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Simon Weber

Extraits

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Littérature étrangère

Darkmans

Dans cette histoire de fantôme du XXIe siècle, le passé médiéval prend visage humain, sous la forme de Darkmans, un mystérieux cavalier noir, qui vient hanter les arrière-cours de la petite ville d'Ashford et les rêves de leurs habitants, semant le chaos dans les vies qu'il croise sur son chemin : celle de Beede, responsable de la blanchisserie de l'hôpital d'Ashford et grand préservateur, à ses heures perdues, de la mémoire de la ville ; celle de Kane, son fils dealer, qui partage le logement de Beede mais n'a rien d'autre en commun avec son père, sinon une obsession mutuelle pour la même femme, Elen ; celle d'Elen, une énigmatique pédicure, qui avait trouvé sa vocation à dix ans en tombant sur un volume de Pédicurie : théorie et pratique, et qui voyait désormais "quelques parallèles asthéniques entre sa propre vie et celle du pied (cette contradiction frustrante entre soutien et négligence)" et dans le pied lui-même, comme un symbole de toutes les batailles de la vie, "une lutte entre la fonction naturelle d'un objet et les circonstances - souvent contraires - dans lesquelles il se trouve") ; celle de son mari Dory, agent de sécurité amnésique, Anglais que tout le monde prend pour un Allemand en raison de son accent germanique ; celle de Fleet, leur fils, un enfant dyspraxique qui se met un jour à chanter d'une voix magnifique, avec une élocution parfaite, d'anciens madrigaux, dans une langue archaïque ; celle d'un immigré kurde, ancien champion de boxe, qui tourne de l'oeil dès qu'il voit une salade, mais qui aime s'évanouir pour le sentiment de résurrection que lui procure le réveil ; et celle de Kelly, ex-petite amie de Kane, qui jure comme un charretier et va découvrir Dieu dans une chambre d'hôpital.

10/2014

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Littérature française

La Dame de Vézelise

La Dame de Vézelise, nous fait vivre le retour de Pierre dans sa ville natale de Vézelise. Ce "baroudeur" dans l'âme, laisse derrière lui les pistes africaines pour regagner la Lorraine. Il y retrouve sa grand-mère qui lui a servi de mère et d'unique famille. A la trentaine, il est confronté aux effets de la vieillesse sur cette fière femme du Saintois dont la santé est devenue fragile. Par sa présence, Pierre rend l'attention qu'elle lui a portée durant son enfance et se trouve récompensé par les confidences de cette grand-mère espiègle qui a encore beaucoup à lui transmettre. Le retour au pays fait également resurgir le passé dans sa diversité et sous des formes inattendues. La culture du terroir se confronte alors aux réalités quotidiennes d'une jeunesse que la société n'attend pas et d'une vieillesse à qui il reste peu de temps pour passer ses derniers messages. S'y ajoute la difficulté de faire cohabiter les amours les plus récentes et les plus anciennes. Heureusement, Pierre bénéficie des appréciations avisées d'un ancien, surnommé "Le Papatte", bien ancré dans les traditions et au bon mot facile. Le petit bourg devient un refuge où les échanges se font à parole mesurée. Il fournit l'occasion de s'occuper des autres, d'apprendre à vivre l'imprévu et d'accepter la réalité d'une société qui laisse plus de place aux difficultés et aux inquiétudes qu'à l'espoir. L'insouciance et la gaieté servent de tisane à ces maux et permettent à chacun de dominer le doute, de faire de leurs propres expériences la pâte d'un futur possible, sinon heureux et de penser que la vie est belle.

09/2013

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Littérature française

Une dernière fois la nuit

C'est la dernière nuit d'un homme, qui a trouvé refuge dans une maison tombant en ruines, sur le plateau d'Assy dans les Alpes. Il est arrivé d'Italie et son corps peine à respirer. Il s'essouffle et s'asphyxie. Sa toux vient de loin, de l'enfance, où se déclarent les premières crises d'asthme. Dans ce récit aussi sensuel que poétique, le narrateur, le temps d'une nuit, se souvient. Des années d'adolescence et des séjours dans les centres thermaux, des maisons de repos, au bord des lacs du Nord de l'Italie. Il se souvient aussi de la maison natale de Bracca, village lombard exposé à l'humidité, du père, émigré du sud, qui abat des arbres, et de la mère qui apporte dans la forêt le repas de midi. Il y a aussi l'oncle tant aimé, qui quitte les bois de Bracca pour le port et la ville de Trieste, ville de tous les fantasmes, puis émigre vers l'Amérique, permettant à ceux qui restent de rêver d'un ailleurs comme d'une consolation. Une dernière fois la nuit est un livre des routes, des chemins, des lieux, des paysages, de la fuite possible. Mais il est avant tout un livre du corps. Le corps traversé par les crises d'asthme, les vertiges, les fièvres, les bronches qui suffoquent, le rythme cardiaque qui s'accélère, l'ivresse et l'angoisse. Le corps caressé par la lumière et la mer, l'Adriatique toujours tiède, qui agit comme un baume, allège les douleurs, permet aux poumons de se calmer. Le corps de Simona, la première femme aimée, et la révélation du corps des femmes de Trieste, dans la violence et la beauté du désir.

02/2013

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Littérature française

Le Zaroff

Zaroff manie du couteau comme personne. Il sait écraser une trachée en moins de deux. Noyer une victime est pour lui une promenade de santé. Il a un talent incontesté pour la dissimulation des corps et le recouvrement des traces. Une vieille peau qui bloque la caisse d'un supermarché le samedi, un chanteur moustachu irritant, une troupe de mimes, un théâtreux à écharpe, un pizzaïolo peu attentif... : il tue, il tue, c'est tout ce qu'il sait faire et d'ailleurs c'est son métier. Un métier qu'il exerce avec enthousiasme, sous la plume virtuose de Julien d'Abrigeon qui propose un parcours possible de son destin en forme de " chasses ", " traques " et autres " cavales ". A vous, lecteurs, de choisir le sens de la fuite, de renverser le suspens, en permutant les épisodes. " Je m'appelle Zaroff est le nom que l'on me donne. Je suis vieux, 23 ans, âgé depuis longtemps, j'accumule les richesses dans le dénuement le plus total, j'habite Paris, en Angleterre, sur le continent asiatique, une île de terre ferme. Je suis blond aux cheveux très noirs, le regard sombre, bleu clair, ma taille est imposante, je suis trapu, fort, ma faiblesse physique due à mon âge se ressent sur ma voix claire, étouffée, je déteste les pauvres car ils n'ont pas vécu ce que nous, les pauvres, avons vécu, c'est pour cela que j'abats les riches, j'en suis un, je sais ce que c'est, je suis pour plus d'équité sociale même si cela doit aggraver les inégalités, j'existe n'existe plus n'ai jamais existé sinon dans les rêves de ceux qui ne rêvent pas. J'aime tuer, cela me dégoûte. Je me sens moralement bon mauvais puisque je suis amoralement immoral. "

