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Beaux arts

Les saisons par les grands maîtres de l'estampe japonaise

Grands voyageurs et passionnés de nature, Hokusai (1760-1849) et Hiroshige (1797-1858) ont révolutionné l'art de l'estampe japonaise dès la fin du xviiie siècle, en portant à son apogée le genre du paysage. Peuplant leurs vues de scènes de la vie quotidienne, ils se sont largement appropriés le thème des saisons, au coeur de la pensée japonaise depuis la fin de la période Yamato (250-710). Dès le vie siècle, les poètes s'emparent du sujet en lui associant une iconographie propre : la floraison des cerisiers devient le grand symbole du printemps et le soleil celui de l'été. L'automne appelle à la contemplation des feuilles d'érables et de la lune. L'hiver vient avec les premières neiges... Les artistes, largement influencés par le modèle chinois, s'approprieront ensuite cette vision simplifiée du cycle de la nature. Dès l'époque de Heian (794-1185) émergent de nouveaux genres liés au cycle de la nature, comme les peintures des quatre saisons, des douze mois de l'année et des lieux célèbres. Toutefois, c'est à l'époque d'Edo (1600-1868) que le thème de la nature connaît son plus grand succès avec l'estampe, et plus particulièrement avec le paysage, propice à la représentation des saisons. Avec les illustres Hokusai et Hiroshige en chefs de file, les artistes du paysage capturent toutes les variations de la nature, s'attachent aux scènes enneigées comme aux jardins de cerisiers ensoleillés, aux promeneurs luttant contre la pluie ou admirant les feuilles d'érables rougeoyantes. Ce genre leur survivra, au Japon mais également en Occident où il aura une influence considérable sur l'oeuvre des impressionnistes. Il renaîtra au début du xxe siècle, avec les derniers grands maîtres japonais du paysage et de l'estampe, et Hasui (1883-1957) qui s'attacha autant qu'Hokusai et Hiroshige à la représentation des saisons. Désormais, l'immuable cycle de la nature se fond dans un paysage moderne, bouleversé par les grands changements de la seconde moitié du xxe siècle. Hasui réactualise ce thème intemporel, encore aujourd'hui au coeur des préoccupations du Japon d'aujourd'hui. Ce petit coffret met à l'honneur ce sujet si cher aux Japonais en proposant une sélection des plus célèbres estampes, issues de l'oeuvre des plus grands artistes du paysage, de l'époque d'Hokusai à celle d'Hasui, et en les accompagnant d'un livret explicatif.

11/2018

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Cuisine

La cuisine

En amour – quel que soit le sujet ou l'objet du rêve – on souhaite soit se montrer sous son meilleur jour pour séduire celui ou celle que l'on aime, soit se comporter en professionnel afin d'apprendre tout ce qui se rapporte à cet objet. La cuisine est un art complexe à plusieurs facettes qu'il faut maîtriser. Il faut, comme un virtuose débutant, commencer par faire ses gammes. Le marché est la première étape incontournable. Puis vient la préparation des produits, l'assemblage des saveurs, leur assaisonnement avant l'ultime étape, la cuisson. On fait des erreurs car la cuisine fait appel à plusieurs spécialités très différentes. Le produit a sa propre identité qu'il faut respecter. L'assaisonnement doit magnifier le met que l'on va déguster ou offrir aux convives. Enfin, la cuisson fait appel à la chimie. Le comportement d'un aliment à la cuisson s'apprend. Le trop ou le pas assez peut se traduire par l'immangeable. Lorsque l'on maîtrise l'ensemble, c'est le soleil dans l'assiette et le plaisir dans les yeux, le nez, la bouche et le coeur. Les odeurs d'une salle d'opération ne flattent pas l'odorat, c'est une La Palissade. Après une longue journée d'intervention, on a envie de respirer l'odeur des roses car le soir, on ne peut supporter ce que l'on a respiré. Dans ce cas, c'est donc par le nez que l'on vient à la cuisine. Et puis les souvenirs des plats cuisinés par les tantines, les grands-mères, la maman, remontent à la mémoire. Les effluves melliflues des pâtissiers, celle des croissants au beurre, les parfums des plats mijotés longuement dans des marmites joufflues, plus culottées que vieilles pipes par le feu de bois, la salinité odorante des charcuteries sorties toutes chaudes des chaudrons, celle des pâtés, terrines et autres cochonnailles sont autant d'invitations à la fête des sens. Par contre, le poisson frais n'a pas d'odeur. Cet habitant de la mer se décompose très vite. Cela se manifeste par un bouquet d'ammoniaque qui vous empuantit le nez. Il existe à Bayeux une poissonnerie exceptionnelle. Si l'on passe sans regarder, on ne la voit (sent) pas. Il faut fuir les magasins odorants et pénétrer en gourmet dans l'antre inodore des citoyens de Neptune.

01/2020

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Littérature française

La gloire de l'Empire

Un fabuleux Empire s'est constitué autour de la Ville ; ce port grouillant de monde, d'une remarquable prospérité, a laissé le souvenir d'une grande civilisation. Deux familles rivales, les Porphyre et les Venosta, y ont détenu le pouvoir l'une après l'autre et ont, chacune à leur tour, cherché à agrandir leur territoire. Ainsi ont-elles été amenées à lutter contre les Barbares, dont certains étaient des mercenaires chargés d'assurer l'ordre à l'intérieur de la Ville. L'un d'eux, brillant stratège et grand aventurier, le capitaine Arsaphe, s'empare du pouvoir par amour d'une princesse. Son règne ouvre une période de grand désordre qui dure cent cinquante ans. A son tour, le prince Basile, habile à tisser des intrigues, va essayer par de subtiles manœuvres diplomatiques de conclure des alliances dans le monde entier. Le règne d'Alexis marque la formation véritable de l'Empire. Fils des amours de la blonde Hélène, lointain descendant des Porphyre, né dans la grande forêt du Nord, Alexis a vécu une jeunesse mouvementée : escorté par un philosophe il voyage autour du monde, se plonge dans les plaisirs dissolus les plus variés à Alexandrie, connaît un amour tragique pour une vestale avant de disparaître pendant douze ans et s'adonner à la méditation dans les déserts d'Arabie. Au cours de ses pérégrinations il s'est initié au culte du soleil, au taoïsme, au bouddhisme. Homme d'action, il reste marqué par la philosophie et sera éternellement déchiré entre ces deux tendances. Alexis revient dans l'Empire démantelé par les Barbares. Grâce à la conspiration d'Isidore il prend le pouvoir, se fait sacrer empereur, épouse une courtisane, la prestigieuse Théodora. Il affronte les hordes barbares et leur livre un nombre de batailles considérable. Toute sa politique consiste à les vaincre au combat et à les rallier à sa cause par la diplomatie pour les lancer à la conquête du monde. Ainsi se constitue le plus grand empire de l'histoire. Son oeuvre achevée, Alexis abandonne le trône pour devenir un homme et apprendre à mourir. En écrivant la chronique de cet empire imaginaire où toutes les passions humaines, les batailles, les violences se sont donné libre cours, Jean d'Ormesson a retrouve le ton des grands historiens classiques du XIXe siècle. Mais surtout il a créé une grande aventure romanesque, pleine de bruit et de fureur, d'amour et de poésie.

12/2002

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Histoire de France

CRASH A BAYEUX - La dernière mission du Sergeant Ferguson

15 janvier 1943. Le temps est clair, avec un grand soleil d'hiver. Deux avions de la RCAF (Royal Canadian Air Force) survolent la voie ferrée Bayeux-Caen. L'objectif : un train de marchandises, et surtout sa locomotive. A bord d'un des Spitfire canadiens, le Sergeant Ferguson "aligne" le convoi dans son collimateur. Il est 14h30. Ce sera sa dernière mission... HARCELER L'OCCUPANT POUR PREPARER LA LIBERATION Des missions comme celle-ci, la RAF et la RCAF en conduisent chaque jour des dizaines. Le but est d'affaiblir l'ennemi et de mobiliser ses unités, aviation et défense antiaérienne. C'est ce dangereux travail fait de patrouilles et d'attaques incessantes qu'effectuent les pilotes du No. 401 Squadron. Parmi les 63 cités dans ce livre, entre 1942 et 1944, 25 vont perdre la vie en mission. UN CRASH QUI EVEILLE L'ESPRIT DE RESISTANCE Emus par le sacrifice de William Ferguson, des Français décident d'inhumer le jeune Canadien avec honneur et respect. Ce qui ne sera pas du goût des Allemands. Quelques jours après le crash, le Sipo SD (c'est-à-dire la Gestapo) vient les arrêter. Certains seront déportés et mourront à Büchenwald, Dachau ou Mauthausen. D'autres survivront à la déportation, à l'image de Paul Le Caër. C'est lui qui encourage l'auteur et lui raconte ce qui s'est passé. Aujourd'hui, il signe la préface de ce livre attendu. DES DOCUMENTS ET DES TEMOIGNAGES INEDITS Basé sur l'analyse détaillée de documents inédits, des archives de Ferguson ou du journal du No. 401 Squadron, ce livre reconstitue avec précision l'ultime mission du jeune pilote canadien. Avec une véracité saisissante, vous revivrez la vie de l'escadrille, le devenir des pilotes, le début de la mission et les dernières minutes de "Bill" Ferguson. PLUS DE 5 ANNEES DE RECHERCHE ET D'EMOTIONS... Jeune historien de talent et acteur de mémoire en Normandie, François Oxéant a consacré plus de 5 années à réunir toutes les pièces du puzzle. Il vous fait découvrir avec méthode et rigueur tous les aspects de sa passionnante enquête. Parce qu'il a pu rencontrer des témoins du crash, et correspondre avec la famille du pilote, François Oxéant vous fait partager toute son émotion mais aussi son admiration pour Bill, à peine plus jeune que l'auteur lui-même.

