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Midnight blue

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Littérature française

Prohartchine. Une nouvelle de Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski

M. Prohartchine est un "pauvreriche" . Cette nouvelle est tirée de l'histoire véridique d'un avare lue dans les journaux de la capitale, un "nouvel Harpagon mort en pauvreté sur des monceaux d'or. C'était un conseiller titulaire en retraite. Il ne payait que trois roubles par mois pour loger dans un coin derrière le paravent. Il se plaignait toujours de sa pauvreté et la dernière année avant sa mort il ne paya pas son loyer. Il se refusait des mets chauds même aux derniers jours de sa maladie. Après sa mort, on trouva dans ses effets cent soixanteneuf mille vingtdeux roubles en argent et en billets de banque" . La lecture de ce fait divers impressionna Dostoïevski. Il poursuit : "C'est alors que j'ai vu passer dans la foule une figure non réelle, mais fantastique. Elle portait un vieux manteau qui lui servait sûrement de couverture pendant la nuit. Elle me croisa et cligna en me regardant de son oeil mort, sans lueur et sans force, et je compris que c'était le même Harpagon qui était mort avec son demimillion ! Et voici qu'un personnage surgit devant moi, très semblable au Chevalier Avare de Pouchkine. Il me sembla soudain que mon S. était un personnage colossal. Il quitta le monde et toutes ses tentations et se retira derrière son paravent. Qu'estce, pour lui, que tout ce vain clinquant, tout notre luxe ? A quoi bon la commodité et le confort ? Non, il n'en a pas besoin, il possède tout cela sous son oreiller, sous sa taie non changée depuis l'année dernière. Il n'a qu'à siffler, et tout ce dont il a besoin lui viendra en rampant. S'il le veut, maintes personnes lui adresseront des sourires attentifs. Il est audessus de tous les désirs... Mais pendant que je rêvais ainsi, il me sembla que je volais Pouchkine".

01/2023

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Littérature française

Soljenitsyne en Vendée. 30 ans après...

Le 25 septembre 1993, il y a trente ans ! Deux siècles après la Révolution et la Terreur, l'ancienne province du Bas-Poitou commémorait le bicentenaire du soulèvement de 1793 pour défendre ses libertés. Une blessure mal refermée confessera Aragon. Une histoire, qu'enfant, Alexandre Soljenitsyne avait lue au point de vouloir traverser un jour la Vendée pour mieux la comprendre... Il a réalisé ce vou en inaugurant le Mémorial des Lucs-sur-Boulogne où l'un des pires massacres des guerres de Vendée a été perpétré. C'est ce voyage que nous évoquons dans ce livre, pour en comprendre le sens et en tirer les leçons. Philippe de Villiers, créateur du Puy du Fou, revient sur cet événement exceptionnel en compagnie de son ami diplomate, Dominique Souchet. Deux témoignages très émouvants. Hervé Louboutin, journaliste à l'époque et Benoît Castillon du Perron, grand lecteur de Soljenitsyne, complètent et ponctuent l'explication. Les vitraux de l'église des Lucs-sur-Boulogne appor- tent enfin une note criante de vérité à cette évocation poignante, porteuse d'espérance. AUTEUR Benoît Castillon du Perron, fils de la grande historienne Marguerite Castillon du Perron et familier de l'oeuvre de Soljenitsyne revient sur l'oeuvre et la vie de l'auteur de L'archipel du goulag. Philippe de Villiers, créateur du Puy du Fou et Président du Conseil général de la Vendée à l'époque nous explique ensuite comment il a accueilli durant quatre jours Soljenitsyne et son épouse dans sa maison familiale proches des Herbiers. Dominique Souchet, diplomate, à l'origine de la venue de l'écrivain russe, raconte les rouages de l'invitation envoyée aux Etats-Unis au dissident soviétique et les pourparlers qui suivirent pour le convaincre de venir en Vendée. Hervé Louboutin, journaliste devenu éditeur, qui couvrit l'événement in situ revient sur ces journées exceptionnelles qui marquèrent pour toujours l'histoire de la Vendée.

10/2023

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Poches Littérature internation

Machenka

" Machenka est mon premier roman. Commencé à Berlin, peu après mon mariage (printemps 1925), et achevé au début de l'année suivante, il fut publié par une maison d'émigrés. Une traduction allemande, que je n'ai pas lue, parut deux ans plus tard. Aucune autre traduction n'en fut faite pendant quarante-cinq ans - un laps de temps impressionnant ". Lorsque Machenka parut en anglais (sous le titre de Mary) en 1970, les lecteurs y apprécièrent surtout les échos du premier amour de Nabokov, la " Tamara " de son autobiographie récemment révisée, Autres rivages. Mais pour le public, ce n'était pas tant un récit autobiographique qu'un portrait de l'exil. Nabokov est ici l'observateur scrupuleux de la vie d'émigré. Situé en avril 1924, quand les Russes fuyaient Berlin en masse, le récit montre Ganine en train de se préparer vaguement à partir pour la France. Alfiorov, qui vient d'emménager dans la chambre voisine de celle de Ganine, se prépare à accueillir sa femme, bloquée depuis des années en Russie soviétique, qui doit le retrouver dans six jours, et compte bien l'installer dans la chambre de Ganine. Ganine découvre alors que la femme d'Alfiorov n'est autre que Machenka, son premier amour, avec qui il avait goûté en 1915 tous les délices d'une radieuse passion de jeunesse, jusqu'à ce qu'un an après ils se perdent de vue. En entendant de nouveau son nom, Ganine est brutalement sorti de son engourdissement et revit dans sa mémoire toute la félicité du passé, avec une violence qui efface le présent. Ganine décide de quitter Berlin avec Machenka et, la veille de son arrivée, enivre un Alfiorov surexcité jusqu'à ce qu'il s'effondre inconscient. Il se dirige alors vers la gare pour être le premier à retrouver Machenka et l'escamoter ensuite. Laissons le lecteur découvrir la fin surprenante de ce roman, laissons Nabokov nous faire succomber à la séduisante ardeur de l'amour et du souvenir.

01/1993

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Littérature anglo-saxonne

Le Maire de Casterbridge. Histoire d'un homme de caractère

Sous-titré "Vie et mort d'un homme de caractère", "Le Maire de Casterbridge" fait partie des romans du Wessex de Thomas Hardy, tous situés dans un comté rural fictif inspiré par le Dorset. Un jeune ouvrier agricole au caractère impulsif et colérique, Michael Henchard, vit avec sa femme, Susan, et sa fille en bas âge, Elizabeth-Jane, dans un petit village de cette partie sud-ouest de l'Angleterre où les anciennes traditions rurales patriarcales restent vives. Un jour d'ivresse, il a une violente dispute avec sa femme et décide de vendre pour quelques billets Susan et Elizabeth-Jane à un marin de passage, M. Wenson. Le lendemain, dégrisé, il prend conscience de son geste et réalise la gravité de son acte. Ne pouvant retrouver sa famille, il se jure alors de devenir totalement sobre. Dix-huit années passent pendant lesquelles Michael oeuvre à sa réussite sociale. Il devient un prospère et respectable marchand de blé de la région, bientôt élu maire de la petite ville où il s'est installé, Casterbridge (Dorchester). Tous ses concitoyens le croient veuf. Lors d'un voyage d'affaires à Jersey, il noue une relation avec une jeune femme, Lucetta. Mais aux yeux de la loi, il reste un homme marié. La situation se complique lorsque Susan et Elisabeth-Jane resurgissent du passé. La bonne fortune de Michael commence à tourner. Il perd son statut de notable et de maire. Rapidement ruiné et son passé dévoilé publiquement, il rechute dans l'alcoolisme et sombre lamentablement. Il meurt en laissant ses dernières volontés : "Qu'Elizabeth-Jane Farfrae n'ait jamais connaissance de ma mort et ne me pleure pas / Que je ne sois pas enterré en terre consacrée / Qu'aucune cloche ne résonne pour moi / Que nul ne vienne voir ma dépouille / Qu'aucun gémissement ne suive le cortège à mon enterrement / Qu'aucune fleur ne soit placée sur ma tombe / Que nul ne se souvienne de moi".

11/2023

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Histoire des techniques

Histoire de l'énergie hydraulique. Moulins, pompes, roues et turbines de l'Antiquité au XXe siècle, 2e édition

La découverte de l'énergie hydraulique a été l'une des plus grandes conquêtes de l'humanité. Dans un monde où les ressources énergétiques vont se raréfiant, cette énergie inépuisable constitue toujours un enjeu d'avenir. Ce livre en présente une fresque historique très illustrée des tout premiers indices de son apparition dans l'Antiquité, jusqu'aux perspectives offertes par l'hydroélectricité en ce début de XXIe siècle. C'est une grande page de l'histoire des machines à eau qui est ici relatée, depuis les premiers moulins pour moudre le blé dans les campagnes gallo-romaines, à Rome, à Athènes, en Orient ou en Afrique du Nord, en passant par les moulins du Moyen-Age, en Occident, en Andalousie et dans le monde arabe ? ; depuis les premiers pilons et soufflets métallurgiques de la Chine ancienne, à l'époque de la dynastie Han, en passant par les forges, les filatures, les papeteries hydrauliques et les roues à eau dans les mines, à l'époque de la révolution industrielle jusqu'aux étapes plus récentes du développement de l'hydroélectricité pour l'électrochimie et l'électrification des villes. Le livre cerne aussi les perspectives de développement de l'hydroélectricité. Ce livre décrit les techniques des roues hydrauliques romaines, les aménagements des rivières au Moyen-Age, les barrages à moulins et comment sont nées les turbines modernes. Il raconte l'histoire des pompes hydrauliques, des anciennes norias à la machine de Damas et à celles, renommées en leur temps, dont le souvenir s'est perpétué? : l'Artificio de Tolède, la pompe de la Samaritaine et celle du London Bridge, ainsi que la machine de Marly du roi Louis XIV. Il décrit aussi les interactions de la technique avec la société? : qui étaient les entrepreneurs et les scientifiques qui ont marqué cette histoire, les travailleurs des centres artisanaux et industriels qui utilisaient cette énergie, quels furent les conflits pour l'usage de l'eau ?? Ouvrage de référence pour l'histoire des techniques, ce livre offre de surcroît au lecteur un voyage passionnant à travers les civilisations.

