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Maxime Leurent

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Sciences politiques

HGGSP Tle générale spécialité. Edition 2024

Un outil de travail complet et efficace, conforme au programme de la spécialité HGGSP (" Histoire-géographie, Géopolitique & Sciences politiques ") en Tle générale. Dans chaque chapitre : le cours, les méthodes clés, des exercices et sujets de bac corrigés. Pour vous accompagner tout au long de votre Terminale et vous aider à avoir un bon dossier ParcourSup. Sur chaque thème du programme de HGGSP Tle générale - Un cours synthétique et visuel - Une grande carte mentale récapitulative - Des fiches de méthode - Des exercices progressifs - Des sujets de bac guidés pas à pas - Tous les corrigés détaillés Inclus : 10 vidéos immédiatement accessibles via un QR code Des vidéos de cours pour comprendre et mémoriser des notions clés du programme Gratuit, avec l'achat du livre : un abonnement au site de révision (Lien -> http : //www. annabac. com/) - Dans chaque matière, sur chaque thème du programme de Tle, un parcours de révision interactif : avec des fiches, des quiz et des sujets corrigés - Des conseils pour bien s'orienter

07/2023

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Histoire, Géographie

HGGSP Spécialité Tle générale. Edition 2024

Un ouvrage complet, clair et pratique pour réviser l'épreuve de spécialité d'HGGSP (Histoire-géographie, Géopolitique, Science politique) et vous préparer au Grand Oral. Avec des fiches de cours, des méthodes et de nombreux sujets de bac corrigés. Tout le programme de l'épreuve écrite du bac en 12 chapitres Chaque chapitre comprend : 1. un test d'évaluation pour faire le point sur ses connaissances 2. des fiches de cours et de méthode 3. une carte mentale récapitulative 4. des sujets de bac de différents niveaux (" Objectif bac " /" Objectif mention ") 5. des corrigés détaillés et commentés Une préparation au Grand Oral - Des conseils pour choisir votre question en HGGSP - Les méthodes pour construire l'exposé et réussir la soutenance le jour J - Une simulation d'oral sur une question issue du programme d'HGGSP. Inclus : 10 vidéos immédiatement accessibles via un QR code Des vidéos de révision pour mémoriser des notions clés du programme Gratuit, avec l'achat du livre : un abonnement au site de révision (Lien -> http : //www. annabac. com/) - Dans chaque matière, sur chaque thème du programme de Tle, un parcours de révision interactif : avec des fiches, des quiz et des sujets corrigés - Des conseils pour bien s'orienter

07/2023

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Ingénierie

BIM computationnel, des données vers l'IA. Ingénierie & architecture, enseignement & recherche

Les défis auxquels l'environnement bâti doit répondre sont de plus en plus nombreux. Entre contextes sociaux complexes, programmes économiques sous pression et nécessité de construire et d'habiter de manière performante et durable, les attentes qui reposent sur l'AECO (Architecture, Ingénierie, Construction et Opération) sont cruciales. Le BIM, ses processus et ses outils visent depuis de nombreuses années à soutenir ces pratiques exigeantes. Aujourd'hui, la multiplication des données accumulées et les avancées technologiques permettent des pratiques computationnelles de plus en plus avancées. Récemment, le succès rencontré par certains algorithmes d'Intelligence Artificielle comme ChatGPT ou MidJourney a démontré comment ces approches computationnelles pouvaient présenter des potentialités multiples sur des champs d'application toujours plus larges. Rarement interrogées de façon transversale, les évolutions du BIM et du computationnel portent pourtant de fortes potentialités pour l'industrie. Elles entraînent avec elles de multiples changements et répercussions du point de vue des pratiques, des organisations, des acteurs et de leurs missions, mais aussi : de la gouvernance des données, du green IT, des algorithmes et des biais de données. Les nouveaux rôles et nouvelles compétences, les nouveaux rapports à la simulation, à l'optimisation, à la conception en général, à l'automatisation, à l'industrialisation et à l'open source, sont autant d'enjeux à discuter dans l'évolution de ces pratiques BIM computationnelles. Sous un angle ouvert et multidisciplinaire, les textes rassemblés ici exposent diverses perspectives sur les pratiques actuelles du BIM. Les pratiques informationnelles de l'industrie de la construction y sont interrogées, chaque texte amenant une nouvelle perspective propre à ses auteurs sur le sujet. Thématiques de l'ouvrage Cette édition inclut les thématiques suivantes (sans y être restreinte) : BIM et pratiques computationnelles : design génératif, optimisation, form finding, intelligence artificielle, pratiques data-driven, BIM et sciences des données ; BIM et collaboration, BIM et interopérabilité, données liées, dictionnaires de données ; Transition numérique, processus d'adoption, maturités BIM, nouvelles compétences et nouveaux rôles, nouvelles pratiques de projet, nouvelles organisations ; BIM et durabilité : efficacité énergétique, empreinte carbone, Analyse du Cycle de Vie, économie circulaire ; BIM et open source ; Intégration du BIM dans le contexte urbain et dans le territoire : CIM, smart cities, interopérabilité avec les SIG ; Jumeau numérique, BIM et exploitation maintenance, IoT, Heritage BIM ; BIM et construction industrialisée, BIM sur chantier, BIM et préfabrication. Cet ouvrage interroge la grande diversité des recherches et points de vue autour du BIM et des outils numériques, au regard notamment des enjeux posés par ces nouvelles pratiques computationnelles. Ont contribué à l'ouvrage : - Nihel ALLOUCHE (Université de Carthage) - Joseph AZAR (Université de Franche-Comté) - Samia BEN RAJEB (ULB Bruxelles) - Selsebil BENELHAJ SGHAIER (Université de Bourgogne) - Aurélie de BOISSIEU (Université de Liège) - David CAMARAZO (Université de Bourgogne) - Charlotte DAUTREMONT (Université de Liège) - Sana DEBBECH (IRT Railenium) - Mohamed-Anis GALLAS (Université de Mons) - Annabelle GILLET (Université de Bourgogne) - Thibaud HULIN (Université de Franche-Comté) - Ahmed ISMAIL (ENSA de Grenoble, EPFL) - Vasilina IVANOVA (Université de Mons) - Mihaela JUGANARU (Mines Saint-Etienne - IMT) - Sesil KOUTRA (Université de Mons) - Younes LAMSAOUGAR (Université de Franche-Comté) - Eric LECLERCQ (Université de Bourgogne) - Maxime LEFRANCOIS (Mines Saint-Etienne - IMT) - Philippe MARIN (ENSA de Grenoble) - Thamer MECHARNIA (Mines Saint-Etienne - IMT) - Ana ROXIN (Université de Bourgogne) - Léa SATTLER (ENSA de Paris la Villette) - Gregorio SAURA LORENTE (Université de Mons) - Aida SIALA (ENSA de Nancy) - Federico TAJARIOL (Université de Franche-Comté) - Antoine ZIMMERMANN (Mines Saint-Etienne - IMT)

02/2024

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Critique littéraire

Revue de la Bibliothèque nationale de France N° 59/2019 : World-building. Création de mondes et imaginaires contemporains

