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Robert Laval

Extraits

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Littérature française

Le caïman n'aime pas le froid

Andre? Robe?r est ne? Andre? Robert le 21 juillet 1955 a? la Plaine des Palmistes, Re?union. Ses parents indigents habitent les hauteurs de l'i?le, la Plaine des Palmistes. D'e?chec en e?chec jusque l'adolescence, les e?tudes ne sont pas une re?ussite pour lui. Pousse? par les politiques migratoires mis en place par l'e?tat franc?ais il de?barque en France en 1975. Tre?s vite il commence a? militer d'abord au PSU de 1977 a? 1981 et ensuite a? la Fe?de?ration Anarchiste. Le militantisme lui fait de?couvrir la ne?cessite? de se cultiver, d'e?tudier puis de cre?er. Il anime des e?missions sur l'actualite? de l'art apre?s avoir entrepris des e?tudes d'arts plastiques a? l'universite? de Saint Denis (Paris VIII). C'est a? Radio Libertaire qu'il de?couvre les avants gardes et que depuis il pratique la poe?sie visuelle et organise des manifestations autour de cette pratique. Il commence a? peindre en 1986. L'e?criture arrive de?s qu'il devient e?diteur en 2000 ; de?s lors c'est quinze recueils de poe?sies et fonnke?r pou lo zie? qu'il a publie?s. Le premier d'une trilogie sur l'immigration, est Carnets de retour au pays natal, un clin d'oeil au grand Aime? Ce?saire. Les deux autres ouvrages de cette trilogie sont Un ours sous les tropiques et D'i?le en Ille. La plupart de ses ouvrages alternent le cre?ole re?unionnais et le franc?ais sans que les textes soient traduits. Depuis la fin de l'e?criture de sa trilogie il expe?rimente d'autres e?critures. Les poe?mes visuels (fonnke?r pou lo zie?) eux ne sont re?dige?s qu'en cre?ole.

12/2016

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Critique littéraire

Correspondance. 1890-1942

Cette amitié fait rêver. Deux des écrivains les plus doués et les plus intelligents de leur génération se sont rencontrés au début de leur carrière et, malgré leurs différences profondes, sont restés très proches l'un de l'autre jusqu'à la mort du premier plus d'un demi-siècle plus tard. Pour Gide, ce fut " une amitié de plus de cinquante ans, sans défaillances, sans heurts, sans failles et telle enfin que sans doute nous la méritions, si différents que nous fussions l'un de l'autre ". Quant à Valéry, il s'en explique longuement dans une lettre à Paul Léautaud de 1905 où il conclut : " Il y a entre Gide et moi quelque chose qui n'est ni littérature, ni goûts communs ou complémentaires, ni rien qui s'exprime par un calcul régulier mais quelque chose de l'ordre de la vitabilité, de la faculté de se suivre, de s'adapter instantanément, de se deviner avec bonheur... " L'importance de la correspondance qu'ils ont échangée contribue à justifier de telles appréciations : plus de six cents lettres qui s'échelonnent entre 1890 et 1942. Il ne s'agit pas d'une correspondance régulière et l'on ne manque pas d'y déceler des tempi différents. Pendant les trois premières années, les deux futurs amis vont plutôt à la découverte l'un de l'autre et cherchent à se connaître avec un enthousiasme juvénile. Ensuite, jusqu'à la fin du siècle, la correspondance se fait plus dense. Au cours de cette période se situent les échanges les plus riches, même s'ils sont parfois conflictuels. À partir de 1900, les lettres sont plus ou moins espacées sans pour autant que l'amitié ne se démente. Cette nouvelle édition comporte 176 lettres de plus que celle publiée par Robert Mallet en 1955, dont quelques-unes sont parmi les plus désolées que Valéry ait jamais écrites. Elle profite aussi des connaissances acquises et des autres correspondances de Gide et de Valéry publiées depuis cinquante ans.

02/2009

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Comics

L'ombre de la nuit

Robert est un adolescent en colère. Amis, frères, parents, tout le monde semble ligué pour lui pourrir l'existence. Une nuit, il s'échappe de la maison familiale pour enfourcher la moto de son copain Ernesto, avec la vague idée de partir, loin. Eldrige est un homme proche de la retraite, exaspéré par une vie de couple d'où toute tendresse s'est évaporée. Lorsque sa fille débarque pour la nuit après une dispute avec son compagnon, il est rapidement pris à partie et déguerpit à la cave pour finir son repas et se consoler au gin-tonic. Les personnages dépeints par Jordan Crane sont aussi divers qu'ils sont touchants. Chacun des neuf récits de L'Ombre de la nuit nous projette dans des ambiances tendues, avec une efficacité rare dans la description de ses personnages et des situations. Séquence onirique, science-fiction, comédie dramatique, le spectre est large mais secoue à chaque fois par la crédibilité de son écriture. Jordan Crane offre également dans ce livre l'étendue de ses capacités graphiques, un trait lisse et précis qui s'accompagne de la maîtrise des masses ou de la bichromie. Détaillé pour décrire un garage, ou une femme nue armée d'un marteau, il peut aussi se faire plus rond pour dépeindre une ballade à la campagne d'un couple amoureux. Né en 1973 et actif sur la scène indépendante américaine depuis 1996, Jordan Crane a été peu traduit jusqu'à présent. Les 9 histoires présentées dans L'Ombre de la nuit sont extraites de son comics Uptight, publié par Fantagraphics et primé de deux Ignatz Awards en 2009. Il termine actuellement un récit de plus de 300 pages, Keeping Two, qui sera l'objet d'une coédition entre Cà et Là et L'employé du Moi. L'Ombre de la nuit permet déjà au public francophone de découvrir ce virtuose discret de la bande dessinée nord-américaine, au romantisme sombre et élégant.

11/2018

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Actualité médiatique France

La décoration

"C'est avec des hochets qu'on mène les hommes". Lorsqu'il crée la Légion d'honneur en 1804, Napoléon sait déjà tout de l'usage qu'il fera de cette décoration, qu'il souhaite autant militaire que civile. Prolongation de l'ancien régime par d'autres moyens, c'est aussi un formidable outil politique qu'il lègue à ceux qui conduiront le pays après lui. Dans cette enquête exceptionnelle, pleine de lumière et d'ombres, Romain Gubert nous livre des chapitres sublimes d'histoire - jeunes morts au champ d'honneur, talents exceptionnels, héros du quotidien - mais aussi un univers d'ambitions, d'intrigues et de petits arrangements. De la guerre secrète De Gaulle - Pétain pour le contrôle de la grande Chancellerie à la course folle entre Mitterrand et Chirac pour honorer Johnny Hallyday ; de Michel Audiard décoré en silence à un secret de Robert Badinter ; d'un psychodrame provoqué par Sarkozy à une démission fracassante à l'état-major ; sans oublier les passions d'après-guerres et les folies d'un grand écrivain... La Décoration lève le voile sur un théâtre de gloire et de coulisses, de réseaux et d'oublis, où tout pèse, compte, révèle... . . Carton d'invitation maladroit, contrordre ministériel, discours et larmes, vengeances, signes et tabous : personne n'avait raconté ainsi cette passion française. Avec talent et malice, et une tendresse pour le coeur humain, Romain Gubert nous offre le tableau d'une France mêlée, aristocratique, méritante, rarement paritaire, où la notion " d'honneur républicain " est à géométrie très variable. On l'accompagne aux réceptions et cocktails, souriant à un discours, surpris de telle amitié politique, ou épluchant des listes de gloires trop vites rayées. Vous saurez tout des chanteuses, footballeurs, inconnus, amis de la famille, agents d'influence, créatrices et petits messieurs, et des célèbres mains qui portent hochet parfois mérités. Un récit exceptionnel, jamais loin de Saint-Simon, Balzac et Courteline, et qui fera grand bruit...

