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Revues

La Règle du Jeu n°77

NUMERO SPECIAL : CONNAITRE L'UKRAINE Les médias du monde entier parlent de l'Ukraine. Mais sa diversité culturelle, son histoire et sa métaphysique demeurent méconnues. Sept ans après la parution du numéro 57 (Ukraine, une terra incognita en Europe), Galia Ackerman livre ici un dossier qui permet d'appréhender la réalité, plurielle et cohérente, singulière et rattachée à l'universel, de ce pays auquel la Russie de Vladimir Poutine dénie son identité et même son droit à l'existence. Comment, à travers les siècles, l'Ukraine s'est-elle édifiée en affirmant son identité européenne ? Il s'agira, en présentant les moments clés de son histoire, de revenir sur la période lituano-polonaise, sur la démocratie militaire des Etats cosaques, sur l'asservissement sous l'Empire russe ; sur les tentatives ukrainiennes de créer un Etat indépendant dès la fin du tsarisme, sur la destruction systématique de la langue et la culture ukrainiennes sous le régime communiste, sur la renaissance des trente années de l'indépendance. Quelles sont les personnalités auxquelles l'Ukraine doit son destin ? Qui sont les historiens, les politiques, les poètes et prosateurs, les philosophes et les juristes, les artistes et les théologiens qui, de Mykhaïlo Hrouchevski à Piotr Mohyla en passant par Taras Chevtchenko, Lina Kostenko ou encore Viatcheslav Tchornovil, façonnèrent le destin de l'Ukraine ? Semblable à une encyclopédie qui ne dirait pas son nom, où chaque récit sera vivant et livrera des renseignements sous une forme accessible et intéressante, ce numéro inédit espérera combler les lacunes du public français à propos de l'Ukraine.

10/2022

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Théâtre - Essais

"Godot" dans l’Histoire

Cela se passe au début du xxie siècle. Valentin Temkine (1913-2011), professeur d'histoire et passionné de théâtre, a une révélation : la pièce la plus célèbre de Samuel Beckett, En attendant Godot, parangon d'un supposé "théâtre de l'absurde" déconnecté de toute attache à l'histoire, ne met pas en scène sans raison deux personnages qui, dans les premiers manuscrits de l'oeuvre, s'appelaient Vlad et Lévy. Valentin Temkine tire le fil et propose une interprétation propre à renouveler en profondeur l'exégèse beckettienne : loin d'être des "clochards métaphysiques" attendant un improbable messie, Vladimir et Estragon sont deux Juifs traqués par l'occupant allemand qui attendent un passeur sur une route du Vaucluse, ce même Vaucluse où Beckett s'était réfugié pendant la Deuxième Guerre mondiale. Il s'en ouvre à son petit-fils, Pierre Temkine (philosophie), dans un entretien que publie la revue Europe en 2007. Naît alors un projet de livre, réunissant, autour des Temkine et de leur entretien, Denis Thouard (philosophe) et François Rastier (linguiste), tous deux directeurs de recherche au CNRS. Ce livre sera publié... en Allemagne, en 2008, sous la direction de Denis Thouard et Tim Trzaskalik (traducteur). Il paraît pour la première fois en français, réordonné, réaménagé, de manière à faire appréhender les enjeux de la "découverte" de Valentin Temkine, des enjeux qui s'élargissent à l'oeuvre entière de Beckett et, au-delà, à des questions d'herméneutique littéraire qui dépassent le seul cas du génial écrivain franco-irlandais disparu en 1989.

04/2023

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Géopolitique

La guerre du sport. Une nouvelle géopolitique

Le sport a toujours été au service des grandes puissances. De la Coupe du monde de football au Qatar en passant par les Jeux olympiques de Pékin ou de Paris, le sport s'impose aujourd'hui comme le théâtre des affrontements géopolitiques. Lukas Aubin et Jean-Baptiste Guégan nous plongent dans cette nouvelle guerre qui touche tous les pays, tous les sports. Les grands événements sportifs rassemblent la moitié de l'humanité. Ils sont devenus des armes de séduction massive, vecteurs de la guerre des récits. En 2014, la Russie a utilisé les Jeux de Sotchi pour signifier son retour sur la scène internationale ; la même année, elle annexait la Crimée. Les Etats-Unis y ont répondu en dénonçant le dopage des athlètes russes. En 2022, Xi Jinping et Vladimir Poutine ont déclaré leur "amitié éternelle" lors des Jeux d'hiver avant l'invasion de l'Ukraine. Le Qatar, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite - qui a réussi à attirer Cristiano Ronaldo - utilisent à coups de milliards le sport comme levier d'influence. L'Afrique ou l'Inde de Narendra Modi ne sont pas en reste. A l'image de notre monde divisé, la désoccidentalisation du sport est en marche. L'Europe n'y échappe pas. La France en a fait un élément de sa diplomatie et se rêve en puissance sportive. A l'heure où la planète a les yeux rivés sur les Jeux de Paris, ce livre fait un état des lieux nécessaire. Le sport est partout, son instrumentalisation aussi.

04/2024

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Histoire internationale

La reconquête russe

8 août 2008, Vladimir Poutine lance ses chars contre la Géorgie sous les yeux de l'Occident stupéfait. Ce n'est ni un accident, ni un hasard de l'histoire mais l'aboutissement d'un processus enclenché au milieu des années 1990 alors que se noue, sans qu'on en ait encore conscience, le tragique échec de la démocratie en Russie. Ce livre raconte la renaissance d'un " système " qu'on croyait défunt. II décrit la reconquête idéologique, politique et économique de la population et du territoire russes engagée depuis le Kremlin par Poutine et ses hommes, et explique les raisons qui conduisent aujourd'hui à la contre-attaque de l'Empire. Parce qu'elle a été au cœur du volcan russe depuis 1989, Laure Mandeville nous livre le roman de la Russie post-communiste avec ses héros, ses mauvais génies, son peuple ballotté et sa quête d'une démocratie introuvable. De l'échec de l'ère eltsinienne qui a tourné au pillage à l'invasion de la Géorgie, de la montée au pouvoir de Poutine à la chute du nouveau prince du capitalisme russe, Mikhaïl Khodorkovski, c'est la même logique d'un pouvoir prédateur qui s'impose, détruisant systématiquement toute possibilité d'opposition. Aujourd'hui la dérive nationaliste russe sonne comme un défi majeur pour l'Occident. Saura-t-il arrêter les apprentis sorciers qui, au Kremlin, ont jusqu'ici agi en toute impunité ? Si tel n'était pas le cas, la reconquête russe sonnerait le glas de la sécurité de nos démocraties.