11/2009

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Psychologie, psychanalyse

Folies contemporaines

Une voix éclate : " elle m'a largué cette conne... je suis mal... il faut m'enfermer sinon je vais la tuer ! ". Christophe, livide, est prostré dans le couloir des urgences. Toute la nuit, il détaille les moments d'une enfance heureuse entre un père, une mère et une grande soeur attentionnée, que traversent de longues périodes d'ennui parfois voluptueuses. Il évoque l'impression de ne jamais voir son désir de vivre pleinement réalisé, son tiraillement entre l'envie irrépressible d'agir et celle de ne plus bouger. Stéphane, publicitaire, ne voit plus le temps passer. Depuis trop longtemps, les jours se ressemblent inéluctablement : il revêt, tous les matins, le même dynamisme affecté pour aller travailler, se rend aux mêmes fêtes de fin de semaine et se réveille avec la même gueule de bois les dimanches blêmes. La rencontre de Laure chez des amis ou celle de Marie dans un bar sont identiques. Il les accueille avec le même sourire lassé et n'en attend rien. D'une même voix que Fernando Pessoa, il semble dire à tout ce qui l'entoure " Dans tout cela, qu'y a-t-il d'autre que moi ? Ah, mais l'ennui c'est cela, simplement cela. C'est que dans tout cela - ciel, terre, univers -, dans tout cela, il n'y ait que moi ! " Enfants du néo-libéralisme, Christophe, Stéphane et bien d'autres de leurs contemporains n'ont pas connu la Shoah, la guerre d'Algérie ou Mai 68. Ces événements s'inscrivent pourtant au coeur de leur souffrance. A la croisée d'un contexte social-historique réel, et de cryptes collectives transmises d'une génération à l'autre, les folies contemporaines mettent à jour les investissements inconscients du champ social. Elles révèlent, par-delà l'OEdipe ou les mythiques figures parentales, les contenus sociaux, économiques, politiques de l'inconscient.

06/2009

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Sciences politiques

10 ans après, un autre regard sur le 11 septembre. Le Nouveau Pearl Harbor 2

Que savez-vous réellement des attentats qui ont justifié la "guerre contre le terrorisme" ? Deux guerres et des centaines de milliers de morts plus tard, sans oublier les millions de réfugiés, il convient de se demander en toute lucidité : à qui profite le crime du 11-Septembre, sinon au complexe militaro-industriel ? Savez-vous que les invasions de l'Afghanistan et de l'Irak étaient planifiées bien avant les attentats du 11-Septembre ? Savez-vous que la veille, Rumsfeld annonçait que son ministère avait perdu la trace de 2 300 milliards de dollars... et que les bâtiments détruits au Pentagone abritaient des services comptables de l'armée ? Que les responsables militaires chargés de la défense aérienne n'ont pas été sanctionnés... mais promus ! Tout comme les agents de la CIA et du FBI qui ont empêché les enquêtes d'aboutir. Connaissez-vous l'existence de la tour du World Trade Center ? En fin de compte, que savez-vous vraiment du 11-Septembre ? Il est temps de voir ces événements sous un jour différent, avec un autre regard. Ce livre de l'auteur qui fait autorité sur le sujet fourmille de faits irréfutables qui vous laisseront d'abord sans voix, et vous feront prendre conscience que depuis 10 ans, on ne vous dit pas la vérité sur le "terrorisme"... Tel un procureur implacable, David Ray Griffin avance pas à pas dans un dédale de secrets et de mensonges, de dissimulations et de tromperies, pour faire la lumière sur l'événement fondateur d'une nouvelle ère de guerres sans fin. Une argumentation raisonnée et logique, qui se base sur des éléments de preuve délibérément ignorés ou écartés par les autorités états-uniennes et les médias. Une lecture obligée... Un voyage au bout de l'effroi !

08/2011

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Sciences historiques

Simonne Ragouillaux Sauvy (1922-2009). Une Parisienne du XXe siècle en quête d'un monde meilleur

Au lendemain de la mort de Simonne Ragouilliaux Sauvy, le présent ouvrage s'efforce de tracer les grands traits de sa vie, dont Jean Sauvy, son époux, a partagé les soixante dernières années. Et cette vie a été exemplaire, par sa rigueur d'ensemble, par la générosité dont elle a fait preuve en maintes occasions, par l'intérêt qu'elle a posté aux diverses cultures du monde et à son avenir, par les difficultés qu'elle a dû surmonter et par l'arrivée de la maladie d'Alzheimer, qui a littéralement broyé les dix dernières années de son parcours. Vie difficile dés le départ, pour Simonne, en raison de la pauvreté de ses parents, mère coupeuse en chaussures, père mécanicien. Ils doivent la confier à une grand-mère. De 1929 à 1939, années difficiles, en raison de la crise économique et de l'agitation sociale que connaît alors la France. En 1940, traumatisme causé par l'occupation de Paris par les Allemands, puis par l'envoi en déportation de l'amie que Simonne hébergeait clandestinement dans son studio et qu'elle ne reverra pas. Après son mariage et la naissance de son fils, elle peut s'épanouir, approfondir sa culture politique, ses connaissances, notamment en pédagogie et en psychanalyse. Elle a l'occasion de rencontrer et de s'entretenir avec Henry Poulaille, Simone de Beauvoir, Albert Camus, Claude Lefort. Elle participe à la rédaction de trois livres, fait de nombreux voyages en France et à l'étranger, prend part à plusieurs congrès internationaux. Mais, en 2000, vient le temps des malheurs, cancer du colon, puis maladie d'Alzheimer. Aidée par son mari, elle tente alors d'élaborer un statut existentiel hors du commun. Combat sans espoir, mais qu'elle mena.

11/2010

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Gestion

Histoire de l'entreprise et des chefs d'entreprise en France. Tome 2, Le temps des pionniers (1830-1880). Naissance du patronat

A tenter de cerner la genèse du milieu des chefs d'entreprise en France lors de la première révolution industrielle, la recherche se trouve d'entrée de jeu confrontée à l'opposition régnant entre deux systèmes de valeurs, celles que partage le monde d'Ancien Régime, qui vient de s'effacer, et celles en lesquelles se reconnaît une société d'entreprise en cours d'émergence : la rémanence de certaines des valeurs procédant du monde disparu va freiner le " recrutement " menant à l'Entreprise. En dépit de ce retard, le tropisme conduisant des hommes, des femmes, des familles à s'intégrer au monde de l'Entreprise va, dès le second tiers du XIXe siècle, révéler son extrême dynamisme. Des rangs de l'Aristocratie jusqu'aux cadres de l'Armée, de la Fonction publique aux Savants et aux Techniciens, des milieux de la Terre jusqu'aux sphères du Négoce, de l'instituteur à l'Artisan ou autres représentants de toutes les classes moyennes, sans omettre les salariés qui, en certains cas, purent se hisser aux rangs de chefs d'entreprise, de toutes les régions de France sinon de l'étranger, les candidats affluent : une société " ouverte " permet - pour un temps - l'intégration de ces veines, étonnamment diverses, de " recrutement " menant à l'Entreprise. Société ouverte, mais qui se réalise dans un climat d'intense compétition. Un monde profondément hiérarchisé se fait jour, où une distance sidérale se révèle entre quelques très grands entrepreneurs et un minuscule patronat qui, parfois, peut friser l'indigence, cependant que des rapports de vassalité se créent entre entreprises dominantes et entreprises dominées. Le succès que s'assurent les uns ne peut masquer l'hécatombe que connaissent les autres et au sein même des familles patronales, des " parents pauvres " sont, en certains cas, les témoins de cette inégale promotion...

