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Musique, danse

Nous sommes jeunes, nous sommes fiers. La culture jeune d'Elvis à MySpace

Nous sommes jeunes, nous sommes fiers est la première histoire de la culture jeune en France, une histoire racontée au travers du prisme de ce qui l'a fait naître : le rock. La jeunesse est en effet une invention récente. Elle jaillit au milieu des années 50 au son des premiers tubes d'Elvis, quand les adolescents décident de ne plus être des adultes en devenir, mais de se définir comme des "jeunes". Pour se différencier des "vieux ", ils ne s'habillent plus comme leurs parents, écoutent une autre musique, inventent de nouveaux codes, avancent de nouvelles idées politiques et se découvrent consommateurs. La culture jeune, d'année en année, va devenir un gigantesque marché et conquérir les esprits. Hier, la jeunesse bousculait la France. Aujourd'hui, parents comme enfants portent des jeans, écoutent du rock, et veulent être branchés. Comment est-on passé de "plus tard tu seras un homme, mon fils" à "sois cool, papa, putain ?". Comment se révolter dans un monde qui a basculé dans le jeunisme ? C'est l'amère victoire de la culture jeune. Nourri par des dizaines d'interviews exclusives (Iggy Pop, Madonna, Joey Starr, The Strokes, Daft Punk, Kraftwerk, Public Enemy, Jack Lang, Brian Eno, Britney Spears, Depeche mode, Beastie Boys, Air, Taxi girl, des situs, des punks, des baby-boomers, des branchés, des hippies, des rappeurs, des starfuckeurs)fourmillant d'anecdotes, souvent drôle, toujours rythmé, ce livre est une plongée passionnante dans les codes et les secrets de la planète jeune, des années 50 à aujourd'hui.

06/2013

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Musique, danse

Paul Dukas

Alors que Paul Dukas jouit d'une popularité durable grâce à son Apprenti Sorcier, que Walt Disney, avec Fantasia, a paré d'images, " ce personnage de rêve que l'on a voulu expliquer de cent façons ", comme il l'écrit lui-même à son ami Eugène Boschot, est en revanche mal connu et sa personnalité est environnée de mystère. Né en 1865, quasi-contemporain de Debussy, aîné de Ravel, Dukas s'inscrit dans une période brillante de la musique française et compte parmi ceux qui lui assurent valeur et rayonnement. Si le catalogue d'oeuvres dont il accepte la publication semble mince, leur richesse fait déplorer l'exigence implacable qui a conduit le compositeur à ne pas mener à leur terme nombre de projets, jusqu'à un silence dont Simon-Pierre Perret sonde avec tact les implications psychologiques. La présence de Dukas dans l'univers musical ne se limite pas à la composition : inspecteur, professeur au Conservatoire, il exerce une activité de critique qui le fera passer à la postérité comme un juge pertinent, à la plume vigoureuse et élégante, dans une tradition française illustrée par Berlioz et Debussy. Le cheminement biographique est retracé par Simon-Pierre Perret, qui relate les événements personnels et professionnels à partir de correspondances et de la presse de l'époque. Marie-Laure Ragot, dans son commentaire de chacune des œuvres, s'attache à définir le style de Dukas, qui a illustré différents genres, avec une dominante orchestrale. Elle accorde une importance particulière à l'opéra Ariane et Barbe-Bleue, qui s'est imposé au répertoire.

08/2007

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Musique, danse

Correspondance. Suivie de Letrres à Madame H.

Echelonnées tout au long de la vie de Gabriel lauré, les quelque huit cents lettres ici rassemblées retracent le parcours d’une des figures les plus illustres de la musique française à une époque de grand rayonnement. La variété de ses correspondants rend compte de tous les aspects de son activité : avec ses collègues compositeurs (Saint-Saëns au premier chef, Vincent d’Indy ou ses élèves au Conservatoire : Ravel, Roger-Ducasse, Koechlin), ses interprètes (Alfred Cortot, Edouard Risler, Eugène Ysaÿe, Robert Lortat), ses éditeurs ou des écrivains (Flaubert, Verlaine, Proust, Colette, Montesquieu) et ses amies-mécènes (Mme de Saint-Marceaux, la comtesse Greffulhe, la princesse de Polignac), il évoque son métier de musicien : les inspections de conservatoires, les innombrables concerts où il interprète ses oeuvres, la rédaction de critiques pour Le Figaro. On voit ainsi se construire au jour le jour une carrière, avec toutes ses difficultés : les aléas du théâtre, en particulier autour des représentations de Pénélope, occupent une grande place, de même que les fatigues liées à la direction du Conservatoire. Le portrait du compositeur, exprimant des jugements tranchés sur nombre de ses contemporains, souvent loin du «doux Fauré», se peint à travers ces échanges ; il est complété par ses lettres adressées, parlais quotidiennement, à Marguerite Hasselmans, qui fut sa compagne, de 1901 à sa mort, en 1924. Au-delà de l’effusion amoureuse qui révèle l’homme privé, leur intimité et leur confiance donnent à ces lettres un ton extrêmement libre, où le musicien se découvre comme jamais.

10/2015

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Philosophie

Penser entre les langues

"Tous les hommes vastes et profonds de ce siècle aspirèrent au fond, dans le secret travail de leur âme, à préparer cette synthèse nouvelle et voulurent incarner, par anticipation, l'Européen de l'avenir", écrit Nietzsche en 18 85. C'est à cette tâche qu'Heinz Vismann s'est consacré en interrogeant les traditions intellectuelles qui, dans leurs différences et leurs contradictions, constituent la culture philosophique et scientifique contemporaine. Depuis plus de trente ans, dans ses différentes fonctions - enseignement, édition, conseiller au ministère de la Recherche, etc. -, Wismaumi a joué en France un rôle décisif dans la vie culturelle et intellectuelle, où il s'est attaché à transmettre et à reconstruire des traditions à l'époque oubliées : les présocratiques (1 léraclite), l'idéalisme allemand (Cassirer, Benjamin), etc. I :intérét de son parcours intellectuel est indissociable de sa fréquentation de tous les milieux culturels, savants, politiques, tant français qu'européens. Ce livre écrit connue mie conversation, s'appuyant sur le récit d'une vie, tait de digressions opportunistes, de répétitions, de fulgurances et de ruptures, plaide tout entier pour une pensée jamais arrêtée, jamais cantonnée dans une limite.. la fois livre de philosophie et témoignage, on retrouve dans ces pages si généreusement disparates toute la rigueur et l'exigence morale d'un grand humaniste. D'Homère à Nietzsche, de Platon à Kant, de la philologie à la musique, de la langue au texte, c'est ce tissage de la pensée qui Heinz Wismauur évoque avec un savoir et un talent exceptionnels.