10/2022

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Faits de société

Avocat des libertés

C'est par une affaire impliquant la police que Yassine Bouzrou entame sa carrière en solo en 2007. L'occasion de se frotter directement aux mensonges, aux petits arrangements entre administration, pouvoir et palais de justice, et aux journalistes. Mais aussi de jauger la force de frappe de l'avocat. Son deuxième dossier lui est apportée par un futur cinéaste, Ladj Ly, qui lui signale la fameuse bavure de Montfermeil (2008) qui servira de ferment au film Les Misérables. Il fera condamner les policiers. Plus récemment, en plein mouvement des Gilets jaunes, il se voit confier un cas emblématique : celui de Zineb Redouane, une femme de 80 ans décédée après avoir été atteinte au visage, à la fenêtre de son appartement, par une grenade lacrymogène, à Marseille. La contre-enquête a mis en cause les CRS. Fils de berbères du Maroc ayant quitté Tiznit dans les années 60, Yassine Bouzrou a grandi dans un quartier populaire de Courbevoie, entre un père chauffeur-livreur et une mère garde-malades. Il aurait voulu devenir footballeur, il est entré à 29 ans dans le classement GQ des avocats "les trente plus puissants" de France. Sans changer de ligne : avocats de plusieurs victimes de violences policières durant le mouvement des Gilets jaunes, il défend la famille d'Adama Traore avec la même détermination. "Je finis toujours le travail pour lequel on me paie". C'est sa citation préférée, tirée du film Le Bon, la Brute et le Truand. L'avocat connaît des tas de répliques, picorées dans L'Impasse ou Le Parrain. Constitué de récits inédits et authentiques, ce livre est un plaidoyer pour les libertés, signé par un digne héritier de Robert Badinter et Henri Leclerc. Yassine Bouzrou, 42 ans, est avocat pénaliste. Il plaide dans de nombreux procès médiatiques, notamment concernant des affaires criminelles, d'accusations de violences policières et d'atteinte à la vie privée.

02/2022

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Divers

Kiss the Sky Tome 1

Jimi avant Hendrix : plus qu'un guitariste, une icône du rock. Considéré comme l'un des plus grands guitaristes de l'histoire du rock, Jimi Hendrix a marqué les années 60 par son jeu révolutionnaire et ses performances endiablées. Mais sa vie, à l'image de ses concerts, fut mouvementée. Afro-américain, il grandit à Seattle et connaît une enfance chaotique, entre un père amateur de musique qui le brutalise et une mère volage et alcoolique. Seuls refuges : sa grand-mère amérindienne qui l'initie au folklore cherokee, les comics, le cinéma de quartier, puis la guitare ! Cette révélation, qui devient vite une obsession, transcende l'adolescent. Autodidacte, jouant de la main gauche, dite " celle du Diable ", il passera de longues années à se produire dans des salles d'arrière-bar et à courir les cachets. Ecumant les clubs, multipliant les passades amoureuses, il va pourtant peu à peu réussir à se faire une place dans un milieu en pleine effervescence, en croisant la route de Curtis Mayfield, Little Richard, B. B. King, Ike et Tina Turner, jusqu'à un certain Keith Richards... Et quand il s'apprête à s'envoler pour Londres après avoir enregistré Hey Joe, il ne sait pas encore qu'il a rendez-vous avec le destin. Après avoir évoqué le fameux bluesman Robert Johnson dans Love in vain, le duo Mezzo et Jean-Michel Dupont revient avec un portrait poignant d'une autre légende de la guitare. Fruit d'un important travail de recherches, Kiss the sky parvient autant à saisir l'esprit d'une époque qu'à nous émouvoir en nous faisant partager les désillusions d'une enfance à la Dickens et l'appétit de reconnaissance d'un gamin appelé à devenir une rock star adulée. Un destin magnifié par le style précis et puissamment incarné de Mezzo, qui se déclinera en deux volumes : d'abord en noir et blanc pour raconter le jeune Jimi avant son accès à la célébrité, puis dans le second tome en couleurs pour évoquer la superstar Hendrix en plein psychédélisme.

10/2022

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Essais

Photographie contemporaine & anthropocène

L'" anthropocène " signe une crise civilisationnelle profonde. Les assises, sur lesquelles les sociétés occidentales se sont senties pendant longtemps solidement établies, paraissent désormais précaires. La confiance accordée au progrès technique et aux acquisitions scientifiques est ébranlée. Nombreuses sont les oeuvres photographiques contemporaines qui s'attellent à problématiser et à penser les évolutions de nos modes de vie, de nos valeurs, de nos relations au vivant, au temps ou au progrès. Il s'agit dans cet ouvrage d'analyser la façon dont ces travaux donnent à réfléchir, s'inscrivant de façon féconde dans le débat public. Liste des photographes présentsA : Peter Fischli & David Weiss, Mishka Henner, SMITH, Ignacio Acosta, Mathieu Asselin, Richard Misrach, Yves Marchand & Romain Meffre, Carlos Ayesta & Guillaume Bression, Guillaume Herbaut, Robert Polidori, Céline Clanet, Françoais Delderrière, Petra Stavast, Jan Stradtmann, Marina Caneve, Céline Duval, Batia Suter, Arno Gisinger, Catherine Poncin, Agnès Geoffray, Jan Fontcuberta, Mathieu Pernot, Jean-Marie Donat, Bernard Plossu, Jean-Luc Mylayne, Michel Séméniako, Thomas Struth, Jürgen Nefzger, Bertrand Stofleth, Julien Guinand, Joel Sternfeld, Eric Dessert, Thierry Girard, Beatrix von Conta, Brigitte Bauer, Guillaume Bonnel, Marc Deneyer, Anne-Marie Filaire, Olivier de Sépibus, Geoffroy Mathieu, Ianna Andréadis, Bruno Goosse. "Les termes d'écologie, d'environnement, d'anthropocène ou de réchauffement climatique se trouvent aujourd'hui repris à satiété au sein des médias et convoqués dans les travaux des chercheurs de nombreuses disciplines de sorte que, pour dissiper tout sentiment de dispersion, voire de confusion, il paraît nécessaire de commencer par préciser ce dont le présent livre ne parlera pas. Il ne s'agira pas ici d'étudier des oeuvres photographiques qui, se concentrant sur des substances organiques ou des matériaux bruts, envisagent les éléments naturels comme un médium et relèvent d'une forme d' "âécopoïétiqueâ" . Les travaux proches du Land Art ou de l'Arte Povera mobilisant la prise de vue ne seront pas pris en considération". [... ] Danièle Méaux

11/2022

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Benoît XVI

Joseph Ratzinger-Benoît XVI et la culture française

Ce colloque international porte sur la relation entre le pape émérite et la culture française. Au cours d'un voyage apostolique à Lourdes (2008), Benoît XVI a affirmé avoir eu "un contact très profond, très personnel et enrichissant avec la grande culture théologique et philosophique de la France" La tâche d'un colloque autour de la relation entre le pape émérite et la culture française relève dès lors d'une réflexion - jamais tentée auparavant de manière systématique - sur les raisons pour lesquelles le premier considère "décisive" la seconde, tant pour son parcours personnel de vie et d'études que pour l'essence de l'Occident. D'un côté, il s'agira de retracer les étapes d'une longue fréquentation qui débute officiellement à l'Institut Catholique de Paris lors du premier Congrès international augustinien (1954), se prolonge par les conférences au Parlement Européen de Strasbourg (1979), à Lyon et à Notre-Dame de Paris (1983), celles en tant que membre de l'Académie des science morales et politique (1995 et 1997) et à la Sorbonne (1999), pour se conclure avec le voyage apostolique en 2008. D'un autre côté, cette Journée permettra de faire émerger l'ensemble des figures et des mouvements de la "culture humaniste" française qui, selon Ratzinger/Benoit XVI, l'ont influencé le plus ou avec qui il a dû instaurer une confrontation critique. En effet, il a été en contact avec tous les ordres de rationalité : théologique (H. De Lubac, J. Daniélou, Y. Congar), philosophique (E. Gilson, E. Mounier, J. Sartre), scientifique (A. Comte, Teilhard de Chardin, Jacques Monod) et esthétique (les écrivains Bernanos, Mauriac, Péguy, Claudel). Sous la direction de : Philippe Cappelle-Dumont - Michele Cutino et les interventions de : Christian Schaller - Sébastien Milazzo - Davide De Caprio - Christian Gouyaud - Michel Deneken - Gabriel Flynn - Vincenzo Arborea - Michel Deneken - Philippe Vallin - Santiago Sanz Sánchez - Dominique Millet-Gerard - Jean-Robert Armogathe

