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Chelsea Quinn Yarbro

Extraits

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Critique littéraire

Erasme

Né en 1466, Erasme est fils d'un prêtre hollandais. Cette naissance devait marquer l'enfant pour toute sa vie. Elle explique les incertitudes concernant sa propre histoire et ses relations difficiles avec l'Eglise romaine à laquelle il reste pourtant fidèle jusqu'à la fin de sa vie. Devenu moine par obligation, Erasme demande des dérogations pour mener une vie indépendante, ce qui compte pour lui c'est l'acquisition de la culture, tant profane que religieuse, et une liberté d'expression littéraire qui passe par la langue latine, alors langue des lettrés de toute l'Europe. Des protections efficaces lui permettent de découvrir Paris, l'Angleterre et l'Italie. Connu dès 1500 grâce aux "Adages", il atteint à la célébrité après 1511 et l'Eloge de la Folie, dont il parlera comme d'un divertissement réussi un peu par hasard. Conseiller de Charles Quint après 1516, il défend une conception évangélique du christianisme ainsi qu'un idéal de paix et de concorde entre les princes européens, gageure impossible au temps des guerres d'Italie. Erasme a fait très tôt figure de chef de file des humanistes. Ses critiques à l'égard du clergé et de la papauté sont aussi féroces que celles de Luther, à qui il oppose le refus du schisme et la notion de libre-arbitre. Son activité épistolière le place au coeur d'une "des lettres" qui a compté plus de 600 correspondants.

05/2019

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Histoire internationale

Isabelle la Catholique

Née en 1451, Isabelle la Catholique accède au trône de Castille après une longue guerre civile avec son demi-frère Henri IV. Alors qu'elle ne connaît rien du pouvoir, elle va l'exercer avec une autorité et une compétence reconnues par tous. Aidée par son mari, Ferdinand d'Aragon - l'histoire les appellera les Rois Catholiques -, elle bataillera pour que l'Espagne ne forme plus qu'une seule nation, sous l'égide de la Castille et de l'Aragon, tout en respectant de nombreux particularismes locaux. Dans le domaine religieux, elle unifie sans états d'âme la Castille en expulsant les juifs et en exigeant la conversion au christianisme des Maures de Grenade après la conquête de cet ultime bastion de l'islam en 1492. Elle mène à bien la réforme administrative du pays grâce à une refonte des institutions dans un sens plus centralisateur, crée l'Inquisition, qui échappera au contrôle du pape et fera de l'Espagne le chef de la catholicité. La reine apporte enfin un soutien sans failles à Christophe Colomb et contribue à l'ouverture économique du pays. A sa mort en 1504, une nouvelle Espagne est née, moins repliée sur elle-même, plus moderne et dominatrice. Charles Quint, son successeur, s'emparera de ce legs pour en faire une des premières puissances européennes des XVIe et XVIIe siècles, à laquelle la France se heurtera si souvent.

10/2014

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Littérature étrangère

Capital humain

Drew Hagel est un homme à la dérive. Un premier mariage raté, la faillite imminente de son agence immobilière et des dettes qui n'en finissent plus alors que sa seconde épouse attend des jumeaux... Tout semble le mener à sa perte. Or à Totten Crossing, banlieue aisée du Connecticut, la déchéance sociale est perçue comme une véritable faute de goût. Aussi, quand le charismatique Quint Manning, l'un des personnages notables de la ville, lui propose de placer de l'argent dans son fonds spéculatif, Drew se met à croire au miracle. Peut-être que ce placement providentiel finira par le sortir de la tourmente ? Mais la vie est aussi imprévisible que le cours de la Bourse, et un dramatique incident scelle le destin des deux hommes bien au-delà des arrangements financiers. Dans cette fresque ambitieuse qui renoue avec la grande tradition du roman réaliste, Stephen Amidon brosse le portrait d'une Amérique hantée par le spectre de l'échec. De la mère de famille bourgeoise et désœuvrée à l'adolescente complexée en passant par le puissant homme d'affaires, tous ses personnages cachent, derrière leur quête de reconnaissance, de profondes fêlures. C'est à travers les détails de leur quotidien et une analyse psychologique tout en finesse que Stephen Amidon révèle le mal-être d'une société condamnée à l'angoisse par une insatiable soif d'argent et de pouvoir.

08/2005

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Poches Littérature internation

Le livre du courtisan

Le livre du Courtisan (1528) de Baldassar Castiglione est un des chefs-d'oeuvre de la littérature italienne, mais aussi un de ces textes, rares, qui ont eu un destin vraiment européen et qui ont exercé une influence dépassant le cadre littéraire. Son succès immense pendant près de trois siècles prouve que la société européenne d'Ancien Régime s'est reconnue dans le personnage du " parfait Courtisan " dessiné, au début du XVIe siècle, par un gentilhomme originaire de Mantoue, homme de guerre, diplomate, humaniste, poète, qui devait finir sa carrière comme nonce pontifical à la cour de l'empereur Charles-Quint. Loin d'être un " vil flatteur ", le courtisan de Castiglione résume en lui toutes les qualités que la renaissance exige de l'homme individuel et social. L'idéal chevaleresque du Moyen Age et l'idéal culturel de l'Humanisme, les " armes " et les " lettres ", s'unissent pour former un modèle qui inspirera par la suite d'innombrables variations. Mais le Courtisan n'est pas une livre théorique. C'est une " conversation ", pleine d'esprit, de grâce et de désinvolture, de poésie aussi, qu'échangent des amis dans le cadre du palais ducal d'Urbino, siège d'une des cours les plus raffinées d'Italie. Rabelais, Montaigne, Cervantès, Shakespeare, pour ne citer que les plus grands, retiendront les leçons du " comte Baldassar ", doublement immortalisé par son livre et par le portrait que Raphaël, son ami, a fait de lui.

