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Plantes d'intérieur, balcons

Noyaux & boutures

Découvrez LE guide pas à pas pour multiplier, faire germer graines, noyaux, pépins et rebuts végétaux et bouturer 50 jolies plantes d'intérieur, d'extérieur, aromatiques et comestibles pour un effet green déco, dans une démarche écolo, économique et de partage. A Fortes de leur expérience et savoir-faire, les auteures, Tiphaine Germain-Lacour et Olivia Brun, fondatrices de la start up Maison Bouture nous font partager leur sélection de plantes, leurs conseils pour amener boutures, graines, noyaux et pépins de toutes sortes à devenir de jolies plantes à planter en terre A ou à offrir. Toutes leurs astuces pro et faciles à mettre en pratique sont proposées pour éviter la déception d'un noyau d'avocat A désespérément lisse ou d'une tige de laurier rose ou de misère flapie dans son verre d'eauA et qui le restera une fois en terre. Avec cette garantie de succès que nous offre cet accompagnement, on a aussi le plaisir d'observer A la croissance de ses plantes les pieds dans l'eau, avec le développement de leurs racines visibles dans la transparence du contenant et de leur végétation en surfaceA ... Et une patate douce en germination, c'est vraiment très esthétiqueA et cela participe très avantageusement à la décoration d'un intérieur. C'est aussi l'occasion de développer son jardin ou ses jardinières à moindre coût, voire gratuitement, d'échanger avec ses voisins, ses amis, sa famille boutures et créer ainsi du lien social. Cela invite également à s'inscrire dans un démarche vertueuse, zéro déchet et de consommation responsable. Le livre se compose de 3 parties qui s'ouvrent sur des pas à pas qui expliquent de manière très détaillée et en imagesA , suivies d'une proposition de 50 plantes det les conseils spécifiques qui s'y attachent pour les entretenir et les replanter et les multiplier à nouveau : 1)lES TECHNIQUES Noyaux et pépins (avocat, pied d'ananas, endive, salade, pommes, noix, pomme de terreA . . etc Boutures en eau et en terre (plantes d'ntérieur et extérieur) hortensia, laurier, misère, impatience, piléa, oxalis Boutures en terre (buis, vivaces, etc) 2)LES BELLES COMESTIBLES aromatiques potagères fruitières 3)LES SEULEMENT BELLES cactées et succulentes plantes avec et sans fleurs d'extérieur plantes d'intérieur

09/2021

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Ethnologie et anthropologie

VIH/sida : l'épidémie n'est pas finie

40 ans après sa découverte, le VIH circule toujours et 36 millions de personnes en sont mortes. Si les traitements antirétroviraux permettent désormais de vivre avec la maladie, on compte toujours un million de décès chaque année dans le monde. Les nouvelles contaminations ne cessent pas et la maladie reste celle des minorités et des sociétés vulnérables. En pleine pandémie de Covid-19, la réalité de l'épidémie du sida est présentée dans une exposition au Mucem, qui retrace son histoire sociale, et dont ce livre, en co-édition avec le Mucem se fait l'écho. Son apparition et sa propagation dans les sociétés contemporaines ont provoqué des bouleversements intimes et sociaux, révélé des fractures et suscité des luttes historiques. Notre société porte les héritages de ces luttes, mais aussi les persistances des disparités engendrées ou révélées par le VIH/sida. Les luttes se poursuivent, pour briser le silence, éviter les nouvelles contaminations et réduire les inégalités, notamment en termes d'accès aux traitements. L'exposition s'appuie sur le riche fonds d'objets et d'archives du Mucem, constitué dans les années 2000 par le biais d'une enquête ethnographique menée sur le thème de " l'histoire et des mémoires des luttes contre le sida " qui a permis la collecte de nombreuses traces de ces luttes, en France, en Europe et en Méditerranée. Des banderoles, tracts, affiches, revues associatives, brochures de prévention, vêtements, badges, rubans rouges, boîtes de médicaments, photographies et oeuvres d'art ont été portés à l'inventaire (soit 12 000 pièces). Le Mucem a conçu cette exposition en étroite collaboration avec des soignants, des personnes vivant avec le VIH, des chercheurs et des militants. Le catalogue de l'exposition est donc nourri du fonds iconographique dense constitué par le musée, autant que des réflexions partagées et du processus collaboratif qui a permis la conception de l'exposition " VIH/sida : l'épidémie n'est pas finie ! ". Le sommaire du catalogue de l'exposition articule une histoire subjective de l'épidémie avec plusieurs récits de la collecte, pour permettre aux lecteurs et lectrices d'entrer dans un dialogue entre le point de vue des acteurs et celui du musée. Il a l'ambition de dresser un bilan des conséquences sociales de l'épidémie et des luttes qui lui sont opposées, pour inscrire cette histoire dans un cadre patrimonial et questionner la place de son héritage

11/2021

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Histoire de la musique

Art Record Covers. Edition français-anglais-allemand

Dès la naissance du modernisme, production musicale et création visuelle ont entretenu une relation des plus étroites. De L'Arte dei Rumori (L'Art des bruits), manifeste futuriste de Luigi Russolo publié en 1913, aux Rotoreliefs de 1925, les disques recto-verso de Marcel Duchamp, le XXe siècle a été le témoin des échanges de plus en plus fertiles entre sons et formes, symboles et mélodies, et entre tous les champs de la composition et de la performance. Dirigée par Francesco Spampinato, cette anthologie exceptionnelle des pochettes de disque créées par des artistes dévoile à quel rythme cette histoire culturelle singulière s'est écrite. Le livre présente 500 pochettes d'album et de disque des années 1950 à aujourd'hui signées par des artistes de l'image, qui révèlent à quel point modernisme, pop art, art conceptuel, postmodernisme et d'autres formes d'art contemporain ont imprimé leur mouvement à ce domaine annexe de la production visuelle, et ont soutenu l'industrie musicale de masse grâce à leur imaginaire essentiel évoquant spontanément la rencontre sonore. Au fil des pages, on retrouve les hiéroglyphes urbains créés par Jean-Michel Basquiat pour Tartown, sa propre maison de disques, le graffiti de Banksy réalisé au pochoir pour Blur, le crâne de Damien Hirst, symbole créé pour The Hours, et un papillon épinglé par Salvador Dalí pour l'album Lonesome Echo de Jackie Gleason. Ils sont accompagnés par des explications claires et une fiche descriptive rappelant l'artiste, l'interprète, le nom de l'album, le label, la date de sortie et des informations sur l'oeuvre d'art d'origine. Des entretiens avec Tauba Auerbach, Shepard Fairey, Kim Gordon, Christian Marclay, Albert Oehlen et Raymond Pettibon apportent un témoignage personnel sur les coulisses de ces collaborations entre artistes et musiciens. A propos de la collection TASCHEN fête ses 40 ans ? ! Depuis ses débuts en 1980 comme dénicheur de trésors culturels, TASCHEN a toujours été synonyme d'éditeur accessible permettant aux dévoreurs de livres du monde entier d'imaginer leur propre bibliothèque dédiée à l'art, à l'anthropologie et à l'érotisme pour un prix imbattable. Nous fêtons aujourd'hui 40 ans de livres incroyables en restant fidèles au credo de la maison. La collection 40th Anniversary Edition présente de nouvelles éditions de quelques-unes des stars de notre catalogue : plus compacte, à petit prix, mais toujours réalisée avec la même garantie d'une qualité irréprochable.

09/2021

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Maternelle

J'apprends avec Kimi - Les petits nombres + la mascotte PCF

J'apprends avec Kimi - Les petits nombres est un outil pédagogique proposant des activités de découverte des quantités et des nombres de 1 à 3 axées sur le jeu et la manipulation. Kimi est une mascotte toute douce et colorée qui peut être un support de communication et un objet médiateur de langage dans la classe. J'apprends avec Kimi - Les petits nombres est un outil pédagogique propose des activités de découverte des quantités et des nombres de 1 à 3 axées sur le jeu et la manipulation. Les activités conçues pour être réalisées avec la mascotte abordent progressivement les nombres de 1 à 3 (jusqu'à 5 avec le matériel) : évaluer des quantités, dénombrer, construire des collections, mobiliser des représentations du nombre (constellations, doigts de la main, écriture en chiffres), connaître les mots-nombres, commencer à résoudre des problèmes (ajouter, enlever). La progressivité des activités intègre des répétitions et des variantes pour s'assurer régulièrement que les fondamentaux se mettent en place. Kimi est une mascotte toute douce et colorée qui peut être un support de communication et un objet médiateur de langage dans la classe. Les enfants tissent avec la mascotte des liens affectifs et l'adoptent en un clin d'oeil ! Apprendre avec Kimi, c'est donner aux enfants le goût d'apprendre et leur permettre de prendre un bon départ ! Une mascotte toute douce, testée en classe et adoptée par les enfants. Un objet médiateur de langage dans tous les domaines d'apprentissage pour échanger, s'exprimer, réfléchir ensemble, s'interroger, résoudre des problèmes, enrichir l'imaginaire... Tour à tour porte-parole, présence complice et témoin de la vie de la classe, Kimi est aussi là pour jouer et créer un lien école-famille LES + Un matériel riche et attrayant conçu pour les manipulations en groupe. Des activités collectives, en atelier, individuelles, décrites pas à pas dans le guide pédagogique. Des modalités d'apprentissage variées : mise en place de rituels, observation, expression, mémorisation, résolution de problèmes... Qu'est-ce qui plaît tant aux enfants ? Eveiller : la mascotte éveille la curiosité, elle déclenche enthousiasme, adhésion et expression langagière. Rassurer : l'enfant apprend dans un cadre qu'il connaît, il trouve un écho à ses émotions. Valoriser : l'enfant se sent écouté, ses petites réussites sont encouragées. Fédérer : la mascotte donne une identité à la classe, elle gère avec bienveillance les situations quotidiennes (attention, conflits, niveau sonore...).

