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Histoire de France

La France des camps. L'internement, 1938-1946

Entre le décret du 12 novembre 1938, qui permit d'interner les " indésirables étrangers " dans des centres spécialisés, et la libération du dernier interné en 1946, six cent mille hommes, femmes et enfants ont été enfermés dans les camps français. Denis Peschanski fait ici l'histoire d'un phénomène à la fois durable et massif, que de rares ouvrages pionniers n'avaient abordé que partiellement. Républicains exilés de la guerre d'Espagne, puis " ressortissants des puissances ennemies " - qui, pour la plupart, avaient fui les persécutions antisémites et la répression politique -, enfin quelques centaines de communistes français furent les premiers à subir des mesures d'exception nées de situations d'exception. Avec l'instauration du régime de Vichy et l'occupation, communistes, Juifs et Tsiganes, ainsi que les droits-communs et les marché-noir devinrent les victimes de la politique d'internement. A partir de l'été 1942, suivant la logique d'extermination de la Solution finale, les camps se transformèrent en antichambres de la mort pour soixante-quinze mille Juifs de France déportés à Auschwitz. Ils furent remplacés, à la Libération, par tous les suspects de la Collaboration. La France des camps, à partir d'une cartographie précise, dessine ainsi la géographie inattendue d'un archipel. Deux cents camps, avec leurs bâtiments, leurs aménagements, une administration, des ministères de tutelle aux gardiens, des rapports socio-économiques avec leur région, une société internée, des solidarités, une entraide officielle et non officielle, dont la description concrète est permise par des archives abondantes, auxquelles s'ajoutent les témoignages poignants des internés eux-mêmes. Un épisode crucial de l'histoire de la France en guerre est là retracé, face aux simplifications des reconstructions mémorielles, dans sa diversité, sa complexité : son exacte réalité.

03/2002

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Enseignement primaire

Le Bibliobus n° 17 CM Cycle 3 Parcours de lecture de 4 oeuvres complètes : Le chat botté ; La clé de la cassette ; L'oiseau bleu ; Un drôle d'ange gardien

Le chat botté de Charles Perrault - Un meunier ne laissa pour tout bien à son plus jeune fils que son chat. " Ne vous affligez point, mon maître, vous n'avez qu'à me donner un sac et me faire faire une paire de bottes pour aller dans les broussailles, et vous verrez que vous n'êtes pas si mal partagé que vous croyez. " Ainsi parla le chat, et une fois botté, il apporta la preuve de ce qu'il avançait... L'oiseau bleu de Madame d'Aulnoy - Le Prince Charmant et la Princesse Florine sont amoureux. Hélas, la méchante .. mère de Florine exige que le Prince épouse sa propre fille, Truitonne. Celui-ci ne peut renoncer à son amour pour Florine et se retrouve changé en Oiseau Bleu pour sept ans, tandis qu'on enferme Florine dans une tour. Leur amour sera-t-il assez fort pour surmonter cette terrible épreuve ?. La clé de la cassette de Bernard Gallent - Gérard est très content : il a gagné le premier prix d'une tombola : un aspirateur! Mais il ne pourra retirer son lot que dans quelques jours. En attendant, il faut mettre l'enveloppe contenant le ticket gagnant en lieu sûr. La cassette semble être l'endroit idéal. Mais la clé n'est pas à son endroit habituel. Où peut-elle bien être ? Toute la famille se met à sa recherche... Un drôle d'ange gardien de Denis-Pierre Filippe et Sandrine Revel - Quel dur métier que celui d'ange gardien ! C'est ce que se dit notre petit diable depuis qu'il veille sur Marie et Jean. Un petit diable jouant les anges gardiens, quelle drôle d'idée ! Mais là n'est pas le plus étrange, car figurez-vous que notre diable est aussi amoureux. Mais laissons Marie tout nous raconter depuis le début...

05/2006

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Beaux arts

Qui veut la peau de Vénus ?

C'est une femme nue, allongée de dos, qui, dans le plus tranquille naturel, offre au regard ses courbes voluptueuses. Avec un sourire énigmatique, elle se contemple dans un miroir au cadre d'ébène, semblant à peine souffrir des sept entailles qui lacèrent son corps parfait, de la nuque jusques aux fesses. Nous sommes en 1914 : l'un des tableaux les plus célèbres de l'histoire de l'art, la Vénus au miroir de Velazquez, vient d'être vandalisé par la suffragette Mary Richardson. Pourquoi la féministe s'en est-elle prise à un tableau ? A celui-ci plutôt qu'à un autre ? C'est ce que cherche à comprendre Bruno Nassim Aboudrar en reconstituant minutieusement la "scène du crime", et en contant le destin hors norme d'une toile subversive, seul nu connu à ce jour dans la peinture espagnole du XVIIe siècle. Tour à tour passent sur l'ouvre, pour mieux la révéler, les mains de la profanatrice, d'un restaurateur de tableaux, du conservateur en chef de la National Gallery ou encore d'un professeur de chimie interrogeant pigments et vernis. De l'Angleterre puritaine de 1914 à l'Espagne austère et pieuse de la cour de Philippe IV, c'est aussi à une méditation sur la représentation du corps féminin que ce voyage nous convie : un corps tour à tour sacralisé et mortifié ; à la fois caché, contraint, brimé, et célébré dans le secret des alcôves et des galeries bien gardées. Mêlant l'enquête à l'analyse érudite, Qui veut la peau de Vénus ? nous fait entrer dans l'intimité trouble d'un tableau : son aura de rêveries et de fantasmes qui fait de la puissance d'une oeuvre, aussi, la condition de sa vulnérabilité.

03/2016

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Animaux, nature

Dictionnaire des chiens illustres à l'usage des maîtres cultivés. Tome 2, Chiens de fiction et portés en fiction

Au Dictionnaire des chiens illustres, réels, fait suite ici le dictionnaire des chiens façonnés par l’imagination des hommes dans le cadre des religions, de la littérature, de la bande dessinée ou du cinéma. Ainsi, du côté de la mythologie, souvenons-nous du féroce Cerbère, chien aux trois têtes, impitoyable gardien des Enfers pendant que pour les parsis de l’Inde, deux chiens gardent le pont Chinvat, passage obligé de l’âme vers le Paradis. Saint Christophe figurait un géant à tête de chien dans la légende orientale et saint Antoine appelait ses "frères", les animaux. Du côté de la littérature, avant de désigner nos fidèles compagnons, qui étaient Médor, Mirza ? Un preux chevalier et une grande amoureuse. De qui ? d’Azor. Qui ne connaît pas Croc Blanc et Buck, héros canins de Jack London ? Avec Jules Verne viennent Dingo, Satellite, Tiger Top, etc. Sans oublier, pour Colette, Toby le chien, ou encore Aïcha, pour Céline. Qui sont Rab, Patrasche, Beautiful Joe, Mou Mou, Mademoiselle Cocotte, Douchka, Boomerang ? La bande dessinée a de son côté immortalisé Milou, Pif, Kador, le chien des Bidochon, Rantanplan aux côtés de Lucky Luke, Idéfix le chien d’Obélix. Et Snoopy. Impossible de les oublier, parmi tant d’autres ici présentés. Le plus célèbre chien du cinéma RinTinTin a été trouvé en France, à Toul, pendant la Première Guerre mondiale. Sait-on qu’il sauva la compagnie Warner de la faillite, participa à un des tout premiers spots télévisés, et qu’il est enterré en France à Asnières ? Enfin, personne n’a oublié Uggie le désopilant Jack Russell partenaire de Jean Dujardin dans The Artist, en 2011. Ainsi, au-delà des 101 dalmatiens, ce sont mille et un chiens de fiction prêts à nous faire rêver dont on dévoile ici la grande et la petite histoire. Un grand dictionnaire de référence s’imposait !