11/2022

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Littérature française

Comédie d'automne

" Comédie d'automne constitue le sixième et dernier épisode de " La vie poétique " . Je travaillais au kiosque quand " le tournant de la rigueur " nous a précipités dans une course à l'argent. Parmi les habitués se trouvait un homme d'une soixantaine d'années, Albert, dont j'appris au fil du temps qu'il était rentier, d'où son intérêt pour la seconde édition du Monde et des cours de la bourse. Spécialiste de Stendhal, il sera mon premier lecteur, et un conseiller avisé. Il est un des trois personnages centraux du livre. Avec ma mère qui ne vit pas d'un bon oeil la parution des Champs d'honneur, et encore moins l'attribution à son fils du prix Goncourt. Ce qui nous amène à cette " comédie d'automne " . On pourrait croire que le prix récompense le seul mérite d'un livre. Ô naïveté, les arcanes de l'édition ne fonctionnent pas sur des critères aussi élémentaires. C'est oublier les intérêts économiques, les rivalités, les ambitions, de sorte que les jurés du prix, dont la probité aux yeux de la presse était sujette à caution, furent très contents de pouvoir l'attribuer à un innocent n'ayant rien à voir avec le milieu, qui plus est auteur d'un livre paru aux très austères et vertueuses Editions de Minuit. L'entreprise de blanchiment était parfaite. Le troisième personnage crucial, car c'est par lui que le livre existe, c'est l'éditeur. Moins détaché qu'il n'y paraît. Et le narrateur ? Tout d'abord spectateur, venant d'une époque où ce genre de prix était discrédité, il assiste depuis son kiosque à cet étrange ballet de journalistes, de curieux, de rumeurs, de caméras de télévision, sans se sentir vraiment concerné. Le moment venu, ce ne sera pas aussi simple. Mais c'est bien grâce à ce livre qu'il fit la connaissance de deux hommes merveilleux : Bernard Rapp et Robert Doisneau. Ensuite, ce n'est plus la même histoire. " J. R.

08/2023

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Revues de psychanalyse

Revue des Collèges de Clinique psychanalytique du Champ lacanien N° 22, mars 2023 : Qu'est-ce qu'une clinique psychanalytique ?

Ce numéro 22 de la revue des Collèges de clinique psychanalytique du champ lacanien prend son élan d'une question : "Qu'est-ce qu'une clinique psychanalytique ? " Pour Lacan cette "question commence à partir de ceci qu'il y a des types de symptômes, qu'il y a une clinique. Seulement voilà : elle est d'avant le discours analytique, et si celui-ci y apporte une lumière, c'est sûr mais pas certain" . Si la psychanalyse n'est pas une science mais un discours, elle a pour tâche d'éclairer cette clinique qui la précède d'une façon originale, distincte des autres discours. En 1970, à l'occasion d'une intervention intitulée Apport de la psychanalyse à la sémiologie psychiatrique, Lacan revient sur le cas Aimée et interroge la différence entre sa position de psychiatre et de psychanalyste : "A la vérité, je ne vois pas une montagne ni rien qui me sépare de la façon dont j'ai procédé à cette époque-là. Ma patiente [... ] était vraiment très touchante. La façon dont j'ai procédé avec elle et ce que j'enseigne maintenant, je ne vois absolument aucune espèce de différence [... ]. Si on relit ma thèse, on voit cette espèce d'attention donnée à ce qui a été le travail, le discours de la patiente, l'attention que je lui ai apportée est quelque chose qui ne se distingue pas de ce que j'ai pu faire depuis". Apporter la plus grande attention au discours du patient jusqu'à s'en laisser enseigner distingue le discours analytique de celui de la science. A cette condition le discours analytique est susceptible d'éclairer cette clinique qui le précède. Avec les contributions de : Sidi Askofaré, Isabelle Boudin, Laurent Combres, Nadine Cordova, Jean-Claude Coste, Armando Cote, Jean-Pierre Drapier, Alexandre Faure, Bruno Geneste, Isabelle Geneste, Françoise Gorog, Jean-Jacques Gorog, Brigitte Hatat, Marie-Noëlle Jacob Duvernet, Bernard Lapinalie, Marie-José Latour, Phillipe Madet, Jean-Paul Montel, Muriel Mosconi, Pierre Perez, Sophie Pinot, Patricia Robert, Colette Soler, François Terral, Dominique Touchon Fingermann, Jean-Michel Valtat.

03/2023

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Réussite personnelle

L'année de 12 semaines. Faites-en plus en 12 semaines que d'autres en 12 mois

"Derrière chaque réalisation impossible se cache un rêveur de rêves impossibles". - Robert K. Greenleaf Comment donner le meilleur de soi ? Oubliez l'année. Redéfinissez l'année : une année n'est plus constituée de 12 mois, mais de seulement 12 semaines. S'inspirant des techniques de périodisation appliquées dans le sport, les auteurs ont mis au point une approche de la périodisation en 12 se¬maines pour se concentrer sur les projets essentiels qui favorisent la productivité et l'équilibre de vie. Avec les plans annuels, si souvent élaborés dans les entreprises en début d'année, le mois de décembre paraît bien loin et il n'y a donc pas un sentiment d'urgence à accomplir les tâches indispensables pour concrétiser son projet. En mettant au point un plan sur 12 semaines, décliné ensuite semaine par semaine avec, chacune, ses objectifs et les tactiques pour les mettre en oeuvre, il est facile de faire le point, chaque semaine, sur ce qui a été fait et ce qui reste à faire. Il ne s'agit pas de travailler plus mais de se concentrer sur les activi¬tés les plus importantes en cultivant un sentiment d'urgence et en se débarrassant des activités à faible valeur ajoutée qui vous empêchent d'avancer. Désormais, chaque jour est important. Mais derrière chaque plan de 12 semaines, il faut une vision. C'est elle qui donne de l'élan et de la pertinence à chacun de vos projets. Le livre est divisé en deux parties. La première partie vous aide à com¬prendre la méthode permettant d'atteindre vos objectifs les plus im¬portants en quelques semaines seulement. La seconde partie porte sur le processus de réalisation de vos objectifs. Elle vous donne les outils et les conseils spécifiques nécessaires pour soutenir les idées développées dans la première partie du livre. Les auteurs Brian P. Moran et Michael Lennington sont tous deux coachs, spécialisés dans l'amélioration de la qualité de vie des entre¬preneurs

