Recherche

Librairie Horizons Riom

Extraits

ActuaLitté

Thèmes photo

PORTRAITS CROISÉS

La série de photographies en couleur et en noir & blanc, Portraits Croisés, nous offre une vision de la culture à la fois positive et réjouissante dans laquelle se mêlent les grands classiques des siècles derniers (Molière, Victor Hugo, Beethoven...) aux contemporains (Wonder Woman, Pac Man, Dallas...). Portées par des artistes en tous genres (David Abiker, Irène Frain, Bartabas, Joann Sfar et tant d'autres) et grâce au travail méticuleux de mise en scène de Sacha Goldberger et de son équipe, ces figures emblématiques du monde de l'Art semblent avoir traversé les époques pour nous réconforter dans l'idée d'une culture universelle qui se moque des lois et des frontières, mais surtout dans l'espoir qu'elle demeure essentielle et qu'elle continue à donner du sens. A travers Portraits Croisés le photographe rend hommage à tout ce qui nous fait vibrer : des Arts nobles à la Pop Culture en passant par le cinéma, les jeux vidéo, la musique, la bande dessinée, etc. : tout ce qui nous enrichit et nous rend meilleurs, ou comme le disait encore Malraux, "La culture, c'est ce qui répond à l'homme quand il se demande ce qu'il fait sur la terre" . Mais portraits croisés n'est pas seulement une série de photos, c'est aussi l'engagement de la plupart des artistes qui ont posé pour ce projet et qui, au travers de textes et de dessins originaux, ont participé à enrichir ces portraits complètement dingues, tel Eric-Emmanuel Schmitt qui signe la préface de ce livre. Après avoir été révélé en France avec sa série sur sa grand-mère "Mamika" et celle sur les "Super Flemish" , Sacha Goldberger réalise depuis plus de 10 ans de nombreuses séries de photos dignes de productions cinématographiques. Le photographe navigue dans les époques à travers des costumes et des décors chargés d'Histoire. Il a publié plusieurs ouvrages et a été exposé dans de nombreuses villes, de Paris à Londres, en passant par Rio de Janeiro, New Delhi et Los Angeles. En 2021, Sacha a remporté le prix du Ministère de la Culture, "1 immeuble, 1 oeuvre" avec son projet "Les Compagnons Renaissance" . Il est aujourd'hui l'ambassadeur de la marque Leica®.

02/2023

ActuaLitté

Témoins

René Péchard. Témoin des Béatitudes

René Péchard a été un père pour des milliers de jeunes asiatiques qui l'appelaient tout simplement "Tonton" et dont il partageait - pour les avoir lui-même subis au-delà de toute expression - la solitude de l'orphelin, l'attente du réfugié, la détresse du sans papiers, la déréliction du prisonnier, l'opprobre du calomnié. Il n'a jamais prêché, il a peu parlé, mais il a parcouru en vérité et en actes le chemin qui conduit de l'affectivité à l'amour, de la complaisance au pardon, des certitudes à la foi... Cet Itinéraire a été partiellement dévoilé dans l'ouvrage "Piété Filiale" , authentifié par quelque cinq cent documents rassemblés sur un CD-Rom annexé. L'auteur, alors officier de Marine, a correspondu pour la première fois en 1964 avec René Péchard avant de fonder en France, à sa demande, la branche française de l'association ASPEL- Laos. De 1968 à 1976, les deux associations ont travaillé côte à côte jusqu'à fusionner en 1976 et à devenir "Enfants du Mékong" lors du changement de régime au Laos en 1976. A sa mort en 1988, René Péchard laissait un testament désignant Jean-Claude Didelot pour lui succéder. Ce dernier a jugé en 2000 que la fidélité aux intuitions des origines lui commandait de fonder une nouvelle association ("L'institut du Fleuve"). Vingt ans plus tard, la pandémie sanitaire et spirituelle mondiale souligne les alertes du pape François sur les méfaits du cléricalisme, de la mondanité et de la corruption spirituelle. La vie de René Péchard prend alors un étonnant relief. Dès lors, l'auteur est incité à compléter la première biographie à la lumière de nouveaux documents et des événements intervenus après sa mort. Particulièrement, l'ouvrage doit beaucoup aux nombreux témoignages d'anciens et à la thèse de doctorat du docteur Camille Duong épaulée par l'adjudant-chef Philippe Laffargue dont les travaux ont été couronnés par un mémoire d'histoire. Les documents supportés par le CD initial ont rejoint les archives disponibles sur le site "signedepauline" . géré par un collectif pluridisciplinaire

11/2022

ActuaLitté

Beaux arts

Emile Guillaume (1867-1954). Le sculpteur de la 3e République

Sculpteur célèbre et reconnu, titulaire de nombreuses récompenses, souvent encensé par la critique, parfois éreinté par ses adversaires, Emile GUILLAUME participa avec passion à la vie artistique, intellectuelle et politique de la Troisième république. Au travers de son œuvre, il célébra ses artistes, ses poètes, ses grandes figures politiques et ses grands évènements. Il en partagea aussi les heures de gloire, les joies, les épreuves, les illusions et les désillusions jusqu’au naufrage final de 1940. C’est donc à une promenade dans le passé à laquelle vous convie l’auteur, à la rencontre d’évènements ou de personnages souvent oubliés, mais oh combien étonnants ! Au fil des pages, le lecteur verra toute une époque ressusciter. Il partira à la rencontre de Mlle Guilly d’HERMEMONT, créatrice de la Canne blanche, de François MERCIER, l’industriel philanthrope, ou du surprenant marquis de Chaumont-Quitry, héros de deux guerres. Il revivra la fin tragique du poète Catulle MENDES ou des marins du Pluviôse, la vie mouvementée de la statue de la Délivrance, le combat d’Emile GUILLAUME en faveur de la réconciliation européenne. Enfin, le lecteur suivra les pas du sculpteur en Tunisie, en Grande-Bretagne, en Hongrie, et au Brésil où il participa à la décoration du Palacio das Laranreijas à Rio de Janeiro considéré comme le Versailles brésilien. Elève de l’Ecole supérieure des Arts décoratifs puis des Beaux-Arts, Emile GUILLAUME participa à trente-six reprises au Salon des Artistes français dont il reçut la médaille d’Or en 1924. Grand prix de l’Exposition internationale des Arts décoratifs de Paris en 1925, il est considéré comme «le plus grand sculpteur français contemporain» par la presse anglo-saxonne qui lui consacra de nombreux articles. Entre 1890 et 1940, il réalisa plus d’une centaine d’œuvres dont les plus célèbres sont la statue de la Délivrance ainsi que les monuments d’hommage à son ami Aristide BRIAND. Partisan de la réconciliation des nations européennes après l’hécatombe de la Première guerre mondiale, Emile GUILLAUME fut aussi un grand humaniste et un féministe avant l’heure. Aujourd’hui, grâce à cette biographie, son œuvre retrouve toute sa modernité et son actualité.

10/2020

ActuaLitté

Famille

La revue internationale de l'éducation familiale N° 52, 2023 : Contextes pluriculturels et prévention du racisme

Un ensemble de recherches connecte les approches globales et locales pour questionner les processus et expériences de racisation ainsi que la lutte contre les discriminations culturelles et ethnoraciales dans nos sociétés postcoloniales. Ce dossier Contextes pluriculturels et prévention du racisme, dirigé par Tatiane C. Rodrigues (université de Sao Carlos), Ana Cristina Cruz (université de Sao Carlos), Anete Abramowicz (université de Sao Paulo) et Véronique Francis (université d'Orléans), aborde l'impact des violences ethnoraciales et du racisme structurel dans les contextes éducatifs et les espaces urbains ségrégués. Il examine la responsabilité des institutions et l'expérience des parents face aux vécus discriminatoires des enfants. En présentant des approches collaboratives de reconstruction historique et mémorielle, des dispositifs pour soutenir les projets éducatifs des familles ou encore un programme d'action affirmative de mobilité universitaire, les études dessinent de nouvelles voies pour la conquête de la justice éducative. Présentation du dossier : La lutte contre le racisme comme éthique de l'existence ? Tatiane C. Rodrigues, Ana Cristina Cruz et Anete Abramowicz Projet familial et condition noire dans le système d'éducation supérieur brésilien. Les jeunes étudiants du programme Abdias Nascimento Tatiane C. Rodrigues, Ana Cristina Cruz et Anete Abramowicz Familles noires africaines, migration et éducation de la petite enfance au Brésil Flavio Santiago, Artur Oriel Pereira et Daniela Carolina Ernst Collaborer avec des jeunes et des familles noires aux Etats-Unis et au Brésil. Patrimoine Africana et partenariat communautaire pour la justice éducative Melissa Speight Vaughn, Joyce E. King et Ivanilda Amado Cardoso Familles victimes de la violence dans des contextes militarisés à Rio de Janeiro Juliana Farias Les préjugés raciaux dans les familles et l'école aux Antilles des années 1950 aux années 1970 Karine Sitcharn L'expérience des mères autochtones en couple mixte face aux discriminations raciales vécues par leur(s) enfant(s) Claire Lajus La mobilisation des pères de familles populaires par les enseignant·e·s : des effets sur les mères qui interrogent l'idéal égalitaire Chloé Riban et Camille Noûs VARIA L'emphase dans les entretiens des éducateurs de l'enfance avec les parents : une perspective d'analyse des interactions Marianne Zogmal

