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Claude Aziza

Extraits

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Romans de terroir

Contes et légendes de Bourgogne. Côte-d'Or, Saône-et-Loire

"Ce n'est pas un goût particulier pour le folklore ni un penchant spécial pour les recherches que cette science comporte qui m'ont ouvert la voie dans laquelle je me suis engagé, mais le milieu dans lequel je suis né, un milieu de gens de la terre. J'ai passé une partie de mon enfance dans le folklore parce que j'avais une grand'mère dont les récits du peuple, avec leur merveilleux parti- culier, étaient la seule culture. J'ai vécu, grâce à elle, dans la familiarité du bon saint Claude, du grand saint Martin, de saint Georges qui a le tort de faire geler, mais qui est si beau et si brave, du petit berger de Saint-Romain, de Gargantua qui nous a rendu le service de creuser le lit de la Saône et qui a éteint l'incendie de Dijon de façon si ingénieuse que Gulliver l'a imité ; sans oublier les fées (les fayettes), ni les wivres, ces grands serpents ailés, ni le bon chien tué par son maître qui croyait qu'il avait tué son enfant alors qu'il l'avait sauvé, et tant de récits qui furent ma culture, à moi aussi, quand j'étais un petit garçon... L'adolescent a pu en acquérir une autre ; le travail a pu lui ouvrir les yeux sur des beautés plus vastes ; les diplômes sont venus, et l'homme enseigne aujourd'hui le savoir qu'il a pu acquérir, mais il y a une voix qu'il entendra toujours : celle d'une vieille femme qui répétait les histoires des aïeux de sa famille... (extrait de la préface, éd. originale, 1955).

11/2017

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Littérature française

Le Condottière

C’est à la réalisation d’un faux Condottière, le célèbre tableau du Louvre, peint par Antonello da Messina en 1475, que s’est voué depuis des mois le héros de ce livre. Gaspard Winckler est un peintre faussaire. Maître de ses techniques, il n’est pourtant qu’un simple exécutant d’un commanditaire, Anatole Madera. Comme dans un bon polar, dès la première page du livre, Winckler assassine Madera. Ce roman enquête sur les mobiles de ce meurtre dont l’une des raisons sera l’échec du faussaire à rivaliser avec le peintre de la Renaissance. La question du faux en peinture parcourt toute l’œuvre de Perec, et le personnage de fiction, nommé Gaspard Winckler, apparaît aussi dans La Vie mode d’emploi et dans W ou le souvenir d’enfance. Quant au dernier roman publié du vivant de Perec, Un cabinet d’amateur (1979, "La Librairie du XXIe siècle"), il a pour sous-titre "Histoire d’un tableau". Du Condottière, Georges Perec a dit : il est le "premier roman abouti que je parvins à écrire". Dans sa préface, Claude Burgelin, rappelle qu’après le double refus, du Seuil et de Gallimard, de publier ce roman, Perec écrivait le 4 décembre 1960, à un ami : "Le laisse où il est, pour l’instant du moins. Le reprendrai dans dix ans, époque où ça donnera un chef- d’œuvre ou bien attendrai dans ma tombe qu’un exégète fidèle le retrouve dans une vieille malle…" Plus d’un demi-siècle après, on va pouvoir enfin découvrir ce roman de jeunesse de Georges Perec, égaré puis retrouvé "dans une vieille malle".

02/2012

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Allemand apprentissage

Le philhellénisme franco-allemand (1815-1848)

L’intérêt qu’éprouvent les Allemands pour la Grèce moderne durant les premières décennies du XIXe siècle est fondé sur le sentiment de leur propre affinité culturelle avec les Grecs anciens. Cet intérêt est aussi lié à un contexte européen plus large et en particulier aux relations franco-allemandes. L’instrumentalisation politique et identitaire de la référence grecque antique fournit les bases du philhellénisme qui culmina durant la guerre d’indépendance grecque (1821-1830) et trouva un prolongement dans la formation, sous contrôle bavarois, de l’État grec et de son idéologie nationale. Trois cas exemplaires éclairent les différentes modalités du philhellénisme franco-allemand et les liens entre ses manifestations esthétiques, scientifiques et politiques. Karl Benedikt Hase, helléniste et inlassable médiateur franco-allemand, associa l’aide quotidienne aux Grecs et un philhellénisme culturel manifesté dans son enseignement à l’École des Langues Orientales. Il participa à des entreprises scientifiques collectives visant à faire progresser les études helléniques et l’éducation du peuple grec. Les recueils de chants populaires néogrecs, dont celui de Claude Fauriel reste le modèle fondateur, contribuèrent à la formation d’un discours sur la régénération de la Grèce et à la genèse des études néohelléniques. Le philologue munichois Friedrich Thiersch servit la cause des Grecs par des articles enflammés, la rédaction d’ouvrages sur la Grèce traduits ou rédigés directement en français et par son néohumanisme pédagogique militant. À travers leurs discours et leurs actions philhellènes, les hommes de lettres reportaient sur la Grèce des idéaux concernant leur propre pays et cultivaient l’espoir d’une nouvelle civilisation européenne, faisant du philhellénisme un des premiers mouvements paneuropéens.

05/2011

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Ethnologie

L'adieu au voyage. L'ethnologie française entre science et littérature

C'est une tradition française : lorsqu'il revient de son " terrain " , l'ethnologue écrit non pas un, mais deux livres, l'un scientifique, l'autre littéraire. L'Î1e de Pâques d'Alfred Métraux, L'Afrique fantôme de Michel Leiris, Les Flambeurs d'hommes de Marcel Griaule, Tristes tropiques de Claude Lévi-Strauss s'ajoutent à leurs travaux sur les Pascuans de Rapa Nui, les Dogons du Mali, les Amhara d'Ethiopie ou les Nambikwara du Brésil, et ce schéma se retrouve chez la plupart de leurs collègues. Vincent Debaene s'interroge sur les raisons de ce double livre et retrace les rapports entre anthropologie et littérature au XXI siècle, depuis Marcel Mauss jusqu'à la collection " Terre humaine ". Ce faisant, il dévoile la fascination réciproque des ethnologues pour la littérature et des écrivains pour les sciences de l'homme. Les premiers se veulent savants mais se réclament de Rousseau et de Montaigne ; les seconds se méfient d'une discipline austère mais sont troublés par les objets qu'elle rapporte et les questions qu'elle pose. " Adieu sauvages ! adieu voyages ! " s'exclame Lévi-Strauss à la fin de Tristes tropiques, déplorant l'appauvrissement de la diversité culturelle. Mais ce qui est perdu, ce n'est pas tant l'altérité qu'une certaine subjectivité et une façon de raconter l'histoire. Pour l'ethnologue, l'adieu au voyage constitue moins un renoncement qu'un point de départ : l'oeuvre anthropologique de Lévi-Strauss suivra Tristes tropiques. Pour l'écrivain, il constitue un défi à relever : la fin d'un rapport prédateur de l'Occident à ses " autres " impose que soient repensés notre héritage humaniste et notre idée de la littérature.