08/2022

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Humour

Ma vie est mieux que la vôtre

"Sois toi-même" , "reste vrai. e" , et surtout "crois en tes rêves" ... On a tous et toutes lu un jour ce genre de conseil qui, quand ça ne va pas très bien, donne envie de courir tout droit dans une baie vitrée. Car, oui, la vie est un poil plus compliquée qu'un poncif sur le bonheur ou une graine de chia sur du fromage blanc 0 %. J'ai donc décidé d'aborder dans ce livre les vraies questions du quotidien : comment savoir si la personne qui vous court après avec un couteau est un serial killer ? Quel fond de teint choisir pour cacher un bleu de Flash-Ball ? Faut-il se faire pousser une moustache pour demander une augmentation à son boss ? Autant de réponses que vous trouverez dans ce livre et qui vous aideront, je l'espère, à affronter ce monde hostile. Dans cet ouvrage drôle et impertinent qui retrace son parcours et intègre des anecdotes personnelles, des tutos et des conseils pratiques, Alison Wheeler s'amuse à détourner les codes des témoignages lifestyle des célébrités pour en souligner l'absurdité. Comédienne et autrice, Alison Wheeler est une artiste protéiforme qui épice son humour noir d'autodérision, d'un féminisme féroce et d'une joyeuse absurdité. Membre du collectif Studio Bagel, puis humoriste sur France Inter, elle officie désormais sur Quotidien où elle présente deux chroniques hebdomadaires aussi caustiques qu'irrévérencieuses. "Elle est de loin l'humoriste la plus talentueuse du PAF. La preuve, elle dure. A 33 ans, Alison Wheeler est au top. Le moment idéal, donc, pour sortir Ma vie est mieux que la vôtre, un faux guide de coaching hilarant". CAUSETTE "L'anti-guide de la femme idéale" GALA "Humoriste bien trash du Quotidien, Alison Wheeler enfonce le cou dans Ma vie est mieux que la vôtre. Tutos et conseils absurdes, féminisme féroce... Une premier livre délicieusement irrévérencieux". GRAZIA "Ses pastilles d'humour ravageur font mouche chez Yann Barthès. Elle ose même nous donner des conseils bien-être en publiant Ma vie est mieux que la vôtre". PARIS MATCH "Marre des livres bien-être et des tutos pratiques pour améliorer votre quotidien ? Précipitez-vous sur son livre, où elle détourne les codes des témoignages lifestyle pour mieux en souligner l'absurdité". TELE 7 JOURS "Un antiguide savoureux pour répondre aux questions les plus importantes de l'existence, telles que "l'homme qui vous court après avec un couteau est-il un serial killer ? " " FRANCE DIMANCHE

11/2019

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Tourisme étranger

LES CITES LEGENDAIRES D'ASIE CENTRALE. Samarkand, Boukhara, Khiva

Longtemps, Samarkand, Boukhara et Khiva passèrent pour trois des plus belles villes du monde. Emergés des sables des déserts d'Asie centrale tel un décor de théâtre, le mirage des dômes d'un bleu éclatant, les minarets gracieusement élancés et les revêtements de céramique aux mille chatoiements attirèrent et fascinèrent pendant des siècles voyageurs et conquérants. Pour les marchands du Moyen Âge qui, empruntant la fameuse route de la soie, se trouvaient soumis aux rudes fatigues de leur périple vers la Chine, ces villes n'étaient rien moins que le paradis. Rattachées à la Russie depuis le siècle dernier, les grandes cités d'Asie centrale étaient encore il y a peu totalement interdites aux visiteurs occidentaux. Aujourd'hui, grâce au récit de Robin Magowan et aux cent soixante-dix photographies du grand artiste russe Vadim Gippenreiter, les merveilles de Samarkand, Boukhara et Khiva s'offrent enfin à nous. En complément, une sélection de précieuses photographies noir et blanc du début du siècle donne un aperçu significatif de la vie à Samarkand et Boukhara avant l'instauration du pouvoir soviétique. En déambulant ainsi dans Samarkand, la Rome de l'Asie centrale, comment ne pas être médusé par l'architecture monumentale, vivant témoignage du génie de Timu (Tamerlan), peut-être le plus grand conquérant que le monde ait jamais connu ? L'auteur nous invite à le suivre à travers le labyrinthe des rues de Boukhara, dont le renom de cité sainte de l'islam ne le céda pendant de longs siècles qu'à celui de La Mecque ou Médine. Avec lui, nous découvrons, émerveillés, les incroyables entrelacs des panneaux de bois sculpté et des céramiques de la cour royale de Khiva, l'Ichan Kala, construit par cinquante mille esclaves il y a moins de deux cents ans. Au récit de cette tumultueuse histoire et à la description de l'architecture incomparable de ces cités légendaires, sont mêlées des remarques notées sur le vif à propos des mœurs et des populations d'aujourd'hui. Nous voici tour à tour conviés à un mariage, découvrant à travers une épaisse buée l'intérieur d'un bain public, délicieusement sollicités par les images, les bruits et les odeurs d'un bazar animé, ou attablés au bord d'un bassin, dans un restaurant directement sorti des Mille et Une Nuits. Du témoignage de l'auteur, Robin Magowan, surgit l'image contemporaine d'une Asie centrale dont la complexité et le pouvoir de fascination ne se sont pas démentis avec le temps.

10/1995

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Histoire de France

Le roman de Napoléon III

"Suis-je bonapartiste ? En écoutant mon coeur, je répondrai sans hésiter oui. Je suis bonapartiste, certes, mais en rappelant que le bonapartisme selon Napoléon III n'est pas un parti mais un état d'esprit et, en ce qui me concerne, un état d'âme". Christian Estrosi Ministre chargé de l'Industrie Maire de Nice Président de Nice Côte-d'Azur Napoléon III, le mal aimé, le méconnu, méritait une autre image que celle que la postérité nous a laissée. Christian Estrosi et Raoul Mille sont entrés dans l'intimité du dernier empereur, pour découvrir l'homme, ses réalisations, ses rêves, ses contradictions. Personnage d'une richesse insoupçonnée : humaniste, pragmatique, aventurier, il a été un véritable pionnier dans le domaine de l'industrie et a marqué la vie sociale de son empreinte. Il a connu l'exil, l'aventure en compagnie des Carbonari, la prison de Ham, la conquête du pouvoir, puis le calvaire dans la boue et le sang de la guerre de 1870. Ni les fastes, ni les bals, ni les passions ne sont oubliés, mais c'est un nouveau visage de Napoléon III, résolument moderne, qui se détache de ce livre, fervente réhabilitation d'un homme généreux et novateur dans un XIXe siècle qui a préparé, grâce à lui, le nôtre. Ecrivain, conseiller municipal délégué à la culture de la ville de Nice, Raoul Mille a obtenu le prix Interallié pour Les Amants du Paradis, le prix Paul Léautaud pour Père et Mère et le prix Baie des Anges pour Le Paradis des Tempêtes. Dans ses romans comme dans ses chroniques, il a toujours illustré la magie et l'histoire du pays de son coeur, Nice. Christian Estrosi est Ministre chargé de l'Industrie, président de Nice Côte-d'Azur et maire de Nice. Fasciné par les récits des hauts-faits de l'Histoire de France, Christian Estrosi s'est passionné pour Bonaparte, "le chaînon reliant le passé à la modernité" . Ecrivain, conseiller municipal de la ville de Nice, Raoul Mille a obtenu le Prix Interallié en 1987 pour Les Amants du Paradis (Grasset), le Prix Paul Léautaud en 1993 pour Père et Mère (Flammarion), le Prix Baie des Anges en 1997 pour Le Paradis des Tempêtes (Albin Michel), le Prix de soutien à la création littéraire décerné par l'Académie Française en 2005 pour Marie Bashkirtseff (Albin Michel). Dans ses romans comme dans ses chroniques, Raoul Mille a toujours illustré la magie et l'histoire du pays de son coeur, Nice.