04/2024

ActuaLitté

Actualité et médias

Le mythomane. La face cachée d'Alain Soral

Voici enfin le livre choc tant attendu, qui se donne pour objectif de présenter Alain Soral dans toute sa nudité, non pas la nudité vulgaire d'un selfie comme il les affectionne tant, n'étant guère gêné à les publier, trahissant en quelque sorte un culte païen voué à la plastique d'un corps vieillissant, mais à travers la description méthodique de ses traits de caractère, de sa personnalité profonde, de son enfance brisée, son passé tumultueux, ses frasques de jeunesse, ses errances idéologiques et politiques, ses retournements imprévisibles ; bref, un portrait brossé avec une fidélité déconcertante mais sans concession d'aucune sorte. Beaucoup ont attendu ce livre qui donne un éclairage inédit, venant de l'intérieur de la matrice même, avec en perspective tous les plans, qu'ils s'agisse de ceux inondés de lumière ou des ombres qui accentuent le rendu de l'image. Ce portrait est d'autant plus saisissant et intéressant que son auteur n'est pas un inconnu ou un intrus ; il est au contraire connu pour avoir appartenu à cette dissidence. Depuis près d'une dizaine d'années, il a officié comme lanceur d'alertes avec une efficacité et une pédagogie qui ont permis d'ouvrir les yeux à des milliers d'internautes à travers ses centaines de vidéos dont les thèmes vont des abus de Big Pharma, à la vaccination, la pédocriminalité, les additifs alimentaires, la politique, la franc-maçonnerie, les sociétés secrètes, en passant par la délinquance politique à col blanc, financière et fiscale, bref autant de sujets d'actualité brûlants et passionnants, largement exposés dans son fameux ouvrage La Faillite du monde moderne, un succès de librairie (bientôt une 5e édition). Après la fameuse websérie en 5 parties, intitulée Soraloscopie, et un hors série destructeur, l'actualité a connu une succession de nouveaux scandales et de révélations qui témoignent de la dangerosité et de la nocivité du gourou sénile dans la lutte contre le système de domination. Pourquoi dangereux ? Tout simplement en raison d'une tromperie sur la marchandise, car il est bien question, hélas, de marchandise et de bizness. En effet, si le système est totalement décrédibilisé par les faits depuis un grand nombre d'années, il en est autant du modèle d'opposition et de dissidence, tel que représenté par Alain Soral, si bien que les lecteurs et auditeurs non initiés peuvent être abusés et trompés. Car, en effet, plus personne ne croit au système UMPS, et malheureusement, ils peuvent facilement tomber – s'agissant surtout des nouveaux venus – dans le piège crapuleux tendu par la pseudo dissidence bizness d'Alain Soral. Une remarque de taille reste à faire. Aucune censure sérieuse ne s'est abattue sur cette entreprise pseudo politique et tout à fait inoffensive. Rien n'est absolument entrepris concrètement dans ce sens ; bien au contraire, le système continue à diaboliser le gourou pour faire monter une cote fluctuante et le créditer d'un soutien populaire. En somme, le pouvoir a décidé d'en faire un vulgaire épouvantail, beaucoup plus aisé à atteindre et abattre que d'autres, quand le moment opportun sera venu, connaissant son extrême fragilité. C'est pourquoi, il est essentiel de dénoncer cette mascarade, cette impasse qui ne mène nulle part si ce n'est à d'autres scandales à venir. Chose promise, chose due ; les révélations sont nombreuses et explosives ; ainsi, nul ne pourra dire à l'avenir, qu'il ne savait pas. Ce livre dissèque avec méthode et précision toutes les facettes du cirque soraëlien : psychiatrique, économique, politique, idéologique, stratégique... Une oeuvre de salubrité publique.

09/2015

ActuaLitté

Poésie

Le Galaté au Bois. Edition bilingue français-italien

- Andrea Zanzotto : " Le Galaté au bois " (Il Galateo in bosco) Le titre, pour partie néologistique en français, emprunte au célèbre traité des règles de savoir-vivre de Monsignor Della casa, intitulé en italien Galateo, oppose culture (les règles sociales) et nature (bois touffu). Il s'agit du premier volet (1978) de la trilogie de la maturité du poète que le plus grand critique italien du siècle dernier, Gianfranco Contini a tenu à présenter. C'est aussi le seul recueil de cet ambitieux projet poétique à ne pas être aujourd'hui disponible en français. Les deux autres pans dudit triptyque, " Idiome " (1983) et " Phosphène "s (1986), sont tous deux présents en librairie. L'ouvrage prend pour thème un lieu défini, celui de la forêt du Montello situé au sud du bourg où le poète est né. Cette région s'avère particulièrement riche en sédiments historiques, échos, réseaux et figures. Là se dressent, par exemple, les ruines d'une grande abbaye où vécu Monsignor Della Casa, dans ces mêmes parages évolua la poétesse de la Renaissance Gaspara Stampa. Ce fut aussi un champ de bataille durant la première guerre mondiale et, de tout temps, un refuge pour les marginaux. Ces éléments, ici rapidement évoqués à titre indicatif, campent un sud et son histoire érodée reconduite à ses bribes surnageant dans l'histoire locale sous forme de fourmillantes historiettes, citations mémorables, épiphanies diverses. Cet enchevêtrement de temporalités dissemblables détermine un mélange stylistique familier aux lecteurs italiens : celui d'un plurilinguisme dont le Dante de la " Divine Comédie " est l'épigone. Autrement dit, la rencontre de styles diversifiés appartenant à des âges différents, tous dûment déhiérarchises dans une promiscuité généralisée mêlant mémoire littéraire, onomatopées, oralité : du sublime au trivial. Cet encyclopédisme langagier se révèle comme le juste rendu stylistique d'une histoire s'offrant tout à tour comme enfouissement et surrection, survivance et oubli, dont la faille périadriatique traversant de part en part la géographie concernée est aussi une métaphore seyante. Une syntaxe inattendue en résulte dans laquelle l'articulation est dévolue non au mot mais, le plus souvent, à des séquences verbales hétérogènes : accidenté, seul leurs heurts, chevauchements, juxtapositions, télescopages assoit le sens. L'histoire littéraire s'en trouve remaniée d'autant : paradoxalement, des styles distincts appartenant à des ères différentes finissent par y tenir un seul et même discours. Les styles mis en oeuvre sont ainsi arrachés à leur historicité pour vérifier la circulation du symbolique qu'ils viennent vérifier par-delà toute prétendue clôture : de langues en langages irréductibles. D'un italien d'une littérarité soutenue à un dialecte simplement parlé, par exemple. La critique italienne y a vu non seulement l'oeuvre maîtresse du poète de Vénétie mais également le chef-d'oeuvre le plus original de la poésie cisalpine du XXe siècle, qui en compte pourtant beaucoup d'autres. Au-delà, on peut tenir pareil recueil pour " généalogique " (dans une acception non nietzschéenne du terme) dans la mesure où prenant conscience du caractère suranné d'une tradition, l'européenne à travers l'italienne, ce recueil opère, idéalement et réellement, une synthèse de toutes les traditions précédentes, un peu comme Rabelais en son temps vis-à-vis de la tradition médiévale, et, cela, rien que pour donner un futur au genre poétique. Au reste, sa temporalité n'est-elle celle d'un futur antérieur (titre d'un célèbre poème de " Phosphènes " : " Futurs simples - ou antérieurs ") ? (Philippe Di Meo)

