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Tony Diaz

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Religion

La règle de Saint Benoît

"Ecoute, mon fils, l'enseignement du maître, ouvre l'oreille de ton coeur ! Accepte volontiers les conseils d'un père qui t'aime et fais vraiment tout ce qu'il te dit". (Début de la Règle). Depuis le vie siècle, des hommes et des femmes entendent cet appel, et leur existence en est transformée. Membres d'une communauté monastique ou demeurant dans le monde, ils puisent dans cette petite règle une sagesse, un guide, pour vivre au quotidien selon l'Evangile. Car "Benoît s'est adressé à des chrétiens qui ont soif de vivre en plénitude et il leur a proposé une perspective sans limites : entendre la parole que Dieu leur dit par toutes les pages de l'Ancien et du Nouveau Testament ; recevoir le message de foi des Pères de l'Eglise ; se faire disciples des Pères monastiques,ces chercheurs de Dieu à la sagesse reconnue". "Donc toi, c'est-à-dire tout homme qui se presse vers la patrie du ciel, pratique jusqu'au bout, avec l'aide du Christ, cette toute petite Règle écrite pour des débutants. Alors, avec la protection de Dieu, tu parviendras à ces sommets plus élevés d'enseignements et de vertus que nous venons de rappeler". (Fin de la Règle).

07/2019

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Littérature étrangère

La tombe est dans la cerisaie. Journal du camp de Mikhaïlovka (1942-1943)

Le Journal du peintre Arnold Daghani, La tombe est dans la cerisaie, a été publié en roumain en 1947. Il parait pour la première fois en français dans une traduction de l'allemand et du roumain de Philippe Kellmer — ami d'enfance de Paul Celan —, l'un des rares compagnons de déportation de Daghani ayant survécu. Ce livre constitue un témoignage essentiel de la déportation des Juifs de Bucovine et de Bessarabie en Transnistrie, région d'Ukraine annexée parla Roumanie pendant la Seconde Guerre mondiale, de 1941 à 1944. Il s'agit d'un document décisif mettant ajour l'un des aspects de la Shoah aujourd'hui encore largement méconnu. Arnold Daghani y évoque le camp de Mikhailovka entre 1942 et 1943, où ont été assassinés, parmi mille autres victimes juives, les parents de Paul Celan et la poétesse Selma Meerbaum. Il fait partie des multiples lieux de déportation installés le long du Boug, fleuve d'Ukraine dont le territoire était occupé par les Allemands. Le Journal d'Arnold Daghani, qui livre des données factuelles terrifiantes, est écrit sur un ton qui confère au Mal l'aspect d'une banalité absolue aux conséquences quotidiennes implacables. Il se termine parle récit haletant de l'évasion de Daghani et de sa femme, Anisoara.

11/2018

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Littérature française

Contes de Noël

Veronica a perdu ses parents ; la fillette est élevée par sa grand-mère, cuisinière chez Elisabeth, la cousine de Marie. L'enfant, née d'une Juive et d'un soldat romain, est considérée comme un être impur et tous les habitants de la région la détestent ; elle ne peut donc pas se rendre à la synagogue prier Dieu, ni aller à l'Enseignement, ni faire des courses ou se faire des amies. Elle ne sort qu'en compagnie de sa grand-mère ou d'Elisabeth. Après l'Annonciation, Marie vient rendre visite à sa cousine, mais Veronica, par peur des critiques, se cache. Pourtant, par sa douceur et sa gentillesse, Marie va parvenir à redonner un peu de joie de vivre à la pauvre enfant. Très vite, Veronica considère Marie comme une mère, et peut en toute confiance se blottir dans ses bras. Mais Marie doit repartir pour Nazareth. La pauvre petite, dont le bonheur fut de courte durée, semble inconsolable. Marie parvient à lui faire sécher ses larmes en lui offrant un voile qu'elle a tissé elle-même. Elle lui dit : "Pose-le sur ton coeur, il te consolera. On se reverra bientôt, mais chut ! C'est un secret." Comment pourront-elles se revoir un jour ?

10/2014

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BD tout public

La colonne Tome 1 : Un esprit blanc

Après s’être illustrés quelques années plus tôt, par les campagnes en pays Mossi (actuel Burkina Faso), le capitaine Boulet et le lieutenant Lemoine végètent à Paris, partageant leur temps entre débauche, nostalgie et conférences. Dans un contexte de concurrence européenne sur les régions à coloniser (notamment l’Angleterre et l’Allemagne), l’état français compte sur eux pour parachever la conquête de l’empire français d’Afrique. Les deux hommes sont envoyés en mission stratégique au Tchad, l'objectif étant d'atteindre le Tchad par l’ouest et le fleuve Niger et d’opérer la jonction de leur colonne sur le lac Tchad avec deux autres missions. Ils forment une colonne de 50 tirailleurs sénégalais, 200 tirailleurs auxiliaires et 700 porteurs. La colonne se met en route en janvier 1899. Le capitaine Boulet et son adjoint Lemoine sont bien décidés à parer au plus pressé quitte à se servir sur place auprès des populations locales afin de nourrir leur colonne et augmenter le nombre de leurs porteurs. Ainsi, la violence et les massacres se succèdent au fur et à mesure que leur mission avance. Inspiré de faits réels (la mission Voulet-Chanoine), cette histoire peu connue est racontée sur un ton tragicomique par un tirailleur survivant qui dialogue avec l’"esprit" de la colonne…

