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Kenta Shinohara

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Photographie

Africa. Edition français-anglais-allemand

Sebastião Salgado est l'un des photojournalistes les plus respectés encore en activité. Sa réputation se fonde depuis des décennies sur un dévouement à l'égard des peuples déshérités et affligés dont il témoigne à travers des clichés puissants en noir et blanc, pris dans des endroits du monde où rare sont ceux qui osent s'aventurer. Bien qu'il ait sillonné l'Amérique du Sud et l'ensemble de la planète, son travail s'est largement porté sur l'Afrique qu'il photographie depuis 30 ans au cours de plus de 40 reportages. Des tribus dinkas dans le sud du Soudan et du peuple himba en Namibie aux gorilles et à la région volcanique des Grands Lacs, sans oublier les réfugiés qui hantent le continent, Salgado nous montre toutes les facettes de l'Afrique d'aujourd'hui. Qu'il témoigne des réfugiés ou des immenses paysages, Salgado sait parfaitement comment saisir l'essence d'un moment pour que, face à ses images, le spectateur y soit involontairement inclus. Ses clichés nous enseignent habilement les conséquences de la guerre, de la pauvreté, de la famine et des conditions climatiques hostiles. Les photographies prises par Salgado en Afrique et réunies dans cet ouvrage sont classées en trois parties. La première se concentre sur le sud du continent (Mozambique, Malawi, Angola, Zimbabwe, Afrique du Sud, Namibie), la deuxième sur la région des Grands Lacs (Congo, Rwanda, Burundi, Ouganda, Tanzanie, Kenya) et la troisième sur la région sub-saharienne (Burkina Faso, Mali, Soudan, Tchad, Mauritanie, Sénégal et Ethiopie). Les textes ont été écrits par la célèbre romancière Mia Couto, originaire du Mozambique. Elle décrit comment l'Afrique contemporaine illustre les effets de la colonisation et les conséquences des crises économiques, sociales et environnementales. Ce livre spectaculaire n'est pas seulement un document fondamental sur l'Afrique, il est aussi et surtout un hommage à un continent, à son histoire, ses peuples et ses phénomènes naturels.

04/2015

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Sociologie

L'indifférence à la haine. Racisme et antisémitisme

Dès le mois de mai 2014, l'actualité se fit de plus en plus pressante, pour ne pas dire plus oppressante encore, lorsqu'il fut question de terrorisme, d'antisémitisme, de racisme et d'extrémisme. Des mouvements djihadistes déferlaient, les barbares semaient la haine, la désolation et la mort. Des centaines de djihadistes français et européens se trouvent actuellement en Syrie. Qu'adviendra-t-il lorsqu'ils reviendront ? Nous savons ce qu'il en a coûté aux journalistes de Charlie hebdo, à des policiers et à des juifs assassinés par des islamistes. On sait également ce qu'il advint à Copenhague, à Tunis, à Garissa, au Kenya, lorsque la folie meurtrière s'est abattue sur des civils. Les condamnations ont-elles été suffisantes ? Dans une cinquantaine de pays, surtout au Proche et Moyen-Orient (Irak, Syrie, Pakistan, Yémen), mais aussi en Libye, qu'ils soient catholiques, protestants, coptes ou de toute autre confession, les chrétiens sont discriminés, pourchassés, emprisonnés, torturés, assassinés. Et les réfugiés ? Victimes de guerres civiles, de massacres, de viols, ils fuient. Et nous, ne devrions-nous pas avoir honte de nous taire ? D'ignorer le plus souvent ? D'être indifférents ? Comme le disait Martin Luther King : "Ce qui m'effraie, ce n'est pas l'oppression des méchants, c'est l'indifférence des bons". Et puis, il y a l'antisémitisme et le racisme, d'autres cancers qui sévissent ici ou là. Les juifs de France en savent quelque chose. L'antisémitisme est porté par différents hommes de main, quelques provocateurs, illuminés et haineux, en quête de respectabilité et de beaucoup de publicité. Enfin, l'Internet offre à cette propagande répugnante un moyen considérable de s'exprimer en toute impunité. Aujourd'hui, la diffusion de la haine à une échelle internationale s'effectue essentiellement par ce vecteur. Les textes publiés par Marc Knobel témoignent de cette horreur. Ils sont aussi un cri contre l'oubli, la haine et l'indifférence.

11/2015

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Revues Ethnologie

L'Homme N° 237, janvier/mars 2021 . Varia

Avec ce 237 numéro, la revue L'Homme marque ses soixante ans d'existence. Elle se pare pour l'occasion d'une nouvelle couverture, rehaussée de la chimère précolombienne à deux têtes que Claude Lévi-Strauss lui avait donnée pour emblème dès sa fondation. La composition de ce numéro anniversaire illustre parfaitement l'ambition de la revue de se mettre au service d'une anthropologie empiriquement ancrée et théoriquement rigoureuse, soucieuse d'ethnographie mais ouverte sur les autres sciences humaines. Trois "Etudes & Essais" déclinent d'emblée trois façons de penser et d'exercer notre discipline. L'article de Giordano Marmone s'appuie sur la description minutieuse d'une séquence tumultueuse du cycle d'initiation samburu, au Kenya, pour mener une réflexion sur les usages stratégiques de l'échec rituel. Benjamin Balloy propose, pour sa part, de reconsidérer la question de la hiérarchie dans la société muscogee du XVIIIe siècle en Amérique du Nord, au moyen d'une étude ethnohistorique des comptes rendus de missionnaires et des récits de voyageurs. Quant à Magali Année, elle conduit une analyse ethnophilologique exigeante du verbe ("se soucier de"), employé en Grèce ancienne le plus souvent sous sa forme négative, faisant ainsi écho au souhait des fondateurs de notre revue d'inscrire la linguistique au coeur du projet anthropologique. Enfin, après deux "A Propos", par Julia Christ et Perig Pitrou, explorant les liens entre philosophie et anthropologie, nous accueillons un débat autour du livre récent de Pierre Déléage, L'Autre-mental. Figures de l'anthropologue en écrivain de science-fiction (La Découverte, 2020). Au-delà des réactions vives qu'il a pu susciter dans la presse après sa sortie, cet essai semble en effet poser sans toutefois vraiment l'admettre une question cruciale pour notre discipline, qu'une revue comme L'Homme ne pouvait se permettre d'éluder : qu'est-ce qu'un bon modèle en anthropologie ou, autrement dit, à quelles conditions épistémologiques peut-on décrire le monde des autres ?

04/2021

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Histoire internationale

Dans l'ombre d'Eugenie. La dernière impératrice en exil

Commencée dans un cottage anglais du Kent après la capitulation de Sedan de 1870, cette histoire prend fin un demi-siècle plus tard dans un domaine du Hampshire, en 1920, au lendemain du traité de Versailles. A la chute du Second Empire, Napoléon III, l'impératrice Eugénie et leur fils acceptent l'hospitalité de la reine Victoria et s'exilent en Angleterre. L'empereur s'installe avec sa famille à Camden Place près de Chislehurst, où il s'éteint peu de temps après, en 1873. Quelques années plus tard, en 1879, le prince impérial, servant sous l'uniforme britannique, meurt tragiquement en Afrique du Sud, tué par les Zoulous. Unique survivante et véritable gardienne de la mémoire napoléonienne, Eugénie ressent le besoin de s'extraire du cadre dans lequel l'Histoire l'a ancrée. Elle adopte alors un mode de vie errant et termine sa longue exis- tence à Farnborough Hill, dernière demeure de cette aventure impériale. Admis dans le cercle intime de la famille impériale, certains fidèles, amis et domestiques deviennent les témoins privilégiés de la vie des augustes exilés, que l'on découvre à travers leur correspondance, leurs mémoires et des clichés photographiques d'une rare vérité historique. Ces documents, inédits pour la plu- part, confrontés aux archives de presse de l'époque, offrent une vision singulière, tantôt surannée, tantôt contemporaine, et souvent sans concession, de la destinée de ces premiers proscrits de la Troisième République. Entre propagande et intimité, Dans l'ombre d'Eugénie raconte avec fidélité la vie outre-Manche des derniers souverains français. Le centenaire de la mort de l'impératrice Eugénie offre l'occasion de cette publication et consacrée aux dernières braises du Second Empire.