03/1991

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Autriche

Histoire de l'Autriche

Patrie de la flamboyante impératrice Sissi et du compositeur de génie Mozart, l'Autriche est un pays qui fait rêver. Mais quelle réalité se cache derrière les robes de bal tournoyantes et les délicieux cafés viennois, ces belles images d'Epinal que nous connaissons tous ? Car si l'extraordinaire richesse culturelle de l'Autriche attire et séduit, le rôle qu'elle a joué dans l'histoire de l'Europe est trop souvent méconnu. Ce petit pays de quelques' millions d'habitants a autrefois porté l'empire de Charles Quint, et fut le théâtre privilégié des luttes religieuses et politiques qui ont façonné l'Europe moderne. De grands souverains s'y sont succédé, tels Léopold Pr, le rival de Louis XIV, Marie Thérèse, qui tint tête à Frédéric de Prusse, ou encore l'empereur François-Joseph, dont le long règne de soixante-huit ans fut parmi les plus populaires. Objet de terribles convoitises, l'Autriche joua également un rôle crucial dans le déclenchement des grands conflits mondiaux du XXe siècle. De la prise de pouvoir par la maison de Babenberg au Xe siècle aux crises identitaires des années 2000, en passant par l'Anschluss qui poussa à l'exil de nombreux artistes et intellectuels - dont Stefan Zweig et Sigmund Freud -, Hélène de Lauzun, jeune historienne passionnée et passionnante, nous offre une remarquable synthèse qui nous plonge au coeur de l'histoire d'un pays fascinant, carrefour de la civilisation européenne.

03/2021

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Sciences historiques

Quand la Franche-Comté était espagnole

La Franche-Comté eut son Grand Siècle au XVIe siècle, sous les Habsbourg, princes de la maison d'Autriche et rois d'Espagne. Ce n'est là qu'un petit territoire, un pays isolé, minuscule parcelle d'un gigantesque empire sur lequel le soleil ne se couche jamais. Sa grandeur est ailleurs. Chère au coeur de Charles Quint, elle a conservé ses traditions et ses libertés, elle a su résister à la centralisation et à l'unification. Réserve de diplomates et de capitaines, elle a fourni à ses maîtres une élite de fonctionnaires internationaux dont les Granvelle sont les plus nobles figures. Terre de fidélité, elle a refusé le protestantisme, mais ses habitants, catholiques fervents, ont aussi, en hommes de leur temps, cru aux diables et aux sorcières. Longtemps la paix lui a assuré une tranquille prospérité. Elle a fait vivre ses vignerons du bon pays, ses défricheurs de la montagne, ses ouvriers des forges et des salines. Mais dans la première moitié du XVIIe siècle, elle n'a pas échappé à la guerre de Trente Ans qui, avec son cortège de famines et d'épidémies, a décimé sa population, ruiné son économie, sonné le glas de son " siècle d'or ". Jean-François Solnon est agrégé de l'Université et docteur en histoire. Il est maître de conférences d'histoire moderne à l'université de Franche-Comté. Il est l'auteur de La Cour de France (Fayard, 1987).

02/1989

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Philosophie

L'objet quelconque. Recherches sur l'ontologie de l'objet

L'objet en général, le x kantien, le quelque chose en général, l'objet comme tel apparaissent comme des concepts ultimes de l'ontologie. Cette dernière peut-elle être identifiée à une théorie de l'objet ? Qu'en est-il des relations conceptuelles et historiques entre théorie de l'objet et ontologie formelle ? La réponse à ces questions passe par une série de recherches : une réévaluation du projet bolzanien et husserlien d'ontologie formelle, une discussion des problèmes épineux posés par la théorie meinongienne de l'objet, problèmes qui l'ont exposé aux critiques de Brentano, Husserl et Russell, et enfin une enquête sur les apophatismes sémantiques (Wittgenstein), les réductions physicalistes (Quine). Si l'objet a pu être dit un mythe, la destruction de ce mythe, laisse intacte la question de l'objet quelconque. Toute réflexion sur la variable, les objets mathématiques, les individus possibles ou futurs rend urgente sa discussion. C'est ce qui est débattu ici, en distinguant soigneusement les types ontologiques d'objets, comme les objets incomplets, arbitraires et quelconques. Le présent ouvrage qui examine de manière détaillée la problématique de l'objet quelconque, propose un état des lieux de l'ontologie formelle en tant que projet intellectuel complémentaire des sciences cognitives et une histoire métaphysique de l'objet ; il contient en outre, avec une explication de l'ontologie de la variable envisagée dans le cadre des nouvelles ontologies formelles, une introduction à la métaphysique du réalisme modal.

01/1999

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Actualité et médias

"Paris n'est pas une ville, c'est un monde"

Un portrait de la capitale - passé, présent, avenir - par le premier adjoint d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris. La belle phrase qui donne son titre à ce livre est de Charles Quint... et elle est toujours actuelle ! Elle symbolise bien ce qu'est ce livre : entre le récit et l'essai, un amoureux de Paris et passionné d'histoire nous invite à découvrir la capitale dans toutes ses dimensions. Qui sont les Parisiens ? Où Paris est-il né ? Comment s'est formé " l'escargot " des arrondissements ? Quelles révoltes et révolutions Paris a-t-il connu ? Quelles controverses esthétiques l'ont agité ? Comment la capitale est-elle devenue une ville d'avant-garde ; une terre d'accueil et d'exil ? Paris est-il aujourd'hui une " ville de riches " ? Si l'auteur, premier adjoint d'Anne Hidalgo à la mairie de Paris, répond de façon vivante et passionnante à toutes ces questions et à bien d'autres, il ne se cantonne pas à l'analyse historique. Son regard porte aussi sur le présent de cette ville qui est aussi une " exceptionnelle machine politique ". Et d'ouvrir pour nous, à l'heure de la campagne pour les municipales, les grands dossiers de la mandature : fermeture des voies sur berges, rééquilibrage des logements sociaux entre l'est et l'ouest, lancement de Vélib' et d'Autolib', fusion des arrondissements centraux, lancement du Plan climat... Il nous fait part, enfin, des projets qu'il porte pour Paris.