08/2013

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BD tout public

Parfois les ennuis mettent un chapeau

"Si je n'étais pas né, ce livre n'aurait pas existé ou alors ce serait un autre qui l'aurait écrit". Heureusement, la question ne se pose pas et nombreux ont été ceux qui ont prêté une oreille attentive à l'exercice sobre et modeste entrepris par José Parrondo dans Parfois les ennuis mettent un chapeau. La première édition s'est évaporée aussi vite qu'elle était arrivée en librairie. Voilà donc réédité ce petit carnet, sous une forme sensiblement différente qui affirme d'autant plus ses qualités de bréviaire des choses de la vie. Composées d'une phrase attelée à un dessin synthétique au crayon de couleur, ou à l'aquarelle, les dessins de José Parrondo interrogent avec malice le sens commun et jouent avec les échelles de temps, de taille et d'espace. Corps de métiers, imagerie populaire ou encore cycles de la nature (et si c'était les feuilles qui perdaient leurs arbres ? ), l'auteur recrée un rapport au monde quasiment ludique avec un ton qui rappelle parfois le Journal de Jules Renard. Parfois les ennuis mettent un chapeau, dans la parfaite continuité de La Porte, éclaire alors certaines vérités d'une lueur tout à fait poétique.

05/2014

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BD tout public

Vive les pédés et autres fantaisies

Après Les Filles n'ont pas de banane, Vive les pédés et autres fantaisies poursuit l'entreprise de publication des oeuvres graphiques de Copi dans la collection "Olivius", et nous présente de nouvelles facettes de son humour. Car si l'on retrouve ici le mélange d'ironie et d'absurde du ton désabusé de Copi, on y découvre, ou redécouvre, ce que ses dessins pouvaient avoir de provocateur... Le premier tome regroupait des planches créées pour Le Nouvel Observateur. Dans Vive les pédés, le lecteur trouvera surtout la production de Copi pour Hara-Kiri et Charlie Hebdo. Sa tonalité en est donc joyeusement et volontairement outrancière, sulfureuse. Centré autour de problématiques sexuelles, ce deuxième tome est marqué par l'homosexualité et de la transgression, à l'image du célèbre personnage de Libérett', "le premier personnage transsexuel de la bande dessinée", "à poil, à voile et à vapeur"... Pourvue d'une généreuse poitrine et d'un appendice masculin, on la croisera, ainsi que de nombreux autres personnages, dans les pages de Vive les pédés. Copi ne se refuse rien et laisse libre cours, dans les planches réunies ici, à toute la puissance d'un humour potache et débridé, dans tous les sens du terme.

10/2014

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Littérature française

A l'ouest sans perdre le nord

Placée à la Résidence par ses filles, Emma s'adapte à son nouveau milieu de vie et y rencontre Maurice. Emma veut garder le cap, Maurice est à la dérive... Comment rester « qui on est » quand nos facultés nous quittent ? Bluffer, nier, donner le change et s'organiser pour garder la tête haute seront les recettes d'Emma. Par sa volonté et son optimisme, les attentions de Maurice et le soutien de ses filles, Emma gardera le Nord même si elle est de plus en plus à l'Ouest. « "À l'Ouest sans perdre le Nord" est un roman où les personnages nous touchent par leur tendresse, leur courage, leur humour face aux situations angoissantes et surtout leur goût de la vie qui, lui, survole allègrement la banalité des petits faits et gestes de la vie quotidienne. La description de la maladie d'Alzheimer, son évolution, son influence sur les relations humaines est saisissante de vérité. Le ton n'est jamais larmoyant. Sans doute la narration appliquée aux petites choses de la vie n'est-elle pas étrangère à la clarté de l'histoire et au plaisir de la lecture. Ce choix donne un rythme au texte et signe l'originalité de l'auteur. »

09/2014

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Policiers

Le bleu de tes yeux

Le mari de Laurie Moran est froidement exécuté alors qu'il est en train de jouer avec son fils Timmy dans un parc. Avant de s'enfuir, le meurtrier, qui a des yeux d'un bleu électrique, lance au petit garçon : "Dis bien à ta mère qu'elle est la prochaine sur la liste et qu'ensuite ce sera ton tour !" Huit ans plus tard, ce meurtrier aux yeux bleus n'a toujours pas été identifié et Laurie et son fils vivent toujours sous cette menace. Laurie, productrice de télé, continue néanmoins à travailler et a décidé de lancer une nouvelle émission de téléréalité consacrée à de vieux Cold Case, réunissant les témoins du drame. Le premier épisode est dédié au Graduation Gala Murders : il y a plus de vingt ans, la mondaine Betsy Powell et son mari Robert Powell organisaient une grande soirée en honneur de leur fille Claire et de ses trois amies fraichement diplômées, mais Betsy était retrouvée morte étouffée au matin, un meurtre qui n'a jamais été élucidé. Laurie s'apprête à tourner son émission pilote dans la splendide demeure des Powell, mais ce qu'elle ignore, c'est que quelqu'un l'épie dans l'ombre... Quelqu'un qui a les yeux très bleus.