09/2022

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Contes et nouvelles

De l'amour et du vin

14 nouvelles pour célébrer le goût de la rencontre et du vin partagé "Il y a des vins qui peignent de nouvelles couleurs à l'existence (...). Des vins qui arrivent au bon moment, drapés dans leur manteau de velours, qu'on cueille parce qu'on en a besoin, comme si on savait de quel amour ils procèdent. Des vins qui vous donnent l'impression de sortir d'un long sommeil des sens, et de revenir sur la terre des parfums et des couleurs. Sur la terre des gens". Ce recueil compose une collection des moments précieux jalonnant la vie d'une femme, d'instants privilégiés, souvenirs de rencontres de voyage, d'histoires d'amour ou de longues amitiés, chacune associée à la découverte et au partage d'un vin. Un résiné frais et puissant dans la douceur d'un soir d'octobre sur une île des Cyclades, un vin jaune d'Arbois en apothéose d'une histoire d'amour et de découvertes, un Saint-Amour qui explose sur les tommettes de la cuisine, signant la fin d'une passion impossible... ... et un Bandol à Brutal Beach pour refaire le monde et évoquer les écrivains chéris, du "grand Pirotte" à Pierre Bergounioux : "une race d'hommes au verbe clair, à l'érudition modeste, au rire franc, à la plume leste ou chantournée. Une même race d'hommes, de ceux qui vous servent à boire sans rien en dire un vin qui leur ressemble" . Dans la nouvelle qui clôt cet hymne à la vie et à la convivialité, Florence Delaporte retrace l'engagement d'Ingrid Gancel, une vigneronne du Médoc, et son combat pour poursuivre sa "belle aventure, élaborer, fabriquer, vendre son vin" , grâce au soutien de Terra Hominis et de son fondateur, Ludovic Aventin, qui signe la postface de ce recueil. Le vin est avant tout le fruit d'une terre et du travail des femmes et des hommes qui l'habitent. Il peut être suave ou âpre, puissant ou subtil, festif ou consolateur. Parce qu'il transmet une histoire, le vin nous relie. A la faveur d'heureux hasards, il s'accorde parfois au moment que nous vivons. Il l'accompagne avec justesse. Il fixe l'émotion suscitée dans notre mémoire comme l'écho de cet instant. Dans une langue précise, délicate et sensuelle, Florence Delaporte célèbre le partage de cet accord mystérieux, sa puissance jubilatoire ou réparatrice.

10/2023

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Littérature française

S'apaiser

" En fait, nous n'avons pas besoin d'avions, de contrées désertiques, de profondeurs abyssales ou de forêts amazoniennes pour devenir de grands explorateurs. Nous sommes tous constitués des ingrédients d'une grande épopée intérieure : un corps, un mental, des émotions et un Moi profond, lumineux, porteur d'une conscience universelle. S'y connecter, c'est se connecter à Tout et transcender la barrière de l'égo. " " S'apaiser " , premier essai de Philip Rigo, est le fruit d'une longue réflexion provenant d'un parcours compliqué, mais enrichissant. Suite à une opération à coeur ouvert et à de profonds désaccords, il quitte le nid familial en quête de sens. Il s'engage alors passionnément dans des études de Philosophie pour sortir la tête hors de l'eau et comprendre. Enthousiasmé par toutes les philosophies, il découvre alors la tradition du Yoga. D'expériences en expériences, ses rencontres le mènent en Inde où une lignée de maîtres prend soin de lui et l'aide, petit à petit, à surmonter une seconde opération, puis à s'apaiser et à voir avec le coeur. Curieux, Philip décroche aussi un master en Indianisme avant de s'engager dans l'étude et l'enseignement du Yoga à temps plein. " S'apaiser " est un récit condensé, mais accessible de toutes ces années de réflexion effrénées sur tous les plans... Aujourd'hui, Philip se dit "?apaisé?" et souhaite partager ses pensées dans cet essai philosophique et critique envers notre époque, mais rempli d'une bienveillance et d'une empathie authentiques en guise de gratitude envers toutes les personnes qui lui ont tendu la main. Philip Rigo est titulaire d'une licence en Philosophie, d'un master en Indianisme et de l'agrégation de l'enseignement secondaire supérieur. Après avoir enseigné notamment la philosophie dans les écoles durant 11 années, il se dédie ensuite à l'enseignement et à l'apprentissage du Yoga. Il compte à son actif au moins 25 voyages en Inde et bien d'autres voyages encore dans de nombreux autres pays pour y apprendre le Yoga avec son professeur. La culture maorie, en Nouvelle-Zélande, l'a également profondément nourri. Désireux de transmettre, Philip a écrit S'apaiser, un essai provenant de toutes ces expériences, afin de partager son regard actuel et enrichi sur le monde. Aujourd'hui apaisé, Philip vit à Liège avec son épouse Elodie et son fils Clément.

10/2021

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Pléiades

A la recherche du temps perdu. Tome 2

Ce volume contient la deuxième partie d'A l'ombre des jeunes filles en fleurs, "Noms de pays : le pays" et Le Côté de Guermantes. Il marque ainsi le passage de la rêverie au réel. "Noms de pays : le pays " fait écho à "Noms de pays : le nom" et affronte à la poésie du nom de Balbec la réalité du lieu, comme Le Côté de Guermantes dévoile les Guermantes-personnages après que le narrateur a rêvé sur Guermantes-nom de personne. C'est à Balbec qu'apparaît la petite bande des jeunes filles pour qui le héros éprouve un amour "indivis", avant qu'Albertine ne vienne rompre, en émergeant du groupe, la cohésion où se neutralisaient "les diverses ondes sentimentales" que propageaient les jeunes filles. A Balbec que le narrateur rencontre le peintre Elstir, dont la conversation se fait leçon : d'où naît un nouveau pouvoir de regarder, une façon nouvelle de voir, grâce à cette métamorphose qu'est l'art, la beauté des choses là où il était impossible d'imaginer qu'elle fût. A Balbec encore que se dessinent les figures de Mme de Villeparisis, de Robert de Saint-Loup, du baron de Charlus, que Le Côté de Guermantes replacera dans leur contexte social et qui, avec d'autres, feront de cette partie d'A la recherche du temps perdu le roman de l'aristocratie, comme Du côté de chez Swann était celui de la bourgeoisie ; temps et lieu de la mort de l'enfance et de l'oubli de l'art - ramené à quelques apparitions mondaines -, Le Côté de Guermantes voit s'effacer, dans la mort, la maladie ou l'absence, les personnages combraysiens et s'ouvrir devant le narrateur ce monde neuf - le Monde - où s'abîment les illusions. On découvrira, à la suite des textes et sur plus de 400 pages, les versions primitives de "Noms de pays : le pays" et du Côté de Guermantes. Leur intérêt et leur richesse ne sont plus à démontrer. Il n'est que de rappeler la réponse d'Elstir à son jeune visiteur admirant une de ses toiles, Le Port de Carquehuit : "J'ai fait une petite esquisse où on voit bien mieux la cernure de la plage. Le tableau n'est pas trop mal, mais c'est autre chose."

