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Emmel, Mia

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Pédagogie

Et si on recommençait l'Europe par l'école ? Plaidoyer franco-allemand

Il n'est plus temps aujourd'hui d'être pour ou contre l'Europe : elle est une réalité. L'Europe n'est plus une question du pourquoi, mais du comment. Si les Français veulent rester dans la course, ils devront s'ouvrir aux autres, apprendre à entendre d'autres langages. La France défend la diversité culturelle dans le cinéma ou la chanson contre l'américanisation qui avance sous couvert de mondialisation. Mais en même temps, nous sommes acquis à l'idée que " l'anglais suffit " et boudons l'apprentissage d'autres langues européennes non universelles. Pourtant, diversité culturelle et diversité linguistique sont l'avers et l'envers d'une même médaille. La langue n'est pas un simple moyen de communication. C'est le reflet d'une vision du monde spécifique et irremplaçable. L'âme d'un peuple passe par sa langue. Un Français et un Allemand qui communiquent entre eux en basic English se comprennent-ils vraiment ? La question est simple : souhaitons-nous qu'en 2030 1e français, l'allemand ou l'italien soient encore compris hors des frontières nationales ou qu'ils aient acquis le statut du breton ou de l'occitan ? Il faut un changement de cap. Pourquoi ne pas recommencer l'Europe par l'éducation ? S'initier aux cultures d'autres pays européens par l'apprentissage précoce des langues. Créer un cours de " civilisation européenne " dans les collèges. Susciter une mobilité d'enseignants au sein de l'Europe. Ce livre développe un projet d'européanisation de l'école. Il s'adresse à tous ceux, parents, professeurs, élèves, politiques, qui s'interrogent sur l'état de notre système éducatif et sur l'avenir de l'Europe. Ce livre est à Ici croisée de deux idéaux en crise : l'Europe et l'Ecole. Le rejet de la constitution européenne par une majorité de Français le 29 mai 2005 montre que l'idée de l'Europe a vieilli. L'idéal européen de l'après-guerre n'a pas été transmis aux jeunes générations. Quant à l'idéal intégrateur et de promotion sociale de l'Ecole, il est en plein questionnement. Le projet, développé dans ce livre, d'européanisation de l'école peut à la fois donner une base concrète à l'Europe, en formant de véritables citoyens européens, et fournir an projet pédagogique mobilisateur pour moderniser l'école.

01/2006

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Histoire du droit

Louise Michel & le(s) droit(s)

Louise MICHEL (1830-1905) est l'une des plus célèbres femmes politiques françaises et le COLLECTIF L'UNITE DU DROIT a décidé - en un quadriptyque d'études - de confronter les pensées de quatre hommes et femmes politiques (Jean JAURES, Louise MICHEL, Charles MAURRAS & Charles PEGUY) à l'analyse "en Droit" de juristes. L'idée générale des présentes contributions est donc de faire ressortir dans les écrits de Louise MICHEL des thèmes qui nous ont semblé opportuns en matière de droit(s), de libertés et surtout d'Egalité et ce, à partir de ses ouvrages mais également de ses discours et de ses Mémoires. La femme et sa doctrine ont effectivement beaucoup fait l'objet d'études historiques, littéraires, philosophiques et même sociologiques mais très peu "en Droit" justifiant ainsi la présente démarche. Concrètement, l'opus confronte d'abord la pensée de MICHEL à travers les notions juridiques d'Egalité et de libertés à l'existence d'un droit à la révolte, à la religion ainsi qu'à la Justice. Par suite, au prisme de la citoyenneté et de la fraternité, les écrits de la Vierge rouge sont analysés au regard de sa présentation et de ses conceptions des femmes, ses "soeurs" , ainsi que des "étrangers" . Enfin, la doctrine michelienne est également présentée s'agissant des concepts même d'Etat et de Constitution au coeur de la Commune de Paris. Les lectrices et lecteurs seront alors peut-être surpris de découvrir une Louise MICHEL parfois conforme au véritable "mythe" qui s'est construit la concernant (par exemple quand elle fustige la peine de mort et dénonce de nombreuses injustices) mais aussi parfois étonnante sinon décevante (singulièrement quand elle use des raccourcis antisémites et xénophobes de son Temps voire quand elle se complaît dans un confort finalement plus bourgeois que révolutionnaire) ! Le présent ouvrage, issu des actes de l'atelier autogéré de Marseille en date du 29 mai 2021 matérialisé le jour même du 121e anniversaire de naissance de Louise MICHEL, a été réalisé grâce au soutien du Centre de recherche en droit Antoine FAVRE de l'Université Savoie-Mont-Blanc et du Centre de Droit de la Santé de l'UMR ADES (Université Aix-Marseille) ainsi que du COLLECTIF L'UNITE DU DROIT. La gravure sur bois qui orne la première de couverture du livre est l'oeuvre de M. Matthieu ROUSSEL.

07/2023

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Procédure civile

Code de procédure civile annoté. Edition 2023

Une édition à jour, notamment, des textes relatifs à la réforme des sûretés et des décrets relatifs au traitement des pourvois formés devant la Cour de cassation, à la procédure d'injonction de payer et modifiant diverses dispositions de procédure civile, de l'organisation judiciaire, et de l'aide juridictionnelle. Les plus de l'édition 2023 : - Refonte intégrale des annotations de jurisprudence relatives à la procédure familiale - Nombreux textes complémentaires ; - Inclus : le Code en ligne, enrichi, annoté et mis à jour en continu. Le Code de procédure civile Dalloz comprend le code de procédure civile proprement dit, le code de l'organisation judiciaire, le code des procédures civiles d'exécution et d'importants textes complémentaires relatifs notamment à l'action en justice, à l'aide juridique, au droit international, aux professions juridiques, ou encore aux frais et dépens. Les annotations de jurisprudence relatives à la procédure devant le tribunal judiciaire ont été intégralement refondues. Face à l'état d'urgence sanitaire lié au Covid-19, la rubrique dédiée a été maintenue. Elle comprend notamment l'ordonnance et le décret du 18 novembre 2020 portant adaptation des règles applicables aux juridictions de l'ordre judiciaire statuant en matière non pénale et aux copropriétés, telle que modifiée par la loi du 31 mai 2021 relative à la gestion de la sortie de crise sanitaire. Cette édition 2023 du Code de procédure civile est notamment à jour : - du décret du 25 février 2022 favorisant le recours à la médiation et portant application de la loi pour la confiance dans l'institution judiciaire. - du décret du 29 décembre 2021 relatif à la réforme des sûretés. - du décret du 11 octobre 2021 relatif à la procédure d'injonction de payer et modifiant diverses dispositions de procédure civile. - du décret du 13 octobre 2021 relatif au traitement des pourvois formés devant la Cour de cassation. - des décrets modifiant les dispositions de l'organisation judiciaire, notamment du 29 juin 2021. - du décret du 24 juin 2021 relatif à l'aide juridique. - du Règlement du Parlement européen et du conseil du 25 novembre 2020, relatif à la signification et à la notification dans les Etats membres des actes judiciaires et extrajudiciaires en matière civile ou commerciale, entrant en vigueur le 1er juillet 2022. Ce code est autorisé par la Commission nationale de l'examen du CRFPA.

06/2022

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Théorie, doctrine économique

Les sciences économiques du futur

L'ouvrage commence par décrypter les théories et les modèles économiques avant l'apparition des défis les plus urgents de l'humanité : le réchauffement climatique, la surpopulation, les pandémies, la destruction des écosystèmes et les conflits interminables entre nations. Auparavant, malgré les crises économiques de plus en plus rapprochées et sévères, les sciences économiques semblaient minimiser les conséquences dramatiques des menaces objets de ses analyses comme l'inflation, le chômage, les déséquilibres budgétaires et ceux de la balance des paiements. A partir du début du XIXe siècle, l'économie avait permis à l'humanité de créer les conditions d'une croissance et d'une amélioration du niveau de vie sans précédent dans l'histoire, malgré quelques déceptions dans la distribution des richesses entre nations. Mais les nouvelles menaces ne peuvent plus être maîtrisées avec les anciens paradigmes. Il nous faut repenser les théories et les modèles économiques de sorte à leur permettre de participer efficacement à circonscrire les terribles menaces qui se profilent à l'horizon lointain. L'ouvrage suggère des pistes de réflexions et d'actions en vue de construire les concepts et les schémas dont nous avons besoin pour agir avec vision et raison. Sinon, les périls naturels et créés par les activités économiques deviendront un processus ravageur et irréversible. Nous n'avons que quelques petites années pour adapter nos comportements et nos concepts d'analyses. Abdelhak Lamiri est né à Azzaba en Algérie. Il possède un MBA et un PH. D de l'université de Claremont en Californie en Finance en plus d'études et de recherches postdoctorales au LEREP (Laboratoire de recherche en Economie de la Production) à Toulouse. Il a publié cinq ouvrages et de nombreux articles. Il a aussi occupé de nombreuses fonctions ministérielles et managériales en Algérie. Mais il s'est surtout focalisé sur les activités académiques. Ses principaux axes de recherches concernent l'interaction entre le management des entreprises et les performances macroéconomiques des pays. Sa longue expérience nationale et internationale lui a permis d'intégrer l'approche de nombreuses disciplines dans la résolution de problèmes concrets. Actuellement, il est membre fondateur, directeur général et chargé de la recherche à l'institut international de management INSIM SUP (établissement privé de formation supérieure agréé par le ministère de l'enseignement supérieur).