05/2014

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Littérature française

Aimons-nous les uns les autres

1871. La Commune de Paris. La révolution la plus généreuse que la Terre ait portée est bientôt écrasée dans le sang par les " Versaillais " d'Adolphe Thiers, dit le " foutriquet ". Catherine Clément raconte ces mois d'espoirs et de rêves, mais aussi de grande confusion, essentiellement à travers le double regard d'Abel Gornick, un Ukrainien, compagnon de Léo Frankel (le proudhonien nommé par les insurgés ministre du Travail), et surtout franc-maçon (c'est la devise de sa loge qui donne son titre au roman), et celui d'Elisabeth Dmitrieff, une comtesse russe devenue l'émissaire de Karl Marx et de la Ire Internationale auprès de la Commune. Mais tous les communards illustres sont là : Varlin, Delescluze, Lissagaray, Dombrovsky, Clemenceau (alors maire de Montmartre), Garibaldi, Blanqui, Jules Vallès et Victor Hugo, l'inénarrable Louise Michel et jusqu'à Karl Marx, qui observe avec inquiétude les événements depuis Londres, et le Génie de la Bastille, devenu, par la malice de l'auteur, personnage à part entière. Une vraie farandole de figures historiques. Savoureux, haletant, d'une intraitable liberté de ton, ce roman d'une ancienne communiste donne à voir une Commune enfin démythifiée, révélant des sources intellectuelles (humanistes) loin de celles que chante la légende.

10/2014

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Littérature française

Hier est en route

Le roman est situé dans une ville dont le nom n'est pas donné (Castres). Un homme accompagne en voiture jusqu'à la ville proche un vieux voisin qui va voir sa femme hospitalisée. Lui-même ira passer l'après-midi au cinéma, décide-t-il en route, et ses idées vagabondent. Se met alors en place une rencontre fantasmée avec une spectatrice, que l'homme nommera Catherine, et, à leur conversation, viendra se mêler l'histoire du film qu'ils sont en train de voir, puis qu'ils ont vu puisque la rencontre se prolonge. Habilement, de manière légère, l'histoire d'amour du film et celle, possible, entre l'homme et Catherine s'entremêlent. On suit le couple de l'écran et le couple du cinéma, dans leurs commentaires et dans leur rencontre, par des scènes qui se succèdent comme des vignettes de bande dessinée. Le ton est vif, direct, le sourire plane, et l'émotion. Les histoires d'amour s'effilochent, celle du film est pathétique, mais la vie palpite, et c'est tout un tableau qui se dresse, avec des personnages qui deviennent plus réels que si l'étaient vraiment. Un joli tour de force qui se lit avec grand plaisir.

10/2014

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Photographie

A Perpetual Season

Une saison perpétuelle trace une piste photographique à travers une ville onirique, offrant des aperçus dans un réseau d'espaces qui se profilent en témoins silencieux d'un ordre oublié. Des formes de béton récurrentes et des êtres humains perplexes rythment le voyage avec un ton légèrement élégiaque qui évoque une Arcadie inversée, illuminée par les espoirs et les visions d'une époque révolue. C'est un terrain fertile pour une série de rencontres troublantes qui agissent comme des symptômes cryptiques d'une présence inquiétante - un escalier inversé, une porte inaccessible, des gens figés dans des gestes précaires, des conversations perturbées. Cette `` saison perpétuelle '' fait allusion à un espace pictural autonome, et l'approche naturaliste intégrée à une telle pratique photographique est un signe pour la construction d'un monde qui dément finalement sa propre familiarité. Les échos formels et thématiques qui traversent la séquence peuvent être vus comme des lignes transversales tracées dans un chaos apparent, reliant les bâtiments abandonnés aux passants désorientés, les arrangements naturels en décomposition avec des couloirs énigmatiques. Comme chacun est apparemment doublé ou réincarné, ils se condensent dans cette étendue particulière de lumière et d'espace, comme une coupe transversale de retour d'un cycle global.

