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Ibn 'Arabi

Extraits

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Paternité

Moi, papa

"Je comprends enfin pourquoi je me lève le matin" . Voilà ce que m'a répondu un des meilleurs amis quand je lui ai demandé comment il se sentait quelques jours après la naissance de son premier enfant. C'était il y a 8 ans. A l'époque, J'avais trouvé le concept très sympa, mais vaguement insignifiant pour un ado de 32 ans comme moi. Cinq ans plus tard, c'était à mon tour de décrocher le plus beau métier du monde. Mais une fois qu'on est levés, nous les papas, on va (devoir) faire quoi exactement ? Comment appréhender la première échographie ? Quelles sont les techniques pour communiquer avec bébé in-utéro ? Comment gérer les premières contractions ? Quels sont les bons réflexes pour réussir le premier bain ? Le premier biberon, chaud, tiède ou froid ? Comment vivre de la plus chouette manière la première panade ? Et surtout comment prendre bien soin de la (future) maman ? C'est à toutes ses questions que je vais tenter de répondre en tant que papa d'un merveilleux Gaspard. Tout au long de cet ouvrage parsemé de kilotonnes d'endorphine, je serai accompagné de papas formidables et d'experts de la santé (pédiatre, psychologue, sage-femme, infirmière...) pour me pencher sur une de mes passions : les relations entre un père et son enfant. 2021 années après JC, on a l'impression que les lignes commencent (trop) doucement à bouger, on reconnait au père un rôle essentiel dans la délicate construction du noyau familial, le congé de paternité est allongé en Belgique comme en France. Profitons de cette prise de conscience pour donner au (futur) papa tous les outils nécessaires à son épanouissement dans la parentalité. Adrien Devyver est papa, auteur et journaliste belge. Après son premier ouvrage sur l'univers du TDA/H, il s'adresse aux (futurs) papas en leur donnant un maximum de clés pour mieux comprendre le plus beau rôle de leur vie.

11/2021

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Guides pratiques

Japanese Phrasebook & Dictionary 10ed - Anglais

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09/2023

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Littérature française

Avec Bas Jan Ader

Avec ce nouveau roman, Thomas Giraud s'approche peut-être encore davantage qu'il ne l'avait fait jusque-là d'une de ces figures fulgurantes et insaisissables, celles qui n'ont fait que passer, qui ont expérimenté et qui nous laissent au bout du compte avec beaucoup d'interrogations, à peu près autant de passions, de frissons même. Si de Bas Jan Ader, artiste hollandais, nous savons peu de choses, endécouvrant ce qui aurait pu être son histoire, selon Thomas Giraud, on se demande forcément d'où lui vient cette fascination pour les chutes ? Qu'entend-il montrer en tombant à vélo dans un canal ou en se lâchant d'une branche d'arbre ? Est-ce là uniquement le goût d'aller contre un ordre établi du monde matériel ? D'y trouver ce qui fait s'écouler les montagnes immobiles ? D'éprouver le fait d'être au monde ? D'aller contre l'immobilité de ce qui semble inscrit dans l' éternité... ? Ou faut-il chercher du côté de la petite enfance et de cet équilibre introuvable qui fait tomber à longueur de temps ? Ou encore d'avoir grandi dans l'absence et pourtant avec la figure omniprésente d'un père héros de guerre ? Avec Bas Jan Ader, sommes-nous devant une scène sans fin de la chute du père, fusillé par des soldats allemands ? Sommes-nous pris par l' immense solitude ressentie, causée par cette absence, par le manque ? Si Bas Jan Ader semble avoir laissé peu, c'est en même temps déjà beaucoup, pour penser, imaginer, construire, inventer. Bas Jan Ader a mené bon nombre d'expériences et de performances spectaculaires. Jusqu'à cette toute dernière dont il ne reviendra pas : la traversée de l'Atlantique à bord d'un bateau trop léger sans doute, In Search of the Miraculous... Thomas Giraud s'enquiert de son histoire, traverse l'océan à ses côtés et dresse son portrait à travers les âges, de son enfance à sa vie d'adulte, sa vie d'artiste.

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Sciences politiques

Nation Europe. Pour que vivent nos chères patries

La gouvernance des grandes nations du monde livre un spectacle peu réjouissant : des Etats (dés)Unis d'Amérique au régime implacable de l'Empire du Milieu en passant par les ruines de l'empire des Tsars (Staline compris) et la patrie, méconnaissable, du Mahatma Gandhi. Sans parler du nid de guêpes d'Amérique Latine ou des douleurs d'enfantement de l'Afrique. Fort heureusement, par petites touffes, les pays d'Europe encore traumatisés par l'apocalypse du siècle passé ont entendu l'appel pressant de Winston Churchill, saisi la démarche solide de Jean Monnet et suivi le chemin proposé par Jacques Delors. Et nous voilà dans une Union, encore fragile et très imparfaite, mais qui déjà apporte des bienfaits inestimables et surtout, s'avère être la seule voie pour que nos chères patries (sur)vivent et se développent dans un monde potentiellement hostile. "There is no alternative" avec une petite phrase célèbre de Margaret Thatcher. L'auteur explique pourquoi, selon lui, la nation Europe souveraine s'impose dans un nombre limité de domaines soigneusement définis et surveillés- respect de nos valeurs humanistes, sécurité extérieure et intérieure, préservation de la planète, coopération en matière sanitaire. Et qu'il faut le clamer sans ambiguïté pour autoriser une gouvernance démocratique et assez efficace pour affronter les dictatures qui fleurissent à travers le monde. Né en février 1929 à Hemiksem (Belgique), René GHISLAIN participe, dès 1970, à la création et gestion de plusieurs organismes européens notamment comme Secrétaire général de l' "European Institute for Advanced Studies in Management" financé par des fonds publics et privés de sept pays européens et la Ford Foundation des Etats-Unis. Lauréat en 1980 de la Fondation Léon Bekaert avec l'essai "Les Pionniers d'un nouvel Age" (publié par la Fédération des Entreprises de Belgique). En 2018, il livre sa vision de la vie et témoigne des enseignements qu'il retire de sa longue expérience dans un opuscule "PENSEES IMPERTINENTES au seuil de l'Eternité" (Edilivre Paris).

