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Prince Arnie Matoko

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Littérature française

Plus de lumière !

Uc Baba invite à découvrir les secrets d'oeuvres littéraires mythiques, signées Cervantes, Goethe, Emily Brontë, Mary Shelley, Lord Byron, Bram Stoker, John Polidori, Ruyard Kipling, Mark Twain, Hans Christian Anderson, Léon Tolstoï, Jules Verne, Robert Louis Stevenson, Jean Giono, Ernest Hemingway et Antoine de Saint-Exupéry. Le destin de ces écrivains, la genèse de leurs chefs-d'oeuvre sont éclairés au fil de douze récits mêlant nouvelles, fragments de lettres et de journaux imaginaires empreints de leur style respectif. En une bonne vingtaine d'années, avec près d'une trentaine d'ouvrages à son actif, Luc Baba s'est fait une place bien à lui dans le paysage des lettres belges francophones. Enseignant, comédien, slameur, romancier, essayiste et poète, il a tracé un parcours sous le signe de l'authenticité. S'il recourt volontiers à la fable, c'est pour mieux plonger dans les réalités de notre monde, guidé par une sensibilité et une générosité hors pair. Dans ce recueil, qui n'a sans doute pas d'équivalent, il s'est fixé le défi audacieux de partir à la rencontre d'écrivains mondialement connus, de la Renaissance à nos jours. Pour chacun, il a choisi une oeuvre et, se fondant sur une recherche documentaire, il nous narre ce moment crucial où la nécessité de passer à l'écriture s'est imposée, où le ressort d'une oeuvre s'est tendu, le plus souvent suite à une blessure personnelle. Ce faisant, il plonge dans l'intimité de chacun d'eux, dans les épreuves traversées, les tourments, leurs rencontres décisives. A chaque fois, la magie opère : en quelques lignes à peine, un univers personnel est dressé, une ambiance esquissée et une présence imposée, qui nous les rendent tout à la fois familiers et uniques. En optant pour le récit bref, il met côte à côte des géants aux pieds d'argile et multiplie les angles d'approche, passant du récit linéaire au journal intime, aux échanges épistolaires ou aux dialogues. A chaque fois, le propos paraît subtilement gagné par l'écriture de l'auteur concerné. Il est probable que chaque lecteur vive ces rencontres insolites à la mesure de ses affinités littéraires. Celle qu'il consacre à Giono au crépuscule de sa vie, alors qu'il écrit l'Iris de Suze, est une pure merveille. Ou encore celle où nous découvrons les prémisses du Petit Prince. Mais déjà d'autres visages et d'autres livres se bousculent derrière eux, plus vivants que jamais. Un pari réussi, qui ravira les amoureux des livres !

03/2023

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Pléiades

Oeuvres. Tome 2, 1871-1885

La nostalgie était ce qu'elle était. En 1848, ils avaient cru à la Révolution, et ils avaient récupéré le prince Président, sous lequel ils vivaient. Puis vint Sedan, et la chute. Du coup, les vieux anarchistes et les jeunes libertaires déposèrent leurs plumes, pour faire la Commune. Ce fut, pendant quelque temps, l'irruption du rêve, qu'on appelait depuis longtemps. Le temps se renversait et, sous le désordre, on espérait un ordre nouveau qui s'accorderait à l'homme. On sait qu'il fut de courte durée. Mais, pour Vallès et quelques-uns de ses amis, tout ce qui avait été en ces jours-là sera désormais. La suite de la Commune, pour Vallès, c'est l'exil londonien et, de ce bord, l'auteur de La Rue prend avec soi une distance. Ce qui flottait d'épars - dans ses articles - d'une imaginaire autobiographie, l'exil va le coaguler. C'est de l'exil en effet que naîtront L'Enfant, Le Bachelier et, pour une bonne part, L'Insurgé. On n'a sans doute pas encore mesuré ce qu'instaure Vallès dans cette trilogie : la recherche d'un temps perdu, étonnamment bâtie sur un "Je" et sur un "Jacques ", qui donne au genre romanesque - à mesure que s'éloignant dé la mère le "Je" disparaît - un caractère tout à fait nouveau. Deux êtres se répondent, qui narrent, et ils sont à la fois le même (Vallès) et l'autre, le héros (Jacques). Faut-il ajouter que, rédigés à Londres, ces romans ont pris au brouillard anglais un tremblé que les impressionnistes donneront, un peu plus tard, à leurs toiles ? Quand Vallès pourra rentrer à Paris, il reprendra sa plume de pamphlétaire. Mesurant que le temps s'en va et qu'il ne revient plus - un certain visage de Paris a disparu -, Vallès consacrera désormais toute son énergie à désacraliser : le passé, qui nous englue ; l'histoire, qui maintient en vie ce passé ; les prêtres de toutes obédiences et leurs statues ; les écritures saintes et l'instrument sournois de cette société-là, l'école. On croit, parfois, avant la lettre, lire du Péguy. Mais sous cette encre noire et sous le sang rouge inoubliable de la Commune, il y a peut-être une obsession qu'on n'a pas assez notée, celle de la mort représentée par toutes les formes du blanc : chez Vallès, les murs sont toujours blêmes, les statues trop blanches et les visages irrémédiablement pâles.

11/2000

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Littérature étrangère

Esquisses d'exil. Tome 2, Le grain tombé entre les meules, 1979-1994

Après le Chêne et le veau (Seuil, 1976) et le tome 1 du Grain tombé entre les meules (Fayard, 1998), voici le troisième volume de l'autobiographie littéraire de Soljénitsyne. Il commence avec l'installation du prix Nobel et de sa famille dans sa propriété située au cœur du Vermont (USA). Cet asile au fond des bois n'empêche pas les attaques d'atteindre l'écrivain. Il s'explique à l'occasion d'un splendide portrait d'Andrei Sakharov, qui se termine par ce constat : " Ce qui nous a séparés, c'est la Russie. " Si, un jour d'hiver, il est épargné par une bande de loups qui traversent sa propriété, il ne l'est ni par les médias, ni par la " cohorte des cafards " : ceux qui ont trahi sa confiance en Occident, éditeurs pirates, pseudo dissidents jaloux de sa gloire, " experts " qui le desservent à dessein. Ce volume est aussi l'occasion de rapporter divers voyages, dont une grande tournée au japon et à Taiwan, puis en Angleterre où il rencontre Mrs Thatcher, le prince Charles et lady Diana, mais on perçoit chez lui l'importance de rentrer en soi-même et de se concentrer sur son œuvre. C'est ce qu'il explique à Bernard Pivot dans une émission retentissante, tournée dans le Vermont au début des années 80. Cependant la calomnie ne désarme pas, qui requiert ripostes et correctifs. Voici bel et bien notre " grain " infracassable pris entre deux meules : les États-Unis où on l'accuse de chauvinisme grand-russe et d'antisémitisme, et Moscou où on l'accuse d'être un agent de la CIA pour avoir créé le Fonds social d'aide aux familles avec les droits d'auteur de l'Archipel du Goulag. L'accession au pouvoir de Gorbatchev fait pourtant souffler une brise tiède. Avec l'arrivée de Boris Eltsine au Kremlin, l'heure du retour vient à sonner. Soljénitsyne choisit de rentrer par la Sibérie, comme s'il n'était pas question de rebrousser chemin, mais de poursuivre sa route d'est en ouest, jusqu'à retrouver son point de départ au cœur de la mère-patrie. Très vivant, très violent dans la polémique, bourré d'anecdotes, de portraits, ce volume contient aussi des pages précieuses sur la conception et l'élaboration de l'œuvre de l'auteur de la Roue rouge. Il constitue une pièce majeure pour les historiens de la littérature russe et pour tous ceux qu'ont passionnés les tribulations de celui qui restera comme le grand témoin du XXe siècle.