05/2014

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Littérature étrangère

S

S, treizième roman de John Updike - du nom de l'héroïne Sara, ou Sare, mais aussi S comme Serpent, sexe, sensualité, comme sagesse (orientale) et science (occulte), et enfin comme sanscrit -, se déroule sur fond de yoga dans un ashram transplanté d'Inde en Arizona et régenté par un pseudo-gourou, l'Arhat. Loin de l'habituel microcosme d'une petite ville de Nouvelle-Angleterre et malgré leurs masques, les personnages sont dénués d'exotisme et marqués par les valeurs et travers d'une époque et d'une société qui, comme toujours, suscitent l'ironie et la causticité de l'auteur. «A quoi bon vivre, demande un des personnages, si l'on ne peut faire peau neuve ?» Changer de rôle, de vie, de milieu, telle est l'aspiration de Sara P Worth, moderne Hester Prynne dont la généalogie est un discret hommage à Nathaniel Hawthorne. En rupture de ban conjugal et social, fascinée par l'aura médiatique de l'Arhat, Sara se fait «sannyasin» pour, rebaptisée Kundalini et sous la férule spirituelle et charnelle du Maître, dompter son ego et parvenir à «moksha», le salut par le rejet de toutes illusions. Accablée d'humiliations, Sara/Kundalini secoue son joug et quitte l'ashram pour vivre son nirvana au soleil des Caraïbes, en marge de ses amours mortes et de ses illusions évanouies. Ce roman, composé de lettres et de bandes pour la plupart dues à Sara, se double d'une comédie d'illusions et de désillusions, acide et doucement amère, contée par la bouche d'une femme à la fois trahie et traîtresse, dans la lignée des héroïnes de Couples, Epouse-moi et Les sorcières d'Eastwick. Une fois encore, Updike se montre tiraillé entre l'ange et la bête, la religiosité et la chair. En quête de sa vérité, Sara/Kundalini, comme ses aînées, cherche à tâtons sa voie au «crépuscule de la vieille morale», parmi les méandres de la philosophie orientale et de l'érotisme. Pétillant d'esprit, fertile en inventions, conçu comme une farce mais emporté par un crescendo poétique, S marque une nouvelle étape dans l'entreprise de «dépoussiérage» du roman moderne que poursuit l'auteur. Une oeuvre à lire d'une traite, non comme un nouveau pamphlet féministe ou sexiste, ni comme une satire des sectes, mais comme une variation baroque et désopilante sur le thème favori de John Updike : le droit de l'individu à l'épanouissement de son moi.

04/1991

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Religion

Le temps de Pentecôte. Du 19 avril au 22 juillet de l'an 29

Le désir de s'adresser à ceux qui vivent dans le monde de l'athéisme, qui a longtemps été le mien, sera présent dans le livre Le Temps de la Passion. C'est également pour eux que fut écrit Le Temps de Pentecôte. Entre le dimanche de Pâques (la Résurrection et l'entretien avec Marie-Madeleine) et l'Ascension, il y a eu des apparitions du Seigneur à diverses personnes et en des lieux différents pendant... quarante jours. Avec, en point d'orgue, le jeudi 28 mai de l'an 29, l'Ascension, depuis le sommet du mont des Oliviers, reproduit en page de couverture. Dix jours après l'Ascension, le dimanche 7 juin de l'an 29, ce fut la Pentecôte. Voici comment elle commença : "Vers le matin, du mont des Oliviers, et de l'endroit même d'où le Sauveur avait quitté le sol pour le début de Son Ascension, Anne-Catherine Emmerich vit un nuage argenté et lumineux s'abattre du ciel sur le mont Sion et sur le Cénacle. D'abord, à distance, elle vit une sorte de globe qui semblait mis en mouvement par un courant chaud et bienfaisant. Plus le nuage approchait de la terre, plus il semblait se développer. Ensuite, elle vit tomber sur la ville entière, mais particulièrement sur le mont des Oliviers et sur le Cénacle, une masse énorme de lumière qui sembla se condenser et devenir en même temps plus transparente ; quand elle s'arrêta, on aurait dit un soleil projetant ses feux dans toutes les directions. En même temps, un vent violent commença à se lever". A la fin du XVIIIe siècle et dans le premier quart du XIXe siècle, Anne-Catherine Emmerich rencontrait le plus souvent de l'indifférence ou des moqueries lorsqu'elle parlait de ses visions aux autres religieuses ou à ses supérieurs ; lassée de cette hostilité, elle avait prié Dieu de vouloir bien "lui retirer les visions". Alors, son guide lui répondit : "Tu ne peux pas calculer le nombre de gens qui liront cela un jour, et dont les âmes seront consolées, ranimées et portées au bien. Ce que tu pourras raconter sera mis en oeuvre d'une façon suffisante et pourra faire beaucoup de bien dont tu n'as pas idée."

04/2019

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Musique, danse

Jean-Louis Florentz et l'orgue. Tome 2, Une tétralogie pour l'orgue

L’orgue est, pour le compositeur français Jean-Louis Florentz (1947-2004), l’instrument privilégié à partir duquel un univers musical parmi les plus originaux de l’ère post-Messiaen a pu voir le jour. Les quatre œuvres qu’il destine à cet instrument jalonnent sa production symphonique et chorale comme autant de repères placés au cœur d’un œuvre dont la densité musicale n’a d’égale que la complexité sémantique. L’art de Jean-Louis Florentz est un creuset où trois mondes s’interpénètrent (la composition musicale, les sciences de la nature et le merveilleux) au sein d’une culture bicéphale (occidentale et africaine) en vue d’un objectif unique : la spiritualité. L’œuvre est, chez Jean-Louis Florentz, chargée au maximum. Images fortes, souvenirs d’impressions puissantes et d’expériences humaines vécues lors de ses voyages, accueil au sein d’un style très personnel de musiques extra-européennes et de sons d’origine animale, sens multiples superposés, structuration symbolique complexe ainsi que tout un imaginaire teinté de merveilleux venant enrichir une déjà riche expérience sensible sont comme comprimés au sein de l’œuvre, lui donnant une consistance la plus forte possible. Le premier volume, L’univers florentzien, explore les divers aspects d’une pensée complexe?: le rapport à l’orgue, l’expérience acquise lors des voyages d’études, l’intérêt pour l’acoustique animale, le rapport au religieux, les fondements du langage modal. Les procédés signifiants réunis par le compositeur sous l’expression poésie de « cire et or » sont détaillés et replacés dans leurs contextes respectifs. Enfin, un parcours de l’œuvre entier de Jean-Louis Florentz est brossé à partir de la production pour orgue, dévoilant ainsi un portrait de l’un des compositeurs les plus attachants de la fin du XXe?siècle. Le second volume, Une tétralogie pour l’orgue, analyse en profondeur chacune des quatre œuvres majeures que Jean-Louis Florentz a destinées à l’instrument à tuyaux?: Laudes (1985), Debout sur le soleil (1991), La Croix du Sud (2000) et le Prélude de L’Enfant noir (2002). Analyse musicale et herméneutique se conjuguent pour faire apparaître, au-delà de la cohérence extraordinaire de chaque œuvre, une relation entre le son et le sens que Jean-Louis Florentz place au cœur de son travail.

08/2018

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Musique, danse

Jean-Louis Florentz et l'orgue. Essai analytique et exégétique : L'univers florentzien et Une tétralogie pour l'orgue

L'orgue est, pour le compositeur français Jean-Louis Florentz (1947-2004), l'instrument privilégié à partir duquel un univers musical parmi les plus originaux de l'ère post-Messiaen a pu voir le jour. Les quatre oeuvres qu'il destine à cet instrument jalonnent sa production symphonique et chorale comme autant de repères placés au coeur d'un oeuvre dont la densité musicale n'a d'égale que la complexité sémantique. L'art de Jean-Louis Florentz est un creuset où trois mondes s'interpénètrent (la composition musicale, les sciences de la nature et le merveilleux) au sein d'une culture bicéphale (occidentale et africaine) en vue d'un objectif unique : la spiritualité. L'oeuvre est, chez Jean-Louis Florentz, chargée au maximum. Images fortes, souvenirs d'impressions puissantes et d'expériences humaines vécues lors de ses voyages, accueil au sein d'un style très personnel de musiques extra-européennes et de sons d'origine animale, sens multiples superposés, structuration symbolique complexe ainsi que tout un imaginaire teinté de merveilleux venant enrichir une déjà riche expérience sensible sont comme comprimés au sein de l'oeuvre, lui donnant une consistance la plus forte possible. Le premier volume, L'univers florentzien, explore les divers aspects d'une pensée complexe : le rapport à l'orgue, l'expérience acquise lors des voyages d'études, l'intérêt pour l'acoustique animale, le rapport au religieux, les fondements du langage modal. Les procédés signifiants réunis par le compositeur sous l'expression poésie de "cire et or" sont détaillés et replacés dans leurs contextes respectifs. Enfin, un parcours de l'oeuvre entier de Jean-Louis Florentz est brossé à partir de la production pour orgue, dévoilant ainsi un portrait de l'un des compositeurs les plus attachants de la fin du XXe?siècle. Le second volume, Une tétralogie pour l'orgue, analyse en profondeur chacune des quatre oeuvres majeures que Jean-Louis Florentz a destinées à l'instrument à tuyaux : Laudes (1985), Debout sur le soleil (1991), La Croix du Sud (2000) et le Prélude de L'Enfant noir (2002). Analyse musicale et herméneutique se conjuguent pour faire apparaître, au-delà de la cohérence extraordinaire de chaque oeuvre, une relation entre le son et le sens que Jean-Louis Florentz place au coeur de son travail.

