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132a Divisione Corazzata "Ariete"

Extraits

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Terreur

Le Dieu caché

En apparence, Saint-Ferdinand présente tous les signes d'un village tranquille : une rue principale depuis laquelle s'étend un paysage de fermes, un poste de police modeste, quelques restaurants et cafés, une épicerie... mais à mieux y regarder, on trouve là-bas quelque chose d'inhabituel : ce cimetière beaucoup trop grand et trop bien rempli, pour une communauté de cette taille. Il accueille les victimes du tueur de Saint-Ferdinand, insaisissable depuis près de deux décennies. Un homme enfin est arrêté... mais le village s'avère être la proie de forces encore plus sombres. Quand un mal sans nom se révèle à Venus McKenzie, une adolescente du coin, elle découvre que le pouvoir de cette créature est lié de longue date à Saint-Ferdinand... et que les meurtres en série ne font qu'effleurer la surface d'un passé chargé de funestes secrets. " Dubeau se révèle l'une des voix actuelles les plus originales du genre. Une imagination superbement macabre. " Anthony Cipriano, créateur de Bates Motel " Un chef d'oeuvre d'horreur qui vous tiendra en haleine à chaque rebondissement. L'auteur ne craint pas d'affronter Stephen King sur son propre terrain, celui de la peur, et se laisse guider par un talent infaillible pour le suspense, alors qu'il vous entraîne d'un chapitre à l'autre à un rythme effréné. Haletant dès la première page. " Crypt TV " Dubeau est un conteur hors pair. Les amateurs d'horreur, de thrillers et de mystères trouveront de quoi étancher leur soif dans ce livre. " Criminal Element " A la croisée de Stephen King et de Jeepers Creepers. A recommander sans réserve aux lecteurs de fantastique et d'horreur. " Fantasy Faction " Dubeau fait preuve d'une puissante imagination... une expérience à ne pas manquer. " Wicked Horror " Un somptueux récit gothique qui regorge de meurtres et de mystères. Parmi tous les romans que j'ai lus ces dix dernières années, c'est probablement l'un des plus passionnants. " Fangoria Magazine " N'ouvrez pas ce livre si vous avez quelque chose d'important à faire, car vous serez incapable de vous interrompre avant la fin. " Tom Merritt, auteur de Pilot X " Ce roman apporte une brillante contribution au genre avec l'histoire de ce village, ultime rempart entre un mal innommable et le reste de l'humanité. " VOYA Magazine

10/2021

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Sciences historiques

Tourettes-sur-Loup au XVIIIe siècle. Hérésie et scandale au village

Pourquoi vouloir raconter l'histoire d'un village semblable à tant d'autres villages de Provence, d'un village où tout paraît s'être arrêté pendant des siècles jusqu'aux années 1950 dans lesquelles commence véritablement l'extraordinaire révolution d'une région qu'il est convenu d'appeler, depuis le début du XXe siècle, " la Côte d'Azur"? Peut-être parce que je suis née dans ce village le matin enneigé du 21 janvier 1942. Peut-être parce que, aux yeux de l'historienne que je suis, l'idée d'un village figé sur son promontoire depuis le Moyen Age, d'un village immobile enfermé dans son " patrimoine ", n'est pas recevable. Pourtant, si l'on ouvre les délibérations municipales, on verra l'éternel retour de problèmes lancinants : les mauvaises récoltes qui apportent les disettes, les impôts qu'il faut payer, les pauvres à qui l'on doit l'assistance, les enfants pour qui on doit payer un maître d'école, etc... Tout cela sur un fond d'élections annuelles des édiles locaux, les consuls, choisis immanquablement parmi les plus fortunés, ceux que l'on appelle les " apparents du lieu "... Mais, tous ces documents dépouillés, ainsi que les registres de baptême, mariages et sépultures qui livrent les stratégies d'alliances familiales et donnent les dates des crises les plus graves, celles qui sont dues aux guerres, aux famines ou à la peste, le " mal qui répand la terreur" et que l'on n'ose appeler par son nom au XVIll siècle, il restera toujours à comprendre les habitants de ce lieu, à connaître leur culture. Or, aux XVlIe et XVIlle siècles, la culture se définit dans et par le christianisme. Mais ce christianisme est divers. Il y a celui des évêques ou de leurs proches collaborateurs qui veulent introduire au village les réformes préconisées par le concile de Trente, qui veulent créer de nouvelles confréries. Il y a la religion des habitants qui s'enracine dans des traditions ancestrales. Il y a aussi la religion de certains groupes minoritaires qui ont vécu un moment au village, comme les protestants au XVIIe siècle, ou le petit groupe de " dévots " qui gravite autour d'un prêtre janséniste au début du XVIIIe siècle. Un prêtre accusé de doctrine suspecte et de vie scandaleuse...

09/2009

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Philosophie du droit

Mélanges en l'honneur du professeur Bertrand Mathieu. Pouvoir et contre-pouvoirs

Les Mélanges Pouvoir et contre-pouvoirs sont réalisés en l'honneur de Bertrand Mathieu, professeur à l'Ecole de droit de la Sorbonne - Université Paris 1. Agrégé de droit public en 1988 après une thèse consacrée aux validations législatives, le professeur Mathieu a enseigné à l'Institut d'études politiques de Lyon puis à l'Université de Bourgogne avant de rejoindre l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et d'y développer l'essentiel de sa carrière. Celle-ci se caractérise tant par la diversité des fonctions qu'il a exercées que par la richesse et la variété des thèmes de recherche qu'il a explorés, ceux-ci et celles-là s'alimentant mutuellement. Profondément universitaire, Bertrand Mathieu a toujours eu le souci de la transmission, d'une part en formant ses étudiants et en accompagnant ses doctorants, d'autre part en valorisant ses compétences au service de la société - il a ainsi présidé l'Association française de droit constitutionnel, il a siégé dans deux comités de réflexion sur la révision des institutions (la Commission Avril et le Comité Balladur), il a été membre du Conseil supérieur de la magistrature puis conseiller d'Etat en service extraordinaire, il est encore aujourd'hui membre de la Commission de Venise du Conseil de l'Europe. Ses thèmes de recherche, au coeur des confluences du droit constitutionnel et du droit administratif mais aussi du droit public et du droit privé, ont porté sur des sujets classiques (l'Etat, la démocratie, le pouvoir, les contre-pouvoirs, la liberté) qu'il a renouvelés par une approche personnelle et souvent avant-gardiste, inscrite dans les enjeux des évolutions contemporaines. Mais le professeur Mathieu est aussi reconnu pour avoir investi des questions nouvelles d'une grande profondeur, comme celles relatives à la bioéthique, qu'il a enrichies de son analyse de juriste rigoureux et de son regard d'humaniste. Le professeur Mathieu est ainsi un penseur émancipé des frontières du droit comme des classifications académiques, un universitaire engagé auprès de ses étudiants, de ses collègues et des différentes institutions qu'il a servies, un juriste libre et précurseur. La diversité des contributions au sein des Mélanges qui lui sont offerts témoigne de son rayonnement et du caractère stimulant de ses réflexions, que ses pairs, élèves et amis ont entrepris de prolonger pour lui rendre hommage.

12/2023

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Décoration

L'art du design. De 1945 à nos jours

Le mot design apparaît au milieu du XIXe siècle dans une Angleterre où l'industrialisation conduit à des questionnements sur l'aspect des produits nouveaux. C'est aux Etats-Unis, avant la Seconde Guerre mondiale qu'il se généralise pour qualifier une activité créatrice dont le but est de concevoir les formes des objets, afin d'en améliorer l'esthétique mais aussi les performances Son histoire est indissociable des grandes mutations qui ont marqué les sociétés occidentales au XXe siècle : la puissante accélération des processus de fabrication d biens "manufacturés" liés au machinisme et à la maîtrise de matériaux nouveaux, ainsi que l'aspiration du plus grand nombre à un cadre de vie meilleur. Cet ouvrage couvre la période de l'après-guerre à nos jours, qui constitue une sorte d'âge d'or du design dans son acception la plus courante. A partir de 1945, il se développe en effet sur le terreau de la modernité et de l'efficacité. En cherchant à se dépouiller des styles du passé, les créateurs et les industriels remodèlent les objets du quotidien: de l'électroménager de Dieter Ram. pour Braun en Allemagne aux objets de la table de Danese en Italie, en passant par le mobilier de Charles et Ray Eames pour Herman Miller aux États-Unis. Aucune uniformité dans ce paysage et, après la perfection nordique, l'Italie, elle, assoit son image tant par le dynamisme de son industrie que par les puissant, personnalités de ses designers, de Gaetano Pesce à Ettoi Sottsass. Au moment où les idées et les modèles circulent, Philippe Starck, par sa stature, incarne à part: des années 1980 le design pour le plus large public. Cette discipline en perpétuel mouvement revêt aujourd'hui de multiples expressions: du projet "Super Normal" de Jasper Morrison aux créations les plus fantasques du collectif Droog Design. Ce faisant, elle gagne en démocratisation et le design le plus sophistiqu d'Apple est aujourd'hui à la portée de tous. Fondée sur l'étude des grands pays industrialisés et écrite par les meilleurs spécialistes du sujet, cette vaste synthèse enrichie de plus de 650 illustrations permet d'aborder la variété des domaines touchés par le design tout en les replaçant dans le contexte de leur époque : expositions, aménagements intérieurs, campagnes publicitaires.