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Littérature française

Une vie n'est pas suffisante pour apprendre à aimer

Lùcia est professeure de samba, sa passion, à Los Angeles où elle vit avec John Joseph, son époux. Lors d'un voyage à Paris, Lùcia découvre que son mari la trompe : sa vie bascule. Venue dans la capitale romantique pour revoir sa famille d'adoption, Lùcia va petit à petit reconstituer le puzzle de ses origines. Née dans une favela à Rio de Janeiro, l'héroïne découvre le terrible secret qui entoure sa conception. En quête de réponses, elle croise le chemin d'Alexandre, violoniste virtuose qui enchaîne les concerts à travers l'Europe. Lùcia le suit, emportée par le lyrisme des partitions classiques mais aussi par l'affection grandissante entre elle et le concertiste. Sensible et attentionné, Alexandre devient le confident idéal et le dépositaire du secret de Lùcia... Le roman de Marie-Christine d'Welles invite au voyage, entre Rio de Janeiro et ses favelas, et Paris, Saint-Germain-des-Prés et les Deux Magots. Même si ses certitudes s'effondrent au début du roman, Lùcia ne se laisse pas abattre et choisit de suivre son coeur, toujours au rythme de la musique, samba ou classique. Marie-Christine d'Welles, romancière hors pair, nous fait également découvrir les oeuvres des musiciens célèbres : Bach, Mozart et Beethoven, mais dont les vies sont souvent méconnues. De leurs écrits intimes, l'auteure a su tirer des enseignements universels sur l'amour et les relations humaines. Une vie n'est pas suffisante pour apprendre à aimer est un roman riche de mélanges et de métissages, à lire absolument !

07/2020

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Musique, danse

Correspondance

"Le génie n'aime pas le génie contemporain, c'est un fait", affirmait Péguy. Sans doute n'est-il pas de démenti plus éclatant à cette formule que l'amitié de Liszt et Wagner : une amitié de près de quarante ans, orageuse parfois, entrecoupée de refroidissements, et même frôlant la rupture, telle que permet de la retracer leur correspondance, unique entre deux compositeurs. Publiée pour la première fois en France, aux Editions Gallimard, il y a plus d'un demi-siècle, cette correspondance est ici présentée dans une nouvelle édition, revue, augmentée et pourvue d'un appareil critique et biographique très riche, comportant de nombreux documents en partie ou tout à fait inédits. Couvrant principalement les années 1850, elle permet de suivre la genèse des travaux théoriques de Wagner et de plusieurs de ses chefs-d'œuvre : L'Anneau du Nibelung, Tristan et Isolde, tandis que Liszt a renoncé aux lauriers du virtuose pour devenir Kapellmeister à Weimar et se métamorphoser en un compositeur fécond et inventif. Comme tous deux étaient en relation avec nombre d'autres musiciens : Berlioz, Schumann, Bülow, Joachim, notamment et qu'ils furent de grands voyageurs, leurs lettres constituent une source d'informations précieuses sur la vie musicale de leur temps en Allemagne et dans la plupart des pays d'Europe où ils se sont produits à la fois en tant que créateurs et interprètes. Ce livre comblera donc les wagnériens, les lisztiens, mais aussi tous les mélomanes désireux de mieux connaître une des époques les plus florissantes de l'histoire de la musique occidentale.

10/2013

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Théâtre

Klatch avant le ciel

Depuis son lit d’hôpital, un vieux comédien voit sa vie défiler devant ses yeux. Entouré de son infirmière, de sa femme et de sa fille, il plonge dans sa mémoire, ses rêves et ses fantasmes à la recherche des êtres et des instants qui l’ont façonné et ont donné du sens à son existence. Monsieur Klatch vit ses derniers instants dans un lit d’hôpital. Il est entouré de son infirmière, sa femme, et sa fille. Ce vieux comédien raté est obnubilé par son passé. Chaque fois que la situation s’y prête, il déclame du Beckett ou du Shakespeare, les classiques qu’il aurait voulu jouer. Les grands moments de sa vie refont soudainement surface dans son esprit. D’abord son enfance castrée, puis sa découverte de l’amour, son mariage, la naissance de sa fille, le départ de son épouse et la rencontre d’une autre femme plus docile et plus aimante, son influence sur sa fille, l’explosion de son narcissisme, la mort de sa mère et son insatiable désir de liberté. Les hallucinations de Klatch prennent possession du réel : Clara devient Sara, la première femme de Klatch, et Catherine se change en Kate, la mère du comédien ; le chant et la musique fantasmatiques remplacent les mots plats de la vraie vie. Les retours à la réalité se font de plus en plus rares et brefs. Klatch meurt alors qu’il fait un dernier rêve où toutes les femmes de sa vie se retrouvent pour lui dire qu’elles l’aiment.