03/2005

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Théâtre

Oeuvres complètes. Tome 1, Théâtre

On cite Olympe de Gouges (Montauban 1748 - Paris 1793), auteur de la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne, comme on cite Rouget-de-l'Isle, auteur de La Marseillaise, l'auteur d'un seul texte... Texte célèbre faisant la gloire d'un inconnu, qui n'en fut digne que par accident. Ce qui est vrai pour Rouget-de-l'Isle, peut-être, ne l'est pas d'Olympe de Gouges. Les éditions Cocagne publient l'intégralité de ses oeuvres, en quatre gros volumes. Premier tome, le théâtre : douze pièces, drames et comédies en prose, écrites entre 1783 et 1793, dont deux inédites. Olympe de Gouges marque la transition entre Beaumarchais et le théâtre romantique. En termes plus généraux, elle clôture le cycle des deux siècles qui l'ont précédée, et ouvre un siècle théâtral qui se prolongera jusqu'à Brecht. Silvia Monfort écrivait de la pièce qu'elle devait créer au Festival de Montauban, en 1991 : "J'y ai rencontré toutes les vertus éparses de la littérature théâtrale française". Elle n'aura pas assez vécu pour réaliser ce projet, mais celui-ci sera repris. Le deuxième tome, un roman, Le Prince philosophe, longue fable relevant de la tradition du conte philosophique, paraîtra en 1993. Le troisième, Idées, rassemblera pensées et maximes. Le quatrième contiendra les innombrables Pamphlets que, la Révolution venue, Olympe de Gouges jeta aux vents de la conscience publique, avec un sens aigü de l'actualité. Elle fut de ces écrivains qui surent entrer dans le débat politique, en dépit de l'intolérance dont elle fut constamment victime, jusqu'à la mort même. Par-delà la revendication, elle a su faire de la question féminine le support philosophique fondamental d'une conception pleine et entière de l'humanité... Héroïne exemplaire, grande conscience de son temps, ennemie de toutes les exclusions. Dès 1991, en commémoration de la publication de la Déclaration des Droits de la Femme, un colloque a été organisé à Montauban, dont les travaux sont publiés par la revue de la décentralisation Mòstra. Des Grands Jours de la Femme seront désormais organisés régulièrement en l'honneur d'Olympe, là où elle a vécu son enfance, sa jeunesse et ses premières expériences. Les thèmes ("droit à l'histoire"/"droit à l'amour") prendront en compte les problèmes du mouvement contemporain, d'un point de vue très général. Des "olympes" symboliques, dessinées par Sonia Rykiel, seront remises à des personnalités hautement représentatives de la promotion des femmes.

02/1993

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Musique, danse

Le colporteur ou L’Enfant du bûcheron. Conducteur A3 Orchestre

Deuxième des trois ouvrages lyriques que produisit Onslow, Le Colporteur ou L'Enfant du bûcheron, composé en 1826, fut représenté pour la première fois au ­théâtre de l'Opéra-Comique le 22 novembre 1827. Le livret d'Eugène de Planard (1783-1853), librettiste célèbre qui collabora avec des compositeurs tels que Boieldieu, Auber ou Halévy, narre l'aventure, au sein d'une Russie imaginaire, d'un jeune prince héritier du tsar nommé Alexis. Ayant échappé au massacre de la famille royale par un brigand qui convoite le trône, il est confié à un bûcheron sans que son identité ne lui soit révélée. Quelques années passent durant lesquelles il est recherché par un sbire de l'usurpateur déguisé en colporteur, qui sera in fine lui-même poignardé. Alexis parvient ainsi à renverser le traître et à recouvrer son statut royal ; il monte sur le trône et épouse une batelière dont il était épris depuis longtemps. La critique du Colporteur se montra divisée : une partie loua la transparence de l'orchestre, tandis que l'autre le trouvait trop lourd. Certains firent l'éloge de la sophistication du langage d'Onslow que d'autres jugeaient manquer de simplicité. Le livret, rocambo­lesque, fut apparenté au genre du mélodrame. La réaction du public fut quant à elle plus unanime : "Les connaisseurs étaient enchantés ; les simples amateurs avouaient tout haut leur plaisir ; le succès est d'autant moins équivoque qu'il est allé toujours croissant. A la troisième représentation, il n'y avait pas dans la salle une seule place vacante" , rapporte le Journal des débats. L'opéra fut représenté 34 fois entre 1827 et 1830 à Paris, nombre laissant transparaître un réel engouement. Il rayonna également largement au-delà de la capitale et fut donné dans diverses autres villes de France ainsi qu'à Londres, Bruxelles, Prague ou Copenhague. Il connut notamment un remarquable succès en Allemagne. Le livret fut traduit en anglais, en allemand et en danois. Cette vogue resta néanmoins éphémère - comme ce fut le cas pour une majeure partie du répertoire ­lyrique de l'époque - et l'oeuvre cessa d'être donnée quelques années plus tard ; son ouverture resta en revanche programmée longtemps et fréquemment. Notons que certains airs extraits de l'opéra firent l'objet de transcriptions pour divers effectifs qui sont aujourd'hui encore jouées et enregistrées (Entr'acte et Marche pour piano solo de Friedrich Kalkbrenner, Introduction et Rondo pour piano et flûte de Friedrich Kuhlau, etc.).

10/2018

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Histoire de France

Pierre Sellier. Le "clairon de l'armistice"

Le clairon, chargé de la transmission des ordres militaires lorsqu'on ne disposait pas de moyens sophistiqués pour se faire entendre sur de grandes distances, est un combattant qui se trouve souvent en première ligne et possède un statut militaire, contrairement aux musiciens. Lors de la Première Guerre mondiale, il était une figure populaire, tout comme le tambour d'Arcole en son temps. Incorporé le 8 octobre 1913 au 172e RI à Belfort, Pierre Sellier ne devient clairon que le 3 février 1915. Après quatre ans d'épreuves, de vicissitudes et de pérégrinations, il entre dans l'histoire. Lorsque l'arrivée des représentants du gouvernement allemand est annoncée sur la route d'Haudroy-La Capelle, le 7 novembre 1918, le capitaine Lhuillier sait qu'il devra déclencher sur toute la ligne de front concernée, une sonnerie de cessez-le-feu. Il désigne "Pierre Sellier, 26 ans, ce caporal bien bâti, au large front et au grand nez droit, originaire de Beaucourt, près de Sochaux", pour accompagner, sur une automobile du cortège, des parlementaires jusqu'à La Capelle et exécuter les sonneries. Il s'agit d'un beau combattant dont la croix de guerre porte plusieurs clous en bronze et en argent. La légende s'installe ensuite. En effet, "pour une majorité des combattants, l'armistice c'est avant tout un son, celui d'une sonnerie réglementaire de l'armée française, celle du cessez-le-feu. La presse s'empare d'un nom, celui du clairon Pierre Sellier, qui devient ainsi le clairon de l'armistice." Mais Pierre Sellier fut seulement le clairon du 7 novembre. S'il refusa plusieurs sollicitations internationales, dont une tournée aux Etats-Unis, il multiplia les prestations commémoratives et mémorielles au cours des années suivantes. Dès le 11 novembre 1925, il se rendit régulièrement au pied du monument de la Pierre d'Haudroy qui marque l'endroit où arrivèrent les plénipotentiaires allemands et où il fit sonner son clairon. Cette cérémonie eut les honneurs du cinéma et conserva au fil du temps une belle ampleur grâce à des patronages et des invités prestigieux. 50 000 personnes y participèrent en 1935 et le prince de Monaco y assistait en 1938. Très attaché à ses racines, Pierre Sellier vécut avec son épouse pendant des décennies dans la région de Beaucourt, sa ville natale, qui mêlait nouveautés (la ville avait son tramway) et cités ouvrières où s'entassait une forte main-d'oeuvre attirée par le dynamisme des établissements Japy Frères.