10/2013

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Histoire de France

Szkolnikoff, le plus grand trafiquant de l'occupation

Le 10 juin 1945, un corps calciné est découvert à proximité de Madrid. L'homme est identifié sous le nom de Mendel Szkolnikoff, un Juif d'origine russe, curieusement détenteur d'un passeport allemand. Il s'agit sans doute du plus gros trafiquant de l'Occupation, plus important que le célèbre Joanovici. Arrêté avant guerre pour diverses escroqueries, il est, depuis 1941, un agent financier des Allemands, notamment de la SS. Mais l'affaire Szkolnikoff, c'est surtout le plus grand séquestre de la Libération : 2 milliards de francs de l'époque accompagnés de 2 autres milliards d'amende. Car Szkolnikoff a bâti en très peu de temps, pour le compte de l'occupant, un immense empire immobilier et hôtelier : il détient des rues entières de l'Ouest parisien et des dizaines de "palaces", essentiellement sur la Côte d'Azur. Tous ces biens étant mis sous séquestre à la Libération, l'affaire Szkolnikoff se prolonge jusqu'à nos jours. Cet ouvrage révèle que les autorités françaises poursuivent en effet les descendants de l'affairiste au nom d'une condamnation prononcée après sa mort, ce qui est illégal ! L'hôtel Martinez à Cannes, dont les procédures sont encore en cours, soixante-dix ans après les faits, est au coeur de ce rocambolesque dossier qui n'a pas livré tous ses secrets. Pour qui Szkolnikoff travaillait-il vraiment et d'où tirait-il ses protections ? De Himmler, de Goering l'affairiste, ou de plusieurs dignitaires nazis à la fois ? Quelles sommes, apparemment énormes, a-t-il mis à l'abri dans les banques monégasques, espagnoles ou suisses avant de mourir, et que sont-elles devenues ? D'où venait le mystérieux commando qui a capturé et tué Szkolnikoff en Espagne en 1945, après l'avoir délesté des 600 millions de francs en bijoux qu'il emportait dans sa fuite ? Szkolnikoff est-il même mort en 1945 ? Personnage à tiroirs, connu jusqu'ici des seuls spécialistes, Szkolnikoff n'avait jamais fait l'objet d'une recherche fouillée. Cette enquête, menée dans plus de 6000 cartons d'archives provenant de cinq pays différents, apporte enfin des réponses étayées aux multiples fantasmes autour de cette affaire. Ancien grand reporter et journaliste d'investigation à TF1, auteur de nombreux documentaires, Pierre Abramovici, est aujourd'hui historien.

01/2014

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Théâtre

Mises en scène d'Allemagne(s)

Depuis plusieurs décennies, la scène allemande est l'objet d'une fascination sans équivalent dans le monde. En France tout particulièrement : à peine remis de l'"éblouissement" (Roland Barthes) du Berliner Ensemble, le public a pu découvrir, dès les années 1970, une nouvelle génération de metteurs en scène qui renouvelait profondément les modes de travail et les enjeux de la création théâtrale. D'autres depuis ont suivi sans discontinuer, au point que l'exceptionnelle vitalité de ce paysage artistique apparaît toujours comme un modèle et un point de référence obligé. Pourtant, on pourrait reprendre mot pour mot, aujourd'hui, le jugement formulé par Bernard Dort en 1981 : "Sans doute une des raisons du rapport ambivalent que les Français ont au théâtre allemand vient-elle de leur méconnaissance ou, du moins, de leur connaissance fragmentaire, à éclipses, de celui-ci". Trente ans plus tard, en effet, ce que nous savons de ce théâtre reste parcellaire. Bien qu'il soit toujours plus présent sur nos scènes, il n'existe aucun ouvrage d'ensemble pour mettre en perspective les oeuvres de ses metteurs en scène, éclairer leurs choix et analyser leurs conditions de production. C'est ce manque que le présent ouvrage se propose de combler, avec une traversée de plus de quarante ans de créations théâtrales majeures, choisies parmi celles qui ont renouvelé les modes de travail et marqué les mémoires. Replacés dans leur contexte de production, examinés à partir d'enquêtes minutieuses dans les archives, les spectacles, étudiés selon les principes des "Voies de la création théâtrale", font l'objet d'analyses approfondies qui restituent toute la complexité de leurs enjeux et la variété de leurs modes d'élaboration. Réalisé par une équipe de chercheurs internationale, ce volume entend tout à la fois élargir le regard porté sur les scènes d'Outre-Rhin et lui donner une plus grande précision, par le croisement d'approches globalisantes et d'examens détaillés. On y trouvera donc aussi bien l'étude du paysage économique et institutionnel, un aperçu des modes de travail, l'histoire de certains établissements ou le parcours de quelques personnalités que la focalisation sur des réalisations emblématiques. De Stein à Ostermeier, de Grüber à Marthaler, de Peymann à Richter, de Zadek à Castorf, de Schleef à Pollesch, Rimini Protokoll et bien d'autres encore, ce sont ainsi deux générations de maîtres de la mise en scène dont les productions sont ici présentées.

01/2014

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Histoire de France

Correspondance. De la Bibliothèque nationale au camp de Buchenwald (1941-1945)

Administrateur général de la Bibliothèque nationale de 1930 à 1940 et de 1945 à 1964, membre du comité exécutif de l'UNESCO et de très nombreuses institutions à caractère culturel, Julien Cain (1887-1974) joua un rôle marquant dans le domaine de la lecture publique, à laquelle il donna une impulsion vigoureuse. Ami des écrivains et des artistes, mais aussi " éminence grise " de trois républiques, ce haut fonctionnaire occupa pendant près d'un demi-siècle une place notable au carrefour de la culture et de la politique. Mais cette longue et féconde carrière connut, de 1940 à 1945, une interruption dramatique. Démis de ses fonctions par Pétain dès le 23 juillet 1940 pour s'être trouvé parmi les passagers du Massilia, Julien Cain fut arrêté par la police allemande à son domicile parisien le 12 février 1941, interné à la Santé, puis au fort de Romainville, avant d'être déporté à Buchenwald, le 22 janvier 1944. Ayant survécu à cette dernière épreuve, en dépit des séquelles d'une grave blessure contractée durant la Première Guerre mondiale, il fut rapatrié le 18 avril 1945 et reprit presque aussitôt ses fonctions d'administrateur général. Tout au long de ces années d'internement, son épouse, Lucienne, se dépensa sans compter pour tenter d'arracher sa libération, s'efforçant de mobiliser le vaste réseau de relations que le couple s'était constitué dans l'entre-deux-guerres. On la voit ainsi multiplier les démarches auprès d'amis politiques ralliés à Vichy, comme Fernand Bouisson ou Anatole de Monzie. De Jérôme Carcopino à Fernand de Brinon, de Pierre Drieu la Rochelle à Paul Morand, de Pierre Laval à René Bousquet, longue est la liste des personnages inlassablement sollicités par cette femme passionnée. Rendant compte de toutes ses tentatives, dans un langage crypte qui n'est pas sans saveur, Lucienne Julien Cain s'emploie aussi à satisfaire l'insatiable curiosité d'un homme qui, du fond de ses prisons, cherche à tout prix à rester lié avec l'"extérieur". Soutenue par des amis écrivains, au premier chef par Paul Valéry, qui l'alimente en petites nouvelles de la vie littéraire, elle s'en fait à son tour l'"échotière" à l'intention de son mari captif. Elle ne manque pas non plus de le tenir informé du devenir de la Bibliothèque nationale, sa "pauvre maison", comme il l'appelle, où il conserve de vrais fidèles, qui n'attendent que son retour.

09/2020

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Actualité et médias

Cahiers éphémères et irréguliers pour saisir ce qui nous arrive et imaginer les mondes N° 1 : Par ici la sortie !

