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Rustica, Roland Motte

Extraits

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Policiers

Les Sept Fontaines. Edition bilingue français-espagnol

Quand l'enfance conditionne la vie d'adulte et l'envie de tuer... Diplômé en édition, Pablo est un jeune Sud-Américain installé en Espagne. Travaillant pour une agence de services d'espionnage, il utilise sa maison d'édition pour couvrir les activités illicites de ses informateurs sans éveiller les soupçons. Vivant confortablement entre Salamanque et Londres, où sont installés sa femme et ses deux enfants, Pablo ne parvient pas à être heureux et vit avec une idée fixe : retrouver un homme qu'il recherche depuis des années et dont il veut se venger. Un jour, alerté par un message lui indiquant que celui-ci va se rendre dans le Sud de la France pour y consulter un médecin, Pablo part aussitôt sur ses traces, s'équipe d'une arme à feu et monte un scénario imparable qu'il compte utiliser pour assouvir sa vengeance. Mais, à la recherche d'un passé qui l'obsède, va-t-il mener à terme sa mission et retrouver une sérénité qui l'a abandonné??Un récit tout en contraste au plus profond de la noirceur de l'âme. Un thriller violent et captivantEXTRAITLa place s'est ouverte devant ses yeux : limpide, fragile dans la lumière rosée qui semblait envelopper les arbres. Sous le jet de la fontaine, on avait placé un récipient de verre avec cinq bouteilles de vin. En les regardant, Pablo ressentit une enivrante sensation de fraîcheur. Il imagina qu'il s'asseyait à l'une des tables et demandait qu'on lui servît une de ces bouteilles ; il imagina qu'en la buvant tout entière et avec la plus grande lenteur, cette couleur, cette luminosité soyeuse le rendrait léger comme une bulle de savon qui descendrait vers le sol empierré. « Mais je dois être très attentif, comme un chat, quand il entend le battement d'ailes d'un oiseau qu'il ne peut pas encore voir. »A PROPOS DE L'AUTEURJuan Carlos Méndez Guédez est un auteur vénézuelien né à Barquisimeto. Diplômé en littérature sud-américaine à l'université de Salamanque (Espagne), il est l'auteur de près d'une vingtaine d'ouvrages dans son pays. En 2013, les libraires du Venezuela décernent à sa nouvelle Arena negra le prix de Livre de l'année. Ses ouvres, empreintes de sentiments liés à l'exil, au départ et au déracinement, parlent aussi d'amour.

10/2015

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Critique littéraire

Tué à l'ennemi. La dernière guerre de Charles Péguy

Le 1er août 1914, la France décrète la mobilisation générale. Comme un million d'autres Français, le lieutenant de réserve Charles Péguy reçoit sa feuille de route, embrasse les siens et rejoint son unité, le 276e Régiment d'Infanterie, à Coulommiers. Intellectuel engagé, normalien d'origine modeste, chrétien fervent, conservateur et pourtant républicain et dreyfusard, Péguy est un condensé des contradictions françaises, mais aussi, sans doute, de ce qu'on appelle alors le génie français. S'il vit ce moment avec un sentiment de plénitude frisant l'allégresse, c'est que s'impose à lui comme à tous le devoir sacré de défendre la patrie, et déjà, à travers elle, un système de valeurs égalitaire issu des Lumières et de la Révolution. Ce combat unit aristocrates, bourgeois, paysans et ouvriers, rouges blancs et bleus dans une même détermination, une même exaltation. Les premiers jours du conflit sont catastrophiques sur le plan militaire. Comme des centaines de milliers de soldats, le sous-lieutenant Charles Péguy et ses compagnons doivent marcher jour et nuit pendant trois semaines dans une chaleur torride, les pieds en sang dans leurs godillots cloutés, reculant encore et toujours devant l'ennemi pour l'attirer profondément dans le territoire de France afin qu'une contre-offensive puisse couper son avant-garde du gros de ses troupes et amorcer la reconquête. Charles Péguy ne vivra pas assez longtemps pour voir cette première victoire française. Revenu quasiment à son point de départ dans la Marne la veille de la bataille décisive, le 276e monte à l'assaut d'un régiment de mitrailleurs de la Hesse dans un élan suicidaire conforme à la doctrine de l'offensive à outrance qui fait office de tactique militaire. Péguy se montre impavide sous la mitraille et accueille la mort avec l'orgueil d'un homme qui communie avec les siens dans la défense d'un idéal, et le stoïcisme de celui dont la foi est chevillée au corps. Michel Laval, en racontant les trente derniers jours de sa vie, entonne un requiem à la gloire de ce peuple en marche que fut, le temps d'un été, la France combattante, avant que quatre ans de carnage ne noient dans le sang la "grande illusion" de Charles Péguy et de sa génération.

01/2013

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Cuisine asiatique

Cuisine du vietnam cambodge laos

Ce livre est l'occasion unique de rendre hommage à Maman qui nous a transmis sa cuisine, avec toutes ses spéci ? cités dues à son histoire. Issue d'un métissage cambodgien et vietnamien, Maman, le cordon bleu de la famille, a fait revivre les saveurs et le goût des plats du pays au restaurant. Les épices, les herbes, les racines et les condiments sont les composantes essentielles de cette cuisine, dont Maman seule connaît le secret de leur combinaison pour donner à chaque plat un goût parfait. Toutes ces saveurs sont déclinées de multiples façons dans les recettes traditionnelles de ce livre. Alors lancez-vous et régalez-vous ! Virginie TA TABLE DES RECETTES B Bar entier parfumé au galanga et à la citronnelle Beignets de banane Bo bun au boeuf Boeuf sauté au satay Boeuf sauté et riz aux tomates Boeuf sauté façon laotienne Brochettes de boeuf à la citronnelle Brochettes de porc caramélisées à la vietnamienne Brochettes de poulet au curry, sauce aux cacahuètes C Crabe farci Crème de mangue et de pamplemousse Crevettes sautées à la vietnamienne Crevettes sautées au basilic Cuisses de grenouille sautées au curry Cuisses de poulet à la citronnelle F Filets de cabillaud à la citronnelle Filets de canard à la sauce satay Filets de dorade au gingembre et aux haricots noirs Flan cambodgien Fondue au satay Fraîcheur d'été au melon G Gambas mijotées à la vietnamienne J Jarrets de porc mijotés aux épices L Lotte sautée à l'indochinoise M Mangues rôties à la cannelle et au miel Milkshake de corossol P Petits pâtés impériaux Porc au caramel Porc haché sauté à la citronnelle Porc sauté aux navets salés, au tofu et aux haricots longs Mar thoa Poulet sauté au miel et au gingembre R Raviolis au porc Riz gluant Riz indochinois Riz sauté à la vietnamienne Rouleaux de printemps aux crevettes S Salade d'ananas aux crevettes Salade de boeuf à la citronnelle Salade de chou au poulet Salade de mangues vertes Salade de papaye verte aux crevettes Salade laotienne de crevettes Niom Ban Cann Sandwich vietnamien Sauce nuoc-mâm améliorée Soupe au boeuf Phô Soupe de poisson à la citronnelle Soupe de poisson au curry Soupe de porc haché et de crevettes Cu tiev Phnom Penh Soupe de tamarins aux crevettes T Tapioca et bananes au lait de coco

10/2021

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Police

Les réseaux secrets de la police. Loges, influence et corruption

La police est constituée de chapelles qui souvent s'ignorent, quand elles ne se font pas la guerre. Cela laisse une grande latitude aux réseaux plus ou moins secrets, souvent transversaux, en leur permettant de tisser des liens. Une habitude qui remonte à la Résistance et qui s'est solidifiée à l'époque du SAC, le service d'action civique, à la botte des gaullistes, où se côtoyaient des policiers de tous grades. Une kyrielle d'affaires de ripoux ont marqué l'histoire de la police sous la Ve république, avec un terreau commun : les liens occultes noués dans le secret des loges ou ailleurs. Et avec un moteur récurrent : l'argent, les prébendes, l'influence. Ce sont ces affaires que ce livre rassemble, avec à l'appui les témoignages de nombreux acteurs de premier plan, gardiens de la paix, commissaires ou préfets. Une histoire de la Place Beauvau à travers ses réseaux. De Daniel Voiry à Daniel Beaulieu, du brigadier-chef qui régnait sur la Préfecture de police de Paris au début des années 80 à la loge Athanor, un scandale qui a éclaté en 2020, ce livre raconte 40 ans de coups tordus dans la police, sur fond de loges maçonnes, de réseaux en tous genres, syndicaux, politiques, corses, sportifs... Parfois la dérive est allée jusqu'à laisser des cadavres en chemin. Certains réseaux sont plus inoffensifs, mais non moins actifs, que ce soit celui des policiers originaires de l'île de Beauté ou celui des amateurs de rugby, sans oublier celui des Sarko boys, héritier du clan Pasqua, ou celui des fidèles du Grand Orient, dans l'orbite de la gauche socialiste. La franc-maçonnerie a toujours été très vivace parmi les membres des forces de l'ordre. Pendant la guerre d'Algérie, elle s'est particulièrement illustrée dans la lutte contre l'OAS. La maçonnerie offre un écrin dans lequel les hiérarchies officielles sont bousculées : le brigadier-chef peut y donner des ordres à un préfet. De quoi perturber, susciter des anomalies et expliquer bien des nominations... surtout lorsque le ministre de l'Intérieur lui-même est un maçon qui s'affiche, on l'a vu notamment avec Gérard Collomb. Frédéric Ploquin est journaliste, spécialiste de la police et du grand banditisme. Il est l'auteur de nombreux ouvrages, Les Narcos français brisent l'omerta (Albin Michel, 2021), La peur a changé de camp (Albin Michel, 2018)