06/2010

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Religion

Le miracle des roses et autres études et lectures entre histoire religieuse et légendes

Ce présent ouvrage est un recueil de diverses études et recensions, déjà publiées ou inédites et étalées sur plusieurs années, concernant l'histoire religieuse catholique du Moyen Age à nos jours, principalement dans l'Ouest de la France mais pas seulement. Le but de l'auteur est de faire partager sa passion et son intérêt pour certains aspects symboliques souvent oubliés ou mis de côté, dans un travail de mémoire vivante, comme une invitation à la recherche de nos racines sacrées. Entretiens Entretien avec Thierry Jolif. Recension de livres 1. Les phénomènes mystiques chrétiens et le problème du discernement : trois cas modernes. 2. A propos des Rencontres autour de Jean de Bernières (1602-1659). Mystique de l'abandon et de la quiétude. 3. Jean-Paul le Buhan, Les signes sur la pierre. Les marques lapidaires des anciens tailleurs de pierre de Bretagne. 4. Préaux-Saint-Sébastien et les confréries de Charité du Pays d'Auge. 5. Ile Verte, Haut Pays, Société des Amis de Dieu. 6. Le message de saint Nicolas de Flüe. 7. Un musée du coeur à Bruxelles. 8. Méditation de pleine conscience et méditation chrétienne. 9. La prière de simple regard. 10. " En tuant le silence, l'homme assassine Dieu". 11. Trois beaux livres sur la Bretagne mystique. 12. Le miracle des roses. Etudes I. Domaine breton 1. Le rêve fou d'une épopée de granit : l'abbé Fouré et ses rochers sculptés à Rothéneuf. 2. La "Croix des Templiers" de Dingé. 3. D'une croix à l'autre : le Prieuré de Dinard en Ille-et-Vilaine et l'enclos de Saint-Maudez dans les Côtes-d'Armor. 4. La légende du tombeau de Mélusine dans le couvent des Trinitaires de Sarzeau. II. Domaine normand 1. Christ Pantocrator, mosaïques et coupole de lumière. Une église néo-byzantine en Basse-Normandie : Saint-Julien de Domfront. 2. La " Croix glorieuse" de Dozulé : erreur ou mensonges ? 3. Notes sur le groupe des " alchimistes de Flers". III. Etudes diverses 1. " L'honneur et la gloire de Dieu sont en grande souffrance". Saint Ignace de Loyola et le rachat des captifs. 2. Le roi René d'Anjou et la délivrance de " très douce Merci". 3. A propos de trois ordres chevaleresques du Moyen Age. 4. Gilles le Muisit et l'évêque Joséphé. 5. Le coeur crucifié et transpercé de l'église de Taverny. 6. Un sermon pascal (début 16e s.). 7. Tchernobyl et l'Etoile Absinthe. 8. La chevalerie spirituelle et prophétique du Carmel.

08/2019

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Beaux arts

Résonances ; Kandinsky et la nécessité intérieure. Coffret 2 livres, Edition bilingue français-allemand

Klänge est le titre de l'album mythique que publia Kandinsky en 1913 à Munich, à 300 exemplaires. C'est d'abord le recueil des poèmes écrits pendant sa période que l'on a qualifiée de « géniale ». Mais en outre, l'album était illustré par des gravures sur bois constituant une récapitulation de ses découvertes picturales : au total trente-huit poèmes accompagnés de cinquante-six bois gravés dont douze en trois ou quatre couleurs. Cet ensemble, du propre aveu de Kandinsky, donne la clef du passage du figuratif à l'abstrait autour des principaux thèmes qui habitent sa peinture. Cette réédition, réalisée avec le plus grand soin, vise à mettre entre les mains du lecteur l'équivalent de l'œuvre originale accompagnée des éléments de son interprétation. Le livre comprend une annexe destinée à éclaircir l'intention de Kandinsky, les thèmes complémentaires des poèmes et des gravures qui correspondent aux expériences fondatrices dont l'artiste veut rendre compte et qu'il s'attache à rendre perceptibles dans la représentation graphique et poétique. À travers cette étude et par la confrontation aux textes et aux images d'une rare beauté, le lecteur est introduit au cœur de l'aventure créatrice de Kandinsky. Il se révèle ici le grand inspirateur de Dada et de la poésie zaoum, mais aussi de la pensée russe de son époque dont il annonce et met en œuvre les principaux thèmes que l'on retrouve chez Vladimir Soloviev, Pavel Florensky ou Serge Boulgakov (cousin de l'artiste) — ou encore chez Fiodor Dostoïevski. C'est ce que montre l'analyse qui accompagne cette réédition en soulignant l'importance de la pensée de Kandinsky et de son invention poétique. Les gravures de Kandinsky, par ailleurs, parachèvent des thèmes préalablement explorés dans des esquisses, aquarelles, fixé-sous-verre ou huiles sur toile que reproduit l'illustration de cette seconde partie. La richesse de la vie, de l'œuvre et de la pensée de Kandinsky en font un des tout premiers acteurs de la modernité artistique. Ses théories et son action en tant que fondateur du Blaue Reiter ont influencé les acteurs de presque tous les mouvements ou écoles artistiques de son époque, de Dada au Bauhaus, en passant par De Stijl et le constructivisme russe. Admiré par André Breton, ami de Marcel Duchamp, de Paul Klee et de Hugo Ball, il eut aussi des échanges exemplaires avec les musiciens de son temps comme Arnold Schönberg ou Thomas von Hartmann.

10/2015

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Histoire des idées politiques

La Nuit finit à Tours. Naissance du Parti communiste français. Suivi de l'ensemble des interventions du Congrès de Tours (1920)

La nuit de l'humanité, la boucherie de 14-18, adoubée par la IIe Internationale et la collaboration de classes de beaucoup de socialistes, "finit à Tours". En effet, le formidable espoir surgi de la Révolution d'octobre 1917 permit, à Tours, de nettoyer les écuries d'Augias de la SFIO qui s'était vautrée dans le collaborationnisme (Union sacrée, participation aux ministères bourgeois, vote des crédits de guerre), et de créer le Parti communiste français. Comme le montre admirablement ici en 1950 pour le trentième anniversaire du PCF, l'historien communiste Jean Fréville (1895-1971), tout retour sur le Congrès de Tours ne peut faire l'économie de cette question de l'opportunisme, notamment dans la mesure où les 21 conditions imposées par Lénine pour l'adhésion à la IIIe Internationale naissante, raison même de la convocation de ce congrès, étaient profondément chevillées au rejet radical de tout réformisme. Pour autant, cette fracture entre collaborationnisme "de gauche" et communisme conséquent continuera au niveau mondial de travailler le XXe siècle de part en part jusqu'aux figures liquidatrices de Gorbatchev en URSS, d'Occhetto en Italie, etc. (cornaquées par les Etats-Unis). Et plus près de nous, qu'aurait pu écrire Jean Fréville sur l'évolution du PCF depuis essentiellement 1994 ? N'est-ce pas encore cet arc collaborationniste qui a miné ce parti, se faisant le fourrier de toutes les contre-révolutions "colorées" de l'OTAN (Yougoslavie, Libye, Biélorussie, Tibet, Ukraine, Syrie, etc.), de la soumission de la souveraineté nationale à la junte oligarchique non élue de Bruxelles (adhésion servile au PGE), de l'escroquerie d'une supposée "Europe sociale" par définition impossible du fait des oukazes sur la "concurrence libre et non faussée" verrouillés par la règle de l'unanimité des 27, de la promotion des thématiques sociétales libérales libertaires (voir Clouscard) au détriment des problématiques sociales (nationalisations, planification sociale, sortie impérative de l'UE), sans oublier la création ex nihilo de Mélenchon par M.-G. Buffet et consorts (2008-2009) en mettant de fait le parti historique, de Tours, des 75 000 fusillés, du CNR et de la lutte des classes au service de l'ascension d'un groupuscule purement gesticulatoire tout juste détaché du PS pour la circonstance, afin de finir le travail de Mitterrand : liquider le PCF. Comme hier à Tours, aujourd'hui, au tournant du centenaire de ce parti, c'est indubitablement de la prise de conscience et de l'éradication ou non de ce fléau qu'est la collaboration de classes, que dépendra son avenir, notamment dans les vastes pans des classes laborieuses devenues abstentionnistes.