10/2013

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Littérature étrangère

Les cinq derniers jours du prophète

Ce roman évoque, le récit surprenant de la dégradation psychique d'un être, Rahmi Sônmez, poète révolutionnaire, surnommé " Le prophète ". A travers ce personnage à la fois lucide et perdu, drôle et déroutant, Tahsin Yücel nous donne un kaléïdoscope de la Turquie urbaine de la seconde moitié du XXe siècle. Nous accompagnons alors ledit prophète dans son parcours où, dans un état de semi conscience, voire de schizophrénie, il est persuadé que ses rêves se réalisent alors qu'ils sont en train de s'effondrer. C'est le récit d'une douce folie qu'alimente une quête sociale, identitaire et aussi littéraire, celle qui, pour le narrateur, cimente le tout. Le livre s'ouvre sur la présentation des deux amis inséparables que sont Rahmi Sônmez et Fehmi Gülmez. Leur cheminement individuel nous mène de façon inexorable aux cinq derniers jours d'errance qui incarnent et ponctuent la vie de Rahmi Sônmez au cours de laquelle il aura passé son temps, lui, le poète révolutionnaire - certainement plus poète que révolutionnaire - à vouloir être emprisonné, ce fait étant à ses yeux la seule preuve tangible de la réalité de son identité politique. Cette œuvre littéraire, très proustienne, dans la construction des phrases, a l'immense mérite de montrer une juste image de la Turquie de l'époque enfouie sous le joug étatique. La langue semble évoluer en même temps que le personnage qui passe d'un état de souffrance maximum dans la non réalisation de ses rêves à un état de paix intérieure une fois passé de l'autre côté du miroir ; un miroir souvent déformant quand les femmes désirées, les gardiens de cimetière, les geôliers, les enfants et petits-enfants " luciolisés " par la société de consommation naissante, envahissent de désespoir et de fausses illusions le coeur presque brisé du vieil homme. Ce roman a obtenu le prix Orhan Kemal en 1993.

03/2006

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Beaux arts

Karem Arrieta. Edition bilingue français-anglais

Le temps ne s'égrène pas linéairement dans les toiles de Karem Arrieta. Il est cyclique ou revient comme un boomerang. Les époques se mêlent et s'effacent. Des spectres de l'Histoire de l'art passent, tout droit sortis de la Renaissance italienne ou flamande. Chérubins joufflus et moqueurs et autres putti à l'air goguenard. Femmes à la chevelure flamboyante et aux robes de velours échappées d'un Cranach. Ils sont les anges gardiens qui auréolent les bambins. Avec ces références, Karem Arrieta brise la chronologie et se place dans l'Histoire de l'art. Une histoire écrite par et pour l'Europe, dont les références ont infusé les cultures autochtones de l'Amérique latine, dans un syncrétisme parfois anachronique. "Notre appartenance au monde des images est plus forte, plus constitutive de notre être que notre appartenance au monde des idées." (Gaston Bachelard) / Time does not pass linearily in Karem Arrieta's artwork. It works in cycles, or comes back like a boomerang. Eras mingle and fade. Ghosts from the history of Art are passing by, coming straight out of the Italian or Flemish Renaissance. Chubby cherubins and classical "putti" with mocking eyes. Women with flamboyant hair in their velvet dresses, coming out of a Cranach. They're the guardian angels that crown their children. With these references, Karem Arrieta breaks free from the chronology and places herself in the history of Art—history written by and for Europe, and whose references influenced native cultures in Latin America, in a syncretism that can sometimes be anachronical. "Our belonging to the world of Images is stronger, more constituent to our being, than our belonging to the world of Ideas." (Gaston Bachelard) Barbara Tissier.

11/2019

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Conseil constitutionnel

Le Conseil constitutionnel à l'épreuve de la déontologie et de la transparence

La progression de la culture de la déontologie et de la transparence a conduit, depuis le début des années 2000, au renforcement des exigences éthiques applicables à la plupart de nos institutions publiques étatiques ou infra-étatiques, par la multiplication des outils et instruments déontologiques et le renforcement des obligations pesant sur les acteurs politiques, les responsables et les agents publics (durcissement des règles d'inéligibilité, incompatibilités et cumuls, création de dispositifs de prévention des conflits d'intérêts, contrôle strict des rémunérations, indemnités et frais de mandat, encadrement du lobbying, création d'instances déontologiques, etc.) Ces progrès ont relativement épargné le Conseil constitutionnel, qui est resté en marge de ce mouvement. Principalement conçu, dans l'esprit des pères fondateurs de la Constitution de la Ve République, comme un "organe régulateur de l'activité des pouvoirs publics" , le Conseil constitutionnel s'est très largement émancipé du rôle qui lui avait été dévolu à l'origine. Alors qu'il s'est radicalement transformé depuis 1958, endossant (notamment depuis l'entrée en vigueur de la procédure de la question prioritaire de constitutionnalité) des missions proprement juridictionnelles, les règles de droit constitutionnelles, organiques ou réglementaires relatives à sa composition, au statut de ses membres, à son organisation et à son fonctionnement n'ont, quant à elles, qu'assez peu évolué. Politisation excessive de sa composition, déficience du contrôle parlementaire des nominations, absence d'expertise en droit de ses membres, manquements aux obligations statutaires, dépendance à l'égard du service juridique et du secrétaire général, proximité avec le Conseil d'Etat, motivation insuffisante des décisions, absence d'encadrement du lobbying exercé auprès de l'institution... : cet ouvrage se propose de pointer les difficultés que soulèvent, du point de vue de la déontologie et de la transparence, la composition, l'organisation et le fonctionnement de l'un des principaux gardiens de notre Etat de droit.