10/2010

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Philosophie

Journal hédoniste. Tome 1, Le désir d'être un volcan

Les pauvres peuvent-ils être libertins ? Quelles leçons sur les hommes un chat peut-il donner ? Dans quelles circonstances Socrate va-t-il à l'abattoir ? Que disent les prostituées aux philosophes ? Quid de la pourriture de l'œuvre en soi ? Quelles relations entre stupre et stupeur ? Quelle âme ont les pousse-pieds lisboètes ? Comment vivre au pied d'un volcan ? Mondrian aide-t-il à comprendre Venise ? Qui préférer : Eve, Pénélope, Carmen ou Marie ? Y a-t-il une date pour le suicide d'un nietzschéen ? Que serait une philosophie du panache ? Où peut-on légalement brûler des ouvriers ? Dans quelle ville est la tombe du prince des dandys ? Que peut-on écrire du corps de son père ? En quelle compagnie Maître Kant erre ? Y a-t-il une raison moléculaire ? Qu'est-ce que le syndrome de Gênes ? Quelles mythologies comparées pour l'eau ou le pétrus ? De quelle façon peut-on fixer des vertiges ? Quel écrivain désirait être un volcan ? Comment sculpter de l'énergie ? Faut-il remplir les cercueils de livres ? Une érection peut-elle être un auxiliaire de connaissance ? Don Juan a-t-il trouvé son inspiration capitale dans les arènes ? Que veulent les femmes ? Le libertinage est-il toujours de droite ? Qui a écrit Ainsi parlait Tarass Boulba ? Madame Claude a-t-elle lu Baudelaire ? Où peut-on visiter le cimetière des plaisirs ? Comment peut-on aimer Diogène et De Gaulle ? Pourquoi les pessimistes sont-ils des poseurs ? A quoi ressemble l'odor di femmina ? Sur tous ces sujets, Michel Onfray apporte ses réponses qui sont autant de chapitres de ce livre qui peut, et doit, être lu comme un journal hédoniste.

02/1998

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Psychologie, psychanalyse

L'individu dans sa société. Essai d'anthropologie psychanalytique

L'Individu dans sa société (1939) est la première tentative d'un psychanalyste, appuyée sur les enquêtes ethnographiques de Linton chez les Tanala de Madagascar et les Polynésiens des îles Marquises, pour découvrir au coeur de la psyché l'empreinte inconsciente des institutions sociales et au coeur de la société la trace d'un sujet qui soit le référent de toutes les significations objectives. Parmi les systèmes d'intégration de l'individu à sa "culture" , les plus importants, aux yeux de l'auteur, sont les disciplines auxquelles l'enfant est soumis, ces "institutions primaires" que constituent les règles de l'alimentation, les moeurs familiales et les interdits sexuels. Il les distingue de la personnalité de base, plus communément appelée aujourd'hui "personnalité modale" commune à tous les membres du groupe qui ont subi ces institutions primaires, ainsi que des "institutions secondaires" comme la religion ou le folklore qui sont, elles, l'expression de cette personnalité de base, l'ensemble de ses compensations, de ses efforts pour résoudre les tensions intimes qu'elle peut comporter. Kardiner est le premier à avoir cherché vraiment à intégrer le psychique et le culturel dans une seule structure dynamique. Son système, depuis cette tentative initiale, a considérablement évolué. Mais tout ce qui fait l'armature d'une pensée discutable et stimulante est déjà là. Et, comme le dit Claude Lefort dans son importante étude introductive, "parce que des thèses dans leur premier énoncé se présentent sous leur aspect le plus catégorique, le plus audacieux et pourtant le plus vulnérable, c'est dans ce livre qu'il faut scruter en premier lieu les principes de la nouvelle interprétation" .

04/2011

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Critique littéraire

Mes mémoires. Tome 2 (1830-1833)

" Quand j'ai commencé ce livre, croyez-vous, vous qui me lisez, que ç'ait été dans le but égoïste de dire éternellement moi ? Non, je l'ai pris comme un cadre immense pour vous y faire entrer tous, frères et soeurs en art, pères ou enfants du siècle, grands esprits, corps charmants, dont j'ai touché les mains, les joues, les lèvres ; vous qui m'avez aimé, et que j'ai aimés ; vous qui avez été ou qui êtes encore la splendeur de notre époque ; vous-mêmes qui m'êtes restés inconnus ; vous-mêmes qui m'avez haï ! Les Mémoires d'Alexandre Dumas ! Mais c'eût été ridicule ! Qu'ai je donc été par moi-même, individu isolé, atome perdu, grain de poussière emporté dans tous les tourbillons ? Rien ! Mais, en m'adjoignant à vous, en pressant de la main gauche la main droite d'un artiste, de la main droite la main gauche d'un prince, je deviens un des anneaux de la chaîne d'or qui relie le passé à l'avenir. Non, ce ne sont pas mes Mémoires que j'écris ; ce sont les Mémoires de tous ceux que j'ai connus, et, comme j'ai connu tout ce qui était grand, tout ce qui était illustre en France, ce que j'écris, ce sont les Mémoires de la France. " Les souvenirs, parfois " arrangés ", la chronologie, souvent approximative, ajoutent pourtant au charme de ces Mémoires où théâtre, politique, poésie, journalisme trouvent leur place, thèmes de tableaux et portraits brossés par le plus vivant des personnages qu'ait inventé l'auteur de Monte-Cristo : Dumas lui-même. Claude Schopp.

03/2003

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Cinéma

Jean Rochefort. Prince sans rire

La première biographie d'un de nos derniers "monstres sacrés". Jean Rochefort, c'est cet élégant gentleman-farmer breton dont les fous rires évoquent les hennissements de ces chevaux qu'il aimait tant et qui lui ont valu le Mérite agricole. Tout petit déjà, l'écolier tiré à quatre épingles amuse ses camarades, à défaut de briller au tableau noir. Ecrasé par un père autoritaire qui voudrait le voir réussir aussi bien que son frère aîné, il rêve d'un autre monde en écoutant des représentations théâtrales à la radio avec sa mère. Faute de devenir comptable, il va jouer la comédie, sympathiser au Conservatoire avec Jean-Paul Belmondo, Claude Rich, Bruno Cremer et Annie Girardot, convertir Philippe Noiret à l'équitation et échanger bon nombre de rôles avec Jean-Pierre Marielle. Au théâtre, chez Anton Tchekhov et Harold Pinter, puis au cinéma, chez Yves Robert, Patrice Leconte et Bertrand Tavernier, Jean Rochefort glisse des emplois de clown à ceux de séducteur, de la légèreté de Cartouche et d'Angélique à la gravité du Crabe-Tambour ou d'Un étrange voyage. Avec comme signes reconnaissables entre tous sa moustache, son oeil malicieux, son refus de l'injustice, ses singeries irrésistibles, sa fantaisie et un sens du verbe qui rajeunit joyeusement nos classiques dans Les Boloss des belles-lettres. Née de huit ans d'une enquête minutieuse, cette biographie donne abondamment la parole à Jean Rochefort pour dessiner le portrait chinois d'un des acteurs préférés des Français, couronné de trois César, dont la vie épouse six décennies de notre histoire et dont quatre femmes, cinq enfants et d'innombrables animaux jalonnent l'existence trépidante.

