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Nadine Clémence Saintes

Extraits

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Histoire de France

Lettres à Joséphine. Histoires intimes de la Grande Guerre, 1914-1916

"Je me porte bien... Mon tempérament sec me permettra de m'en tirer, et ma petite mignonne qui me gatte aussi. Je tiendrai bien jusqu'à la fin. Il faudra demander quelqu'un pour vous aider. Je ne sais pas la fin de la guerre, peut-être plus tôt que l'on ne pense... C'est la grande guerre qui fait ses invasions. Mais ne dis rien, ton Joseph reviendra à toi te faire mimi et le désarmement sera bien beau pour tous... Moi aussi je t'écris las de coucher seul... Je m'arrête, l'on m'appelle à la soupe. Ton petit aimé mari qui t'embrasse bien". Joseph. "Mon chéri, tu me dis que tu viendrais bien dormir avec moi, tu n'es pas seul à y penser. Que tu reposes tranquille pour te remettre de ta journée et rêver aussi à ta petite maman chérie qui rêve à toi souvent et qui t'envoie des milliers de baisers de tendresse et amour. Si tu pouvais venir à la fin du mois"... Joséphine. Entre décembre 1914 (date de son incorporation à Bollène) et le 1er novembre 1916 (date de sa mort à Verdun), Joseph Janériat a entretenu une correspondance assidue avec sa femme Joséphine et leurs trois filles, restées au pays, à Sainte-Colombe (Rhône, près de Vienne). Cet échange épistolaire ne fait guère mention des combats, il est surtout question d'amour, celui de la famille, celui de ce couple aux prénoms joliment liés : Joseph et Joséphine. Tour à tour pleines d'espoir, d'angoisses, d'humour et d'un amour constant qui a soudé cette famille paysanne face aux drames, ces lettres, retrouvées tout juste cent ans plus tard, sont pleines du franc-parler et des expressions pittoresques de l'époque. Ainsi, leur propos, à la fois teinté de cette époque et pourtant tellement familiers (au double sens du mot), sont si porteurs d'émotions que leur portée en devient universelle.

01/2018

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Histoire internationale

Fools Crow, l'homme-médecine des Sioux

A l'instar de la rencontre en 1930 entre Black Elk, homme-médecine lakota, et John G. Neihardt, de laquelle résultat le célèbre Elan Noir parle (Black Elk Speaks), la rencontre dans les années 1970 entre Thomas E. Mails et Frank Fools Crow, chef cérémoniel lakota, procède du même "hasard" de Grand Rendez-Vous spirituel. Né en décembre 1890, année et mois du massacre de Wounded Knee, dans la réserve des Sioux oglalas de Pine Ridge, ce neveu de Nicholas Black Elk est le dernier descendant d'une grande lignée de Saints-Hommes. Outre son parcours personnel, il nous relate un monde et un mode de vie entrelacés à des valeurs morales et spirituelles consubstantielles de l'identité lakota. Au début de sa vie, Fools Crow dut vivre caché, presque exilé sur sa propre terre, pour échapper à l'école des Blancs. Longtemps il pratiqua des rites secrets interdits par le Bureau des Affaires indiennes, particulièrement la danse du Soleil. Toute sa vie au service des siens, Fools Crow a conduit aussi d'autres cérémonies des plus importantes dont celle du Yuwipi, de la Pipe Sacrée, du Hunka, de la quête de la Vision. Tenant à la fois du passé comme du présent, les propos de l'homme-médecine, à leur façon, répondent aux questions que se pose aujourd'hui un vaste public quant au devenir des Indiens d'Amérique du Nord, en l'occurrence sur l'héritage spirituel les Sioux lakotas. En cela la préface de Didier Dupont répond en partie, aujourd'hui, à certains aspects de ce questionnement. Reconnu comme un des principaux interlocuteurs de personnalités indiennes d'Amérique du Nord à l'instar de John G. Neihardt, Richard Erdoes, Harvey Arden, Thomas E. Mails (1920-2001) pasteur luthérien, a notamment publié Mystics Warriors of the Plains, Buffalo Soldiers, People Called Apache, The Hopi Survival Kit, Secret Native American Pathways, The Cherokee People.

10/2020

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Religion

Enfance, santé et société. Recueil d'articles

A relire l'ensemble des articles ici rassemblés, il apparaît, qu'outre son importante contribution à l'histoire de la santé, Dominique Dessertine a privilégié l'histoire de la famille et, en son sein, celle de l'enfance et de l'adolescence au tournant des XIXe et XXe siècles. Dans cet ensemble, elle a mis l'accent sur les initiatives qui visent à protéger les enfants et les jeunes en danger ou en danger de l'être. Déjà arrachés aux prisons ordinaires pour être détenus dans des colonies pénitentiaires, les enfants coupables peuvent être de plus en plus - et sont de plus en plus - confiés à l'Assistance publique et surtout à des institutions privées agréées, essentiellement laïques, chargées de les éduquer. Celles-ci reçoivent aussi les enfants victimes de mauvais traitements ou d'une éducation familiale jugée trop déficiente. Derrière cette convergence entre ces deux jeunesses, se lit la hantise de voir les enfants sombrer dans la délinquance et la marginalité. Cette obsession est si forte qu'elle va jusqu'à passer outre la sacro sainte autorité parentale. Par ailleurs, avec son époux Bernard Maradan (1946-2000), elle a mis à jour un moteur fondamental du dynamisme des patronages, la rivalité entre laïcs et catholiques. Au-delà de leurs différences, - les patronages catholiques sont plus sportifs, les laïques plus tournés vers les activités culturelles - les deux visent à civiliser les enfants et à les protéger des dangers de l'errance et du vagabondage. Parmi les activités de ces patronages, l'auteur donne une place particulière aux défilés et fêtes de la jeunesse. Enfin les études pionnières sur les écoles de plein air de l'entre-deux-guerres et les centres sociaux d'après guerre (même s'ils ne sont pas spécialement destinés à l'enfance, ils sont amenés à lui accorder une grande place), complètent un tableau décidément riche et varié des initiatives en faveur de l'enfance et de la jeunesse.

03/2013

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Beaux arts

Pour des villes à échelle humaine

Aller au travail à pied ou en vélo sans risquer de se faire écraser par un véhicule, marcher le long d'une rue bordée d'arbres et de façades attrayantes, s'arrêter sur une place publique pour lire et y croiser des amis par hasard, voilà à quoi pourrait ressembler une ville à échelle humaine. Malheureusement, l'architecture et l'urbanisme, dominés par l'idéologie moderniste depuis les années 1960, accordent encore trop souvent la priorité à la circulation automobile et à la construction de gratte-ciel isolés de leur environnement. Ils négligent par le fait même la fonction de l'espace urbain comme lieu de rencontre et, a fortiori, espace de conversation démocratique. Pour faire face aux défis démographiques et écologiques du XXIe siècle, Jan Gehl propose de renverser cette perspective et de remettre l'humain au centre des préoccupations de l'urbanisme. Dans ce livre visionnaire, jalonné de nombreuses illustrations et photos du monde entier, il présente des pistes d'action concrètes pour développer des villes animées, sûres, durables et saines. Son travail d'aménagement mise sur les déplacements à pied et en vélo ainsi que le renforcement de la vie urbaine. Cette entreprise fait non seulement appel aux décideurs, elle exige aussi la participation active de la société civile et ne nécessite pas d'investissements majeurs. C'est un projet à la portée de toutes les villes, celles du Nord comme du Sud, visant simplement à créer du bien-être collectif. Comme l'écrit Jayne Engle-Warnick, du Centre d'écologie urbaine de Montréal, "des espaces urbains de qualité contribuent à l'avènement d'une société durable, ouverte et démocratique". Pour des villes à échelle humaine est le fruit de 5o années d'expérience en planification urbaine réalisée aux quatre coins du monde par cet important penseur et praticien de l'urbanisme. Un livre révolutionnaire appelé à devenir un outil indispensable pour construire les "écocités" de demain.