03/1988

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Management

Manuel pratique du leader taoïste. 81 conseils et outils pour gouverner sa vie, son équipe, son organisation

Convaincu que le changement de nos sociétés passera par l'évolution intérieure de ceux qui la créent, Laurent Chateau a élaboré la démarque du "leadership taoïste" à leur attention. Ancien cadre supérieur, il conseille les décideurs pour donner, à partir de la sagesse taoïste, des enseignements de la nature , de son expérience et de ses propres inspirations, un supplément de sens, de conscience, d'harmonie et de performance à leur action. Pratiquant d'arts martiaux pendant 12 ans, enseignant diplômé de Qi Gong traditionnel et membre pendant 16 ans d'une école taoïste, il est l'auteur de plusieurs ouvrages et outils inédits sur la pratique du Pi Gong dans l'entreprise, sur l'entreprise taôiste, sur la voie de l'ego et sur le coaching taôiste des dirigeants. Conférencier, il forme par ailleurs des "Tao-consultants" à ses outils et à sa démarche. De nombreux articles et informations sur ses travaux ou son parcours sont consultables sur son profil Linkedln et sur son site interner : leadershiptaoiste.com Faire court dans une société en perte de sens et qui va toujours plus vite. Laurent Chateau a compilé dans ces 81 conseils et outils taoïstes, l'essentiel de sa pensée et de ses outils. Adaptés dans la forme aux décideurs pressés et aux "impacteurs du monde", il en reprend l'essentiel sans en trahir le fond. Privilégiant le concret et l'opérationnel plutôt que la théorie et le détail, cet ouvrage synthétique souhaite être utile aux décideurs économiques, politiques, sportifs, associatifs... qu'il appelle des Leaders taoïstes ou des dirigeants du IIIe millénaire. Les Leaders taoïstes sont ces hommes et ces femmes dont nos temps, notre espèce, notre monde et nos crises ont besoin. Instruits notamment par le choc de la crise sanitaire de 2020, le dérèglement climatique et le recul de la biodiversité, ils sont à la recherche de conscience, de sens, d'harmonie et d'efficacité pour eux-mêmes, pour les autres, pour l'organisation dont ils ont la responsabilité ainsi que pour l'ensemble de la planète et du monde vivant. Ces 81 conseils et outils d'inspiration taoïste sont également destinés à tous ceux qui souhaitent devenir des dirigeants d'eux-mêmes et recouvrer leur capacité d'émerveillement. Un livre pratique et initiatique.

04/2021

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Littérature française

La Grimeuse

Dans une ville emmurée où se pratiquent d'étranges rituels, une passeuse clandestine œuvre aux évasions et aux métamorphoses. Le temps d'un spectacle, une marionnette raconte ses pérégrinations, émaillées de rencontres troublantes et d'apprentissages. On y croise des exilés et des bonimenteurs, des travestis désespérés, des femmes aux cuisses lustrées montées sur des échasses, des animaux de compagnie revenus à l'état sauvage, et même une troupe d'enfants parlant un langage oublié. Ces figures entremêlées composent une fable burlesque et sensuelle, le tableau baroque d'un monde aux prises avec l'illusion. S'y font écho la soif de liberté des habitants de Ciutabel et la quête initiatique de Pouc. Des personnages prêts à tout pour briser le miroir aux alouettes, avides d'échapper à la pesanteur des rôles et des enfermements. On dit que, ses sept vies révolues, l'âme d'un chat vient éclore dans une plante aromatique sauvage, une de ces mauvaises herbes utilisées en décoction par les vieilles femmes, pour faire chanter les morts ou venir les filles. A moins qu'elle ne reste prise aux filets d'un bas de soie, entortillée aux mailles serrées qui recouvrent les cuisses des prostituées comme celles, cachées sous d'épaisses robes, des épouses de notables. On dit aussi que le grésillement des cigales est un envoûtement certain, et que l'âme de celui qui l'entend au moment de mourir en reste à jamais prisonnière. Le chant des cigales, il n'est pas prêt de se faire entendre, dans ce champ de ruines. Quant aux prostituées, généralement les premières arrivées et les dernières parties, j'ai fini par me demander si elles avaient jamais paradé ici. Quoi qu'il en soit, avec ou sans elles, se sont évanouis tous les habitants de la ville. Il ne reste que ces moucherons endiablés, et moi. A tel point que je me demande parfois si je ne suis pas en train de rêver. La ville détruite est complètement déserte. Je déambule au milieu des ruines, sans âme qui vive et puisse attester ma propre existence. Suis-je réellement en train de parcourir ces rues ? Je pourrais en douter, mais mes besoins naturels semblent suivre leur cours et témoigner que mon corps fonctionne normalement. Puis-je, dès lors, conclure que je suis bien réel et que par conséquent les restes ébréchés de cette ville le sont aussi ?

08/2013

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Littérature française

Emmanuel, une terre qui s'écrit

Emmanuel Maffre-Baugé ? Un homme public, un homme secret et rebelle. Leader viticole dans les années 60/80 avant d'être un responsable, un élu, et un écrivain, il s'est adressé à des foules immenses... mais il reste encore pour beaucoup déconcertant. Comment a-t-il pu assurer autant de contradictions sur les plans personnel et social ? Car si le passéisme l'a bercé, "le passer-outre", l'a dirigé. Par delà la mécanique des médias, hier, une voix se fait entendre aujourd'hui, celle de sa fille Anne. A travers sa sensibilité et la sage intimité de ses confidences, elle retrouve le dessin de son visage. Défense d'une viticulture aux abois, combat du peuple vigneron au coude à coude pour sauver son vin, son pain, sa vie.. .tout cela explique l'engagement d'Emmanuel. Il y a la Terre d'Oc, la crise viticole, le combat mené, désespéré parfois. L'histoire d'une pensée affrontée à l'adversité économique et à l'évolution de la politique européenne. Mais en amont, il y a un terreau familial bien particulier. L'élan poétique qui y règne fait écho au souffle géorgique et à l'amour d'un pays où l'on veut vivre. "EMMANUEL, une Terre qui s'écrit" met en lumière, tirés de l'ombre du passé, des personnages forts : façonnés différemment par leurs passions, ils sont marqués par un milieu donné, une époque charnière - celle de l'entre-deux guerres... Ils nous rendent à la mémoire des champs de bataille. Les femmes surprendront par leur caractère. C'est toute une fresque de société où des êtres de chair et de sang creusent les racines du futur tribun formé à l'Ecole de Sorèze. Pourtant, c'est en lui-même qu'il trouvera les forces vives pour se battre et enflammer son "peuple". C'est ce que nous découvrent ces pages qui font revivre celui dont l'écriture et la vigne étaient les faces distinctes et inséparables d'une même vie. Anne Maffre-Baugé professeur de philosophie a enseigné à Bamako, Nîmes, Montpellier, Carcassonne. Elle a publié Le Palais des Marelles (Lacour 2001), et a créé le Parcours des fables de la Fontaine à L'Arboretum du Lampy à Saissac (Aude) où elle reçoit ses visiteurs et ses hôtes.

02/2014

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Sciences historiques

De la peur à l'espérance. Contient : La peur en Occident (XIVe-XVIIIe siècle) ; Guetter l'aurore ; Parcours, recherches, débats

Ce volume rassemble deux livres majeurs de Jean Delumeau ainsi qu'une dizaine de textes pour la plupart peu connus, voire inédits. L'ensemble permet d'envisager dans sa globalité l'oeuvre et la pensée du grand historien. Reconnu par ses pairs dès les années 1950, Jean Delumeau aurait pu n'être qu'un universitaire parmi tant d'autres, expert, comme beaucoup d'historiens de la première génération de l'après-guerre, en matière d'histoire dite "économique et sociale". Il fut cela, mais aussi beaucoup plus. Chemin faisant, il est devenu un grand historien de la culture, et l'un des principaux essayistes chrétiens de son temps. Grâce sans doute à la foi chrétienne qui l'anime, mais aussi à la manière dont il a vécu cette foi. Ce volume permettra au lecteur de lire ou de relire son ouvrage scientifique le plus connu, La Peur en Occident (XIVe-XVIIIe siècles), paru en 1978 et qui marqua une date décisive dans l'avènement d'une "histoire des mentalités religieuses" (le nom de sa chaire au Collège de France), qu'on appellerait plutôt aujourd'hui une "histoire culturelle du religieux". Ce qu'il nous dit là des peurs respectives de la "culture dirigeante" et "du plus grand nombre" n'est pas sans écho dans le monde d'aujourd'hui. Ce volume permettra aussi de lire le texte le plus important de sa bibliographie chrétienne, Guetter l'aurore (2003), où l'on retrouve, développé et mis à jour, l'essentiel de son fameux livre de 1977, qui provoqua tant de remous : Le christianisme va-t-il mourir ? La réponse de Delumeau à cette question est à la fois lucide et optimiste. On a adjoint à cette édition un ensemble de textes jamais réunis en volume : deux exposés fondateurs encadrant son Parcours au Collège de France, six introductions jalonnant l'itinéraire de ses Recherches, enfin un espace de Débats, dont un Entretien sur la fin des temps et le dossier de la vive polémique suscitée par la publication de Le christianisme va-t-il mourir ? Le lecteur retrouvera dans tous ces textes la lumineuse clarté de l'auteur, la générosité avec laquelle il anime la recherche historique et l'approche ouverte qu'il a de la religion chrétienne, dans la ligne de Vatican II. Le tout est précédé d'un avant-propos de Pascal Ory, qui éclaire le chemin parcouru par Jean Delumeau.

10/2013

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Littérature française

Au diable vos totems !