A l'heure où la fantasy séduit de plus en plus (Le Seigneur des anneaux, Game of Thrones...), plaçant les "mondes inventés" au coeur de la culture populaire, ce dossier s'interroge sur leurs formes et leurs usages en confrontant le regard des historiens du genre à celui des spécialistes des médias et des créateurs, qu'ils soient écrivains ou concepteurs de jeux. L'invention de mondes imaginaires L'invention de mondes imaginaires est une idée aussi ancienne que l'humanité, depuis l'Atlantide de Platon, ou encore l'Utopia de Thomas More. Mais c'est dans la seconde moitié du XIXe siècle en Angleterre, avec Lewis Carroll et William Morris, que naissent la fantasy et sa pratique, le worldbuilding. Un genre qui connaîtra un succès prodigieux à partir des années 1960, à travers l'oeuvre de Robert E. Howard (Conan le Barbare) et celle de Tolkien (Le Seigneur des anneaux). Anne Besson retrace pour nous l'histoire du genre pour lequel Tolkien tient lieu de modèle, l'écrivain-démiurge qui, pour créer sa mythologie personnelle, dessine des cartes, crée une cosmogonie, élabore des chroniques... Les cartes jouent en effet un rôle spécifique dans la création des mondes imaginaires, ainsi que l'expose Julie Garel-Grislin dans son article. La fantasy connaît en France une apparition tardive (les premières traductions datent des années 1970) : il faut attendre le nouveau dynamisme éditorial de la fin des années 1990, décrit par Marie-Lucie Bougon, pour la voir s'affirmer et se singulariser (avec des éditeurs comme Mnémos, Bragelonne...). Ce succès éditorial, très marqué chez les jeunes enfants et les adolescents, nous conduit à nous interroger, aux côtés de Laurent Bazin, sur les raisons d'une telle fascination au-delà du simple besoin de divertissement. Un succès transmédia L'engouement pour ces imaginaires contemporains s'étend bien au-delà de la littérature, porté par le développement de nouveaux médias (bandes dessinées, pulps, films, séries télévisées, jeux vidéo, jeux de rôle...), chaque support nourrissant l'autre, avec l'ambition de construire un monde complet et consistant, quoique fictif. Les créations de nouveaux univers sont pléthoriques au cinéma (Star Wars, adaptation du Seigneur des anneaux), dans les séries (Game of Thrones ou Westworld), le jeu vidéo (World of Warcraft ou Assassin's Creed) et même les jouets (Lego)... Elles sont aujourd'hui au coeur de la culture populaire au point de faire émerger une nouvelle communauté de fans, les "geeks", qu'ils soient fervents lecteurs de fantasy, de mangas, ou de comics, "rôlistes", gamers, amateurs de séries fantastiques ou de films d'horreur. David Peyron nous dit quelles pratiques se cachent derrière ce vocable, tandis qu'Olivier Caïra revient sur les jeux de rôle sur table, tels que Donjons et dragons. Les genres de l'imaginaire sont également très présents sur le petit écran, depuis Star Trek jusqu'à Game of Thrones, au point de brouiller la frontière avec le cinéma. Une évolution que décrit Florent Favard. Alain Boillat se concentre quant à lui sur le cas de Westworld qui, tout en reprenant les codes du western, explore la problématique de l'intelligence artificielle et tend un miroir à nos préoccupations contemporaines... La parole aux "créateurs" Il s'agit aussi d'entendre la parole des créateurs, de ceux qui donnent corps à ces univers, qu'ils soient écrivains ou concepteurs de jeux. Des écrivains français se sont prêtés au jeu, tels que Jean-Philippe Jaworski, auteur de deux cycles de fantasy, Récits du Vieux Royaume et Rois du monde (éditions des Moutons électriques), Lionel Davoust, auteur des Chroniques d'Evanégyre (éditions Critic), ou encore la Canadienne Karoline Georges, auteur de romans d'anticipation (SF Folio). Côté jeux vidéo, la société Ubisoft expose sa ligne éditoriale et la manière dont elle reconstruit des mondes historiques disparus, comme dans son dernier opus, Assassin's Creed Odyssey (2018), dont l'action se situe en Grèce pendant la guerre du Péloponnèse. Tout doit concourir à l'immersion du lecteur ou du joueur... Rubriques : L'"Actualité de la recherche" mène l'enquête avec Laurent Demanze sur la passion de l'investigation dans la littérature contemporaine La "Découverte" des archives comiques de la photographie relate avec humour comment ce médium a été perçu dans la presse humoristique du XIXe siècle Une " Galerie " autour du typographe Christian Delorme La rubrique " Histoire de la bibliothèque " consacrée à l'Arsenal pendant la première moitié du XIXe siècle Le récit de Gaëlle Obiégly en " Résidence " à la BnF

10/2019

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Montagne

Derrière la montagne. La face cachée du tableau

Rencontre au sommet entre la bande dessinée et la peinture de montagne : les cadavres exquis des dessinateurs d'aujourd'hui redonnent vie aux oeuvres alpines des grands peintres classiques. La montagne a largement inspiré les peintres des XIXe et XXe siècles, et si leurs oeuvres continuent de nous impressionner, elles ont également trouvé un écho chez des artistes majeurs d'aujourd'hui. Derrière la montagne - La face cachée du tableau propose une synthèse de deux univers passions de la maison Glénat : vingt-sept dessinateurs ont "interprété" vingt-huit tableaux appartenant au Fonds Glénat, à des collectionneurs privés ou aux grands musées alpins. Selon leur fantaisie, leurs références, leurs préoccupations, ils se sont approprié l'envers du décor et ont imaginé ce qui s'est passé avant, pendant, après la scène représentée. Que la montagne leur soit familière ou étrangère, ils ont retrouvé les thèmes traditionnels de son imagier : alpinistes en péril, avalanches, troupeaux et bestiaire fantastique, tempêtes et ciels radieux, refuges et chaumières pittoresques, torrents et glaciers et les ont abordés souvent avec humour, parfois avec pessimisme, toujours avec délectation. Les peintres d'hier à l'honneur sont Charles BERTIER, Eugène Victor BOURGEOIS, Edouard BRUN, Gustave DORE, Emile GODCHAUX, Laurent GUETAL, Jean Baptiste Louis GUY, Ernest Victor HAREUX, Paul HELBRONNER, Johan Barthold JONGKIND, Johann WILHELM, Julius KÖHNHOLZ, Karl-Joseph KUWASSEG, Peter Vilhelm Carl KYHN, Gabriel LOPPE, Mathias Gabriel LORY, Bénédict MASSON, Alexis Nicolas NOËL, Diodore RAHOULT, Hippolyte RAVANEL, François Edme RICOIS. Quant aux dessinateurs contemporains s'étant prêté au jeu : ALFRED, Olivier BALEZ, Fred BERNARD, BOUCQ, BUCHE, CHABOUTE, Glen CHAPRON, COSEY, Nicolas DEBON, Jean-Yves DELITTE, DROUIN, ESPE, David EVRARD, Amélie FLECHAIS, KERAMIDAS, Malo KERFRIDEN, Timothé LE BOUCHER, LOUSTAL, MISS PRICKLY, Mélissa MORIN, PHILAN, Jean-Marc ROCHETTE, Olivier SUPIOT, Didier TARQUIN, TEBO, Ronan TOULHOAT et Olivier VATINE. Il en résulte de ces dialogues artistiques vingt-huit diptyques, pour une soixantaine d'oeuvres au total, présentés au couvent Sainte-Cécile à Grenoble dans une exposition conçue par par le Fonds Glénat pour le patrimoine et la création, à découvrir du 6 décembre 2019 au 14 mars 2020.

12/2019

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Beaux arts

Démons et Merveilles. Critique de la raison pure

Olivier et Quentin Smolders mélangent depuis plus de trente ans leurs plumes, pinceaux, sels argentiques et autres colles arabiques dans des chaudrons qui fleurent la gourmandise de vivre autant que la noirceur du monde. Collaborant régulièrement sur des projets de films, de livres et d'expositions, ces deux complices ont croisé avec passion les images saisissantes, les faits-divers insolites, les projections mentales, les cabinets de curiosités et les textes extravagants. Olivier Smolders est écrivain et cinéaste. Professeur à l'Insas (Bruxelles), il a exercé pendant plusieurs années la fonction de maître de conférences à l'université de Liège. Il a réalisé une quinzaine de films primés dans de nombreux festivals internationaux et publié plusieurs livres touchant le domaine du cinéma, de la photographie, de la littérature et des arts en général. Dès ses premiers films, il s'est attaché à interroger les failles, les blessures, les folies des hommes. S'inspirant de faits-divers ou de textes littéraires abordant la question des limites (esthétiques, morales, poétiques...), il a construit une oeuvre qui, affrontant la question des tabous, cherche à mettre le spectateur dans une position décalée par rapport à ses convictions, troublante par rapport à ses émotions. Quentin Smolders, artiste peintre, sculpteur et graveur formé à La Cambre et au 75, est professeur à l'Ecole des Arts d'Ixelles. Il a réalisé des films sur les techniques traditionnelles d'impression japonaise (Ukyo-e). Ses oeuvres font régulièrement l'objet d'expositions personnelles et participent à des expositions collectives. Il a élaboré une oeuvre bigarrée, à la fois joyeuse et fantastique, recourant à quasi toutes les techniques, de l'acrylique à la gravure sur bois, la lithographie, les collages, les monotypes, etc. S'inspirant parfois d'images populaires, il crée un monde en constante métamorphose, éclatant de couleurs et de formes débridées. Par ailleurs, en détournant des objets de leur fonction d'origine, il réinvente l'art de la collection déviante. Des capsules de bouteille deviennent des alignements de chrysalides aux couleurs chatoyantes. Des morceaux de bois, de cuir ou d'os se changent en animaux improbables relevant de la cryptozoologie.