10/2023

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Indépendants

"C'est le Québec qui est né dans mon pays !". Carnet de rencontre d'Ani Kuni à Kiuna

"La vérité, c'est que je suis Québécoise, que ma famille habite leur territoire traditionnel depuis plus de 200 ans et, pourtant, je ne connais pratiquement rien d'eux et je n'en connais aucun. La vérité, c'est que j'ai honte de moi. Honte de nous". C'est au contact des Maoris de la Nouvelle-Zélande qu'Emanuelle Dufour réalise l'ampleur de son ignorance à l'égard des Premiers Peuples du Québec. A son retour, elle entreprend un long cheminement pour aller à la rencontre des réalités autochtones et entamer un dialogue plus que jamais nécessaire. Que révèlent le silence sur les pensionnats autochtones dans les manuels d'histoire et les clichés sur les "? Indiens ? " dans la culture populaire ? Comment a été vécue la crise d'Oka par les Autochtones ? Racontée à partir de sa propre expérience mais aussi celle de nombreux Autochtones et Allochtones, cette oeuvre polyphonique explore les legs de notre inconscient colonial et fait surgir des histoires trop longtemps restées dans l'ombre. "C'est le Québec qui est né dans mon pays ! " nous dit Anna Mapachee, afin de renverser le miroir de notre histoire coloniale. Si le racisme systémique façonne toujours la condition autochtone, ce carnet de rencontres témoigne aussi du travail entamé par les communautés pour se réapproprier leurs langues, leurs savoirs ancestraux et leurs identités, entre autres à l'Institution Kiuna d'Odanak, "une école faite pour nous autres" . Et vous, êtes-vous prêt. e. s à explorer votre partie de l'histoire ? Avec les témoignages et citations autorisés de Kim Angatookalook et Tristan André-Angatookalook, Michèle Audette, Terry Awashish, Eve Bastien, Lise Bastien, Louis-Xavier Bérubé, Marie-Eve Bordeleau, Jimmy-Angel Bossum, Marie-Pierre Bousquet, Sébastien Brodeur-Girard, Diane Cantin, Mikayla Cartwright, Kakwiranó : ron Cook, Emma Cuchio Antonio, Guillaume Dufour, Ellen Gabriel, Julie Gauthier, Claude Hamelin, Prudence Hannis, Sarah Hornblow, Paige Isaac, Institut Tshakapesh, Jacques Kurtness, Marcel Lalo, Léa Lefevre-Radelli, Pierre Lepage, Monica Lopez, Anna Mapachee, Lucie Martin, Pierre Martineau, Rita Mestokosho, Uapukun Mestokosho, Melissa Mollen Dupuis, Caroline Nepton Hotte, Jennifer O'Bomsawin, Annick Ottawa, Ghislain Picard, Murrray Sinclair, Geneviève Sioui, Louis-Karl Sioui-Picard, Lou Maïka Strauss et Martin Strauss, Jean-Yves Sylvestre, Myriam Thirnish, Pamela Rose Toulouse, Jacques Viens, Florent Vollant, Stanley Vollant et Xavier Vollant, Jesse Wente et plusieurs autres.

10/2021

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Littérature française

In-finis terrae Tome 1 : Villa Belga. Echos d'une émigration dans le Sud du Brésil (1904-1910)

1904. On émigre pour les "pays neufs". On court vers la fortune, comme ces ingénieurs des chemins de fer belges. On fuit la justice, les lois anticléricales. Ou la terreur, comme ces Juifs de Russie. Un contrat en poche, on embarque sur un steamer, on s'installe dans une cabine de première classe. Sans rien dans les mains, on s'agglomère sur l'entrepont, on sera colon, emportant ce qu'on a de plus cher : une scrupuleuse droiture, un acharnement à réussir dans l'adversité, une fierté de la besogne accomplie, un sens de la fraternité. Le Brésil, jeune république, peuple ses territoires incultes. La Belgique exporte sa révolution industrielle. La petite ville de Santa Maria da Boca do Monte, au coeur de l'état du Rio Grande do Sul, où viennent de s'implanter les grands ateliers d'une compagnie ferroviaire belge, et, non loin, une colonie agricole juive, est un point de convergence de cette révolution, de cette immigration. C'est là que s'érige la "Villa Belga", cité calquée sur les corons, qui donne lieu, ici, à une évocation imaginaire de ce passé perdu de vue. S'y heurtent espoirs, utopies, et sombres desseins de passagers qui ont vu leurs sorts se lier à bord du Paranaguá. Emigre-t-on impunément ? A peine ont-ils débarqué, que Yakov, ses frères et soeurs, et une bande de jeunes Israélites se rendent, en ribambelle, au marché public. Malgré l'abondance de tubercules, de sacs de farines et de fèves, ils ne voient que les fruits, des monticules de fruits, des pyramides de fruits. Leur étonnement devant les étals amuse verduriers et fruitiers, habitués au défilé des immigrants. Un marchand aux oreilles décollées se met à tailler la carapace -comme celle d'une tortue ! s'exclame la petite Ida -d'un fruit insolite qui a la forme d'un obus surmonté d'un chardon. Ça s'appelle abacaxi, soit "ananas", précise l'homme qui, du bout de son couteau, leur en tend de petits morceaux à goûter. Décortiquer une orange ? Non, le plus simple est de faire comme les gamins des docks qui viennent chaparder au marché : un coup de dent pour arracher la pelure à l'une des extrémités, et ensuite en sucer le jus tout en pressant le fruit. Les petits Russes en ont plein les doigts et le menton.

08/2013

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Policiers

La septième face du dé

La Septième face du dé est le second roman de Fernand Deligny après Adrien Lomme (si l'on excepte un roman policier, Anges purs, publié sous le pseudonyme de Vincent Lane). Du fond de son bureau de Graniers, à Monoblet (Cévennes), parmi les enfants autistes du réseau qu'il a fondé en 1968, il retourne à l'asile d'Armentières où il a vécu et travaillé comme instituteur puis comme éducateur pendant la Deuxième Guerre mondiale. Le point de départ du roman est une énigme : Gaspard Lamiral, "le Roi, la pièce maîtresse autour de laquelle se joue toute la partie" (Roger Gentis), a disparu sur le champ de bataille, en 1917. En 1930, à l'époque où le roman a lieu, il est là, au milieu de la cour de l'asile, aussi fou qu'un fou peut l'être, perdu dans sa mémoire. D'autres personnages traversent le récit, dans cet asile où le temps ne passe pas, où les bâtiments sont posés sur le sol de scories noires comme sur une mer d'huile. Tous sont des spectres de Gaspard Lamiral ; ils se nomment Dernouville (le surveillant-chef, dit "l'amiral "), Demeulenaere, Delannoy, Delarane... Manque Deligny. Pour tenter de rejoindre Gaspard Lamiral dans I'antan, le narrateur, qui est instituteur à l'asile mais habite sur la Grand'Place, décide d'entrer dans l'asile, et d'y mettre en scène leurs retrouvailles. Le temps bref de la scène durant laquelle Gaspard Lamiral est resté assis en face de lui, une main " posée sur le dos, morte comme ces fleurs de mer qui restent sur le sable quand la marée est repartie", sa silhouette s'est inscrite, projetée sur le "pan de lumière" du mur de la chambre. Autant dire sur la page. Entre polar et récit psychanalytique, ce roman étrange, qui laisse entrevoir la place vide occupée par la mort du père - Camille Deligny, tué en 1917 et dont le corps n'a jamais été retrouvé -, est une pièce essentielle de l'oeuvre. Au coeur de La Septième face du dé repose en effet la question de la trace, qui reconduit indéfiniment le travail d'écriture comme la transcription des trajets des enfants autistes, leurs lignes d'erre. Nul livre n'expose avec autant d'évidence la double vocation de Fernand Deligny, éducateur et écrivain.

