Recherche

Paméla Diane Alexi

Extraits

ActuaLitté

Football

Derrière la porte verte. Histoires secrètes de l'ASSE (2000-2020)

Dans l'intimité du vestiaire, Patrick Guillou avoue avoir tué le président Kennedy. Alex s'enfuit à la suite d'une attaque au couteau. Bernard Caïazzo, le co-président du club, est menacé par un maître-chanteur se faisant passer pour un agent secret. Roland Romeyer, son alter ego, reçoit des lettres d'un mystérieux corbeau et empêche l'entraîneur Christophe Galtier de monter dans un jet privé, direction l'Angleterre. Christophe Landrin livre enfin la vérité sur la légende urbaine le reliant à Pascal Feindouno. Que cache le coup de tête de Dimitri Payet à Blaise Matuidi en plein match ? Pourquoi Claude Puel est-il arrivé sous escorte policière et quelles sont les véritables raisons du licenciement de Stéphane Ruffier ? Vous le découvrirez en lisant cette enquête fleuve de Bernard Lions. Derrière la porte verte relate toutes les histoires incroyables mais pourtant parfaitement authentiques s'étant produites à l'ASSE lors des deux dernières décennies. Une plongée inédite dans la coulisse de l'AS Saint-Etienne, un club décidément pas comme les autres. Revivez les vingt dernières années de l'AS Saint-Etienne comme si vous étiez dans le vestiaire des joueurs ! L'AS Saint-Etienne compte parmi les clubs préférés des Français. Et si, au XXIe siècle, le club n'a plus le lustre de sa grandeur passée (le club le plus titré en championnat de France) et ne compte qu'une Coupe de la Ligue (2013) et une finale de Coupe de France (2020) à son palmarès, ses tribulations continuent de passionner les supporters. Pour eux, Bernard Lions, qui ne passe pas une semaine sans se rendre dans le Forez, a enquêté sur plus de 70 histoires, connues ou non, qui ont défrayé la chronique de l'ASSE : la mise à l'écart soudaine de Stéphane Ruffier, son gardien vedette ; le transfert record de Wesley Fofana ; les frasques de Pascal Feindouno et sa vraie-fausse paternité de l'enfant de son coéquipier ; la fin de carrière terrible de Loïc Perrin, l'enfant du club exclu en finale de la Coupe de France... Au plus près des sources, Bernard Lions chronique dans le détail les années récentes des Verts, une équipe qui ne laisse jamais indifférent.

03/2021

ActuaLitté

Roman d'amour, roman sentiment

À l'ombre de nos frères - Tome 3. Évidences

A force de se fuir, finiront-ils par se retrouver ? Lorsque Louise apprend que Jonas lui cache ce qu'il sait sur la mort de leurs frères, elle s'effondre une nouvelle fois et trouve refuge dans les bras du beau Camille. Alors que Camille lui apporte tout ce qu'elle désire, le manque d'imprévu, de passion et de la présence de Jonas - tout simplement - se fait trop grand. Perdue entre ce que son coeur lui dicte et sa raison, Louise manque de perdre à nouveau un être qu'elle aime, et elle-même par la même occasion. Jonas doit apprendre à jongler entre la culpabilité qu'il ressent vis-à-vis de la mort de Jack et Loukas, l'absence de Louise et les tournées de leur groupe, qui devient de plus en plus célèbre. Si Louise ne peut pas lui pardonner, comment arriverait-il à se pardonner lui-même ? Virginia Etxé clôt sa trilogie avec brio, en maintenant le suspense qu'elle avait su instaurer jusqu'alors. Un dernier tome qui fera fondre ses lectrices ! CE QUE PENSE LA CRITIQUE DES PREMIERS TOMES "Virginia a réellement fait un travail incroyable, avec des mots bien choisis, une intrigue excellente, des scènes et piques extras, des personnages à la perfection avec chacun son petit plus". - La Biblio de Marine et Sonia, Instagram "Tout juste WOW ! L'ambiance est donnée dès le prologue où l'on sent que l'histoire va prendre aux tripes". - Les Livres d'Alex, Instagram "Je vous invite à chercher un endroit confortable pour pouvoir vous plongez dans un univers que vous ne voudrez plus jamais quitter ! Préparez-vous à découvrir la double vie de Louise, les aventures et démons de Jonas, car l'auteure ne vas pas vous ne laissera pas un moment de répit avec sa plume tout à fait PARFAITE ! " - Tieslliedallan, Babelbio "Je découvre Virginia Etxe, qui manipule l'art des mots avec une aisance déconcertante". - Addy84, Babelio A PROPOS DE L'AUTEURE Virginia Etxé est originaire du Pays Basque. En plus de son travail et de ses trois enfants, elle arrive à trouver du temps la nuit pour écrire et à s'octroyer des soirées concerts entre amis de temps en temps.

04/2021

ActuaLitté

Football

50 stars du foot féminin

Toutes les stars du foot déminin avant la Coupe du monde 2023 et les JO 2024. Depuis qu'April Heinrichs, capitaine des Etats-Unis, a soulevé le premier trophée mondial du foot déminin en 1991, le chemin parcouru est considérable. De 12 équipes, la Coupe du monde est passée à 32 pour l'édition 2023. Des stars ont émergé comme l'Américaine Carli Lloyd, héroïne d'une finale mémorable en 2015 (Etats-Unis - Japon, 5-2). Les Américaines Abby Wambach ou Mia Hamm, la Japonaise Homare Sawa, la Norvégienne Hege Riise, l'Allemande Brigitte Printz, la Brésilienne Marta ou la Chinoise Sun Wen ont écrit l'histoire du football féminin devenu discipline olympique depuis 1996. Qualifiée pour la première fois pour la Coupe du monde en 2003, la France a découvert ses nouveaux porte-drapeaux avec Marinette Pichon ou Corinne Diacre. Mais c'est vraiment en 2019 que tout a basculé. Suivi par plus d'un milliard de téléspectateurs en audience cumulée, avec plus d'un million de billets vendus et des records d'audiences télé, en France notamment, (12 millions de téléspectateurs pour le match France - Brésil), la Coupe du monde en France a projeté le football féminin dans une autre dimension. L'Américaine Alex Morgan, championne du monde suivie par plusieurs millions de supporters sur les réseaux sociaux, est une star de la pub et des médias, Megan Rapinoe, sa compatriote, est devenue une égérie politique dont la voix porte, alors qu'en France Amandine Henry, capitaine des Bleues en 2019, s'est taillée une belle popularité. En quelques années, le football est devenu le sport collectif numéro 1 chez les femmes, en progression constante. Les records d'affluences sont battus régulièrement dans les championnats nationaux et la finale de l'Euro 2022 entre l'Angleterre et l'Allemagne suivie par 87. 192 spectateurs à Wembley est devenue le match de l'Euro le plus suivi dans un stade, hommes et femmes confondus. L'enchaînement de la Coupe du monde 2023 en Australie-Nouvelle-Zélande et des Jeux Olympiques ne devrait qu'accentuer un phénomène irréversible. Elles le méritent.

06/2023

ActuaLitté

Histoire de France

Abel Danos, dit "le Mammouth". Entre Résistance et Gestapo

Le 14 mars 1952, le truand Abel Danos, dit " le Mammouth ", tombait sous les balles d'un peloton d'exécution dans les fossés du Fort de Montrouge en criant " Vive la France ! ". Un cri inattendu, puisque Danos avait été condamné à mort pour trahison. Avec cette condamnation, la France tournait une des pages les plus noires de son histoire : celle de la " Gestapo française de la rue Lauriston ", dont le chef, Henri Lafont, avait lui-même été fusillé en compagnie de l'ex-policier Bonny quelques années plus tôt. Le condamné avait contre lui un dossier des plus épais : outre ses trop nombreuses condamnations, ses évasions et sa participation au sanglant " premier hold-up de l'Occupation ", il avait accumulé un lourd passif au sein de la " Carlingue " : opérations contre le maquis, pillage, meurtres. Les juges l'avaient condamné sans état d'âme en accordant toutefois " des circonstances atténuantes ". Derrière le " tortionnaire ", le " tueur à gages de la Gestapo " que la police, relayée par la presse, s'était acharnée à dépeindre, existait-il quelques éléments qui auraient pu faire pencher l'autre plateau de la balance ? Certains témoignages, en particulier celui de son ancienne maîtresse Hélène Maltat, affirmaient en effet que Danos s'était engagé, dès 1941, aux côtés du commissaire Blémant du contre-espionnage français, et qu'il avait appartenu au réseau Marco-Polo en 1944. L'affaire Danos n'était-elle pas aussi simple ? Après quatre ans de minutieuses recherches, Eric Guillon rouvre le dossier. A travers l'histoire de Mammouth défile une galerie de personnages parmi les plus grands du banditisme français : Pierre Loutrel, dit " Pierrot le Fou ", le " Grand " Jo Attia et Georges Boucheseiche, qui forment avec Danos l'ossature du redoutable " gang des tractions avant " ; le " Chauve " Jean Sartore, gestapiste décoré pour faits de Résistance, Raymond Naudy, l'ancien maquisard et tueur de gendarmes, Roger Lentz, l'associé de toutes ses cavales, mais aussi " Mimile " Buisson, l'ami et le complice de la rue de la Victoire, qui le livra au commissaire Chenevier... Ou encore Auguste Ricord, Joseph Rocca Serra, André Jolivot, Jean Rossi, Charles Cazauba, Alex Villaplana et des dizaines d'autres figures d'un Milieu disparu.