10/2008

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Sports

Tyson Fury. Mon autobiographie

Dans son autobiographie, Tyson Fury retrace son parcours exceptionnel. Né et élevé à Manchester, Fury ne pesait que 500 grammes à sa naissance. Prématuré de trois mois, il a grandi pour devenir l'un des champions du monde des poids lourds les plus marquants de l'histoire de la boxe. Le "Gypsy King" est à ce jour toujours invaincu en 31 combats professionnels ; il en a remporté 30, dont 21 par KO. Sa victoire la plus célèbre est survenue en 2015, quand il a étourdi le champion de longue date Wladimir Klitschko, réunifiant ainsi les titres mondiaux WBA, IBF et WBO des poids lourds. En raison de problèmes de drogue, d'alcool et de santé mentale, il n'a pas combattu pendant plus de deux ans, contraint de rendre ses ceintures mondiales. La plupart le pensaient perdu à jamais pour la boxe... C'était mal connaître la force mentale et pugilistique de Tyson Fury. Son incroyable come-back, face à Deontay Wilder, en a témoigné. "Je m'appelle Tyson Luke Fury et, comme chacun d'entre nous en ce monde, je suis imparfait. Je souffre de problèmes de santé mentale et de troubles obsessionnels compulsifs. Il se trouve aussi que je suis le boxeur no1 mondial chez les poids lourds".

09/2020

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Poches Littérature internation

La Rose

La rose se compose d'une quarantaine de courtes proses, prenant la forme de récits, monologues, portraits, dialogues ou petits essais. Que les héros s'appellent Wladimir, Perceval ou Fridolin, qu'ils soient des amoureux tranquillement transis ou de capricieuses jeunes filles, des personnages de la littérature ou bien des enfants, ou encore des animaux, ces croquis tendres et narquois sont autant d'autoportraits de l'artiste, qui fait devant ses miroirs brisés une dernière promenade. Ils révèlent aussi ce regard propre à Walser, regard distancié porté sur le monde alentour, mais d'une acuité tendre, animée de sollicitude, de sympathie pour les petites gens, pour le quotidien. Pour Robert Walser, La rose est " le plus indocile et le plus jeune " de ses livres, où il y aurait à la fois " beaucoup à comprendre et à pardonner ". Il s'agit surtout du dernier livre publié de son vivant, trente ans avant sa mort... il prend donc une singulière valeur, à la fois testament, certainement le plus fin et le plus littéraire de l'auteur de L'Institut Benjamenta, et témoignage de celui qui, de son vivant, a provoqué l'admiration de Musil, Stefan Zweig, Max Brod, Hermann Hesse, Walter Benjamin et bien d'autres.

09/2009

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Loisirs

Murder Parties et Escape Games

Murder parties et Escape games sont des jeux de rôles très appréciés des adolescents. D'où l'intérêt et l'originalité de les mêler au théâtre. 5 scénarios de Murder parties sont proposés : " Wladimir Schwenzocka, hérisson héritier ", " Femme fatale ", " La mort de l'Abbé Bathélémy ", " Bienvenue à l'Elysée " et " Mort de Richard Leriche ". 4 scénarios d'Escape games sont proposés, dont : " L'éraflé " et " Enigma ". Une Murder party se joue avec une dizaine de participants auxquels on a remis une fiche détaillée de son personnage. Un coupable se cache parmi eux, mais seul le maître du jeu le connait, car c'est lui qui a écrit le scénario et distribué les fiches personnages aux participants. Dans cet ouvrage, les comédiens présentent l'histoire sous forme de saynètes : les spectateurs deviennent enquêteurs à l'issue de la présentation. Puis tous les participants se ressemblent, donnent le résultat de leur réflexion et les comédiens jouent alors la fin de l'histoire. Les participants d'un Escape game sont dans une pièce d'où ils ne pourront sortir qu'en résolvant des énigmes à l'aide d'indices. C'est dans le texte des saynètes jouées à chaque étape que les joueurs-comédiens devront trouver la solution aux énigmes.

12/2019

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Philosophie

L'absolue simplicité

Ce volume rassemble quelques-uns des livres majeurs de Lucien Jerphagnon, enrichis de nombreuses transcriptions inédites de ses cours, conférences et émissions de radio qui permettent de mieux appréhender l'étendue de son oeuvre. On perçoit ainsi la sensibilité particulière d'un homme aux multiples visages. Homme d'enseignement tout d'abord, dont le sens de la pédagogie s'impose dès ses premiers cours au Grand Séminaire de Meaux, publiés ici pour la première fois. L'essentiel s'y trouve déjà : la vivacité d'un style "démocratique", selon Paul Veyne, qui d'emblée emporte le lecteur et le guide dans les raisonnements les plus complexes ; le ton, parfois badin, jamais guindé, toujours tenu ; surtout, le déploiement d'une pensée libre, profondément anticonformiste et d'une érudition inépuisable. Homme de fidélité ensuite, tant à Vladimir Jankélévitch, auquel il consacre, avec Entrevoir et vouloir, un court texte étincelant, qu'à ses compagnons de toujours, les Anciens. Des présocratiques à Augustin et d'Homère à Julien l'Apostat, il n'a cessé de leur rendre hommage. Juste retour des choses, c'est son "plus cher disciple", Michel Onfray, qui, rappelant dans sa préface ce qu'il doit à son "vieux maître", prolonge cette chaîne de transmission et de savoir. Homme de son temps enfin, comme en témoignent ses chroniques politiques des années 1990, Lucien Jerphagnon fut un virtuose du dialogue et de la conversation. Ses échanges avec Francesca Piolot, en conclusion de ce volume, sont à l'image d'une pensée en perpétuel mouvement où ne cesse d'affleurer la question qui traverse toute son oeuvre : pourquoi diable y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?