06/2022

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Revues de psychologie

Spirale N° 98, septembre 2021 : Donald W. Winnicott aujourd'hui

Psychanalyste n'ayant jamais tout à fait cessé d'être un pédiatre, si ce n'est dans la pratique effective, du moins dans l'esprit, Donald Woods Winnicott a rencontré des bébés. Il a rencontré des bébés accompagnés. Quand vous voyez un bébé dans un landau, disait-il, il y a toujours quelqu'un qui pousse ce landau. Il a rencontré des bébés avec leurs fantaisies et leurs fantasmes, leurs jeux et leurs plaisirs, souffrants ou joyeux, malades ou en pleine santé (healthy). Un bébé, dans un environnement fait d'histoire et de relations partagées, est inséparable de son entourage humain. La langue anglaise marque le mouvement de la vie par l'usage de la forme dite progressive des verbes : ing. Ainsi being, doing, playing, dreaming, etc. Nous retrouvons en français pareille forme progressive dans l'expression "allant-devenant dans le génie de son sexe" de Françoise Dolto ou dans des mots tels que accueillante, portance, arrivante, etc., concernant très directement la vie des bébés. Décédé à l'âge de 75 ans, il y a tout juste cinquante ans, de Winnicott nous gardons en nous les apports cliniques et conceptuels, variés et souvent si subtils. Nous vous proposons d'envisager différentes facettes de son oeuvre. Il a publié de nombreux textes (articles et livres), mais il a aussi donné de multiples conférences à divers publics professionnels, non spécialisés en psychologie ou en psychanalyse. A destination des parents aussi. Il a, de sa voix haute qui le faisait parfois prendre pour une femme, participé à des émissions de radio, sur la etc notamment L'originalité de son oeuvre est à découvrir. C'est ce à quoi nous vous invitons dans ce numéro de Spirale qui lui est consacré.

10/2021

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Fantastique

Au printemps de la Renaissance

Kacya, jeune adolescente de 17 ans, ne se démarque en rien de ses camarades de classe. Rien ne semble non plus la destiner à être l'unique espoir d'un monde en ruine, au bord d'une mort certaine, rien si ce n'est une marque de naissance en forme de plume, symbole d'espoir et de renouveau. Cette tache de naissance, insignifiante au premier abord, se trouve être la marque d'une longue lignée de ce qu'on appelle les Gardiens. Elle découvrira l'existence de créatures méconnues ou jusque là considérées comme légendaires et mythiques, provenant toutes d'un monde, Istenor, parallèle au sien. Elle fera alors connaissance de la légendaire Allyse, reine des Hommes-Poussières et de son bras droit, Nosia, d'Edhel, la reine des elfes, et de bien d'autres peuples tels que les vampires, les sorciers noirs, des loups-garous ou encore les nains. Au péril de sa vie, elle se devra, avant l'heure de ses 18 ans et des trois mille ans d'une étrange ville vivante, Eresia, de non seulement sauver ces êtres aux pouvoirs extraordinaires, mais également le reste de l'humanité, malgré la menace des Ryës qui pèse sur eux, des humains qui désirent à tout prix voir les derniers Istenoriens disparaître à jamais. C'est donc avec de précieux alliés, tel qu'Arni, Jahë, Marie ou encore M. Wyrm son professeur d'histoire, qu'elle arrivera de justesse à préserver le monde d'une destruction jusqu'alors inévitable. Elle deviendra alors Gardienne, un rôle certes difficile à assumer et à endosser, mais qu'elle elle arrivera à assurer avec courage, notamment grâce au lien qui, par l'intermédiaire d'une fleur éternelle, l'unira intimement à Jahë, un Homme-Poussière dont elle tombera éperdument amoureuse.

10/2022

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Policiers

Ange maudit

Dans la maison d'Herberay les invités sont rares, mais ils restent longtemps. Très longtemps. Les gens du coin murmurent parfois qu'une étrangère est entrée dans l'obscurité des bois qui gardent le domaine. Mais nul ne l'a jamais vue repartir. Automne 1883. Le peintre Mathias Yequel a accepté de venir travailler à Herberay. En ce lieu isolé, le jeune artiste parisien espère vaincre sa dépendance à l'absinthe qui le pousse vers la folie. Pourtant, dans l'ancienne demeure d'Herberay où les découvertes étranges s'enchaînent, il lui semble plus que jamais perdre la raison. La vieille maîtresse des lieux exerce sur lui une fascination surnaturelle qui l'envoûte et l'effraie tout à la fois. Il se demande encore ce qu'elle attend vraiment de lui quand on le présente à l'enfant aux yeux blancs, enveloppé d'une aura de puissance, inséparable de sa flûte dont les sons serpentent autour de lui. À l'incompréhension de Mathias s'ajoute le poids grandissant d'une menace. Contre sa souffrance, contre le danger qui s'affirme, peut-il vraiment compter sur l'aide de cette drôle de fille tombée amoureuse de lui au premier regard ? Paule a l'air prête à tout pour défendre cet homme qu'elle n'a rencontré qu'une fois, dans le magasin de son père. Mystérieusement, elle semble protégée des dangers qui émanent du domaine... Mais jusqu'à quel point peut-elle défier la vieille et l'enfant sans que, sur elle aussi, se referment les grilles d'Herberay ? Avec Ange maudit, Frédéric Merchadou nous montre que l'apparente tranquillité d'un bourg rural à la Flaubert peut cacher bien des terreurs. Un roman porté par une écriture impeccable, un découpage maîtrisé et une atmosphère sombre et raffinée, et qui vous réserve de beaux frissons.

02/2012

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Religion

Archives de l'Eglise catholique en Bretagne. Guide des sources privées de l'histoire du catholicisme

La chrétienté bretonne a laissé des traces : croyances et gestes, attitudes culturelles, objets et monuments mais aussi archives. Jusqu'à la fin du XXe siècle, le catholicisme a profondément imprégné l'ensemble de la société : organisation de la paroisse, prêtres et religieuses, missions, aumôneries et patronages, mouvements de jeunesse, etc. Si les archives publiques, départementales ou municipales en gardent la mémoire, l'Eglise catholique conserve aussi de riches fonds. Sans exclure des strates plus anciennes, ils sont le reflet privilégié des mutations vécues, de l'intérieur, au long des deux derniers siècles : le catholicisme conquérant du XIXe siècle, les crises du début du XXe, les guerres, le concile Vatican II et ses suites. etc. Fruit d'une enquête réalisée pour la première fois à une échelle régionale, Archives de l'Eglise catholique en Bretagne, indique au chercheur en histoire et en sciences des religions un panorama complet des centres de ressources privées en Bretagne. Outre les archives diocésaines bien connues des historiens, on y trouve le détail des inventaires des archives des congrégations catholiques masculines et féminines, ainsi que les congrégations implantées hors de la région mais dont le rôle local fut souvent déterminant au XIXe et XXe siècles. Depuis les années 1970, le monde des archives de l'Eglise s'est largement ouvert aux chercheurs, adoptant des méthodes et des cadres de classement plus systématiques. Il connaît aujourd'hui de nombreuses restructurations, avec l'embauche de personnels qualifiés, le regroupement aux évêchés d'archives provenant de presbytères fermés, la collecte des papiers des communautés regroupés dans des lieux centraux, maisons provinciales ou générales. Ce guide, qui se veut aussi pratique que possible, tente une synthèse sur un sujet méconnu et en profonde évolution.