DEDICACE A : Clément Dieng, Aloyse Diouf, Amath Diallo, Modou Fall Au diable, vos totems ! retrace la vie d'un ancien combattant de l'armée coloniale française qui voue une admiration quasi pathologique à la France et au Général de Gaulle. De retour en Afrique plus démuni que jamais, Farah consacre le reste de son existence à l'affirmation de la foi chrétienne et à la vulgarisation du mode de vie occidental. Le soldat de Toulon vit si obstinément son sacerdoce que les cris de détresse de sa propre famille ne font aucun écho dans son âme chrétienne, surtout ceux de son épouse, courageuse battante tenaillée par la maladie, les privations et son dilemme spirituel. Or, il subsiste d'énormes quiproquos jamais élucidés entre Farah et Père Bonnet, le missionnaire catholique dont les récurrentes colères noires constituent une véritable hantise pour toute sa congrégation. La première victime du prêtre blanc, Jean-Paul, n'est personne d'autre que le fils aîné de Farah, qui s'est vu contraint de fuir le village à cause de ses cuisants échecs en langue française. Voyant que le symbole et l'inamovible Judas Iscariote représentent un danger permanent, le jeune élève quitte sa famille et emporte avec lui un singulier trophée de guerre, mais ironiquement, l'objet en question se transmue en une ombre mystérieuse qui ne lui laissera aucun répit dans son refuge " édénique ". Au bout d'une quête effrénée de liberté loin des geôles de l'école de Père Bonnet, Jean-Paul se retrouve nez à nez avec les totems de ses ancêtres longtemps exaspérés par les volte-face spirituelles de Farah et de son épouse, mais également par les multiples agressions du prélat et de son église. Au passage, l'auteur titille le monde de l'éducation en décrivant la quasi-hibernation de fonctionnaires en poste dans des hameaux africains où la simple survie dépend fortement des capacités à dompter la peur de mourir de faim ou de maladie. Si des esprits iconoclastes tels que Mbaye Cabral succombent aux contraintes inhérentes à leur sacerdoce, d'autres combattants du savoir comme Monsieur Diouf réussissent le pari de semer les graines de la connaissance dans un sol aride où ils sont constamment guettés par les dysenteries, les crises d'anémies, les difficultés financières et ... des poissons aux yeux glauques.

09/2020

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Beaux arts

Les saisons par les grands maîtres de l'estampe japonaise

Grands voyageurs et passionnés de nature, Hokusai (1760-1849) et Hiroshige (1797-1858) ont révolutionné l'art de l'estampe japonaise dès la fin du xviiie siècle, en portant à son apogée le genre du paysage. Peuplant leurs vues de scènes de la vie quotidienne, ils se sont largement appropriés le thème des saisons, au coeur de la pensée japonaise depuis la fin de la période Yamato (250-710). Dès le vie siècle, les poètes s'emparent du sujet en lui associant une iconographie propre : la floraison des cerisiers devient le grand symbole du printemps et le soleil celui de l'été. L'automne appelle à la contemplation des feuilles d'érables et de la lune. L'hiver vient avec les premières neiges... Les artistes, largement influencés par le modèle chinois, s'approprieront ensuite cette vision simplifiée du cycle de la nature. Dès l'époque de Heian (794-1185) émergent de nouveaux genres liés au cycle de la nature, comme les peintures des quatre saisons, des douze mois de l'année et des lieux célèbres. Toutefois, c'est à l'époque d'Edo (1600-1868) que le thème de la nature connaît son plus grand succès avec l'estampe, et plus particulièrement avec le paysage, propice à la représentation des saisons. Avec les illustres Hokusai et Hiroshige en chefs de file, les artistes du paysage capturent toutes les variations de la nature, s'attachent aux scènes enneigées comme aux jardins de cerisiers ensoleillés, aux promeneurs luttant contre la pluie ou admirant les feuilles d'érables rougeoyantes. Ce genre leur survivra, au Japon mais également en Occident où il aura une influence considérable sur l'oeuvre des impressionnistes. Il renaîtra au début du xxe siècle, avec les derniers grands maîtres japonais du paysage et de l'estampe, et Hasui (1883-1957) qui s'attacha autant qu'Hokusai et Hiroshige à la représentation des saisons. Désormais, l'immuable cycle de la nature se fond dans un paysage moderne, bouleversé par les grands changements de la seconde moitié du xxe siècle. Hasui réactualise ce thème intemporel, encore aujourd'hui au coeur des préoccupations du Japon d'aujourd'hui. Ce petit coffret met à l'honneur ce sujet si cher aux Japonais en proposant une sélection des plus célèbres estampes, issues de l'oeuvre des plus grands artistes du paysage, de l'époque d'Hokusai à celle d'Hasui, et en les accompagnant d'un livret explicatif.

11/2018

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 4, Les communistes ; Les rendez-vous romains ; La semaine sainte ; Chproumpph ; L'inconnue du printemps ; Histoire de Fred et Roberto ; Damien ou Les confidences ; Shakespeare en meublé ; Pastorale dernier cri ; Les his

Aragon, Les Communistes, postface : "Mais n'est-ce pas précisément ici, à Dunkerque, qu'il avait pu me paraître que j'étais arrivé "à la fin du monde réel" ? " C'est en effet à Dunkerque que se dénoue le roman, dont les deux dernières parties forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon, bientôt, va confier au passé la tâche de nous parler du présent. "Les rendez-vous romains" décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui "n'est pas un roman historique" - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault, qui délaisse la peinture pour la compagnie des mousquetaires du roi. Dans un cas comme dans l'autre, la figure de l'artiste se trouve au premier plan, et permet à Aragon de s'interroger sur le sentiment national et la finalité de l'art. Pour autant, Dunkerque et 1940 ne sont pas relégués aux oubliettes. A bien des égards, La Semaine sainte offre un lointain écho des Communistes. C'est toujours du désarroi face aux bégaiements de l'Histoire qu'il est question. En croisant les lieux, en superposant les exodes, ces deux romans sont l'écriture er la réécriture du traumatisme que constitua "l'étrange défaite". S'y entrelacent les mêmes questionnements : la fidélité au camp choisi et son corollaire, la trahison, le sentiment national, le lien entre l'individu et la communauté. Si Les Communistes a pu être lu comme un roman partisan, La Semaine sainte, écrit en 1958 après "ce coup formidable porté à l'esprit de certitude que l'on résume par le nom du XX ? congrès", montre la fragilité des choix politiques autant que leur nécessité et rappelle la force de l'indécision. C'est peut-être la raison qui poussa Aragon à abandonner David d'Angers, personnage romantique empli de convictions et de certitudes, au profit de Géricault, en proie au doute. Le XIX ? siècle nous tend un miroir où se réfléchissent les interrogations contemporaines sur le loyalisme, la crise nationale, la défaite d'un régime. Suivra, en 1964, "Le Mentir-vrai" dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman.

09/2008

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Histoire de France

Napoléon II

A elle seule, l'énumération des noms successivement attribués au fils de Napoléon durant sa courte existence - vingt et une années - suggère le destin contrarié qui fut le sien : son père le voulut Roi de Rome (1811-1814) ; pendant quelques jours en 1815, il fut nominativement Napoléon II empereur des Français, mais les puissances européennes en firent un prince de Parme (1816) ; pour finir, son grand-père maternel, François II d'Autriche, lui donna le titre de duc de Reichstatd, du nom d'une petite bourgade de Bohême... Il serait excessif de dire qu'après l'abdication du Grand Empereur, Marie-Louise, sa mère, s'occupa de lui, et, à deux reprises (1815 et 1830), le " fils de l'Aigle " - l'Aiglon de Rostand - se vit préférer, pour régner sur la France, des rejetons de l'ancienne dynastie... Ultime grimace du Destin : ses cendres revinrent à Paris le 15 décembre 1940, restitués par l'Allemagne nazie qui croyait ainsi se gagner la faveur des vaincus... Bien qu'il n'y ait jamais un seul instant prêté la main, le duc de Reichstadt - élevé à Vienne comme un prince allemand sous la férule de l'empereur François - fut pourtant la cible de tous les regards, de toutes les craintes et de tous les espoirs : en France, mais aussi ailleurs, on redoutait ou on rêvait, selon que l'on approuvait ou non l'ordre de la Sainte-Alliance, de le voir se faire le porte-drapeau des idées nouvelles. Plus étonnant encore, c'est après sa mort (1832) qu'il se montra le plus dangereux : son nom devint un véritable mythe qui se conjugua avec la légende délibérément forgée par le Grand Empereur depuis son rocher de l'Atlantique sud. Aux poètes et dramaturges qui s'étaient emparés dès les années 1820 de l'histoire romantique d'un jeune homme à la santé chancelante, répond en écho toute une littérature (qui trouvera son accomplissement avec le drame composé par Rostand en 1900) frémissant d'émotion pour ce destin brisé. Rarement dans les temps modernes, un mythe politique aura connu une telle fortune et une telle force. L'évocation de sa genèse et des raisons de son succès importe à l'historien autant que le récit minutieux d'une vie brève et sans événements saillants...