09/2006

ActuaLitté

Histoire de l'art

Sous le regard de Méduse. De la Grèce Antique aux arts numériques

Figure incontournable de la mythologie grecque, Méduse a exercé son pouvoir de fascination sur de nombreuses générations d'artistes qui ont contribué à la création d'un répertoire d'images d'une richesse inouïe. Le catalogue est consacrée à l'évolution de ces représentations, des premières sources iconographiques de l'Antiquité jusqu'aux productions artistiques les plus récentes. Dans les premières versions écrites du mythe, Méduse est une divinité primordiale terrifiante, petite-fille de la Terre (Gaïa) et de l'Océan (Pontos), mentionnée sous le nom de Gorgone. Une première variation, introduite dès le 5e siècle avant notre ère, voit en Méduse non plus une divinité régnant sur l'univers, mais une mortelle, victime d'une monstrueuse métamorphose que lui inflige la déesse Athéna. Reconnaissable à sa chevelure grouillante de serpents et ses yeux écarquillés, Méduse est une figure particulièrement ambiguë et paradoxale : à la fois instrument de mort, par son regard pétrifiant tous ceux qui le croisent, et symbole de vie, puisque de sa tête sacrifiée naissent le cheval Pégase et le géant Chrysaor. Au cours des siècles, les lectures du mythe évoluent, faisant subir à Méduse de multiples métamorphoses qui font d'elle le reflet des peurs et des fantasmes de la société occidentale. Malléable et toujours en phase avec l'époque de sa création, la figure de Méduse se renouvelle constamment. Pour les Grecs, elle est d'abord l'incarnation de la terreur, une vision insoutenable de la mort. La période médiévale, marquée par la morale chrétienne associant sexualité et péché, assimile Méduse à une beauté séductrice. A la Renaissance, son visage horrifique devient une métaphore de l'Art et de sa puissance visuelle. Figure toujours changeante, Méduse développe un caractère mélancolique au 19e siècle. Pour les préraphaélites anglais puis pour les symbolistes, elle perd parfois de son aspect monstrueux et devient une jeune femme à la beauté rêveuse. L'univers dans lequel elle bascule témoigne de l'accablement qui gagne les artistes face à la modernité industrielle. Cette course effrénée vers le progrès entraîne la rupture progressive de l'Occident avec la culture gréco-romaine qui l'a nourri durant des siècles, et Méduse devient alors le témoin affligé d'un monde désenchanté. Les angoisses et les atrocités du 20e siècle redonnent à Méduse sa puissance mortelle, et c'est finalement à Hollywood et dans le jeu vidéo que celle-ci va trouver un nouveau terrain fertile où se renouveler, grâce aux spécialistes des effets spéciaux. Aujourd'hui, Méduse fascine toujours les artistes qui s'appuient, notamment, sur les outils numériques pour renouveler leur approche plastique. Mais quelles sont les mutations actuelles de Méduse ? Figure populaire et politique, elle pourrait bien incarner un principe d'insoumission à l'ordre aussi bien qu'un féminisme militant...

05/2023

ActuaLitté

Sociologie

L'Amorce N° 1/2024

L'Amorce est la principale revue francophone consacrée à l'étude du spécisme : la discrimination selon l'espèce. Animée par un collectif de philosophes, sociologues, intellectuelles et activistes, elle s'efforce d'analyser les enjeux sociaux, culturels et politiques contemporains dans une perspective antispéciste. Ce premier numéro papier de la revue s'ouvre avec la Déclaration de Montréal sur l'exploitation animale, un texte signé par plus de 500 philosophes dénonçant le traitement des animaux comme des choses ou des marchandises. Il contient aussi des articles de fond, des recensions de livres, des ripostes, des entrevues et une lettre ouverte. Loin des sentiers battus, ces pages proposent un concentré d'analyses pointues et d'idées radicales pour connaître, comprendre et combattre une violence inouïe, largement ignorée.

04/2024

ActuaLitté

Photographie

Portraits / Visages, 1853-2003

Plutôt qu'une histoire du portrait en photographie, ce livre-catalogue présente, à travers un choix de plus de deux cents oeuvres, un panorama de la collection de photographies conservée à la Bibliothèque nationale de France. Au-delà de la métaphore, portrait de la collection à travers les visages qui la composent, ce thème permet d'explorer de grands courants de l'histoire de la photographie et de tracer la genèse de la collection publique la plus ancienne et la plus riche du monde dans le domaine de la photographie. Le propos est aussi de préfigurer ainsi la nouvelle collaboration de la Bibliothèque nationale de France et des éditions Gallimard. Sous le titre général Galerie de photographie seront explorés chaque année les multiples facettes de la photographie et des collections incunables du médium, icônes anciennes et modernes, œuvres contemporaines, mais aussi photographies de mode, de presse, albums d'amateurs, ensembles historiques donnés à la Bibliothèque. Dans le présent ouvrage, les œuvres du XIXe et du XXe siècle se succèdent chronologiquement, mais elles ont été choisies pour se répondre et correspondre entre elles enjeu de miroirs. Le choix fait dans le fonds du XIXe siècle met bien sûr en avant les grands auteurs, de Félix Nadar à Eugène Atget en passant par Adalbert Cuvelier et Julia Margaret Cameron. Une place importante est aussi réservée aux anonymes, aux amateurs célèbres comme Robert de Montesquiou, aux scientifiques comme Potteau. Des exemples de la diversité de la pratique photographique dans le monde sont représentés par l'atelier de Bonnevide au Sénégal, les travaux de Raoult à Odessa ou de Miot à Terre-Neuve. La sélection des oeuvres met en lumière le fait que le portrait photographique du XIXe siècle est, lucidement ou non, souterrainement ou non, une courbe parsemée de singularités qui aujourd'hui attirent notre attention comme autant de zones de fracture. Les reflets, ombres portées ou fragmentations qui apparurent d'abord comme des jeux ou des accidents sont réinvestis par les photographes modernes et contemporains, Paul Strand, André Kertesz ou Dieter Appelt. L'exigence documentaire ou scientifique, d'abord développée par Bertillon et Atget, conduit au XXe siècle à l'élaboration de protocoles de plus en plus précis. Le visage est peu à peu lessivé de tout contexte historique et social. Ce puissant courant esthétique, l'exploration de plus en plus aiguë de la représentation du visage sont vus à travers des œuvres françaises et étrangères : Paul Strand, André Kertesz, Raoul Ubac, Diane Arbus, Rossella Bellusci, Ralph Gibson, Florence Chevallier, Clarence John Laughlin, Vilem Kriz, Xavier Zimmerman. La lumière est faite aussi bien sur des pièces isolées, comme la photographie par Rudomine de La Vierge inconnue du canal de l'Ourcq, cette noyée rendue célèbre par Louis Aragon, ou des affiches déchirées vues à Tokyo par William Klein, que sur les séries de Vilem Kriz ou Connie Imboden.