10/2011

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BD tout public

Sans nuage

Que se passerait-il si du jour au lendemain le pays entier se retrouvait privé d'internet ? Julie a fait une bêtise, alors qu'elle fouine dans l'ordinateur du farfelu Jérôme, elle se retrouve sur le darknet et supprime le cloud. Oups. Très vite le monde s'arrête de tourner et chacun se bat pour sa propre survie. Il y a Gérard, le voisin aidant et solidaire, la cynique mais attachante Camille, et puis Tom, qui sans sauvegarde n'a plus aucun repère. Alors qu'il s'efface et lutte pour retrouver sa mémoire, Julie, elle, se sent plus forte que jamais. Elle va tenter de l'aider à faire face à l'oubli tout en craignant que quelqu'un ne découvre son terrible secret. Internet est notre deuxième cerveau. Partager la photo de son assiette sur son réseau social préféré est devenu si automatique que ne pas le faire revient a ne jamais l'avoir mangé. Nos gouts en matière de musique, de livres, nos opinions politiques, nos habitudes, nos loisirs, nos fantasmes, nos amis, notre localisation, et j'en passe ! Notre vie entière est traquée, gravée et archivée pour l'éternité dans les data center du monde entier. L'oubli n'a jamais été aussi absent qu'aujourd'hui, pourtant c'est grâce à lui que l'on peut faire des choix, penser, évoluer, pardonner et surtout se raconter des histoires. Louise Laborie a son style. Entre épure et précision, imaginaire et pragmatisme. Son rendu nous plonge dans une simplicité extrêmement travaillée.

01/2020

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Théâtre

Scènes baroques d'aujourd'hui. La mise en scène baroque dans le paysage culturel contemporain

Tout le monde connaît les pièces de Molière ou de Corneille ; ce sont ces "classiques" et d'autres oeuvres moins célèbres des XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles que le mouvement artistique baroque se réapproprie en explorant les codes de jeu, les gestes et les modes de profération des interprètes de l'époque. Cet ouvrage a pour objectif de dresser un état des lieux de la mise en scène baroque aujourd'hui. Or l'entreprise n'est pas neutre, car le baroque contemporain fait l'objet de débats féroces, aussi bien en ce qui concerne sa définition que sa réception. L'analyse se construit autour de plusieurs thèmes l'importance des autres arts vivants se réclamant du courant baroque, notamment la musique et la danse, le râle éducatif de ce mouvement théâtral et sa place au sein de l'institution. Elle se nourrit d'une comparaison avec le théâtre élisabéthain outre-Manche et de témoignages d'artistes contemporains, parmi lesquels Eugène Green. S'appuyant sur une réflexion collective où se font entendre plusieurs voix, venues de la scène ou des universités, des salles de classe ou des sociétés de production, ce livre élabore une cartographie précise des interrogations qui irriguent la mise en scène baroque aujourd'hui. Les champs du savoir et du spectacle vivant sont ainsi réunis, s'éclairant l'un l'autre et témoignant de la réussite de ce projet, car c'est de cette façon qu'est né et que continue de s'inventer le théâtre baroque.

11/2019

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Littérature française

Tour du domaine

Gilbert Delmas s'est fait un domaine, presque un royaume, autour d'une scierie. On dirait que, depuis toujours, il est le seigneur de l'usine, du village. Mais tout est faux. Il a fabriqué ce passé de toutes pièces, en trente ans. Il a peuplé le village d'hommes et de femmes qui sont presque ses esclaves. Il a accroché de faux portraits d'ancêtres dans sa grande maison délabrée. Autour de lui, sa femme paralysée ; sa fille Hélène, chlorotique ; son neveu Jonathan, violoniste qui peuple cette solitude de sa musique ; Sarah Köln, beauté vieillissante, vêtue de mauve, obsédée par la mort. Enfin, un couple de vieux domestiques dont le fils, l'Idiot, occupe chaque journée à faire minutieusement le tour du domaine, pour vérifier que la clôture est intacte. La passion de Gilbert Delmas est de tout savoir, de tout comprendre. Il a ses indicateurs et note tout sur des registres. Au village, on ne trouve guère que deux personnes pour se révolter contre cet ordre : Rafaël le comptable, d'ailleurs amoureux d'Hélène, et sa soeur Quentin, une actrice. Mais voici un intrus. Une villageoise, la vieille Louise, meurt en léguant sa maison à Michaël B. qui exerce l'étrange métier de biographe. L'installation de Michaël va faire bouger ce monde si ordonné. Delmas n'aura de cesse d'obtenir son départ. Mais le vieil homme comprend alors qu'il ne saura jamais ce qui se passe dans la conscience des autres. Et si tout cela n'était qu'un rêve de la vieille Louise ?

12/1983

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Poésie

Le mois d’octobre naît avec ses matins clairs. Edition bilingue français-espagnol

Parce que nous aimons l'Argentine de façon inconditionnelle, comme Fondane, Drieu et Caillois l'ont aimée et comme le vertige horizontal n'a pas manqué de nous saisir au premier jour, nous ouvrons cette parenthèse australe, en espérant qu'elle ne se refermera pas de sitôt. Ce détour prend aujourd'hui une teinte sépia et renferme un choix de poèmes d'Alfonsina Storni, méconnue en France, bien qu'elle ait donné aux lettres argentines certains de ses plus beaux textes, une poésie dont elle se demandait, avec sa belle âme tourmentée, si elle était révolte, malaise, vieille voix entravée, soif de justice, amour de l'amour amoureux ou petite boîte à musique qu'elle tenait dans la main et qui chantait toute seule, sans clé qui la blessât. Notre Alphonsine, une nuit d'octobre mille neuf cent trente-huit, a livré son coeur invaincu aux flots de la côte Atlantique. La mer a emporté son corps malade, avant de le rendre à la plage de La Perla. La vie, disait-elle, en fin de compte, se mesure par la mort : la mort qu'elle s'est donnée, laissant sur le rivage son fils et tous les hommes, les arbres qu'elle aimait, l'inquiétude et le désamour, la corolle noire de la vie. Un jour je serai morte, blanche comme la neige Douce comme les songes des soirs de pluie Un jour je serai morte, froide comme la pierre Calme comme l'oubli, triste comme le lierre