12/1996

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Sciences historiques

Correspondance. Volume 1, La naissance des Annales (1928-1933)

La pérennité et la fécondité, en France comme à l'étranger, d'une revue créée en 1929 par deux historiens de l'université de Strasbourg - les Annales d'histoire économique et sociale - ne sont plus à démontrer. Il a en revanche été jusqu'à présent presque impossible de savoir comment Marc Bloch et Lucien Febvre l'ont conçue et développée, ni de mesurer la part prise par chacun dans la gestion à la fois intellectuelle et matérielle de cette ambitieuse entreprise. Longtemps différée, la publication des quelque cinq cent trente lettres subsistant de la correspondance qu'ils échangèrent de 1928 à 1943 permet enfin de connaître la genèse de la revue. Ce premier volume (1928-1933) - qui sera suivi de deux autres - donne à voir les Annales en train de se faire : définition du projet, recherche d'un éditeur, constitution d'un noyau de collaborateurs proches des vues des deux créateurs, mise en place d'un réseau de soutien, conquête d'une légitimité au sein d'un monde universitaire pour le moins sclérosé. Il éclaire enfin nos générations sur la question, âprement discutée de nos jours encore, des relations entre ces deux hommes de génie : en dépit de quelques frictions passagères, ils furent amis, alliés, complices même, et cultivèrent en permanence une estime et une admiration réciproques. Écrites au fil de la plume, avec fraîcheur et spontanéité, dans le souci presque exclusif de faire sortir la discipline historique de ses habitudes et de ses attitudes en l'ouvrant aux sciences sociales (sociologie, économie, etc.), empreintes de préoccupations à la fois stratégiques et tactiques, elles constituent en fait le seul document sur les débuts des Annales et sur la personnalité d'historiens qui n'avaient pas le goût de l'ego-histoire. Elles offrent aussi une incomparable vision sur le monde savant des années vingt et trente, et sur les réseaux et les affinités des intellectuels d'alors. Le magnifique travail d'établissement et d'annotation des textes - sans oublier la collecte de multiples documents annexes - auquel s'est livré Bertrand Müller (auteur d'une bibliographie des articles de Lucien Febvre, chercheur au Fonds suisse de la Recherche scientifique et enseignant à l'université de Lausanne) ainsi que la substantielle introduction qu'il a rédigée font de cet ouvrage un véritable événement dans l'histoire culturelle de notre siècle.

01/2004

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Histoire et Philosophiesophie

La chute de l'Empire humain. Mémoires d'un robot

Les machines sont-elles en passe de devenir plus intelligentes que l'homme ? Qu'adviendra-t-il le jour où elles s'affranchiront de son contrôle ? Pendant longtemps ces questions ont enflammé l'imagination des auteurs de science-fiction et des scénaristes d'Hollywood. L'irruption dans nos vies des "machines pensantes" tenait alors davantage du fantasme que d'une menace réelle. Mais depuis quelques années, l'intelligence artificielle a fait de tels progrès que nous sommes environnés aujourd'hui de systèmes assez intelligentes pour comprendre le langage humain, le restituer, analyser en quelques secondes des milliards d'information, produire des rapports, écrire des livres, prendre des décisions, gérer des installations industrielles les plus complexes. Autrefois, le robot était un travailler manuel. Ses performances dans un futur très proche seront celles d'un travailler intellectuel, d'un avocat, d'un expert-comptable, d'un cadre supérieur d'entreprise. Deux faits majeurs expliquent ces avancées fulgurantes : la puissance de calcul des super-ordinateurs qui augmente de façon exponentielle ; et l'apparition de logiciels qui reproduisent le fonctionnement des neurones du cerveau humain et confèrent aux machines la faculté d'apprendre par elles-mêmes. Dans la décennie qui vient, chacun pourra disposer de son intelligence artificielle personnelle, au bureau et à la maison. Les "assistants virtuels" vont se généraliser, devenant presque nos alter ego et exécutant toutes sortes de tâches, des plus simples aux plus complexes. Ces systèmes pensants peupleront bientôt les usines, les entreprises, les domiciles, les armées, les administrations, les hôpitaux, les villes. Jusqu'où iront-elles dans leur degré d'autonomie et leur liberté de décision ? Quelle place les hommes pourront-il préserver dans un monde où l'essentiel serait sous le contrôle des machines ? Après la bombe atomique, l'intelligence artificielle est-elle la seconde arme létale inventée par l'homme et capable de le détruire ? La chute de l'Empire humain retrace l'histoire méconnue de l'intelligence artificielle, depuis ses origines, dans les années 50, jusqu'à aujourd'hui, et explore les pistes de la recherche future pour anticiper ce qu'elle sera dans dix, vingt ou trente ans. Pour la première fois, c'est une machine qui raconte son aventure et dévoile les mystères de son long cheminement avec l'homme, jusqu'au combat final.

03/2017

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Science-fiction

Saga Gandorr Tome 4 : Gandorr et les Planètes Esclavagistes

Merveilleux, mystérieux, original, divertissant et mouvementé... En ces temps durs de hasard malchance, hisser le drapeau de l'espoir miracle est un appel d'air vital... Fable folie de l'absurde en digestion mutante que le sourire témoigne... Des mondes sont esclaves d'une énergie de transfert chaotique... Miroir précaire d'une instabilité supplice pour un temps sacrifié dans la faiblesse éliminatoire d'une nature au régime alimentaire... Juguler les envoûtements des consciences pour jubiler l'affranchissement des inoffensifs patriotes... Au placard de la tristesse en berne, les actes positifs construisent le jour de gloire tant attendu... La voix de l'ordre accompagne les voyages imaginaires de l'espace infini pour faire face à des obstacles presque insurmontables... Le bel hymne continue de chanter même dans un écho lointain pour ne pas oublier la destinée louange... Le modeste courage est l'arme d'une veine rare au venin dompté... La liberté revendiquée saisit l'hommage de la vie en résistance... Sur le long chemin énigmatique qui n'est pas prêt de s'arrêter, une étoile enrobée d'amour essaie de briller tant bien que mal... La longue et éreintante quête des reliques se poursuit dans l'idée espérée de rassembler les bons morceaux destinés à briser le sombre sort de la Prison Malypse à laquelle est enchaînée Elrya, l'âme soeur de Gandorr... Aller plus loin dans l'espace contre la course du manque de temps... Direction le Comptoir Spatial de Varuna sous fond de mythologie perse... L'histoire est ensuite tissée autour de l'hindouisme et un Déséquilibre Cosmique nommé Dukkha... Quelques compagnons de route, dont un dédoublement surprenant... Des décors étranges et répugnants qui s'apparentent à une nature mutilée et chagrine... Des monstres angoissants, de multiples conflits à résoudre avec malice et un chemin semé d'embûches inconnues... Une grande guerre épique entre des humanoïdes insectes... Est-ce vraiment possible de refermer la brèche de l'Infirma mettant en péril l'univers connu... Des combats pour la justice, des valeurs profondes qui s'enracinent et une introspection philosophique... Enfin, l'action bascule dans la découverte de la planète Ayizan avec comme arrière-plan, le vaudouisme... De nouveaux exploits qui n'apportent pas toujours la réussite voulue... Peut-être que Gandorr s'embourbe, se perd et s'acharne pour rien... Ou peut-être que c'est la construction plus ou moins logique, d'un avenir plein de promesses lumineuses... SMILE

09/2020

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Non classé

L'émergence de ma chrysalide

Laurent Martel a écrit un livre, à but thérapeutique : les mots sont écrits d'une certaine manière avec un Effet Vibratoire qui rentre en Résonance avec votre être intérieur pour créer l'harmonie, il nous transmet ses connaissances pour devenir CO-CREATEUR de votre vie à travers ce livre. Depuis 1987, il est praticien, enseignant en médecines énergétiques, chamaniques, spirituelles, et psychothérapeute, il exerce à plein temps son métier-passion. A travers ses expériences, son propre chemin, il nous apprend que nos perceptions ne sont pas toujours ce que l'on en perçoit. Il s'agit, pour lui, de nous éveiller vers une perception élargie, en conscience, qui servira à chacun dans leur parcours de cheminement personnel, à transformer ses épreuves vers son chemin d'éveil spirituel, grâce à la dissolution de ses vieux schémas karmiques transgénérationnels familiaux, éducatifs, mémoire erronée, l'ego, qui sont les causes de tous nos conflits et souffrances. Il a appris de ses épreuves, par des prises de conscience, ses habitudes alimentaires, en devenant végétarien. C'est bien plus qu'un choix alimentaire, c'est aussi sa manière d'être et de penser, en respectant toutes les sources de vie, à la paix et à la non-violence. Ses dons de guérison, qu'il a su développer, à gérer ses émotions et celles des autres par une méthodologie qui a fait ses preuves depuis des années, en les guérissant à l'intérieur de lui, pour qu'elle se répercute à l'extérieur de sa vie, pour attirer toutes les belles synchronicités. Il a intégré l'Amour en lui, la paix dans sa vie. Son instinct intuitif s'est développé, le chaman en lui, il est en communion avec les signes de la vie. Il l'enseigne dans son travail en développement personnel, ce qui lui permet d'élargir sa conscience dans l'holistique qui est la médecine naturelle la plus puissante. Cet ouvrage contient des exercices, qui vous permettront d'attirer dans votre vie, en lien avec la loi d'attraction, tout ce que vous désirez, en réveillant votre médecin intérieur. Il peut être même, un très beau cadeau pour vos proches, pour les faire évoluer dans leur cheminement personnel. Il vous propose d'assimiler sa méthode qui a fonctionné pour des centaines de milliers de personnes.