11/2017

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Cinéma

De la lumière à l'oubli

Toute l'année, de "Vivement Dimanche" à "Champs-Elysées", depuis le plateau du studio Gabriel au micro d'Europe 1, Michel Drucker court sans s'arrêter. Jusqu'à ce que vienne l'été, ce temps de pause et de réflexion, où, sous le soleil de sa Provence d'adoption, il "refait le match" et se projette dans les saisons à venir. Gamberge, se souvient et anticipe, lui, l'éternel inquiet qui a découvert très tôt, dès ses débuts avec Léon Zitrone, les sables mouvants de la célébrité. Qui mieux que Michel Drucker, qui accompagne et met en lumière stars, artistes, sportifs, hommes politiques depuis près de cinquante ans, sait de quels sommets mais aussi de quelles failles, de quelles chutes vertigineuses et parfois de quelles improbables résurrections sont faits les sentiers de la gloire ? Nourrie d'anecdotes, de portraits et de rencontres avec ces personnalités chères au coeur des Français, qu'il connaît si bien (Belmondo, Jacques Martin, Eric Charden, Laurent Ruquier, Claude François, François Hollande, Carla Bruni), c'est cette mémoire unique qu'il partage ici, nous entraînant backstage, là où les feux des projecteurs ne brillent plus tout à fait de la même façon. Une réflexion pleine de sagesse et de lucidité mais aussi d'autodérision sur le "dur désir de durer", au creux de laquelle se découvre un Michel Drucker que son image télévisée ne laisse pas deviner. A travers ce récit, ce sont autant de bribes de notre mémoire collective que l'on revisite, comme ces airs de chanson qu'on croyait oubliés et qui resurgissent, nous rappelant telle ou telle époque de notre propre vie.

10/2013

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Science-fiction

Le Cycle des épées Intégrale : Epées et démons ; Epées et mort ; Epées et brumes ; Epées et sorciers ; Epées de Lankhmar ; La Magie des glaces ; Le Crépuscule des Epées

"Très loin de nos rivages, par-delà les abysses du temps et un océan d'étranges dimensions, rêve l'antique monde de Nehwon, avec ses tours, ses crânes, ses joyaux, ses épées, ses sortilèges et, autour de sa mer Intérieure, une couronne de territoires connus. Lankhmar l'impérissable, fabuleuse métropole aux murailles massives et aux ruelles étroites, se niche à l'embouchure sablonneuse du fleuve Hlal. Grouillant de voleurs, de prêtres tonsurés, de magiciens faméliques et de marchands obèses, elle porte aussi un autre nom : la cité de la Toge Noire. Selon les grimoires runiques de Sheelba au Visage Sans Yeux, ce fut à Lankhmar, par une nuit d'encre, que se rencontrèrent les deux improbables héros - et très fantasques crapules - baptisés Fafhrd et le Souricier Gris". Inventeur du genre sword and sorcery, Fritz Leiber est aujourd'hui reconnu comme étant l'un des pères de la fantasy et a, entre autres, inspiré les auteurs du célèbre jeu Donjons et Dragons. Le Cycle des Epées, sa série la plus fameuse qu'il a mis près d'un demi-siècle à écrire, est réuni dans cette édition pour la première fois dans son intégralité. Que vous aimiez les combats, la romance, la "bromance" , la sorcellerie, la cambriole, les aventures, la fantasy urbaine, celle des grands espaces, la dark fantasy ou l'humour dans la fantasy, ce cycle est fait pour vous. Blog Apophis. L'un de ces cycles dont la lecture vous marque indéniablement lorsque vous découvrez encore la fantasy. Et l'un de ceux que l'on relit avec le même plaisir des années plus tard ! Elbakin. net Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Jean Claude Mallé.

05/2019

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Sociologie

Communications N° 84 : Figures de la preuve

Figures de la preuve Valider, certifier, démontrer : de la logique mathématique aux procès criminels, de l'écriture de l'histoire à la délivrance des autorisations administratives pour la mise en circulation de produits pharmaceutiques, du principe de précaution aux enquêtes sociologiques, prouver est une exigence, implicite ou explicite, de la connaissance. C'est souvent aussi une condition de l'action. De la science au sens commun, faire preuve revient à apporter des certitudes - quant à la légitimité, voire la nécessité des décisions à prendre, quant à la recevabilité des discours et des pratiques. Faire preuve et faire sens ont partie liée. Ce numéro de Communications se propose d'investir la question de la preuve, en l'abordant sous deux angles complémentaires et mutuellement éclairants : interroger, d'une part, l'acte de prouver, les démarches diverses qui l'informent, ses modes d'existence. D'autre part, interroger les sciences humaines et sociales, le droit, les mathématiques - leurs démarches, leurs modes d'existence - avec la preuve et sa centralité cognitive pour entrée. Présentation Rafael Mandressi Sur le paradoxe de la preuve en rhétorique Emmanuelle Danblon La preuve judiciaire et la liberté du juge Jean-Louis Halpérin Démontrer en logique : une science expérimentale ? Claude Rosental Le cannibale et son témoin Mondher Kilani La preuve mathématique en tant qu'elle est épreuve de mémoire Jean Dhombres La démonstration comme élément de pratique mathématique Karine Chemla Preuve, expérience et témoignage dans les " sciences du corps " Rafael Mandressi La rumeur, ou la preuve ordinaire Bernard Paillard Observer, raconter ou ressusciter les rêves ? Jacqueline Carroy La reproduction à l'épreuve Christine Jungen L'effet Pressac Nicole Lapierre

05/2009

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Histoire de France

L'école de la France(essais sur la révolution. L'utopie et...)