01/2011

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Poésie

Le faune de marbre. Un rameau vert

"Qu'est-ce au fond qu'Un faune de marbre (malgré l'emprunt du titre à Hawthorne, aucune filiation ne peut être prouvée) ? Un cycle pastoral, très soigneusement structuré en dix-neuf poèmes dont un prologue et un épilogue. S'il est tout à fait conventionnel, par exemple, que la moitié des poèmes ait pour époque et pour cadre le printemps - la saison du renouveau, de l'énergie retrouvée avec les illusions -, il est plus révélateur que chacun soit centré sur un moment ou sur un caractère atmosphérique différent : la pluie, mai, le clair de lune, les bois au couchant, la nuit, etc. Le cycle est donc fait de variations d'ordre pictural (VI, VII) ou musical (XII, XVII). La tonalité générale est élégiaque, les sonorités longues, étouffées, et mouillées : la tristesse et, en effet (selon les voeux de l'auteur), la note dominante - et programmée. Le faune souffre d'être "en prison, voué aux rêves et aux soupirs", évoquant "des choses que je sais mais ne peux connaître" : le monde entier l'appelle, lui "que le marbre à jamais emprisonne". C'est donc en voyeur pétrifié (on trouve dix-sept fois dans le recueil le verbe to watch ou ses équivalents) qu'il assiste au déroulement des saisons, entend l'appel enjôleur de Pan, contemple la grâce bouleversante des peupliers frêles comme des filles, connaît le froid de la nuit, l'explosion du printemps, le vacarme des danses nocturnes et le silence des couchants - enfin, au retour du printemps, se retrouve "triste prisonnier" dont "le cour ne connaît que la neige de l'hiver". Toutes proportions gardées, Un faune de marbre évoque un drame à la manière de celui qui constitue l'argument de Igitur de Mallarmé." Michel Gresset.

04/1992

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Humour

Dernières nouvelles de l'ours, et autres amis à poils, plumes ou écailles. 90 dessins animaliers

Serait-ce ces longues années d'observation des turpitudes, coups bas et autres bassesses de la vie politique qui ont conduit Iturria à oublier les humains et leur cynisme, pour jouer les Benjamin Rabier et nous consacrer un livre, à nous autres, les animaux ? Moi qui me faisais oublier dans quelque recoin un peu élevé de son atelier, très vite ses dessins m'ont mis la puce à l'oreille : Une vache par-ci, un mouton par là, quelques chiens, des toros (Ah, les toros ! ) et bien évidemment des ours. Comment voulez-vous que l'animal légendaire ne titille pas le crayon d'un dessinateur pyrénéen ? Dans ce débat brûlant du retour de l'ours, Michel vous dira que la Vérité possède deux anses et qu'il est possible de la saisir par l'une ou par l'autre. Ce n'est pas une dérobade : il ne fait là que citer Montaigne qui savait bien lui, que "bêtes ont vie et sentiment" et qui lorsqu'il s'amusait à des "singeries réciproques" avec sa chatte, se demandait si c'était lui qui jouait avec elle, ou elle qui jouait avec lui ? Moi je le sais bien mais je n'en dirais rien... Gardons le Mystère animal ! Mais d'où peut bien lui venir cet intérêt pour nous ? Tout s'éclaire quand vous apprenez qu'en Basque, Iturria signifie La Fontaine. Bien sûr, les fables, leur grâce insurpassable, l'ont émerveillé enfant et il continue à leur vouer un culte dans son âge mûr, d'autant qu'elles sont illustrées de mains de maîtres : Gustave Doré, Oudry, Grandville, Benjamin Rabier jusqu'à Joann Sfar, le dernier. La Fontaine donc, une presque-homonymie pareille, ça oblige... Signé : Pimiento dit Pim, le Chat d'Iturria

10/2018

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Esotérisme

Revue Spirite (Année 1859 - deuxième année). les convulsionnaires de Saint Médard

Ce deuxième numéro de la Revue Spirite contient, entre autres, les convulsionnaires de Saint Médard, le follet de Bayonne, les anges gardiens, conte spirituel, les Esprits tapageurs, étude sur les médiums, phénomène de transfiguration, tableau de la vie spirite, musique d'outre-tombe, le muscle craqueur, intervention de la science dans le spiritisme, la société parisienne d'études spirites, observation à propos du mot miracle, le magnétisme reconnu par le pouvoir judiciaire... Un an après l'apparition du Livre des Esprits, Allan Kardec se rend compte de la nécessité d'une revue mensuelle. Mais pour fonder un journal, il faut avoir des fonds. Allan Kardec n'en a pas assez. Il s'adresse à M. Tiedeman, ami des spirites et d'Allan Kardec. Mais Tiedeman hésite. Pendant ce temps, Allan Kardec demande l'avis des guides, par l'entremise de Mme E. Dufaux. On lui répond de mettre son idée à exécution et de ne s'inquiéter de rien. "Je me hâtai, dit Allan Kardec, de rédiger le premier numéro et je le fis paraître le 1er janvier 1858, sans en avoir rien dit à personne. Je n'avais pas un seul abonné, et aucun bailleur de fonds. Je le fis donc entièrement à mes risques et périls, et n'eus pas lieu de m'en repentir, car le succès dépassa mon attente. A partir du 1er janvier, les numéros se succédèrent sans interruption, et, comme l'avait prévu l'Esprit, ce journal devint pour moi un puissant auxiliaire. Je reconnus plus tard qu'il était heureux pour moi de n'avoir pas eu de bailleur de fonds, car j'étais plus libre, tandis qu'un étranger intéressé aurait pu vouloir m'imposer ses idées et sa volonté, et entraver ma marche ; seul, je n'avais de comptes à rendre à personne, quelque lourde que fût ma tâche comme travail".

09/2017

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Seinen/Homme

Alpi the Soul Sender Tome 7

Une fable écologique au coeur d'un monde fantastique ! Grâce à l'aide de Zaarishio et aux prières des villageois, Alpi a réussi à libérer l'âme du grand serpent. Pourtant, ce n'est qu'une semi-victoire. Dia et ses compagnons se sont échappés et semblent avoir d'autres sombres projets à mettre en oeuvre... Bien décidés à élucider les mystères qui entourent le groupe des esprits gardiens, la soul sender et Pelenai s'apprêtent à reprendre la route, mais voilà que Shidoram les convoque au temple d'Aratamuaana, pour une entrevue avec le moine supérieur ! Et si, là-bas, les deux voyageurs découvraient enfin les réponses à leurs questions ? Avec sensibilité, le périple de la courageuse Alpi et de Pelenai touche à son but dans cet ultime volume riche en révélations ! Sous les noms de plume de Rona et de Kiwr, elle crée depuis longtemps des dessins qu'elle met en ligne ou vend lors de conventions de mangas amateur. Grâce à ses personnages et ses mondes imaginaires envou^tants, elle se fait embaucher pour réaliser les couvertures de romans adaptés de RPG fantasy. Elle lance en 2016 un manga en quatre cases dans un magazine spécialisé... Cette expérience est de courte durée, et la série finit en quelques chapitres. Malgré tout, cela lui permet de mettre le pied à l'étrier et de trouver ses marques pour lancer sa première véritable histoire, Alpi the Soul Sender. Les talents développés au fil de ses publications personnelles trouvent enfin un exutoire : avec une grande délicatesse, Rona invente une fable douce-amère, où la mignonne héroi ? ne est chargée d'une tâche bien lourde pour son âge. En dehors du manga, l'autrice se passionne pour l'arrangement floral, qu'elle a étudié pendant pas moins de quatre ans.

