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Princesses. Maternelle

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Sciences historiques

Correspondance. Volume 1, La naissance des Annales (1928-1933)

La pérennité et la fécondité, en France comme à l'étranger, d'une revue créée en 1929 par deux historiens de l'université de Strasbourg - les Annales d'histoire économique et sociale - ne sont plus à démontrer. Il a en revanche été jusqu'à présent presque impossible de savoir comment Marc Bloch et Lucien Febvre l'ont conçue et développée, ni de mesurer la part prise par chacun dans la gestion à la fois intellectuelle et matérielle de cette ambitieuse entreprise. Longtemps différée, la publication des quelque cinq cent trente lettres subsistant de la correspondance qu'ils échangèrent de 1928 à 1943 permet enfin de connaître la genèse de la revue. Ce premier volume (1928-1933) - qui sera suivi de deux autres - donne à voir les Annales en train de se faire : définition du projet, recherche d'un éditeur, constitution d'un noyau de collaborateurs proches des vues des deux créateurs, mise en place d'un réseau de soutien, conquête d'une légitimité au sein d'un monde universitaire pour le moins sclérosé. Il éclaire enfin nos générations sur la question, âprement discutée de nos jours encore, des relations entre ces deux hommes de génie : en dépit de quelques frictions passagères, ils furent amis, alliés, complices même, et cultivèrent en permanence une estime et une admiration réciproques. Écrites au fil de la plume, avec fraîcheur et spontanéité, dans le souci presque exclusif de faire sortir la discipline historique de ses habitudes et de ses attitudes en l'ouvrant aux sciences sociales (sociologie, économie, etc.), empreintes de préoccupations à la fois stratégiques et tactiques, elles constituent en fait le seul document sur les débuts des Annales et sur la personnalité d'historiens qui n'avaient pas le goût de l'ego-histoire. Elles offrent aussi une incomparable vision sur le monde savant des années vingt et trente, et sur les réseaux et les affinités des intellectuels d'alors. Le magnifique travail d'établissement et d'annotation des textes - sans oublier la collecte de multiples documents annexes - auquel s'est livré Bertrand Müller (auteur d'une bibliographie des articles de Lucien Febvre, chercheur au Fonds suisse de la Recherche scientifique et enseignant à l'université de Lausanne) ainsi que la substantielle introduction qu'il a rédigée font de cet ouvrage un véritable événement dans l'histoire culturelle de notre siècle.

01/2004

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Histoire et Philosophiesophie

Lois naturelles et lois culturelles. Chez Lev Vygotski, Vladimir Vernadski, Gustave Chpet, Alexandre Oparine

En Russie, dans les années 1920, des conditions de vie postrévolutionnaires suscitent une effervescence intellectuelle qui remet en question des considérations idéologiques, parmi lesquelles figurent les notions de lois naturelles et de lois culturelles. Les lois naturelles, dans le monde du vivant, sont les processus biologiques (tributaires de la matière inerte) qui déterminent l'évolution de la vie ; les lois culturelles sont les processus qui fondent le développement des sociétés. Du degré de perception de leur interdépendance résultent les stratégies de vie et de survie de ces sociétés, des individus qui peuplent la terre ; il en découle également des réflexions sur la nature de l'esprit et de la matière, de la séparation du corps et de l'esprit ou de leur unité : celle-ci peut s'entendre en termes de prééminence, et celle du corps présuppose une matérialité du langage, de la pensée, de l'esprit, dès lors qu'il peut leur être refusé tout caractère abstrait. Dans cet ouvrage, on s'interroge sur la façon d'établir précisément cette interdépendance, ce faisant en se référant avant tout aux réflexions d'un philosophe russe, Gustave G. Chpet, personnalité intellectuelle de premier plan, exilé en Sibérie, puis fusillé en 1937, mais également particulièrement aux travaux de trois scientifiques russes, Lev S. Vygotski, Vladimir I. Vernadski et Alexandre I.Oparine, qui, en se situant par rapport au matérialisme historique imposé, ont abordé la question de l'évolution, du hasard et de la sélection naturelle. Dans son approche des phénomènes culturels comme réalité matérielle "détachée", Chpet privilégie l'étude du langage verbal, entendue comme système de signes constituant l'espace et le temps historiques - champ de reconnaissance et de survivance. En approfondissant l'étude de la notion de forme interne du mot, on y révèle des processus cognitifs qui, présentés comme des lois à signifiance sociale, peuvent, selon nous et à rebours de l'idéalisme, du matérialisme historique et du structuralisme confondus, être apparentés aux lois à signifiance biologique dont parle Darwin : le propos de cet ouvrage, faisant référence aux apports actuels de la paléoanthropologie, de l'éthologie animale, de la génétique et de la neurobiologie, est d'affirmer que l'esprit n'est ni incorporel ni immatériel, dès lors que cette qualification s'applique au langage verbal.

09/2015

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Poésie

L'esprit de pouvoir

Les esprits et les lettres audacieux de certains des nôtres ont pu rigoureusement permettre à pousser les bloqueurs de nos progrès à l'abandon de leur entreprise périlleuse : c'est un mérite de nos écrivains, aidés d'une volonté de personnes dotées d'une idée respectueuse de valeurs humaines. Massivement, de?s le de?but de la deuxième moitié du XXe siècle, l'expression populaire indépendantiste a débouché sur une situation d'appropriation et de possession de ce qui nous revient de droit : le droit d'exercer nos pouvoirs à l'incarnation de nos facultés morales et intellectuelles propres. Cela est un immense progrès historique acquis de tous sacrifices humains et matériels à un tournant péremptoire de la vitesse de course de notre Histoire. Le passé est ruinant et le présent est d'une fluctuation de nos progrès socioéconomiques et politiques, caractérisés par la couardise du personnel politique gouvernant. Ce présent, par l'organisation institutionnelle dynamique, l'éducation, la culture, la politique de coopération et d'intégration, la solidarité régionale… Doit être un incubateur de prospérité de nos nations. L'Afrique a le devoir de pouvoir bâtir son destin et assumer sa responsabilité, laquelle est la sienne propre. Elle doit avoir un esprit, une capacité et une matérialisation personnels, politiques, diplomatiques et intellectuels dans un élan collectif de construction de ses projets ; avoir cet esprit de résistance à la renonciation de celui de subordination politique et de mystification culturelle qu'elle se fait pour les grandes puissances mondiales ! Mis sur la jeunesse et les nouvelles générations, mon regard sur le futur est plutôt porteur d'espoirs ; car créant des conditions par nous-mêmes à nous imposer une discipline spirituelle, morale et idéologique à l'édification d'un modèle organisationnel institutionnel et social à l'image de nos réalités existentielles qu'il va falloir scrupuleusement respecter, nous y parviendrons ! Ousmane Makan M'Mamany Cissé est né le 10 février 1992 à Conakry. Il a fait son école primaire dans son village Moribadou à Kérouané, auprès de sa grand-mère paternelle Makan Camara ; d'où il part à Macenta poursuivre son collège, puis il continue à Conakry, dans la capitale guinéenne pour fréquenter le lycée Roi Hassan II. Après l'obtention de son baccalauréat qui le proclame 56e de la République, il étudie à l'université Kofi Annan de Guinée avant de partir en France où il fait actuellement la faculté des Sciences juridiques et politiques, mention droit.

12/2018

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Sciences politiques

Marges et marginalites au bresil. Espaces, pouvoir et société

Fait de paradoxe, d'instabilité et de mouvements, le Brésil contemporain est difficilement intelligible sur la base de la seule considération de la norme, du droit ou des dimensions formelles de la société brésilienne. Cet ouvrage en propose une approche par ses marges, omniprésentes sur le territoire et dans la société, sous forme matérielle ou imaginaire, et qui mettent en lumière les luttes de pouvoir à l'oeuvre dans les pratiques, les représentations et les discours qui façonnent le monde social. Revendiquant une approche dynamique et interactionniste de marges constamment redéfinies, il aborde les dynamiques de leur production, gouvernement et (re)qualification, ainsi que les pratiques politiques, culturelles ou sportives de résistance à la marginalisation et d'appropriation des marges, qui peuvent alors devenir source de refuge ou d'opportunité. L'ouvrage explore ainsi différentes dimensions (spatiales, socioculturelles, économiques et politiques) des marges au Brésil, à travers l'assemblage des contributions d'auteurs représentant une diversité de perspectives disciplinaires allant de la sociologique à la géographie en passant par les sciences politiques, et s'inscrivant dans une variété d'échelles d'analyse (individuelle, communautaire, urbaine, nationale et internationale). Frédéric Louault est professeur de science politique à l'université libre de Bruxelles, directeur du centre d'étude de la vie politique (Cevipol, ULB) et co-directeur du Centre d'étude des Amériques (AmericaS, ULB). Titulaire d'un doctorat en science politique de l'IEP de Paris, il est vice-président de l'Observatoire politique de l'Amérique latine et des Caraïbes (Opalc, Sciences Po). Margaux De Barros est chercheuse post-doctorante en sciences politiques au centre d'étude de la vie politique (Cevipol, ULB). Elle est titulaire d'un doctorat en Sciences Politique et Sociales de l'ULB et de l'Institut d'Etudes Sociales et Politiques de l'Université d'Etat de Rio de Janeiro (UERJ). Ses recherches portent sur les mouvements sociaux et l'engagement militant au Brésil et en Afrique du Sud. Kevin Kermoal est doctorant - aspirant FNRS en Sciences politiques et Sociales, affilié au CEVIPOL et au centre AmericaS, à l'Université Libre de Bruxelles (ULB), et en Service Social à l'Université pontificale de Rio de Janeiro (Puc-Rio). Ses recherches doctorales portent sur la réhabilitation des marges urbaines à Medellín (Colombie) et à Rio de Janeiro (Brésil), dans le contexte de la néolibéralisation de la gouvernance urbaine.