05/2023

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Histoire militaire

Chars B au combat. Hommes et matériels du 15e BCC

En cette après-midi du 16 mai 1940, un groupe d'une vingtaine de chars B appartenant à l'armée française, des engins de 32 tonnes armés chacun d'un canon de 75 et d'un canon de 47 - ce qui fait d'eux le plus puissant matériel blindé existant dans le monde en 1940 - fait son approche sur une petite ville qui va bientôt entrer dans l'Histoire : Montcornet. Depuis l'avant-veille, l'ennemi a crevé le front et ouvert une brèche gigantesque dans le dispositif allié. Lancés en enfants perdus dans la trouée, les chars de bataille français ont une mission simple : "Détruisez tout sur votre passage", leur a simplement dit le bouillant général Giraud... Ce fait d'armes - qui précède de 24 heures l'action célèbre du colonel de Gaulle sur la même localité, avec des chars du même type -, est l'un des nombreux épisodes que ce livre retrace avec une exactitude rigoureuse et un saisissant souci du détail, appuyé sur les témoignages directs des combattants : les officiers, sous-officiers et chasseurs du 15e bataillon de chars de combat, appartenant à la 2e division cuirassée. Le présent ouvrage ne se limite cependant pas au récit, presque heure par heure, de la campagne 1939-1940 vécue jusqu'à son dernier souffle par une magnifique unité de première ligne. Il est aussi un recueil documentaire sans égal sur les hommes, leurs matériels, leurs uniformes et leurs insignes. En effet, ce quatrième tome de l'Encyclopédie de l'Armée française est illustré à profusion par une extraordinaire collection de photographies d'époque pieusement conservée dans les albums-souvenirs des Anciens du bataillon et réunie pour la première fois : plus de 500 documents, quasiment tous inédits, ont été rassemblés et parfaitement classés dans cet ouvrage en vue de constituer une véritable revue de détail, char par char. De nombreux profils en couleurs restituent tous les détails des marques et camouflages des chars B engagés dans les actions relatées, tandis que des éclairages sont apportés sur les questions cruciales touchant d'une manière plus générale aux chars de bataille français de l'époque : armement, rayon d'action et ravitaillement en essence, moyens de transmission radio, disponibilité des matériels. Une documentation historique de première main qui enrichit l'éternel débat sur l'"étrange défaite" subie par la France en 1940

11/2021

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Littérature française

La communauté inavouable

Il semble désuet de parler de communauté. Notion vague qui renvoie nostalgiquement à un passé lointain où des groupes restreints constituaient l'essentiel du fait social. Et les temps modernes témoignent ou paraissent témoigner non seulement de la perte définitive de l'idée de communauté, mais de l'oubli de ce qui s'est perdu avec cette perte et cependant de ce qui s'est maintenu dans cette perte même. Ce qui s'est maintenu et qu'il est nécessaire de redécouvrir, c'est une exigence ancienne et nouvelle qui concerne l'avenir. Qu'un écrivain, aussi important et, il faut le dire, aussi méconnu que Georges Bataille, ait été fasciné par cette recherche où se jouait, avec son propre sort, le destin de la communauté, du communisme et de la communication, voilà ce qu'on a en général négligé et que Maurice Blanchot, à partir d'un essai de Jean-Luc Nancy, s'est efforcé de retrouver, puis de mettre en lumière en montrant (en essayant de montrer) les voies qui nous ont été ouvertes par l'échec de plusieurs tentatives qu'il a suscitées et qui n'étaient pas destinées à réussir (Contre-attaque, Acéphale, le Collège socratique). Mais de quelle communauté s'agit-il ? Qu'est-ce qui se cache ou se dérobe sous ce nom de communauté ? Et comment un événement aussi singulier que celui de Mai 68 et aussi apparemment banal que la manifestation de Charonne peuvent-ils nous aider à poser cette question et à concevoir certaines réponses possibles ? Enfin, comment un récit, tel que celui que Marguerite Duras a intitulé La Maladie de la mort et qui semble, du moins à une lecture superficielle, le plus éloigné des enjeux dont nous apprenons ici à reconnaître l'importance, peut-il à son tour nous ouvrir des perspectives nouvelles, dans la mesure où il nous met en présence de la plus inavouable des communautés, par le biais d'une écriture surprenante où la communication littéraire s'expose en même temps qu'elle s'abolit ? Voilà quelques-unes des interrogations, parmi d'autres, que nous impose la lecture de ce livre. Car c'est finalement notre temps lui-même qui est interrogé dans son avenir menacé, avenir énigmatique où vacille la possibilité d'un futur. La Communauté inavouable est paru en 1984. La Maladie de la mort, de Marguerite Duras, est également disponible en numérique.

01/1983

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Littérature française

Milwaukee blues

Depuis qu'il a composé le nine one one, le gérant pakistanais de la supérette de Franklin Heights, un quartier au nord de Milwaukee, ne dort plus : ses cauchemars sont habités de visages noirs hurlant " Je ne peux plus respirer ". Jamais il n'aurait dû appeler le numéro d'urgence pour un billet de banque suspect. Mais il est trop tard, et les médias du monde entier ne cessent de lui rappeler la mort effroyable de son client de passage, étouffé par le genou d'un policier. Le meurtre de George Floyd en mai 2020 a inspiré à Louis-Philippe Dalembert l'écriture de cet ample et bouleversant roman. Mais c'est la vie de son héros, une figure imaginaire prénommée Emmett – comme Emmett Till, un adolescent assassiné par des racistes du Sud en 1955 –, qu'il va mettre en scène, la vie d'un gamin des ghettos noirs que son talent pour le football américain promettait à un riche avenir. Son ancienne institutrice et ses amis d'enfance se souviennent d'un bon petit élevé seul par une mère très pieuse, et qui filait droit, tout à sa passion pour le ballon ovale. Plus tard, son coach à l'université où il a obtenu une bourse, de même que sa fiancée de l'époque, sont frappés par le manque d'assurance de ce grand garçon timide, pourtant devenu la star du campus. Tout lui sourit, jusqu'à un accident qui l'immobilise quelques mois... Son coach, qui le traite comme un fils, lui conseille de redoubler, mais Emmett préfère tenter la Draft, la sélection par une franchise professionnelle. L'échec fait alors basculer son destin, et c'est un homme voué à collectionner les petits boulots, toujours harassé, qui des années plus tard reviendra dans sa ville natale, jusqu'au drame sur lequel s'ouvre le roman. La force de ce livre, c'est de brosser de façon poignante et tendre le portrait d'un homme ordinaire que sa mort terrifiante a sorti du lot. Avec la verve et l'humour qui lui sont coutumiers, l'écrivain nous le rend aimable et familier, tout en affirmant, par la voix de Ma Robinson, l'ex-gardienne de prison devenue pasteure, sa foi dans une humanité meilleure.

08/2021

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Sciences politiques

L'Etat réhabilité en Afrique. Réinventer les politiques publiques à l'ère néolibérale

En s'appuyant sur des travaux empiriques et des études sectorielles, cet ouvrage propose une vision rénovée des interventions de l'Etat en Afrique. Au cours des années 1980, les institutions financières internationales imposèrent un Etat minimum à tous les pays en leur retirant une partie de leur pouvoir dans les domaines économiques et sociaux. En préconisant une profonde réforme de l'Etat, leurs programmes d'ajustement structurel devaient résoudre le problème de la dette, permettre aux pays de renouer avec la croissance et déposséder les pouvoirs publics nationaux de certaines de leurs prérogatives au profit d'acteurs privés afin de favoriser la mondialisation et le libéralisme. Les Etats africains furent contraints d'appliquer ces politiques libérales, élaborées par les instances internationales, qui se traduisirent presque partout par des échecs, voire par des catastrophes socio-économiques et sanitaires. De plus, les populations, qui s'appauvrissaient sous leurs effets, les rejetèrent parfois violemment si bien qu'à la fin des années 1990, on assista à une lente réhabilitation des politiques publiques : l'Etat comme acteur principal du développement retrouvait ainsi une certaine légitimité, actée par des déclarations et des forums internationaux. Les textes réunis ici reviennent sur ces trajectoires historiques et montrent combien les Etats africains, bien que sur la voie de la réhabilitation, ont du mal à retrouver le rôle central qui était autrefois le leur, peinant à définir des politiques publiques et à faire respecter leurs choix face à la multiplicité des acteurs nationaux et internationaux, aux intérêts parfois divergents et aux ressources fort différentes. Emmanuel Grégoire, docteur habilité en géographie tropicale, est directeur de recherche émérite à l'Institut de recherche pour le développement (IRD). Jean-François Kobiané est maître de conférences à l'Université Ouaga 1 Pr Joseph Ki-Zerbo, spécialiste de l'éducation, de l'évaluation des politiques publiques. Marie-France Lange, spécialiste des politiques publiques d'éducation, est directrice de recherche à l'Institut de recherche pour le développement (IRD). Ont également contribué à cet ouvrage : Marion Amalric, Ousmane Bamba, David Baratoux, Lenka Baratoux, Anne Bekelynck, Emmanuel Bonnet, Florence Boyer, Hamidou Dia, Anne Doquet, Jean-Luc Dubois, Fred Eboko, Bilampoa Gnoumou Thiombiano, Hugues Y. Hangnon, Yann Itard, Pierre Janin, Mark Jessell, Idrissa Kaboré, Jean Marcel Koffi, Jean-Michel Ledjou, Jérôme Lombard, Harouna Mounkaila, Aboubakar Moussa, Olivier Nay, Saliou Ndour, Sihé Neya, Aude Nikiema, Christine Raimond, Luc Siebenaller, Tatiana Smirnova, Moussa Sow, Stéphanie Tchiombiano.