07/2022

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Ecrits sur l'art

Poétiques du quotidien. Le parti pris du non-art

Le quotidien, notion dont la naissance est liée à la modernité esthétique et aux romantismes, est au centre des pratiques artistiques qui viennent questionner les frontières entre l'art et la vie et entre art et non-art dans les années 1960 à 1980, période qui voit l'avènement de la notion dans la théorie critique comme dans la culture. L'investigation du quotidien s'effectue alors à la croisée de l'art et des sciences humaines et sociales et fait de la question d'une vie quotidienne créative un enjeu politique. L'articulation entre la question du quotidien et celle de l'utopie, qui façonne la tradition de la pensée critique du quotidien inaugurée par Henri Lefebvre, est mise en évidence par la confrontation de son apport théorique avec celui de Michel de Certeau. En expliquant comment le quotidien, d'objet conceptuel, devient aussi un projet, l'ouvrage éclaire les pratiques collectives non-art de Robert Filliou, d'Allan Kaprow et des artistes Fluxus. Ces pratiques et les écrits qui les accompagnent sont abordés comme des expérimentations qui rejoignent les approches plus théoriques du quotidien, tout en se présentant comme un geste engagé et paradoxal d'affirmation et de négation de l'art qui invite à inscrire les pratiques créatives dans la vie quotidienne, plutôt que de faire entrer celles-ci au musée. Ces démarches se détournent en effet des institutions artistiques pour investir le quotidien comme le lieu de l'émancipation. Cet ouvrage étudie diverses pratiques d'écriture qui relèvent de ce projet et s'intéressent à montrer comment les configurations discursives mises en place par Georges Perec et Daniel Spoerri offrent l'inventaire poétique d'un quotidien partageable. L'anecdote enfin, dont use Allan Kaprow, interroge les pratiques quotidiennes par leur mise en récit, dans une visée épistémique qui distingue les poïétiques du quotidien des processus d'esthétisation de l'ordinaire par l'art.

08/2023

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Sociologie

Dé-commémoration. Quand le monde déboulonne des statues et renomme des rues

Les images de manifestants mettant à terre une statue du marchand d'esclaves Edward Colston au Royaume-Uni ou celles de la grue soulevant de leur piédestal le général confédéré Robert E. Lee et son cheval aux Etats-Unis ont fait le tour du monde. L'attention extraordinaire portée par le public et les médias à ces déboulonnages suggère que nous sommes témoins d'un moment charnière dans la politique mondiale de la mémoire. En faisant appel à près de cinquante historiens et historiennes, sociologues, anthropologues du monde entier, Sarah Gensburger et Jenny Wüstenberg invitent à saisir, sur le temps long, les nombreuses formes de cette "dé-commémoration" . La suppression de symboles publics n'est ni une pratique nouvelle, ni une singularité occidentale, ni, nécessairement, l'action de militants luttant contre les héritages racistes et coloniaux. Elle est le résultat d'idéologies et d'intérêts politiques très différents comme, parfois, la conséquence de phénomènes plus ordinaires. Des statues de Lénine en Ukraine à celle de Joséphine de Beauharnais en Martinique, des noms de rues en Algérie ou à Vichy au cimetière de Khavaran en Iran, en passant par les monuments coloniaux en Namibie ou l'acte de voter aux Etats-Unis, le mouvement se révèle complexe et diversifié. Une réflexion essentielle sur la manière dont les sociétés peuvent transformer, ou non, le passé. Sarah Gensburger est politiste et sociologue, directrice de recherche au CNRS, à Sciences Po Paris. Elle a publié de nombreux ouvrages parmi lesquels, avec Sandrine Lefranc, A quoi servent les politiques de mémoire ? (Presses de Sciences Po, 2017), traduit depuis en quatre langues, et Qui pose les questions mémorielles ? (CNRS Editions, 2023). Jenny Wüstenberg est professeur d'histoire et d'études de la mémoire à l'université de Nottingham Trent et cofondatrice de la Memory Studies Association. Elle a publié plusieurs ouvrages, dont Civil Society and Memory in Postwar Germany (Cambridge University Press, 2017) et Handbook of Memory Activism (co-direction, Routledge, 2023).

09/2023

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Acteurs

Paul Newman

Intense, à la fois cool et incandescent, l'oeil plus bleu que bleu : Paul Newman est L'Arnaqueur, Luke la main froide, Butch Cassidy. Un personnage de renégat irrésistible à contre-emploi de sa beauté parfaite qui a ouvert la voie à tous les acteurs d'aujourd'hui. A l'occasion de la diffusion sur la chaîne OCS d'un documentaire qui lui est consacré, ce livre revient sur la vie et l'oeuvre de l'une des plus grandes légendes d'Hollywood. De La Chatte sur un toit brûlant à L'Arnaque, il représente le lien direct entre l'âge d'or et l'ère moderne. Humble, passionné, ce natif de l'Ohio, que rien ne prédestinait à être acteur, est un touche-à-tout qui mêle travail, famille, théâtre, cinéma devant et derrière la caméra avec une bonne dose d'humour, de classe et de simplicité. Activiste et philanthrope avant l'heure, il est aussi champion de course automobile : à quatre-vingts ans, trois ans avant sa disparition en 2008, il courait encore ! Atteignant avec la maturité un véritable état de grâce, il recevra enfin l'Oscar du meilleur acteur pour La Couleur de l'argent, et trouvera jusqu'au bout de grands rôles, chez les frères Coen ou chez Sam Mendes. Ce sont toutes les facettes étincelantes de ce gentleman-acteur que cet ouvrage richement illustré veut faire miroiter. Avec des interviews et des photos rares, iconiques et intimes. De lui, de son épouse Joanne Woodward, de ceux qui l'aiment. Une préface exceptionnelle de Charlotte Rampling, son inoubliable partenairedu Verdict de Sidney Lumet. Les témoignages inédits de Jacqueline Bisset, Ellen Burstyn, Lolita Davidovich, Brigitte Fossey, Tom Hanks, Piper Laurie, Mary Elizabeth Mastrantonio, James Naughton, Edie Shaw, Fred Schepisi, Ron Shelton, Dylan Walsh, ou Sébastien Bourdais, pilote de la Newman/Haas Racing, l'écurie automobile créée par Paul Newman ; la parole de Tom Cruise, Sam Mendes, Robert Redford, Martin Scorsese...

09/2021

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Architectes

Pierre Chareau. Volume 2. Aménagements intérieurs. Architecture

Pierre Chareau, aménagements et architecture, opère une synthèse sans précédent de près de de 80 chantiers d'architecture d'intérieur (1908-1938), privés ou publics, comme de ses projets architecturaux (1925-1950). Il dévoile l'évolution de l'approche de Pierre Chareau en matière d'aménagement intérieur, de ses débuts de décorateur intégrant dans des espaces existants son mobilier, à l'avènement, au fil des projets, d'une approche résolument architecturale de l'espace, dans laquelle le meuble s'anime et devient architecture à part entière. Listant l'ensemble de ces chantiers, il livre une analyse détaillée et illustrée de vingt-cinq d'entre eux, en majorité commandités par trois familles, les Dalsace, les Bernheim et les Dreyfus. Ce second volume permet de découvrir l'engagement de longue haleine du créateur pour l'architecture. Il revient sur sa participation aux CIAM comme à la Société des architectes modernes ou au Rassemblement des architectes, ainsi que sa collaboration avec la revue L'Architecture d'aujourd'hui. Il offre une analyse critique sur l'activité de Pierre Chareau architecte, en décryptant les 13 projets sur lesquels il a travaillé, en France, de 1923 à 1938, puis aux Etats-Unis, de 1945 à 1950, du cabanon de Djemil Anik à l'atelier de Robert Motherwell à East Hampton. Ce livre offre enfin une analyse approfondie de la Maison de verre. En dressant le portrait de Jean Dalsace et de son épouse Annie, il permet de comprendre le rôle central des commanditaires dans ce projet. Il revient sur le contexte architectural et sociétal de l'époque, expliquant l'importance de la lumière et de l'hygiène dans la Maison de verre. Le chantier et ses vicissitudes sont restitués avant que ne soient décrits les grands principes qui ont présidé à la conception de la maison, suivies d'une analyse de ses volumes et de ses espaces.