10/2022

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Poésie

Le Soleil d'Alexandre. Le cercle de Pouchkine 1802-1841

En Russie, depuis deux cents ans, chaque écrivain, chaque courant, chaque époque peut se retrouver dans Pouchkine, car celui-ci est un miroir, le lieu de la reconnaissance de toute personne de langue maternelle russe. André Markowicz propose dans cet ouvrage de découvrir en quoi la conversation que Pouchkine a établie par textes interposés avec les poètes de sa génération a durablement marqué la littérature et la pensée russes jusqu’à nos jours. Cet ouvrage remarquable par son ambition vient rendre hommage à la génération brisée par le 14 décembre 1825, jour du coup d’Etat manqué contre le tsar Nicolas ier, coup d’Etat qui avait été organisé par de jeunes aristocrates, pour la plupart officiers des guerres napoléoniennes, indignés par le servage et l’absolutisme. La répression qui s’ensuivit fut d’une ampleur inégalée, et le règne de Nicolas ier devint celui de la censure, de la délation et des arrestations. Des poètes et écrivains qui faisaient partie de ce que l’on appellera les décembristes, la plupart mourront avant d’avoir passé la cinquantaine, victimes de la violence du régime. Mais ils n’ont cessé, tout au long de leur vie, de se fréquenter, d’échanger, de s’écrire et d’écrire en réponse les uns aux autres, entretenant une conversation destinée à devenir le fondement de la culture russe. C’est de cette conversation – qui n’a pas d’équivalent dans la littérature occidentale puisqu’elle s’est poursuivie, au-delà de la mort, à travers les textes et la mémoire, avec tous les écrivains russes qui ont suivi – que Le Soleil d’Alexandre voudrait donner un aperçu, en plaçant au centre celui qui n’a jamais quitté cette place depuis son apparition, à quinze-seize ans, dans les cercles littéraires : Alexandre Pouchkine. Depuis deux cents ans en effet, Pouchkine a toujours été au centre de tous les débats intellectuels, de toutes les interrogations et affirmations identitaires en Russie – de son vivant et, bien plus encore, après sa mort. Pas un seul écrivain (à part Tolstoï et Tchekhov) qui ne lui ait consacré un texte – de Gogol à Dostoïevski, de Blok à Maïakovski, des futuristes les plus radicaux à Anna Akhmatova, de Mikhaïl Boulgakov à Marina Tsvetaïéva, de Soljenitsyne à Siniavski… Quant à Tolstoï et Tchekhov : qui peut lire Anna Karénine sans penser aux lettres de Tolstoï affirmant qu’il s’est lancé dans la composition de ce roman après avoir relu toute la prose de Pouchkine ? Et qui peut lire Les Trois Sœurs sans voir le rôle qu’y joue le prologue de Rouslan et Lioudmila ? En décembre 1917, Mandelstam écrivait dans les strophes de “Cassandre”, avec d’autres poèmes de révolte et de combat, devant l’avènement de la dictature bolchévique et l’écroulement de l’ancien monde qu’elle portait en germe : Malade, silencieuse Cassandre, je n’en peux plus, pourquoi, Luisait le soleil d’Alexandre, Voici cent ans, luisait pour tous ? Le soleil d’Alexandre, c’est celui d’Alexandre Pouchkine.

09/2011

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Récits de voyage

Peregrinations sur la voie de l'eurasie

Une vie de voyages. La vie comme un voyage. Un couple nous invite à les suivre sur leurs voies itinérantes, de l'Afrique à la Chine, en passant par la Turquie, l'Inde, la Russie. A deux voix, les auteurs évoquent leurs longs séjours, les rencontres et expériences de l'autre, la découverte de textes fondateurs et épiques de ces pays, la confrontation de leurs propres références culturelles et religieuses à celles, si diverses, de l'islam, de l'hindouisme, du bouddhisme, du taoïsme ou du confucianisme. Décider en conscience d'aller à la rencontre de l'autre, accepter de contempler le monde par ses yeux, et revenir toujours à soi pour découvrir qu'on peut ne pas se perdre dans ce cheminement qui bouscule tout l'être, à condition de creuser toujours plus profond son propre sillon. Etre ainsi artisan de paix dans ces rencontres interreligieuses, en signifiant à tous ces hôtes-autres qu'on a rien à vendre, rien à imposer, qu'on s'avance simplement vers eux animé du désir de les connaître, de les aimer et de s'en faire connaître. Le pari est parfois tenu, parfois en attente d'une meilleure occasion. Ce chemin de rencontre n'est pas lisse, il s'invente à chaque pas, avec son lot de joies et de peines, physiques et spirituelles. Ce qui est devenu au fil des années un mode de vie, une manière d'exister, d'être au monde, a opéré une lente transfiguration de l'être intérieur, une vision plus profonde qui tend vers la source commune des Traditions, dans l'émerveillement de leurs manifestations esthétiques et spirituelles si différenciées. Les auteurs vous invitent à pénétrer leur riche univers. Ils ont tenté cette autre expérience de mettre en mots d'indicibles émotions et perceptions. Françoise Mirabile est titulaire d'une Maîtrise de Lettres Modernes (Paris VIII), et d'une Licence de Langue et Civilisation en hébreu (Institut national des Langues et Civilisations Orientales). Elle a enseigné dans des lycées et des universités la littérature française, le français comme langue maternelle et comme langue étrangère en France, à Istanbul, en Inde, en Chine et en Sibérie. Elle a aussi fait partie du comité interreligieux à Istanbul aux côtés du Père Jeusset, assurer des formations bibliques et sur les relations judéo-chrétiennes, donner des conférences et écrit des articles sur ces questions. Après avoir voyagé et travaillé de nombreuses années en Afrique et en Europe, Paul Mirabile a obtenu son Doctorat en philologie médiévale sous la direction de Bernard Cerquiglini à Paris VIII. Depuis, il a enseigné les langues, la littérature, l'Histoire et la philologie dans les universités et dans les lycées en Turquie, en Europe et en Asie tout en poursuivant ses recherches sur les épopées médiévales de l'Eurasie restituées dans neuf livres. Il a par ailleurs contribué à une quinzaine de revues en anglais et en français en reprenant et déployant certains aspects de la koiné eurasiatique médiévale qu'il a mise en évidence.

12/2020

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Littérature française

Le temps des bohèmes

Le temps des Bohèmes est le roman vrai des aventuriers de l'art moderne entre les deux guerres, quand Paris était encore la capitale du monde. Première saison : Bohèmes. Sur les trottoirs de Montmartre et de Montparnasse, entre le Bateau-Lavoir et la Closerie des Lilas, allaient les sublimes trublions : Jarry, son hibou et ses revolvers, Picasso sympathisant anarchiste, Apollinaire l'érotomane, Modigliani et ses femmes, Max Jacob et ses hommes, Aragon le flambeur, Soutine le solitaire, Man Ray, Braque, Matisse, Breton et les autres... Ils venaient de tous les pays. Ils étaient peintres, poètes, sculpteurs, musiciens. Fauves, cubistes, surréalistes, fêtards, amoureux - libres. Pendant trois décennies, ils menèrent le bal des plumes et des pinceaux. Ils y convièrent des brocanteurs devenus marchands, des couturiers-mécènes, une poignée de milliardaires, des filles de rues peintes comme des princesses. Leurs vies sont flamboyantes comme leurs ouvres. Et leurs ouvres, belles comme la vie. Ils demeurent à jamais les personnages de leurs propres légendes. Deuxième saison : Libertad ! Une fresque dont les héros s'appellent Malraux, Saint-Exupéry, Dos Passos, Prévert, Hemingway, Orwell, Dali. Un kaléidoscope d'enthousiasmes et d'illusions tendu entre la montée du fascisme et la guerre d'Espagne. Ce sont des temps déraisonnable : là, Aragon vend son âme à Staline ; ici, Gide pontifie aux obsèques de Gorki ; ailleurs, Gala passe des bras d'Eluard à ceux de Dali tandis que Picasso peint et que Robert Capa photographie tout ce qui bouge - ou meurt. Nous sommes entre Paris, Madrid, Berlin et Moscou, dans une époque qui hésite avec désinvolture entre l'espoir et le chaos. Troisième saison : Minuit. De la débâcle de 1940 à la Libération, voici l'épopée des écrivains, des artistes et des intellectuels sous l'Occupation.Char, Paulhan, Vercors, Sartre et Beauvoir, Camus, Picasso, Cocteau, Aragon et Elsa, Matisse, Prévert, Desnos, Saint-Exupéry, Prévost, Drieu La Rochelle, Beckett, Marc Bloch, Mauriac et tant d'autres : le grand bal de la France qui écrit, peint, dessine, filme, joue, publie, collabore, résiste, s'accommode. Tel un metteur en scène, Dan Franck nous entraîne dans sa ronde : de Paris à Marseille dans la débandade de l'exode, de Marseille à New York dans les bateaux de l'espoir, de Paris à Berlin dans les trains de la honte, des gares de la déportation aux camps de la nuit et du brouillard, on partage avec admiration, stupeur ou incrédulité les destins croisés de cette génération dont la tragédie de l'Histoire a transformé la vie en roman.