05/2020

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Philosophie

Correspondance. Tome 3, Janvier 1875-décembre 1879

Ce troisième volume de la correspondance de Nietzsche couvre la période qui va de janvier 1875 à décembre 1879 : cinq années décisives, intenses et douloureuses, marquées par la maladie, la découverte de l'Italie, la rupture avec Wagner et la publication des aphorismes libérateurs et lucides d'Humain, trop humain. Pareille évolution aurait-elle été possible, cependant, sans la présence de plus en plus marquée dans la vie de Nietzsche d'une maladie aux causes obscures, mais sans cesse plus cruelle, qui oblige Nietzsche à renoncer progressivement à son enseignement de la littérature grecque à Bâle et à chercher sans relâche le climat le moins défavorable à sa santé, dans une quête qui le conduira notamment dans l'Oberland et en Engadine ? La découverte de l'Italie lors du séjour à Sorrente, grâce à la sollicitude maternelle de Malwida von Meysenbug, dans l'hiver 1876-1877, constitue une sorte de parenthèse lumineuse et amicale, riche en lectures et en réflexions communes qui trouveront un écho dans les notations d'Humain, trop humain. Mais cette période charnière est dominée par les effets terribles de la rupture avec Wagner : si Nietzsche analyse encore avec enthousiasme l'œuvre et les projets du musicien dans " Richard Wagner à Bayreuth " (1876), la dernière des Considérations inactuelles, la déception que suscite le festival cette même année constitue un des grands tournants de la vie et de la pensée de Nietzsche, désormais penseur libre, indépendant, souverain. Mais aussi solitaire. Quelques amis seulement l'entourent et le drame intellectuel de première grandeur qui se déroule au fil de cette correspondance est d'autant plus bouleversant que nous le voyons se jouer dans un tout petit cercle : le fidèle Overbeck ; Paul Rée, le libre penseur ; le musicien Köselitz, " Peter Gast " ; la douce et délicate Marie Baumgartner, sa première traductrice ; le distingué Carl von Gersdorff ; Malwida von Meysenbug, " l'idéaliste " ; Elisabeth Nietzsche, qui n'est encore à cette époque qu'une sœur aimante qui songe au mariage pour elle et pour son frère. Enrichie par des extraits des lettres de ses correspondants, la correspondance de Nietzsche, arrachée le plus souvent à des moments de terrible souffrance, brille pourtant de tout son talent de styliste ; plus que jamais, même quand elle fait entendre une longue plainte, sa voix est portée par une étrange énergie, l'expression d'une confiance : la conviction d'être un penseur d'exception. Celui du " gai savoir " à venir.

10/2008

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Philosophie

Oeuvres de Martin Heidegger Section I, Ecrits publiés de 1914 à 1970. Tome 2, Etre et Temps

"L'essence de l'homme se détermine à partir de la vérité de l'être, laquelle se déploie en son essence du fait de l'être lui-même. Ce que tente de faire le traité intitulé Etre et Temps, c'est de partir de la vérité de l'être - et non plus de la vérité de l'étant - pour déterminer l'essence de l'homme en ne la demandant à rien d'autre qu'à sa relation à l'être et pour concevoir en son tréfonds l'essence de l'homme, elle-même désignée comme Da-sein au sens clairement fixé à ce terme. En dépit du fait qu'un concept plus original de la vérité ait été simultanément développé, parce qu'il était devenu intrinsèquement nécessaire, et depuis maintenant treize ans que le livre est paru, il n'y a pas eu la moindre trace qu'un minimum d'entente se soit produit à l'égard de cette mise en question. Si elle est restée sans écho, il y a à cela deux raisons. D'une part l'habitude d'ores et déjà invétérée, et qui tend même à s'implanter définitivement, à penser de la manière moderne, l'homme est pensé comme sujet ; toute réflexion sur l'homme est entendue comme anthropologie. Mais, d'autre part, l'incompréhension tient à la tentative elle-même qui pourrait bien tirer de l'histoire sa sève et sa vigueur sans rien en elle de "fabriqué", qui provient de ce qui a prévalu jusqu'ici mais lutte pour s'en extraire et par là renvoie nécessairement et constamment à cette tradition et l'appelle même à l'aide (cf. ce que le livre sur Kant entend par "métaphysique du Dasein") pour dire tout autre chose. Mais surtout ce chemin s'interrompt à un endroit décisif. Interruption qui s'explique du fait que, malgré tout, la tentative faite dans cette voie court, contre sa volonté, le danger de n'aboutir qu'à renforcer encore la subjectivité et à empêcher pour ainsi dire elle-même le dépassement du point de non-retour ou plus exactement : la présentation où elle atteindrait ce à quoi elle tend par définition. Toute orientation vers l' "objectivisme" ou le "réalisme" demeure du "subjectivisme" ; la question de l'être prend place ailleurs que dans la relation sujet-objet." Martin Heidegger.

10/1986

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Pléiades

A la recherche du temps perdu. Tome 3

Ce volume contient Sodome et Gomorrhe, La Prisonnière et près de trois cents pages d'Esquisses relatives à ces deux textes. Annonçant en 1920 la publication du Côté de Guermantes au critique du Temps, Proust écrivait : "C'est encore un livre "convenable". Après celui-là, cela va se gâter sans qu'il y ait de ma faute. Mes personnages ne tournent pas bien ; je suis obligé de les suivre là où me mène leur défaut ou leur vice aggravé." De fait, Sodome et Gomorrhe ne passa pas pour un livre "convenable". Mais au-delà du scandale, sa réussite repose sur sa structure : comme souvent dans A la recherche du temps perdu, deux côtés opposés, en apparence incompatibles, vont se rejoindre, puis se confondre. Les Esquisses présentées dans ce volume montrent comment le violoniste Morel devint peu à peu un double d'Albertine. Sous l'égide de Baudelaire - qui fut fasciné par les lesbiennes et dont Proust ne doutait pas qu'il eût pratiqué l'homosexualité - et en contradiction avec le vers de Vigny - "La Femme aura Gomorrhe et l'Homme aura Sodome" - sur quoi s'ouvre le volume, ces deux personnages relient les deux côtés et confèrent ainsi à la vision proustienne de l'inversion toute son originalité. Sodome et Gomorrhe commence par une révélation. La Prisonnière est la quête d'un impossible bonheur, d'une illusoire sécurité, d'un savoir toujours fuyant. Albertine est prisonnière du narrateur, mais non pas son secret. Le récit se fait l'écho de l'ambiguïté de la relation de Proust à la connaissance. On n'aime jamais que ce qu'on ne possède pas, et le besoin du mystère vient se heurter à celui de la sécurité : entre crainte et désir du réel, entre curiosité et habitude, se joue devant nous la tragicomédie d'un couple qui n'existe sans doute que par ces tierces personnes, aussi nécessaires que dangereuses, dont la présence n'est jamais aussi sensible que lorsqu'elles sont ailleurs. La Prisonnière, texte publié posthume et ici entièrement réétabli, est le lieu d'une quête jamais achevée de la vérité ; c'est également celui du rougeoyant Septuor de Vinteuil qui offrira cette leçon grosse de promesses : l'art n'est peut-être pas aussi vain et irréel que la vie.

