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Pascal Aspe

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Histoire internationale

LA CHINE AU XXEME. Tome 1, D'une révolution à l'autre (1895-1949)

De 1895 à 1949, la Chine est plongée dans le chaos, en proie aux guerres civiles et à l'agression étrangère. La multiplicité et la confusion des régimes qui conduisent de l'agonie de l'empire au triomphe des communistes expriment les désarrois de cette époque de transition. C'est la force militaire qui fonde le pouvoir des seigneurs de la guerre, comme plus tard celui de Chiang Kai-shek et du régime Guomindang. Et c'est elle aussi qui assure la victoire de Mao Tsê-tung. Cette période de troubles est marquée par de grandes insurrections paysannes, par de multiples turbulences et soulèvements urbains. Elle correspond à un profond affaiblissement de la Chine sur le plan international. Objet plus qu'agent de la diplomatie mondiale, la Chine perd son rôle de puissance dominante en Asie orientale et, tout en gardant une indépendance et une souveraineté théoriques, elle devient une semi-colonie exploitée en commun par les puissances occidentales et le Japon. Crise de transition dans laquelle s'engloutit l'ancien régime impérial et d'où finit par sortir un nouveau pouvoir fort et unitaire, celui du parti communiste avec à sa tête Mao Tsê-tung, héritier des anciens dynastes ? Crise pré-révolutionnaire précipitée par l'intervention de l'impérialisme occidental et par l'élan nationaliste que cette intervention fait naître en réaction ? Période féconde en tout cas, en dépit des convulsions qui la traversent. C'est alors en effet que se dessinent une renaissance intellectuelle et une modernisation économique et sociale, inspirées l'une et l'autre des modèles occidentaux mais loin de leur être asservies. Ce sont ces acquis du premier XXè siècle qui ont créé la modernité chinoise. Refoulée pendant les premières décennies du régime communiste, cette modernité a été remise à l'honneur par Deng Xiaoping et a servi de référence et de fondement à sa politique des Quatre Modernisations.

05/1990

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Thèmes photo

Semeuses de joie. Edition bilingue français-anglais

Dans la grande tradition des livres de photographes-voyageurs, les Semeuses de Joie est à la fois une ode à la Nature, un rendezvous unique avec l'altérité, une ouverture sur le monde, une quête de sens, un éclairage humanist e, un album de famille où amour, resp ect et bienveillance éclatent à chaque page. L'hist oire Alors qu'elle traverse, seule, l'Asie au fi l de l'eau, le chemin d'une jeune française de 30 ans croise par hasard celui d'une communauté religieuse singulière, minuscule et composée exclusivement de femmes. Ces femmes vivent à Puntsokling : l'une des dix nonneries bouddhist es totalement dépourvues de ressources du Zanskar, vallée aux confi ns de l'Himalaya, dans le nord-ouest de l'Inde, encore isolée du rest e du pays par sa géographie inhosp italière. Cett e rencontre du bout du monde va changer le cours de son exist ence et, sans aucun doute, celle des nonnes. Une révélation et un voyage au long cours, humain autant que sp irituel. A travers l'hist oire que Caroline Riegel nous raconte, nous découvrons à la fois le charme d'une "tribu" unique à l'étonnante sororité (un voyage dans l'intime) et la beauté magist rale de leur territoire (un voyage dans le paysage). La photographe livre à travers ce livre un hommage lumineux, en images et en mots, à ces femmes qui partagent, au coeur des montagnes du Zanskar, loin du monde moderne, leur équilibre de vie. Face au dénuement : la joie. Face à la solitude : la solidarité. Face à l'autarcie : l'authenticité. De la même manière que Matt hieu Ricard - le préfacier du livre - parle d'émerveillement au monde, les "Semeuses de joie" off rent un regard singulier sur ce qui les entoure, sur le sens de l'exist ence. Un récit de voyage rare où la photographie magnifi e autant les protagonistes d'une histoire

10/2021

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Yi-king

Yi Jing. Le Classique des Mutations

Vieux ou plutôt vénérable de trois millénaires, le Yi Jing, que l'on peut traduire par Livre des Mutations, se situe au coeur de l'histoire et de la spiritualité chinoises : il a nourri tout à la fois le confucianisme, le bouddhisme et le taoïsme. Pour autant, il n'appartient à aucun dogme, ne se range sous aucune croyance. Aujourd'hui encore, en Asie, rares sont les décisions importantes prises sans consulter ses oracles. En Occident, l'influence du Yi Jing n'a cessé de croître ces dernières décennies, avec son lot de fascination et de mystère. On peut penser au Maître du Haut Château de Philip K. Dick et au personnage de Hawthorne Abendsen, mais aussi aux recherches passionnées menées par Richard Wilhelm puis Carl-Gustav Jung. Ces deux derniers y ont puisé des enseignements radicalement nouveaux pour leur discipline. Ce livre, à l'origine traité de divination, bouscule notre rapport à "l'espace-temps" . Bien loin du rationalisme occidental, il fournit une autre explication que celle de la causalité à notre perception des événements et du hasard. Il donne tout son sens à la circulation des contraires : entre objectivité et subjectivité, visible et invisible, individu et cosmos. Le Yi Jing s'organise autour de 64 figures, appelées hexagrammes, qui comportent six traits continus (le Yang, masculin) ou discontinus (le Yin, féminin). Des textes accompagnent ces hexagrammes, mêlant anecdotes historiques, indications énergétiques et formules divinatoires. Le procédé du tirage s'opère d'une manière très simple : à l'aide de 3 pièces de monnaie ou de 50 tiges de bambou (ou d'achillée). Fort de ces 384 traits et de ses 4096 mutations possibles, le Yi Jing est ainsi une source inépuisable d'interprétations et de commentaires. S'il est l'aboutissement de la science divinatoire en Chine, il est également un principe philosophique dans la conception métaphysique de l'être (yin/yang).

10/2021

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Littérature française

Le champ des possibles

Ecrire une lettre à l'univers pour changer le cours de sa vie ? Camille, artiste peintre approchant la cinquantaine, fraîchement divorcée et en panne d'inspiration créative, prend sa plume un matin tant elle a besoin d'une petite étincelle pour rebondir. Elle demande à l'univers de lui donner un nouvel amoureux. Quelques semaines plus tard, elle fait la connaissance d'Adrian, un jeune architecte également divorcé, en quête d'un sens à sa vie après un burn-out. Entre Camille la spirituelle et Adrian le pragmatique, la connexion est instantanée. S'abreuvant l'un de l'autre, ils retrouvent par effet miroir, l'amour de soi dont ils s'étaient déconnectés. Leur rencontre, autant mystique qu'explosive, est un catalyseur qui leur permet d'ouvrir une nouvelle porte sur leur chemin de vie. Ce roman contemporain aux sonorités enchanteresses vous fera rêver, pleurer, espérer, croire aux miracles et en la capacité que nous avons chacun à soigner notre passé et créer notre vie rêvée. Marie-Amélie Chéreau est aujourd'hui artiste-peintre et auteure. Après 20 ans à des postes à hautes responsabilités dans l'industrie du luxe en Europe et en Asie, elle fait un violent burn-out en 2014. Celui-ci la confronte à un passé douloureux et l'oblige à réinventer sa vie. L'écriture et la peinture lui permettent de refaire surface de même que son implication dans les réseaux d'aide aux femmes et plus généralement aux personnes en souffrance émotionnelle. A travers son art, elle a développé le concept de "Transformance" qui repose sur le principe de l'auto-guérison aussi bien physique qu'émotionnelle, grâce en particulier à la plasticité du cerveau. Les thèmes de la spiritualité, de la loi de l'attraction et de la manifestation sont au coeur de ses créations. En 2018, elle publie son premier roman Les Autruches aux Editions L'Harmattan. Le Champ des possibles aux Editions Persée est son deuxième roman.