A l'heure où paraissent ces " cahiers ", trois mois sont passés depuis que la pandémie mondiale du Covid-19 s'est imposée à nous, trois mois que le monde entier a basculé dans un état de crise dont on ne voit pas l'issue et dont on ne mesure pas les effets sur les sociétés qu'il a frappées. Aux premières heures du confinement, des sentiments nombreux et contradictoires nous ont toutes et tous traversés : de la sidération à l'angoisse, de la tristesse à la colère... Et puis, très vite, les questions se sont bousculées dans nos têtes : que s'est-il donc passé ? Mais que nous arrive-t-il ? Quelles conséquences cet événement aura-t-il sur le monde et sur nos existences ? Et quelles leçons en tirer ? Il faut dire que, pour beaucoup d'entre nous, la vision d'un monde littéralement arrêté a soudain rendu évidentes, presque sensibles, les contradictions insoutenables dans lesquelles ce monde se trouvait pris depuis trop longtemps. Et si cette catastrophe était l'occasion d'empêcher qu'il retrouve sa trajectoire catastrophique antérieure ? Comme le disait magnifiquement un graffiti repéré sur un mur de Hong Kong, " we can't return to normal, because the normal that we had was precisely the problem ". Autrement dit, serons-nous capables de saisir cet événement, à la fois le comprendre et nous en emparer, afin d'imaginer et construire le monde que nous voulons, le monde dont nous rêvons ? Ces " cahiers " ne pouvaient être que collectifs, au sens fort, parce que issus d'une volonté partagée par les éditeurs et auteurs de la maison de faire sens face à l'événement. S'y engage une conception du travail intellectuel et du débat public comme espace de confrontation argumentée. Ils accueillent des textes de pensée offrant des perspectives et des analyses fortes, mais aussi des textes et propositions littéraires qui font résonner notre époque dans des formes et des formats singuliers, ainsi que des interventions graphiques. Cette crise bouleverse les cadres de pensée et d'interprétations, elle met à l'épreuve bien des certitudes et des convictions, ce qui imposait d'ouvrir un espace original de dialogue, où trouvent à s'exprimer des sensibilités intellectuelles diverses, où peuvent s'ordonner la confrontation des points de vue, les divergences de fond, les incertitudes et les interrogations.

06/2020

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Beaux arts

Patrimoine industriel du Calvados. Pays d’Auge

Compris entre la vallée de la Dives à l’ouest et le département de l’Eure à l’est, bordé au nord par le rivage de la Manche, au sud par le département de l’Orne, l’arrondissement de Lisieux (204 communes) est sillonné par de nombreux cours d’eaux, précocement mis à profit pour animer les roues de moulins à tan (autour de Saint-Pierre-sur-Dives), à foulon (le long de l'Orbiquet), à papier (autour de Bonneville-la-Louvet), plus souvent à grains. L’emploi de moteurs hydrauliques performants (roues Poncelet ou Sagebien, turbines) a permis de mettre en mouvement les multiples machines des filatures de laine, de coton et de lin, qui s’implantent densément le long de l’Orbiquet et de la Touques à partir de la seconde décennie du XIXe siècle. Après 1850, la généralisation de l’énergie vapeur a permis la création de nombreuses usines en milieu urbain, notamment à Lisieux, Livarot, Saint-Pierre-sur-Dives et Pont-l’Evêque. Si les ressources hydrauliques se montrent abondantes, le sous-sol n’offre guère de variété. Seule l'argile est également répartie, en couches profondes. De longue date, son exploitation a donné lieu à la production de céramique utilitaire (poteries), architecturale (tuiles et briques) et décorative (épis de faîtage). L’élevage laitier et la culture du pommier ont permis l’implantation d’une importante industrie agro-alimentaire : laiteries et fromageries à partir des années 1880, autour de quelques grands noms (Lepetit, Lanquetot, Bisson…), cidreries et distilleries vers 1885. La présence de ports et l’ouverture sur la mer sont à l’origine, à cette même époque, de l’installation de chantiers navals (Honfleur, Deauville…), de scieries (Honfleur), d’industries chimiques (Ablon, Honfleur, La Rivière-Saint-Sauveur) et métallurgiques (Dives-sur-Mer). Environ 200 établissements, en activité, reconvertis ou désaffectés, plusieurs logements patronaux et cités ouvrières témoignent aujourd’hui de l’histoire industrielle de ce territoire. Une cinquantaine d’entre eux sont présentés dans cette Image du Patrimoine, parmi lesquels des édifices emblématiques comme la briqueterie de Glos et son exceptionnel four Hoffman ou l’usine Leroy de Livarot et sa machine à vapeur, dont le remarquable état de conservation avait justifié dès 1989 sa protection au titre des Monuments historiques.

02/2013

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Critique littéraire

Cahiers 1894-1914. Tome 12, 1913-mars 1914

L'année 1913 voit se poursuivre la série des petits cahiers cartonnés répertoriés de K à Q. Valéry consacre de nombreux passages à l'entreprise des Cahiers pour tenter de faire le point sur ses desseins et ses méthodes. C'est déjà le ton de ce qu'il appellera plus tard les "Mémoires de Moi". Investi depuis des années dans l'élaboration de ce qu'il nomme "My Psychology", il revient, avec le but affirmé de "se faire des concepts plus purs", sur des notions déjà examinées : le rêve. la mémoire, l'imagination, la surprise. mais aussi le hasard. Il revendique l'opposition entre sa démarche et celle du philosophe. et désigne connue l'aboutissement de sa réflexion la représentation du "fonctionnement d'ensemble" du vivant "monde, corps, esprit". Esquissant un autoportrait assez explicite, il analyse en moraliste un Ego cherchant en lui la généralité de l'humain. Ce qui frappe c'est l'attention accordée à la question religieuse. l'abondance et la régularité des réflexions dans les Cahiers de cette période. Faut-il y voir un écho des discussions nées de la crise moderniste qui secoue alors le monde catholique ? Ou y repérer une tentative d'interroger le mystère du croire ? Valéry d'autre part réfléchit depuis quelque temps à l'édition possible de ses anciens poèmes, mais le retour à l'écriture poétique n'est pas encore installé. C'est la guerre qui amènera le futur auteur de La Jeune Parque à se réfugier dans un labeur de "moine du Ve siècle". Avant 1911, nulle trace de l'élaboration du poème dans les Cahiers. Si des passages traitent de la poésie, c'est pour préciser un idéal plus que pour définir un but précis. Joint à ces Cahiers, un petit carnet ouvert en août 1914 est un document remarquable par sa variété. Elément parallèle des chantiers valéryens, il contient le premier jet de passages développés ensuite dans les Cahiers. D'août à octobre 1914. Valéry tient aussi un journal, ce qui est rare chez lui. Il note non pas ses réflexions sur un moment tragique, mais des détails de son vécu. Mais surtout le carnet apporte des éléments éclairant la genèse du grand poème. Complément bref du dossier de brouillons, il contient des bribes de vers qui cherchent leur forme définitive et trouveront leur place dans les diverses séquences de La Jeune Parque.

04/2012

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Littérature française

Les damnés de la terre. 1906-1910

Bien qu'Henry Poulaille ait choisi de qualifier son livre de roman, ce n'en est pas un, du moins au sens que l'on donne habituellement à ce terme. En effet, c'est dans sa propre vie que l'auteur a puisée pour écrire Les damnés de la Terre, publié pour la première fois en 1935. Le personnage central, un gamin de dix ans, nous fait revivre l'ambiance d'un quartier populaire du 15e arrondissement de Paris pendant les années 1906-1910, grouillant de vie, avec ses moments de gaieté, avec ses difficultés et ses drames. C'est la vie de tous les jours de ces damnés de la Terre, comme il a choisi de les appeler, faisant référence au refrain de l'Internationale. Car Poulaille a grandi dans ce quartier, dans ce milieu. C'est son monde, celui de sa famille et de ses proches, de ses copains de jeux et d'école. Avec son regard de gosse déluré, il a su observer et graver dans sa mémoire des scènes qu'il a pu restituer, sans misérabilisme ni condescendance, 30 ans plus tard. Cela donne un mélange de scènes pittoresques, ponctuée de dialogues que Poulaille a su transcrire, avec les accents et les savoureux tics de langage du parler populaire. Cela nous vaut aussi des passages pleins d'émotion, qui relatent les difficultés qui marquent la vie de ces hommes et de ces femmes du peuple. L'intérêt de l'ouvrage ne s'arrête pas là. Le narrateur côtoie le milieu de son père, ouvrier charpentier, militant actif de la CGT, dans laquelle le courant syndicaliste révolutionnaire était majoritaire. Il a été témoin des préoccupations, des luttes qui ont marqué cette période. Car dans ces années-là, le mouvement ouvrier était vivant et remuant ; il connaissait des événements qui font encore référence de nos jours : les discussions sur la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat, les débats au sein de la CGT qui se conclurent par la célèbre charte d'Amiens, les grèves des postiers et des cheminots, durement réprimées par Clemenceau. Plusieurs des ouvrages d'Henri Poulaille, tirés aussi de sa propre vie, comme Pain de soldat et Le pain quotidien, ont régulièrement été réédité par les éditions Grasset. Mais c'est la première fois depuis 1945 que Les damnés de la Terre reparaît.