01/2020

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Beaux arts

Dans l'atelier, la création à l'oeuvre

Catalogue de l'exposition qui se tiendra au musée Delacroix du 15 mai au 30 septembre 2019, cet ouvrage offre de questionner l'espace de l'atelier et d'analyser le processus créatif d'Eugène Delacroix, peintre, dessinateur et écrivain. Le thème de l'atelier de l'artiste, lieu de conception, espace secret où s'établit l'alchimie de la création, a inspiré bien des oeuvres littéraires, picturales et philosophiques. Au sein du dernier atelier et appartement d'Eugène Delacroix, transformé en musée à l'initiative des grands artistes des années 1920, Maurice Denis, Paul Signac, Edouard Vuillard, notamment, ce sujet fructueux prend une résonance singulière. Que demeure-t-il de cet esprit de création dans l'espace du musée ? Comment rendre perceptible l'esprit d'invention qui a présidé à la conception de l'oeuvre ? Catalogue de l'exposition qui se tiendra au musée Delacroix du 15 mai au 30 septembre 2019, cet ouvrage offre de questionner l'espace de l'atelier et d'analyser le processus créatif d'Eugène Delacroix, peintre, dessinateur et écrivain. Grâce à des prêts exceptionnels des musées français et européens, alliés à la très riche collection du musée Delacroix, l'exposition présentera des oeuvres du peintre et de ses contemporains, comme des créations d'artistes du XIXe et du XXe siècles. Elle associera des oeuvres achevées et leurs études préparatoires, en lien également avec les objets, plâtres, estampes, photographies, qui les ont nourries en entrant dans l'espace de l'atelier. Ces ensembles seront magnifiquement reproduits dans le présent ouvrage et mis en lumière par les textes d'auteurs confirmés, spécialistes de l'oeuvre de Delacroix et de l'analyse artistique. Une invitation a été faite à trois jeunes artistes contemporains, dont l'admiration pour Delacroix et son oeuvre et l'intérêt pour l'espace de l'atelier, nourrit l'inspiration. Anne-Lise Broyer, Laurent Pernot, Jérôme Zonder, ont ainsi imaginé leurs oeuvres pour le musée. Leur regard sur le lieu et la collection du musée offre de rendre sensible l'esprit de création artistique. Lieu de mémoire, le musée Delacroix est, également, un lieu de vie et un lieu de transmission.

05/2019

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Sciences historiques

Les Lorrains et les Habsbourg. Dictionnaire biographique illustré des familles lorraines au service de la Maison d'Autriche, Coffret 2 tomes

Pays d’entre-deux, la Lorraine a été de tous temps un lieu d’influence croisée et de rivalité entre la France et l’Empire. Politiquement morcelé, cet espace historique comprend, dès le milieu du seizième siècle, des évêchés sous contrôle de la France, des principautés relevant de l’Empire et deux duchés souverains, la Lorraine et le Barrois, devenus à la fois une proie pour le roi de France et un instrument de la politique étrangère de l’Empereur. A l’âge d’or du règne des ducs Charles III et Henri II, succède une période de bouleversements de plus d’un siècle, jusqu’à la perte de l’indépendance des duchés lorrains. Le mariage de François de Lorraine avec Marie-Thérèse d’Autriche, en 1736, puis l’élection impériale de 1745 marquent l’éloignement définitif de la Maison ducale. Mais le sentiment lorrain persiste et c’est naturellement vers l’Autriche où règnent les descendants de leurs anciens ducs que se tournent les Lorrains hostiles à la Révolution française. Après 1815, les Lorrains sont définitivement fondus dans la nation française tandis qu’à Vienne, la Maison de Lorraine d’Autriche, qui s’intitule désormais Habsbourg- Lorraine, préside, pendant encore un siècle, aux destinées de l’Empire d’Autriche puis de la double monarchie d’Autriche-Hongrie. C’est ainsi que des Lorrains - et pas uniquement des sujets des ducs - se trouvent partagés entre la France et l’Empire. Certains d’entre eux, à la suite de leurs princes, pour eux ou à cause d’eux, sont amenés à quitter leur patrie et à servir l’Empereur, par fidélité, par nécessité ou par opportunité. Sur toutes les terres des Habsbourg, de la Flandre à la Sicile, de la Mer du Nord à la Mer Noire, des Lorrains passent, vivent et meurent. Leurs descendants deviennent sujets de l’Empereur puis citoyens des nouveaux Etats nés de la chute de la Monarchie. Durant plus de quatre siècles, des plus illustres au plus modestes, ils laissent leur trace dans une histoire qui est celle de l’Europe. Cet ouvrage les évoque et faire revivre leur épopée, révélant une face cachée de l’histoire de la Lorraine et ravivant la mémoire magnifique d’une nation disparue.

11/2014

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Photographie

Lionel Kazan photographe. Edition bilingue français-anglais

Photographe d'origine russe, né en 1930, Lionel Kazan se fait très vite un nom dans le milieu de la mode des années cinquante et soixante grâce à ses clichés réalisés pour Elle - magazine pour lequel il signera pas moins de 92 couvertures de 1953 à 1965 -, Nouveau Fémina, Vogue, Harper's Bazaar, Glamour, Marie-Claire... Il côtoie les plus grands photographes de mode de ces glorieuses années d'après guerre : Irving Penn, Richard Avedon, Cecil Beaton, Jean-Loup Sieff, Guy Bourdin. Il laisse d'innombrables trésors, que sa fi lle a récemment découvert dans de grandes boîtes Easten Kodak et qu'elle nous fait à son tour partager ici : des photographies inédites de Brigitte Bardot, des portraits de la toute jeune Catherine Deneuve à ses débuts, d'un Fernandel inattendu. Il a ainsi, à la faveur de son travail, photographié les plus grandes vedettes de ces années-là de Roger Vadim à Ingrid Bergman, de Coco Chanel à Yves Saint Laurent. L'ouvrage est une invitation à retraverser deux décennies à travers l'oeil d'un photographe : une peinture de l'atmosphère socio-culturelle, des styles vestimentaires, des icônes mais aussi des coulisses d'un métier, entre shooting et studios. Chronologique, le livre dévoile aussi l'intimité d'un homme. Sa fille, Alexandra Kazan, a selon ses propres mots cherché à " reconstituer son parcours, aller sur ses traces, remonter le temps. " On découvre ceux qui ont croisé sa route : Marc Allégret, qui lui offrira son premier appareil photo à l'âge de douze ans, Hélène Lazareff, Alex Liberman... On écoute ceux qui ont participé au monde de la mode de cette époque : mannequins comme Bettina Graziani ou celle qui deviendra sa femme, Pia Rossilli, rédacteurs de magazines comme Claude Brouet ou Marie- Thérèse des Cars, photographes et amis, comme Gilles Bensimon ou Jean-François Clair, publicitaires comme Jean Feldman. Alternant documents d'archives, planches-contacts, tirages, reproductions de pages et couvertures de presse, l'ouvrage se termine sur les Swinging Sixties et les folles nuits au New Jimmy's admirablement rendus aussi sous la plume de Marc Desgrandchamps.

04/2016

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Critique littéraire

Correspondance de Stéphane Mallarmé Tome 9 : Janvier 1897 - Novembre 1897

Ce pénultième tome de la Correspondance de Mallarmé contient plus de 300 lettres écrites par lui et plus de 300 lettres reçues, au cours des 300 jours de janvier à novembre 1897. Elles permettent de revivre jour par jour, presque heure par heure, la vie du poète. Le plus sociable des solitaires, Mallarmé accomplit avec virtuosité et avec bonne grâce les multiples obligations mondaines, amicales et littéraires que lui crée un réseau grandissant de relations. La publication, en janvier, de Divagations lui vaut deux gestes d'hommage des Mardistes : un dîner chez le Père Lathuille, la remise par ses disciples et ses confrères d'un album de vers et de prose. Mais la vie de Paris le lasse de plus en plus. Ses cartes de visite indiquent désormais : "De mai en novembre, Valvins près Fontenaibleau", programme qu'il réalise, sauf de brefs retours à Paris, pour présider le Comité Verlaine, revoir des amis, ou chercher sa femme et sa fille, attardées dans la capitale. Valvins lui donne la forêt et le fleuve ; sa solitude y est mitigée par sa correspondance quotidienne et charmante avec Geneviève, par des visites d'amis (Rodin, Valéry, Whistler ; qui fait le portrait de Geneviève), par de fugitives apparitions de Julie Manet et de ses cousines Paule et Jeannie Gobillard, par la vigilante amitié des Dujardin, par le voisinage de Marcel Schwob et de Marguerite Moreno, et surtout par la venue de Méry Laurent au printemps, descendue à l'auberge des Plâtreries : il lui offre à déjeuner à Valvins et lui fait admirer la maison, il la promène pendant deux jours au château et en forêt, elle part enthousiasmée. Le grand travail de l'année est Un Coup de Dés, publié en mai dans la revue Cosmopolis, et confié ensuite par Mallarmé à la maison Didot, en vue d'une édition illustrée par Odilon Redon que projette Ambroise Vollard. Mallarmé en distribue des épreuves à ses amis, Mauclair, Gide et d'autres, dont surtout Valéry, qui dira : "Il a essayé d'élever enfin une page à la puissance du ciel étoilé..."