08/2018

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Critique littéraire

Description du tableau cosmique. Edition bilingue français-grec ancien

La Description du Tableau cosmique de Jean de Gaza est une ekphrasis en vers (703 hexamètres de style nonnien et 29 trimètres iambiques répartis en deux prologues) composée vers le début du VIe siècle de notre ère. Elle appartient au milieu culturel de l'Ecole de Gaza dont Jean est le plus éminent représentant poétique. D'autres membres de ce groupe d'auteurs pratiquant en milieu chrétien une rhétorique classicisante ont récemment été publiés (Procope de Gaza, éd. Amato et alii, 2014) ou sont actuellement en cours de publication dans la C. U. F. (Chorikios). Le poème décrit dans les moindres détails une oeuvre d'art perdue pour nous dont le souvenir s'est cependant conservé grâce à lui. Cette cosmographie représentant l'univers sous une forme allégorique rassemblait une soixantaine de personnifications (parmi lesquelles l'Océan, la Terre, la Mer, les Vents, les Heures, Aion, le Soleil etc...). Elle était l'un des ornements des bains d'hiver de la ville de Gaza. Jean de Gaza réussit ainsi la délicate mission d'interpréter cette iconographie de facture "classique" dans une perspective qui mêle les influences chrétiennes et néoplatoniciennes. La présente édition critique est fondée sur l'examen du manuscrit principal qui n'est autre que la seconde partie du codex de l'Anthologie palatine (Paris. Suppl. gr. 384). La traduction est la première jamais proposée dans une langue contemporaine (on compte par ailleurs une traduction latine due à Frédéric Morel en 1619 et une paraphrase en allemand par Paul Friedländer dans son édition de 1912). Une introduction, des notes de commentaire et un lexique complètent l'ouvrage, ainsi qu'une liste des passages des Dionysiaques cités par Jean de Gaza et une liste des ouvrages cités. Delphine Lauritzen est ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure (Ulm), agrégée en Lettres classiques et docteur en Etudes grecques. Elle a publié à ce jour une quinzaine d'articles dans le domaine de la poésie et de l'art de l'Antiquité tardive et a codirigé deux ouvrages collectifs, en collaboration avec Michel Tardieu, Le voyage des légendes. Hommages à Pierre Chuvin, Paris 2013 [CNRS Editions] et avec Eugenio Amato et Aldo Corcella, L'Ecole de Gaza : espace littéraire et identité culturelle dans l'Antiquité tardive, Leuven 2015 [Peeters].

09/2015

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Espagne

Un grand week-end. Grenade et Malaga

Un guide adapté aussi bien à un long week-end de 3 ou 4 jours qu'à une semaine de vacances. - Des visites pour découvrir deux villes andalouses très différentes mais qui offrent toutes deux un voyage à travers l'histoire et permettent de goûter à la douceur de vivre de l'Andalousie : - Sur les contreforts de la sierra Nevada enneigée, Grenade et son joyau arabo-hispanique, l'Alhambra, fabuleux ensemble de palais, patios et jardins, son lacis de ruelles mauresques, sa cathédrale Renaissance et ses palais aristocratiques/ - Au bord de la Méditerranée, Malaga, capitale provinciale moderne et dynamique devenue un pôle culturel et touristique de premier plan avec ses 320 jours de soleil par an, sa ville ancienne aux belles rues piétonnes, ses nombreux musées, l'animation de son port et de ses quais et, bien sûr, ses plages. - Plus de 120 adresses de restos, bars à tapas, boutiques tendance et lieux où sortir, toutes testées, pour s'immerger dans l'ambiance de Grenade et Malaga. - Des expériences uniques pour vivre à l'andalouse : vibrer au rythme du flamenco dans une cave troglodytique, s'offrir un massage dans des bains arabes, suivre les processions de la semaine Sainte, aller observer les flamants roses dans l'estuaire du Guadalhorce, skier de nuit sur les pentes de la Sierra Nevada... - Une sélection d'activités pour varier les plaisirs : créer son propre parfum, participer à un atelier de cuisine ou de pâtisseries arabes, s'initier à la rumba flamenca, prendre un cours de yoga sur la plage, faire de la plongée, du kayak ou du paddle, etc. - Des propositions de balades dans les environs de Grenade et de Malaga pour s'oxygéner parmi des paysages grandioses : balade ornithologique dans l'estuaire de Guadalhorce, randonnée du Caminito del Rey, sur une passerelle aménagée le long d'une paroi escarpée, sentiers de Los Cahorros de Monachil, dans la Serra Nevada, entre canyons, grottes et ponts suspendus... - Les coups de coeur et les "tops" de notre auteure, passionnée de longue date par l'Andalousie : les meilleurs bars à tapas, les panoramas les plus époustouflants, les plus beaux jardins, les meilleures boutiques gourmandes, le top des activités à faire avec des enfants... - Des plans des différents quartiers des deux villes avec toutes les adresses positionnées.

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Religions orientales

Cahiers d’Extrême-Asie n° 30 (2021). Autour de Roberte Hamayon. Son apport aux études du religieux dans le monde chinois 2021

Sommaire / Contents Alain ARRAULT A nos lecteurs / To Our Readers Introduction Fiorella ALLIO & Béatrice DAVID La forêt et le champ. Dialogue avec Roberte Hamayon Contributions Gilles BOILEAU Nature dangereuse et logiques d'alliance dans la Chine archaïque Roberte HAMAYON Un certain rapport à la nature ? Réflexions sur le texte de Gilles Boileau Fiorella ALLIO "Quatre jours d'épuisement, trois ans sans accident ! " Relations d'échanges avec les esprits et fonction chamanique dans un "rituel donneur de vie" à Tainan (Taiwan) Roberte HAMAYON Un exemple de "chamanisme agraire" . Réflexions sur le texte de Fiorella Allio Aurélie NEVOT Danser par la voix de l'écriture. A propos des chamanes scripteurs des Yi-Sani (Chine) Roberte HAMAYON Que révèle d'une religion la conduite de ses spécialistes rituels ? Réflexions sur le texte d'Aurélie Névot Stéphanie HOMOLA Jeu, divination et cognition. La portée de Jouer de Roberte Hamayon Roberte HAMAYON Rien à deviner, mais de la chance à fabriquer. Réflexions sur le texte de Stéphanie Homola Benoît VERMANDER Jouer (et donner) à penser. Une lecture de Roberte Hamayon en contexte(s) chinois Roberte HAMAYON Ni fini de jouer, ni fini de penser. Réflexions sur le texte de Benoît Vermander Béatrice DAVID Des offrandes aux ancêtres et des jeux. Agir pour le bon déroulement du nouveau cycle annuel lors des rassemblements saisonniers sur les collines rituelles du twa en pays sui (Chine du sud-ouest) Roberte HAMAYON De la récupération comme voie d'adaptation. Réflexions sur le texte de Béatrice David VARIA Hsun CHANG The Body-Mind Practices and New Media Technologies : Two Taiwanese Walking Pilgrimages PAN Junliang Le médiumnisme wenzhou en contexte diasporique : continuité et adaptation Michela BUSSOTTI The Images of the Merits of Shi and Hu Families : Between Popular Prints and Genealogies. Narratives of Loyalty to the Song Empire and the Edifying Practices of Huizhou Lineages in the Ming-Qing Dynasties Marie PARMENTIER Du Noir cosmologique au bleu aérien : une brève histoire de la couleur du ciel dans le Japon d'Edo (1603-1868) COMPTES RENDUS / BOOK REVIEWS François Lachaud Muriel Jolivet, Les dernières chamanes du Japon. Rencontres avec l'invisible au pays du Soleil Levant Rainier LANSELLE Ng Emily, A Time of Lost Gods : Mediumship, Madness, and the Ghost after Mao Vincent GOOSSAERT Sébastien Billioud, Reclaiming the Wilderness : Contemporary Dynamics of the Yiguandao Stephan FEUCHTWANG Mayfair Yang, Re-enchanting Modernity : Ritual Economy and Society in Wenzhou, China Auteurs du présent volume / Contributors to This Volume

02/2023

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Science-fiction

Densité zéro

Dans cet ouvrage de science-fiction arrive ce qu’ont prévus les collapsologues au début des années 2000 , l’effondrement de notre civilisation. Guerres pour un rien ou presque entre les individus auxquelles s’ajoutent les conséquences désastreuses du dérèglement climatique, des centaines de millions de morts sous les tempêtes apocalyptiques des cyclones et des tsunamis, sous la chaleur étouffante des pôles qui ont fondu, ou noyés sous les océans qui ont envahi les rivages, et pour finir, ceux qui n’ont plus de quoi se nourrir et perdent leur âme en s’entassant sur les trottoirs ou flottent à la surface des fleuves dont beaucoup ne parviennent plus à se jeter dans la mer. Et enfin les conséquences de l’industrie numérique tellement envahissante dans les cerveaux humains que l’humanité n’a pu que sombrer dans le plus total et définitif abrutissement, tellement instrumentalisée qu’elle devient incapable de comprendre ce qui lui arrive.