10/2015

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Droit

La théorie générale du pouvoir en droit des majeurs protégés

Face au phénomène complexe de la vulnérabilité, le législateur a compris que la réponse ne pouvait pas être unique. Le nombre de mesures proposées en droit des majeurs protégés est ainsi suffisamment conséquent pour qu'une grande diversité de situations apparaisse. Que ce soit sur le plan de l'âge, de la situation familiale, sociale ou professionnelle ou au regard du handicap ou de l'état de santé (physique ou mental), la "population" des majeurs protégés présente une forte hétérogénéité. La loi offre à l'organe de protection, titulaire d'un pouvoir pour exercer sa mission, de multiples outils pour sauvegarder l'intérêt du majeur protégé. Variables, ces instruments laisseraient à penser qu'il n'est pas concevable de construire une théorie générale du pouvoir cohérente en droit des majeurs protégés. Toutefois, en ce domaine, au coeur de la notion de pouvoir, se trouve le critère de la prise en charge de l'intérêt exclusif du majeur protégé. C'est là en effet le critère auquel il est systématiquement fait référence. L'objectif de notre thèse était dès lors de parvenir à démontrer que s'il existe en droit des majeurs protégés des variables attachées au pouvoir, ces dernières ne sauraient masquer l'unité de son régime. La découverte de constantes, lesquelles sont consubstantielles au pouvoir en ce domaine, permet d'en extraire une théorie générale. A partir de cet instant, le pouvoir en droit des majeurs protégés prend une coloration nouvelle. En adaptant la définition proposée par la doctrine à la spécificité du droit des majeurs protégés, nous proposons de définir le pouvoir comme la prérogative juridique et/ou matérielle confiée à un organe de protection et le plus souvent sous le contrôle d'un juge, qui ne remédie pas forcément à une incapacité d'exercice mais qui est toujours répartie entre différents organes. Le pouvoir est finalisé par l'intérêt exclusif, mais non égoïste, d'une personne majeure vulnérable, du fait de l'altération de ses facultés personnelles. Tant le principe de responsabilité que celui de l'interdiction d'agir sous l'empire d'un conflit d'intérêts constituent des procédés efficients pour lutter contre le mauvais exercice du pouvoir. Une conception renouvelée du pouvoir a ainsi pu être proposée à partir de l'étude de ses variables et de ses constantes en droit des majeurs protégés. Ayant abouti à une théorie générale du pouvoir, l'étude ici menée peut donc servir de base à une analyse critique du droit positif et aboutir à son amélioration.

12/2019

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Sciences historiques

Mon demi-siècle (1812-1862)

Pierre Jônain a le saintongeais et le français pour langues maternelles. Bachelier à 16 ans, licencié en droit à 19 ans, puis professeur de langues : anglais, latin, grec, il reste fidèle néanmoins à ses origines paysannes et populaires. Toute sa vie, son plaisir est de revenir à Maillé et de se promener dans les bois qu'il a parcourus depuis qu'il sait marcher, Plus qu'un simple enseignant, cet " homme de lettres ", selon son acte de décès, est poète et reçoit de Victor Hugo des encouragements à persévérer. Il est aussi le premier à structurer le saintongeais en publiant en 1869 le Dictionnaire du patois saintongeais qui est en chantier depuis 1850. Pour ce bilingue de jeunesse, il s'agit de la " langue des pères " et par conséquent d'un patrimoine à conserver. En 1876, Pierre Jônain publie à l'imprimerie du Phare littéraire de Royan : Jhoset et Suzanne ou les saisons saintongeaises, inspirées par Jean Vanderquant, le bon " çhuré " de Virollet qui a fait serment à la constitution. Musicien, botaniste, traducteur des auteurs grecs et latins, historien et poète à ses heures, il a laissé par ailleurs une oeuvre très diverse. Ami du journaliste et éditeur Victor Billaud, il est président d'honneur en 1877 de l'Académie des Muses Santones créées par ce dernier et il écrit, à la fin de sa vie, de nombreux articles dans la Gazette des Bains de Mer. Républicain fervent, ce qui lui valut quelques ennuis lors de la révolution de 1830 et après le coup d'Etat de 1851 fomenté par Napoléon III, il était aussi un protestant libéral. L'intérêt de la publication de Mon demi-siècle 1812-1862 est de montrer comment l'idéal des Républicains, qui présidait au commencement de la Révolution de 1789, n'est pas mort, bien au contraire. Cette période historique est un bouillonnement de réflexions de toutes les idéologies sociales et politiques naissantes en France et partout sur la planète. Il en dresse un inventaire rigoureux et passionnant. Cependant Jônain reste déiste et ne suit pas Proudon, totalement antireligieux, ni la Ligue des Justes qui commandera à Karl Marx le manifeste du parti communiste (février 1848). Il cherche en effet une voie qui sera reprise bien plus tard par des personnalités comme Marc Sangnier. En somme, en ce début de XIXe siècle, Pierre Jônain est ce gentilhomme rêvé par le bordelais Michel de Montaigne. Ce qui fait toute son actualité aujourd'hui.

03/2020

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Littérature étrangère

Estuaire

Edmundo Galeano a 25 ans, il a parcouru le monde, participé à une mission humanitaire et est revenu dans la maison paternelle avec une main estropiée. Il est revenu pour écrire et passe ses jours à essayer d'élaborer littérairement son témoignage. Un roman qui expliquera le monde et l'empêchera de courir à sa perte. Sa famille passe par une série de vicissitudes économiques qui mettent en danger la maison familiale, refuge de tous. Il y a l'aîné qui a mis sur pied un projet destiné à sauver la fortune de la famille en transformant deux bateaux, mais l'autorisation de l'administration se fait attendre depuis des années. Il a tenté de conjurer le sort et attend une bonne nouvelle. Un cadet avocat et dandy dont les affaires déclinent et qui essaie de sauver son cheval du naufrage de sa fortune. Le frère suivant qui réhabilite des immeubles vétustes pour les louer à des clandestins et est amoureux d'une belle Estonienne enceinte de lui et qui a besoin de place pour le bébé. La jeune soeur divorcée, avec un enfant de 8 ans fasciné par la baleine 52 Hertz, un enfant qui ne ressemble pas à son père mais au grand amour de sa mère. Et la tante Titi qui a sacrifié sa vie pour élever ses neveux et dont la vieillesse et la présence sont maintenant encombrantes. Lorsque le père de famille, armateur ruiné, baisse les bras, tout se précipite et chacun est confronté à ses échecs et à ses culpabilités. Edmundo prend alors conscience que ses aventures lointaines et son projet littéraire sont en relation directe avec les batailles privées qui se déroulent autour de lui. Ce superbe roman choral nous montre, avec tendresse et ironie pour l'apprenti écrivain, le processus de la création littéraire, ses embûches, ce que représente le travail d'écriture. Il nous montre aussi comment les vies quotidiennes dépendent de ce qui se passe bien loin d'elles-mêmes et des décisions prises à d'autres échelles. Lídia Jorge, qui a toujours pratiqué un " réalisme aux portes ouvertes ", nous trouble en introduisant des éléments fantastiques et irrationnels dans ses personnages et nous montre que la passion amoureuse va plus loin qu'on ne pourrait le penser. Elle montre le plus proche pour atteindre l'universel. Après avoir exploré l'Histoire et les façons d'en rendre compte, Lídia Jorge revient à l'exploration des actions et des sentiments qui constituent les vies ordinaires et les abîmes qu'elles recouvrent. Un grand roman écrit par une très grande romancière.

08/2019

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Littérature française

Nos conversations du mercredi

Angelo, inscrit au collège en classe de 4e, rend visite à son grand-père Arrigo tous les mercredis. Sa mère Charlotte, la fille d'Arrigo, est morte récemment d'une sale maladie. Angelo rêve de devenir informaticien et codeur, il veut travailler dans l'algorithme, dit-il. Il ne sera pas chirurgien comme son grand-père, ni médecin, c'est bien trop triste les gens malades et inquiets. Angelo est bon en maths mais il craint de faire partie d'un groupe imaginaire, les « élèves décrocheurs ». « Dis-lui de dire oui à ce dont il a envie », avait soufflé Charlotte à son père, Arrigo. Angelo n'aime pas la littérature mais il avale quantité de bouquins – quand il n'est pas sur son ordinateur. Déviant la conversation, Arrigo raconte ce qu'il sait de l'histoire de sa famille paternelle. Un arrière-grand-père venu de Hongrie, émigré à Venise. Le père d'Arrigo s'appelait lui aussi Angelo. Pendant la guerre de 1914, trop grand pour les tranchées, il était pilote d'hydravions et chassait les sous-marins au large du port de Palerme. Personne n'avait questionné ce choix dû à sa grande taille. Angelo s'en étonne. Le grand-père et le petit-fils préparent leur voyage en Angleterre. À Londres, le meilleur moment pour Angelo, c'est sa rencontre avec Pete, un ami de son père, tous les deux musiciens de jazz. Pete lui coupe les cheveux – courts sur les côtés, fournis sur le haut du crâne – dans son salon de coiffure « We are Cuts ». À Cambridge, Angelo est déçu. Trop austères, les bâtiments, on se croirait au Moyen-Âge. Trop étrange, l'office du soir à la chapelle du King's College. Ils en arrivent à se poser mutuellement la question suivante : le Tartuffe de Molière, si on te confiait la mise en scène, tu en ferais quoi ? Qu'est-ce que tu ferais des personnages ? Tartuffe est-il le gros dégoûtant qu'on décrit d'ordinaire, ou bien a-t-il suffisamment de charme pour plaire à Elmire ? Quand ils parlent, Angelo s'installe habituellement sur le fauteuil, la tête en bas, si bien qu'Arrigo a l'impression de parler à ses pieds, déjà grands comme des barques. Quand transmettre, quoi, comment ? Cette question universelle est-elle un devoir, une exigence, une éthique ? Arrigo Lessana choisit la vie, l'humour, la tendresse, pour qu'il n'y ait ni oubli ni inquiétude. Nombreux y trouveront un modèle.