10/2003

ActuaLitté

Théâtre

Le Roi s'amuse. Une pièce de théâtre de Victor Hugo

Qui mieux que Victor Hugo pouvait présenter une de ses plus belles pièces : "La pièce est immorale ? croyezvous ? Estce par le fond ? Voici le fond. Triboulet est difforme, Triboulet est malade, Triboulet est bouffon de cour triple misère qui le rend méchant. Triboulet hait le roi parce qu'il est le roi, les seigneurs parce qu'ils sont les seigneurs, les hommes parce qu'ils n'ont pas tous une bosse sur le dos. Son seul passetemps est d'entreheurter sans relâche les seigneurs contre le roi, brisant le plus faible au plus fort. Il déprave le roi, il le corrompt, il l'abrutit il le pousse à la tyrannie, à l'ignorance, au vice il le lâche à travers toutes les familles des gentilshommes, lui montrant sans cesse du doigt la femme à séduire, la soeur à enlever, la fille à déshonorer. Le roi dans les mains de Triboulet n'est qu'un pantin toutpuissant qui brise toutes les existences au milieu desquelles le bouffon le fait jouer. Un jour, au milieu d'une fête, au moment même où Triboulet pousse le roi à enlever la femme de monsieur de Cossé, monsieur de SaintVallier pénètre jusqu'au roi et lui reproche hautement le déshonneur de Diane de Poitiers. Ce père auquel le roi a pris sa fille, Triboulet le raille et l'insulte. Le père lève le bras et maudit Triboulet. De ceci découle toute la pièce. Le sujet véritable du drame, c'est . Ecoutez. Vous êtes au second acte. Cette malédiction, sur qui estelle tombée ? Sur Triboulet fou du roi ? Non. Sur Triboulet qui est homme, qui est père, qui a un coeur, qui a une fille. Triboulet a une fille, tout est là. Triboulet n'a que sa fille au monde il la cache à tous les yeux, dans un quartier désert, dans une maison solitaire. Plus il fait circuler dans la ville la contagion de la débauche et du vice, plus il tient sa fille isolée et murée. Il élève son enfant dans l'innocence, dans la foi et dans la pudeur. Sa plus grande crainte est qu'elle ne tombe dans le mal, car il sait, lui méchant, tout ce qu'on y souffre. Eh bien ! la malédiction du vieillard atteindra Triboulet dans la seule chose qu'il aime au monde, dans sa fille. Ce même roi que Triboulet pousse au rapt, ravira sa fille, à Triboulet. ". . La présentation cidessus est extraite d'un texte que Victor hugo écrivit en défense de sa pièce qui fut interdite dès le soir de la première représentation, la monarchie de Juillet ne tolérant pas plus qu'une autre, et malgré la révolution de 1830, qu'on représente un roi dominé par la luxure. Quelques années plus tard, Verdi composera , sur un livret fidèlement adapté de cette pièce, et son opéra connaîtra le même sort.

01/2023

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

VST N° 148, 4e trimestre 2020 : Travailler avec des familles

Introduction Rozenn Caris, CaninoManaquin- Evolution des représentations de la famille et soutien à la parentalité Gérard Neyrand - Du bébé à la famille Elisabeth Darchls, Paola Aburto Brom - La présence des enfants : un impensé du virage ambulatoire de la psychiatrie adulte Hélène Davtlan, Eliane Collombet, Khadija Maach Dol Lucchese - Accompagner, c'est "faire avec" pour "amener vers" Alexis Potiron - Etre adolescent et polyhandicapé Sylvie Sacchi - Arrière-atavisme I Lucie Juiiot - Jeunes aidants, un temps de répit Amarantha Bourgeois - "Ici c'est chez moi I" Récit d'une rencontre familiale à domicile François chobeaux - "Quand on aime, on ne compte pas". Sortir l'aide du champ du naturel et de l'amour pour interroger ce qu'aider implique Chantal Bruno - Familles... honnies, omises, requises... 7 Ou les formes du déni en psychiatrie - Catherine Skiredj-Hahn - "Apprendre à écouter, ça te retourne, ça te transforme" Rencontre do Djemila Colin et Carino Maraquin - La forêt de mon père. A la lisière de la famille, la folie,., et les enfants oubliés Dominique Bosnard A savoir Le délire scientiste : un déni de notre humanité Danielle Lévy - Le secteur médico-social dans les paradoxes du changement Jean-Yves Le Capitaine - Le fantôme du traumatisme Stéphanie Germani. Praticable Adolescence en exil Chiot) Cheynel - L'animation socio-sportive : de la Palestine aux "quartiers" Philippe Segrestan. Ici et ailleurs enfants de migrants dans les institutions de soins de la société française Fatima Kob, isam Idris FORMER-FORMATION Vers une définition de l'éducateur comme "expert" Valentine Prouvez. Parole.s En quête diagnostique Mireille Battut. Livres et revues. Travailler avec des familles Comment parler de la famille désormais, ou plutôt des familles ? A côté de la configuration classique - couple de parents avec un ou deux enfants -, la famille est aussi recomposée, décomposée, homoparentale, monoparentale... les modalités du lien a l'enfant se diversifient avec la procréation médicalement assistée, de plus en plus courante, l'adoption, mais également la question de la GPA. Comment se joue alors la parentalité ? Et le développement de l'enfant ? Quels liens entre parentalité, filiation, engendrement ? Comment les familles sont-elles appréhendées par les professionnels qui vont travailler "avec" elles : parents en situation de handicap, familles en difficulté, parentalités h soutenir, parents e associer aux projets et au soin, prise en compte des fratries ou des aidants, dans le respect de leurs droits t Ce dossier a tente de dégager quelques enjeux concernant le travail avec les familles, qui reste un sujet majeur dans les Institutions aujourd'hui.

01/2021

ActuaLitté

Médecine du sport

Les bonnes pratiques en traumatologie du sport. 38°Journée de traumatologie du sport de la Pitié Salpétrière

Le titre est également bien approprié à cette sortie (du moins on l'espère !! ) de pandémie, car il faut dire que les contacts ont manqué ces derniers 20 mois et ils sont le moteur de notre progression. Repartons du bon pied grâce à ces mises au point qui sont consacrées aux principales articulations. 4 chapitres concernent l'épaule : les deux premiers traitent de l'imagerie par Gabriel Corcos et de la prise en charge, par Gilles Daubinet, de la primoluxation. Anne-Sophie Billard nous apprend ensuite à ne pas passer à côté des "petites" fractures, parfois ignorées et qui génèrent souvent des douleurs chroniques. Philippe Collin détaille l'une d'entre elles, celle du processus coracoïde et nous montre comment la traiter. Plus distalement, au niveau du poignet et de la main, Mathilde Gras nous indique la conduite à tenir devant un traumatisme du poignet à radiographies initiales normales, cela rappellera des souvenirs à bien d'entre nous !! Eric Roulot aborde un autre sujet intéressant en nous expliquant la prise en charge d'un "Jersey finger" . On passe ensuite au membre inférieur avec deux chapitres importants ; tout d'abord Alexis Nogier qui nous parle de la conduite à tenir en cas de coxopathie chez un jeune sportif et Quentin Monzani qui montre comment ne pas méconnaitre une fracture de fatigue du bassin ... cela nous est tous arrivé !!! 4 chapitres sont consacrés au genou. Deux pour le pivot central avec le kyste infiltrant du croisé antérieur par Jean-Baptiste Courroy et la prise en charge de la rupture du croisé postérieur par Romain Rousseau. Deux autres sujets sont également consacrés à cette articulation : Philippe Thelen nous fait le bilan de ces lésions de la racine du ménisque médial, difficiles à détecter et Raphaël Coscas nous montre comment ne pas se faire piéger par l'artère poplitée !! La cheville et le pied ne sont pas oubliés. Sylvie Besch et Roberto Purello d'Ambrosio font le bilan de la rupture du tendon calcanéen et son conflit avec la partie postérosupérieure du calcanéus est abordé par Jean-Louis Brasseur. Michel Créma nous rappelle que l'entorse de la cheville n'est pas limitée à la talocrurale et que cette erreur d'articulation est une cause fréquente de douleurs chroniques après entorse. Fabrice Thévenin détaille, dans un dernier chapitre, le problème de la surcharge du deuxième métatarsien chez le sportif. Au total donc 16 chapitres abordant et montrant les bonnes pratiques à ne pas méconnaitre dans 16 sujets importants de la pathologie traumatique des sportifs.

11/2022

ActuaLitté

Musique

Nocturnes - CD

Le Nocturne inédit. Edité en 1829 par la Revue musicale de Moscou, le Nocturne opus posthume a été découvert à la Bibliothèque de Saint-Pétersbourg par Florent Albrecht. Il sagit dune gravure en première mondiale. Pianiste précoce, John Field fait ses premières armes comme représentant chez Clementi & Co, un fabricant de pianos réputé à Dublin. Il représente sa firme dans plusieurs tournées commerciales en Europe. C'est en 1803, à la faveur d'un passage à Moscou, qu'il décide de se fixer en Russie. Il y fait une brillante carrière de virtuose et de professeur de piano. Il meurt au retour d'une tournée à Naples. Field compose ses Nocturnes entre 1812 et 1835, à une époque où, comme lécrit Guy Sacre dans La Musique de piano, "le piano, fort de ses progrès mécaniques, ambitionne de rivaliser avec la voix, en cantabilité, en expressivité, en émotion" , il invente "un genre où épancher le coeur, à la manière de la romance vocale" . Pour son premier album Florent Albrecht a choisi le piano de Meglio que Field aurait pu jouer lors de son séjour à Naples en 1834 et nous fait découvrir un nocturne inédit. Claviériste passionné, Florent Albrecht sest formé au piano moderne auprès de Laurent Cabasso, au pianoforte avec Pierre Goy et au clavecin dans la classe de Kenneth Weiss. Après des rencontres marquantes avec Paul Badura-Skoda, Charles Rosen, ou Malcolm Bilson qui jalonnent son parcours artistique, il est lauréat de la Fondation Royaumont en 2018. A côté de ses partenaires de musique de chambre réguliers comme Chantal Santon-Jeffery ou Anna Reinhold, Florent Albrecht sentoure dun mélange éclectique de musiciens exigeants : Violaine Cochard, Jean-Marc Phillips, Marie Perbost, Karine Deshayes, David Plantier, ou les chefs Chiara Banchini, Alexis Kossenko et Vaclav Luks. En soliste ou en musique de chambre quil affectionne particulièrement, il sest notamment produit au Barbican Center de Londres, à lAuditorium national de Madrid, à la Philharmonie de Munich, à la Juilliard School de New York, à la Philharmonie ou à lOpéra de Paris. Il a été invité en 2020 par lOrchestre National de France pour un programme Beethoven au Grand Auditorium de Radio France à Paris, retransmis en direct par France Musique. Le pianoforte (1826) de Carlo de Meglio témoigne de linfluence autrichienne sur le royaume de Naples : cest en effet un instrument viennois de six octaves construit à Naples en 1826. Il a été restauré par Ugo Casiglia en 2004, intervention faite a minima pour préserver linstrument.