02/2021

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Littérature française

Fragments de vie ordinaire

Ce livre aurait pu commencer par il était une fois... Il s'offre à nous tel un conte merveilleux... Une succession de petites histoires aussi saisissantes les unes que les autres... Elles prennent racine dans la terre, mère nourricière de la France d'antan... Alors, on part à la reconquête du monde paysan... On patauge dans la boue, on chasse, on escalade des montagnes, on nourrit les cochons, on feuillette volontiers les carnets de l'instituteur du village, on découvre les prouesses du seul médecin des lieux et on s'enivre comme emportés par les effluves des fleurs rebelles et sauvages du Périgord, ancien comté devenu patrimoine culturel, archéologique et historique de la France profonde... Dame nature nous déroule alors son tapis et on court à travers champs, l'herbe sous le pied, aussi loin que la vue peut porter... Mais dans ce monde merveilleux, la vie est parfois dure, et la misère plane... Elle nous montre son vrai visage, son austérité propre... Elle tient à la force des bras et à la bravoure de ses habitants... Certes, la vie paysanne est laborieuse, mais elle est authentique et forte de ses traditions héritées fièrement, bon gré mal gré, de génération en génération... Cette vie, Christine Deviers-Joncour la ressent jusqu'au tréfonds de son être pour l'avoir vécue pleinement... Elle la connaît sur les bouts des doigts et nous livre, non sans passéisme revendiqué, tous ses secrets et mystères, qu'ils soient séduisants ou déplaisants, pour nous replonger dans ce passé aujourd'hui négligé, oublié... Alors, on finit, au fil de la lecture, par aimer cette vie bohémienne, la regretter même, pour s'y attacher obstinément. L'auteure, par ce retour aux sources habilement relaté, nous surprend, déroute, ravive nos pensées nostalgiques et nous fait voyager dans le temps, grâce à toutes ces histoires saisissantes vécues ou puisées dans les souvenances de ses grands-parents, des villageois et des villageoises de l'époque... Maintenant, hélas, ces valeurs d'autrefois, faites d'entraide, de compassion et de l'amour du prochain, sont dévastées par un modernisme vorace qui, tel un abominable rouleau compresseur, continue à broyer sans vergogne le fondement des traditions avec tout ce qu'elles comportent comme ancrage identitaire, censé être inaliénable, inviolable... Ces fragments de vie (extra)ordinaire, tels que rapportés par l'auteure, sont à dévorer savoureusement et sans modération dans l'espoir que ce passé proche ou lointain renaisse un jour de ses cendres au grand dam de ses bourreaux et de ses détracteurs invétérés...

03/2023

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Humour

Comment j'ai sauvé le président. Farce et attrapes de la Sarkozie

Le quinquennat de Sarko n’est pas celui que l’on croit. Le pire était à tous les coins de rue, sans que personne ne le sache. Heureusement, un homme a déjoué toutes les chausse-trappes dressées sur la route du président : Paul Scaron. Paul Scaron ne ressemble à rien. Ou plutôt : n’était sa gouaille parisienne et son appétit pour les bonnes choses de la vie, il ressemble à n’importe quel conseiller de la République. Costume gris – voire bleu marine, les jours de fantaisie –, chemise claire, cravate assortie et Weston. Il en a servi d’autres. Et non des moindres. Mais avec Sarko, ce n’est pas pareil. Lui, il L’a fait. Il L’a façonné, jour après jour, jusqu’à L’installer tout en haut, au firmament de la République, au Palais de l’Élysée. Paul Scaron n’a pas ménagé sa peine. Tout à la fois espion et communiquant, garde du Corps et fournisseur de corps, intriguant et comique-troupier, haineux et amoureux, Paul Scaron a été un exceptionnel valet de la République : « Je suis l’homme à tout faire du président, son valet de chambre, son valet de pied, son clown, son cador. Il suffit qu’il me sonne pour que j’apparaisse, il suffit qu’il me jette pour que je m’évanouisse, qu’il me soufflette pour que je me volatilise. Je suis le souffre-douleur, le paillasson, la carpette, j’ai vocation à faire tapisserie, à ce qu’on me marche dessus. Mais c’est pour mieux me nourrir des vices de la cour, de ses tourments, de ses caprices. Rien de ce qui s’y dit, rien de ce qui s’y prépare, rien de ce qui s’y manigance ne m’est étranger. Je suis là pour parer les mauvais coups, les flairer, les monter. On me croit bon bougre condamné à une vie de soumission, on se trompe, je suis un homme de mission. » Paul Scaron a tout vu, tout entendu, tout su. Aujourd’hui, alors que le suffrage universel menace d’abattre le président, il lui revient de dire la vérité sur le quinquennat de Sarkozy, de révéler les pièges. De raconter comment, de la Lybie aux États-Unis, de la Corse à Disneyland, il s’est démené pour sauver le président. Le sauver des terroristes, de ses ennemis politiques mais plus encore de ses femmes. Dans cette farce du pouvoir, tout est évidemment vrai, puisque ses auteurs ont tout inventé. Ou presque.        

02/2012

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Poésie

HAÏKUS DE LA ROYA

Cet ouvrage est issu du festival "Passeurs d'humanité" organisé dans la vallée de la Roya chaque année au mois de juillet. En 2022, Le port a jauni a été invité sous forme d'une carte blanche : Mo Abbas a choisi de "récolter" des haïkus tout au long de la journée auprès des habitants et festivaliers de la Roya. Tous les soirs à "L'heure bleue" (l'heure du soleil couchant, à laquelle le port a jauni à Marseille), nous lisions des livres du Port a jauni en plusieurs langues, puis Mo Abbas lisait tous les haïkus de la journée. La récolte était vraiment merveilleuse, chaque jour plus vaste et poétique. Les gens se répondaient d'un jour à l'autre, les thèmes se faisaient écho : la solidarité dans la vallée, la tempête, la montagne puissante, la roche, la trace, le passage, la migration, la solitude, la mort, la joie. Le gens se mirent à écrire dans d'autres langues, comme nous lisions dans plusieurs langues. On a vu un livre apparaître, avec une certaine émotion. Parmi les deux cents haïkus récoltés cet été, nous en avons choisi vingt-trois pour peigner la montagne et peindre ses gens. Exceptionnellement, ces poèmes ne sont pas uniquement bilingues français-arabe. Ils sont multilingues de la Roya car la vallée parle de nombreuses langues : les langues de chaque village, saorgien, tendasque, l'italien - la vallée était italienne jusqu'en 1947, le catalan et l'occitan - qui se parlent de l'autre de la montagne, mais aussi toutes les langues des migrants et nouveaux arrivants, l'arabe, le turc, l'anglais, espagnol, etc. Carole Chaix est une fidèle du festival Passeurs d'humanité où elle dessine les gens et la montagne depuis des années. En 2022, elle a participé à la peinture collective de grandes fresques pendant les débats, pour rendre compte des physiques et des dires de chacun. es. Nous lui avons confié l'illustration du recueil de haïkus avec pour trame d'illustration une courbe allant du collectif à la solitude, du village à la montagne, du trait à la matière. Une courbe qui commence avec les gens, les portraits, la foule et va vers la matière de la roche, la montagne, l'ardu et merveilleux tout à la fois. Puis revient aux gens, au passage, au collectif. Une courbe que l'on peut lire à double sens de lecture, arabe et français. L'illustration oscille ainsi entre les fils et lignes du trait, et la matière noire du fusain et du plomb.

09/2023

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Cinéma

Gabin-Dietrich. Un couple dans la guerre

Certaines histoires dépassent de loin la fiction et semblent plus grandes que la vie même. Il en va ainsi de celle que vécurent Jean Gabin et Marlene Dietrich, ce couple mythique précipité au coeur de la Seconde Guerre mondiale. Elle avait quitté l'Allemagne aux premières heures du Reich, il s'est exilé pour échapper à la France de la collaboration. Elle est l'" Ange bleu ", cette femme libre, sublime et sophistiquée, parlant plusieurs langues et multipliant les aventures ; il est " Gueule d'amour ", une brute au coeur tendre, un terrien à la gouaille des faubourgs, un acteur qui se rêve paysan. De leur rencontre en 1941 à New York, dans un club appelé " La Vie parisienne ", jusqu'à leur rupture à Paris en 1947, leur liaison fait sensation et se révèle, à tous points de vue, incroyablement tumultueuse. Ils connaissent les fastes d'Hollywood et les rivalités de carton-pâte dans " la petite France ", à Beverly Hills, où l'on déguste choux farcis et pot-au-feu. Au lendemain de Pearl Harbour, ils s'engagent activement dans la mobilisation américaine. La presse à scandale attise leur flamme : les anciens amants de la " Grande " sont légions et la belle Ginger Rogers s'invite dans la danse. Suspectés tous deux d'appartenir à la 5e colonne, ils sont surveillés par le FBI : ils ne le savent pas, mais leur agent au sein de la Fox fait un rapport détaillé de tous leurs faits et gestes à Edgar Hoover en personne. Et lorsqu'en 1942, Jean découvre qu'on le soupçonne d'agir pour le compte de Vichy, il décide que la comédie a assez duré : il est prêt à y aller, à la riflette ! Le voilà redevenu Jean Moncorgé, le soldat incorporé au sein des Forces françaises navales libres, puis bientôt dans la 2e DB. Marlene n'a jamais joué les seconds rôles : elle abandonne les sunlights et part sur la ligne de front, jusque dans les Ardennes, encourager les GI's et leur jouer de la scie musicale. Ils livreront le combat ainsi, dix-huit mois durant. Mais pour lui, la guerre n'est pas du cinéma – il refuse tout contact avec les journalistes. Au contraire, pour elle, c'est aussi un spectacle ! Après le froid, la peur, le sang des batailles, leur couple ne peut survivre à la paix. Il a retrouvé sa terre de France, elle reprend sa carrière de star internationale. Pourtant, pour l'un comme pour l'autre, rien ne sera plus jamais comme avant…

11/2016

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Actualité et médias

Révoltons-nous !