10/2018

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Pléiades

Oeuvres

Alliant le classicisme du style et la modernité de la méthode, l'oeuvre de Claude Lévi-Strauss est à la fois pensée du monde, expérience de soi, et expérience sur soi. "Pourquoi et comment devient-on ethnologue ? " "Qu'est-ce qu'un style ? " "Que peut-il y avoir de commun entre un oiseau - l'Engoulevent -, l'art de la poterie, et la jalousie conjugale ? " En quoi la mythologie indienne a-t-elle favorisé la conquête de l'Amérique par l'homme blanc ? ... Questions surprenantes, mais qui sont pourtant à la source des enquêtes menées par Lévi-Strauss. Le ton est donné. Son oeuvre relève à la fois de la science et de la littérature, dirait-on, si de telles catégories pouvaient rendre compte de la singularité de son propos. Mais chez Lévi-Strauss, le cloisonnement n'est pas de mise, et le penseur fait "flèche de tout bois". Ainsi le souvenir d'un tableau de la Renaissance sert-il de point de départ à une théorie de la structuration du sensible. Ainsi peut-on retrouver Totem et tabou dans un mythe jivaro. Ainsi la métaphysique bororo éclaire-t-elle d'un jour nouveau la figure de notre Père Noël. Lévi-Strauss est à la recherche des correspondances, au sens baudelairien du terme, entre l'esprit et sa manifestation matérielle. Il met en scène les affinités qu'il perçoit entre les différents objets, le fil caché qui les relie. L'objet de l'analyse se dérobe ; il ne contient aucun message qui soit immédiatement communicable. Car un objet, mythe ou autre, n'existe pas en soi mais dans le rapport, les correspondances, qu'il entretient avec les autres objets. Passerelles, rapprochements inattendus, résurgences, tels sont les jeux d'esprit auxquels invite la lecture de ces oeuvres, qui ébranlent notre vision du monde. La présente édition réunit sept ouvrages choisis par l'auteur : Tristes tropiques, remémoration des expériences de terrain de la fin des années 1930 qui resurgiront dans toute l'oeuvre à venir ; Le Totémisme aujourd'hui et La Pensée sauvage, charnières entre la réflexion sur la parenté et l'étude des mythes ; La Voie des masques, La Potière jalouse et Histoire de Lynx, les trois "Petites mythologiques" qui, sur le ton de l'énigme, proposent une version accessible de l'analyse structurale ; Regarder écouter lire, enfin, poursuite de la réflexion anthropologique sur le terrain esthétique. Des textes inédits sont proposés en appendice. Au-delà de leur fonction figurative et documentaire, les illustrations, environ deux cents, en noir et blanc et en couleurs, donnent une forme visuelle à la pensée.

05/2008

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Sculpture

Sculpture. Des oeuvres anciennes aux créations contemporaines

Repérer l'arbre ou le roc, le tailler, le sculpter pour obtenir la forme parfaite ; l'orner de délicats motifs pour le relier au divin... Ils étaient sculpteurs, tahu'a ou tuhuna, artisans spécialistes dans l'art de créer en conciliant les dieux, les objets liés au prestige, au sacré, à la guerre, aux fêtes ou au quotidien. Tous ces artéfacts étant nécessaires au bon fonctionnement de la société. Objets trophées, ici échangés ou vendus, là pillés, ils gagnèrent bientôt les collections des cabinets de curiosités. Très recherchées, ces oeuvres majeures dont la valeur artistique est reconnue, sont aujourd'hui exposées dans les plus grands musées du monde. Elles fascinent par l'élégance de leurs formes, la noblesse de leur matière, le mystère de leurs motifs. Cet ouvrage offre une vision globale de la création sculptée des Polynésiens, depuis les plus beaux objets utilisés au XVIIIe siècle jusqu'aux productions du début du XXIème siècle. Jamais autant d'objets de tous les archipels de la Polynésie française, de la Société aux Marquises en passant par les Tuamotu, les Gambier et les Australes, n'avaient été présentés ensemble dans une publication. Découvrir ces chefs-d'oeuvre anciens, permet d'appréhender le monde des sculpteurs experts, leurs outils, de détailler les matériaux, les formes et les motifs. Ces objets phares de la culture matérielle traditionnelle polynésienne sont visités par thème, mettant en évidence différences et ressemblances entre les archipels : la guerre et le jeu avec les armes, les tambours et les échasses ; le prestige des bâtons de commandement, des éventails, des chasse-mouches ou des pagaies cérémonielles ; le sacré et le divin célébrés par des sculptures taboues, anthropomorphes ou animalières et, le quotidien, par les plats, pilons, tabourets et appuie-nuques. Référence originelle, cette sculpture n'a jamais cessé d'évoluer, s'enrichissant au fil des décennies des multiples contacts, des nouveaux matériaux et outils, des goûts et de l'intérêt des commanditaires et des utilisateurs. Le lien est ici enfin établi entre les productions des créateurs du XVIIIe siècle et celles des artisans du XXIe siècle, leurs héritiers. Car, à l'aide de leur gouge ou de leur fraiseuse, les sculpteurs polynésiens, fiers de leur culture singulière, participent aujourd'hui à tracer les contours d'une nouvelle identité qui tente de concilier héritage culturel et modernité. Un ouvrage de repères - et de référence - pour les artisans contemporains et les amateurs des sculptures polynésiennes d'hier et d'aujourd'hui.

09/2023

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Religion

Une histoire des mentalités religieuses aux XVIIème et XVIIIème siècles. Mille rétables de l'ancien diocèse du Mans

C'est un livre sur les systèmes d'images des retables construits du XVIe au XIXe siècle dans les églises paroissiales de l'ancien diocèse du Mans. Ne laissant pas dans l'ombre les retables détruits, ne méconnaissant pas l'histoire toujours perturbée de chacun des monuments d'autel, ce livre privilégie le millier de retables conservés qu'aujourd'hui encore le regard peut saisir. Ces archives de bois, de pierre, de marbre et de terre cuite, appartiennent à un système de communication dont est remarquable la cohérence interne. Le retable manceau est rarement lieu de tension entre deux cultures : il est plus souvent lieu de rencontre. Devant le retable paroissial, ont pu se rejoindre, en une commune écoute, en un commun geste, hommes de l'oral et hommes de l'écrit, suffisamment instruits en leur religion pour avoir une commune intelligence de la foi. "Les Mille retables manceaux s'inscrivent déjà dans l'histoire de l'histoire. L'histoire est mémoire et, comme la mémoire, elle trie, elle ordonne, elle oublie. Longtemps l'histoire a oublié le geste des humbles, longtemps elle a négligé le rapport à l'essentiel, quand ce rapport à l'essentiel était rapport des humbles. Il y a eu une histoire de la vie matérielle, il y avait une histoire religieuse au niveau des élites. Mais, en vieille terre de chrétienté, qui se souvient de la piété de ceux qui n'avaient pas accès aux sommets de la pensée, de la contemplation ou de l'ascèse ? De ceux qui ne laissent d'autres traces que les trois actes des registres des paroisses ? Comment les saisir ? ... Michèle Ménard lit les retables, le discours collectif de l'image retablière, comme nous lisons les testaments du Minutier parisien. L'histoire telle qu'elle la conçoit et telle qu'elle la réalise a vocation à déborder, donc à unir le passé et le présent, dans une même quête de l'essentiel. Empressez-vous de lire. Vous ne serez pas déçu. (Extrait de la Préface). MICHELE MENARD, ancienne élève de l'Ecole Normale Supérieure de Fontenay, est maître-assistant à l'Université du Maine. Son ouvrage, qui a reçu le prix du Conseil Général de la Sarthe et de l'Académie du Maine, aura pour premiers lecteurs ceux qui aiment la Province du Maine. Mais ce livre, qui parle de notre patrimoine, sera aussi le livre de tous ceux qui perçoivent que l'intensité de notre vécu est tributaire de notre mémoire collective, est tributaire de la qualité de notre relation avec tout ce qui a été conservé.

01/1980

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Littérature française

Justice sociale ?