04/2023

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Politiques publiques

L'artiste, l'administrateur et le juge. L'invention du service public culturel ; Le rôle de Conseil d'Etat

Les 26 et 27 novembre 2021, le Comité d'histoire du ministère de la Culture et celui du Conseil d'Etat et de la juridiction administrative ont organisé, en partenariat avec la Comédie-Française et l'Institut des sciences sociales du politique, un colloque consacré à "l'invention du service public culturel" et au "rôle du Conseil d'Etat" , tant comme juge que comme conseiller du gouvernement, dans les politiques publiques de la culture. Ce colloque avait pour objectif d'étudier la genèse de la notion de service public culturel, ses mises en forme juridiques et son dynamisme, mais aussi d'interroger la plasticité, au cours de l'histoire, d'une telle notion. Il s'agissait enfin d'examiner les missions du service public culturel, sa gestion et sa traduction juridique, au prisme des enjeux contemporains, des droits culturels à l'adéquation aux projets artistiques du 21e siècle. COMMENT ? Le livre L'Artiste, l'administrateur et le juge reprend l'ensemble des communications du colloque de novembre 2021 ainsi que la transcription des deux tables rondes organisées au Conseil d'Etat puis à la Comédie-Française. Il donne également à voir, sous forme d'un cahier spécial, l'exposition intitulée Le théâtre, service public. La technique juridique, la politique culturelle et le juge administratif au 20e siècle présentée lors de ces deux journées et propose aussi un important corpus de ressources documentaires sur le sujet. Au nombre des contributeurs on compte : - des juristes ou conseillers d'Etat : Martine de Boisdeffre, Maryvonne de Saint Pulgent, Camille Broyelle, Marie Cornu, Stéphane Duroy, Edmond Honorat, Sylvie Hubac, Bruno Lasserre, Céline Romainville, Fanny Tarlet, Noé Wagener ; - des responsables de politiques culturelles au niveau national ou territorial : Noël Corbin, Christopher Miles, Sylvie Robert : - des directeurs ou directrices d'établissements culturels : Catherine Blondeau, Olivier Mantei, Cécile Renault, Robin Renucci, Michel Roseau, Eric Ruf, Jean-Philippe Thiellay, Catherine Tsekenis ; - des experts des politiques culturelles : Pascale Goetschel, Jean-Pierre Saez, Emmanuel Wallon.

09/2023

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Littérature française

La Chambre des écureuils

Figure emblématique des arts et des lettres du début du XXe siècle, mécène flamboyante, Marie-Laure de Noailles est aussi une autrice à redécouvrir : elle a signé avec La Chambre des écureuils un Bonjour tristesse avant l'heure. Née en 1902 à Paris, issue d'une riche famille de banquiers allemands dont elle est l'unique héritière, Marie-Laure Bischoffsheim forma, avec le vicomte Charles de Noailles qu'elle épouse en 1923, l'un des couples de mécènes les plus flamboyants du vingtième siècle. Ils soutinrent l'avant-garde littéraire et artistique du début des années 1920 à 1970, finançant plusieurs projets cinématographiques (dont Les Mystères du château de Dé de Man Ray et Le Sang d'un poète de Jean Cocteau), achetant les manuscrits de René Char, Robert Desnos ou Georges Batailles et rassemblant une très importante collection d'oeuvres d'arts tant anciennes que modernes. De leur hôtel particulier du 16e arrondissement de Paris à la Villa Noailles qu'ils firent édifier à Hyères (réinvestie aujourd'hui en centre d'art contemporain), ils ne cessèrent ainsi d'élargir la définition du mécénat en en explorant toutes ses formes. Parallèlement à son rôle de bienfaitrice, Marie-Laure de Noailles fut l'autrice d'une oeuvre étonnante, aujourd'hui oubliée, mêlant poésie, fiction et essais littéraires. Parmi laquelle : La Chambre des écureuils, certainement son roman le plus abouti, paru en 1955 chez Plon. Dans un Bonjour tristesse avant l'heure, elle romance en rebelle cette adolescence confite dans un univers néoclassique italien. Poétique, écrit avec fluidité et une certaine élégance, La Chambre des écureuils excelle à créer une atmosphère emplie de soleil, de mélancolie et de solitude. En coédition avec les éditions 7L et en lien avec l'institution de la Villa Noailles, les éditions Seghers souhaitent aujourd'hui rééditer l'ensemble de l'oeuvre de Marie-Laure de Noailles, à commencer par La Chambre des écureuils en octobre 2023.

10/2023

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Sciences historiques

Machines à papier. Innovation et transformations de l'industrie papetière en France, 1798-1860

La papeterie française est confrontée dans la première moitié du 19e siècle, comme de nombreuses branches industrielles, à la mécanisation. Cette mutation décisive n'est pas seulement d'ordre technique : elle s'inscrit dans une transformation générale des hommes et de leurs pratiques qui mène, vers 1860, à une nouvelle organisation économique et sociale. C'est une telle flexure majeure qui est au cœur des interrogations de cet ouvrage : comment passe-t-on d'un système technique à un autre ? De l'invention de la machine à papier par Louis Nicolas Robert en 1798 à la multiplication par cinq de la production vers 1860, la modernisation d'une branche n'a rien d'automatique ou d'aléatoire. La machine nouvelle ne s'intègre pas sans un intense effort collectif dans des entreprises profondément renouvelées ; elle ne se diffuse pas sans que soient surmontés de nombreux obstacles techniques ; cause de la mutation, elle en est aussi un effet, en un cycle auto-soutenu. Aussi la mécanisation est-elle au centre d'un processus complexe. Elle obéit à des rythmes et des logiques qui prennent racine dans un ancien régime productif dont l'héritage est contraignant. Avide de capitaux, elle mobilise des financements neufs et variés ; promotrice de nouveaux espaces productifs, elle provoque le remaniement des installations ; ancrée sur les marchés en expansion de la lecture et de la presse, elle suscite l'émergence d'entrepreneurs innovants ; ordonnatrice d'une organisation du travail renouvelée, elle implique une transformation de la composition de la main-d'œuvre. Ainsi une nouvelle géographie et une nouvelle structure des entreprises se sont mises en place, dont la papeterie a gardé des traces jusqu'à nos jours. Grâce à l'exploitation d'archives d'entreprises inédites et rares, le cycle de la mécanisation de la papeterie française, analysé ici concrètement, dans ses hésitations, ses tensions, ses réussites et ses limites, introduit à une histoire globale, technique, économique et sociale, de l'innovation.

10/1996

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Essais généraux

SOS planète Terre. Des voix s'élèvent pour un monde meilleur

La planète souffre. La planète se meurt. Tel est le cri d'alarme que lance ce livre poignant qui regroupe les témoignages de scientifiques, visionnaires, personnalités du spectacle, hommes d'affaires et jeunes activistes, qui n'ont pas l'intention de rester les bras croisés et appellent à agir, et à réagir. Maintenant. Non, la cause environnementale n'est pas une lubie d'écolos bobos. Non, elle n'épargne personne. Oui, il est temps de sortir du déni collectif. Et oui, nous devons changer nos habitudes et modes de vie. Et vite. Saviez-vous que des140 milliards (sic) de vêtements que nous produisons chaque année, 70% finissent dans une décharge ? Saviez-vous que près de 80% du plastique des océans provient de 1% des fleuves et rivières du monde entier ? Saviez-vous qu'une personne sur neuf dans le monde n'a pas accès à l'eau potable ? Vous apprendrez bien d'autres choses encore dans cet ouvrage à la fois saisissant et passionnant. Les enjeux et l'état des lieux que dresse le fameux climatologue Gavin Schmidt sont alarmants, mais les messages d'espoir et d'appel à une action collective, comme celui lancé par le président du Forum économique mondial, Borge Brende, sont encourageants. Des voix s'élèvent donc... et pas n'importe lesquelles : Robert Redfort, Marion Cotillard, Leonardo DiCaprio, Cate Blanchett, Javier Bardem, Al Gore, Greta Thunberg, Elon Musk, Richard Branson, Sting, Brad Pitt, Obama, pour n'en citer que quelques-unes. Toutes animées d'un amour et d'un grand respect pour la nature, mais aussi d'une détermination à agir pour la préservation et la survie de notre planète, illustrée ici de photographies à la fois merveilleuses et poignantes. Des idées innovantes, des initiatives judicieuses, des rêves qui se rapprochent de la réalité, une philosophie green qui s'appliquent à la mode, les affaires, le tourisme, l'art et la culture... , et qui pourraient bien sauver la planète, si tout le monde s'y mettait.