10/2021

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Atlas

Mon atlas des arbres

Regarder le monde, continent après continent, carte après carte, avec un point de vue original  : un atlas pour observer la grande richesse et la diversité des arbres tout autour du globe. Une approche géographique pour tout savoir des arbres, depuis leur cime jusqu'au bout de leurs racines Cet atlas est une manière ludique et inventive d'aborder les paysages, la faune et la flore, l'histoire et les cultures de chaque continent. Une façon très visuelle et dynamique d'éveiller à la géographie. Sur chaque continent (Europe, Asie, Océanie, Amérique du Nord, du Sud, Afrique), on apprend des notions fondamentales qui régissent la vie de ces êtres vivants  : pourquoi les feuilles des feuillus changent de couleur en automne ? Comment compter l'âge d'un arbre grâce à ses cernes ? Puis, le lecteur apprend les particularités de chaque région concernée. En Amérique du Nord, il en saura plus sur les séquoias, la forêt boréale du Canada, royaume des ours et des castors, ou encore sur les cyprès chauves dans les forêts inondées des bayous. En Amérique du Sud, il connaîtra un arbre surprenant, le "Polylepis", observera les "Cecropia", des arbres immeubles pour fourmis ou paresseux, ou découvrira la fabrication d'instruments de musique. En Europe, il s'intéressera à la civilisation de l'olivier, au lien historique entre bois et construction de bateaux, à la sylviculture ou à la relation entre arbres et insectes. . . Des cartes riches et colorées aussi débordantes de vie que le sont nos forêts Cet atlas est composé de doubles pages de vignettes, de cartes physiques simplifiées pour une meilleure lisibilité, mais fidèles à la réalité, et de grandes illustrations qui proposent des voyages à travers tout le globe, pour que les enfants en aient une vision riche et globale. Nathalie Ragondet, Marie-Élise Masson, Marie Paruit et Juliette Roux prêtent chacune leur sensibilité et leur univers graphique à une ou deux régions en particulier.

09/2023

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Pédagogie

Une expérience de formation aux Antilles. L'aventure du CEDIF (1965-2000)

Au tournant des années 1960, le monde connaît de grands changements dont le moindre n'est pas celui de la décolonisation. Après l'Asie, les peuples d'Afrique accèdent à l'indépendance. Plus largement, les femmes et les hommes aspirent à prendre davantage en main leur destin. Les sociétés antillaises sont particulièrement parties prenantes de ce mouvement. A côté d'une prise de parole plus libre, se fait sentir le besoin de débats, d'informations et de formation. C'est dans ce contexte, qu'à l'initiative de personnalités martiniquaises (enseignants, médecins, travailleurs sociaux et médico-sociaux) est créé le Centre d'études, de documentation, d'information familiale et de formation, bien connu sous le nom de CEDIF. Face à des questions nouvelles comme celle de la limitation des naissances, les couples et les familles ont besoin de formation. L'article 2 des statuts du CEDIF décrit l'un de ses objectifs comme celui "d'aider les familles de la Martinique à résoudre les problèmes psychologiques et sociaux susceptibles de nuire soit à l'harmonie du foyer, soit à l'éducation des enfants". A partir de 1965, le CEDIF travaillera dans trois directions : la formation à la connaissance de soi et à la relation aux autres ; la conscientisation et la responsabilisation qui entraînent une nouvelle conception de la relation d'aide ; les questions autour de l'éducation à la vie et à la sexualité ; les techniques de dynamique de groupe et de conduite de réunions. Il interviendra au sein d'institutions, comme l'Education nationale, les associations sociales et médicales, et même l'Eglise catholique. De nombreuses personnes formées par le CEDIF poursuivent aujourd'hui les mêmes objectifs, en dépit de la disparition de l'association CEDIF en 2000. A travers les documents qui relatent les activités du CEDIF, le lecteur pourra retrouver, avec cet ouvrage, l'esprit et la méthode d'un organisme qui a marqué la Martinique et la Guadeloupe et dont les lignes de force sont toujours d'actualité.

10/2014

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Cinéma

Fictions nationales. Cinéma, empire et nation en Ouzbékistan (1919-1937)

L’Union des républiques socialistes soviétiques formait-elle un empire ? Comment les États-nations d’Asie centrale – et l’Ouzbékistan en particulier – ont-ils émergé et comment se sont-ils consolidés à la veille de la Seconde Guerre mondiale ? Comment se traduit la violence stalinienne dans la région ? C’est en étudiant le cinéma de fiction produit dans l’entre-deux-guerres en Ouzbékistan que Cloé Drieu répond à ces questions et expose précisément les mécanismes d’assujettissement, tant institutionnels que symboliques, de la périphérie ouzbèque au centre moscovite. En effet, le film, parce qu’il est au coeur d’enjeux politiques et économiques, mais aussi parce qu’il relève de la construction d’imaginaires, tant nationaux qu’impériaux, est un fil conducteur singulier. De 1924, date de naissance politique (création de l’Ouzbékistan soviétique) et cinématographique (réalisation du premier film de fiction), à 1937, date de la terreur stalinienne mais aussi du passage au cinéma parlant, le film suit les circonvolutions de l’histoire tragique des premières élites nationales dans le premier tiers du XXe siècle. Comment les cinéastes ouzbeks se sont-ils emparés de la caméra ? Quels regards ont-ils porté sur l’aventure révolutionnaire ? Comment l’ont-ils traduite cinématographiquement ? Et, finalement, comment ont-ils perdu, temporairement, l’usage de la « parole cinématographique » ? Fruit d’une dizaine d’années de recherches sur des documents filmiques et administratifs consultés dans les archives nationales ouzbèques ou dans divers sites archivistiques à Moscou, cet ouvrage offre un regard neuf sur l’histoire du cinéma soviétique, en s’intéressant à un cinéma national inconnu jusqu’alors. Mais surtout, en privilégiant un regard décentré pour donner la priorité à la périphérie, il permet de saisir la constitution des grandes matrices idéologiques, encore majoritairement à l’oeuvre aujourd’hui. En abordant les questions de domination, d’hégémonie et de violence, d’empire et de nation, de résistance et de consentement, il s’insère pleinement dans les débats actuels des sciences sociales.

07/2013

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Beaux arts

Malraux et l'Afrique. Actes du colloque international, Ziguinchor, Sénégal, 15, 16, 17 décembre 2011

Actes du colloque international - Ziguinchor, Sénégal - 15, 16, 17 décembre 2011 réunis par Raphaël Lambal Comme l'a noté, d'entrée de jeu, Henri Godard dans sa préface, le colloque de Ziguinchor vient combler un manque. Pour la première fois, en terre africaine, un ensemble de réflexions est consacré à celui qui avait la double qualité de créateur (écrivain et amateur d'art) et d'homme politique (militant de parti, ministre et conseiller du prince). Ce colloque a été aussi l'occasion de réunir, pour la première fois, des chercheurs africains et des chercheurs européens qui décident de renouer un dialogue autour de l'une des figures les plus importantes de l'histoire et de l'histoire littéraire de l'Afrique et de l'Europe, loin de toute arrière-pensée (ou récrimination) politique. Gageons que ces assises, il y a quelque temps encore, n'auraient pas pu se tenir tant étaient fortes encore les pesanteurs d'une certaine France-Afrique, ou bien ouvertes et encore béantes les cicatrices des relations francoafricaines agitées. La qualité de tous ces participants est d'avoir fait abstraction de ces considérations historiques et mémorielles qui, sans être inutiles en soi, pouvaient paraître préjudiciables à l'intérêt de ce colloque. Sans être donc aussi initiale que le fut l'Asie dans le parcours, l'oeuvre romanesque et la pensée sur l'art de Malraux, l'Afrique ne représente pas moins une dimension primordiale de son action et de son discours, en raison précisément du contexte de la décolonisation où ils prennent place et qui leur donne sens. A travers cette publication, la nouvelle université de Ziguinchor, en Casamance, renoue avec l'une des ambitions des fondateurs de la revue Présence Africaine qui était d'approcher l'Afrique, quelles que soient les circonstances et quel que soit le sujet, par une pensée rationnelle, loin de toute morgue et de toute revanche.