En avril 2015, face aux défaites répétées de la classe politique, déterminé à agir contre la montée des extrêmes, Alexandre Jardin faisait paraître Laissez-nous faire, dans lequel il expliquait son combat avec Bleu Blanc Zèbre pour rassembler tous ceux qui fabriquent des solutions concrètes pour réparer la nation : les Faizeux, champions de l'action de terrain (associations, entreprises, fonctionnaires, élus locaux). En septembre de cette année, un pas supplémentaire a été franchi avec la création de " La Maison des citoyens ". Depuis, plus de 190 Maisons locales se sont spontanément créées dans tout le pays, rassemblant déjà près de 60 000 Français et une communauté sur Facebook qui dépasse largement le million. En se donnant la liberté de pouvoir choisir autre chose que l'offre des partis, ce mouvement veut faire compter tous ceux qui ne comptent plus (abstentionnistes, votes blanc, tous ceux qui votent "contre", soit pour le "moins pire"). Cette révolte des bienveillants s'engage avant qu'il y ait chez nous une révolte sombre portée par les extrêmes. La Maison des Citoyens a ouvert le 25 novembre sa dernière pièce : un parti qui veut prendre le pouvoir pour le donner. A qui ? Aux territoires afin de mettre un terme au centralisme hors-sol qui échoue, aux acteurs qui agissent déjà (les Faizeux qui ont acquis une légitimité en réparant les fractures du pays) et aux citoyens en installant des mécanismes de démocratie citoyenne. Le but est bien de remettre les gens au coeur de la décision publique. Les partis classiques proposent des changements de contenu (des programmes) sans changer de méthode, la Maison des Citoyens propose une méthode nouvelle (agir par les territoires, les Faizeux efficaces et co-construire avec des citoyens acteurs). En somme, il ne s'agit pas de prendre le pouvoir en s'appuyant sur un programme composé d'engagements qui ne sont jamais tenus, mais, tous ensemble, de le prendre pour le rendre à ceux qui sont véritablement en capacité d'agir. C'est cette révolte positive et pragmatique qu'accompagne ce nouveau livre, destiné à aider chaque citoyen à exercer sa propre puissance et à le convaincre de refuser le rôle de spectateur pour devenir acteur. L'originalité de ce manifeste est d'être tout le contraire d'un programme. Il invite chacun à agir sur soi pour changer le pays, en s'accordant - chacun à sa façon - les libertés que l'auteur s'est autorisé pour se révolter contre la fatalité. Chaque lecteur devient une part de la solution.

02/2017

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Littérature érotique et sentim

Les Coquillages de M. Chabre. Nouvelle érotique classique

Sous la plume naturaliste du maître Zola, voici un récit sensuel et drôle en pleine station balnéaire.POUR UN PUBLIC AVERTI. Bourgeois parisien retiré des affaires, M. Chabre se marie avec la belle Estelle Catinot, 22 ans. Après quatre ans de vie commune, M. Chabre est toujours sans héritier et, sur les conseils de son médecin, il part quelques jours faire une diète de crustacés à la mer. Mais le littoral n'est pas seulement riche en iode : le couple y fait la connaissance d'un grand jeune homme, Hector, qui se dévoue pour distraire Mme Chabre, pendant que son époux souffre d'une indigestion de coquillages... Un récit à l'humour grinçant où l'on retrouve un Emile Zola plus grivois qu'à son habitude.EXTRAIT.La belle Mme Chabre avait alors vingt-deux ans.Elle était adorable avec son teint de pêche mûre, ses cheveux couleur de soleil, envolés sur sa nuque. Ses yeux d'un bleu-vert semblaient une eau dormante, sous laquelle il était malaisé de lire. Quand son mari se plaignait de la stérilité de leur union, elle redressait sa taille souple, elle développait l'ampleur de ses hanches et de sa gorge ; et le sourire qui pinçait le coin de ses lèvres disait clairement : " Est-ce de ma faute ? ". D'ailleurs dans le cercle de ses relations, Mme Chabre était regardée comme une personne d'une éducation parfaite, incapable de faire causer d'elle, suffisamment dévote, nourrie enfin dans les bonnes traditions bourgeoises par une mère rigide. Seules, les ailes fines de son petit nez blanc avaient parfois des battements nerveux, qui auraient inquiété un autre mari qu'un ancien marchand de grains.A PROPOS DE L'AUTEUR.Emile Zola (1840-1902) est un écrivain et journaliste français. Il prône une littérature d'analyse s'inspirant des méthodes scientifiques. C'est ainsi qu'il entreprend son immense ouvre naturaliste, parmi laquelle figure une fresque romanesque en vingt volumes, Les Rougon-Macquart, qui dépeint le destin d'une famille dans la société française sous le Second Empire.A PROPOS DE LA COLLECTION.Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

04/2018

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Littérature française

Contes et légendes de Bretagne. Tome 2, Les bienheureux ; L'enfer et les demons ; Les revenants ; Les suppôts du diable

"Ce deuxième recueil de Contes et Légendes qui diffère complètement du premier par les sujets et les commentaires, n'aura pas épuisé la matière, tant s'en faut. [...] La terre des Chevaliers de la Table ronde et de Roland restera longtemps le domaine du merveilleux. On ne lui enlèvera pas sa physionomie étrange, son originalité saisissante, sa nature tourmentée, et ses habitants auront beau changer d'habitudes, ils garderont au fond de leur âme un petit coin de ciel bleu où ils aimeront à se réfugier aux heures d'énervement, de lassitude et de nostalgie, et où ils enten­dront chanter la voix enchanteresse des fées. N'y aurait-il plus place dans le monde que pour l'uniformité et la banalité, filles du progrès moderne; la poésie et le rêve seraient-ils bannis de partout qu'ils trouveraient ici un asile sûr, à l'abri de barrières protectrices. Sauvegardée par une langue qui prétend vivre, en dépit de la guerre sourde ou déclarée que mènent contre elle des gouvernements à courtes vues et des intelligences bornées, la légende ne saurait interrompre le cours de ses gracieuses fictions. Il suffira d'aller glaner aux bons endroits pour récolter à pleines gerbes. Je les ai cherchés d'abord dans mon pays natal du haut Morbihan, parmi les paysans de l'Argoet, puis je suis descendu parmi les marins de l'Arvor. J'ai étendu mes investigations jusque chez les Bretons-Gallos, chez les Cornouaillais, les Léonards et les Trégorois, et à mesure que je m'en allais engrangeant, il me semblait que les épis se multipliaient davantage..." (extrait de la Préface, édition originale de 1919). Les Contes & légendes de Bretagne (1914, 1919, 1922) et les Nouveaux Contes & légendes de Bretagne (1922, 1925), sans compter les onze fascicules qui les précèdent, publiés entre 1903 et 1914 (et partiellement repris dans les Contes et Nouveaux Contes), font l'objet de cette nouvelle édition, entiè­rement recomposée qui comprendra 6 tomes. François Cadic, (1864-1929), né à Noyal-Pontivy (Morbihan), prêtre, pro­fesseur d'histoire, écrivain et folkloriste qui a consacré toute sa vie à recueillir contes, légendes et chansons de Bre­tagne. Il crée, en 1897, l'association la Paroisse bretonne de Paris et rapidement le journal du même nom où seront publiés, initialement, la plupart des contes et légendes de Bretagne. Avec François-Marie Luzel, il est aujourd'hui considéré comme un des collecteurs majeurs de la littérature orale de la Basse-Bretagne.

11/2017

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Biographies

Pierrot Posthume. Tome 1

La toile se lève sur la scène, où le peintre Puvis de Chavannes a peint d'assez cocasses décorsune scène où il y a juste la place pour un soufflet et un coup de pied dans le derrière. Et la farce commence, une farce qui parait écrite au pied levé, une nuit de carnaval, dans un cabaret de Bergame, avec de jolis vers qui montent s'enrouler ainsi que des fleurs autour d'une batte. Là dedans passe et repasse toute la famille, les deux filles de Gautier, Judith, dans un costume d'Esméralda de la comédie italienne, développant des grâces molles ; la jeune Estelle, svelte dans son habit d'Arlequin, et montrant sous son petit museau noir, de jolies moues d'enfant ; le fils de Gautier en Pierrot un peu froid, un peu trop dans son rôle, un peu trop posthume ; puis enfin Théophile Gautier, luimême faisant le docteur, un Pantalon extraordinaire, grimé, enluminé, peinturluré à faire peur à toutes les maladies énumérées par Diafoirus, l'échiné pliée, le geste en bois, la voix transposée, travaillée, tirée on ne sait d'où, des lobes du cerveau, de l'épigastre, du calcaneum de ses talons : une voix enrouée, extravagante, qui semble du Rabelais gloussé. septembre. BarsurSeine... . Il habite ici un millionnaire, d'une avarice telle, que lorsqu'il a mis ses fils au collège, il a défendu par économie qu'on cirât leurs souliers, disant que le cirage brûlait le cuir... et il a remis au proviseur une couenne de lard pour les frotter. Septembre. C'est prodigieux comme Millet a saisi le galbe de la femme de labeur et de fatigue, courbée sur la glèbe. Il a trouvé un dessin carré, un contour fruste qui rend ce corpspaquet, où il n'y a plus rien des rondeurs provocantes de la forme féminine, ce corps que le travail et la misère ont aplati comme avec un rouleau, n'y laissant ni gorge ni hanches, et qui ont fait de cette femme un ouvrier sans sexe, habillé d'un casaquin et d'une jupe, dont les couleurs ne semblent que la déteinte des deux éléments entre lesquels ce corps vit, en haut bleu comme le ciel, en bas brun comme la terre. septembre. Il y a une vieille demoiselle ici, une cidevant religieuse, qui terminait une longue déploration de toutes les misères et de toutes les dégoûtations de l'humanité par cette réclamation : "Et puis, pourquoi sommesnous faits en viande ? " Cette révolte contre la matérialité de notre être, et l'aspiration à la composition d'un végétal ou d'un minéral, ne prouventelles pas une délicate spiritualité féminine ?