10/2021

ActuaLitté

Paramédical

Handi'taf

Bien plus qu'un livre consacré au handicap, Handi'taf est un outil pédagogique, par les photographies, les témoignages, les informations, les portraits de vie qu'il offre. Destiné à tous, et pas seulement aux entreprises, il propose une réflexion sur le travail, les parcours, des difficultés d'accès à une vie professionnelle. En situation de handicap ou non, chacun est, peu ou prou, concerné par les questions qu'il aborde. Précieux est donc ce nouvel opus de l'oeuvre de Jean-Baptiste Laissard. Depuis 10 ans, photographe inlassable, il s'applique à ouvrir, au-travers de ses livres et expositions, des voies renouvelées de compréhension, bien au-delà du seul handicap. Ses photographies nous parlent. Elles façonnent positivement notre regard, les témoignages qui les accompagnent donnant à voir une autre image de la diversité humaine. Elles révèlent en même temps la dimension profonde du mouvement inclusif, en montrant que l'égal accès à l'ensemble des droits ne prendra chair que concrètement traduit par la participation de tous à l'ensemble des domaines qui composent la société : l'éducation, l'habitat, les transports, les espaces publics, les lieux d'art, de culture, de sport, de tourisme, de loisirs... Les lieux professionnels n'y font pas exception. Or, reconnaissent-ils, de façon effective, que tout membre de la Cité doit bénéficier de la liberté de "faire oeuvre", à sa mesure ? Au nom de l'équité, veillent-ils à s'adapter à la diversité des besoins : accompagnement vers l'emploi, professionnalisation, adaptation de poste, maintien dans l'emploi, passerelles entre les milieux de travail ordinaires et protégés... ? Car "la première égalité, c'est l'équité", comme le proclamait justement Victor Hugo. L'équité : telle est bien la visée primordiale, la condition impérative d'une société plus vivable, plus juste. Plus digne. C'est cette préoccupation qui infiltre ce livre de Jean-Baptiste Laissard, attentif à redonner un visage humanisé au monde du travail, dont on peut espérer beaucoup s'il permet à chacun d'apporter sa contribution aux évolutions d'une société, dont il se sent ainsi partie prenante. vi4 9 uAOAPT Prix France 20 € TTC resTOLLIOnCe ® . ; 9 ® HAN i_,Ì.=,1 c.,) une OAP1C11 FBNPAlft

10/2019

ActuaLitté

Santé, diététique, beauté

L'HOMEOPATHIE ET LES ELEMENTS

Un vrai chef-d'oeuvre ! Depuis la découverte de Mendeleïev, le tableau périodique des éléments a fait ses preuves pour décrire et prédire les propriétés chimiques et physiques de tous les éléments de l'univers matériel. Son interprétation homéopathique, cependant, a dû attendre jusqu'à nos jours pour être présentée. La découverte des thèmes des éléments à partir de leur position dans le tableau périodique a été faite par Jan Scholten. Seuls les Lanthanides n'ont pas été évoqués dans ce livre. Les éléments appartenant à chaque rangée horizontale, appelée "série" , sont caractérisés par un thème commun. L'élément le plus connu de la rangée donne son nom à chacune des sept séries : la série Carbone, par exemple, caractérisée par les valeurs de l'enfance, un moi fragile et tout ce qui se rapporte à l'image corporelle ; la série Fer, caractérisée par le travail, le devoir, la routine et les règles ; la série Argent, caractérisée par la créativité et la publicité, la communication d'idées, et dans laquelle nous retrouvons souvent des artistes, des sportifs de haut niveau et des managers. Chaque série est divisée en 18 étapes qui correspondent à la configuration de leur électron dans l'enveloppe extérieure de l'atome, et donc au comportement chimique de chaque élément. En ce qui concerne l'homéopathie, ces étapes sont les niveaux de développement individuel de chaque série. Cette compréhension géniale des séries et des étapes nous donne donc la possibilité de capturer les qualités de chaque élément et de les utiliser homéopathiquement. Les points de rencontre des séries et des étapes définissent de manière exacte le thème de chaque élément. Ainsi, pratiquement toutes les situations imaginables peuvent être décrites en termes de combinaisons d'éléments particuliers. Le résultat est que nous avons à notre disposition un outil incroyablement puissant pour nos prescriptions, étant bien entendu que ce nouveau système doit d'abord être bien compris. Il est, en effet, un sujet digne de recherche, et nous pouvons dire que notre propre expérience pratique a démontré que de nombreux patients ont déjà bénéficié de ces nouveaux joyaux de l'homéopathie.

04/2019

ActuaLitté

Histoire internationale

Mon père, mon frère, les Shahs d'Iran. Entretiens avec Son Altesse Impériale le prince Gholam-Reza Pahlavi

Il est peu d'événements sur lesquels nos certitudes paraissent mieux fondées que la chute du Shah d'Iran et la Révolution Islamique de 1979. Que croyons-nous savoir ? Un régime autoritaire, à bout de souffle, a été renversé par une révolution populaire inspirée par un religieux qui avait été accueilli en France. Tout le reste est passé sous silence. Passés sous silence, 2 500 ans de civilisation brillante, des siècles d'humiliation et 60 ans de reconquête de fierté nationale et de progrès... L'Iran nous paraît désormais n'avoir jamais été que le pays du tchador et de la pensée unique. Ou pire, le pays où toute modernisation est impossible. Le Prince Gholam-Reza Pahlavi, frère du Shah d'Iran, a décidé de rompre ce silence et de dire quel a été l'Iran au XXe siècle, marqué par la dynastie à laquelle il appartient. Il relate comment son père Reza Shah, puis son frère, par leur politique toujours tournée vers le progrès, ont su et pu donner à l'Iran la place qui lui revenait de droit dans le concert des grandes nations. Mais voulait-on la paix au Moyen-Orient ? La guerre dans cette partie du monde n'arrangeait-elle pas certains intérêts, ceux-là mêmes qui firent partir le Shah ? Le Prince Gholam-Reza Pahlavi a accepté de répondre à nos questions, même les plus embarrassantes, afin de rétablir la véritable histoire de son pays, dont aucun Iranien n'a à rougir. Au fil des entretiens se dégage également un portrait saisissant de la vie quotidienne du Shah et de la famille impériale, ballottée des palais d'Iran jusqu'à l'exil. Les amours (des années Fawzia aux années Soraya, la princesse aux yeux tristes, et Farah), les doutes, la douleur aussi, notamment lors du tragique décès de la Princesse Leila en 2001 et l'intervention digne et poignante de sa mère l'Impératrice Farah à la radio, qui a ému des millions d'Iraniens. L'Iran impérial était un rempart contre le terrorisme international. Il a été vaincu par ces mêmes forces qui aujourd'hui au pouvoir à Téhéran sont les complices de ceux qui cherchent à déstabiliser le monde.