10/2018

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BD tout public

Les chemins du fantastique. Tirage numéroté et signé

Guillaume Sorel voit le jour à Cherbourg en 1966. Entre 1982 et 1990, il enchaîne une école d'architecture, une école d'arts appliqués à Lyon et l'Ecole supérieure des beaux-arts à Paris. Amateur de littérature fantastique, il prête son talent d'illustrateur à des magazines et à des éditeurs de jeux de rôles. Ce secteur lui permet de rencontrer Thomas Mosdi, avec lequel il imagine L'île des morts, une série d'albums alliant un scénario lovecraftien avec un graphisme gothique, le tout sous le titre évocateur du célèbre tableau d'Arnold Bôcklin. En 1996, il débute la série Mens magna écrite par Froideval et, en 1999, le tandem Mosdi-Sorel se reforme pour le diptyque Amnésia dont Michel Crespin - une des influences dont se réclame Sorel - réalisera les couleurs. En 2000, Guillaume Sorel signe Mother, son premier album solo. Une guerre psychologique totale entre une mère et un fils, tous deux aux portes de la folie. Le " style Sorel " vient de naître. Et ce n'est que l'amorce d'une montée en puissance. Avec Mathieu Gallié, il imagine les aventures d'Algernon Woodcock, un jeune médecin de petite taille arpentant une Ecosse peuplée de créatures surnaturelles. En effet, le dessinateur affiche depuis toujours un faible pour la littérature fantastique européenne des XIXe et XXe siècles. Son roman graphique, Mâle de mer, paraît en 2009. Scénarisé par Laêtitia Villemin, il est l'unique ouvrage en noir et blanc réalisé par ce prince de la couleur. En 2012, il réussit avec brio l'adaptation du roman de Laurent Seksik, Les derniers jours de Stefan Zweig. En 2013 et 2014, il enchaîne deux albums en solo : Hôtel particulier et Le Horla, une adaptation libre de Maupassant. Plus que jamais, les dessins dépassent les apparences du réel pour plonger dans des univers où tout - même et surtout l'indicible - semble possible. J'ai tué Abel, scénarisé par Serge Le Tendre, inaugure, en 2015, une collection dédiée aux plus grands crimes qui ont marqué l'humanité. Bluebells Wood, en 2018, démontre l'évidence : Guillaume Sorel est un auteur complet. Textes, dessin et couleurs sont la Trinité de son univers. De fin 2015 à début 2017, il délaisse pour un temps la bande dessinée pour se consacrer à son travail d'illustrateur et de peintre. Les Chemins du Fantastique présente une grande partie de cette fête de la créativité : la mer, la nature, le rêve, l'art, sans oublier un monde animal vivant à côté du monde humain et, bien sûr, la féminité que Sorel se plaît à faire vivre sous tous ses atours.

11/2018

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Grandes réalisations

Metz royale et impériale. La cathédrale, la mémoire et l’amnésie

Ville libre d'Empire, protectorat de facto du royaume France à partir de 1552, puis incorporée en 1648, Metz se voit annexée au Second Reich en 1871, avant de redevenir française en 1918. C'est l'histoire d'une ville de l'entre-deux qui se lit dans l'architecture messine. Le quartier de la Neue Stadt, bien sûr, rappelle ce passé germanique ; la "gothisation" de la cathédrale à la fin du XIXe siècle aussi. Partant de l'exemple de l'entrée principale de la cathédrale Saint-$tienne remaniée par le Reich, cette étude vise à relever le caractère symbolique que Metz avait revêtu pour la monarchie française et qu'elle revêtit de nouveau, mais cette fois pour la monarchie impériale prussienne, au-delà du rôle purement stratégique qu'elle jouait pour les deux nations successives. Louis XV, au milieu du Siècle des Lumières, chargea son architecte Jacques-François Blondel d'aménager les abords de la cathédrale, en cran trois places et en construisant un portique monumental, véritable ex-roto à la gloire du Prince, en style classique. Un siècle plus tard, Guillaume II fera démonter cette entrée, jugée trop française, pour effacer le souvenir de l'ancienne puissance dominante. C'est un portail néo-gothique qu'il fait édifier sur les dessins de son architecte Paul Tomow, digne de la haute culture du Second Reich. Le kaiser se fit représenter lui-même sous les traits du prophète Daniel, statue intégrée dans le décor du portail. Guillaume II tenta d'effacer et de remplacer Louis XV. Afin de mieux comprendre les luttes de pouvoir autre France et Allemagne qui se nouèrent à Metz, à travers les ouvres d'architecture, cette étude se propose d'élargir la question à l'ensemble du contexte franco-allemand, de la fin du XVIIe siècle au début du XXe. Les travaux de la cathédrale de Metz n'offrent qu'une pièce d'un puzzle beaucoup plus vaste, dont on peine à saisir tous les tenants et aboutissants. Il faut faire remonter cette rivalité à l'époque des années napoléoniennes occupant et humiliant la Prusse, de la récupération de la figure de Vercingétorix par Napoléon III, de l'appropriation d'un certain style architectural par Guillaume II, mais aussi des chantiers d'achèvement des cathédrales de Cologne ou d'Ulm. Sur la base d'une riche iconographie, des articles de presse de l'époque ou encore de fonds archivistiques peu exploités, c'est un double portrait de la ville de Metz qui s'offre au lecteur : une ville à la fois royale et impériale.

01/2022

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BD tout public

L'intégrale Uderzo 1941-1951

En plus de 70 ans de carrière, Uderzo aura tout dessiné, dans tous les styles, tous les registres, avec un génie que lui reconnaissent des dessinateurs aussi variés que Petillon, Moebius, Zep ou Gotlib, et le succès public planétaire de la série Astérix avec son complice Goscinny. A 4 ans, sa maîtresse de maternelle repère son talent pour le dessin. A 7 ans, il découvre sa vocation avec le Journal de Mickey. A 14 ans, il publie son premier dessin, à 18 ans, c'est le premier album de 12 pages Publier l'intégrale d'une œuvre aussi vaste et variée est un défi de taille. Alain Duchêne et Philippe Cauvin, deux spécialistes passionnés, ont parcouru toute l'Europe  pour retrouver, rassembler, restaurer les milliers de dessins, planches originales, journaux, albums, nés du crayon magique d'Uderzo au fil du temps. Ce premier volume, exhaustif, réunit tous les dessins, séries et albums des années 1941 à 1951, en version intégrale : - Ses dessins d'enfance, ses débuts pendant la guerre, sa rencontre avec Calvo, les dessins du service militaire,.. - Les premières séries de presse pour la jeunesse : Flamberge, gentilhomme gascon, Clopinard, le dernier des grognards, vagabond espiègle et son acolyte Grogui, à l'allure déjà « enveloppée », Les aventures de Clodo et son Oie, strip cocasse à la française publié dans un quotidien, Zidore l'homme-macaque, version burlesque de Tarzan,… - Les séries d'aventure dans le magazine OK, de 1946 à 1949 : Arys Buck et son épée magique, Le Prince Rollin, Belloy l'invulnérable, des comics signés Al Uderzo pour faire américain, qui regorgent d'action et d'humour, avec scènes de bagarres, duos de héros contrastés et jolies princesses à délivrer… - En 1950, c'est la série Capitaine Marvel Junior pour le journal Bravo, et Superatomic Z. - les dessins de presse, époustouflants de ligne claire réaliste pour France Dimanche et France Soir de la grande époque, où il illustre les faits divers et le Tour de France. Au fil des dessins s'afffirme très tôt le « style Uderzo », avec le sens du gag visuel, de l'expression gestuelle, une maîtrise époustouflante de styles différents de dessin, du cosmique au western en passant par le réalisme. Le secret de son génie ? Le talent, le travail acharné, l'amour du dessin… et la modestie. « Les institutions dans la BD, ça n'existe pas. Ce sont les lecteurs qui font le succès. C'est aussi simple que ça ! » Albert Uderzo ( introduction à l'Intégrale 1941-1951).

10/2012

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Généralités médicales

Essais d'anthropologie hospitalière. Tome 3, Voyage en pays de chirurgie

L'anthropologue Marie-Christine Pouchelle a arpenté pendant de nombreuses années les couloirs des hôpitaux et plus particulièrement le terrain des blocs opératoires. Dans ce pays de chirurgie qu'elle a côtoyé au plus près, elle a pu observer les situations et les acteurs, son livre dévoilant ainsi les espaces les plus clos du monde hospitalier. La question du pouvoir, en lien avec la chirurgie, est ici centrale. Hommes de pouvoir, les chirurgiens l'ont pleinement été jusqu'à ces dernières années dans les établissements hospitaliers. Aujourd'hui, cependant, ils ont fort à faire avec les directions administratives qui dominent la vie hospitalière, et les progrès techniques mordent sur leurs compétences proprement chirurgicales. Pour leur part, les infirmières ont toujours été là, indispensables aux chirurgiens. Il fut un temps où elles étaient explicitement formées à s'adapter aux humeurs changeantes des "princes du sang". Bien que leur parole peine encore à se faire véritablement entendre, elles regimbent dorénavant. C'est la parole de ces acteurs hospitaliers qui est restituée dans ce livre, tout comme celle des patients, qui peuvent être pris dans les jeux de pouvoir entre professionnels. L'impact des fusions ou des fermetures d'hôpitaux délie également les langues, l'une des difficultés de ces restructurations étant de fondre des services les uns dans les autres, avec pour conséquence des pertes de repères. Le lecteur, en accompagnant l'auteure dans ses aventures diverses au sein du système hospitalier, est aussi convié à entendre la voix propre de l'anthropologue et ses ressentis. L'ethnologie, dans le contexte du terrain parfois violent de la chirurgie, permet à la fois une distance critique et une familiarisation avec les situations et les professionnels étudiés. La restitution sans fard des observations effectuées et les nombreux verbatim des acteurs hospitaliers permettent d'aller derrière le miroir, de comprendre ce qui reste encore largement passé sous silence, en dépit de la volonté de transparence affichée par les établissements hospitaliers.