Comment faire de l'Un et de l'indivisible avec du multiple et du disparate ? Du même avec du divers ? C'est la question du dissemblable et de l'égalité dans la formation de notre tradition nationale que pose, à sa manière, chacun de ces articles écrits sur vingt ans, et sur des sujets apparemment aussi lointains que le jacobinisme, la ville de Claude-Nicolas Ledoux, le centenaire des lois laïques et la Bretagne d'ouest en ouest. La Révolution, l'enseignement, l'utopie, la France : un trait commun court à travers ces thèmes qui s'opposent et s'appellent : la ferme invitation à abstraire et à généraliser pour l'humanité tout entière. Message de la Révolution française, message des utopies, de l'école républicaine et de la France telle que celle-ci l'enseignait. Invitation qui constituait, dans un monde fourmillant de particularités et prodigue d'injustices, une promesse démocratique. Mais qui ne faisait en même temps que davantage découvrir les traits distinctifs d'une civilisation, mesurer son prix, son charme, ses énergies enfouies et sa capacité de résistance au message universel. Ce sont les deux versants de ce livre, liés entre eux comme la montagne à la vallée. Et liés à l'auteur comme la rivière et sa source. C'est ce que le lecteur retiendra d'une riche analyse introductive, où, amenée à réfléchir sur ses curiosités d'historienne, Mona Ozouf en trouve l'origine dans sa propre expérience existentielle, enracinant ainsi la diversité d'une recherche et la tension qui l'anime dans la cohérence intime d'une sensibilité et d'une vie.

11/1984

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Religion

Aux origines de la congrégation du Saint-Esprit

En octobre 1703, Claude Poullart des Places, un jeune Rennais, arrive à Paris sans autre intention que de faire sa théologie au collège Louis le Grand. Un an plus tard, simple tonsuré, il fonde un séminaire pour les pauvres écoliers, ces aspirants au sacerdoce dont la misère, par ses conséquences, est la plaie majeure de l'Eglise de France. Il assure à ses élèves une longue et solide formation théologique et sait leur communiquer sa mystique de pauvreté et sa hantise des âmes abandonnées. Il meurt en 1709, prêtre depuis moins de deux ans. Il laisse soixante-dix séminaristes et une petite équipe de directeurs, noyau de cette congrégation du Saint-Esprit qui compte aujourd'hui 4 000 religieux. La Compagnie de Marie de son ami Grignion de Montfort ne voit le jour et ne survit jusqu'à la Révolution que grâce à son affiliation à la congrégation du Saint-Esprit ; pendant près d'un siècle et demi, ses membres se font appeler Prêtres missionnaires du Saint-Esprit. Quant aux Filles du Saint-Esprit, la plus florissante des congrégations bretonnes, elle doit son existence à l'un des premiers disciples de Poullart des Places qui leur forma un règlement sur le modèle de celui qui s'observait au Séminaire du Saint-Esprit. Poullart des Places est le plus jeune fondateur d'ordre et aussi celui qui disposa du délai le plus court pour consolider son oeuvre. Son histoire était une énigme que, grâce aux archives de l' Aa, une congrégation secrète de piété, Joseph Michel réussit à élucider. La cause de canonisation de Poullart des Places a été introduite en 1989.

01/1992

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Littérature française

Le plus petit abîme

Un reportage sur le voyage qu'il entreprend à travers le Moyen-Orient et les Indes, tel est le prétexte initial de ce récit de Jean Sulivan (1914-1980). Cependant, à peine franchies les premières escales, Jean Sulivan est amené à découvrir et à fixer non pas les repères habituels et attendus, c'est-à-dire des tableaux pittoresques, grandioses et misérables, qui eussent exigé sa complicité vis-à-vis du monde extérieur, mais au contraire le cheminement de sa propre conscience prise dans un réseau de conscience universelle. Un va-et-vient s'organise entre le voyage réel et le voyage écrit, entre les images de Beyrouth, de Tiruchi et celles de son enfance, de sa vocation, entre ses rencontres actuelles (avec Varsha, Nikhil Mora, Abhis, Aruldas...) et ses souvenirs d'amitié (Ilaha, Brice Parain, Claude Simon...), ou les personnages vivants et morts de la vie quotidienne. Ce sont des fresques rapides, des statues ébauchées comme dans les temples des Indes. A aucun moment l'auteur ne se perd de vue, non pas pour recréer complaisamment l'être Jean Sulivan par rapport à la foi, mais au contraire pour tenter d'atteindre, à travers l'esthétique et comme malgré elle, une expression plus vraie de Dieu, après avoir traqué, déjoué, dissous les systèmes de conventions sociales, morales, humaines qui ne cessent de s'interposer entre l'Homme et la Lumière et la Vie, et par conséquent le Bonheur. Ce livre retrace un itinéraire qui est peut-être celui de la joie dans l'écriture en même temps que l'approfondissement d'une vocation.

05/1965

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Ethnologie

Le partage des savoirs. Discours historique et discours ethnologique

Pour l'Europe civilisée, le Nouveau monde est un autre monde : les moeurs paraissent sauvages, la religion absente, l'esprit dégradé. Les peuples sont sans écriture, sans archives ni Etats. Ils échappent donc à l'histoire sous toutes ses formes, morale, civiles et politique. Les peuples à écriture relevant en toute noblesse du territoire de l'historien, ceux qu'on appelle sauvages seront l'objet propre des ethnologues. Tel est le partage originel des savoirs. Un partage jamais assuré, dont Michèle Duchet retrace les avatars chez quelques grands auteurs. Ainsi Lafitau intègre les Américains dans l'histoire en les comparant aux hommes des " premiers temps ", mais il les en exclut du fait de leur apparent immobilisme. Voltaire passe le sauvage aux profits et pertes d'une histoire universelle des progrès de l'esprit humain. Malthus fonde le principe de population sur l'étude de toutes les sociétés, sauvages ou civilisées. Cornélius de Pauw ne voit dans les Indiens que des hommes dont la complexion altérée et le génie borné arrêtent le progrès. Hegel conçoit des peuples sans histoire et les rejette du côté de la nature. Lewis Morgan, par l'étude des systèmes de parenté, fait de l'ethnologie une science et retrace l'histoire de l'humanité primitive. A sa suite, Engels intègre le non-historique à l'histoire et défend l'unité fondamentale du genre humain. Claude Lévi-Strauss refuse pour sa part l'idée d'une histoire cumulative et se veut fidèle à Jean-Jacques Rousseau en distinguant les sociétés froides sans écriture, mais productrices de mythes. Un partage qui n'échappe certes pas à l'histoire... d'où la complexité de ses effets.