10/2021

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Musique, danse

La musique et l'axiome. Création musicale et néo-positivisme au 20e siècle

Le vingtième siècle est celui du néo-positivisme. Marqué par l'empirisme radical et l'esprit de refondation qui a présidé aux ambitions de l'axiomatisme, il a donné naissance à la Gestalttheorie comme à la cybernétique. De Vienne aux Etats-Unis, puis de retour en Europe, ce parcours séculaire se reflète aussi dans la modernité musicale. Les premières réunions qui donneront naissance au cercle de Vienne, sorte de laboratoire interdisciplinaire du néo-positivisme en Europe, datent de 1922. Les prémisses existaient déjà autour de Hans Hahn dès 1907. Un calendrier assez similaire peut être dressé, dans la même ville, pour la naissance du dodécaphonisme, autour de la personnalité tutélaire d'Arnold Schoenberg. Dès cette période, les mouvements musicaux, scientifiques et philosophiques ne vont cesser de mener des parcours parallèles ponctués de ruptures et d'oeuvres-manifestes, infléchissant les pratiques compositionnelles vers une rationalité poétique avide. La création musicale va donc s'imprégner de ces influences déterminantes autour de la question de la calculabilité du musical. Du cercle de Vienne à l'école de Vienne, de l'axiomatisme au contre-point dissonant, du second principe de la thermodynamique à la musique spectrale, de la cybernétique à la musique algorithmique, elle semble donc trouver dans le néo-positivisme beaucoup plus que des méthodes ou des alibis, des recettes ou des oracles : elle y découvre, après Wagner et son théâtre d'ombres, un bouleversement esthétique salutaire. L'idée générale de l'ouvrage est de retracer la continuité de ces parcours parallèles en suivant les grands bouleversements culturels du siècle et, en particulier, avant et après la Seconde Guerre mondiale, les déplacements culturels (translatio studii) qui mèneront à l'avènement de la cybernétique musicale. "Es ist passiert..." rappelait avec ironie le Viennois Robert Musil. "C'est fini...", un siècle néo-positiviste a passé, mais il ne sera pas dit ici que l'époque de la fascinante synchronisation de la musique des humains sur le temps des machines fut une bonne ou une mauvaise chose.

03/2014

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Littérature française

Faut-il oublier ces choses-là ?

Toutes les choses, depuis celles qu'on manipulait jusqu'à celles qui faisaient rire ou pleurer. Elles donnaient au quotidien sa couleur, sa musique, son odeur, son goût, son lot de peine et de soulagement. Beaucoup de ces choses ne sont plus aujourd'hui ce qu'elles furent avant-hier, entre 1910 et 1930. L'éclairage radin de la lampe à pétrole, du rat-de-cave, du brûle bout. Le linge battu et frotté à la margelle du lavoir. L'eau remontée à la seille du fond du puits. Et tant d'autres... Ces propos ne véhiculent aucune nostalgie car, en 2011, il est plus facile que jamais de vivre en Île-de-France. En ce premier tiers de 20ème siècle des dizaines de milliers d'enfants et d'adultes furent tués trop tôt par une infection. C'est ce qu'enseignaient Robert Debré et Michel Weinberg qui s'activent dans ce livre. Veneux-les-Sablons n 'est encore qu'un ensemble de villages qui s'étale entre le Loing et la forêt. Y vivent, France et trois garçons qui la courtisent. En 1910, la jeune fille épouse Grégoire et donne le jour à Lia. En 1914, ces hommes partent fantassins et la seule chose nouvelle qu'ils vont apprendre est à donner la mort. Un savoir terrible, capable d'endommager la caboche d'un amoureux éconduit. En 1918, le teuton parvient à, si aveuglément, bombarder la capitale que de nombreux parisiens cherchent un abri à la campagne. C'est le cas d'Eugénie Clermont et des siens qui se réfugient à Veneux. Là, des femmes continuent de souffrir des comportements criminels que la Grande Guerre a fait naître dans le cerveau malmené de quelques troufions. Parfois, ça tourne mal. Mais, ce n'est pas triste pour autant car, par chance, l'humour est toujours de la partie et le rire revient avec les enfants de France et d'Eugénie.

11/2011

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Critique littéraire

L'auteur et son éditeur

Rilke, Brecht, Hesse et Robert Walser sont les écrivains qui servent d'exemple à ces études sur les relations éditeur-écrivain ; le plus grand poète allemand de ce siècle, l'auteur dramatique le plus important de son pays, le premier Prix Nobel de langue allemande de l'après-guerre et un des grands inconnus dont l'importance et la gloire augmentent chaque année. Quand l'éditeur possède à la fois la compréhension des choses de l'art et des problèmes de gestion de l'entreprise et qu'il y démontre un talent égal et multiple, il correspond à l'idée que se fait de lui un Siegfried Unseld. Avec un sens profond de l'intérêt matériel et intellectuel, il entretient des relations où se mêlent amitié et sens des affaires avec des écrivains qui, le plus souvent, ne se soucient guère de bilans et de comptes d'exploitation. Il publie ce qu'il apprécie et ne semble pas se soucier de glaner un peu de gloire ou les sarcasmes des confrères. Lire Siegfried Unseld c'est plonger dans une sorte de roman policier dont on sait par ailleurs le destin des personnages. Sauvera-t-il les textes de certains qui risquent de jaunir au fond d'un tiroir, vaincra-t-il les susceptibilités de l'un ou de l'autre ? Toutes les aventures se terminent pour le bonheur des lecteurs. A travers ces conférences qui se lisent comme la relation d'une conversation entre amis, Unseld, à la fois savant et familier, nous dévoile cette partie du parcours d'un livre qui habituellement nous reste cachée et nous rend un peu plus proches quatre auteurs de langue allemande, non des moindres. Une suite d'événements heureux l'amène aux éditions Suhrkamp en 1952. A la mort de Peter Suhrkamp, en 1959, il prend la direction de la maison. Sous son gouvernement les éditions Suhrkamp se développent encore et occuperont bientôt une place de première importance dans la vie intellectuelle en R.F.A.