08/2019

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Sciences historiques

Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois (1364-1482). Tome 6, Charles le Téméraire (1467-1477)

Ainsi que le dit Brantôme : " Je crois qu'il ne fut jamais quatre plus grands ducs les uns après les autres, comme furent ces quatre ducs de Bourgogne ". Le premier, Philippe-le-Hardi, commença à établir la puissance bourguignonne et gouverna la France durant plus de vingt ans. Le second, Jean-sans-Peur, pour conserver sur le royaume le pouvoir qu'avait eu son père, commit un des crimes les plus éclatants de l'histoire moderne ; par là il forma de sanglantes factions et alluma une guerre civile, la plus cruelle peut-être qui ait jamais souillé notre sol. Succombant sous un crime semblable, sa mort livra la France aux Anglais. Philippe-le-Bon, son successeur, se vit l'arbitre entre la France et l'Angleterre ; le sort de la monarchie sembla dépendre de lui. Son règne, long et prospère, s'est signalé par le faste et la majesté dont commença à s'investir le pouvoir souverain, et par la perte des libertés de la Flandre, de ce pays jusqu'alors le plus riche et le plus libre de l'Europe. Enfin le règne de Charles-le-Téméraire offre le spectacle continuel de sa lutte avec Louis XI, le triomphe de l'habileté sur la violence, le commencement d'une politique plus éclairée, et l'ambition mieux conseillée des princes, qui, devenus maîtres absolus de leurs sujets, font tourner au profit de leurs desseins les progrès nouveaux de la civilisation et du bon ordre. C'était un avantage que de rattacher de la sorte le récit de chaque époque à un grand personnage ; l'intérêt en devient plus direct et plus vif ; les événements se classent mieux ; c'est comme un fil conducteur qui guide à travers la foule confuse des faits... (extrait de la Préface, éd. de 1860). La présente réédition se base sur l'édition de 1860. On a réuni en un seul volume le T6 et la première partie du T7 de l'édition originale.

06/2019

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Histoire internationale

Le couteau et le poison. L'assassinat politique en Europe (1400-1800)

"Liberté! , que de crimes on commet en ton nom ! " De Richard II, discrètement assassiné au fond d'un donjon en 1400, à Henri IV, la liste est longue des rois et des princes victimes de complots ou de meurtres isolés. Le poignard sanctionne le souverain qui n'est pas à la hauteur de sa mission, et tous les puissants redoutent le poison, arme invisible et donc plus dangereuse que l'épée. Pour justifier leur geste, les criminels invoquent l'exemple de Brutus, tandis que les théologiens, reprenant la question posée par saint Thomas d'Aquin, n'hésitent pas à légitimer le meurtre du tyran sous certaines conditions. Et c'est avec la bénédiction du pape que Machiavel, témoin des conjurations sans fin auxquelles se livrent les Borgia, se fait le théoricien du meurtre en politique. Le fanatisme des guerres de religion ne peut qu'encourager les tyrannicides. Les supplices horribles promis aux régicides ne les dissuadent pas d'accomplir ce qu'ils croient être la volonté divine. Ce n'est pas seulement en France que les attentats se multiplient, mais dans tous les pays. La mort d'Henri IV provoque cependant un tel choc dans l'opinion que le pape et les jésuites doivent condamner la doctrine du tyrannicide, désormais assimilé à un crime pur et simple. Le Siècle des lumières se donne l'illusion d'avoir éliminé ce vestige des temps barbares, selon la définition de Voltaire, et le geste de Damiens choque toute l'Europe civilisée. L'exécution de Louis XVI marque l'aboutissement extrême de la théorie du tyrannicide traditionnel selon laquelle tout sujet peut briser "le sceptre qui l'opprime". L'explosion de la machine infernale de la rue Saint-Nicaise, premier attentat à grand spectacle, préfigure une autre forme de violence, celle des attentats terroristes modernes. Georges Minois est professeur d'histoire et membre du Centre international de recherches et d'études transdisciplinaires. Il a publié de nombreuses études sur l'histoire des mentalités religieuses.

05/1997

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Guides étrangers

Une vie de Pintade à Madrid

Les Pintades c'est un peu comme avoir une meilleure amie dans chaque ville. Quand on pense aux Madrilènes, on imagine les personnages féminins déjantés des romans de Lucia Extebarria, les chicas à la sexualité débridée des films d’Almodovar et de Bigas Luna. La réalité est un peu plus nuancée mais tout aussi savoureuse. On croise toutes sortes de femmes dans les rues de Madrid, des « pijas » (les BCBG) de Salamanca aux branchées de Chueca, des « toda la vida » (« pure souche ») de Chamberi aux militantes multi-ethniques de Lavapiés. Madrid, « capitale européenne où l'on peut sortir un jeudi et rentrer à la maison le lundi suivant ! », est peuplée de femmes de tempérament qui n'aiment rien tant que vivre dans la rue, s’amuser avec leur pandilla (leur bande de copines de toujours), passer de bar à tapas en boîte de nuit, réinventer la Movida, boire, manger, draguer… Tout ça avec un décalage horaire permanent de deux bonnes heures ! Parce que l'Europe, l’euro, Zara et autres grandes chaînes franchisées sont loin d'avoir aplani les Pyrénées, suivez les Pintades dans l'exploration désopilante des coulisses d'une ville attachante, contrastée, où l'on peut croiser une procession de la Semaine Sainte en sortant d'une cérémonie de mariage gay, où les mall rutilants à l'américaine côtoient les merceries et les bazars de quartier, où les enfants, traités comme des petits princes, restent (par plaisir) au domicile parental jusque trente ans, où les femmes optent plus souvent pour la blondeur en tube que pour de folles boucles noires. Comme toujours, les Pintades sont partageuses : elles vous diront où manger les meilleurs œufs brouillés au chorizo, où trouver les meilleurs bars à tapas, où se faire pomponner, dans quelles piscines piquer une tête l'été, ou encore où vous faire faire (sur mesure) la même robe que la princesse Letizia…

03/2011

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Droit

Considérations politiques sur les coups d'Etat

Sulfureux : si cet adjectif peut s'appliquer à un livre, c'est bien à celui-ci. Imprimé, selon les dires de son auteur, et en raison de son contenu, à douze exemplaires seulement, il jouit très vite d'une discrète notoriété parmi les esprits fibres de l'Europe savante, et fut " réimprimé " aux Pays-Bas dès 1677. " Vouloir déchiffrer les actions des princes ", c'est-à-dire mettre à nu les ressorts de leur pouvoir - du pouvoir en général - hors toute justification ou alibi métaphysique ou moral, tel est l'objet de ce livre. Le propre du pouvoir étant, aux yeux de l'observateur détaché, de se fonder sur la violence et la dissimulation, et de n'avoir qu'un seul ressort : persévérer dans l'être. Projet risqué, imagine-t-on sans peine, pour le familier des cours que fut Gabriel Naudé (1600-1653). Secrétaire du cardinal de Bagni, dans la Rome baroque, puis, à Paris, de Mazarin (pour lequel il mit sur pied la bibliothèque que nous connaissons), estimé de Christine de Suède (qui lui demanda d'établir sa propre bibliothèque), Gabriel Naudé est l'une des figures les plus complexes du cercle des libertins érudits, que l'on se propose ici de révaluer. Théorie de la dissimulation, les Considérations ont aussi bien pu se lire comme une justification du pouvoir absolu que comme un traité de la servitude volontaire, et un manuel de la ruse du faible contre le fort. Les Considérations politiques sur les coups d'Etat prennent place avec les Confessions de Jean-Jacques Bouchard et le Petit traité sceptique de François de La Mothe Le Vayer, dans la " Bibliothèque des Libertins Erudits " du Promeneur. Le texte des Considérations est précédé de l'essai séminal de Sainte-Beuve sur Naudé, et suivi d'un choix de Naudxana, fragments publiés sans nom d'auteur, après la mort de Naudé, en 1701.