02/1985

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Décoration

Paul Follot. Un artiste décorateur parisien

Paul Fallot (1877-1941) est un artiste décorateur en son temps adulé, aux cotés des Ruhlmann, Legrain, Bagge... II dessine aussi bien des bijoux que des meubles, de la vaisselle, des tapis, des objets de décoration, des luminaires, des damas, des papiers peints, des vitraux ou encore des ferronneries. Chantre de l'Art Nouveau, il contribue à l'invention du style 1910 et triomphe à l'Exposition des Arts décoratifs de 1925. En 1922, il prend la direction de Pomone, l'atelier d'art du Bon Marché, puis, de 1927 à 1930, celle de la section française de la firme de décoration britannique Waring & Gillow installée sur les Champs-Elysées. A travers ces magasins qui s'adressent à un plus large public que sa seule pratique privée, Follot exerce une influence décisive sur le goût de l'époque et fait rêver la France qui se meuble. A Paris, ses oeuvres sont conservées au Musée d'Orsay et au Musée des Arts décoratifs. Sa maison-atelier de la rue Victor Schoelcher, occupée depuis 2018 par l'Institut Giacometti et accessible au public, a conservé une large part de son décor originel. Léopold Diego Sanchez nous invite à entrer dans l'intimité de l'artiste et donne de la chair à l'histoire des arts décoratifs. Il évoque la relation du décorateur ensemblier avec Ida, une artiste allemande qu'il épouse en 1907, son courage dans les tranchées, son enseignement, les relations avec ses clients, entre autres avec le poète Paul Géraldy, le peintre Henry Caro-Delvaille, l'écrivain Claude Farrère, encore avec ses confrères et néanmoins amis, parmi lesquels Edgar Brandt, Maurice Dufrène, Jean Dunand, et la famille Poiret.

11/2020

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Cinéma

Jean-Pierre Mocky. Une vie de cinéma

Jean-Pierre Mocky est l'un des réalisateurs majeurs du cinéma français en même temps que l'un des plus originaux, indépendants et contestataires. L'ambition de ce livre est de retracer de façon exhaustive son très riche parcours atypique, celui d'un aventurier du cinéma dont le désir de raconter des histoires originales et de filmer est encore intact. Des " Dragueurs " en 1959 à " Votez pour moi ! " en 2017 (dernier film tourné à ce jour), il aura été un des cinéastes les plus prolixes (avec Claude Chabrol et Jean-Luc Godard) alignant plus de 65 longs-métrages en cinquante-huit années de carrière, sans compter une cinquantaine de courts métrages. Cet ouvrage présente en 710 pages environ et en grand format l'ensemble de sa filmographie de réalisateur et traite aussi de tous les autres aspects de sa carrière : débuts au théâtre, au cinéma en tant qu'acteur, etc. Il met aussi en évidence les faits marquants de sa biographie. Ce livre fournit une vision panoramique sur l'ensemble des films et permet une meilleure compréhension de leur réception critique au fil du temps. Il est doté d'une iconographie très abondante et de qualité, environ 700 photos et illustrations, mêlant photos de tournage, privilégiant des instantanés de Jean-Pierre Mocky au travail mais aussi d'autres documents rares : planches-contact, affiches françaises et étrangères, projets d'affiches, documents publicitaires, etc. A travers ce livre, vous aurez accès à une information précise, concrète selon un plan chronologique, clair et homogène et participerez à un voyage ludique et instructif sur près de 70 ans dans l'histoire du cinéma français.

10/2018

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Histoire urbaine

Histoire de la rue. De l'Antiquité à nos jours

La rue est à ce point familière qu'on n'y prête plus guère attention. Mais à quoi ressemblait-elle hier ? Avant l'automobile ? Avant l'électricité ? Avant les gratte-ciel ? Et aujourd'hui, comment le street-art s'inscrit-il dans le paysage urbain ? Dès l'Antiquité, les rues découpent l'espace en lignes droites, trottoirs et portiques apparaissent, l'eau circule sous les voies. Puis commence le long Moyen Age de la rue. C'est l'époque du clair-obscur, de la boue et du feu, des charrettes, des cris : la rue devient un théâtre. C'est aussi le lieu des processions royales, des exécutions, des châtiments publics et des carnavals. Côté sombre, c'est la prostitution, la mendicité, les crimes. Ensuite, surgit le temps des transformations : les percées, les alignements et les destructions, l'éclairage, la numérotation des maisons, l'invention de la poubelle. Dans la rue depuis toujours prompte à se soulever, on passe de la révolte à la manif', quand s'élèvent les barricades, tandis que se succèdent les événements, des plus tragiques telles "les matines sanglantes" de la Saint-Barthélemy, aux plus glorieux comme les bals de la Libération de Paris. La révolution automobile et l'urbanisme sur dalle, la rue piétonne, la rue des exclus, la rue franchisée sont autant de bouleversements dont nous sommes les témoins. Catherine Saliou, Claude Gauvard, Joël Cornette, Emmanuel Fureix et Danielle Tartakowsky nous offrent une histoire inédite de la rue politique, culturelle, artistique et sociale. Eclairé par une centaine de photographies, de cartes et de plans, ce livre invite chacun et chacune à s'approprier ce lieu de mémoire et de vie.

10/2022

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Littérature française

Un flingue sous les roses

C'est le coeur de l'été ! Sous les platanes, le temps s'arrête et on parle... Avant d'aller à la plage ! On parle encore dans cet ascenseur tombé en panne, la nuit, au 47e étage : deux inconnus, un homme, une femme s'y défendent contre la peur et le désir qu'ils ont soudain l'un de l'autre. Ou alors c'est une auguste dame du Femina qui ouvre sa porte, à minuit, à un jeune écrivain les bras chargés de roses, le manuscrit de son prochain roman dans sa poche. Que vont-ils se dire ? Que va-t-il arriver à ce couple illégitime le soir où lui, qui est marié, apprend qu'elle, qui ne l'est pas, vient de gagner le gros lot au loto ? Quant à la grande comédienne, la sublime star, venue rendre visite à son metteur en scène pour lui dire qu'elle se sent incapable de dire à l'écran "mon amour... mon amour...", que cherche-t-elle, au juste ? Voici encore l'épouse du numéro 1 du tennis mondial qui console à sa manière son champion de mari qui vient de perdre sa finale... L'abonné du téléphone qui se trompe de numéro et communique son angoisse de la mort à l'inconnu qui lui répond... Tous ces rôles, si multiples, ont déjà été joués par les plus grands. Claude Piéplu, Guy Tréjan, Françoise Fabian, Marcel Bozzuffi, André Falcon, Nicole Garcia, Jean-Luc Bideau ont incarné, à la radio, les personnages terribles et follement drôles des onze pièces écrites par Madeleine Chapsal. Au lecteur, maintenant, de bien s'amuser.