11/2019

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Sciences politiques

Contre la précarité. L'anticapitalisme du XXIe siècle

Peut-on encore être anticapitaliste au XXIe siècle ? Depuis la débâcle financière de 2008, on a beaucoup parlé de la crise, voire de la fin du capitalisme mais, en fait, celui-ci sort toujours renforcé des catastrophes qu'il fabrique. Il survivra donc aux protestations contre les inégalités qui, en réalité, renforcent sa légitimité en réclamant seulement une meilleure inclusion dans le système sans en contester la logique : la compétition mondiale effrénée pour le profit. Cette dernière engendre une précarité multiforme qui affecte toutes les catégories sociales : peur des fins de mois difficiles, stress induit par les pressions subies au travail, insécurité de l'emploi, dégradation des services de santé, etc. En réactualisant la tradition de la théorie critique, l'auteure démontre que le combat contre ce "capitalisme de précarité" doit s'attaquer à sa logique même, et sans attendre son utopique effondrement final. Elle dessine une stratégie pour mobiliser la multitude précaire derrière un projet politique qui, à coups de réformes progressives éradiquant la course folle au profit, nous engagerait sur la voie d'une transformation sociale radicale. Professeure de Science politique et sociale, Albena Azmanova a enseigné à Sciences Po et à la New School For Social Research à New York, avant de rejoindre l'Université du Kent. Prix 2021 de l'American Political Science Association "pour un livre exceptionnel qui démontre comment l'expertise universitaire peut utilement servir la lutte pour un monde meilleur" Prix 2022 du meilleur livre d'économie politique internationale de l'International Studies Association Prix Susan Strange du meilleur livre (2022) de la British Political Science Association Mention honorable Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Baptiste Mylondo en collaboration avec Jacques Généreux

10/2023

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Romance sexy

Joueur. Faux petit-ami, T3

Ollie Note à moi-même : ne jamais - jamais - faire son coming out à un parfait étranger dans des toilettes publiques. (Même si cet étranger est un adorable intello super mignon.) Ma famille est persuadée que je ne serai jamais heureux en restant dans le placard. Mon hargneux ex-petit ami ainsi que ma carrière en berne peuvent en témoigner. Alors un faux petit ami me semblait être la solution parfaite pour que ma famille me fiche la paix. Et j'avais même trouvé le mec parfait. Peut-être que j'aurais dû commencer par lui demander son nom ? Lennon Note à moi-même : éviter d'omettre une information capitale quand on se présente peut sauver des vies (ou des carrières). Quand j'ai fait la rencontre de la star du hockey Ollie Strömberg, je ne l'ai pas reconnu. Je suis journaliste sur le foot, pas le hockey ! Et puis, nous n'étions pas censés nous revoir. Mais voilà, mon rédacteur en chef en a décidé autrement. Ceci est une leçon que j'aurais dû retenir depuis le lycée : les sportifs n'aiment pas les intellos. Pire, les athlètes de haut niveau détestent les journalistes. Surtout ceux qui connaissent leur plus grand secret. #Sexy #FauxPetitAmi #MM #Sportif --- "Un journaliste qui ressemble à Clark Kent en blond et qui tombe amoureux d'un sportif bâti comme un dieu grec ? Euh, OUI, AVEC PLAISIR ! " - My Fiction Nook "J'ai passé un super moment avec ce livre. C'était drôle, cinglant, et voir Lennon shooté, c'est la meilleure chose au monde !!! ! C'était aussi super mignon et chaud BOUILLANT". - Dirty Books Obsession "Ca faisait un moment que je n'avais pas lu un livre qui m'avait fait autant de bien. Mon préféré de la série, haut la main ! " - Sanaa's Book Blog

10/2021

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Tourisme étranger

Voyages spirituels. 50 itinéraires de rêve autour du monde

Voyage spirituel autour du monde, un beau livre pour inspirer les voyageurs intéressés par la spiritualité et le patrimoine religieux, à la découverte des trésors des grandes religions dans le monde. Voyages spirituels - 50 itinéraires de rêve autour du monde vous fera voyager dès la première page. Ce magnifique album est une splendide source d'inspiration pour imaginer votre prochain voyage à la découverte de chefs-d'oeuvre d'architecture religieuse, en pèlerinage dans des lieux saints ou en recueillement intérieur. Abondamment illustré de spectaculaires photographies, Voyages spirituels - 50 itinéraires de rêve autour du monde vous invite à vivre des moments de pur bonheur : marches contemplatives au coeur du Sahara, sur les chemins de pèlerinage médiévaux d'Ecosse, le long du sentier d'Abraham en Palestine et vers Saint-Jacques-de-Compostelle par le Camino del Norte ; expériences de communion avec la nature au Kenya et en Islande ; découvertes des églises, cathédrales et monastères d'Europe au cours de voyages qui allient spiritualité, art et histoire ; explorations de la Terre sainte en Israël et du mont Kailash au Tibet ; périples sur les traces du pape François en Argentine, de Jean-Paul II en Pologne et de Mère Teresa en Inde ; visites des grands sanctuaires religieux du Québec et de l'abbaye du mont Saint-Michel ; retraites à la recherche de sérénité à Bali, l'île bénie des dieux, et dans les forêts mystiques de Chypre ; pèlerinages à la basilique Notre-Dame de Guadalupe à Mexico, à la grotte de Notre-Dame de Lourdes en France et à Fátima au Portugal ; pérégrinations à la rencontre d'ancestrales traditions spirituelles autochtones à Hawaii, au Pérou et en Arizona ; initiations aux sites mythiques du Vietnam, aux lieux sacrés du Japon et aux fabuleux temples bouddhiques de Thaïlande. Voyages spirituels - 50 itinéraires de rêve autour du monde décrit au jour le jour chaque itinéraire, les lieux à explorer et les sanctuaires à visiter. Des capsules donnent les clés pour comprendre les bases et les principes du christianisme, du bouddhisme, de l'hindouisme, de l'islam, du judaïsme et de la méditation. Voilà un splendide cadeau à offrir... ou à s'offrir !

10/2019

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Littérature française

L'origine du monde. Pour une ultime histoire de l'art à propos du " cas Bergamme "

L'origine de l'incendie criminel qui va ravager en 2020 le Grand Musée tient d'abord à la folie de Bergamme, nain cleptomane et iconoclaste, atteint de la pire des "pathologies nauséeuses". Pour sauver ce qui, selon lui, dans l'Art serait unique, cet étrange personnage prétend dérober, retoucher, inachever les plus célèbres tableaux - à commencer par L'Origine du monde devant lequel il vient si souvent faire scandale au Grand Musée... Mais la responsabilité de la tragédie incombe également à Gerbraun, conservateur en chef, apôtre de la duplication en série des chefs-d'œuvre. Séduit, amusé, puis fasciné par les baroques provocations du nain, c'est lui qui ouvre à Bergamme - dans quel secret dessein ? - les coulisses du prestigieux établissement. En haut, veille l'inénarrable commissaire Quevedo, chargé de la sécurité - un "déveinard" de la pire sorte, flanqué d'un chien doué de parole : M. Bull. Au laboratoire s'activent la pulpeuse Roberte, restauratrice en chef, et l'hygrométreur Alf, qui élève (secrètement) des rats-taupes glabres originaires du Kenya, et voue à L'Origine du monde un culte fétichiste. Dans les combles s'entasse depuis des siècles un véritable millefeuille de toiles abandonnées. Là, forant l'épaisseur des chefs-d'œuvre pourrissants, le personnel de l'établissement a creusé des niches où les uns et les autres s'adonnent à tous les plaisirs du commerce amoureux. Est-ce la présence obsédante de L'Origine du monde ? Une dangereuse ébriété sexuelle semble avoir envahi le Grand Musée - à quoi s'ajoute désormais la menace que constitue, dans ce temple de la conservation, l'inquiétante folie de Bergamme, qui confessera ses crimes au narrateur... En peintre et en romancier - en créateur indiscipliné -, Rezvani passe au crible d'une imagination provocante les aspirations les plus élevées et les ridicules les plus achevés de nos pratiques muséeuses. Avec une inimitable manière de dire gaiement les choses les plus graves, il poursuit ici une " poétique du désastre " entamée avec La Traversée des monts Noirs (Stock, 1992) puis La Cité Potemkine (Actes Sud, 1998), et fait de l'amour de l'Art - après celui de la Science - une des passions les plus ambiguës et les plus dangereuses du monde.