09/2001

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Littérature étrangère

J'ai tué la princesse

" Le jour de leur arrivée, elles étaient allées à une soirée donnée par un ami de Phuong, étudiant lui aussi. La conversation avait immanquablement tourné autour de la consommation de viande de cheval et du gavage des oies. Les Anglais se méprennent toujours sur les sourires polis des Françaises à l'évocation de tels sujets, persuadés qu'elles sont sincèrement amusées, et convaincus d'avoir trouvé là le meilleur moyen de s'offrir une petite partie de ooh-lo-la, comme ils disent. " Après une soirée arrosée et enfumée, Véronique, photographe parisienne un brin insouciante, quitte son amant rasoir en claquant la porte. Chagrin d'amour et gueule de bois l'attendent au réveil. Un cocktail familier pour la belle jeune femme, à un détail près : dans la nuit, sous l'influence de substances plus ou moins licites, Véronique a tué la princesse de Galles. Car sinon, comment expliquer la carrosserie cabossée de sa Fiat Uno blanche- la voiture recherchée par toutes les polices de France en ce matin du 31 août 1997 ? Il fallait une bonne dose de culot et d'irrévérence pour s'attaquer à l'un des événements les plus couverts par les médias mondiaux ces dix dernières années. Pluie de reportages touchants, hommages et témoignages bouleversants, messages d'adieu, fleurs et bougies par milliers... Face à une telle déferlante d'émotion, le regard ironique et léger de Dan Rhodes semble bien salutaire. Pour lui, l'accident n'est que prétexte à une peinture hilarante et décalée des Français tels qu'ils sont vus par leurs chers voisins anglais. Des personnages plus loufoques les uns que les autres et des situations aussi improbables que drôles : voilà la recette secrète d'un auteur qui ne se prend décidément pas au sérieux.

04/2005

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Critique littéraire

Héloïse. L'amour et le savoir

Sans Tristan, quel visage donner à Iseut ? Sans Abélard, qui se soucierait d'Héloïse ? Des femmes du haut Moyen Age, la mémoire des hommes n'encense guère les figures. Elle préfère les hommes. Au temps de l'amour qu'on dit courtois, les paires d'amoureux ne sont-elles pas toujours des fruits de l'imaginaire masculin, qui flatte, incorrigible, le mâle plus que la femme dans le couple et considère l'amante à peine mieux que la dame esseulée ? Pierre Abélard a sans nul doute fait une place à son Héloïse parmi les dames du XIIe siècle, mais il l'a couverte de son ombre. Il l'a obnubilée et, avec elle, tous ses lecteurs. Or qui est Héloïse ? Le défi lancé a l'historien a rarement été relevé, sinon pour conforter la figure de la femme dessinée par Abélard son mari. L'enquête biographique doit briser le sceau apposé sur des sources particulièrement obscures, abroger les fabrications des découvreurs d'Héloïse aux XVIIe et XVIIIe siècles, révoquer les fantasmes du romantisme et du vaudeville, avant de restaurer, pas à pas, l'image d'une femme qui compta parmi les rares créatrices de son temps. Il faut pour cela imposer le silence au mari, saisir dans les mots de la femme sur soi la revanche de l'anéantissement consenti. Alors Héloïse se débarrasse de Pierre et prête sa voix aux femmes du XIIe siècle. Telle est la leçon exigeante de la biographie, qu'on ne saurait tenir pour un genre mineur : en dépoussiérant les idées convenues, en renonçant aux interprétations littérales, en reconstituant une histoire totale dans le miroir d'une histoire particulière, Guy Lobrichon, historien médiéviste de l'Université d'Avignon, relit l'aventure d'une génération qui a transformé l'image du monde.

02/2005

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Actualité et médias

Pourquoi ?

Pourquoi ai-je décidé, en 1973, sans appel, de quitter mon statut unique de " star internationale " à l'âge de 38 ans ? Pourquoi ai-je ainsi renoncé, du jour au lendemain, à toutes les sommes fabuleuses que l'on me proposait encore pour montrer mes fesses ou juste le bout de mon nez à l'écran ? Pourquoi me suis-je séparée, dépouillée de mes biens les plus précieux en les vendant aux enchères en 1987, au profit de ma Fondation, y compris ma célèbre maison " La Madrague " ? Pourquoi, alors que je représentais un " phénomène " qui fut analysé par Simone de Beauvoir, François Nourissler, Sagan, Cocteau, Duras et tant d'autres..., ai-je préféré, en pleine gloire, me mettre totalement au service de la protection animale ? Pourquoi depuis 33 ans, le seul but de ma vie est devenu l'obsession quotidienne d'apporter une évolution dans la désastreuse condition des animaux ? Pourquoi suis-je systématiquement traînée devant les tribunaux français lorsque je me révolte contre les terribles sacrifices de moutons lors de l'Aïd-el-Kébir ? Pourquoi suis-je boycottée par la presse française à chaque fois que je dénonce un problème grave alors qu'à l'étranger, je suis reconnue, encouragée, célébrée et récompensée pour mon action en faveur des animaux ? Pourquoi, depuis 20 ans cette année, ma Fondation est-elle la seule fierté de ma vie ? Tant de questions parmi d'autres encore, qui trouvent leurs réponses dans tous ces états d'âme que je décris au fil des pages, presque au jour le jour, avec la seule vérité de mon cœur. Ce sont plus de vingt années de combats, de détresse, d'espoirs, d'appels à l'aide. Ces hymnes à la vie et au respect sont autant de preuves irréfutables de mon indéfectible amour pour " Eux " !