08/2018

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Musique, danse

Le Trio Cortot-Thibaud-Casals

Il y a quatre-vingts ans, le célèbre trio Cortot, Thibaud, Casals met un point final à l'activité qui lui a valu durant trente ans une exceptionnelle notoriété, tant en France qu'à l'étranger. Alfred Cortot, le plus illustre des pianistes français, a sillonné le monde en imposant par son style inimitable ses interprétations de Chopin, de Franck et de Debussy ; Jacques Thibaud, le violoniste bordelais, est adulé du public qui goûte le charme, la légèreté et l'irrésistible lyrisme de son jeu ; quant au Catalan Pablo Casals, il s'est distingué par son exceptionnelle maîtrise du répertoire de violoncelle auquel il a apporté sa jeune et géniale autorité. En 1905, les trois artistes décident d'unir leur talent pour consacrer une partie de leur temps à la musique de chambre. Lors de la première apparition du trio, salle Pleyel à Paris, le 25 mai 1906, Cortot débute seul par un somptueux programme de récital ; après l'entracte, Thibaud et Casals le rejoignent pour jouer un trio de Schumann. C'est un triomphe, qui se confirme au cours de leurs cent dix concerts donnés jusqu'en 1913. Mais la Grande Guerre vient interrompre les tournées du trio. Tandis que Cortot s'investit dans la diffusion de la musique française à l'étranger et dans l'OEuvre fraternelle des musiciens, Thibaud, qui a été blessé en 1915, est envoyé en 1916 aux Etats-Unis pour soutenir la cause de la nation auprès des Américains. Etabli à New York, Casals se produit dans les deux Amériques avant de rentrer à Barcelone en 1919. Les trois hommes se retrouvent en juin 1921, rejouent régulièrement ensemble, avant de se séparer définitivement en 1934. La trace sonore du trio a été immortalisée par d'illustres enregistrements réalisés à Londres pour La Voix de son maître. Beethoven, Haydn, Schubert, Mendelssohn, Schumann y sont à l'honneur. Ces disques témoignent de l'extraordinaire entente artistique des trois musiciens, champions de la théâtralisation de la musique de chambre et, par ailleurs, à l'origine d'une conception moderne de l'économie culturelle dans laquelle la publicité et l'action diplomatique ont acquis une place nouvelle. Etayée de nombreux documents d'archives et d'extraits de presse, cette biographie minutieuse du trio Cortot, Thibaud, Casals ressuscite une période bénie de la vie musicale française et européenne.

10/2014

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Critique littéraire

Erich Maria Remarque. Le dernier romantique

La première biographie publiée en français d'Erich Maria Remarque, l'un des plus célèbres écrivains allemands. Ni inutilement érudite, ni romancée, mais rigoureusement documentée et ne négligeant aucun aspect important de l'existence, le sobre compte rendu des faits qu'elle propose ne rend que plus saisissante l'étonnante vie de l'auteur de A l'Ouest rien de nouveau. Ecrivain d'abord haï par les nationalistes et les militaristes de son pays dans l'après première guerre mondiale, puis contraint à l'exil par le régime nazi dont il fut l'un des ennemis personnels, il demeura calomnié jusqu'à la fin de sa vie par ses compatriotes pour avoir osé évoquer leur sort sans l'avoir partagé, jalousé et méprisé par ses pairs, tout en restant peut-être l'auteur le plus lu de la seconde moitié du vingtième siècle et celui dont Hollywood adapta quasiment toute l'ouvre, avec plusieurs films mémorables. La biographie de Hilton Tims éclaire de manière remarquable, en la révélant à nu sans l'appauvrir, la trajectoire de cet auteur qui fut confronté directement, et qui s'opposa viscéralement, aux deux tragédies que furent la Grande Guerre et le nazisme, qui lia son destin à certaines des femmes les plus flamboyantes, émouvantes et célèbres de son époque, Marlène Dietrich en tête, qui ne cessa de s'attacher à l'écriture d'une ouvre montrant le problème des existences jetées dans la violence de l'histoire et sur le développement de laquelle la gloire immédiate jeta un manteau d'ombre. De la boue des tranchées aux lumières d'Hollywood, de la pauvreté et de l'anonymat au succès mondial, du désir sans joie à la quête de la femme sublime, du goût inapaisable du bonheur, de la légèreté et de la beauté à l'horreur du totalitarisme, de la solidarité avec les victimes à la détresse personnelle de l'exil et de la dépression, les tourments dont l'existence et l'écriture d'Erich Maria Remarque furent constamment hantées et brisées firent naître en lui une conscience existentielle, politique et éthique singulière dont les réponses furent le témoignage, l'art et l'amour. La vie exceptionnelle d'un homme dont l'ouvre fut de résistance à l'idéologie et d'affirmation de la valeur de la vie humaine.

06/2014

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Littérature étrangère

Zabiba et le roi

Comme le calife Haroun al-Rachid avant lui, on dit que Saddam Hussein parcourait Bagdad sous divers déguisements, pour être en prise directe avec les aspirations de son peuple, savoir ce qui se disait de lui et de ses proches. En 2000, la parution en Irak de Zabiba et le roi, signé par un mystérieux "par son auteur" surprit par sa teneur nombre d'observateurs, mais personne ne doutait qu'il se fut agi du président irakien. Qui d'autre que lui aurait osé remettre en cause, aussi radicalement, le système politique existant ? Lors de sa parution, la CIA et le Mossad, à l'affût des faits et gestes de Saddam Hussein, s'en sont procuré des exemplaires pour dresser un nouveau profil psychologique du chef de l'Etat irakien. L'image qui s'en dégage est aux antipodes de celle, réductrice et partisane, qui faisait de Saddam Hussein un satrape oriental menaçant l'Occident et son propre peuple de ses armes de destruction massive. L'histoire se déroule au IIe siècle avant J.C. Le roi Arab, Saddam partage avec le lecteur son amour pour son royaume, l'Irak symbolisé par Zabiba, une fille du peuple exploitée par un mari violent, cupide, au service d'ennemis puissants. Le dialogue qui s'instaure entre le roi et la jeune femme met en lumière la solitude du monarque absolu, entouré de courtisans, d'intrigants et de comploteurs. Avec Zabiba, dont il tombe amoureux, le roi prend conscience du rôle déterminant de la femme dans le développement de la société arabe, de la nécessité d'instaurer un régime démocratique, du pouvoir de la foi. Ses conversations annoncent les processus révolutionnaires qui embrasent aujourd'hui les pays arabes, les uns après les autres. La lecture d'un de ses entretiens/interrogatoires avec le FBI, en février 2004, en témoigne clairement. Zabiba et le roi, traduit en une dizaine de langues, mis en scène au théâtre à Bagdad fin 2002, parodié en 2012 au cinéma par Hollywood, est le premier et le plus connu des livres écrits par Saddam Hussein. Publié de son vivant, c'est une réflexion sur l'exercice du pouvoir, le testament politique d'un homme qui défiait "l'Empire". Comme le souhaitait Saddam Hussein, les droits d'auteur de cet ouvrage seront versés au Croissant Rouge, au profit des enfants victimes des guerres du Golfe.

06/2012

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Histoire de France

Dans le secret des archives britanniques. L'histoire de France vue par les Anglais 1940-1981

Qui mieux que nos meilleurs ennemis pour comprendre les soubresauts de l’histoire de France ? De ce côté-ci ou de ce côté-là de la Manche, ambassadeurs, conseillers diplomatiques ou agents secrets britanniques ont noirci des milliers et des milliers de notes et de télégrammes pour relater, quasiment au jour le jour, l’actualité française. Informations confidentielles, analyses et recommandations doivent aider le gouvernement de Sa Majesté à mener avec finesse le subtil pas de deux qui se joue depuis des siècles avec ces sacrés Français. Les auteurs ont ainsi choisi parmi ce véritable trésor que constituent les National Archives une quarantaine de documents exceptionnels qui traitent des grandes heures de notre histoire (la guerre, la décolonisation, Mai 68) mais aussi de faits moins connus qui ont marqué la mémoire collective, par exemple, les obsèques du général de Gaulle ou la maladie de Georges Pompidou. Ce qui frappera les lecteurs, c’est la liberté de ton de ces écrits, comme si nous redécouvrions avec stupeur des faits pourtant familiers. Tout commence avec la chute de la France au printemps 1940 à travers le récit poignant de l’ambassadeur britannique qui doit fuir, avec le gouvernement français, à Tours et à Bordeaux. Des officiers de renseignement sont bien sûr dans le bocage normand les jours suivants le D-Day pour collecter un maximum d’informations sur l’accueil du général de Gaulle par les populations. On y suit encore les procès de Pétain et celui de Laval, « fable décevante » selon les mots du diplomate chargé d’envoyer chaque jour un compte-rendu au Foreign Office. Les auteurs ont également mis à jour des pépites insolites. En 1970, une note est remise au chancelier de l’Échiquier qui doit se rendre en visite à Paris. Son objet est de dresser le portrait de Valéry Giscard d’Estaing : « les performances, les ambitions et les possibilités de monsieur Giscard sont presque trop belles pour être vraies ». Qui a loué la clairvoyance des Anglais ? De la première apparition dans l’histoire anglaise du colonel Charles de Gaulle, « fervent partisan de l’attaque » dès la déclaration de guerre, à l’élection du « romanesque et hédoniste » François Mitterrand en 1981, notre histoire défile ainsi sous l’œil étonné et souvent caustique de nos si terribles voisins.