01/2005

ActuaLitté

Histoire internationale

Histoire de Saint-Pétersbourg

Dès sa fondation, en 1703, Saint-Pétersbourg engendra des mythes tenaces. Pour la construire, Pierre le Grand mobilisa des dizaines de milliers d'ouvriers, dont beaucoup moururent, d'où la légende d'une ville édifiée sur des ossements. En moins de dix ans, à coup d'oukazes et de déplacements de population, le tsar fit surgir une ville qui devait surpasser toutes les capitales d'Europe. Bâtie sur le principe de la perspective " régulière ", elle serait un modèle d'ordre et de raison, le phare de l'Empire russe, une ouverture sur l'Europe. Les héritières du tsar, Elisabeth et surtout la Grande Catherine, reprirent l'ambitieux dessein de Pierre. Sous la houlette de Rastrelli, l'inventeur du baroque russe, palais et églises se multiplient. La cour de Pétersbourg vit alors au rythme des bals masqués et des feux d'artifice, et leur magnificence fait dire aux étrangers que les impératrices, à l'instar de Louis XIV, veulent ruiner la haute noblesse. S'affirmant digne héritière du tsar fondateur, Catherine érige la célèbre statue de Pierre le Grand. A la fois Auguste et Mécène, elle transpose les rêves d'architecture néoclassique de l'Occident, couvre la capitale de colonnades et fait construire l'Ermitage où elle réunit ses collections de peinture. Au XIXe siècle, salons littéraires, cabinets de lecture, spectacles font de Pétersbourg une grande capitale européenne. La cité est en même temps le centre d'un Etat en pleine expansion, qui s'affiche à l'occasion des parades militaires de Nicolas Ier et dont le dynamisme surprend les étrangers. A la fin du siècle, la révolution industrielle bouleverse le visage de Pétersbourg alors même que la société russe s'y enracine. La ville semble cependant marquée par la malédiction originelle qui, de Pouchkine à Dostoïevski, imprègne toute la littérature et que viennent illustrer des événement tragiques : l'inondation de 1824, l'assassinat d'Alexandre II, le Dimanche rouge de 1905. En 1914, Saint-Pétersbourg perd son nom : après la Révolution de 1917, elle cède à Moscou son statut de capitale, avant d'entrer dans l'ère soviétique.

05/1996

ActuaLitté

Histoire internationale

La véridique histoire par lui-même d'Olaudah Equiano. Africain, esclave aux Caraïbes, homme libre

Olaudah Equiano, dit Gustavus Vasa l'Africain, naquit en 1745 en pays Ibo — actuel Biafra, Nigéria —, et fut enlevé à l'âge de onze ans par des Africains, chasseurs d'esclaves, avant d'être embarqué à bord d'un navire de traite. = La grande traversée . le conduisit à la Barbade, puis en Virginie. Revendu à un commandant de vaisseau, Equiano arriva à Falmouth en Angleterre durant l'hiver 1757. Apprenti marin, il voyagea du Canada à Gibraltar, assista en Méditerranée à de nombreuses batailles navales entre Anglais et Français. Il fut baptisé en 1759, et apprit à lire. Acheté par un capitaine de vaisseau qui se rendait aux Antilles, vendu à un négociant de l'île de Montserrat, il commercera pour ce dernier, contre rémunération, à Saint-Kitts, Saint-Eustache, la Guadeloupe, Grenade, la Martinique, et sur les côtes des colonies nord-américaines. Après bien des tribulations, et à force d'opiniâtreté, il rachètera sa liberté pour quarante livres. De retour en Angleterre en 1767, d'abord coiffeur, puis de nouveau marin, il voyagera en Turquie, en Italie, en Jamaïque et fera partie en 1773 de la fameuse expédition de Phipps pour le Groenland. Il rédigera ses mémoires — qui seront publiés en 1789 —, tout en participant aux campagnes abolitionnistes, aux côtés notamment de Wilberforce. Il épousera une Anglaise dont il eut une fille. Il devait mourir en 1797, sans connaître l'abolition de l'esclavage. Le livre d'Equiano, très souvent ré-édité en Angleterre, n'avait jamais été traduit en français, bien qu'il fût connu par l'Abbé Grégoire, le grand abolitionniste. Equiano fut le seul esclave aux Antilles à avoir relaté le récit de sa vie. Son témoignage, important sur le plan historique, l'est encore plus sur le plan humain : ayant connu le déracinement, la condition servile, Equiano reste digne, équitable, sans animosité contre des maîtres souvent iniques. A travers ce récit d'aventures multiples, l'auteur pose parfois un véritable regard d'ethnologue sur les mentalités européennes d'alors. La biographie d'Equiano est un document exceptionnel, à plus d'un titre.

07/1987

ActuaLitté

Mer

Yes we Cam ! Conversations avec Jean Le Cam

"A soixante-et-un an, Jean Le Cam lors d'un Vendée Globe de légende a fait rêver tout un pays confiné. L'histoire d'un héros malgré lui". On ne présente plus Jean Le Cam, alias "le Roi Jean ", le héros du Vendée Globe, qui nous a tant ému et réjoui tout au long de son tour du monde. Son aura n'a jamais été aussi grande, sauveteur de Kevin Escoffier, navigateur au palmarès légendaire, quatrième de la course en dépit d'un bateau moins performant, Jean Le Cam est le héros que la France entière adore. Gouaille, bon sens, humour, modestie, à soixante-et-un an Jean Le Cam n'a rien perdu de sa superbe. Quoi de mieux que de l'entendre se raconter dans ces entretiens au "long cours " avec l'une des plus fines plumes du sport, son ami Jean-Louis Le Touzet, et tous deux de nous conter une vie digne d'un roman. De son enfance à Châteauneuf du Faou aux premiers bords avec à quatorze ans son père à bord de Mervent, l'Armagnac familial, à La Forêt-Fouesnant, entre le Cap Coz et Concarneau, dans le Finistère Sud. De ses premières victoires locales, à son apprentissage aux chantiers Pichavant à Pont l'Abbé, de la création avec ses amis Hubert Desjoyeaux et Gaëtean Gouerou, le trio fondateur du chantier CDK. De sa rencontre avec Tabarly, en tant que jeune appelé à bord de Pen Duick VI pour un tour du monde en équipage aux premières navigations transatlantiques sur les multicoques Jet Services, Fleury Michon, ces machines qui feront tomber le record de l'Atlantique. De la casse de la route du Rhum en 2002 à son entrée dans "la carrière " de solitaire tourdumondiste tardivement, en 2004 décrochant la deuxième place du Vendée Globe. Mais aussi ses victoires, ses naufrages et ses sauvetages, ses échecs, ses projets architecturaux, ses silences bruyants, l'importance des femmes dans sa vie (sa mère et ses soeurs, sa femme Anne et ses filles), la mort de son père. C'est l'histoire d'un homme immense et humble qui jamais ne retient les larmes quand elles viennent, danse, rit, chante parfois sur son bateau.

ActuaLitté

Musique, danse

Ballets russes & compagnies. Centenaire des Ballets Russes à Monaco

Imaginé par l'artiste plasticien Philippe Favier pour la célébration du Centenaire des Ballets Russes à Monaco, cet ouvrage retrace 100 ans de création : un voyage d'une effervescence, d'une ébullition artistique digne du créateur des Ballets Russes, Serge Diaghilev, avec une succession d'images de scènes, de souvenirs et de rencontres... L'aventure des Ballets Russes, contemporaine de la naissance de la NRF, a été célébrée à Monaco par de nombreuses manifestations, qui ont dépassé le cadre de la chorégraphie. Le directeur de la compagnie, Jean-Christophe Maillot, voulait à cette occasion renouer avec la tradition multidisciplinaire des Ballets, qui virent la collaboration des plus grands artistes de l'époque : peintres, poètes, musiciens. Cette tradition d'ouverture a largement été abandonnée par la danse contemporaine. Pour la raviver à l'occasion du centenaire, Jean-Christophe Maillot a fait appel aux artistes qui travaillent régulièrement avec lui (Ernest Pignon-Ernest, Yann Maresz, Bruno Mantovani...) pour réaliser une série de spectacles avec des chorégraphes qu'il estime : Jiri Kilian, William Forsythe, Lucinda Childs, Karole Armitage, Sidi Larbi Cherkaoui, Alonso King... Certains ont revisité des oeuvres légendaires des Ballets Russes (L'Après-midi d'un Faune...). Jean-Christophe Maillot souhaitait également attirer vers la danse des écrivains qui puissent, comme jadis Cocteau, apporter leur regard sur cet art. Jean-Marie Laclavetine avait travaillé à plusieurs reprises avec lui sur des arguments de ballet. C'est pourquoi il a fait appel à lui pour solliciter des romanciers, afin de constituer des " tandems " avec des chorégraphes et donner naissance à une série de spectacles. Jean Rouaud, Muriel Barbery, Patrick Goujon, Tristan Garcia, Christian Giudicelli ou Colum Mc Cann ont accepté de prêter leur concours. C'est de cette effervescence du Centenaire, à laquelle ont donc participé, et continuent de le faire, plusieurs auteurs Gallimard, que cet étonnant livre-objet, la couverture souple est taillée dans un authentique tapis de danse, le coffret est habillé d'une carte ancienne de l'URSS, et l'essentiel de l'ouvrage est imprimé en couleurs sur papier sulfurisé translucide, veut rendre compte de façon originale.