10/2019

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Critique littéraire

L'écrivain comme migrant

Le périple de Ha Jin est riche de questions fascinantes sur le langage, l'immigration et la place de la littérature, au sein de nos sociétés en proie à une mondialisation galopante, toutes questions qui occupent une place prépondérante dans L'Ecrivain comme migrant, sa première oeuvre non romanesque. Composé de trois essais, ce livre place la vie et l'ceuvre de Ha Jin en parallèle de celles d'autres exilés littéraires, faisant ainsi naître une conversation entre les cultures et les époques. Il fait référence aux cas d'Alexandre Soljenitsyne et du romancier chinois Lin Yutang, afin d'illustrer la loyauté de l'écrivain envers le pays qui l'a vu naître, tandis que Joseph Conrad et Vladimir Nabokov, qui ont, comme Ha Jin, choisi d'écrire en anglais, sont mis à contribution lors de l'examen du choix conscient d'une langue d'écriture par l'écrivain immigré. Un dernier essai fait appel à V. S. Naipaul et Milan Kundera, afin d'étudier de quelles manières notre époque en perpétuel changement pousse un écrivain immigré à repenser le concept même de patrie. Au fil de la plume, Ha Jin invite d'autres figures littéraires à rejoindre la conversation, comme W. G. Sebald, C. P. Cavafy et Salman Rushdie, altérant et affinant le concept même de littérature d'immigration. A la fois réflexion sur un thème essentiel à l'époque de la mondialisation et fascinant aperçu des écrivains qui peuplent la bibliothèque mentale de Ha Jin, L'Ecrivain comme migrant est une oeuvre critique passionnément engagée, puisant ses racines dans l'exil, mais lui ouvrant également de nouveaux horizons.

11/2018

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Actualité médiatique internati

Les hommes de Poutine. Comment le KGB s'est emparé de la Russie avant de s'attaquer à l'Ouest

"Un exposé exceptionnel sur Poutine et ses copains criminels... [Un] livre à lire absolument". The Sunday Times "Les livres sur la Russie moderne abondent... Belton les a tous dépassés. Son livre tant attendu est le meilleur et le plus important". The Times Le récit effrayant et révélateur de la renaissance du KGB, de la montée au pouvoir de Poutine et de la façon dont l'argent noir russe subvertit le monde. Catherine Belton, ancienne correspondante à Moscou et journaliste d'investigation, révèle l'histoire inédite de la manière dont Vladimir Poutine et son entourage d'anciens du KGB ont pris le pouvoir en Russie. A travers des entretiens exclusifs avec des acteurs clés repentis, Belton raconte comment cette ligue d'oligarques a mené sa saisie incessante d'entreprises privées ; pris le contrôle de l'économie ; siphonné des milliards ; brouillé les frontières entre le crime organisé, le système judiciaire et le pouvoir politique ; enfermé les opposants puis utilisé leurs richesses et leurs réseaux pour étendre son influence en Occident. Dans une histoire qui va de Moscou à Londres, en passant par la Suisse et l'Amérique de Trump, Les hommes de Poutine est le récit captivant et terrifiant de la perte de l'espoir né après la fin de l'empire soviétique d'une nouvelle Russie, avec des conséquences dramatiques pour ses habitants et, aujourd'hui, pour le monde. "Un récit intrépide et fascinant... Se lit parfois comme un roman de John le Carré... Anatomie révolutionnaire et méticuleusement étudiée du régime de Poutine, le livre de Belton met en lumière les menaces pernicieuses que l'argent et l'influence russes font désormais peser sur l'Occident". The Guardian

07/2022

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Géopolitique

Diplomatie de combats. Mémoires

Un témoignage exceptionnel qui révèle ce qu'est une diplomatie exigeante, par un serviteur de l'Etat qui durant quarante ans a porté avec fermeté la voix de la France, dans des environnements parfois hostiles. Ses derniers postes, en Russie et en Chine, donnent une acuité remarquable à son analyse de la période troublée à laquelle le monde se trouve confronté. " C'est pour la France, ce qu'elle représente, ce qu'elle incarne, ce qu'elle signifie comme Nation et comme principes que Jean-Maurice s'est dévoué. Une France qui ne craint pas d'être européenne pour être plus influente et plus grande. Une France qui n'a pas peur du monde mais qui en sait les dangers face aux prétentions des empires. Une France qui doit offrir à sa diplomatie, qui n'est rien d'autre que la politique intérieure avec d'autres moyens, un terrain de manoeuvre pour défendre nos intérêts mais surtout promouvoir une conception de l'avenir de la planète. " François Hollande, Préface Ces récits mémoires sont un témoignage rare qui offre une véritable histoire de la diplomatie française du dernier demi-siècle, par un diplomate engagé, qui a notamment servi aux cabinets de Michel Rocard, Bernard Kouchner et Lionel Jospin avant de devenir ambassadeur en Russie puis en Chine, à l'épicentre des crises actuelles. Ecrits d'une plume alerte, ils sont riches en enseignements sur la prise de décision politique et la conduite des grandes négociations récentes dont l'auteur a été un acteur prépondérant tout en dressant des portraits vifs de nombreux contemporains, tels ceux de Bill Clinton, Recep Tayyip Erdogan ou encore Vladimir Poutine et Xi Jinping.

09/2023

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Littérature étrangère

La Ville dans le Miroir. Nocturne familial

Né en 1938 en Herzégovine, écrivain et scénariste revendiqué à la fois par les littératures serbe, croate, bosnienne et monténégrine, Mirko Kovac a publié de nombreux romans et recueils de nouvelles, souvent condamnés par la censure communiste pour leur côté sombre et farouchement individualiste. Après l'avènement de Milosevic, il a dû fuir Belgrade pour la Croatie en raison de ses positions antinationalistes et pour avoir prédit l'apocalypse dans laquelle allaient plonger les peuples de Yougoslavie. La "ville dans le miroir", c'est Dubrovnik, la prestigieuse, qui, dans son enfance, exerçait sur l'écrivain une fascination quasi mystique, mais aussi l'ogresse qui, régulièrement, "grâce à quelque sorcellerie, capturait et séquestrait" son père, commerçant pauvre, bohème et philosophe, quand mère et enfant s'alliaient pour survivre. Roman autobiographique, cette chronique familiale et régionale dans les premières années de la Yougoslavie titiste, à la fois tendre, mélancolique et sans complaisance, infiltrée de brèves réflexions sur la littérature et l'existence, est empreinte de la pensée que "notre vie n'aura pas été ce que nous avons vécu, mais ce dont nous nous souvenons". Un écrivain majeur fouille ses racines en quête des sources de son inspiration. Les oeuvres de Mirko Kovac ont été traduites dans de nombreuses langues et deux de ses romans cultes ont déjà paru en français. Le présent ouvrage a obtenu le prix Vladimir Nazor du meilleur roman croate de l'année, le prix August Senoa de la Matica hrvatska, le prix Mega Selimovic de la Ville de Tuzla pour le meilleur roman serbe, croate, bosnien et monténégrin, et le prix " 13 juillet ", plus haute récompense littéraire du Monténégro.