01/2020

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Littérature française

Les aventures extravagantes de Jean Jambecreuse, au pays de Barbe Bleue. Conte moral et édifiant tier livre

Jean Jambecreuse, dont la vie est inspirée de celle du peintre Hans Holbein (1497-1543), a quitté Bêle pour Londres. Il s'emploie à cultiver le patronage des puissants, avec un objectif : travailler pour le roi d'Angleterre. Henri VIII est cultivé, polyglotte, fou de musique, grand constructeur de palais. Il a toutefois une obsession : engendrer un héritier mâle. Quitte à changer de femme si nécessaire : contre la volonté du pape, il divorce de la première, en fait décapiter deux, en répudie une autre, plus chanceuse... Jambecreuse doit peindre leurs traits avant que leur tête ne tombe, et est envoyé sur le continent pour rapporter les effigies des possibles nouvelles fiancées... Tâche d'autant plus compliquée que les épouses potentielles du roi d'Angleterre sont l'objet d'intenses tractations diplomatiques : penchera-t-il vers Charles Quint, vers son ennemi le roi François Ier, ou du côté des princes allemands partisans de la réforme luthérienne ? Toujours traqué par le moine inquisiteur qui a juré sa perte, Jambecreuse poursuit ainsi sa carrière dans un monde en guerre, ouverte ou larvée, où les lansquenets minent et pillent Rome, où les armées turques de Soliman poursuivent leur conquête des marches de l'Europe. Comme les deux premiers volets de la trilogie, cet ouvrage est savoureux et drôle. Rigoureusement documenté, il nous immerge dans l'Europe tumultueuse du XVIe siècle, où s'affrontent dans le sang les empires finissants et les nations naissantes.

03/2021

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Terreur

Hidden Pictures

Un nouveau classique de l'horreur, bientôt traduit en 18 langues et adapté en série Netflix ! Alors qu'elle sort tout juste d'une cure de désintoxication, Mallory Quinn est engagée comme baby-sitter par Ted et Caroline Maxwell. Elle doit s'occuper de leur fils de cinq ans, Teddy. Mallory est aussitôt sous le charme. Elle a son propre espace de vie, elle sort le soir pour courir, et elle a enfin la stabilité dont elle rêvait. De plus, elle s'attache sincèrement à Teddy, un petit garçon doux et timide qui ne se déplace jamais sans son cahier et son crayon. Ses dessins suivent les thèmes habituels de cet âge : arbres, lapins, ballons. Mais un jour, il dessine quelque chose de différent : un homme dans une forêt, qui traîne le corps sans vie d'une femme. Les oeuvres de Teddy deviennent alors de plus en plus sinistres, et ses bonhommes rudimentaires se changent bientôt en esquisses trop réalistes qui excèdent largement les capacités d'un enfant de cinq ans. Mallory commence à se demander si ce ne sont pas là les échos d'un meurtre ancien, peut-être relayés par une force surnaturelle. Consciente que tout cela relève de la folie, Mallory entreprend néanmoins de déchiffrer ces images... et de sauver Teddy avant qu'il soit trop tard. " J'ai adoré ce roman. Un style direct et sans fioritures, de réelles surprises, un rythme qui maintient le lecteur en haleine. Et les illustrations sont excellentes ! " Stephen King " Intelligent et angoissant à souhait, parfaitement maîtrisé, le meilleur thriller d'horreur que j'ai lu depuis des années. Destiné à devenir un classique. " Ransom Rigg, auteur de Miss Peregrine et les enfants particuliers " Un roman précieux, maîtrisant les règles du genre alors même qu'il s'en éloigne pour en inventer de nouvelles. Une formidable lecture pleine de trouvailles, aussi bien littéraires que visuelles. A partager sans modération. " Scott Frank, réalisateur de la série Le Jeu de la dame " Vous n'oserez plus éteindre la lumière. " CNN " Magnifique, terrifiant, et étonnamment tendre. " CrimeReads " Pour un peu, on croirait aux fantômes. " Kirkus

09/2023

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Histoire de France

Henri II

Deuxième fils de France, Henri II n'était pas destiné à régner. La propagande de François I le négligea, trop occupée à fabriquer pour son frère aîné un destin hors du commun. L'historiographie construisit alors une légende noire, décrivant un règne sans enjeu ni relief. Ce prince méritait un autre traitement. Roi à 28 ans, Henri II a régné sur la France de 15.7 à 1559. Comme ses prédécesseurs depuis Charles VIII, il rêva d'édifier un empire. Il fut alors présenté comme celui qui pouvait pacifier le monde, guérir le peuple chrétien de ses souffrances et préparer l'avènement de l'âge d'or. Il pensa d'abord que ce serait par l'Italie qu'il prendrait forme. Son mariage avec Catherine de Médicis exprime cette ambition. Roi guerrier, Henri II lança ses armées contre Edouard VI d'Angleterre, puis contre Charles Quint, son fils Philippe II d'Espagne et enfin Mary Tudor. Soutenu par Anne de Montmorency, il recouvra Boulogne et imposa la présence française en Ecosse. La campagne triomphale de 1552 en Allemagne et la très symbolique prise de Calais par le duc de Guise, en 1558, devaient être de nouvelles étapes vers l'empire universel. Sa mort accidentelle lors d'un tournoi durant l'été 1559 interrompit net ses projets, chargeant la toute récente paix du Cateau-Cambrésis d'une lourde amertume et paraissant marquer la fin de l'ambition impériale de la royauté française. Il n'en est rien. L'idéal demeure. Cet empire, les Français le réalisèrent ailleurs et autrement.

01/2009

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Histoire de France

1520

Il y a cinq siècles, le Moyen Age passait à la Modernité. La plupart des dates clés sont le témoin d'événements fondateurs : 476 marque la fin de l'empire romain d'Occident, 1453 la chute de Constantinople. Dans ce paysage, 1520 est l'exception qui confirme la règle. Année en suspens, elle se caractérise non par un événement majeur mais par une multiplication de faits qui font basculer le Moyen Age dans la modernité. En 1520, les rivalités européennes s'exacerbent. Deux jeunes souverains, Charles Quint et François Ier, rêvent d'empire universel. L'Europe se fragmente, dans la magnificence du camp du Drap d'Or, alors qu'un ennemi pressant se réveille à l'Est, avec l'avènement de Soliman le Magnifique. A ces tensions s'ajoute une dynamique d'expansion : suivant l'Espagne, la France et l'Angleterre se lancent dans la conquête de nouveaux territoires tandis que le Portugal étend sa domination du Brésil à la Chine. 1520 est aussi l'année des grandes découvertes, avec Magellan, et d'une profonde mutation de la connaissance du monde. Celle-ci encourage la critique d'une société en proie au doute et aux rêves d'âge d'or, au milieu de laquelle Luther apparaît comme une force de dissolution du monde chrétien. Guillaume Frantzwa brosse avec talent les soubresauts de cette époque qui préfigure l'émergence d'un nouvel ordre mondial : celui de l'Europe moderne. Archiviste paléographe et docteur en histoire de l'art à l'université Paris-I, Guillaume Frantzwa est conservateur du patrimoine au Centre des Archives diplomatiques.