10/1983

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Droit

Joker des puissants. Le grand roman de la Cour pénale internationale

" Tu le prends, et tu t'en vas ! " lâche le diplomate américain. Ce 23 mars 2013, le patron des missions délicates de la Cour prend livraison du fugitif. Il n'a pas une seconde pour lui lire le mandat d'arrêt. Les Américains sont pressés. Surtout, ne pas montrer qu'ils coopèrent avec la Cour. Surtout, ne pas être là lorsque Bosco Ntaganda comprendra que le deal n'est pas à la hauteur de la promesse... Le magistrat belge a juste le temps de passer les menottes aux poignets de Terminator - charmant sobriquet du milicien - de s'engouffrer dans un véhicule blindé et de foncer vers l'aéroport de Kigali. Les Rwandais n'ont fourni ni escorte ni visa à l'envoyé de la Cour et rejettent officiellement tout lien avec l'affaire. Sur le tarmac, un jet privé les attend pour un aller simple vers La Haye à 113 000 euros. Une reddition à grands frais après sept années de cavale. A 8 000 kilomètres de la mine d'or de Kilo-Moto dans l'est congolais, Bosco Ntaganda partage désormais l'ordinaire d'une poignée de politiciens, d'un ex-enfant soldat, et du président déchu, Laurent Gbagbo. Comme lui, les chefs d'Etat kényans, libyens et soudanais ont été ciblés par la CPI, mais ont connu d'autres fortunes. Au terme d'une âpre bataille, Uhuru Kenyatta a été auréolé d'un non-lieu, Mouammar Kadhafi a choisi de mourir à Syrte plutôt que moisir à Scheveningen, et Omar el-Bachir continue de mener à la trique sa guerre au Darfour sous l'oeil des satellites-espions de la star hollywoodienne George Clooney. Le héros de Nespresso y traque en live des preuves de crimes contre l'humanité. Elaborée entre la fin de la guerre froide et les attentats du 11-Septembre, la Cour pénale internationale fut la promesse d'un futur libéré de l'impunité, se rêvant en Thémis au chevet d'après-guerres et suspendant son glaive sur le crâne des bourreaux... La voici transformée en arme diplomatique à l'usage des puissants, apposant leur label sur le bien et le mal.

01/2016

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Sociologie

Penser l'histoire des médias

Penser l'histoire des médias ... le chemin historiographique et académique qu'elle a parcouru, mais aussi son actualité et ses perspectives, telles sont les ambitions relevées par la cinquantaine de contributions de ce livre. Quatre dimensions ont été placées au coeur de cette réflexion collective : les enjeux d'ordre méthodologique et la diversité des démarches mobilisées par les chercheurs qui ont les médias pour objet d'étude ; les singularités des rapports entretenus par l'historien avec ses sources ; le spectre des objets d'étude ; enfin les finalités et l'utilité sociale du savoir produit par l'historien des médias. Ces dimensions se dévoilent au fil des chapitres de synthèse, des études de cas et de récits d'égo-histoire qui se répondent et prolongent le premier Congrès international de la Société pour l'histoire des médias (SPHM), tenu à l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines en mai 2016. Au terme de cet ouvrage, le lecteur aura sans doute le sentiment que nous vivons un temps de redéfinition des frontières de l'histoire des médias, fécondée par d'autres approches et disciplines. Il en saisira d'autant mieux les défis en ayant son histoire à l'esprit, en un vaste panorama par médias, mais aussi par notions, thématiques et tendances de la recherche. Les auteurs : Jade Almeida ; Marine Beccarelli ; Delphine Benoit ; Laurent Bihl ; Claire Blandin ; Alexandre Borrell ; Jérôme Bourdon ; Josette Brun ; Virginie Cerdeira ; Delphine Chedaleux ; Jean-Jacques Cheval ; Emmanuelle Chevry Pébayle ; Frédéric Clavert ; Evelyn Cohen ; Ross F. Collins ; Diana Cooper-Richet ; Mario Cuxac ; Etienne Damome ; Simon Dawes ; Simona De Iulio ; Christian Delporte ; Mehdi Derfoufi ; Emmanuelle Fantin ; Adreas Fickers ; Claire-Lise Gaillard ; Isabelle Garcin-Marrou ; Alexie Geers ; Eric George ; Anne-Marie Granet-Abisset ; Pascal Griset ; Guylaine Gueraud-Pinet ; Pierre-Emmanuel Guigo ; Zdravka Konstantinova ; Pascal Laborderie ; Benoit Lafon ; Thibault Le Hégarat ; Fabiola Leone ; Sylvain Lesage ; Cécile Méadel ; Mike Meißner ; Michael Palmer ; Félix Patiès ; Léa Pawelski ; Géraldine Poels ; François Robinet ; Raphaëlle Ruppen Coutaz ; Aranzazu Sarria Buil ; Valérie Schafer ; Claire Sécail ; Michel Sénécal, Philomen Schönhagen ; Céline Ségur ; Mélodie Simard-Houde ; Evan Spritzer ; Beatriz Tadeo Fuica ; Sonia Temimi ; Philippe Tétart ; Marie-Eve Thérenty ; Dominique Trudel ; François Vallotton ; Nelly Valsangiacomo ; Isabelle Veyrat-Masson ; Graziela Mello Vianna ; Anne-Katrin Weber.

06/2019

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Histoire de la musique

Chansons pour le Léman. Ici, le lac ressemble à la mer...

Beaucoup savent que le morceau Smoke on the Water de Deep Purple a été inspiré par l'incendie du casino de Montreux en 1971, mais saviez-vous que William Sheller et Philippe Katerine ont chacun écrit une chanson à propos de Genève ? Pour ne rien dire des refrains de jadis et des auteurs-compositeurs d'aujourd'hui. Le Léman est une muse depuis toujours, et le musée de Nyon est son prophète, de la musique. Le Léman a inspiré des millions de pages, de vers, de peintures, de dessins, de clichés... et de chansons. Des airs que tout le monde connaît et d'autres que personne n'a fredonnés depuis des lustres, des mélodies composées par des musiciens célèbres et des textes écrits par de talentueux anonymes, des notes qui fleurent bon le temps jadis et des rimes tombées de la dernière pluie. Parce que le lac n'est pas silencieux et parce que la chanson a sa place dans les musées, celui du Léman lui consacre une exposition musicale conçue avec l'auteur-compositeur Marc Aymon et autour des oeuvres du peintre Cyrille Chatelain. Ce patrimoine immatériel du XIXe siècle à nos jours, est mis en scène par Lionel Gauthier, avec la rigueur scientifique, la créativité, la poésie, l'humour et la modernité qui caractérisent les événements proposés par le Musée du Léman. Les partitions, photos des artistes, manuscrits, couvertures de disques, etc. de 11 chansons disséquées par le menu, illustrent l'évocation des lieux et des circonstances de leur création. Chacune a inspiré à Cyrille Chatelain une ou plusieurs peintures que l'on verra à Nyon en écoutant les chansons interprétées spécialement par 6 artistes. Une trentaine d'autres chansons, plus succintement citées, viennent compléter ce festival des chansons pour le Léman. Gentille batelière (chanson traditionnelle) ; Le Vieux Léman (Rambert / Bovet, 1881-1923) ; La chanson du Léman (Alibert et Jenny Hélia, 1931) ; Une Louise dans chaque port (Jean Villars Gilles, 1959) ; Genève (William Sheller, 1976) ; Le jardin anglais (Philippe Katerine, 1996) ; A Saint-Saph (Marc Aymon, 2009) ; Le bec dans l'eau (Jérémie Kisling, 2009) ; Droit devant (Aliose, 2020) ; Suis-je bien arrivé ? (Marc Aymon, 2020) ; Vigne (François Vé, 2020).

11/2022

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Critique littéraire

Etoiles d'Encre N° 9-10, Mars 2002 : Les Filles du feu

D'une légende récoltée par une jeune femme d'origine française voyageant durant les années 1940 parmi les tribus des Touareg Ajjer, au sud du Sahara, à un texte écrit en 1977 par une femme indienne née au Nouveau-Mexique et ayant passé sa vie dans la réserve des Pueblos de Laguna, en Amérique, quel chemin pouvons-nous tracer qui, de plus, tente de nous permettre de cicatriser nos plus tenaces blessures ? Le point commun à ces deux livres : Légendes Touareg, de Jeanne René Pottier, et Cérémonie, de Leslie Marmon Silko, est qu'ils racontent des histoires et que c'est à partir de cet acte de narration qu'ils nous préparent au passage vers la réconciliation avec cet être blessé de nous-même. Dans le numéro précédent d'Étoiles d'Encre, nous avons parlé des mots qui nous font du mal, et maintenant viennent à nous les mots de l'apaisement et de la connaissance de soi. Paroles récoltées et rapportées par des femmes. Car c'est aux femmes qu'appartient le pouvoir de réconcilier l'être des profondeurs avec celui de la surface, de la peau lésée, écorchée, égratignée. Les cicatrices sont les filles du feu. Ce titre appartient à une des toiles de G. Laurent Fabre qui illustre la couverture, et dont les peintures parsèment ce numéro dédié aux femmes d'Afghanistan. Les cicatrices font partie de notre présent tout autant que de notre passé. Elles créent le lien entre ces deux fragments de temps. Des plus lointaines aux plus récentes, nous accomplissons cette spirale qui nous mène vers le cours de notre conscience. De la conscience humaine dont les racines s'ancrent à l'intérieur des êtres en quête de leur libération. C'est ce qui rapproche les deux livres Cette fille-là de Maïssa Bey, et Les racines du mandarinier de Cécile Oumhani dont il est longuement question dans ce numéro. Autre forme de plongée dans les profondeurs de l'ombre qui nous entoure que le livre Ces murs qui nous écoutent, de Spôjmaï Zariâb, écrivaine afghane dont les mots gardent la résonance et le chant de la poésie persane.