07/2020

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Poésie

Poèmes

"Les raisons pour lesquelles Mallarmé fut captivé par la poésie de Poe ne semblent pas évidentes quand on passe d'une oeuvre à l'autre : chez l'Américain, un climat morbide, souvent funèbre, une atmosphère vaporeuse et spectrale, l'amour désincarné pour un fantôme ; chez le Français, la concupiscence animale du Faune, la hantise de la beauté féminine bien vivante et bien charnelle, ou la sensualité refoulée d'Hérodiade, les scintillements de diamants, de cristal, de métaux précieux dans d'autres poèmes. Ce sont deux mondes apparemment inconciliables : l'un, hyperboréen, brumeux, évanescent ; l'autre, méditerranéen, ensoleillé, où même l'hiver (celui du Cygne, celui d'Hérodiade) a la splendeur concrète des gemmes. Pourtant, à y regarder de près, on découvre des analogies, des ressemblances entre Poe et le Mallarmé de la première période, celle qui va de 1862 à 1865, la période baudelairienne de Apparition, Soupir, Les Fleurs, Brise marine : la prédilection pour certains mots ou assemblages de mots (angélique, langueur, blancs sanglots, blancheur sanglotante, blancheur sibylline, blanche nue, marais livide...), leur arrangement selon des rythmes savants, un certain préraphaélisme de forme. Mallarmé admirait chez le poète américain la science des sons, la musique, et, comme Baudelaire, la magie incantatoire. Il voyait en lui un "cas littéraire absolu", un artiste qui avait répudié les contingences de la vie pratique pour se consacrer exclusivement à la poursuite de la beauté, non point seulement la beauté formelle, mais la beauté idéale dont les choses visibles ne sont que les signes ou les symboles" Jean-Louis Curtis.

05/1982

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Littérature française

David et Olivier

Olivier a huit ans et demi. Il mène auprès de sa mère, Virginie, la belle mercière, une vie insouciante et joyeuse. Il joue dans la rue avec ses copains Loulou, Capdeverre, Elie, Tricot, Jack Schlack, tant d'autres, qui s'opposent à leurs éternels ennemis, ceux de la rue Bachelet, comme Anatole Pot à Colle, Grain de Sel ou le môme Tartine. L'aventure commence pour Olivier avec la rencontre de David, le fils de M. Zober, le tailleur établi depuis peu rue Labat avec sa femme, Esther, et sa fille aînée, Giselle. Si différents, David et Olivier seront bientôt unis par des secrets, des jeux, des projets, mille riens qui les rendent inséparables. Chacun fait découvrir à l'autre son univers. Olivier offre à son ami la présence de Montmartre, sa féerie, ses émerveillements, son spectacle permanent. David lui fait connaître les siens, leurs coutumes, leur manière d'être, de vivre et de croire, et cet oncle Samuel qui étonne Olivier parce qu'il est allé en Amérique. En cette année 1930, les gens vivent autant dans la rue que dans les logements étroits. C'est leur jardin, leur cour de récréation. On retrouve des personnages rencontrés dans Les Allumettes suédoises : Bougras, Mado, Mac, Mme Hague, Gastounet, Lucien, des groupes d'adultes, des foules d'enfants, et Virginie dans tout son éclat, la fidèle Mme Rosenthal, son amie, tout un peuple gouailleur, turbulent et tendre, avec ses habitudes, son langage, son courage, et la musique des rues, le parfum d'une époque où il fait bon vivre.

05/1986

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Beaux arts

Zhou Shichao. Monographie

La triple idée d'indépendance, de musique et de métamorphose semble commander le destin exceptionnel de Zhou Shichao. Né en1965 à Qingdao (Shandong), le peintre chinois rejette très tôt la dictature du sujet et les conventions de l'Académie. Devenu professeur à l'université de Jinan (Shandong), il expose à Pékin, Shanghai et Hong Kong entre 1998 et 2000, puis à Marseille en 2010. Dans ses gouaches comme dans ses huiles, il divise la matière, disloque la lumière du prisme et fait éclater les couleurs. À l'image des compositeurs qui pratiquent toutes les formes de la fragmentation, du morcellement, de la décomposition des sons et des timbres, il restitue sur la toile de lin ou le vergé du papier les sensations subtiles de coups de foudre et les impressions fugitives de visions prophétiques, portées à leur maximum d'intensité par une imagination souveraine. La puissance du souffle ancestral qui le porte est issue des profondeurs d'une civilisation millénaire : antiques épigraphes gravées sur la maison natale de Confucius, peintures rupestres des grottes bouddhiques de Mogao à Dunhuang, contes des preux chevaliers des wuxia qui enchantent les écoliers de l'empire du Milieu depuis la fin du XIXe siècle. L'ouvrage, bilingue français-anglais, a été rédigé par Claude Darras à partir de ses rencontres avec des professeurs, des amis, des collègues et des familiers de Zhou Shichao. Il dresse ainsi un portrait complet de l'artiste, illustré de très nombreuses oeuvres rassemblées par périodes, des croquis d'écolier aux peintures entrées dans la collection de l'État chinois.

01/2017

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Faits de société

Le bûcher de Toulouse. D'Alègre à Baudis : histoire d'une mystification

Voici un document exceptionnel qui révèle les dessous d'un scandale sans précédent : " l'affaire de Toulouse ". En s'appuyant sur de nombreux témoignages jamais divulgués, cette contre-enquête démonte les ressorts d'une mystification : comme lors des procès en sorcellerie du Moyen Age, des innocents ont été traînés sur le bûcher. Plongée dans un univers de violences et de fantasmes, ce voyage sidérant nous conduit dans le milieu de la prostitution et du crime, dans les cabinets des juges d'instruction et les locaux de garde à vue, dans les coulisses du monde politique, sur les plateaux de télévision et dans les salles de rédaction. Comment un conte d'ogres pour adultes a-t-il pu être pris au sérieux par la justice et les médias ? Les auteurs mettent à nu chacun des rouages d'un engrenage fatal : méthodes d'enquête stupéfiantes, règlements de comptes et vengeances au sein de la magistrature, rôle occulte des adversaires de l'ancien maire, fascination pour le tueur et les ex-filles des rues, incroyables dérapages des télévisions et des journaux aveuglés par une concurrence exacerbée et la petite musique du " il n'y a pas de fumée sans feu ". Telle est la toile de fond de cet ouvrage implacable dont les révélations surprendront même les familiers du dossier. Attention, cette hystérie collective peut se reproduire. L'accouplement monstrueux du barnum médiatique et du cirque judiciaire fera d'autres victimes : c'est ainsi que s'organisent les chasses à l'homme dans nos sociétés modernes...