09/2012

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Cinéma

Jean-Luc Delarue. Révélations : les dessous de l'affaire...

Adoré, adulé des téléspectatrices (toutes tranches d'âge confondues), ses émissions durant des années, battent tous les records d'audience avec "Ça se discute" ou "C'est mon choix". En plus, il règne sur un véritable empire télévisuel et produit des centaines d'émissions. Perfectionniste, il réussit presque tout ce qu'il entreprend. Il mène sa vie à un train d'enfer, tout va très vite, beaucoup trop vite... Surchargé de travail, débordé, dépassé, il trouve alors refuge dans les paradis artificiels. La cocaïne. Erreur fatale qui lui fera petit à petit perdre pied. Et ce n'est pas la naissance de son fils Jean, en octobre 2006, né de son union avec Élisabeth Bost, ni son mariage avec Anissa Khelfi le 12 mai 2012, alors qu'il se savait condamné, qui changeront la donne. Comment l'homme si intelligent et talentueux qu'il fut, a pu sombrer aussi inexorablement? Serait-ce ses blessures de l'enfance qui ne se sont jamais refermées ?... Le feuilleton que nous offre l'animateur après sa disparition, pourrait être le script d'une de ses émissions posthumes intitulée, par exemple: "Secrets de famille". Quand j'ai pris la plume pour un livre-hommage dédié à ce surdoué de la télé, je me doutais que l'Affaire Delarue allait, insensiblement, supplanter l'Homme Delarue. Jean-Luc Delarue a scénarisé sa disparition comme le "pro" qu'il était. Cela a commencé par son mariage, alors qu'il se savait perdu : un moyen infaillible de "couper la poire en deux", au nez et à la barbe de son ex et de ses parents. Ensuite, dans le secret de son isoloir - sa chambre d'hôpital - il a "en toute lucidité, nous disent ses médecins" - et ce, malgré des doses magistrales de morphine pour atténuer ses douleurs - organisé méthodiquement sa succession. Un testament qui, il le savait, allait opposer sa famille de coeur et sa famille de sang. Un pavé dans la mare qui, depuis sa disparition, fait jour après jour, des ricochets. Un enterrement à la sauvette. Une pierre tombale mystérieuse. Des comptes vidés de leur substance. Des mails posthumes infamants. Une enfant cachée. Un livre perdu qui reparaît à point nommé. Et, en ligne de mire, une exhumation probable à la Montand... L'enjeu de tout ce déballage médiatique: un magot de 30 millions d'euros. L'arbre qui cache la forêt. Une forêt de haine, de misères intimes et de concupiscence exacerbée.

12/2012

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" Je vais vous raconter ma vie pitoyable..." Tel est, dit avec beaucoup d'humour, le propos tenu par le narrateur du nouveau roman d'Irène Cohen-Janca. Antonin (comme Artaud devinera-t-on plus tard) est un de ces ados plutôt bien dans leur corps et dans leur tête, qui ne se prend justement pas trop la tête au lycée. Par contre, il passe pas mal de temps à s'interroger sur le sens de la vie. Comment on fait, pour la réussir, d'ailleurs ? Car, à regarder les adultes qui l'entourent, cela l'inquiéterait plutôt de vieillir, Antonin. Ses parents, plutôt sympas mais mutiques, gardent les yeux bien fermés sur le drame qui se joue à la maison : leur fille aînée, Emma, 18 ans, parfaite en tout, à l'école et à la maison, mais anorexique. Le cauchemar d'Antonin, cette soeur qu'on lui donne en modèle. Pourtant, c'est lui, et non ses parents, qui va l'aider à se soigner. A ses parents toujours trop " raisonnables ", normaux jusqu'à l'ennui, Antonin préfère son oncle, Max, qui a fait Mai-68 comme d'autres ont fait la guerre de 14-18 et qui prône encore le slogan " soyez réalistes, demandez l'impossible ". C'est avec ce vieil ado attardé qu'il a de longues conversations, historiques et littéraires, même si Max ne veut pas s'attarder sur certains épisodes de sa jeunesse : pourquoi, par exemple, cache-t-il une photo de la mère d'Antonin, à l'âge de 17 ans ? Les adultes auraient donc certains mystères... Enfin, il y a le regard intense du clochard qu'il croise chaque jour sur le trottoir, devant chez lui. Ce clochard qui cache, lui, un livre, qui excite la curiosité de l'ado. Un clochard bizarre, qui ne boit pas mais a dû, sûrement, rater des rendezvous dans sa vie. Ce qu'Antonin ne voudrait pas, notamment avec Léa, sa première petite copine, " sa petite agence de notation perso ", comme il dit qui, tous les jours, le menace de dégradation... Une nouvelle fois, Irène Cohen-Janca nous emporte dans un roman plein d'énergie, drôle et pertinent sur l'époque, dans la veine de Fashion Victim, son plus beau succès. Elle tisse avec bonheur les fils des histoires de ses différents personnages, leurs secrets et leurs bonheurs...

10/2012

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Critique littéraire

Manifeste pour l'hospitalité des langues

POURQUOI CE MANIFESTE ? (par l''équipe de la Caravane des dix mots) Ce manifeste est né des convictions portées depuis une décennie par l'association la Caravane des dix mots et ses partenaires. Projet d'action artistique et culturelle autour de la langue française mené depuis 2003, la Caravane propose "d'aller à la pêche au sens des mots au-delà de leur propre définition, afin de montrer la richesse et la diversité que tout être humain porte en lui" . La Caravane milite pour que tout un chacun dans le monde, quelle que soit son origine géographique ou sociale, ait le droit de s'exprimer et de transmettre sa spécificité culturelle grâce à la liberté de parole et la participation à la vie culturelle. Depuis sa création, la Caravane voit dans cette langue partagée qu'est le français, non pas un instrument de domination mais un précieux outil d'échanges interculturels, de découvertes mutuelles, de convivialité. Ce manifeste est aussi né de nouvelles ambitions et perspectives. A l'approche de son dixième anniversaire, la Caravane des dix mots se doit de réfléchir au sens à donner à son action dans le futur, à ses engagements militants, à l'élargissement de son horizon intellectuel. L'objectif : aller à la rencontre de cette francophonie de terrain, de la richesse culturelle de l'espace francophone encore si peu valorisée ; interroger la réalité des droits culturels et linguistiques, des rapports Nord-Sud... Ce manifeste est né pour nourrir cette réflexion, celle des Caravaniers et de toutes celles et ceux qui, de près ou de loin, s'intéressent à ces enjeux. Ainsi, notre parrain québécois, l'auteur Gilles Pellerin a fait en mai 2011 sa première rencontre avec l'Afrique noire. Il en a ramené ses émotions et le texte "Mundele ! " . Gilles a été rejoint par d'autres contributeurs, amis et soutiens, auteurs, linguistes, philosophes, qui partagent les mêmes valeurs. Tous, dans leur style et leur discipline, ont bien voulu nous éclairer de leur point de vue et enrichir le débat. L'idée, peut-être encore incongrue pour beaucoup, est que le français (et le Français ? ) aurait avantage à s'ouvrir aux langues adjacentes et aux peuples qui les parlent, à découvrir la richesse de ces cohabitations historiques, à assumer son hospitalité. Bien sûr, à travers les langues, ce sont les gens qui nous intéressent...