01/2023

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Biographies

Pierrot Posthume. Tome 2

La toile se lève sur la scène, où le peintre Puvis de Chavannes a peint d'assez cocasses décorsune scène où il y a juste la place pour un soufflet et un coup de pied dans le derrière. Et la farce commence, une farce qui parait écrite au pied levé, une nuit de carnaval, dans un cabaret de Bergame, avec de jolis vers qui montent s'enrouler ainsi que des fleurs autour d'une batte. Là dedans passe et repasse toute la famille, les deux filles de Gautier, Judith, dans un costume d'Esméralda de la comédie italienne, développant des grâces molles ; la jeune Estelle, svelte dans son habit d'Arlequin, et montrant sous son petit museau noir, de jolies moues d'enfant ; le fils de Gautier en Pierrot un peu froid, un peu trop dans son rôle, un peu trop posthume ; puis enfin Théophile Gautier, luimême faisant le docteur, un Pantalon extraordinaire, grimé, enluminé, peinturluré à faire peur à toutes les maladies énumérées par Diafoirus, l'échiné pliée, le geste en bois, la voix transposée, travaillée, tirée on ne sait d'où, des lobes du cerveau, de l'épigastre, du calcaneum de ses talons : une voix enrouée, extravagante, qui semble du Rabelais gloussé. septembre. BarsurSeine... . Il habite ici un millionnaire, d'une avarice telle, que lorsqu'il a mis ses fils au collège, il a défendu par économie qu'on cirât leurs souliers, disant que le cirage brûlait le cuir... et il a remis au proviseur une couenne de lard pour les frotter. Septembre. C'est prodigieux comme Millet a saisi le galbe de la femme de labeur et de fatigue, courbée sur la glèbe. Il a trouvé un dessin carré, un contour fruste qui rend ce corpspaquet, où il n'y a plus rien des rondeurs provocantes de la forme féminine, ce corps que le travail et la misère ont aplati comme avec un rouleau, n'y laissant ni gorge ni hanches, et qui ont fait de cette femme un ouvrier sans sexe, habillé d'un casaquin et d'une jupe, dont les couleurs ne semblent que la déteinte des deux éléments entre lesquels ce corps vit, en haut bleu comme le ciel, en bas brun comme la terre. septembre. Il y a une vieille demoiselle ici, une cidevant religieuse, qui terminait une longue déploration de toutes les misères et de toutes les dégoûtations de l'humanité par cette réclamation : "Et puis, pourquoi sommesnous faits en viande ? " Cette révolte contre la matérialité de notre être, et l'aspiration à la composition d'un végétal ou d'un minéral, ne prouventelles pas une délicate spiritualité féminine ?

01/2023

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Art du XXe siècle

Robert Lotiron. La poésie du quotidien

Inscrit à l'Académie Julian en 1903 où il fréquente l'atelier de Jules Lefèbvre. Il se lie d'amitié avec Roger de La Fresnaye, Paul Véra et Louis Marcousis. En 1907 il rencontre Robert Delaunay qui lui fera connaître Apollinaire, Gleizes, Metzinger et Léger. Après un court passage à l'Académie Ranson il prend son premier atelier. Ces années d'avant-guerre sont des années d'expérimentations intense. Il hésite encore entre influences impressionnistes, cézanisme géométrique, réminiscences fauves et cubisme tempéré. En 1910, il débute au Salon d'Automne ainsi qu'à celui des Indépendants. Il participe également à d'importantes expositions, entre autres à la deuxième organisée par le "Blaue Reiter" à Munich en 1912. Sa première toile importante Le Tennis lui permet de devenir sociétaire du Salon d'Automne. Après la guerre Lotiron intègre l'importante galerie Marseille où il rejoint Segonzac, Luc-Albert Moreau ou encore André Mare. Son style s'affirme à partir des années 1920 dans une combinaison toute personnelle qui mêle le souvenir de la sincérité ingénue du Douanier Rousseau, le sens de la composition, de l'opposition des formes et du rythme des couleurs hérités de Cézanne avec une palette restreinte mais riche de nuances. Ses oeuvres, généralement de petits formats mais ne manquant jamais de monumentalité, restituent sans emphase et avec sensibilité le climat d'une époque, d'une France au quotidien. Lotiron évite néanmoins tout pittoresque et toute anecdote. En 1921, la galerie Druet lui consacre une première exposition particulière. Lotiron s'impose comme l'un des paysagistes les plus en vue de son époque. Par l'intermédiaire de Paul Guillaume, le collectionneur américain Barnes fait l'acquisition, en 1923, de quatre oeuvres représentatives de son travail. Robert Lotiron sera alors présent dans toutes les grandes expositions mettant en avant l'art indépendant français de cette période. Ses oeuvres sont régulièrement acquises par l'Etat et il bénéficie dans les années 30 de plusieurs commandes de décorations murales. Vers la fin de la décennie, son art se fait plus sévère sans renoncer néanmoins au raffinement de la couleur. Après la Seconde Guerre Mondiale, il enrichit ses recherches en abordant la lithographie. Sa vision se fait de plus en plus directe et dépouillée. Il s'éteint le 18 avril 1966. Farouchement indépendant, Robert Lotiron a accueilli "toutes les libertés qui permettent d'augmenter le pouvoir d'expression, modifiant les éléments du tableau ou l'importance des valeurs sans soucis exagéré de la réalité objective". Ainsi peut-il affirmer au soir de sa vie : "Libre d'engagement, je peins pour mon plaisir et mon tourment".

08/2022

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Poésie

Ruine balance

Ruine balance reprend le flot du Journal de l'attente et de Nuit témoin, fait corps avec eux, constituant ainsi le troisième volet d'un triptyque, se déployant comme le livre de la "renaissance" , de la traversée, du passage, après la perte et l'effondrement : "tout l'été enterrer nuit témoin" . Et si "le désastre n'est jamais scellé" , l'obscur, la ruine toujours là, en flux et reflux, en remous, "capable le désir attaque / au cinquième coup du matin / dans le corps l'abondance s'obstine / reconnaître à la vue l'avidité" . Ruine balance, alors, c'est aussi jeter le passé par-dessus bord, un délestage. C'est vouloir s'ouvrir au jour, à l'été, la chaleur, l'ailleurs, et toujours et encore au désir, à la jouissance, en "rythme et forces d'aller" , en "travail sur l'impact d'un verre qui se brise" . Ici on quitte la chambre de la nuit pour le dehors, pour un Sud qui comprend Brésil, Portugal, Mexique, Espagne (mais aussi une multitude de lieux d'ici et là, Toulouse, Paris ou Brest), là où "la langue nomade envahit" , mots et noms étrangers qui affluent alors tout au long du poème "y segunda lengua" . Comme l'a si bien relevé Laurent Albarracin à propos de Nuit témoin, l'écriture de Laurine Rousselet est "une écriture du désir, du corps amoureux, livrée au passionnel et au pulsionnel, à l'éperdu et à l'organique, et en même temps une écriture de l'effort, de la volonté, du travail, de la maîtrise de soi" . Ici plus que jamais chez Laurine Rousselet, "crire résiste et investit l'espace" , "ruine balance répond à l'échappée" et "parcourt l'immensité du mour" . Crire et mour, deux néologismes propres à l'auteure, crire qui est crier et écrire, mour qui est amour et mourir, qui pourraient exprimer à eux seuls, comme tensions contraires, l'intensité fiévreuse de son écriture, son aspect épique et sauvage, ardent, exalté et sexuel, où "le corps quadrille la scène" , "le sexe partout s'expose" . De manière percutante toujours, avec des vers à la syntaxe élémentaire d'une très grande acuité sensorielle et charnelle, qui halètent et jaillissent sur la page. Encore une fois, Ruine balance montre comme chez Laurine Rousselet crire est "s'enfoncer dans le vivre" , "continuer d'éclairer [malgré le "claquement des ans" , "l'heure intérieure" qui émaillent le poème] / de page en page / avec perte solitude et franchissement" , ce "flot incommensurable / au-dessus de la perte / le torrent entre bleu et pourpre" .