01/2013

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Sciences de la terre et de la

Cultures pérennes tropicales. Enjeux économiques et écologiques de la diversification

Dans toutes les régions tropicales humides, la diversification des cultures pérennes tropicales (cacaoyer, caféier, cocotier, hévéa, palmier à huile, arbres plantés pour le bois d'oeuvre) progresse, comme une nécessité incontournable. En effet, la monoculture, fortement encouragée par les gouvernements depuis les années 1960, a conduit à une crise socio-économique majeure. Pourquoi et quand se déclenchent ces processus de diversification ? Quel type de planteur est concerné ? Quelles sont les contraintes à la diversification ? Comment interfèrent les politiques publiques et les actions privées ? Quelles sont les évolutions des cultures et des systèmes agricoles ? D'après les auteurs de cet ouvrage, la diversification répond certes aux risques des marchés, mais le facteur le plus important est celui de l'épuisement des ressources. Lié au changement écologique (baisse de fertilité du sol, maladies, enherbement), ce facteur structurel survient à la fin de chaque cycle de monoculture, suscitant l'adoption d'une nouvelle spéculation. Par ailleurs, la diversification est encouragée par les politiques publiques mais aussi de plus en plus par les industriels privés. En effet, leurs projets de plantation étant en concurrence pour les ressources en terre en voie de raréfaction, ils améliorent l'attractivité de leur secteur via une contractualisation avec les planteurs (offre des plants améliorés, conseils technique, crédit, débouchés). Enfin, la situation des acteurs (retour des jeunes au village, rôle de la main - d'oeuvre, investissement des cadres, pression foncière, âge de l'exploitant) joue aussi sur cette évolution. En abordant la diversification à travers 15 études de cas localisées en Afrique, en Amérique centrale, en Asie du Sud - Est et dans le Pacifique, les auteurs nous permettent de mieux comprendre les économies de plantations familiales et leurs évolutions récentes. Cet ouvrage s'adresse aux professionnels des filières des cultures tropicales ainsi qu'aux agents des organisations impliquées dans les projets pour les planteurs, et aux scientifiques travaillant sur des questions agro - économiques et écologiques dans les régions tropicales humides.

04/2013

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Histoire de France

L'assassinat de l'Algérie française, terreau de la conquête islamiste actuelle

C'est à un poste de responsabilité dramatique que le Dr Jean-Claude Pérez a évolué en Algérie française à partir du 5 octobre 1955. Responsabilité dans un combat livré pour la Patrie, pour la France. Mais aussi pour l'Europe et pour l'Occident. Ce fut une aventure totale que, paradoxalement, il continue de vivre aujourd'hui. Après plus de 50 ans. Pourquoi ? Parce qu'il reste imprégné d'une certitude : en Algérie française, ce ne fut pas à "un combat de la fin" qu'il a participé. Ce fut à un combat "de la fin du commencement". Du commencement d'une guerre qui, à partir de la Toussaint Rouge, le 1er novembre 1954, fut déclenchée contre la nation française, dont la défaite était nécessaire à ceux qui aujourd'hui aspirent à la "domination finale du monde". A ceux qui s'expriment aujourd'hui en Europe, en Asie occidentale, en Indonésie, en Afrique et en Amérique, à travers la pugnacité d'un nouveau conquérant "l'arabo-islamisme fondamentaliste". Dans la rédaction de ce nouveau livre, il a pris soin de ne jamais perdre le contact avec l'Histoire. Parfois même, en affrontant le risque de remonter très loin. C'était d'une nécessité incontournable. "L'assassinat de la France Sud-Méditerranéenne" reste en effet une page d'importance majeure dans l'histoire de France, dans l'histoire de la Chrétienté. D'un chapitre à l'autre, il offre un parcours attentif et critique au lecteur curieux qui, encore une fois, morceau par morceau, parviendra à se pénétrer ainsi de la signification historique, philosophique et spirituelle de l'assassinat de la France Sud-Méditerranéenne. À propos de l'Algérie française, de la guerre d'Algérie, du combat de l'OAS déclenché dans l'espoir d'éviter à la France gaulliste l'infamie d'une lamentable défaite, il refuse de rejoindre "la triste cohorte des sceptiques, des blasés ou des aigris".

02/2012

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Actualité et médias

Les Brouillards de la guerre. Dernière mission en Afghanistan

Interrogée lors d’une émission de télévision québécoise sur ses reportages hors normes dans des guerres où il ne fait pas bon être journaliste, Anne Nivat séduit si bien son auditoire que, le lendemain, elle est invitée par un officier canadien, sur le point de partir en mission de combat en Afghanistan, à venir parler à ses hommes. Non seulement elle accepte, mais elle obtient de le rejoindre sur le théâtre d’opérations dans la très hostile zone de Kandahar, ex-capitale mythique des taliban, qu’elle connaît bien pour l’avoir sillonnée à sa façon depuis dix ans, intégrée dans la population locale et protégée par celle-ci.Sur place, Anne Nivat, troque avec courage et discrétion le gilet pare-balles contre un châdri qui la soustrait aux regards sans l’empêcher d’observer, et multiplie les allers-retours entre les acteurs de cette drôle de guerre : militaires alliés, armée locale à l’incertaine loyauté, administration hypercorrompue du président Hamid Karzai, sympathisants taliban, ex-moudjahidine, profiteurs de guerre en tous genres, candidats à l’exil, qui lui font partager leur vision du conflit. Grâce à elle, nous nous glissons dans l’envers du décor, loin des images officielles ou convenues.A travers ce double regard unique et troublant - côté militaire et côté population - qui aide enfin à en saisir les rouages et les enjeux, Anne Nivat, encore sur le terrain en mai 2011, livre ici un grand document sur l’interminable guerre d’Afghanistan.Anne Nivat est grand reporter indépendante. En 2000, elle a obtenu le prix Albert-Londres pour Chienne de guerre, son récit de la seconde guerre de Tchétchénie. Depuis le 11-Septembre, elle arpente seule et sans protection les théâtres d’opérations les plus dangereux, de l’ex-URSS à l’Asie centrale, de l’Afghanistan à l’Irak. Auteur de nombreux livres, tous publiés aux éditions Fayard, elle collabore, entre autres, au Point, à l’International Herald Tribune à la revue de reportages Feuilleton, et participe à l’émission AgÔra sur France Ô.