Comment y échapper. Pour l’auteur, la seule solution est de pouvoir s’évaporer. S’évaporer, c’est voyager légèrement dans tous les possibles, entre les mots d’un vocabulaire inventé dans l’esprit d’une nouvelle mythologie, celle des anges et des dieux de l’informatique telle qu’elle était à ses débuts. Emesdos (MS-DOS), déesse tyrannique des systèmes d’exploitation, fille de Noum Eric, le dieu suprême de la dématérialisation créateur de la planète Zoc où vivent les zoctêtes, Antislache, déesse de l’arborescence des mondes… sans oublier Jean-Christophe Azerty, dieu extravaguant créateur du clavier quantique.

 


Tour à tour passant du tragique à la comédie, du réel au fantastique, ce récit est celui d’un homme en quête d’une vérité qu’il n’est pas possible de trouver en restant prisonnier d’un système organique trop pesant. Il faut s’en libérer. Se libérer de toutes les contraintes liées à la trop grande densité des corps, sources des plus grands plaisirs mais aussi des plus grandes souffrances.

Il y a aussi dans ce livre l’espoir de retrouver un frère disparu, tellement vénéré qu’il n’est pas possible qu’il n’existe pas quelque part entre les étoiles d’une galaxie lointaine, caché dans l’ombre que fait une trop belle sirène exposée à la lumière d’un soleil formidable.

Site de l’auteur : www.hennezel.net

03/2022

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Sociologie

Vivre nu

" Mon enfance, je l'ai passée nue, entourée de corps nus. L'été, je rejoignais mon oncle et ma tante dans un petit village naturiste du sud de la France. Ce qui était un geste spontané, presque un réflexe, s'est transformée en revendication, plus tard, quand ma nudité est devenue aux yeux des Autres une transgression, une humiliation (presque chacun d'entre nous a déjà cauchemardé de se retrouver nu devant tout le monde, à l'école ou au travail), une source de fantasmes voire un délit, comme l'est la publication d'un pubis sur les réseaux sociaux. On comprenait comme de l'exhibition ce qui, le plus souvent, relève du camouflage. Le coeur du naturisme, c'est toujours la Nature. C'est elle qu'on vient rencontrer, toucher, sentir. Les pieds nus qui s'abîment sur les rochers. L'herbe jaunie qui griffe les chevilles. Le soleil brûlant qui tombe sur le nombril à midi. L'eau qui file sur les seins et suit les lignes de l'aine que le moustique viendra piquer dans la nuit. La brise du soir qui sèche les cheveux encore humides et caresse le dos. J'ai choisi, comme 2, 5 millions de Français, d'adopter un mode de vie différent. Car le naturisme est aussi bien une philosophie qu'une pratique, dont la nudité n'est qu'un élément. En hiver, les naturistes s'habillent bien sûr, mais ils restent fidèles à des valeurs - l'acceptation du corps, le sens de la communauté, la frugalité, mais aussi la liberté, et avec elle, la revendication d'une contre-culture". M. C. Dans ce récit aux accents d'invitation au voyage, Margaux Cassan nous conduit dans l'univers méconnu du naturisme. Des premières communautés libres formées par des anarchistes au début du XXème siècle aux utopies fanées des années hippies ; du village familial du Vaucluse où elle a passé son enfance au libertinage de l'Ile du Levant, l'autrice dresse une cartographie philosophique et historique de ce mouvement. Son témoignage, parfois documentaire, parfois journal intime, interroge ce que la nudité dit d'une société obsédée par la question du corps, mais incapable de montrer le sien. Dans un monde où le vêtement sert les intérêts de la pudibonderie comme de l'hyper-sexualisation, où il est devenu un marqueur social, qu'est-ce que la vie nue ? Une autre manière d'habiller le monde.

04/2023

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Littérature française

Le jardin des absents

Il y a le soleil, la mer, les maisons aux ocres juteuses, les musiques et les danses. Ce pourrait être un village de vacances. Il s'en faudrait de très peu... Et c'est là, au bout du monde, que Joden se réveille un matin. Que lui est-il arrivé ? Est-il fou ? malade ? et qui hurle à voix basse au fond du jardin ? Sans rivage et sans mémoire, Joden se débat dans l'angle mort de sa vie. Alors, survient Agna qu'il n'a jamais cessé d'aimer. Elle est désormais son seul lien avec le passé, mais, changée et meurtrie par les épreuves, acceptera-t-elle de se sauver avec lui ? Autour d'eux, des hommes et des femmes jouent à s'aimer et s'inventent un passé glorieux sous le regard impassible des gardiens. La parade sociale, dérisoire et nostalgique, ne sert qu'à masquer la vacance des esprits et des coeurs. Pour quelle faute, tous ces hommes, doivent-ils subir un éternel été de paresse et d'oubli ? Ainsi qu'une enquête policière, le récit progresse avec une logique implacable de découverte en découverte au rythme de Joden, de ses expériences et de ses tentatives d'évasion. Ce climat à la fois tragique et sensuel provoque un étrange malaise. Sont-elles vraiment si rares ou si lointaines, ces prisons, parfois délicieuses, du plaisir, de l'irresponsabilité ou de l'oubli collectif ? Et, certains matins, ne nous réveillons-nous pas comme exilés de nous-mêmes ? On reconnaît ici l'ampleur et la variété des thèmes qui donnaient déjà aux Gens de Misar leur puissance, leur richesse d'évocation. Nicole Avril, mieux que quiconque, sait rendre vivant le mystère, présent le rêve, intense et émouvant le plus subtil des mythes. Elle nous entraîne, avec ce Jardin des Absents, dans un univers romanesque d'une insolite grandeur. D'abord professeur, Nicole Avril abandonne la pédagogie pour la comédie. Quelques tentatives au théâtre et à la télévision avant de réussir enfin, en 1972, à concilier ses aspirations littéraires et son désir de création par la publication de son premier roman Les Gens de Misar qui obtiendra le prix des Quatre Jurys, la consécration du Livre de Poche et prochainement celle du cinéma. En 1973, elle tourne en Inde un film pour la télévision : Auroville. En 1975, elle écrit Les Remparts d'Adrien, bientôt suivi par Le Jardin des Absents.

08/1977

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Critique

Théories de théories

" Comme certains de mes livres, Théories de théories est une tentative de classement au moyen d'une forme. Son titre s'explique par le double sens du mot ''théorie'', c'est-à-dire une proposition générale sur un sujet donné et une succession d'êtres ou de choses à la file. (Quand on dit : il y avait une théorie de chats, cela signifie que plusieurs chats se suivaient les uns derrière les autres.) Il se passe en une journée, à partir du moment où, levé, on s'habille (" théorie des beaux vêtements "), et s'achève à la fin du jour ("théorie du coucher du soleil "). Entre les deux, je propose des théories sur tout ce que l'on appelle la vie, ou du moins la vie comme je l'entends. On y trouvera une théorie du désir, une théorie de l'amour, une théorie des ponts, si mal en point dans le monde de murs où nous vivons, une théorie des grandes vieilles actrices de théâtre, une théorie des mappemondes, une théorie du temps, une théorie de la couleur marron, une théorie du rire, une théorie du mot fin dans les livres, une théorie des odeurs, une théorie des fleurs coupées, une théorie de l'ombre et une théorie de la lumière, bien d'autres. Ces théories, pour moi, ressemblent aux bâtons de métal qu'on nous faisait frotter en classe de physique pour attirer la limaille de fer. Elles rassemblent ce qui est épars, à la merci des coutumes, des idées reçues, des superstitions, de l'ignorance, et proposent des interprétations plausibles. Elles ne cherchent pas à être ''vraies''. Théories de théories est, en quelque sorte, une boîte à outils. Je dois ajouter que ''théories'' ne veut pas dire abstrait. Mes théories, qui sont parfois longues, parfois courtes, le plus souvent des essais, quelquefois des fictions, se fondent sur des observations, des faits historiques, les remarques des auteurs les plus divers de tous les temps et de tous les pays. Des expériences sensibles, aussi. C'est mon livre le plus intime. A la fin, j'espère qu'on en aura retiré une certaine conception du monde, suivant ce que l'on pourrait appeler une pensée moirée, à la façon de la moire du tissu, changeante et variée comme la vie. "