05/2021

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Guides pratiques

French Phrasebook & Dictionary 8ed - Anglais

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10/2023

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Histoire internationale

Le Botswana. Edition revue et augmentée

Le Botswana est devenu en quelques décennies un pays émergent. A l'ombre du géant sud-africain, il accumule les succès, malgré deux handicaps de base : le pays est couvert en grande partie par le désert du Kalahari et n'a aucun débouché sur la mer. Mais il possède un trésor incomparable, le delta de l'Okavango, seul fleuve qui se dissout à l'intérieur des terres. Cette région est le paradis des animaux sauvages et des oiseaux. Son histoire est exemplaire : ancien protectorat britannique, le Bechuanaland accède à l'indépendance en 1966, après une décolonisation sans violence. Seretse Khama joue un rôle clé dans cette transition et en devient le premier président. La République du Botswana s'apprête à fêter, en 2016, son cinquantième anniversaire. On a longtemps évoqué le " modèle démocratique botswanais " à une époque où la région australe connaissait de fortes tensions. Dix élections législatives ont eu lieu régulièrement et la onzième se prépare en 2014. Le Botswana possède une particularité notable : son homogénéité ethnique. Le système parlementaire multi-partisan s'est bien greffé sur la société tswana dotée d'une tradition communautaire. Regroupés en chefferies, les Batswana n'ont jamais connu de roi despotique. En cas de désaccord, le chef pouvait être révoqué. Cette pratique a constitué le terreau dans lequel s'est enracinée la démocratie. Pays de la soif dont la devise est " pula " (qu'il pleuve), il est en queue de peloton en Afrique jusqu'à la découverte, dans les années 1970, d'importants gisements diamantifères. Les diamants sont le meilleur atout du Botswana mais aussi son talon d'Achille, car les mines sont menacées à terme d'épuisement. D'autres ressources minérales prennent la relève. Conscients de cette manne, les Botswanais n'ont pas abandonné pour autant leur tradition d'éleveurs. Ces cow-boys, au sens propre du terme, assurent la réputation de la viande " made in Botswana ".

04/2014

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Philosophie

La société punitive. Cours au Collège de France (1972-1973)

"L’organisation d’une pénalité d’enfermement n’est pas simplement récente, elle est énigmatique. Qu’est-ce qui pénètre dans la prison ? En tout cas, pas la loi. Que fabrique-t-elle ? Une communauté d’ennemis intérieurs". C’est en ces termes que Michel Foucault dénonce, dans ce cours prononcé en 1973, et que viendra compléter, en 1975, son ouvrage Surveiller et punir, le "cercle carcéral". La Société punitive étudie ainsi comment les sociétés traitent les individus ou les groupes dont elles souhaitent se débarrasser, c’est-à-dire les tactiques punitives, mais aussi la prise de pouvoir sur le corps et sur le temps et l’instauration du couple pénalité-délinquance. Michel Foucault retrace l'histoire des "tactiques fines de la sanction" dont il distingue quatre modalités : exiler ; imposer un rachat ; marquer ; enfermer. C'est dans la seconde moitié du XVIIIe siècle que se développe une "science des prisons" à fonction corrective et que se construit un discours sur le criminel et son traitement possible, donnant naissance à un schéma de société qui vise à l’absolu du contrôle et de la surveillance. L’ajustement entre le système judiciaire et le mécanisme de surveillance (l’organisation d’une police), entre l’émergence de la richesse et la pratique des illégalismes, entre la force corporelle de l’ouvrier et l’appareil de production s’accomplit ensuite au tournant du XIXe siècle. Foucault démontre donc que ce sont les instances de contrôle para-pénal du XVIIe et du XVIIIe siècle qui ont abouti, in fine, au fonctionnement de la prison, visant à l’élimination du désordre, au contrôle de la distribution spatiale des individus, de leur emplacement par rapport à l’appareil productif. La Société punitive finit par poser la question, cruciale aux yeux du philosophe, de la validité intrinsèque de la loi pénale. A-t-elle vocation universelle ou se limite-t-elle à la douteuse applicabilité d’une somme de décrets ?

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Littérature étrangère

Qui sait ? Peut-être même que c'est bien...

Le récit limpide, presque consciencieux et documentaire et de la maladie et de la mort de la mère de l’auteur, atteinte d’un cancer du sein à l’âge de 54 ans. Le livre commence par une fin annoncée puis, au compte-rendu de la maladie se mêlent les souvenirs heureux d’une enfance à Berlin-Est dans les années 70-80, dans une famille d’intellectuels dont la mère, magique, documentariste aux studios de films de RDA, est le pilier. A travers une série de tableaux de souvenirs anodins, le récit pudique- que l’humour aussi garde de toute effusion sentimentale-, retrace la vie de la mère dont le père, un scientifique, juif, disparut en 1943 sans laisser de traces, sauf quelques gênes à risques qui expliquent le type particulièrement virulent de cancer du sein dont la mère est atteinte. La quête des origines, dans laquelle le fils a accompagné sa mère, trouve son terme in fine : la communauté juive de Berlin lui refusera une place dans le joli cimetière où elle aimait errer. Mais se dessine, surtout, le portrait d’une femme cultivant de ses ascendances les traditions essentiellement culinaires et dotée d’une joie de vivre qui affecte même sa pensée de la mort : «Qui sait ? Peut-être même que c’est bien… » dit-elle. Le lecteur est ainsi touché tour à tour par l’implacabilité du sort et la sollicitude du jeune homme qui prend en charge la maladie de sa mère tandis que les changements drastiques subis par le pays dans les deux dernières décennies défilent en toile de fond sur un mode proche du très acclamé “Good bye Lenin”. Cette «auto - non fiction» dont la simplicité d’écriture résiste à la gravité du thème, s’inscrit dans la lignée de grands textes comme Le Malheur indifférent de Peter Handke ou Le livre de ma mère d’Albert Cohen.

09/2011

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Economie

Financer les utopies. Une histoire du Crédit coopératif (1893-2013)

Peut-on imaginer deux univers plus opposés que ceux de la banque et de l'utopie ? Pourtant, ce qui sépare l'idéal du concret se résume souvent au même mot : argent. Et c'est lorsque les pionniers de la coopération de production, mus par la volonté un peu folle de rendre l'économie plus humaine au coeur de la société capitaliste, prirent conscience qu'il leur fallait eux aussi se doter d'instruments financiers à la hauteur de leurs ambitions que se mit en marche un processus dont le Crédit Coopératif est aujourd'hui l'héritier. C'est à la découverte de cette épopée plus que centenaire que l'historien Michel Dreyfus nous convie à travers ce livre passionnant. Démarrant logiquement son propos en 1893, date de création de la Banque coopérative des associations ouvrières de production, laquelle fusionnera en 1969 avec la Caisse Centrale de Crédit Coopératif née en 1938, il nous fait découvrir les nombreuses étapes ayant jalonné la vie d'une banque solidaire dont nous mesurons aujourd'hui, plus encore qu'hier, l'utilité en ces temps de faillite de la finance sans éthique. Désireux de ne pas écrire une histoire in vitro, l'auteur adopte une démarche consistant à maintenir le cap de son récit sans jamais déconnecter son objet d'un contexte aux dimensions multiples. Menée jusqu'à sa période la plus contemporaine, cette histoire au long cours sait également saisir l'une des évolutions majeures de ces dernières décennies : l'ouverture de la banque coopérative à d'autres secteurs de l'économie sociale puis de l'économie sociale et solidaire, avec en particulier le rôle décisif qu'elle joue aujourd'hui dans le champ associatif. Le tour de force réalisé à travers cet ouvrage réside donc dans la capacité de son auteur à rendre accessible à tous une histoire aussi complexe que méconnue, et ce faisant d'éclairer tout un pan de cette économie sociale et solidaire placée sous le feu des projecteurs depuis qu'un ministère délégué a été inauguré pour elle en mai 2012.