10/2011

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Sciences politiques

Mémoires. Tome 1, La pointe du couteau

Avant de devenir un privilège, la liberté est un choix, une exigence et un combat. Très jeune, Gérard Chaliand s'est juré de vivre libre. Sa nature l'y pousse. Ses lectures de Rimbaud et de Cendrars l'en convainquent. A dix-huit ans, il s'embarque pour Alger où, seul et sans ressources, il apprend à subsister par ses propres moyens. Au retour, il s'inscrit aux Langues O où il découvre l'extraordinaire diversité des peuples et des civilisations. Brûlé par son insatiable besoin d'apprendre, de comprendre, de découvrir et d'aimer, il parcourt l'Europe, le Moyen-Orient puis l'Asie. Il a vingt-cinq ans quand le Mouvement de libération du peuple algérien l'entraîne en politique. Il s'engage dans un réseau de soutien au FLN, puis s'installe à Alger après l'indépendance où il rencontre de nombreux responsables de ces mouvements de libération nationale qui agitent le tiers-monde. Refusant de se laisser aveugler par les discours idéologiques, il veut vérifier sur le terrain la réalité des faits et la sincérité des hommes. Il part dans les maquis de la Guinée-Bissau, au côté d'Amilcar Cabral. Cette expérience décisive détermine son existence. Il ira là où ça se passe pour participer physiquement à l'action, pour observer, analyser et témoigner. Ses innombrables conférences dans le monde entier et sa bibliographie impressionnante témoignent de sa volonté obstinée de dire le vrai. Il est présent sur les lieux conflictuels de la planète. Au coeur du Vietnam en guerre, bien sûr, en Amérique du Sud, dans les camps palestiniens de Jordanie, en Israël, en Irak, au Liban mais aussi aux Etats-Unis et dans ces universités américaines dont il apprécie particulièrement l'énergie féconde. Cette expérience si rare, menée hors de toute institution, en fait un spécialiste reconnu et mondialement sollicité des guerres de libération. Ceux qui chassent en solitaire doivent tout emporter à la pointe du couteau.

05/2011

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Ethnologie

Au musée des illusions. Le Rendez-vous manqué du quai Branly

Le musée du quai Branly consacré aux civilisations d'Afrique, d'Asie, d'Océanie et des Amériques a été le grand projet de Jacques Chirac. Il devait favoriser le "dialogue des cultures" mais, cinq ans après son ouverture, il semble davantage relever d'un monologue occidental sur les arts primitifs. En cela, il est le révélateur du profond malaise que suscite l'altérité dans une République se prétendant aveugle à la différence. Critique amicale de la part de la plus française des anthropologues américaines, Au musée des illusions commence par le récit, informé aux meilleures sources, de la création du musée. Il explique comment un dessein présidentiel servant les intérêts de quelques-uns a mobilisé des années durant les moyens de l'Etat, au gré de mésaventures où le grotesque l'a souvent disputé au désordre. Surtout, Sally Price démontre à quel point les concepteurs du musée ont privilégié le spectaculaire au détriment d'une démarche pédagogique. On a rarement vu un tel écart entre les intentions proclamées et un résultat fait d'illusions voire d'erreurs. Mais l'apport essentiel de cet ouvrage est de pointer la singularité du musée du quai Branly par rapport aux établissements du même genre à l'étranger. Exemple parfait du fonctionnement de l'"Etat culturel" à la française, sa conception a d'abord obéi au principe de laïcité dans son sens le plus large. Les peuples et communautés dont sont issus les objets présentés n'ont guère été consultés et le rendez-vous a bel et bien été manqué. Bon nombre des questions essentielles auxquelles la France est confrontée aujourd'hui sont donc abordées ici : la place de l'immigration, les fondements de la citoyenneté, la laïcité, le vivre ensemble, l'affaiblissement des autorités politiques... A ce titre, la façade de verre du musée du quai Branly apparaît comme un fragile rempart contre les démons que la société française ne veut pas affronter.

09/2011

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Sciences historiques

Documents diplomatiques français 1947. Tome 2 (1er juillet - 31 décembre)

La proposition d'aide à l'Europe formulée par le général Marshall le 5 juin continue à occuper au cours du second semestre de 1947 le devant de la scène. Il est tout de suite évident que l'on se dirige vers la coupure du continent en deux. Mais une fois le principe de l'aide Marshall admis, de nombreux problèmes se posent. La question allemande est également liée au plan Marshall : la France doit-elle accepter ou pas de fusionner sa zone avec les deux autres zones occidentales ? Il devient rapidement évident, pour la plupart des responsables, qu'il n'y a pas d'autre solution réaliste, même si on se garde bien de le proclamer. Le choix occidental de la France est désormais clair. L'un des apports majeurs de ce volume est de démontrer que le rapprochement franco-britannique manifesté par le traité de Dunkerque n'a pas été qu'un feu de paille mais a lancé une réelle phase de coopération. Les affaires du monde arabo-musulman préoccupent toujours davantage Paris. Mais bien entendu c'est la question de la Palestine qui domine. La formule du partage suscite à Paris de sérieux doutes, même si certains estiment qu'il s'agit de la moins mauvaise solution, mais finalement la France décide de se rallier à la majorité lors du vote à l'ONU du 28 novembre. Mais une grande affaire reste l'Asie. En Indochine, on conclut avec Bao Daï la déclaration de la Baie d'Along, le 6 décembre. Cette déclaration est ambiguë. A Paris les réactions sont diverses. Les services du Quai paraissent penser, à la différence du gouvernement, que cette déclaration est si favorable à la France qu'elle n'a aucune chance d'amener les partisans de Hô Chi Minh à se séparer de lui et à rallier Bao Daï. Le décor de la guerre d'Indochine était désormais définitivement en place.

01/2010

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Histoire de France

Le Diable dans un bénitier. L'art de la calomnie en France, 1650-1800

Le Gazetier cuirassé; Le Diable dans un bénitier; La Police de Paris dévoilée; La Vie secrète de Pierre Manuel : quatre libelles parmi des centaines d'autres, pornographiques, délateurs, politiques. Leur accumulation fait corpus, tisse un récit si riche en intrigues et en anecdotes où les vies privées deviennent des affaires publiques qu'il semble que son invraisemblance ne peut être véridique. Mais les archives de la police et des services diplomatiques le confirment en tout point. Surtout, ce corpus est une mine concernant le statut de l'écrivain, le marché du livre, le journalisme, l'opinion publique et l'idéologie dans la France du XVIIIe siècle. L'art et la politique de la calomnie, développés sous les régimes de Louis XV, de Louis XVI, de la monarchie constitutionnelle de 1789-1792 et sous la République jacobine de 1792-1794, créent un univers en soi. Une foule de plumitifs et d'écrivailleurs, fruit de l'explosion démographique de la république des lettres, crèvent la faim à Paris, subsistent grâce à des travaux alimentaires pour quelques mécènes, et, lorsque l'embastillement pour dettes menace, se réfugient à Londres notamment où ils se font précepteurs, traducteurs, colporteurs de brochures, tout en produisant en série plagiée, grâce aux rapports fournis par des informateurs secrets à Paris et à Versailles, des opuscules qui diffament le souverain et ses ministres, les danseuses et les hommes du monde, et dénoncent la dépravation et le despotisme. Leurs ouvrages sont édités par les imprimeries qui prolifèrent aux frontières du royaume d'où elles ont tissé des réseaux complexes de contrebandiers qui fournissent partout en France libraires et colporteurs. Le gouvernement français réplique en envoyant des agents secrets pour assassiner, enlever ou soudoyer les libellistes. La calomnie dans la France du XVIIIe siècle est un courant littéraire et un genre politique qui, après avoir sapé l'autorité de la monarchie absolue, s'intégra à la culture politique républicaine pour atteindre son point extrême sous Robespierre. L'évolution des contenus conforta la permanence de la forme.