09/2021

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Littérature française

L'heure légale et les fuseaux horaires

Le 24 février 1898, la Chambre des députés adoptait un projet de loi, dû à l'initiative parlementaire et ayant pour objet de fixer à nouveau l'heure légale de notre pays. Il était ainsi formulé : l'heure légale, en France et en Algérie, est l'heure, temps moyen, de Paris, retardée de 9 minutes 21 secondes. Quelques années plus tôt, le 15 mars 1891, une autre loi, votée sur l'initiative du Gouvernement, avait déjà établi "l'heure nationale" , c'est-à-dire l'heure unique remplaçant dans toute l'étendue du territoire l'infini particularisme des heures locales. C'était - ou ce devait être, car cette loi a été mal obéie -" l'heure, temps moyen, de Paris". Défendons-nous d'un premier mouvement de surprise à voir le Parlement en cette affaire qui fut autrefois celle des Observatoires et avant tout du soleil. La civilisation nous oblige à corriger la nature ; et c'est, depuis longtemps, l'appareil législatif ou gouvernemental qui a dû nous mesurer le temps et régler nos montres... L'activité journalière des hommes et le fonctionnement de la société tout entière se règlent nécessairement sur le temps et ses divisions. La notion de l'heure, toujours présente, coordonne les activités partielles, rend possible le concert des efforts et préside à la distribution des travaux. Tous nos actes, comme notre vie même, sont, selon l'expression mathématique, une fonction du temps. Les progrès de la civilisation ont continuellement tendu à préciser davantage cet élément, et à rendre plus facile son emploi. Le pâtre de Chaldée était réduit à suivre sur la voûte céleste le cours des étoiles ; l'homme moderne transporte avec lui, partout et toujours, l'instrument mesureur des durées, et son oeil consulte sans cesse la course sur le cadran divisé des aiguilles agiles et infatigables. Il est permis de dire que les inventions du cadran solaire, de la clepsydre, de l'horloge et de la montre marquent des étapes principales dans le développement de la vie sociale. Les anciens, pas même les astronomes, ne distinguaient les petites divisions de la durée ; dans aucune observation de Ptolémée le temps n'est indiqué avec plus de précision que le quart d'heure. On compte aujourd'hui universellement par minutes et, dans quelques professions, par secondes...

12/2021

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XVIIIe siècle

Marie-Adélaïde de Savoie. Duchesse de Bourgogne, mère de Louis XV

Le pouvoir éphémère d'une jeunesse triomphante dans une monarchie sur le déclin. Dans le roman d'un Grand Siècle au charme éternel, Marie-Adélaïde de Savoie (1685-1712), mère de Louis XV, tient le rôle d'héroïne tragique. Fiancée à dix ans au duc de Bourgogne, petit-fils de Louis XIV, elle était promise au trône de France ; mais son insouciante jeunesse sera brisée par la guerre de Succession d'Espagne, dont elle ne verra jamais la fin ; éphémère dauphine, elle sera emportée dans la fleur de l'âge au moment où l'avenir lui souriait. Elle meurt en effet à vingt-six ans, en 1712, six jours avant son mari, son aîné de trois ans, tous les deux emportés par la rougeole, ces deux disparitions sonnant le glas du régime louisquatorzien. Marie-Adélaïde a une place de choix dans l'éblouissante galerie des femmes qui peuplent la mémoire de Versailles. Elle est longtemps demeurée la petite princesse qui jouait les enfants gâtés avec un monarque vieillissant qu'elle fascinait, mais elle était surtout beaucoup plus que cela : l'espace d'un souffle, elle a incarné les rêves d'une génération nouvelle à la Cour. Elle connaît une enfance sans histoire à la cour de son père, Victor-Amédée II de Savoie, souverain à la grandeur tragique dont le machiavélisme sans merci choquait l'Europe entière, avant d'enchaîner ses premiers pas à Versailles où, à l'âge de dix ans, elle doit briller et tenir son rang au-dessus des intrigues et des cabales. Nous la suivons ensuite jusqu'au bord du gouffre, lors d'une guerre longue de treize années, de 1701 à 1714, qui façonnera l'Europe moderne. Celle qui, aux yeux des courtisans, n'est d'abord que la " poupée " du souverain, témoigne alors d'une intelligence politique qui surprend l'entourage du Roi-Soleil. Ses dernières années, jusqu'à sa mort prématurée, sont teintées d'un air d'apocalypse. Main dans la main avec son époux, Marie-Adélaïde s'achemine vers le royaume céleste, tandis que, derrière elle, plane le châtiment de Dieu qui écrase un roi de guerre : la mort l'a figée à jamais dans sa jeunesse éternelle, dont le mal de vivre annonce déjà un monde nouveau.

02/2024

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Droit

Itinéraires d'histoire de la procédure civile. Tome 1, Regards français

Un examen superficiel de la littérature juridique donne à penser que, à la différence de la procédure pénale, la procédure civile n'a guère donné lieu à des travaux de type historique, hormis quelques thèses ou articles portant sur des questions précises à une époque déterminée. Cette différence tient pour partie à l'existence, en procédure civile, d'un "nouveau" code qui, dans les années 1970, a paru faire table rase du passé, de sorte que les questionnements historiques ont cessé d'être familiers aux spécialistes de la procédure civile. L'arrivée du nouveau Code de procédure civile et les applications jurisprudentielles auxquelles il a donné lieu ont polarisé l'attention des processualistes ; l'histoire de la procédure civile, très présente jusque là sous la plume des auteurs, en a été affectée, comme reléguée dans l'oubli, gomme si le droit judiciaire privé français se réduisait au seul droit français du nouveau code de procédure civile. C'est pour renouer le fil de l'histoire, rompu par le nouveau droit, et réinsérer celui-ci dans le temps long d'un récit qui remonte au droit romain et qui donne sens à ce nouveau droit, que le projet a été conçu par Loïc CADIET, Serge DAUCHY et Jean-Louis HALPERIN d'organiser un séminaire permettant de croiser le regard d'historiens du droit et de processualistes à propos de quelques questions choisies en raison de leur caractère fondamental. Sur chaque question, la méthode a consisté à faire intervenir à la fois un historien et un processualiste. Ont ainsi fait l'objet de cette double attention l'action en justice, l'office du juge, les formes et les délais de procédure, la notion et la fonction des voies de recours, la notion de procès équitable et les rapports de l'arbitrage avec la justice publique. Ce séminaire a été organisé à Paris en 2011 et 2012 par 1e Centre de recherche sur la justice et le procès de l'Institut de recherche juridique de la Sorbonne (EDS - Paris 1), le Centre d'histoire judiciaire (CNRS - Université Lille 2) et Normale Sup Ulm. Il a réuni Soraya AMRANI MEKKI, Boris BERNABE, Loic CADIET, Thomas CLAY, Serge DAUCHY, Jean-Louis HALPERIN, Carine JALLAMION, Emmanuel JEULAND, Jacques KRYNEN, Marie-Laure NIBOYET, Yves-Marie SERINET, Sylvain SOLEIL, dont les contributions sont ici rassemblées.

03/2014

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Fantasy

Tarot Tome 2 : Le Pendu

Rune Saint-John, dernier descendant de la cour déchue du Soleil, s'efforce de protéger coûte que coûte Max, l'adolescent qu'il a recueilli, d'un mariage contracté de force avec le Pendu. Ce faisant, il s'enlise dans un conflit mêlant magies arcaniques et intrigues politiques. Sa quête le mènera dans des recoins improbables de l'île, tels qu'un quartier chaud aménagé sur un quai de navires fantômes, une étrange ferme en gratte-ciel, ainsi que l'hémicycle du Concile, où une session d'Arcanes changera à jamais son destin. " K. D. Edwards invoque un univers dangereusement réel, hanté par l'imagerie du tarot et par des menaces surnaturelles. Anciens comme nouveaux lecteurs seront conquis. " Publishers Weekly " K. D. Edwards place la barre de la fantasy à une hauteur vertigineuse. Le Pendu regorge de vie, de frissons, et d'une profonde compassion au coeur d'un monde si réel et fabuleux que j'en ai le souffle coupé. " Julie E. Czerneda " Ce deuxième roman est encore meilleur que le premier. Nos personnages préférés sont de retour, plus forts que jamais, pour faire face à une menace plus sombre encore. Machinations politiques, conséquences dramatiques et magie fascinante créent une histoire des plus captivantes. " Scott Reintgen, auteur de Babel " Un récit épique et ensorcelant. " Fantasy Book Review " Des personnages attachants et complexes, un univers passionnant, de l'humour et un excellent rythme - K. D. Edwards reprend les meilleurs éléments de son premier roman pour le surpasser dans ce deuxième tome, avec un opus tout simplement spectaculaire. " Book, Bones and Buffy " J'ai aimé le premier tome. Le deuxième m'a donné envie de dévorer tout ce qu'avait écrit l'auteur. " Other Worlds Reviews " Dire que j'ai apprécié ce tome serait un euphémisme. Il a tenu toutes les promesses du premier et donné un souffle plus palpitant encore à la série. " The Fantasy Inn " Si vous aimez l'urban fantasy et cherchez quelque chose de nouveau, avec des personnages tout simplement fantastiques, du sarcasme à volonté, un univers fabuleux et une magie intéressante - cette série est pour vous. " Way Too Fantasy " Un roman extraordinairement imaginatif, et dont les personnages vous touchent au coeur. " The Illustrated Page " Une prose exquise, mêlant humour et action. " Strange Horizons