04/2013

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Religion

Les chrétiens, la guerre et la paix. De la paix de Dieu à l'esprit d'Assise

Faisant de la paix une vertu évangélique, le christianisme a cependant aussi entretenu au cours de son histoire des rapports ambivalents avec la guerre, un phénomène de violence et d'affrontement, réglé ou non, commun à toutes les sociétés: des chrétiens se sont battus au nom de Dieu; des clercs ont béni et accompagné les armées; des papes ont appelé à la croisade; des théologiens ont défini ce que devait être la guerre juste, le jus ad bellum. En même temps, les Eglises ont cherché à imposer des règles aux guerriers pour contenir leur violence, depuis la Paix de Dieu jusqu'au respect du droit, le jus in bello. Elles ont aussi proposé leurs arbitrages aux belligérants et souvent prôné la paix – en affirmant ainsi aujourd'hui la nécessité du dialogue inter-religieux, ce que traduit l'esprit de la rencontre d'Assise (1986). Il convient alors d'explorer, dans une perspective historique, sur la longue durée, ces liens complexes, diversifiés et évolutifs que le christianisme a noués avec la guerre et avec la paix et qu'une typologie sommaire peut éclairer. L'étude de la religion du temps de guerre, des justifications religieuses des conflits et des évolutions vers le pacifisme chrétien révèle des figures, des discours et des images. Les premières, depuis les moines- soldats jusqu'aux papes, illustrent les différents types de confrontation vécus par des hommes d'Eglise ou des fidèles, pris entre leur foi et leurs intérêts. A travers les discours apparaissent les argumentaires théologiques ou plus temporels des chrétiens pour soutenir, condamner ou déplorer les guerres. Les images, enfin, sont porteuses des systèmes de représentations qui fondent ou légitiment des engagements en faveur de la guerre ou de la paix. Ce sont autant d'études de cas qui expriment cette ambivalence fondamentale du christianisme vis-à-vis des réalités humaines, et ses tentatives pour la dépasser.

04/2012

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Histoire de France

Lille, citadelle de la Contre-Réforme ? (1598-1668)

Lille, grande ville manufacturière et marchande des Pays-Bas espagnols, peuplée d'environ 45. 000 habitants vers 1640, est un observatoire privilégié pour suivre le cheminement et les multiples aspects d'une vigoureuse Contre-Réforme qui progressivement devient une réforme catholique authentique et profonde. Pendant les Troubles, à la différence de Tournai ou de Valenciennes, Lille était restée contrôlée par un Magistrat catholique et, dès 1579, elle est une des premières à se réconcilier avec le roi d'Espagne, sur la base de la reconnaissance du seul catholicisme. Des centaines de protestants sont bannis collectivement, d'autres sont contraints de se convertir, la sorcellerie y est traquée, l'instruction religieuse est obligatoire pour les enfants le dimanche, les curés sont invités à tenir un "liber animarum" sur le modèle borroméen pour contrôler l'orthodoxie de leurs paroissiens. La ville, agrandie, connaît une véritable "invasion conventuelle" . Religieux, notamment jésuites et capucins, et religieuses, appuyés par les évêques, les curés et le Magistrat de la cité entreprennent de convertir la population à un catholicisme régénéré et dynamique. Offices, confréries, processions, dévotions s'épanouissent. La messe est valorisée, la confession et la communion deviennent les sacrements de la conversion permanente. Les oeuvres de miséricordes et les fondations se multiplient : ce sont "les hautes eaux de la charité" . C'est aussi le temps de la mort chrétienne et des prières pour les pauvres trépassés. Cette "catholicisation" de la population a certes ses limites et est ébranlée par la guerre franco-espagnole (1635-1659) qui ravage la région. Mais elle a rarement atteint un tel degré dans l'histoire de la cité. Et le cas lillois témoigne du grand mouvement qui a fait appeler les Pays-Bas espagnols, "Pays-Bas catholiques" . Ce livre est la réédition de la thèse d'Etat d'Alain Lottin, publiée in-extenso, sources et notes comprises en 1984 aux Editions des beffrois à Dunkerque, et qui repose sur dix années de travail dans les archives et bibliothèques de Lille, Bruxelles, du Vatican, etc.

05/2013

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Paramédical

Ethique et Handicap

Aujourd'hui plus qu'hier, parce que la technique a multiplié ses exploits, le moraliste doit fixer le cadre principal des interventions humaines. Dès le XVIe siècle l'homme cessait de se trouver au centre du monde. De nos jours, un branle-bas comparable touche les sciences de la vie, la médecine tout particulièrement. Diagnostic in utero, droit à mourir dignement, euthanasie ou acharnement, handicap ou normalité, sont les vraies questions qui vont transformer la pratique médicale et la morale de nôtre siècle. Nous commenterons plusieurs situations particulières, qui laissent apercevoir la révolution en cours. l'arrêt Perruche et la notion de handicap nous interroge sur le " pratiquement vivable " en mettant aux prises deux bases de la morale, la nature ou l'homme et ses moyens libérateurs. Autre bataille : pourquoi sommes nous hostiles au clonage reproductif ? Les mariages consanguins et l'inceste sont interdits, alors que le croisement avec un autre renforce l'unité du groupe. La vie vise la variété. Le clone ne la sert pas, il l'atténue, la fragilise. Le clonage thérapeutique en revanche est un moyen destiné à sauver l'homme, à restaurer sa " normativité ". L'observation des handicapés psychiques ou mentaux, illustre la notion de"double handicap": ces personnes souffrent autant d'une cérébralité altérée que d'un milieu qui ne les a pas protégés et n'a pas veillé à leur croissance. Le moraliste se doit de regimber et de lutter contre cette sorte d'eugénisme, fruit du naturalisme. L'embryon possède dès le ter jour tous les caractères de son originalité humaine. S'il compromet la vie des siens, s'il doit s'attendre à une vie sacrifiée, sa venue est arrêtée par l'IVG. Le handicap qui le frappe ici n'est pas organique ou biologique mais relève de la société familiale. A l'heure d'une prochaine biologie génomique, le handicap équivaut à un moment transitoire qui déjà appelle de futures répliques correctrices, précédées dès maintenant des prémisses d'un bouleversement qui tend à amoindrir le négatif et la déficience, ce qui nous réjouit.