11/1988

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Littérature étrangère

S

S, treizième roman de John Updike - du nom de l'héroïne Sara, ou Sare, mais aussi S comme Serpent, sexe, sensualité, comme sagesse (orientale) et science (occulte), et enfin comme sanscrit -, se déroule sur fond de yoga dans un ashram transplanté d'Inde en Arizona et régenté par un pseudo-gourou, l'Arhat. Loin de l'habituel microcosme d'une petite ville de Nouvelle-Angleterre et malgré leurs masques, les personnages sont dénués d'exotisme et marqués par les valeurs et travers d'une époque et d'une société qui, comme toujours, suscitent l'ironie et la causticité de l'auteur. «A quoi bon vivre, demande un des personnages, si l'on ne peut faire peau neuve ?» Changer de rôle, de vie, de milieu, telle est l'aspiration de Sara P Worth, moderne Hester Prynne dont la généalogie est un discret hommage à Nathaniel Hawthorne. En rupture de ban conjugal et social, fascinée par l'aura médiatique de l'Arhat, Sara se fait «sannyasin» pour, rebaptisée Kundalini et sous la férule spirituelle et charnelle du Maître, dompter son ego et parvenir à «moksha», le salut par le rejet de toutes illusions. Accablée d'humiliations, Sara/Kundalini secoue son joug et quitte l'ashram pour vivre son nirvana au soleil des Caraïbes, en marge de ses amours mortes et de ses illusions évanouies. Ce roman, composé de lettres et de bandes pour la plupart dues à Sara, se double d'une comédie d'illusions et de désillusions, acide et doucement amère, contée par la bouche d'une femme à la fois trahie et traîtresse, dans la lignée des héroïnes de Couples, Epouse-moi et Les sorcières d'Eastwick. Une fois encore, Updike se montre tiraillé entre l'ange et la bête, la religiosité et la chair. En quête de sa vérité, Sara/Kundalini, comme ses aînées, cherche à tâtons sa voie au «crépuscule de la vieille morale», parmi les méandres de la philosophie orientale et de l'érotisme. Pétillant d'esprit, fertile en inventions, conçu comme une farce mais emporté par un crescendo poétique, S marque une nouvelle étape dans l'entreprise de «dépoussiérage» du roman moderne que poursuit l'auteur. Une oeuvre à lire d'une traite, non comme un nouveau pamphlet féministe ou sexiste, ni comme une satire des sectes, mais comme une variation baroque et désopilante sur le thème favori de John Updike : le droit de l'individu à l'épanouissement de son moi.

04/1991

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Religion

Cahiers de l'Atelier N° 560, avril-juin 2019 : Chrétiens et musulmans : quel dialogue aujourd'hui ?

Les attentats djihadistes, leur résonnance dans l'opinion publique, la radicalisation de certaines franges de l'islam, l'actualité de la question migratoire, les crispations identitaires dans le christianisme et les logiques sécuritaires modifient les conditions du dialogue entre musulmans et chrétiens. Ce numéro des Cahiers de l'Atelier fait le point sur l'enjeu de ces relations dans ce nouveau contexte. Qu'en est-il des relations entre chrétiens et musulmans en France ? En quoi ces rapports qui ont une longue histoire ont-ils été impactés par les conséquences des attentats djihadistes, la radicalisation de certaines franges de l'islam et les replis identitaires observés chez une partie des catholiques ? Comment, dans ces conditions, musulmans et chrétiens peuvent-ils garder le cap du dialogue au quotidien dans leurs quartiers et au sein de leurs relations de travail ? Bien loin d'être une question strictement confessionnelle, cette interrogation concerne la vie sociale en France notamment celle de ses quartiers populaires. A distance des regards superficiels tributaires de l'actualité, ce numéro des Cahiers de l'Atelier dresse d'abord un panorama très complet du paysage de l'islam en France : il cerne ses différentes tendances, l'influence des différents courants salafistes, celle des frères musulmans et des courants inspirés par le wahabisme de l'Arabie Saoudite en donnant également toute sa place aux personnes ne se reconnaissant dans aucun de ces courants et optant pour un islam sécularisé. Fait rare, cette description met en évidence un important phénomène de désafiliation de personnes de culture et de famille musulmane vis-à-vis de la pratique de l'islam. En écho à cette analyse des évolutions de l'islam en France, ce numéro procède ensuite à un état des lieux de l'attitude des catholiques à l'égard des musulmans. Nourrie par l'expérience de chrétiens très implantés dans les quartiers populaires, cet état des lieux débouche sur le constat d'une grande diversité : du refus du dialogue provenant de musulmans à la peur du " grand remplacement " émise par des catholiques en passant par l'attitude majoritaire de croyants pour qui le dialogue au quotidien est vital. Au-delà de ces constats, des articles de ce numéro font apparaître le besoin que chrétiens et musulmans puissent élaborer " une théologie du dialogue " qui structure les raisons pour lesquelles la relation entre croyants de diverses religions n'est pas optionnelle mais constitutive de leur foi.

04/2019

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Sciences politiques

L’ARTICLE ANTHROPOPHAGE/ De la dangerosité et des incohérences de l’article 35 de la constitution Iv

Il s'agit sans doute d'une des satires les plus constructives parmi les polémiques redondantes que soulève depuis bientôt seize années, l'article 35 de la constitution de la République de la Côte d'Ivoire. L'argumentaire développé, expose clairement les incohérences et la dangerosité dudit article, de même que son inadéquation avec les réalités et l'évolution progressiste des sociétés, voire de la vie.
Aussi, si les lois sont faites pour garantir les libertés individuelles et collectives des Hommes, de même que la paix entre concitoyens d'un même pays, le constat indubitablement exclusionniste, séparatiste, ségrégationniste, ethno-puriste, "anthropophagique" avéré de certaines d'entre elles - notamment notre constitution dans son article 35, devrait conduire à leur suppression. Surtout quand leur essence létale et fatale pour les états qu'elles régissent, n'est plus à démontrer.
L'auteur y voit à juste titre une oeuvre de "salubrité juridique" ; une oeuvre de salubrité sociopolitique ; une oeuvre de salubrité tout court. Les armes ne tonnent que si les lois sont partiales et mauvaises ! Ali Sy SAVANE invite donc à se débarrasser radicalement dudit article 35 qu'il assimile allégoriquement à un "monstre terrifiant et anthropophage" , car il nie la personnalité juridique de certains Ivoiriens qu'il est sensé défendre, les divise et "dévore" .
Cet article en sa formulation actuelle est une terrible menace et un cauchemar pour la paix, la fraternité et le progrès de la Côte d'Ivoire. Rébellion armée, Coup d'Etat, crimes d'Etat et meurtres de civils, crise postélectorale, guerre fratricide, autisme et cécité intellectuels, de même que fracture sociopolitique virulente, sont les canevas sombres de l'histoire de la Côte d'Ivoire, qui lui sont imputables ! Les cris, les pleurs, les souffrances d'un peuple ne sont audibles ou ne trouvent compassion ou écho à l'extérieure ni en son sein que par la sincérité de ses efforts à en prendre véritablement conscience, avec la ferme volonté d'en circonscrire les causes.
L'auteur s'y attèle intellectuellement, parce que la réconciliation, est certainement à ce prix ! Ecrivain engagé. il interpelle sans aucune ambigüité, le Président de la République, les Députés, les Présidents d'Institutions, les Politiciens, les Intellectuels, et toutes les personnes qui en ont le pouvoir de débarrasser la Côte d'Ivoire de ce "monstre juridique" au matricule 35 !

12/2015

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Développement durable-Ecologie

Le cargo de la honte. L'effroyable odyssée du Probo Koala

"A 19h06, le premier camion citerne arrive sur la décharge d'Akouédo, à douze kilomètres du port d'Abidjan, et déverse plus de trente-six tonnes de déchets. Les émanations exhalent l'oeuf pourri, le cadavre très gâté, le concentré d'ail et le mercaptan, la molécule pétrochimique qui odorise le gaz du commerce. L'odeur est puissante, épaisse. La nappe s'étale et atteint très vite le village d'Akouédo. A deux heures du matin, les femmes sortent dans la rue, mains et pagnes protégeant le nez et la bouche. Qu'est-ce qui peut autant empuantir, mettre ainsi le feu aux bronches et donner le mal de tête ? Les toux se répondent en écho dans le village, les interrogations se transforment en sentiments de peur et de colère. Certains saignent déjà du nez, tous ont la sensation d'étouffer, d'être pris dans une tenaille invisible". En août 2006, le Probo Koala, navire vraquier affrété par la société Trafigura, troisième négociant de pétrole sur la planète, fut à l'origine de la catastrophe écologique survenue en Côte d'Ivoire en déchargeant, au port d'Abidjan, 500 tonnes de déchets toxiques. Ces derniers, répandus à terre en zone de décharge, entraînèrent la mort de 10 personnes et l'intoxication de 6 000 autres. Cet ouvrage, qui mérite amplement l'appellation de "thriller" , raconte comment le Probo Koala, à la fois tanker et usine flottante, en vient un jour à déposer sa mystérieuse cargaison sur le port d'Abidjan. Mystérieuse et assassine : les émanations sèment la mort dans la capitale ivoirienne, obligeant les dirigeants politiques du pays à faire croire qu'ils séviront - mais seuls les troisièmes couteaux seront finalement sanctionnés. Cette affaire révèle comment certaines compagnies transforment le monde, et surtout le tiers-monde, en poubelle, tirant de cette poubelle d'incroyables profits. C'est tout un système que les auteurs de ce livre mettent à nu : comment on mélange les carburants au mépris des normes pour en tirer un profit immédiat ; comment les circuits sont mondiaux et les navires, des paramètres sur ces circuits ; comment on étouffe les affaires pour continuer de faire des affaires. L'enquête est serrée, minutieuse, extrêmement informée. Elle se lit comme un roman. A terme, on regrette que ce ne soit pas un roman.