11/2013

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Science-fiction

Asylie, la Cruelle. Pirate et Vampire

A l'origine, j'ai été conçue pour dispenser du plaisir, pourtant celle que j'ai surnommée Kitty est terrorisée. Qui ne le serait pas ? Je lui ai promis de croquer son coeur juteux. Que voulez-vous ? je suis une Shamblô assoiffée de sang. Il est dans ma nature de vampire de me nourrir du liquide délicieux, si chaud, si goûteux et si suave de mes proies. Mais avant, ce qu'elle subira me permettra aussi de déguster ses émotions. Plaisir dont le nom n'a pas été inventé ou douleur fulgurante innomée, les deux me satisfont. Selon mes précieuses envies, elle bénéficiera tant de mes sévices que de mes douces attentions. Avant, pour bien la savourer, je dois la préparer à mon goût, elle n'en sera que plus savoureuse. Je suis une raffinée et non un monstre. Je ne force jamais ma victime. Je souhaite qu'elle se donne, qu'elle s'offre pour mieux pouvoir la déguster lentement. J'en ai déjà le sang qui me monte à la bouche... Afin de mieux la séduire, je lui narre ma vie de pirate. Conçue aussi comme une arme de guerre par Lilith la Maudite, j'ai reçu pour mission de combattre sur mer comme sur terre, les Shylocks qui menaçaient d'anéantir le royaume de Titan. Plus tard, j'ai participé à la guerre de succession de l'empire Mu. Puis, j'ai anéanti sur mer les Hordes Mardokhans. Ma dernière mission d'importance : ruiner l'Empire de Charles Quint. Mon ultime action d'éclat : la prise et le sac de Veracruz. Des exactions, j'en ai commis, mais qu'y puis-je, c'est ma nature. Certains nous considèrent mes semblables et moi, comme des monstres de cruauté et de perversité. Ils souhaiteraient nous voir disparaître de la surface du monde. Ils nous tendirent des pièges ignobles pour nous anéantir et nous firent des procès insensés. En vain. Nous avons passé les siècles et les millénaires et nous sommes toujours là. Cela ne m'écartera en aucune manière de ce pourquoi je suis ici : Croquer le coeur de Kitty. Peu m'importe ses suppliques et ses efforts pathétiques, afin d'échapper à mes crocs. Je n'éprouve aucune pitié, non vraiment aucune, car je suis une Shamblô. Je sens que je vais me régaler.

11/2019

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Littérature érotique et sentim

Hors sexe

"Après Ressort cassé publié l'an dernier, voici Hors Sexe : le deuxième des romans publiés chez Kistemaekers en 1890, sous le titre Le Troisième Sexe. Curieusement, alors qu'un seul titre figure sur la couverture, l'éditeur belge a choisi de publier en un seul volume deux intrigues distinctes, donc deux romans. La justice, qui a intenté une action contre le livre, ne semble pas s'en être rendu compte, puisque le procureur prend ses exemples dans le premier roman et y ajoute un dernier, provenant du second, comme s'il s'agissait d'une seule et unique intrigue. Il est vrai que les deux romans parlent de l'hésitation de genre et du refus de la stricte coïncidence du genre et du sexe. C'est ce qui irrite la justice de l'époque et c'est ce qui fait leur modernité. Hors Sexe est un récit plus alerte et plus imagé que Le Troisième Sexe alourdi par de longs discours théoriques. C'est pour cette raison que je me suis autorisée à couper le volume, au risque de me le voir reprocher par certains puristes. La publication de ce livre obéit aussi à un intérêt sociologique. Avec Marguerite Coppin, nous avons l'occasion de nous pencher sur l'oeuvre d'une femme de la fin du xxe siècle, issue d'un milieu modeste, une provinciale largement autodidacte. Dans ses livres, en creux et en plein - je veux dire dans leurs lacunes mêmes, comme dans la fiction - on voit les difficultés qu'éprouve une femme sans fortune et sans références culturelles solides, quand elle essaie de vivre et de penser autrement qu'en suivant les rails du mariage. Marguerite Coppin est née à Bruxelles en 1867 et il semble qu'elle soit morte en Angleterre, en 1831. Elle a publié trois romans, sans nom d'auteur, chez un éditeur bruxellois sulfureux. Le procès ouvert à l'encontre du second et qui s'est terminé par un non-lieu, a permis d'établir la "paternité" des deux volumes : en 1889, Ressort cassé et en 1890 Le Troisième Sexe suivi de Hors Sexe. Ces ouvrages ne lui ayant attiré que des ennuis, Marguerite Coppin s'est ensuite adressée à des éditeurs de province, pour des écrits bien inoffensifs", Mirande Lucien.

04/2012

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Espagnol apprentissage

Fiction et café dans une vallée impériale. Trois romans de la fazenda esclavagiste au Brésil

Quiconque s'intéresse au Brésil, à son histoire et à la structuration de sa société, connaît l'importance de la vallée du fleuve Paraïba do Sul, qui depuis l'Etat de São Paulo, s'infléchit vers le Nord-est entre Rio de Janeiro et Minas Gerais. C'est là que le café, qui a dominé l'économie du pays pendant si longtemps, a commencé à être cultivé à grande échelle, en complète dépendance de l'importation en masse de travailleurs esclaves depuis l'Afrique. Actuellement, le visiteur de passage aurait besoin qu'on le mette au courant de cette histoire, car l'enfilade de collines arrondies dénudées des arbres qui autrefois les recouvraient, ne garde aucune trace des caféiers qui les ont remplacés. Quelques demeures seigneuriales du 19e siècle, quelques-unes en ruines, d'autres devenues des hôtels où l'on s'échappe de Rio pour un week-end, c'est tout ce que les anciennes fazendas présenteront aux yeux du visiteur pressé. (...) Quant à l'expression littéraire qu'a pu se trouver cette société bâtie sur des bases aussi brutales pendant cette même période, c'est la question suscitée par ce livre. C'est vers la moitié du 19e siècle que la fertilité du sol commence à s'épuiser, l'abolitionnisme à se propager, et que les habitants de la zone caféière, propriétaires, travailleurs libres et esclaves, sentent que la vallée et leur mode de vie étaient condamnés. Les plantations migraient vers l'Ouest, vers São Paulo, où elles allaient prendre un nouvel essor. Comment se fait-il que des romans intéressants, révélateurs et subtils aient pu être écrits là où l'oppression régnait sans ménagement, associée à une économie qui se savait menacée d'étranglement par son régime social et économique ? Une partie de la fascination du livre de Regina M. A. Machado réside précisément dans ce paradoxe. Chacun à sa manière, très différents entre eux et chacun écrit par un auteur - José de Alencar, Bernardo Guimarães et Coelho Neto - détenteur d'une place et d'une renommée particulières au sein du canon officiel de la littérature brésilienne, les trois romans qu'elle a choisi de focaliser n'ignorent pas le cul-de-sac qui se dessinait pour la vallée. Au contraire, ils en révèlent les complexités dans la manière dont leur configuration fait refléter les problèmes nationaux dans le cadre restreint de la fazenda. John Gledson.

01/2011

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Economie

S.O.S Finances publiques. Osons les vraies réformes !

Deux ans après l’éclatement de la bulle du crédit qui a déclenché la crise financière mondiale, la France, comme la plupart des pays (dés)industrialisés, prend enfin conscience d’avoir à affronter un défi majeur : une dette budgétaire et sociale qui, après 27 ans de déficits cumulés, se monte à presque 2000 milliards d’euros et se creuse de presque 100 milliards d’euros supplémentaires tous les ans. Les agences de notation, le FMI, la communauté financière internationale nous observent : saurons-nous réagir comme les Anglais, qui ont entamé une cure d’amaigrissement sans concessions ? Ou suivrons-nous le chemin de la Grèce, de l’Irlande et demain du Portugal, qui se retrouvent sous la tutelle du FMI et renoncent à leur souveraineté nationale ? Jusqu’à présent, le gouvernement français s’est montré timoré : il se refuse à employer les mots honnis de rigueur ou d’austérité ; il « rabote » les budgets ici ou là ; il réforme les retraites a minima ; il morigène les collectivités territoriales trop dépensières ; il ratiocine à l’infini sur l’ISF, les niches fiscales et le bouclier du même nom. Et pendant ce temps, il emprunte plus de 800 millions d’euros par jour pour payer ses dépenses courantes et rembourser notre dette, comme un ménage surendetté pris au piège du crédit revolving. Cela ne peut plus durer, affirme Jean Arthuis avec la conviction d’un homme qui plaide depuis des années pour une plus grande rigueur budgétaire. Il nous présente ici un plan de redressement des finances publiques audacieux, équitable, structurel, et à effet rapide. Il comporte sept mesures cohérentes, argumentées et chiffrées qui vont de l’instauration de la TVA sociale à une réduction du « mille-feuille administratif » en passant par la retraite à points et un strict encadrement des dépenses publiques. Nul doute que nombre de lecteurs feront la grimace en calculant mentalement ce que cela leur coûterait personnellement (et politiquement s’il s’agit d’élus). Mais a-t-on le choix, en vérité ? Que peuvent proposer les futurs candidats à l’élection présidentielle de 2012, quelle que soit leur couleur politique, si ce n’est de la sueur et des larmes ? Alors autant nous administrer à nous-mêmes la potion amère, plutôt que de subir l’humiliation d’un diktat !