09/2006

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Religion

Dictionnaire du judaisme français depuis 1944

Le Dictionnaire du judaïsme français depuis 1944 rassemble 360 articles, renvoyant aux plus importantes questions, moments et figures du judaïsme français, appréhendé comme un fait social total, relevant de l'histoire, la sociologie, les sciences politiques, la vie économique et intellectuelle, le culturel et le religieux. D'Adoption par Pierre Lévy-Soussan et Algérie par Valérie Assan à Yeshiva par Yeshaya Dalsace et Yiddish par Gilles Rozier, les 170 auteurs, juifs ou non font le point sur les notions et événements les plus significatifs autour desquelles le judaïsme français s'est développé, dans toutes les sphères de l'activité et de la création humaine, pendant les 70 dernières années. La présentation des personnes vivantes est faite à partir de leurs oeuvres pour rendre compte de la trace écrite qu'ils laisseront, plus que de leur biographie. A quelques exceptions près pour les figures les plus marquantes tels Elie Wiesel, Simone Veil, Claude Lanzman, Serge Klarsfeld ou Robert Badinter... Une grande place est réservée aux essais essentiels et à la littérature, qu'elle soit française ou non, à raison de leur effet sur le judaïsme français et de leur retentissement dans la conscience de nos concitoyens. L'image dominante en France présente le judaïsme et les juifs sous les marqueurs réducteurs du communautaire, de l'orthodoxie, de la mémoire de la Shoah, des résurgences de l'antisémitisme et de l'attachement à l'Etat d'Israël ; notre volonté est de compléter cette figure tronquée, par les richesses et les promesses inscrites dans le mouvement des idées, le politique, le culturel, les lettres et les arts, sans omettre les nouveaux chemins de la pensée et de la pratique juives. Le Dictionnaire embrasse largement les convictions et les conduites des juifs de tous les courants pour refléter la réalité du judaïsme français dans sa diversité.

11/2013

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Religion

L'ordre des Assassins

Il existe tant d'analogies entre l'Ordre des Assassins et d'autres Ordres, contemporains ou postérieurs, que, aujourd'hui, certains n'ont pas manqué d'en établir une supplémentaire entre cet Ordre et les réseaux terroristes, d'autant plus que l'idée du " Paradis à l'ombre des épées " est toujours présente chez certains musulmans définis comme " fondamentalistes ". Que faut-il penser de ces rapprochements ? Cet ouvrage, extrêmement documenté, permettra à chacun de se faire son opinion là-dessus. Pour l'auteur : " Si les Templiers, sous beaucoup de rapports, marchèrent sur les traces des Assassins, ils trouvèrent des imitateurs dans les Jésuites " (ceux-ci, après la suppression de leur Ordre, firent comme les Assassins après la chute d'Alamout ; ils tâchèrent de conserver, sinon une puissance politique, du moins une influence cachée). " La constitution de la loge du Caire, la série graduée des initiations, les dénominations de maîtres, de compagnons, d'apprentis, la doctrine publique et la doctrine secrète, le serment d'obéissance passive, nous retrouvons tout cela dans ce que nous avons vu, lu ou entendu, de nos jours, sur les sociétés secrètes qui ont été les instruments de tant de révolutions. Toutefois, on ne peut nier que quelques-unes de leurs institutions fussent réellement dignes d'éloges ; elles n'avaient d'autre but que la propagation des connaissances et la protection réciproque des initiés. C'était en proclamant partout leur amour des lumières, leur bienfaisance et leur philanthropie, qu'ils séduisaient la multitude et parvenaient à leur fin. L'auteur de cette histoire s'est proposé un double but : de montrer la désastreuse influence des sociétés secrètes sous les gouvernements faibles et, ensuite, d'exhumer les trésors historiques si importants, si rares et souvent trop dédaignés de la littérature orientale. "

10/2002

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Histoire internationale

Histoire de l'Internationale communiste 1919-1943

Créée en 1919 pour assurer la relève de ses deux devancières, la IIIe Internationale, communiste (Komintern ou Comintern selon les divers acronymes adoptés par les langues occidentales), se voulut à la fois un parti mondial et un appareil international capable de coordonner les lunes à l'échelle de la planète : le succès des bolcheviks en Russie, fragile, n'avait pas suffi à lancer la révolution dans tous les pays : écrasée en Hongrie et plusieurs fois battue en Allemagne, celle-ci y avorta en 1923. Quand elle fut dissoute par Staline en 1943, l'Internationale n'était plus qu'un organisme policier au service de l'Etat soviétique, épuré et domestiqué comme il se devait. Ayant dès 1923 imposé à ses sections des aventures ou des alliances paralysantes, disposant de leurs directions à son gré, traquant les esprits indépendants, elle n'avait conduit aucun de ses partis au pouvoir. Comme le parti en Russie, elle avait fait l'objet de purges massives et avait perdu des dizaines, sinon des centaines de milliers de militants. Pourtant, la fleur du mouvement révolutionnaire (ouvriers, soldats, femmes, étudiants, intellectuels...) lui avait longtemps consacré son dévouement, son ardeur, parfois sa vie. Des vingt-quatre années - les unes lumineuses, les autres calamiteuses voire sanglantes - d'une organisation qui aura tant fait peur aux régimes bourgeois, Pierre Broué, biographe de Trotsky, fait un récit dépouillé des poncifs de toute sorte attachés à la IIIe Internationale. Avec minutie et chaleur, cet infatigable découvreur d'archives fait revivre une foule de combattants obscurs et oubliés (quand ce n'est pas ostracisés) et, de l'Indonésie au Chili, évoque de multiples épisodes passés aux pertes et profits par l'Histoire ou par les historiens - pas tous staliniens. Il donne là une somme - à la fois épopée et instrument de travail - d'une densité et d'une richesse d'information exceptionnelles.

10/1997

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Actualité et médias

FIN DU SIECLE DES OMBRES. Chroniques politiques et littéraires

Les éditoriaux de Jean-François Revel comptent depuis trente ans parmi les plus influents de la presse française. On l'a souvent comparé à Raymond Aron pour l'exactitude de ses analyses, et aux écrivains du XVIIIe siècle pour la vivacité de son style. Chroniqueur politique et littéraire, il a toujours été suivi par un très large public, d'abord à L'Express de 1966 à 1981, puis au Point à partir de cette date. Les chroniques qu'on lira ici s'échelonnent sur les deux dernières décennies. A des articles du Point s'ajoutent quelques papiers parus dans la presse étrangère puisque Revel, jouissant d'une réputation internationale, a également collaboré à des journaux italiens, américains, espagnols et latino-américains. La période couverte par ces textes est probablement l'une des plus décisives, sinon la plus décisive, du XXe siècle. C'est, en effet, durant ces années que l'humanité aura vu se désagréger les grands systèmes totalitaires communistes qui, il y a encore quinze ans, couvraient la majeure partie de l'Europe et de l'Asie, et poursuivaient leur expansion tant en Afghanistan qu'en Afrique et en Amérique centrale. En même temps qu'une révolution politique et économique, les deux dernières décennies du siècle ont vécu une importante révolution culturelle, à travers, en particulier, la disparition des grands systèmes d'explication du monde au profit d'une philosophie plus proche des hommes. Avec l'effacement des grands systèmes totalitaires dans l'ordre de la pratique et des grands systèmes philosophiques dans l'ordre de la théorie, c'est au fond à la renaissance de l'individu, de la pensée et de la liberté individuelle que Revel nous fait assister pas à pas, épinglant à l'occasion les ridicules du temps, maniant la satire avec autant de bonheur.