08/2000

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Animaux, nature

Les éléphants nous appellent à agir. Ou comment Pimbi, daman des arbres, a modifié ma vision de la vie

Une histoire touchante et singulière, le témoignage d'une vétérinaire ayant une solide formation scientifique ; une prise de conscience qui peut inspirer beaucoup de gens et aider au changement de paradigme plus que jamais nécessaire. La thèse selon laquelle l'animal est un être conscient et sensible qui mérite le respect et qui nous aide à nous reconnecter à nous-mêmes, à notre essence profonde et à comprendre que nous sommes tous liés et interconnectés au sein de la toile de vie. Les messages profonds des animaux sauvages, enseignements et guidance pour l'humanité en général. Méthode simple et accessible à tous pour entrer en communication avec la nature et le monde sauvage. S'adresse à tous types de lecteurs, enfants, adolescents, adultes aimant la nature et les animaux et sensibilisés à leur cause ou proches de l'être. Un livre très personnel et inspirant, le message principal étant que tout le monde peut communiquer avec le monde animal. Retrouvez une soixantaine de photos couleurs à l'intérieur Détails des différentes parties : 1. L'histoire de l'auteure avec Pimbi, un daman des arbres recueilli à la naissance, le lien intense qui s'est tissé entre eux, son rôle dans son travail de développement personnel et son chemin spirituel. Sa vie avec la famille de l'auteure jusqu'à son décès trois ans plus tard. Ses messages transmis par communication intuitive et télépathique. Tous les bouleversements qui ont suivi sa mort et notamment sa rencontre avec les éléphants appelés par communication animale, qui l'ont aidée, conseillée et soutenue. 2. Les messages des éléphants du Kenya, son lien particulier avec eux, leurs enseignements pour l'humanité dans son ensemble. Elargissement du discours à tous les animaux sauvages, les éléphants et les autres. Ces messages font penser à ceux reçus à Findhorn. 3. Méthode et conseils pour communiquer avec les animaux et notamment la faune sauvage. Tout le monde est capable de le faire et de se reconnecter avec la nature et avec son essence profonde. Ce que cela apporte d'un point de vue croissance personnelle et pour la planète et ses habitants.

06/2020

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Littérature française

Courir sur ton ombre ou Nocturne à Pontaniou

La folie amoureuse dans un espace de réclusion, à travers un roman épistolaire en trois temps. Le 26 septembre 1982, le corps d'Anna Guibert, jeune peintre, est retrouvé sans vie dans sa cellule de la prison de Pontaniou. Sa dernière lettre révèle la folie amoureuse morbide qui la liait à son amant, Antoine, pianiste, avec qui elle entretenait une liaison aussi passionnelle que désespérée, puisqu'Antoine était marié. Condamnée pour le meurtre de sa rivale, Anna laisse une correspondance qui, dix ans plus tard, constituera le fil qui permettra à Agathe, sa fille, de remonter jusqu'à Antoine et d'éclaircir le mystère de ses origines. Inspiré d'un fait divers qui défraya la chronique dans les années 80 (une élève tenta de poignarder son professeur de piano), le roman a pour cadre la prison de Pontaniou. L'ancienne prison du port de Brest était, à la fin du 17e siècle, un asile nommé la Madeleine, qui fut reconverti en maison de correction pour les filles et femmes " de mauvaise vie " - prostituées, jeunes filles égarées, libres-penseuses ou femmes engagées. Les détenues étaient marquées de la fleur de lys au fer rouge sur la place publique avant d'être enfermées et exploitées (pour le tannage des voiles, notamment). Trois siècles plus tard, quand la prison maritime deviendra une maison d'arrêt dans les années 1950, le bâtiment d'origine subira peu d'aménagements dignes de décence. Pontaniou détiendra alors la triste réputation d'être une des prisons les plus dures de France, au point que l'établissement devra fermer ses portes en 1993. Le site continue d'exercer une grande fascination sur les artistes (photographes, peintres, urbex). Appartenant aujourd'hui à la ville de Brest, il fait l'objet d'un appel à projet visant à réhabiliter le lieu (fin mai 2023), sous l'impulsion des enfants des Résistants qui y furent incarcérés et torturés durant la Seconde Guerre mondiale. Allégorie de la liaison tumultueuse et passionnée de George Sand et Frédéric Chopin, le roman fait également de la musique un personnage à part entière, avec le choix de la nocturne, composition intime et expression romantique par excellence.

08/2023

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Critique littéraire

C'était Senghor

Aujourd'hui chacun s'arroge le droit de se prononcer pour ou contre Senghor. J'ai moi-même pris, pendant quelque temps, l'habit du censeur et du critique irréductible. Je me suis cru, dans mes jeunes années, autorisé à porter mon regard sur un homme, qui symbolisait à mes yeux l'Afrique contemporaine, et à juger ses hésitations, ses manquements, ses approximations, ses complexes, comme la cause essentielle du bourbier dans lequel se débat l'Afrique aujourd'hui. Senghor avait été président de la République d'un de ces Etats africains nouvellement créés, dans les années 60. Il avait participé, avec les Houphouët-Boigny, Modibo Keita et Nkwame N'krumah, au rêve d'un autre monde, et s'était heurté au mur implacable de la réalité. Mais au fond, que savais-je de Senghor hormis ces données factuelles, dont tout le monde pouvait disposer : la Négritude, les indépendances, l'Académie. Il est temps de se débarrasser des flatteries tardives, des reproches injustifiés et de s'intéresser, ne serait-ce que pour une fois, à l'homme. Né en 1906, il est le fruit de son temps et le destin qu'il se forge celui de hasards, de calculs, d'intuitions. Mais tenter de le comprendre sans aborder les deux guerres mondiales, les guerres algériennes et indochinoises, les mouvements des droits civiques aux Etats-Unis ou la révolution cubaine reviendrait à parler du poète comme d'un Homme qui a bâti sa légende hors de tout contexte. Il ne s'agit pas ici de légendes, mais de vie. L'une des obsessions senghoriennes était le rapport de la France avec ses anciennes colonies. Les événements récents qui ont secoué la France, les questions de l'immigration, de l'esclavage ou de la colonisation, de la Côte d'Ivoire, des anciens combattants harkis et des banlieues procèdent toutes, d'une manière ou d'une autre, d'une histoire que, ni les Français, ni les Africains n'ont jamais eu le courage d'affronter avec la lucidité indispensable à des nations adultes. De tout cela, Senghor avait eu l'intuition. Dans le contexte d'un autre siècle et d'un autre millénaire, mais dont les échos, entêtants, résonnent encore avec une violence assourdissante.

05/2006

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Archéologie

Paléorient 49.1

Dossier thématique/Thematic Issue Coordonné par/coordinated by A. Beshkani Le Paléolithique de la péninsule arabique : état de la recherche / The Palaeolithic of the Arabian Peninsula : State of Research Dossier thématique/Thematic Issue coordonné par/coordinated by A. Beshkani The Palaeolithic of the Arabian Peninsula : State of Research Le Paléolithique de la péninsule arabique : état de la recherche A. Marks, Introduction. A Personal Trip into Arabian Prehistory : Past, Present And Future O. Barzilai, M. Oron, E. Cohen-Sasson, G. Ragolski and Y. Avni, Handaxes and Cleavers on Flakes of Silicified Limestone at Nahal Barak, Southern Negev and Possible Connections to the Arabian Peninsula Acheulian A. Beshkani, T. Beuzen-Waller, S. Kim, M. Jean and M. Sauvage, Tracing Palaeolithic Populations across the Horn of Arabia : Northern Oman K. Bretzke and K. Herkert, Jebel Faya and the Middle to Late Pleistocene Transition : Settlement Continuity and Behavioural Flexibility J. I. Rose, V. I. Usyk, Y. Hilbert, R. Garba, A. Beshkani, D. Chlachula, M. M. Jaboob and A. E. Marks, Prehistoric Settlement Patterns in Southern Oman from the Lower Palaeolithic to the Neolithic S. Bonilauri, A. Beshkani, M. Pagli and E. Boëda, Production and Structural Tendency of Levallois Points in the Late Middle Palaeolithic of the Near East Steppe Zones and Arabia Y. H. Hilbert, M. López Correa, C. Mazzoli, R. Crassard, F. Negrino, M. Cremaschi, I. Clemente-Conte and T. Uthmeier, From Hunter-Gatherers to Farmers : Contributions of Traceology to the Study of Prehistoric Lithic Technology in Arabia J. I. Rose, Conclusion. Progress Report on the State of Palaeolithic Research in Arabia Varia R. Alcàntara, A. Sierra, L. Gourichon, M. Sana, J. Alejandre, L. Teira, J. Vardi and F. Borrell, Hunting at the Fringe of the Desert : Animal Exploitation at Nahal Efe (Northern Negev, Israel) during the Pre-Pottery Neolithic B M. Rousou, Vegetation History and the Exploitation and Use of Plant Resources in Aceramic Neolithic Cyprus : An Assessment of Recent Archaeobotanical Research L. Bender Jorgensen, A. Rast-Eicher and W. Wendrich, Earliest Evidence for Textile Technologies A. P. Agelarakis, L. M. DiFrancesco, L. Delasos, J. Samodulski, A. Kanta and P. G. Agelarakis, A Rare Case of Chondroblastoma from Neolithic Crete of the 7th Millennium BCE