10/2014

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Histoire de France

Choiseul. L'obsession du pouvoir

Le duc de Choiseul a été maître de la France pendant douze ans. Principal ministre de Louis XV, son oeuvre est considérable : il mit fin au désastre de la guerre de Sept Ans, restaura la marine, réforma l'armée, prépara la revanche contre l'Angleterre et libéralisa l'économie. On croit connaître ce brillant ministre qui resta au pouvoir de 1758 à 1770. Homme de guerre, Choiseul fut l'un des artisans du grand basculement mettant fin à deux siècles de lutte acharnée entre la France et l'empire des Habsbourg. Redoutable homme de cour, il sut se ménager l'appui de Mme de Pompadour, mais fut disgracié parce qu'il refusa la fulgurante ascension de Mme du Barry. Mais le duc de Choiseul, c'est aussi et avant tout un style, un ton cynique, brillant, parfois méchant, celui d'un grand seigneur, amateur d'art. De la Lorraine, où il est né, à la Touraine, qu'il a choisie, il représente l'art de vivre au XVIIIe siècle. En s'appuyant notamment sur les écrits de Choiseul, Monique Cottret dresse le vivant portrait de celui qui, à l'égal d'un Richelieu ou d'un Mazarin, fut l'un des hommes d'Etat les plus importants du siècle des Lumières.

03/2018

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Littérature érotique et sentim

Luc Morel, docteur en médecine

"D'une écriture fine, elle le remerciait d'un ton quelque peu altier qui déplut à Luc. Et puis, elle regrettait son absence pendant les presque six prochains mois, et termina en avouant qu'elle l'aimait. "Répondez-moi, Luc, et dites-moi si vous partagez mes sentiments. Je peux épouser un médecin, mieux, un directeur de clinique ; vous n'ignorez pas que la clinique de l'Espérance appartient à mon père. Et qu'il ne me refusera rien". Luc expliqua qu'il n'avait fait que son devoir et ne fit aucune réponse aux ardeurs amoureuses de la vicomtesse. Il reçut d'autres lettres qu'il jeta sans les décacheter et sans en parler à Eva". "Docteur en médecine", précise le titre de ce roman quant à son personnage principal. Il faudrait aussi parler d'homme de coeur et de dévouement, d'abnégation et d'humanisme. D'un individu au caractère noble et fier, qui affrontera, avec patience et calme, les épreuves que placera l'existence sur son parcours. Parmi elles, la jalousie, la vengeance aveugle, la cruauté, la mort impitoyable, la tentation... Écueils que ce héros abordera avec humilité et courage, Antonio Garcia composant dans le même temps le portrait d'un individu exemplaire et inspirant.

10/2013

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BD tout public

Canne de fer et Lucifer

L'histoire de Canne de de fer et Lucifer se passe dans une France secouée par la Révolution... une France où la valeur d'un homme se mesure à son habileté dans une discipline bien particulière : la canne de combat. Gaston Martin, lui, est un orphelin un peu naïf, perdu sur les routes avec son chien Ledraoulec ; candide, certes, mais exceptionnellement - et inexplicablement - doué une canne à la main ! En ces temps troublés, un prodige de l'escrime comme lui pourrait tout autant finir sur l'échafaud de la Terreur que devenir un héros des institutions naissantes... Tour à tour disciple zélé, vagabond sans le sou, canniste redouté ou enfant sauvage, balloté par les remous de l'Histoire et manipulé par des arrivistes de tout poil, Gaston Martin découvrira la peur, l'amour, la fourberie et les brioches. Si le ton de l'histoire peut rappeler certains mangas comme Dragon Ball, Canne de fer et Lucifer est aussi et avant tout un truculent roman picaresque. Léon Maret nous livre ici un récit épique dont la liberté et la spontanéité revendiquées font directement écho à l'oeuvre des pionniers de la bande-dessinée, comme Töppfer. En tant qu'éditeurs, il nous semble salutaire de publier de tels livres : celui-ci est surprenant, drôle et revigorant.

05/2012

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Littérature française

Une collection trés particulière

D’un recueil à l’autre, Bernard Quiriny met en scène l’extraordinaire Pierre Gould, dandy bibliomane et provocateur par qui l’impossible devient possible. Cette fois- ci, Gould nous fait pénétrer dans sa bibliothèque. Une véritable caverne aux trésors remplies d’auteurs bizarres, de raretés improbables et de chefs-d’œuvre paradoxaux, classés par thèmes : des livres qui s’oublient irrésistiblement en cours de lecture, des livres qui en cachent d’autres dans leurs pages, des manuels de cuisine empoisonnée, des romans qu’on ne peut lire qu’en étant bien habillé et d’autres qui continuent de s’écrire après la mort de leur auteur… Le tout forme une collection unique au monde, et un hommage grandeur nature à la folie littéraire sous toutes ses formes. En guise de complément, deux séries de textes s’intercalent entre les séances de bibliophilie de Gould : une radiographie des folies de notre époque, dans le ton aimable et satirique d’un Marcel Aymé ; et un guide touristique de dix villes à travers le monde, de celle où le bruit n’existe pas à celle bâtie en miroir sur les deux rives d’un fleuve, dans l’esprit inventif et fantastique d’Italo Calvino.