03/2023

ActuaLitté

Enseignement professionel

Francais 2de BAC PRO Dialogues. Edition 2019

Cet ouvrage a été construit pour amener les élèves à la maîtrise de la langue, et pour leur permettre de développer leur réflexion personnelle et leur esprit critique, tout en les aidant à s'approprier les lectures. Il est proposé au choix en livre papier + licence numérique i-Manuel ou en 100% numérique i-Manuel. En version imprimée, cet ouvrage propose en complément une licence numérique i-Manuel 2. 0, la solution pour mettre les élèves en activité sur ordinateur ou sur tablette. Les infos pratiques sur le i-Manuel 2. 0 à découvrir ci-dessous - Ce manuel traite les trois objets d'étude du programme et propose de nombreuses ressources et activités à exploiter librement. Il offre des pistes de travail renouvelées par le biais de lectures créatives et de questionnements interrogeant le rapport singulier des élèves au texte. - Il a pour visée, également, d'accompagner des élèves de niveaux hétérogènes dans le développement des compétences de lecture. - Chaque chapitre débute par une page " Ce que vous savez déjà " puis propose des corpus de textes qui s'accompagnent d'un questionnement analytique et sensible, et d'activités créatives. - Des pages d'ateliers " Oral ", " Ecriture " ou " Cinéma " permettent de travailler les finalités du programme au travers de tâches complexes motivantes. - Les pages " Pour aller plus loin autrement " proposent d'élargir l'horizon culturel des élèves. - Les pages " Ce que je retiens " tirent un bilan du chapitre, gardent une trace réflexive au travers d'une activité " Carnet de lecture ". Carte mentale et grille d'auto-évaluation sont autant d'outils d'appropriation de l'objet d'étude. - L'objet d'étude sur la langue est traitée au fil des chapitres et en fin de manuel sous forme de cartes mentales. - Des pages " Confrontation avec les arts " permettent aux élèves de travailler autour de la visite virtuelle ou réelle d'un musée, la rencontre avec un acteur du monde culturel contemporain... - Les pages " Dire, lire, écrire le métier " offrent également aux élèves une perspective d'analyse tournée vers le milieu professionnel. - En fin d'ouvrage, des pages " Outils de la langue " sont proposées.

08/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Le syndrome Foccart. La politique africaine de la France, de 1959 à nos jours

Jacques Foccart a été, dans la République gaulliste de 1959 à 1974, le secrétaire général des Affaires africaines et malgaches. « Monsieur Afrique » incarne encore aujourd’hui dans les esprits la « Françafrique » néocoloniale, avec tout ce que cela peut impliquer d’interventions politique et militaire, de corruption des dirigeants, de rôle trouble d’intermédiaires ou de coups tordus de mercenaires. Après son départ, ses successeurs ont marché dans ses pas, mélange subtil d’héritage des cadres tracés par les accords bilatéraux et de volonté personnelle de chaque président. Depuis les indépendances, l’Afrique a ainsi constitué un prolongement de la politique hexagonale. La pensée fondatrice de Foccart n’a, sur ce point, que peu évolué avec ses successeurs : « Les relations franco-africaines ne se situent pas seulement en effet sur le plan des relations diplomatiques, elles revêtent un caractère de coopération entre la France et ces États dans les secteurs les plus importants de leurs activités. De plus, elles se situent sur un plan de liens amicaux et personnels ». L’Afrique constitue donc bel et bien le coeur de l’influence française, dans le concert des nations et la sécurité mondiale, pendant la Guerre froide comme après. Pourtant, au lendemain de la chute de la menace communiste, la France a de moins en moins maîtrisé les événements sur le continent, et semblent avoir éprouvé de plus en plus de peine à offrir une ligne claire et continue de son action. La « méthode Foccart », pour être convenablement comprise, doit être réinscrite dans une logique générationnelle : celle des classes politiques qui ont préparé puis orchestré la décolonisation de l’Empire français des années 1940 aux années 1980. Trop souvent sortie de son cadre chronologique pour être analysée comme une recette politique des relations francoafricaines, la « méthode Foccart » a laissé place au « syndrôme Foccart », à l'idée qu’il y aurait eu une politique africaine unifiée, tant dans ses objectifs que dans ses moyens, pour l'ériger en socle du grand dessein national imaginé par de Gaulle. Une idée fausse qui pourtant est restée, consciemment ou inconsciemment, l’horizon des relations franco-africaines pour tous ses successeurs au cours du demi-siècle qui succède aux indépendances.

10/2012

ActuaLitté

Critique littéraire

Henry Bauchau. Sous l'éclat de la Sibylle

L’idée directrice de cet essai est d’évoquer l’élaboration imaginaire d’Henry Bauchau, de raconter son accession à l’écriture et de mettre en évidence les grands axes de l’oeuvre. Il s’agit donc d’un livre introductif et accompagnateur. Il vise à faire découvrir Bauchau au plus grand nombre autant qu’à éclairer les familiers de ses livres. Cet essai ouvre des pistes de réflexion. Il ne se veut pas une biographie, mais il convoque celle-ci chaque fois que nécessaire, de sorte que le lecteur peut suivre tout à la fois l’accomplissement d’une vie et d’une oeuvre. Le dispositif “rhétorique” place au centre de l’essai le personnage de la Sibylle, figure si essentielle de l’imaginaire de Bauchau, qui certes représente l’analyste Blanche Reverchon qui a été le déclencheur de son parcours d’écrivain, mais, plus largement, symbolise l’héritage mythologique et l’exigence psychanalytique. En intercalaire de chaque chapitre, la Sibylle prend ici la parole ; elle est le personnage à l’horizon duquel les informations données résonnent, un peu comme la “Déesse Suzy” dans Professeurs de désespoir de Nancy Huston. Ses interventions plus intimes, pertinentes et “interpellantes”, apportent une dynamique dialogique et donnent un éclairage plus subjectif sur la matière des chapitres et sur ce que Bauchau met en jeu en intégrant la cure analytique comme une sorte de moteur du travail artistique, d’où ce dialogue constant avec la Sibylle. Différents aspects saillants de l’oeuvre sont ici abordés, comme en témoigne le sommaire de l’ouvrage. Directrice scientifique du Fonds Henry Bauchau qui est dépositaire de ses archives, Myriam Watthee-Delmotte s’appuie sur sa connaissance de sources inédites, écrits de jeunesse, poèmes des commencements, correspondances. Elle met particulièrement en relief le hiatus profond, les contradictions et les circonstances qu’Henry Bauchau a dû dépasser pour faire advenir sa vocation profonde. Cet essai propose sous maints aspects thématiques et stylistiques une lecture particulièrement intelligente et pénétrante de l’oeuvre ; il est instructif et s’appuie sur une solide expérience universitaire, mais n’en demeure pas moins destiné à un très large public, car il s’appuie autant sur la documentation que sur les ressources de l’imaginaire.

01/2013

ActuaLitté

Manga

L'école emportée Tome 4

Auteur encore injustement méconnu en France, Kazuo Umezu fait pourtant partie de la famille des très grosses pointures de la bande dessinée mondiale, aux côtés de Moebius, Alan Moore, Hergé ou Neil Gaiman. Au Japon, il porte officieusement le titre de "Dieu du manga d'horreur" . Mais pour beaucoup de nippons, dont l'enfance a été bercée par ses uvres, cet auteur mythique est tout bonnement l'égal d'Osamu Tezuka, catapulté lui "Dieu du manga" tout court. "L'école emportée", son manga le plus célèbre, narre la disparition brutale d'une école primaire et de tous ses occupants, mystérieusement projetée dans un monde désertique, dépourvu de vie, où le sable dispute à un ciel aux brumes obscures les limites incertaines de l'horizon noir. Complètement dépassés par la situation, les adultes chargés de la protection des enfants vont se révéler incapables d'assurer leur rôle. Certains laisseront libre cours à leur folie naissante, d'autres préfèreront le suicide. C'est dans ce monde que les enfants, désemparés, à court de repères tant familiaux que géographiques, se devront à eux seuls de s'accorder l'espoir d'une survie improbable. Umezu est fasciné par les aspects les plus sombres de la nature humaine. Ses uvres peuvent être lues comme des cauchemars dont le lecteur, quand bien même il le voudrait, ne pourrait s'échapper. S'impliquant au même titre que ses protagonistes, l'auteur se livre à des expériences émotionnelles d'une intensité inédite en bande dessinée. L'école emportée, écrite voilà trente ans, n'a pourtant jamais été égalée dans sa tragique peinture de la condition humaine. Si l'horreur (sous toutes ses formes) et la peur semblent être les domaines de prédilection d'Umezu, elles ne sont que les éléments d'une oeuvre dont le propos est avant tout universel, libre de toute contingence morale. Ainsi, ses principaux récits se révèlent être d'incroyables histoires d'amours. Celle qui se cache dans l'école emportée est sans doute l'une des plus belles jamais écrites. Ce chef d' uvre est présenté dans un nouveau format poche dédié aux grands classiques du manga, et compte six volumes au total.