12/2023

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Histoire régionale

Histoire de la réunion de la Lorraine à la France. Tome 2

Ce deuxième tome nous montre que le duché de Lorraine a joué un rôle important dans la guerre de Trente Ans (1618-1648), qui a été l'un des conflits les plus dévastateurs de l'histoire européenne. Au début de la guerre, le duché de Lorraine, dirigé par Charles IV de Lorraine, était un Etat indépendant situé entre la France et l'Empire germanique. Charles IV décida de ne pas prendre parti dans le conflit, espérant ainsi préserver la neutralité de son duché et éviter les destructions et les pertes humaines qui accompagnèrent la guerre. Cependant, en 1632, alors que les forces suédoises avançaient vers l'ouest à travers l'Allemagne, elles envahirent la Lorraine, qui se trouvait sur leur chemin. Les troupes suédoises pillèrent et dévastèrent de nombreuses villes lorraines, causant des pertes massives de biens et de vies. Charles IV fut contraint de fuir et de se réfugier en exil. Après cette invasion suédoise, le duché de Lorraine fut également occupé par les forces françaises du cardinal de Richelieu, qui soutenaient les ennemis de l'Empire germanique. La Lorraine devint donc le théâtre de combats et de violences entre les différentes forces en présence. En 1641, Charles IV mourut en exil et son fils, Charles V, prit le contrôle du duché. Charles V tenta de récupérer son duché, mais il fut confronté à l'opposition des forces françaises, qui considéraient la Lorraine comme un territoire stratégique dans leur lutte contre l'Empire. Les combats et les occupations se poursuivirent tout au long de la guerre de Trente Ans. Finalement, en 1648, la guerre de Trente Ans prit fin avec la signature du traité de Westphalie. Ce traité garantissait l'indépendance du duché de Lorraine, bien que certaines parties de son territoire soient perdues au profit de la France. Ainsi, la guerre de Trente Ans laissa des cicatrices durables sur le duché de Lorraine, avec des pertes humaines, des destructions et des divisions territoriales. Cependant, le duché parvint à préserver son identité et son indépendance malgré les ravages de la guerre. Le duché de Lorraine fut bien l'un des enjeux majeurs de la Guerre de Trente Ans.

09/2023

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Histoire internationale

Cultures citadines dans l'océan Indien occidental (XVIIIe-XXIe siècles). Pluralisme, échanges, inventivité

Le caractère cosmopolite des villes en fait des points d'observation privilégiée des sociétés pluriculturelles du carrefour de l'océan Indien occidental. De différentes disciplines, les auteurs étudient ici, sur le temps long (XVIIIe-XXIe siècles) et à partir de sources variées (écrites, orales et matérielles), les rencontres qui ont contribué à la formation de "cultures des franges" aux Mascareignes, à Madagascar, dans l'archipel des Comores, au Kenya, en Tanzanie, au Mozambique. Ainsi, l'aménagement des espaces de vie renvoie à des métissages entre des ressources de l'ici et de l'ailleurs : l'Occident ou d'autres horizons du monde indianocéanique. Des processus comparables d'hybridation sont encore perceptibles dans les domaines de la langue, de la musique, de la danse ou du politique dans des cités mieux connectées que les campagnes à l'étranger, volontiers associé à la modernité. Dans cet entrecroisement des cultures, la circulation ne se fait jamais dans un seul sens, même en situation coloniale. A l'occasion de ces échanges, certains individus et groupes sociaux, étrangers ou du cru, jouent le rôle de passeurs et contribuent au dynamisme de leurs cités. A côté des élites, des jeunes de divers milieux diffusent également les innovations. L'inventivité de la jeunesse peut d'ailleurs infléchir le cours de la politique. Grâce à ces intermédiaires, les cités renforcent leur statut de lieux de pouvoir. Mais, autres médiateurs, des gens de lettres dénoncent, à travers des romans et des poèmes, les dangers de la ville et la précarité des citadins les plus démunis. En effet, malgré des moments sous le signe de l'interculturalité ou du partage, ainsi lors de fêtes, les sociétés urbaines, traversées de multiples clivages, connaissent des tensions. En témoignent des conflits autour du contrôle des informations et de l'occupation des lieux de culte ou la concurrence entre les défenseurs des croyances du terroir et les prédicateurs des nouvelles Eglises. Mais les nouveautés sont aussi utilisées dans les stratégies personnelles comme ressources pour renégocier sa place au sein de la communauté et faire son chemin dans la complexité des mondes urbains.

04/2011

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Religion

Science et religion

Marcel Cachin fut une figure du socialisme français, humaniste et révolutionnaire. Né en 1869, à Paimpol en Bretagne, d'un père gendarme et d'une mère agricultrice, il $t des études qui le conduisirent à exercer pendant une quinzaine d'années comme professeur de philosophie. Après avoir adhéré au Parti ouvrier français de Jules Guesde, il rejoint, après la réunification, la SFIO. En 1914, comme la plupart des élus et dirigeants socialistes de l'époque, il se rallie à la politique d'union nationale. Envoyé par le gouvernement français en Russie en 1917, il rencontre Lénine à Petrograd et revient convaincu qu'il faut arrêter la guerre. Il mène campagne pour l'adhésion à la IIIe Internationale et il fut, avec la majorité des délégués au Congrès de Tours (Noël 1920), l'un des fondateurs du parti communiste. Il en sera une personnalité marquante, faisant le lien avec l'histoire socialiste française. Au moment de la Deuxième Guerre mondiale, coupé de son parti et assigné à résidence en Bretagne, il commence par prendre ses distances avec les attentats individuels. Marcel Cachin, est arrêté par la Gestapo et interné à la prison de la Santé. Il est exfiltré par la suite de la Bretagne par les réseaux bretons vers la région parisienne. Il reste directeur de l'Humanité clandestine pendant la guerre. Marcel Cachin passera la guerre en Bretagne. C'est dans cette période qu'il écrivit cet essai brillant sur "science et religion". Le philosophe Etienne Balibar, qui ne partage pas son point de vue, souligne la qualité de son style et la cohérence de sa pensée. Ce texte, qui revêt aujourd'hui une actualité renouvelée, témoigne de la qualité intellectuelle de ce militant atypique, qui restera directeur du journal l'Humanité, jusqu'à sa mort, en 1958. (Marcel Cachin se signala aussi par son engagement, à ses yeux conciliable avec son patriotisme, en faveur de la langue bretonne, qui était la langue des ouvriers et des paysans. L'Allemagne nazie tenta de rallier les mouvements autonomistes bretons à sa cause avec très peu de succès. Dès avant-guerre, il fut l'inspirateur des "Bretons émancipés", regroupement antifasciste qui voulait affranchir la Bretagne de la double emprise du capitalisme et de la religion).