05/2005

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Musique, danse

David Bowie. Une étrange fascination

Monstre sacré du rock, personnage fascinant, parfois inquiétant, David Bowie excelle depuis près de cinquante ans à brouiller les pistes. Artiste complet, à la fois mime et acteur, businessman (il a créé une banque et son nom est coté en bourse !), grand amateur d'art (il possède d'ailleurs une galerie), Bowie est un et multiple. L'auteur lève le voile sur les mystères de David Bowie et de son oeuvre tout en retraçant le portrait d'une époque. Il a choisi d'interroger le personnage à travers sa musique, depuis son premier single en 1967 jusqu'au dernier album, en passant parZiggy Stardust et les frasques glam. Disque après disque, pas à pas, le lecteur pénètre l'univers de l'artiste, ses influences (Warhol et Dylan pour Hunky Dory, Lennon pour Fame), ses parts d'ombre (fascination troublante pour l'ordre nazi, qui ira même jusqu'à lui faire dire dans la presse qu'Hitler est une rock star), ses dérives (alcools et psychotropes en tout genre), ses ambiguïtés (notamment sexuelles). Au détour des pages se croisent Mick Jagger, Iggy Pop, Andy Warhol, John Lennon, Bob Dylan, Lou Reed mais aussi Gilles Deleuze, Brion Gysin et ses comparses de la Beat Generation, ou encore Brian Eno. Le succès mondial de l'exposition David Bowie Is (Londres, 2013 ; Paris, 2015...) place une nouvelle fois l'artiste sous le feu des projecteurs. Ponctué de témoignages de première main, ce livre d'une richesse incroyable s'impose comme la biographie définitive de Bowie, «The last ever pop icon».

02/2015

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Policiers

Arjuna

" Elle était la vie, elle était la joie. Elle riait et le violon riait. Voilà ce qu'il avait tué, Medhi. C'était bien un criminel au sens propre du terme. Il avait mis fin à la vie d'un être divin, un enfant chéri de Dieu, sûrement... " Et pourtant n'entendait-il pas respecter la volonté de Dieu ? Lequel des deux amis, Thomas Baldini, le luthier, ou Arjuna Bahabur, l'étudiant en médecine indien, descendant de la dernière grande dynastie mongole, est coupable d'avoir tué ensuite l'assassin de la jeune violoniste virtuose ? Et pourquoi s'accusent- ils mutuellement de ce crime ? Au travers d'une histoire prenante ou s'entremêlent les passions, le sentiment religieux et d'abord l'amour de la musique, l'auteur, s'inscrivant dans la pure tradition des romans judiciaires américains, tente de répondre à la question, reprise par le père d'un des deux accusés lors du procès : " Quel est le problème qui dresse nos fils les uns contre les autres, envoie nos enfants se faire sauter avec des explosifs, et pousse les femmes à s'armer et à tuer ? " Par ce drame dont l'issue restera incertaine jusqu'aux dernières pages, après avoir entraîné le lecteur jusqu'en Inde, le pays d'Arjuna, le pays des millions de dieux, l'auteur met en lumière ce vieux conflit qui déchire à nouveau nos sociétés aujourd'hui : la foi contre la raison. Doit-on réintégrer les dieux dans notre humanité ? Faute de réponse, l'amour peut-il suffire pour pardonner et pour vivre ?

05/2018

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Littérature française

Azerty blues

Moi, j'aurais bien appelé ce bouquin "Les chroniques de Maître Feydri" mais l'homme reste aussi modeste que le rock qu'il a décidé de défendre au péril de sa plume. Au point que, lorsque le diable en personne lui est apparu à la croisée des chemins afin de lui proposer un "deal" entre l'aventure de la presse spécialisée et la stabilité d'une vie plus rangée, Alain a bien réfléchi, a poliment décliné (pour les beaux yeux d'un autre ange de lumière) et s'est tracé une troisième voie : celle de l'amateur éclairé au sens premier du terme. D'ailleurs, Lucifer, beau joueur, ne lui en a guère voulu puisqu'il y aura gagné au change un des plus ardents défenseurs de sa musique, que dis-je, un véritable héraut louangeant sans fin tous ces hommes et toutes ces femmes qui l'ont façonnée, détruite, réinventée un million de fois au moins et qui continuent de le faire, souvent dans le mépris d'un fourbi médiatique trop occupé à se contempler le nombril pour s'intéresser à ce qui sort un tant soit peu de sa zone de confort. Alors ne vous y trompez pas, le livre que vous tenez entre les mains est avant tout une histoire d'amour, celle d'un quidam pour une forme d'expression artistique brute et pour ce peuple de l'ombre qui la crée, des berges du Mississippi aux garages de Minneapolis, en passant par Perth ou Santander... Ou, pourquoi pas, Périgueux ? (Jacques-Olivier Leroy)

09/2018

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Récits de voyage

Riz du matin, scorpion du soir. Carnet de voyageS en Chine

Comment survivre dans la tumultueuse Pékin, quand on se retrouve parachuté au milieu de ses 20 millions d'habitants ? Ce carnet de voyages étonnant livre avec humour, sous la forme d'un recueil d'anecdotes, souvenirs et impressions, l'immense expérience qu'Alain Guilldou a acquise lors de ses nombreux séjours dans la capitale chinoise. Au fil des quatre saisons, l'auteur nous dévoile comment appréhender les us et coutumes surprenants des Pékinois et des Chinois plus généralement. Une arrivée à l'automne chinois avec son lot de surprises : voyager avec la célèbre Gong Li, affronter les toilettes publiques, passer une journée déroutante dans un magasin Ikéa... Puis vient l'hiver glacial, accompagné de son manteau blanc. Entre deux visites à la Cité interdite, la recherche de joints d'étanchéité, la découverte d'un neveu inconnu et le besoin de recharger ses crédits d'eau chaude seront tout autant d'occasions de percer les curiosités de la ville. Au printemps, alors que les Pékinoises hésitent encore à se découvrir, il est temps de se faire couper les cheveux le jour approprié, de zigzaguer entre les pétards du Nouvel An ou de goûter un BBQ "sèche-cheveux et fer à repasser"... Enfin, l'été ! C'est le meilleur moment pour aller visiter le Palais d'Eté, écouter de la musique et des chants sur la Colline du charbon ou déguster un gâteau de Lune... Une mine d'informations pour qui veut découvrir l'incroyable Pékin et comprendre la culture chinoise.