06/2005

ActuaLitté

Sciences historiques

Voyage en terres d'espoir

" Ce voyage est une invitation à se promener sur le continent des obscurs. A partir à la recherche de celles et ceux dont le souvenir est effacé par les puissants et les dominants, qui réquisitionnent l'Histoire à leur profit. Bref, à aller à la rencontre de tous ces militant-e-s de l'égalité sans lesquels nos idéaux démocratiques et sociaux n'auraient jamais vu le jour. Or seul le Maitron, cet immense dictionnaire biographique du mouvement ouvrier et social, avec ses milliers de héros inconnus ou méconnus, donne librement accès à ces territoires oubliés, sur une longue durée qui va de 1789 à 1968. J'ai voulu donner envie d'aller y voir. Car, en nos temps obscurs d'incertitude et de doute, visiter le Maitron, c'est reprendre force et courage. Cette pérégrination propose de s'approprier cet héritage sans testament, comme une promesse que nous nous ferions à nous-mêmes. A la manière des traces qui, dans notre langue, sont aussi bien des signes d'un passé effacé que des sentiers menant à l'inconnu, l'espoir porté par les centaines de milliers de vies qui en sont la matière est un chemin inédit, qu'il nous revient d'inventer en marchant sur leurs pas. Pour cette exploration, nulle carte préétablie qui donnerait des assurances, transformant le paysage en certitude. Mais, plus essentiellement, la quête d'une hauteur qui nous élève et nous relève, en vue d'une ligne de crête où se laisse approcher, de nouveau, l'horizon d'une espérance : l'émancipation. Acte de fidélité et geste de survie, ce livre interroge dans un premier temps le sort des vaincus dans l'Histoire puis part “à sauts et à gambades” dans un voyage qui commence près des bureaux de Mediapart, à la rencontre du député Baudin, pour se terminer sur un sentier de randonnée dans les Pyrénées, en compagnie de Walter Benjamin. La solennité des cimetières pas plus que la froideur des tombeaux ne sont ici de mise. Plurielle et multiple, l'Histoire maillée d'histoires que nous raconte le Maitron est un récit sensible, celui d'une réalité à portée d'utopie, tout comme un choeur antique serait à portée de voix. " Edwy Plenel

10/2016

ActuaLitté

Actualité et médias

Il faut tuer TINA. 200 propositions pour rompre avec le fatalisme et changer le monde

"TINA". There Is No Alternative : il n'y a pas d'alternative. La célèbre expression de Margaret Thatcher est tout sauf vraie. Des alternatives au capitalisme et à la pensée unique néolibérale existent. Elles sont construites par des femmes et des hommes qui, partout dans le monde, se dressent contre l'injustice, les inégalités, l'oppression. Beaucoup de ces alternatives sont simples, cohérentes et, avec un peu de volonté politique, pourraient être mises en oeuvre dès aujourd'hui. Prétendre que l'être humain est fondamentalement égoïste ou que le capitalisme est notre seul horizon revient à forger notre impuissance : en jetant le discrédit sur celles et ceux qui veulent changer le monde, taxés de rêveurs, d'utopistes, TINA nourrit le fatalisme, la passivité et la résignation. En effet, comment penser l'alternative et pourquoi agir si l'on part du principe que, de toute façon, " c'est foutu " et qu'on n'y pourra rien changer ? C'est le point de départ et l'objectif de ce livre : proposer un outil accessible, pratique, concret et rigoureux pour rompre avec le fatalisme ambiant et montrer que, dans tous les domaines (finance, économie, éducation, culture, démocratie, agriculture, etc.), des alternatives crédibles à la mondialisation capitaliste sont à notre portée. Cet ouvrage s'adresse aux millions de personnes indignées par les injustices et les absurdités de ce monde. A celles et ceux qui veulent construire un autre modèle, fondé sur la satisfaction des droits humains fondamentaux, le respect de l'environnement et la construction d'une véritable démocratie. L'Histoire a montré qu'il est vain d'attendre passivement que nos dirigeants servent les intérêts des populations. Ce ne sont pas le bon sens ou l'intérêt général qui mènent le monde, mais les rapports de force. Face à la puissance organisée des transnationales et de la finance, il est temps que les peuples s'organisent, prennent en main leur destin et, par l'action collective, relèvent le défi du changement. Si ce livre réussit à éveiller l'envie d'apprendre, de débattre et de passer à l'action, il aura pleinement joué son rôle.

02/2017

ActuaLitté

Informatique

Scrum. Une méthode agile pour vos projets, 3e édition

Ce livre s'adresse à toute personne souhaitant mettre en application ou travailler avec Scrum. Il a pour objectif de présenter cette méthode agile, la plus utilisée, sous ses aspects théoriques et pratiques afin que les lecteurs disposent des connaissances nécessaires pour la mettre en place lors de leurs futurs projets ou pour occuper efficacement leur rôle, quel qu'il soit, sur un projet Scrum. Après un bref rappel sur les méthodes de gestion de projet traditionnelles (Cascade, Cycle en V) et leurs limites qui ont abouti à la naissance des approches agiles, l'auteur présente des méthodes apparentées à Scrum aussi bien en terme de concepts que d'outils pratiques (Lean Management, Kanban ou bien encore l'eXtreme Programming). Dans les chapitres suivants, après avoir fait un tour d'horizon de la méthode Scrum, permettant au lecteur d'en avoir rapidement une vue globale, l'auteur s'attarde sur les spécificités de l'équipe Scrum avec les rôles et responsabilités qui en découlent, puis explore en détail les pratiques Scrum : formuler et ordonner les besoins, planifier et estimer la durée des différentes phases du projet afin d'en construire les plans, gérer le cycle de vie et le suivi du projet et enfin tester ce qui est développé. En plus de cet apprentissage proprement dit de la méthode, l'auteur a choisi de donner au lecteur des éléments qui l'aideront à aborder la problématique, parfois épineuse, du déploiement de Scrum et de la gestion du changement qui en découle. Enfin, deux chapitres permettent d'explorer des pistes pour aller plus loin. L'un aborde les outils logiciels qui peuvent être très utiles dans le cadre de la gestion des projets Scrum, l'autre apporte des réponses concrètes à des questions que l'on peut souvent se poser dans la mise en oeuvre pratique de Scrum : Quelles sont les méthodes pour le déployer sur plusieurs équipes ? Quelles sont les différences et complémentarités entre Scrum et Kanban ? Comment contractualiser avec Scrum ? Enfin, cet ouvrage se termine par un questionnaire qui permettra au lecteur de vérifier ses connaissances et d'identifier les points qu'il n'aurait pas bien assimilés. Des éléments complémentaires sont en téléchargement sur le site www.editions-eni.fr.

09/2019

ActuaLitté

Littérature française

Mes trois zèbres. Guitry, de Gaulle et Casanova

Alexandre Jardin a souvent raconté, de façon drolatique ou tragique, de quelle famille réelle il est issu. On connaît son père (le "Zubial"), son grand-père ("le nain jaune") ses oncles et tantes (très pittoresques), mais il revient à la charge en détaillant, cette fois, sa famille "imaginaire". Car Alexandre a, outre le merveilleux Pascal Jardin, trois pères selon l'esprit : Sacha Guitry, le Général de Gaulle et Giacomo Casanova. Ces trois-là balisent, selon lui, une France idéale, celle dont nous avons précisément, aujourd'hui, le plus urgent besoin. Il les convoque donc dans ce livre qui est, à la fois, une triple biographie, une autofiction, et un manifeste à l'usage de nos temps moroses. Guitry l'invite à jouer avec le réel ; de Gaulle lui apprend à le transformer ; Casanova lui révèle comment il convient d'en jouir. Sacha Guitry : cent anecdotes sur cet homme qui ne fit jamais de différence entre le monde et une scène de théâtre. Ses femmes, sa drôlerie, ses bons mots, son génie du quotidien, décuplés par la verve jardinesque, résume à lui seul la France dont rêve Alexandre : une France rieuse, ne prenant rien au sérieux, prompt à l'enchantement et à la rigolade profonde. De Gaulle : à travers lui, Alexandre Jardin ravive sa nostalgie d'un pays qui "verrait les choses en grand". Bien sûr, c'est surtout le Connétable de la guerre, et non le paravent du "gaullisme immobilier", qui est ici convoqué. Etre Français selon Jardin : avoir les pieds sur terre et la tête dans les nuages. Plus de De Gaulle à l'horizon, hélas. Casanova, le séducteur vénitien, dont la présence se justifie dans ce livre puisqu'il éprouva le besoin d'écrire ses "Mémoires" en français, lui enseigne, quant à lui, l'art de jouir de l'existence à chaque seconde. Giacomo est l'homme galant par excellence, pas sadique, le contraire d'un Don Juan, qui veut insuffler à son temps une science du plaisir sans laquelle toute civilisation s'étiole. Là aussi, anecdotes et métaphysiques brillantes sont au rendez-vous. Au final, ce livre fait du bien. On sort ragaillardi de sa lecture cavalcadante.