03/2011

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Sciences historiques

Tous les personnages sont vrais

A 11 ans, condamné à mort par les médecins, je lis " Le Comte de Monte-Cristo " et je survis. J'y vois un rapport de cause à effet. Entre 11 et 20 ans, j'écris onze pièces de théâtre dont aucune n'est jouée. Je ne désespère pas. A 19 ans, je suis rédacteur en chef du journal d'un mouvement de jeunesse. Je ne trouve pas cela normal. A 20 ans, je vis mon premier amour, ce qui me semble cette fois d'une extrême logique. A 22 ans, je publie mon premier livre mais entre aussitôt au sanatorium pour une tuberculose. Ce donnant-donnant ne me satisfait pas. A 26 ans, je suis l'un des trois créateurs, à la radio, de " La Tribune de l'histoire ". L'émission durera quarante-six ans. Je n'en suis pas encore revenu. A 29 ans, la télévision s'offre à moi avec " La Caméra explore le temps ". Elle dure dix ans. On la supprime en plein succès. A 44 ans, on m'invite à parler seul devant une caméra. " Alain Decaux raconte " dure vingt ans. J'attends la chute. Elle ne vient pas. Je m'occupe comme je peux : je publie 68 volumes. En 1968, on joue - enfin - ma première pièce. En 1975, j'écris " Le Cuirassé Potemkine " pour Robert Hossein. Le bon peuple y court. Dix autres pièces suivront. En 1976, la Faculté me retombe dessus : double pontage coronarien. Je m'en sors. N'ayant jamais enseigné, je livre un combat pour que l'histoire retrouve sa place dans le cycle élémentaire dont on l'avait chassée. Je le gagne. En 1979, je suis élu à l'Académie française. Mes amis estiment que j'ai trop de chance. Ils ont tort : en 1987, nouveau pontage, beaucoup plus grave que le premier. Je reste en vie mais ce n'est pas ma faute. Je n'ai jamais songé à entrer dans un gouvernement. On me fait ministre malgré moi. Deux cents ans après la naissance d'Alexandre Dumas, mon idole, je le reçois au seuil du Panthéon. Je décide enfin de publier mes mémoires et de tout dévoiler de ma vie secrète. Toute chance en ce monde, dit-on, se paie par son contraire. Au lecteur de juger si je n'en suis pas un exemple parfait.

03/2005

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Critique littéraire

Demeures de l'esprit. France Tome 5, Ile-de-France

Le dixième volume des Demeures de l'esprit est aussi le cinquième de la série française et, après le Sud-Ouest, le Nord-Ouest, le Nord-Est et le Sud-Est, il est consacré aux maisons d'écrivains, d'artistes, de compositeurs, d'inventeurs ou de grands intellectuels de la région parisienne, plus exactement de l'Ile-de-France, moins Paris. De ces maisons, la plus fidèle à son grand homme, et sans doute la plus séduisante, est celle de Ravel à Montfort-l'Amaury. Parmi les demeures de musiciens, elle n'a pas de mal à l'emporter sur la maison natale de Debussy à Saint-Germain-en-Laye, qui n'est hélas qu'un musée, flanquée d'un office du tourisme. Le Prieuré de Maurice Denis, dans la même ville, est lui aussi un musée plus qu'une habitation mais dans son cas c'est plus légitime, les oeuvres d'art y abondent, de même qu'à Meudon chez Rodin, non loin de là. Et si la muséification a frappé un peu trop fort, sans les dépouiller tout à fait de leur charme et de leur intérêt, la maison de Mallarmé à Valvins ou celle de Cocteau à Milly-la-Forêt, elle a laissé intacte celle de Foujita à Villiers-le-Bâcle ou celle de Pierre Mac Orlan à Saint-Cyr-sur-Morin. La plus modeste est probablement celle où naquit Louis Braille à Coupvray, près de Meaux ; la plus fastueuse est sans doute la Vallée-aux-Loups, à Châtenay-Malabry, où Chateaubriand mena grand train dix années durant. Celle d'Aragon et d'Elsa Triolet à Saint-Arnoult-en-Yvelines est un vaste moulin ; celle de François Mauriac à Vémars est devenue la mairie du village. Rosa Bonheur habitait un château nommé By, à Thomery ; Jean-Jacques Rousseau une maison de poupée à Montmorency. Daubigny vivait en bourgeois à Auvers-sur-Oise, Jean-François Millet en rapin à Barbizon. A Bossuet un palais épiscopal, dans Meaux ; à Tourgueniev une datcha à Bougival, avec vue sur Pauline Viardot, dont le manoir est en contrebas. Quant au pauvre Alexandre Dumas, non loin de là, à Port-Marly, il ne profita que quelques mois de son opulente folie, Monte-Cristo. En fin de volume, vous trouverez une table détaillée des sites avec appréciations et renseignements pratiques.

06/2014

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Philosophie

Pascal

Pascal : un nom comme un éclair, comme une fulgurance, comme une injonction. Science et religion : Les Provinciales, le Pari, les deux infinis, le nez de Cléopâtre, etc., nous croyons savoir de qui et de quoi il s'agit. Mais sait-on seulement que, pour plus de moitié, l'œuvre de Pascal est posthume, qu'au fil des décennies elle n'a cessé de s'enrichir de textes conservés et transmis par une tradition familiale et amicale d'une indéfectible fidélité ? Inventeur du calcul des probabilités sous le nom de Géométrie du hasard, ancêtre de l'informatique avec sa Machine arithmétique, concepteur des transports en commun à Paris avec ses carrosses à cinq sols, Pascal est aussi le secrétaire de Port-Royal, le mousquetaire de Port-Royal devrait-on dire. Caché sous un faux-nom à l'auberge du Roi David, il lance ses Provinciales comme des flèches tout au long de l'année 1656. Chevalier masqué, il est, sous des noms d'emprunt - M de Mons, Louis de Montalte, Amos Dettonville, Salomon de Tultie - l'Anonyme qui met sa plume au service des causes qui le mobilisent. Littérature clandestine, littérature de circonstance, littérature fragmentaire, la littérature pascalienne est d'un artiste. Homme de méditation, de soumission, de mortification, Pascal est aussi un homme de gloire et de combat plein de charme et de séduction. Attentif aux signes, il est submergé un soir de novembre 1654 par le sentiment fulgurant de la présence divine. Pascal fixe l'événement par écrit dans un Mémorial en deux versions, qu'il garde constamment à portée de main, cousu dans son pourpoint. Sa vie est un ample oratorio dramatique. À côté de la sienne, d'autres voix s'y font entendre, celle de son père, le Président Pascal, celle de sa sœur, Jacqueline, la fragile et indomptable fille de Port-Royal, morte d'angoisse le 4 octobre 1661, celle de Gilberte, l'autre sœur, gardienne de la mémoire des Pascal, autour des Vies de Blaise et de Jacqueline. Le livre d'André Le Gall exprime le puissant mouvement qui emporte Blaise Pascal, qui le jette dans les débats et les combats de son temps, avec toute sa mordante ironie, ses intuitions jaillissantes, sa passion pour la vérité, qui confèrent à son verbe un éclat et un pouvoir étranges.

11/2000

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Théâtre

Théâtre choisi. Tome 7, Tragédies sanglantes

Dans les trois pièces de ce recueil, Hanokh Levin crée une forme de tragédie moderne qui traduit sa vision du monde sans l'inscrire dans une réalité précise, tout en laissant une grande place à l'interprétation. L'Empereur. Dans cette reprise du mythe d'Ion, la jeunesse est sacrifiée et le salut, absent. Le jour de l'anniversaire de l'Empereur, devant le palais où accourt la foule, se rencontrent un orphelin qui rêve de retrouver les bras de sa mère, une princesse qui souhaite connaître son avenir et un couple royal qui espère, avant de mourir, obtenir une descendance. Le choc de leurs aspirations pose la question de la filiation et de l'implacabilité du destin. Fantasmagories. Un enfant est projeté dans l'horreur du monde en découvrant que ses nobles parents ne sont que des faux-semblants, qu'il est le fils de misérables paysans et qu'il doit être conduit au palais pour y être castré et devenir l'un des eunuques de l'impératrice. Pourtant, on lui avait prédit qu'il épouserait une princesse. Fût-elle morte, dût-elle le conduire à sa propre mort, l'enfant, jusqu'au bout, s'accrochera à cette chimère, subjugué par toutes les illusions, dont celles du théâtre. Mise à mort. Entre le groupe des bourreaux et celui des victimes, les jeux sont faits d'emblée : un être humain sera désigné pour mourir après avoir subi les pires humiliations. Bien qui" élue" pour changer la marche du monde, l'une des victimes échoue aux trois épreuves auxquelles elle accepte de se soumettre : l'amour, la servitude, la pitié. A travers ce dispositif, Levin nous permet d'observer jusqu'où l'homme est capable d'aller pour avoir la vie sauve. Mise à mort dialogue avec les mystères du Moyen-Age, L'Empereur avec la tragédie grecque, et Fantasmagories est une pure création. Se déploie ici une langue théâtrale renouvelée où l'abstraction de l'intrigue naît de situations effroyablement concrètes, servies par des dialogues d'une extrême concision poétique. Dans ce théâtre de la cruauté, Levin transforme le plateau en un lieu où va s'accomplir un mystérieux sacrifice. Au centre de l'action, des corps humains, torturés et humiliés, avancent inéluctablement vers la mort. Dans une succession de situations dérangeantes et violentes, Levin met à nu les mécanismes de l'âme humaine, révélés dans toute leur horreur au XXe siècle.