09/1999

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Pléiades

Oeuvres. Réunit Ethiques, Politique, Rhétorique, Poétique, Métaphysique

A sa mort, en 322 av. J. C., Aristote laisse une oeuvre savante aux proportions gigantesques - et qui demeure aujourd'hui très vaste, même si une grande partie en a été perdue. Fondements de la philosophie et de la science occidentales, les nombreux traités dans lesquels il scrute et pense le monde sous ses aspects les plus divers ont fait longtemps considérer leur auteur, selon le mot de Dante, comme "le maître de ceux qui savent". Ils ont laissé une empreinte profonde dans la conception même que nous nous faisons des sciences et de la connaissance. Si l'image dogmatique que la scolastique a véhiculé de cette philosophie lui fait parfois encore du tort, elle ne résiste pourtant pas à la lecture des textes. Aristote se réclame d'une double originalité : celle de pouvoir trancher, mieux que d'autres, des questions controversées, et celle de pouvoir engager de manière assurée le savoir sur de nouvelles pistes. Pour ce faire, il prête la plus grande attention aux opinions d'autrui, celles du plus grand nombre comme celles des spécialistes. C'est pour lui un principe de méthode, maintes fois rappelé. L'immense contribution au savoir universel que forme son oeuvre demeure irremplaçable, sinon par son contenu doctrinal, du moins par les procédures qu'elle instaure et par les questions qu'elle pose. Depuis Boèce jusqu'à nos jours, chaque traduction d'Aristote est l'occasion d'une nouvelle interprétation et une possibilité de redécouverte. Les traités réunis dans ce volume sont tous (à une exception près, l'Ethique à Nicomaque, dont la version française a été révisée par son auteur, Richard Bodéüs) proposés dans des traductions inédites et accompagnés d'un appareil critique qui, tout en profitant de la littérature savante, spécialisée, ne s'y substitue pas : il vise "simplement" à rendre l'oeuvre d'Aristote accessible au lecteur d'aujourd'hui.

11/2014

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Actualité et médias

Nous, peuples d'Europe

Nous avons été témoins en France, dans les mois qui ont précédé le référendum du 29 mai, d'un des plus formidables débats qu'il nous ait jamais été donné de connaître. Passion, raison, connaissances, interprétation, énergie, engagement - tout y était. Mais dans bien d'autres endroits en Europe le débat ne semble même pas nécessaire tant la règle du jeu européen paraît sinon claire, du moins acceptée par tous sans examen critique. Aujourd'hui, il faut expliquer les raisons du Non français pour contribuer à la construction d'une citoyenneté européenne. Comment, pourquoi se doter d'une Constitution, émanation du peuple, si le peuple fait défaut ? Que proposer si ce peuple n'existe pas ou, pire, n'a aucune envie d'exister ? Comment faire si nous n'arrivons pas à construire une citoyenneté et une opinion publique proprement européennes ? Ce serait alors la victoire du marché. Si nous laissons faire, il y aura bien sûr d'autres batailles dans l'avenir, mais toutes auront les mêmes enjeux : essayer d'empêcher que de nouveaux secteurs ne tombent entre les griffes du secteur marchand, empêcher la protection sociale de se dégrader encore davantage, les services publics d'être privatisés, les inégalités de se creuser... Citoyenne française, Européenne convaincue, Susan George a fait campagne pour le Non dans le cadre d'Attac et des " collectifs ". Dans ce texte court et incisif, elle démontre que l'Europe a besoin d'une orientation radicalement différente, rompant avec la vision néolibérale incarnée par la Constitution, mais explique aussi pourquoi l'effort pour faire émerger une autre Europe dans un autre monde, loin de s'arrêter avec la victoire du Non en France et aux Pays-Bas, ne fait que commencer.

09/2005

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Faits de société

Nos mal-aimés. Ces musulmans dont la France ne veut pas

Au printemps 2012, l'auteur, journaliste et plume réputée, perd son travail en pleine polémique du Halal, et réalise ce qu'il savait déjà : ce qui touche à l'Islam fait basculer son pays hors de la raison. L'anecdote n'est rien en soi, sinon une preuve et un déclencheur. Ce livre en est la suite, un voyage engagé dans un malheur national, chez des musulmans. L'auteur ne masque rien, ni de sa colère, ni de ce qu'il est - un français agnostique, juif et de gauche, qui a longtemps travaillé sur l'antisémitisme, y compris des banlieues et de l'Islam, et ne renie rien - , mais constate la perversion des bons sentiments. Il raconte les dissimulations, les doubles identités, l'ossification française, les violences verbales, et un pays où chacun se masque pour survivre.Ce voyage se passe au temps de Marine Le Pen, devenue "normale" pour la paresse journalistique en abandonnant l'antisémitisme de papa pour une islamophobie convenable. Il se déroule au temps du bombardement médiatique de l'Islam et de l'incantation laïque. Il se situe entre une présidentielle "pourrie d'identité nationale", le drame Merah et la crise tunisienne, et nul n'en sort indemne. Il passe par un chauffeur de bus salafiste et fan de l'OM, des soupes populaires halal, des étudiants chastes par amour de Dieu, des volailles bourguignonnes égorgées au son de Basmillah, un blogueur adorant Dieu, des étudiantes cachant leur voile ou récoltant les crachats, des Français paisibles trouvant plus que des raisons au Hamas, un écologiste qui aurait pu être ministre en Tunisie islamiste. Il passe par la France et ce qu'elle est déjà, et ce qu'elle refuse de voir - un pays devenu aussi musulman, complexe, instable et riche, où chacun arbitre entre son quotidien et son fantasme.