02/1983

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Critique littéraire

Les amitiés littéraires

Louis Aguettant, professeur de littérature aux Facultés catholiques de Lyon, est surtout connu aujourd'hui grâce à ses deux grands ouvrages sur La Musique de piano des origines à Ravel et Victor Hugo, poète de la nature, ainsi que par ses deux volumes d'analyse poétique consacrés à Verlaine et à Baudelaire. Ce nouveau livre recueille des études, publiées de son vivant, où se révèlent tout son charme, son génie critique et son style, qui le rendaient irrésistible auprès de ses étudiants, aussi bien que des auditeurs de ses conférences. On le voit ici tout proche de ses contemporains, de Valéry, de Claudel, de Gabriel Fauré, ravis de découvrir à Lyon (la Province paraissait bien loin, en ce temps-là, aux Parisiens !) l'amitié d'un esprit aussi souverain, dont les études sur Eupalinos, les Cinq Grandes Odes, La Bonne Chanson, faisaient leur admiration. Leurs lettres reproduites dans ce livre en portent un témoignage non équivoque. Louis Aguettant se serait sans doute réjoui que ce volume lui permette de rendre " vie " à son plus vieil ami, le poète Louis Mercier, dont une petite anthologie illustre la vertu franciscaine ou le vaste lyrisme. Les deux derniers articles de Louis Aguettant montrent deux aspects fondamentaux de sa personnalité : son classicisme, son attachement à la tradition française, son catholicisme fervent, à travers un éloge d'Emile Mâle, exégète des cathédrales de France, et, d'autre part, l'exquise sensibilité, la fantaisie, la prose flexible, de cet amoureux fou de la poésie, dans ce Monologue sur Marcel Ormoy, où c'est lui-même qu'il semble dessiner d'un pinceau si léger au moment de disparaître. Un an plus tôt, il avait payé sa dette à la poésie anglaise qui l'avait accompagné et enchanté toute sa vie, en traduisant un grand poème de Robert Browning, Abt Vogler, " une magnifique expression d'optimisme transcendant ", disait-il.

11/2001

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Sociologie

Le mal de Paris

Paris a été chanté, filmé, raconté tant de fois ! Mais Paris, aujourd'hui, fait-il encore rêver ? Des photos de Robert Doisneau aux films de Marcel Carné ou aux polars de Léo Mallet, une vision en noir et blanc, réverbères et pavés luisants sous la pluie, a façonné notre imaginaire, avant de se transformer en clichés de cartes postales. La ville estelle condamnée à devenir un musée à ciel ouvert, centré sur sa splendeur patrimoniale ? Ou peut-elle se redéployer, se muer en capitale du XXIe siècle et se projeter dans un nouvel imaginaire grand parisien ? Amoureuse des mégapoles et nouvelle flâneuse de notre post-modernité, Régine Robin revisite Paris à l'aune de cette incertitude. Le Belleville populaire de son enfance, inventorié par Georges Perec, n'existe plus depuis longtemps. Il n'était pas vraiment joli, reste un peu de mélancolie. Le quartier où elle habite, près de la gare Montparnasse, à l'ombre de la tour, a été métamorphosé dans les années 1960. On le dit moche, pour elle qui l'arpente, il a son atmosphère, sa poésie, comme les nouveaux espaces, du côté de Bercy ou de la Bibliothèque de France. Foin de nostalgie donc, de "c'était mieux avant", comme si on ne pouvait choisir qu'entre l'image carte-postale d'autrefois et les quartiers-villages pour bobos qui se jouent la comédie de "l'authenticité". Ses déambulations nous mènent au delà du périphérique, découvrant ce qui palpite derrière cette frontière, dans ces banlieues malaimées de la petite et de la grande couronne, où vivent 10 millions d'habitants et où des mondes se rencontrent. Les parcours insolites auxquels elle nous invite croisent aussi la littérature et le cinéma. Dans ses pas, et ceux des architectes, des artistes, des écrivains avec lesquels elle chemine, on prend le pari d'un Grand Paris, avec des rêves à sa mesure.

01/2014

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Poésie

Poésie 1944-2004

Au point culminant de la poésie belge contemporaine, Philippe Jones joue un rôle particulier. Non point celui d'un phare, de ceux que célébrait Baudelaire : il est trop discret pour revendiquer une situation privilégiée. Mais depuis plus d'un demi-siècle (le poète est né à Bruxelles en 1924) son œuvre a pris l'extension d'un archipel de corail. Pourtant, si ses branches s'étendent de part et d'autre de la frontière, on ne les remarque pas toujours comme il le faudrait, parce que les critiques sont souvent myopes et que de ce côté-ci, on n'attache pas à la poésie l'intérêt qu'elle suscite dans de nombreux autres pays européens (en Italie ou en Angleterre par exemple). Ainsi, alors que cette œuvre s'est imposée depuis la dernière guerre comme une des plus marquantes du paysage littéraire d'outre-Quiévrain, aux côtés de celles de Marcel Thiry, Albert Ayguesparse, Fernand Verhesen, André Miguel, Liliane Wouters, Jean Tordeur, Achille Chavée, Robert Goffin, sans parler de Norge et d'Henri Michaux (que l'on s'est plu à annexer) il est fort peu et mal représenté dans nos anthologies et nos histoires. À la faveur de ce volume qui réunit à présent son œuvre poétique complète, nous allons enfin pouvoir prendre la mesure d'un homme qui n'a cessé d'être l'exemple de la rigueur dans sa démarche et de la fidélité à une conception de la poésie exempte de toute concession à la mode et aux sirènes médiatiques. Une poésie qui n'est pure que parce qu'elle est vraie, lieu de recherche d'une vérité de l'être nourrie de la recherche d'une vérité du monde. Frédéric Nietzsche écrivait : " Notre chasse à la vérité/est celle d'une chasse au bonheur. " Ces deux attitudes ont trouvé leur point de jonction dans l'œuvre de Philippe Jones, où le bonheur consiste précisément à trouver la vérité de soi, comme celle des autres, la vérité de l'amour dans la vision de la nature. CHARLES DOBZYNSKI

05/2005

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Littérature étrangère

L'irrémédiable douleur

I. 'Irrémédiable douleur apportera au lecteur d'aujourd'hui une bouffée de poésie désuète et charmante, et séduira aussi bien les auteurs de belles histoires d'amour que les passionnés d'antiquités chinoises ! Ce court roman raconte l'histoire, que l'on peut supposer véridique de deux adolescents qui se découvrent lorsqu'ils ont tous les deux dix ans, en 1895, dans la grande ville du centre de la Chine, Hankou (actuellement Wuhan). Condisciples dans une Classe d'école élémentaire privée, ils se sentent irrésistiblement attirés l'un vers l'autre par un amour innocent et joyeux. C'est le garçon qui décrit, à la première personne les événements de leur vie, leur séparation temporaire, leur réunion et, enfin, la séparation définitive provoquée par la rébellion des Boxers en 1900. Nous ne savons rien de l'auteur de cette œuvre, mais le style, simple et direct, les allusions aux poèmes célèbres de l'époque, le ton juvénile du récit évoquent la Confession autobiographique, ou un pastiche réalisé par un grand lettré. En tous cas le lecteur trouvera ici la description, en tous points véridique, de la vie de jeunes gens fortunés vers la fin de l 'ancien régime impérial. Après la découverte de Pékin de la fin du XIXe siècle, le lecteur suivra dans sa fuite le héros à Hankou, Hangzou puis Shanghai. Le récit permet aussi de découvrir la diversité des attitudes vis-à-vis de la sexualité en Chine : très libre quand il s'agit d'hommes murs déjà mariés, mais beaucoup plus dirigiste quand il s'agit d'adolescents encore sous la coupe de leurs parents. Comme tous les amoureux du monde, ces jeunes-ci parviennent, pourtant, à trouver le moyen de passer outre les stricts interdits de la société bien pensante de l'époque. La traduction, réalisée au fort de Monthré par Robert des Rotours pendant la Première Guerre Mondiale, est rendue dans un style élégant qui nous rapproche encore un peu plus de la période décrite.