09/2023

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Espagne

Un grand week-end à Grenade et Malaga. Avec 1 Plan détachable

Un guide adapté aussi bien à un long week-end de 3 ou 4 jours qu'à une semaine de vacances. - Des visites pour découvrir deux villes andalouses très différentes mais qui offrent toutes deux un voyage à travers l'histoire et permettent de goûter à la douceur de vivre de l'Andalousie : - Sur les contreforts de la sierra Nevada enneigée, Grenade et son joyau arabo-hispanique, l'Alhambra, fabuleux ensemble de palais, patios et jardins, son lacis de ruelles mauresques, sa cathédrale Renaissance et ses palais aristocratiques/ - Au bord de la Méditerranée, Malaga, capitale provinciale moderne et dynamique devenue un pôle culturel et touristique de premier plan avec ses 320 jours de soleil par an, sa ville ancienne aux belles rues piétonnes, ses nombreux musées, l'animation de son port et de ses quais et, bien sûr, ses plages. - Plus de 120 adresses de restos, bars à tapas, boutiques tendance et lieux où sortir, toutes testées, pour s'immerger dans l'ambiance de Grenade et Malaga. - Des expériences uniques pour vivre à l'andalouse : vibrer au rythme du flamenco dans une cave troglodytique, s'offrir un massage dans des bains arabes, suivre les processions de la semaine Sainte, aller observer les flamants roses dans l'estuaire du Guadalhorce, skier de nuit sur les pentes de la Sierra Nevada... - Une sélection d'activités pour varier les plaisirs : créer son propre parfum, participer à un atelier de cuisine ou de pâtisseries arabes, s'initier à la rumba flamenca, prendre un cours de yoga sur la plage, faire de la plongée, du kayak ou du paddle, etc. - Des propositions de balades dans les environs de Grenade et de Malaga pour s'oxygéner parmi des paysages grandioses : balade ornithologique dans l'estuaire de Guadalhorce, randonnée du Caminito del Rey, sur une passerelle aménagée le long d'une paroi escarpée, sentiers de Los Cahorros de Monachil, dans la Serra Nevada, entre canyons, grottes et ponts suspendus... - Les coups de coeur et les "tops" de notre auteure, passionnée de longue date par l'Andalousie : les meilleurs bars à tapas, les panoramas les plus époustouflants, les plus beaux jardins, les meilleures boutiques gourmandes, le top des activités à faire avec des enfants... - Des plans des différents quartiers des deux villes avec toutes les adresses positionnées.

05/2022

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Histoire de l'Eglise

De l'Eden aux flammes de l'Enfer. Le jardin d'Eden conduit-il aux flammes de l'Enfer?

Depuis la nuit des temps, les hommes sont convaincus qu'il existe dans le monde des groupes ou des structures plus ou moins secrètes capables de faire plier les Etats et ses dirigeants. Ces puissances émaneraient de sociétés occultes ou d'entreprises liées aux forces du mal,. Les exemples ne manquent pas. Que ce soit au sein des religions ou en dehors. Pour la religion chrétienne, Satan, le prince des ténèbres incarnant l'inversion de l'Amour, n'est jamais très loin des idées portées certains hommes d'Eglise ou d'autres. De cette sorte de fatalisme logique implacable, l'Homme doit s'éloigner, pour atteindre la lumière et L'Eden. L'une des activités de la droite chrétienne s'effectue souvent dans l'ombre, comme en témoigne la troublante ascension de l'Opus Dei au 20e siècle, une prélature dont la dénomination se traduit par "Ouvre de Dieu", alors qu'elle s'est comportée comme une mafia, une sainte mafia, a-t-on dit et écrit, au point que l'on parlera de l'octopus dei. Cette structure à laquelle sera lié le défunt pape Jean-Paul II, à qui il doit son élection lors du conclave, a suscité énormément de résistances. L'Opus Dei, milice religieuse au comportement de secte, héritière d'un anticommunisme militant, puissance à la fois économique et politique, défrayera la chronique. L'Ouvre a exercé une influence multiforme sur l'Eglise, mais aussi sur les pouvoirs temporels qu'elle cherchera à infiltrer. Est-ce encore le cas ? Le successeur de Jean-Paul II était son inspirateur doctrinaire. Et le pape actuel, François, a été élu par un conclave composé des cardinaux choisis par les deux précédents... Norman Neill, se rapproche de ces chroniques où certains hommes sont les serviteurs fidèles et éclairés de ces "sociétés secrètes". Il lui faudra de nombreuses années pour trouver sa philosophie et appliquer ses propres règles. Mais attention, ses amis de l'au-delà veillent. Dans ces communautés la liberté est toujours sous surveillance, gare à ceux qui s'écartent du chemin, où la seule punition et l'unique sanction est la mort. Heureusement, le soleil brille au-dessus des nuages d'orage et le ciel peut être bleu pour tous et toutes. L'expulsion du mythique Jardin d'Eden ne conduit pas nécessairement aux flammes de l'Enfer. A priori. Tout est-il symbole ou tout est-il réalisme inquiétant ?

12/2078

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Critique littéraire

Nous aurons aussi de beaux jours. Ecrits de prison

Ce livre rassemble les lettres que Zehra Dogan, durant ses 600 jours d'incarcération, a adressées à Naz Öke, journaliste turque vivant à Paris et animatrice, avec Daniel Fleury, du site d'information Kedistan pour la liberté d'expression. C'est dans le cadre de la grande campagne de solidarité que ces derniers ont mené avec le PEN Club international que Naz Öke a commencé à écrire à la jeune journaliste et artiste kurde, qu'elle n'avait jamais rencontrée auparavant. Au fil de ces lettres se noue une très belle amitié entre deux femmes : " Zehra m'a dit en sortant de prison que nos échanges épistolaires lui avaient procuré des forces, car ils ont tissé un lien avec "la vie qui coule comme une rivière au-delà des murs gris" [...] Pourtant, pour moi, c'est elle qui fut une véritable source d'espoir, un rayon de soleil à travers les nuages sombres qui planent au-dessus du monde, pour préserver la précieuse conviction qui nous anime : "Nous aurons aussi des beaux jours ". " Pendant ces mois de détention, la jeune femme n'a cessé de créer, animant des ateliers de peinture avec ses codétenues dont elle dresse de très beaux portraits. Démunie de tout matériel, elle fabrique des pinceaux avec les plumes d'oiseau ramassées dans la promenade puis avec les cheveux de ses camarades qui les coupent pour elle, et des pigments avec tout ce qui lui tombe sous la main : sauce tomate, marc de café, épluchures de salade et de fruits, bouts de drap, et même du sang menstruel et de la fiente d'oiseau. Ces lettres révèlent une femme d'une générosité et d'une énergie exceptionnelles, une artiste surdouée, une poétesse, une militante pour la liberté des femmes et les droits des kurdes, soucieuse des autres et du monde. On n'a pas fini de parler d'elle... De grands artistes l'ont d'ailleurs soutenue, comme le peintre dissident chinois Ai Weiwei qui lui a écrit une lettre, ou l'artiste américain Bansky qui a créé à Manhattan une fresque en son hommage. Elle vit désormais à Londres où elle va exposer, ainsi qu'en Italie et en France notamment à l'Espace des femmes-Antoinette Fouque au mois de novembre 2019.

10/2019

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Littérature française

Le bleu

Le 11 août, Lomé, Togo. Ce matin-là ou ce soir-là, la lumière était particulière. Elle n'était ni jaune clair comme celle d'un soleil d'Est ni même rougeâtre alors qu'il tombe sur l'Atlantique. A l'horizon, tout était roux, des feuilles des baobabs jusqu'à la route poussiéreuse de la ville. J'avais pourtant déjà été surpris par les couleurs du ciel, allongé sur ma natte en plastique, mais jamais comme ce onze août. J'avais alors décidé que ce serait un jour important, un moment qui allait bouleverser ma vie à tout jamais et qui me permettrait de rompre avec mon existence " d'hier ". Ce ciel, que je regardais sans cesse et depuis si longtemps, m'ordonnait à présent de partir loin, sans rien prendre avec moi, juste peut-être de quoi m'allonger et mon sac-à-dos orange. Ayo est atteint d'une maladie ; il est aveugle d'une couleur. Il n'a rien fait pour la provoquer ; elle survenue en un éclair, violemment et sans qu'il n'ait pu le prévoir. Sans attendre, il décide, à onze ans, de chercher un remède à sa maladie. Il part ainsi sur les routes du Togo, son pays natal, pour ensuite voyager à travers l'Afrique. Il se perdra parfois mais sans faillir à la promesse qu'il s'est faite : guérir. L'histoire ne s'arrête pas là ! Ayo a vécu avant d'être malade ; il a vécu à côté de Pierre et de Madame Duchêne, des personnes qui l'ont enrichi et qui lui ont donné une force peu commune. Oui, avec eux, Ayo a repoussé les limites du mot "espoir". Mais il devra attendre quelques années pour connaître le secret de sa guérison. Où ? Chez Mama, la grande prêtresse de Togoville. Enfin...c'est ce qu'il croit, parce en vérité, l'aventure ne fait que commencer. En effet, à Bamako, au Mali, quelqu'un vient d'atterrir ; elle s'appelle Lincar. Lincar quitte son pays, la Belgique, pour partir enseigner le français dans un lycée de le capital malienne. Elle sort tout juste de l'université. Ayo, lui, a bien grandi ; il est un jeune homme. Le hasard, du moins en apparence, les fait se rencontrer. Un autre chemin s'ouvre alors à eux...