02/2010

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Littérature française

Victorine

La Vendée, 1882. Victorine passe l'été de ses seize ans en bord de mer et y rencontre Antoine, qui rêve des colonies et dont la beauté la trouble. Mais deux ans plus tard, c'est Armand qui l'épouse, car elle est enceinte de leur premier enfant. Elle insiste après la naissance du deuxième pour reprendre son travail d'institutrice. Sa vie semble toute tracée et les jours glissent sur elle ; elle s'attache à remplir son devoir, mais se sent à l'étroit. Un troisième enfant naîtra, mais des années plus tard, en 1901, à son retour d'Indochine... 1898. Victorine a presque trente-deux ans et est abordée un dimanche par Antoine, de passage en Vendée. Cela fait seize ans qu'elle ne l'a pas vu et elle feint de ne pas le reconnaître. Mais dans les jours qui suivent, il revient vers elle, la presse, la veut. Elle tombe éperdument amoureuse de lui et ils cèdent à une passion réciproque. Lui est en partance pour l'Indochine. Un poste l'attend aux Douanes, et il compte ensuite faire fortune. Elle le suit et abandonne son mari et ses deux enfants, sans laisser de mot, sans se retourner. La découverte de l'Asie la bouleverse : Saigon, son quartier chinois, l'arrière-pays, les senteurs, les colons, le bouddhisme, l'opium... L'opium qu'Antoine se met à fumer de plus en plus, miné par des revers de fortune. Mais surtout, par le constat de l'étiolement de son couple, du deuil jamais fait par Victorine de sa vie passée, de son tiraillement entre ici et là-bas. Un an et demi plus tard, elle revient en Vendée, dans un parfum de scandale, encore amoureuse d'Antoine. Catherine Texier nous raconte dans un roman d'une grande finesse et à l'exotisme documenté la vie de son arrière-grand-mère et le secret de famille qui l'a entourée.

04/2009

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Histoire internationale

Histoire de l'Inde moderne. 1480-1950

Berceau d'une civilisation millénaire, l'Inde, par ses richesses, a toujours attiré l'étranger. L'aube du XVIe siècle voit arriver les premiers navigateurs portugais. Tandis qu'ils édifient sur ses rivages un empire maritime et que Goa se couvre d'églises, d'autres conquérants venus d'Asie centrale, des Turco-Mongols, pénètrent dans le nord de la péninsule. Babur, leur chef, fonde un Etat qui, sous le règne d'Akbar, devient l'un des puissants du monde, l'Empire moghol. Une brillante civilisation s'épanouit, dont témoignent encore tant de splendeurs architecturales. La prospérité de l'Inde émerveille les voyageurs européens et suscite la convoitise des compagnies de commerce qui établissent des comptoirs. Au XVIIIe siècle, l'Empire moghol, en proie aux querelles de succession, s'affaiblit, et de nouveaux Etats indiens se forment. Anglais, et français, profitant de ce déclin du pouvoir, se disputent la suprématie commerciale et politique de la péninsule. A Pondichéry, Dupleix cherche à établir un protectorat sur le Deccan, mais ses rêves échouent. Les anglais sont libres de s'emparer de l'Inde. En un demi-siècle, après avoir conquis le Bengale, ils vont édifier un gigantesque empire à la fois terrestre et maritime. Celui-ci atteint son apogée sous la reine Victoria, proclamée impératrice des Indes pour incarner la légitimité britannique aux yeux de deux cents millions de sujets indiens. Le premier siècle colonial n'entraîne pas de bouleversements radicaux dans la société rurale. Mais au lendemain de la Grande Guerre, Gandhi, dont l'image messianique se répand dans le monde des campagnes, mobilise des mouvements de protestation spectaculaires. Bientôt le Congrès nationaliste, sous l'impulsion de Nerhu, conteste la domination coloniale tandis que Jinnah revendique un Etat séparé pour les musulmans. En 1947, le Raj britannique s'effondre, laissant place à l'union indienne et au Pakistan. Naissance douloureuse, la partition clôt dans le sang et dans les larmes ce qui aurait pu être la victoire exemplaire d'un mouvement anticolonialiste non violent.

05/1994

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Récits de voyage

Méditerranée

Cet ouvrage réunit pour la première fois les récits des voyages dédiés par Jacques Lacarrière à la Méditerranée – dont il aimait à dire que nous sommes tous issus, enfants bâtards ou légitimes – et à ses pays : En cheminant avec Hérodote, Promenades dans la Grèce antique et L’Été grec, ainsi qu’une foule d’articles peu connus sur des îles grandes ou petites comme la Crète, Patmos, Hydra et tant d’autres. Non seulement la Grèce est revisitée d’une manière unique, mais aussi l’Égypte, l’Asie Mineure et l’Inde, jusqu’aux limites des chemins d’Alexandre le Grand. Cette Méditerranée vivante est l’objet à la fois d’une passion et d’un vaste savoir enrichis par les longues marches de l’auteur sur les routes de Grèce et d’Orient. Lacarrière, écrivain-voyageur, a inventé un genre nouveau qui mêle tous les autres : essai, récit, carnet de route, poème en prose et anthologie d’auteurs d’hier et d’aujourd’hui, traduits avec le plus grand bonheur. Il met ses pas dans ceux d’Hérodote pour nous faire découvrir l’Égypte, chemine avec Pausanias, l’auteur, au IIe siècle après J.-C., d’une sorte de guide de voyage, pour nous faire appréhender la mémoire des lieux et des paysages méditerranéens. Tissant des liens étroits entre l’expérience des auteurs anciens et la nôtre, il abolit ainsi la frontière entre le monde antique et le monde contemporain. Conteur inimitable et plein d’humour mais aussi poète épris de sacré, il fait revivre pour nous les grands mythes antiques de la Méditerranée, retrace son histoire spirituelle, celle du mont Athos comme celle des ermites du désert d’Égypte, et nous révèle aussi sa richesse actuelle au travers de figures majeures de sa culture comme, entre autres, les poètes Séféris, RItsos ou Elytis, dont il fut l’ami et qu’il traduisit. Cet ouvrage contient : En cheminant avec Hérodote, Les Plus anciens voyages du Monde, Promenades dans la Grèce antique, l'Été grec, Le Buveur d'horizon.

01/2013

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Romans historiques

L'Empire Tome 3 : Le Désamour

Écrivain, journaliste, Alexandre Kerner a la cinquantaine dans les années 30. La France célèbre alors la puissance de son empire colonial qu'il connaît bien. Des bords du Congo au Sahara, de Saigon à Alger, il l'a parcouru, a éprouvé comme tant d'autres cet " envoûtement " que provoque la découverte de l'Afrique et de l'Asie. Depuis, il ne cesse de dénoncer dans ses écrits les brutalités de la " possession " coloniale. Il est loin d'imaginer que la partie la plus dense et la plus douloureuse de sa vie ne fait que commencer. Épris d'une jeune Algérienne, il adopte un enfant africain Anta Zerbo. Par le biais d'une ancienne maîtresse, Élisabeth Stein, il côtoie le milieu anticolonialiste et fait la connaissance de Malraux, Césaire, Senghor, ces jeunes intellectuels qui veulent secouer la tutelle coloniale, mettre " la négraille debout ". Emporté par les événements et la guerre - il a rejoint de Gaulle -, il assiste aux premiers troubles qui secouent le Constantinois en 1945, puis au chaos de Diên Biên Phu en mai 1954, et, en novembre de la même année, au début de la guerre d'Algérie. Kerner est tour à tour témoin et acteur, jusqu'à ces jours sombres de juillet 1962 où il va retrouver Yasmina Khedda. Le couple qu'il forme avec elle va se déchirer au fil de ces années qui bouleverseront inéluctablement le destin de tous les personnages de ce grand roman du " désamour ", - lequel se termine aujourd'hui car, entre la France et les peuples qu'elle a colonisés, c'est l'impossible oubli. Les passions ont été trop fortes. Et Max Gallo ne cache rien de leur violence, mais aussi des élans et de l'espoir qui les portent. Voici la première saga romanesque qui raconte l'envoûtement, la possession, la désaffection qui ont fait naître et mourir l'Empire français. Dans cette tourmente héroïque et cruelle, L'Empire retrace les vies écartelées, mais si souvent généreuses, de ceux qui s'aimaient en s'opposant.