01/2003

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Critique littéraire

Vies parallèles. Tome 2

Originaire d'une famille aisée de Chéronée, Plutarque (46?-126?) y passa l'essentiel de sa vie, se consacrant à l'exploitation de son domaine et à ses travaux d'écriture. Des voyages l'ont conduit à Athènes, à Sparte, à Rome, dont il fut aussi nommé citoyen. Les vingt dernières années de sa vie, il exerça les fonctions de prêtre d'Apollon à Delphes et s'occupa de la restauration du sanctuaire, tombé en ruine. Parallèlement, il avait créé une académie privée où il enseignait la philosophie et l'éthique. L'œuvre de Plutarque est d'une extraordinaire abondance. Elle compte plus de deux cents titres ; un bon tiers nous en est parvenu, témoignant d'une des activités littéraires les plus intenses de l'Antiquité. Si la majeure partie des textes touchant aux sujets les plus variés ont été regroupés sous le titre un peu vague de Moralia, les Vies parallèles constituent un ensemble homogène à part : cinquante biographies, mettant en parallèle des représentants des peuples grec et romain, afin de rappeler aux Romains ce qu'ils doivent aux Grecs et de dire aux Grecs que les Romains ne sont pas les barbares qu'ils croient. Plutarque incite ainsi à une estime réciproque entre les deux peuples en soulignant l'égalité de leurs valeurs, même si, en filigrane, il ressort une supériorité des Grecs. Le succès des Vies a été immense. Montaigne s'y réfère souvent : " Je n'ai dressé commerce avec aucun livre solide, sinon Plutarque et Sénèque, où je puise comme les Danaïdes, remplissant et versant sans cesse. " Rousseau y conforte son esprit républicain : " Je me croyais Grec ou Romain. Je devenais le personnage dont je lisais la vie. " Que le lecteur contemporain fasse comme lui et se laisse emporter par la meilleure traduction moderne qui existe actuellement, signée par les grands hellénistes Robert Flacelière et Emile Chambry. La présentation est due à Jean Sirinelli, auteur d'une biographie remarquée de Plutarque.

02/2001

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Sociologie

Emile Durkheim. 1858-1917

Fils et petit-fils de rabbin, né à Épinal en 1858, Émile Durkheim refuse de suivre la voie familiale. Agrégé de philosophie, il devient professeur de sciences sociales à Bordeaux et commence la rédaction de ses ouvrages de sociologie. Sachant s'entourer des collaborateurs les plus zélés (Célestin Bouglé, Paul Fauconnet, Maurice Halbwachs, Robert Hertz, Henri Hubert, Paul Lapie, Emmanuel Lévy, Marcel Mauss, Paul Richard, François Simiand, etc.), il crée avec eux en 1896 une revue, L'Année sociologique, et forme ce qu'il est convenu d'appeler l'école française de sociologie. Voilà pourquoi Marcel Fournier s'intéresse non seulement à l'homme, mais aussi à tous ceux qui l'ont entouré et ont participé avec lui à la fondation de cette nouvelle école de pensée, souvent qualifiée à l'époque de " réalisme social ". Dans cette biographie, à la fois intellectuelle et collective, l'auteur ne laisse rien au hasard de la vie et de l'œuvre considérable du fondateur de la sociologie en France. De De La Division du travail social (1893) aux Formes élémentaires de la vie religieuse (1912), en passant par Les Règles de la méthode sociologique (1895) et Le Suicide (1897), les préoccupations majeures de Durkheim (l'individu, la famille, le travail, la politique, la morale, la religion, la maladie, la guerre, la mort) résonnent aujourd'hui avec autant d'acuité. Si c'est une vie avant tout consacrée à la recherche et à l'enseignement que l'on découvre ici, c'est aussi une existence qui, sans être partisane, est sincèrement engagée : dans l'affaire Dreyfus, dans la séparation de l'Église et de l'État, dans la montée du socialisme en France. Enfin, profondément marqué par la mélancolie et la tragédie, Durkheim parviendra difficilement à supporter les malheurs d'une vie - la perte de son fils à la guerre -, d'une société et d'une époque.

11/2007

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Beaux arts

Fabriquer le regard. Marchands, réseaux et objets d'art africains à l'aube du XXe siècle

En Occident, le regard esthétisant posé sur les objets venant d'ailleurs n'est ni neutre ni spontané. Pour ce qui est des arts d'Afrique, ce regard construit s'est forgé au début du XXe siècle, dans le contexte d'une Afrique colonisée, par le biais d'actions concrètes et délibérées initiées par un petit groupe d'acteurs, mené par Guillaume Apollinaire : artistes d'avant-garde, critiques, collectionneurs et marchands. Prenant appui sur un ensemble d'archives largement inédites, le présent ouvrage se concentre sur le rôle joué par les marchands d'art au tournant du siècle dernier, dans la définition, la promotion et la circulation d'objets africains en tant qu'oeuvres d'art, en Europe et aux Etats-Unis. Cette fabrique du regard fut activée par un cercle étroit d'individus qui peuvent être considérés comme les principaux protagonistes de la création du marché des arts africains des deux côtés de l'Atlantique avant 1920 : Joseph Brummer, Robert J. Coady, Marius de Zayas, Paul Guillaume et Charles Viguier. Par le choix des oeuvres qu'ils opérèrent, les expositions qu'ils organisèrent et les ouvrages qu'ils publièrent, ils furent largement responsables de la construction du "canon" des arts africains, et influencèrent leur perception en Occident jusqu'à ce jour. Les cas de micro-histoire développés ici prennent en compte acteurs et oeuvres, les trajectoires internationales non linéaires de ces dernières ainsi que leurs modes de représentation complexes. Ils nous permettent de mettre en avant l'existence d'un marché actif et fondateur, et de définir la place de ce commerce comme foyer d'un jugement esthétique embryonnaire. En rétablissant les étapes de sa formation, au croisement de l'histoire des collections, du marché, du goût et de l'histoire coloniale, ce livre propose de réévaluer les concepts utilisés en histoire de l'art depuis des décennies pour appréhender la réception des arts de l'Afrique.

09/2018

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Régionalisme

Petite histoire du Pays d'Huez

" Monsieur Ogier est né à Huez à une époque où la grande préoccupation de ses concitoyens était le colportage et pas encore l'équipement d'une station de ski devenue l'une des premières des Alpes occidentales. Dans les chalets de l'Alpe, dont on ne soupçonnait pas alors que le nom acquerrait ce prestige dont elle se pare aujourd'hui : l'Alpe d'Huez, bêtes et gens montaient aux longs jours de la Saint-Jean et redescendaient quand septembre annonçait l'automne. Qui pouvait pressentir une transformation aussi totale que celle subie par ce groupement humain de quelques centaines de montagnards ? ", écrit Robert Avezou, directeur des services d'archives de l'Isère dans la préface de cet ouvrage. C'est avec bonheur que le lecteur découvrira peut-être le nom de ses ancêtres dans les listes fournies par l'auteur (les maires de 1796 à 1959, les plus anciens noms d'Huez relevés dans les documents depuis 1341, les habitants les plus imposés en 1872). Mais c'est tout le passé de Brandes, Huez et de l'Alpe d'Huez que l'on découvrira au fil des pages : sous l'autorité des dauphins établis dans l'Oisans dès le XIIe siècle, le paysage, minier, pastoral ou sportif a connu tant de transformations qu'il est difficile de les résumer en quelques lignes. Toute l'histoire de l'Alpe d'Huez y est relatée, des origines à la première moitié du XXe siècle : les faits marquants, les constructions, les seigneurs, la vie quotidienne, les mœurs et les coutumes, la construction des routes, la mise en place de l'éclairage, et enfin, les transformations nécessaires au bon fonctionnement de la station de sports d'hiver dès 1930 : équipement routier, mise en place des téléskis, téléphériques, et d'un complexe hôtelier, etc. Un ouvrage écrit avec un souci de clarté évident, qui ravira tant les amateurs du passé que les amoureux du site.

10/1997