10/2010

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Littérature étrangère

Le conseiller du Président

Le vieil écrivain Ignaty Alexeïevitch Prissiadkine est le conseiller d'un président russe qui pourrait être Vladimir Poutine. En tant qu'ancien directeur de la Commission des droits de l'homme, Ignaty a été placardisé et pantoufle sans jamais être consulté. Son succès de plume passé consiste en une Nouvelle tchétchène. Rien de mieux pour le désigner comme remplaçant de la journaliste Pollitrovskaïa à une conférence du Comité Helsinki à Cologne ! Il rêve cependant d'une vie à la campagne, comme Léon Tolstoï. C'est sans compter les appétits de pouvoir de sa femme Valentina et de sa fille Macha, toutes deux despotiques et cupides. Elles l'utilisent pour s'arroger les privilèges " dus " à une intelligentsia à la botte du Kremlin, qui a " privatisé à la russe " les idées de démocratie et de liberté. Leur aspiration essentielle est de rester au centre de la vie mondaine de la nomenklatura jusqu'à ce qu'elles puissent s'établir en Allemagne. Le conseiller du président vole de catastrophe familiale en catastrophe diplomatique. Il trouve de temps en temps refuge dans son bureau du Kremlin d'où la maladie seule l'emportera... dans une Volga infernale. Andreï Malguine brosse dans ce roman de mœurs impitoyable un portrait féroce de la Russie de Poutine. Les bassesses et les intrigues de l'élite sont disséquées avec un humour jubilatoire qui tourne au jeu de massacre. Ce petit monde s'organise autour de la faiblesse humaine, des petites vanités et de l'attrait du pouvoir - politique et médiatique -, des mensonges, rumeurs et hypocrisies. Où va cette Russie bondée d'" âmes mortes " ? Car Malguine a un maître : Nicolas Gogol...

01/2008

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Economie

Guerres économiques pour l'intelligence artificielle

L'Intelligence Artificielle s'invite dans tous les domaines de la vie quotidienne. Elle est un mot exploité de multiple-façon, mais sa création complexe, qui requiert de comprendre l'ensemble des éléments de sa chaîne de valeur, reste souvent obscure. Aujourd'hui l'IA fait fantasmer à tel point que Vladimir Poutine a avancé que sa maîtrise conduira à devenir maître du monde. Les fantasmes sont tant sur des peurs liées à la fin du travail à l'effondrement économique ou un péril pour la démocratie, que sur des valeurs d'espoir d'amélioration globale des conditions de vie, d'une amélioration du monde ou d'un espoir d'un renouveau économique et géopolitique. Obtenir la souveraineté de la chaîne de valeurs permet d'avoir un avantage tant dans les domaines économiques et géopolitiques que d'être une source de puissance dans le climat de guerre économico-politique actuel. L'ouvrage aborde les guerres économiques à tous les niveaux afin utile à la création d'une Intelligence Artificielle souveraine. Il se concentre sur l'ensemble de la chaîne de valeur, des ressources qui lui sont vitales jusqu'aux mécanismes d'influences utilisés pour nous convaincre de ces bienfaits et méfaits, ceci depuis ces 20 dernières années, afin de démontrer la mise en place des leviers de création d'une IA. La vocation de cet ouvrage, avec une vision unique de l'IA sur le marché, est de mettre en lumière la création d'espaces de souveraineté, d'éviter les dépendances ou les pièges, tirer son épingle du jeu et permettre, demain, de pouvoir développer et exploiter au mieux l'Intelligence Artificielle pour une entreprise ou d'un Etat.

04/2019

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Actualité et médias

Jours d'insurrection

En mars 2012, à la suite d'un concert anti-Poutine à la cathédrale du Christ Saint-Sauveur à Moscou, aux cris de "Marie mère de Dieu - chasse Poutine !", trois jeunes femmes du collectif artistique Pussy Riot sont placées en détention provisoire. Leur procès est une mascarade déguisant la contestation politique en blasphème et les condamne à deux ans d'emprisonnement en camp de travail. Le 19 décembre 2013, sous pression internationale, Vladimir Poutine annonce la libération prochaine des membres du groupe. Maria Alekhina devient l'un des symboles de l'opposition aux dérives de la présidence Poutine, ses lettres de prison sont partagées avec ferveur. Mémoires iconoclastes mêlant collage de conversations, de textes et de chansons, du verbatim du procès à des notes prises en prison, Jours d'insurrection est un cri d'engagement qui croise, à l'instar du mouvement russe, l'artistique et le politique. Au-delà du récit, Maria Alekhina détaille les leçons à tirer pour nous citoyens du monde de ce recul des idéaux démocratiques et lance un appel à la protestation comme forme d'éthique du temps présent. Elle développe un appel à l'action et à la révolution et vient énumérer les outils conceptuels et techniques que nous avons à notre disposition pour résister. Dès lors, l'histoire édifiante de Maria Alekhina prend l'allure d'un manifeste : en lanceuse d'alertes, elle en appelle à la vigilance et à l'action à travers un témoignage vibrant et nécessaire, ode à la liberté et à la démocratie : "La liberté n'existe pas tant que vous ne vous battez pour la préserver chaque jour".

10/2017

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Sciences politiques

Démocraties contre empires autoritaires. La liberté est un combat

L'invasion de l'Ukraine par la Russie marque l'engagement d'une grande confrontation entre les empires autoritaires et les démocraties, prises elles-mêmes en étau entre les autocrates et les populistes. La guerre, ouverte ou hybride, effectue donc un retour en force. Et elle est là pour durer. Depuis l'effondrement du bloc soviétique, les citoyens des démocraties pensaient que leur sécurité et leur avenir étaient garantis. Les nations occidentales restaient persuadées de la supériorité universelle de leurs valeurs, de leurs institutions, de leurs technologies et de leurs armées. Immense erreur ! 1989, à l'égal de 1918, fut une paix manquée. Comme dans les années 1930, les nations libres n'ont pas voulu voir la dangerosité de leurs ennemis. Dès lors, les régimes autoritaires ont profité des faiblesses de l'Occident pour se renforcer militairement, politiquement et idéologiquement, de la Chine de Xi Jinping à la Russie de Vladimir Poutine. Ces empires partagent une même détestation de la liberté politique. Ils revendiquent la supériorité de leur modèle et entendent faire émerger par la force armée un ordre mondial post-occidental, fondé sur l'arbitraire et la violence. Mais rien n'est perdu. L'agression de l'Ukraine constitue une tragique mais salutaire mise en garde. Les démocraties conservent d'immenses ressources pour résister, à condition de surmonter leurs crises intérieures et de s'unir autour de la défense de leurs intérêts et de leurs valeurs. L'Occident doit reprendre conscience de son héritage et de son unité pour déjouer les menaces des empires autoritaires. L'heure n'est pas à la déploration, mais à la mobilisation pour sauver la liberté.