05/1985

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Beaux arts

André Masson. De Marseille à l'exil américain

Cet ouvrage, consacré à André Masson, rend hommage au journaliste américain Varian Fry, qui, en 1941 permit à de nombreux artistes et intellectuels de quitter l’Europe et le régime de Vichy pour les Etats-Unis. Sur le chemin de l’exil, André Masson rejoint à Marseille les surréalistes hébergés à la villa Air Bel. Par la suite, en route pour l’Amérique, il retrouve Claude Levi-Strauss, Wifredo Lam et André Breton lors d’une escale de trois semaines à La Martinique. Son exploration de l’île s’avéra être une expérience fondatrice. Antille, titre d’une peinture, d’un dessin et d’un poème, devient alors l’emblème d’une conscience aiguë des forces telluriques du monde, des hommes et de la nature. Arrivé à New Preston, Masson développe une œuvre libre, multiple, qui influencera Pollock et les expressionnistes américains. Surréaliste mais rétif à l’orthodoxie, il investit profondément l’univers mythique de La Martinique et des indiens d’Amérique. Il développe, au-delà de l’écriture automatique, une richesse graphique servie par un éventail de techniques ; encre, crayon, fusain, gouache, pastel ; toutes, lui permettent d’exprimer les forces cosmiques et érotiques d’un monde profondément tragique. Soixante oeuvres, provenant principalement des collections de la famille d’André Masson et du musée Cantini de Marseille sont associées pour montrer toute la richesse de cette période. La séquence commence avec Massacreet s’achève avec La Fable des origines. Nous suivons André Masson dans un exil où la nature devient allégorie de l’affrontement mortel des hommes ; seul, l’homme fait face au monde : quarante-quatre dessins et seize peintures nous le démontrent magistralement.

11/2015

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Rugby

France-All Blacks. Treize manières de battre les Néo-zélandais

Toutes les victoires françaises face aux All Blacks racontées par leurs héros, avant la Coupe du monde de rugby 2023 et le match d'ouverture France-Nouvelle-Zélande. Treize victoires en 62 rencontres. Un ratio qui fait du XV de France la bête noire des All Blacks dans l'hémisphère Nord. Et même si les Bleus restaient sur une disette de douze ans face à la Nouvelle-Zélande (13 juin 2009, 22- 27), leur dernier succès contre les triples champions du monde (20 novembre 2021, 40-25) a marqué les esprits à l'aube de la Coupe du monde 2023. Alors que tous les yeux sont rivés sur un alléchant France-Nouvelle-Zélande en match d'ouverture, le 8 septembre 2023, comment vaincre les ogres de l'ovalie ? Quelle est la recette pour les déstabiliser ? Rien de plus simple : il suffit aux Bleus de réunir les treize ingrédients qui leur ont permis de battre les All Blacks jusqu'ici, depuis l'exploit inaugural de la bande de Jean Prat (27 février 1954, 3-0) à l'ultime triomphe d'Antoine Dupont et consorts. Treize points forts à combiner pour aboutir au match parfait contre le XV à la fougère et lui imposer une peur bleue. Treize mots d'ordre à respecter de la première à la dernière minute de jeu. Treize façons de gagner éprouvées par ces Bleus de toutes les générations qui ont un jour mis à genoux les " hommes en noir " et qui nous donnent ici la voie à suivre. Les intervenants : André Boniface, Claude Dourthe, Guy Novès, Jean-Michel Aguirre, Franck Mesnel, Emile Ntamack, Fabien Pelous, Olivier Magne, Yannick Jauzion, Cédric Heymans, Thierry Dussautoir, Antoine Dupont...

10/2022

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Littérature française

L'avenir du peuple canadien-français

" Furetant un jour dans la Bibliothèque de l'Université Laval, je tombai sur un livre d'Edmond de Nevers. Quelques pages de l'Avenir du peuple canadien-français 1 ouvertes au hasard me frappèrent par leur brûlante actualité. Ma curiosité fut dès lors bien aiguisée. Elle est à l'origine de cette réédition. Voir aussi notre ouvrage : Edmond de Nevers, essayiste. Suivi de textes choisis, présentés par Claude Galarneau. Cahiers de l'Institut d'Histoire, no 2, Québec, Les Presses de l'Université Laval, 1960, 95 p. règne parmi les jeunes gens de nos classes instruites" , il décide, dès 1880, d'aller étudier en Europe. Il ne part cependant qu'en 1888, et pour Berlin, où il travaille avec Mommsen et d'autres grands maîtres berlinois pendant quelques années, s'initiant aux différentes disciplines des jeunes sciences de l'homme, telles que l'histoire, la sociologie, l'anthropologie et l'économie politique. En même temps qu'il parfait sa connaissance de la langue allemande, de Nevers se donne la peine d'apprendre le russe, le norvégien, l'italien, l'espagnol et le portugais. Il effectue de longs séjours en Italie en Espagne et au Portugal pour arriver enfin à Paris vers 1892, où il devient l'un des vingt-quatre rédacteurs de l'agence Havas. De Nevers demeurera huit ans à Paris, partageant son temps entre son emploi, les cours au Collège de France et à la Sorbonne, et des recherches assidues dans les archives et les bibliothèques. Ses études et ses recherches le conduisent à la publication de trois ouvrages pendant son séjour à Paris, dont l'Avenir du peuple canadien-français en 1896"

03/2023

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Penser l'écologie

Pour une écologie de rupture

Pour une écologie de rupture Cet ouvrage de la collection " Les partis pris de la fondation CopernicA " regroupe différents textes qui, à l'image de la diversité des engagements des militant·es de la fondation, multiplient les points d'entrée sur le thème de l'écologie : 1. réchauffement et dérèglement climatiques, destruction de la biodiversité, extractivisme ; 2. besoins et biens communs, rapports nature/culture ; 3. marchandisation généralisée des échanges, économie, finance ; 4. décroissance, démondialisation, libre échange, néocolonialisme, migrationsA ; 5. rapports de domination, démocratie, auto-organisation, souveraineté populaire, écoféminisme . Derrière les textes, un fil-à-plomb se fait jour. C'est l'analyse du capitalisme (sous toutes ses formes), du productivisme et de l'extractivisme comme moteurs essentiels de l'ère géologique dans laquelle nous sommes aujourd'huiA : l'anthropocène ; que beaucoup préfèrent d'ailleurs qualifier de capitalocène. Mais, un autre constat se dessine aussi : la nécessaire, l'urgente bifurcation écologique, obligatoire pour garder une Terre habitable pour tou·tes, va demander, générer de facto des basculements, d'ordre anthropologique, qui vont impacter toutes nos manières de faire Monde. Pour le meilleur comme pour le pire. Sommaire 1 - " Il est urgent de ne plus attendre " - Pascal Gassiot - En guise d'introduction 2 - " Ecologie : rompre avec le capitalisme, rebâtir de fond en comble " - Jean-Marie Harribey - Seul texte validé par le CA de Copernic 3 - " Pour une démocratie écologique " - Dominique Paturel et Patrick Farbiaz 4 - " L'affichage de la radicalité fait-il une orientation stratégique ? A " - Pierre Khalfa - 5 - " Décroissance subie ou décroissance choisie " - Martine Billard 6 - " De l'écoféminisme à l'écosocialisme : entre Gaïa et écopoiésisA " - Claude Calame