09/2016

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Etats-Unis (XXe et XXIe siècle

Comme un goût de révolution. Autobiographie d'une Black Panther

Dans ce livre, publié la première fois aux Etats-Unis en 1992, Elaine Brown revient sur sa vie : ce qui l'a conduite à rejoindre le Black Panther Party, à en assumer la direction de 1974 à 1977, et pourquoi elle l'a quitté. L'auteure, née en 1943, dans un ghetto du nord de Philadelphie, elle se politise progressivement au contact du mouvement pour les droits civiques. En avril ? 1968, après l'assassinat de Martin Luther King, elle rejoint le Black Panther Party, créé deux ans plus tôt à Oakland. Elle y participe à travers le programme de petits-déjeuners gratuits pour les enfants noirs, ou encore le programme d'aide juridique pour les prisonniers et leurs familles. Artiste, elle enregistre deux albums de chants pour le parti et rentre en 1971 au comité central comme ministre de l'information. Elle accepte sa direction en 1974 quand Huey P. Newton part en exil à Cuba. Comme beaucoup d'autres femmes qui faisaient partie du Black Panther Party et y ont joué un rôle important, elle est restée dans l'ombre. L'histoire du Black Panther Party reste une référence historique parmi les tentatives d'organisation collective faisant de l'autodéfense communautaire et de la survie matérielle les piliers de tout rapport de force conséquent. Une lutte qui tenta de combattre non seulement le racisme social et policier profondément ancré dans l'histoire américaine, mais aussi l'offensive libérale de ces années-là. Ce récit incarné nous plonge dans le parcours et l'expérience d'Elaine Brown, en n'omettant ni ses erreurs ni ses trahisons à ses propres promesses. Un récit qui, s'il s'énonce à la première personne, nous tend un miroir et nous invite à contempler les déformations, exigences et les travers de toute aventure collective. Une manière de raconter ce que signifiait alors se battre et s'aimer, d'imaginer comment une idée surgit, prend forme et devient collective. Comme une invitation à partir de soi pour combattre l'oppression, en partant d'une nécessité et de la réalité concrète de la grande majorité. Et de là, organiser des structures de survie et de combat pour tous et toutes, pour sortir de la ségrégation, de la domination, de la résignation.

05/2022

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Littérature française

Miguel Primo de Rivera. Un dictateur éclairé pour régénérer l'Espagne : 1923-1930

Le Régime politique de Miguel Primo de Rivera a duré du 15 septembre 1923 au 28 janvier 1930 ; il est singulièrement méconnu en France. Beaucoup d'historiens qui publient sur l'Histoire de l'Espagne ou sur la Guerre Civile espagnole, ne lui ont consacré que de trop brèves pages, parfois caricaturales. Et pourtant, ce fut une expérience politique des plus originales qui permit à l'Espagne de redresser la barre après des années de fiascos politiques, économiques, extérieurs et des désordres grandissants. Non seulement Miguel Primo de Rivera rétablit l'ordre public, mais il réussit enfin la pacification du protectorat espagnol au Maroc, alors qu'il n'était pas partisan de conserver cette possession. Il impulsa d'importants travaux publics, de nombreuses réformes économiques, et tenta un changement institutionnel qui ne put néanmoins parvenir à son terme. Trop souvent négligé, voire brocardé, ce Régime ne fut ni un pronunciamiento de plus, ni un fascisme, ce que le livre démontre. Miguel Primo de Rivera accordera également la nationalité espagnole aux juifs sépharades, l'auteur revient sur cette séquence historique qui permettra durant la seconde guerre mondiale, le sauvetage de plusieurs milliers de juifs. En matière sociale, et grâce à des hommes compétents, le Régime mit en place un corporatisme particulier qui se comprenait dans le cadre d'un catholicisme social, pour entreprendre la synthèse entre le capitalisme et le socialisme, et tenter d'éradiquer la pauvreté. D'ailleurs, le PSOE et son syndicat l'UGT collaborèrent à ces institutions corporatistes qui multiplièrent les avancées sociales en faveur des classes laborieuses. Ce livre fait partie de la trilogie de l'auteur sur l'histoire contemporaine de l'Espagne, après les trahisons des gauches espagnoles soit l'histoire de la Seconde République, et les violences anarchistes et des milices révolutionnaires dans l'Espagne ensanglantée. Il n'hésite pas, à pourfendre les vérités imposées par la doxa des gauches et l'université française sur l'Espagne de ces années-là et revient aussi sur la révolution armée des Asturies, la pitoyable gouvernance de Manuel Azana, la mainmise de Staline sur l'Espagne du Front populaire et les nombreuses contre-vérités que l'on peut malheureusement lire ou entendre à foison.

03/2023

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Biographies

D'ici et d'aventures, Henry de Monfreid

Né Henri à La Franqui (Leucate) le 14 novembre 1879, Henry de Monfreid est le fils du peintre George Daniel de Monfreid et d'Amélie Bertrand. Sa famille maternelle est ancrée sur la côte languedocienne, où il passe les sept premières années de sa vie. Après des études à Paris, puis à Carcassonne, il exerce divers métiers et cherche sa voie. En 1911, il décide finalement de partir pour l'Afrique de l'Est, arrive à Djibouti et travaille pour une entreprise française qui achète des peaux et du café en Ethiopie. Peu à peu, il s'habitue à son nouvel environnement, puis se fixe à Obock, de l'autre côté de la baie de Djibouti. Durant plusieurs années, il navigue en mer Rouge et se livre à de multiples trafics avec l'Arabie et l'Egypte (armes, haschich, perles...). Il se marie en 1913 avec Armgart Freudenfeld, qui ne le rejoint en Afrique qu'en décembre 1916. Dans l'entre-deux-guerres, Henri poursuit ses opérations commerciales et achète des terrains en Ethiopie où il crée une centrale hydroélectrique à Diré-Daoua et une plantation de café à Araoué. En 1931, il publie son premier ouvrage Les Secrets de la mer Rouge, dont le succès est immédiat. Un certain nombre d'autres livres vont suivre jusqu'en 1939 - Très critique à l'égard du négus, Monfreid est expulsé d'Ethiopie en 1933 - Il n'y retourne qu'avec les troupes d'occupation italiennes à partir de 1936 - Proche de l'Italie fasciste, il est fait prisonnier par les troupes anglaises en mai 1942 et déporté au Kenya, où il reste interné jusqu'en 1946. De retour en France en 1947, à l'âge de 68 ans, accompagné de sa seconde épouse, Madeleine Villaroge, il s'installe à Ingrandes. Il se consacre alors à la littérature et donne des conférences sur l'Ethiopie et l'Afrique de l'Est. Néanmoins, il passe chaque été à La Franqui où il a fait construire une petite maison. Décédé dans l'Indre le 13 décembre 1974, il est enterré au cimetière de Leucate.

04/2024

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BD tout public

Bye bye Babylone. Beyrouth (1975-1979)

Dans ce livre, il y a des chewing-gums et des kalachnikovs. Il y a des bonbons, des chocolats, des barbes à papa, des bombes, des obus, des missiles et des grenades, des armes en tous genres. Il y a des Smacks, du Bonjus, et des roquettes de 140 mm. Il y a moi et mon petit frère, il y a des miliciens et des miliciennes, des phalangistes, des palestino-progressistes, des nassériens, des tigres, des fidayins, des moudjahidins et des mourabitouns. Il y a des leaders politiques. Des lugubres, des cruels, des cyniques, des monstres, ils planent sur la ville. Il y a des keffiehs, des treillis, des lunettes de soleil, des croix et des turbans, des chemises hawaiiennes et des sahariennes. Il y a les néons de Hamra et le hamburger du Holiday Inn, la bataille des hôtels et le massacre des camps, l'incendie des souks et le pillage de la rue des Banques. Il y a des enlèvements, des explosions, des assassinats, des rafales de mitraillette, et des cigarettes. Des Gitanes, des Marlboro, des Dunhill, des Viceroy, des Winston, et surtout des Kent. Des cendriers, des allumettes, des briquets Cartier en or, de la fumée, beaucoup de fumée, et du feu. Il y a des cartes à jouer, des dessins animés, des bandes dessinées, des jeux de société, des Matchbox, des bulles de savon, une panoplie d'Indienne et ma collection d'éclats d'obus. Il y a le magasin de mon grand-père et le foulard en soie de ma grand-mère, la Nivea de ma nounou et le Petzi de Walid. Il y a des cinémas en feu, le Roxy, le Radio City, le Dunia, l'Empire, le Rivoli, et des hôtels en flammes, le Palm Beach, le Vendôme, le Saint-Georges, le Phoenicia, l'Alcazar. Il y a la ligne de démarcation et la corniche de Manara. Dans ce livre il y a Beyrouth, en feu, en flammes, en étincelles, en explosions, dans le noir absolu, il y a Beyrouth qui brille.