03/2023

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Ecrits sur l'art

Les mots du regard. Promenades en art (1974-2015...)

Dans les labyrinthes qui conduisent du chaos à l'éternité, un long fleuve coule vers un rêve infini que l'on nomme la création. Créer, c'est regarder le miroir du temps et oser y inscrire un reflet. Les Mots du regard, ce sont des promenades en art - ces heures où le critique ose entendre une parole, accompagne une intimité visible par l'écriture et tente d'étreindre certains moments qu'il ne pourra jamais complètement embrasser. TABLE DES MATIERES Avant-propos : Hommage liminaire - Fernand Leduc (1916-2014). 1. PAROLES : Vladimir Velickovic ; Valerio Adami ; Sebastián ; Miljenko Horvat ; Lorraine Palardy. 2. REGARDS : Pierre Gauvreau ; Sean Rudman ; Paul Cloutier ; Françoise Galle ; Le corps humain ou Le tombeau des dieux ; La sensibilité fragmentée de Xylon-Québec ; La gravure est-elle mémoire des songes ? ; Deux : un doux vertige d'espérance ; Montréal Est au/at the Centre ; Les ensorcellements de l'ordinateur ; Grande fête graphique à l'UQAM ; Reflets ou visions partielles de l'Art au XXe siècle ; L'art populaire au Canada ; La caricature anglaise de 1620 à nos jours ; Mémoire du temps... ; Joyaux des collections particulières de Québec ; Fragments de vie - Ouvres choisies ; Aux arts déco ; Art africain ; Le siège a-t-il une âme ? ; L'Homme au repos ; figure sublime de l'interrogation ; Nouvelles perspectives - Identités interculturelles. 3. PROMENADES EN ART : Documenta 6 ; La Villa Arson à Nice, Centre national d'art contemporain ; Genève : de l'Islam au postmodernisme ; Imaginaires mexicains ; Le monde selon Graff ; Les textures éternelles de la mort ; Artisan ou artiste ? ; Le corps s'écrit-il ? ; Les splendeurs de l'estampe japonaise ; L'Estampe japonaise ; L'érotisme, fut-il japonais...

10/2022

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Histoire de France

La chute de Berlin. Edition revue et augmentée

C'est avec une terrible soif de vengeance, après les exactions commises par les allemands en Russie, que l'Armée rouge atteint les frontières du Reich en janvier 1945, puis s'approche inexorablement de Berlin, "l'antre de la bête fasciste" . Et cette vengeance sera effroyable : villes et villages anéantis, civils écrasés par les chenilles des chars, meurtres en série, pillage systématique. Des centaines de milliers de femmes et d'enfants périssent, souvent de faim ou de froid, et plus de sept millions de personnes s'enfuient vers l'ouest pour tenter d'échapper à la mort et à la terreur. Le viol devient systémique, de sorte que pas moins de deux millions d'Allemandes en sont victimes - chiffre corroboré par les rapports secrets que le NKVD envoie à Moscou. Pour avoir révélé dans ce livre l'ampleur du phénomène, Antony Beevor fut accusé de diffamer l'Armée rouge et déclaré persona non grata en Russie par Vladimir Poutine. Hitler, confiné dans son bunker souterrain, à moitié fou, veut orchestrer le Götterdämmerung d'un peuple allemand qu'il estime n'avoir pas été à la hauteur du destin qu'il lui assignait. Les Berlinois paieront de leur vie par dizaines de milliers le fanatisme suicidaire du Führer, tandis que Staline prépare déjà l'après-guerre en cherchant à mettre la main sur l'arme nucléaire que préparait le Reich dans un laboratoire secret dans la banlieue sud de Berlin. S'appuyant sur des archives souvent inédites, Antony Beevor nous livre non seulement un document historique capital, mais aussi un grand récit tragique et poignant, où l'on voit se déchaîner, portées à leur paroxysme, toutes les passions humaines.

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Economie politique

Gérard Destanne de Bernis (1928-2010). Une économie politique de l'émancipation humaine

Quelles stratégies de développement durable pour les pays du Tiers-monde ? Avec quel rôle pour les Etats et dans quelles conditions d'insertion internationale ? Comment analyser l'évolution contemporaine du capitalisme et de la crise qui s'approfondit ? Quelles leçons en tirer pour l'émancipation des peuples ? Ce sont quelques-unes des questions que l'on peut retrouver dans les dix articles du professeur Gérard ­Destanne de Bernis (1928-2010) proposés dans ce recueil à l'occasion du dixième anniversaire de sa disparition. Ces textes, rédigés entre 1962 et 1995, sont présentés par des universitaires réputés qui ont partagé ses recherches : Mehdi Abbas, Wladimir Andreff, Christian Barrère, Claude Berthomieu, Omar Bessaoud, André Cartapanis, Renato Di Ruzza, Bernard Gerbier, Christian Palloix et Jean-Louis Perrault. Enseignant, chercheur, économiste engagé auprès du Tiers-monde et du mouvement syndical, de Bernis a obstinément oeuvré à une économie politique de l'émancipation humaine afin d'améliorer la compréhension du monde et de contribuer à le transformer. Bien qu'écrits il y a plusieurs décennies, ces articles résonnent encore aujourd'hui, avec des analyses qui restent d'actualité. Ils s'adressent non seulement aux économistes, mais aussi à tous les lecteurs attentifs aux enjeux concrets de notre époque. Pour ceux qui voudraient aller plus loin, l'ouvrage est complété par des références à d'autres articles portant sur les thèmes étudiés.

10/2021

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Psychologie, psychanalyse

Une vie de correspondances 1938-1988

Dès son âge enfantin, Françoise Dolto prend le pli d'écrire des lettres à ses parents, à ses proches, à ses amis. Cela fait partie de son éducation. Elle s'y adonne, sous le contrôle de sa gouvernante, avec un charme, une vivacité, un style, qui feront d'elle une grande épistolière. Cet art de vivre deviendra très vite un art de penser. À côté des intimes, des intellectuels, des artistes, apparaissent les grandes figures de la psychanalyse, Rudolph Loewenstein, Marie Bonaparte, René Spitz, et plus tard Daniel Lagache, Serge Leclaire, Wladimir Granoff, Maud Mannoni, et surtout Jacques Lacan, le compagnon de route. Puis viendront les "suivants", jeunes analystes à qui elle se fait un devoir de transmettre, et enfin tous ceux qui lui demandent conseil et auxquels elle répond toujours de longues lettres attentives. Ainsi dans ces lettres passent, en marge de son oeuvre théorique et clinique, les interrogations, les incertitudes, les débats, les intuitions qui parfois s'élaborent dans d'éblouissants face-à-face avec ses interlocuteurs. Mais, au-delà de cet extraordinaire témoignage sur l'histoire de la psychanalyse et de ses institutions, cette correspondance, à la façon d'un journal intime, révèle un aspect plus secret de sa personnalité, montrant dans des lettres plus personnelles combien sa vie familiale (son mari, Boris Dolto, et ses enfants) a enrichi sa réflexion.