06/2018

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Littérature française

Dans les méandres de la Creuse

Sonia, en convalescence, accueille chez elle un jeune réfugié albanais. C'est le début d'une longue série d'événements qui vont bouleverser la vie de Sonia. A la suite d'un accident de la route, Sonia est contrainte de quitter son poste d'enseignante. Elle se réfugie près de Fresselines, en Creuse dans la Vallée des Peintres pour se reconstruire avec l'aide d'Olivier, son professeur de yoga devenu son compagnon. Un jour, la visite impromptue de Naïm, un jeune Albanais en fugue interrompt la vie monacale de Sonia. Avec son altruisme et sa sensibilité de mère de famille, elle accepte de le recevoir dans sa maison. Pour se faire admettre par son hôtesse, l'adolescent use de subterfuges et de mensonges, prétendant que sa mère est morte et que son père poursuivi par la mafia albanaise a disparu depuis cinq ans. Mais un carnet intime découvert par Olivier dans son sac à dos dévoile leur fuite d'Albanie, les camps de réfugiés, la disparition de son père, leur installation à Paris, son placement dans un centre pour délinquants où il a subi des maltraitances. Naïm raconte alors les péripéties de sa cavale et de son exil et comment le hasard l'a conduit jusque-là. Quelques jours s'écoulent paisiblement et Sonia apprend par téléphone qu'elle va avoir la visite de son fils Hugo, ingénieur de la Silicon Valley. Cette nouvelle contrarie le garçon qui s'enfuit à Argenton. Il y fait de mauvaises rencontres et se fait appréhender par les gendarmes qui mènent une enquête et parviennent jusque chez Sonia. La mère de Naïm prend contact avec Sonia qui fait tout pour les réunir, trouvant du travail à cette dernière. Tout se déroule bien, quand tout à coup, la veille de Noël, Samir, le père disparu réapparaît et frappe à la porte de Sonia. Les retrouvailles tout d'abord chaleureuses virent au cauchemar lorsque Samir laisse entendre qu'il va récupérer son fils pour le convertir et l'entraîner pour le djihad. La veille d'un départ obligé, le garçon désespéré se noie dans la Creuse, on repêchera son corps trois jours plus tard. Sonia épuisée par tant de déceptions, de péripéties qu'elle n'aurait pas voulues quitte une région qu'elle a adorée pour rejoindre son fils Hugo aux Etats-Unis.

01/2019

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Poches Littérature internation

Hors-la-loi. La douce empoisonneuse ; La forêt des renards perdus ; Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison

La douce empoisonneuse : Une maisonnette rouge flanquée d'un petit sauna en bois gris, non loin d'Helsinki. Linnea, la douce veuve du colonel Ravaska, mène une existence paisible à soigner ses violettes et son chat. Pourtant chaque mois, le jour où elle touche sa pension, un trio maudit, conduit par son neveu, s'invite sous son toit pour la détrousser. Lorsque ses visiteurs ne se contentent plus de sa maigre retraite et exigent un testament à leur avantage, c'en est trop. Elle est résolue à en finir. Comprenez : à se suicider. Mais, surprise, concocter un poison mortel se révèle une activité beaucoup plus passionnante que tricoter. Et les noirs desseins de Linnea, par une suite précipitée d'événements cocasses, se retournent en sa faveur, tandis que ses ennemis... La forêt des renards pendus : "Trois lingots d'or fin de douze kilos brillaient dans l'herbe. Rafael Juntunen les caressa. Sa main était moite, son coeur battait plus vite qu'à l'ordinaire. Jamais il n'accepterait de partager ce butin avec quiconque. Un matin, il monta dans sa voiture et pointa le capot vers le nord... Au bout d'un jour et demi, il constata qu'il était perdu. Mais tant mieux. S'il ne savait pas où il était, personne d'autre ne le saurait". Le gangster ne va pourtant pas rester seul très longtemps. Il est bientôt rejoint par un ex-major de l'armée, viré pour alcoolisme, et une Lapone nonagénaire enfuie d'un asile de vieillards. Les trois compères vont résister à tout, aussi bien aux complices de Rafael, décidés à récupérer leur part du magot, qu'aux représentants de la "civilisation". Mais on ne transgresse pas impunément les lois qui règlent la vie en société... Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison : L'inspecteur principal Jalmari Jyllänketo est envoyé par la Sécurité nationale finlandaise dans l'ouest de la Laponie. Alors que des rumeurs font état de mystérieuses disparitions, il doit enquêter sur un ancien kolkhoze reconverti en une florissante exploitation agricole : les mines de fer sont devenues des champignonnières ; les terres marécageuses, des potagers bio. Accueilli par la jolie fille de la patronne, Jyllänketo ne trouve d'abord rien qui justifie la suspicion des autorités... avant de s'étonner des importantes mesures de sécurité et de la mine patibulaire des ouvriers... Que cachent L'Etang aux Rennes et sa mystérieuse propriétaire ?

10/2015

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Autres collections (6 à 9 ans)

Les Vacances

Les Vacances par la Comtesse de Ségur Sophie Rostopchine, comtesse de Ségur (selon l'onomastique russe Sofia Fiodorovna Rostoptchina) , est une femme de lettres française d'origine russe, née le 1 août 1799 à Saint-Pétersbourg, morte le 9 février 1874 à Paris. Elle est issue d'une grande famille de la noblesse russe dont la généalogie remonte aux khans mongols de la Horde d'or et à la famille de Genghis Khan. Son père est le comte Fiodor Rostopchine (1763-1826), qui a été lieutenant-général d'infanterie, ministre des Affaires étrangères du tsar Paul I (parrain de Sophie), puis gouverneur général de Moscou. Sa mère est née comtesse Catherine Protassova, ancienne demoiselle d'honneur de Catherine II. Sophie est la troisième enfant du couple. Elle passe son enfance dans le domaine de Voronovo près de Moscou, propriété de 45 000 ha où travaillent 4 000 serfs, où le comte Rostopchine fait venir des agronomes écossais. Elle reçoit l'éducation des enfants de l'aristocratie russe qui privilégie l'apprentissage des langues étrangères, du français en premier lieu. Adulte, elle sera une polyglotte maîtrisant cinq langues. C'est aussi une petite fille turbulente, souvent punie par ses parents et houspillée par sa mère. Influencée par Joseph de Maistre, ministre plénipotentiaire du roi de Sardaigne auprès du tsar, et par les jésuites, la comtesse Rostopchine se convertit de l'orthodoxie au catholicisme. Sophie, depuis l'âge de treize ans, est élevée dans la religion catholique, contre l'avis de son père resté orthodoxe. En 1812, lors de l'invasion de la Russie par la Grande Armée, son père est gouverneur de Moscou. Il lance des pamphlets contre Napoléon, fait évacuer les pompes à incendie et libère des prisonniers avec la mission de mettre le feu chacun à un quartier. L'incendie de Moscou qui en résulte, qui fera dire à Sophie : "J'ai vu comme une aurore boréale sur la ville" , contraint Napoléon à une retraite désastreuse. La réussite de ce plan entraîne cependant l'hostilité de ceux qui ont perdu leur habitation, aristocrates comme commerçants, si bien que Fédor Rostopchine, disgracié par le tsar, préfère s'exiler, seul avec simplement un domestique, en Pologne en 1814, puis en Allemagne, en Italie et, enfin, en France en 1817. Dans tous ces pays, il est accueilli en héros, sauveur de la monarchie.

04/2021

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Royaume-Uni

Charles III

Avec le décès de la reine Elizabeth II, survenue le 8 septembre 2022, l'un des derniers géants du XXe siècle s'est éteint. Si chacun s'y était préparé, les mots "la Reine est morte" provoquèrent une onde de choc, qui se fit ressentir bien au-delà des frontières du Royaume-Uni. Son fils ainé, Charles, tout à son chagrin, devait toutefois enfin assumer le rôle pour lequel il est né. Depuis plus de 70 ans, il est l'héritier direct de la couronne britannique à avoir attendu le plus longtemps son accession au trône. Aujourd'hui roi, qui est Charles III ? Comment sa vie publique et privée l'a-t-elle préparée à assumer, à l'âge où ses pairs profitent des joies de la retraite, la fonction de chef d'Etat du Royaume-Uni et de 14 autres pays, ainsi que de celle de chef du Commonwealth ? Constitutionnellement, mais aussi dans le coeur des Britanniques, Charles a jusque maintenant été habitué à jouer les seconds rôles. Etre l'héritier d'une reine aussi populaire qu'Elizabeth II n'est pas chose aisée. Sa vie durant, il aura marché derrière elle. Pendant ses près de quinze ans de mariage avec Diana, il a largement vécu dans l'ombre de son aura incroyable. Et depuis la mort de la princesse, l'affection et l'attention du peuple britannique se sont, majoritairement, portées sur ses enfants. "Fils de", "époux de", puis "père de", Charles dut donc se battre pour affirmer sa personnalité et promouvoir ses engagements, qu'au-delà de quelques-uns de ses sujets attentifs les gens connaissent encore mal. Celui qui était jusque très récemment le Prince de Galles s'est investi - souvent avec prescience, et en jouant parfois avec les limites de son rôle constitutionnel - pour l'environnement, pour les jeunes défavorisés, la régénération des quartiers urbains ou encore les médecines alternatives. Il s'est engagé également pour la modernisation de la monarchie britannique, alors même que s'est engagée, dix ans avant la mort de la reine, une période de transition marquée par des crises menaçant la pérennité de l'institution. C'est cette vie de combats, façonnée par son histoire personnelle, que ce livre propose de raconter, éclairant les lecteurs sur le style, les idées et les ambitions du nouveau roi.