04/2002

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Education nationale

Bouses de Mammouth. Témoignages inédits sur bévues de l'Education nationale

Les auteurs : Thomas Andrieu - Franck Antunes - Erell Buhez - Laetitia Cavagni - Inola Dedieu - El Herrero - Laure Enza - Yoann Laurent-Rouault - Angélique Rolland - Nathalie Sambat. L'Education nationale est surnommée "le mammouth" . Une expression qui résonne dans l'inconscient collectif et donne une image immédiate de cet organe d'Etat. Car la longue promenade à dos de mammouth est une obligation pour qui naît en son pays. Contre vents et marées et sur les grèves. C'est encore plus vrai aujourd'hui qu'hier avec le gouvernement actuel, qui au nom de la pensée unique, tente d'interdire les éducations alternatives. Comme l'école à la maison. Au prétexte du séparatisme qui gangrène notre vieille République fanée, l'herbage de prédilection de l'animal laineux. Pourtant à brouter dans ces verts pâturages, le mammouth semble souffrir d'embarras gastriques et intestinaux. Et l'animal, peu éduqué, s'en cache à peine. Il est nature. Les générations de têtes blondes se succèdent, et il reste là, les pattes coincées dans la glace. Parfaitement immobile. Affreusement constipé. Pourtant, la violence, l'incompétence, la drogue, la peur, le harcèlement, la démission, l'ignorance, le racisme et leurs joyeux camarades dansent autour de lui en brandissant leurs lances. Ils le menacent. Mais le placide animal se contente de les regarder s'agiter, la trompe basse et l'oeil humide, sans réagir. Rares sont ceux qui ont aimé les années qu'ils ont passées à dos de mammouth. Qu'ils soient devenus chasseurs, cueilleurs ou chômeurs. Qu'ils aient réussi à faire des étincelles avec leurs silex ou non. Ce collectif vous fera partager plusieurs points de vue. Celui de deux élèves de lycée, celui de parents d'élèves et celui de personnels en poste au musée d'Histoire naturelle. Puissent ces textes vous inspirer des réflexions et vous faire passer le cap de la nostalgie quand vous pensez "école" , puissent les billes, les copains et la jupe courte d'Isabelle en terminale rester en dehors du sujet. Car le problème, quand on réfléchit sur le mammouth, c'est que notre nostalgie nous empêche, bien souvent, d'être objectifs.

02/2021

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Thèmes photo

L'écoute

"Pour ce projet il s'agit de déplacer le regard. Il ne s'agit ni d'un "logo", ni d'un ornement, ni d'une prouesse technique, mais d'une apparition, une collusion symbolique qui réagit à la nature du ciel et invite à lever le regard vers le bâtiment. Un cerf, debout sur la Maison de la Culture Malraux, indique par la position de son corps le choix d'une direction. Une biche, sur la Nouvelle Maison de la Culture, par l'orientation de sa tête et de ses oreilles, lui répond. Le mouton, sur le toit du Château d'eau, est attentif aux messages. Ce choix s'est imposé comme une évidence. Je me souviens d'un cerf qui, après avoir glissé d'un terrain escarpé, s'était retrouvé sur le toit d'une maison en contrebas. Lever le regard vers cette apparition animale ouvre un autre rapport à l'espace, à la présence. On assiste ici à un dialogue entre les trois lieux "par le haut" . Présence sauvage et symbolique sur laquelle viendront se poser d'autres animaux, les oiseaux. Un appel. Réalisées en impression 3D puis en fonte d'aluminium à partir d'animaux taxidermisés (le mouton de Jacob appartient au Muséum d'Histoire Naturelle de Bourges), les sculptures sont solides, durables et suffisamment légères pour n'avoir aucune incidence sur la structure des toits. La "forêt associée" est un des quatre volets de la commande publique confiée à Olivier Leroi pour la nouvelle Maison de la Culture de Bourges. Une invitation à échanger avec des chercheurs, scientifiques, artistes, en présence d'autres êtres, vivant une autre temporalité : les arbres et la vie qui les accompagnent. Ce livre retrace le contenu général du projet et en particulier les moments de rencontres en forêt avec des personnes qui chacune à leur manière contribuent à "fabriquer le monde". Au coeur des bois, retrouver un lieu commun. Douze auteurs accompagnent cette aventure éditoriale : Yves-Marie Paulet, Vincent Fleury, Claire Oppert, Marc-André Selosse, Laurent Arthur & Michèle Lemaire, Audrey Dussutour, Gilles A. Tiberghien, Marine Calmet, Gilles Clément, Matthieu Gounelle, Marjorie Guillon

06/2022

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Fourier et de Laplace (Transfo

Chemins d'analyse. Tome 1, Espace de Schwartz, distributions tempérées et transformation de Fourier

La théorie des distributions, paradigme par excellence, fut révélée au monde par Laurent Schwartz dans les années 1945-50. Elle est le fruit d'une longue maturation (qui a commencé dès le XIXème siècle), où s'illustrent entre autres les noms de O. Heaviside, S. Bochner, P. Dirac, S. Sobolev et J. Leray. Elle a depuis conquis les esprits les plus récalcitrants et a permis en particulier de donner un sens à des calculs ou des opérations indispensables tant en physique mathématique qu'en analyse des équations aux dérivées partielles. La dualité y joue un rôle central. L'"invention" de l'espace de Schwartz, espace des fonctions infiniment dérivables à décroissance rapide ainsi que leurs dérivées, et par corollaire de l'espace des distributions tempérées a rendu pertinent aux yeux de tous les opérations de dérivations des distributions et leur implication viscérale dans la théorie de Fourier, le côté frappant de tout cela résidant dans la relative simplicité de la théorie correspondante. Dès lors, l'entrée audacieuse de ces objets mathématiques dans le programme de l'agrégation ne pouvait plus tarder. Le présent livre aborde l'espace de Schwartz, les distributions tempérées et la transformation de Fourier. L'auteur y présuppose de bonnes connaissances sur le calcul différentiel, les espaces de Lebesgue et les convergences dans les espaces fonctionnels, ainsi que la transformation de Fourier pour les fonctions intégrables. Le public visé est donc celui des étudiants de M1 ou de M2. Il est notoire que l'assimilation d'une théorie passe parla pratique d'exercices non triviaux. Dans un style précis et impeccable, David Chiron nous en propose près d'une centaine, de niveaux variés, corrigés avec un soin extrême. Des exemples pertinents sont donnés pour nous familiariser avec les objets en présence : formule des sauts, calculs de dérivées au sens des distributions tempérées, solutions fondamentales des opérateurs usuels (Laplace, von Helmholtz, chaleur, ondes, etc.) et problèmes de Cauchy associés, calculs de transformées de Fourier, théorème d'échantillonnage, théorèmes de Paley-Wiener, etc. Ce premier volume des Chemins d'analyse préfigure déjà, par sa richesse et par le soin apporté à sa finition, l'excellence des livres qui vont suivre. La communauté mathématique en jugera.

05/2021

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Romans policiers

Morts au Salève Tome 1 : La malédiction

Afghanistan, 1983 ! Norbert de Saint-Massié est un jeune oisif irresponsable.Troisième fils d'une très vieille et richissime famille de France, il attend son héritage. Le père, Louis, désespéré par l'incurie de son fils meurt. Aussitôt, Norbert abandonne ses fouilles archéologiques et regagne la France après s'être brouillé avec Thierry Delorme, son ami d'enfance. Belinda, jeune et ravissante autochtone, enceinte des ses œuvres, le maudit, lui, ainsi que toute sa descendance. France, de nos jours ! La malédiction n'est plus qu'un lointain souvenir. Norbert, en fêtard invétéré, dilapide sa fortune. Sa femme, Hélène, vit recluse dans leur manoir perché au sommet du Salève, immense barrière rocheuse surplombant Genève d’un côté et Cruseilles de l’autre. Elle reporte toute son affection sur ses deux fils : Gaétan et Renaud. Mais si le premier dirige de main de maître les affaires du domaine, Renaud, en revanche, est un être secret, fragile et naïf. Il gère, à Annecy, une société de négoce en pierres précieuses et ne rêve que du jour où il s'affranchira de l'étouffante tutelle de son père. Son amour pour une jeune comédienne le pousse à faire des investissements hasardeux. La faillite guette ! Coup sur coup, la sœur et le frère de Norbert meurent en lui laissant la totalité de la fortune familiale. Nullement attristé, bien au contraire, il en profite pour organiser une réception dont le clou sera la présentation d'un fabuleux rubis réputé maudit. Isolés à cause d'une terrible tempête de neige, coupés de tout, les de Saint- Massié se trouvent, soudain, confrontés à des phénomènes inexpliqués : fantômes, voix venues de l'Au-delà... qui terrorisent la famille. Morts accidentelles et suicides surviennent alors. Mais qui est Magda, cet énigmatique médium, la dernière conquête de Norbert ? Pourquoi Thierry Delorme réapparaît à cet instant précis ? Qui est ce mystérieux motard qui rôde autour de la demeure des de Saint-Massié ? Et qui parcourt, la nuit, les souterrains du manoir ? Le commissaire Rudel aura bien du mal à démêler le vrai du faux, car son adversaire, cette fois, n'est autre que le Diable ! À moins que ! ...