09/2005

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Littérature française

Evangile des égarés

L'Evangile des égarés est un texte sur la survie en trois parties, celle de Flora, la narratrice. Ces trois actes se passeront sous la forme de trois rencontres. Trois expériences, aussi vitales que différentes. La première rencontre est avec la figure de Fritz Zorn, écrivain héroïque et injustement oublié d'un seul livre culte, Mars, paru en 1976. A travers sa vie si singulière, Zorn offre à Flora sa révolte et sa colère. La deuxième rencontre a lieu avec les patients d'une clinique psychiatrique où Flora est internée parmi ceux qu'elle nomme les égarés. Grâce à eux , elle renoue avec l'humanité et la fraternité à travers une série de portraits où se donne à voir ce que peut être la solidarité humaine face aux violences du monde extérieur. La dernière de ces expériences et de ces rencontres est celle avec son fils, Vladimir (17 ans), du moins l'homme qu'il devient : c'est un adolescent qui s'oppose à la dématérialisation du monde d'aujourd'hui en permanence connecté. Par lui, et un événement tragique, reviendra à Flora la capacité d'aimer et de vivre. Ce livre raconte une renaissance singulière et humaine parce qu'elle passe par un renversement des valeurs de notre époque. En s'attachant aux maudits, aux laissés-pour-compte où à une jeunesse qui refuse aujourd'hui ce monde à bout de souffle, l'auteur montre que reprendre vie consiste avant tout à ne pas s'y soumettre. Le style est riche d'images poétiques ou violentes. Le parallèle avec le roman culte de Fritz Zorn est très enrichissant, car Georgina Tacou a mené une véritable enquête pour mieux connaître la vie privée de cet écrivain discret dont on connait peu de choses.

01/2020

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Critique littéraire

De l'émigré au déraciné. La "jeune génération" des écrivains russes entre identité et esthétique (Paris, 1920-1940)

Durant l'entre-deux-guerres, Paris connaît une formidable émulation intellectuelle, artistique et littéraire, indissociable du pluriculturalisme qui caractérise à cette époque la capitale française. A l'exception de quelques figures de proue qui ont très tôt éveillé l'attention du public et des spécialistes (on pense à Ivan Bounine ou Vladimir Nabokov), le rôle joué par la communauté russe en exil durant cette période reste aujourd'hui encore méconnu. Certains poètes et prosateurs auront longtemps espéré qu'on entende enfin leur histoire, leurs revendications, leurs manifestes et déclarations esthétiques; la postérité s'en souviendra comme de " la génération passée inaperçue ". Parce qu'elle s'est choisi une autre voie que celle tracée par l'élite intellectuelle russe à Paris, parce qu'elle a refusé de sacrifier à une Russie impalpable la filiation européenne dans laquelle elle souhaitait inscrire ses oeuvres, cette " jeune génération " est restée dans les marges de l'histoire littéraire russe du XXe siècle. C'est l'originalité de l'affirmation identitaire et esthétique de ces auteurs - tels Ekaterina Bakounina, Serge Charchoune, Iouri Felzen, Gaïto Gazdanov ou encore Boris Poplavski - qu'a voulu mettre en lumière Annick Morard. S'éloignant des perspectives classiques d'analyse, elle refuse de partir du constat habituel d'invisibilité de ces écrivains. Elle préfère s'interroger sur le rapport de ceux-ci à la France et à sa littérature, étudier le glissement qu'ils opèrent d'un discours générationnel vers un discours du Moi, et envisager leur vie et leurs oeuvres sous l'angle d'un déracinement assumé, plutôt que sous celui du sentiment nostalgique. Cet ouvrage est la première étude en français consacrée à la " jeune génération " des écrivains russes à Paris, dans les années 1920 et 1930.

01/2011

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Littérature étrangère

La prose russe contemporaine

" Dans ce livre résonnent les "voix du chœur" de la littérature russe à la lisière de deux siècles, période critique de la nouvelle histoire de la Russie. Divers écrivains s'y côtoient. Idoles des années soixante et soixante-dix ou révélés depuis, Vassili Axionov, Mark Kharitonov, Vladimir Makanine, Iouri Mamleïev, Evguéni Popov sont reconnus à notre époque comme des écrivains de grande classe. Le destin littéraire de Iouri Bouïda, Mikhaïl Chichkine, Andreï Dmitriev, Assar Eppel, Nikolaï Kononov, Ludmila Oulitskaïa, Oleg Pavlov, Irina Polianskaïa, Marina Vichnévetskaïa, s'est amorcé dans les années quatre-vingt-dix : on a pu dire d'eux qu'ils étaient la génération "la plus chanceuse et la plus solitaire". Chanceuse, car ils n'ont pas fait l'expérience de la censure ; solitaire, car ils ont débuté au moment où la vie en Russie a résolument pris sa revanche sur la littérature et où trouver son lecteur n'était pas chose simple. Enfin apparaissent également dans ce recueil des écrivains qui viennent d'entamer leur chemin dans la littérature et s'y sont manifestés brillamment - sans eux, un panorama de la prose russe ne serait pas complet : Éléna Dolgopiat, Andreï Guélassimov, Valéri Iskhakov, Alexandre Khourguine, Sergueï Nossov, Igor Sakhnovski, Daria Simonova. " Ainsi ces nouvelles reflètent une époque tout en illustrant la diversité de la recherche esthétique en Russie c'est précisément le "genre court", par la compacité du sujet, la dynamique du style, la capacité à saisir un détail et à le figer par un seul mot, qui peut être le plus à même d'en témoigner. Espérons que le lecteur français trouvera dans ces pages des noms qui lui sont connus et en découvrira d'autres. Tel est le but que nous nous sommes fixé. " (Éléna Choubina)