12/2022

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Histoire d'entreprises

Ces entreprises qui vous racontent des histoires. Au-delà du storytelling

Les entreprises, nous en attendons une véritable contribution positive à la société. Elles doivent être capables de se projeter vers notre futur commun, de proposer une vision pour l'ensemble du corps social sur des défis variés comme l'environnement, l'emploi, l'inclusion, etc. Et pour cela, elles doivent se raconter, bâtir un récit stimulant, novateur, engagé et sincère ! Une entreprise qui délivre la bonne histoire, crédible, argumentée, habitée par des engagements concrets, nous la croyons. Mais pour celle qui croit nous tromper, nous sommes sans pitié. C'est ainsi que le récit, la capacité à se raconter est devenue centrale dans le succès d'une marque. Le storytelling, simple mise en scène de faits, est désormais dépassé. Il laisse la place à des histoires plus riches, plus variées, plus étonnantes. Raconter des histoires... cette expression porte en elle un double sens. Gardons la dimension positive contenue dans chaque narration : celle de la transmission, celle qui repose sur une authenticité, celle qui interpelle, celle qui fait bouger les lignes. En 10 chapitres, ce livre propose d'explorer toutes les facettes de la narration des entreprises. Pourquoi raconter cette histoire ? Comment mener son récit ? Avec quelles intentions ? Quels sont les pièges à éviter pour un impact durable garanti ? A l'aide de très nombreux cas concrets et inspirants, l'auteur aborde ces questions en brassant les expertises et croisant les regards (communication, littérature, sociologie, séries...). C'est ainsi qu'il nous livre des pistes de réflexion et des conseils pratiques pour construire un récit de marque, inspirant et efficace. Cet essai est un point de départ pour échanger les expériences, les points de vue, et nourrir la réflexion autour de la communication.

03/2021

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Littérature française

Oeuvres complètes 1971-1974

Il est des écrivains qui, longtemps après leur disparition, continuent d'habiter l'humanité. Des écrivains que l'on ne se lasse pas de relire car chaque plongée dans leur oeuvre est une nouvelle découverte, un nouvel enchantement Pour Yves Navarre (1940-1994), la littérature était émotion. Emotion et partage. Nulle sensiblerie, ici, les émotions d'Yves Navarre sont parfois brutales et même crues, quand il s'agit de l'intime. Aucune volonté de provocation gratuite cependant Mais celle, toujours, d'être au plus près de l'humain, de la vérité de l'humain, quitte à déranger ceux qui se taisent et veulent faire taire. Yves Navarre est passé comme un météorite dans le ciel littéraire français. Il a connu le succès avec Les Loukoums (que l'on retrouvera dans le présent volume) et la consécration, avec Le Jardin d'acclimatation, Prix Goncourt en 1980. Il a été courtisé, choyé par certains critiques, vilipendé par d'autres. Il a côtoyé les puissants de son temps et a participé à l'évolution des moeurs. Puis il a connu l'échec, l'indifférence et même l'oubli. Pourtant, beaucoup de ceux qui l'ont approché, même comme simples lecteurs, se sont brûlés à lui, à ses mots, à la forme de sa personnalité et de son écriture. Nombre d'entre eux gardent un souvenir ému de leur lecture, qui du Coeur qui cogne, qui du Petit Galopin de nos corps, qui de Ce sont amis que vent emporte... Avec le premier volume de ses Oeuvres complètes, nous vous proposons de partir à la redécouverte de cet auteur hors du commun, tour à tour romancier, dramaturge ou poète, ivre de mots toujours, et fou de cette littérature à qui, le temps d'une vie à écrire, il a administré un véritable électrochoc.

11/2018

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Football

La coupe de monde de football 1930-2022

Il n'y a pas d'événements sportifs plus populaires que la Coupe du monde hormis les Jeux olympiques. Tous les quatre ans, la planète vibre aux exploits des joueurs les plus talentueux. Les supporters sont en liesse, fin prêts à en découdre amicalement pour supporter leur équipe favorite et s'enthousiasmer au rythme des attaques et contre-attaques, des buts venus d'ailleurs et des arrêts insensés des gardiens de but. Cette année pendant quatre semaines, trente-deux équipes vont lutter pour conquérir le titre suprême de Champion du Monde dans un pays, le Qatar, qui accueillera pour la première fois au Moyen-Orient la plus grande compétition planétaire. De plus à une période de l'année inhabituelle : l'hiver. Dans cet ouvrage, Laurent Luyat vous raconte cette merveilleuse aventure de la Coupe du Monde qui, de 1930 à nos jours, s'est développée pour devenir le spectacle sportif le plus regardé au monde avec plus de la moitié des habitants de la planète présents devant leur poste de télévision ou sur leur smartphone. Vous découvrirez tous les récits de chaque édition et des matchs ayant marqué l'histoire de la Coupe du Monde. Richement illustré de plus de 250 photos, cet ouvrage vous plongera dans l'ambiance unique de cette compétition et vous croiserez toutes les stars qui ont fait sa notoriété : de Just Fontaine à Pelé, de Maradona à Franz Beckenbauer, sans oublier Zinedine Zidane, Ronaldo, Kylian Mbappé, Eusebio, Gerd Müller, Johan Cruyff, Iker Casillas, Michel Platini et tant d'autres. Vous y trouverez aussi le programme et l'actualité de la Coupe du Monde de Football 2022. Laurent Luyat vous offre le livre le plus complet sur l'histoire de la Coupe du Monde. Riche, mais facilement abordable, ce livre est un cadeau somptueux pour tous les fans de ce jeu merveilleux.