02/2013

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Religion

Le christianisme et la crémation

En 1963, l'Eglise catholique lève l'interdiction de recourir à la crémation des corps. Et l'histoire des Eglises chrétiennes en général, et de l'Eglise catholique en particulier, avec cette pratique est complexe... Piotr Kuberski offre au lecteur la première véritable étude sur ce sujet. Les questions qu'il aborde sont nombreuses : Quel crédit accorder à cette perception selon laquelle, dès son origine, le christianisme fut marqué par un refus de la crémation ? Ce refus serait-il le résultat de l'incompatibilité foncière entre la religion chrétienne et la coutume de brûler les morts ? L'hostilité vis-à- vis de la crémation tient-elle au fait que cet usage "a été compris par l'Eglise comme susceptible de porter atteinte à sa foi en la résurrection et à la vie éternelle" ? Cette hostilité est- elle une constante, traduite par des condamnations successives et répétées ? Pour instruire ce dossier, ce livre se place dans une perspective essentiellement historique. Il présente et analyse les sources, à la fois écrites et matérielles : textes littéraires de natures très diverses (écrits bibliques, traités et commentaires théologiques, passions des martyrs, vies des saints, textes mythologiques, récits de voyage, utopies...), décisions des autorités religieuses et civiles ; des essais historiques ; des articles médicaux ou encore des épitaphes. L'archéologie n'est pas en reste. L'actualité de ces questions n'est pas à démontrer : la pratique de la crémation est en progression. Le nombre de publications qui lui sont consacrées ne cesse de croître, notamment dans le monde anglo-saxon ou italien. En revanche, la France accuse un certain retard dans la recherche sur ce phénomène massif qui concerne au plus près la vie de chacun, la vie de la société et qui interroge les pratiques ou les coutumes religieuses. Avec ce livre pionnier, solide et très documenté, Piotr Kuberski vient combler ce vide et apporte au débat et à la recherche une contribution de premier ordre.

05/2012

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Littérature française

Mémoires de Sophie. Suivi de Amélie et Pauline, Romans d'émigration (1789-1800)

Claire de Kersaint, duchesse de Duras (1777-1828), a connu une grande célébrité de son vivant. Amie de Chateaubriand qui la nommait sa "soeur", elle a tenu, sous la Restauration, le plus important salon de Paris, y réunissant, sur fond de faubourg Saint-Germain, des savants (Cuvier, Humboldt, l'astronome Arago), des écrivains et des hommes politiques (Chateaubriand, Talleyrand, Lamartine, Benjamin Constant). Si madame de Duras, au cœur d'un contexte politiquement agité, a laissé le souvenir d'une grande dame supérieure à l'esprit de parti, elle doit également demeurer comme écrivain majeur. Ses romans lui ont valu une renommée européenne. Ourika et Edouard, publiés en 1824 et 1825, ont connu un immense succès. Son troisième ouvrage, Olivier ou le Secret, a fait scandale avant même de paraître. Abordant le sujet délicat de l'impuissance, il a suscité une intense curiosité, de Stendhal notamment qui y trouva le sujet d'Armance. On a réuni ici sous le titre Romans d'émigration, deux textes inédits : Mémoires de Sophie et Amélie et Pauline, rédigés en 1823 et 1824, et conservés dans des archives privées jusqu'à nos jours. Après la mort dramatique de son père, guillotiné en 1793 pour avoir refusé de voter la mort du Roi, Claire de Duras et les siens doivent quitter la France. L'exil constitua pour elle une tragédie, mais ce fut également une source d'inspiration féconde. Témoignages historiques de première main, ces Mémoires de Sophie sont une interrogation romanesque de l'émigration. Celle-ci fut-elle une erreur, une expiation, une faute ? Comment vivre ce bouleversement produit par la Révolution française et peut-on survivre dans un monde radicalement transformé ? Telles sont quelques-unes des questions posées dans ces romans écrits dans une langue qui tient sa perfection du classicisme et sa trame intime d'un sentiment prématurément romantique : Claire de Duras réunissait, selon Chateaubriand, "la force de la pensée de madame de Staël à la grâce du talent de madame de Lafayette". "Merveilleux compromis" ajoute Sainte-Beuve dans ses Portraits de femmes.

11/2011

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Critique littéraire

Lettres de Madame de Maintenon. Volume 3, 1650-1689

Le tome III de la nouvelle édition intégrale et critique de la correspondance de Mme de Maintenon contient 817 lettres, s’adressant à 108 destinataires différents et s’étendant sur les années 1698-1706. L’archevêque de Noailles et son neveu Adrien-Maurice, comte d’Ayen puis duc de Noailles, sont les deux principaux correspondants. Pendant cette période commence aussi une correspondance suivie avec Mme de Caylus, Mme de La Viefville, abbesse de Gomerfontaine, et la princesse des Ursins. L’éducation des Demoiselles de la Maison de Saint-Cyr demeure un thème. Trois sujets importants retiennent plus particulièrement l’attention au cours de cette période. Tout d’abord les suites de la cabale quiétiste, notamment la condamnation de l’Explication des Maximes des Saints de Fénelon et la rupture définitive de ce dernier avec Mme de Maintenon. Puis le réveil de la querelle janséniste et les premiers reproches à l’adresse de l’archevêque Louis-Antoine de Noailles soupçonné de sympathiser avec le parti janséniste et d’être son protecteur. Enfin la mort du roi Charles II en 1700 et la succession d’Espagne. L’acceptation par Louis XIV du testament espagnol et la proclamation royale du duc d’Anjou comme roi d’Espagne, le 16 novembre 1700, ont eu de terribles suites au cours des années suivantes. Cette décision déchirera l’Europe par de longues guerres. En mai 1702, l’Angleterre, les Provinces- Unies et l’Empereur déclarent la guerre à la France et à l’Espagne et ce n’est qu’en 1713, avec le traité d’Utrecht, et après de longues négociations que les possessions espagnoles seront réparties et les conditions de paix arrêtées. Les lettres de Mme de Maintenon, recueillies dans ce tome III, dont un grand nombre n’a jamais été publié, apportent des éléments précieux aux historiens de cette période et témoignent en même temps de son grand talent épistolaire.

03/2011

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Religion

Cette force de vivre

Une enfance et une adolescence extrêmement difficiles : souvent malade, très isolée affectivement, sans cesse sur le qui-vive, élevée dans la haine, seule fille au milieu d'une poignée de garçons planqués dans une cave ! Une existence comme une barque à la dérive ne sachant s'il serait un jour possible d'accoster et où... Une profonde et intrépide quête de sens qui l'entraîne vers la philosophie et vers de longues études en sciences de la nature. Un travail psychologique sur soi qui ne l'empêche pas pourtant de rêver d'une normalité lui apparaissant encore comme inaccessible. Un mariage et des enfants face auxquels elle a énormément de mal à se situer. Une grande fatigue, proche de la dépression... Et puis... ce jour-là, quelque chose bascule : un relèvement inespéré, lui donnant enfin droit d'exister et d'avoir une place véritable dans l'humanité ; un appel extrêmement fort auquel il faut répondre ; une manifestation de Dieu qui dépasse les limites de la vie personnelle ; un mouvement, une " poussée " vers les autres pour témoigner de l'immense chance de vivre du don de la foi ; un cheminement, parfois difficile, pour apprendre à vivre, pour trouver sa place de mère, pour comprendre la notion du pardon par rapport aux événements passés, pour entrer en relation avec d'autres croyants ; la découverte d'une véritable vocation dans le travail social. C'est le récit de ce relèvement qui est ici donné, comme les trois jours saints d'une existence. Cette expérience originale de résilience est le fait d'une enfant de la seconde moitié du XXe siècle, non élevée dans la foi chrétienne, d'une femme, laïque, mariée, mère de quatre enfants, devenue psychologue clinicienne. Le livre évoque aussi ce paradoxe douloureux, souvent vécu, entre la grâce et la joie de la conversion et les difficultés liées à l'insertion dans l'Église. Une écriture alerte, directe, très contemporaine. Un témoignage passionnant, bouleversant, qui donne à penser sur l'humanité et sur la foi.