03/2005

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Critique littéraire

Ourod. Autopsie culturelle des monstres en Russie

Première étude d'envergure sur les monstres et le monstrueux en Russie, cet essai en dévoile les sources historiques, culturelles et littéraires. On y découvre tour à tour les termes qui disent les monstres en russe - ourod en est un - les mythes et légendes qui en content les aventures, l'imaginaire qui en dessine les contours visuels, les événements qui jalonnent leur parcours. Trois moments clés révèlent la puissance symbolique des monstres en Russie : au XVIIIe siècle, la Kunstkamera, considérée comme le premier musée russe, expose des monstres anatomiques - vivants ou en bocaux - côte à côte avec des animaux exotiques et des découvertes scientifiques et techniques. Au XIXe siècle, des êtres au physique jugé monstrueux sont exhibés dans des foires populaires et autres espaces de divertissement, marquant profondément la culture citadine de l'époque. Enfin, au tournant du XXe siècle, avec le développement fulgurant de la médecine et des sciences de la vie, le regard sur les monstres change encore : le scalpel des chirurgiens fait surgir la possibilité de soigner les anciens monstres et d'en créer de nouveaux. L'auteure se focalise sur des années charnières de l'histoire culturelle et sociale de la Russie, à savoir le premier tiers du XXe siècle, qui revisite en profondeur ce passé monstrueux. A l'heure de construire une société nouvelle, de faire table rase du passé, quel rôle les monstres ont-ils joué face à "l'homme nouveau" et à la "femme de demain" ? Pour répondre à cette question, l'auteure explore divers textes d'Alexandre Beliaev, Mikhaïl Boulgakov, Marietta Chaginian, Vladimir Maïakovski, Mikhaïl Ossorguine, Andreï Platonov, Andreï Sobol, Alexandre Tchaïanov, Iouri Tynianov ou encore Evgueni Zamiatine. L'extrême diversité des monstres dont témoigne la littérature de l'époque éclaire d'un jour nouveau la complexité du rapport à l'Autre dans la Russie d'hier comme d'aujourd'hui.

01/2020

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Histoire internationale

Un ambassadeur russe à Paris. Mémoires

Voici les Mémoires d'un homme né à Moscou en 1948, qui a commencé sa carrière diplomatique en France sous Pompidou et l'a terminée sous la présidence Macron. Dans son pays, Alexandre Orlov a débuté son parcours dans l'Union soviétique de Leonid Brejnev pour l'achever dans la Russie de Vladimir Poutine. Sous Gorbatchev, il observe de près la succession rapide des événements qui transforment l'URSS jusqu'à la faire disparaître. Après son passage au Conseil de l'Europe à Strasbourg, il parvient à la consécration de ce long itinéraire français et de sa passion pour la France en devenant ambassadeur à Paris durant neuf ans. Parmi ses réussites, la construction de la nouvelle cathédrale russe à Paris sur le quai Branly, associée à un centre culturel. En 2017, Alexandre Orlov organise la rencontre de Versailles entre les présidents Macron et Poutine, qui a donné naissance au Dialogue de Trianon, forum des sociétés civiles russes et françaises, auquel il participe activement aujourd'hui. Ces Mémoires sont pour nous, Français, l'occasion de connaître le cheminement d'un citoyen soviétique qui témoigne que l'on pouvait aussi être un Soviétique heureux. Il est vrai qu'Alexandre Orlov a appartenu à une partie de la société que les tragédies du système soviétique ont épargnée. On est, comme le dit Hélène Carrère d'Encausse dans sa préface, devant un " témoignage qui revendique le monde qui l'a formé et qui permet de mieux comprendre le désarroi de nombreux Russes ou Soviétiques devant la disparition d'un pays et d'un système auxquels ils entendent rester fidèles " . En faisant revivre les cinquante dernières années de la Russie et de la France, Alexandre Orlov nous fait comprendre tout ce qu'elles ont en commun.

10/2020

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Histoire internationale

Le clan Mikhalkov. Culture et pouvoirs en Russie (1917-2017)

Les Mikhalkov-Kontchalovski constituent sans doute la plus célèbre dynastie dans la culture soviétique, puis russe, des dernières décennies. Le père, Sergueï Mikhalkov (1913-2009), ex-président de l'Union des écrivains de la Russie soviétique, a écrit des pièces et des poésies que tous les enfants ont lues et apprises en URSS. Il est aussi l'auteur des paroles des trois hymnes nationaux : le stalinien de 1943, le brejnévien de 1977 et le poutinien de 2000, ce qui témoigne d'une continuité souhaitée par certains dirigeants politiques. Les fils, Andreï Kontchalovski (1937-) et Nikita Mikhalkov (1945-), actuel président de l'Union du cinéma russe, ont tourné des films qui ont impressionné les cinéphiles, y compris en Occident. Le plus jeune s'est engagé aux côtés de Boris Eltsine et, surtout, de Vladimir Poutine, alors que l'aîné, parti à Hollywood à la fin des années 1970, se partage entre la Russie, l'Europe occidentale et les Etats-Unis. Leur mère aussi écrivait, tandis que leur grand-père et leur arrière-grand-père étaient des peintres reconnus dont les toiles se trouvent dans de nombreux musées. Malgré son caractère extra-ordinaire ou, peut-être, grâce à lui, ce clan familial agirait comme une sorte de révélateur de ce que la Russie traverse, y compris par le si séduisant conte qu'il semble incarner. Explorer les parcours des Mikhalkov-Kontchalovski implique donc d'étudier l'histoire de la Russie, soviétique et postsoviétique, et d'approfondir les raisons et justifications des artistes qui ont servi le pouvoir en Russie et s'en sont servis. Cette recherche sur une famille est ainsi au croisement des histoires politique, sociale, intellectuelle et culturelle de la Russie, de 1917 à 2017.

04/2019

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Histoire militaire

Un marin à l'Élysée. Des sous-marins nucléiares au bureau du Président

"En mer, on apprend à dominer ses peurs, la tolérance, la pugnacité et la résilience. Mais le plus beau des cadeaux faits par la Marine nationale, c'est de nous apprendre à travailler ensemble vers un même objectif. Ce que l'on appelle, avec fierté, l'esprit d'équipage". Né à Brest, Bernard Rogel n'était pas prédestiné à côtoyer les hautes sphères. Très jeune, il a la vocation de la mer et déclare à sa famille : "J'irai à Tahiti et je serai amiral. - On a toujours le droit de rêver ! " , lui répond sa grand-mère. Il a rêvé très grand. Engagé dans la Marine nationale, il commande à 34 ans son premier sous-marin nucléaire, pistant les navires espions russes dans les profondeurs. Responsable des opérations à l'état major des Armées, il dirige les forces françaises lors de la crise libyenne puis devient chef d'état major de la Marine. Il termine sa carrière en tant que chef de l'état major particulier du Président et nous fait entrer dans les coulisses de cette fonction où la gestion de crise est permanente : faire évacuer des ressortissants français à l'autre bout du monde, suivre les chefs d'Etat dans des négociations jusqu'au petit matin, organiser une cellule de crise après un attentat ou une prise d'otages, participer à une rencontre avec Vladimir Poutine à Brégançon... Tous ces défis, et bien d'autres, l'amiral Rogel les a relevés. Dans ces Mémoires, ce "cinq étoiles" raconte son parcours singulier et inspirant. Son amour pour la mer, l'armée et notre pays se trouve au coeur de son action. Il partage ici son expérience, ses coups de gueule, son acuité géopolitique et son espoir inébranlable en nos valeurs, notre solidarité collective et notre jeunesse.