01/2007

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Beaux arts

Le Corps. Anatomie et symboles

- L ? 'univers esthétique, symbolique et culturel du corps, modèle de l ? 'univers jusqu ? 'à l ? 'avènement de l ? 'âge technologique. Voyage autour et à l'intérieur du corps humain, cet ouvrage en éclaire systématiquement l'univers culturel et symbolique. Du point de vue historique, il décrit comment les connaissances en anatomie représentent des états successifs d'une compréhension globale du corps qui, domaine et instrument de l'être humain, a conditionné sa manière même de voir et d'interpréter le monde environnant. Dans quasiment toutes les civilisations, démontre un des chapitres, il est devenu le modèle même de l'univers et, parfois, l'image du dieu créateur (Vishnou, Bouggha, Pan-Ku, Tangaroa, Christ pantocrator, Zodiques, etc). Cela a donné lieu à un riche symbolisme, et les différentes parties du corps ont été investies de valeurs tellement puissantes qu'elles sont quotidiennement utilisées comme métaphores (avoir "du coeur" ou "de l'estomac"), véritables hypostases de sentiments, d'attitudes ou de caractères, ainsi facilement illustrées, tous décrits ici. Pour s'en tenir aux temps historiques, une autre partie traite des différentes solutions formelles apportées à la représentation du corps humain à travers le temps. Pour que notre panorama soit complet, notre voyage devait s'orienter vers d'autres horizons culturels, notamment des civilisations non-européennes où, malgré les importantes différences qui les séparent de la nôtre, se découvrent d'insoupçonnables consonances. La permanence de l'homme comme sujet d'oeuvre d'art est aussi l'indice d'un profond narcissisme : il s'observe à tous les moments de la vie, dans l'enfance, à l'âge adulte ou dans la vieillesse. C'est le fil conducteur du parcours qui relie entre eux les principaux chapitres du livre. On verra qu'une grande partie de notre choix iconographique concerne l'univers féminin, le plus important en tant que centre d'attraction de l'univers masculin dont les représentants ont, la plupart du temps, produit les oeuvres d'art. Le texte, par conséquent, enchaîne une série de modulations sur la femme vue comme déesse, comme mère, comme amie et comme amante. On le constatera, le sujet pris en considération reste toujours le même, mais en changeant de point de vue, le "voyage à l'intérieur du corps humain" gagne en richesse et en variété.

06/2006

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Musique, danse

NEW ORLEANS SUR SEINE. Histoire du jazz en France

Ce livre retrace le parcours étonnant d'une musique apparemment étrangère à nos traditions artistiques mais qui, en l'espace de quelques décennies, s'est enracinée profondément dans le paysage culturel français et est passée du statut de musique populaire méprisée à celui d'art à la légitimité aujourd'hui incontestée. L'histoire commence en 1917 avec l'arrivée des troupes américaines et avec les premières revues de music-hall qui suscitent l'engouement d'un public sensible à la nouveauté rythmique. Mais il faut attendre les années trente et l'action décisive d'un noyau d'amateurs puristes emmenés par Hugues Panassié et Charles Delaunay pour que le jazz commence à être reconnu comme un art véritable, distinct de la musique de variété. Un travail en profondeur est alors mené, visant à faire connaître, comprendre et diffuser cette musique qui fascine un public grandissant : un réseau associatif couvrant l'ensemble du territoire se structure peu à peu ; des tournées sont organisées (Louis Armstrong, Duke Ellington, Dizzy Gillespie...), tandis que les amateurs devenus entrepreneurs de spectacles fondent les premiers festivals et salons du jazz au monde ; des compagnies de disques voient le jour et peu à peu, les médias ouvrent leurs colonnes, leurs antennes et leurs écrans à une nouvelle musique défendue âprement par des critiques batailleurs et dont les rencontres avec d'autres modes d'expression tels que la littérature, le cinéma ou la peinture manifestent la fécondité artistique. Pionnière dans la reconnaissance du jazz, la France devient une terre d'accueil pour de nombreux musiciens qui viennent s'y établir : Sidney Bechet, Kenny Clarke, Mezz Mezzrow, Bill Coleman et bien d'autres. A leur contact se forment des artistes français qui, après les précurseurs Django Reinhardt et Stéphane Grappelli, apparaissent en nombre dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale : avec Martial Solal, Barney Wilen, André Hodeir, Michel Portal, Daniel Humair, Didier Lockwood ou Michel Petrucciani, chaque décennie aura vu des talents s'imposer de plus en plus nombreux sur la scène internationale et conquérir les faveurs du public, témoignant d'une installation dans le paysage culturel français qui connaît son point d'orgue en 1986 avec la création de l'Orchestre national de jazz. Premier de cette importance jamais écrit sur le sujet, l'ouvrage est enrichi de nombreux documents iconographiques inédits.

04/1999

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Histoire internationale

Les officiers de Sa Majesté. Les dérives des généraux marocains 1956-2006

Pour la première fois depuis l'indépendance du royaume, voici cinquante ans, un officier marocain ose parler de l'armée marocaine. Avec une franchise brutale, à la mesure de ses désillusions. Créées au printemps 1956 et placées immédiatement sous les ordres du Prince héritier Moulay Hassan, futur Hassan II, les Forces armées royales (FAR) comptent alors de nombreux officiers de valeur, monarchistes sans états d'âme. Mais, rapidement, un profond malaise s'installe dans cette armée de qualité dont une partie importante de la hiérarchie supporte de plus en plus mal les excès et dérives du jeune Hassan II. Ces fortes tensions sont à l'origine des deux tentatives de coup d'Etat en juillet 1971 et en août 1972. C'est à cette époque que le lieutenant Mahjoub Tobji, alors âgé de 26 ans, entend avec stupéfaction un monarque miraculeusement épargné " conseiller " à plusieurs centaines d'officiers de " faire de l'argent, pas de la politique ". Un nouveau type d'officier, affairiste et opportuniste, fait ainsi son apparition. Patriote exigeant, Mahjoub Tobji assiste, impuissant et révolté, à la lente dégradation d'une institution qui représentait toute sa vie. Sur le front du Golan ou au Sahara occidental, il tente d'oublier la triste réalité, mais est presque toujours rattrapé par les combines et les petites ou grandes lâchetés de sa hiérarchie. Aide de camp, à son corps défendant, du très puissant général Dlimi, il est arrêté quelques jours après l'assassinat de ce dernier en janvier 1983. Il découvre alors la face la plus sombre du régime : tortures, harcèlement, manipulations, corruption... Une rencontre étonnante avec Hassan II, à Paris où il a réussi à fuir, lui permet de regagner le Maroc en décembre 1985. Mais sa carrière militaire est terminée. Il ne recevra plus jamais d'affectation ou de promotion et restera commandant plus de vingt-cinq ans jusqu'à sa retraite, en 2002. Ces vingt dernières années ont laissé à Mahjoub Tobji beaucoup de temps pour réfléchir à son expérience passée. Les contacts qu'il a conservés avec différents camarades lui ont permis d'être tenu régulièrement informé de l'état de la troupe. Pour pouvoir écrire librement, il s'est installé en Europe. Il espère de tout cœur que le jeune roi Mohammed VI, fort de sa légitimité, pourra enfin donner un coup d'arrêt aux calamités qui frappent le pays et menacent ses institutions les plus représentatives, à commencer par son armée.

09/2006

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Littérature française

Tout paradis n'est pas perdu. Chronique de 2015 à la lumière de 1905

"Cette chronique est à cheval sur les années 2014-2015. Le thème m'en a été offert par le Front national qui, aussitôt prises quelques mairies, s'empressa d'imposer le menu unique dans les cantines scolaires. On n'en attendait pas moins de Marine Le Pen, mais ce qui changeait dans son argumentaire, c'était l'alibi de la laïcité. C'était au nom de la loi de 1905 qu'elle pouvait en toute impunité stigmatiser les enfants musulmans. Grâce à quoi on a vu se joindre à sa voix tous les laïques purs et durs qui au nom d'une stricte lecture de cette loi se retrouvait de facto en comité de soutien du Front national tout en jurant, main sur le cour, être évidemment en désaccord avec son idéologie. Ah bon. On peut donc faire une chose et dire son contraire. Ce qui doit plus ou moins s'appeler de la schizophrénie. Ce qui valait la peine de s'interroger sur les motivations des uns et des autres et de se pencher sur ladite loi de séparation des Eglises et de l'Etat. Mais en fait d'églises il s'agissait de la seule église catholique, les autres faisant de la figuration - l'Islam, qui se trouve à la source de ces querelles sur le menu et le voile, il n'avait pas droit au chapitre, les musulmans d'Algérie n'ayant pas le statut de citoyen. Loi dite de séparation mais plutôt accommodante avec l'Eglise, continuant de chômer les fêtes religieuses, de meubler son calendrier des noms des saints et de servir du poisson le vendredi dans toute les cantines. C'est au milieu de cette chronique qu'une autre actualité, tragique, s'invita brutalement dans la réflexion. L'exécution de l'équipe de Charlie au nom de l'offense faite au prophète nous rappelait que ce droit à la représentation des figures sacrées avait été pour notre société le fruit d'un long débat qui avait occupé tous les premiers siècles du christianisme. Débat tranché en 843, à Nicée, sous un argument de haute volée : l'image n'était pas une idole mais une médiation pour s'approcher du divin. Tout notre monde envahi d'images vient de cet arrêté. L'art occidental lui doit tout. Et donc, paradoxalement, la caricature de ces mêmes figures sacrées. "Jean Rouaud