04/2019

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Essais

Photos trouvées

"La petite photographie en noir et blanc et aux bords dentelés montre un jeune garçon dans une rue presque déserte. Au loin, on distingue à peine deux personnes assises devant le perron d'une maison. L'enfant a une main posée sur le guidon d'une trottinette en bois. Une des bretelles de sa salopette est tombée de son épaule. Il porte une chemise blanche dont les manches sont retroussées jusqu'au-dessus des coudes. Il semble intrigué par quelque chose qu'il observe hors champ. Est-ce un insecte, une fourmilière, un chat ? Je ne sais pas. Je ne m'en rappelle pas. Ce petit garçon, c'est moi. A l'encre bleue, tout en bas de l'image, quelqu'un, sans doute mon père, a écrit "Goulette mai 56". En voyant l'état délabré de la rue, je me demande comment une trottinette pouvait y rouler. La Goulette est une petite ville située à une dizaine de kilomètres de Tunis. Ma mère me racontait que c'est là-bas que nous passions nos vacances. Il paraît que les familles y faisaient en été un véritable exode, chargeant voitures et camions de presque toute leur maison pour meubler leurs locations de vacances. En 1956, j'avais quatre ans. Je reviens à cette photographie que j'ai toujours gardée avec moi depuis que l'ai redécouverte. Savais-je qu'un mois plus tard je serai dans un avion qui m'emmènerait à Marseille et qu'après cette étape ma famille s'installerait pour toujours à Paris ? Avais-je entendu mes parents en parler ? " [...] M.S. C'est une photo de mon enfance retrouvée par hasard qui a été le point de départ de ce projet Photos trouvées. Sans doute parce qu'en tant que plasticien je me suis tout particulièrement intéressé à la notion d'identité, les photos d'anonymes m'ont toujours fasciné. Certaines photos de famille ou de groupe semblent appartenir à un souvenir collectif. D'autres éveillent notre imaginaire car ne sachant rien des personnages posant sur ces images anciennes cela ouvre un champ d'interprétation qui s'étend à l'infini. Qui étaient-ils ? Que fut leur destin ? C'est justement parce qu'il est impossible de le savoir que je me suis amusé à donner vie, à inventer une histoire à ces inconnus. C'était comme offrir un dernier tour de piste à ces anonymes avant qu'ils ne retombent dans l'oubli.

09/2022

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Littérature étrangère

Ton absence n'est que ténèbres

Un homme se retrouve dans une église, quelque part dans les fjords de l'ouest, sans savoir comment il est arrivé là, ni pourquoi. C'est comme s'il avait perdu tous ses repères. Quand il découvre l'inscription "Ton absence n'est que ténèbres" sur une tombe du cimetière du village, une femme se présentant comme la fille de la défunte lui propose de l'amener chez sa soeur qui tient le seul hôtel des environs. L'homme se rend alors compte qu'il n'est pas simplement perdu, mais amnésique : tout le monde semble le connaître, mais lui n'a aucune souvenir ni de Soley, la propriétaire de l'hôtel, ni de sa soeur Runa, ou encore d'Aldis, leur mère tant regrettée. Petit à petit, se déploient alors différents récits, comme pour lui rendre la mémoire perdue, en le plongeant dans la grande histoire de cette famille, du milieu du 19ème siècle jusqu'en 2020. Aldis, une fille de la ville revenue dans les fjords pour y avoir croisé le regard bleu d'Haraldur ; Pétur, un pasteur marié, écrivant des lettres au poète Hölderlin et amoureux d'une inconnue ; Asi, dont la vie est régie par un appétit sexuel indomptable ; Svana, qui doit abandonner son fils si elle veut sauver son mariage ; Jon, un père de famille aimant mais incapable de résister à l'alcool ; Pall et Elias qui n'ont pas le courage de vivre leur histoire d'amour au grand jour ; Eirikur, un musicien que même sa réussite ne sauve pas de la tristesse - voici quelques-uns des personnages qui traversent cette saga familiale hors normes. Les actes manqués, les fragilités et les renoncements dominent la vie de ces femmes et hommes autant que la quête du bonheur. Tous se retrouvent confrontés à la question de savoir comment aimer, et tous doivent faire des choix difficiles. Ton absence n'est que ténèbres frappe par son ampleur, sa construction et son audace : le nombre de personnages, les époques enjambées, la puissance des sentiments, la violence des destins - tout semble superlatif dans ce nouveau roman de Jon Kalman Stefánsson. Les récits s'enchâssent les uns dans les autres, se perdent, se croisent ou se répondent, puis finissent par former une mosaïque romanesque extraordinaire, comme si l'auteur islandais avait voulu reconstituer la mémoire perdue non pas d'un personnage mais de l'humanité tout entière. Le résultat est d'une intensité incandescente. Traduit de l'islandais par Eric Boury

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Edition

Histoire et Civilisation du Livre N° 19 : Les livres ont-ils un genre ? (XVIe-XXe siècles)

Sommaire/Contents - Editorial - Y. SORDET, "Frédéric Barbier (27 août 1952-28 mai 2023), une vie pour l'histoire du livre" - Les livres ont-ils un genre ? - E. CHAPRON et S. JURATIC, "Introduction" - Lire au féminin - F. Lavie, ""Séparer le bon grain de l'ivraie" Le contrôle des lectures féminines en France et dans les Pays-Bas espagnols au temps de la Réforme catholique (XVIe-XVIIe siècles) ; E. GERVAIS-LEDOUX, "La charge de lectrice à la cour de France au XVIIIe siècle. Un exemple de structuration des réseaux féminins au sein de la commensalité" ; I. MATAMOROS, "Savantes ou dilettantes ? Les lectrices de la Bibliothèque nationale dans la première moitié du XIXe siècle" - Entrer dans la chaîne du livre - M. G. DALAI, "Come valutare il ruolo delle donne nelle tipografie lionesi nel XVI secolo : l'esempio di Denise Barbou vedova di Balthazar Arnoullet" ; K. BENAZECH WENDLING, "Ecrire dans les missions protestantes en Irlande, une histoire de genre(s) ? Les autrices de la Dingle and Ventry Mission, 1800-1855" ; J. ESTRAN. "A la conquête de leur indépendance : éditrices de revues en Chine, de Chen Xiefen ??? (1883-1923) et Qiu Jin ?? (1875-1907) à Shi Pingmei ??? (1902-1928)" ; E. COCAIGN, "Trajectoire et représentations de Christina Foyle, femme et libraire britannique du XXe siècle" - Le genre des genres éditoriaux - A. Guillot, "Un devenir féminin de la poésie ? Economie du livre, renouveau lyrique et crise de l'ordre genré de la production poétique (France, v. 1800 - v. 1840)" ; L. ROUX, "Des livres jaunes aux livres en rose et bleu ? Editions imprimées de contes populaires et distinction de genre dans le Proche-Orient arabophone (milieu du XIXe siècle - années 1980)" ; C. BARJOU et J. -M. GALLAND, "La féminisation de l'édition littéraire illustrée pendant l'entre-deux-guerres : une approche socio-esthétique" ; F. MAZZONE, "Une édition féministe transnationale ? Eléments pour l'analyse de la circulation internationale du livre féministe. Le cas des échanges franco-italiens" - Etudes d'histoire du livre - A. RIFFAUD, "Topographie éditoriale du Cid, Paris, 1637" ; S. SCHMITT, "Les éditions françaises de l'Histoire naturelle de Buffon au dix-huitième siècle" ; N. B. MARTÍ, "The circulation of books and ideas between Spain and England at the end of the 18th century : the correspondence of Cavanilles with Joseph Banks and James Edward Smith" ; O. KRAKOVITCH, "Les éditeurs parisiens de chansons à la fin du Second Empire, censurés mais tolérés" . - Livres, travaux et rencontres - Livres reçus 2022-2023. - Thèses intéressant l'histoire du livre (soutenues en France, 2021-2022).

09/2023

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 26 : Le rêve en miettes

Au terme de sa saison 1955, Louis a rejoint Nadine, non plus dans leur sordide logement du village, mais dans une petite maison flambant neuve, la Quinta, construite sur la terrasse supérieure de leur terrain si bien placé ; en bas, la vallée, à l'horizon, l'Estérel, et au-dessus, l'azur immense. Pour elle, Louis a payé de sa personne, ô combien ! Mais du papier bleu l'y attendait : le jugement de son divorce d'avec Henriette, qui lui impute tous les torts. Le recours : Jenny, une de ses voyageuses, infirmière de nuit chez une avocate parisienne de renom (tome 25). A la Quinta, l'électricité vient d'être installée. Avec l'eau sur l'évier - auparavant il fallait monter les seaux -, c'est presque le grand luxe. Pour le reste : l'immatériel, le curé de la paroisse l'apporte à Louis sous la forme d'une chronique de son sacerdoce auprès des mécréants d'Esclarmont. A charge pour lui d'en faire un véritable roman. Par prudence, le prêtre ne signera pas, la moitié des droits d'auteur lui suffira. Louis se prend au jeu, et après des mois d'un labeur qui exalte sa spiritualité, l'oeuvre est soumise à un éditeur parisien. Mais celui-ci hésite, et finit par renoncer, effrayé par les conséquences d'un tel brûlot sur l'Eglise. Si Louis s'en désole un moment, Nadine en est secrètement satisfaite : un succès, et son Louis trop courtisé, auraient constitué pour elle une menace. Nouvelle saison 1956. Cette fois, Louis écope du voyage ininterrompu, sans repos intermédiaires. Conditions si dures qu'il se décide à proposer ses services au Tourisme Français, une agence établie de longue date, qui s'empresse d'accepter son offre pour la prochaine saison. Auparavant, le pavillon au fond de la terrasse est sorti de terre, ouvrage d'un nouveau maçon à la réputation d'un coureur de jupons, et aux yeux bleus qui feraient la beauté d'une femme. Autre bonne nouvelle : l'appel du jugement de divorce a renversé les torts, et Louis conserve la garde d'Armel, leur fils de quatorze ans. Cette félicité va cependant être troublée par l'influence délétère sur Nadine d'une postière retraitée, qui lui apporte les livres d'un gourou allemand dont elle s'entiche. Avec pour effet le déclin de l'emprise intellectuelle et morale que Louis a toujours eue sur sa maîtresse. La saison 1957, particulièrement longue, va encore élargir la fêlure...

