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Dario Franceschini Italie

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Sciences politiques

La guerre par ceux qui la font. Stratégie et incertitude au XXIe siècle

Ils sont pilotes de combat, officiers des forces spéciales ou commandants de sous-marin nucléaire. Ils sont Français, Allemand, Britannique ou Italien. Depuis vingt ans, ils ont été engagés en opérations extérieures en Afrique, en Afghanistan, dans les Balkans ou en Irak à la tête de régiments de légion étrangère, de parachutistes, d'artillerie ou de logistique ; ils ont commandé les frégates les plus modernes au large de la Libye et de la Syrie ou survolé des territoires de guerre en Asie, en Afrique et en Europe à bord d'avions de guerre électronique. Durant ces opérations, ils ont connu la réalité de la guerre et constaté son évolution. Ils ont mesuré la fragilité de la paix et la montée des violences. Ils ont choisi de prendre le temps de réfléchir à leur métier, pour éclairer les évolutions toujours incertaines de la scène stratégique et analyser les défis de demain. Entre Européens, ils ont comparé leurs approches. Dans cet ouvrage, ils livrent leurs réflexions, leurs interrogations, leurs convictions. L'insistance mise sur l'asymétrie n'est-elle pas le symptôme de notre impuissance à penser le monde d'aujourd'hui ? Sommes-nous plus qu'hier menacés par la surprise stratégique ? Le réchauffement climatique se traduira-t-il par la guerre en Arctique ? La stratégie de Daech est-elle si nouvelle ? La technologie est-elle dépassée ? Les opérations militaires seront-elles toujours plus légères ? Quels sont les rapports entre les pillards du désert et les vedettes rapides des puissances émergentes ? Ce sont ces questions et bien d'autres qui trouvent ici un éclairage saisissant, et les réponses qui sont proposées dessinent un monde incertain, mais sur lequel nous pourrons agir dès lors que nous ferons l'effort de le penser. Avec les contributions de : Werner ALBL Bruno BARATZ Jean-Christophe BECHON -Christopher BORNEMAN Xavier BUISSON Jacques FAYARD Eric GOSSET Jacques LANGLADE DE MONTGROS Alain LARDET Christophe LUCAS Richard OHNET Philippe POTTIER Angelo RISTUCCIA Charles SAINT FORT ICHON Rodolphe SCHEEL

03/2016

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Littérature française

La Chambre des écureuils

Figure emblématique des arts et des lettres du début du XXe siècle, mécène flamboyante, Marie-Laure de Noailles est aussi une autrice à redécouvrir : elle a signé avec La Chambre des écureuils un Bonjour tristesse avant l'heure. Née en 1902 à Paris, issue d'une riche famille de banquiers allemands dont elle est l'unique héritière, Marie-Laure Bischoffsheim forma, avec le vicomte Charles de Noailles qu'elle épouse en 1923, l'un des couples de mécènes les plus flamboyants du vingtième siècle. Ils soutinrent l'avant-garde littéraire et artistique du début des années 1920 à 1970, finançant plusieurs projets cinématographiques (dont Les Mystères du château de Dé de Man Ray et Le Sang d'un poète de Jean Cocteau), achetant les manuscrits de René Char, Robert Desnos ou Georges Batailles et rassemblant une très importante collection d'oeuvres d'arts tant anciennes que modernes. De leur hôtel particulier du 16e arrondissement de Paris à la Villa Noailles qu'ils firent édifier à Hyères (réinvestie aujourd'hui en centre d'art contemporain), ils ne cessèrent ainsi d'élargir la définition du mécénat en en explorant toutes ses formes. Parallèlement à son rôle de bienfaitrice, Marie-Laure de Noailles fut l'autrice d'une oeuvre étonnante, aujourd'hui oubliée, mêlant poésie, fiction et essais littéraires. Parmi laquelle : La Chambre des écureuils, certainement son roman le plus abouti, paru en 1955 chez Plon. Dans un Bonjour tristesse avant l'heure, elle romance en rebelle cette adolescence confite dans un univers néoclassique italien. Poétique, écrit avec fluidité et une certaine élégance, La Chambre des écureuils excelle à créer une atmosphère emplie de soleil, de mélancolie et de solitude. En coédition avec les éditions 7L et en lien avec l'institution de la Villa Noailles, les éditions Seghers souhaitent aujourd'hui rééditer l'ensemble de l'oeuvre de Marie-Laure de Noailles, à commencer par La Chambre des écureuils en octobre 2023.