11/2004

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Religion

Par le pouvoir de Saint Benoît

Saint Benoît, que l'on surnomme le Patriarche des moines d'occident, naquît vers l'an 480 à Nursie en Italie. Il est l'auteur de la Règle portant son nom et qui inspira tous les ordres monastiques d'occident, d'où sont sortis des cohortes de saints et de moines réputés. C'est à Charlemagne que l'on doit la conservation et la transmission de la règle de Saint Benoît, dont l'original fut détruit dans l'incendie du monastère de Teano en 896. Les miracles les plus extraordinaires, dont seuls quelques uns sont relatés dans l'introduction de ce livre, jalonnent la vie exceptionnelle de ce très grand saint. Nombreux sont les témoignages qui attestent encore aujourd'hui de la puissante intercession de Saint Benoît, exauçant les demandes de ceux qui ont recours à lui pour les causes les plus diverses. L'authentique médaille de Saint Benoît reproduite dans ce livre, et bénie par un père bénédictin selon le rituel traditionnel, se révèle d'une redoutable efficacité et d'une grande protection. Dans un monde où les forces du mal sont de plus en plus actives sous des formes variées, notre protection assurée se trouve dans la prière et l'appel aux intercesseurs du plan divin comme Saint Benoît. Pour cela, nul besoin de rituels compliqués qui sont autant d'écrans de fumée entre vous et le Divin. La foi dépasse les rites et déplace les montagnes. Ce livre dévoile pour la première fois, un grand choix de prières spéciales à saint Benoît, éprouvées et efficaces dans des situations et des épreuves qui requièrent l'intervention du Divin. Certaines très anciennes ont été traduites du latin, d'autres plus récentes sont inspirées, la plupart n'ont jamais été publiées. Puissent-elles être entre vos mains aussi agissantes qu'elles l'ont été pour ceux qui pratiquent avec succès la voie royale et directe de la prière.

09/2004

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Religion

Connaissance des Pères de l'Eglise N° 102, Juin 2006 : Les Pères et le paganisme

" Deux amours ont fait deux cités : l'amour de soi jusqu'au mépris de Dieu, la cité terrestre ; l'amour de Dieu jusqu'au mépris de soi, la Cité céleste. L'une se glorifie en elle-même, l'autre dans le Seigneur. L'une demande sa gloire aux hommes ; pour l'autre, Dieu témoin de sa conscience est sa plus grande gloire. L'une dans sa gloire dresse la tête ; l'autre dit à son Dieu : "Tu es ma gloire et tu élèves ma tête." L'une dans ses chefs ou dans les nations qu'elle subjugue est dominée par la passion de dominer ; dans l'autre on se rend mutuellement service par charité, les chefs en dirigeant, les sujets en obéissant. L'une, en ses maîtres, aime sa propre force ; l'autre dit à son Dieu : "Je t'aimerai, Seigneur, toi ma force" (Ps 17, 2). Aussi, dans l'une, les sages vivant selon l'homme ont recherché les biens du corps ou de l'âme ou des deux ; et ceux qui ont pu connaître Dieu "ne l'ont pas glorifié comme Dieu ni ne lui ont rendu grâces, mais se sont égarés dans leurs vains raisonnements et leur coeur insensé s'est obscurci ; s'étant flattés d'être sages, ils sont devenus fous : ils ont substitué à la gloire du Dieu incorruptible, des oiseaux, des quadrupèdes et des serpents ; et ils ont décerné le culte et le service à la créature plutôt qu'au Créateur qui est béni dans les siècles" (Rm 1, 21-24). Dans l'autre, au contraire, il n'y a qu'une sagesse, la piété qui rend au vrai Dieu le culte qui lui est dû et qui attend pour récompense en la société des saints, hommes et anges, "que Dieu soit tout en tous" (Rm 1, 25). ". Saint Augustin, Cité de Dieu, XIV, 28, BA 35, pp.465-467.

06/2006

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Littérature française

Les derniers jours de Charles Baudelaire

Ici, Charles Baudelaire sera le héros bien réel d'un roman aussi fidèle aux exigences de la vérité qu'à celles de l'imagination. Il sera, surtout, cet homme misérable surpris à la fin de sa vie, dans une chambre de l'hôtel du Grand-Miroir, à Bruxelles, pendant les quelques jours où, usé par la syphilis, il va perdre une partie de sa raison et l'usage de sa parole... Pour le romancier, il y avait là un pari et un mystère que s'est-il vraiment passé pendant ces jours qui virent. pour la dernière fois, le poète des Fleurs du Mal confronté à sa mémoire ? Pourquoi a-t-il choisi de s'égarer ainsi, corps puis âme, en maudissant le monde et le ciel ? C'est autour de ce Baudelaire exilé, convaincu de son échec, bientôt aphasique, que Bernard-Henri Lévy a bâti son roman. Sur un mode presque policier, qui conduira le lecteur d'un bordel belge aux cénacles post-romantiques, d'un dîner chez les Hugo aux tourments d'un prêtre défroqué, on suit une enquête dont les témoins sont méthodiquement convoqués ; de Jeanne Duval à un disciple ambigu, de Sainte-Beuve à Madame Aupick, d'une logeuse à l'éditeur Poulet-Malassis, ils vont, chacun à son tour, dans sa langue, et selon la composition à plusieurs voix qui avait déjà fait le style du Diable en tête, nous raconter cette lente agonie. Par-delà leurs récits et leurs mensonges, par-delà les péripéties d'une intrigue pathétique ou cocasse, l'auteur retrouve des thèmes qui lui sont chers : le goût du malentendu et de la gloire, l'éloge de l'artifice, l'art comme vengeance, la tragédie propre aux œuvres inachevées, les ruses de la sainteté et de la chute. Tels sont les enjeux d'un roman qui revendique toutes les libertés - et où il s'agit aussi, dans l'ombre immense de Baudelaire, d'interroger la littérature et son destin.

12/1988

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Critique littéraire

Zoo. Chroniques littéraires 1977-2008

On remarquera que ce volume - qui réunit des articles que j'ai écrits sur une trentaine d'années pour deux journaux, L'Express, de 1977 à 1984 et Le Monde, de 1985 à 2008 - s'attache plus souvent à des oeuvres étrangères qu'à des françaises. Je m'empresse de préciser qu'il s'agit là d'un hasard de ma vie et non d'un amour moindre pour mes compatriotes. Quand je fis mes premiers pas dans la carrière, j'avais la curiosité des lettres étrangères autant que des françaises, et c'est uniquement le sort qui me parachuta loin du front parisien. Ainsi nombre d'écrivains de langue française durent-ils attendre mes compliments ou mes piques et se retrouvent injustement à la portion congrue dans ce recueil. On relèvera aussi parmi ces lectures quantité de lacunes. Les unes sont inévitables, un ouvrage composé de la sorte ne va pas sans disparate ; d'autres sont volontaires, et les oubliés, qui constateront leur absence sans peine, ne devraient pas s'en plaindre. Pour beaucoup d'auteurs, une critique dans la presse n'est jamais assez louangeuse et toujours réductrice. Ce n'est pas faux. Mais qui garantirait "l'objectivité" au présent, dans un domaine où la postérité se prononce si tard ? Les succès sont imprévisibles, quelquefois absurdes, et la vie littéraire n'a jamais fait serment d'être équitable ni démocratique. La critique n'est pas une science exacte, même drapée dans une toge universitaire. Elle n'est qu'un genre dans le vaste univers des lettres. Peut-elle être objective ? Non, sans doute. Et à quoi bon, du reste ? Certains écrivains, Sainte-Beuve, Albert Thibaudet, et, pour partie, Vladimir Nabokov, ont gagné leur renommée en pratiquant la critique comme un art singulier, parfois injuste, en se fiant d'abord à leur goût : or un homme de goût, par définition, ne saurait aimer tout ni tout le monde.