12/2004

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 4, Histoires Tome 2

Les oeuvres publiées dans ces deux volumes furent longtemps qualifiées, en France, de "Drames historiques". Mais l'esthétique des pièces de Shakespeare n'a évidemment rien à voir avec celle du Cromwell de Hugo. C'est sous l'intitulé "Histoires" (Histories), qui figure explicitement au titre de l'une d'entre elles, L'Histoire d'Henry IV, que les éditeurs des Ouvres complètes de 1623 publièrent dix des douze pièces reprises ici. Shakespeare y met en scène l'histoire d'Angleterre, hantée par le spectre de la guerre civile. De Richard II, monarque renversé, et d'Henry IV, usurpateur légitimé, jusqu'à Richard III, le dernier Plantagenêt, il retrace les ruptures dynastiques qui ont abouti à l'avènement des Tudor, dont la dernière représentante, Elisabeth I ?? , règne encore quand il écrit. Il reste fidèle, pour l'essentiel, au modèle transmis comme "vrai" par l'historiographie de son temps ; les chroniqueurs, par exemple, propagent presque tous la légende d'un Richard III démoniaque et contrefait, meurtrier et tyran régicide dont la Providence veut qu'il tombe sous les coups de l'ange de lumière qu'est le premier souverain Tudor. Mais Shakespeare écrit en poète, non en historien. Mieux, c'est en écrivant l'histoire qu'il devient poète : sa carrière de dramaturge commence avec les trois parties d'Henry VI, qui le rendent imméditement célèbre. Ces Histoires mêlent le mythe, l'épopée et la tragédie. Réclamant "un royaume pour théâtre, des princes pour acteurs", Shakespeare met en oeuvre toutes les ressources de sa poésie pour donner à voir tantôt les froids calculs de la politique machiavélienne, tantôt les "vastes champs" des batailles de France, tantôt les souffrances de l'Angleterre. Mais ces pièces mêlent aussi "les rois et les bouffons", et c'est en créateur hors norme, et non en chantre de la mythologie nationale, que Shakespeare a créé l'un de ses personnages les plus drôles et les plus inoubliables : "l'énorme montagne de chair", nommée Falstaff.

10/2008

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Monographies

Les animaux du Roi

Peut-on imaginer aujourd'hui le château de Versailles et ses jardins grouillant de vie animale ? Et pourtant les animaux de compagnie se comptaient par dizaines dans les appartements des princes, et jusqu'aux antichambres des rois, encombrées de niches : braques, épagneuls, carlins, singes vervets, chats angoras, aras et perruches ; la ménagerie abritait les animaux les plus rares, du coati au couagga, du casoar à la grue couronnée, que l'on surnommait l' "oiseau royal" ; le gibier était abondant dans le petit et le grand parc ; 2 000 chevaux logeaient à la petite et à la grande écurie, 300 chiens de chasse dans le grand chenil... L'ouvrage a pour ambition de faire revivre ce bestiaire, et de faire redécouvrir les hauts lieux de la vie animale versaillaise. Ainsi le merveilleux bosquet du Labyrinthe est évoqué par les fragments subsistants de ses fontaines sur le thème des fables d'Esope. Le décor du salon octogone de la ménagerie est lui aussi restitué. Les animaux eux-mêmes reviennent en foule à Versailles, car ils n'ont pas disparu sans laisser de traces : les meilleurs peintres du roi, de Bernaerts et Le Brun à Desportes et Oudry, ont fait les portraits des animaux exotiques, sauvages et familiers. Ils étaient tissés à la manufacture des Gobelins, mais aussi disséqués, gravés puis naturalisés à l'académie des Sciences et au Jardin du roi. On découvre ainsi le squelette du premier éléphant de Versailles, une éléphante offerte à Louis XIV par le roi du Portugal, qui vécut treize années à Versailles. Les chiens préférés des rois avaient aussi droit à leurs portraits avec leurs noms inscrits en lettres d'or : on fait connaissance avec Misse, Turlu, Tane, Blonde, Diane, Merluzine, Hermine et Cocoq... et même avec le Général, chat de Louis XV, portraituré par Oudry. Enfin on apprend la farouche résistance versaillaise à la théorie cartésienne des animaux-machines : dans le palais des rois de France, on n'a jamais douté que les animaux avaient une âme !

10/2021

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Faits de société

La République du copinage

Copinage et réseautage sont les deux mamelles de la France. Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy en 2007, les coteries et les castes oligarchiques ont accentué leur mainmise sur tous les pouvoirs : nominations, décorations, placards dorés, prébendes, marchés et contrats s’octroient en fonction de l’entregent. Des conseillers occultes et intermédiaires multicartes prospèrent dans les couloirs de l’Élysée. Les amis du 9-2, du Fouquet’s et les proches de la Première Dame sont choyés. Des élus devenus avocats ou « consultants » monnaient leurs carnets d’adresses. Les élites pantouflent, les ambitieux se placent, les lobbyistes s’activent, les gourous de la com’ surfent sur la crise et les princes des médias se transforment parfois en courtisans. Dansant au-dessus du volcan d’un pays en crise, le microcosme se protège ainsi, entre révérences et connivences. Les réseaux servent surtout d’assurance aux puissants pour préserver leurs privilèges. Vincent Nouzille a enquêté pendant plusieurs années pour décrypter ces systèmes de pouvoir, leur fonctionnement et leur influence réelle. Il révèle comment ceux-ci imposent discrètement leur loi et comment la plupart transcendent les camps politiques. Mieux, ils préemptent l’avenir. Francs-maçons, énarques, diplômés d’HEC, communicants, Corses, gays ou cathos : tous tirent déjà les ficelles pour tenter de se placer dans les coulisses du pouvoir. Quel(le) que soit le (la) président(e) qui sera élu(e) en mai 2012, ils seront toujours là…Vincent Nouzille est journaliste indépendant, après avoir été notamment grand reporter à L’Express et à L’Expansion. Il est l’auteur ou le coauteur d’enquêtes de référence comme Les Parrains corses (avec Jacques Follorou, Fayard, 2004), Députés sous influences (avec Hélène Constanty, Fayard, 2006), Des secrets si bien gardés (Fayard, 2009) et Dans le secret des présidents (Fayard/LLL, 2010).Découvrez La France des réseaux, la version Web complémentaire de cette enquête, avec textes, photos, portraits et plus de 5 heures de vidéos, grâce à une offre spéciale sur www.lafrancedesreseaux.com/copinage.

10/2011

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TOEFL, TOEIC, IELTS, BULATS

L'intégrale IELTS. Edition 2021

L'IELTS est l'un des tests d'anglais les plus prisés pour les études à l'étranger ou pour s'installer à l'international. Il est passé chaque année par plus de 3, 5 millions de candidats à travers le monde et est reconnu par plus de 10 000 organisations. Maximisez votre score grâce à notre véritable programme de révision et d'entraînement ! Conforme au test officiel, l'Intégrale IELTS propose : Une préparation complète : Décryptage du test, conseils pour déjouer les pièges et optimiser votre score, explication des conditions de passation des deux versions du test, IELTS General Training et IELTS Academic. Entraînement progressif aux 4 parties du test (Reading, Listening, Speaking, Writing) pour les deux versions du test, IELTS General Training et IELTS Academic : exercices et astuces. Possibilité de travailler votre oral avec des exemples de réponses enregistrées pour la partie Speaking et les scripts correspondants. Boost your focus Améliorez votre concentration et votre rapidité grâce aux tests fractionnés. Un Test blanc Test Academic complet pour vous entraîner au format de l'épreuve et consolider votre préparation. Tout le vocabulaire d'anglais à connaître Apprentissage intensif et ludique à travers 30 thèmes clés : comptabilité, art, éducation, santé, économie, sport, famille, etc Tous les audios en accès direct et téléchargeables en mp3 sur le site www. nathan. fr/integraleielts Conçu par des formateurs spécialisés : Serena Murdoch Stern, britannique, est formatrice d'anglais en France, spécialisée en anglais des affaires et enseignante dans de grandes écoles parisiennes. Auteur de nombreuses méthodes de langue à succès elle vous fait bénéficier de son expérience acquise auprès des candidats au IELTS. Maria Parker, anglophone, est accréditée en méthode de gestion de projet PRINCE2. Spécialisée en cours de soutien pour jeunes enfants et adolescents, elle possède un talent inné pour augmenter la confiance en soi chez ses élèves. Susan Walker, anglophone, diplômée de Bell School of Languages, UK, formatrice d'anglais en France et spécialisée en coaching pour les examens de Cambridge, PET, FCE, CAE, CPE, et IELTS.