10/2013

ActuaLitté

Mer

Dictionnaire amoureux de la mer

"La mer, bergère d'azur infinie...". "Ce livre dit la mer, il dit l'aimer, l'avoir toujours aimée : il ne dit pas toute la mer, vaine ambition d'un fou. Même la grenouille y regarderait à deux fois. Ce livre dit le vieil homme et la mer, la femme et la mer, une lutte contre soi, contre ses rêves, une quête à la vie à la mort de l'horizon ni près ni loin, une osmose avec les éléments dont l'être humain fait partie - s'il n'est ici-bas le maître du jeu. Ce livre dit la mer et les marins, les écrivains, les travailleurs du grand métier, les artistes charmés, charmeurs, les damnés du poisson. Il dialogue avec l'univers par-dessus les jours et les flots. C'est un coquillage où l'on entend, j'espère, battre le pouls du verbe aimer. Ce livre raconte une histoire océanique, la mienne, il ne prétend jamais connaître la mer ni la réduire à ses cadenas, ses tics, l'exhiber à travers les mots comme une bestiole de foire. J'aime la mer et je m'en souviens, j'y vais, je vous emmène avec moi. J'en suis natif comme tous les êtres vivants de terre et d'eau, je vous fais part de cet amour plus vaste que ma voix, plus humble que mes songes. Un voyage, oui, autour du monde intérieur que je m'efforce d'encercler quand je prends la mer ou mon stylo. Quand je perds la raison à la barre d'un voilier qui ne réagit plus au vérin du " pilote ", et perd la raison lui aussi. Quand une île heureuse vient à moi, donnée comme un livre de vie. Quand c'est crado, les ports, les grèves, les abysses, les gens du fric, quand elle gâche tout, la pollution, quand il étouffe, le corail d'Australie, des Antilles – ou qu'il renaît, squelette radieux. Quand il n'y a plus rien à dire tellement c'est beau, la mer, infiniment beau, et que l'on n'est pas seul au bord de cet infini. Aimer la mer, c'est au minimum être deux, être tous. Aimer la mer c'est "être" - c'est vivre".

05/2018

ActuaLitté

Philosophie

La métaphysique hénologique - Science de l’être. Science de l’unité

La métaphysique hénologique est une métaphysique de l'unité. C'est l'unité comme principe de l'intelligible et de l'être comme trace de l'unité. Tout l'être est contenu dans l'unité, laquelle est vraiment le fond de l'être. L'unité est toujours vérité et donc, connaissance. En effet, l'unité fait connaître. L'unité de l'être unit le monde ontologique au monde intelligible, comme elle unit le monde intelligible au monde intellectuel. L'unité engendre l'unité. Elle est fondamentalement dans la ligne de l'être et de l'intelligibilité. L'unité est toujours universalité et donc, totalité. L'unité est toujours relation et donc, pluralité. Vérité, universalité et relation tendent à l'unité qui s'appelle également la totalité. Sans l'unité, rien ne se comprend, rien ne s'explique, rien ne se fait. Sans l'unité, il n'y a qu'obscurité, confusion et tumulte ! Sans l'unité, il n'y a pas de connaissance et sans la connaissance, c'est l'ignorance ! De l'unité au multiple jusqu'à l'infini. Il y a de l'infini dans l'harmonie, il y a un rapport de l'infini à l'unité, il y a le mélange de l'infini et de l'unité ; c'est l'harmonie à l'infini qui n'est pas autre chose que l'unité de l'être qui fait la beauté de ce monde intelligible. Tout cela signifie qu'il n'y a pas seulement des déterminations dans le réel mais de l'intelligibilité. Et cette intelligibilité oriente vers la splendeur de l'être et vers la connaissance. Dès lors, l'être et l'unité, l'être unité, cela se module ; l'être de l'unité, l'être à l'unité, ces évaluations, facilement habillées en autant de systèmes sont le jeu d'une ontologie métaphysique à l'état pur. A partir de là, toute une philosophie de l'unité peut être déployée. Un souffle spirituel anime également cette philosophie de l'unité car elle ouvre un horizon de l'être aussi vaste que l'esprit lui-même.

03/2019

ActuaLitté

Religion

La transgression chrétienne des identités

Qui suis-je ? Qui sommes-nous ? Questions fondamentales de l'être humain à toutes les époques. Cette question de leur identité, les individus et les sociétés se la posent aujourd'hui avec d'autant plus d'inquiétude que la réponse est incertaine. Cette quête d'identité est liée à un besoin légitime d'appartenance, d'enracinement, mais celui-ci, aujourd'hui, se transforme parfois en une revendication radicalisée de particularisme communautaire, qui met en péril le vivre- ensemble en société. Comment donc empêcher les identités de se clore sur elles-mêmes ? Comment penser et vivre une identité qui se fait "en se cherchant et en s'inventant " ? Comment "chercher notre identité dans la différence" ? Ne faut-il pas transgresser les identités pour les ouvrir à l'universel ? C'est ce que fera sans hésitation Paul, le Juif, le Grec et le Romain, pour l'universel de l'amour du Christ qui l'a saisi : Il n'y a plus ni Juif, ni Grec ; il n'y a plus ni esclave, ni homme libre ; il n'y a plus l'homme et la femme ; car tous, vous n'êtes qu'un en Jésus Christ (Ga 3, 28). Cette ouverture à la pluralité des identités doit elle-même se traduire par une pluralité d'approches de la thématique. Se conjugueront donc les apports théologiques, exégétiques, éthiques, littéraires, philosophiques... Une conviction traverse l'ensemble des actes de ce Xe Colloque Gesché : il n'est pas d'identité humanisée dans l'enfermement, pas d'identité sans transgression, c'est-à- dire sans exposition à l'altérité de l'autre… et de soi-même, entre singularité et horizon de l'universel. Benoît Bourgine, Paul Scolas, Daniel Procureur, Frédéric Blondeau et Joseph Famerée ont élaboré ce symposium, en lien avec la faculté de théologie de Louvain-la-Neuve. Le lecteur y trouvera, plus vivant que jamais, l'esprit qui caractérise les Colloques Gesché depuis leur origine : une certaine manière de pratiquer la théologie dogmatique, à savoir, "identifier une question importante qui se pose à la foi chrétienne et qui est, en même temps, un enjeu anthropologique, un enjeu de culture et de société, et traiter cette question à partir d'éclairages multiples".

01/2012

ActuaLitté

Religion

Quand la mission se cherche. Vatican II et ses prolongements

Il y a 50 ans, le 8 décembre 1965, le Concile Vatican II promulguait le décret Ad gentes sur l'activité missionnaire de l'Eglise. Le colloque organisé pour cet anniversaire par le Centre de documentation et d'archives des OEuvres Pontificales Missionnaires (Lyon) ne s'est pas contenté de faire oeuvre de mémoire : il a dressé un bilan des évolutions de la mission après Vatican II avec des participants originaires du monde entier. La première partie donne une vue panoramique de ce qu'était la mission et la missiologie à l'ouverture du Concile, puis se penche sur la laborieuse élaboration de la doctrine missionnaire de Vatican II. Le texte final adopté s'attache à faire comprendre l'un par l'autre le mystère du salut universel et le mystère de l'Eglise. La deuxième partie se penche sur l'apport des oeuvres pontificales missionnaires : avant même le Concile, lors du premier congrès missionnaire mondial à Lyon en 1962 ; ensuite, par son Centre de Recherche Théologique Missionnaire et par sa revue "Mission de l'Eglise". La Congrégation romaine de Propaganda fide a subi l'épreuve du Concile : mise en cause, elle devra se réformer et deviendra la Congrégation pour l'évangélisation des peuples… Originaires des quatre coins de l'horizon, les intervenants de la troisième partie décrivent comment le décret conciliaire a été reçu et compris, et les changements qu'il a provoqués : en Afrique, en Asie orientale, en Inde, en Amérique latine. Non moins intéressante est l'analyse présentée par deux instituts missionnaires sur ce qui a été leur conversion et leur adaptation à la visée missionnaire du Concile, les Missionnaires d'Afrique (Pères Blancs) et la Société des Missions Africaines. Un regard protestant sur le Concile est également présenté et l'on s'aperçoit que, sur la mission, les vues sont souvent parallèles. Est souligné l'impact du dialogue interreligeux dont on a peu à peu compris qu'il fait partie intégrante de l'évangélisation. Un livre qui jette un regard synthétique et richement documenté sur un demi-siècle de cheminement missionnaire.