09/2004

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Histoire de France

Oeuvres. Tome 17, Le pluralisme culturel

Jaurès pacifiste, dreyfusard, père du socialisme réconcilié avec la République. Toutes ces images bien sûr recouvrent une certaine réalité, mais elles n'épuisent pas les questions entourant le personnage. Comment, en particulier, Jaurès a-t-il perçu le monde nouveau qui s'annonce durant ces années où le XIXe siècle bascule vers le XXe ? L'oeuvre de Jaurès ne porte pas seulement la marque d'un siècle qui s'attarde. A l'inverse de préjugés largement répandus, plus Jaurès vieillit, plus il se montre ouvert à la compréhension d'un monde internationalisé et pluriel, qu'il observe avec un enthousiasme interrogateur. Cette quête jaurésienne du pluralisme culturel se lit aussi bien dans sa critique de l'ordre colonial que dans sa découverte de l'Amérique, autant dans son interrogation sur les formes de la culture scolaire, dans sa lutte contre la peine de mort que dans sa définition du socialisme comme culture. Il se penche de la même manière sur les premiers mouvements qui s'érigent contre l'omnipotence européenne, en Asie ou encore au Maghreb. Lui qui avait été un temps un soutien déterminé de la colonisation, le voici qui s'ouvre, notamment à propos du Maroc, à sa critique progressive, voire à une hostilité manifeste. Il cherche en général à comprendre avec une force renouvelée la rencontre des cultures locales, nationales ou internationales, avec la volonté qu'elle soit le signe, non de la fermeture et de la barbarie, mais de la construction d'une nouvelle humanité. C'est ce Jaurès original et attentif aux questions du nouveau siècle que ce volume invite à découvrir. L'édition, la présentation et l'annotation de ce volume sont dues à Jean-Numa Ducange, maître de conférences à l'université de Rouen, spécialiste des gauches en France et en Allemagne, et à Marion Fontaine, maître de conférences à l'université d'Avignon, spécialiste des mondes ouvriers. Tous deux sont membres de la Société d'études jaurésiennes.

08/2014

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Histoire de France

Les souterrains de la Première Guerre mondiale. Tome 2, Du creusement au témoignage

Sommaire Du creusement au témoignage, partie II : les mines et contre-mines. Exemple d'une mine à double action. Un cas d'école : le polygone de mines de la ferme de Méhon. Témoignage d'une guerre de mines. Les bataillons M. D. : création, attributions, travaux souterrains. Aménagements allemands d'une creute de Picardie. La guerre de mines à la cote 108 et au mont de Sapigneul, partie II (1916-1918). La guerre de mines au col de la Chapelotte. Le grand tunnel du Lingekopf. La guerre de 14-18, premier conflit mondial du XXème siècle et dont le centenaire est en pleine célébration, est encore présente dans les mémoires, malgré le décès du dernier poilu français en 2008. Verdun, Chemin des Dames, Champagne restent autant de lieu synonymes d'offensives meurtrières. Dans la mémoire collective, la première guerre mondiale est avant tout une guerre de siège, symbolisée par les tranchées, lieux de tant de souffrances. Bien moins connue en revanche, est la guerre souterraine que se livrèrent alliés et Allemands dès l'automne 1914. Une guerre menée dans l'obscurité, dans des tunnels, des carrières souterraines ou des galeries de mines militaires. De la Belgique à l'Alsace sous tout le front, cette guerre invisible a été menée. L'approche choisie dans cet ouvrage consiste en une première partie technique où sont détaillées les techniques de guerre de mines et de contre-mines, ainsi qu'une d'un corps spécialisé dans le percement des grands abris souterrains. La seconde et principale partie est constituée de chapitres indépendants présentant chacun un lieu méconnu ayant trait à la guerre souterraine. Les principales zones géographiques du front sont ou vont être couvertes : Flandres, Picardie, Champagne, Lorraine, Vosges et enfin Alsace. Les faits présentés dans chaque chapitre sont étayés par une importante documentation issue des archives militaires. Chaque fois que cela a été possible, une large part a été laissée aux photos anciennes et modernes et aux topographies. (mots clefs : creute, creutes, sape, sapes, tunnel, tunnels, carrière souterraine, wwi, ww1, 1wk, wk1, grande guerre,)

12/2015

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Histoire ancienne

Les Solutréens

Visible depuis l'"autoroute du Soleil", la Roche de Solutré a donné son nom à cette brillante civilisation paléolithique, lorsqu'elle fut reconnue pour la première fois au cours du XIXe siècle. Aujourd'hui, l'approche la plus élémentaire de ses productions techniques interdit toute confusion : le raffinement domine la fabrication des plus humbles outils de pierres. Et cet investissement n'a rien d'utilitaire : il répond surtout à des valeurs imposées par la tradition. A l'autre extrémité de cette performance technique, Lascaux nous impose ses éblouissements plastiques. Les lointaines comparaisons extérieures indiquent une affinité africaine, du Nil à l'Atlantique, d'où ces populations ont pu migrer lors d'un épisode climatique rigoureux, à travers le détroit de Gibraltar parsemé d'ilots émergés, voici une vingtaine de millénaires. Avec leurs composantes esthétiques et mythologiques, ces traditions se sont diffusées au sud-ouest européen, du Portugal à la France méridionale, en s'adaptant aux populations antérieures, issues beaucoup plus tôt de la lointaine Mie. Le cadre européen limité a concentré ces échanges et ces émulations réciproques, aux sources de métissages culturels inédits. Toute l'Europe centrale fut ensuite reconquise par la civilisation magdalénienne qui en a résulté, après quelques milliers d'années. L'ouest européen a donc fonctionné comme un laboratoire, où des ethnies d'origines variées se sont rencontrées, ont échangé leurs valeurs, leurs conceptions esthétiques, leurs techniques et leurs mythes. Sur ces fondements, notre continent traditionnel s'est ensuite constitué, tel qu'il apparaît aux périodes historiques, sous une forme homogène et stable. Après une expansion prestigieuse et éphémère, le solutréen a disparu, mais les civilisations paléolithiques qu'il a fécondées ont contribué à forger notre identité actuelle, faite de performances, de goûts et de défis. Le cadre européen a toujours été favorable aux gestations culturelles car, une fois constituées, ces traditions ne doivent plus rien ni à l'Asie ni à l'Afrique : elles ont assumé leur trajectoire autonome. C'est l'aventure que nous poursuivons encore aujourd'hui. Il nous revient de le comprendre et de l'assumer.

09/2018

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Sciences politiques

L'Europe dans les collisions mondiales

" Opposition prolétarienne à l'impérialisme européen et à l'impérialisme unitaire " : ce mot d'ordre contient trois indications stratégiques. D'abord, le contenu impérialiste de la construction européenne dont le véritable moteur réside dans la confrontation mondiale et dans la réaction à l'émergence de l'Asie et de la Chine en particulier. Ce présupposé théorique qualifie l'unité européenne en tant que scission impérialiste, c'est-à-dire qu'elle signifie que l'unification de l'Europe ne représente pas une atténuation des tensions entre les puissances, mais au contraire une élévation de la division et de l'affrontement sur le plan mondial. Si l'UE a supprimé la guerre et la violence entre les Etats à l'intérieur de ses frontières, ce sera pour projeter sa puissance à l'extérieur. Deuxièmement : l'opposition à l'impérialisme européen, c'est-à-dire à " l'ennemi qui est chez nous " dans le slogan des internationalistes en 1914, présuppose la lutte, non seulement contre l'Union européenne, mais aussi contre les enveloppes nationales utilisées par le capital pendant les siècles de l'ascension et de l'affirmation bourgeoise jusqu'au XXe siècle impérialiste. C'est d'ailleurs sous ces bannières nationales que l'Europe s'est détruite dans les deux guerres mondiales entre 1914 et 1945. Seul l'internationalisme communiste, avec l'assaut d'Octobre 1917, a su s'opposer à ces carnages. Enfin, le concept d'impérialisme unitaire contient l'opposition de classe à la domination mondiale du capital : le développement impérialiste a apporté avec lui une augmentation colossale du prolétariat mondial. Deux milliards de salariés : c'est la force de notre classe à l'échelle mondiale. Se saisir solidement du principe de l'internationalisme est donc une nécessité vitale, pour ne pas devenir la proie des idéologies empoisonnées du nationalisme, ni de la nouvelle réaction, à l'échelle continentale, de l'européisme impérialiste ou des mythes d'autres puissances.