10/2019

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Littérature étrangère

Moby-Dick ou le Cachalot

Quarto propose le chef-d'oeuvre de Melville (1819-1891) comme on ne l'a jamais lu dans l'édition française : un Moby-Dick conté par le texte et l'image. Par Melville, bien sûr, et par l'artiste américain Rockwell Kent (1882-1971) qui a réalisé en 1930, pour une édition limitée, les illustrations que nous reprenons. Un choix de somptueuses gravures, célèbres aux Etats-Unis, peu connues en France, met en valeur les personnages, les lieux, les scènes avec leur charge de poésie et de mystère. Il y a fort à parier que John Huston s'en soit inspiré en 1956 pour son adaptation au cinéma. La présentation de Philippe Jaworski invite le lecteur à lire ce texte comme une épopée du travail soutenue par trois forces majeures : l'équipage du Pequod, véritable navire-monde ; le personnage d'Achab, capitaine modelé d'après la Bible, les héros shakespeariens, Prométhée, Lucifer et Faust ; et la voix d'Ismaël, chroniqueur, metteur en scène et commentateur de la chasse quasi mystique d'Achab. Autant de pistes de réflexion qui permettent d'entrer dans l'imagination mythographique de Melville. A l'approche du bicentenaire de la naissance de Melville, notre nouvelle édition a pour ambition de montrer comment Moby-Dick n'a cessé de nourrir et d'inspirer la littérature, le cinéma et les arts graphiques. Un dossier iconographique met en miroir des extraits de Moby-Dick et une pêche de la baleine, amplement illustrée de gravures anciennes et de photographies. Un dossier critique retrace l'histoire des origines, de la composition et de la postérité du roman : de Job et Jonas à Sartre, en passant par Bradbury et Vargas Llosa jusqu'à Pierre Senges et Nicolas Cavaillès, on suivra le fascinant et redoutable monstre marin dans ses surgissements et ses représentations, les commentaires qu'il a suscités et les harponnages littéraires qu'il a inspirés.

04/2018

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Photographes

Anna Atkins. Cyanotypes

A l'aube de l'ère victorienne, dans son laboratoire à ciel ouvert de Halstead, dans le Kent, Anna Atkins se lança dans une expérimentation radicale pour créer une plus fidèle représentation des espèces botaniques grâce à une discipline artistique totalement nouvelle. Ses recueils d'inimitables photogrammes en cyanotype d'algues et de fougères sont les premiers ouvrages illustrés d'images photographiques jamais publiés. Aussi saisissants qu'éthérés, ils constituent une synthèse parfaite entre art et science. Bien que la technique du cyanotype ait été découverte par son ami John Herschel, Atkins a été la première à en exploiter les applications pratiques, au service de son intérêt pour la botanique et la taxonomie, mais aussi pour son intrigant potentiel artistique. Le procédé consiste à placer un objet sur un papier sensibilisé exposé à la lumière directe du soleil pour révéler le pigment bleu cyan ou de Prusse qui forme l'arrière-plan si reconnaissable de ces oeuvres. Les herbiers d'Atkins British Algae (1843-1853) et Cyanotypes of British and Foreign Ferns (1853, conçu en collaboration avec son amie Anne Dixon), sont des ouvrages d'une remarquable rareté. Réimprimés ici dans leur intégralité pour la première fois, ils dévoilent sa maîtrise de multiples disciplines : si le cyanotype permet à Atkins de relever le défi de la représentation fidèle, les contours délicats des spécimens qui se détachent sur le fond bleu intense confèrent aux images un attrait esthétique intemporel. Pour cette édition, qui s'appuie principalement sur les exemplaires conservés à la New York Public Library et au Musée J. Paul Getty, nous avons compilé des cyanotypes issus de différentes sources afin de réimprimer les oeuvres majeures d'Atkins dans leur intégralité. Plus de 550 impressions de cyanotypes sont accompagnées d'une série d'essais introductifs de Peter Walther, qui replacent le travail d'Atkins dans son contexte scientifique et artistique et rend un hommage mérité à une pionnière peu connue.

04/2023

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Napoléon

Napoléon 1er - Revue du souvenir napoléonien : La marine de Napoléon

L 'aspect le plus méconnu de la légende napoléonienne La Marine impériale est souvent assimilée à Trafalgar et au camp de Boulogne, parfois à Surcouf, presque jamais à ses aspects novateurs ou seulement humains. Pourtant, entre Boulogne et 1815, douze années se passent, intenses pour la Marine. La reconstruction de la ?otte, la réorganisation des e?ectifs, l'e?ort extrême consenti ?nancièrement et le développement de la guerre de course en sont les principaux aspects. Ce numéro a pour ambition de jeter un regard neuf sur les hommes qui ont fait la Marine de l'Empereur, et sur les événements les plus célèbres en les appréhendant sous un aspect moins connu. A la ?n du règne la Marine a changé en profondeur, mais son ministre est toujours le même. Denis Decrès est un marin intrépide et un ministre courtisan mais compétent. Garneray, le corsaire de Surcouf, deviendra le peintre de la prise du Kent, et le célèbre chant Au 31 du mois d'août évoluera en une réécriture magni?ée de l'événement. Napoléon au camp de Boulogne, de Maurice Orange, est considéré à juste titre comme un chef-d'oeuvre mais il dépeint un événement qui n'a jamais eu lieu. Trafalgar et ses prémices, la bataille des Quinze-Vingt, sont les deux batailles emblématiques de 1805 et les plus connues du règne. Mais qui se souvient du témoignage de Magon et surtout des circonstances de sa publication ? Qui se rappelle que le plan d'invasion avait été abandonné trois mois avant la célèbre bataille ? Ce fait invalide de facto la théorie pourtant encore répandue d'une bataille qui serait à l'origine de l'abandon du projet d'invasion de l'Angleterre. En?n, les e?orts de construcDon navale postérieurs à 1810 sont la partie du règne qui a permis qu'en 1815, l'Empereur ait une Marine moderne et des équipages militarisés.

05/2022

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Bouddhisme tibétain

Eveille-toi à l'essentiel. Une spiritualité pour le monde d'aujourd'hui

Que peut apporter, concrètement, le bouddhisme au XXIe siècle, sur le plan personnel et collectif, que vous viviez au coeur d'une ville moderne ou dans le calme d'un ermitage à la campagne ? Comment concilier centres commerciaux, téléphones portables et éveil ? Engagement spirituel, vie quotidienne et enjeux globaux ? Une présentation unique et rafraîchissante du bouddhisme tibétain, abordé avec simplicité et un style à même de rencontrer les jeunes générations qui s'interrogent sur le sens de l'engagement dans une pratique spirituelle aujourd'hui, face à un monde globalisé et des enjeux humains, sociétaux et climatiques critiques. A 28 ans, Avikrita Vajra Sakya présente de manière directe et claire la voie bouddhiste et comment mettre à profit nos vies modernes pour cultiver l'amour bienveillant, la compassion, la sagesse et notre propre nature de bouddha. " Il nous faut comprendre en quoi le bouddhisme est pertinent pour la société au sens large. Nous devons nous assurer que ce joyau ne devienne pas une simple relique culturelle exotique, mais demeure une force vive pour la sagesse et la compassion, pour que la paix et les changements positifs fleurissent sur notre planète pour le bien de tous les êtres sensibles. Si l'éveil est séparé des droits de l'homme, de l'égalité et de la liberté alors je n'en veux pas. Désolé mais c'est comme ça. " Avikrita Vajra Sakya Rinpoché est un lama tibétain de 28 ans, né à Seattle, qui vit aujourd'hui dans un monastère sur les contreforts de l'Himalaya et enseigne la méditation et la philosophie bouddhiste à travers le monde. Surnommé le " Superman " de la nouvelle génération de jeunes maîtres bouddhistes, du fait de sa ressemblance avec le personnage de " Clark Kent ", il a à coeur de transmettre des valeurs qui puissent être utiles à tous au quotidien et qui génèrent des changements positifs pour tous les êtres vivants.