03/2012

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Sciences historiques

L'Afghanistan en feu. Témoignage écrit d'un engagé volontaire

Royaume de l'insolence ou tombeau des empires, l'Afghanistan est un théâtre d'opération difficile où de jeunes soldats français accomplissent admirablement leur devoir depuis plus de dix ans. Nombre d'entre eux ont payé leur engagement au prix du sang. L'Afghanistan a suscité de nombreux ouvrages. Pour la première fois, un militaire du rang nous, fait part de sa vision. Engagé en Afghanistan en 2011, le caporal-chef de première classe Emmanuel Gargoullaud livre un témoignage inédit et saisissant des opérations auxquelles il a participé. Dans son journal, il décrit avec une spontanéité et une liberté de ton rares le quotidien d'un soldat plongé dans la violence du théâtre afghan. Dans un style conjuguant pudeur, franchise et humour; il nous confie ses sentiments et nous invite à partager l'intimité de son escadron. Il explique sans ambages le sens qu'il donne à son action et comment il vit sa mission au quotidien. Ce livre propose l'histoire d'un de ces engagés volontaires envoyés loin de chez eux pour combattre 1'obscurantisme et le terrorisme en Asie centrale. Il nous raconte sa guerre et celle de ses camarades sans détour Une aventure humaine, bien réelle, d'un père de famille de quarante ans portant l'uniforme.

01/2013

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Critique littéraire

Je suis né un 4 juin. Mémoires littéraires

Après s'être attaché à décrire des personnages inspirés par d'autres que lui. Liu Xinwu nous livre ses Mémoires, dont le titre sonne à lui seul comme un défi. L'auteur n'est en effet plus retourné sur la place Tian'anmen depuis le 4 juin 1989, date à laquelle il a abandonné toute fonction officielle et dont l'anniversaire tragique coïncide avec le sien. Ces Mémoires couvrent une période s'étendant sur près de sept décennies, depuis la guerre de Résistance contre le Japon jusqu'à nos jours. Au gré de ses souvenirs, Liu dresse le portrait de la Chine communiste depuis 1949 et présente une galerie de personnages influents ou officiels - la dramaturge Sun Weishi, fille adoptive de Zhou Enlai. l'écrivaine féministe Ding Ling, ou Cao Xingjian, Prix Nobel de littérature. Homme de cran, il porte un regard d'artiste à la fois sensible et intuitif sur ces années qui ont façonné sa vie. sur un ton parfois vindicatif à l'égard de ceux qui ne l'ont pas épargné. Surtout, ce travail d'écriture s'est avéré salvateur : au terme d'une vie déjà longue et riche en événements, Liu se retrouve en paix avec lui-même.

03/2013

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Littérature française

O Vérité, dialogues avec la Mère divine, tome 2

Note de l'éditeur C'est pendant son séjour à l'ashram de Sri Aurobindo, de 1925 à 1950, que Shuddhananda Bharati a rédigé les textes publiés ici. Ces exercices de rédaction française témoignent d'un véritable dialogue intérieur avec la Mère divine, la Shakti universelle. Dialogue extérieur, aussi : l'élève s'adresse à la Mère de l'ashram, à qui il demande son aide. "Je veux avoir une perfection comme Ton propre enfant. C'est pour cela que j'apprends le français, mon doux français". L'apprentissage linguistique rejoint la quête spirituelle. O Vérité est le deuxième tome des Dialogues avec la Mère divine. Notre édition transcrit fidèlement l'original dactylographié, tel que corrigé par la Mère. Les titres reprennent les mots par lesquels l'auteur s'adresse à sa destinataire ou, à défaut, le début du texte. Des poèmes inédits complètent le livre. Un chaleureux merci à Mme Johanne Lebel Calame de son aide précieuse pour l'édition de ce recueil. Et un grand merci à Mme Anouk Fischer qui nous fait l'honneur d'écrire la préface. Merci à Shuddhananda Bharati de nous avoir transmis ces Dialogues, inspirés et composés en français avec amour et générosité ! Christian Piaget

09/2012

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Policiers

Descente au paradis

"J'avançai une main hésitante vers le paquet tendu par Rosie et me mis à déchiqueter le papier journal qui servait d'emballage. En cadeau, à l'intérieur, un flacon d'examen d'urine rempli de formol. je n'ai pas eu à feindre ma surprise. Un doigt flottait dans le liquide transparent. Je regardai le bar se déformer à travers le plastique en tournant la tête, c'était vraiment moche. Rosie poussa un petit cri à peine étouffé et Kern me retira l'objet des mains. - Habitue-toi à le voir car il va finir dans ton cul. Je levai les yeux sur Kern. - Pardon ? - C'est tout, c'est le message sur l'étiquette. Je n'avais rien à dire et on resta sans se parler un bon moment. - Maintenant, j'ai une autre question, fit Kern en brisant le silence. Est-ce que tu sais à qui appartient ce doigt ?" Pluto et Mickey braquent un bar. L'inspecteur Lothar Mainz vient d'enterrer son ami. Une Cadillac jaune traverse L'Elbpark sur le toit. Un Anglais menotte un travesti sur un lit. Un mafieux Bulgare est en colère. C'est bientôt les élections à Hambourg. Et Mat lui, aime Gloria, beaucoup. Trop.