01/2012

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Sciences historiques

Documents diplomatiques français 1948. Tome 1 (1er janvier - 30 juin)

L'essentiel du premier semestre 1948 concerne l'aggravation de la situation en Europe orientale (" coup de Prague " en particulier), la détérioration accélérée des relations Est-Ouest avec l'entrée désormais évidente dans la Guerre froide, les premières réactions des Européens de l'Ouest (Pacte de Bruxelles), le début de l'organisation du monde occidental (mise en place effective du European Recovery Program, premières réflexions et démarches en vue de ce qui sera en 1949 l'Alliance atlantique, conférence de Londres lançant le processus qui aboutira l'année suivante à la création de la République fédérale d'Allemagne) et le début de la réaction soviétique face à ce raidissement occidental au moyen du blocus de Berlin. La France joue pleinement son rôle dans toutes ces affaires, tout en s'efforçant de maintenir deux objectifs essentiels de sa politique : que l'évolution de la question allemande ne remette pas en cause sa sécurité et ses moyens de contrôle par rapport à l'Allemagne, et que les Occidentaux en général, et en particulier les Américains, ne durcissent pas davantage la situation en réagissant de façon excessive face à Moscou. En même temps, on voit apparaître ce qui allait constituer les deux axes majeurs de la politique de la IVe République : la construction européenne comme un cadre pour permettre à la France de contrôler l'évolution de l'Allemagne ; et l'idée que, si les Etats-Unis veulent relever le défi soviétique, en prenant le risque de graves tensions, ils doivent alors s'engager concrètement pour garantir la sécurité de l'Europe occidentale. En effet, dès le mois d'avril, en liaison avec l'évolution du problème allemand à la conférence de Londres, où les Trois Occidentaux se dirigent de plus en plus vers la création d'un Etat allemand, l'hypothèse d'une réaction soviétique à Berlin est évoquée, ce qui pose la question du type d'appui que Washington serait disposé à apporter à l'Europe occidentale. A partir de là, le thème de la défense de l'Europe, dans le cadre du pacte de Bruxelles et avec l'appui américain, prend une importance considérable. A partir de la fin mai, la stratégie du Quai d'Orsay est de conseiller au gouvernement de monnayer auprès des Anglo-Saxons la fusion des zones et la création d'un Etat ouest-allemand contre la mise sur pied d'un système de défense du monde occidental.

01/2011

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Littérature française

Monsieur Mon passé

Récit d'apprentissage de la vie, Monsieur mon passé raconte, avec plus de trente de recul, mon enfance et mon adolescence parisienne dans un milieu bourgeois plutôt victorien et catholique janséniste, du début des années 1950 à la fin années 1970.Il s'agit d'essayer de comprendre pourquoi j'étais ce que j'étais, pourquoi je suis devenu ce que je suis devenu. Persuade également que l'hérédité est une clé essentielle pour mieux se connaître, j'évoque avec humour, gravité, émotion. affection voire admiration, l'histoire de mes ancêtres ainsi que de mes grands-parents, parents, oncles et tantes, frère et soeurs, cousines et cousins, amis...Je montre, au travers de mon parcours et de mes souvenirs, ce qui se cache sous la patine de la bonne éducation et de l'apparence, éléments si importants dans ce monde bourgeois très secret où l'on apprend dès le plus jeune âge à se couler dans l'image que la famille donne d'elle-même depuis plusieurs générations. Mon enfance se déroule dans les beaux quartiers de Paris où la vie s'écoule en principe tranquillement dans un appartement envahi de meubles de famille et d'objets anciens, dans des maisons familiales de vacances, lieux de relative liberté au milieu de bandes de cousins. Je fréquente deux collèges catholiques que j'ai profondément aimés mais aussi détestés. Je parle enfin de la culture qui faisait partie de la bonne éducation bourgeoise : on se cultivait mais on ne pratiquait surtout pas un art, sauf à la rigueur en amateur. Moi, ce fut la musique... Voilà donc le jeune que, j'étais, pris dans un moule de devoir dans lequel j'essaye de me couler sans broncher. Pourtant, cela se fait dans la douleur parce que je possède une personnalité bien différente de celle souhaitée et une sensibilité exacerbée qu'il n'est pas de bon ton de montrer. Observateur, rêveur incorrigible, artiste en herbe qui n'ose rien, grand timide peinant à établir des relations avec les autres, éternel exilé..., je suis cependant un jeune bien de mon époque, aimant le cinéma, la télévision, les chanteurs yé-yé et les rockers et assez, au courant de ce qui se passe autour de lui (crise de 58, guerre d'Algérie, mai 1968...). Un garçon perpétuellement écartelé entre deux mondes.

01/2010

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Critique littéraire

Correspondance 1917-1949. Avec Marc Allégret

Le pasteur Élie Allégret, ancien précepteur d'André Gide, eut six enfants. Entre sa nombreuse famille et le couple Gide (" Oncle André " et " Tante Madeleine " pour les jeunes Allégret), s'établit, très tôt et continûment, une grande proximité. Quand, en 1917, Élie repartit seul comme missionnaire en Afrique, Gide se rapprocha plus encore de ce foyer ami. Son attention se porta sur les deux adolescents qu'étaient alors André et Marc Allégret. Soucieux de leur avenir et avide de leurs confidences, il fut leur guide et leur compagnon sur la voie de l'émancipation, aussi compréhensif qu'exigeant à l'égard de cette jeunesse ardente. Se révèle auprès d'eux un Gide fidèle à sa devise première, qui prescrivait à chacun de s'atteindre, " de suivre sa pente pourvu que ce soit en montant ". Au vrai, cette mission pédagogique se doubla d'une grande histoire d'amour clandestine. Car Gide se prit de passion pour Marc, sentiment qui devint partagé en mai 1917. Dans les lettres que Gide adressa dès lors à son jeune disciple et amant voisinent les conseils scolaires, les recommandations morales (" Je voudrais que tu n'admettes en toi rien de ce qui enlaidit ") et les déclarations enflammées, parfois marquées de jalousie. Cette relation, à plus d'un titre répréhensible, ne pouvait s'épanouir qu'à distance du Paris familial. Assistant aux préparatifs des séjours en Suisse et en Angleterre comme à ceux du célèbre voyage au Congo qui décida de la vocation cinématographique de Marc, nous suivons également le récit des virées amoureuses et studieuses, à l'abri des regards. Les années passant, le caractère et les talents de Marc s'affinent et le jeune homme s'affranchit peu à peu de la tutelle de son mentor sans rien renier de ces années d'apprentissage. À l'égard de ce qui fut le plus grand bouleversement affectif de la maturité de Gide, entraînant pour lui une cascade de conséquences au plan conjugal, mais aussi moral et intellectuel, nous ne disposions jusqu'alors que du témoignage de Maria Van Rysselberghe, dite la Petite Dame. Cette correspondance est en quelque sorte l'envers de ses Cahiers, et leur complément : du récit d'un témoin, nous passons à la confidence des acteurs, tandis qu'au plan littéraire, la relation nourrit la création de Gide (Les Faux-Monnayeurs, notamment) par de très subtiles transpositions qui appellent la perspicacité du lecteur.

11/2005

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Pléiades

Oeuvres romanesques complètes. Tome 4, Les communistes ; Les rendez-vous romains ; La semaine sainte ; Chproumpph ; L'inconnue du printemps ; Histoire de Fred et Roberto ; Damien ou Les confidences ; Shakespeare en meublé ; Pastorale dernier cri ; Les his

Aragon, Les Communistes, postface : "Mais n'est-ce pas précisément ici, à Dunkerque, qu'il avait pu me paraître que j'étais arrivé "à la fin du monde réel" ? " C'est en effet à Dunkerque que se dénoue le roman, dont les deux dernières parties forment le récit de la débâcle provoquée par l'attaque allemande du 10 mai 1940. Le cycle du Monde réel s'achève là. Aragon, bientôt, va confier au passé la tâche de nous parler du présent. "Les rendez-vous romains" décrit les tourments artistiques et amoureux de David d'Angers au lendemain de la défaite de Napoléon. La Semaine sainte - qui "n'est pas un roman historique" - retrace la fuite de Louis XVIII devant l'Empereur en 1815 à travers le périple de Géricault, qui délaisse la peinture pour la compagnie des mousquetaires du roi. Dans un cas comme dans l'autre, la figure de l'artiste se trouve au premier plan, et permet à Aragon de s'interroger sur le sentiment national et la finalité de l'art. Pour autant, Dunkerque et 1940 ne sont pas relégués aux oubliettes. A bien des égards, La Semaine sainte offre un lointain écho des Communistes. C'est toujours du désarroi face aux bégaiements de l'Histoire qu'il est question. En croisant les lieux, en superposant les exodes, ces deux romans sont l'écriture er la réécriture du traumatisme que constitua "l'étrange défaite". S'y entrelacent les mêmes questionnements : la fidélité au camp choisi et son corollaire, la trahison, le sentiment national, le lien entre l'individu et la communauté. Si Les Communistes a pu être lu comme un roman partisan, La Semaine sainte, écrit en 1958 après "ce coup formidable porté à l'esprit de certitude que l'on résume par le nom du XX ? congrès", montre la fragilité des choix politiques autant que leur nécessité et rappelle la force de l'indécision. C'est peut-être la raison qui poussa Aragon à abandonner David d'Angers, personnage romantique empli de convictions et de certitudes, au profit de Géricault, en proie au doute. Le XIX ? siècle nous tend un miroir où se réfléchissent les interrogations contemporaines sur le loyalisme, la crise nationale, la défaite d'un régime. Suivra, en 1964, "Le Mentir-vrai" dont le mot d'ordre pourrait être la scission entre vérité et roman.