09/2017

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Poches Littérature internation

Les Chiens du rideau de fer

Le couloir de la mort s'étirait à l'intérieur de la zone réglementée, un espace presque uniquement peuplé par des chiens, jalonné de miradors et de champs de mines, bordé de clôtures hérissées qui séparaient l'ex-RDA de l'Ouest libre. Atrocement isolés et attachés par leurs laisses à des câbles, ces chiens parcouraient leur tracé en plein soleil ou par grand froid, jusqu'à la folie. Dans le texte qu'on va lire, ils sont les représentants du territoire décrit et de l'animation qui lui fut propre, ce sont eux qui mettent à jour la mentalité politique qui y est associée, et qui se distingue par son enfermement, son repli, son besoin de surveillance, de répression, son étroitesse d'esprit nauséabonde. Ainsi que par une population de militaires de carrière orientée vers la formation de chiens de garde qui cherche à échapper à son ennui mortel par un affairisme occulte et quasi illicite. Et pourtant, dans cette société peu reluisante, le lecteur rencontre des personnes qui, seules ou entourées d'une famille, sont animées par des sentiments, des goûts et des dégoûts [...], bref, il s'agit là, en dépit de toute cette misère, d'un matériau romanesque voire dramatique. Et la façon proprement époustouflante dont Marie-Luise Scherer s'empare de ce matériau dépasse de beaucoup la portée d'un simple documentaire factuel. [...] Reste la question suivante : comment Marie-Luise Scherer est-elle parvenue à une connaissance aussi intime et exhaustive de cet univers ? Je pense qu'elle s'y est prise à la manière d'un naturaliste et d'un explorateur. Il est certes évident qu'un tel niveau de savoir est le fruit d'un vaste chantier de recherches, d'une fouille intensive, rendus possible à l'époque par le magazine pour lequel Scherer écrivait ses reportages littéraires hors normes, le Spiegel. Qu'est-ce qui, dans cette entreprise de longue haleine, a bien pu l'aiguillonner, la motiver ? C'est sa curiosité pour la VIE, accompagnée d'une insatiable soif de savoir. Et, dans ce cas précis, cela vient aussi de sa profonde compassion pour les chiens. Dans le domaine du reportage, Marie-Luise Scherer est reconnue comme un auteur de tout premier plan. Or il serait dommage de la cantonner dans les bornes de ce genre. Car sa prose incomparable outrepasse ce cadre, tant les histoires qu'elle puise dans le quotidien arborent les traits de la grande littérature.

11/2014

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Récits de voyage

Bains de mer, bains de rêve et autres voyages

Nouvelliste de génie et romancier fulgurant, emblème de la modernité littéraire des années vingt, Paul Morand fut aussi l'un des plus grands voyageurs de son temps. A la fois protagoniste nostalgique d'un monde en train de disparaître et témoin désabusé de l'émergence du tourisme de masse. Traversant l'espace et le temps, ses récits de voyages possèdent le parfum inimitable de l'évasion, du désir et du rêve. Conçu par Olivier Aubertin, ce volume invite à un véritable tour de la planète en compagnie de l'auteur de L'Homme pressé. Se trouvent ici réunis des oeuvres célèbres, qui ont forgé l'image cosmopolite de Morand (Rien que la terre, Air indien...), et des textes plus brefs - reportages, chroniques ou préfaces - devenus introuvables et pour une partie d'entre eux restés inédits. Une fois dispensés quelques "Conseils pour voyager sans argent" et formulée une "Méditation sur la vitesse", l'odyssée morandienne peut démarrer. Elle entraîne le lecteur de la route des Indes au Siam, de l'île de Pâques aux rivages de l'Angleterre et de l'Amérique. Ce périple passe, bien sûr, par la Suisse et Venise, escales qui sont pour l'écrivain autant de points d'ancrage dans un parcours marqué par le goût de l'urgence, la griserie de la route, l'enchantement des Bains de mer et le feu des soleils du Sud. Toute la terre est là ; tout Morand aussi, sa curiosité jamais rassasiée, nourrie par un regard vif et percutant, un style aussi serré qu'éblouissant. "Morand est un tireur d'élite, souligne Nicolas d'Estienne d'Orves dans sa préface. Jamais de mitraille, mais un seul trait juste, précis, implacable. Il saisit au sens premier du terme : il attrape une image, une scène, la ligote pour mieux la libérer en mots, et le voyage se fait livre".

05/2019

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Littérature française

Ainsi va la vie, l'amour, et cetera

Hélène Rodrigo, née au Vietnam, vécut le reste de sa vie romanesque dans le Gard (Concoules, Alès, Lasalle et Anduze). Tigres, bals du gouverneur, maisons noyées sous une végétation exotique furent son quotidien avant son retour en France dans les Cévennes, belles, rudes et sauvages, où l'entraide ne fut pas un vain mot. Figures locales et anecdotes désuètes illustrent son extraordinaire chemin de vie. Naquit alors Jean-Claude, son fils, figure locale tout autant appréciée, au parcours plus prosaïque, mais tout aussi abondant d'enseignements solidaires, riche d'anecdotes sur le vécu d'antan, conté à la façon des anciens. Des figures locales sont évoquées, des légendes sont rapportées, un art de vivre retranscrit. Jusqu'à l'irruption de Carole, petite-fille d'Hélène et fille de Jean-Claude. L'évolution sociétale, l'accélération de la vie et la perte des repères qui va de pair lui permettent de vivre trois vies en une sans toucher à un quelconque phénomène quantique ! Contrairement au temps de son aïeule, où donner un coup de volant vous mettait au ban de la société, les années 2000 "clippent et clappent" de revirements incessants, et la recherche du bonheur y préside. Les décennies s'égrènent en dissonances avant-gardistes. "Gardéchoise" , femme (et toujours petite-fille de...) en mal de bonheur, à cinquante-trois ans passés, Carole refait sa vie avec un jeune héros de télé-réalité, tels une Brigitte et son Président. L'actualité d'alors (le covid, la guerre, etc. .) lui insuffle l'impérieuse nécessité d'un retour à la terre, dans une recherche d'autosuffisance. En 2080, après vents et marées, après une infinitude de levers de soleils et de rondes de lunes incandescentes, cette fantastique épopée familiale s'achève... ou pas. On ne meurt pas chez les Rodrigo, on se réécrit...

12/2022

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Développement personnel

Le défi des 100 jours. Cahier d'exercices pour une vie arc-en-ciel

Le BEST OF de la collection" Le Défi des 100 jours " ! Dans ce cahier arc-en-ciel, tout en couleurs, Lilou Macé vous offre le meilleur des 7 cahiers déjà parus dans la collection. Chaque jour, un exercice clé est proposé sur une thématique abordée par l'un des 7 cahiers d'exercices : Vie extraordinaire, Développer son intuition, Vivre la magie au quotidien, Réinventer sa façon de manger pour une alimentation consciente, Libérer son rapport à l'argent et vivre son abondance, Trouver sa mission de vie et se réaliser pleinement, Eveiller son féminin par le Tao. En bonus, chaque semaine, un défi sport d'une heure en vidéo (yoga, cardio, danse, musculation, initiation golf...) pour booster et oxygéner son corps. Cet ouvrage propose un programme haut en couleur. En période d'incertitude, de contexte changeant ou de transition, ce Défi est là pour soutenir et accompagner le lecteur : pétillant, joyeux et enrichissant, il sera le compagnon de route idéal pour faire de cette étape un tremplin vers une version lumineuse de soi-même et de la vie. De l'exploration de multiples thèmes tels que la mission de vie, l'alimentation, l'argent, l'intuition, la magie de la vie et le Tao, à la joie d'être inspiré par votre quotidien, le lecteur boostera sa créativité, développera sa confiance en soi et pourra se fixer des objectifs plus réalistes et stimulants que jamais. Un Défi qui donnera des ailes ! Vivre une vie arc-en-ciel, c'est savoir danser sous la pluie et profiter pleinement des beaux soleils qui égayent son chemin. Les synchronicités nous guident et nous nous sentons soutenus par la vie. L'orage et les éclairs peuvent arriver, mais nous saurons garder la tête et le coeur ancrés dans un arc-en-ciel de couleurs !

01/2021

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Littérature étrangère

Littérature africaine. L'ancien et le nouveau autour des indépendances

La lecture en un temps parée d'une exigence particulière s'écarte volontairement des normes admises et établies. L'exigence est celle de la Célébration du cinquantenaire des indépendances africaines. Nous avons voulu, en premier lieu, célébrer la littérature africaine en elle-même, puis, accessoirement, la porter à la connaissance des uns et des autres. Aussi, nous nous sommes mis en tête de voir traiter dans les oeuvres des auteurs africains considérés, la problématique des indépendances. Une manière de lire dirigiste, orientée et attentiste nous portant à présumer de ce que nous voulons nous mettre sous la dent. Une manière de lire nous aiguillant à débusquer dans les oeuvres trois traits en priorité, à savoir : l'espace diégétique, qui nous dicte de quel pays est originaire l'auteur ; le passage de l'ancien au nouveau, c'est-à-dire d'une société traditionnelle à une société moderne ; la problématique des indépendances. Nous disons ici notre étonnement et notre admiration pour une littérature de belle eau et de bonne facture. Nous avons été nourris, irrigués, séduits par les belles proses qui ont défilé devant nos yeux. Séduit au point de vouloir prolonger l'aventure au-delà du désir d'être en consonance avec la Célébration. Nous avons eu des coups de coeur, notamment pour le roman phare de Kourouma, Les soleils des indépendances, pour Ô pays, mon beau peuple ! d'Ousmane Sembène, pour L'Enfant noir de Camara Laye et enfin pour Le Chant du lac d'Olympe Bhêly-Quénum. Mais tout est à prendre, car ce sont toutes des oeuvres précieuses. Nous vous invitons à noter les titres des livres d'auteurs africains qui ont été étudiés afin de vous les procurer pour enrichir votre bibliothèque.