03/2020

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Histoire internationale

Le cardinal Louis d'Aragon. Un voyageur princier de la Renaissance

Charmant, généreux, fastueux, tel nous est décrit ce prince de la Renaissance membre de la famille royale de Naples, cardinal à vingt ans, proche collaborateur de deux grands papes : Jules II et Léon X. Louis Aragon se passionnait pour la chasse et la musique. Il avait aussi de grands desseins, dont celui d'obtenir de Charles de Hasbourg, le retour des Aragon sur le trône de Naples d'où les avait chassés Ferdinand le catholique. C'est sans doute l'objectif de son voyage de dix mois en Europe pendant l'année 1517-1518 , voyage dont il nous reste le journal rédigé par son secrétaire le chapelain Antoine de Beatis. C'est à partir de ce document exceptionnel qu'André Chastel nous invite à suivre ce voyageur princier, d'Italie en Allemagne, des Pays Bas en France. On y visite les banquiers Fugger à Augsbourg, le futur Charles Quint à Middlebourg, François Ier à Rouen Léonard de Vinci à Amboise. Les motivations des voyages sont les contacts avec les puissants, les plaisirs mondains, les pèlerinages et la visite des reliques mais aussi l'observation précise des moeurs et des coutumes des peuples des pays traversés. André Chastel a dans ce livre, magnifiquement réussi le portrait d'un italien à la Renaissance, en même temps, qu'il nous donne en historien de l'art érudit un état du développement de l'art européen au début du XVIème siècle, années qui vont marquer un changement complet du cours de la culture en Occident.

08/1986

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Histoire et Philosophiesophie

Introduction à la philosophie des mathématiques. Le Problème de Platon

Cet ouvrage n'a aucun équivalent dans la littérature philosophique française et étrangère, hormis le classique de Léon Brunschvicg, Les étapes de la philosophie mathématique, paru chez Alcan en 1912. Il se concentre sur le devenir d'un argument majeur en philosophie des mathématique, voire son argument ontologique fondamental : le platonisme ou réalisme mathématique, soit la thèse selon laquelle les assertions des mathématiques, notamment les théorèmes des mathématiques, font référence à un domaine d'objet abstrait, une réalité séparée aussi bien du monde physique que des vécus psychiques, c'est-à-dire des deux dimensions, externes et internes, de notre expérience. Cette thèse, dont on va suivre toutes les vicissitudes depuis sa formulation initiale, n'est pas considérée du point de vue métaphysique traditionnel, mais bien d'un point de vue épistémologique : dans son opérativité propre, sa valeur explicative relativement au domaine même des mathématiques. La première partie suit l'histoire du platonisme mathématique, des origines à Gödel (1930). La seconde partie se consacre de façon neuve à un chapitre de l'histoire contemporaine de la philosophie des mathématiques : chapitre aujourd'hui fort connu dans le monde anglophone, mais qui n'avait jamais trouvé sa place dans l'historiographie philosophique en langue française. La dernière partie aborde l'une des controverses majeures qui traverse actuellement le champ de la philosophie contemporaine des mathématiques. Il s'agit de la dernière défense et illustration du platonisme en philosophie des mathématiques, née dans une certaine mesure d'une résolution du dilemme de Benacerraf, et représentée par Willard van Orman Quine.

09/2013

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Beaux arts

La Vie d'artiste. Tome 1, Les artistes

Après le succès des deux volumes (Cahiers Rouges 2007, 2012) des Vies des artistes de Giorgio Vasari, les Cahiers Rouges accueillent un classique moderne de l'histoire de l'art. Dans La Vie d'artiste, publié en 1970 chez Grasset, Maurice Rheims revient sur la place des artistes dans les sociétés où ils ont vécu depuis deux mille ans. Etaient-ils les serviteurs ou les amis des puissants ? Etaient-ils de modestes artisans ou, déjà, des célébrités couvertes d'or ? Etaient-ils adulés ou méprisés ? Charles Quint ramassant le pinceau de Titien, est-ce une vérité historique, ou un fait légendaire ? De la Rome antique au Paris des années folles, en passant par la Florence de la Renaissance et le Versailles du Grand Siècle, Maurice Rheims répond à toutes ces questions avec un savoir hors pair et un sens imparable de l'anecdote. En plus d'une passionnante histoire de la condition des artistes à travers les âges, ce livre est une histoire de l'art telle qu'elle n'avait jamais été racontée. Commissaire-priseur exceptionnel, qui a organisé la vente des plus grandes collections du monde et évalué la succession Picasso, Maurice Rheims sait mieux que personne qu'il n'y a pas d'art sans marché. Il revient sur les premières formes de négoce, la naissance et les transformations du mécénat, sur les origines et l'explosion de la spéculation financière sur les cotes des peintres. La Vie d'artiste ou que signifie et qu'a signifié pratiquement : être un artiste.