01/2016

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Littérature française

Le Lion

Au terme d'un long voyage en Afrique Orientale, l'auteur s'arrête dans un Parc Royal du Kenya où les animaux vivent en liberté et sécurité absolues sous la protection de quelques hommes. Le directeur du Parc est John Bullit, géant roux, grand chasseur repenti. Cette visite, qui devait durer 48 heures, se prolonge, car l'auteur se trouve pris dès son arrivée dans un drame étrange où s'affrontent les Blancs, les Noirs et une bête royale. Les personnages de ce drame sont Bullit lui-même, sa femme Sybil, leur fille de dix ans Patricia, un jeune guerrier Masaï, beau comme un demi-dieu : Oriounga, et le vieux pisteur borgne Kihoro. Le héros est le lion King. Patricia aime passionnément le lion qu'elle a recueilli et élevé lorsqu'il n'était qu'un nouveau-né aveugle et sans force. Et King lui a rendu cette tendresse comme l'eût fait un être humain. Mais quand le fauve est devenu le plus grand lion du Parc, il inspire à Sybil Bullit - qui, elle, est venue d'Europe - une terreur panique. Elle obtient de son mari qu'il chasse King de la maison et le renvoie à la savane. Patricia, qui ne peut pas vivre sans le grand fauve son ami, son jouet, son amour, a obtenu en dédommagement qu'on la laisserait passer chaque jour quelques heures, dans la brousse, avec son lion. Une vie merveilleuse et terrible s'engage, se poursuit et se dessine sous les yeux de l'auteur, parmi les troupeaux de bêtes sauvages sur qui la petite fille a le pouvoir de l'habitude et de l'innocence. C'est Patricia elle-même qui, pour mener jusqu'au bout un jeu de charme et de puissance, entre le grand lion King, et Oriounga, le guerrier Masaï, va provoquer l'événement qui lui fera perdre son royaume et le paradis. Histoire vécue ou roman ? Cela importe peu. On est plongé, de la première à la dernière ligne de ce livre étrange, dans un monde où les choses les plus incroyables sont contées avec l'accent de la vérité la plus vraie. Un monde où les antilopes, les singes, les buffles, les rhinocéros et les éléphants mènent leur vie enchantée dans la brousse et les savanes qui s'étendent au pied du Kilimandjaro.

04/1958

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Histoire de France

LE PROCES PAPON. Un journal d'audience

Avant même l'ouverture du procès, la cause semble entendue : Maurice Papon, secrétaire général de la préfecture de la Gironde sous l'Occupation, est coupable. Mais, au fil des audiences, il devient bientôt clair que l'instruction, en quatorze ans, a été pour le moins mal faite ; que l'Histoire, celle des historiens cités à comparaître, est plus nuancée dans ses analyses des chaînes de responsabilité administrative ; que les témoignages des grands acteurs témoins de la Résistance divergent sensiblement d'un tableau en noir et blanc ; que la Mémoire des enfants et parents des victimes déportées doit se contenter d'obtenir réparation d'un fonctionnaire de rang moyen, alors que ses supérieurs hiérarchiques, jamais inquiétés, sont morts en toute quiétude au cours de l'instruction ; que nombre de parties civiles ont cru ne faire qu'une bouchée d'un accusé prompt à se défendre, vif à confondre de pseudo-témoins à charge, à nier ses responsabilités historiquement avérées mais judiciairement difficiles à établir cinquante-cinq ans après. Au terme d'un procès-fleuve, une peine de dix ans est prononcée qui ne satisfait ni le Droit, ni l'Histoire, ni la Mémoire. La Cour d'assises innocente Maurice Papon des faits de complicité d'assassinat retenus contre lui par l'instruction et l'arrêté de renvoi ; elle juge l'accusé coupable de complicité d'arrestation et de séquestration, ce qui est peu s'il s'est agi de juger Vichy et son administration ; elle introduit en France la gradation des peines en matière de crime contre l'humanité ; elle esquive, enfin, le grand débat juridique visant à définir ce crime suprême soit comme un crime de droit commun à évaluer selon les intentions présidant à chaque acte, soit comme un " crime de bureau ", s'insérant dans un processus génocidaire plus vaste, où la responsabilité se mesure à l'aune non plus seulement de l'acte de l'individu mais du rôle qu'il assume dans une chaîne criminelle de responsabilité. Le délitement du procès Papon, au fil des audiences, Eric Conan, l'un des rares journalistes à avoir assisté à toutes les audiences, nous le donne à lire dans ce Journal. Il note les propos de chacun, restitue l'atmosphère, tendue, pathétique ou cocasse, livre les moments et les discours clés. Le lecteur de ce document de référence découvre bientôt comment un procès, longtemps jugé improbable, se révéla progressivement un procès impossible.

05/1998

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Littérature érotique et sentim

Mis à l'essai. Tome 2, le joueur et l'excentrique

Comment quelqu'un d'aussi incroyablement sexy peut-il être aussi nul au lit ? Je veux dire, Sean Cassidy est vraiment à chier. Il est une pub mensongère sur pattes et je veux être remboursée ! En plus, c'est un parfait connard. Alors pourquoi est ce que je n'arrête pas de penser à lui ? L'EXCENTRIQUE Lucy Fitzpatrick n'aime pas le rugby. Et en tant que petite soeur du joueur le plus célèbre d'Irlande, elle ne peut échapper à l'ombre gigantesque de son grand-frère ou aux fréquentes tentatives de sa mère de contrôler son futur. Elle se démarque par ses cheveux teint de la couleur de l'arc-en-ciel tout comme sa quête de la paix intérieure que les attentes écrasantes de son entourage ne cessent de briser. Et lorsqu'elle se sent à plat, son petit problème compulsif a tendance à lui attirer de très gros ennuis... LE JOUEUR Sean Cassidy est une brute sans coeur... ou du moins c'est ce qu'on lui a dit. Souvent. Tout le monde. Ses boucles blondes, ses yeux bleus clairs et son corps sculpté font baver toutes les femmes et en tant que second joueur le plus célèbre du monde, il aurait dû se rouler dans le succès. Mais il ne s'est jamais satisfait de la seconde place et ses confrontations fréquentes avec le grand frère de Lucy le laisse froid. Et lorsqu'il est dans cet état, son petit problème compulsif l'envoie dans le giron de la petite soeur de son rival... LE PLAN Sean a un problème que seule Lucy peut régler tandis qu'il est le seul à pouvoir résoudre le sien. La solution semble évidente : tu couvres mes arrières et je te sors de prison. Mais lorsqu'ils se rendent compte que leur petit arrangement rend Sean chaud-bouillant de désir et amène Lucy aux portes de la paix intérieur, parviendront-ils à convaincre tout le monde - en particulier le grand-frère de Lucy - que leur histoire est sérieuse ? D'une manière ou d'une autre, le Joueur et la Pixie sont sur le point de s'enseigner l'un à l'autre de grandes leçons sur la famille, la vie, et plus important que tout : sur l'amour.

12/2018

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Littérature française

Lectures indiaocéanes. Essais sur les Francophonies de l'Océan Indien

La prodigieuse poussière d'îles perdues dans l'Océan Indien est une suite d'espaces, riche et complexe, où depuis plus de trois siècles se sont développées puis affirmées des littératures en langue française et en créole, encore mal connues et reconnues. Pourtant, pendant longtemps, l'île de La Réunion a mérité le titre d'Ile des poètes. Et si l'on en croit le Prix Nobel Jean-Marie Gustave Le Clézio, Maurice est devenue un "laboratoire verbal" . Le présent volume revient sur quelques moments marquants d'une production romanesque et poétique qui surprendra le lecteur par sa variété et son originalité. Une large quinzaine d'essais retrace, en une suite continue, une aventure qui commence à l'aube du Romantisme pour se terminer avec des oeuvres et des noms qui, à des titres divers, font partie de notre contemporanéité : on citera, entre autres, Alain Lorraine, Anne Cheynet, Axel Gauvin, Carpanin Marimoutou, Natacha Appanah. L'étude de diverses francophonies (on insistera sur le pluriel) est abordée comme celle de processus interculturels, de dialogues des cultures au sein desquels s'écrivent les rapports entre histoire et imaginaire, entre langue française et langues créoles, entre écriture et oralité. On retrouvera les multiples traces laissées par des modèles européens, du roman feuilleton à la littérature militante, engagée et l'on pourra à loisir suivre l'étonnante permanence d'un imaginaire qui s'exprime à travers quelques thèmes majeurs : le marronnage, l'enfance perdue, l'exil, la recherche d'une certaine dignité humaine. Aussi, au-delà de combats multiples qui redonnent à l'homme opprimé toute sa force et sa grandeur, l'unité profonde de ce volume est à chercher dans une suite d'expériences d'ordre existentiel, culturel ou politique, au sens large du mot, que nous livre, aujourd'hui et maintenant, une voix romanesque ou une parole poétique qui allient témoignage et confession. La lecture ici pratiquée comme une expérience poétique s'attache à la mise au jour de principes selon lesquels le texte s'institue en forme singulière. On parlera d'une lecture créatrice ou plutôt "recréante" , un néologisme dont l'auteur de l'ouvrage assume la paternité. Loin de vouloir identifier les premiers temps d'une création ou de saisir un hypothétique instant créateur, il s'agit de prendre possession d'un espace d'invention verbale et faire en sorte que le trajet de la lecture puisse retrouver un projet d'écriture.