04/2012

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Littérature française

L'échelle des sens

Etudiante en deuxième année de psycho, Tennessee a 19 ans et se prostitue. Elle travaille pour une agence d’escorts aux tarifs élevés, surtout pour les clients qui demandent des vierges. En dehors de ses cours, ses rencontres avec ses clients et son psy, elle entretient une relation platonique avec un ami de fac, qui l’aime à l’évidence, mais qu’elle ne veut pas voir évoluer en relation amoureuse. Elle ne croit ni à l’amour ni aux sentiments, juste au prix qu’on leur accorde, à la valeur qu’on leur donne dans une société où tout se vend. C’est son constat, son analyse, sa forteresse pour affronter le monde. L’échelle des sens adopte le point de vue sans concession d’une jeune femme à la fois attachante et inquiétante dans sa quête de sens. Par une succession de scènes courtes, parfois opaques, dures, crues, déconcertantes ou lumineuses, au style efficace, au ton oral et tranchant, on ressent le désarroi, la solitude, la bravade, l’humour, la peur, l’espérance, la fragilité de ceux qui ont 20 ans en un siècle où l’on prône le contrôle de soi et la liberté de choix et où le marché est roi.

01/2013

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Littérature étrangère

Et il dit

Un homme est retrouvé, épuisé, au bord d'un campement. Alpiniste courageux devenu simple vagabond, sa disparition avait fait perdre espoir à tout un peuple dont il était le guide. On découvre son histoire, l'ascension difficile, lorsque soudain, face à la muraille, sa voix se met à résonner : "Je suis Adonài (Yod) ton Elohím". C'est ainsi que débute la déclinaison du Décalogue qu'Erri De Luca met en scène. Il revient aux sources de la langue et de la spiritualité pour raconter les Commandements dont il tire le plus beau en une poétique biblique singulière : "Ils apprirent au pied du Sinaï que l'écoute est une citerne dans laquelle se déverse une eau de ciel de paroles scandées à gouttes de syllabes". Sa relecture des Dix Paroles s'intensifie jusqu'à atteindre deux petits textes, comme deux suspensions au livre. Le premier, "Adieu au Sinaï", conte les bienfaits de la voix extatique du prophète et ses conséquences sur les corps. Puis De Luca nous plonge "En marge du campement" où il confie en quelques lignes - parmi les plus émouvantes de son oeuvre - l'équilibre entre intimité et distance qu'il entretient avec le peuple juif et sa langue sacrée.

05/2012

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Religion

Gardez-vous des idoles

Pendant bien longtemps la société chrétienne a fustigé l'idolâtrie avec une grande sévérité. Cependant, du catholicisme au protestantisme, elle en a donné une définition bien différente, dans une confrontation qui n'est pas terminée, même si elle n'intéresse plus guère... Aujourd'hui, ce péché a comme disparu : tout rite païen est considéré comme la marque d'une sagesse ancestrale, tout rite religieux est digne de respect, voire d'approbation. La tolérance et le relativisme ambiants gagnent même l'Eglise. Or une grande partie de la Bible, Parole de Dieu, est consacrée à la dénonciation de l'idolâtrie. Sur le fondement de ce message exclusif : "Je suis l'Eternel ton Dieu... Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face", elle s'attache à conduire le croyant au culte que Dieu attend, à en éradiquer toute forme pervertie. Mais, après des siècles de christianisme, l'idolâtrie existe-t-elle encore ? Un tel péché peut-il concerner le chrétien et avoir des conséquences dans sa vie ? Comment rendre à Dieu un culte qui lui est agréable ? Telles sont les principales questions qu'aborde cette étude, désireuse de chercher les réponses à la lumière de la Parole, afin que nous sachions rendre gloire au Seigneur.

07/2011

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Littérature française

Solde

" J'ai l'indifférence méchante, agressive, j'écris parfois comme un roquet aboie. Ce n'est pas tout à fait exact. Ne pouvant pas supporter mon indifférence qui me fait peur, ce côté morne, passif de ma nature, je veux à tout prix passionner moments et rapports : que le temps bouge enfin. " Tour à tour chroniqueur politique, critique littéraire ou mémorialiste, Bernard Frank nous offre un recueil foisonnant, vif et enlevé. Il réunit, le temps d'un épisode ou d'une simple note, d'illustres personnages de tous les bords, de tous les temps : Stendhal, Hugo et Gautier croisent Pétain, de Gaulle et Lecanuet ; Sartre et Malraux côtoient Lautréamont et Montaigne ; Servan-Schreiber et Druon le disputent à Mérimée et Flaubert (ce qui nous vaut d'inoubliables pages sur Emma Bovary). Mais le lecteur est surtout frappé par le ton de Frank. Comme l'écrit Jean-Paul Kauffmann dans sa préface : " Frank commence toujours par le petit bout de la lorgnette, il affecte de n'apercevoir que l'accessoire ou le futile pour parvenir à l'essentiel, avec cet air de ne pas y toucher, comme s'il s'agissait d'une improvisation, qui est le comble de l'art frankien. "