04/2015

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Histoire de France

Rompez les lances ! Chevaliers et tournois au Moyen Age

Qu'ont en commun Richard Coeur de Lion, Du Guesclin et Lancelot, Don Quichotte ou Ivanohé ? Défenseurs de belles et justes causes, ces chevaliers réels ou romanesques tournoient sans merci, s'affrontant en joutes et défis armés caractéristiques de la société féodale. C'est l'histoire de ce sport chevaleresque, si vivant dans notre patrimoine culturel, que Sébastien Nadot nous conte avec enthousiasme. Dès la seconde moitié du XIe siècle, dans toute l'Europe, les guerriers s'adonnent aux tournois dont les chevaliers sont particulièrement friands. Mais ces combats, dangereux et violents, ne plaisent pas à tous. Apparaît alors un nouveau jeu, en duel et mieux réglé : les joutes, combats singuliers où rompre les lances permet aux champions de remporter la gloire... et aussi quelque argent. Imitant les légendaires chevaliers de la Table ronde, les jouteurs s'amusent dans des compétitions de plus en plus spectaculaires. En tribunes, les dames tombent en pâmoison tandis que le public encourage, prend parti, rit et laisse fuser les quolibets. A la fin du Moyen Age, Bavard, le Chevalier sans peur et sans reproche, incarne la perfection dans les lices comme à la guerre. Fervents jouteurs, François l Charles Quint et Henri Vlll Tudor ne conçoivent pas une fête ou une rencontre diplomatique sans quelques jolis coups de lances. Avec les évolutions militaires, la chevalerie disparaît et avec elle la pratique des joutes. Mais ses héros restent vivants à travers la littérature avant de poursuivre leur existence aujourd'hui à travers la bande-dessinée, le cinéma ou les jeux sur Internet...

10/2010

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Sciences historiques

Le Pas-de-Calais de 1500 à nos jours

Hugues Drugy, l'ancêtre de l'auteur, est né en 1645 à Bucquoy, dans un temps où, sur le papier, l'Artois fait encore partie des Pays-Bas espagnols. Mais, il devient sujet du roi de France quand Louis XIV officialise par une annexion à la couronne ses conquêtes de l'Artois, de la Flandre et du Hainaut. Plus tard, en 1914-1918, le Pas-de-Calais traversé par la ligne de front subit les ravages de la guerre. Un Omer Drugy est inscrit sur le monument aux morts de Gommecourt comme "victime civile" du conflit. Sa mort et la maladie de son épouse entraîneront le placement de ses enfants dans le département de l'Aude. Ces deux anecdotes familiales témoignent du sort des hommes, des femmes et des enfants de ce territoire au fil des siècles. Elles renvoient, surtout, au triste privilège des régions frontalières : les invasions, la guerre, la guerre, les invasions... Il est pourtant arrivé à l'auteur de croiser au cours de ses recherches universitaires le destin d'Artésiens ou de Boulonnais vivant en temps de paix : les bourgeois et autres habitants d'Hesdin, résidant à l'abri des bastions édifiés au XVIème siècle ; les pêcheurs d'Etaples, logeant dans leurs modestes maisons du quartier de la Marine au temps de Louis XV... Cette histoire du Pas-de-Calais est un guide utile pour découvrir ou se réapproprier - loin des clichés - le passé de ce département, mais c'est aussi une synthèse destinée particulièrement aux généalogistes qui remontent le temps jusqu'au règne de Charles Quint.

09/2015

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Littérature étrangère

La ville écarlate

Ce roman se situe en Italie, au temps de la Renaissance classique, ou Cinquecento, plus précisément dans la période allant de 1525, date de la bataille de Pavie, à 1527, année du sac de la Ville éternelle par les troupes de Charles Quint. Rome est alors le centre de la vie politique, littéraire et artistique de l'Europe, dominée par la pourpre cardinalice. C'est aussi un foyer d'intrigues et de complots. Dans l'une des salles du Vatican, nous rencontrons un personnage mystérieux, Giovanni Borgia. Bâtard d'une lignée espagnole tristement célèbre, il est désespérément à la recherche du secret de ses origines. Il sait seulement que, encore enfant, il a reçu du pape Alexandre VI le titre de duc de Camerino, qu'il ne tardera pas à perdre. La description des aléas de sa quête aboutit à une image étonnamment authentique de ce XVIe siècle et de ce monde où se côtoient les plus grands noms de l'histoire : César et Lucrèce Borgia, Michel-Ange, Machiavel, l'Arétin, la poétesse Vittoria Colonna, marquise de Pescara, et son mari, le foudre de guerre Ferrante d'Avalos, et bien d'autres figures pittoresques ou émouvantes comme la courtisane Tullia d'Aragon, tous mêlés de près ou de loin aux multiples intrigues politiques et sociales d'un monde qui semble voué à s'enfoncer dans l'abîme. Rares sont les romanciers qui, comme Hella S. Haasse, reproduisent avec autant de subtilité et de précision les entrelacs infinis que dessinent les personnages aux prises avec l'Histoire.

05/1997

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Développement durable-Ecologie

Les apprentis sorciers de l'azote. La face cachée des engrais chimiques

Au début du XXe siècle, des chimistes ont voulu jouer aux apprentis sorciers et faire mieux que la nature en combinant, par un procédé industriel, l'azote de l'air et l'hydrogène du gaz naturel pour synthétiser de l'ammoniac, père de tous les engrais azotés. Avec ses effets spectaculaires sur les rendements agricoles, cette invention, dont tout le monde s'est alors réjoui, a eu un tel succès que les composés azotés de synthèse - nitrates, ammoniac et autres - ont submergé la planète. Las ! Ils sont devenus de redoutables polluants, à l'origine de la plupart des maux de l'agriculture d'aujourd'hui : monoculture, élevage industriel, perte de biodiversité, pesticides, pollution de l'air, de l'eau et des sols, mais aussi de drames tels ceux de Beyrouth ou, plus anciennement, de l'usine AZF à Toulouse, dus à l'explosion de dépôts de nitrate d'ammonium, principal constituant des engrais azotés les plus utilisés en France. Ce livre explique par quels mécanismes l'azote, indispensable à tous les êtres vivants, est aujourd'hui une menace pour notre santé et pour l'environnement, menace si grave que de nombreux spécialistes estiment que l'excès d'azote est, avec le réchauffement climatique et la perte de la biodiversité, l'un des grands défis environnementaux du XXIe siècle. Un défi quine pourra être relevé qu'en repensant les modes de production actuels et nos habitudes de consommation. La vérité sur les effets dévastateurs pour la santé et l'environnement des engrais azotés de synthèse.