07/2016

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Histoire de France

La victoire, c'est le sacrifice

Bien avant d'être connu comme le "Bison" du réseau de résistance Alliance, fondé par Marie-Madeleine Fourcade, Alfred Jassaud était un jeune bourgeois, scout "Coeur Vaillant", féru d'histoire, de poésie, de théâtre, et de littérature classique. Il a laissé à sa famille cinq carnets emplis de ses impressions datées, où rêves, colères, et illusions déçues, se succèdent selon les périodes de sa courte vie. De l'âge de dix-sept ans (2 mars 1937) jusqu'à la veille de ses vingt-deux ans (29 août 1942), il se raconte sans ménagement, oscillant entre sa foi en Dieu, parfois jusqu'au mysticisme, son éternel manque d'amour féminin, et un insatiable besoin d'héroïsme patriotique. Des réflexions fortes sur les femmes, la mort, la politique, ou la religion, côtoient des rendez-vous festifs ou des sorties amicales de loisirs divers, escalade, plongeon, randonnée... Régulièrement, il s'autocritique, mûrissant au gré des carnets où les phrases radicales, racistes, violentes du début font place à des morceaux de philosophie poignants, à force de rencontres et de séjours à l'étranger. Certaines de ses idées auraient peut-être pu éviter bien des conflits... Grand poète, épris de culture, il publiait, dès dix-sept ans, des textes dans le journal "Les Echos". Il nous fait découvrir dans ces écrits qu'il laisse à la postérité, beaucoup de détails sur l'histoire de la France et de la grande lignée de héros dont ses descendants peuvent être fiers. Il serait certainement devenu un grand journaliste. La guerre en a décidé autrement. "Je n'en peux plus. Je suis à l'étroit. J'en ai assez de mener cette vie d'imbécile. Je suis foutu si je continue à vivre normalement. Il me faut du danger, la vie dure, âpre, difficile, la souffrance, vivre sauvagement pour un Idéal : Dieu - La France". Alors qu'il servait la résistance et qu'il était devenu Agent Principal de Renseignements pour la zone Normandie, il a été arrêté le 19 septembre 1943 avec des papiers au nom de Robert Darsac. Emprisonné, torturé, il sera exécuté, avec ses amis membres du réseau Alliance, au champ de tir de la caserne d'Heilbron en Allemagne, le 21 août 1944. Son Idéal était de servir et de mourir pour la France. Il est mort en héros. Sa devise : A bloc ! La phrase que l'histoire retiendra de lui : "La victoire, c'est le sacrifice" !

04/2015

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Littérature française

Un long voyage ou l'empreinte d'une vie Tome 24 : L'appel du Sud

Encore sous le coup de son accident de moto et de sa condamnation à quinze jours de prison avec sursis, Louis pense que le moment est venu : Nadine et lui doivent quitter Saint-Valat, son temps de chien, ses mornes horizons et ses pipelettes. Il s'est décidé à aller prospecter la Côte d'Azur, et plus particulièrement la région de Grasse, moins chère que le bord de mer. Mais il faut ménager Hélène et Germaine, leurs mères respectives, et leur laisser croire qu'ils partent pour quelques jours de repos (fin du tome 23). Au chef-lieu, départ au petit matin, le car, puis le train. Cannes, et enfin l'autobus pour Grasse. S'enquérir d'abord d'une chambre : un petit hôtel près de la Place aux Aires fera l'affaire, puis d'une agence immobilière : ce sera Courrin, boulevard du Jeu de Ballon. Une première maison, lépreuse, dans la direction de Nice, la seule dans leurs moyens. Le spécialiste conseille le Var, plus accessible que les Alpes-Maritimes. Une vingtaine de kilomètres vers Draguignan, une bifurcation à droite, et une route qui escalade un versant abrupt, débouchant sur une vaste place ombragée de platanes : Saint-Martin. Au-delà, après un tournant, un autre village apparaît, enroulé autour de son château-fort : Esclarmont. On s'arrête. La maison, un peu plus haut, est visible de la route et semble engageante. L'agent, soucieux de prévenir le propriétaire, laisse ses clients et prend le raidillon. Mais il redescend presque aussitôt : un mot sur la porte indique qu'il sera absent pour la journée. Retourner à Grasse et revenir après déjeuner avec la clé ? Oui, mais eux vont rester sur place ; seuls, ils pourront explorer à leur aise. A leur tour d'emprunter le sentier. Un petit jardin non clôturé, une vue imprenable sur l'Estérel... ils rêvent déjà. Ils font le tour de la bâtisse, et là, patatras ! une autre vue imprenable, sur le cimetière. Ils n'ont plus qu'à rentrer par l'autobus, et en attendant, se trouver un restaurant pour déjeuner en amoureux. Sur la route, ils rattrapent un grand paysan à casquette, chaussé de sabots : "Bonjour, monsieur, vous ne connaîtriez pas quelque chose à vendre, par ici ? - Une maison, non. Mais si c'était pour un terrain. . ".

03/2021

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Histoire des sciences

Souveraineté technologique française. Abandons & reconquête

L'auteur occupe le poste de Délégué à l'Informatique pendant six années (1968-1974) au cours desquelles il doit se battre sur plusieurs fronts. Créer un vrai concurrent à l'hégémonique IBM n'est déjà pas très facile, mais devient mission impossible quand les deux actionnaires se chamaillent d'abord, puis se détestent et enfin quand l'un d'eux (CGE d'Ambroise Roux) déclare la guerre totale à l'autre (Thomson de Paul Richard). Il veut à tout prix manger son collègue et n'y parvient pas parce qu'il rate in extremis un putsch interne à Thomson qu'il a habilement fomenté de l'extérieur. Dès lors, la filiale commune informatique (CII) devient le champ de bataille choisi par CGE pour affaiblir Thomson parce que ce groupe est responsable de la gestion de CII. Tous les moyens deviennent bons pour rabaisser la CII. La mort soudaine du Président Pompidou prive la Délégation de sa potion magique - le soutien de l'Elysée - qui se transforme en hostilité dès l'arrivée du nouveau Président Giscard d'Estaing qui raye d'un trait de plume huit ans de travail acharné et d'investissements publics. Le Plan Calcul n'a pas été arrêté parce qu'il avait échoué. L'Airbus européen de l'informatique avait été créé avec Siemens et Philips et fonctionnait. Il a été sciemment descendu en vol par un missile de fabrication Roux et activé par Giscard au profit d'une "solution américaine" contre nature et non viable malgré tous les camouflages. La lecture chronologique, émaillée d'anecdotes, des évènements tient du roman d'aventures, mais aussi du Western, car les colts n'étaient pas restés au vestiaire ! Un demi-siècle plus tard Après avoir tiré les leçons de l'aventure Plan Calcul, l'auteur montre ensuite que tous les problèmes détectés il y a un demi-siècle par la Délégation sont toujours très actuels aujourd'hui : rôle essentiel des puces numériques, domination technologique américaine sous de nouvelles formes (GAFA, cloud). Beaucoup de solutions sont d'une dimension européenne. Peut-on au moins les appliquer sous des formes partielles à la carte ? L'auteur fait aussi une digression originale sur une question qu'il connait bien, la transition énergétique, sujet spécialement critique pour notre avenir.

03/2022

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Poésie

Chroniques démiurgiques. Volume 5, La terre de la servitude, Edition bilingue français-occitan

Dans les trois premiers volumes de ses Chroniques démiurgiques, publiées en 2020, publiées en hommage aux victimes républicaines du camp de concentration du Vernet d'Ariège, Franc Bardou a publié, en 2021, une première série de sirventès en hommage aux victimes républicaines du coup d'état fasciste de 1936 en Espagne, Catalogne et Pays Basque (CF. "Etat d'urgence poétique" , Votz de Trobar n°37). Il termine, avec le Volume 5 de ces mêmes chroniques, son chemin vers la mémoire trop vite évacuée de la première partie de la seconde guerre mondiale, qualifiée avec condescendance de Guerre Civile d'Espagne. Dans les pas d'Albert Camus et d'Etienne de la Boétie, il vous propose d'explorer avec lui "La terre de la servitude" , celles des humains si frileux et peureux qui tout d'abord veulent la sécurité, en lieu et place de la liberté, de l'égalité et de la fraternité des langues, des cultures et des peuples. Les poussées fascistes du siècle dernier et les reptations crypto-fascistes du monde actuel s'y entremêlent sans effort, sinon celui d'une ferme lucidité. Quand le langage poétique se fait lumière des plus crues... Dins los tres primièrs volumes de sas Cronicas demiurgicas, publicadas, en 2020, en omenatge a las victimas del camp de concentracion del Vernet (país de Pàmias), Franc Bardòu a publicat, en 2021, una primièra tièra de sirventeses en omenatge a las victimas republicanas del còp d'estat fascista de 1936 en Espanha, Catalonha e Euskadí (Cf "Estat d'urgéncia poëtica" , Votz de Trobar n°37). Acaba, amb aquel volume 5 de las meteissas cronicas, son camin cap a la memòria tròp lèu evacuada de la primièra partida de la segonda guèrra mondiala, qualificada amb condescendéncia de Guèrra Civila d'Espanha. Dins los passes d'Albèrt Camus e d'Estève de La Boétie, vos propausa d'explorar amb el "La tèrra de la servitud" , la dels umans tan fregelucs e paurucs, que d'en primièr vòlon securitat, en plaça de la libertat, de l'egalitat et de la fraternitat, de las lengas, de la culturas e dels pòbles. Las butadas fascistas del sègle passat e las repatcions criptofascistas del mond actual s'i entrebèscan sense esfòrç, se que non lo d'una fèrma luciditat. Quand lo lengatge se fa lutz crusa...