04/2010

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Littérature française

L'écharpe blanche

Rescapé de deux années d'hospitalisation, c'est jeune Parisien célibataire que tu décrétais le 20 septembre, jour de l'accident, date de ton anniversaire. Ce sont les plus belles fêtes qui aient été organisées. C'était gai ! Je me souviens d'un énorme gâteau avec un hélicoptère en plastique au sommet. J'avais entre cinq et dix ans, mais j'aimais ce jour plus que Noël encore. C'était celui de notre victoire. J'aimais voir tous ces gens, toutes ces belles robes, toutes ces flûtes de champagne. J'aimais que l'on me dise que ma robe était belle, mes longs cheveux noirs si brillants, que j'avais tellement grandi depuis la dernière fois. J'étais fière, pour toi. De son accident d'hélicoptère, une nuit de septembre 1979, Michel Gillibert sortait vivant mais tétraplégique. Dix jours seulement après le drame naissait sa fille Violaine. Qui n'a connu son père qu'immobilisé dans un fauteuil. Malgré le handicap, Michel Gillibert n'a jamais renoncé à vivre, bien au contraire. Dans ce texte intime et pudique, Violaine raconte comment elle a traversé toutes ces années, du père singulier à l'homme politique blessé, tout en rendant un hommage émouvant à cet homme au destin exceptionnel.

01/2010

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Littérature française

A l'immortelle Bien-aimée

« De me rappeler ton sourire, tes yeux, ta peau que je connaissais avant de la toucher, m'emporte, mon ange, hors de ma chambre, hors de mes barreaux, hors de ma douleur, de ce corps impitoyable dans le combat engagé jadis entre lui et moi, qui me trahit et se dérobe sans qu'il semble y avoir de fond cette fois, de plancher d'où repartir, se relever. Mais je n'ai pas dit mon dernier mot. » C'est un homme. Il est seul, il est sourd, il est malade. Il vient de s'aliter pour la dernière fois. Son agonie va durer trois mois, au cours desquels, dans ses moments de rémission, il écrit à la seule femme vraiment aimée son combat pour la liberté et l'art, ses ambitions et ses frustrations, sa soif d'amour et ses blessures les plus profondes. Au fil de ce cinquième roman, Virginie Reisz nous fait entrer dans la tête de Ludwig van Beethoven, musicien, penseur aussi, et surtout être humain extraordinaire, dont le manque d'amour, les déficiences corporelles, la volonté et la confiance qu'il en a tirées, nous parlent, par delà les époques et au-delà de la musique.

05/2009

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Psychologie, psychanalyse

Au-delà du principe de plaisir

Au-delà du principe de plaisir, texte capital de 1920, écrit au lendemain de la Première Guerre mondiale, du suicide de Viktor Tausk et de la disparition d’êtres chers, est le livre de la pulsion de mort et de la compulsion de répétition, que Freud aborde ici pour la première fois. Certains, tel Jean Laplanche, le considèrent comme « le texte le plus fascinant et le plus déroutant de l’œuvre freudienne » à cause de son audace et de sa liberté de ton. Freud y abandonne notamment l’opposition conscient/inconscient au profit du conflit entre le moi et le refoulé, et aborde divers thèmes comme le traumatisme, le sadisme et la haine.NB : une autre traduction de ce texte, extraite de l’édition scientifique des œuvres complètes de Freud aux PUF, a été publiée récemment en « Quadrige » au prix de 9 euros.Rappel des autres œuvres de Freud aux Éditions Payot- Psychopathologie de la vie quotidienne- Cinq leçons sur la psychanalysesuivi de Contribution à l’histoire du mouvement psychanalytique- Totem et tabou- Introduction à la psychanalyse- le Président Wilson. Portrait psychologique- Essais de psychanalyse- Mémoire, souvenirs, oublis- Dora. Fragment d’une analyse d’hystérie- L’Homme aux rats. Un cas de névrose obsessionnelle- Psychologie de la vie amoureuse