07/2018

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Littérature française

Debussy pour toujours

Au temps où l'art connaît son essor, à travers les mouvements qui forgeaient l'ouverture d'une époque inspiratrice, consacrée à l'art et à l'artiste, en musique, au théâtre, en poésie, en peinture ; de Satie, à travers De Renier, Maeterlinck, jusqu'à Mallarmé, Debussy créait son art, sous les toits impitoyables de la ville de Paris. C'est à cette époque-là qu'il composa ses oeuvres les plus célèbres, dont le Prélude à l'après-midi d'un faune et Pelléas et Mélisande. En même temps, c'est dans l'amour qu'il trouvait son refuge pour fuir son âme solitaire, son inquiétude et le destin incertain de sa vie d'artiste. Une histoire d'amour se trouve donc au centre de ce récit, sous l'oeil d'un narrateur à la fois omniscient et faisant preuve d'un réalisme subjectif, le point de vue se restreignant en alternance au champ de vision de ses personnages, laissant ainsi entrevoir l'amour passionné qu'éprouvait ce grand compositeur pour une femme, une courtisane attitrée autrefois, suivant sa métamorphose au fur et à mesure que leur amour se développe et les déchire. Un amour inspirateur et idéalisé se mêle à une passion déchaînée, des disputes, des caprices, des départs, des retours... Un roman qui démontre le caractère inséparable entre la vraie vie et les apparences, la passion et le désir, où l'amour devient torrent qui se détruit et s'apaise puis s'éternise dans le souffle soudé de deux êtres.

12/2018

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Lecture 6-9 ans

Biscoto N° 54, novembre 2017 : Cachette secrète

Oh, là, tu me vois ? Tu peux chercher tant que tu veux, là où je suis cachée ce ne sera pas facile de me trouver ! Je suis dans ma cachette, ma cachette secrète, un coin que personne ne connaît. Là-bas, je peux rêver et chantonner, écouter de la musique sans être casse-pied. Ma cachette est toute molletonnée, j'y ai mis tout ce que j'aime, un globe pour imaginer où je pourrais voyager, une couverture tricotée par ma mamie, des coussins joliment brodés par ma mémé, des crayons pour dessiner... Finalement, il ne manque plus que toi, je compte jusqu'à trois, et... te voilà ! On frissonne, l'hiver approche, quoi de mieux qu'une cachette pour se blottir au chaud en compagnie de Biscoto ?! Ce mois-ci Emmanuel Espinasse signe la couverture, Guillaume Chauchat écrit et dessine la grande histoire de 3 pages, Aurélien Cantou sera au documentaire, Juliette Léveillé proposera une recette à déguster dans le plus grand des secrets, et on pourra lire la suite du feuilleton de Charlotte Pollet. Et bien sûr, vous retrouverez : un poster dans lequel plonger, la rubrique poétique de Seream et Eloïse Rey, le test délirant de Vincent Malone (le Roi des papas), le " Quiquec'estcedonc " de Benoît Preteseille qui met à l'honneur une femme qui a marqué l'histoire, " Dégourdir ses doigts ", un bricolage expliqué par Catherine Staebler, la page de strips d'Isaac Wens, Elosterv, Cléry Dubourg, Léo Louis-Honoré et Alexandre Géraudie, la chronique " culturisme ", des infos courtes, des blagues et des jeux.

10/2017

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BD tout public

Levants

Sous le regard amusé d'une femme voilée, un homme se déshabille et plonge dans la rivière. Furieux de ce regard interdit, l'homme la poursuit jusque dans son foyer. Lui, vendeur itinérant, voyage à travers le pays dans un camion rempli de cartons, s'arrêtant au gré des rencontres. Elle, mystérieuse, cache un passé empli de douleurs, un passé fait de musique, de contes mais aussi de violence – et c'est là, quelque part, que réside la raison de sa main droite amputée de ses cinq doigts. Le temps d'un voyage, ces deux vies-là vont se rapprocher, et croiser bien d'autres vies, bien d'autres histoires, et bien d'autres destins. Alors, à la manière des Milles et Une Nuits, plusieurs récits et contes vont se suivre et parfois se répondre, dans une variation moderne et éminemment politique ; des histoires qui jaillissent de mélodies passées, pendant que des bombes explosent, au rythme des accords de vies dissonants. Sans lourdeur ni moralisme, Nicolas Presl aborde et questionne à travers ces pages des thèmes comme la place de la femme dans une société ultra patriarcale, l'influence de la religion, mais aussi la complexité du sentiment amoureux. Désormais converti à la couleur, mais toujours sans texte, Nicolas Presl livre avec Levants son oeuvre la plus complexe à ce jour mais sans doute aussi la plus fine, de par le nombre de récits qui s'y entremêlent mais aussi de par son regard, toujours à hauteur d'homme, qui semble vouloir comprendre et dire bien plus qu'expliquer ou juger.