04/2013

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Fantastique

Flamme jumelle Tome 3. La plénitude

J'ai eu le privilège de retrouver Paul Chiarelli, à Ajaccio, en Corse, le 3 décembre 2015. La veille, je venais d'apprendre que mon "jumeau" avait vécu sa "décorporation" et rejoint d'autres dimensions. Heureusement, j'avais découvert un "soutien consolateur" à l'aéroport d'Orly, sous la forme d'un livre de Frédéric Lenoir, La Puissance de la Joie. Paul, homme de coeur né sous le signe du Lion, s'est avéré une présence discrète et attentive, pour m'accompagner à traverser le deuil que je débutais. Je lui en serai toujours reconnaissante, car mon premier réflexe fut de rejoindre ma Flamme Jumelle Universelle dans les autres mondes. Depuis, Paul ne cesse de me harceler, amicalement, pour que j'écrive ma Légende personnelle à ce sujet. Mais ceci, c'est une autre histoire ! C'est avec humilité, authenticité et simplicité que l'auteur décrit l'évolution de sa relation de FJU. Chaman, Maître Reiki, Médium, Clairvoyant, Alchimiste, Energéticien, Guérisseur, Enseignant, Artiste accompli, et j'en passe, il se met au service des Etres et de la Terre de façon inconditionnelle. Il démontre une vaste Connaissance et une vaste Conscience de ses propres aspects Ombres et Lumières et il peut ainsi détecter habilement ceux des autres. Il n'hésite jamais à demander conseil auprès d'amis-es, collègues, enseignants, médiums, en qui il a confiance. Il sait honorer, respecter, écouter et inviter d'autres spécialistes du sujet, afin de les faire connaître, car selon lui, chacun exprime une vision et un angle divers du même sujet. A la façon des grands mystiques de diverses cultures, civilisations et époques, il offre son corps physique et ses corps subtils à la Libération et à la Transmutation de l'humanité, tout en demeurant connecté à la Supraconscience. Il partage généreusement ses expériences, ses connaissances, ses recherches au sujet de la relation des FJU, sans lésiner sur les informations, afin d'accompagner les autres à s'y retrouver. Il est guidé par sa propre expérience qui est une Voie de Compassion. Il respecte le travail des autres experts du Chemin des FJ et s'associe facilement à eux et elles au cours d'événements médiatisés de coopération. Le phénomène des FJ n'est pas nouveau. Jusqu'à il y a quelques siècles, il semblait réservé aux Archétypes Divins de diverses Mythologies : la Mésopotamie, l'Inde, la Grèce Antique, l'Egypte ancienne, etc. (Ma Légende favorite est celle du Roi Salomon et de la Reine de Saba.) De nos jours, il n'est plus réservé aux Elites et aux Divinités. Ce qui favorise la Reconnexion des humains avec leur propre divinité. Au final, l'engouement pour les FJ, c'est peut-être cette Reconnexion, surtout lorsque nous observons l'abîme qui s'est creusé entre le terrestre et le divin. Certes, il existe des recettes, des modes d'emploi, des méthodes, des enseignements, pour apprendre à "bien se comporter" dans une relation de FJ. Cependant, l'apprentissage se fait au jour le jour, à travers nos journées de "Plein Soleil" ou de "Tempêtes" . C'est bien ce que l'auteur nous transmet. Tout en ayant de vastes connaissances du sujet, la réalité imposée par son "autre" l'oblige à s'adapter, à se redécouvrir, à se transformer et même à se transmuter. Il assume ses blessures, ses attentes auxquelles l'autre ne répond pas, ses tendances au jugement, ses déceptions, les lourdeurs des karmas. Le Cadeau, c'est qu'il découvre l'Amour inconditionnel non seulement pour l'autre, mais également pour les autres et surtout pour lui-même. Les FJ ne se retrouvent pas pour regarder s'épanouir un "gentil couple" , mais pour apporter une Ouverture de Conscience et de Coeur à l'humanité. Pour créer des Ponts entre les mondes terrestres et les mondes subtils. Pour cultiver le Détachement et la Compassion. Il n'existe pas de Héros ou d'Héroïnes, de modèles pour montrer le Chemin, pour indiquer la Marche à suivre. J'ai eu la chance de découvrir "mon parcours" de FJU à travers la Jungle de l'inconnu. Un parcours Sauvage et Passionnant jalonné de Mystères et de Révélations. "J'ai mis le pied sur un Nouveau Continent. Ceux et Celles qui me suivent le découvriront". (Carl Gustav Jung, psychanalyste) Après avoir pris connaissance d'une des expériences initiatiques de Paul, j'ai eu cette réaction : "Waouh !!! En 40 ans de carrière, je n'ai jamais entendu une expérimentation pareille dans le corps physique, ce qui lui arrive est à la fois terrible et en même temps grandiose" . La première fois que Paul m'a demandé une canalisation avec Horus, la première image qui m'est apparue au moment où j'ai placé le caducée relationnel d'Hermès entre Paul et Lucas, les 22 chakras se sont alignés verticalement dans le canal entre le coeur de Gaïa et le grand soleil central, et encore aujourd'hui, lorsque je visualise ce couple sacré, c'est encore d'actualité. Si vous avez lu les trois tomes des Flamme Jumelle Universelle de l'auteur, Paul Chiarelli, vous savez d'ores et déjà qu'ils sont nimbés d'Humour et d'Amour. Deux ingrédients essentiels pour les personnages de ce roman-pièce de théâtre, dont les prénoms ont été cachés, bien évidemment. (Toute ressemblance avec la réalité est un pur hasard...) Souvenez-vous que Paul est un homme de Théâtre, un Artiste professionnel. La description de sa relation FJU ne pouvait être autre que Théâtrale ! Sarah Diane Pomerleau

10/2022

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Religion

Les perles des cantiques. Poèmes chantés andalous, Edition bilingue français-arabe

Auteur de plusieurs centaines d'ouvrages, Ibn 'Arabî (1165-1240), né en Espagne, reste plus connu pour sa prose que pour sa poésie. Pourtant à l'image d'un ciel orné d'étoiles, toute son oeuvre en est parsemée. Ses écrits jouissent d'un engouement qui ne s'est jamais amoindri depuis huit siècles, grâce à leur profondeur et leur subtilité mais aussi et surtout grâce à l'amour qui domine l'ensemble de son oeuvre. Cette profondeur et cet amour, si précieux et si chers à notre maître andalou, c'est à travers sa poésie qu'il l'exprime le mieux. "La raison qui m'a amené à proférer de la poésie est que j'ai vu en songe un ange qui m'apportait un morceau de lumière blanche. On eut dit un morceau de lumière du soleil (...) Je sus alors que ma parole atteindrait l'Orient et l'Occident. Lorsque je revins à moi, je déclamais des vers qui ne procédaient d'aucune réflexion, ni d'aucune intellection. Depuis lors, cette inspiration n'a jamais cessé." A travers ce témoignage, Ibn 'Arabî nous rappelle que la poésie a ceci de magique qu'elle peut être le reflet d'une inspiration divine. Elle permet alors, à celui qui s'en imprègne de saisir l'indicible. Ces poèmes andalous chantés dévoilent un jardin secret de celui que l'on surnomme encore aujourd'hui, Al-Shaykh al-Akbar, "le plus grand des maîtres". Nul ne pourrait nous reprocher de les avoir librement renommés "Les Perles des Cantiques". Ils révèlent un aspect extrêmement original et méconnu de sa poésie, elle-même confidentielle au regard de son oeuvre doctrinale considérable. Au sein d'un corpus riche d'environ deux mille poèmes, composés dans le plus pur classicisme arabe, ces chants andalous interpellent à la fois par leur présence et leur rareté. Vingt-neuf joyaux raffinés qui nous convient à un voyage lumineux et émouvant. Nous pouvons alors pénétrer le mystère d'une expérience mystique profondément intime, à travers des images d'une surprenante beauté, dans une langue d'une virtuosité inégalée. Expression originale toujours vivante aujourd'hui de l'âme musulmane et andalouse, ces chants mettent également en lumière les racines spirituelles du Maître dans sa terre natale. Cette édition bilingue réunit pour la première fois ces poèmes en un recueil offrant le texte arabe intégral entièrement vocalisé, une traduction française inédite accompagnée de commentaires et notes. Elle contribuera assurément à enrichir le legs du grand mystique et métaphysicien andalou, qui fut aussi un immense poète.

10/2018