09/2008

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Histoire de France

LA GRANDE HISTOIRE DES FRANCAIS SOUS L'OCCUPATION. Tome 6, L'impitoyable guerre civile, décembre 1942-décembre 1943

Les Français se sont beaucoup entretués au cours de l'année 1943. Entretués pour des idées. Entretués pour de l'argent. Entretués pour voler quelques milliers de tickets de pain, parce que ces tickets étaient indispensables au maquis, certes, mais aussi parce que leur revente au marché noir permettait à des gangs de s'enrichir encore. L'impitoyable guerre civile comporte bien des zones d'ombre, mais Henri Amouroux n'est pas de ceux qui se voilent la face et utilisent des mots paravents. Attaché depuis un quart de siècle maintenant à décrire ce que fut la vie quotidienne des Français sous l'occupation, il le fait avec cette précision passionnée qui donne à toute son œuvre sa valeur auprès du grand public et son poids auprès des historiens. L'année 1943, année du Service du Travail Obligatoire, sera donc également, et surtout, l'année de la naissance des maquis qui recrutent parmi les réfractaires, l'année de la Milice qui, à partir d'octobre et de novembre, réplique à la terreur par la terreur et, alors que les alliés anglais, américains et russes, partout, poussent en avant leurs armées, engage un combat perdu d'avance contre la quasi-totalité des Français hostiles à l'occupant. Sixième tome de La grande histoire des Français sous l'occupation, L'impitoyable guerre civile sera suivi de L'hiver du grand espoir et d'un volume intitulé Joies et douleurs du peuple libéré qui clôturera, en 1987 sans doute, une série dont la publication a commencé en 1976. Ainsi sera achevée une œuvre puissante et originale qui, immédiatement, a conquis des centaines de milliers de lecteurs qui se sont passionnés soit en retrouvant les souvenirs d'une époque intensément vécue, soit en apprenant à mieux connaître le déroulement complexe d'années dramatiques qui pèsent toujours sur le destin de la France et sur celui des Français. Car, entre septembre 1939 et mai 1945, bien peu d'hommes et de femmes, et bien peu de familles ont échappé aux conséquences politiques, sociales, sentimentales et morales de ces grandes batailles qui, en Russie, en Afrique, puis en Italie changeaient déjà la face du monde. Ces drames humains, comme ces drames collectifs, Henri Amouroux les restitue aujourd'hui dans toute leur complexe et mouvante vérité.

11/1983

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Littérature française

21 nuances de voisinage

Les voisins... On les déteste, parfois, ou alors on prend l'apéro chez eux ! Mais on peut aussi, au choix : en tomber amoureux, devenir leur bouc émissaire, découvrir sur eux d'incroyables secrets, les tuer, les dénoncer... ou les supporter ! Et il y a aussi d'autres genres de "voisins" , pas seulement ceux que l'on croise sur son palier avant d'aller au travail. Le type assis sur le même banc public, ceux que l'on est obligé de côtoyer durant un voyage, le fâcheux qui partage la même chambre d'hôpital, et même celui qui cohabite dans notre propre cerveau... Voici une vingtaine de nouvelles sur le thème du voisinage, chacune dans des univers, des approches et des styles très différents. Les voisins qu'on y croise amorcent de belles histoires d'amour ou se transforment en zombies, font un bout du chemin ensemble ou en perdent leur latin : polar, fantastique, SF, tous les genres se côtoient dans ce recueil concocté par les auteurs des Editions Hélène Jacob, avec humour ou gravité, drôlerie ou férocité, tendresse ou ironie. Car si l'on choisit ses amis, seul le hasard décide pour nous ceux qui s'immiscent, souvent bien contre notre gré et contre le leur, dans notre existence quotidienne... Participent à ce recueil : Kathy Dorl ("Ce que femme veut... " et "Fifty-fifty") Valérie Hervy ("Esquisses d'elles") Charles Demassieux ("Une légende chrétienne" et "Les vraies fables du conteur Lepeintre") Jean-Claude Thibault ("Dix jours pour mourir" , "Mortifère, l'actionnaire ! " et "Micmacs Horribilis") Madeline Desmurs ("Liés par le sang") Mélanie Wency (Trilogie "L'envers du paradis") Ariane Fusain (Trilogie "Plus rien ne sera comme avant") Hervé Heurtebise ("Journal d'un proctologue") Audrey & Natacha Ajasse ("Croc-Odile") Marie-Pierre Bardou ("L'heure du tigre" , "Antarès" et la saga "Dia Linn") Emmanuelle Soulard (Trilogie "Les invocateurs") RoseLys DesDunes ("Tu es Pierre") Yannick Billaut ("L'émoi d'août") Manou Fuentes ("L'homme qui voulait rester dans son coin" , "Habemus Praesidem" et "Miss Smart") Mélissa Restous ("Dix avril") Nathalie Desormeaux ("Une saison japonaise") Olivier Lerouge ("Le secret de l'épine") Dominique Lebel ("Elle s'appelait Sonia Verjik" et "Monstres") Marjorie Loup ("Ensorcelé - Pour l'amour d'une reine") Marie-Noëlle Garric ("Giroflée - Vie et mort d'une sorcière") M. I. A ("Rémoras" , "La Trappe" et la trilogie "La Faille")

11/2014

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Religion

Rencontres avec le Père Jozo

L'histoire commence en Herzégovine. A l'âge où tous les enfants rêvent de devenir pilotes ou pompiers, Joseph (Jozo) ne désire qu'une chose : devenir prêtre ! Son plus cher désir réalisé, il va travailler de manière infatigable à faire connaître ce qui, pour lui, est le centre de sa vie : la Parole de Dieu. Fin juin 1981, sa vie bien réglée va être complètement bouleversée par un événement absolument incroyable : la Vierge Marie a commencé à apparaître à Medjugorje, la paroisse dont il est le curé! Tout d'abord persuadé que ces apparitions ne sont que le fruit de l'imagination malade d'une bande de gamins ou, pire, une manière déguisée des communistes pour ridiculiser la ferveur populaire, il va bénéficier d'une expérience spirituelle intense qui fera bientôt de lui un fervent défenseur des messages de la Vierge. Après avoir subi les geôles communistes et les vexations liées à son soutien aux apparitions et aux voyants, le père Jozo devient malgré lui une figure emblématique du renouveau spirituel commencé dans ce petit village de Bosnie-Herzégovine au début des années quatre-vingt. Au fil des pages, vous découvrirez comment un homme, dans un village perdu au fin fond de la Bosnie-Herzégovine, est devenu un grand prêcheur, un homme qui, par son amour fou de Jésus, vous fait changer votre vie en vous incitant à prendre la décision la plus courageuse qui existe : permettre à Dieu d'habiter dans votre coeur, dans votre vie, pour devenir apôtre ! Témoignage vivant, fort, émouvant, inoubliable, ce livre d'entretiens est le fruit d'un travail réalisé entre mai 2000 et fin 2002. Sabrina Covic-Radojicic a été pendant des années la traductrice du père Jozo à l'occasion de rencontres avec les pèlerins, lors de retraites spirituelles ou encore durant des voyages apostolique. Elle connaît la fascination des fidèles pour cet homme étonnamment discret qui, pour la première fois, se livre ouvertement au fil d'entretiens enregistrés et retranscrits dans ce livre. Egalement auteur et traductrice d'une quinzaine d'ouvrages sur Medjugorje, elle donne des témoignages aux quatre coins du monde et anime le Centre de Paix Sakramento qu'elle a fondé à Medjugorje, afin de faire connaître au monde l'Amour de Dieu par les Message de la Vierge.

06/2014

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Théâtre

Grande et petite histoire de la Comédie-Française. Le siècle des Lumières 1680-1799

" Si je me suis lancé dans la rédaction de ces textes - et avec quel bonheur ! -, c'est d'abord que la passion du théâtre n'a cessé de m'habiter depuis l'enfance. C'est aussi que j'avais très envie de me retremper dans l'histoire de ce théâtre, qui se confond depuis plus de trois siècles avec celle de la nation : comme elle tumultueuse, comme elle aussi harmonieuse et déchirée, comme elle enfin riche en personnalités puissantes ou gracieuses, complexes ou singulières. Enfin, je n'ai pu résister à l'attirance que la Comédie-Française a toujours exercée sur moi. je ne connais aucun lieu où présent et passé, rêve et réalité s'entremêlent avec plus de poésie. Comme si la magie de la scène répandait ses sortilèges sur tout ce qui l'environne. Pour moi, nulle hésitation possible : cette histoire ne pouvait s'écrire autrement qu'en dialogues. Trois éléments étaient donc nécessaires un thème, des personnages, un décor. Pour les thèmes, je n'avais que l'embarras du choix entre les grandes dates, les événements majeurs, les figures marquantes qui ont jalonné son destin, depuis la création des Comédiens du Roi en 1680 jusqu'à la réconciliation générale du 30 mai 1799, après la tourmente révolutionnaire. Quant aux personnages, la plupart sont historiques, certains de mon invention. Si j'ai pris quelques libertés avec ce que disent les uns et les autres, en revanche les faits rapportés sont tous rigoureusement exacts. Restent les cadres de l'action que j'ai voulu aussi variés que possible. Ainsi, vous pourrez assister à la guerre des Comédiens-Français et Italiens, entendre Voltaire prodiguant ses conseils au jeune Lekain, savourer votre chocolat au Procope où se fomentent les cabales, vous glisser dans le salon de Mme Geoffrin où se commentent les dernières pièces, dans l'alcôve de Mlle Clairon où se bousculent ses adorateurs, ou dans la loge de Mlle Saint-Val qui ne décolère pas contre sa rivale, Mme Vestris. Vous assisterez à une répétition du Barbier de Séville, sous la direction de Beaumarchais, et à l'apothéose de Voltaire en 1778 ; vous entendrez le marquis de Sade se plaindre des comédiens, Robespierre défendre leurs droits, Olympe de Gouges les houspiller vertement. Et bien d'autres choses encore, qui vous feront vivre dans l'intimité du Théâtre-Français au siècle des Lumières, devant et derrière le rideau. " M. L.