04/2023

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Religion

L'Evangile en pays baatonou (Bénin). De l'hostilité à l'harmonie en Christ (1940-2000)

Au nord-est du Bénin et au nord-ouest du Nigeria, en Afrique de l'Ouest, se trouve le Borgou, terre d'un peuple nommé "Baatonou". Cet ouvrage fait découvrir la complexité de la vie de ce peuple et l'accueil qu'il a fait à l'Evangile de Jésus-Christ dans les années 1940-2000. Ce peuple humilié par l'histoire, tiraillé entre la gloire et la honte, a fait un accueil inespéré à la nouveauté du Dieu de Jésus-Christ qui lui a été présenté par des missionnaires aussi différents, voire aussi éloignés idéologiquement, que des évangéliques anglophones et des catholiques francophones. Cet ouvrage intéresse l'histoire et la missiologie en Afrique. Il raconte la naissance du Christ au coeur de la culture baatonou dans une rencontre oecuménique bien mise en lumière par les trois contributeurs de ce livre. Benjamin Lee Hegeman, fils d'immigrants néerlandais en Amérique du Nord, est pasteur réformé comme son père. Marié depuis 1981, Christine - son épouse canadienne - et lui sont les parents de trois enfants. En 1990, lui et sa femme sont partis comme missionnaires protestants au Bénin, avec la mission évangélique dite la SIM (Sudan Interior Mission), société missionnaire fondée en 1893 pour l'Afrique subsaharienne. A l'Université d'Utrecht (Pays-Bas), Hegeman a obtenu un doctorandus (1994) puis un doctorat d'Etat (2000) en histoire de l'Eglise et en missiologie. Au Bénin, il enseigne chaque année en langue baatonoum et en français. Spécialiste de l'islam, il enseigne aussi depuis 2005 dans diverses universités et facultés chrétiennes en Afrique (Kenya) et aux Etats-Unis. Au Bénin, Benjamin Hegeman est entré en contact avec le père cistercien Jean-Claude Maingot et a fait la connaissance de la mission catholique parmi les Baatonou. De son côté, le père Michel Bonemaison, de la Société des Missions Africaines, a découvert Benjamin Hegeman à partir de la thèse de ce dernier sur les Baatonou : Between Gloryand Shame, (Boekencentrum, 2001, 556 p.). C'est au coeur de la sous-préfecture de Bembéréké (au nord du Bénin) que commence la rencontre fraternelle des trois hommes d'où est sorti cet ouvrage, essentiellement constitué du septième chapitre de la thèse de Benjamin Hegeman traduit de l'anglais mais fruit de nombreuses réunions à trois en France et au Bénin.

03/2018

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Esotérisme

Rhedae, la cité des chariots. L'écrit qui motiva les recherches de l'abbé Saunière à Rennes-le-Château

Histoire du comté de Razès et du diocèse d'Alet et sa région paraît en 1880, au moment où l'abbé Saunière est en poste à Alet (il ne sera affecté à Rennes-le-Château qu'en 1885, bourgade où Louis Fédié situe formellement Rhedae, l'antique et mythique place forte des Wisigoths). Il est avéré aujourd'hui que Saunière rencontra Fédié à maintes reprises, à l'occasion de terrains de recherche que Fédié effectua à Alet entre 1878-79, date de l'écriture de l'ouvrage. Au prix d'un travail considérable, Fédié tenta de convaincre à la sortie de son livre les milieux scientifiques locaux, encore sceptiques, de l'existence de Rhedae et de son importance historique dans le comté de Razès. Pour autant, cet ouvrage fondamental a longtemps été négligé, pour ne pas dire écarté, par les chercheurs de l'affaire de Rennes-le-Château, davantage attirés à décrypter l'oeuvre de Boudet pour trouver la clef de l'énigme de Rennes qu'à vérifier les écrits de Fédié, voyant en lui l'oeuvre d'un archéologue amateur. Un jugement sévère qu'il convient aujourd'hui de nuancer. D'une part, les recherches archéologiques ultérieures menées dans le secteur à l'occasion de chantiers de terrassement et la construction de la route menant au village permirent de vérifier les assertions de Fédié écrites, rappelons-le, avant l'arrivée de Saunière et le déclenchement de l'affaire de Rennes. Ensuite, par les nombreux liens qui peuvent être tissés aujourd'hui entre l'ouvrage de Boudet et celui de Fédié (mêmes systèmes de signification, même profusion d'allégations environnementales ou historiques difficilement vérifiables, mêmes graphies (les Franks, par exemple), même projet d'emporter la révision du jugement historique de la communauté scientifique de leur temps, etc.), tout porte à croire aujourd'hui que le livre de Boudet et celui de son ami Fédié constituent en réalité les deux faces d'une même pièce... Les deux érudits locaux étaient-ils liés par un secret ? Et si oui lequel ? Cette nouvelle édition de la notice de Louis Fédié a été soigneusement préparée afin d'en assurer un confort de lecture optimal et permettre au lecteur de percevoir les nombreuses allusions à peine voilées que comporte encore ce texte qui n'a pas fini de livrer tous ses secrets...

05/2017

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Sports

Laurent Pokou. Un destin de foot

Le Roi Pelé en avait fait son successeur : " Tu aurais dû naître Brésilien ", lui écrivit-il un jour de novembre 1973. L'ex-international et entraîneur André Grillon le trouvait "plus fort que Ben Barek". Roger Piantoni, l'ancien inter gauche du grand Stade de Reims et de l'équipe de France 58, déclarait après l'avoir vu évoluer contre Nancy: " C'est un des tout meilleurs joueurs du monde." Henri Guérin, alors directeur technique national et sélectionneur, regrettait " qu'il n'ait pas de cousin français " pour pouvoir l'appeler sous la bannière tricolore. Victor Zwunka, alors international et Marseillais, qui souffrit mille misères face à lui considère " qu'il a été un des plus grands avant-centres que l'on ait eu en France ". Bertrand Marchand, qui fut son partenaire au Stade Rennais, synthétise peut-être le mieux le portrait de ce joueur hors du commun : " C'était un showman, un joueur capable de déplacer les foules à lui seul. " Pour sa part Salif Keita considère : " Laurent avait toutes mes qualités, mais moi je n'avais pas toutes les siennes. " Enfin, à la question : quels sont les joueurs qui vous ont le plus impressionné ? Michel Vautre, l'arbitre international, avait eu cette réponse: " Je ne vais pas faire preuve d'originalité. Les Platini, Beckenbauer, Pelé, Giresse, bien sûr. Mais je n'ai jamais rien vu de tel que Pokou lors d'un Rennes-Saint-Etienne. " Ce jour-là, en marquant un but qualifié par le Sphynx Robert Herbin comme "l'un des plus beaux qu'il n'avait jamais vu", l'attaquant ivoirien avait scellé la défaite du grand Saint-Etienne des Jean-Michel Larqué, Curkovic, Piazza et consorts. Pendant 38 ans, il est resté le meilleur buteur de la Coupe d'Afrique des Nations avec 14 buts en deux participations. Un record battu depuis par Samuel Eto'o. Formé à l'ASEC d'Abidjan, cet avant-centre rapide, rusé, racé, technique, à l'adresse chirurgicale, au coup de rein dévastateur, à la détente de fauve, à l'art du contre-pied et du démarquage, aux dribbles déroutants, au sens du but phénoménal est ancré dans la mémoire de tous les Bretons et de tous les Ivoiriens de plus de 40 ans. Ce livre est un hommage à un joueur exceptionnel.

05/2011

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Autriche

Charles et Zita

L'édition collector en un volume des deux biographies à succès de Jean Sévillia, Le Dernier Empereur. Charles d'Autriche 1887-1922 et Zita, impératrice courage. En 1916, à la mort de l'empereur François-Joseph, lui succédant sur le trône des Habsbourg, son petit-neveu, l'archiduc Charles, marié cinq ans plus tôt avec la princesse Zita de Bourbon-Parme, devenait l'empereur Charles Ier en Autriche et le roi Charles IV en Hongrie. Il avait 29 ans, et un programme : la paix, les réformes. De 1916 à 1918, le jeune monarque tenta l'impossible pour desserrer l'alliance allemande dont il avait hérité et permettre à son pays de sortir du conflit. Il ouvrit à cette fin des négociations secrètes avec les Alliés, notamment par le truchement de ses beaux-frères, Sixte et Xavier de Bourbon-Parme, officiers dans l'armée belge. Cependant aucun de ses adversaires ne saisit la main que tendait Charles Ier, soutenu par son épouse. En 1918, l'Autriche-Hongrie démantelée, l'empereur dut renoncer au pouvoir. Il se réfugia en Suisse avec sa famille, mais sans perdre l'espoir de retrouver un jour sa couronne. Après deux vaines tentatives de restauration en Hongrie, en 1921, Charles et Zita furent relégués par les Alliés sur l'île de Madère où ils vécurent dans le dénuement. Cette page sombre, vécue chrétiennement, s'acheva dans le drame : le 1er avril 1922, l'empereur mourut à l'âge de 34 ans. L'impératrice Zita, alors âgée de 30 ans et enceinte de son huitième enfant, devait survivre soixante-sept ans à son mari. Dans un premier temps, elle se voua à élever ses enfants, dont l'aîné, Otto de Habsbourg, était destiné à la politique. Vivant en exil en Espagne, en Belgique, aux Etats-Unis et au Québec, l'impératrice Zita revint en Europe au début des années 1950, mais n'eut le droit de revenir en Autriche qu'en 1982. A sa mort, en 1989, à l'âge de 97 ans, ses obsèques ont été célébrées à Vienne selon l'ancien cérémonial funèbre des Habsbourg. L'empereur Charles Ier a été béatifié par Jean-Paul II en 2004. L'impératrice Zita fait aussi l'objet d'un procès de béatification, ouvert en 2009. La dimension spirituelle de ces deux personnages, outre la tragique singularité de leur destin historique, confère à leur couple un rayonnement croissant.