02/2019

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Rhône-Alpes

Alpes. Explorer la région

Un guide Lonely Planet 100% testé sur le terrain, et riche en secrets locaux, pour découvrir le meilleur des Alpes françaises Le seul guide qui couvre l'ensemble des Alpes françaises, de la Haute-Savoie à la Provence. Une maquette renouvelée pour des guides de voyage toujours plus inspirants ! 10 suggestions d'itinéraires sans voiture, d'un grand week-end à 15 jours. Des vidéos à lancer sur votre smartphone pour avoir un avant-goût des plus beaux sites de la région. Un cahier détachable avec deux itinéraires pour découvrir les Alpes à vélo : l'un à basse altitude entre lacs et préalpes ; l'autre dans la haute montagne sur les routes empruntées par le tour de France. Une couverture de l'ensemble des Alpes : la Haute-Savoie, la Savoie, l'Isère et la partie du Vercors située dans la Drôme, les Hautes-Alpes, les Alpes provençales et maritimes (Digne, Sisteron et la vallée de l'Ubaye dans les Alpes de Haute Provence ; le parc du Mercantour dans les Alpes-Maritimes). Tous les plus beaux sites naturels : les glaciers du Mont-Blanc, le parc national de la Vanoise, le massif de la Chartreuse, la vallée des Merveilles, le glacier de la Meije, le parc naturel du Queyras... Les lacs alpins, propice à la rêverie, au farniente ou aux activités nautiques : le lac Léman, le lac du Bourget, le lac d'Annecy, le lac de Serre-Ponçon, le lac d'Aiguebelette... et les innombrables lacs d'altitude ! Toutes les stations où profiter de la montagne été comme hiver : les Trois-Vallées, Tignes-Val-d'Isère, l'Alpe-d'Huez, les Deux-Alpes, Villard de Lans, Serre-Chevallier, Avoriaz, La Clusaz, etc. Les cités historiques - Grenoble, Annecy, Chambéry, Chamonix, Briançon, Embrun... - et les villages de caractère - Saint-Véran, Bonneval-sur-Arc, Hauteluce... Un chapitre complet sur les activités de plein air : randonnée, canyoning, vélo, etc. Et désormais, pour tous les guides de la collection Explorer la région, la géolocalisation de l'ensemble des sites et adresses.

03/2022

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Sciences politiques

Fragments d'une guerre inachevée. Les entrepreneurs taiwanais et la partition de la Chine

La République de Chine, repliée à Taiwan en 1949, a conservé une indépendance de fait. Mais les autorités communistes n’ont pas renoncé à réunifier formellement l’île à la Chine populaire. Outre une pression militaire croissante, la politique irrédentiste de Pékin a tablé sur l’intégration économique entre les deux rives du détroit de Formose. Répondant aussitôt aux mesures préférentielles qui leur ont été offertes, les industriels insulaires ont opéré un vaste mouvement de délocalisation de leurs activités sur le continent. Fragments d’une nation déchirée par des revendications contradictoires, ces entrepreneurs sont les vecteurs d’une unité de la Chine imposée par le Parti communiste, voulue mais différée par le Parti nationaliste, rejetée par les partis indépendantistes taiwanais. Dans cette guerre civile inachevée, les logiques sociales s’imbriquent au conflit de souveraineté. Les acteurs transnationaux ont pu s’affranchir d’une législation sécuritaire ou tirer parti des modes de gouvernement de la Chine des réformes pour reconfigurer, à terme, la scène démocratique taiwanaise et, par là même, les rapports entre Pékin et Taipei. Dans son irréductible spécificité, la question de Taiwan éclaire le rapport de l’économique au politique : une opération fictive de dépolitisation a présidé à l’ouverture de la frontière sino-taiwanaise afin d’ajourner toute résolution du conflit de souveraineté. Renouvelant la sociologie et l’économie politique des relations internationales, l’auteur apporte un éclairage aigu sur l’un des différends territoriaux qui font de l’Asie orientale une zone de risques majeurs. Françoise Mengin, directrice de recherche à Sciences Po (CERI), a consacré l’essentiel de ses travaux à la question de Taiwan dans son rapport à la formation de l’État dans le monde chinois. Elle a notamment publié Trajectoires chinoises : Taiwan, Hong Kong et Pékin (Karthala, 1998), et a dirigé Cyber China : Reshaping National Identities in the Age of Information (Palgrave Macmillan, 2004) et – en collaboration avec Jean-Louis Rocca – Politics in China : Moving Frontiers (Palgrave, 2002).

01/2013

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Histoire internationale

Fidel Castro

L'histoire a rarement produit des hommes de cette trempe et d'une telle originalité. On a voulu faire de Fidel Castro un monstrueux dictateur tropical au fond très banal , mais sa vie, certes sans l'absoudre de tout reproche puisque, comme le Prince de Machiavel, il dut ruser et sortir de la stricte morale, nous conduit sur des chemins parfois très inattendus . Au royaume de l'utopie menacée de régresser vers l'Etat-caserne après quelques années où les cubains espérèrent un socialisme festif aussi naturel que les palmes, Fidel ne cessa pourtant ni d'espérer vaincre la misère et l'ignorance ni d'affirmer son indépendance . Malgré l'influence du bloc de l'est, il n'eut jamais la servilité des chefs d'états-satellites et, rescapé de Moncada, miraculé du Granma, il oeuvra pour arracher l'Amérique latine, l'Asie et l'Afrique à la malédiction cinq fois séculaire de la colonisation . A deux reprises, dans un élan quichottesque, ses troupes traversèrent l'Atlantique sur de vieux coucous pour combattre aux côtés des angolais sur le continent qui fit naître l'île de Cuba. L'espagnol et galicien Castro devint pour les africains un frère car c'est le combat qui fait l'homme noir et non sa couleur. Ses critiques font valoir d'autres arguments : l a dureté des combats menés , l'ère post-communiste et ses renoncements, l'impitoyable corrosion du pouvoir et une réelle rigidité idéologique firent plus qu'égratigner les espoirs des cubains et son image. Mais il semble qu'au soir de sa vie, retrouvant les racines de sa foi, interpelé par les combats pluriels de la multitude de l'empire global post-colonial, la prise de conscience de ses aveuglements et de la propension de l'homme à l'autodestruction, une nouvelle vision, plus critique, et ses espoirs l'aient embrasé. Faudrait-il pour gagner le monde non point perdre son âme mais la gagner ?