11/2016

ActuaLitté

Sociologie

Ils/Elles font Paris-Saclay. Architectes, artistes, chercheurs, enseignants, entrepreneurs

Polarisé sur le plateau de Saclay, mais avec des prolongements du côté de Versailles (plateau de Satory) et de Saint-Quentin-en-Yvelines, l'OIN Paris-Saclay a vocation à être le pôle technologique du Grand Paris. Lancé à la fin des années 2000, le chantier est déjà bien avancé, malgré les défis, écueils et controverses inhérents à un projet de cette envergure, sans équivalent en Europe. Chantier ? Des chantiers devrait-on dire. Car Paris-Saclay, ce sont de nombreux transferts d'établissements d'enseignement supérieur (ENS Cachan, Centrale...) et de centres de R&D (EDF Lab, IBM...) dans des bâtiments flambant neuf, signés par des architectes illustres ou prometteurs, et qui viennent enrichir un écosystème déjà existant (le CEA, l'Ecole polytechnique, Supélec et bien d'autres y sont présents depuis plusieurs décennies). C'est aussi l'aménagement d'espaces publics, la construction d'équipements, d'infrastructures, dont la ligne 18 du Grand Paris Express, censée desservir le campus à l'horizon 2026. Paris-Saclay, ce sont aussi des chiffres qui disent bien l'ambition : des dizaines de milliers d'étudiants, de chercheurs, d'enseignants : des centaines de start-up, etc. Mais Paris-Saclay, c'est encore et peut être d'abord, des hommes et des femmes qui y vivent et/ou y travaillent au quotidien : des académiques, des entrepreneurs, des artistes, des agriculteurs, des médiateurs... Le présent ouvrage propose d'aller à leur rencontre à travers les entretiens ou portraits dont ils ont fait l'objet pour les besoins du site web Media Paris Saclay, créé en 2012 à l'initiative de l'EPA Paris-Saclay, en charge de l'aménagement de l'OIN. A défaut d'exhaustivité, l'échantillon se veut représentatif de cette communauté Paris-Saclay, qui s'est affirmée au fil du temps, au travers de démarches de recherche ou d'innovation collaboratives et des nombreux événements qui jalonnent la vie de l'écosystème. Puisse ce recueil vous convaincre d'aller arpenter un territoire, également riche en espaces naturels, agricoles et forestiers et d'un patrimoine historique, qui témoigne d'une appétence ancienne pour la science et l'innovation.

06/2022

ActuaLitté

Littérature étrangère

Tu seras mon couteau

Tu seras mon couteau. " Si tu es celle que j'ai vue là-bas, les bras serrés autour de toi avec un léger sourire brisé, alors je pense que tu comprendras [...] je ne veux pas te rencontrer ni te déranger dans ta vie quotidienne, mais j'aimerais que tu acceptes de recevoir des lettres de moi. " C'est ainsi que commence la première lettre d'un inconnu à une inconnue. Il lui propose une histoire d'amour épistolaire absolue, fulgurante, limitée dans le temps, illimitée dans le pouvoir des mots qui veulent aller jusqu'au bout de ce chemin vers l'Autre. Cet Autre pour l'homme, c'est la femme. De ses réponses à elle, Myriam, nous ne savons que ce qui se dessine en filigrane dans ses lettres à lui, Yaïr. A mesure qu'avance ce monologue qui sert d'écrin à la voix d'une femme, l'homme qui en appelle à la complicité des lettres de Flaubert et de Kafka, se décompose et se défait. Rêves, orgueil, égoïsme, narcissisme, s'effritent pas à pas pour nous laisser découvrir à l'horizon le chemin qui mène un homme enfin nu vers la femme toujours nue et vulnérable. Pari exigeant et sublime superbement tenu par David Grossman qui, après avoir exploré la grammaire intérieure, s'engage ici dans la grammaire amoureuse et, au-delà, dans la possibilité même d'atteindre l'Autre par la parole et l'écriture. David Grossman, né à Jérusalem en 1954, est considéré comme l'écrivain israélien le plus doué de sa génération. Il est l'auteur de quatre autres romans, " Le Sourire de l'agneau ", " Voir ci-dessous : Amour ", " Le Livre de la grammaire intérieure ", " L'Enfant zigzag ", de deux récits documentaires courageux, " Le Vent jaune ", " Les Exilés de la Terre promise ", et d'une dizaine de livres pour la jeunesse. Traduits dans vingt-deux langues, ces ouvrages ont été distingués par de nombreux prix. " L'Enfant zigzag " a été couronné par le Premio Grinzane et le Premio Mondelo en Italie. David Grossman vit à Jérusalem avec sa femme et ses trois enfants.

08/2000

ActuaLitté

Ouvrages généraux

Revue des mondes musulmans et de la Méditerranée N°152, 2022_2 : La presse (en) arabe publiée hors de l’aire arabophone. Effets de contexte

Cette publication propose un tour d'horizon inédit de la presse (en) arabe hors de l'aire arabophone en rassemblant, depuis ses origines au XIXe siècle, des études sur l'Europe, l'Amérique centrale, l'Afrique et le Moyen-Orient. La presse (en) arabe publiée hors de l'aire arabophone regroupe l'ensemble des publications (quotidiens et périodiques) éditées et publiées en langue arabe au sein de pays où cette langue n'est pas une langue dominante. Si l'expression "la presse (en) arabe" est au singulier, cette dernière ne constitue pas pour autant un ensemble homogène. Sa pluralité résulte de l'hétérogénéité des contextes historiques et politiques de sa naissance, de ses contenus, des trajectoires de ses instigateurs et de leurs motivations. Cette diversité est aussi liée aux publics visés et aux rapports qu'ils entretiennent avec les différents espaces arabes dont ils sont originaires. La presse (en) arabe a fortement subi les contrecoups des événements politiques et des transformations technologiques. Le passage au numérique de nombreux journaux, pour ceux qui n'ont pas disparu a bouleversé le paysage de la presse dans la plupart des pays. Les soulèvements de 2011, puis les guerres qui ont ravagé plusieurs pays de la région, avec leur lot de dispersion et de migrations forcées, ont aussi eu des conséquences profondes, mais différenciées selon les contextes, sur la reconfiguration des espaces médiatiques. Les parallèles que l'on pourrait tracer entre la presse arabe émigrée antérieure à la diffusion des nouvelles technologies de l'information et de la communication et les sites d'information à l'âge d'internet, suggèrent cependant, qu'au-delà des différences évidentes relevant de la rapidité et de la densité des connexions et des flux, des constantes peuvent s'observer notamment au niveau des effets de contexte. Ce dossier, construit selon une perspective diachronique depuis les débuts de cette presse imprimée en France au XIXe siècle, vise à décloisonner les regards disciplinaires. Il a aussi pour objectif de mettre au centre de l'analyse les conséquences des interactions que cette presse allophone entretient avec les configurations sociales, politiques et culturelles dans lesquelles elle se déploie.

01/2023

ActuaLitté

Beaux arts

Yves Klein : manifester l'immatériel

En avril 1958, Yves Klein, connu pour ses monochromes et son attachement au bleu, présentait une exposition dans laquelle nul tableau, nulle sculpture, nul objet n'étaient visibles. Cette manifestation, bientôt nommée " exposition du vide ", a fait date. Or ce titre qui n'était pas dû à l'artiste, rend son projet à peu près incompréhensible. Klein expliqua pourtant à de nombreuses reprises ses intentions. Grâce à cette " immatérialisation du tableau ", il espérait " créer une ambiance, un climat pictural invisible mais présent " capable de manifester, par son rayonnement, l'essence même de la peinture : la " sensibilité picturale immatérielle ". Peu après, Yves le Monochrome organisait des cessions de " zones de sensibilité picturale immatérielle ", payables contre un certain poids d'or fin, échanges pour lesquels il conçut un " rituel ". Depuis sa première tentative d'une présentation de la " sensibilité picturale invisible ", en 1957, jusqu'à sa mort, survenue en 1962, à l'âge de trente-quatre ans, Yves Klein n'a jamais cessé d'approfondir et d'affiner son propos. Parallèlement, il imagina d'utiliser le corps de jeunes femmes comme " pinceaux vivants ". Apposant l'empreinte de leur chair sur des supports disposés à cet effet, elles réalisèrent des peintures parfaitement visibles : des " Anthropométries ". Loin de relever d'une aspiration contradictoire, ces deux modalités d'existence de son œuvre s'appuient sur une articulation qui est au cœur du Mystère chrétien fondamental, l'Incarnation. Telle est du moins l'intuition développée dans cet essai qui tente de retrouver, au-delà de la disparate des réalisations, l'unité profonde des préoccupations de l'artiste, catholique dont la dévotion à sainte Rita, patronne des causes désespérées, est attestée. Manifester l'immatériel, première étude exclusivement consacrée aux œuvres immatérielles de Klein, entend décrypter la saga de cette fiction poétique et l'inscrire dans l'horizon culturel qui l'a rendue possible. C'est pourquoi l'enquête minutieuse menée à partir de nombreux documents connus ou récemment mis au jour, s'accompagne d'une plongée dans les racines philosophiques et religieuses de l'art occidental, préoccupé autant par la vérité qui gît dans l'invisible que par les splendeurs, les charmes du visible.