10/2023

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Histoire internationale

Les invités. Vingt ans dans les prisons du Roi

" Je suis né, j'ai grandi et j'ai été éduqué au cœur du pouvoir marocain. Et nous avons été, les miens et moi, les intimes d'Hassan II et de sa famille. Le 16 août 1972, mon père, le général Mohamed Oufkir, tenta par un coup d'État de déposer le monarque. Il échoua et fut assassiné au palais de Skhirat en présence du souverain. Hassan II, qui naguère se comportait avec nous comme un père, devint alors notre impitoyable bourreau et nous fit disparaître, sans procès ni jugement, dans ses prisons les plus secrètes. Notre calvaire dura près de vingt ans dans des conditions moyenâgeuses. Le plus jeune d'entre nous, au moment de notre déportation, n'a que trois ans et la plus âgée dix-neuf. Durant deux décennies, nous avons été persécutés de toutes les façons possibles parce que nous étions les enfants d'Oufkir. De quinze à trente-quatre ans, j'ai connu l'enfermement, dont dix années dans l'isolement absolu. Pour échapper à la démence, dans la solitude la plus complète, je me suis accroché à mon identité que l'on voulait tuer. Et j'ai entretenu vivante ma mémoire en revisitant minutieusement la moindre étape de ma vie passée, notamment tes révolutions de palais, les deux tentatives de putsch ainsi que les méandres de l'autocratie corrompue qui a entraîné la chute des miens. Dans ce livre, je raconte ce qu'enfant puis adolescent j'ai vu et entendu dans l'antre du pouvoir absolu. Mais je refais aussi le singulier chemin qui mène des marches d'un trône aux affres de ses oubliettes, de la frivolité à la découverte de soi. Car si ces dix-neuf années de souffrance furent terribles, elles se révélèrent pleines d'enseignement. Leurs étapes effrayantes, exceptionnelles de dureté comme d'émotion, ont forgé davantage que les dorures de mon enfance l'homme qu'aujourd'hui je suis. Cette mise à mort a été une leçon de vie dont j'ai tiré la conviction que l'espérance est la dernière chose que l'on doit perdre. Si ce témoignage peut apporter à ceux qui traversent une situation difficile un peu de réconfort ou l'envie de lutter, alors le sens et le but de cet ouvrage ne seront pas trahis. "

02/2003

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Littérature française

Le Lion

Au terme d'un long voyage en Afrique Orientale, l'auteur s'arrête dans un Parc Royal du Kenya où les animaux vivent en liberté et sécurité absolues sous la protection de quelques hommes. Le directeur du Parc est John Bullit, géant roux, grand chasseur repenti. Cette visite, qui devait durer 48 heures, se prolonge, car l'auteur se trouve pris dès son arrivée dans un drame étrange où s'affrontent les Blancs, les Noirs et une bête royale. Les personnages de ce drame sont Bullit lui-même, sa femme Sybil, leur fille de dix ans Patricia, un jeune guerrier Masaï, beau comme un demi-dieu : Oriounga, et le vieux pisteur borgne Kihoro. Le héros est le lion King. Patricia aime passionnément le lion qu'elle a recueilli et élevé lorsqu'il n'était qu'un nouveau-né aveugle et sans force. Et King lui a rendu cette tendresse comme l'eût fait un être humain. Mais quand le fauve est devenu le plus grand lion du Parc, il inspire à Sybil Bullit - qui, elle, est venue d'Europe - une terreur panique. Elle obtient de son mari qu'il chasse King de la maison et le renvoie à la savane. Patricia, qui ne peut pas vivre sans le grand fauve son ami, son jouet, son amour, a obtenu en dédommagement qu'on la laisserait passer chaque jour quelques heures, dans la brousse, avec son lion. Une vie merveilleuse et terrible s'engage, se poursuit et se dessine sous les yeux de l'auteur, parmi les troupeaux de bêtes sauvages sur qui la petite fille a le pouvoir de l'habitude et de l'innocence. C'est Patricia elle-même qui, pour mener jusqu'au bout un jeu de charme et de puissance, entre le grand lion King, et Oriounga, le guerrier Masaï, va provoquer l'événement qui lui fera perdre son royaume et le paradis. Histoire vécue ou roman ? Cela importe peu. On est plongé, de la première à la dernière ligne de ce livre étrange, dans un monde où les choses les plus incroyables sont contées avec l'accent de la vérité la plus vraie. Un monde où les antilopes, les singes, les buffles, les rhinocéros et les éléphants mènent leur vie enchantée dans la brousse et les savanes qui s'étendent au pied du Kilimandjaro.

04/1958

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Histoire internationale

Le Soudan dans tous ses états. L'espace soudanais à l'épreuve du temps, 2e édition revue et augmentée

Taillé à l'échelle d'un mini-continent (quatre fois et demie la France), l'ex- Soudan anglo-égyptien est structuré autour du Nil et de ses affluents. Bien doté en voies d'accès par ce puissant réseau hydrographique et sans frontières naturelles très dissuasives, il est depuis toujours une terre de passage, largement ouverte sur les neuf pays de son voisinage : l'Egypte, la Libye, le Tchad, la République Centrafricaine, la République Démocratique du Congo, l'Ouganda, le Kenya, l'Ethiopie, l'Erythrée. Cette position stratégique constitue un atout précieux, mais l'expose à tous les dangers et à toutes les convoitises, d'autant plus qu'il est bien doté en richesses naturelles. A l'indépendance, proclamée le 1er janvier 1956, les gouvernants (nordistes) se trouvent confrontés à un défi redoutable : comment reconstruire cet espace immense – fruit d'une épopée "égypto-ottomane" bicentenaire – dont le devenir a été fragilisé par 56 années de colonisation britannique ? Le Soudan vivra son demi-siècle d'existence dans une instabilité chronique, sur fond de coups d'Etat et de guerre civile, à la recherche d'une identité controversée (arabo-musulmane ou arabo-africaine), en quête d'une paix insaisissable entre l'Etat "nordiste" et les mouvements sudistes. Par un mauvais coup du destin, l'accord signé à Naivasha entre Khartoum et le SPLM de John Garang, censé privilégier l'unité, débouchera sur la partition (par référendum), sans même amener une paix véritable, la "communauté internationale" se débarrassant cyniquement d'un conflit qu'elle avait attisé et laissant aux protagonistes le soin de régler les modalités de leur divorce. La République du Soudan du Sud est née le 9 juillet 2011, sonnant ainsi le glas de l'unité pour le géant arabo-africain. Le nouvel Etat, le plus déshérité de la planète, est déjà sous la coupe américano-israélienne et sous la menace des prédateurs (multinationales, financiers...). Pour sa part, le "Soudan maintenu", amputé en territoire, en population et en ressources, est au pied du mur, sous pression des "pays de l'arrogance", l'Occident ayant trouvé au Darfour le nouveau Sud-Soudan dont il rêvait et dans la Cour Pénale Internationale un nouvel instrument d'ingérence. Dans ce contexte, l'établissement de relations "fraternelles" entre les deux Soudans paraît illusoire. Pourtant, l'espace soudanais demeure, à l'épreuve du temps...

02/2019