08/2023

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Poésie anthologies

Un thé chez la souris. Trois siècles de poésie russe pour les enfants

Les éditions Circé avaient publié au tout début du millénaire une anthologie de dix auteurs du vingtième siècle s'étant illustrés dans un genre qui n'a cessé de connaître une faveur exceptionnelle en Russie : la poésie spécialement écrite pour les enfants. Le nouveau livre élargit considérablement ce choix afin de donner une vision d'ensemble, un panorama aussi vaste que possible, allant de la fin du dix-huitième siècle, sans omettre le folklore enfantin, jusqu'à l'époque actuelle, soit près de soixante-dix poètes dont la plupart demeurent inconnus en francophonie. La préface et les notices en fin de volume permettent par ailleurs de mieux les situer dans le contexte historique et littéraire du pays. Une place centrale revient aux années 1920 et 1930 et à l'époque du dégel, après la mort de Staline, qui connurent une efflorescence particulière de la poésie enfantine, laquelle servait notamment de refuge à des auteurs qui, tels Daniil Harms, Alexandre Vvédenski, Guenrikh Sapguir ou Oleg Grigoriev, faute de pouvoir publier leurs poèmes pour adultes, trouvaient ici le moyen d'aborder les réalités de l'époque, tant "l'univers enfantin est au coeur même des choses par sa naïveté primordiale" , où l'humour rejoint le jeu décapant du son et du sens. On put voir en outre des poètes déjà réputés - Marina Tsvétaïéva, Ossip Mandelstam, Sergueï Essénine, Véra Inber, Vladimir Maïakovski et d'autres - participer à l'élaboration d'un continent inédit qui avait pour organisateur et architecte remarquable Samuel Marchak. La période postsoviétique, malgré certains aléas et difficultés, semble vouloir donner un nouveau souffle à la poésie pour les enfants, notamment avec un apport accru des voix féminines, présentes tout au long du vingtième siècle.

05/2022

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Russie

Smolensk. La cité du malheur russe

La Russie d'hier, d'aujourd'hui et de toujours racontée à travers sa ville emblématique. Peu de villes ont autant souffert que Smolensk, incendiée lors de sa conquête par les troupes napoléoniennes, martyrisée par les nazis. Le nom de cette " Ville héros ", l'une des plus vieilles cités de Russie qui commande la route des grandes invasions venues de l'Ouest, résonne sans cesse dans l'histoire du pays. Stendhal y écrivit ses plus belles pages sur la " déplorable catastrophe " que fut l'invasion de la Russie par la Grande Armée. Patrie de Mikhaïl Glinka et de Youri Gagarine, Smolensk fut également l'un des laboratoires du bolchevisme et de la répression stalinienne. Les victimes de ses tueries de masse sont ensevelies à quelques kilomètres, dans la forêt de Katyn où les bourreaux du NKVD, la police politique soviétique, massacrèrent 4 400 officiers polonais au printemps 1940. Soixante-dix ans plus tard, en 2010, l'avion présidentiel polonais avec la délégation venue leur rendre hommage se crashait non loin de son aéroport là où, en 1943, Hitler aurait dû mourir si la bombe placée dans son avion avait explosé. Toujours immortelle derrière sa ceinture de remparts, parsemée des clochers baroques de ses nombreuses églises, Smolensk illustre aussi l'obsession des Russes pour la " Grande Guerre patriotique ", portée à son paroxysme par Vladimir Poutine. Le souvenir de la Seconde Guerre mondiale et de ses 27 millions de morts est devenu la matrice de celle qu'il a déclenchée en Ukraine. Conjuguant avec maestria récit historique et grand reportage, passé et présent, François Malye entraîne le lecteur par ce texte enlevé, nerveux, riche en anecdotes qui croise l'héritage des grands mémorialistes du Premier Empire avec un récit personnel qui n'est pas sans évoquer la prose de Jean-Paul Kauffmann.

01/2023

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Littérature française

Une fille

Une fille raconte le passage d'une adolescente à la vie adulte, entre un père qu'elle rencontre sporadiquement et une mère mélancolique. La jeune fille vit chez sa mère, entourée d'une soeur et d'une grand-mère fantasque, et, lorsque surgit le père, un Don Juan anarchiste et flambeur, l'aventure est à son comble : c'est ainsi qu'elle se retrouve un soir aux prises avec un vieil écrivain entreprenant ou croise dans un hôtel new-yorkais une amante excédée. Car son père est Maurice Girodias (fondateur des éditions du Chêne en 1941, de Olympia Press en 1955, a publié Lolita de Vladimir Nabokov, les oeuvres de Henry Miller, Samuel Beckett, Georges Bataille, Jean Genet, et des romans pornographiques qui lui ont valu moult procès). Tous ces gens sont célèbres et l'époque est au libertinage, dans ce milieu-là. L'adolescente comprend qu'elle ne peut guère compter que sur elle-même. Elle entreprend un voyage aux Etats-Unis, qui se transforme en un véritable parcours initiatique au terme duquel elle perd sa virginité sur une plage et sous la tente d'un déserteur, qui préfère l'amour à la guerre. La guerre du Vietnam en l'occurrence. Mai 68 n'est pas loin, Juliette devenue femme se révolte. Juliette Kahane a publié des récits de voyage et des portraits de ville avant de se consacrer à l'écriture de fiction. Mais dans ce nouveau livre, Une fille, la fiction est évincée au profit d'une quête de la "vérité". Vérité de sa propre construction, vérité d'un père qui fut longtemps pour elle un douloureux mystère et dont elle fait un magnifique portrait, vérité d'une époque en plein bouleversement politique et social qu'elle dépeint avec beaucoup d'humour.

01/2015