Justice sociale ? Madeleine Pelletier Date de l'édition originale : 1913 Issue d'une famille pauvre, Madeleine Pelletier (1874-1939) est élevée par une mère acariâtre qui n'eut jamais aucun égard pour elle, et un père hémiplégique condamné à vivre dans un fauteuil suite à un accident vasculaire cérébral. Elle arrête dans un premier temps ses études à douze ans, délaissant le foyer familial pour côtoyer des cercles anarchistes et féministes qui seront à la source même de son militantisme. Elle parvient dans le même temps à se bâtir en autodidacte une solide culture par la fréquentation de la bibliothèque municipale de son quartier ; elle obtient son baccalauréat en candidat libre avec mention très bien, puis devient en 1906, après un combat acharné pour faire tomber les écueils autant que les préjugés, la première femme médecin diplômée en psychiatrie en France. Elle offi ciera toute sa vie contre la misère sociale, au plus près des indigents et des plus démunis. Son engagement prend également la forme de luttes, tant politiques, en militant à la SFIO puis au Parti communiste, que plus spécifiquement féministes : elle prône l'égalité intangible entre les sexes pour aboutir à l'émancipation des femmes et l'abolition défi nitive du patriarcat. Bouleversant les codes vestimentaires, elle se plaît à porter des habits masculins complétés d'un chapeau melon et d'une canne, déclarant à qui s'en offusque : " Mon costume dit à l'homme je suis ton égal " . Ses prises de position, souvent radicales et véhémentes, contre le mariage, la famille et la maternité par exemple, ou bien en faveur de l'avortement, lui valent de nombreuses inimités, y compris parfois au sein de son propre camp. Travailleuse insatiable, elle est également l'auteure de nombreux articles scientifi ques, d'essais politiques et de romans utopiques. Justice sociale ? est ainsi publié en 1913. Dans cet ouvrage, Madeleine Pelletier s'interroge sur la nécessité d'une nouvelle révolution sociale qui mettrait fin à un capitalisme hostile et funeste ; tous les progrès sociaux n'ayant été conquis que par des révolutions, il s'agirait de faire advenir une société collectiviste, car " le bien qu'elle ferait serait défi nitif, puisqu'elle donnerait à tous les humains la sécurité quant à leur vie matérielle " . La réflexion menée par Madeleine Pelletier résonne plus que jamais avec les préoccupations de notre société en quête de sens et qui cherche à se réinventer. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1913 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

10/2021

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Poésie

Il n'y a pas assez de feuilles

"J'aimerais pouvoir tendrement faire sortir du côté sombre de l'histoire des voix qui sont anonymes, minimisées... inarticulées". Ainsi Susan Howe définit le projet de ce livre à la fin de son introduction dont le titre - "Il n'y a pas assez de feuilles pour couronner pour couvrir pour couronner pour couvrir" - devient celui de notre édition française (et il est extrait d'un poème de l'américain Wallace Stevens intitulé "United Dames of America"). Un titre "poétique" pour une introduction "historique" qui nous plonge tout de suite dans l'univers si particulier de Susan Howe, l'espace de la page devient une scène où vont être évoqués de larges pans d'histoire, personnelle et universelle, nationale et internationale, récente et passée, et ses déchirures. Son autobiographie - "Je suis née à Boston, Massachusetts, le 10 juin 1937, d'une mère irlandaise et d'un père américain". - côtoie une certaine historiographie : "En 1937, la dictature nazie était bien établie en Allemagne. [... ] L'axe Berlin-Rome avait un an. La guerre civile espagnole aussi. Le 25 avril, les pilotes de la Luftwaffeaux ordres de Franco bombardaient le village de Guernica. [... ] De 1939 à 1946 dans les photographies de presse, jour après jour je voyais les signes de la culture exploser pour se faire meurtriers". La prose percée par des vers de l'introduction annonce les trois parties qui composent ce volume publié à New York en 1990. Trois ensembles de poèmes dont la réunion montre comment "la poésie apporte similitude et représentation à des configurations qui attendent depuis toujours d'être dites". Susan Howe mêle ici l'autobiographie, l'essai historique et l'écriture poétique, en un tissu organique où chaque mode textuel vient fertiliser et déstabiliser l'autre. Au long de ces poèmes, on ne cesse de s'enfuir à travers des forêts : qui sont celles de l'Europe, celles de la Nouvelle-Angleterre, et celles des mots. Le travail de fragmentation et de et reconstruction dans et par le langage - en dialoguant avec d'autres textes, époques, personnes et personnages - propre à Susan Howe sert à faire émerger de l'histoire, individuelle et collective, ces "voix anonymes, minimisées... inarticulées" qui la traversent. On parvient à les entendre, inscrites dans les interstices d'une syntaxe comme ruinée, à les voir ensevelies sous les décombres de l'histoire, matérielle et littéraire, elles peuvent alors sortir (échos ou fantômes) si le lecteur se laisse prendre à ce jeu de capture et d'évasion que la poésie expérimentale de Susan Howe lui offre.

10/2021

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Critique littéraire

Marguerite Duras à 20 ans. L'amante

"« Ce n'est pas qu'il faut arriver à quelque chose, c'est qu'il faut sortir de là où on est ! » (L'Amant)A 20 ans, en 1934, Marguerite Donnadieu sait qu'elle ne veut pas retourner d'où elle vient : l'Indochine. Pour elle, l'avenir est en métropole. Douée pour les études, mal-aimée par une mère veuve dépassée par une vie difficile et deux fils rétifs, c'est Marguerite, la petite dernière qui, débarquée à Paris, commence à réussir ce que ses parents ont raté en Indochine : conquérir respectabilité, sécurité et fortune. C'est elle, l'émancipée, inscrite à l'université, qui va paradoxalement restaurer l'honneur familial en s'installant dans la bonne société parisienne. Elle fréquente des gens de droite, mène joyeuse vie. À son arrivée à Paris, la jolie jeune fille échange-t-elle ses faveurs contre un peu d'aisance matérielle ? Elle aime les hommes, intelligents de préférence. Très vite, elle fera les rencontres décisives de sa jeunesse : Jean Lagrolet, son premier compagnon, puis Robert Antelme, qui deviendra son mari. Écrire, veut-elle. Paradoxalement, la jeune fille, qui remplit ses carnets d'écriture intimes auxquels elle accorde la plus haute importance, n'engage pas d'études littéraires mais économiques et juridiques. Aux révisions, elle préfère les week-ends avec sa bande d'amis, à Trouville, déjà. Licenciée en droit, elle trouve un emploi au ministère des Colonies. Cette petite ambitieuse ne déplaît pas au nouveau ministre George Mandel qui, en 1939, lui commande un ouvrage destiné à vanter les vertus des colonies, réserves de soldats. Le livre, cosigné, est publié chez Gallimard. Il lui ouvrira les portes de l'illustre maison. À moins de trente ans, comme elle en rêvait, elle voit son nom sur une couverture. Mais Marguerite sait qu'elle vaut plus que cela. C'est sur des coins de table qu'elle griffonne l'ébauche de son premier roman, Les Impudents : il plonge dans sa vie personnelle, ses élans, ses peurs, ses amours ; et est situé dans la région natale de son père, les collines de Duras : patronyme qu'elle choisira pour enraciner en France l'écrivaine qu'elle a juré de devenir. La guerre va lui ouvrir les yeux sur ses propres valeurs. En 1944, elle s'engage politiquement et commence à laisser ressurgir son passé indochinois. Entre amour, passion et solitude travailleuse, Marguerite dessine son style. Elle a compris que c'est sur le terreau de son histoire familiale que va éclore son génie.

01/2011

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Couple, famille

L'abandon pour héritage. Prise d'otages au parlement européen

Le 25 décembre 1989, la radio roumaine libre annonce que "L'Antéchrist" est mort. Après avoir été jugés par un tribunal militaire extraordinaire, Nicolae Ceausescu et sa femme Elena ont été condamnés à mort pour les chefs d'inculpation : mort de 60 000 personnes, détérioration de la puissance nationale, destruction de biens publics, détérioration de l'économie nationale, tentative de fuite avec la somme de 1 milliard de dollars. Peut-on y inclure l'emprisonnement de milliers d'orphelins roumains ? La politique nataliste du dictateur a encouragé l'abandon d'enfant et a conduit à l'envoi de milliers de nourrissons dans les orphelinats d'état. Broyés par un système concentrationnaire, aucun livre d'histoire ne raconte le martyre de ces enfants et pourtant, leur simple évocation rappelle la période la plus noire de la Roumanie. Quatorze ans après la chute du dictateur, l'abandon d'enfant perdure, fruit d'un héritage lourd à démanteler. Au cœur de la protection de l'enfant, l'adoption internationale est un dernier recours pour un enfant abandonné de grandir au sein d'une famille tel qu'il a été établi par la convention de l'Onu relative aux droits de l'enfant. Le 15 juin 2004, une loi, en Roumanie, l'a pourtant définitivement supprimée. Pourquoi l'avoir fait dans un pays qui semble encore en avoir besoin ? Parce qu'elle est à l'origine de trafics d'enfants comme on l'a dit ? Pourquoi ne pourrait-elle pas fonctionner en Roumanie alors que d'autres pays de la communauté européenne y ont recours ? Cette suppression, marquée par un contexte politique, celui des négociations de la Roumanie dans l'Union européenne a été au cœur d'un débat idéologique le plus souvent nourri par des craintes, des a priori, des idées reçues. Montrée du doigt, vilipendée comme source de corruption, l'adoption internationale est très souvent associée à la quête éperdue d'un enfant, à des intermédiaires peu scrupuleux, à un marché très lucratif. Mais elle est avant tout un dernier recours qui sauve de la misère affective et matérielle des milliers d'enfants. Elle est un processus juridique compliqué que des parents adoptifs empruntent pour accueillir un enfant venu d'ailleurs. À travers l'exemple de la Roumanie, le débat sur l'adoption internationale ne doit pas passer, aujourd'hui, à côté de l'essentiel : la place d'un enfant dans la société et de son droit à une famille.