03/2004

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Musique, danse

Dead Elvis. Chronique d'une obsession culturelle

De son vivant, Presley a révolutionné la musique populaire et bouleversé la société américaine tout entière. Les choses ne se sont pas arrêtées à sa mort. Au contraire, depuis son overdose en 1977 sa figure hante et travaille l'Amérique comme jamais peut-être auparavant. On a tout dit, tout imaginé, tout réalisé, depuis la thèse de son enlèvement par des extra-terrestres jusqu'à la commercialisation de portions alimentaires conçues à partir de son corps prétendument déterré. Il est, véritablement, un des authentiques mythes du vingtième siècle. C'est ce mythe que Greil Marcus entreprend ici de décrypter en analysant ses composantes : le fils prodigue aux racines judéo-indiennes ; le militaire, le beau gosse, celui qui frisa la pédophilie avec une collégienne de quatorze ans, sauvé in extremis du scandale par le mariage ; le pauvre accédant à la richesse à vingt-deux ans à peine ; le manant devenu le King ; son rêve frustré d'acteur ; l'amateur d'armes à feu ; l'alcoolique ; le camé ; le boulimique ; le milliardaire sombrant dans la déchéance physique ; enfin, et surtout, le chanteur blanc qui chante comme un nègre. Livres, photos, déclarations et extraits de presse à l'appui ("Une statue d'Elvis Presley retrouvée sur Mars" titrait le Sun du 20 septembre 1988), Greil Marcus nous offre un voyage à la fois hilarant et effrayant au cœur de l'inconscient américain. Le plus beau, peut-être, dans ce livre, c'est que jamais Marcus n'aborde Presley avec condescendance ou ironie. Il est pour lui, au même titre qu'Herman Melville (on lira sur cette comparaison des pages étonnantes) un des plus grands créateurs américains, celui dont la voix, à elle seule, renvoie l'Amérique face à elle-même et à son subconscient. Dead Elvis réalise le tour de force d'être le livre le plus drôle jamais écrit sur Presley et celui qui prend son sujet le plus au sérieux.

04/2003

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Beaux arts

Aimez-vous l'art ?

On connaissait l'interview express, télévisé, radio, internet, imaginaire, mais on connaît bien peu l'interview dessinée... C'est à ce protocole amusant que nous t'invitons, cher lecteur... A chaque rencontre, les mêmes questions posées à l'interviewé sur son rapport amoureux - "conjugal" nous dit l'un d'entre eux -, à l'art, et chaque fois, les dessins réalisés in-situ. En résulte pour chaque personnalité une présentation librement inspirée et une sélection de petites phrases justes ou percutantes. Les dessins quant à eux "croquent" le profil et l'environnement de travail, restituant la vie et le moment partagé. L'art n'appartient ni aux institutions, ni aux magazines, ni aux tendances, ni aux études, ni à la cote d'un artiste : il est d'abord le fait de femmes et d'hommes profondément engagés. S'il nous touche et nous fait réfléchir, c'est parce qu'il est humain : indomptable, irréductible et farouchement libre. Notre fil conducteur est un prétexte pour pénétrer de plain-pied dans cet univers de délectation mais aussi de réflexion sur le sens (et la nécessité !) de l'art, sur la manière dont on y consacre sa vie et sur ces étranges vocations qui échappent à toute raison. Choisis pour leur diversité, la qualité de leur engagement, la chaleur de leurs personnalités et leur amour du partage, ces artistes, commissaires-priseurs, galeristes, conservateurs, éditeurs, libraire, graveur, experts, marchands d'art ou collectionneurs se sont très volontiers prêtés au jeu. Ils ont toujours ouvert grands leurs esprits passionnés en nous invitant dans leur cadre de travail (souvent de vie, aussi !) pour nous faire goûter à leur connivence intime avec les oeuvres d'art. Aimez-vous l'art ? Plus qu'une question, un prétexte à la découverte et à la jubilation partagée. Et toi, lecteur, aimes-tu l'art ? Comment l'aimes-tu, où, et avec qui ? Peut-être trouveras-tu tes propres réponses au fil de ces pages.

03/2014

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Musique, danse

La rage est mon énergie

John Lyndon, alias Johnny Rotten, chanteur des Sex Pistols, créateur du groupe PiL, est une icône de la contre-culture, une icône de la musique, de la mode et de la politique. Ses chansons incendiaires "God save the Queen" et "Anarchy in the UK" ont fait de lui la cible des tabloïds et de mouvements anti-punks qui lui ont valu d'être molesté, jusqu'à recevoir des coups de couteau et manquer de justesse perdre un oeil. L'année 1977, il l'a passée quasi reclus, alors que son impact sur toute une jeunesse révoltée prenait une place énorme. "Le Parlement a voulu me condamner pour trahison, aucune rock star n'a connu ce traitement à ma connaissance. Moi, je riais. J'étais le seul à avoir le courage de me lever et de dire ce que j'ai dit, et beaucoup de gens n'attendaient que ça." Puis John, l'instigateur du mouvement punk rock (un terme qu'il n'a jamais approuvé), s'est libéré de tous les costumes qu'on lui a collés et s'est réinventé en créant PiL, mélange de reggae, disco, de musique africaine et de rock. Il n'est jamais là où on l'attend. Il raconte les débuts de sa vie dans un quartier mal famé de Londres, où, tout petit, il a contracté la méningite en jouant dans des flaques d'eau contaminées par la pisse de rat. On assiste avec lui à la création des Pistols avec son ami Sid Vicious, nommé ainsi en hommage à son hamster. Il croque à sa manière très personnelle son entourage : Malcolm McLaren, Vivienne Westwood, Richard Branson, Souxsie Sioux ou Paul Weller, Nora Foster, sa femme depuis 30 ans. Il se souvient des descentes de police, de la drogue, de sa carrière d'acteur à NY avec Harvey Keitel, de ses sessions avec David Bowie et Roger Waters. Malgré tous les livres qui sont sortis sur le punk et les années 80, John Lyndon est resté un mystère. Voici ses mots, puissants comme des balles.

10/2014

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Religion

LES CATHOLIQUES FRANCAIS ET L'HERITAGE DE 1789. D'un centenaire à l'autre 1889-1989

De 1889 à nos jours, un véritable "retournement" s'est opéré dans le jugement des catholiques français sur la Révolution et sur son héritage. Lors ud premier centenaire, les évêques dénoncent "les odieux principes de 1789" et les catholiques sociaux ne sont pas plus favorables à la célébration républicaine de la Révolution française. Aujourd'hui, après Pacem in terris et le concile de Vatican II, les catholiques français ont reconnu le sens chrétien des droits de l'homme et ils s'accordent, dans leur grande majorité, à l'esprit d'une société pluraliste et aux institutions d'un Etat républicain, laïc, et respectueux de la diversité et de la liberté des familles spirituelles. Discerner les étapes historiques et les justifications théologiques de cette transformation considérable, tel est l'objectif que s'est fixé le colloque organisé par le Département de la Recherche de l'Institut catholique de Paris, les 9-10-11 mars 1989. En conjuguant fidélité à l'Eglise, volonté d'insertion dans la communauté nationale et respect scrupuleux des exigences de rigueur et d'honnêteté intellectuelle qui sont le condition de toute démarche scientifique, ce colloque contribue à la recherche universitaire provoquée par le Bicentenaire. Et il lui apporte une contribution originale. Partir de 1889, c'était s'obliger à baliser un siècle d'histoire du catholicisme français, marqué par la crise moderniste, la Séparation des Eglises et de l'Etat, l'Union sacrée de la guerre de 14-18, l'essor intellectuel des années trente, et, tout à fait décisives, les options de la seconde guerre mondiale qui amorcent les initiatives pastorales et les engagements politiques ultérieurs. C'était s'obliger à mobiliser la compétence des historiens, mais aussi celle des juristes, des philosophes, des théologiens, pour comprendre la profondeur d'" une réconciliation qui s'enracine en fin de compte dans une vision renouvelée de l'homme, de la société et de l'Eglise.