04/2004

ActuaLitté

Thèmes photo

Skyline. Edition bilingue français-anglais

En 1978, le livre Skyline de Franco Fontana contribua à ouvrir la voie à la nouvelle photographie italienne par son radicalisme et son approche typiquement photographique. Ce fut aussi le premier livre des éditions Punto e Virgola fondées par Luigi Ghirri à Modena, un sacré label où se retrouvèrent avec lui à peu près tous les photographes importants de sa génération (Basilico, Jodice, Chiaramonte, Guidi, Salbitani, etc) dans un voyage qui les révéla tous au grand public. Le livre publié simultanément en France par Contrejour connut un énorme succès et fut réédité deux fois dans la même année. Cet ouvrage de quatre-vingts pages, très simplement fabriqué, sans prétention graphique excessive, présentant une photographie par page fut l'aboutissement d'une oeuvre en pleine maturité, affranchie de tous les tics en vogue dans les photo clubs, la publicité ou le photojournalisme conventionnel. Skyline ne faisait l'éloge d'aucune ville, ne vantait nulle production locale, il s'agissait d'un travail clos sur lui-même. Partant du réel tangible, en l'occurrence ici le paysage, et les lignes d'horizon, il excluait tous les éléments inutiles pour préserver l'essentiel, l'exaltation des formes et des couleurs. Fontana mit en code ses paysages familiers aussi bien que les étendues inconnues de telle façon que les signes, l'espace, la forme et la couleur devinrent les seuls éléments de l'image même lorsqu'il circulait à vive allure sur l'autoroute. Avec Skyline, quelques mois avant le fameux livre Kodachrome de Luigi Ghirri et six ans avant Viaggio in Italia, Franco Fontana fut le premier à questionner les possibilités linguistiques du procédé couleur et les caractéristiques esthétiques de la photographie en réinterprétant personnellement le monde qui l'entourait tout en entamant une relecture du paysage italien. Ce livre reprend l'édition et la couverture souple originale italienne autant dans son format que dans la présentation et le nombre de photographies comme l'avaient mis en page Paola et Luigi Ghirri. Afin d'améliorer la qualité, la photogravure a été refaite en partant des diapositives. Le tirage est limité à 500 exemplaires. L'exposition Franco Fontana se tiendra à la galerie Polka en septembre et octobre 2023

09/2023

ActuaLitté

Sociologie

Dos de femme, dos de mulet: les oubliées du Maroc profond

Synopsis des enquêtes 1. Les ouvrières clandestines de Mibladen Autrefois coeur économique de la région de Midelt, les mines de Mibladen sont aujourd'hui à l'abandon. Pour survivre, hommes et femmes descendent aujourd'hui ramasser les miettes de plomb et de cristaux. Sans aucune protection et au péril de leur vie. 2. Les torturées de Ksar Sountate Lors des événements de mars 1973 dans le Moyen Atlas, la répression s'est abattue sur toute la région. Ytto Khouya Saïd, Merrou Ouhami et les autres n'avaient d'autre tort qu'être les filles et les épouses de ceux qui ont été arrêtés et exécutés. Elles ont subi les pires atrocités. 3. La double peine des femmes Ninja de Berkane Berkane, eldorado de la clémentine. Mais l'eldorado ne concerne pas les ouvrières agricoles, travailleuses journalières et saisonnières, souvent venues d'ailleurs, qui subissent une double exploitation, économique et sexuelle. 4. Les femmes prêtées de Kalaat Sraghna A Kalaat Sraghna, des mineures sont données à des hommes qui signent avec leur père un "contrat" moyennant 20 000 à 60 000 dirhams. Une façon de contourner la loi, qui fixe à 18 ans l'âge de la capacité au mariage. 5. Les sans-papiers de l'Atlas Dans les régions montagneuses et enclavées de l'Atlas, des mariages sont conclus "à la Fatiha" , sans aucun papier. Sans contrôle de l'âge des fiancées. Sans possibilité d'avoir un état civil pour les enfants, et de faire respecter les droits lors des divorces et des veuvages... 6. Les barmettate de Casablanca A Casablanca, le monde de la nuit est un gouffre qui broie des femmes, souvent mères célibataires et dans la plus grande précarité. Au détriment de leur dignité et de leur santé. 7. Violences envers les femmes : tour d'horizon Les associations tirent la sonnette d'alarme sur les chiffres concernant les violences faites aux femmes à travers tout le Maroc. Coups, viols, violences psychologiques, violences économiques... et indifférence des pouvoirs publics. 8. Victimes de la traite dans le Golfe Elles postulaient pour un poste de coiffeuse ou de manucure dans les pays du Golfe, elles s'y retrouvent sans passeport et contraintes à la prostitution. Des réseaux oeuvrent au Maroc pour piéger des jeunes femmes.

02/2015

ActuaLitté

Révolution française

Archives parlementaires. Tome 103

Archives parlementaires première série / tome CIII du 13 au 27 frimaire An III (3 au 17 décembre 1794) Ouvrage préparé par l'Institut d'histoire de la Révolution française et publié avec le concours de l'Assemblée Nationale et du Sénat Le tome CIII des Archives Parlementaires propose à la lecture les séances tenues par la Convention nationale du 13 au 27 frimaire an III (du 3 au 17 décembre 1794), soit quinze journées de débat. Comme les volumes précédents, il est fondé sur le Procès-Verbal qui structure la publication des documents de la série C des Archives nationales et complétés par les apports des principaux journaux, auxquels a été rajouté un choix de discours imprimés. Après la mise en accusation et l'incarcération du représentant Carrier, exécuté le 26 frimaire, se pose la question du sort des députés exclus à la suite des journées des 31 mai et 2 juin 1793. Après l'exclusion, la réunion. Il y a là toute une mécanique thermidorienne dont ces journées rendent compte et tout particulièrement la séance du 18 frimaire (8 décembre 1794), qui permet de réintégrer au sein de la représentation nationale la majorité des Girondins survivants. Pour autant, nul ne saurait oublier que les institutions du gouvernement révolutionnaire et leur culture perdurent. Ainsi, le 27 frimaire, des députés demeurent exclus de la Convention nationale, illustrant cette double polarité de Thermidor, entre la volonté de " sortir de la Terreur " et une continuité des formes exceptionnelles de l'état d'urgence. Exclusion/intégration, ce balancier est complété par un troisième terme, celui de reconstruction. Il faut désormais édifier une république stable, en dressant le bilan de la période précédente et en poursuivant la construction du nouveau régime. Le grand discours de Grégoire sur le vandalisme révolutionnaire et la nécessaire conservation du patrimoine historique, la longue intervention de Thibaudeau pour expliquer l'importance du Muséum national d'histoire naturelle comme socle des savoirs républicains, ou celle d'Eschasseriaux l'aîné sur les conditions de reprise d'une économie et d'un commerce international, désignent clairement un nouvel horizon libéral, conservateur et novateur, à définir pour la République thermidorienne.

09/2022

ActuaLitté

Thèmes picturaux

Jardins. Explorer l'art de l'horticulture

Jardins : Explorer l'art de l'horticulture emmène le lecteur dans un voyage unique à travers les continents et les cultures pour découvrir comment artistes, jardiniers, paysagistes et illustrateurs se sont inspirés des jardins depuis plus de 4 ? 000 ans, de l'Egypte antique à nos jours. Ce tour d'horizon superbement illustré réunit plus de 300 images spectaculaires couvrant un large éventail de styles et de techniques, des peintures, installations, sculptures et plans en passant par des images de cinéma, des bijoux et des textiles. Cette sélection, réalisée par un comité international d'experts, dévoile la diversité et la beauté des jardins, du jardin d'Eden aux jardins suspendus de Babylone en passant par les jardins paysagers anglais, les jardins zen japonais et de simples potagers. Cet ouvrage de référence inclut des oeuvres célèbres ou plus confidentielles d'artistes et de créateurs tels que Pierre Bonnard, Annie Faivre, Fergus Garrett, Jean Jullien, Roberto Burle Marx, Claude Mollet, Gertrude Jekyll, David LaChapelle, Marianne North, Piet Oudolf, Faith Ringgold, Vita Sackville-West, Jonas Wood et bien d'autres. Assemblées par paires, indépendamment de toute chronologie et toute géographie, les images révèlent des contrastes et des similitudes étonnantes. Observez des plans originaux de jardins, ceux du potager de Versailles au xviie siècle ou de Thomas Dolliver Church pour El Novillero, en Californie. Découvrez la campagne du gouvernement britannique pour promouvoir l'agriculture pendant la Seconde Guerre mondiale, et comment des horticulteurs envisagent de cultiver des plantes sur Mars. Apprenez tout de l'histoire du jardin de Claude Monet à Giverny, du sanctuaire créatif d'Anne Spencer à Lynchburg, en Virginie, pendant la Renaissance de Harlem et du jardin communautaire du "Gangster Gardener" Ron Finley à Los Angeles. Les jardins, qu'ils soient représentés sur d'anciennes fresques romaines, illustrés dans des manuscrits enluminés, rendus sur le papier ou capturés numériquement grâce aux dernières technologies de pointe, sont depuis longtemps un sujet de prédilection pour les artistes et les créateurs du monde entier. Des jardinières et des massifs de fleurs soigneusement entretenus aux jardins ouvriers, des oasis sur les toits-terrasses aux grands parcs publics, les jardins sont partout et nous connectent avec la nature.