05/2021

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Histoire de France

Les Révoltes du papier timbré, 1675. Essai d'histoire événementielle

En 1675, en pleine guerre de Hollande, la Prance de Louis XIV est frappée par une F des principales secousses rebellionnaires de l'Ancien Régime, restée célèbre sous le nom de "révolte du papier timbré". De Bordeaux à Quimper, un front intérieur surgit, mais c'est en fait toute une partie de la France qui bruit et conteste, de Toulouse à Besançon et de Grenoble à Paris. A la cour, l'inquiétude est réelle car l'éclat de la récente conquête de la Franche-Comté ne peut masquer les difficultés militaires que la mort de Turenne vient symboliser au coeur de l'été. Dans le même temps, la crainte d'un débarquement hollandais sur la côte Atlantique, susceptible de menacer Rochefort et Brest, oblige les autorités à agir avec fermeté et souplesse, particulièrement en Basse-Bretagne où émerge une nouvelle "guerre paysanne" : la "révolte des Bonnets rouges". Grâce à l'utilisation d'archives peu connues jusque-là, il est aujourd'hui possible de revenir sur cette grande crise politique, et de tenter de comprendre comment une modeste émeute bordelaise contre la taxe sur la vaisselle d'étain est devenue une des plus grandes révoltes antifiscales de l'Ancien Régime, et, au-delà, un élément phare de la mémoire et de l'identité bretonne. Il apparaît également possible de revenir sur le processus de sortie de crise, qui découvre un Etat-Louis XIV plus souple et plus pragmatique que l'image de brutalité unilatérale qui est souvent retenue. Des notaires bordelais aux paysans de Cornouaille, des magistrats du parlement de Rennes aux bateliers de la Garonne, des obscurs comploteurs aux ministres Louvois et Colbert, sans oublier espions, soldats et autres serviteurs du roi, cet essai d'histoire événementielle cherche à arracher cette crise à sa mémoire flamboyante, et, loin des images trop simples, entend essayer de la replacer dans le contexte français et européen.

04/2014

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Histoire de France

De la Ve République au néoféodalisme

La société française est en crise. Les grands repères sont brouillés. Le poids de l'Etat n'a jamais été aussi lourd et son autorité jamais aussi faible. Des pans entiers de souveraineté ont été transférés à des fonctionnaires autocrates. Sur les décombres de la nation, le féodalisme, modèle de société que l'on pensait appartenir au passé, refait surface. À maintes reprises, dans ses heures les plus sombres, la France a tenté de renouer avec ce mode de gouvernance. Au cours des XIXe et XXe siècles, les tentatives pour restaurer l'ordre ancien ont échoué, l'Etat étant suffisamment fort pour les contrer. Après l'épisode vichyste et les errements de la IVe République, la guerre du Vietnam, la crise algérienne... le Général de Gaulle était parvenu à faire croire à une restauration de l'Etat. Les événements de Mai 68 ont sonné le glas de ces illusions. Le Général parti, les vieilles tendances néo-féodales reprenaient le dessus et sous la longue présidence de François Mitterrand, le processus de décomposition de la nation et de l'Etat, amorcé dès la Ve République, connaîtra une formidable accélération. Sous les habits de la modernité, les grandes seigneuries triomphent : technocrates à la tête des administrations, barons des entreprises du CAC 40, princes des médias, rivalisent face à un pouvoir d'Etat devenu moribond, si ce n'est complice. La classe ouvrière et la petite bourgeoisie sont les grandes victimes d'un pouvoir émietté incarné par la bureaucratie, les associations caritatives et les nouveaux " évêques verts " chargés du salut de nos âmes... La tentation pour le néo-féodalisme semble l'emporter sur une République vacillante : renversement des valeurs, retour des corporations, remplacement de la " sécurité sociale " par la " charité sociale ", ghettoïsation des banlieues, victimisation de leurs habitants, réveil du corporatisme, du fanatisme et du sentiment de culpabilité chez les Français... l'auteur met en garde contre les effets à long terme de ce néo-féodalisme sur l'Etat, la Nation et les valeurs démocratiques.

09/2011

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Pléiades

Oeuvres complètes. Volume 3, Histoires Tome 1

Les oeuvres publiées dans ces deux volumes furent longtemps qualifiées, en France, de "Drames historiques". Mais l'esthétique des pièces de Shakespeare n'a évidemment rien à voir avec celle du Cromwell de Hugo. C'est sous l'intitulé "Histoires" (Histories), qui figure explicitement au titre de l'une d'entre elles, L'Histoire d'Henry IV, que les éditeurs des Ouvres complètes de 1623 publièrent dix des douze pièces reprises ici. Shakespeare y met en scène l'histoire d'Angleterre, hantée par le spectre de la guerre civile. De Richard II, monarque renversé, et d'Henry IV, usurpateur légitimé, jusqu'à Richard III, le dernier Plantagenêt, il retrace les ruptures dynastiques qui ont abouti à l'avènement des Tudor, dont la dernière représentante, Elisabeth I ?? , règne encore quand il écrit. Il reste fidèle, pour l'essentiel, au modèle transmis comme "vrai" par l'historiographie de son temps ; les chroniqueurs, par exemple, propagent presque tous la légende d'un Richard III démoniaque et contrefait, meurtrier et tyran régicide dont la Providence veut qu'il tombe sous les coups de l'ange de lumière qu'est le premier souverain Tudor. Mais Shakespeare écrit en poète, non en historien. Mieux, c'est en écrivant l'histoire qu'il devient poète : sa carrière de dramaturge commence avec les trois parties d'Henry VI, qui le rendent imméditement célèbre. Ces Histoires mêlent le mythe, l'épopée et la tragédie. Réclamant "un royaume pour théâtre, des princes pour acteurs", Shakespeare met en oeuvre toutes les ressources de sa poésie pour donner à voir tantôt les froids calculs de la politique machiavélienne, tantôt les "vastes champs" des batailles de France, tantôt les souffrances de l'Angleterre. Mais ces pièces mêlent aussi "les rois et les bouffons", et c'est en créateur hors norme, et non en chantre de la mythologie nationale, que Shakespeare a créé l'un de ses personnages les plus drôles et les plus inoubliables : "l'énorme montagne de chair", nommée Falstaff.

10/2008

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Histoire internationale

Frédéric Barberousse

Avec son petit-fils Frédéric II, Barberousse (1125 ou 1126-1190) est assurément la plus haute figure du Moyen Age allemand. Lorsqu'il fut élu empereur (1152), le temps était loin où la dynastie ottonienne avait fait du Saint Empire (Allemagne et Italie) la puissance dominante du continent. L'indépendance de fait de nombreuses contrées germaniques, en Italie la volonté pontificale d'abaisser l'empereur avaient grandement affaibli sa puissance et même son prestige. Enfin, le principe électif ne contribuait pas peu à entraver la recherche d'une plus grande stabilité dans le gouvernement et la mise à la raison de la féodalité. Lorsqu'il mourut (par suite d'un banal accident lors de la croisade), Frédéric Ier avait accompli une oeuvre considérable : le pouvoir monarchique était solide et respecté, la dynastie concurrente des Welf éliminée, les princes allemands collaboraient loyalement avec le monarque. En Italie, les villes et les seigneurs acceptaient enfin la souveraineté impériale et la papauté se trouvait confinée à un territoire réduit : enfin, l'Empire avait indirectement mis la main sur la Sicile. Tout cela, bien sûr, ne s'était pas fait sans drames, sans de terribles luttes, sans revers cuisants pour un empereur plaçant au-dessus de tout la dignité de son trône et l'amour de la gloire, et doué d'une remarquable intelligence pratique. Si son oeuvre ne porta pas de fruits vraiment durables, sa mémoire a laissé chez les Allemands une empreinte très forte. Son souvenir eut tôt fait de se mêler à la légende : Frédéric Ier incarna les vertus "courtoises". Des poèmes - et parmi eux les Nibelungen appelés outre-Rhin à un si grand avenir -, cultivèrent le thème impérial et germanique. l'amalgamant plus tard à l'exaltation de Frédéric II - plus italien qu'allemand à vrai dire. Les échecs ultérieurs de plusieurs souverains du Saint Empire romain germanique firent rêver d'un empereur universel qui ramènerait l'âge d'or. Frédéric Barberousse était désormais lié au nationalisme germanique.