06/2010

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Histoire internationale

Histoire d'Istanbul

Byzance, Constantinople, Istanbul : sous ses trois noms, la seule ville au monde à être bâtie sur deux continents semblait " faite pour dominer et commander à toute la terre ". Au IVe siècle, Constantin y installe la capitale de l'Empire romain d'Orient pour y édifier une " nouvelle Rome ". Deux siècles plus tard, Justinien y réalise son rêve politique et fait construire Sainte-Sophie dont la perfection illustre aujourd'hui encore la grandeur de la capitale de l'Empire byzantin. Malgré les querelles religieuses qui l'agitent, la ville devient la plus grandiose de la chrétienté et le plus grand marché de l'Occident. Sa richesse provoque l'admiration des croisés, puis bientôt leur convoitise. Ils en font l'éphémère capitale de l'Empire latin d'Orient (1204-1261), mais la pillent de fond en comble. Constantinople ne s'en relèvera jamais. En 1453, le sultan ottoman Mehmed II s'en empare. Palais, mosquées, bains, bazars transforment petit à petit la ville grecque en ville turque. Elle devient le cœur du monde musulman à l'époque de Soliman le Magnifique. La magnificence du Grand Turc, la splendeur de sa capitale et les mystères de Topkapi éveillent la curiosité des visiteurs étrangers qui s'étonnent du " bon gouvernement des Turcs, bien meilleur que le nôtre ". Au XVIIIe siècle, sous l'effet des luttes du Palais, le prestige de la Sublime Porte s'effrite. Une nouvelle manière de vivre apparaît alors : cafés, théâtres d'ombres se multiplient tandis que les rives du Bosphore se couvrent de yalis. Peu à peu, la cité passe de l'ottomanisme au cosmopolitisme. Les capitaux étrangers affluent, tout comme les romantiques et les archéologues. L'inauguration de l'Orient-Express, en 1883, accompagne la publication de guides touristiques... En moins d'un siècle, la vieille cité ottomane, déchue de son rôle politique dès les débuts de la République turque, allait devenir une mégapole bruyante et désordonnée, mais ses innombrables monuments nous disent encore sa gloire passée.

03/1996

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Religion

Dipa Ma, présence et rayonnement d'une femme bouddhiste

Ce livre présente à la fois l'histoire de la vie de Dipa Ma et ses enseignements. Dipa Ma est une figure incontournable de la spiritualité contemporaine. Maître bouddhiste d'exception, cette femme, épouse et mère, a découvert la méditation sous l'égide de Mahasi Sayadaw en Birmanie dans les années 1950 et a très vite atteint les plus profonds niveaux de concentration et de sagesse. De retour en Inde, son pays natal, elle a enseigné depuis son petit appartement dans les quartiers pauvres de Calcutta. Totalement dévouée à la pratique et à sa transmission, elle encourageait tous ceux qui le souhaitaient, à pratiquer la méditation dans toutes les situations de la vie. Sharon Salzberg, Joseph Goldstein et Jack Kornfield ont été ses élèves. A travers eux et suite aux deux voyages qu'ils ont organisés pour elle aux Etats-Unis, elle a profondément marqué la pratique de la méditation et de la vie en pleine conscience en Occident. La sagesse et la compassion infinies de Dipa Ma continuent à inspirer et à guider un nombre croissant de chercheurs spirituels et de pratiquants, toutes dénominations confondues. Ce livre tisse harmonieusement, à travers anecdotes et récits, l'unique testament de la vie de Dipa Ma et de l'héritage extraordinaire qu'elle nous a légué. Un beau livre inspirant sur l'une des enseignantes du Dharma les plus aimées, véritable sainte bouddhiste. Jack Kornfield Bien que Dipa Ma ne soit venue que deux fois en Occident, son impact sur le bouddhisme occidental a été très profond. Joseph Goldstein Dipa Ma incarne tous les enseignements. Avec courage et détermination dans la pratique de la méditation, elle a fait basculer son destin. La petite femme craintive et dépendante est devenue un «noble être» parfaitement accompli dont l'assurance et la force se manifestaient très simplement, dans l'amour et la lumière qui jaillissaient d'elle et qui enveloppaient tous ceux qui l'approchaient. Jeanne Schut.

11/2014

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Histoire internationale

La traite des noirs. Histoire du commerce d'esclaves transatlantique 1440-1870

" Tout n'a pas été dit sur 1a Traite des Noirs. Et notamment pourquoi un tel crime a pu durer si longtemps, près de cinq siècles. Dans ce livre, l'exposé le plus complet de la Traite transatlantique aujourd'hui disponible, Hugh Thomas tente de répondre à cette question. Il montre comment cette histoire est inextricablement liée à celle de l'Occident, dont elle occupe le centre, selon le mot de Tocqueville : " La destinée des nègres est en quelque sorte enlacée dans celle des Européens. Les deux races sont liées l'une à l'autre. " On verra comment, alors que le monde médiéval avait à peine tourné la page de l'esclavage massif, les découvertes géographiques, mais aussi l'idéal antique de la Renaissance vont le ranimer. Afrique puis Nouveau Monde font irruption dans la conscience européenne via le Portugal et l'Espagne qui mettent en place la Traite dès 1440. Peu à peu le point de gravité de l'odieux commerce - " le plus rentable des commerces ", disait Louis XIV -, recherche de l'énergie humaine et sucrière, se déplace vers le nord, prenant toute sa part dans les conflits déchirant l'Europe et l'Amérique, après l'Afrique où sont déversés, déjà, des millions d'armes. Enfin, l'Angleterre, la plus grande bénéficiaire du système, décide d'en devenir le gendarme : la campagne visant à l'abolir, adossée aux révoltes des esclaves, sera la première grande cause humanitaire internationale. Traite et esclavage ne disparaîtront pas pour autant. Hugh Thomas nous livre ici les témoignages directs des acteurs du commerce d'ébène : sous sa plume s'animent des êtres de chair et de sang, flotte la pestilence des négriers parés de noms charmants ou saints. L'histoire connaît-elle un sens, comme l'ont cru les Lumières ? Toutes les Traites sont-elles équivalentes ? Quel est le legs, durable, de cette histoire dans nos sociétés ? Peut-on refermer le débat avant de l'avoir ouvert ? " Guillaume Villeneuve

09/2006

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Religion

Une histoire du paradis. Tome 3, Que reste-t-il du paradis ?