09/2023

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Histoire de France

BIENCOURT Les aventures d'un Picard pionnier en Nouvelle-France

Abandonnée pendant les guerres de religion de la seconde moitié du XVIesiècle, la conquête par la France de l'Amérique septentrionale connut un regain de gloire sous le règne d'Henri IV. En quelques années une Nouvelle-France se développa à partir de deux solides points d'ancrage qui fixèrent définitivement la présence française. L'un en Acadie, avec la création en 1606 du premier établissement français pérenne d'Amérique : Port-Royal. L'autre, au Canada, en 1608 sur les rives du Saint-Laurent : Québec. Dans notre mémoire collective, Québec reste l'oeuvre incontestée de Samuel de Champlain mais on se souvient peu de Port-Royal et encore moins de ses fondateurs : Jean de Poutrincourt et son fils Charles de Biencourt. Ces Picards d'origine prirent le risque d'engager leurs biens et leur vie dans une entreprise incertaine. Comme Sully avait convaincu le roi de ne pas participer financièrement à ces expéditions lointaines, Henri IV se limita à encourager ces aventuriers en leur octroyant, par lettres patentes, des titres honorifiques et des privilèges souvent aléatoires... En contrepartie le souverain exigea d'eux d'emmener des missionnaires jésuites pour assurer la conversion des peuplades indiennes à la religion catholique. Nos intrépides découvreurs projetaient d'installer au-delà une riche colonie agricole organisée sur le modèle féodal et dont ils seraient les seigneurs. Chaque voyage outre-atlantique coûtait cher : la seule fortune personnelle des Biencourt-Poutrincourt n'aurait pas suffi pour réaliser leur rêve. Aussi durent-ils se transformer en hommes d'affaires en s'associant à des marchands dans des compagnies commerciales dont les profits proviendraient du trafic des peaux de castor et de la pêche à la morue. Quant aux candidats à l'exil désireux de se fixer en Acadie, ils ne furent guère nombreux dans les débuts et il fallut aux Picards beaucoup d'abnégation et de persévérance pour réussir à construire leur colonie. Dans un premier essai Jean-Claude Collard s'est attaché à suivre les aventures de Jean de Poutrincourt ; dans ce second ouvrage, il nous invite à partager la courte mais passionnante vie de Charles de Biencourt dont la bravoure ne fait pas mentir le vieil adage latin : "Qualis pater, talis filius" . Avec documents N/B, cartes, photos, illustrations.

07/2012

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Critique littéraire

Lectures du Couronnement de Louis

La chanson de geste est fondatrice de notre société ; rapportant les exploits des premiers héros, Roland et Olivier, elle conforte l'empereur dans sa fonction, affirme le soutien divin, et surtout établit des modèles. Mais Roland et Olivier meurent à Roncevaux, Vivien meurt aux Aliscans, et Charlemagne n'est plus. L'univers s mythique des héros fondateurs n'a eu qu'un temps. Le cycle de Guillaume d'Orange reconstruit l'univers épique, s'appuyant constamment sur ces illustres modèles ; il en prend le contrepied d'une certaine façon : on est capable à présent de vaincre les Sarrasins, de conquérir Orange et Nîmes, et de survivre aux défaites qui ne sont que des revers provisoires : si Vivien meurt aux Aliscans, Guillaume bat en retraite, mais revient quelque temps après avec des forces nouvelles pour arracher la victoire. Les héros survivent, et l'idéal n'est plus celui du martyre chrétien, mais de la vie seigneuriale, même si elle se conclut dans un moniage. Il est question de mariages, de conquête de villes et de chasements, il est question surtout de la fidélité au prince. Alors que Charlemagne était le souverain exemplaire, celui que seul un traître comme Ganelon pouvait imaginer trahir, Louis est comme une absence de prince, qui n'incarne plus transcendance ni vaillance. Mais dans Le Couronnement de Louis, il est sacré roi puis empereur, et est le garant de la justice et d'une société en ordre : s'il est incapable de les faire respecter lui-même, c'est son plus fidèle vassal, Guillaume, qui le fera en son nom : le royaume ainsi constitué est sauf, sauvé par ses sujets mêmes. La chanson de geste crée ainsi une utopie politique au service des capétiens, où l'état est légitimé d'en bas sous le regard bienveillant de Dieu et non plus par l'arrogance des princes cherchant leur intérêt personnel ; une utopie où la justice règne par la force des meilleurs vassaux, où le pouvoir est assuré quoi qu'il arrive ; c'est la naissance de ce monde nouveau que raconte Le Couronnement de Louis.

11/2013

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Littérature française

Topologie de l'amour

La mathématique, en particulier l'élégante topologie, peut-elle influencer toute une vie, un amour ? Laurent Kropst retrouve de manière inattendue Thomas Arville, la légende des prépas de Louis-le-Grand, la légende de Normale Sup, le successeur tout désigné de Cédric Villani, le futur lauréat de la Médaille Fields, traînant sa peine comme prof de lycée dans une banlieue pourrie. Au lieu de suivre la voie brillante toute tracée que lui permet son génie des mathématiques, Arville, après être entré à l'Ecole Normale Supérieure part faire un séjour au Japon. Là il travaille peu, mais découvre la vie facile et tombe amoureux d'une jeune fille, Ayako, qui incarne la pureté qui le fascine tant et qu'il recherche partout, et avant tout dans le raisonnement mathématique. Survient Fukushima. On le presse de rentrer par le premier avion. Impossible de laisser Ayako qui l'a soigné un jour qu'il était malade et dont l'amour sans partage l'émeut. Après avoir étudié de façon rigoureusement scientifique la manière de se protéger du danger, il revient à Paris à la fin de son stage comme prévu, mais avec elle. Terminé le doctorat et la recherche, les universités américaines et la médaille Fields, il doit chercher au plus vite un poste qui lui permette de faire vivre son ménage. Il finit épuisé au lycée de Goussainville, dans un deux-pièces du xixe arrondissement, en butte au racisme ordinaire que subit sa femme incapable de parler français et harcelée par des maquereaux chinois. En désespoir de cause il épouse Ayako, ils cherchent à avoir un enfant, il essaie de publier dans des revues scientifiques, tout rate et leur amour se défait. Elle repart au Japon et lui revient à la vie normale. Un roman dérangeant et brillant. Une vision lucide et désabusée de ce qui fait la réussite si on a les talents et les diplômes mais qu'on néglige les réseaux et les relations sociales. C'est aussi ça la modernité. Emmanuel Arnaud est né en 1979, il a fréquenté les grandes écoles. Il vit à Paris, il est l'auteur de romans pour la jeunesse et aux Editions Métailié de Arthur et moi (2011), Le Théorème de Kropst (2012).

09/2014

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Policiers

La forteresse de Breslau

Printemps 1945. Breslau est au bord du précipice. La ville est encerclée par une armée soviétique qui la pilonne du soir au matin. Agé de soixante-deux ans, enlaidi par des cicatrices de brûlures, souvenirs des bombardements de Hambourg et de Dresde, Eberhard Mock a été suspendu de ses fonctions d'officier de la police criminelle, mais il est invité par la comtesse Gertruda von Mogmitz à mener une enquête privée sur le viol et le meurtre de sa nièce. La comtesse, veuve du général von Mogmitz, condamné à mort pour avoir fomenté un attentat contre Hitler, est emprisonnée dans un camp dirigé par un certain Gnerlich, son ancien majordome. Mock, désespéré de devoir quitter sa ville bien-aimée, décide qu'il n'en fera rien tant qu'il n'aura pas résolu cette énigme. Sa femme Karen devra encore patienter avant de rejoindre le Danemark... D'autant que Mock, tombé amoureux de la comtesse, se laisse manipuler par elle, ce qui ne l'empêchera pas de découvrir par qui le meurtre de la jeune fille a été commandité et commis. Mais au final, il deviendra lui-même un meurtrier : sa vengeance s'abattra d'abord sur Gertruda von Mogmitz, dont les Polonais découvriront le corps en 1950. Elle s'abattra ensuite sur Gnerlich, qu'il finira par démasquer grâce à un petit coup de main du Mossad et exécutera en 1954, à Vienne, après l'avoir traqué pendant plusieurs années. Il règne dans La forteresse de Breslau une atmosphère de chaos et d'apocalypse, c'est moins un roman d'enquête qu'un roman de la disparition : les amis de Mock disparaissent (le Dr Lasarius se suicide, les bandits Wirtz et Zupitsa, spécialistes du recel et des règlements de comptes, meurent dans un accident de train), la femme de Mock s'efface elle aussi... La ville sombre en même temps que la morale, les bonnes moeurs et la dignité humaine, comme en témoignent les rapports malsains qui unissent la comtesse au SS Gnerlich. Ne reste qu'à espérer en des lendemains meilleurs et à méditer sur cette page d'histoire... La forteresse de Breslau est le cinquième et dernier volume des enquêtes de Eberhard Mock.