01/2022

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Littérature française

La merveilleuse aventure de Willy Morgan dans la vallée aux pierres

Comme tous les enfants de leur âge, Jennifer et William Morgan commencent leurs vacances dès la fin de l'école. Comme chaque année, ils vont passer l'été chez Mamy Rose et Papy Willfred. Pourtant, dès le premier jour, quelque chose d'inattendu les amène à découvrir leur grand-père sous un nouveau jour, plein de mystère... Et si Papy Willfred pouvait vraiment comprendre le langage des animaux... Les deux enfants connaissent bien l'émerveillement qui les emporte lorsque Papy Willfred raconte une histoire d'animaux comme il les aime. Mais cette fois, ils vont enfin pouvoir l'écouter raconter son histoire, quand on l'appelait encore Willy Morgan... Cette histoire va nous entraîner à la découverte du secret du langage qui permet de parler avec les animaux. Le petit d'homme "au coeur de la légende" va devoir siéger au Grand Conseil des animaux pour tenter de sauver du désastre la vallée et tous ses habitants. Il va lier des amitiés extraordinaires... Il va devoir affronter Canailles et Caraïbes, aller à la rencontre des loups, mais aussi retrouver sa soeur Jane qui a disparu dans la Vallée aux pierres et dont il n'a plus de nouvelles. Il pourra compter pour cela sur les amitiés naissantes avec Thivy, Jérémiade, Darling, Révérence, Facsimilé, Beaver, Centimètre, Rébus, Contumace, Moon, Craquette, Jacasse, ... tous ces animaux au grand coeur qui comptent sur lui autant qu'il peut compter sur eux. Il recevra le soutien inattendu de Gribouille, Prunelle, Grismalou et Adémar, sans qui l'aventure aurait pu tourner au drame. Cette merveilleuse aventure pourrait arriver à tous les enfants s'ils se reconnaissent dans l'amitié, la confiance, et l'amour de tous les animaux... Quand vous l'aurez lue, peut-être n'arriverez-vous pas à croire qu'il s'agit d'une histoire vraie. Cela n'a rien d'étonnant ! Willy Morgan lui-même reconnaît qu'elle est impossible à croire : il suffit de quelques jours à la plupart des humains qui la découvrent pour qu'ils se mettent à penser tout simplement qu'ils ont rêvé... Mais peut-être pas vous... Qui sait ?

11/2018

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Histoire de France

Les débuts du nazisme avec Emil Maurice, l’ami juif de Hitler

Emil Maurice, compagnon de la première heure d'Adolf Hitler, inscrit dès la fin de 1919 à la DAP (embryon du futur parti nazi), bien qu'ayant un arrière-grand-père juif, est un patriote convaincu. En 1921, il est le chef du premier service d'ordre rapproché, à l'origine de ce qui va devenir la SA. Au début de 1923, il est l'adjoint de Berchtold à la tête du Stosstrupp (embryon de la SS) et participe activement au putsch de Munich, le 9 novembre 1923. Arrêté, il est très proche d'Adolf Hitler à la prison de Landsberg, il en est en quelque sorte le majordome et en devient son ami, il sera un des rares à pouvoir le tutoyer. Il contribue d'ailleurs à la frappe du manuscrit de Mein Kampf et le sortira clandestinement de la pri- son. Cet ami du tribun devient son chauffeur, mais aussi le cofondateur de la SS, dont il sera le n°2 ! – jusqu'à la brouille avec Hitler fin 1927, à cause de sa nièce, Geli Raubal. La réconciliation aura lieu en 1933 et Emil Maurice deviendra SS-Oberführer, obtiendra une dispense de Hitler pour son mariage – il sera le seul officier SS d'origine juive à pouvoir avoir cette autorisation. Mais à travers son parcours, c'est aussi une histoire des débuts du nazisme, de 1919 à 1927 principalement, comme vous ne l'avez jamais lue, avec des informations inédites et très peu connues, une immense page d'Histoire, qu'on peut lire d'une seule traite, grâce aux nombreux témoignages et une fabuleuse iconographie – près de 600 photos et documents, avec des sujets comme la naissance de l'antisémitisme en Allemagne, la Révolution en Bavière et les Freikorps, la Société Thulé (dont nous avons retrouvé l'emblème en couleur), des partis et mouvements inconnus en France mais qui ont joué un rôle important, le putsch du 9 novembre 1923, un historique détaillé du Stosstrupp, Geli Raubal s'est-elle suicidée ? On découvre un Hitler qui n'avait rien inventé et s'attribuera les découvertes des autres. Des documents inédits et étonnants sur une grande page d'Histoire.

11/2020

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Biographies

Nous avions dix-sept ans

Clermont-Ferrand, 1990. Lui, c'est Christophe, bien que le temps vienne de lui sculpter dix-sept ans sur les épaules, il reste encore des choses à polir. Plus guitariste que lycéen, il vit bien au milieu du clan de sa bohème, chacun se reconnaissant dans la paresse de l'autre. Viendra pourtant le moment de quitter les habitudes du bistrot, l'odeur de l'expresso sur les vestes, et d'attraper son Bac en plein vol, puisqu'on atteint la cible toujours à la dernière seconde. D'une main, dire adieu au cercle privé de Godefroy de Bouillon, de l'autre, ouvrir les volets de son été. Là-bas, ce sont les portes de Castelsarrasin qui vont lui ouvrir l'appétit de l'oisiveté, si précieuse dans son assiette, qu'il va même en partager l'abondance avec Fifi l'ami d'enfance. Au fur et à mesure que leurs journées s'étirent et n'en finissent pas, toute la petite musique intérieure va s'en trouver peu à peu, intimement bien désaccordée. Jusqu'à elle, celle qu'on n'attendait pas, blonde comme un blé, de l'azur plein la pupille. Vanessa, c'est d'abord un prénom, et très vite la couleur des sentiments. Le trouble d'une vie face à la moitié de cet homme qu'il n'est pas encore. Et cela, quelles que soient les fièvres dont l'amour se régale, qu'il ait décidé de vous soutenir le regard ou pas, qu'il vous supplie de résister autant que lui céder du terrain. Des questions qui vont dormir debout, se planter dans les yeux, comme des chansons de Jean-Jacques Goldman. L'enfant chocolatine publié en 2021 a grandi. Christophe Vallar revient avec un nouvel ouvrage dans lequel il nous entraîne sur le fleuve de ses 17 ans. De sa fin d'année au lycée de Clermont-Ferrand jusqu'à ce train en partance pour Castelsarrasin, il ne suffira pourtant que d'une rencontre, d'un seul visage, pour s'emmêler l'âme et le corps avec les choses de l'amour. En sortir indemne, ce sera impossible. Revenir en étant la moitié d'un homme, probablement.

01/2023

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Littérature française

Les larmes des femmes ne s'évaporent pas. Quand la vérité est plus cruelle que le mensonge

Ce témoignage est charpenté comme un roman, très largement inspiré de faits réels qui donnent à penser encore aujourd'hui sur les pratiques scientifiques. Ce témoignage qui jette l'effroi sur des pratiques épouvantables dans le monde mal connu de certains sanatoriums des années 1960. Une vérité qui dérange. Des enfants y étaient inscrits pour qu'on soigne leur tuberculose et dans un certain nombre de cas, on les utilisait comme cobayes pour tester des traitements contre le cancer. Il était une femme... ma mère, perdue dans l'équation de sa vie. Guidée par un appel impérieux, elle fouillera dans les entrailles de son passé. Plonger au plus profond de son histoire afin d'y voir clair, sans se douter que ses fragments de souvenirs rassemblés vont lui murmurer une vérité plus lourde que ses larmes. La vérité est parfois pour l'esprit ce que la lumière est pour les yeux, le chagrin en plus. Cache tout cela, ne le dit à personne ! Voilà ce qu'on lui a toujours dit. Mais comment garder sous silence un miracle ? Ne rien dire c'eut été cesser de vivre. Si ce récit a été possible, c'est parce qu'elle a survécu avec force et courage, qu'elle a tout raconté. Une horreur d'inhumanité. Beaucoup sont morts et d'autres ont survécu avec difficulté. Les larmes n'ont jamais cessé d'être versées. Cet ouvrage en atteste avec sensibilité. Elles ne s'évaporent pas. Elles trouvent leur but, leur raison d'être et leur justification. Elles jaillissent jusqu'à ce qu'elles s'épuisent, toute souffrance bue, même au prix du sacrifie d'une vie, jusqu'à ce qu'elles soient absorbées. Heureusement, raconter permet, à défaut d'admettre, de se libérer et de reconstruire. Par respect, l'auteure a choisi un pseudo et a flouté le texte qu'elle relate, afin que plus jamais et nulle part cela ne se produise, quels que soient les motifs de la science. Après tout, "science sans conscience n'est que ruine de l'âme" , pour citer une partie de phrase de François Rabelais déjà, quelque part précurseur d'une bioéthique médicale.

06/2023