04/2022

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Mathématiques (notions fondame

Algèbre linéaire et géométrie

Cet ouvrage, issu de cours donnés à l'université de Moscou, est consacré aux fondements de l'algèbre linéaire. Il commence par un exposé des propriétés proprement algébriques des espaces vectoriels (calcul matriciel, dualité, sommes et quotients, structure des endomorphismes) et se poursuit par une étude détaillée des espaces vectoriels pourvus d'une géométrie par le truchement d'un "produit scolaire", c'est-à-dire d'une forme bilinéaire ou sesquilinéaire (espaces euclidiens ou hermitiens, espaces symplectiques). L'ouvrage propose ensuite une introduction à la géométrie affine et à la géométrie projective, agrémentée de quelques échappées (programmation linéaire, polynôme de Hilbert d'une variété algébrique). Il se termine par une présentation à la fois théorique et pratique de l'algèbre tensorielle. L'exposé est sobre au sens où il évite les lourdeurs de notation, les excès de formalisme ou les raffinements accessoires. Il s'attache non seulement à présenter les notions et à démontrer les résultats en toute rigueur, mais aussi à les expliquer et à leur donner chair. De ce souci d'explication relève la discussion systématique d'exemples liés à la physique (symétries de l'espace euclidien tridimensionnel, symétries de l'espace-temps en relativité restreinte, principes fondamentaux de la mécanique quantique), traités à la fois en tant qu'applications et en tant qu'éléments de compréhension de la théorie. Sous ce rapport, comme récrivent les auteurs, la notion de "produit scalaire", centrale dans une partie de l'ouvrage, "peut servir à mesurer les angles dans des espaces euclidiens abstraits. Mais le mathématicien qui ignore que cette même notion permet de mesurer des probabilités (dans des modèles de la mécanique quantique), des vitesses (dans l'espace de Minkowski de la théorie de la relativité restreinte) et les coefficients de corrélation de variables aléatoires (en théorie des probabilités) se prive non seulement d'élargir son horizon, mais aussi de nourrir son intuition proprement mathématique." Tout en gardant un caractère élémentaire, le livre aborde, présentés de façon concise, des thèmes qu'on trouve rarement à ce niveau : langage des catégories, algèbres de Clifford, métrique kählérienne, produits tensoriels en mécanique quantique, etc. Il s'agit à la fois d'un ouvrage d'initiation à l'algèbre linéaire destiné aux étudiants en mathématiques (de licence ou des classes préparatoires) et d'un ouvrage de référence qui intéressera tant les étudiants en physique que les agrégatifs et les enseignants de mathématiques.

03/2021

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Histoire de la musique

Batteurs en 150 figures

Un beau livre qui présente 150 figures du monde de la batterie et des percussions. Des musiciens remarquables qui, tapies derrière les stars du devant de la scène, tisse le rythme sur lequel la mélodie peut s'installer. Ils ont pour nom Elvin Jones, Manu Katché, Phil Collins... et sont incontournables. Prenons un, deux ou trois tambours. Nommons-les : toms, caisse claire ou grosse caisse. Prenons une, deux ou trois cymbales. Choisissons les petites, grandes, rivetées ou incurvées. Ajoutons à cela de la ferraille pour porter ces instruments, des pédales pour occuper nos pieds, un tabouret, quelques paires de baguettes, mailloches ou balais. L'instrument est là, installé, attendant l'artiste... . Ils seront 150 à s'asseoir derrière la batterie tout au long de ces pages. 150 histoires de musiciens nous parlant de rock'n roll, de blues, de reggae, autant que de jazz ou de salsa. 150 parcours sillonnant le Brésil, l'Afrique, la Louisiane, la France. La batterie des villes - New York, Paris, La Nouvelle-Orléans - qui rencontre celle des campagnes, des Etats du Sud américain à ceux du Nordeste brésilien. La batterie des riches, avec leurs millions d'albums vendus, ou celle des pauvres, aux musiques plus confidentielles. La batterie au masculin, mais aussi au féminin. Ils seront 150 à se côtoyer à travers ces pages. La plupart ne s'étaient jamais rencontrés avant ce livre, alors que tous racontent à peu près la même histoire : celle d'un enfant qui, un jour, entendant ou voyant une batterie, se dit : " Je veux jouer de cela. " Vous croiserez au fil de ces pages des destins incroyables, des passions que rien n'arrête. Vous suivrez ces artistes dans leurs plus grandes réussites musicales comme dans leurs périodes de vaches maigres, découvrirez leurs vies où tout s'enchaîne sans accroc ou s'obtient à la force des poignets. 150 biographies de batteurs, distingués parmi les centaines de ceux qui auraient pu ou dû figurer dans cet ouvrage. Il a fallu choisir. André Ceccarelli, Buddy Rich, Art Blakey, Jack de Johnette, Elvin Jones, Brian Blade, Paul Motian, Tony Williams, Manu Katche, Zakir Hussein, Keith Moon, Charlie Watts, John Bonham, Carmine Appice, Phil Collins, Nick Mason et tant d'autres vous attendent. Alors, 1, 2, 3, 4 : bonne lecture !

11/2022

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Littérature française

Clelia de Giuseppe Garibaldi

Rome, 1867. L'Italie est constituée depuis le 7 mars 1861 en royaume unifié, auquel manquaient encore la Vénétie, où l'Autriche maintenait sa domination depuis 1815, et le Latium romain, dernier vestige des Etats de l'Eglise, où le pape maintient sa royauté. En 1866, la Prusse, alliée du nouveau royaume, et victorieuse de l'Autriche à Sadowa, a de fait restitué Venise et sa province à l'Italie ( le plébiscite ne fut qu'une formalité) ; mais le roi Victor Emmanuel II de Piémont- Sardaigne, héritier de l'attentisme de Cavour, n'ose encore proclamer Rome capitale du royaume, pour ménager son allié Napoléon III, " l'empereur de l'équivoque ", lequel, pour ménager lui-même à l'intérieur le puissant parti catholique ultramontain des contre-révolution-naires français, soutient officieusement le pouvoir du pape. La demi-mesure par laquelle, en 1865, le gouvernement a transféré la Capitale de Turin à Florence est un scandale pour les patriotes italiens de toutes tendances, dont Giuseppe Garibaldi est depuis 1848 le fédérateur et le libre condottière. Arrêté et assigné à résidence dans son île en novembre 1867, après l'échec de sa troisième tentative de forcer le cours de l'histoire pour libérer Rome, il trompe l'ennui de cette oisiveté forcée par deux manifestes politiques sur la " question romaine ", sous la forme du roman-feuilleton, où il essaie d'imiter Eugène Sue, et Dumas père, qui fut son ami et compagnon. Le résultat littéraire est très inégal ; c'est pourquoi le traducteur - il s'en explique dans sa préface-, a jugé bon de remédier autant que possible à cette insuffisance, dans l'esprit même des intentions de l'auteur, comme Dumas l'avait fait pour les Mémoires de Garibaldi, mais en respectant rigoureusement l'économie du texte. Clelia, le plus poétique de ses essais romanesques, a deux grands mérites : celui de nous livrer les sentiments d'un homme extraordinaire, dont on a pu dire, en dépit de toutes les étiquettes que lui a collées la manie moderne des idéologies, qu'il fut tout ensemble " à sa façon, conservateur, et révolutionnaire " (Alfonso Piscitelli); et celui de nous transporter au cœur de ces terres italiques devenues sujettes de l'histoire après avoir porté les maîtres du monde, demeurée comme hors du temps, et que Garibaldi, en fils généreux, s'efforçait de réveiller d'un long sommeil. ?? ?? ?? ?? 1