10/2017

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Littérature française

Génération H. Bons à rien sauf à vivre

"La musique était notre religion, le sound system notre lieu de culte, la danse notre unique prière. Barn... Bam... Bam. Vingt kilos de sons crachaient notre rage de vivre au monde entier. Les lignes de basses unissaient l'underground, l'avant-garde musicale d'un monde postindustriel agonisant. Les corps ondulaient sans autre satisfaction que le plaisir d'être unis dans l'instant, d'exulter enfin loin des putasseries du quotidien, de brûler de l'envie de tout détruire et de ne pas recommencer. Nous voulions vivre ou mourir, mais ivres et libres. Les skanks de guitare indiquaient la marche à suivre : refuser le formatage, la soumission, les compromis, adresser un gros doigt d'honneur au système et aspirer au fond de son âme la poussière d'étoiles qui nourrissait les têtes chercheuses d'existence. J'étais là, j'étais loin. Mon cerveau était ankylosé par les effluves de THC, mes yeux s'ouvraient à peine. Les battements de mon coeur s'accéléraient sous l'effet de la weed, du rhum et du manque de sommeil. La nuit avait envahi la ville et elle refusait d'éteindre mon esprit depuis au moins quarante-huit heures." Sacha et sa bande sont de retour pour un nouveau road trip enfumé qui les portera à travers toute la France, mais également à Londres, de teufs en sound systems, de squats en zones autonomes temporaires, de galères en aventures, à la rencontre de toute la Génération H et de ses milieux alternatifs.

05/2017

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Critique littéraire

Cahiers 1894-1914. Tome 13, mars 1914-janvier 1915

Avec ce volume qui va de mars 1914 à janvier 1915, treizième et dernier tome, s'achève l'édition scientifique des Cahiers 1894-1914 de Valéry. On retrouve là ce qui fait le mouvement profond des Cahiers : une mise à distance de soi qui permet à Valéry de critiquer toutes les croyances et toutes les illusions afin de mieux interroger le fonctionnement de l'esprit. Le texte, passionnant de bout en bout, questionne ainsi l'intelligence, le langage, la musique, le hasard, le rêve, la sensibilité, en des séquences thématiques qui vont de l'aphorisme au petit traité psychologique quasi autonome. De façon stupéfiante, ces derniers cahiers mettent en évidence le retentissement de la Première Guerre mondiale sur le psychisme de Valéry : on y voit le thème et les mots mêmes des premiers vers de La Jeune Parque y sortir tout entiers du choc de la déclaration de guerre. En annexe du volume, Nicole Celeyrette-Pietri propose une synthèse capitale de l'histoire des Cahiers et en montre l'importance pour Valéry : c'était pour lui son ouvre majeure, à la publication de laquelle il n'a cessé de songer (mais sous quelle forme ?), et dont il a tiré notamment le matériau de Tel Quel, de Moralités et du Cahier B 1910. Afin d'éclairer la matière et la poétique des Cahiers, la préface de Michel Deguy réfléchit sur la poésie, mais aussi sur le monde contemporain, en posant la question cruciale : s'il revenait dans ce monde, qu'en penserait Valéry ?

05/2016

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Policiers

Les spectres de Chicago

Chicago, 1929. Par une nuit d'hiver glaciale, une bombe explose dans le sous-sol du Comedia, détruisant en quelques minutes le célèbre jazz-club. Deux hommes sortent miraculeusement indemnes des décombres après l'attentat : Gerry, l'un des trompettistes du Comedia, et un deuxième homme frappé d'amnésie. Gerry recueille chez lui son compagnon d'infortune, qui part en quête de son identité et de la vérité sur l'attentat. Entre un passé qui lui échappe et un présent hostile, ses questions se font de plus en plus nombreuses. La peur s'immisce en lui : quelqu'un, quelque chose le traque... Dans un univers étrange et baroque, où rêve et réalité se confondent parfois, on croise Eliot Ness, Sherlock Holmes, un bibliothécaire illuminé, une vieille dame qui vend des jouets extraordinaires, des clochards presque célestes, des méchants bien retors... mais surtout la belle Wendy et ses enfants perdus. En revisitant le mythe de Peter Pan sur fond de guerre des gangs, de misère et de corruption, Bob Garcia signe ici un thriller crépusculaire et angoissant, mené de main de maître jusqu'aux toutes dernières lignes. Passionné de littérature populaire, de musique et de bandes dessinées, mais aussi du cinéma de Fritz Lang, Hitchcock, Tim Burton, Terry Gilliam ou encore de Jeunet/Caro, Bob Garcia a publié une dizaine de romans et nouvelles policières, des études tintinophiles, et des essais et articles sur le monde du jazz. Il tient en outre des chroniques littéraires et musicales régulières sur plusieurs médias radios et TV.

05/2016

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Beaux arts

Héros errants d'une histoire à contretemps. Le salon littéraire, artistique et musical de Madame de Rayssac

Sous la IIIe République, les salons se multiplient à Paris et s'imposent comme une pratique culturelle essentielle de l'aristocratie et de la bourgeoisie. Au milieu de cette floraison exceptionnelle, Madame de Rayssac tient salon. En véritable muse, elle réunit, de 1870 à 1880, un cénacle où se rencontrent intellectuels et artistes toutes générations confondues, dans un climat d'émulation. Elle compte alors, parmi les habitués du mercredi mir, des personnalités telles que les peintres Paul Chenavard, Louis Janmot, Odilon Redon, le compositeur Ernest Chausson, les poètes parnassiens Victor de Laprade, Saint-Cyr de Rayssac, Paul de Musset, les critiques d'art Hippolyte Prisse, Charles Blanc et Jules Boissé, et les musicographes Charles de Massougnes et Charles Grandmougin. Ne figurant dans aucun répertoire des principaux lieux de mondanité, ce petit cercle s'est imposé à la fois par sa discrétion et par un caractère marginal revendiqué à l'envi par ses membres. Ceux-ci prônent une esthétique dissidente fondée sur des goûts profondément originaux. L'attachement persistant au romantisme allemand, au lendemain de la guerre franco-prussienne, en est une expression marquante— tous comme la dénégation de la nature, de la science et des sensations, au profit de l'art, de la spiritualité et de la fantaisie. Occultant le naturalisme et l'impressionnisme contemporains, le salon de Madame de Rayssac permet, par ailleurs, d'envisager le glissement esthétique entre le romantisme et le symbolisme qui affecte les arcs, les lettres et la musique dans les années 1870.

