui rend. Sans doute pressent-il que cet amour le délivrera de ses fantômes. mais justement, une dernière et puérile révolte le saisit ; il revit si intensément son enfance qu'il refuse d'avouer qu'il s'en est maintenant affranchi. Il considère comme une ennemie cette femme qui exige de lui un comportement adulte ; il s'emporte ; et cette nuit qu'ils passent dans un moulin perdu, peu s'en faut qu'elle ne voie leur rupture... Suffit-il, au sortir d'une enfance peu heureuse, de la comprendre pour la surmonter ? La libération psychologique est-elle possible ? De quelles dépouilles faut-il se défaire pour arriver à l'âge d'homme ?

11/2003

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Psychologie, psychanalyse

Pourquoi la psychanalyse est une science. Freud épistémologue

Le statut scientifique de la psychanalyse est aujourd'hui contesté, tant par l'opinion commune et le législateur que par les institutions de recherche ou de soin, qui y voient une "croyance" du siècle dernier. Le projet de ce livre est de revenir à l'acte fondateur qui a fait passer le scientifique Freud, par "amour de la vérité", de la médecine à la science analytique. On y découvre que la psychanalyse, à partir de son dispositif et de sa méthode, construit un objet qui lui est propre, rend compte d'un "réel" extérieur à l'ordre de la parole qui est le sien. De ce "réel" en cause dans les symptômes, elle fait vérité : celle de l'excitation pulsionnelle. Ce repérage offre au patient de pouvoir se confronter, à travers l'acte de dire, à ce point de vérité qui lui échappe, d'en tirer un savoir et d'inventer un rapport possible à ce qui chez lui fait malaise : autant d'opérations que ne permettent ni la médicamentation, ni les psychothérapies non analytiques. Mais si la scientificité de la psychanalyse lui confère titre et statut dans le champ des savoirs, elle l'oblige. N'est-il pas exigible, aujourd'hui, que les analystes remettent ce "réel" au centre de leur clinique ? Le discours analytique se séparerait alors de l'érudition savante et renouerait - à l'instar de Freud et de Lacan - avec le courage de l'ignorance, qui est le propre de toute démarche scientifique.

04/2015

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Pléiades

Oeuvres poétiques

« Imaginons que, dans les années 1910-1920, Valéry, Cocteau, Cendrars, Apollinaire et Larbaud aient été un seul et même homme, caché sous plusieurs masques : on aura une idée de l'aventure vécue à la même époque au Portugal par celui qui a écrit à lui tout seul les ouvres d'au moins cinq écrivains de génie, aussi différents à première vue les uns des autres que les poètes français que j'ai cités. » Ainsi Robert Bréchon présente-t-il Pessoa. Les « masques » dont il parle ne sont pas de simples pseudonymes. Nés en Pessoa, Alberto Caeiro, Ricardo Reis, Álvaro de Campos sont ses principaux hétéronymes. Ils ont une biographie, des opinions politiques, des idées esthétiques, des sentiments : Campos interviendra par jalousie dans la correspondance amoureuse entre Pessoa et la bien réelle Ophélia... Chacun d'eux a subi des influences particulières ; chacun d'eux possède sa propre inspiration, son propre style et son ouvre « personnelle », laquelle entretient des liens complexes avec l'ouvre orthonymique, celle que Fernando Pessoa signe de son nom. Pour la première fois en français, hétéronymes et orthonyme sont présentés dans un même volume, qui fait une large place aux textes posthumes et propose quantité de poèmes inédits. Les traductions ont toutes été élaborées dans le souci de maintenir aussi forte que possible la tension entre la diversité des « instances créatrices » et l'unicité du grand ordonnateur que fut Pessoa.