Qu'est-ce que le paradis ? Les hommes du Moyen Age l'imaginaient comme une ville aux murs d'or, entourée de prairies fleuries baignant dans une lumière divine, où évoluaient des cortèges de saints vêtus de couleurs chatoyantes. Car, pour les chrétiens d'autrefois, le royaume des cieux, où les élus contemplaient Dieu et connaissaient le bonheur éternel, était un lieu concret, qu'ils se représentaient à partir des réalités terrestres. Un lieu dont les visionnaires ont donné de surprenantes descriptions et dont les beautés ont inspiré pendant des siècles enlumineurs, peintres, sculpteurs et musiciens. Jean Delumeau, avec son habituelle limpidité d'écriture, nous explique comment cette espérance d'un au-delà radieux s'est construite, puis transformée. Il nous montre que les " réalités indicibles " du paradis ont suscité un imaginaire inépuisable qui sous-tend toute l'histoire de l'Occident. A partir du concile de Trente, l'Eglise catholique décide de limiter l'intrusion des réalités profanes dans le sacré céleste, et dès lors les artistes vont surtout s'attacher à suggérer le chemin qui conduit au paradis. Les coupoles des églises, les perspectives vertigineuses et les trompe-l'œil de l'art baroque guident le regard et l'âme vers les hauteurs du ciel, et font écho au " ravissement " que Jean de la Croix et Thérèse d'Avila tentent de décrire avec leurs mots. Le paradis s'éloigne peu à peu de la terre. La nouvelle cosmographie introduit le trouble sur sa localisation, et la lumière - jusque-là réputée manifestation divine - devient objet de science. Le ciel se déconstruit, mais non l'au-delà que les croyants définissent désormais comme une " utopie ", c'est-à-dire comme un non-lieu, et aussi comme une nouvelle vie où les hommes se retrouveront près d'un Dieu d'amour, dans une fraternité universelle. Jean Delumeau achève ainsi sa nouvelle enquête historique par une méditation sur l'espoir d'aujourd'hui.

08/2000

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Histoire de France

Savary. Le séide de Napoléon

" Si l'Empereur lui disait de vous tuer, il vous prendrait tendrement la main et vous dirait : je suis au désespoir de vous envoyer dans l'autre monde, l'Empereur le veut ainsi. " Tel est le portrait du général Anne Jean Marie René Savary, duc de Rovigo (1774-1833), qu'a dressé l'un de ses contemporains et que l'intéressé n'a pas vraiment désavoué, se qualifiant lui-même, dans ses Mémoires, de " séide de Napoléon ". Des fossés de Vincennes où il organisa l'exécution du duc d'Enghien aux salons du ministère de la Police où il remplaça Fouché en 1810, en passant par le guet-apens de Bayonne, la répression impitoyable en Espagne ou la détention du pape, il fut en effet associé aux actions les plus controversées du régime napoléonien. La duchesse d'Abrantès, Germaine de Staël, Chateaubriand, Stendhal l'ont sévèrement jugé, sans même parler de la haine que lui vouèrent ses adversaires politiques (Fouché, Pasquier, etc.). Même Napoléon " exécuta ", à Sainte-Hélène, celui qui l'avait si bien servi en jugeant que, si on le laissait faire, il mettrait bientôt le feu à la France. Rares furent ceux qui, comme l'ultra-royaliste Joseph de Maistre, avouèrent avoir décelé en lui un " homme d'esprit et plein d'intelligence ". Si bien qu'ont été négligés les autres aspects de sa carrière : actions d'éclat dans les armées révolutionnaires, capacités exceptionnelles dans ses fonctions d'aide de camp de Napoléon, commandements réussis pendant les campagnes d'Allemagne et de Pologne, missions diplomatiques, réorganisation du ministère et de l'action de la police, sans parler même de ses qualités d'homme privé. Loin de réhabiliter cet homme dur et sans scrupule, qui s'illustra encore à la fin de sa vie par sa cruauté en Algérie, Thierry Lentz le restitue, à la lumière de nombreux documents inédits, dans sa totalité, et notamment en ce qu'il a servi de bouc émissaire commode et de paravent à Napoléon, devant ses contemporains comme devant la postérité.

11/2001

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Ethnologie

Coffret n°1 les belles poupees de julia fetent la resurrection de jesuschrist338

C'est avec l'ouvrage N°1, le livre, le CD AUDIO et le DVD, que Julia a commencé l'histoire de la Collection "LES BELLES POUPEES DE JULIA - PARIS SAINT" . On pourrait dire que l'ouvrage N°1 "Les Belles Poupées de Julia fêtent la Résurrection de Jésus-Christ" est la préface de toute la Collection car elle annonce la Bonne Nouvelle de Cette Collection, avec la Résurrection de Jésus-Christ, les enfants vont apprendre la parabole des talents et les prénoms de premières poupées de la Collection de Julia. Les enfants apprennent à se présenter en français, en anglais ou en espagnol. Les enfants vont apprendre les drapeaux et la prononciation de prénoms de poupées venant de l'Alsace, de Bangladesh, de la Bretagne, du Brésil, de la Corée, du Guatemala, de Guadalajara au Mexique, du Japon, de Madagascar, de Paris, du Pays Basque, de la Russie, de Séville, de l'Uruguay et de la Thaïlande. Julia raconte également son témoignage de vie qu'elle a commencé à vivre et à écrire dans un ancien couvent franciscain "La Clarté Dieu" à Orsay, en France ! Quand elle a vu une très belle statuette de la "Sainte Vierge Marie" à l'entrée de l'ancien couvent, elle a toute suite pensé et réfléchi à ses racines, à l'éducation catholique qu'elle avait reçu depuis sa petite enfance ; raison pour laquelle, elle a créé cette belle Collection, pour que les enfants puissent avoir la foi, grandir spirituellement dans une éducation de paix et de vrai amour, en écoutant le témoignage de vie de Julia ! La préface de l'Ouvrage N°1 du CD AUDIO, du DVD et du livre "Les Belles Poupées de Julia fêtent la Résurrection de Jésus-Christ" compte avec la préface de S. E. Monseigneur Michel DUBOST, troisième Evêque du Diocèse d'Evry Corbeil Essonnes de 2000 à 2007, Lauréat de Sciences-Po, Michel Dubost a fait ses études en philosophie et théologie à l'Institut Catholique de Paris, obtenant une licence en Théologie.

12/2015

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Histoire de France

Nouvelle histoire du Premier Empire. Tome 4, Les Cent-Jours 1815

Sous l'angle politique, diplomatique ou militaire, le système napoléonien a cessé de vivre avec l'abdication de 1814 et l'installation aux Tuileries du frère de Louis XVI. Aussi, le long récit historique de Thierry Lentz aurait-il pu se clore sur ces événements, les Cent-Jours n'étant que le bégaiement d'années fécondes, tantôt glorieuses, tantôt décevantes, de la conquête de l'Europe à l'effondrement. La France n'est-elle pas désormais dépouillée de presque toutes ses conquêtes ? Ses institutions ne sont-elles pas en cours d'adaptation à un modèle dont les réminiscences de l'Ancien Régime ne sont pas absentes ? Pourtant, la mémoire de Napoléon ne serait pas la même s'il n'avait pas eu l'audace de vouloir inverser le cours des choses : ce furent le " miracle " du retour de l'île d'Elbe, les Cent-Jours et Waterloo. L'historien doit observer qu'il n'y a rien de commun entre ces trois mois de 1815 et les quinze années précédentes. Le revenant de l'île d'Elbe a perdu la main. Il multiplie les erreurs dans le choix des hommes et les imprudences politiques. Il s'entoure d'un personnel fatigué ou bien de ses pires ennemis, sans compter l'appel à des intellectuels en manque de prestige. Il subit aussi des trahisons que ne compensent pas certains ralliements, tandis qu'à Vienne les puissances poursuivent la reconstruction d'une Europe dans laquelle il n'a plus sa place. Le salut du régime ne tient plus qu'au savoir-faire guerrier du vainqueur d'Austerlitz. Mais l'Empire succombe dans une " morne plaine ", aux portes de Bruxelles, avant de recevoir l'estocade devant les Chambres. La paix signée avec les vainqueurs sera terrible. Il faudra la réécriture de l'histoire à Sainte-Hélène, l'envol de la légende et que, les années passant, " la France s'ennuie ", comme devait dire Lamartine, pour que les Cent-Jours soient oubliés, pardonnés, puis magnifiés.