03/2005

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Beaux arts

Vermeer

Redécouvert à la fin du XIXe siècle, l'art de Vermeer n'a cessé depuis d'intriguer, d'émerveiller. Vermeer en effet est différent : de ses contemporains hollandais, de son siècle, de toute la peinture. Avec lui la représentation s'en est allée si loin qu'il semble que l'énigme du visible ait été rejointe, touchée comme jamais. Mais cette perfection que tous lui reconnaissent est elle-même une énigme : comment, pourquoi, dans quelles conditions, entouré de qui Vermeer a-t-il peint ces scènes silencieuses dont la magie nous subjugue ? A toutes ces questions ce livre apporte moins une réponse qu'un faisceau d'éléments permettant à chacun de répondre par soi-même. Trois points de vue différents ont été ici réunis : Celui de Gilles Aillaud, peintre et écrivain, dont on pourrait dire que l'approche est philosophique si l'extrême concision du langage ne venait donner avant tout à son texte l'allure d'un essai limpide sur la limpidité. Celui de John Michael Montias, aura consisté à dénouer, à l'issue de patientes recherches, les fils de l'histoire matérielle de la vie de Vermeer : ses origines sociales, son environnement familial, ses biens, ses contacts avec la peinture de son temps, sa ville, c'est tout cela que le lecteur découvrira en avançant dans cette partie du livre. Le point de vue d'Albert Blankert, enfin, est celui, indispensable, de l'histoire de l'art. Comprendre l'originalité de Vermeer, c'est la situer dans l'art hollandais du XVIIe siècle, c'est chercher à saisir et à situer les influences, les similarités, dans les thèmes comme dans les techniques, c'est encore retracer le travail secret de l'oeuvre au cours des siècles, jusqu'à sa reconnaissance universelle tardive. A ces approches qu confrontent les regards issus de plusieurs disciplines et de plusieurs traditions critiques viennent s'ajouter un catalogue de l'oeuvre, une fortune critique, une bibliographie, une chronologie, un index. Les illustrations comprennent tous les tableaux de Vermeer reproduits en grand format et en couleurs. S'y ajoutent de nombreuses oeuvres des contemporains de Vermeer et des documents relatifs à sa vie et à sa ville, Delft. Avec cette monographie incontournable parue à l'origine en 1986, le lecteur disposera à la fois d'un outil indispensable à la connaissance de Vermeer et d'une occasion de revenir sans fin et dans les conditions les plus séduisantes sur l'oeuvre sans doute la plus méditative de toute l'histoire de la peinture occidentale.

02/2017

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Professions médico-sociales

Guide de la petite enfance. Accompagner l'enfant de 0 à 6 ans

Ce Guide de la petite enfance a pour objectif de présenter toutes les connaissances nécessaires à la prise en charge du nouveau-né et de l'enfant jusqu'à 6 ans au domicile ou en structure d'accueil. Composé de six grandes parties l'ouvrage couvre les domaines suivants : l'accueil du nouveau-né qui présente les besoins du nouveau-né et fait le point sur les différents types d'allaitement et le sommeil ; le développement de l'enfant de 0 à 6 ans incluant la croissance le développement psychomoteur et les étapes de socialisation et l'autonomie ; les activités d'éveil et de jeux où sont abordées la place des jouets dans le développement de l'enfant et les différentes activités d'éveil et de jeux ; l'accompagnement de l'enfant au quotidien qui comprend l'alimentation l'hygiène de vie de l'enfant la prévention des accidents le concept de l'accompagnement à la parentalité et les différents modes d'accueil ; l'accompagnement et la prise en charge d'un enfant malade en particulier les pathologies courantes les affections chirurgicales neurologiques et psychiatriques et enfin l'accompagnement d'un enfant handicapé ; et en annexe trois chapitres qui présentent les aspects juridiques et administratifs à connaître rappellent les règles d'ergonomie et replacent le professionnel dans son contexte de travail à travers des mises en situation de la vie courante. Clair pédagogique et richement illustré cet ouvrage s'adresse à tous les professionnels de la petite enfance (auxiliaires de puériculture éducatrices de jeunes enfants assistantes maternelles auxiliaires de vie aux familles auxiliaires de vie sociale...) qui trouveront dans cet ouvrage un véritable guide pratique et précis. Les chapitres sont clairement organisés composés systématiquement d'une introduction puis d'une situation mettant en scène le thème abordé et d'un condensé des ' questions que l'on se pose ' face à cette situation. Ils sont également ponctués d'exemples d'encadrés ' Mémo ' (points importants à retenir) et ' Rôle de la professionnelle ' (conduites à tenir). Enfin des fiches de synthèse détaillent certaines techniques de soins ou activités évoquées. Ce livre accompagnera également les parents tout au long des premières années de vie de leur(s) enfant(s). Le monde de l'enfance évoluant en permanence cette nouvelle édition a été l'occasion d'actualiser et d'enrichir l'ensemble des informations délivrées et plus spécifiquement l'allaitement maternel les conseils de prévention le suivi médical de l'enfant et la place des écrans.

02/2023

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Littérature française

Si tu savais, c'est merveilleux

On n'arrête pas Marie Christine Barrault. Elle court sans jamais cesser de travailler, d'une pièce de théâtre à un plateau de télévision, d'une lecture publique au tournage d'une série. La comédienne, nommée pour l'Oscar de la meilleure actrice en 1975, est aujourd'hui âgée de soixante-dix-neuf ans mais, de son propre aveu, son énergie est encore plus intense qu'à ses vingt ans. D'où vient cet insatiable appétit de vivre et de jouer ? Il puise, dit-elle, dans la mort. Et la mort, pour Marie Christine Barrault, ce ne sont pas les ténèbres. C'est au contraire l'image lumineuse de sa grand-mère paternelle dont on lui a raconté mille fois les derniers instants. Après avoir longtemps fixé un ailleurs qu'elle semblait la seule à percevoir, la vieille dame s'est tournée vers son fils Jean-Louis Barrault, oncle de Marie Christine et grand homme de théâtre ; elle a chuchoté au creux de son oreille : "Si tu savais, c'est merveilleux" . Puis a rendu l'âme. Ces quelques mots enchantés sont le fil rouge du livre de Marie Christine Barrault. Ils ont éclairé les événements de son existence, du plus doux au plus douloureux. Ils ont même réussi à illuminer la mort de ses proches. Les yeux ouverts, son optimisme chevillé au corps, la comédienne a traversé les deuils guidée par ce testament oral mais aussi par son mantra préféré : "Les vivants ferment les yeux des morts et les morts ouvrent les yeux des vivants". Avec elle, nous allons donc à la rencontre de ses père, mère, beau-père, frère, grand-mère, oncle (Jean-Louis Barrault) et maris (Daniel Toscan du Plantier et Roger Vadim). Peu à peu, nous comprenons comment leur présence à ses côtés, mais aussi leur disparition, lui ont permis de croître jusqu'à devenir celle qu'elle est aujourd'hui. Au fil de ces décès vécus comme des graines de vie, porteuses d'élans, de désirs et de potentialités, Marie Christine Barrault offre au lecteur sa moisson : des fruits de sagesse récoltés tout au long de son parcours, mûris sous le soleil du deuil. Comme autant de regards sur la vie, que la comédienne aimerait profondément partager et transmettre. Regards sur l'amour et la sexualité, la transcendance, la vocation, le jeu d'acteur, l'énergie, le corps, la maternité, la vieillesse... et la mort. Tout au long du livre, réflexions personnelles, éléments de biographie factuels et hommages joyeux aux morts s'entremêlent pour, au final, dresser un portrait impressionniste de la comédienne. Et célébrer la vie.

04/2023

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Contes et comptines

Le jeune homme et le désert. Un conte éducatif suivi de Plaidoyer vers une initiation nomade pour des adolescents en grandes difficultés

Rapidement, l'institution comme environnement clos, scindée de murs et compartimentée à l'excès nous a semblé trop étroite pour ces adolescents que nous devions accompagner, principalement ceux qui ne pouvaient être intégrés dans les règlements, les projets de service, et les modes proposés de prise en charge. Ces jeunes présentent la particularité d'attaquer systématiquement les cadres, de déstabiliser les services chargés de les accompagner et de mettre à mal tout ce qui peut constituer l'esquisse d'une relation. La plupart d'entre-eux présentent des troubles liés à des pathologies du lien et de l'attachement. Une forte carence dans le vécu de la petite enfance s'est répétée, une violence excessive leur a souvent été adressée qu'ils ont perçue comme potentiellement meurtrière. Bien souvent s'est également exercé un acte de nature incestueuse avec un des parents et une faillite de la métaphore paternelle. Les symptômes qu'ils mettent en jeu s'expriment par des comportements excessifs et dérangeants, qui vont concourir à fixer une notion de rejet. Ils deviennent alors incasables, adolescent de l'illimité, désafiliés, décrocheurs, désarrimés, etc. , et toutes ces appellations témoignent d'une volonté de traduire une absence de rapport au social et aux normes en vigueur. Ces adolescents associent ainsi la plupart du temps dans leur agir de la violence à répétition, des fugues, des formes d'auto-agression, des consommations de produits et bien d'autres, qui montrent à la fois un rejet des systèmes et suscitent le rejet des systèmes sociaux existants. Nous avons alors pressenti l'opportunité d'un travail à réaliser, qui consisterait plus à favoriser un décalage qu'une recherche de place, ce décalage s'efforçant de ne plus être orienté par les fantasmes qu'y projettent les adultes ou par des volontés morales et normatrices inappropriées. Nous pensions que, dans ce pas de côté, en le mettant en formes, nous pouvions essayer de construire quelque chose de plus opérant. Il fallait un entre-deux, une marge, où pourrait peut-être se dérouler la rencontre, qui achoppait ailleurs, et permettrait ainsi de construire une forme d'accompagnement, oeuvrant comme un passage vers une inscription différente au monde. Le désert semblait offrir ce lien avec l'entre-deux, cet espace vierge où tous les possibles pouvaient exister. Nous avons donc commencé à y emmener certains de ces adolescents, comme l'avaient déjà initié quelques aînés, seuls ou en petits groupes, sur des randonnées de plusieurs jours à plusieurs semaines.