11/2012

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Littérature étrangère

Parlez-moi d'Anne Frank

"Parlez-moi d'Anne Frank" : deux couples se retrouvent pour un dîner, les femmes, de vieilles amies d'enfance, ont pris des chemins très différents : l'une, juive hassidique, vit en Israël avec son mari et ses dix enfants, l'autre a choisi la laïcité, elle n'a qu'un enfant ; adolescent. Au fil de la conversation, le mari de la seconde apprend que sa femme a fumé de la marijuana avec son amie quand elles étaient au lycée, puis il apprend que son fils en fume lui aussi et qu'il était le seul à l'ignorer… Les adultes se passent un joint, les langues se délient, le mari hassidique pense que les mariages interconfessionnels représentent un nouvel holocauste… Alors le "mari laïque" lance le jeu "Anne Frank" inventé par sa femme, le principe : "S'il le fallait, serais-tu prêt à me cacher au péril de ta vie ?". Le jeu redouble d'intensité lorsque la femme hassidique lit dans les yeux de son mari qu'il la dénoncerait… Dans "Les collines soeurs" : deux femmes se retrouvent seules pendant la guerre du Sinaï. En l'absence de leurs maris, un soir d'hiver, le bébé de l'une est pris d'une fièvre terrible. Pétrifiées par la peur, elles prient, et, voulant détourner le malheur de son enfant, la mère conclut un pacte avec son amie : elle lui vend son bébé, ainsi le malheur tombé sur elle cessera de s'abattre sur son enfant. L'enfant guérit, la peur et la nuit passent, mais pour l'une d'entre elles au moins, le pacte reste. Lorsque ses fils et son mari meurent, un à un, à la guerre ou dans des accidents, elle décide d'aller réclamer son dû. Salué par une critique unanime et l'ensemble des écrivains américains de sa génération, ce recueil de nouvelles charrie autant de pépites d'émotion, d'humour, de tragédies et de poésie que le précédent, la maturité en plus. Nathan Englander n'est plus un jeune écrivain, il est devenu l'un des grands noms de sa génération.

03/2013

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Littérature française

Comme dit ma mère

"Le rayon bas et chaussettes chez Decré est au rez-de-chaussée, la vendeuse ouvre les pochettes et glisse une partie du bas sur le dos de sa main pour montrer la texture et la couleur, je n'ai pas le droit de le faire, je pourrais les effiler avec mes ongles mal limés. On monte pour le plaisir de faire de l'escalier roulant, faire un tour aux jouets et au blanc. L'été, on va sur la terrasse et là c'est comme dans un film : les tables, les parasols, la ville en dessous. Les gars des chantiers sont un peu à part, parce qu'ils construisent d'immenses bateaux sur les cales, ça fait des étincelles et beaucoup de bruit, le jour d'un lancement, toute la ville est là pour admirer leur travail, mon père quitte son travail avant l'heure, c'est impossible de rater ça. On se répartit en face sur le quai ou le long de la rampe de l'Ermitage. Au moment du lancement, tous les bateaux cornent et tous les Nantais pleurent tellement c'est incroyable le travail qu'ils arrivent à faire. Petit à petit, j'apprends que les chantiers sont menacés et ça chauffe à cause de ça, si ça ferme, ils n'auront plus de travail et Nantes ne sera plus un port. Il y a des manifestations en ville et les gendarmes peuvent tirer comme si les ouvriers étaient devenus des ennemis, je sais qu'une fois un homme a été tué". Nous sommes à Nantes dans les années 1950. La guerre est encore toute proche dans les mémoires et les paysages. Dans cette reconstruction une petite fille se raconte : ses parents, ses voisins, l'église, son quartier, le centre-ville, les vacances dans le Finistère... Tout ce qui constitue la vie simple d'une enfant curieuse. Le texte est écrit d'un seul bloc, d'un seul souffle comme si des milliers de souvenirs se bousculaient pour trouver leur place. Elisabeth Pasquier parvient à restituer avec brio cette forme de naïveté intelligente propre à l'enfance dans un récit d'une profonde humanité.

10/2011

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Sports

Le Heysel. Une tragédie européenne

Le 29 mai 1985, la finale de la Coupe d'Europe des clubs champions opposant la Juventus de Turin au Liverpool FC doit se jouer au stade du Heysel, à Bruxelles. Ce qui devait être une grande fête du football devient l'un des pires drames de l'histoire du sport. Une heure avant le coup d'envoi, en direct devant quatre cents millions de téléspectateurs sous le choc, des hooligans anglais chargent des supporters de la Juventus, provoquant une immense panique. Trente-deux Italiens, quatre Belges, deux Français et un Irlandais meurent étouffés et piétinés sur les gradins du sinistre bloc Z. Comment la " finale du siècle " a-t-elle pu déboucher sur un tel bilan de guerre, au cœur même de la capitale de l'Europe ? Fallait-il jouer ce match ? N'a-t-il pas été arrangé afin que la Juventus soit certaine de l'emporter ? Autant de questions qu'une commission d'enquête et deux procès très médiatisés ne sont pas complètement parvenus à élucider. Au " Plus jamais ça ! " obligé des lendemains de catastrophe s'est même peu à peu substituée une insidieuse volonté d'oublier, en Angleterre mais aussi en Italie. Les victimes n'ont pourtant jamais pardonné les scènes de joie de Michel Platini et de ses coéquipiers après que le Français a marqué le seul but du match, sur un penalty imaginaire. Vingt ans après, Jean-Philippe Leclaire a retrouvé de nombreux acteurs ou témoins de cette tragédie, parmi lesquels des joueurs des deux équipes, les responsables des forces de l'ordre, mais aussi des survivants et des anciens hooligans. Il reconstitue pour nous, minute par minute, le déroulement de ce drame, en analyse les causes, avant de décrire les conséquences qu'il a eues sur la vie de chacun mais aussi sur le sport européen. À l'heure où violence et racisme sont en recrudescence dans les stades, cette enquête minutieuse et impartiale nous rappelle où ces dérives peuvent mener. Elle sonne comme une mise en garde : oui, un autre Heysel pourrait malheureusement se produire demain si se combinent à nouveau, comme à Bruxelles, la bêtise et le laisser-aller.

05/2005

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Cinéma

Alain Resnais. Liaisons secrètes, accords vagabonds

Photographe, monteur, documentariste, Alain Resnais signe tout d'abord de remarquables films sur l'art dont Les Statues meurent aussi avec Chris Marker. En 1955, Nuit et brouillard provoque un choc dont l'écho persiste toujours cinquante ans après. A l'orée des années soixante, ce furent trois longs métrages qui stupéfièrent le monde : Hiroshima mon amour (1959), L'Année dernière à Marienbad (1961), Muriel ou le temps d'un retour (1963). La diversité de son œuvre entre ses films " engagés " et les comédies récentes comme Pas sur la bouche (2003) lui accorde une place tout à fait particulière dans le paysage cinématographique. Ses goûts pour la littérature populaire et la bande dessinée, le théâtre et la peinture, la chanson, le surréalisme et la culture britannique, les chats... nourrissent son œuvre. Il choisit ses partenaires parmi les écrivains : Marguerite Duras, Alain Robbe-Grillet, Jean Cayrol, Jorge Semprun ; les musiciens : Giovanni Fusco, Krzysztof Penderecki, Miklos Rozsa ; les graphistes comme Gébé, Enki Bilal, Guy Pellaert. Il est fidèle à une troupe d'acteurs, premiers comme seconds rôles, que le spectateur prend plaisir à retrouver : Delphine Seyrig, inoubliable, Claude Rich, Gérard Depardieu, Sabine Azéma, André Dussollier, Pierre Arditi... Cet ouvrage est une invitation dans l'univers d'un artiste habité par un constant souci de la forme accompagné d'une hésitation devant l'impossibilité de toute certitude. La phrase de Clive (John Gielgud) à la fin de Providence résume cette attitude : " Car rien n'est écrit, n'est-ce pas ? " Il reste toujours quelque chose d'incompréhensible devant quoi tout principe, toute morale ou toute stratégie aussi soigneusement élaborés soient-ils, doivent s'incliner. Un entretien avec Alain Resnais complète cet ouvrage. Les auteurs y abordent avec le cinéaste ses promenades en vélo dans Paris, ses relations avec Nicole Vedrès, ses échanges avec André Bazin, son intérêt pour la série télévisuelle " Millennium " ; on y apprend quel a été le lieu de tournage de Providence ou comment le cinéaste a dialogué avec l'acteur japonais de Hiroshima mon amour via Tchekhov... ou encore comment il réalise aujourd'hui Private Fears in Public Places d'après la pièce du dramaturge britannique Alan Ayckbourn.