10/1989

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Philosophie

Violences des dieux

Troisième volet d'une série sur la philosophie de la violence, l'ouvrage se consacre à la violence engendrée par les croyances religieuses. Il s'avère que les disputes religieuses, souvent appuyées sur des dissensions ethniques, constituent d'excellents prétextes pour justifier une violence qui, de manière plus générale, est tapie dans le coeur même de l'homme, voire dans le coeur même de la matière. Cette violence repose en particulier sur la certitude de posséder la vérité qui est peut-être la plus grande idole de toutes les idoles. Après une revue des violences polythéistes, puis des violences monothéistes (du judaïsme à l'islamisme, en passant par le christianisme), l'ouvrage tente in fine une réconciliation par un argument épistémologique, à savoir la reconnaissance de la multiplicité de la vérité comme la source inéluctable de l'esprit des colombes opposé à celui des faucons. C'est dire que l'ouvrage, malgré sa critique approfondie de l'intolérance religieuse, est un ouvrage de paix qui s'inscrit dans l'annonce d'une quatrième révélation, en cours de construction, par laquelle tous les hommes de bonne volonté deviendraient des prophètes. Les violences religieuses ont participé à la mort de Dieu dont Nietzsche n'a été que l'un des annonciateurs. La conclusion de l'ouvrage annonce alors le volume suivant de la série, dédié aux violences engendrées par les idéologies athées qui posent la transcendance "en-avant", dans le futur, sans résoudre le problème fondamental de l'homme, celui de Dieu. Ainsi que l'énonce la préface de Keith Moser, "ce livre ambitieux, provocateur, et courageux" expose "les racines historiques, théologiques, philosophiques et socio-politiques des formes d'agression mortelle liées à la religion organisée", tandis que la postface de Thierry Murcia ajoute : "Source de connaissance, de réflexion autant que de plaisir (celui d'être lu), ce livre est donc édifiant à plus d'un titre".

04/2019

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Sociologie

Figures de l'Outsider en Amérique hispanique

Figures de l'outsider en Amérique hispanique s'intéresse à des individus qui, malgré leur diversité, partagent une situation commune : la discrimination. Comment les désigner autrement que par le tenue négatif de "marginaux" ? Le terne d'"outsider" est proposé, car il implique la déterritorialisation d'un objet - la marginalité initialement subie - qui se libère ainsi de ses usages négatifs liés à l'exclusion pour se doter d'une autre logique, davantage positive et offensive : la "lutte active". Il s'agit de l'attitude de celles et de ceux qui décident et se sentent la force, seuls ou collectivement. de inciter des actions pour résister à la relégation, remettre en question les nonnes qui en sont à l'origine et, in fine, essayer d'apporter des solutions. Les outsiders tenants de cette "lutte active" sont principalement les personnes perçues connue porteuses de l'un ou de plusieurs des stigmates signalés par le sociologue Erving Goffman. Il s'agit des outsiders étrangers et/ou ethniques, de même que les individus discriminés en raison de leur orientation sexuelle ou de leur genre, mais aussi les opposants à un régime politique autoritaire dom le "stigmate" est, par exemple, l'adhésion à une idéologie considérée par le pouvoir en place comme néfaste, perverse, dangereuse. L'objectif de cet essai, qui s'appuie sur des figures d'outsiders hispano-américains (Chili, Costa Rica et Mexique), est de comprendre, d'une part. les mécanismes sociétaux qui les produisent et. d'autre part, d'analyser les différentes actions mises en place par ces outsiders afin de s'y opposer ainsi que leurs résultats. Il s'agit donc d'une étude s'inscrivant pleinement dans l'entreprise déconstructiviste opérée par le post-modenrisme et le post-colonialisme qui interrogent respectivement les grandes idéologies totalisantes comme la religion, la nature, la science, la famille, le patriarcat, etc., ainsi que le sujet et l'histoire coloniale.

04/2019

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Littérature française

Le seul homme

Après la 3ème guerre mondiale, il ne reste que des femmes sur terre. Les hommes sont morts au combat et ont succombé à Wolbachia. Traumatisées par cette mort sélective de leurs maris, de leurs pères et de leurs fils, les femmes ont constitué 4 Royaumes. Désormais elles n'enfantent plus mais des filles viennent au monde dans une incubatrice concevant les enfants in vitro par sélection d'ADN féminins. En 2600, Adsila, la compagne de la Reine Ozalee, découvre l'existence d'un mâle élevé comme une fille. Elle va s'acharner à le détruire et à accaparer le pouvoir. Au-delà de réconcilier avec la lecture, " Le Seul Homme " de Marianne Chabadi et Thierry de Massia transporte dans un univers d'émotions et d'aventures aussi lointaines qu'intérieures, à la recherche des autres et de soi-même. La narration épique de cette odyssée nous conduit dans des paysages magiques au milieu d'êtres fascinants. On se laisse emporter par Eyota, le jeune héros, dans les mêmes élans et les mêmes espoirs que lui. On chevauche, on gambade, on profite de sa jeunesse, de sa fougue, de ses rêves, de sa ferveur à battre la campagne, combattre... et se relever. Comme lui, du fond de l'âme, l'on sent l'appel de l'inconnu et la force de l'Amour qui construit le destin d'Eyota et de chacun ! Ce roman est une oeuvre fantastique, poétique, sentimentale, initiatique. Comme dans une parabole, Eyota nous emmène sur un chemin éclairé et parsemé de symboles. Puisse " Le Seul Homme " être désormais accompagné de nombreux lecteurs... Marianne Chabadi et Thierry de Massia se sont rencontrés dans le monde de l'Art. Leur première collaboration a donné naissance au court-métrage "Life Blood", tiré de la nouvelle "Le Sang de la Vie" de Marianne Chabadi. La création du "Seul Homme" est leur second travail en commun.