09/2013

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Sciences politiques

Charles Maurras. De la République au roi - Un apologiste de la Monarchie

Comment parler de Maurras autrement que planté dans ses hautes altitudes et enfermé dans sa solitude, sinon en le rapprochant de ses contemporains. Sa surdité ne l'a pas empêché d'entretenir d'innombrables et fructueuses relations avec les plus grandes personnalités des lettres des arts et de la politique de cette fin du XIXe et du début du XXe siècle. La riche amitié qui le lia à cette époque au grand critique littéraire et académicien Jules Lemaitre illustre remarquablement l'influence considérable qu'il exerça sur les esprits de son temps. Républicain convaincu mais sans intransigeance, écrivain et critique littéraire de grande race, Jules Lemaitre fut un admirateur fervent du jeune Maurras, de son talent d'écrivain, de poète, avec qui il partageait l'amour de la province natale, le goût de la critique littéraire et ce sentiment profondément ancré de la décadence du pays. Tous deux ont été marqués parle problème de l'incroyance qui fut chez Maurras le siège d'une grande souffrance. Mais c'est surtout par l'ampleur et la nouveauté de la pensée politique de son jeune confrère que Lemaître s'est engagé sur le chemin d'une adhésion au "nationalisme intégral" maurrassien et à cette "monarchie héréditaire, traditionnelle, antiparlementaire et décentralisée" qui en est le couronnement. Maurras offrait à ses contemporains un riche corpus de grands principes de vie politique et sociale accessibles à toutes les sensibilités patriotiques. Qu'ils fussent républicains — comme Lemaitre qui fut un des premiers convertis — légitimistes, catholiques, mais aussi protestants et incroyants, nombreux furent ceux qui succombèrent à la séduction d'une pensée qui marquera un demi-siècle de vie politique française. Il nous a paru nécessaire de présenter dans ces pages les "masses de granit" d'une oeuvre qui reste, plus que jamais, d'une brûlante actualité.

01/2020

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Musique, danse

TRAITE DES OBJETS MUSICAUX. Essai interdisciplines

Les trouvailles contemporaines masquent (ou bien révèlent ?) une énigme de toujours : la musique est-elle science ou art ? Quels sont ses éléments : signal physique ou signe d'un langage ? Mais la musique est-elle un langage ? D'ailleurs, de quelle musique s'agit-il : occidentale ou primitive, concrète, électronique ?... Y a-t-il des musiques singulières ou une musique plurielle ? Si Pierre Schaeffer répond que la musique est une architecture qui parle, c'est bien qu'il propose d'entrevoir son dualisme fondamental: ses racines à la fois naturelles et culturelles, les lois de ses matériaux comme les systèmes de ses références. Il ne saurait être question de déduire les uns des autres, mais bien de mettre en corrélation deux sortes de phénomènes relevant de deux sortes de connaissances : celle de la Nature et celle de l'Homme. On ne s'étonnera donc - pas que Pierre Schaeffer tourne autour de l'objet musical et le présente sous ses divers aspects. L'approche est successivement historique, linguistique, physique, philosophique, méthodologique, "acoulogique", musicale. On en arrive à une double conclusion: du concours des disciplines surgit une méthode propre à la musique, destinée à renouveler le solfège traditionnel et à fonder les musiques dans leur généralité. D'autre part, un tel itinéraire mène à son tour aux passages hermétiques - à moins qu'ils ne soient occultés par le respect humain - entre science et art, ces deux moitiés de l'expérience humaine. Aussi est-il de la vocation d'Orphée, sinon de résoudre l'énigme, du moins de l'affronter et de répondre à l'espoir que mettent en lui des créatures encore sauvages : qu'une réponse des choses soit donnée à la question des hommes.

01/1998

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Musique, danse

Emmanuel Gat. Cet espace où danse la musique

S'appuyer sur une pièce d'une chorégraphe pour mieux cerner les questions et les références de ces artistes qui parlent peu de leur univers. Croiser les regards et les écritures, en mêlant des critiques de danse, des auteurs plus éloignés du monde de la danse, des poètes. Voilà les objectifs de cette collection, dirigée par le critique de danse et journaliste Philippe Verrièle. Venu à la danse sur le tard, à 23 ans, après un atelier d'amateur, Emanuel Gat a rattrapé le temps perdu. Deux ans après, il débutait sa carrière de chorégraphe indépendant ! Depuis la fondation de sa compagnie, en 2004, il enchaîne les créations, du Sacre du Printemps (2004) à Goldlandberg (2013) en passant par K626 (2006), Silent Ballet (2008) ou Sunny (2016) qui se réfère à la fameuse chanson de Bobby Hebb... Manière de souligner que, toujours, l'oeuvre du chorégraphe vient examiner la musique, toute la musique. Et sa récente création, Story Water (2018), n'a pas hésité à se mesurer au monument Boulez ! On appréciera l'éclectisme. Mais, après Cage, Cunningham et toute l'aventure de la danse contemporaine, comment s'intéresser à la musique ? Personne ne doute aujourd'hui que la musique est un art suffisamment important pour ne pas avoir besoin de la danse pour exister... Et les difficultés des chorégraphes à se faire reconnaître comme auteur d'oeuvres à l'image des compositeurs devrait dissuader de retourner voir du côté de la musique. Sinon que ces considérations et les précautions n'appartiennent pas au caractère d'Emanuel Gat, lequel fait de la matière musicale l'un de ses sujets. D'une façon tout-à-fait originale : le corps du danseur devenant une manière d'espace pour la musique !

02/2019

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Littérature française

Le chat de Mara

Alcide Mara, nom de plume de Pierre Louyot, a publié plusieurs ouvrages, notamment un recueil de poèmes, « Boire les miroirs », à l'Arpenteur chez Gallimard et « Tout n'est pas rose », un texte illustré par Jean-Marie Queneau aux Éditions de la Goulotte. Il a choisi de se donner la mort fin 2012. Le Collège de Pataphysique vient de faire paraître à titre posthume son livre d'aphorismes : « Notes d'un oisif ». Peut-on sauver celui que l'on aime, son propre enfant ? Comment coexister en littérature sans entamer la relation filiale ? Comment se souvenir sans édulcorer ce qui fut et sans s'enfermer dans la douleur ? Sous quelle forme maintenir avec le disparu un lien qui s'est noué et développé loin de la France, en Europe centrale et orientale, en Russie soviétique et, plus tard, au Japon? Est-ce qu'une telle relation peut évoluer ? A-t-elle un avenir ? Autant de questions que se pose Michel Louyot dans le récit qu'il dédie à son fils. Lent travail de remémoration, démarche tâtonnante que tente d'exprimer une écriture discontinue, morcelée. Lorsqu'il a rejoint à la mi-octobre 1967 en 2CV Citroën son poste de Lecteur à l'Université A.I.Cuza de Iassy dans le nord-est de la Roumanie, Michel Louyot ne se doutait pas que sa carrière aventureuse se poursuivrait jusqu'en 1989 à travers l'ensemble des "Pays de l'Est". Il fut notamment Attaché culturel à Moscou durant la Perestroïka et Conseiller culturel à Prague. Mais c'est en Roumanie, au contact de la population de cette lointaine province moldave, que l'auteur de la "Petite Planète" s'initia aux mécanismes du système totalitaire et aux moyens de le contourner, de ruser avec lui, sinon de le défier.