10/2023

ActuaLitté

Poésie

Essart

Quelle est cette terre que Gabriela Mistral cherche à essarter, à défricher ? Celle de son Chili natal, de la Cordillère des Andes, des légendes Mayas ? Ou la terre des exils et des ombres ? Essart est un livre mystérieux ; on lit ces poèmes comme on marche sur une terre ouverte, dont on embrasse les sommets du regard, cheminant au plus près d'une parole dense et profonde, rustique et mystique. Gabriela Mistral hisse ses poèmes vers la fable, au moyen d'une langue bruissante d'hommes et de dieux, de traditions et de légendes, de dialectes archaïques. Nous sommes séparés, Mistral nous rassemble dans la circulation interne d'un pouls, d'un sang à la pulsation puissante qui a le mouvement d'un fleuve. On se perd dans un "hallali de pierres roulées" , au milieu des iguanes et des tortues, des cerfs et des colombes, avec cette étrange impression d'être "toujours blessé, jamais chassé" . Essart opère une transfiguration de l'enfance en odeurs, des fantômes en brumes, des hommes en paysages, des visages en fables, des peuples en fleuves, des corps en zodiaques et des dieux en rêves, en une lumière qui mystifie tout. Dans ces poèmes où vivre et mourir, dans cette confession plus vaste que soi, des profusions de monde aux "quarante points cardinaux" tiennent dans un mot, dans une langue habitée, c'est à dire peuplée de souvenirs, de charmes, de fleuves, d'oiseaux et de fleurs, de disparitions et d'esprits, vaste comme un horizon ou un ciel étoilé. Cette voix qui nous soulève vers la liberté, nous berce entre les épiphanies et les pleurs avec "le pur rythme tranquille des vieilles étoiles" semble ne jamais vouloir interrompre son chant, ne jamais briser le sortilège et c'est ce qui nous tient, nous emmaillote à ces lignes : la crainte d'une magie dissipée, le retour brutal sur la terre vide et nue, inconsolables de la fable. Aussi nous ne quittons ni les anges, ni le rêve de cette poésie qui "regarde le monde aussi familièrement que si elle l'avait créé".

08/2021

ActuaLitté

Famille

Évolutions récentes du droit patrimonial de la famille. Réformes, jurisprudence et codification

DROIT BELGE Le droit patrimonial de la famille a connu de nombreuses évolutions au cours des dernières années. Au fil des réformes, dont le mouvement s'est initié dès les années 2012 et suivantes, puis de la loi du 19 janvier 2022 contenant la codification des livres 4 et 2. 3 du Code civil, la matière a connu de grandes modifications, parfois de véritables bouleversements. La jurisprudence a, dans le même temps, continué son travail indispensable d'interprétation de la loi. L'équipe du Master en notariat de l'ULB a estimé qu'il était dès lors temps de marquer une étape dans ce voyage, afin de procéder à la mise au point sur le chemin parcouru. Tout d'abord, Charlotte Aughuet dresse le panorama du travail de codification du livre 4 du Code civil, consacré aux successions et libéralités. Les professeurs Hélène Casman et Frédéric Lalière étudient à leur tour la situation de l'héritier réservataire confronté à un cohéritier institué légataire universel. Alexandre Demortier et Silvia Pfeiff effectuent un tour d'horizon des questions pratiques posées par les donations : la détermination exacte de leur objet, la possibilité de procéder à leur résolution, leur sort entre époux et les perspectives du droit international privé. Laurent Barnich réalise, quant à lui, le portrait de l'acte d'hérédité dressé pour établir la preuve d'une transmission successorale d'immeubles. Par la suite, le nouveau concept de conventions matrimoniales, généralisé par la loi de codification, leurs effets et plus généralement l'évolution de leur régime, est approfondi par Jim Sauvage. Philippe De Page illustre à son tour les changements de perspectives de la question relative aux biens professionnels dans le régime légal. Ensuite, Alain-Charles Van Gysel se penche sur la question de l'usufruit du conjoint survivant. Pour terminer, la notion d'avantages matrimoniaux, qui a connu de nombreux développements ces dix dernières années, fait l'objet d'une synthèse pratique par Matthieu Van Molle. Cet ouvrage s'adresse aux notaires, avocats, magistrats et conseils patrimoniaux. Cet ouvrage s'adresse aux notaires, avocats, magistrats et conseils patrimoniaux.

05/2023

ActuaLitté

Actualité et médias

Pandémopolitique. réinventer la santé en commun

La crainte a hanté tous les esprits lorsque la pandémie est devenue une menace d'ampleur pour le système de santé français, en février 2020. Allons-nous devoir trier les malades ? Si la réorganisation des services hospitaliers et la mobilisation des soignants ont écarté le spectre du débordement à l'italienne, il y a bien eu triage. Car il existe toutes sortes de triage en médecine et en santé : triage économique quand on décide de la tarification à l'activité ; triage des ressources matérielles quand on décide de qui devra bénéficier, en priorité, de la distribution des masques de la réserve d'Etat ; triage politique quand on décide des dispositifs permettant que le futur vaccin contre le SARS-Cov2 reste un bien commun accessible à toutes et tous.
La crise résultant de la pandémie de Covid-19 a révélé l'importance et la diversité des pratiques de priorisation dans nos systèmes de santé. Elle nous donne l'occasion d'en analyser les présupposés, les mécanismes et les conséquences pour réfléchir sur les relations entre besoins, ressources et politiques, ainsi que la façon dont il serait bon de, collectivement, les réinventer. Ce qui s'est passé entre janvier et l'été 2020 a montré que la lutte contre la pandémie, les pénuries, l'importance prise par le travail de soin et les faiblesses de la santé publique résultaient de choix contraints par les politiques néolibérales mais aussi de politiques plus générales, ancrées dans les habitudes et pratiques de la technocratie sanitaire ; des politiques qui font la part belle à l'innovation technologique et à la mondialisation des marchés, délégitiment les dépenses pour la santé publique et oscillent entre tentation autoritaire et individualisation des responsabilités.
Ces orientations ne sont pas inévitables. Ce qui s'est passé dans divers lieux de soin, certaines réponses trouvées hors de France, en particulier en Asie, les initiatives prises par les patients, leurs proches, les communautés dessinent des alternatives. Elles sont placées sous le sceau de la lutte contre les inégalités et les discriminations, des besoins des communautés, du commun et de l'écologie.
Elles supposent non pas la disparition des priorités, mais leur redéfinition sur une base démocratique pour donner à voir un horizon soutenable, solidaire et juste en santé.

01/2021

ActuaLitté

Littérature française

Pour ta tirelire, gamine

J'ai presque cent ans, j'ai traversé l'horizon dans un sens puis retour, comme on passe une vitre. J'ai des bouts de verre plantés dans tout le corps, mais n'en suis pas morte. Ne me demandez pas mon nom ; les pauvres n'ont pas de nom. Les mercredis l'hiver je me rends à l'Association pour recevoir le cabas à provisions de la semaine. J'ai des pommes, du lait, des biscottes, je ne manque de rien. Surtout, j'ai mon cabanon. Un miracle, mon cabanon ! J'y suis un monarque illégitime. S'ils m'y découvrent, ils m'emmèneront. Ils m'attacheront à un lit au trente-troisième étage du service de gériatrie. Surtout pas ça ! A l'hospice, je perdrais le don de convoquer les oiseaux. J'ai voyagé sur la Marie-Joséphine. Je me suis embarquée le jour de mes dix-huit ans. Si j'étais partie avant, cela aurait fait des histoires, je ne voulais pas être ramenée à la maison entre deux gendarmes. J'étais solide, j'ai patienté. Depuis mes trois ans, chaque fin d'après-midi, la vieille, ma grand-mère m'envoyait porter des biscuits chez le voisin d'en face. Il avait perdu sa femme, le pauvre avait besoin d'être consolé. "Tiens, gamine, trois pièces pour ta tirelire, mais motus et bouche cousue, ça reste entre nous, sinon tu vas voir ce qu'il t'arrivera". C'est comme cela que j'ai appris la chanson du bâton de rouge à lèvres, rouge cerise. Sans fesses, sans seins, mais avec les lèvres peintes. Avec ça, je me suis débrouillée. Je n'ai jamais parlé à personne de la grande ombre déchirant la petite à la faire s'évanouir, à faire s'effondrer le sommier. Heureusement, jamais de sang dans ma culotte. Une seule fois, à peine deux gouttes. C'était le jour de la communion lorsque toutes les filles défilent dans l'église. J'ai eu si peur, cela n'a plus jamais recommencé. On ne peut tout de même pas être impératrice de tous les malheurs. Qu'aurions-nous fait d'un gosse ? Le gène de l'amour n'était pas dans le sang de la famille.

04/2020