04/2011

ActuaLitté

Pléiades

La Bible. Ancien Testament. Tome 1

"La Bibliothèque de la Pléiade avait inscrit depuis longtemps à son programme une traduction intégrale de La Bible. Cette traduction devait être, par ses qualités littéraires, digne des grands classiques français et étrangers qui ont établi le renom de la collection. Elle devait en même temps répondre aux exigences de précision qu'ont suscitées le développement de l'esprit scientifique, les progrès de la philologie et les découvertes archéologiques les plus récentes. Nul ne pouvait donc être plus qualifié pour diriger et réaliser cette publication que M. Edouard Dhorme, membre de l'Institut, professeur honoraire au Collège de France : à une connaissance parfaite de l'hébreu et des langues sémitiques antérieures ou postérieures à celle-ci, M. Dhorme joint, à un haut degré, le sens de la langue française. Pour la première fois en France, semble-t-il, un tel approfondissement de l'hébreu non seulement n'a pas empâté la vigueur, ni terni les nuances de notre langue, mais au contraire en a affiné les richesses. C'est en serrant l'original de plus près que le traducteur, a, du fond du génie français, fait surgir des pouvoirs endormis et comme une nouvelle écriture. Celle-ci épouse le style de chacun des auteurs originaux et rend sensible leur tempérament propre : ici un ton oral sans âge, ailleurs de savants effets littéraires, parfois la raideur des inscriptions archaïques ou le frémissement de vie et la jeunesse retrouvée de poèmes immortels. L'introduction et les notes, n'ayant point de thèses à défendre, soucieuses uniquement d'éclairer le texte, situent tout ce qui peut l'être dans l'état actuel de nos connaissances : coutumes, jeux de mots, histoire et géographie, philosophie et morale, etc. Elles portent la marque d'une grande sagesse et d'une prudence courageuse. M. Dhorme, qui connaît aussi bien les hardiesses hypercritiques que la théologie savante, sait défendre les droits du texte littéral contre toute interprétation tendancieuse et se réserver devant les hypothèses téméraires. Voilà qui ne saurait laisser indifférents ni les croyants ni les historiens : cette publication doit ainsi emporter l'assentiment unanime. Il se trouve de surcroît que c'est un grand événement littéraire". Bulletin Gallimard, oct. 1956.

11/2000

ActuaLitté

Policiers

Le motel du voyeur

Le 7 janvier 1980, Gay Tales reçoit à son domicile new-yorkais une lettre anonyme en provenance du Colorado. Le courrier débute ainsi : "je crois être en possession d'informations importantes qui pourraient vous être utiles." ; homme, Gerald Foos, confesse dans cette missive un secret glaçant : voyeur, il a acquis un motel à Denver dans 'unique but de le transformer en "laboratoire d'observation". Avec l'aide de son épouse, il a découpé dans le plafond l'une douzaine de chambres des orifices rectangulaires le 15 centimètres sur 35, puis les a masqués avec de fausses cilles d'aération lui permettant de voir sans être vu. Il a ainsi épié sa clientèle pendant plusieurs décennies, annotant ans le moindre détail ce qu'il observait et entendait - sans jamais être découvert. A la lecture d'un tel aveu, Gay Talese e décide à rencontrer l'homme. Au travers des notes et des carnets du voyeur, matériau incroyable découpé, commenté et reproduit en partie dans l'ouvrage, l'écrivain va percer peu à peu les mystères du Manor House Motel. Le plus troublant 'entre eux : un meurtre non résolu, digne d'une scène de psychose, auquel le voyeur assisterait, impuissant. Le voyeur exige l'anonymat ; l'écrivain, soucieux de toujours livrer les véritables identités de ses personnages, s'en tient aux prémices de son enquête. Trente-cinq ans plus tard, Gerald Foos se décide à rendre publique sa machination et Gay Talese peut enfin publier ce livre dérangeant et fascinant. Le Motel du Voyeur interroge aussi, à travers la figure de Gerald Foos, étrange double pervers de l'auteur, la position du journaliste qui scrute le réel en observateur - en voyeur. Au-delà du fait divers, cette plongée hallucinante dans la psyché américaine, parcourt une sociologie criminelle des moeurs, et s'avère être le plus parfait des romans noirs, à mi-chemin du chef d'oeuvre de Truman Capote, De sang-froid et du journaliste et 1'Assassin de Janet Malcolm. Gênant, passionnant, troublant, autant le dire, roman ou enquête, vous n'avez jamais lu un tel livre.

09/2016

ActuaLitté

Musique, danse

Dylan par Dylan. Interviews 1962-2004

Jonathan Cott, journaliste à Rolling Stone et biographe de Bob Dylan, a réuni dans ce livre trente et une des plus importantes interviews accordées au long de sa carrière par le créateur de « Like A Rolling Stone ». Ces témoignages directs permettent d'approcher et de mieux connaître cet artiste capital du XXe siècle qui n'a cessé de se métamorphoser au fil des décennies, de ses débuts folk en 1962 à New York jusqu'à nos jours où il est revenu au sommet. Outre six entretiens parus dans Rolling Stone, on trouvera ici la mythique interview avec Nat Hentoff de Playboy en 1966, un échange digne d'une pièce de théâtre avec Sam Shepard en 1987 et de nombreux autres textes où revivent les paroles, la musique et la vie de Dylan. Dylan par Dylan offre les indispensables clés pour entrer dans l'oeuvre légendaire d'une personnalité aussi complexe que géniale. Quelques extraits : « Je fuguais tout le temps parce que je n'étais pas libre. J'étais constamment sur mes gardes. En quelque sorte, à ce moment-là, je savais déjà que les parents font ce qu'ils font parce qu'ils sont coincés. S'ils se font du souci pour leurs enfants, c'est par rapport à eux. C'est-à-dire qu'il veulent que leurs enfants leur fassent plaisir, et ne les mettent pas dans l'embarras, pour qu'ils puissent être fiers d'eux. Ils veulent qu'on devienne ce qu'ils ont décidé à votre place. C'est pour ça que j'ai commencé à fuguer à dix ans ». A Nat Hentoff, The New Yorker, 1964. « Il n'est pas nécessaire d'écrire pour être un poète. On peut travailler dans une station-service et être un poète. Je ne me considère pas comme tel, parce que je n'aime pas le mot. Je suis un trapéziste ». A Nora Ephron et Susan Edmiston, Positively Tie Dream, 1965. « Le but le plus élevé de l'art est d'inspirer. Que peut-on faire d'autre ? Que peut-on donner aux autres en dehors de cela ? » A Jonathan Cott, Rolling Stone, 1978.

11/2007

ActuaLitté

Philosophie

Le mythe de l'Etat

Avril 1945. Ernst Cassirer achève peu avant de mourir Le mythe de l'Etat : un ouvrage réalisé à la demande de ses amis afin de tenter de comprendre les origines et les causes du nazisme. Sans jamais prétendre réduire le tragique de l'Histoire, mais sans renoncer non plus à toute explication, il invite la modernité à repenser son rapport au mythe. Les déformations qu'il fait subir à la pensée ne sont-elles pas la préfiguration, voire la caution, des violences politiques qui viennent ensanglanter les sociétés ? L'obscur besoin d'ordre qu'il véhicule et qui hante les fondements de la culture n'est-il pas responsable de la transformation de celle-ci en cauchemar, lorsqu'elle s'avise de ne plus lui résister mais de se confondre avec lui ? Le XXe siècle n'a-t-il pas basculé dans le tragique parce que subitement la culture s'est mise à célébrer le culte du héros, de la race et de l'Etat tout en versant dans un pessimisme dénigrant la Raison ? Ce livre peut être considéré, à bien des égards, comme le testament philosophique de l'un des plus grands penseurs de ce siècle, et en tout cas du plus digne héritier des Lumières. Livre savant attaché à reconstituer la mémoire de la Raison en refaisant l'histoire de toute la pensée politique, c'est aussi un livre de philosophe plaidant, à travers une critique du mythe, pour que la raison politique ne déroge pas à la plus haute de ses fonctions : réaffirmer la culture contre les tentations d'ériger l'idéologie, et donc la violence, en raison. Pour Cassirer, trois cultes particuliers ont propagé la déraison en politique : 1/ le culte du héros qui défend la nécessité de dirigeants politiques forts, voire d'hommes providentiels ; 2/ le culte de la race, véhiculé par Gobineau ; 3/ la conception hégélienne de l'Etat, dans laquelle l'institution étatique n'a pas à être limitée par les droits individuels, car elle est une réalité suprême, transcendante, divine, qui n'a sa finalité qu'en elle-même. Cassirer reproche à cette théorie de fournir une justification à la toute-puissance de l'Etat totalitaire.