03/2024

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Football

Basta. Ma vie, ma vérité

L'autobiographie explosive du meilleur footballeur des années 1980-90. En 1995, Marco van Basten doit mettre fin à son immense carrière, handicapé par une blessure à la cheville mal soignée. " J'ai arrêté de courir et d'applaudir. Mon tour d'honneur était fini. Quelque chose avait changé. Quelque chose de fondamental. Le football était ma vie et je venais de la perdre. Ce jour-là, je suis mort en tant que footballeur. Et j'avais été invité à mes propres funérailles. " " Pendant trois ans, j'ai fait tout ce que je pouvais pour retrouver la forme. Absolument tout. Bien au-delà des limites de la douleur. Mais c'était fini. En vérité, à la fin, j'étais juste heureux de pouvoir marcher jusqu'à la boulangerie sans avoir mal. Cela m'a coûté très cher. Et je n'en ai jamais vraiment parlé. " Il deviendra entraîneur (Ajax, sélection néerlandaise) mais sans connaître les sommets qu'il avait atteint comme joueur, victime parfois de sa franchise et de sa capacité à dénoncer les compromissions et magouilles du milieu du foot. Son récit sans complaisance ne cache rien de la pression paternelle qu'il a subie afin de le voir réussir dans le football (comme Verstappen en F1), de sa dépression post-blessure, de ses mauvais placements financiers (38M de dettes fiscales) ni de sa brouille avec l'autre triple lauréat du Ballon d'Or Johan Cruyff qui était son idole et son ami. Une autobiographie directe qui nous replonge dans le football champagne des années 1980-90 que les fans de foot n'ont pas oublié. Sur les réseaux sociaux tournent encore régulièrement les vidéos des buts hyper-spectaculaires du grand Marco. " Je pense que le temps est venu de raconter mon histoire. De mon point de vue. Ma vérité. L'histoire que je n'ai jamais racontée. Dans laquelle je peux remettre les choses en place. Je n'épargnerai personne. Et moi moins que quiconque. " Palmarès Champion d'Europe 1988 avec les Pays-Bas Vainqueur de la Coupe d'Europe des Clubs Champions en 1989 et en 1990 avec le Milan AC Vainqueur de la Coupe d'Europe des Vainqueurs de Coupe en 1987 avec l'Ajax Amsterdam Champion des Pays-Bas en 1982, en 1983 et en 1985 avec l'Ajax Amsterdam Champion d'Italie en 1988, en 1992 et en 1993 avec le Milan AC Triple lauréat du Ballon d'Or (1988, 1989, 1992).

06/2022

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Comics

Justice League. Coffret découverte en 5 volumes : Justice League, Tome 1 ; Flash, Tome 1 ; Batman, Tome 1 ; Aquaman, Tome 1 ; Wonder Woman, Tome 1

Après une longue période d'absence, Bruce Wayne est de retour sous le masque de Batman, à la poursuite d'un mystérieux tueur en série aux allures de hibou, et dont la prochaine cible n'est autre que... Bruce Wayne. Plus il progresse dans son enquête, plus le Chevalier Noir rassemble d'éléments sur les motivations de son ennemi. Il découvre alors une sombre vérité mêlant la famille Wayne aux fondations troubles de Gotham City. Guerrière farouche et princesse des Amazones, Diana a quitté son île pour rejoindre le Monde des Hommes en tant que Wonder Woman ! Mais en sauvant une jeune femme de griffes de monstres mythologiques, elle ne s'attendait pas à lever le voile du mystère de ses origines. Suite à sa découverte, Diana va devoir affronter la colère d'Héra et les machinations des autres dieux de l'Olympe. Il y a cinq ans, nul ne connaissait l'existence des surhommes, et encore moins celle des super-héros… Avec l'apparition de Superman, Batman, Green Lantern et Wonder Woman, les autorités, effrayées par la puissance de ces individus, les déclarèrent hors-la-loi. Cependant, lorsque Darkseid projeta de conquérir la Terre, les Humains durent se placer sous la protection de leur héros. Voici le récit de la première union des plus grands justiciers qui allait bientôt devenir la célèbre Ligue de Justice. Frappé par la foudre et aspergé de divers produits chimiques, l'agent de police scientifique Barry Allen devient subitement l'homme le plus rapide du monde. Il décide alors de mettre ses pouvoirs extraordinaires au service de la justice, sous l'identité du Flash. Et l'occasion d'éprouver ses nouveaux talents ne se fait pas attendre : le criminel Mob Rule vient tout juste de plonger la ville de Central City dans l'obscurité… (contenu : Flash #1-8) Après des années à régner sur le royaume d'Atlantide, Arthur, dit Aquaman, décide de revenir au monde de la surface avec son épouse, Mera. Mais le retour à la "vie civile" ne se fera pas sans peine, entre la méfiance des autorités à son égard, et les attaques de créatures cannibales issues des profondeurs de l'océan ! (contient Aquaman # 1-6)

10/2017

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Critique littéraire

Fortune et infortune des Flaubert. Répertoire

On connait la vie et l'oeuvre de Gustave Flaubert. Sa Correspondance, les brouillons et scénarios que sa nièce avait conservés et que les études de génétique ont mieux fait connaître, la documentation qu'il avait accumulée pour rédiger Bouvard et Pécuchet, tous ces précieux documents ont permis de dessiner un portrait assez précis mais subjectif de l'écrivain. Il a toujours voulu n'être qu'un " homme-plume ", un artiste qui a consacré toute sa vie à la littérature. Mais n'était-il pas également un bourgeois malgré lui ? Etait-il vraiment riche ? Commanville l'a-t-il ruiné ? Jusqu'à présent, les réponses apportées à ces questions ne sont guère pertinentes car elles ne prennent pas en compte les documents d'archives qui permettent de lever le voile sur ces interrogations. Ce répertoire fera découvrir une masse documentaire insoupçonnée. Gustave Flaubert a signé un nombre considérable de procurations... Son nom figure dans les actes de notaires, dans les documents de l'enregistrement ou dans les procès-verbaux d'audiences des tribunaux. Il a été un fils de famille et, qu'il le veuille ou non, il a hérité, de la politique patrimoniale et fiscale du clan Flaubert. Ainsi, paradoxalement, l'indivision née de la succession de son père Achille Cléophas l'a fait paraître très riche alors qu'il n'a disposé personnellement, du vivant de sa mère, que des revenus de la part d'héritage qui lui a été attribuée à la mort de son père. Le courtisan qui fréquente la princesse Mathilde, qui est invité au château de Compiègne, a bien du mal à tenir son rang car sa mère contrôle la gestion de la fortune familiale. Une quête fastidieuse mais nécessaire dans les documents d'archives a permis de repérer des centaines de documents, des milliers de pages qui en disent long sur la famille Flaubert. Ce répertoire montre le chemin, offre aux chercheurs des pistes pour approfondir des questions négligées jusqu'à présent. Le tableau chronologique et les index vous invitent à rejoindre les auteurs : venez donc découvrir dans les fonds des Archives départementales tous les documents inédits qui viendront compléter et enrichir les connaissances déjà acquises grâce à la Correspondance, aux brouillons et scénarios.

10/2018

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Roman d'amour, roman sentiment

Sans un mot de toi

Une attirance au delà des mots... Emma ne parle plus depuis un évènement qui l'a traumatisée et dont elle ne parvient pas à se souvenir. Ses colocataires, son frère David et sa meilleure amie Sofia, font tout pour l'aider autant que possible mais sont souvent en déplacements professionnels. David de plus en plus inquiet de laisser sa soeur seule, ils décident ensemble de trouver un nouveau colocataire qui sera davantage présent... Ce qu'Emma n'avait pas anticipé, ce sont les sentiments qu'elle va très vite développer pour ce nouvel arrivant, le beau Nolan, avec lequel elle ne peut malheureusement pas s'exprimer ! Une attirance forte, nouvelle, capable de tout bouleverser dans son quotidien, comme dans son coeur... Mais les choses ne sont jamais si simples quand les cicatrices n'ont pas été guéries. Parviendront-ils tout de même à se comprendre ? Nolan l'aidera-t-il à surmonter ses blocages ? Je commence à amorcer un pas en arrière pour m'éloigner, mais il passe son bras dans mon dos, me maintenant près, vraiment très près de lui. Il plonge son regard bleu glacier dans le mien. Au fond de ses iris, je distingue de petites paillettes, donnant encore plus de profondeur à son regard. Ce mec m'attire mais je m'interdis de céder. D'une, car c'est mon colocataire et de deux parce je ne voudrais pas briser l'amitié qu'il y a entre nous. On reste quelques minutes à se regarder dans le blanc des yeux quand sa tête s'approche lentement de la mienne, son souffle chaud vient percuter le lobe de mon oreille. - J'ai très envie de t'embrasser, princesse, m'avoue-t-il d'une voix emplie de désir. Je secoue la tête pour lui montrer que c'est une mauvaise idée. Mes mains posées sur son torse, j'essaie de le faire reculer, mais rien n'y fait. Son contact me fait frissonner, me transcende. Et lorsqu'il replonge ses yeux dans les miens et maintient le regard, ce qu'il provoque en moi fait tomber toutes mes barrières.