11/2001

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Economie

Violence et ordres sociaux. Un cadre conceptuel pour interpréter l'histoire de l'humanité

L'émergence au cours de la dernière décennie de nouveaux pays au rythme de croissance quatre à cinq fois plus rapide que celui de l'Europe au XIXe siècle remet en cause les représentations traditionnelles. S'attelant à cette question. Douglass C North, John Joseph Wallis et Barry R Weingast soulèvent un coin du voile sur une faille majeure de la pensée occidentale ce n'est pas le progrès économique qui constitue le fondement des sociétés. mais la stabilité de l'ordre social. Selon les auteurs, le principal problème des sociétés humaines est celui de la régulation de la violence en leur sein. La plupart d'entre elles. qualifiées d'Etats naturels. endiguent la violence par le biais d'une manipulation politique de l'économie visant à établir rentes et privilèges. Ces privilèges dissuadent certes les individus puissants de recourir à la violence pour accéder au pouvoir ou s'y maintenir, mais ils entravent également le développement. Réintroduisant l'économie politique dans nos grilles de lecture du monde. ce cadre conceptuel inédit permet de comprendre comment les sociétés développées, qui garantissent un accès ouvert aux organisations (partis politiques. entreprises. syndicats, médias. ONG, etc.). ont atteint leur niveau politique et économique. Au vu des enjeux actuels du développement, ce cadre rend bien compte de la complexité du processus de décollage économique. que seule une poignée de pays a su enclencher depuis soixante ans.

09/2010

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Littérature étrangère

Romans

"Tu dois te représenter quelle violence je me suis fait pour sauter à pieds joints dans mes nouvelles occupations. Je dois en être intimement secoué et, lorsque, sans me le demander, mon roman se présente à moi, moi qui ai toujours aimé tout ce que j'ai fait, je reste stupéfait devant l'évidence de mes images, et j'oublie le monde entier. Ce n'est pas l'activité qui me rend si vivant, c'est le rêve... " Italo Svevo, à sa femme, 1900. "Vers la fin de l'après-midi, ne sachant à quoi m'occuper, je pris un bain. Je sentais sur mon corps une souillure et j'éprouvais le besoin de me laver. Mais une fois dans ma baignoire, je pensai : "Pour me nettoyer, être vraiment net, il faudrait que je sois capable de me dissoudre tout entier dans cette eau." En moi toute volonté était si bien abolie que je ne pris même pas le soin de m'essuyer avant de remettre mes vêtements. Le jour tomba. Je restai longtemps à ma fenêtre à regarder, dans le jardin, les feuilles nouvelles des arbres ; et, là, je fus pris de frissons. Avec une certaine satisfaction, je pensai que c'était un accès de fièvre. Je ne souhaitais pas la mort, mais la maladie ; une maladie capable de me servir de prétexte pour faire ce que je voulais, ou de m'en empêcher " La Conscience de Zeno, chap. VI.

10/2010

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Généralités médicales

Le Legs de Claude Bernard

Malgré les bouleversements récents de la pensée médicale, l'influence de Claude Bernard reste décisive. Son œuvre, d'une originalité profonde, nous apparaît sous un jour plus neuf, dans toute son ampleur et toute sa complexité, grâce aux cahiers d'expériences et aux notes manuscrites qui, révélant tantôt des projets d'expérimentation, tantôt des hypothèses hardies ou des réflexions philosophiques, constituent un legs précieux pour l'histoire de la pensée. Doué d'une pensée souple et fluide, Bernard se montrait toujours prêt à réviser ses théories en fonction des faits nouveaux. Or trop d'historiens ont regardé ses idées et ses déclarations comme une opinion figée, établie une fois pour toutes. C'est en prenant le contre-pied de ce procédé habituel que Mirko D. Grmek, spécialiste mondialement reconnu d'histoire des sciences biomédicales, analyse le legs manuscrit du physiologiste. S'attachant à quelques grandes découvertes ou innovations conceptuelles (comme la fonction glycogénique du foie, les notions de déterminisme et de liberté dans le phénomène de la vie, ou encore le concept révolutionnaire et fécond de " milieu intérieur "), il rend compte de la lente élaboration théorique, des hésitations et des vicissitudes du travail expérimental qui ont jalonné le cheminement de Bernard et l'ont mené, au travers de périodes successives de tâtonnements, à ses grandes découvertes et à des généralisations conceptuelles qui constituent encore, aujourd'hui, les fondements de la physiologie moderne.