02/2020

ActuaLitté

Musique, danse

Le dictionnaire des chansons de Claude François. Avec 1 CD audio

Rien ou presque n’a été dit ; comme si tout avait été caché, dissimulé. Oui, Claude François n’est pas qu’un chanteur à paillettes des seventies, un blondinet-bondissant pour minettes débiles avec des refrains idiots. Sur l’art qui a fait connaître cet artiste, la matière première qui nous l’a fait connaître, personne, quasiment avant le présent ouvrage, n’a, expliqué son travail. Nous ne savions pas à quel point son inspiration, son flair ont puisé dans le meilleur du répertoire anglo-saxon, ce qui donna chez lui d’excellentes versions françaises n’ayant pas à rougir, contrairement aux idées reçues, devant l’original. Mais aussi, pourquoi n’a-t-on jamais su que c’était un vrai musicien, un jazzman qui savait de quoi il parlait quand on causait rythme ternaire. Et ses textes, qui parlent de l’enfance, de l’écologie, de la peine de mort, du mal de vivre, de la Guerre Froide et bien sûr, de l’amour : rien. Pourquoi n’a-t-on jamais su, qu’en écoutant plus de 70% des chansons de cet artiste nous entendions – bien arrangés et produits – du Ray Charles ou du James Taylor ? Pourquoi ignorions-nous à ce point, et sans l’ombre d’un doute que, sans le savoir, nous fredonnions des mélodies d’Erroll Garner, de Stevie Wonder, de Glen Campbell ou de Jimmy Cliff ; que nous savourions du Cat Stevens comme du Michael Jackson ou encore du Bob Marley ? Pour les Everly Brothers, Trini Lopez, les Four Tops et les Supremes de Diana Ross on a su, un peu. En effet, c’était tellement gros que les identités des adaptations que fit Claude François de leurs titres, ainsi de Belles, Belles, Belles, Si j’avais un marteau, J’attendrai ou C’est la même chanson, ne pouvaient passer inaperçues. Ce qui permit de fournir un involontaire alibi aux pourfendeurs de l’artiste ; ces petits arbres qui cachent la forêt, là où, au fond des sillons noirs des 33 tours se nichent, comme timides et calfeutrés, des chefs-d’oeuvre inconnus.

03/2013

ActuaLitté

Histoire du droit

"La loi à la main". Militantisme juridique et défense religieuse au temps de l'affirmation de la République : l'action du Comité de jurisconsultes des congrégations (1880-1905)

"Milice multicolore et sans patrie" selon les mots de Gambetta, les congrégations religieuses qui ont su se reconstituer après la tempête révolutionnaire, sont perçues, en cette fin de XIXe siècle, comme un obstacle à l'enracinement de la Troisième République. En digne fille de la Révolution, celle-ci entend bien faire taire les ambitions de l'Eglise et de ses soldats congréganistes. C'est par la force de la loi que les républicains espèrent parvenir à cet objectif. Ce programme, débuté dès 1879, va rapidement trouver ses opposants. Parmi eux, des juristes catholiques vont se grouper pour diriger la défense sur le terrain du droit : c'est ainsi que naît, en 1880, le "Comité de jurisconsultes des congrégations" . Réunissant praticiens et universitaires, ce Comité, dirigé par le baron Armand de Mackau, figure emblématique de la droite, se tiendra aux côtés des congrégations pendant près de vingt-cinq ans, luttant "la loi à la main" pour leur offrir, à l'échelle nationale, un extraordinaire service d'assistance juridique, qui s'avèrera en réalité être bien plus que cela. Droit civil, pénal, administratif, fiscal, ou encore droit des sociétés, peu de domaines échappent à son examen. Prétendant à une expertise neutre, dégagée de toute considération politique, ce Comité constitue un observatoire intéressant pour analyser l'enchevêtrement du juridique et du politique. Si le conflit entre les congrégations et la République demeure bien souvent examiné exclusivement sous un prisme politico-religieux, la découverte du fonds d'archives du "Comité Mackau" ouvrait dès lors une porte nouvelle sur la résistance juridique à laquelle cette bataille a donné lieu. A partir de là, s'imposait donc de repenser le problème sous un angle nouveau : celui d'un militantisme juridique catholique. Cette étude tend donc à examiner la manière dont ces juristes catholiques se sont emparés du droit comme arme de revendication, comme instrument de défense d'une cause et comme mode de protestation contre la politique anticongréganiste menée de 1880 à 1905. Cette histoire est ainsi celle d'un combat mené "avec foi et loi" par des hommes déterminés à mettre la science du droit au service de la cause religieuse.

02/2021

ActuaLitté

Grec ancien - Littérature

La parole et le marbre. Aux origines de la poétique grecque

Un professeur de l'Ecole Pratique des Hautes Etudes, ayant accès aux rayons de la Bibliothèque de la Sorbonne, garde ce souvenir datant des années 1980 : "L'un des murs de l'étage des thèses était couvert d'un rayonnage rempli de livres reliés en bleu azur. C'étaient les thèses de l'Université de Lund. Cette surface d'un bleu azur parfait était troublée, toutefois, par un volume devenu noir et littéralement hirsute à force d'avoir été manipulé : c'était un volume que je connaissais bien, La parole et le marbre". Rédigée en français, la thèse de doctorat que Jesper Svenbro a soutenue en avril 1976 à l'Université de Lund (Suède) a connu une diffusion certaine grâce aux pratiques d'échange entre universités. Epuisée depuis longtemps, elle renaît maintenant de ses cendres. De quoi s'agit-il ? Svenbro se propose d'y dresser la généalogie du poète ou, plus précisément, de répondre à la question de savoir pourquoi les Grecs ont choisi le terme poietes pour désigner l'auteur de chants ou de "poèmes" , étant donné que ce terme signifie normalement "producteur, artisan" . Comme si les poètes grecs anticipaient la formule de Walter Benjamin, "der Autor als Produzent" . Pour mener son entreprise à bien, Svenbro procède à une enquête sur la façon dont les Grecs se sont représentés l'origine du chant ou du poème, d'abord chez Homère, où l'aède ne se considère pas comme l'auteur de son chant, qui lui vient d'une divinité. Pour le poète choral - qu'il s'appelle Simonide ou Pindare -, composant ses odes sur commande et exigeant une rémunération en récompense, il devient en revanche urgent de se poser comme leur auteur au sens juridique du terme afin de pouvoir figurer comme partie du contrat établi entre commanditaire et poète. C'est dans cette perspective que Svenbro nous invite à comprendre les métaphores artisanales de la poésie chorale comme les traces d'une situation où le poète devient l'artisan de ses compositions et, en tant que tel, digne d'une rémunération. La poésie, langage désormais savamment travaillé, n'est pas une effusion spontanée mais un objet fabriqué, une architecture, un monument - à l'instar du Trésor des Athéniens à Delphes.

06/2021

ActuaLitté

Actualité politique France

Anne Hidalgo, une ambition qui vient de loin

La première enquête et biographie sérieuse sur une des grandes femmes politiques d'aujourd'hui. Anne Hidalgo est une énigme. Elle a résisté à tant de tempêtes et de complots qu'on s'interroge. Comment a-t-elle fait pour survivre dans ce monde féroce et impitoyable de la politique ? De quelle matière est faite cette fille d'immigrés espagnols, débarqués à Lyon au début des années 1960 ? De la cité HLM de La Duchère, sur les hauteurs de la Saône, jusqu'aux ors des palais de la République, son parcours n'a pas été un long fleuve tranquille. Face aux bien-nés, il lui a fallu une ténacité hors du commun. Féministe de la première heure, elle a gravi les échelons du pouvoir avec une méticulosité et une persévérance qui l'ont fait longtemps passer pour une besogneuse. La petite fourmi a bien trompé son monde. Ceux qui l'ont sous-estimée, voire détestée avec constance, qui l'ont traitée de " fille de concierge ", ont été balayés de manière implacable. La maire de Paris, qui rêve de devenir " maire de France ", a, quoi qu'il advienne, un destin exceptionnel. Cette ambition d'atteindre les sommets vient de loin, des horreurs de la guerre civile espagnole, vécues par ses aïeux. Marque indélébile qu'elle porte comme un talisman. Celle que certains surnomment Miss Titane a un parcours de vie digne d'un roman picaresque. C'est l'épopée d'une aventurière andalouse, tombée amoureuse de la France des Lumières, chantre de la lutte contre le réchauffement climatique, devenue plus républicaine que les Français de souche, que raconte, ici, Serge Raffy, biographe de Fidel Castro. Une existence avec ses zones d'ombre, ses trahisons, ses bassesses, ses renoncements. Mais aussi sa vie de mère de famille recomposée, pas toujours simple, en particulier quand la rumeur a couru que son dernier fils était celui de François Hollande. Autre singularité : Anne Hidalgo n'a pas fait l'ENA. Presque une anomalie pour quelqu'un qui vise les plus hautes fonctions. Est-ce un handicap ? Ou une chance ?