10/2022

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Indiens

Cochise, chef des Apaches chiricahuas

Cet ouvrage d'Edwin R. Sweeney est la première biographie de Cochise, le chef le plus puissant, le plus craint et le plus respecté de tous les Apaches, et peut-être bien de tous les chefs Indiens du XIXe siècle. Il fut le seul à réunir sous son unique commandement les quatre bandes de sa tribu, les Chiricahuas, mais aussi d'autres groupes apaches et parfois des Navajos pour affronter deux Etats du Mexique et les Etats-Unis. Né parmi la bande des Chokonens vers 1810, dans les Dragoon Mountains au sud-est de l'Arizona, il prend leur tête au milieu des années 1850. L'autorité de ce maître stratège, orateur envoûtant, lui rallie bientôt les Chihennes de Mangas Coloradas puis de Victorio, les Nednhis de Juh, et les Bedonkohes du farouche guerrier Geronimo. Vénéré des Apaches, il fascine aussi les Blancs. Mais en février 1861, la tragique affaire Bascom où il est injustement accusé du rapt de l'enfant d'un fermier, puis la bataille d'Apache Pass des 15 et 16 juillet 1862, lancent une guerre implacable, incessante qui durera 12 ans. Le seul nom de Cochise résonne dès lors tel un tocsin dans les coeurs terrorisés des populations, inquiète les militaires. Prié par le président Ulysses S. Grant en personne de venir négocier à Washington il refusera, proposant aux émissaires que ce dernier vienne le voir au sommet d'une montagne. Toutefois, pour sauver des vies et préserver sa "Terre Spirituelle" , son Apacheria, il signe en octobre 1872 grâce à l'intermédiaire de Thomas J. Jeffords, son seul ami blanc de confiance, un traité de paix avec le général Oliver Otis Howard. Deux ans plus tard le 8 juin 1874, malade, Cochise décède. Son fils aîné Taza lui succède mais à sa disparition, en 1876, son frère Naiche, s'il devient le chef héréditaire des Chiricahuas, se laissera souvent dominer par Geronimo. Une nouvelle guerre apache éclate, héroïque mais illusoire. La paix de Cochise est bien morte. Réserves inhospitalières, déportation en Floride en 1886, tel se dessine désormais le terrible destin des Chiricahuas qui demeureront prisonniers de guerre jusqu'en 1913. Né en 1950 à Boston, Edwin Russell Sweeney est l'auteur de nombreux livres et articles sur les Indiens du sud-ouest des Etats-Unis. Ses biographies de Cochise et Mangas Coloradas font autorité dans le monde anglo-américain et dans toute l'Europe.

04/2023

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Chanson française

Johnny Private Access

Dans les coulisses des concerts de Johnny Hallyday par ses plus fidèles compagnons de route. Il est convenu de parler de " bête de scène " lorsqu'on évoque la figure de Johnny Hallyday. Pour s'en convaincre, il suffit de passer en revue des chiffres propres à donner le vertige : au cours de ses 60 ans de carrière, Johnny est monté sur scène lors de 2 840 concerts en France et 3 280 à l'étranger, dans 40 pays. Plus encore qu'un chanteur, rockeur, interprète, Johnny était un authentique showman. Et un show de Johnny Hallyday, ce sont des centaines de milliers de personnes qui viennent assister à un événement tel qu'elles n'en ont jamais vu. Ce sont tous les publics qui se pressent et se confondent, pour approcher une légende. On y retrouve les inconditionnels, prêts à tout pour suivre l'idole de ville en ville, mais on y croise aussi une partie de l'intelligentsia avec ce leitmotiv, invariable : " Hallyday, je ne suis pas fan, mais sur scène, c'est quelque chose ! " Ce quelque chose qui leur échappe, les intellos semble renoncer à le comprendre, ils se laissent emporter. De même, oubliant leurs querelles partisanes et leurs étiquettes, les hommes politiques sont là. Un show de Johnny Hallyday, ce sont des dizaines de corps de métiers se surpassent, noblesse oblige, pour accoucher du spectacle qui sera pour tout le monde celui de Johnny et de lui seul. Tous doivent aller dans la même direction pour permettre à l'idole de se réinventer à chaque fois. Parmi ces centaines de personnes qui gravitent autour de lui, seule la cellule fréquente vraiment Johnny, presque quotidiennement. Pendant des années, cette cellule n'a presque pas changé, s'articulant entre Roger Abriol, responsable du son puis directeur de production, Bernard Schmitt à la mise en scène et Jacques Rouveyrollis à la lumière. A eux trois, ils comptabilisent cent dix ans de présence assidue et enthousiaste auprès du chanteur : " Nous avons été les yeux, les oreilles et le coeur du public avant que celui-ci entre dans les salles, pénètre dans les stades. Responsabilité un peu écrasante mais jouissive. Johnny était Johnny, nous ne pouvions décevoir personne. " Ici, les hommes de l'ombre proposent, pour rendre hommage à Johnny une dernière fois, de donner un accès VIP à la fabrique du rêve. Bienvenue dans les coulisses des concerts qui ont forgé sa légende...

10/2022

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Littérature française

Ravissement

"Il avait fait de moi la femme que tous auraient voulu avoir. Du moins le disait-il avec fierté, quand je parvenais à me couler dans le moule qu'il avait fabriqué pour moi. Il m'avait appris à m'habiller, à me coiffer, à me maquiller. Il m'avait éduquée. " Quand le roman s'ouvre, Louise, 33 ans, revient dans le village de son enfance pour retrouver sa grand-mère, Toinette, femme du Sud au caractère fort qui l'a élevée à la mort de sa mère. Louise l'a quittée quinze ans plus tôt pour suivre Paul, un peintre plus âgé qu'elle, rencontré un jour d'été dans la boulangerie où elle travaillait. Dès qu'elle l'a vu, elle a su : "Il a suffi d'un rien pour me ravir tout entière " . Mais savait-elle que ce ravissement tiendrait moins d'un rêve que d'un rapt ? Car si Louise est revenue c'est pour fuir. L'incendie de leur bastide sur la côte, Paul, dont on comprendra qu'il y a péri, et le souvenir de 15 années d'enfer auprès d'un homme qui sera à la fois son grand amour et son tortionnaire. Dans un récit mêlant le présent de son retour chez elle et le passé de sa mémoire, la narratrice se souvient. Elle dit l'extase des premiers mois à New York avec lui, leur mariage et leur départ dans le Sud de la France. La fascination pour cet artiste reconnu, ce Pygmalion nécessaire pour celle qui ne connut pas son père. Mais aussi rapidement la violence, les remarques et critiques, l'estime de soi brisée, ses jours dédiés à lui. L'isolement, Toinette loin d'elle et ses relations réduites aux amis de Paul, François et Clara, son unique confidente, qui tentera de l'aider parce que Louise lui rappelle sa petite soeur, morte dix ans plus tôt, et que Paul aura été le dernier à voir vivante. Jusqu'à la dernière ligne, Laurence Lieutaud parvient à garder le suspense sur les raisons de l'incendie et la mort de Paul pour nous tenir en haleine dans ce roman terriblement efficace, admirablement mené et écrit, où elle décortique le mécanisme de l'emprise et suit la chute d'une femme, jusqu'à sa libération.