04/2006

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Critique littéraire

Cahiers Vassilis Alexakis 5 - Quête et enquête. Quête et enquête

Cette cinquième livraison des Cahiers Vassilis Alexakis rassemble les communications du colloque "Quête et enquête" qui s'est tenu à l'Université de Picardie les 2 et 3 mai 2019. Quête et enquête : à travers ces deux mots réunis par l'étymologie, il s'agissait de s'interroger sur le fait que les romans de Vassilis Alexakis répondent souvent à la fois à une quête et à une enquête, dévoilant ainsi une écriture originale qui explore plusieurs genres littéraires. Les héros des romans 'Alexakis sont presque toujours en quête. Mais quelle quête ? Dans les premiers romans, il y a celle de l'espace grec, de la langue et de l'identité (Talgo, La Langue maternelle), de l'amour et de la femme aimée (Le Coeur de Marguerite), des proches disparus (la mère dans Je t'oublierai tous les jours et La Langue maternelle, le père dans Les Mots étrangers, le frère dans Le Premier Mot) et de la mémoire perdue (La Clarinette), celle des mots (La Langue maternelle, Les Mots étrangers, Le Premier Mot), des souvenirs de l'enfance (L'Enfant grec), etc... S'il est toujours "en quête" , le héros alexakien parvient à ses fins parce qu'il enquête comme un policier ou un journaliste : il est vrai que ces deux professions présentent des similitudes dans l'investigation. En outre, Alexakis a été journaliste pendant de nombreuses années, après sa formation à l'école de Lille. Ses romans comportent donc souvent des enquêtes. Ainsi, dans La Langue maternelle, il y a l'énigme de Delphes qui cache une autre enquête beaucoup plus personnelle. Chez Alexakis, l'enquête est presque toujours nécessaire pour fournir la matière de l'un des sujets du roman : comme dans La Clarinette, la recherche initiale va au fil des pages se plier au rythme du roman, s'estomper ou resurgir. L'enquête apparaît comme l'un des outils de la quête personnelle dans la plupart de ses romans. Les communications réunies dans ce volume évoquent ainsi les relations entre les différentes quêtes du romancier et les enquêtes qu'il mène ou confie à son narrateur. Le thème choisi est propice à l'éclatement tant les motifs sont nombreux dans la prose alexakienne : sans chercher une impossible synthèse sur le sujet, on a tenté malgré tout de rassembler ces textes selon des axes qui permettent de mettre en valeur la richesse des thématiques.

11/2020

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Critique littéraire

La Nouvelle Revue Française N° 201 sept 1969

Giuseppe Ungaretti, Vermeer Jean Tardieu, Figures et non-figures Jean Follain, Poèmes Jacques Boudillet, L'express de Cracovie Pierre Pachet, Confession Dora Vallier, Art, anti-art et non-art Claude Esteban, De la sculpture et de quelques objets Roger Nimier, Une étude sur Marcel Aymé Chroniques : Peter Brooks, Nouvelle critique et critique nouvelle aux Etats-Unis Henri Thomas, Jean Follain : ciel appris, ciel vivant Jean Blot, Henri Thomas Michel Gresset, Un Faulkner féerique Maurice Pinguet, Le Nô et la scène du désir Dominique Noguez, Prenez garde au cinéma Notes : la poésie : Pierre Chappuis, Voir, par Pierre Torreilles (Le Seuil) Alain Bosquet, Neige exterminatrice, par Christian Bachelin (Guy Chambelland) Notes : littérature et essais : Jean Follain, Monplaisir... En Histoire, par Paul Morand (Gallimard) Michel Léturmy, La Foudre de Dieu, par Marcel Moré (Gallimard) Jean Blot, L'aventure d'un pauvre chrétien, par Ignazio Silone (Calmann-Lévy) Jean Duvignaud, Cent mille provinciaux au XVIIe siècle, par Pierre Goubert (Flammarion) Roger Judrin, Vie de Lavoisier, par Léon Velluz (Plon) Michèle Pirazzoli-t'Serstevens, Claudel et l'univers chinois, par Gilbert Gadoffre (Gallimard) Notes : romans français : Jean Blot, La deuxième mort de Ramón Mercader, par Jorge Semprun (Gallimard) Lionel Mirisch, Creezy, par Félicien Marceau (Gallimard) Willy de Spens, Printemps au parking, par Christiane Rochefort (Grasset) Patrick de Rosbo, Le corps, par Dominique Rolin (Denoël) Lionel Mirisch, La Façade et autres miroirs, par Georges Piroué (Denoël) Notes : romans étrangers : Claude Michel Cluny, Mémoires d'un Italien, par Ippolito Nievo (Librairie Klincksieck) Jean-Claude Schneider, Un fils dévoyé, par Renate Rasp (Gallimard) Notes : les arts : Renée Boullier, L'art et la musique (Galerie des Beaux-Arts de Bordeaux) Notes : les spectacles : Robert Abirached, Les Dialogues, de Ruzante (Théâtre des Nations) ; La Moscheta, de Ruzante (Théâtre du Huitième) ; Odipe-Roi, de Sophocle (Mai de Malakoff) Claude Michel Cluny, La Femme infidèle, de Claude Chabrol Lu et vu : Georges-Emmanuel Clancier, Signatures de l'espace, par Raymond Datheil (Caractères) Claude Michel Cluny, Poésie et prose, d'Edwin Muir (Seghers) Jean Grosjean, Le mythe de l'éternel retour, par Mircea Eliade (Gallimard) Alain Clerval, Le Jéroboam, par Didier Martin (Gallimard) Willy de Spens, Comprenne qui pourra, par Roger Bésus (Plon) Jean Grosjean, Quatrième Festival international du film militaire (Versailles) Dominique Noguez, Thérèse et Isabelle, de Radley Metzger.

09/1969

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Critique littéraire

Puzzle

Je n'ai pas oublié ce qu'un jour m'a dit Paul Valéry à qui j'avais donné mes premiers poèmes à lire : "Vous y arriverez parce que vous n'avez pas grand chose à dire." Sur le moment, à la maison, on se gaussa. On espérait bien que la leçon serait entendue et que, "côté azur", j'allais enfin en rabattre. Pour moi, restait le regard appuyé de Valéry. Des années plus tard, il y eut ce moment d'exaltation folle où, en lisant Les Cahiers, je retrouvai textuellement la remarque qui m'avait été faite, suivie de cette phrase : "Que fais-je d'autre moi-même ? Si d'aventure il m'arrive d'avoir une idée, je m'empresse d'en prendre note, ne serait-ce que parce que je ne suis pas certain d'en avoir une autre. Qu'est-ce que la pensée, sinon le dénombrement des pensées ?" Si c'est en mai 1981 que j'ai décidé de trier ces notes que, dans des cahiers rayés de deux tonalités de gris, j'avais rédigées au hasard des circonstances et de l'aléa des idées, c'est qu'alors quelque chose flottait dans l'air comme un rappel à l'ordre des valeurs essentielles. Non par forfanterie mais parce que telle avait toujours été ma façon de vivre, c'est parce que, tout de même, j'estimais avoir obtempéré aux injonctions de ces valeurs-là, que je me décidai à reprendre mon journal. Il me semblait qu'en retenant certains de mes textes, éventuellement en les réécrivant, j'apporterais ma contribution à l'apurement général. Je fus d'autant plus conforté dans mon entreprise que je constatai que ceux des passages dans lesquels j'avais relaté un élémentaire courage, du point de vue littéraire, répondaient du meilleur dont j'étais capable. J'ajoute que jamais comme à la faveur de la mise en forme de ces fragments-là, je n'ai éprouvé à ce point combien le monde s'articule à merveille. Ils sont dans ma mémoire comme des morceaux de vie qui, s'ils font corps avec le reste, n'en ont pas moins chacun leur unité. Ce pourquoi j'entendais les laisser en l'état vient de ce qu'ils réduisent l'écriture à l'essentiel. L'ambition de tout écrivain n'est-elle pas que, le lisant, on se persuade que s'il a écrit, il a aussi... désécrit ?