04/2010

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Musique, danse

GUIDE DE LA MUSIQUE SACREE ET CHORALE PROFANE. L'âge baroque (1600-1750)

Ce guide de la musique sacrée et chorale profane prend place dans cette vaste exploration de l'ensemble du répertoire musical que s'est fixée pour tâche la collection " Les indispensables de la musique ". Etant donné l'ancienneté et l'ampleur de ce domaine de la musique, trois volumes parcourant les siècles, depuis le Moyen Âge jusqu'à nos jours, ne seront pas de trop pour en faire le tour. L'âge baroque auquel est consacré ce volume est certainement, en cette matière, l'une des périodes les plus riches et celle à laquelle notre époque porte le plus d'intérêt. Chaque année voit la révélation de nouveaux chefs-d'œuvre oubliés jusque-là et c'est l'un des mérites de ce guide de participer à cette entreprise de redécouverte. L'appellation " musique sacrée " recouvre les compositions destinées à la liturgie (messes, vêpres...), les œuvres reposant sur des textes bibliques (psaumes...), ainsi que sur des sujets empruntés à l'Ancien et au Nouveau Testament, ou encore célébrant certains épisodes de la vie de la Vierge et des saints. Il s'agit ici aussi bien d'ouvrages pour voix ou parties solistes (Leçons de Ténèbres) que pour chœur a cappella ou avec orchestre (messes, cantates, oratorios, motets...). Tout naturellement les œuvres de musique profane recourant à des ensembles vocaux analogues ont été ici associées. C'est ainsi qu'on trouvera dans ce guide aussi bien l'analyse du Magnificat de Bach que celle de sa Cantate du café, du Messie aussi bien que de Sémélé de Haendel. Jean-Sébastien Bach (dont chacune des 210 cantates fait l'objet de commentaires), Monteverdi, Haendel, Marc-Antoine Charpentier, Purcell, Schütz, voisinent avec quelque cent autres compositeurs parmi lesquels Vivaldi, Rameau, Lalande, etc. Trésor inestimable où s'expriment le sentiment religieux et l'ardeur spirituelle de toute une époque, qu'ils soient catholiques ou protestants, cet immense répertoire est ici présenté, commenté et analysé dans toute sa richesse et sa diversité.

01/1992

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Littérature française

La dernière Révélation : La treizième salle

Après le Da Vinci Code de Dan Brown, les auteurs de ce roman La Dernière révélation vont plus loin dans le domaine de la vraie vie du Christ par le biais d'une investigation romanesque et politico-religieuse poussée et non-conformiste. Il s'agit d'un roman dont on ne sort pas indemne. Il est sept heures du matin au Vatican, Place Saint Pierre à Rome. Monseigneur Emilio Gianellis, secrétaire du Pape Jean XXVI, vient de recevoir un coup de téléphone suspect et alarmant, qui semble susceptible de changer radicalement le cours de l'histoire de la chrétienté et des fondements mêmes de l'Eglise. Or, nous sommes le jour de Pâques et l'on attend la bénédiction papale "Urbi et Orbi" , adressée par l'évêque de Rome à sa ville et au monde. Le matin même l'information reçue a permis d'apprendre aux deux hommes, le Pape et son secrétaire, que les Illuminati sont certains d'avoir retrouvé l'emplacement du vrai tombeau du Christ quelque part dans le sud de la France et que ces derniers sont prêts à en faire la révélation au monde. Face à ce risque immense de déstabilisation pour le Vatican et le grand nombre de ses fidèles, le Pape Jean XXVI décide de faire appel à deux agents secrets italien et français, une certaine Dina Piccinini et l'ingérable mais fiable agent français Hervé Hugues de Cardillac. Ces deux derniers vont découvrir pas à pas, non pas sans danger et parfois avec stupéfaction nombre d'éléments bouleversants et confidentiels. L'affaire est explosive, et le risque encouru par l'Eglise est sa crédibilité. Tout sera fait pour éviter la divulgation du secret selon lequel Jésus reposerait sur le sol français et non pas à Jérusalem... Depuis deux mille ans, à la suite des intuitions des Templiers, de Saint Louis également, la France serait donc la véritable Terre Sainte...

07/2014

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Beaux arts

Rembrandt graveur. La comédie humaine

L'oeuvre gravé d'un des plus grands artistes du XVIIe siècle. On connaît Rembrandt, le peintre. Le graveur est tout aussi génial. Il maîtrise comme personne l'art de l'estampe (eau-forte, burin, pointe sèche), et comme il procède lui-même, en artiste artisan, à l'impression de ses plaques de cuivre, on peut voir l'oeuvre se créer d'une épreuve à l'autre, d'un état à l'autre. Chaque gravure semble pour lui un champ d'expérimentation. Il joue avec toutes les subtilités techniques (hachures du dessin, choix d'encrage, choix du papier, etc.) que lui offre cet art pour rendre avec le plus d'acuité possible l'expression de ceux dont il fait le portrait et renforcer la dramaturgie de la scène choisie. Dans ses autoportraits, il apparaît tour à tour grimaçant, stupéfait, pensif, rieur, comme un acteur de théâtre qui chercherait son personnage devant sa glace. On voit ici défiler des marchands ambulants, des mendiants, des musiciens, ailleurs ce sont des ecclésiastiques, des médecins qui prennent la pose. Les quelque 300 estampes qu'il nous a laissées forment un petit théâtre où se donne en spectacle la comédie humaine. Même dans les scènes bibliques il poursuit son exploration des passions humaines. Le Fonds Glénat pour le patrimoine et la création a eu la chance de pouvoir acquérir, au printemps 2017, la collection de gravures du collectionneur britannique Neil Kaplan, constituée principalement de portraits, d'autoportraits et de scènes bibliques et qui a été depuis complétée. Riche de plus de soixante-dix gravures, cette collection, comme en filiation directe avec la bande dessinée, raconte une époque, une histoire, des histoires et permet d'appréhender le génie stupéfiant de cet artiste. A partir du 18 avril 2019, un cabinet Rembrandt accessible au public mettant à l'honneur cette collection sera installé à demeure au couvent Sainte-Cécile à Grenoble.

04/2019

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Religion jeunesse

Livre les belles poupees de julia fetent la resurrection de jesus-christ

C'est avec l'ouvrage N°1, le livre, le CD AUDIO et le DVD, que Julia a commencé l'histoire de la Collection "LES BELLES POUPEES DE JULIA - PARIS SAINT" . On pourrait dire que l'ouvrage N°1 "Les Belles Poupées de Julia fêtent la Résurrection de Jésus-Christ" est la préface de toute la Collection car elle annonce la Bonne Nouvelle de Cette Collection, avec la Résurrection de Jésus-Christ, les enfants vont apprendre la parabole des talents et les prénoms de premières poupées de la Collection de Julia. Les enfants apprennent à se présenter en français, en anglais ou en espagnol. Les enfants vont apprendre les drapeaux et la prononciation de prénoms de poupées venant de l'Alsace, de Bangladesh, de la Bretagne, du Brésil, de la Corée, du Guatemala, de Guadalajara au Mexique, du Japon, de Madagascar, de Paris, du Pays Basque, de la Russie, de Séville, de l'Uruguay et de la Thaïlande. Julia raconte également son témoignage de vie qu'elle a commencé à vivre et à écrire dans un ancien couvent franciscain "La Clarté Dieu" à Orsay, en France ! Quand elle a vu une très belle statuette de la "Sainte Vierge Marie" à l'entrée de l'ancien couvent, elle a toute suite pensé et réfléchi à ses racines, à l'éducation catholique qu'elle avait reçu depuis sa petite enfance ; raison pour laquelle, elle a créé cette belle Collection, pour que les enfants puissent avoir la foi, grandir spirituellement dans une éducation de paix et de vrai amour, en écoutant le témoignage de vie de Julia ! La préface de l'Ouvrage N°1 du CD AUDIO, du DVD et du livre "Les Belles Poupées de Julia fêtent la Résurrection de Jésus-Christ" compte avec la préface de S. E. Monseigneur Michel DUBOST, troisième Evêque du Diocèse d'Evry Corbeil Essonnes de 2000 à 2007, Lauréat de Sciences-Po, Michel Dubost a fait ses études en philosophie et théologie à l'Institut Catholique de Paris, obtenant une licence en Théologie.