11/1997

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Histoire et Philosophiesophie

Traité de physique et de philosophie

Un physicien, éminent spécialiste de physique des particules, réfléchit en philosophe aux découvertes auxquelles il a pris lui-même une large part, et dont la presse et les ouvrages de vulgarisation scientifique se sont amplement fait l'écho depuis vingt ans. Les découvertes en mécanique quantique ont en effet bousculé bien des notions que nous pensions acquises comme celles d'espace, d'objet, de réalité, de causalité, etc., invitant les philosophes à réévaluer leurs conceptions du monde. Or, ces derniers n'ont pas pris suffisamment acte de ce bouleversement. D'où l'idée de ce traité, autrement dit d'un exposé systématique des lignes directrices de la physique contemporaine suivi d'une réflexion sur ce qu'elle apporte de neuf à la pensée philosophique. Le premier volet est essentiellement informatif. Il décrit avec précision de récentes découvertes telles que celle de la non-séparabilité - en analysant leur portée - et il dégage la signification, pour la théorie quantique de la mesure, de développements de fraîche date, la décohérence en particulier (l'énigme cruciale du " chat de Schrödinger " est peut-être en voie de résolution). Le second confronte les différentes théories de la connaissance (matérialisme, réalisme, kantisme, néokantisme, etc.) aux problèmes conceptuels que pose la physique quantique. Une problématique passionnante parcourt cet ouvrage d'une exceptionnelle puissance, œuvre d'une vie : la physique rend-elle obsolètes les grands systèmes philosophiques traditionnels ? Nous impose-t-elle de penser le réel à l'aide de nouvelles catégories ?

04/2002

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12 ans et +

Détruiredesvies.com

Peut-être es-tu comme moi. Une Camille. Loin d'être populaire à l'école, tu passes pas mal inaperçue, à ton grand désespoir, alors que tout ce que tu voudrais, c'est enfin te faire remarquer pour trouver l'amour. Mais être invisible n'est certainement pas le prérequis numéro un pour séduire ton prince charmant. C'est arrivé un peu par hasard, mais j'ai déniché le mode d'emploi. Celui pour l'amour. Et avec le recul, je me rends compte que pour vivre une incroyable idylle, je ferais tout. Littéralement, tout. C'est un processus assez simple. Etape numéro un : te trouver une bande d'amies, vraiment cool et populaire, question de te tenir le plus près possible des beaux gars de l'école. Etape numéro deux : te créer des profils sur les réseaux sociaux, ainsi que sur des sites de rencontres. Etape numéro trois : te dénuder devant ta webcam. Etape numéro quatre (impensable mais souvent inévitable) : pleurer toutes les larmes de ton corps en te demandant si tout ça, c'est bel et bien arrivé. La cyberprédation est un fléau qui s'immisce dans la vie de nos jeunes de façon insidieuse. La facilité d'accès aux réseaux sociaux rend la vérification de l'identité des utilisateurs presque impossible. Les faux marchands de rêves ont ainsi tout le loisir de berner leurs victimes plus ou moins consentantes, profitant de l'anonymat d'Internet pour obtenir ce qu'ils veulent.

02/2015

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Beaux arts

Le corps des images. Essais sur la culture visuelle au Moyen Age

Il est devenu banal de dire que nous sommes entrés dans la " civilisation de l'image ". Les images animées, numériques, virtuelles façonnent notre monde avec une force sans précédent. Mais elles s'enracinent aussi dans une longue histoire, où la chrétienté médiévale a joué un rôle décisif : en osant - contre le vieil interdit biblique - faire et " adorer " les images, et même donner figure humaine au Dieu incarné, le Moyen Age a ouvert d'immenses possibilités à la création plastique et à l'imaginaire individuel et social. Ce livre s'attache à saisir ensemble, dans leur développement historique, les conceptions de l'imago médiévale et les pratiques rituelles (religieuses ou politiques) et fantasmatiques dont les images furent l'objet depuis le Haut Moyen Age jusqu'à la Renaissance et la Réforme. Aux images matérielles, en deux ou trois dimensions, l'auteur associe les images visionnaires et oniriques qui permettaient de les légitimer et de se les approprier, comme s'il s'agissait de personnes vivantes, douées de corps et de sang, de parole et de mouvement... L'image n'est jamais seulement un " objet d'art ", et moins encore l' " illustration " des textes. Elle est l'une des manières par lesquelles une société se re-présente le monde, c'est-à-dire se le rend à nouveau présent pour le penser et agir sur lui. C'est l'ambition de ce treizième volume de la collection " Le Temps des images " d'en faire la démonstration.

04/2002