09/2018

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Récits de voyage

Etranges Pays de Marne. Promenades littéraires

J'y rencontre des paysages inconnus, des lieux immenses ou minuscules, j'arpente ces champs Catalauniques où il n'y a rien à voir mais beaucoup à imaginer, je pousse la porte du musée Gannet, à Châlons, pour découvrir soixante-huit maquettes d'architecture qui y dorment dans une pénombre silencieuse, j'observe le vol des oiseaux par la voûte crevée de l'abbaye de Trois-Fontaines, je longe un lac qui n'était pas là jadis, celui du Der, je médite sur ces maisons tantõt englouties, tantôt démontées pour devenir objets de musée rural, puis je pars sur la piste d'autres villages que la Première Guerre mondiale a rayés de la carte avant de me jeter à la poursuite de la berline royale filant sur Varennes. Et me voici arpentant si bien la Marne en mots, que, négligeant l'inutile souci de sauter dans ma voiture pour découvrir tel lieu original, l'envie me prend de décrocher mon téléphone pour demander à l'auteur d'en faire surgir un autre de son encrier. En somme, et pour notre plus grand bonheur, Frédéric Chef a inventé le tourisme in vitro. Sans doute Frédéric Chef a-t-il lu Michelet pour si bien nous faire sentir l'imbrication profonde des hommes. des paysages et de l'Histoire. Mais il s'agit d'un Michelet malicieux, parfois cocasse, qui ne répugne pas aux jeux de mots et raccourcis. A votre tour, placez vos pas dans ceux de notre guide et laissez-vous entraîner dans une promenade qui ignore le tourisme ordinaire pour un monde aux limites du fantastique. Vous ne serez pas déçus. Et lorsque le livre se refermera, je gage qu'outre les connaissances que vous aurez acquises et les multiples sourires qui auront jalonné votre lecture, vous vous découvrirez, un peu plus qu'auparavant, "confiants dans cette éternité provisoire du bonheur" . Bruno Tessarech.

12/2018

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Loisirs et jeux

Chi et la chasse au trésor

ESCAPE ! Sauras-tu t'échapper de ce livre ? A l'instar des "Escape Games" où l'objectif est de s'extirper d'un monde qui nous retient prisonnier, ce livre interactif offre au lecteur l'opportunité d'aider son héros préféré à s'échapper d'une situation périlleuse ou d'un danger ! Sans temps limite et ne nécessitant aucun matériel supplémentaire, l'aventure consiste ici à résoudre des énigmes adaptées à l'âge du lectorat pour avancer et, in fine, trouver l'une des sorties possibles. Qu'il s'agisse d'utiliser les bons objets, de décrypter un code ou encore de découvrir un passage secret, observation, déduction et esprit d'à-propos seront les meilleurs alliés des lecteurs et lectrices dans cette aventure non linéaire d'un nouveau genre. Chaque escape book est doté d'un tutoriel immersif qui plonge rapidement lecteurs dans les aventures de leurs héros. Une carte en couleur permet également de se repérer tout au long des recherches, et celles et ceux qui piétinent pourront même s'aider d'un carnet d'indices ! Ici, pas de solution clé en main mais au contraire une très grande liberté d'action avec juste ce qu'il faut de coups de pouce pour ne jamais rester bloqué. Escape ! Chi s'échappe du parc : Après l'appartement, Chi est ravie de découvrir le monde extérieur, avec son parc, ses jeux et... ses dangers. Parviendras-tu à l'aider à s'échapper de ce parc avant que la nuit tombe ? Ce seul livre te suffira pour t'amuser follement avec le plus mignon des chatons. Une aventure inédite à lire et à relire, à jouer seul ou à plusieurs ! Deux rabats avec : - Un plan détaillé pour te repérer - Des objets pour progresser dans l'histoire - Un carnet d'indices pour t'aider si tu es bloqué Difficulté : 1/3 Accessibilité : 3/3 Fidélité à l'univers : 3/3

11/2018

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Littérature française

La Californie

Marcus Miope a 13 ans. C'est un vieillard dans un corps d'enfant, un jeune garçon à l'âme déjà fatiguée, éprouvée par le temps et les autres. Mais il n'est pas cynique. Il regarde le monde et pose des questions. Cet été-là, il est assis sur le rebord d'une passerelle. Sous ses pieds filent les voitures de l'autoroute ; au loin on distingue dans la lumière rouge d'un énorme soleil les silhouettes avachies des buildings. L'adolescent repense à cette scène dans To Live and Die in L. A. où Bill Petersen s'élance dans le vide depuis un pont, la cheville reliée à un filin. Ca fait quoi la chute ? Et le choc en bas ? Assis à côté, les pieds dans les chaussures en suède de son père, son ami Virgile n'a rien à répondre à ça, les élucubrations de Marcus l'ont toujours fatigué. Les jours sont interminables. A part filer en vélo sur la piste cyclable où habite le harki, il n'y a rien à faire dans cette ville pourrie. Marcus pense à sa mère, Annie, qui a de nouveau disparu. Il pense à Noémie-Mélodie, à Pénélope la Norvégienne qu'il a croisée sur la plage, à son frère et ses coups, et à cette silhouette dont il ne parvient pas à distinguer le visage et qui lui fait peur. Et tandis que le vrombissement des voitures devient intenable, il revoit les frères Raccioni allongés sur les bancs de la place du collège, et leurs regards en biais, au retour du cours de sport. Forcément, ça va mal finir. La Californie c'est ça : trois mois dans la vie d'un adolescent de treize ans. Trois mois, à tombeau ouvert. C'est le roman des débuts : début de l'émotion, de l'ennui, de la vie qui n'est pas comme on veut, de la vie comme on la voudrait.

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Beaux arts

L'université et la ville. Evry, stratégies pour un modèle de partage

Les rapports de la Ville avec son Université n'ont jamais été abordés sous l'angle des liens qui les unissent aux citoyens et à la jeunesse, ni sur les perspectives positives qui pourraient émerger de la création d'espaces partagés ou du portage de projets co-construits où deux populations respectives pourraient interagir pour s'enrichir socialement, culturellement, intellectuellement et finalement économiquement. L'Université d'Evry aujourd'hui apparaît davantage comme un objet posé dans la ville qu'un espace ouvert où la circulation des générations, des idées et des projets est sensible, vivante, active. Devant ce défi et les ouvertures potentielles que l'on entrevoit, des urbanistes et des historiens se sont penchés sur de futurs usages, dans et autour du quartier universitaire d'Evry, qui pourraient faire rayonner les deux entités, ville et université, en proposant de nouveaux et multiples usages urbains propres à casser la frontière invisible qui existe entre la ville et son campus, le tout en favorisant la connaissance de l'autre, la construction de projets, le partage d'expériences. Pour essayer de répondre à cet objectif, la ville a bénéficié du programme Paysage et Environnement de l'Unesco, programme mis en oeuvre avec l'Université de Montréal pour engager des réflexions sur la mise en valeur des paysages urbains et des cadres de vie, pour analyser les spécificités des populations qui passent ou habitent ces lieux, les circulations, le bâti et l'espace urbain dans et autour de l'Université. L'analyse a permis d'établir une cartographie multidimensionnelle de l'existant et in fine de proposer des modèles de développement propres à répondre aux besoins et aux ambitions partagés de la ville d'Evry et de son Université. Les travaux ont fait l'objet d'une production de visions stratégiques d'aménagement urbain où sont décrits les usages proposés et la façon dont ils répondent aux enjeux.