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Actualité et médias

11 Septembre Paris, 14h46

New York. Mardi 11 septembre 2001, 8 h 46. Un Boeing d’American Airlines s’encastre dans la tour Nord du World Trade Center. À Rennes, il est 14 h 46. Le président Chirac sort de son déjeuner avec des agriculteurs. Son aide de camp l’informe : il se passe quelque chose d’inhabituel aux États-Unis. À Paris, la secrétaire particulière de Lionel Jospin surgit au beau milieu d’un rendez-vous et allume la télé : le Premier ministre voit, en direct, un second avion percuter la tour Sud. Le Pentagone aussi est attaqué. Qui a fait le coup ? Comment l’Amérique va-t-elle réagir ? Surtout, la France va-t-elle être frappée à son tour ? A l’heure de la cohabitation et à sept mois d’une présidentielle qui les mettra face-àface, Chirac et Jospin vont devoir gérer une crise historique.Sans attendre le retour du président, Matignon renforce le plan Vigipirate. À 18 h 30, les deux hommes se retrouvent à l’Élysée. La passe d’armes s’engage. Le président est chef des armées, le gouvernement, lui, est responsable de la défense aérienne. Lequel des deux prendrait la décision d’abattre un avion suspect plongeant vers Paris ? Qui se doit d’annoncer aux Français les mesures de sécurité ? Des questions qui cristallisent une cohabitation déjà longue et tendue. Une semaine après les attentats, Chirac survole Ground Zero. Il est le premier chef d’État étranger à se rendre aux États-Unis, l’occasion pour lui de redorer sa stature internationale et de donner du souffle à une fin de mandat salie par les « affaires ». À Matignon, on comprend vite que l’élection d’avril ne se jouera plus seulement sur le bilan économique du gouvernement. Dans cette crise, il va falloir exister. Réécrire les plans de défense du territoire, préparer l’engagement en Afghanistan et gérer, politiquement, un thème qui monte : la sécurité. Et si cet événement avait pesé dans l’arrivée de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle ? Si l’insécurité mondiale avait créé un climat propice à la montée des extrêmes ? Du 11 septembre 2001 au 21 avril 2002, ce livre revit heure par heure les dessous de cette crise, avec les acteurs politiques, diplomatiques et militaires de l’époque. Côté français.

06/2011

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Littérature française

Le Crime de Lord Arthur Savile. Une nouvelle de Oscar Wilde

Le personnage principal de ce roman, Lord Arthur Savile, est présenté, à l'occasion d'une soirée donnée par Lady Windermere, à un chiromancien, Septimus R. Podgers. Ce dernier lit dans la paume de la main de Lord Arthur, un funèbre destin. On apprend au chapitre suivant qu'il s'agit d'un crime et par diverses circonstances, Lord Arthur croit comprendre qu'il sera l'auteur d'un crime. Alors qu'il voulait se marier avec Sybil Merton, sa fiancée, il décide qu'il n'a pas le droit de le faire avant d'avoir commis ce meurtre. Sa première tentative porte sur une tante âgée, Lady Clementina Beauchamps, qui souffre de brûlures d'estomac. Arthur lui donne une capsule empoisonnée à l'aconitine, qu'il présente comme un remède américain d'un nouveau genre, à prendre en cas de crise. Recevant un télégramme quelques semaines plus tard, il apprend sa mort et retourne victorieusement à Londres, pour apprendre qu'elle lui a légué une propriété. En triant les affaires de sa tante, Sybil trouve la pilule de poison, intacte ; ainsi, Lady Clem, sa tante est morte de manière naturelle et lui se trouve dans le besoin d'une nouvelle victime. Après réflexion, il contacte un ami anarchiste, qui lui procure une bombe dissimulée dans une pendule. Arthur l'envoie anonymement à un parent éloigné, le Doyen de Chichester. Malheureusement l'engin se révélera défectueux, réjouissant la fille du Doyen qui passera ses après-midis à produire des explosions minuscules et inoffensives avec l'horloge. Désespéré, Lord Arthur croit ses plans de mariage condamnés quand il rencontre Podgers, en pleine nuit, au bord de la Tamise. Il précipite alors le chiromancien dans le fleuve du haut d'un parapet. Quelques jours plus tard un journal annonce le suicide, puisque tel a été le résultat de l'enquête, de sa victime. Assuré maintenant du succès de son entreprise, Lord Arthur peut enfin se marier ! Quelques années plus tard, en visite chez le couple, lady Windermere confie en aparté à Sybil que M. Podgers était un horrible et avide imposteur et qu'elle même n'avait jamais cru en la chiromancie. Lord Arthur reste, quant à lui, persuadé qu'il doit tout le bonheur de sa vie à la chiromancie.

02/2023

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Littérature française

Textes sans sépultures

Entre les écrits du délire, témoignages de la souffrance et de l'épouvante, et les égarements passagers des hommes raisonnables, on aimerait que subsiste une frontière. Ces "textes sans sépulture" , recueillis dans des revues médicales de la fin du XIXesiècle ou du début du XXe, montrent qu'il n'en est rien et qu'il faut renoncer à toute limite rassurante. Si leur lecture ne laisse jamais oublier le combat avec les monstres du corps et de l'esprit, ils restent souvent d'une beauté sidérante. Cette beauté, comme l'anonymat de leurs auteurs, indubitablement, dérange. Ils possèdent sans conteste une qualité littéraire sans qu'on puisse précisément dire de quel art de ou de quelle transgression ils procèdent. Mais n'est-ce pas là le trait premier de toute écriture qui vaille ? La plupart des écrits rassemblés ici proviennent d'observations psychiatriques publiées entre 1850 et 1930. Ces deux dates ne sont pas indifférentes. La première correspond au début de l'intérêt des cliniciens pour ce qu'ils nomment, en consignant ses discours, "la folie raisonnante" , la seconde marque la fin des observations précises incluant, lorsqu'ils existent, les écrits des patients eux-mêmes. Ces textes se passent de tout commentaire. Ils sont ici livrés tels quels et ne sont accompagnés ni d'une anamnèse ni d'une description nosologique de leurs auteurs. Pas davantage d'une analyse qui risquerait, au demeurant, d'être une explication tronquée, injuste et arbitraire. "Le soleil est entre deux montagnes, comme mon pied entre ces deux chaises. D'ailleurs le soleil n'est pas nature. Il est très surfait. Ce n'est, ni plus ni moins qu'un gros ballon. Le soir, il monte en l'air et on est obligé de le chauffer la nuit pour qu'il ne s'éteigne pas. J'ai vu cela de près. La Terre non plus n'est pas ronde. On dit qu'il y a des antipodes, ce n'est pas vrai, j'ai beaucoup marché, j'ai toujours eu les pieds en bas. J'ai vécu en Silibérie. C'est à un million de kilomètres derrière un nuage. Ce pays est habité par ceux qui ont déjà vécu. Le corps reste comme sur terre. On peut garder son haut-de-forme".

01/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

Louise Michel

Une biographie intime et politique de la Vierge rouge. Louise Michel est d'abord un nom, celui que portent 190 établissements scolaires de France et bien davantage encore de rues. Un nom idolâtré par la gauche, détesté par la droite, mais dont l'histoire reste méconnue. Avec le talent qu'on lui connaît, Marie-Hélène Baylac est partie sur les traces de l'anarchiste la plus célèbre de France. Née à Vroncourt-la-Côte en 1830, d'une servante abusée par son châtelain, Louise est élevée comme " une demoiselle ", et, devenue institutrice, elle monte à Paris à l'âge de 26 ans. Dès lors, sa vie se confond avec la quête d'une société plus juste. Elle fréquente les milieux républicains, s'investit dans l'éducation populaire et pour l'émancipation des femmes, fait ses premières armes de militante socialiste. La guerre franco-prussienne de 1870 puis la Commune révèlent une combattante intrépide. Elle y perd l'amour de sa vie, Théophile Ferré, mais son courage et sa fierté la transforment en icône. Déportée en Nouvelle-Calédonie, Louise est l'une des premières à s'intéresser à la nature et à la culture kanak. Elle y puise une source d'inspiration qui parcourra toute son oeuvre littéraire. A son retour à Paris, en 1880, les foules se pressent pour entendre la Vierge rouge, désormais convaincue qu'il n'est de solution à la misère et aux injustices que dans l'abolition brutale de l'Etat. Pendant un quart de siècle, oratrice infatigable autant qu'écrivaine prolifique, elle tient la police en haleine, multiplie les séjours en prison, se réfugie à Londres. Son chemin croise les grandes crises de la Troisième République, du boulangisme à l'affaire Dreyfus. Elle côtoie les figures majeures de la pensée révolutionnaire internationale - Blanqui, Kropotkine, Malatesta... - et les ténors de la vie politique : Clemenceau, les Jules - Favre, Simon, Guesde, Ferry, etc. Quand elle meurt à Marseille, début 1905, au retour d'une tournée en Algérie, la presse s'incline devant la dernière des romantiques, reconnaissant qu'elle force le respect de tous, y compris de ceux qui combattent ses idées. Puisant aux écrits abondants de " la grande citoyenne " et aux sources officielles, témoignages, articles de presse, visites de terrain, la plume enlevée et experte de Marie-Hélène Baylac nous entraîne dans le récit de cette vie épique.