09/2014

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Philosophie

Le tempo de la pensée

Le blocage, l'empêchement de penser, le détour, la panne se trouvent au coeur de la création : tous ces dysfonctionnements où la pensée "grippe" sont la pensée même. Kafka, Mallarmé, mais aussi Platon, Aristote, Kant, Husserl et Wittgenstein négocient avec leurs conflits. S'ils réussissent, il y a une oeuvre, sinon, elle demeure dans les limbes — ce qui est le cas pour une partie de l'oeuvre de Mallarmé. Chez le créateur, il existe une peur essentielle, celle de poursuivre. Plutôt recommencer que poursuivre : tel est le secret désir qui paralyse. Pour Rimbaud, c'est différent. Il va très vite, ne connaît pas d'obstacle, brûle toutes les étapes en feignant de ne pas voit les difficultés. Alors que les philosophes ne cessent d'avancer en un mouvement d'aller et de retour, chez Rimbaud, il n'y a pas de retour, ou alors il aurait été catastrophique. Troublée par l'énigme qu'elle est pour elle-même, la pensée n'existe pas sans affectivité : ce qui excite paralyse, mais, sans excitation, il n'y a pas de pensée. Ce qui suscite le désir d'écrire empêche d'écrire. Tout l'art consiste alors à négocier avec les résistances. En compagnie de Rilke, Proust, Valéry, Claudel et Beckett, l'auteur — qui a lu Freud — montre comment la raison se démène, étant entendu que la compréhension des choses n'est pas autonome. L'affectivité peut lui opposer un mur. Il faut alors consentir à un saut, à penser un pont, sans savoir quel sera le terrain inconnu découvert "en face". Dans ce livre, en quête d'une musique secrète (le tempo dénote un rythme qui n'est pas défini de manière absolue), il y a un désir de se déprendre du lyrisme de la pensée. Plutôt qu'une oreille séduite, l'énergie d'un pas décidé.

09/1993

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Histoire de France

HISTOIRE DE CHARLES VII. 1, 1407-1445

Composée de cinq livres, l'Histoire de Charles VII a été écrite par Thomas Basin après la mort du roi, pendant le règne de son fils Louis XI, certainement dans les années 1471-1472. Il ne s'agit ici ni d'une histoire officielle, ni d'un recueil de note annalistiques prises au jour le jour. Familier des historiens de Rome, Basin a eu l'ambition d'écrire l'histoire à la manière antique, et d'être, sinon le Tite-Live, du moins le Salluste ou le Suétone de son temps. Il ne se contente pas de raconter les faits ; il en dégage l'enseignement moral et politique, il veut que l'histoire soit une école et qu'elle serve d'exemple aux générations. Thomas Basin a connu de près Charles VII, il a vécu par lui et par les siens nombre d'années de l'occupation anglaise, il a eu en main toutes les pièces du procès de Jeanne d'Arc et les a étudiées de très près. Il a pris, comme évêque de Lisieux, une part personnelle importante au recouvrement de la Normandie et, sur ce qu'il n'a pas vu lui-même, il a pu se documenter plus facilement et plus sûrement que beaucoup d'autres, si bien que les chapitres sur l'occupation anglaise en Normandie et sur la vie du menu peuple à cette époque sont parmi les plus vivants et les plus dignes de foi. Cependant, d'autres chapitres relèvent davantage d'un mélange de souvenirs personnels, de renseignements de première main, d'utilisation plus ou moins libre de chroniques et de documents d'archives, de relations écrites et de correspondances personnelles. Ecrivant loin de France, Basin était mal placé pour contrôler et compléter la qualité inégale de sa documentation. De là, sans doute, certains anachronismes ou lacunes.

01/1994

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Philosophie

Philosophie N° 64, décembre 1999 : William James

Considéré par Bergson comme le plus grand philosophe de son temps, William James est surtout l'un des fondateurs (avec Charles S. Peirce et John Dewey) du pragmatisme, c'est-à-dire de l'un des courants philosophiques majeurs du XXe siècle. Malgré la perte d'influence que son œuvre a connue progressivement aussi bien dans le monde anglo-saxon qu'en Europe continentale, du fait de l'émergence de la philosophie analytique héritière de Frege et de Russell, de l'empirisme logique issu du Cercle de Vienne, d'un côté, de la phénoménologie et du courant herméneutique, de l'autre, la philosophie de James frappe par l'originalité et la radicalité de ses thèses : une critique radicale de la notion de conscience et du dualisme qu'elle sous-tend, dont se fait l'écho un texte de 1905, rédigé en français et reproduit ici même ; un " empirisme radical " qui, au rebours de l'empirisme classique, ne part pas d'une poussière de sensations pour tenter de reconstruire, à partir d'elles, l'unité de l'expérience, mais recourt à une " expérience pure ", intégrale, fluente et réfractaire à la distinction du sujet et de l'objet ; une conception du soi (self) qui refuse de faire fond sur un moi substantiel et spirituel pour rendre compte de l'unité de la personne, mais accorde un rôle prépondérant, sinon exclusif, au corps ; une conception comportementale de la croyance et de la vérité. William James entretient, en outre, un débat permanent avec ses contemporains : de Pierce à Bergson, de Dewey à Mach ou à Helmholtz, de Spencer à Russell. Son œuvre se trouve ainsi au cœur d'un réseau de problèmes qui dessinent la cartographie de la philosophie de ce siècle.

12/1999

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Histoire de France

HISTOIRE DE CHARLES VII. 2, 1445-1450

Composée de cinq livres, l'Histoire de Charles VII a été écrite par Thomas Basin après la mort du roi, pendant le règne de son fils Louis XI, certainement dans les années 1471-1472. Il ne s'agit ici ni d'une histoire officielle, ni d'un recueil de note annalistiques prises au jour le jour. Familier des historiens de Rome, Basin a eu l'ambition d'écrire l'histoire à la manière antique, et d'être, sinon le Tite-Live, du moins le Salluste ou le Suétone de son temps. Il ne se contente pas de raconter les faits ; il en dégage l'enseignement moral et politique, il veut que l'histoire soit une école et qu'elle serve d'exemple aux générations. Thomas Basin a connu de près Charles VII, il a vécu par lui et par les siens nombre d'années de l'occupation anglaise, il a eu en main toutes les pièces du procès de Jeanne d'Arc et les a étudiées de très près. Il a pris, comme évêque de Lisieux, une part personnelle importante au recouvrement de la Normandie et, sur ce qu'il n'a pas vu lui-même, il a pu se documenter plus facilement et plus sûrement que beaucoup d'autres, si bien que les chapitres sur l'occupation anglaise en Normandie et sur la vie du menu peuple à cette époque sont parmi les plus vivants et les plus dignes de foi. Cependant, d'autres chapitres relèvent davantage d'un mélange de souvenirs personnels, de renseignements de première main, d'utilisation plus ou moins libre de chroniques et de documents d'archives, de relations écrites et de correspondances personnelles. Ecrivant loin de France, Basin était mal placé pour contrôler et compléter la qualité inégale de sa documentation. De là, sans doute, certains anachronismes ou lacunes.