11/2015

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Littérature étrangère

La part inventée

A travers l'image d'un jouet mécanique, un petit homme en fer-blanc qui recule au lieu d'avancer, Rodrigo Fresàn s'aventure dans la tête d'un écrivain, cet être condamné à se projeter dans le passé et à transformer les personnages réels en personnes imaginaires. L'Ecrivain a connu un certain succès autrefois, mais sentant qu'il n'a plus sa place dans le monde littéraire d'aujourd'hui, il décide de raconter sa propre histoire : son enfance, sur la plage de Canciones Tristes où il manque de se noyer tandis que ses parents lisent chacun de leur côté une traduction différente de Tendre est la nuit, mais aussi les aventures de sa soeur folle au pays d'Abracadabra, fief de la dynastie des Karma, et celles du Garçon qui rêve de devenir écrivain avant d'être ravalé au rang de personnage secondaire répétant à l'infini les mêmes paroles d'adieu sur les marches d'un musée. Quelles sont la part véridique et la part inventée de ces récits envoûtants ? L'une et l'autre se confondent car c'est dans la littérature que se trouve la vérité du monde. La Part inventée est un livre vertigineux sur le mystère de la création littéraire. C'est également le livre le plus personnel de l'auteur, où l'on retrouve toute sa mythologie, ses auteurs fétiches, sa passion pour la musique pop et la science-fiction. Il signe là des mémoires dignes de ceux des grands romanciers américains comme Philip Roth, Vladimir Nabokov ou William Gaddis.

01/2017

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Pédagogie

50 activités autour de la Grande Guerre (Ecole Cycle 3). Tome 1

Cet ouvrage propose six grandes thématiques, réparties dans deux tomes et permettent de couvrir toute la période de commémoration sur les quatre années. Le premier tome dessine une approche chronologique fondamentale du conflit (préliminaires, déroulement) dans le cadre d'une démarche plutôt historienne. Le second tome , complémentaire voire indispensable, aborde les conséquences et une approche mémorielle, post-conflit, et largement ouverte à la littérature, la géographie et aux disciplines artistiques. Les liens créés entre les différentes activités permettent de laisser un choix thématique : la lassitude et la volonté avec le Chemin des dames, les mutineries, la chanson de Craonne... La souffrance des familles à travers la guerre d'Eliane, les anciens combattants dans l'après-guerre... Mais aussi disciplinaire : la Grande Guerre à travers la musique, Trois beaux oiseaux du paradis , une chanson contemporaine pour un événement ancien...Autant d'entrées qui, oscillant entre histoire, mémoire, arts et littérature permettront de laisser aux enseignants cette liberté qui est la leur en matière de choix pédagogiques. Cet ouvrage s'adresse aux enseignants du cycle 3 désireux de faire comprendre un contexte politique, historique et culturel à des élèves citoyens, faisant encore écho dans notre société contemporaine. Les fiches activités proposées ont été testées en classe et labellisées dans le cadre de la Mission centenaire. La coordination a été assurée par Pierre Rocher, conseiller pédagogique, Académie de Toulouse. Un site d'accompagnement permet de télécharger les visuels et les fiches élèves pour un usage sur TBI ou pour impression. Site internet : http ://www.reseau-canope.fr/50-activites/grande-guerre/

02/2015

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Ethnologie et anthropologie

Lieux de mémoire sonore. Des sons pour survivre, des sons pour tuer

Quels sens donner aux pratiques sonores et musicales dans les situations de violence organisée ? Comment penser la relation dynamique qu'entretient le son avec l'expérience sensible des lieux, des personnes et des événements ? Ce livre est organisé autour de deux propositions. La première est que les expériences sonores en contexte de violence organisée peuvent être comprises non seulement comme des événements politiques, mais comme ce que nous proposons d'appeler des "lieux de mémoire sonore" . Notre seconde proposition est que ces lieux de mémoire sonore peuvent être appréhendés sous une double perspective, à la fois la face noire et la face lumineuse d'un même phénomène. D'une part, le son, la musique et le silence sont utilisés comme des armes en contexte de violence organisée, que cela soit par exemple dans certains lieux de détention ou en situation de guerre ou de conflit politique. D'autre part, ils constituent des ressources symboliques qui contribuent à la (re)construction de subjectivités, notamment dans des situations faisant suite à des expériences d'exil forcé et de violence organisée. Lieux de mémoire sonore est une somme exceptionnelle sur les usages des sons et des pratiques musicales dans des situations de crise humanitaire, de guerre civile, d'exil ou de catastrophe naturelle. Ce travail conjoint entre chercheurs et musiciens présente différents contextes de violence organisée, et les exemples choisis couvrent de nombreuses régions du globe, depuis le Liban, la Syrie ou le Vanuatu jusqu'au Canada, au Viêt Nam et plusieurs pays européens.

03/2021

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Théâtre

Odön von Horvath

Ce livre, l'un des rares en français consacrés à cet auteur majeur, aborde les grandeurs et les secrets d'une oeuvre qui ne cesse de résonner dans le monde d'aujourd'hui, abandonnant derrière elle la petite musique d'une fascinante mélancolie. Le 1er juin 1938, une tempête s'abat sur Paris, faisant une victime : Ödön von Horváth, né 37 ans plus tôt, tué par une branche que le vent arrache alors qu'il sort d'un cinéma. La fin tragique de cet écrivain fauché en plein élan est à l'image de textes qui ne cessent de nous interroger et dont les titres semblent à eux seuls une profession de foi poétique : Casimir et Caroline, Légendes de la forêt viennoise, Foi amour espérance, Don Juan revient de la guerre, Nuit italienne... Enfant de la Mitteleuropa, attaché à sa langue comme à une patrie, Horváth assiste avec stupeur à la montée des nationalismes et des extrémismes, lui pour qui le dialogue est sans doute l'essence de l'humanité. C'est par l'écriture en général, par le théâtre surtout qu'il témoigne des injustices, des scandales, des lâchetés, mais aussi des beautés qu'il découvre. Son oeuvre, à nulle autre comparable, est faite de fulgurances poétiques, d'ambiances et de mouvements, de lumières et de couleurs. Développant un art du fragment et de la fresque dramatique, il dessine le destin d'êtres, de femmes en particulier, saisis dans les convulsions d'une société déboussolée : celle de l'Europe qui vacille au bord de toutes les abîmes.

10/2020