10/2022

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Football

Le gamin et l'idole

Avec "Le gamin et l'idole", nous assistons à un chassé-croisé d'anecdotes personnelles et de souvenirs croustillants autour de l'histoire du Lausanne-Sports et du football suisse depuis l'époque dorée des années 1970 jusqu'à ce jour. " Depuis mon plus jeune âge, je n'ai eu d'yeux que pour un joueur qui était le seul de l'équipe à ne pas porter un maillot blanc. Le sien était souvent gris, parfois bleu marine ou noir et derrière celui-ci trônait le numéro 1, celui attribué au gardien de but. Pour moi, ce chiffre représentait simplement le premier, la première de mes idoles, le meilleur : Erich Burgener. L'idée de ce livre est née d'une volonté de retrouver ce monde béni de l'enfance, de me reconnecter avec le gamin que j'étais qui mangeait des Tiki et des morceaux de sucre entre deux matchs imaginaires dans son salon, avec sa balle en mousse. J'ai beaucoup donné au football à coups d'efforts parfois surhumains et d'heures d'entraînement. J'ai donné mon corps et mon âme mais tout ça, ce n'est rien à côté de ce que lui m'a rendu. Grâce à lui, j'ai vécu tant de belles choses. J'ai voyagé dans des endroits dont je n'aurais même jamais rêvé. J'ai été bien reçu, bien logé, bien nourri. J'ai eu l'occasion de rencontrer et de côtoyer tant de personnes que j'admirerai éternellement. " Ce livre est l'histoire d'une amitié, née d'une rencontre lors de la Coupe du monde 2014 au Brésil, entre le gamin, un homme qui retrouve son âme d'enfant lorsqu'il évoque le football, et l'idole, l'un des plus grands gardiens de l'histoire du football suisse, voire mondial.

10/2022

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Fantasy

Le port des mondes Tome 2 : La cité des Masques

Ne vois-tu donc pas toute la jouissance que l'ignorance peut procurer... Elle est un départ idéal. Dans ce livre qui te semble sans intérêt, il leur faut oublier les normes et s'affranchir des limites du réel. Parce que ces formes communes ne se prêtent pas aux rêves. Lorsqu'ils tournent une page, ils avancent dans l'imaginaire. Ils ouvrent une porte pour ailleurs et là, ils ferment les yeux pour découvrir d'autres horizons et tout prend forme dans leur imagination. [...] Il me semble qu'un certain jeune homme est maintenant prêt à être amené au-delà de ces voiles de mensonges et découvrir que les créatures de rêves et de cauchemars de ces écrivains les plus imaginatifs sont palpables. Jeune orphelin, Akil a été retrouvé amnésique dans les ruines d'une ancienne cité des Terres Jumelles. Bordées par un océan sans fin, ces deux vastes îles gardent les traces d'une ancienne bataille dont très peu connaissent l'origine. Les habitants sont ainsi tenus dans l'ignorance par l'Ordre de Pie qui dirige ces terres et en garde précieusement les secrets. Devenu un jeune homme, Akil cherche dorénavant à passer son examen final pour obtenir le grade de soldat. C'est là qu'une série d'évènements mystérieux et effrayants bouleverse son quotidien et l'amène à traverser une porte vers l'inconnu ! Mais qui est l'inquiétant voisin qui l'observe secrètement et le suit comme son ombre ? Que trouvera-t-il derrière la porte que l'homme étrange a ouverte ? Quelle est cette effroyable légende du Faucheur qui sème l'horreur et la mort ? Et enfin, qui est vraiment Akil ? Le début d'une saga fantasy haletante, la naissance d'un nouveau héros !

10/2022

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Policiers

Une Vie de Flic

Les policiers, on les juge, on les flatte ou on les critique, mais on ne les connaît pas et on ne les aime guère. Comme s'ils étaient utiles mais peu fréquentables. Gardien de la paix depuis 1964, responsable de la principale force syndicale de la police nationale, Bernard Deleplace en a assez de cette mauvaise réputation. Pour faire connaître les policiers, leurs contradictions et leurs doutes, leurs difficultés et leurs idéaux, il a décidé de raconter sa vie, sa police, celle de la base, celle des gardiens de la paix. Sa "vie de flic", c'est d'abord une vie d'enfant pauvre dans le Nord des mines, une vie de travail dès le plus jeune âge, une vie d'ouvrier qui aboutit par hasard, sous l'uniforme, dans un commissariat. C'est ensuite celle d'un O.S. de la sécurité, confronté à la détresse et à la violence, à la misère et à la haine, serviteur de la justice affrontant l'injustice quotidienne, passant du car de police-secours au maintien de l'ordre sous le casque. C'est enfin une vie de syndicaliste, et il nous fait découvrir une tradition républicaine et démocratique méconnue, à laquelle sont attachés la majorité des policiers. Cette histoire d'une vie, fourmillant d'anecdotes, d'indiscrétions et de révélations, nous fait découvrir l'ordinaire des commissariats de police aussi bien que les secrets du ministère de l'Intérieur. C'est celle d'un homme qui défend sa seule richesse : son travail, ce métier de flic dont il est fier et qu'il se refuse à voir déshonorer. Car ce plaidoyer veut aussi prouver que police et droits de l'homme sont compatibles.

02/1987

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Poésie

Cent un ghazals amoureux

Hâfez est le plus célèbre et le plus aimé des poètes lyriques de langue persane. Après six siècles de gloire, il est encore aujourd'hui le charmeur incomparable. On visite son tombeau à Chiraz comme on va en pèlerinage et on consulte le recueil de ses poèmes comme un oracle. Le ghazal, poème d'amour par définition, transporte le lecteur dans un monde fictif peuplé et meublé de tout un personnel et tout un matériel symboliques. On y rencontre des amoureux éperdus, des idoles irrésistibles, des gardiens inflexibles, des jardins paradisiaques, pleins de fleurs merveilleuses et d'oiseaux enchanteurs, envahis de brises parfumées et de zéphyrs messagers. L'Amour est la vraie piété. C'est la voie qui mène au Créneau sublime. Ceux qui la parcourent sont des pèlerins, qui doivent souffrir, mais la souffrance est joie et la jouissance elle-même est déchirante. La Beauté foudroie ses amants. L'ivresse de l'Amour est aussi celle du Vin devenu, chez les mystiques, symbole de l'extase et perception d'une vérité supérieure. La poésie de Hâfez est nourrie de ces significations. Et elle stigmatise les hypocrites et les bigots qui ignorent cet univers. " La Voix de l'Outremonde ", tel est le surnom que la tradition a donné à ce poète. Est-il vraiment mystique ? On l'a longtemps pensé, on en doute aujourd'hui : son mystère est l'un de ses charmes. La seule maxime est qu'il faut s'abreuver sans cesse du Vin d'éternité : à chacun de l'entendre comme il voudra. Cette traduction nouvelle offre au lecteur français un reflet surprenant de cette poésie très brillante et très différente de la nôtre par ses conventions, ses moyens et ses beautés.