01/1994

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Histoire de France

Histoire de Louis Xi. Tome III

L'Histoire de Louis XI rédigée par Thomas Basin a suivi de près l'Histoire de Charles VII. Formée de sept livres, elle a probablement été composée entre 1473 et 1477. De même que son Histoire de Charles VII, son témoignage n'est ni une histoire officielle, ni un recueil de notes annalistiques prises au jour le jour. Familier des historiens de Rome, Basin a eu l'ambition d'écrire l'histoire à la manière antique, et d'être, sinon le Tite-Live, du moins le Salluste ou le Suétone de son temps. Il ne se contente pas de raconter les faits ; il en dégage l'enseignement moral et politique, il veut que l'histoire soit une école et qu'elle serve d'exemple aux générations. Basin est un historien "engagé" : ses jugements sont chargés d'idées préconçues en faveur de la maison de Bourgogne, dans les domaines de laquelle il a longuement trouvé asile, et d'autre part, de passion personnelle contre Louis XI, qui semble avoir nourri des sentiments hostiles à son égard et à l'égard de sa famille - il dresse en effet un portrait particulièrement incisif, voire cruel, du fils de Charles VII. Enfin, si pendant les premières années du règne de Louis XI, jusqu'en 1469, Basin a pu voir se dérouler sous ses yeux beaucoup d'épisodes qu'il raconte et auxquels il a parfois pris une part personnelle, il n'a pu en revanche de 1469 à 1483 se renseigner autrement qu'en consultant des documents écrits ou en utilisant des sources orales, sauf pour les événements qui se sont passés dans les possessions bourguignonnes, et spécialement à Utrecht. De là, sans doute, certains anachronismes ou lacunes.

01/1972

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Histoire de France

Histoire de Louis XI. Tome II

L'Histoire de Louis XI rédigée par Thomas Basin a suivi de près l'Histoire de Charles VII. Formée de sept livres, elle a probablement été composée entre 1473 et 1477. De même que son Histoire de Charles VII, son témoignage n'est ni une histoire officielle, ni un recueil de notes annalistiques prises au jour le jour. Familier des historiens de Rome, Basin a eu l'ambition d'écrire l'histoire à la manière antique, et d'être, sinon le Tite-Live, du moins le Salluste ou le Suétone de son temps. Il ne se contente pas de raconter les faits ; il en dégage l'enseignement moral et politique, il veut que l'histoire soit une école et qu'elle serve d'exemple aux générations. Basin est un historien "engagé" : ses jugements sont chargés d'idées préconçues en faveur de la maison de Bourgogne, dans les domaines de laquelle il a longuement trouvé asile, et d'autre part, de passion personnelle contre Louis XI, qui semble avoir nourri des sentiments hostiles à son égard et à l'égard de sa famille - il dresse en effet un portrait particulièrement incisif, voire cruel, du fils de Charles VII. Enfin, si pendant les premières années du règne de Louis XI, jusqu'en 1469, Basin a pu voir se dérouler sous ses yeux beaucoup d'épisodes qu'il raconte et auxquels il a parfois pris une part personnelle, il n'a pu en revanche de 1469 à 1483 se renseigner autrement qu'en consultant des documents écrits ou en utilisant des sources orales, sauf pour les événements qui se sont passés dans les possessions bourguignonnes, et spécialement à Utrecht. De là, sans doute, certains anachronismes ou lacunes.

01/1965

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Histoire de France

Histoire de Louis XI. Tome I

L'Histoire de Louis XI rédigée par Thomas Basin a suivi de près l'Histoire de Charles VII. Formée de sept livres, elle a probablement été composée entre 1473 et 1477. De même que son Histoire de Charles VII, son témoignage n'est ni une histoire officielle, ni un recueil de notes annalistiques prises au jour le jour. Familier des historiens de Rome, Basin a eu l'ambition d'écrire l'histoire à la manière antique, et d'être, sinon le Tite-Live, du moins le Salluste ou le Suétone de son temps. Il ne se contente pas de raconter les faits ; il en dégage l'enseignement moral et politique, il veut que l'histoire soit une école et qu'elle serve d'exemple aux générations. Basin est un historien "engagé" : ses jugements sont chargés d'idées préconçues en faveur de la maison de Bourgogne, dans les domaines de laquelle il a longuement trouvé asile, et d'autre part, de passion personnelle contre Louis XI, qui semble avoir nourri des sentiments hostiles à son égard et à l'égard de sa famille - il dresse en effet un portrait particulièrement incisif, voire cruel, du fils de Charles VII. Enfin, si pendant les premières années du règne de Louis XI, jusqu'en 1469, Basin a pu voir se dérouler sous ses yeux beaucoup d'épisodes qu'il raconte et auxquels il a parfois pris une part personnelle, il n'a pu en revanche de 1469 à 1483 se renseigner autrement qu'en consultant des documents écrits ou en utilisant des sources orales, sauf pour les événements qui se sont passés dans les possessions bourguignonnes, et spécialement à Utrecht. De là, sans doute, certains anachronismes ou lacunes.

01/1963

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Littérature érotique et sentim

Les Kâma-sûtra & L'Anangaranga

Texte intégral traduit du sanskrit par Jean Papin. Ecrits au début du XVIe siècle, l'Anangaranga est le dernier des grands traités érotiques indiens. Avec les célèbres Kâma-sûtra (vers IIe-Ve siècle), il constitue un volume inédit et représentatif d'une tradition amoureuse plus que millénaire. Documents de premier ordre sur les fondements de la société indienne, ces deux classiques du savoir-vivre amoureux offrent le truculent tableau d'hommes et de femmes à la recherche du bonheur, par tous les moyens possibles. Autant attachés aux voluptés de l'amour que les Kâma-sûtra, l'Anangaranga propose en plus une classification des zones érogènes en fonction des phases de la lune, de même qu'un choix exceptionnel de recettes aphrodisiaques. Au-delà de ces curiosités piquantes, il accorde également à la femme un statut jusque-là inédit. Grâce à l'admirable travail de Jean Papin, qui a su rendre à merveille le ton, le rythme, la fraîcheur et la poésie des originaux, ce manuel du plaisir absolu est un incomparable texte de civilisation. A vrai dire, on sait peu de choses sur Vâtsyâyana, l'auteur de ce grand "Livre de l'amour" que sont les Kâma-sûtra, et guère plus sur Kalyanamalla, celui de l'Anangaranga. Sinon qu'ils sont tous deux, à n'en pas douter, d'obédience brahmanique. Le premier a dû vivre entre le IIe et le Ve siècle. Il a composé son ouvrage, comme il l'avoue modestement, en condensant des textes d'auteurs vivant de mille à deux mille ans plus tôt. Ce qu'a également fait Kalyanamalla, auteur de l'Anangaranga, qui était roi et régna aux alentours de 1520-1540. Jean Papin est l'auteur de plusieurs livres originaux sur le yoga, le tantrisme ou la cuisine indienne, spécialiste de la médecine ayurvédique dont il a traduit, également du sanskrit, le principal traité.

11/2009