06/1986

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Religion

Le temps de Pentecôte. Du 19 avril au 22 juillet de l'an 29

Le désir de s'adresser à ceux qui vivent dans le monde de l'athéisme, qui a longtemps été le mien, sera présent dans le livre Le Temps de la Passion. C'est également pour eux que fut écrit Le Temps de Pentecôte. Entre le dimanche de Pâques (la Résurrection et l'entretien avec Marie-Madeleine) et l'Ascension, il y a eu des apparitions du Seigneur à diverses personnes et en des lieux différents pendant... quarante jours. Avec, en point d'orgue, le jeudi 28 mai de l'an 29, l'Ascension, depuis le sommet du mont des Oliviers, reproduit en page de couverture. Dix jours après l'Ascension, le dimanche 7 juin de l'an 29, ce fut la Pentecôte. Voici comment elle commença : "Vers le matin, du mont des Oliviers, et de l'endroit même d'où le Sauveur avait quitté le sol pour le début de Son Ascension, Anne-Catherine Emmerich vit un nuage argenté et lumineux s'abattre du ciel sur le mont Sion et sur le Cénacle. D'abord, à distance, elle vit une sorte de globe qui semblait mis en mouvement par un courant chaud et bienfaisant. Plus le nuage approchait de la terre, plus il semblait se développer. Ensuite, elle vit tomber sur la ville entière, mais particulièrement sur le mont des Oliviers et sur le Cénacle, une masse énorme de lumière qui sembla se condenser et devenir en même temps plus transparente ; quand elle s'arrêta, on aurait dit un soleil projetant ses feux dans toutes les directions. En même temps, un vent violent commença à se lever". A la fin du XVIIIe siècle et dans le premier quart du XIXe siècle, Anne-Catherine Emmerich rencontrait le plus souvent de l'indifférence ou des moqueries lorsqu'elle parlait de ses visions aux autres religieuses ou à ses supérieurs ; lassée de cette hostilité, elle avait prié Dieu de vouloir bien "lui retirer les visions". Alors, son guide lui répondit : "Tu ne peux pas calculer le nombre de gens qui liront cela un jour, et dont les âmes seront consolées, ranimées et portées au bien. Ce que tu pourras raconter sera mis en oeuvre d'une façon suffisante et pourra faire beaucoup de bien dont tu n'as pas idée."

04/2019

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Histoire internationale

Histoire et politique dans la vallée du fleuve Sénégal : Mauritanie. Hiérarchies, échanges, colonisation et violences politiques, VIIIe-XXIe siècle

Longtemps l'histoire du fleuve Sénégal fut négligée en Mauritanie car cette histoire est dangereuse. Elle montre à l'évidence que les dichotomies entre le Nord et le Sud, entre nomades et sédentaires, entre razzieurs et razziés ne fonctionnent pas. L'expansion impérialiste de la France a créé cette frontière, il fallait en effet séparer les "Maures" au nord, des "Noirs" au sud pour mieux les contrôler. Mais la force de cette représentation arbitraire était telle qu'elle fut également adoptée au nord comme au sud par les populations locales. Pourtant, les mêmes populations se retrouvent de part et d'autre de cette frontière, on y trouve les mêmes familles de Haalpulaar'en (Tukolor et FulBe), de Soninké et de Wolof, et leurs ancêtres, depuis au moins le VIIIe siècle. Les échanges et les relations avec les nomades berbérophones (Znâga) et plus tard hassanophones (les Bidân, que les colonisateurs appelèrent "Maures") reposent sur un fond historique similaire. Cette publication fait suite à nos études précédentes - Groupes serviles au Sahara (2000), Colonisations et héritages actuels au Sahara et au Sahel (2007) et Le passé colonial et les héritages actuels en Mauritanie (2014). Dans cet ouvrage, il s'agit de procéder à un double exercice, d'une part, reconstruire l'histoire ancienne du fleuve depuis la période du Takrur (VIIIe-XIe siècle) et, d'autre part, contribuer à la construction de l'histoire régionale de la vallée du fleuve Sénégal mauritanienne jusqu'à la période contemporaine, tout en établissant quelques liens avec le Sénégal. Notre livre veut être ainsi une contribution à l'inclusion de l'histoire du fleuve dans l'histoire de la Mauritanie, trop influencée par la vision qui prétend que l'histoire mauritanienne se résume à la seule histoire des Bidân. Nous présentons des travaux de collègues mauritaniens issus de la région du fleuve (Abdul Dicko, Amadou Dia, Ousmane Kamara et Sidi N'Diaye), ceux de nos collègues Martin Klein et Marion Fresia, et nos propres travaux (Raymond Taylor et Mariella Villasante). Nous espérons que ce livre puisse renouveler les études sur la région du fleuve Sénégal, depuis la période antique de son peuplement jusqu'au présent postcolonial. Pour que l'on puisse enfin construire une histoire nationale de la Mauritanie en incluant toutes les communautés ethniques et statutaires du pays.

11/2017

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Théâtre

Les rencontres improbables

Ces quatre récits racontent l'histoire de Vienne entre fiction et réalité... Deux de ces textes ont été adaptés par le théâtre Saint-Martin. L'Illustre et l'Inconnu : En septembre 1923, Philippe Pétain inaugure le monument aux morts de Vienne. Après une cérémonie prestigieuse, il désire se recueillir à la cathédrale. C'est là qu'il va rencontrer un Poilu venu tout exprès le voir. Ici, l'Illustre va rencontrer l'Inconnu, Pétain se retrouve face au Soldat Inconnu. En fait, ils seront cinq " Inconnus ", dont un dernier qui va décider de l'avenir du héros de Verdun, il est l'Adversaire à qui le maréchal vendra son âme pour être le chef de la France vingt ans plus tard... Les deux papes : En mai 1312, le pape viennois Calixte II, mort en 1124, vient réclamer des comptes à son confrère Clément V qui vient d'abolir l'Ordre des Templiers en la cathédrale de Vienne sous la pression de Philippe Le Bel. Calixte avait mis sous sa protection en 1119 les premiers Chevaliers du Christ, Clément vient de les détruire, le face à face risque d'être tendu... Quatre maires, quatre guerres : En juillet 1940, le maire de Vienne Lucien Hussel est inquiet. Il rentre de Vichy où il fut l'un des rares parlementaires à refuser les pleins pouvoirs à Pétain, et il se confie à sa secrétaire : que va devenir la France, qu'auraient fait ses prédécesseurs eux aussi confrontés à la guerre avec l'Allemagne ou la Prusse ? Charles Guilliermin, maire en 1814, Marc-Antoine Brillier, maire en 1870, et Joseph Brenier, maire en 1914 vont ainsi se retrouver dans le bureau du maire de 1940. Autres temps et pourtant mêmes craintes et mêmes malheurs... Calixte II, 900 ans après : Le 9 février 2019, Vienne célébrera les 900 ans du couronnement de son ancien archevêque Gui de Bourgogne qui devint le pape Calixte II. Pape des Chemins de Compostelle, pape de la fin de la querelle des investitures, mais aussi pape du célibat des prêtres et pape immensément politique, Calixte II pourrait-il aujourd'hui rencontrer les Viennois ? Quatrième " rencontre improbables " ? ... L'auteur, Jean-Yves Curtaud, est journaliste, chroniqueur radio et producteur de magazines pour différentes télévisions nationales et actuellement rédacteur en chef du magazine " lechroniqueur. fr ". On lui doit également le film " Le mystère de Vienne ". " Rencontres improbables " est son quatrième roman aux Editions Morel.

12/2018

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Droit

Droit(s) du bio

Les présents actes proviennent d'un colloque qui s'est tenu à Toulouse le 23 mars 2018 dans le cadre du "Marathon du Droit" organisé par le COLLECTIF L'UNITE DU DROIT et succédant à cinq premières "24 heures du Droit". Le "Bio" ou "la" "Bio" (pour l'agriculture biologique) se révèle en plein essor sur l'ensemble du territoire français et ce, en termes non seulement de production mais également de consommation. En bref, le "Bio" dépasse aujourd'hui ce qui apparaissait autrefois comme un marche "de niche" ou de "Bourgeois Bohème", Les revendications en faveur de ce mode de production ne cessent de se multiplier et une telle demande sociale justifie que l'on s'interroge sur les rapports qu'entretiennent le(s) droit(s) et la culture Bio ainsi qu'en témoigne le récent règlement Ur du 30 mai 2018 (relatif à la production et à l'étiquetage en matière de "Bio"). Dans cette perspective, les présents actes, qui réunissent les contributions d'universitaires, de praticiens du monde et de l'économie du Bio mais aussi d'étudiants, invitent, en tout premier lieu, à réfléchir à l'emploi du préfixe ou du substantif "Bio" en droit (biopouvoir, biocarburant, agriculture biologique, etc.) afin d'en interroger les multiples sens. Indispensable, ce travail préalable de définition(s) (Partie I) offre la possibilité d'analyser, dans un second temps, l'environnement juridique de l'agriculture "Bio" (Partie II) puis les manifestations juridiques concrètes du "Bio" à travers la multitude des branches académiques (Partie Ill). Une réflexion est ainsi engagée sur un ou des droit(s) "au" Bio puis "du" Bio et ce, en s'intéressant plus particulièrement à l'agriculture biologique en illustrant cette recherche à partir de deux cas concrets : le vin et l'huile d'olive (Partie IV). Ces contributions éditées sont, en définitive, l'occasion de dresser un premier état des lieux de la place que réservent le(s) droit(s) et, par voie de conséquence, la puissance publique comme les collectivités publiques à la culture et à l'agriculture biologiques. Enfin, l'ouvrage se clôture, comme lors du colloque, par une exceptionnelle réflexion / ouverture engagée par le professeur Eric Naim-Gesbert qui embarque le lecteur dans m1 merveilleux voyage am confins du droit de l'environnement.

11/2018