02/2019

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Policiers

Alibis N° 53

Un numéro d'hiver sous le signe du noir et du gris. Ce numéro d'hiver a (pour la première fois dans l'histoire d'Alibis) un volet fiction exclusivement féminin ! Natasha Beaulieu part le bal avec " Entre le premier et le deuxième point ", une histoire noire sur fond de monde désolé et ravagé. Suit la première publication de Chloé Barbe dans Alibis, " Paranoïa pour les nuls ", ou comment se sortir du pétrin malgré une paranoïa galopante. Une nouvelle psychologique noire non dénuée d'humour à froid. Puis c'est Twist Phelan, dont la nouvelle " Elles sont devenues des ombres " (" Footprints in Water ") a remporté le Prix Arthur Ellis de la nouvelle 2014 : une disparition à New York, une famille congolaise dont les traditions compliquent l'enquête. On vous l'a dit : les écrivaines de littérature policière frappent et touchent au coeur. Suit le volet essais, avec un article de notre spécialiste Norbert Spehner, sur les polars de l'écrivain canadien David Montrose, qui, dans les années cinquante, a donné à Montréal ses lettres de noblesse comme capirale du roman noir. Puis Alibis s'est entretenu avec l'auteur danois Jussi Adler-Olsen, dont la série des Enquêtes du Département V ravit les lecteurs du monde entier. Alibis, dont le premier numéro a été lancé en novembre 2001, est la première et la seule revue québécoise professionnelle entièrement consacrée à la littérature policière, au mystère, au noir et au thriller. La revue est trimestrielle et essentiellement axée sur des contenus québécois originaux pour ce qui est des fictions. Les articles y sont spécialisés, et variés : on y trouve autant des entrevues originales d'auteurs (québécois et étrangers), des articles sur les divers corps de métiers au sein de la police (profileurs, artistes judiciaires, enquêteurs spécialisés), des essais sur l'histoire du roman policier (au Québec et ailleurs), et des essais sur les liens étroits entre la fiction et la réalité. Ces articles sont représentatifs d'un genre littéraire populaire et moderne, qui ne cesse d'attirer de nouveaux lecteurs.

06/2015

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Jazz, Blues, Soul, Rap, Reggae

Tupac Shakur, Changes. Une histoire orale

Au cours de l'été 2020, le single "Changes" de Tupac Shakur est devenu l'hymne des protestations mondiales contre le meurtre de George Floyd. La chanson est devenue si populaire qu'elle est revenue dans le hit-parade iTunes plus de vingt ans après sa sortie, montrant clairement que la musique de Tupac et la façon dont elle aborde le racisme systémique, la brutalité policière, l'incarcération de masse, l'inégalité des revenus et un système éducatif défaillant sont tout aussi importantes aujourd'hui qu'à l'époque. Tupac aurait aujourd'hui 50 ans. Il nous a quitté il y a 25 ans. Sheldon Pearce offre l'un des récits les plus réfléchis et les plus complets à ce jour sur la vie et l'héritage de l'artiste. Pearce, rédacteur et écrivain au New Yorker, interroge des dizaines de personnes qui ont connu Tupac au cours des différentes phases de sa vie. Sheldon donne la belle part aux personnalités connues qui ont accompagné Tupac, mais aussi aux proches de Tupac qui nous livrent tous des histoires inédites et des points de vue rares. Parmi eux, l'acteur qui a joué avec lui dans une production de Harlem de A Raisin in the Sun lorsqu'il avait douze ans, le professeur de théâtre du lycée qui a reconnu et cultivé son talent, le vétéran de l'industrie musicale qui l'a aidé à développer une association à but non lucratif consacrée à l'aide aux jeunes artistes, le cadre de Death Row Records qui ne s'est jamais exprimé sur le disque, et des dizaines d'autres. Méticuleusement tissées ensemble par Pearce, leurs voix se combinent pour dépeindre Tupac dans toute sa complexité et sa contradiction. Ce livre remarquable illustre non seulement la façon dont il a changé pendant ses vingt-cinq brèves années sur cette planète, mais aussi la façon dont il a changé le monde à jamais.

03/2022

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Franc-maçonnerie

Origine et gouvernance du rite écossais ancien et accepté par un grand commandeur

Homme de conviction et d'action, Claude Collin a placé sa vie au service de la cité. Ingénieur de l'Ecole Centrale Marseille, il a exercé entre autres, des fonctions de Direction Générale touchant à la sécurité sous toutes ses formes dans la cité phocéenne, tout en s'impliquant dans d'autres associations dont un Institut créé en 1991 destiné à la prévention et à la gestion des risques sur les territoires et qui fonctionne toujours. Humaniste intransigeant sur les valeurs essentielles, son investissement auprès de la collectivité ne pouvait que trouver un prolongement naturel dans une vie maçonnique riche, commencée à l'âge de vingt-deux ans à la Grande Loge de France où il a rempli offices et missions d'importance. Entré dans la Juridiction voilà plus d'un demi-siècle, il a gravi tous les degrés initiatiques du Rite Ecossais Ancien et Accepté jusqu'à une cooptation en 1992 qui l'a conduit en 2009 à l'investiture de vingt-deuxième Grand Commandeur du Suprême Conseil de France. Rares ont été les legs écrits des hauts dignitaires, d'où la valeur du témoignage de son auteur, apportant non seulement sa profonde connaissance d'un Rite remontant à l'aube de l'humanité pensante, s'appuyant parfois sur des documents inexploités à ce jour, mais de plus nous faisant partager la vision d'une Institution avec laquelle il n'a fait qu'un et qu'il contribue à pérenniser. Sous sa plume trempée dans plus d'un demi-siècle au service de l'Ordre initiatique, nous assistons à l'émergence du Rite Ecossais Ancien et Accepté du cadre légendaire de la Tradition pour s'inscrire dans les jalons de l'histoire. Nous côtoyons tous ceux qui ont tracé son chemin pour transmettre le flambeau à d'autres afin qu'ils poursuivent leur oeuvre, pour in fine donner à ce Rite une sagesse, une force et une beauté lui permettant de traverser imperturbablement les âges et s'inscrire dans l'éternité.

03/2021

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Tourisme étranger

Ecotourisme et tourisme solidaire : 35 ans à la rencontre de l'Autre

Jusqu'à la parution de "Ecotourisme et tourisme solidaire : 35 ans à la rencontre de l'Autre" aucun ouvrage montrant les problématiques de terrain liées à ces modes de voyages alternatifs n'existait ! C'est aujourd'hui une réalité avec ce livre qui les met en perspective dans une narration relatant mille anecdotes vécues par l'auteur au coeur de nombreuses destinations, tout en permettant au lecteur de voyager dès les premières lignes. Chacune d'elles nous enseigne les difficultés rencontrées sur le terrain chaque fois que l'on souhaite sortir des sentiers battus, voyager différemment, aller à la rencontre de l'Autre, et surtout, faire en sorte que sa présence puisse bénéficier aux populations locales – du Nord, comme du Sud. L'auteur, guide-accompagnateur de voyages aventure dès son plus jeune âge, décrit les plus belles réussites rencontrées au cours des circuits ou séjours qu'il a pu encadrer tout au long de sa carrière, ou créer (une cinquantaine) pour divers voyagistes. Sans complaisance, il pointe du doigt les divers dysfonctionnements, tricheries, abus de langage, et mensonges qui caractérisent certains d'entre eux dans leur recherche permanente de bénéfices, loin du côté "éthique" affiché. Ainsi donne-t-il les clefs de compréhension d'un tourisme vertueux, respectueux des populations locales, mais également des acteurs du Nord, souvent "oubliés" par les soi-disant " spécialistes " du tourisme responsable ou durable. Il place chaque voyageur individuel devant ses propres responsabilités, comme il a souhaité le faire tout au long de ces trente-cinq années pour lui-même. Loin de présenter un caractère moralisateur, cet ouvrage permet à tout visiteur ou organisateur de voyages de réfléchir sur les conséquences de ses choix, avec, in fine, l'intention de redonner au tourisme la dimension solidaire qui devrait être inscrite dans son ADN. Car voyager, n'est-ce pas avant tout, aller à la rencontre de l'Autre ? Tout en préservant sa " maison " : la planète !