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Littérature française

Grève surprise et autres bonnes nouvelles

" Les autres, moi, je les aime... de loin, la discussion de cale du commerce avec les inconnus, ce n'est pas ma tasse de thé. La discussion avec personne d'ailleurs, ça n'apporte rien, les gens n'ont rien à dire, enfin rien d'intéressant. Ce que j'aime en revanche, c'est les observer, les épier, tenter de découvrir qui ils sont vraiment, ce qui les motive, ce qui les rebute. C'est dans leurs manies, leurs attitudes qu'ils nous parlent d'eux-mêmes, c'est la seule façon de leur faire dire quelque chose de sincère, d'original. Et pour cette observation, il faut bien reconnaître que la gare est un lieu rêvé. (...) " Sartre avait raison, l'enfer c'est les autres ! Moi j'adore observer l'enfer... de loin, pour ne pas me brûler. Je ne me lasse pas du spectacle. " Entre voyages perturbés, voyages prétextes, buffet pour estivant en club de vacances, amour, amitié et séduction, laissez-vous emporter au gré de ces nouvelles au ton parfois léger, au propos doux-amer ou au dénouement tragique. Retrouvez ce qui fait le charme de Leçons de campagne ou de Je le poste cette carte de Marseille, l'humour, la tendresse, la gravité, bref, le talent.

09/2009

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Policiers

La chronique de Montauk Point

" Seconde sonnerie du téléphone. Je sais, avant même de l'entendre, que c'est lui. Voix ténue et filtrée. Message : J'ai vu ton annonce, fliquette. Je te propose - c'est une façon de parler, car tu ne peux pas refuser - de te donner une dernière chance. Donc, rendez-vous demain à la Fondation Guggenheim à New York. S'y tient actuellement une exposition sur l'art de notre époque. Tu m'attendras à 15 heures précises devant 1a Crucifixion de Dali. Tu aimes ce fou de génie ? Moi, je l'adore. Non seulement je l'admire, mais j'aimerais être un de ses élèves. Tu connais son tableau sur les Montres molles ? Eh bien ! j'aspire à faire comme lui, mais ce ne sont pas les tocantes que je vais ramollir mais les flics, en particulier une fliquette du bureau du shérif de Suffolk. Imagine la toile, en deux couleurs, du blanc et du rouge, beaucoup de rouge ; avec une touche de kaki, la teinte de ta tenue réglementaire : une femme en uniforme transformée en loque, en chiffe molle par ma seule volonté, par la trouille que je t'inspire à l'idée de t'enlever la tête. Sais-tu comment je vais pratiquer si tu ne me remets pas la cassette ?...."

04/2004

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Tourisme France

La vie secrète de Montmartre

S'immiscer dans la Vie secrète de Montmartre des dernières années du XIXe siècle, c'est avant tout atteindre les sommets de la Butte et y découvrir un village modeste, tranquille et silencieux, formé de rues étroites et tortueuses qu'environne un vaste décor bucolique constitué de moulins, de sources, de fermes et de guinguettes ou cabarets immortels comme Le Lapin Agile ou Le Moulin de la Galette. Avec ses peintres, ses poètes, ses grisettes et les mille personnages savoureux peuplant la zone du Maquis, qu'ils soient bohèmes, chiffonniers, marchands de peaux de lapin ou rempailleurs de chaises, le " Haut Montmartre " avec ses valeurs mélancoliques et fantasques domine alors le " Bas Montmartre ", un monde contraire où s'agitent chansonniers, musiciens, fêtards, chasseurs, boxeurs, souteneurs, marchands de drogues, déclassés et même quelques peintres, transfuges du " monde d'en Haut " ou bien voluptueux disciples du Boulevard dont Toulouse-Lautrec ne fut pas le moindre ! Des milliers d'anecdotes et de témoignages réunis à des centaines de photographies, pour beaucoup inédites, composent cet ouvrage qui a trouvé le ton juste pour conter l'univers insolite de Montmartre, immense réceptacle de joies, de talents et d'imaginations, et perpétuel instantané de l'Âme parisienne, qu'elle soit riche ou misérable.

04/2008

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Philosophie

Image, icône, économie. Les sources byzantines de l'imaginaire contemporain

Il suffit de rappeler le poids des "médias" aujourd'hui pour convenir que l'image est notre destin. Mais sait-on quand et comment s'est noué ce destin ? Ce livre nous fait remonter aux sources mêmes de l'imaginaire contemporain, à la crise de l'iconoclasme byzantin aux VIIIe et IXe siècles. Cette convulsion historique, qui s'acheva officiellement en 843, mit l'Eglise en demeure de produire une doctrine philosophique de l'image invisible qui la mette à l'abri de tout soupçon d'idolâtrie, tout en fondant une stratégie pédagogique et politique de l'icône visible au service de son pouvoir temporel. Le concept majeur et étonnamment moderne qui soutient cet immense dispositif est le concept d'économie. On ne trouvera pas ici le ton néo-spiritualiste du "tout-à-l'icône", devenu très en vogue dès que l'on parle d'art, d'image de Dieu, d'image de l'autre ou de la nouvelle face du monde slave. Nouvel artefact de la "présence" et des espoirs de salut, l'icône doit retrouver (par-delà les effets de mode) les assises de sa vraie puissance spéculative et politique, celle qui lui vient de la pensée patristique.

02/1996