09/2010

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BD jeunesse

Irena Tome 1 : Le ghetto

L'histoire vraie d'une héroïne oubliée 1940, l'armée nazie a envahi la Pologne. A Varsovie, les Juifs de la ville ont été parqués dans le ghetto : un quartier entier entouré de murs. Quiconque tente de s'en échapper est abattu sans sommation ; les seuls qui peuvent y entrer sont les membres du département d'aide sociale. Parmi eux, Irena vient tous les jours apporter vivres et soutien à ceux qui sont enfermés dans cet enfer et qui souffrent de maladies et de malnutrition. Ici, tout le monde la connait, les enfants l'adorent. Car Irena est un modèle de courage : elle n'hésite pas à tenir tête aux gardiens, à faire toujours plus que ce qu'autorise l'occupant nazi. Le jour où, sur son lit de mort, une jeune mère lui confie la vie de son fils, Irena se met en tête de sortir clandestinement les orphelins du ghetto. Pour que l'innocence soit épargnée de la barbarie, elle doit être prête à risquer sa vie. Décédée en 2008, déclarée Juste parmi les nations en 1965, Irena Sendlerowa, résistante et militante polonaise, fut l'une des plus grandes héroïnes de la Seconde Guerre Mondiale, sauvant près de 2500 enfants juifs du ghetto de Varsovie. Et pourtant elle est oubliée des livres d'Histoire... C'est en lisant par hasard un article sur elle que Jean-David Morvan a eu le déclic : sa vie devait être racontée. Avec Séverine Tréfouël et David Evrard, il retrace sur cinq albums le combat humaniste de cette " mère des enfants de l'Holocauste". Porté par un dessin d'une grande sensibilité, Irena réussit le tour de force de parler sans lourdeur d'un sujet fort, poignant et profondément actuel... Toucher, émouvoir, parler d'hier pour raconter aujourd'hui...

01/2017

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Entre deux guerres

Röhm, l'homme qui inventa Hitler

Le capitaine Ernst Röhm, un Bavarois de Munich, ancien combattant de Verdun, a 31 ans quand il regagne son pays natal en novembre 1918. Blessé et défiguré au visage, rempli d'amertume et de rage par la défaite, c'est en soldat désespéré qu'il se lance dans l'aventure des corps-francs et des complots. Restant dans la coulisse, il propulse sur la scène politique un obscur caporal autrichien nommé Adolf Hitler. Il "invente" de toutes pièces celui qui deviendra un jour le Führer et déclenchera la Seconde Guerre mondiale. Dans son sillage, Röhm recrute et organise une véritable armée privée, la "Sturmabteilung" ou Section d'Assaut. Hitler définissait ainsi ces "soldats politiques" : "A partir de maintenant, le maître de la rue doit être le national-socialiste, comme il doit être un jour le maître de l'Etat". Ils sont 3 000 en 1923, 30 000 en 1925, 300 000 en 1931 et 3 millions en 1933. Après la prise du pouvoir le 30 janvier 1933, détesté par Goering, Bormann et la très conservatrice Reichswehr (qui réprouve aussi son homosexualité), Ernst Röhm devient pour Hitler un rival, après avoir été l'un de ses rares amis. Röhm considère, lui, que le Führer a trahi l'idéal socialiste du NSDAP et appelle de ses voeux une "Deuxième Révolution" . Le chef d'état-major de la SA est assassiné au cours de la Nuit des Longs Couteaux, le 30 juin 1934, sur les bords du lac Tegern. Journaliste, écrivain, historien, Jean Mabire (1927-2006), a écrit plus d'une centaine d'ouvrages consacrés à la Deuxième Guerre mondiale, aux aventuriers politiques et explorateurs, au Nord, au paganisme, à sa patrie normande, à la littérature, à la politique, à la mer... Tous ceux qui l'ont connu gardent de lui le souvenir enchanteur d'un passeur et d'un éveilleur.

03/2023

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Littérature étrangère

Circus parade

Dans le premier volume de ses " souvenirs des enfers ", Vagabonds de la vie, paru en 1924, Jim Tully évoquait ses mésaventures de hobo à bord de trains de marchandises. Trois ans plus tard, dans Circus Parade, il aborde un nouveau chapitre de son adolescence tumultueuse, celui de son passage dans un cirque nommé Cameron's World Greatest Com bined Shows. Le livre se présente comme une galerie de portraits de personnages hauts en couleur que Tully côtoya pour le meilleur parfois, et souvent pour le pire. Le cirque de Cameron et ses dix wagons étaient peuplés d'acrobates, de dompteurs, de monstres de foire, de rabatteurs, d'aboyeurs, d'embobineurs et de manoeu vres dont l'existence nomade était rythmée par les représentations de ville en ville. Circus Parade rencontra un succès immédiat, aussi bien auprès du public – il fut réimprimé à plusieurs milliers d'exemplaires quelques semaines après sa parution – que de la critique. Le jeune romancier James Agee y alla de son commentaire : " Circus Parade se distingue par son style dépouillé et sa description d'une brutalité effroyable dont je n'aurais jamais imaginé qu'elle puisse exister. " Bref, tout aurait été pour le mieux si Jim Tully n'avait pas essuyé les tirs croisés des censeurs et des défenseurs du cirque, notamment la Circus Fans' Association, qui réussirent à faire échouer le projet d'adaptation cinématographique en 1929. Tout au long de sa carrière littéraire, Jim Tully souleva ainsi l'indignation des ligues de vertus et des gardiens de la morale. Or son oeuvre nous offre un éclairage précieux sur le monde des nomades et des va-nupieds de l'Amérique du début du XXe siècle et permet de mieux comprendre les origines du roman noir américain.

10/2017

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Critique littéraire

Littératures N° 82/2020 : Vivre avec le deuil de la Résistance. Relectures de l'après-guerre

A l'heure où la mémoire de la Résistance s'estompe avec les derniers témoins, il est urgent de questionner nos représentations de cette période, qui se sont pour la plupart mises en place dans un après-guerre dont nous gardons une image tronquée. Ce volume, rassemblant historiens et spécialistes de littérature, propose de les réexaminer à la lumière de ce que l'on peut appeler le deuil de la Résistance et des idéaux qu'elle a incarnés, face à un après-guerre qui n'a pas ressemblé à ce dont avaient rêvé les résistants. Loin des commémorations officielles, des oeuvres, la plupart oubliées des histoires littéraires, ont porté ce deuil sous des formes originales, inattendues - où notre sensibilité d'aujourd'hui se reconnaît. L'historienne Anne Simonin propose une étude inédite des refusés des Editions de Minuit sous l'Occupation (François Vernet, Louis Parrot, Lucien Chauvet, Andrée Sikorska...), montrant l'émergence d'une image de la Résistance liée à la notion de dignité. Après la Libération, la difficulté de publier des romans discordants, comme celui de Ludovic Massé, Le Refus, montre à quel point il est compliqué de remettre en cause cette représentation. Pourtant, même l'oeuvre de Vercors évolue sur ce point, après-guerre. Jean-Yves Laurichesse montre le poids inattendu de cette mémoire dans les premiers romans de Claude Simon, comme en témoignent également la résurgence compliquée de l'expérience du maquis chez Louis-René des Forêts, ou sa place dans les recueils de Pierre Emmanuel et André Frénaud. Les littératures de genre, roman policier et science-fiction, alors en pleine expansion, participent de ce mouvement qui traverse toute la littérature de l'époque, entre contre-discours et réécriture symbolique.