12/2010

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Histoire de France

Destins de braves. Les officiers charentais de Napoléon au XIXe siècle

Si le dernier carré à Waterloo, ainsi que l'escadron sacré durant la retraite de Russie, font tout autant partie de la légende que la charge de la garde à Austerlitz, c'est en grande partie grâce aux récits dressés par les mémorialistes qui ont, de surcroît, contribué à cette immortalisation de la gloire. Coignet, Barrès, Marbot, Parquin et les autres apparaissent ainsi comme les chantres privilégiés de cette époque formidable au cours de laquelle la France impériale a défié l'Europe. Mais, en réalité, que savons-nous précisément de ces hommes qui, selon la légende, auraient vénéré l'empereur jusqu'à leur mort ? En prenant pour champ d'étude les officiers de la Grande Armée natifs du département de la Charente, circonscription alors réputée pour son bonapartisme, cet ouvrage se propose de dresser un portrait différent de celui élaboré par la légende. Enrichi des nouvelles problématiques historiques, il reconstitue les destins de ceux qui parviennent, avec plus ou moins de difficultés, à gagner l'épaulette. Après un dépouillement systématique de 4000 documents conservés tant dans les archives départementales qu'au Service Historique de la Défense, l'auteur, par une approche anthropologique de la guerre, replace ces individus au coeur des batailles qui, après 1815, ont laissé des traces durables et profondes. Par la découverte et l'exploitation de lettres et de carnets de route jusqu'alors inédits, il montre aussi que les officiers de Napoléon, formant en réalité un monde hétérogène, ont par ailleurs fortement tempéré leur enthousiasme au moment des Cent Jours. Mais cette passionnante enquête ne s'arrête pas au soir du 18 juin 1815. Elle suit, bien au contraire, les survivants de cette épopée dans la première moitié du XIXe siècle lorsque ceux-ci, en quête de reconnaissance et soucieux de conserver un rang acquis sur les champs de bataille de l'Europe, entreprennent d'innombrables démarches pour intégrer le monde restreint des élites. Cela conduit ainsi le lecteur à suivre les vétérans non seulement en Charente mais aussi à travers le territoire hexagonal que certains sont obligés de sillonner pour retrouver une position conforme au rang que leur a octroyé leur grade. En reconstituant, à différentes échelles, ces parcours de vie qui s'achèvent parfois sous la IIIe République, ce travail, par une approche à la fois sociale, culturelle et politique, enrichit indéniablement l'histoire du XIe siècle en embrassant autant l'histoire des élites que celle des masses intermédiaires et populaires.

04/2010

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Musique, danse

Deep Purple. La bataille fait rage (1983-2009)

On ne change pas une équipe qui gagne. Mais, comme lors d'une compétition de foot, il est bon d'avoir des remplaçants. Ce deuxième et dernier tome, consacré à la folle virée discographique de l'un des plus importants groupes de rock depuis les débuts du genre, redémarre sur les chapeaux de roues d'une Mercedes sans permis, via les facéties de Ritchie Blackmore, l'Homme en Noir, ses guitares et ses perruques, reprenant du service au sein de Deep Purple avec pertes et fracas, mais aussi brio, moult canulars tordants et amour maniaque du ballon rond, avant de reclaquer pour toujours les portes du quintette britannique. Voyant lui succéder la fine fleur des guitar heroes américains — les virtuoses Joe Satriani et Steve Morse —, les increvables ou presque Jon Lord et Ian Paice célèbrent l'arrivée de Don Airey aux grandes orgues et le retour définitif de Roger Glover à la production comme à la quatre-cordes, tandis que ça s'agite devant le micro : qui, de Joe Lynn Turner (ex-Rainbow) et Ian Gillan (jadis tenant du titre) va l'emporter dans cette bataille sans trêve et sans merci entre égos explosifs, carrières solos hasardeuses, side-projects séduisants et pannes d'inspiration ? Dans ce chapitre, qui retrace un quart de siècle de heavy metal et pop culture, on empruntera un avion branlant pour l'Ukraine, on sera frappé dans les toilettes par la main de Dieu, on chantera sous la neige, on s'endormira dans des spaghettis, on réveillera Eric Clapton à trois heures du matin, on vivra un accident de montgolfière, on pestera violemment contre l'Union Européenne, on touchera à la musique celtique, au folk, au funk, au 5/4, aux gammes turques, égyptiennes, marocaines ou indiennes, au psyché comme à la variété et au-delà pour produire des albums toujours plus Purplesques, mais pas avant deux ou trois matchs de foot opposant techniciens et musiciens puis une soirée magique au pub. Parce que, même métissé de yankees géniaux, Deep Purple, c'est l'esprit immortel d'une certaine Angleterre, qui résiste à tout. Le présent volume retrace la carrière du groupe depuis sa reformation/déformation perpétuelle en 1984 jusqu'aux premiers disques avec Don Airey et Steve Morse. Il fait suite à Deep Purple : De la fumée sur l'eau (Camion Blanc).

04/2019

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Romans noirs

Descente

Parfois le héros dont on a besoin est celui auquel on s'attend le moins. Acteur de seconde zone dans un parc d'attractions décrépit, Hardly vit de fumette et de contraventions non réglées, et se garde bien d'entretenir toute ambition qui risquerait de le faire sortir de sa zone de confort. Jusqu'au jour où il croise le regard de Pearl et Jack, deux jeunes enfants mutiques, marqués de brûlures de cigarette. Mû par un sentiment d'urgence, Hardly contacte les services de l'aide sociale à l'enfance pour signaler ces actes de maltraitance. Il aurait pu considérer sa mission comme accomplie et s'arrêter là, mais bientôt la vision des deux petites victimes le hante. Face à des services sociaux débordés et en sous-effectif, Hardly décide de prendre les choses en main et se découvre des alliés et des qualités qu'il n'aurait jamais imaginés. Le détective en herbe ne sait pas dans quoi il met les pieds... Guet-apens, trafic de drogue, faux-semblants : alors même que le combat pour Pearl et Jack se transforme en descente aux enfers, rien n'arrête Hardly, prêt à y laisser sa peau. Traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Souad Degachi et Maxime Shelledy A propos de l'auteur Lou Berney est l'auteur de November Road (HarperCollins, 2020) et Seuls les vivants (HarperCollins, 2023). Ses nouvelles ont notamment paru dans The New Yorker. Il vit dans l'Oklahoma. "Je ne voulais pas que ce livre se termine, et sa lecture m'a habité longtemps après que je l'ai refermé. Lou Berney est un écrivain pétri de talent". Don Winslow " Lou Berney (auteur du formidable November Road il y a cinq ans) ne ménage pas ses effets tout au long de cet extraordinaire polar où un jeune zonard sans relief se transforme soudain en opiniâtre et poignant défenseur de la veuve et de l'orphelin. Tout prépare dans cette Descente (aux enfers) à un inoubliable finale. " Le Figaro Magazine "Il doit sauver ces deux gamins. Voici comment un loser découvre le courage et l'audace. Tout en prenant bien soin de rester un antihéros hollywoodien. " Le Point " On est scotché de bout en bout par cette histoire poignante d'un jeune homme qui se cherche et trouve enfin un sens à sa vie. Quitte à la sacrifier pour ceux qu'il veut sauver. " Le Soir

02/2024

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Poésie

Les centaures & autres poèmes

Pour la première fois en français, ici dans la traduction du polonais d'Isabelle Macor, il nous est donné de lire enfin l'oeuvre poétique de Zuzanna Ginczanka (1917-1944), reconnue par les plus grands de son temps (Gombrowicz, Tuwim, et bien d'autres) comme une poète au génie précoce. Ce livre important en nombre de poèmes (110) se veut aussi un hommage à Zuzanna Ginczanka, et rend compte de l'évolution et de la diversité de son oeuvre, composée sur seulement dix années, tragiquement interrompue : elle meurt assassinée à l'âge de 27 ans en 1944 dans la banlieue de Cracovie après avoir été arrêtée par la gestapo une seconde fois. Ainsi ce livre démarre-t-il avec son premier poème connu ("Banquet estival" , écrit alors qu'elle était encore lycéenne en 1931) pour se poursuivre chronologiquement jusqu'à son dernier, "Non omnis moriar" , où elle nommait expressément ces dénonciateurs à Lvov (actuellement Lviv, en Ukraine) où elle fut arrêtée une première fois, avant de l'être à nouveau à Cracovie et ne plus revenir. Ce, en passant par une variété de poèmes relevant de la parabole, de la satire, de l'observation du monde et de la vie humaine saisie dans son regard... , selon un gai savoir grammatical où s'affirme librement sa féminité (fait remarquable), et où la nature abonde, cependant que, avec le pressentiment d'une catastrophe imminente, l'inquiétude s'installe. (Ainsi, dès 1934, un poème comme "Agonie" ne laisse aucun doute sur sa lucidité politique dans une Europe "secouée d'une toux / aux rythmes soldatesques" .) Les Centaures fut précisément le seul recueil de Zuzanna Ginczanka publié de son vivant, les autres poèmes étant quant à eux parus en revue ou dans la presse. Et elle n'aura eu guère le temps d'en composer un autre. Ce livre en édition bilingue comprend également, pour une plus grande appréciation, des documents (photographies, reproductions de manuscrits, etc.), des notes, et (au moins) une postface de la traductrice. Nous sommes plusieurs à vouloir que ressurgisse une telle voix des décombres de l'extermination. En Pologne, elle revit déjà plus particulièrement depuis 20 ans. Des ouvrages importants sur sa vie et son oeuvre y sont encore tout récemment parus. Et plus proche de nous, en France, un film documentaire lui a été consacré : "Tout de moi ne disparaîtra pas" (2022) de Joanna Grudzinska.

03/2024