05/2010

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Sociologie du travail

Désobéissances ferroviaires

Les cheminot·es occupent une place particulière dans l'histoire des luttes sociales qu'ils et elles ont encore pleinement occupé récemment durant le mouvement pour s'opposer la contre-réforme des retraites. Cette combativité s'inscrit dans une longue tradition de luttes qui a secoué le rail depuis le début du siècle. Ce sont certains de ces moments importants qu'a connus la SNCF que nous propose l'auteur. L'ouvrage s'ouvre sur la grande grève de 1910 où le sabotage a été plusieurs fois pratiqué durant le conflit en écho à des luttes similaires en Italie. L'autre grand rendez-vous historique des cheminot·es sera la résistance contre l'occupation nazie sur lequel l'auteur revient en détail. En 1947, les luttes du rail reprennent et elles verront encore des pratiques de sabotage durement réprimées avec 1 ? 391 sanctions prononcées pour des faits directement liés à la grève, dont 93 licenciements. Quelques années plus tard, lors de la guerre d'Algérie, ce sont les voies qui sont occupées, et les trains bloqués contre le rappel des jeunes sous les drapeaux pour les besoins de la guerre coloniale. En 1962, les conducteurs de train refusent la veille automatique qui supprime le deuxième agent en cabine de conduite En 1982, un nouveau mouvement social inédit touche les gares et qui porte sur les rémunérations, l'emploi et les conditions de travail avec la grève de la pince où les contrôleurs et les contrôleuses se refusent à contrôler les billets. Mouvement très bien suivi dans certaines régions (de 50 à 70 ? % à Toulouse, Bordeaux et Tours). Trois ans plus tard, ce sera une grève de l'astreinte qui oblige certains agents de répondre à tout appel pendant les repos, les journées chômées. Suivra la grève des réservations sur laquelle l'auteur, comme les conflits précédents, nous raconte ses raisons et son déroulement. Plus tard, en 1997, ce sont encore des voies qui sont occupées, et des trains bloqués, contre les expulsions de demandeurs d'asile. Christian Mahieux ne raconte pas ici toutes les grandes grèves cheminotes mais explique comment, à travers les générations, se sont transmis un esprit et une pratique de résistance sociale individuelle et collective, dans un milieu où "'obéissance passive aux signaux" est la règle de base. Et cette histoire n'est pas close à n'en pas douter.

03/2022

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 796, mars 2023

Dans ce numéro, nous prenons des nouvelles des cinéastes encore en pleine préparation. Pedro Almodóvar, Alain Guiraudie, Catherine Breillat, Wang Bing, Whit Stillman, Sophie Fillières et d'autres nous font la primeur de documents sur leurs films à venir. Cette incursion qui ne présume rien de l'oeuvre telle qu'elle nous reviendra une fois montée, étalonnée, distribuée, "sortie" , prolonge une rubrique récurrente dans les Cahiers depuis 2020, "Au travail" , qui donne la parole à des techniciens à l'endroit où le "métier" s'articule à l'esthétique. L'événement de ce mois de mars peut surprendre : il s'agit de la diffusion, sur Arte, de la série de Marco Bellocchio Esterno notte, parfait contrechamp à son film tourné il y a vingt ans sur l'enlèvement et l'assassinat d'Aldo Moro, Buogiorno, notte. Dans un entretien, le cinéaste revient sur son goût pour une théâtralité tantôt discrète tantôt expressionniste et la possibilité que le rythme de la série lui donne de détailler comme jamais ses personnages, diffractant les points de vue sur un traumatisme national. Nous accordons aussi une place importante à Toute la beauté et le sang versé de Laura Poitras, portrait tout aussi diffracté de la photographe Nan Goldin, figure de l'underground américain dont le militantisme ouvre davantage au collectif qu'à un art autocentré ; et nous conversons autour d'A pas aveugles, dans lequel Christophe Cognet invite à penser des photographies réalisées clandestinement au sein des camps de concentration et d'extermination, clichés inconnus pour la plupart des spectateurs de ce documentaire. C'est également une pluralité des approches qui marque la présence transversale dans nos pages de Jean-Luc Godard et de Paul Vecchiali : pour le premier, le livre composite et vivant de Nicole Brenez et ses documentaires projetés à la BPI entrent en écho avec une rétrospective consacrée à son comparse Jean-Pierre Gorin à Cinéma du Réel. Pour le second, mort le 18 janvier dernier, les souvenirs de sa capacité de travail et d'inventivité inextinguible, telle que se la remémorent ses acteurs, mis à contribution dans ce cinéma libre et "diagonal" . Les sorties réjouissantes des nouveaux films de Joanna Hogg, Clément Cogitore et Sophie Letourneur, des entretiens avec Ana Katz, Patrick Wang et Michael Roemer et deux livres importants sur deux immenses acteurs du cinéma classique complètent ce numéro.

02/2023

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Histoire de la danse

Corps lumineux. De Loïe Fuller à Isadora Duncan

Cet essai reconsidère la place de deux danseuses, deux pionnières, Loïe Fuller et Isadora Duncan tant dans le paysage artistique et intellectuel qui fût celui de leur temps (la " Belle Epoque " parisienne) que dans celui de la danse contemporaine. Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin : 0cm ; mso-para-margin-bottom : . 0001pt ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 12. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } La " Belle Epoque ", marquée en France par l'essor considérable des découvertes scientifiques et techniques, est aussi celle d'un renouveau de tous les arts. Paris accueille, peintres, musiciens, sculpteurs, artistes. Deux femmes, toutes deux américaines et danseuses, Loïe Fuller et Isadora Duncan, ensemble, puis séparément, vont tenir le haut de l'affiche à l'aube du vingtième siècle. La première aux Folies-Bergère, la seconde dans les théâtres parisiens. La recherche d'un " mouvement lumineux " est au coeur de leur esthétique et bouleverse les codes en vigueur dans les arts de la scène. Pourtant à la faveur d'une autre passion partagée par nombre de leurs contemporains : celle de l'art antique qui va se cristalliser sur leur danse, Loïe Fuller et Isadora Duncan, telles des "sculptures vivantes " semblent ressusciter à leurs yeux des figures du passé, les animer. Jusqu'à quel point ont-elles partagé et accepté d'incarner cet idéal ? Comment en ont-elles parfois " joué " en lui prêtant leur corps et leur image, plus souvent encore, l'ont combattu pour affirmer l'originalité et la nouveauté de leurs démarches et de leurs oeuvres ? En écho aux recherches de peintres, sculpteurs, poètes, scénographes d'avant-garde s'interrogeant alors sur les pouvoirs de la danse, elles ont apporté dans le renouvellement des formes qu'elles initiaient, matière à penser, à créer et à rêver. Pionnières de la modernité, un siècle plus tard, elles restent nos contemporaines.

09/2022

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Littérature française

Les douces choses

Les Douces Choses sont une partition à deux voix, où s'entremêlent avec grâce deux parcours de vie, où la magie de l'enfance perdue, l'attachement aux maisons de famille, le poids quelquefois insurmontable de la solitude, se répondent de façon troublante. Nous découvrons deux femmes qui finissent par se retrouver sur ce qui fait l'essentiel d'une vie : la fidélité à soi-même. La narratrice pose ses bagages dans une nouvelle maison. C'est le début de quelque chose et l'occasion de faire le point sur la vie écoulée qui l'a menée là. L'endroit n'a pas été choisi par hasard : le salon bleu fut le signe de l'évidence. Il faisait écho à un autre salon bleu, plus connu celui-là, celui de Verrières où Louise de Vilmorin vécut les dernières années de sa vie. Ce serait cette maison et pas une autre. Louise, cette amie de littérature et de détresse, disparue quelques jours après la naissance de la narratrice, mais qui deviendra pourtant un repère, une présence tutélaire et protectrice ; Louise et sa vie fantasque, romanesque à souhait mais solitaire aussi, sera le fil rêvé de ce beau récit littéraire. Les Douces Choses sont une partition à deux voix, où s'entremêlent avec grâce deux parcours de vie, où la magie de l'enfance perdue, l'attachement aux maisons de famille, le poids quelquefois insurmontable de la solitude, se répondent de façon troublante. Je suis tombée sous le charme de sa bonne éducation, de son élégance désuète, de sa singularité et de ses facéties, qui masquaient tant de doute et d'insécurité. Et je me suis attachée à elle, comme à une compagne de mélancolie, comme à une soeur de douleur. Tout est dit, sur cette affinité élective qui éclaire d'une lumière particulière ce récit où l'on croise une famille aux origines hollandaises, un moulin perdu dans un village de la Brie, la maison de Verrières, une perse bleue de chez Le Manach, des trèfles à quatre feuilles, mais aussi André Malraux, Roger Nimier, une petite fille en ciré bleu marine, et même Orson Welles. Alice Dekker dessine à l'estompe, avec une élégance toujours tenue, un double portrait. Et nous découvrons deux femmes qui, loin, même très loin l'une de l'autre, finissent par se retrouver sur ce qui fait l'essentiel d'une vie : la fidélité à soi-même.

04/2022