09/2021

ActuaLitté

Thrillers

If We Were Villains

Coupable ou non coupable ? Telle est la question... Oliver Marks termine de purger sa peine de dix ans de prison pour un meurtre qu'il n'a peut-être pas commis. Le jour de sa libération, il est accueilli par l'inspecteur Colborne, l'homme qui l'a mis en prison. Ce dernier prend sa retraite, mais avant cela, il veut savoir ce qui s'est réellement passé il y a dix ans... Au sein d'un groupe de sept jeunes acteurs étudiant l'oeuvre de Shakespeare dans une académie artistique d'excellence, Oliver et ses amis jouent les mêmes rôles sur scène et dans la vie : le héros, le méchant, le tyran, la tentatrice, l'ingénue... Mais lorsque la distribution change et que les seconds rôles remplacent les stars, tout tourne au drame et l'un d'entre eux est retrouvé mort. Les survivants sont alors confrontés à leur plus grand défi d'acteur : convaincre la police, et surtout eux-mêmes, de leur innocence. Le phénomène TikTok enfin traduit en France et bientôt adapté sur Netflix ! " Faisant écho à des romans tels que Le Maître des illusions de Donna Tartt et au théâtre shakespearien, le premier roman de M. L. Rio est une aventure sombre et captivante. Elle nous dresse un portrait complexe de l'amitié, de l'amour et de la trahison. Chaudement recommandé à ceux qui adorent l'oeuvre de Donna Tartt. " Library Journal " Ce roman sur l'obsession vous obsédera jusqu'au lever du soleil. " Kirkus " Il s'agit d'un roman rare et extraordinaire : une description vivante du monde secret des académies, une exploration tendre et déchirante de l'amitié, et un thriller littéraire véritablement époustouflant. Je ne saurais trop vous recommander ce livre et j'ai hâte de lire les prochains romans de M. L. Rio. " Emily St. John Mandel " Une intrigue digne de Shakespeare lui-même... qui se clôt sur un twist stupéfiant. Ceux qui aiment les thrillers littéraires et Donna Tartt vont adorer ! " Booklist " Attention : une fois que vous aurez commencé ce roman, vous ne pourrez plus le reposer. Vous voilà prévenus... " Publishers Weekly

ActuaLitté

Sociologie urbaine

Sans-abris au coeur de la ville. Rendre visible, comprendre, alerter pour réagir

Cet ouvrage témoigne d'une volonté de transmettre un regard, de faire connaître, de rendre visible les invisibles de la rue. Il ne s'agit pas d' une enquête sociologique, ni d'un reportage, mais de l'observation du réel, appuyée par l'expérience d'un engagement dans une action collective de plusieurs décennies. Mais au-delà de rendre visible l'auteur contribue à produire la connaissance indispensable pour peser sur les orientations politiques et les décisions qui en découlent. L'engagement des associations, des militants, des riverains parfois et des personnes concernées est le plus souvent, dans un dialogue avec les pouvoirs publics, à l'origine de la construction des réponses possibles. Il y en a de nombreuses, souvent entravées par des questions partisanes, parfois par des prises de position idéologiques, comme celle qui considère que chaque action positive en faveur des exclus et des étrangers serait source d'appel d' air. Une posture qui permet de nier que la " crise des migrants " est en réalité la crise de l' accueil. C'est l'absence de connaissance qui empêche d' ancrer la lutte contre le mal logement dans une dimension transversale, à l'heure où elle devrait s'inscrire dans un mouvement et une volonté globale de résolution des crises des institutions, psychiatriques, judiciaires, pénitentiaires et de la protection sociale... Les réponses relèvent le plus souvent du bon sens et de l'intérêt général : utiliser les friches et la vacance immobilière pour ne pas gaspiller des moyens, élaborer des réponses en direction des enfants et de leurs mères, mettre en service un habitat temporaire digne et de qualité pour attendre des jours meilleurs. Les réalisations prennent de plus en plus une place dans la Cité, et c'est bien. Certes, il reste beaucoup à faire. L'imagination des associations, trop souvent contraintes dans une multiplication d'appels à projets élaborés de manière administrative ou technocratique, mérite d' être encouragée. La reconnaissance de la réalité de la rue est indispensable et doit être le préalable à l' affirmation collective d' une volonté de changements réels vers plus de justice sociale.

11/2023

ActuaLitté

Beaux arts

Toutânkhamon. Le voyage dans l'au-delà, Edition français-anglais-allemand

Inhumés au XIVe siècle av. J.-C., puis exhumés par Howard Carter en 1922, les objets supposés accompagner Toutânkhamon dans l'au-delà sont de précieux témoins de croyances depuis longtemps révolues. Ils révèlent aujourd'hui en détail la façon dont les anciens Egyptiens percevaient le périlleux voyage vers le paradis, une Egypte utopique qui ne peut être atteinte qu'à l'issue du jugement dernier. Lorsque le célèbre photographe Sandro Vannini commence à travailler en Egypte, à la fin des années 1990, une révolution technologique est en train d'advenir. Les progrès dont bénéficie sa discipline lui permettent d'immortaliser des fresques, des tombes et des objets à un degré de précision inédit. Grâce aux techniques de prise de vue multiple, laborieuses et chronophages, Vannini réalise des reproductions photographiques exhaustives restituant les couleurs originales avec une intensité saisissante. Ces images extraordinaires révèlent la quintessence de ces objets et dévoilent leurs moindres détails les plus sophistiqués. Conçu en collaboration avec l'exposition majeure "King Tut : Treasures of the Golden Pharaoh" qui débutera sa tournée mondiale au California Science Center en mars 2018, cet ouvrage complet marque le centenaire des premières excavations menées par Carter dans la vallée des Rois. Ces oeuvres inestimables perdurent dans toute leur splendeur grâce aux photos de Vannini. Les offrandes et les rites, Osiris et l'au-delà sont autant de facettes de la culture égyptienne antique abordées par le portfolio de Vannini, mais ce qui domine dans ces images, c'est l'héritage unique de Toutânkhamon. Enrichi de textes rédigés par le photographe, de légendes écrites par le spécialiste Mohamed Megahed et d'introductions signées par des experts du domaine pour chaque chapitre, Toutânkhamon. Le voyage dans le monde d'en bas apaise bien des débats et des mystères. Les avant-propos, érudits mais accessibles, ont été rédigés par des égyptologues réputés, parmi lesquels Salima Ikram et David P. Silverman. Les histoires passionnantes et les images somptueuses, passées au prisme d'un regard contemporain, font de ce livre un hommage digne de l'odyssée de l'Enfant-roi, emblème d'une civilisation qui vécut 4 000 ans.

07/2018

ActuaLitté

Cinéastes, réalisateurs

En marge. récit

En 2009, acclamé par la foule, Jean-Michel Correia gravit aux côtés de Jacques Audiard les marches du Festival de Cannes pour la première d'Un prophète qui remporta cette année-là le Grand prix du jury. Pourtant, rien ne le destinait à une carrière dans le cinéma, si ce n'est une vie rocambolesque digne d'un scénario de fiction. Enfant adopté, Jean-Michel Correia grandit au coeur de la cité populaire des Vaux-Germains, dans les Hauts-de-Seine. Loin du regard parental, il explore les environs avec ses potes, ne manque pas un match de foot et admire les grands frères qui tiennent les escaliers du quartier. Bref, il a ce que son père appelle "le sirop de la rue" . Il commence par quelques vols, désosse des motos pour les revendre en pièces détachées, avant de voir plus gros, trop gros : le braquage d'une bijouterie et d'une banque à l'aide d'un pistolet d'alarme le conduit devant la justice. S'ensuivent des allers-retours en prison où il passera près de 10 ans, à l'ombre, comme on dit. Dans une langue musicale et dynamique, Jean-Michel nous raconte sa vie de bandit et de prisonnier : les go-fast à travers l'Espagne, les pénitenciers, la promiscuité des cellules, l'ennui meublé par la lecture, mais aussi la solidarité, les radio pirates, les codes et la culture carcérale. Des années plus tard, désormais père d'un enfant et fatigué de l'illégalité, il se lie d'amitié avec le cinéaste Jean-François Richet qui l'embauche comme chauffeur sur le tournage de Mesrine. Sa curiosité et sa détermination lui feront vite gravir les échelons : il devient "conseiller prison" , puis assistant réalisateur et acteur pour Audiard, avant d'écrire et de réaliser son propre film. Plus que le récit d'une trajectoire hors du commun, Jean-Michel Correia dresse ici un portrait en kaléidoscope de la France des années 1980-2000, celle de l'ambiance Black-Blanc-Beur du Mondial 98 et des sorties en boîte de nuit à la Scala ou au Pacific. Le témoignage singulier et haletant d'un homme qui a été sauvé par l'écriture.

10/2023