03/2024

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Revues de cinéma

Trafic N° 120, hiver 2021

Sylvie Pierre Ulmann, Les Coeurs du mondeJean-Michel Frodon, Ce que tu aimes. Bien. Demeure. La lettre et le piedPierre Léon, Le dos majeurJean-Michel Alberola, M. A. G. I. E. Hervé Gauville, Objectif danseLuc Moullet, Petite topologie de ma cinéphiliePierre Gabaston, Oublieuse mémoireHelmut Färber, Et pend, une voûte d'airain, le ciel au-dessus de nousPhilippe Grandrieux, Chant de forcesErik Bullot, Sept notes sur la photogénieJean-Paul Fargier, Une chambre à soiFabrice Revault, Sal(l)e gosseNicole Brenez, Ce que tu aimes grandit (les figurants)Jean-Marie Samocki, Devenir demeurer De NiroPierre Eugène, Un début dans la vieMarie Anne Guerin, Police and thieves in the street ! Marcelline Delbecq, En suspensJacques Rancière, Les corps singuliersAnne Bertrand, La Compagnie des IndesFrançois Bon, Tombeau pour Mark BaumerSerge Daney, Le passeurCharlotte Garson, Renoir, dégoût des couleurs ? Raymond Bellour, Le Gai SavoirBernard Eisenschitz, Pablo Picasso vu par Peter NestlerFrédéric Sabouraud, A deux mainsJacques Aumont, La jambe légère et l'oeil polissonJean-Louis Comolli, L'envers du décorYsé Tran, Si c'est un rêve... Jérôme Prieur, M. Klein et son doubleJean Louis Schefer, Benilde, La Marquise d'O ? Christa Blümlinger, Márta Mészáros, le goût des instants équivalentsMarcos Uzal, Venise à MortAdrian Martin, Le Départ : lâchéDork Zabunyan, De Muriel à MurielMathieu Macheret, Les yeux dans le videYoussef Ishaghpour, Une femme est une femme : naissance du cinéma de GodardJean-Claude Biette, La Nuit du chasseur, de plus en plus jeune, de plus en plus grandLeslie Kaplan, Moonfleet for everMark Rappaport, La Comtesse aux pieds nusJean Narboni, Terre en transJacques Bontemps, Flânerie élyséenne sur les traces de Jacques BeckerJonathan Rosenbaum, Idées et réflexions après coup, passion et répression, liberté et prédestinationPatrice Rollet, Toutes voiles dehors

12/2021

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Histoire de France

Mémoires. Tome 1, Chaque pas doit être un but

Jacques Chirac ne parle pas facilement de lui-même. Pudique et secret, il se raconte ici pour la première fois. Dans un style vivant et direct, non dénué d'humour, il évoque ses origines familiales, sa jeunesse aventureuse et ses débuts en politique, depuis son élection en 1967 comme député de Corrèze, qui lui a permis de s'imposer très vite dans un milieu pour lequel il ne se sentait pas prédestiné. Ce volume couvre les soixante-trois premières années de sa vie, jusqu'à son élection à la présidence de la République en 1995. On y voit naître et se former un homme politique hors normes et s'élaborer sa réflexion profondément marquée par les valeurs conjointes du radicalisme et du gaullisme. Jacques Chirac revient sur ses relations privilégiées avec Georges Pompidou, ses rapports conflictuels avec Valéry Giscard d'Estaing, sa cohabitation à la fois orageuse et complice avec François Mitterrand, son affrontement avec Edouard Balladur. Il lève le voile sur les années de solitude qui, nonobstant les trahisons, l'ont conduit en 1995 à la tête de l'Etat. C'est avec la même franchise qu'il révèle ses échanges avec divers chefs d'Etat étrangers. Jacques Chirac consacre aussi une large place dans ce livre à ses souvenirs personnels, brossant un portrait intime et émouvant de ses parents, de son épouse Bernadette et de ses filles Laurence et Claude. Il nous fait entrer dans son " jardin secret " en expliquant les raisons de son goût pour l'Asie et les arts premiers, qui a largement fondé sa vision humaniste du monde et de l'Histoire.

11/2009

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Littérature française

Nouvelle Vague, roman

Agnès Varda, Louis Malle, Jean-Luc Godard, François Truffaut, Claude Chabrol, Eric Rohmer... Ils sont tous là, les réalisateurs, scénaristes, acteurs, producteurs, personnes réelles devenus personnages du roman de Patrick Roegiers : le plus beau casting imaginable, mis en scène par l'auteur dans ce "cinéroman" virtuose qui estompe avec malice les frontières entre le réel et l'imaginaire, l'écriture et l'écran, les mots et les images. A travers une bonne quinzaine de films dont l'auteur dévoile ici les coulisses, on découvre les conceptions du cinéma qu'ils défendent et les partis pris esthétiques qu'ils incarnent. A chacun son monde. La Nouvelle Vague a eu ses exégètes et ses laudateurs (autant que ses détracteurs), mais elle attendait son grand "filmroman" . Le voici. On n'a jamais rien écrit de plus passionné, enlevé, inventif, savant et ludique sur la Nouvelle Vague et sa vaste mouvance des années 1960, 1970 et 1980 : on rit, on s'attendrit, on s'étonne, on applaudit à ce tour de force. De Rivette à Pialat, Sautet et Resnais (on déborde ici le lit de la Nouvelle Vague proprement dit), des Cahiers du cinémaà l'orée des années 2000, c'est toute une époque qui ressurgit avec des figures que l'on croyait familières mais que l'on regarde sous un jour nouveau. "On connait la chanson" , direz-vous ? Eh bien non, on ne la connait pas : jamais plus vous ne verrez du même oeil Jean Seberg ou Brigitte Bardot, Belmondo et Gabin, Maurice Ronet, Michel Bouquet et Stéphane Audran, Jean-Pierre Léaud ou Delphine Seyrig, Michel Piccoli ou Michael Lonsdale, Romy Schneider, Sami Frey, Yves Montand, André Dussollier, Jean-Pierre Bacri...