05/2018

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Dictionnaires

Vue.js. Développez des applications web modernes en JavaScript avec un framework progressif

Alliant théorie et pratique avec ses nombreux exemples, ce livre sur Vue.js, framework JavaScript facile à prendre en main, s'adresse à tout développeur Front End désireux de développer des applications web fluides, dynamiques et réactives. Bien que des connaissances sur les langages HTML, CSS et JavaScript soient un plus pour appréhender la lecture de ce livre, un chapitre dédié à JavaScript permettra au lecteur d'être à jour des nouvelles syntaxes apparues ces dernières années. Après une introduction sur le concept de DOM virtuel et d'architecture MVVM dont Vue.js s'inspire, le lecteur passe rapidement à la pratique avec l'installation et la configuration des outils d'aide au développement. Il apprend à utiliser Vue.js sur un nouveau projet ou sur un projet existant et devient ainsi en mesure de manipuler le DOM d'une page web, de mettre en place les comportements attendus suite aux actions de l'utilisateur ou encore de gérer des styles CSS à l'aide des directives introduites par le framework. Un chapitre est également dédié à la création de formulaires dynamiques. Dans la suite du livre, l'auteur détaille la manière d'organiser son code en composants et d'architecturer une application en fonction de sa taille, en ayant notamment recours à la mutualisation du code. Le lecteur apprend également à utiliser l'empaqueteur de modules Webpack pour compiler et déployer une application en production. Ayant pris soin de rappeler les concepts de sécurité liés aux applications web (CORS, cookies, jetons JWT, attaques CSRF et XSS, protocole OAuth 2.0), l'auteur explique ensuite comment consommer des API dans une application de manière sécurisée, d'abord sous la forme d'une API REST puis sous la forme d'une API GraphQL. Pour finir, le lecteur appréhende le routage avec Vue Router pour simuler les URLs de l'application dans un navigateur, ainsi que la centralisation de la gestion des données avec le plug-in Vuex.

04/2021

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Thèmes photo

L'incertaine beauté du monde

Cet ouvrage est publié à l'occasion de son exposition au MUba de Tourcoing, qui présentera une cinquantaine de séries, et mettra en perspective l'oeuvre d'une artiste majeure de la scène contemporaine. Entre attraction et rejet, évidence et manipulation, les photographies de Valérie Belin donnent à voir un univers paradoxal et ambigu. Que nous montre-t-elle ? Des images, une séduction étrange, un luxe de pacotille, une surface profonde, une superficialité existentielle, une vie arrêtée, une peinture photographique. La plupart des sujets qu'elle choisit se caractérisent par leur beauté plastique : cristallerie, miroirs vénitiens, voitures de collection, corps parfaits, bouquets de fleurs luxuriants, fruits exceptionnels. Les injonctions de la société contemporaine à la performance, à la perfection et au luxe traversent ces corps poussés à leurs limites, ces visages sublimes et ces objets-trophées. A l'inverse, certaines oeuvres magnifient des objets sans valeur, éphémères, dégradés ou ignorés : voitures accidentées, moteurs, paquets de chips, masques de carnaval, enseignes lumineuses à l'ère des LED, gadgets made in China. Valérie Belin utilise tous les possibles techniques (choix de la focale, éclairage, cadrage, précision du rendu) pour installer ces ambivalences au coeur de l'image et déconstruire la réalité du sujet. Le tirage, plus ou moins contrasté, saturé ou quasi uniformément gris, parfois solarisé, vient renforcer la déréalisation du sujet. L'oeuvre de Valérie Belin est traversée de questions récurrentes. S'appropriant la diversité du monde (corps, visages, objets, surfaces) dont elle fige le mouvement, l'artiste révèle ce qui se joue derrière les dictats du paraître, traduisant la texture même de la vie, ses instants et ses transformations. Cet ouvrage est publié à l'occasion de son exposition au MUba de Tourcoing, qui présentera une cinquantaine de séries, et mettra en perspective l'oeuvre d'une artiste majeure de la scène contemporaine. Des images à la forte puissance esthétique et évocatrice qui incarnent à la fois le drame et la beauté du monde.

03/2023

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Poches Littérature internation

L'Ile du Cundeamor

Si vous n'aimez ni la mer, ni la montagne, ni la campagne, ça tombe bien : l'Ile du Cundeamor ne se passe nulle part. Si, malgré la mode de la world-littérature, vous résistez à vous apitoyer consciencieusement sur le sort de ces bons sauvages crevant de faim, de guerre, de dictature ou d'acculturation, ça tombe encore mieux : voilà un Cubain de l'exil pour qui l'exil est matière à poétique plutôt qu'à bons sentiments. [...] Cette île mystérieuse où la tante Ulalume règne sur un panier de crabes-malfrats [...] se situe [...] théoriquement au large de Miami Beach. Outre qu'il utilise à peu près toutes les situations narratives imaginables (jusqu'à se déposséder de son livre, dont on apprendra in extremis quel en est l'auteur !), [Vazquez-Diaz] mélange tous les genres, avec une préférence marquée pour le feuilleton mélo. De temps en temps les personnages se mettent à parler aussi comme des livres, d'histoire ou de médecine [...]. Enfin, Vazquez-Diaz se joue des clichés de la littérature sud-américaine, en rajoute dans l'érotico-moite et la plante grasse. Mais s'il n'est dans l'Île du Cundeamor finalement question que d'amours, de cocufiages, de meurtres et de roses couleur de sang, le tout dans un style à faire pâlir d'envie une pub pour les infusions saveurs du soir, c'est que le cul et la politique sont ici inséparables : " Tout le monde m'a trahie ", résume dès le début Betty Boop, désignant les cibles du livres : " Fidel Castro, Kennedy, mes amants. " (Éric Loret, Purée de Morue, Libération, 13 novembre 1997.) L'écriture de Vazquez-Diaz, précise et désinvolte, solennelle et comique, élaborée et quotidienne, réussit à tirer d'éléments disparates une conclusion diaphane : le rêve de tous les Cubains, qu'ils copient de l'intérieur ou en exil, n'est autre que Cuba elle-même. (Ramon Chao, Le Monde, 10 avril 1998.)

11/2005