08/1991

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Droit

Parlementer

Parlements dans les îles britanniques, assemblées d'états dans le royaume de France et sa périphérie, cortes dans la péninsule ibérique ? : les assemblées représentatives apparaissent dans tous les espaces politiques de l'Europe occidentale chrétienne aux derniers siècles du Moyen Age. Convoquées par les rois et les princes territoriaux d'abord dans des cas de nécessité justifiés par la guerre et son financement, elles se posent très vite en instances reconnues d'un processus beaucoup plus large de légitimation de l'échange politique. L'attention scrupuleuse que l'on porte à leur composition, les termes judicieusement choisis des mandats confiés à leurs participants, les instructions conférées aux différentes parties en vue de l'établissement d'un ordre du jour, tout concourt à faire de ces assemblées la manifestation d'un ordre symbolique qu'elles créent en le représentant, celui d'authentiques communautés politiques. Les phases successives de leur célébration, conjuguant diverses modalités de la parole, discours, délibérations et votes, visent à établir des consensus qui, s'ils traduisent un unanimisme parfois convenu, n'en sont pas moins producteurs d'une réelle efficacité performative. Et leurs actes, pétitions et griefs, volumineux procès-verbaux ou humbles antétextes des grandes ordonnances, statuts ou fueros de leur époque, inscrivent dans la durée une forme d'institutionnalité qui, au-delà de sa simple fonctionnalité juridique, projette aussi dans le champ littéraire et culturel une certaine idée de la communauté. Au-delà d'une réflexion sur les chemins de l'inégal développement d'un phénomène qui a pu nourrir dans les historiographies nationales l'idée d'un exceptionnalisme politique, en Angleterre, d'une constitution pactisée, en Espagne, ou d'un échec sous les coups de boutoir de l'absolutisme naissant, en France, cet ouvrage se veut d'abord et avant tout un essai d'anthropologie historique de la représentation parlementaire dans la perspective d'une histoire politique en plein renouvellement.

01/2019

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Critique littéraire

Les pages immortelles de Suétone. Les Douze Césars

Rien de plus ennuyeux que Suétone et ses litanies interminables et désordonnées des tares, de la démence, des meurtres et des méfaits, de la mort enfin, toujours violente, des douze Césars dont il aligne les biographies. Si, peut-être : D.A.F. de Sade, le plus soporifique des romanciers. C'est en substance ce que déclare Roger Vailland au commencement de ce livre. Sa lecture structurale — qui s'efforce de trouver les constantes dans les variations, d'en comprendre les logiques, bref, de dégager les lignes de fond — consiste à réorganiser les douze récits selon l'analyse qu'il en fait. En dehors de cette reconstruction, opération majeure, il intervient peu, laissant toute sa place à l'oeuvre de Suétone, dont il nous donne, tout simplement, les clefs et le mode d'emploi. Ce procédé a un double avantage : il relègue au second plan l'océan fastidieux des anecdotes, des exemples et des faits dont la lecture nous étouffait ; il dégage et met au premier plan une analyse du césarisme, c'est-à-dire de la domination des princes portés au pouvoir par la démocratie, mais revêtus d'un pouvoir absolu. Voilà donc un livre utile, comprenons-nous aussitôt ! Passent dans ces pages publiées en 1962, trois ans avant la mort de Vailland, les fantômes discrets mais bien là de Joseph Staline et de Charles de Gaulle... Nous n'insisterons pas sur Staline : la cause est (fort mal, hélas) entendue. Mais de Gaulle, version moderne, soft, à la française, du césarisme, associé en passant aux tyrans sanguinaires de l'Empire romain ! De Gaulle, élu au suffrage universel par le peuple français, sous condition d'une Constitution qui donne presque tous les pouvoirs au Président de la République et plombe notre pays depuis 1958 ! De Gaulle, ne l'oublions pas, chassé dix ans plus tard par le même peuple français ! Voilà qui donne à penser. Vailland conclut : " Prudent Suétone. Il nous a quand même dit tout ce que nous devions savoir de nos futurs cauchemars ".

01/2019

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Critique littéraire

Trois tragédies latines humanistes

Ce volume réunit les trois tragédies, intégralement conservées, composées après l'Ecerinis d'Albertino Mussato (1315). Antonio Loschi, Gregorio Correr et Leonardo Dati partagent la même conception du tragique héritée de Sénèque (1-65). Les crimes de la Guerre Civile de Lucain (39-65) et des Tragédies de Sénèque avaient déjà inspiré Albertino Mussato. Pour bâtir sa tragédie sur la mort d'Achille (Achilles, vers 1390), Antonio Loschi continue de s'inspirer des tragédies sénéquiennes, mais il renouvelle son inspiration en multipliant les emprunts à d'autres modèles, de l'Antiquité, du Moyen Age et du premier humanisme italien. Gregorio Correr emprunte au livre VI des Métamorphoses d'Ovide (43 av. J. -C. -18 ap. J. -C.), mais aussi à Sénèque et à Boccace (1315-1375), un nouveau modèle d'horreur tragique pour composer sa Progne en 1426-1427. Enfin Leonardo Dati, entre 1440 et 1442, reprend à la Guerre de Jugurtha de Salluste (86-34) l'épisode de l'assassinat d'Hiempsal pour composer la tragédie qui porte le nom de ce héros (Hiensal). Dans ces trois tragédies, des femmes commettent un sacrilège pire que ceux commis par des princes sanguinaires. Hécube ourdit la mort d'Achille en attirant celui-ci dans un guet-apens (dans l'Achilles d'Antonio Loschi) Procné immole son fils et le sert en guise de dîner à son époux, le roi de Thrace Térée, père de l'enfant (dans Progne de Gregorio Correr) Inuidia, allégorie de l'Envie, attise la haine entre les héritiers du royaume de Numidie pour obtenir la mort d'Hiempsal (dans Hiensal de Leonardo Dati). Richement documenté, ce volume insiste sur les renouvellements, autant dans la forme que dans l'inspiration, de la tragédie latine entre 1390 et 1442 et sur la théâtralité de pièces qui, même si elles n'étaient pas destinées à la scène, multiplient les effets dramatiques spectaculaires.

07/2010

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Tourisme étranger

Châteaux du monde

Joyaux sertis dans le tapis de verdure de la campagne environnante ou perchés au sommet d'un éperon rocheux imprenable, les châteaux dispersés aux quatre coins de la planète sont, de nos jours encore, des repères qui s'inscrivent dans le paysage et l'imaginaire collectif, avec leurs extravagances, leurs parcs luxuriants, leurs intérieurs richement meublés, leur histoire souvent tumultueuse, leur halo de mystère et leur cortège de légendes. Les châteaux racontent une histoire, celle de terres agitées par les guerres, les drames et les révoltes, que rien ne saurait apaiser. Des premières tours de défense faites de pierre nue aux demeures de la fin du XIXe siècle où s'entassent tableaux de maître et antiquités, la route fut longue. Des hommes vaillants ont assuré leur défense et fait leur conquête. Des architectes et des artistes de talent se sont mobilisés pour en faire des monuments rivalisant de beauté. Les plus illustres familles ont comploté et noué des alliances pour en faire des trésors dii patrimoine national. Des princes et des rois, des courtisans et des reines, des dues et des favorites ont vécu dans ces demeures grandioses : cc sont là autant de fantômes qui hantent les mémoires et que l'on croirait voir encore descendre les monumentaux escaliers de pierre, comploter clans l'obscurité des petits cabinets de travail secrets pour fomenter quelque vengeance, esquisser un pas de danse au son du luth dans les vastes salons décorés de cheminées monumentales. Parcourir les pages de cet ouvrage en admirant les splendides images soulignées de textes et de légendes équivaut à emprunter un itinéraire des plus suggestifs pour découvrir les châteaux les plus enchanteurs. Derrière les murs de ces édifices chargés d'histoire se cachent des escaliers en colimaçon, des salons fastueux, des bibliothèques séculaires. C'est un voyage â la découverte des splendeurs d'un pan de notre histoire où se côtoient noblesse et misère qui vous attend au détour de ces pages.