01/2021

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Sciences politiques

Le retrait de l'Etat. La dispersion du pouvoir dans l'économie mondiale

" Tous ceux qui s'interrogent sur la signification et l'avenir de la mondialisation, notamment dans le contexte de la crise financière révélée en 2008, devraient lire et relire Susan Strange, en prêtant une attention particulière à cet ouvrage que j'ai l'honneur de présenter. Trois clés essentielles nous y sont livrées. D'abord une nouvelle lecture du pouvoir (...). Face à l'orthodoxie d'une science politique née en pleine guerre froide, l'auteur nous rappelle que la contrainte n'épuise plus les formes très variées d'exercice du pouvoir (...). L'autre clé se rapporte à l'Etat, élément central de la thèse de l'ouvrage. Il y a, avec ce livre, un avant et un après : Susan Strange a clos un débat que les gardiens de la tradition s'efforcent de ranimer, alors qu'ils oublient que la messe est dite. La force du livre est de montrer que l'Etat territorial n'a pas disparu, mais qu'il perd de sa capacité face à la mondialisation, et ce dans tous les domaines (...). Enfin, brisant d'un même mouvement la théorie réaliste dominante et la dogmatique mono-disciplinaire, Susan Strange nous avertit que l'intelligence du monde passe par un triptyque " technologie, marché, politique " qui, d'un certain point de vue, fonde sinon une nouvelle discipline, du moins un nouveau secteur disciplinaire. Toutes ces questions (...) ont incontestablement pour vertu de faire avancer la science : Susan Strange appartient, de ce fait, aux " Grands " et est bel et bien à la tête d'une approche qui a pour elle d'être portée par l'événement et le contexte. En cela, elle est plus moderne et plus actuelle que les réalistes ou les "institutionnalistes" ". Bertrand Badie (Science Po Paris).

01/2010

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Poésie

Ancres d'encre. Clapotis des mots

De là où je t'écris, je ne vois plus que toi. Les feuilles des arbres m'évoquent le souffle de tes cheveux mêlés à mes pages infiniment gardées, le ciel distille le bleu de tes yeux, le vélin de ce livre me conduit au grain de ta peau. Elles me redonnent l'envie de me perdre en ta forêt de mots. La voie du jour dans tes paroles... Vois-tu la langue muette et humide des racines de cet arbre creuser son chemin dans la pierre pour atteindre l'eau ? Entends-tu la neige qui tombe sur les chemins balayés par le vent ? Ressens-tu encore l'ailleurs qui ruisselle dans ma mémoire quand je regarde les oiseaux épars partir ? Goûte-tu parfois à la morille qui émerge du plaisir dans le sous-bois et m'écorche de sa douceur ? Je voudrais que tu sois pieds nus sur la ligne coupante qui rejoint mon histoire déchirée. Ecrire, je n'ai jamais su qu'écrire. Nul regard ne revient. Et je renferme le livre et la dernière tasse du dernier café et surtout ne plus écrire... Et chaque jour, je renouvelle l'expérience sacrée par laquelle se trame la parole poétique. Le regard se pose seul sur la page primitive, dans le vent des lourdes blancheurs. Faut-il venir vers elle, à pas de mots ? Est-ce le mot qui varie par-delà la fragile nudité des feuilles ? Dans mon oeil croît toujours le même arbre qui couvre d'ombre la moitié de moi-même. Qui traverse le chemin sous l'averse sans laisser de trace ? Qui connaît l'oiseau sous les pins ou le vent qui ne sait pas son chemin ni rien ?

10/2020

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Littérature française

Contes kabyles

Les Berbères, dit Ibn Khaldoun au XVe siècle, racontent un si grand nombre d'histoires que, si on se donnait la peine de les mettre par écrit, on remplirait des volumes. Les contes qu'on lira plus loin proviennent surtout de la région du Haut-Sébaou ; mais il est évident qu'en raison des innombrables contacts entre les montagnes de la Grande Kabylie et Alger, la localisation des textes ne saurait avoir une rigueur absolue. Les Kabyles conservent jalousement leurs traditions et leurs coutumes, mais ne se dérobent à aucune influence. On s'est souvent demandé dans quel rapport étaient le folklore kabyle et le folklore arabe. Le problème est peut-être insoluble et même un peu vain. La phrase citée d'Ibn Khaldoûn semble bien signifier que, dans son esprit, les Berbères avaient de nombreux récits propres avant l'invasion arabe. Frobenius estime qu'une partie au moins du folklore kabyle, par son caractère, ses héros et son style, a des affinités avec l'Europe occidentale plutôt qu'avec l'Asie. Ce qui est par ailleurs certain, c'est que l'invasion arabe contribua à apporter en Afrique du Nord tout le cycle de contes que nous voyons constitué et souvent littérarisé dans l'Orient médiéval. Nous nous sommes efforcés de reproduire les contes tels qu'ils sont dits, sans y ajouter des fioritures littéraires et de vains délayages. Il convient, semble-t-il, d'abord et avant tout que soient recueillis tels quels les vestiges des traditions populaires. Tout le travail littéraire ou d'érudition qui peut être fait autour d'eux doit d'abord respecter leur intégrité. Toutes proportions gardées, il faut, comme pour les livres saints, établir des textes authentiques et corrects (extrait de l’Introduction, édition de 1945).

02/2019

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Philosophie

Le droit de la liberté. Esquisse d'une éthicité démocratique

Avec cet ouvrage, Axel Honneth marque une étape décisive dans ce qu'il appelle "le parcours de la reconnaissance", c'est-à-dire l'appréhension de la société contemporaine comme mue par les luttes visant à la reconnaissance par autrui de la spécificité et de l'égale dignité de chaque individualité. Prônant une répartition équitable des libertés individuelles entre tous les membres de la société, il repense à nouveaux frais une théorie de la justice, qui, afin d'échapper à la simple proclamation de principes idéaux, allie impérativement analyse empirique et réflexion normative. Chaque sphère constitutive de notre société incarne institutionnellement un aspect déterminé de notre expérience de la liberté individuelle : l'idée une, moderne, de justice est donc fragmentée en autant de sphères institutionnalisées d'une promesse de liberté efficiente, selon leurs modalités propres. Sur la base de cette idée fondatrice, Axel Honneth se livre à l'une des entreprises les plus ambitieuses de la philosophie contemporaine : une "reconstruction normative" destinée à déterminer, à travers l'évolution historique de chacune de ces sphères sociales (les rapports personnels : amitié, relations intimes, famille ; l'économie de marché : marché et morale, consommation, marché du travail ; la formation de la volonté démocratique : vie publique démocratique, Etat de droit démocratique, culture politique), jusqu'à quel point les conceptions de la liberté qui y furent à chaque fois institutionnalisées (liberté juridique, liberté morale, liberté sociale) ont déjà atteint une concrétisation ou se sont heurtées à des pathologies qui leur sont propres. Une conscience claire des exigences à venir de la justice sociale n'est possible que si nous gardons le souvenir des revendications d'une liberté institutionnalisée qui sont demeurées jusqu'à aujourd'hui sans réponse. A cette fin, il y a nécessité, pour toute théorie de la justice digne de ce nom, d'une récapitulation des combats menés sur le terrain normatif de la modernité.

01/2015