01/2021

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Littérature étrangère

Le voyage de l'éléphant

En 1551, le roi dom Joao III du Portugal offre à son cousin l’archiduc Maximilien d’Autriche, gendre de l’empereur Charles Quint, un éléphant indien qui sera conduit en caravane de la capitale portugaise à la capitale autrichienne. À partir de ce fait historique, José Saramago a bâti un roman choral, un livre d’aventure et de voyage autour de deux personnages principaux : Salomon l’éléphant et Subhro, le cornac. Le transport de Salomon de Lisbonne à Valladolid puis Vienne, en passant par les plateaux de la Castille, la Méditerranée, Gènes et la route des Alpes, relève alors d’un véritable exploit. Les intempéries, le mal de mer, la faim, les tempêtes de neige sont autant d’obstacles que Salomon doit surmonter dans sa longue route vers un destin improbable. Tantôt objet de jalousie entre les armées, tantôt prétexte à l’accomplissement de miracles, souvent victime des caprices des monarques, mais soulevant toujours l’enthousiasme de villageois émerveillés, Salomon, aidé par Subhro le sage qui découvre le sens de l’autorité, de l’amitié, de l’honneur et même des religions. Pour les deux, ce voyage est une métaphore de la vie et la condition humaine.Le livre est porté par une prose vivace et drôle, l’ humour et l’ironie étant les armes que préfère Saramago pour dénoncer les abus de tous les pouvoirs et la vanité des hommes. Mais il transmet aussi une profonde émotion dans la défense des humbles et des êtres humiliés.

09/2009

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Religion

La cité de Dieu. Chronique d'un débat séculaire

Une longuefamiliarité avec Pascal m'a conduit à lire saint Augustin autrement qu'à partirdes Confessions, et à l'impression quetout au moins dans la Cité de Dieu, il convenait de distinguer entre l'ordre de l'esprit, c'est-à-dire larationalité, et l'ordre du coeur, autantdire la spiritualité. Distinguer sans opposer, en relevant des 'indices derationalité aussi évidents que le goût des nombre et des proportion - la ratio latine -, puis que l'éthique de la République elle-même, avec ses lois, sonjuridisme raisonnable, et la moralité naturelleet civique de l'honnête homme. Ce n'est qu'avec l'opposition entre le corruptibleet l'incorruptible que se dessine une opposition qui fait la part des deux cités. Une opposition que relève de l'ordre du coeur. L'amour desoi et l'amour de Dieu s'opposent et se répercutent sur la Cité. On en a tirédes leçons qu'il faut entièrement et radicalement réviser, ce qui se fait icigrâce au témoignage des meilleurs interprètes récents du grand Africain. S'il y a un combat entre les deuxcités, ce ne peut être qu'entre la tyrannie et ce que, vaille que vaille, nousappelons la démocratie. Mais c'est aussi, au coeur du chrétien et à l'intérieurde l'Eglise, un choix à faire constamment entre deux obéissances. PhilibertSecretan est un penseur catholiquesuisse. Après une carrière d'enseignant et de traducteur d'ouvragesphilosophiques, il publie des ouvrages de plus en plus marqués d'un souci de clarification. Ce quine va pas sans débats critiques ni prises de positions fermes.

02/2019

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Histoire de la BD

La musique silencieuse de José Muñoz et Carlos Sampayo

Tous deux Argentins exilés en Europe dans les années 1970, José Munoz et Carlos Sampayo ont construit ensemble au fil des années une oeuvre dont la singularité narrative et graphique marque la bande dessinée de la fin du XXe siècle et du début du XXIe. Souvent décrit comme une rupture radicale avec les canons traditionnels, leur travail s'enracine pourtant dans la grande tradition classique de la bande dessinée réaliste, déclinant les différents genres de la fiction d'aventure. La Musique silencieuse de Jose ? Munoz et Carlos Sampayo entreprend d'étudier ce paradoxe, en replaçant l'oeuvre des deux auteurs dans la tradition qui lui donne naissance, des adventures strips étasuniens à leur réappropriation dans l'industrie de la bande dessinée argentine d'après-guerre. Quels me ? canismes de de ? construction des normes esthe ? tiques, narratives et the ? matiques utilisent le dessinateur et le sce ? nariste ? Comment leurs bandes dessine ? es entrent en re ? sonance avec le contexte historique ? Comment d'autres formes d'expression (musique, litte ? rature, cine ? ma, poe ? sie) ont influence ? ces deux auteurs et leurs cre ? ations ? Alors que Casterman publie plusieurs rééditions patrimoniales importantes des bandes dessinées de Munoz et Sampayo, ce livre étudie leur construction narrative et leur évolution formelle. Mettant en évidence les enjeux rythmiques et plastiques du travail des deux auteurs, il propose des pistes pour mesurer leur influence sur les scénaristes et les dessinateurs qui sont leurs héritiers contemporains. Ce livre vient ainsi compléter une histoire de la bande dessinée argentine entamée dans la même collection avec le "Lire Quino" de Claire Latxague (2016).

11/2023

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Critique littéraire

"Cher ami...". Une histoire épistolaire de la publication d'"A la recherche du temps perdu"

Publiée pour la première fois en 1954, cette correspondance s'étend de 1913 à 1921. Elle rassemble les lettres que Marcel Proust a écrites à son ami d'enfance René Blum (frère de Léon), à l'éditeur Bernard Grasset et à Louis Brun, son éditeur dans la maison. Dans la première partie, l'écrivain prend contact avec Grasset, le convainc de publier, à compte d'auteur, le premier volume d'A La recherche du temps perdu, essaie d'orchestrer sa promotion, de " provoquer " articles et publicité. Dans la seconde partie du volume, Marcel Proust a quitté Grasset pour la N. R. F où il pense que son livre pourra trouver plus facilement le public " qui lui convient. " Ces lettres passionnantes, l'auteur de l'édition, Léon Pierre-Quint, revient sur le contexte dans lequel elles ont été écrites, relate histoires et anecdotes de la vie littéraire. Ainsi apprend-on que Marcel Proust a signé le service de presse du Côté de chez Swann dans son lit, a été " snobé " par la presse et que les rares articles à avoir vanté le livre étaient le fait de ses amis, Lucien Daudet et Jean Cocteau en tête. Cet ouvrage révèle les dessous de la publication d'A La recherche du temps perdu, mais rappelle aussi combien il a été difficile à Proust d'imposer son oeuvre. On peut le traiter de stratège littéraire (la première édition du livre s'intitulait Proust et la stratégie littéraire), mais si ses lettres révèlent une chose, c'est que sa sensibilité le rendait incapable de cynisme et que, s'il travaillait à la promotion, c'était celle de son oeuvre et non de sa personne.