01/2024

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Littérature anglo-saxonne

Les Ailes de la colombe

Cette nouvelle traduction des Ailes de la colombe, après celle des Ambassadeurs (Le Bruit du temps, 2010) et de La Coupe d'or (Le Seuil, 2013) complète et achève la trilogie des grands romans de la dernière période de Henry James enfin retraduits par Jean Pavans. Dans la préface qu'il rédige pour l'édition dite de New York de ses oeuvres, sept ans après la parution du livre en 1902, James déclare : "Je ne peux guère me souvenir d'une époque où la situation sur laquelle repose principalement cette fiction longuement développée n'a pas été vivement présente en moi. L'idée, réduite à son essence, est celle d'une jeune personne consciente de posséder une grande capacité de vivre, mais précocement frappée et condamnée, condamnée à mourir après un court répit, alors qu'elle est amoureuse du monde ; en étant de plus au courant de cette condamnation et en désirant passionnément "éprouver" avant sa disparition autant de fines vibrations que possible, pour obtenir ainsi, même briève- ment et sporadiquement, le sentiment d'avoir vécu". Dans ses carnets, James est plus explicite : ce sentiment d'avoir vécu, "ne peut-être bien entendu que la possibilité d'aimer et d'être aimée" . Dans cette nouvelle variation sur un thème qui l'a obsédé toute sa vie (l'écrivain n'est-il pas par essence condamné à manquer sa vie, étant condamné à ne la vivre qu'à travers les livres), l'innocente colombe (Milly, une riche héritière) triomphera du sordide complot ourdi contre elle par un couple d'amants désargentés. Densher, le jeune homme qui devait la séduire pour s'emparer de sa fortune, sera converti à l'amour véritable, il préférera la mémoire de la morte à la présence de Kate, son amante. Ce que Les Ailes de la colombe mettent en scène, écrit Mona Ozouf, c'est "la victoire du sentiment amoureux sur l'artifice" , du "sentiment désintéressé sur le monde de la transaction" mais surtout la victoire "de l'invisible sur le visible" . "Les semaines que passe Densher à Venise, en tête à tête avec Milly, merveilleusement décrites ou plutôt suggérées par James comme suspendues hors de toute réalité, hors du temps, hors de tout mensonge avéré, mais aussi de toute vérité offerte, sont dans le roman comme une parenthèse utopique" . Comme le dit Densher lui-même, il se passe, entre Milly et lui, "quelque chose de trop beau pour être décrit" .

11/2020

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Land art

Les Portes de Givre. Crystalline Thresholds

Les Portes de Givre de Sabine Mirlesse était une série de sept passages gelés sculptés par les vents de l'Atlantique durant l'hiver 2022/23. Cette installation éphémère de Land Art a été inspirée par la découverte des travaux d'ingénierie de son grand-père sur le comportement du givre en altitude dans les années 1930 et est un clin d'oeil au temple Gallo-Romain de Mercure, lieu de pèlerinage depuis des siècles au sommet du volcan du Puy de Dôme, situé de manière unique au-dessus des brumes et des nuages. Sept portails ont été installés selon la constellation des Pléiades, et conçus afin de stimuler les formations de glace et de givre dues au micro-climat, lesquelles croissent pour ensuite fondre avec l'arrivée du printemps. Cette oeuvre est la première installation d'art public de Mirlesse et fait partie du programme Mondes Nouveaux du ministère de la Culture. A l'origine de cette oeuvre, il y a la découverte d'une boîte de souvenirs que Sabine fait durant le confinement. Une boîte qui contient de vieilles photos énigmatiques. L'artiste se remémore avoir trouvé "des négatifs des années 1930, en noir et blanc, juste des formes un peu blanches, du givre, du gel, de la neige, une topographie de paysages qui correspondait plutôt à un terrain volcanique." Sabine découvre avec une certaine émotion que ces photos ont été prises par son grand-père, aux alentours de 1936. Son aïeul était alors ingénieur en mission sur le puy de Dôme, pour étudier les effets du givre sur les ailes d'avion. Ses portes de givre, Sabine Mirlesse les a installées au sommet du puy de Dôme avec une envie : laisser les éléments les façonner, et créer un dialogue entre l'art et la nature. Ces curieuses structures de métal ont été installées au sommet du puy de Dôme. Une oeuvre d'art assez unique puisqu'elle réagit aux aléas de la météo, en captant le givre et fonctionne comme un thermomètre, face au réchauffement climatique. Sabine Mirlesse, l'artiste, décrit sa sculpture comme une oeuvre changeante : "C'est assez surprenant, à chaque fois que je monte, c'est différent, je ne sais pas exactement à quoi m'attendre. C'est la prévision de l'imprévisible."

04/2024

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Chanson française

Cali. "Je dois encore vivre"

Vingt ans après la sortie de L'Amour parfait, et à l'occasion de la parution de son nouvel album, David Desvérité revient sur le parcours de Cali, examinant ce qui a fait de lui cet artiste qui a su toucher toute une génération. Sa première biographie La sortie de son album L'Amour parfait en août 2003 assoit d'emblée Cali dans l'univers de la chanson française. Les confessions d'un homme sensible terrassé par la déception amoureuse sont en phase avec l'époque. Il est alors assimilé par la critique aux écorchés vifs dévoilant sans pudeur leurs faiblesses et leurs désillusions, à la manière de Miossec ou Dominique A. " C'est quand le bonheur ? " inonde les radios et se transforme en un hymne générationnel repris en choeur lors de concerts survoltés, tandis qu'" Elle m'a dit " illustre le parfait mélange entre un texte d'une grande tristesse et un refrain joyeux facile à mémoriser. L'album s'écoule à plus de 500 000 exemplaires ! Le chanteur de trente-cinq ans, qui a signé chez EMI, est nommé aux Victoires de la musique 2004 dans la catégorie Révélations. Meurtri par la disparition de sa mère alors qu'il n'a que six ans, Bruno Caliciuri n'aura en réalité jamais cessé de courir après l'amour et l'affection dont ce décès l'a privé. A l'adolescence, Cali comprend que la musique constitue la pierre angulaire de son existence. Suit une période durant laquelle il monte différents groupes, joue dans les bals, fait des concerts dans de petites salles parfois peu remplies, balisant avec constance son chemin vers le succès. La ferveur du public apaisera tant bien que mal la blessure consécutive au deuil maternel. Après avoir enregistré huit albums originaux, Cali est devenu un artiste majeur. Auteur de trois romans et d'un recueil de poèmes, acteur pour le théâtre et le cinéma, Bruno Caliciuri s'est aussi affirmé en dehors de la chanson. Parallèlement, ses nombreux engagements - hérités d'une famille à la conscience politique aiguë -, ses prises de position critiquées, parfois raillées, ont dévoilé une personnalité sincère et entière. Cali a un tempérament exacerbé, hypersensible, démonstratif. S'il confesse volontiers exercer ce métier parce qu'il est toujours en quête d'amour, son public le lui rend bien. Vingt ans après la sortie de L'Amour parfait, l'évidence de cette alchimie ne fait plus de doute.

01/2024

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Histoire de France

De la capture à Verdun à la rupture avec Pétain. Une autre histoire de Charles de Gaulle

Le 2 mars 1916, au fort de Douaumont, le capitaine Charles de Gaulle, monté en ligne la veille à la tête de la 10e Compagnie du 33e RI, est fait prisonnier. S'agit-il d'une capture au terme d'un combat acharné ou, selon certains témoins, d'une reddition, attitude alors inconcevable pour des officiers d'active ? C'est l'une des questions majeures de cet ouvrage où l'on suit de Gaulle, de son arrivée comme lieutenant au 33e RI commandé par le colonel Philippe Pétain, et son engagement à Dinant-sur-Meuse où il est blessé, à son affectation comme capitaine sur le front de Champagne, puis de son envoi à Verdun. Prisonnier en Allemagne de 1916 à décembre 1918, de Gaulle, meurtri et humilié, doutant de son avenir militaire, ronge son frein, tout en mûrissant sa pensée et sa réflexion. La guerre terminée, il est affecté non loin de Varsovie comme instructeur d'officiers polonais contre les bolcheviks, puis à l'Ecole militaire de Saint-Cyr, avant d'enseigner à l'Ecole supérieure de guerre, grâce à la protection constante du maréchal Pétain dont il rejoindra l'Etat-major avec le grade de commandant. Nommé en 1933 lieutenant-colonel, il oeuvre activement pour sa carrière. Mais, en 1938, de Gaulle, qui a écrit – à la demande du Maréchal – un livre que celui-ci laisse dormir depuis des années, décide de le faire paraître sous son nom : ce sera La France et son armée. Une histoire de dédicace achèvera de brouiller les deux hommes. Le 1er juin 1940, de Gaulle est promu général de brigade ; le même mois, Paul Reynaud, nouveau président du Conseil, le nomme sous-secrétaire d'Etat à la Guerre. Le 11 juin, en pleine débâcle, de Gaulle croise Pétain une dernière fois. Une page est tournée. Cet ouvrage, étayé par de nombreux témoignages, ainsi que par des documents d'archives, n'est ni un panégyrique du futur chef de la France libre, ni un pamphlet contre le premier président de la Ve République. C'est un récit qui permet de constater que Charles de Gaulle n'a jamais été un véritable officier de troupe et que son comportement au front, contrasté et controversé, lui a probablement sauvé la vie. Un élément de plus pour éclairer une grande figure.

11/2015