07/2021

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Education de l'enfant

Dégenrer, ça vous dérange ? 18 situations pour déjouer les stéréotypes et agir en faveur de l'égalité filles-garçons

Un document graphique bienveillant pour chausser les lunettes de l'égalité fille-garçon : 18 scènes du quotidien illustrées et décryptées pour saisir les biais sexistes pas si anodins de la vie en famille, comprendre comment ils affectent les enfants et trouver des pistes d'action pour changer d'approche. Un garçon qui veut se déguiser en princesse et subit une réaction négative, une fillette qui joue à être une mère débordée et intègre ainsi inconsciemment sa future charge mentale, des enfants à l'école confrontés à des insultes qui véhiculent des notions sexistes, un papa traité différemment de la maman par la crèche... Dans ce document graphique, nous suivons le quotidien d'une famille fictive avec trois enfants (un ado de 15 ans, deux fillettes de 8 ans et 3 ans) confrontée à des petits moments de vie qui révèlent par petites touches les enjeux d'une éducation égalitaire. En effet, par nos mots, nos gestes, nos recommandations, nos intonations de voix, nos compliments, nos encouragements ou encore nos félicitations, nous formatons inconsciemment nos enfants et cela a une incidence sur leurs choix de vie personnels, scolaires et professionnels. Chacun de nos actes est orienté en fonction de notre sexe de naissance, et ce dès la petite enfance. Ces injonctions sont à l'origine des principales différences entre les femmes et les hommes et des inégalités qui en découlent. Les 18 scènes illustrées et décryptées emmèneront les parents vers un questionnement pour qu'ils changent de regard sur leurs automatismes et idées reçues, et les manières de réajuster le tir et permettre à leurs enfants de grandir librement. L'approche spéciale document graphique : Une saynète illustrée qui présente une situation du quotidien et fais prendre conscience d'une problématique liée au sexisme. Un décryptage qui pointe du doigt ce qui se joue dans cette scène, présente les chiffres et les concepts à retenir, explique les impacts futurs sur les enfants de certaines attitudes, guide vers un changement de regard. Des pistes d'action pour aborder le sujet avec les enfants, entre discussions, lecture, activités à faire ensemble, et outils pour les parents. Toutes les clés pour mettre en place de petits pas après la prise de conscience et faire évoluer en douceur le quotidien.

08/2021

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Religion

Lettres missives et épîtres dédicatoires

Les lettres rassemblées ici sont de différentes natures, et ne constituent pas toutes, à proprement parler, la correspondance de Jean Lemaire de Belges. Cette définition ne peut s'appliquer qu'aux lettres missives, qui témoignent du rôle de l'écrivain au service de Marguerite d'Autriche. Veuve du duc de Savoie Philibert le Beau, celle-ci veut faire construire, aux portes de Bourg-en-Bresse, une église pour accueillir le tombeau du défunt ; absorbée par le gouvernement des Pays-Bas bourguignons, elle charge Jean Lemaire de superviser les travaux de Brou, qui font l'objet principal, mais certes pas unique, des lettres échangées avec la princesse et avec ses hauts fonctionnaires. Tout autre est le registre des lettres imprimées. Insérées, avec le titre d'" épîtres ", dans les éditions des oeuvres qu'elles accompagnent, elles " illustrent " à la fois le texte et son dédicataire, et elles font partie intégrante de l'ample paratexte qui caractérise les imprimés du début de la Renaissance. Mais s'il importe de distinguer les " lettres missives " des " épîtres dédicatoires ", la pratique des formes épistolaires à la Renaissance ne se réduit pas, loin s'en faut, à une telle dichotomie. Pour s'en tenir aux formes épistolaires en prose adressées à des contemporains (nous n'envisageons pas ici les épîtres fictives versifiées), la frontière entre circulation manuscrite et diffusion imprimée se révèle bien floue : la correspondance, imprimée, en latin, de Cornelius Agrippa (1486-1535), compte huit lettres échangées en 1509 avec un ami anonyme qu'il y a lieu d'identifier avec Jean Lemaire. Enfin, tout autres sont encore deux lettres que l'humaniste Jean de Pins (vers 1470-1537) adresse à un certain Maior, peut-être Jean Lemaire : ce sont des officia, éloges d'humanistes se célébrant les uns les autres. Les lettres publiées ici témoignent donc des enjeux très différents des formes épistolaires pour l'écrivain " indiciaire " de Bourgogne. Lire dans cette optique les relations de Jean Lemaire de Belges avec son entourage, c'est aussi découvrir comment la pratique épistolaire, avec un correspondant ou avec un public, entre manuscrit et imprimé, touche directement la question du statut de l'auteur.

09/2012

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Littérature française

La diagonale du square

Un matin comme les autres, Nemours traverse le square gris, quand un homme l'interpelle par son nom. Nemours, contrarié, tente de passer son chemin, mais l'inconnu insiste : il doit lui raconter une histoire qui le concerne. Interloqué, ou cédant peut-être à une vague menace, Nemours prête l'oreille le temps de parcourir le square, cet homme à son flanc. C'était il y a longtemps, une nuit, aux confins du Chili. On avait porté chez l'inconnu, sur une civière de fortune, un marin blessé dans des circonstances obscures. Un jeune compatriote qui, dans les délires des fièvres, aurait récité un poème. Un poème de Nemours. Nemours était déjà passablement agacé de son propre retard, ce matin-là. Etait-il besoin que cet énergumène le ralentisse davantage, que cet hurluberlu qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam lui saute dessus, sitôt entré dans le square ? Qu'il le poursuive, chemin faisant, alors que Nemours presse le pas, en l'étourdissant d'une drôle de fable dont on découvre qu'il serait, contre son gré, l'acteur principal ? Une sombre histoire émanée d'un cerveau malade, dans les fiévreuses nuits chiliennes... Anne Marie-Garat enseigne le cinéma et la photographie, tout en construisant une oeuvre littéraire appréciée par la critique et le lectorat. C'est tout naturellement donc qu'elle crée des ponts entre l'image, l'image en mouvement et l'écriture, que ce soit au sein d'essais ou de fictions. Par ailleurs, elle excelle dans l'art de créer, en l'espace de quelques pages, des personnages forts. Dans La diagonale du square, la finesse psychologique est mise au service d'une rencontre marquante qui rappelle les acteurs des romans de Stefan Zweig : des êtres de papier dont le mystère se creuse à mesure que se développe la fiction, plutôt que de lever le voile. Se glissent aussi un subtil clin d'oeil à La Princesse de Clèves, et une mise en abyme des pouvoirs du récit et de la fiction. aussi inclus dans le COFFRET - Travelling.

08/2009

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Histoire de France

L'aube du Moyen Age. Naissance de la chrétienté occidentale, La vie religieuse des laïcs dans l'Europe carolingienne (750-900), 2e édition

Le siècle carolingien a été court. L'ordre politique et social se disloqua et sombra après 880. Ce naufrage ne peut abolir le projet de société que les clercs avaient élaboré. Dans ce schéma, la religion cimentait toute la construction sociale. Par le baptême reçu dans les premiers mois de la vie, l'enfant devient simultanément fils de l'Église et sujet de l'Empire. Tous apprennent le Notre Père et le Credo, symboles d'adhésion à la foi officielle. Les uns ont reçu la tonsure monastique ou cléricale et renoncé au mariage et au monde. Les laïcs se marient, mais désormais ils doivent choisir leur femme en dehors de leur parenté et la garder quoi qu'il arrive. Les nobles, qui ont reçu une éducation militaire et religieuse plus soignée, comme l'a décrite la princesse Dhuoda, conduisent les affaires du monde et font la guerre. Ces grands échappent à l'autorité de leur curé, qui s'exerce sans partage sur les paysans de sa paroisse. Pour eux, la dîme ; messe et repos obligatoires, le dimanche ; communion aux grandes fêtes après des jours de jeûne et de pénitence. L'évêque, le comte et les missi surveillent la pratique. Les récalcitrants sont soumis à la pénitence publique ou excommuniés. Cet aspect totalitaire et coercitif s'avère le plus déplaisant de la chrétienté carolingienne. Mais les germes d'évolution apparaissent. Le développement du culte des saints et des reliques, des pèlerinages, les premières étapes de la piété mariale, constituent autant d'amorces qui s'épanouiront plus tard. Encore fragiles, mais riches de promesses, les balbutiements d'une spiritualité du mariage, les progrès de la confession, la pratique de la communion plus fréquente, autant de germes d'une piété laïque plus personnelle et plus autonome. La chrétienté carolingienne est bien la mère encore rude de la chrétienté médiévale, qui deviendra plus humaine et plus raffinée. Charlemagne apparaît dans la mémoire des hommes l'idéal du prince catholique et son empire, le modèle de la société chrétienne. Il faut attendre saint Louis, pour que les hommes conçoivent un roi plus chrétien et une société plus évangélique.

02/1997