04/2023

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Ethnologie et anthropologie

Essai sur le don. Forme et raison de l'échange dans les sociétés archaïques

Disciple d'Emile Durkheim, co-fondateur de l'Institut d'Ethnologie, principal rédacteur de "L'Année sociologique", Marcel Mauss est considéré comme l'un des pères de l'anthropologie sociale. Toute son oeuvre tend à unir sous une même interprétation les phénomènes sociaux et les phénomènes religieux. Parmi les premiers il a démontré que, dans les sociétés primitives comme dans la nôtre, le champ du Sacré est celui où l'on trouve les expressions les plus explicites et en même temps les plus symboliques et transcendantes du tissu psychosociologique d'un groupe. C'est dans son "Essai sur le don" que sa notion de "fait social total" revêt sa forme la plus élaborée. Il y traite notamment du concept de "mana" , c'est-à-dire d'une force qui contient le Sacré et qui est pour lui présente dans toutes les formes archaïques de don et d'échange. Que ce soit dans le processus d'accumulation et de destruction de biens (le potlatch des populations indigènes d'Amérique du Nord) ou dans les échanges de dons de l'aire polynésienne (le kula décrit par Bronislaw Malinowski), il s'agit d'identifier "quelle force présente dans l'objet donné pousse le donateur à le rendre" . Cette force n'est pas une valeur matérielle ni économique, elle est en elle-même la raison d'être de l'échange fondamental qui se fait avec les esprits des morts et des dieux. Outre son apport incontournable aux sciences sociales, l'"Essai sur le don" influencera nombre d'intellectuels et d'écrivains comme entre autres Claude Lévi-Strauss, Roger Caillois, Georges Bataille,...

12/2023

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Correspondance

Des messages portés par les nuages. Lettres à des amis

"Je n'aime pas beaucoup les lettres, ni en recevoir ni en envoyer. Sauf de toi et à toi - et quelques autres. C'est ce qu'on doit appeler l'amitié", confiait-il à Michel Déon. Tout en prenant un malin plaisir à se déclarer réticent à ce genre d'exercice, Jean d'Ormesson déploie dans l'art épistolaire autant de brio et de virtuosité que de talents de stratège et de séducteur. Il laisse libre cours, dans cette version la moins " autorisée " de son autobiographie, à son franc-parler, sa malice, son goût de l'ironie et de la facétie. C'est tout l'arrière-plan de son parcours dans le siècle que l'on voit se dessiner au fil de ces échanges multiples, sous l'effet révélateur des relations qui ont le plus compté dans son existence. Le meilleur de sa correspondance, en dehors de ses grandes amitiés littéraires, gravite autour de quelques figures clés. De Raymond Aron ou Roger Caillois à Claude Lévi-Strauss, tous ont agi sur Jean d'Ormesson comme autant de maîtres et d'inspirateurs dans sa réflexion intellectuelle et philosophique et l'évolution de son oeuvre. "Les amitiés qui commencent par les livres sont peut-être les plus fortes", écrivait-il à José Cabanis. Cet ensemble de "messages portés par les nuages", selon la formule de Jean-Marie Rouart, en offre une vivante et savoureuse illustration. C'est le même amour fou de la littérature qui explique l'amitié paradoxale de Jean d'Ormesson avec des auteurs aussi distincts de lui que Michel Déon ou François Nourissier. A travers eux on découvre ici son autoportrait le plus inattendu. Jean-Luc Barré.

03/2021

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Cinéma

Dernières chroniques cinématographiques 1977-1979

Au Nouvel Observateur et au " Masque et la Plume", sur France-Inter, Jean-Louis Bory fut un ardent défenseur du nouveau cinéma. On retrouve dans chacune de ses phrases sa voix et son enthousiasme. Alors que tant de critiques hésitent à regrouper leurs articles qu'ils jugent trop liés à des événements déjà passés, ce livre démontre de façon évidente que la critique peut ne pas vieillir. Ces textes, publiés dans Le Nouvel Observateur de 1977 à 1979 et inédits en volume, rejoignent, à juste titre, l'œuvre littéraire de Jean-Louis Bory. Même style, même jaillissement, même regard sur la société. De même que les critiques de François Truffaut, Jean-Luc Godard, Claude Chabrol sont déjà des créations, les articles de Jean-Louis Bory existent en eux-mêmes. Ils s'imposent à nous comme des " short stories ". Les " histoires " de Bory défient ainsi le temps en nous parlant de films majeurs: Providence de Resnais, Casanova de Fellini, L'Homme qui aimait les femmes de Truffaut, Padre Padrone des frères Taviani, Une journée particulière d'Ettore Scola, Un ami américain de Wim Wenders, Le Diable probablement de Bresson, L'Œuf du serpent de Bergman, La Petite de Malle, Le Goût du saké d'Ozu, Intérieurs d'Allen, Nosferatu de Herzog... " Une critique enthousiaste de Bory sur un film déclenchait automatiquement la venue dans les salles du Quartier latin d'un public qu'on pouvait évaluer à près de 50 000 personnes dans les années 70. Ce qui déterminait Bory, devant les films comme devant les gens, c'était la passion. La passion totale, incontrôlée ". YVES BOISSET

10/2000

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Généralités médicales

La recherche médicale, une passion française

Recherche médicale, une passion française Notre système de santé, même perfectible, reste l'un des plus efficaces au monde. L'un de ses secrets réside très certainement dans la qualité de la recherche médicale française, reconnue à l'international. Mais comment s'est-elle organisée au fil du temps ? C'est la question à laquelle répond Pierre Joly en retraçant les grandes étapes de son histoire depuis le début du siècle. Il évoque ainsi les précurseurs de la médecine moderne : Claude Bernard, qui affirma le premier l'importance de la dimension expérimentale dans la recherche médicale, et Louis Pasteur, qui jettera les bases de la création d'un organisme de recherche. Ces deux piliers constitueront les fondements de la recherche médicale en France, avec la création des premiers organismes privés et publics, la mise en place du système de protection sociale pour tous en 1945 et la création d'hôpitaux modernes qui allient soins, recherche et enseignement. A travers ce livre, on mesure aussi le poids de l'histoire et en particulier celui des guerres, qui paradoxalement furent des accélérateurs d'innovation et de renouveau sitôt les conflits terminés. Ainsi voit-on se dessiner un modèle original où coexistent une recherche soutenue par des fonds privés, comme la Fondation pour la recherche médicale, et une recherche publique articulée autour de plusieurs organismes en lien avec les structures sanitaires. C'est cette complémentarité qui fait en partie la force de notre système de santé, lui permettant de mettre des innovations médicales au service de tous et d'explorer des domaines en devenir. Comprendre les particularités de ce modèle nous permet très certainement d'en mesurer sa valeur stratégique et de le faire évoluer en conservant ses fondements scientifiques et éthiques.

10/2019