05/2019

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Histoire internationale

Le nouveau défi européen. Conversations avec Jean-Paul Picaper

Cinquante ans après la signature du traité de Rome, nul n'était mieux placé que l'archiduc Otto de Habsbourg pour dresser le bilan de la construction européenne à travers le temps et évoquer ses perspectives d'avenir. Héritier en titre de la maison d'Autriche, familier des grands de ce monde, député européen pendant une vingtaine d'années, Otto de Habsbourg possède une expérience sans équivalent de l'histoire de notre " vieux continent " et de ses enjeux à la fois séculaires et immédiats. Il évoque ici longuement la mémoire de sa dynastie depuis Charles Quint et sa propre aventure personnelle depuis près d'un siècle, sa condition d'exilé permanent comme ses engagements incessants en faveur de la paix entre les peuples. Il aborde dans le même temps tous les nouveaux défis auxquels l'Europe est confrontée : les conséquences de l'échec de la Constitution, les critiques, souvent légitimes, de l'opinion à l'égard de la bureaucratie bruxelloise, la question de l'élargissement à de nouveaux Etats, celle, cruciale, de l'intégration de la Turquie et le nécessaire dialogue entre chrétiens et musulmans face au terrorisme. Il met en garde contre les menaces pour la paix et l'équilibre de l'Europe que représente à ses yeux la Russie de Poutine, dont il dénonce ouvertement les pratiques totalitaires. Mais c'est avant tout un message d'espoir et de confiance en l'Europe que Otto de Habsbourg nous livre, à 95 ans, dans cet ouvrage riche d'informations et d'analyses inédites, et résolument à contre-courant de bien des idées reçues.

03/2007

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Romans de terroir

Les brûlés du Luberon

Au moment où la France sort des rudesses du Moyen Age pour plonger dans les joliesses de la Renaissance, se préparent les massacres des guerres de Religion. Protestants avant l'heure, les vaudois du Luberon, vaudois parce qu'émules de Pierre Valdès, un négociant lyonnais qui, au XIIe siècle, prônait la pauvreté et l'humilité de l'Eglise, seront les grandes victimes du siècle de Montaigne et La Boétie. Sibylle, jeune veuve du seigneur de Buoux, dans le Luberon, elle-même vaudoise, prend fait et cause pour les siens, pourchassés, torturés, violés, brûlés ou tués par Meynier d'Oppède, premier président du parlement d'Aix-en-Provence. Tout cela dans un silence des puissants qui frise la connivence si ce n'est l'assentiment. Sibylle se rend au Vatican pour tenter de convaincre le pape Paul III. Lequel n'est pas contre un peu plus de compassion mais ne fait rien. C'est surtout la jeune femme qui l'intéresse. Pas ces hérétiques qui ont le culot de traduire les Ecritures sacrées en occitan, c'est-à-dire dans la seule langue que les fidèles comprennent. Des hérétiques ! Sibylle, dévouée à sa cause, va aussi rencontrer François 1er, le roi de France. Vieillissant, celui-ci n'a d'intérêt que pour sa lutte contre l'empereur Charles Quint qui convoite la Provence, donc le Luberon ! Et pendant ce temps, les villages de Gordes, Roussillon, Bonnieux, Ménerbes, Mérindol, Lourmarin sont mis à sac et détruits par le feu. Trois mille personnes sont exterminées, hommes, femmes, enfants, en cinq jours, sept cents envoyées aux galères, les cultures détruites et les troupeaux décimés.

06/2013

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Ouvrages généraux

Les empires sous la terre. Histoire écologique et raciale de la sécularisation

On appelle généralement " sécularisation " le phénomène qui aurait vu les sociétés occidentales sortir du règne de l'hétéronomie et entrer dans l'ère de l'histoire et de l'autonomie. Dès lors les humains, guidés par la Raison, auraient construit un monde libéré des croyances et des superstitions. C'est une tout autre histoire que raconte ce livre, une histoire dans laquelle la proclamation d'un monde sans Dieu est le fruit d'une " impérialité " hantant l'Europe et ses colonies depuis l'échec de la réunification de l'Empire chrétien par Charles Quint - un monde impérial qui s'annonce, dès la fin du XVIIIe siècle, comme le seul ayant dépassé les religions et ainsi capable de les réconcilier. Mais cette affirmation n'est possible qu'au prix de la racialisation de l'islam et de sa réduction à un universalisme concurrent, insécularisable et irrémédiablement " fanatique ", ouvrant ainsi la voie à l'expansion européenne vers l'Afrique et l'Asie. Outre la dimension raciale de la sécularisation, ce livre en met au jour une seconde, écologique celle-là. En l'absence d'un Royaume de l'au-delà, la Terre devient le seul monde " sacré ", et l'exploitation de ses sols et sous-sols la source unique de la légitimité de l'Empire. Aiguisée par les rivalités interimpériales (entre la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne), la ruée sur les biens terrestres s'est peu à peu muée en destruction de l'écosystème global. Ainsi pouvons-nous faire remonter la crise climatique à ce surgissement impérial-séculier et qualifier l'ère qu'il a ouverte de " Sécularocène ". C'est la critique du Ciel qui a bouleversé la Terre.