02/2019

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Poésie - Comptines

Thoulathiyat. Haïkus arabes, Edition bilingue français-arabe

Durant cinq années, Le port a jauni a publié un recueil de roubaiyat par an. Les ROUBAIYAT sont des quatrains, comme l'indique leur nom issu du chiffre "arbaa", quatre. Genre poétique perse et arabe qui remonte au XIe siècle avec l'oeuvre d'Omar Khayyam, les roubaiyat ont été le terrain de jeu de poètes égyptiens des années 1960-70, qui ont revisité le genre avec humour et truculence linguistique en arabe contemporain dialectal. Ces quatrains sont une méditation sur la vie, la mort, la joie, le temps qui passe, l'innocence, l'absurdité du monde, son origine, sa cruauté : ils posent un regard et s'attardent sur des instants fugaces, des détails, des petites choses qui disent le monde entier. Durant trois années, Christian Tortel a envoyé au Port a jauni un haïku par mois. Les HAÏKUS sont des poèmes des tercets qui relèvent de la tradition japonaise. Mais Christian Tortel les écrit en français ou en arabe, et les traduit dans l'autre langue. Ainsi, une fois par mois, se posait dans la boîte à mails du Port a jauni un poème sur des instants fugaces, des détails, des petites choses qui disent le monde entier. A force de fréquenter ces deux chemins parallèles, roubaiyat et haïkus en arabe, il nous est apparu évident de les croiser. Et dans un grand tissage des genres poétiques, les THOULATHIYAT (prononcez "soulassiyate") sont nées. Elles sont des haïkus ou des tercets, comme l'indique leur nom issu du chiffre "thalatha", trois. Elles sont autant de méditation sur la vie, la mort, le temps qui passe, les mots sans frontière. Elles relient le monde arabe à l'Asie, la France au monde arabe, les langues entre elles, elles racontent, en creux, les tissages possibles en poésie. Un nouveau terrain de jeu qui réinterprète et on l'espère, revitalise, le champ poétique en bilingue, à la fois hommage aux genres anciens et clin d'oeil humoristique pour une création contemporaine.

03/2021

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Littérature française

Dans la tanière du tigre

"Pendant que nous buvons le vin blanc acidulé des vignobles de Nashik, je récite ces deux vers du poète et rabbin Yehuda Halevi : "Mon coeur est en Orient et moi au bout de l'Occident". Je lui raconte la Chine, le Japon, l'Asie du Sud-Est, une histoire familiale liée au passé colonial français, mon grand-père magistrat en Indochine, l'enfance de ma mère sur la baie d'Ha Long, mes études chinoises, mon recrutement surprise par le quai d'Orsay, ces années à Pékin à me tenir le plus loin possible d'une politique verrouillée par le maoïsme - et ce n'était que maintenant que je m'apprêtais à résoudre l'équation : j'avais été longtemps ce "jeune homme bien élevé" mais j'avais besoin du danger pour me sentir vivant. Je me surprends à me comprendre moi-même, à enfin saisir le mouvement qui me fait et me défait. Je réfute cette consigne de prudence suivant laquelle un diplomate ne doit pas s'identifier par trop avec les heurs et malheurs du pays où il est accrédité. Je pense à l'inverse : dans le grand gouvernement des sensations et de l'inconscient, la seule manière de comprendre est de plonger dans les profondeurs. De courir tous les risques". Dans les rues étouffantes de Delhi, Ahmedabad et Bombay, dans les villages reculés du Bengale ou dans le désert du Thar, l'auteur poursuit des énigmes : qu'est-ce qui pousse un jeune homme bien élevé à partir toujours plus loin de là où il est né, toujours plus avant dans la tanière du tigre ? Pourquoi entraîner sa famille dans une aventure dont on ignore l'issue ? Comment vivre dans la violence assourdissante du monde, et continuer d'aimer ? De son amitié nouée avec l'écrivain et militante Arundhati Roy naissent des dialogues à bâtons rompus, des rencontres intenses avec la jeunesse engagée d'un pays, des souvenirs d'une autre jeunesse, brûlante et insomniaque, dans les nuits de Pékin.

01/2022

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Littérature française

Ashkénaze blues

Retisser l'histoire d'un monde personnel englouti Ce récit biographique nous mène de l'Ukraine à la Pologne, de la France aux Etats-Unis et à la République dominicaine tout en faisant des détours par la Sibérie, l'Asie centrale et Israël. En filigrane se dessinent, au fil des pages ces pays par lesquels ont circulé les membres de la famille de l'auteur dans leurs pérégrinations vers un monde meilleur ou vers la mort. Ce texte creuse la mémoire, convoque des souvenirs, comble des vides, s'efforce de reconstruire la vie pour mettre bout à bout l'histoire de deux familles juives assimilées sous l'empire russe puis dans la Pologne indépendante. Pendant plusieurs décennies, une chape de plomb a recouvert le passé des défunts. Pour reconstruire leurs vies, l'auteur chemine d'indice en indice, suivant toujours au plus près le fil d'un souvenir, l'écho d'un mot ou un non-dit, formant une sorte de matriochka, ces poupées russes qui s'emboîtent les unes dans les autres. On a beau vouloir fuir son histoire, elle vous rattrape un beau jour et il faut alors la démêler, défaire les noeuds afin de rattacher le passé au présent. L'ouvrage propose des aller-retours entre l'individuel et le collectif, une sorte de chassé-croisé entre l'histoire familiale et l'histoire convulsée du XXe siècle. Ce récit pose la question du judaïsme et de la judéité après la Shoah et se penche de façon plus générale sur les blessures que l'Histoire laisse dans son sillage. Ceux qui survivent à la destruction et à la négation des hommes portent, malgré eux, le poids de visages et de mondes engloutis. Au bout de ce voyage s'impose l'évidence que nous n'avons rien appris. Les chapitres de violence aveugle se répètent partout dans le monde. La haine de l'autre est toujours d'une surprenante actualité. Elle ressurgit à tous les détours multipliant le nombre de personnes en souffrance.

06/2023

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Histoire internationale

L'aventure kémaliste. Suivi de Angora et Berlin

Rares sont les témoignages à chaud portés par des Turcs, et de ce fait infiniment précieux, sur le fléau que constituèrent pour l'Empire ottoman et ses populations les Jeunes-turcs "laïcs et réformateurs" entre 1908 et 1918 et, à partir de 1919, le mouvement kémaliste incontestablement issu des premiers. Dans "L'aventure kémaliste", Omer Kâzim s'est attelé dès 1921 à démontrer avec courage et lucidité, sinon la rage du désespoir, que le mouvement kémaliste n'était rien d'autre que la continuation désastreuse du régime jeune-turc responsable de l'entrée en guerre de l'Empire ottoman aux côtés de l'Allemagne wilhelminienne et de l'extermination du peuple arménien. Dans "Angora et Berlin", il met en garde l'opinion publique des pays de l'Entente contre le danger que risque de devenir pour l'Orient, l'Europe et la Paix ce mouvement xénophobe soutenu par les vaincus d'hier, les Allemands qui veulent déjà prendre leur revanche sur les Alliés en Asie Mineure, et par les bolcheviks, qui visent au bouleversement mondial. Dans ces deux ouvrages extrêmement bien documentés, Omer Kâzim révèle les liens qui unissent les criminels Jeunes-turcs devenus kémalistes à leurs protecteurs allemands et bolcheviks et les complicités dont ils bénéficiaient, au détriment de l'Entente, notamment en France : le silence ou l'ignorance d'une certaine presse, la kémalomanie de certains milieux diplomatiques et militaires travaillant contre leur propre camp. A l'heure où adeptes et propagandistes déclarés de la Turquie kémaliste pratiquent la désinformation la plus outrancière, comme leurs prédécesseurs des années 1920 à la faveur de l'indifférence et de l'ignorance de l'opinion publique, ces deux témoignages d'un Turc patriote rappellent combien il est immoral de traiter avec un Etat qui assume ouvertement "ces forfaits qui sont de nature à faire pour toujours tressaillir d'horreur la conscience humaine", selon les propres mots du vizir Damad Ferid pacha s'exprimant devant le Conseil suprême des Alliés à Paris en juin 1919.

05/2014