06/2018

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Histoire de France

Nicolas Desmaretz (1648-1721). Le Colbert oublié du Roi-Soleil

Neveu de Jean-Baptiste, Nicolas Desmaretz, le "Colbert oublié", héros de ce livre, n'a cessé d'arpenter les allées du pouvoir entre 1665 et sa mort, en mai 1721, au temps de la régence de Philippe d'Orléans : sa vie traverse une grande partie du long règne de Louis XIV. Il fut notamment contrôleur général des Finances de 1708 à 1715. A partir du 20 novembre 1708, promu ministre d'Etat, il eut l'honneur de participer au Conseil d'En Haut, le "saint des saints", le conseil présidé, plusieurs fois par semaine, par le Grand Roi. Cette position centrale nous autorise, grâce à lui et avec lui, à pénétrer au coeur de l'Etat. ce coeur palpitant des Finances qui irrigue tout le corps de la monarchie et, au-delà, l'ensemble de la société. Il nous permet de mieux comprendre, de l'intérieur, l'Etat absolu, son organisation et son action. Qui prend les décisions ? A partir de quelles informations et selon quelle rationalité? Quelles techniques sont mises en oeuvre pour les rendre effectives et efficaces et, à l'échelle du royaume, les faire accepter des populations ? Comment évaluer la portée d'une décision ? Comment la rectifier si elle se révèle inopérante ? A toutes ces questions, à l'aide d'archives le plus souvent inédites, Stéphane Guerre apporte des réponses, à la fois précises et argumentées, d'autant qu'il ne s'agit nullement d'une histoire désincarnée, qui serait simplement administrative et procédurière : dans cette nouvelle histoire du politique, l'originalité est de choisir le fil biographique pour démonter les pièces du mécanisme des institutions. Ces institutions "en action" font apparaître, au moment d'une des crises les plus profondes de l'Ancien Régime, la figure d'un "maitre des subtilités financières", le prototype de l'administrateur technicien et du "ministre-expert". Nicolas Desmaretz annonce un monde nouveau et son itinéraire rend compte d'un moment essentiel dans l'histoire de la monarchie : la transition du Grand Siècle aux Lumières.

01/2019

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Religion

Commentaire de l'Evangile. Edition revue et augmentée

Longuement muri pendant les pèlerinages qu'il avait fait en Inde et en Terre sainte, le Commentaire de l'Evangile fut donné oralement par Lanza del Vasto à Paris, de 1946 à 1948, à un cercle d'amis et de disciples. En une soixantaine de rencontres, la vie entière de Jésus y est traversée avec une étonnante maîtrise. Les grandes pages de l'Evangile, les principales paroles du Christ sont ici commentées dans un langage très accessible. L'atmosphère de ces enseignements est à la fois grave et chaleureuse. Elle laisse deviner les lendemains de la guerre et les débuts d'une grande mission. A la manière des Pères de l'Eglise, dont il s'inspire souvent, l'orateur cherche à atteindre le sens profond des Ecritures. Il se met à l'écoute du texte, de façon assez libre et pourtant très fidèle. Il suit le fil de sa pensée, mais dans un total respect de la Parole inspirée. De fait, Lanza del Vasto ne recourt pas ici à une exégèse scientifique ou technique. Son but n'est pas d'expliquer l'Evangile, mais d'accueillir cette Bonne Nouvelle pour mieux en vivre et la communiquer. Il la médite à voix haute, en respire le parfum. Il ne vise pas seulement à instruire nos intelligences, mais à faire résonner en elles la Parole qu'il commente. Chrétien et catholique, Lanza del Vasto ouvre aussi des voies de rencontre avec les croyants d'autres religions. Cette édition nouvelle, plus lisible et plus complète, nous met en présence d'un homme inoubliable : un croyant inspiré, un maître qui, avant tout, voulut être disciple de la Vérité. Lanza del Vasto (1901-1981), écrivain, philosophe, artiste, pèlerin, homme d'action, est connu comme l'apôtre et le témoin de la non-violence en Europe au XXe siècle. Il est le fondateur des communautés et du mouvement de l'Arche, qui poursuit aujourd'hui sa mission pacifique et spirituelle.

05/2015

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Littérature française

Poe, Edgar Allan - Sa vie et ses oeuvres. Un essai de Charles Baudelaire

C'est vers 1848 que Charles Baudelaire découvrit l'oeuvre de Poe ; il entreprit alors de le traduire. Quelques contes parurent ainsi dans des revues, puis, en 1852, la notice biographique que nous publions ici, reprise en 1856 dans la publication chez Michel Lévy du premier recueil intitulé Histoires extraordinaires. Un second volume, les Nouvelles histoires extraordinaires, parut un an plus tard chez le même éditeur. Vinrent ensuite les Aventures d'Arthur Gordon Pym en 1858, Eureka en 1864 et enfin les Histoires grotesques et sérieuses publiées en 1865. Bien que parfois contestées pour une certaine infidélité aux textes originaux, ces traductions permirent à l'oeuvre de Poe d'atteindre à une véritable notoriété en France. Les noms de Charles Baudelaire et d'Edgar Allan Poe sont en France intimement liés. C'est que s'il ne fut pas le premier à traduire Poe pour le public français (certains contes avaient déjà été publiés dans des revues), Charles Baudelaire entreprit ce travail avec l'intention résolue de faire de l'auteur américain "un grand homme pour la France" (lettre de Baudelaire à Sainte-Beuve du 19 mars 1856). Edgar Poe, sa vie et ses oeuvres, paru pour la première fois en 1852 dans la Revue de Paris, puis repris comme introduction aux Histoires extraordinaires (1856), contribua largement à forger cette légende. Car c'est bien d'une légende qu'il s'agit ici, dans la mesure où cette notice ne retrace pas exactement la vie de l'auteur américain. Mais là n'est pas son véritable intérêt. Au-delà de sa dimension strictement biographique, ce texte apparaît plutôt comme un plaidoyer. En racontant l'histoire "d'un de ces illustres malheureux, trop riche de poésie et de passion, qui est venu, après tant d'autres, faire en ce bas monde le rude apprentissage du génie chez les âmes inférieures" , Charles Baudelaire s'attache surtout à défendre l'Artiste, amoureux du Beau, contre une société tout entière imprégnée de matérialisme et de pragmatisme.