05/2021

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Autres collections (6 à 9 ans)

Château hanté

" Le docteur B. se rend au château de Sirvoise, appelé par le duc de Castièvre qui lui demande de lui consacrer du temps pour lui prodiguer soins et attention. A son arrivée, il se rend compte en effet que le duc n'est pas dans son état habituel. Celui-ci lui avoue qu'il a acheté le château pour une bouchée de pain, sous prétexte qu'il était hanté, mais depuis, les gens l'accusent d'avoir monté cette fable. Pour dérider le duc, notre docteur lui propose d'organiser un bal costumé au château. Durant le bal, notre duc déguisé en Charles Quint harangue la statue équestre de François Ier qui s'anime. Mais, est-ce bien monsieur de Rocroy, le fiancé de la soeur de la duchesse de Castièvres, qui est dans l'armure ? Maurice RENARD use d'une prose élégante pour nous plonger tout de suite dans une histoire d'armures et de fantômes au coeur du château de Sirvoise. C'est fulgurant, maîtrisé, bâti autour d'un vocabulaire riche et recherché, toujours précis et difficile de ne pas se laisser emporter par l'histoire. Ce que j'ai du mal à comprendre concernant Maurice Renard, c'est qu'il s'agit là d'un auteur majeur de la SF et qu'il est quasiment tombé dans l'oubli. Ces histoires sont universelles, toujours d'actualité et il a eu le grand mérite de bâtir ses énigmes autour d'un vrai travail d'écrivain. Quand on voit l'indigence littéraire de la plupart des auteurs actuels du genre, on ne peut que se replonger avec délice dans les pages truculentes de Maurice Renard".

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Histoire internationale

La légende noire de l'Espagne

Justifiées ou non, les mauvaises réputations ont la vie dure, et il est vrai qu'en se bornant à l'exposé des événements bruts, l'Espagne mérite plus que tout autre pays l'opprobre de l'Histoire et la sévérité des historiens : expulsion des Juifs en 1492 (les Français avaient fait la même chose deux siècles plus tôt) ; répression du protestantisme (où donc la Saint-Barthélemy a-t-elle eu lieu ?) ; répression politique dans les Pays-Bas (les Irlandais ont-ils connu un sort meilleur ?) ; morts troublantes dans la famille royale (Henri VIII, Elisabeth Ier, les rois Valois sont-ils irréprochables de ce côté-là ?) ; aspiration à la domination universelle (ce qui n'a jamais, on le sait bien, intéressé ni la France ni l'Angleterre) ; édification par l'épée d'un empire colonial (ni le Portugal voisin, ni la France et l'Angleterre encore, ni même les Provinces-Unies n'ont jamais eu de Compagnie des Indes ni fait le trafic de bois d'ébène), etc. La vérité toute nue, c'est que la réputation de l'Espagne, sa " légende noire " ont été forgées par la propagande de guerre imaginée de génération en génération depuis le règne de Charles Quint par ses ennemis. Et comme lesdits ennemis ont eu le dessus, les élites espagnoles elles-mêmes se sont laissé inculquer une véritable haine de soi aujourd'hui encore totalement intériorisée ou presque. L'une des preuves de cet état des lieux " historiquement correct " est sans doute que ce soit un historien français, Joseph Pérez, qui doive redresser les erreurs de perspective : l'Espagne ne fut ni pire ni meilleure que les autres puissances européennes.

02/2009

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Espagne

Jeanne la folle. Reine, amoureuse, démente

Texte court et abordable sur la controverse de la démence de Jeanne la folle. Jeanne de Castille dite la folle, fût-elle réellement démente ? C'est la controverse énoncée dans ce texte édité en 1947. Fille de Ferdinand d'Aragon et d'Isabelle de Castille, Jeanne naît le 06/11/1479. L'esprit fin et subtil, elle excelle dansles arts et le latin. A 16 ans elle épouse Philippe e Beau, fils de marie de Bourgogne et Maximilien d'Autriche auquel elle vout une passion folle. Malheureusement, bien qu'elle ait eu plusieurs enfants, elle sera vite délaisée et demeurera dans le dénuement le plus total, en proie à la jalousie et à la mélancolie, sans même de consolation spirituelle, car elle abhorre le clergé espagnol. Cette répugnance fait craindre à sa mère Isabelle, qu'à sa mort, Jeanne, une fois sur le trône ne soit cause d'une chute de la monarchie et de l'inquisition, et, par un codicille, réserve le pouvoir à son mari Ferdinand. C'est le début d'une lutte de pouvoir entre Ferdinand et Philippe le Beau, jusqu'au décès de celui-ci en 1506. Jeanne inconsolable restera des semaines près de son cercueil et perdra le peu de raison qui lui reste. Bien que Reine d'Espagne, elle restera à l'écart, enfermée par son propre fils Charles Quint, au château de Tordesillas jusqu'à sa mort. Néanmoins nous pouvons nous interroger sur l'hérédité transmise à ses descendants et sur cette démence ou pseudo-démence qui fut nourrie, exploitée et aidée par 48 ans d'emprisonnement et de mauvais traitements.

07/2022

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Roman d'amour, roman sentiment

Une (toute) dernière chance

A trente-deux ans, Sadie Frost trouve que son petit ami, exemplaire sur tous les plans, tarde à lui demander sa main. Qu'à cela ne tienne, elle décide de se lancer ! Mais rien ne se passe comme prévu. La soirée est un échec. Et, comme un malheur n'arrive jamais seul, elle apprend que son père adoré vient d'avoir une crise cardiaque. Ni une ni deux, Sadie se rue à son chevet et s'improvise infirmière. C'est l'excuse parfaite pour prendre de la distance avec sa vie new-yorkaise monotone. A Stoningham, la situation n'est pourtant pas des plus réjouissantes, Sadie se retrouve face à un père affaibli, une mère moralisatrice, une soeur faussement modèle. Et surtout elle ne doit pas succomber aux charmes de Noah, son amour de jeunesse, qu'elle n'a jamais oublié. Cela dit, il ne semble pas particulièrement ravi de la revoir... Ce retour pourrait-il être synonyme de dernière chance ? Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Axelle Demoulin et Nicolas Ancion. A propos de l'autrice Avec plus de 200 000 lectrices conquises, KRISTAN HIGGINS se pose en reine incontestée de la comédie. Antidote contre la morosité ambiante, ses romans sont des bouffées de bonne humeur ! " [Higgins] ne fait que s'améliorer à chacun de ses livres. " The New York Times " Une exploration magistrale de l'amour sous toutes ses formes - romantique, familial et amical - quine laissera personne de marbre. " Kirkus Reviews " Une exploration incroyable des relations familiales, et en particulier de la façon dont l'amour change tout au long des années de mariage. " Booklist

06/2022