09/2018

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Football

Numéros 10. Les plus grands meneurs de jeu parisiens

Les enfants dans la cour d'école veulent tous être attaquants. Marquer. Célébrer. Tous ? A Paris, les enfants rêvent d'autre chose. 10. Numéro 10. Le jeu. Le geste qui efface les lignes et illumine les coeurs. Le créateur, le prophète, le solitaire qui, d'une feinte, d'une prémonition, transforme un match en une prière exaucée. Les numéros 10 sont des égoïstes lumineux, des électrons insoumis, des étoiles dans nos yeux parisiens. Depuis 1970. Depuis toujours donc. Dogliani. Dahleb. Leonardo. Valdo. Rat. Okocha. Gallardo. Nenê. Pastore. Et Neymar. Et Ronaldinho. Et Susic. Strike ! Au PSG, on a choisi. La beauté du geste avant la réalité. La magie plutôt que le pragmatisme. Le livre fiévreux de Grégory Protche, déjà auteur de Je suis né la même année que PSG et contributeur du site www.virage.paris, raconte cette histoire. Une belle histoire, gorgée de miracles et de temps suspendu, d'actions indélébiles et de reconnaissances éternelles. A Paris, les numéros 10 sont des héros, des incompris, des souvenirs tatoués à l'âme, des Ulysse ayant défié tous les océans pour rejoindre le seul Club capable d'aimer parfois jusqu'à la folie leur poésie sans drapeau blanc. Le titre de Michéa, Le plus beau but était une passe mériterait presque d'être gravé sur les murs du Parc des Princes. La victoire est une chose aléatoire. Presque futile. Cette passe qui déchire nos ténèbres, cette mystification technique qui ravive en chaque supporter la part d'enfance sauvage et pure, n'est-ce pas exactement cela le football ? Il n'y a que des numéros 10 dans la team de Gregory Protche, lui qui continue d'aller régulièrement s'assoir au Parc depuis 1977. Ces pages peuvent parfois donner le vertige. Ce n'est pas un best-of. C'est notre légende qui revit ici. Notre Odyssée. Michael Jackson a un jour chanté au Parc. Il ne manque que lui dans ce livre qui rend fier et qui ravive la passion.

04/2021

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Moyen Age classique (XIe au XI

L'exercice du pouvoir dans le Nord du duché d'Aquitaine au XIIe siècle. Les "règnes" de Guillaume X d'Aquitaine, d'Aliénor d'Aquitaine et de Louis VII (1126-1152)

Duché d’Aquitaine : une principauté du royaume de France qui fait tant rêver, dès son origine antique et encore de nos jours. L’Aquitaine est vaste, riche, puissante et indépendante, voilà ce qui fait sa renommée. On ne peut évoquer cette province sans penser à certains de ses illustres personnages comme la fameuse Aliénor. La première moitié du XIIe siècle est un tournent majeur pour l’Histoire du duché d’Aquitaine. Cette puissante principauté est à son apogée. Mais c’est aussi la fin de la dynastie des Guillelmides qui «règne» sur ce territoire couvrant le quart du royaume des Lys depuis l’époque de Charlemagne. Aliénor d’Aquitaine est la dernière cheffe de cette lignée avant que son duché ne rejoigne les possessions du roi de France Louis VII, puis – et surtout – des Plantagenêt rois d’Angleterre. Cette monographie familiale vise à comprendre l'organisation politique du Nord du duché d'Aquitaine à la fin de la lignée des Guillelmides, comment le pouvoir y est exercé ainsi que les événements qui s'y déroulent. Le duc Guillaume X n'a presque jamais fait l'objet d'étude, alors que, sans avoir l'aura de son père le célèbre Guillaume IX le Troubadour, il est une figure incontournable de son temps. Son principat est marqué par sa responsabilité dans le schisme d'Anaclet II qui bouleverse l'Europe. Après lui, vient le temps de sa fille, Aliénor, et de la domination royale imposée par son premier époux, Louis VII le Jeune. Cette époque prend fin avec le divorce du couple ; divorce personnel, divorce politique, divorce territorial. Il est suivi du remariage de la duchesse avec Henri Plantagenêt, comte d’Anjou et du Maine, duc de Normandie et futur Henri II roi d’Angleterre, rival du roi de France. Ainsi les prémices de la guerre de Cent Ans sont engendrés… Que recèle donc le duché d’Aquitaine et ses princes ? Quelle est l’Histoire ? Quels impacts y a-t-il ?

02/2022

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Histoire de France

La reine Jeanne. Comtesse de Provence

" La Belle Jeanne est, pour nous autres Provençaux, ce que Marie Stuart est pour les Ecossais : un mirage d'amours rétrospectives, un regret de jeunesse, de nationalité, de poésies enfouies. Et les rapports ne manquent pas entre les deux royales et tragiques enchanteresses. " Ainsi s'exprimait Mistral dans la préface de son drame la Reino Jano. Jeanne 1er (1326-1382) descendait de Charles d'Anjou, frère de Saint Louis, qui apporta à la maison d'Anjou à la fois le comté de Provence et le royaume de Naples. C'est ainsi que Jeanne, à dix-sept ans, désignée comme héritière par son grand-père Robert d'Anjou, devint Reine de Naples, comtesse de Provence et de Forcalquier, au grand dam de ses oncles les princes de Tarente et de Duras (Durazzo). Jolie, charmante, frivole dans sa jeunesse, elle supporta toute sa vie le soupçon de complicité dans l'assassinat en 1345 de son jeune premier mari André de Hongrie, d'autant que moins d'un an après, elle se remaria avec son cousin Louis de Tarente, l'instigateur du meurtre. Le pape Clément VI la déclara innocente, mais il est vrai qu'elle lui avait vendu sa bonne ville d'Avignon pour 80 000 florins. Bafouée par son second mari, humiliée par son troisième, Jaime III d'Aragon, roi de Majorque, un déréglé sexuel, elle prit un quatrième mari. Othon de Brunswick. Au début du grand schisme, Jeanne ayant légitimement mais imprudemment pris le parti de Clément VII, pape en Avignon, Urbain VI, le pape de Rome, la déclara schismatique et incita son cousin, Charles de Duras, bien que son héritier naturel, à la chasser du trône. Charles de Duras s'empara de Naples, emprisonna la reine Jeanne et finit par la faire étouffer sous son matelas... afin que la mort parût naturelle. La vie romanesque de cette reine martyre, Dominique Paladilhe ne la raconte pas en romancier comme ses prédécesseurs ont eu tendance à le faire, mais en historien soucieux de coller aux documents et aux témoignages du temps.

01/1997

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Sciences historiques

Histoire des ducs de Bourgogne de la maison de Valois (1364-1482). Tome 7, Marie de Bourgogne (1477-1482)

Ainsi que le dit Brantôme : " Je crois qu'il ne fut jamais quatre plus grands ducs les uns après les autres, comme furent ces quatre ducs de Bourgogne ". Le premier, Philippe-le-Hardi, commença à établir la puissance bourguignonne et gouverna la France durant plus de vingt ans. Le second, Jean-sans-Peur, pour conserver sur le royaume le pouvoir qu'avait eu son père, commit un des crimes les plus éclatants de l'histoire moderne ; par là il forma de sanglantes factions et alluma une guerre civile, la plus cruelle peut-être qui ait jamais souillé notre sol. Succombant sous un crime semblable, sa mort livra la France aux Anglais. Philippe-le-Bon, son successeur, se vit l'arbitre entre la France et l'Angleterre ; le sort de la monarchie sembla dépendre de lui. Son règne, long et prospère, s'est signalé par le faste et la majesté dont commença à s'investir le pouvoir souverain, et par la perte des libertés de la Flandre, de ce pays jusqu'alors le plus riche et le plus libre de l'Europe. Enfin le règne de Charles-le-Téméraire offre le spectacle continuel de sa lutte avec Louis XI, le triomphe de l'habileté sur la violence, le commencement d'une politique plus éclairée, et l'ambition mieux conseillée des princes, qui, devenus maîtres absolus de leurs sujets, font tourner au profit de leurs desseins les progrès nouveaux de la civilisation et du bon ordre. C'était un avantage que de rattacher de la sorte le récit de chaque époque à un grand personnage ; l'intérêt en devient plus direct et plus vif ; les événements se classent mieux ; c'est comme un fil conducteur qui guide à travers la foule confuse des faits... (extrait de la Préface, éd. de 1860). La présente réédition se base sur l'édition de 1860. On a réuni en un seul volume la deuxième partie du T7 et le T8 de l'édition originale.

06/2019