04/2006

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Sciences politiques

La revue internationale et stratégique N° 116, Hiver 2019 : Une justice pénale internationale encore à venir

Dans les années 1990, la création de tribunaux pénaux ad hoc (ex-Yougoslavie, Rwanda) et l'adoption du Statut de Rome instituant la Cour pénale internationale (CPI) avaient fait naître de nombreux espoirs concernant l'émergence d'une justice pénale internationale et la lutte pour mettre fin à l'impunité des individus auteur des crimes les plus graves à l'échelle internationale. Depuis lors, le mode de fonctionnement de la CPI (difficultés du bureau du procureur à enquêter, faiblesses des pratiques d'investigation, etc.), les actions adoptées et les décisions rendues ont fait l'objet de nombreuses critiques, tant de la part de certains Etats que de certaines organisations de défense et de protection des droits humains, qui y ont vu, pour les uns, un acharnement contre les pays africains et une atteinte à la souveraineté des Etats, et, pour les autres, un renoncement à punir les crimes sous sa juridiction : volonté de punir certains dignitaires pour les uns, incapacité à punir les auteurs des crimes les plus graves pour les autres ; justice de vainqueurs et instruments aux mains des grandes puissances pour d'autres encore. L'acquittement de Laurent Gbagbo par la CPI en janvier 2019 a mis en lumière ce que d'aucuns appellent les errements ou les limites de cette institution. Les commentaires qui ont suivi la décision de la CPI ont ainsi ravivé et renforcé les critiques contre l'institution au point de la voir parfois remise en cause, ce dont atteste par exemple la multiplication récente du nombre d'Etats se retirant du Statut de Rome. Toutefois, derrière ces critiques tous azimuts, et pour certaines justifiées, pointe une autre problématique, celle de la remise en cause de la légitimité d'une justice pénale internationale. Ce qui se joue, dès lors, n'est pas seulement la question de l'efficacité de la CPI, mais aussi celle de la légitimité de l'idée même d'une justice pénale internationale. Indirectement, il semblerait que cette dernière se trouve délégitimée et affaiblie. Le dossier tentera d'apporter un éclairage à cette problématique en évaluant les critiques, en offrant des perspectives d'action et en défense d'une justice pénale internationale peut-être encore à venir.

12/2019

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Sciences politiques

La revue internationale et stratégique N° 117, 1/2020

Dans les années 1990, la création de tribunaux pénaux ad hoc (ex-Yougoslavie, Rwanda) et l'adoption du Statut de Rome instituant la Cour pénale internationale (CPI) avaient fait naître de nombreux espoirs concernant l'émergence d'une justice pénale internationale et la lutte pour mettre fin à l'impunité des individus auteur des crimes les plus graves à l'échelle internationale. Depuis lors, le mode de fonctionnement de la CPI (difficultés du bureau du procureur à enquêter, faiblesses des pratiques d'investigation, etc.), les actions adoptées et les décisions rendues ont fait l'objet de nombreuses critiques, tant de la part de certains Etats que de certaines organisations de défense et de protection des droits humains, qui y ont vu, pour les uns, un acharnement contre les pays africains et une atteinte à la souveraineté des Etats, et, pour les autres, un renoncement à punir les crimes sous sa juridiction : volonté de punir certains dignitaires pour les uns, incapacité à punir les auteurs des crimes les plus graves pour les autres ; justice de vainqueurs et instruments aux mains des grandes puissances pour d'autres encore. L'acquittement de Laurent Gbagbo par la CPI en janvier 2019 a mis en lumière ce que d'aucuns appellent les errements ou les limites de cette institution. Les commentaires qui ont suivi la décision de la CPI ont ainsi ravivé et renforcé les critiques contre l'institution au point de la voir parfois remise en cause, ce dont atteste par exemple la multiplication récente du nombre d'Etats se retirant du Statut de Rome. Toutefois, derrière ces critiques tous azimuts, et pour certaines justifiées, pointe une autre problématique, celle de la remise en cause de la légitimité d'une justice pénale internationale. Ce qui se joue, dès lors, n'est pas seulement la question de l'efficacité de la CPI, mais aussi celle de la légitimité de l'idée même d'une justice pénale internationale. Indirectement, il semblerait que cette dernière se trouve délégitimée et affaiblie. Le dossier tentera d'apporter un éclairage à cette problématique en évaluant les critiques, en offrant des perspectives d'action et en défense d'une justice pénale internationale peut-être encore à venir.

04/2020

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Littérature érotique et sentim

Hombres. Poésie érotique

L'érotisme passionné en vers, où l'homosexualité du poète est affichée.POUR UN PUBLIC AVERTI. Hombres (Hommes) est le vingt-deuxième et dernier recueil poétique de Paul Verlaine, publié à titre posthume et clandestinement. Alors que Les Amies et Femmes traitent respectivement du saphisme et des femmes avec lesquelles le poète a vécu dans ses dernières années, ce recueil-ci aborde ses amants masculins, d'une manière débridée et provocatrice. Longtemps mis à l'index pour leur ton cru et osé, les poèmes qui composent ce recueil ont maintenant leur place parmi les classiques de Paul Verlaine.EXTRAITMes amants n'appartiennent pas aux classes riches : Ce sont des ouvriers faubouriens ou ruraux,Leurs quinze et leurs vingt ans sans apprêts sont mal chichesDe force assez brutale et de procédés gros.Je les goûte en habits de travail, cotte et veste ; Ils ne sentent pas l'ambre et fleurent de santéPure et simple ; leur marche un peu lourde, va prestePourtant, car jeune, et grave en l'élasticité ; Leurs yeux francs et matois crépitent de maliceCordiale et des mots naïvement rusésPartent non sans un gai juron qui les épiceDe leur bouche bien fraîche aux solides baisers.A PROPOS DE L'AUTEUR.Paul Verlaine (1844-1896) est un poète français, issu de la petite bourgeoisie. A l'âge de 22 ans il publie son premier recueil de poésies, intitulé Poèmes saturniens. Sa vie est marquée par sa liaison tumultueuse avec Arthur Rimbaud, autre illustre poète parnassien. L'ouvre érotique de Verlaine se caractérise par des recueils de poèmes, parmi lesquels Les Amies (1867), Parallèlement (1889), Femmes (1891) et Hombres (1903 ou 1904).A PROPOS DE LA COLLECTION.Retrouvez les plus grands noms de la littérature érotique dans notre collection Grands classiques érotiques.Autrefois poussés à la clandestinité et relégués dans " l'Enfer des bibliothèques ", les auteurs de ces ouvres incontournables du genre sont aujourd'hui reconnus mondialement. Du Marquis de Sade à Alphonse Momas et ses multiples pseudonymes, en passant par le lyrique Alfred de Musset ou la féministe Renée Dunan, les Grands classiques érotiques proposent un catalogue complet et varié qui contentera tant les novices que les connaisseurs.

04/2018

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Critique littéraire

Mémoires de guerre 1914-1918 du Sous-Lieutenant Robert Morin

Les Mémoires de guerre 1914-1918 de mon Grand-père, le Sous-Lieutenant Robert Morin, mobilisé et incorporé le 2 Août 1914 au glorieux 69ème Régiment d'Infanterie sont retranscrites dans leur intégralité avec le respect fidèle de son style. Le nom des hommes cités dans ces mémoires est authentique. Vous y verrez de beaux faits d'armes et d'héroïsme, presque toujours payés au prix du sang. Vous y verrez aussi des injustices, de l'hypocrisie, des défaillances et même des lâchetés. Vous vivrez au jour le jour avec ses compagnons d'armes. Ils pensent souvent à la mort et la côtoient de près. Malgré la peur qui les tenaille, ils avancent dans la boue des tranchées, dans le froid, sous la pluie. Ils chargent baïonnette au canon, certains meurent d'autres sont blessés. Puis pendant les "grands repos" , comme surpris d'avoir échappé à ce déluge de fer et de feu, ils ont une folle envie de vivre et de faire la fête avant de quitter une nouvelle fois les êtres chers pour repartir vers leur destin. Parfois le moral les quitte. Aujourd'hui ils ont battu en retraite. Ils ont perdu un peu de terrain et beaucoup de camarades. Mais demain ils repartiront reconquérir le terrain perdu la veille, et repousseront l'ennemi un peu plus loin. La fatigue est terrible, il n'y a aucun endroit sec et abrité pour s'allonger et essayer de dormir. Ils n'ont rien pour se laver. Ils grelottent dans leurs vêtements boueux gorgés d'eau. Les ravitaillements sont souvent très difficiles et la faim s'ajoute aux autres souffrances. Dans les grands moments de découragement, l'esprit de corps joue son rôle, les plus "solides" soutiennent et réconfortent leurs camarades d'infortune. Ce récit est illustré de photos, de cartes, et de croquis. L'organisation et les techniques militaires mises en oeuvre avant, pendant et après les combats y sont décrites avec beaucoup de détails et de précisions par un homme qui était au coeur de la bataille. En lisant ces lignes vous apprendrez, pour ceux qui l'ignorent encore, que des hommes ordinaires peuvent devenir extraordinaires.

06/2014