01/2023

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Ouvrages généraux

Quand l'histoire de France nous est contée. De la dynastie mérovingienne à la Ve République

L'histoire d'une nation, d'une civilisation, brille à la lumière de ceux qui la font. Entre violence et sacrée, mythe et providence, grandeurs et servitudes, l'histoire est une passion extraordinaire peuplée d'aventures mortelles. Dans le fracas des canons, et les tumultes des régimes, l'harmonie du vivant se lie à un destin commun : quel roman que l'histoire de France. Quel chant, que l'histoire européenne. Grands hommes, Rois et Empereurs, héros, batailles décisives, oeuvres littéraires, créations culturelles, constitutions étatiques... notre singularité temporelle est le signe d'une place providentielle dans l'évolution. Rien de grand ne s'accomplit dans le monde sans passion. La France, tout comme le Vieux continent européen, sont cette passion. Rois de la lyre, hymnes, quel dieu, quel demi-dieu, quel homme célébrerons-nous ? avait chanté le poète Pindare. Par l'Iliade et l'Odyssée, Homère a forgé dans le marbre de l'Antiquité les noms d'Achille, d'Ulysse, d'Ajax, d'Hector... Il nous semblait indispensable de diviniser nos héros, nos demi-dieux, nos codes juridiques qui définissent les moyens et organes de "l'homme-machine" que sont nos Etats-nations... Notre terre a ses saints qu'il nous faut chanter. C'est ainsi qu'à travers les siècles, de Pharamond à Dagobert, de Charlemagne à Saint-Louis, de François IBr à Louis XIV, de Frédéric II à Napoléon Ier, de Churchill à de Gaulle... du Code civil à la Ve République... de Bouvines à Austerlitz... nous retraçons les grandeurs de notre histoire. Des grandeurs qui passent par des hommes, par des batailles, mais également par des initiatives, des décisions, des enchantements impérieux qui d'un coup d'oeil tranchent le destin du Grand ensemble... Pour le lecteur, chaque chapitre est un moment vertueux. Les souvenirs s'ébranlent comme les bataillons de la Grande armée. La mémoire s'avance à pas de charge. Les rêves foncent au galop, les traits de l'esprit s'animent, l'observateur faisant face à l'étincelle du génie de notre civilisation.

05/2021

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Ouvrages généraux et thématiqu

"Le Roman de Monsieur Sylvestre" (1378). La Geste des Bretons en Italie, par Guillaume de La Penne, suivi de la Membrance du pape Clément VII

Révélé au XVIIIe siècle par les bénédictins de Saint-Maur, sous le titre Gestes des Bretons en Italie, le texte du manuscrit 549 de la Bibliothèque municipale d'Angers intéressa d'autant plus les historiens de la Bretagne qu'une erreur de la première édition leur fit chercher son auteur en Cornouaille. Pourtant le chevalier Guillaume de La Penne - et non La Pérenne, comme on le crut longtemps - était un authentique Angevin des confins du Maine. Rien d'étonnant à une époque, celle de la Guerre de Cent ans, où les "Grandes Compagnies" - pour le meilleur comme pour le pire - passaient vite pour bretonnes, même si elles intégraient des soudoyers venus d'autres provinces. A la fin des années 1370, Guillaume de La Penne et son chef le Briochin Sylvestre Budes, soldats de fortune en quête d'employeur avec d'autres Bretons - ou quasi bretons - nullement concernés par le retour de Jean IV dans son duché, s'enrôlèrent au service d'une autre reconquête : celle de ses terres italiennes par le pape d'Avignon Grégoire XI. Une affaire vouée à l'échec et source d'une future catastrophe pour l'Eglise : le Grand Schisme. Mais c'est ce que choisit de narrer le chevalier de la Penne, dans un "roman" , d'une plume brute de fonderie, mais en vers, à la gloire de son héros "Monsour Silvestre" . Histoire d'une chevauchée aux allures d'errance dont l'issue - en avait-elle ? - n'est pas contée, à moins qu'elle ait été perdue. C'est que Guillaume de La Penne avait aussi un autre projet, peut-être plus téméraire : rien moins que défendre devant la sainte Trinité l'élection schismatique de l'antipape Clément VII. Il fit donc, encore en vers, une Membrance de la création du pape Clément, conservée dans le ms 549 d'Angers mais restée inédite jusqu'à la présente édition. Le Roman et La Membrance de Guillaume de La Penne sont ici transcrits d'après le manuscrit seul existant, et pour la première fois présentés, traduits, annotés et illustrés.

02/2023

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Ouvrages généraux et thématiqu

Histoire des cent jours. Mars-novembre 1815

La première histoire totale de cette période exceptionnelle, accoucheuse de la France moderne. L'histoire des Cent-Jours ne cesse de fasciner, à juste titre. Entre mars et juillet 1815, année sans pareille, la France passe de Louis XVIII à... Louis XVIII, après le spectaculaire retour de Napoléon et le bref gouvernement provisoire dirigé par Joseph Fouché, ancien et futur ministre de la Police. La guerre des légitimités entre l'abeille et le lys se double d'une nouvelle guerre européenne, qui se solde par la terrible débâcle de Waterloo, chant du cygne de la domination française en Europe. Incroyable période, formidables acteurs. Outre Napoléon et Louis XVIII, le lecteur voit notamment passer Talleyrand, Fouché, mais aussi Chateaubriand, Benjamin Constant, les maréchaux Ney et Grouchy, Wellington, Blücher, et tant d'autres illustres ou oubliés. Ce moment exceptionnel a attiré les plus grands écrivains, politiques et historiens, chacun porté par sa sympathie ou sa répulsion pour la geste impériale et sa fin tragique. L'originalité du propos de Charles-Eloi Vial consiste à proposer une première histoire totale, à la fois globale et objective. Outre son sens consommé de la synthèse, il y parvient par le dépouillement de sources nouvelles, en particulier les rapports des préfets et les dépêches diplomatiques. Elles éclairent sous un jour neuf l'état de l'opinion et le jeu des puissances. Sa plume, sobre et inspirée, visite l'ensemble des lieux de l'épopée : Paris, Vienne, l'île d'Elbe, l'actuelle route Napoléon, le refuge de la cour royale en exil à Gand et naturellement la Belgique, sans oublier un large tour dans les provinces systématiquement oubliées. Enfin, l'ouvrage revient largement sur le dénouement extraordinaire de ce drame, avec ces seconds Cent-Jours qui voient Napoléon partir vers Sainte-Hélène, tandis que le gouvernement de Louis XVIII peine à contenir la Terreur blanche qui fait rage et condamne à terme la Restauration.

02/2021

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Biographies

Edgar Poe, sa vie et ses oeuvres

C'est vers 1848 que Charles Baudelaire découvrit l'oeuvre de Poe ; il entreprit alors de le traduire. Quelques contes parurent ainsi dans des revues, puis, en 1852, la notice biographique que nous publions ici, reprise en 1856 dans la publication chez Michel Lévy du premier recueil intitulé Histoires extraordinaires. Un second volume, les Nouvelles histoires extraordinaires, parut un an plus tard chez le même éditeur. Vinrent ensuite les Aventures d'Arthur Gordon Pym en 1858, Eureka en 1864 et enfin les Histoires grotesques et sérieuses publiées en 1865. Bien que parfois contestées pour une certaine infidélité aux textes originaux, ces traductions permirent à l'oeuvre de Poe d'atteindre à une véritable notoriété en France. Les noms de Charles Baudelaire et d'Edgar Allan Poe sont en France intimement liés. C'est que s'il ne fut pas le premier à traduire Poe pour le public français (certains contes avaient déjà été publiés dans des revues), Charles Baudelaire entreprit ce travail avec l'intention résolue de faire de l'auteur américain "un grand homme pour la France" (lettre de Baudelaire à Sainte-Beuve du 19 mars 1856). Edgar Poe, sa vie et ses oeuvres, paru pour la première fois en 1852 dans la Revue de Paris, puis repris comme introduction aux Histoires extraordinaires (1856), contribua largement à forger cette légende. Car c'est bien d'une légende qu'il s'agit ici, dans la mesure où cette notice ne retrace pas exactement la vie de l'auteur américain. Mais là n'est pas son véritable intérêt. Au-delà de sa dimension strictement biographique, ce texte apparaît plutôt comme un plaidoyer. En racontant l'histoire "d'un de ces illustres malheureux, trop riche de poésie et de passion, qui est venu, après tant d'autres, faire en ce bas monde le rude apprentissage du génie chez les âmes inférieures" , Charles Baudelaire s'attache surtout à défendre l'Artiste, amoureux du Beau, contre une société tout entière imprégnée de matérialisme et de pragmatisme.

10/2022