10/2023

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Ecrits sur l'art

Michele Ciacciofera : Sans commencement et sans fin

Sans commencement et sans fin est le catalogue accompagnant l'exposition de l'artiste Michele Ciacciofera au Musée d'art contemporain de la Haute-Vienne-Château de Rochechouart en 2021. C'est aussi une "archive de métamorphoses" témoignant d'une oeuvre polymorphe et en constante évolution. Documentant les dix dernières années d'activité de l'artiste italien, l'ouvrage met en lumière sa contribution majeure à la reconstitution (et la revendication) d'un imaginaire transméditerranéen. Son expression visuelle et poétique s'étend à de nombreux domaines tous abordés par Ciacciofera ; qu'il s'agisse de pratiques ou de formes liées à l'artisanat et au théâtre populaire, à l'architecture millénaire, à des concepts mythologiques, à des codes symboliques, voire ésotériques. Des signes distillés sur un chemin multipistes, dérivant entre les ports de Sicile, les montagnes du Rif et les vestiges de Tyr. Au cours de sa vie Michele Ciacciofera a sillonné la terre entière, guidé par le tropisme "des" Sud et cultivant l'esprit du cosmopolitisme. Ses pérégrinations paradoxalement "habitées" sont autant d'occasions de s'immerger dans un écosystème et de laisser son processus de création s'hybrider à son contact. Elles résonnent anachroniquement avec les multiples invasions qui ont façonné la terre natale de l'artiste, celle qui est au carrefour de toutes ses dérives, la Sardaigne : grecque, romaine, arabe, carthaginoise, espagnole... Tous les voyages de Ciacciofera reflètent le rite initiatique permanent des multiples sites archéologiques visités, pierres sondées, alphabets déchiffrés, qui émaillent de leur présence fantomatique les oeuvres de l'artiste. Il crée à la manière d'un archéologue qui ayant examiné une infinité d'objets en toute matérialité, se résout finalement à la recherche de leur aura perdue, plutôt que leur existence purement tangible. Publié à l'occasion de l'exposition éponyme au Musée d'art contemporain de la Haute-Vienne-Château de Rochechouart, du 5 mars au 13 septembre 2021.

09/2021

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Littérature française

Le paradis des impatients Tome 3 : Vivement... que je me remette au piano…!

"Monsieur le garde des sots Jean Michel Blanquer Je teins a vou alertez prais de ché moi il y a un delincan du stylo ! UN RECIDIVISTE.... ! " Cet écrivain MAVERICK est un parfait récidiviste ! Du reste, son nom veut dire anticonformiste en italien ou indépendant au Portugal et einzelganger en allemand... Gangster c'est tout dire ! Il utilise de manière étourdissante toute la palette de l'alphabet des 26 lettres auquel il faut ajouter les lettres issues de cinq diacritiques, qui l'enrichissent alors de treize voyelles accentuées et du graphème c cédille " ç ", ainsi que deux ligatures e dans l'a " ae Æ " et e dans l'o " oe Œ ". Mais ne vous trompez pas, ce personnage, avec ces 40 couleurs, décrit l'avenir et le futur dans un récit qui est la preuve éclatante de la récidive. Tout et absolument tout y passe, il ne se prive de rien, pas même d'une cédille ! Son récit, bien qu'imagé, pourrait, ou devrait, sembler très probablement et même sûrement antidésoxyribonucléïquement républicain à une lecture plus approfondie par l'un des procureurs que vous voudrez bien désigner à cet effet. Il prétend apporter le bonheur à tous. Il se targue même de vouloir réformer l'école du 21e siècle... Comme si on pouvait apprendre sans effort ! Pire encore, il veut abolir le travail dans un discours proche de la rhétorique de l'aliénation hamstérienne, qu'il remplace par de l'extrême esclavagisme, certes sur des machines et des robots mais de l'automation tout de même, comme dogme et nouvelle drogue de l'entreprenariat à la production monétaire. C'est l'anti Marx par excellence puisqu'il démonte allègrement l'absence du marché dans la réalité statistique du communisme et du socialisme... Mais aussi ne nous trompons pas, sa productique, qui selon lui ne serait que le fruit de la nouvelle liberté retrouvée qu'il déconstruit aussi, prétendant apporter la Liberté du choix d'un réel marché.

05/2022

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Littérature française

Vittoria Accoramboni. Une nouvelle de Stendhal

Vittoria Accoramboni, duchesse de Bracciano est un récit de Stendhal non signé et publié dans la Revue des deux Mondes le 1er mars 1837, qui appartient à la série des Chroniques italiennes. Le texte appartient à la série principale des Chroniques italiennes, basée sur les manuscrits du fonds Caetani, découverts et copiés par Stendhal en 1833. A l'instar des autres récits de cette série (Les Cenci, La Duchesse de Palliano, L'Abbesse de Castro, Trop de faveur tue et Suora Scolastica), Stendhal affecte de se borner à traduire un texte italien. Ainsi, Vittoria Accoramboni s'ouvre-t-il par un avertissement : "Malheureusement pour moi comme pour le lecteur, ceci n'est point un roman, mais la traduction fidèle d'un récit fort grave écrit à Padoue en décembre 1585" . Cette coquetterie d'écriture se révèle vraie dans le cas de Vittoria Accoramboni, chronologiquement le premier texte de la série, et de plus en plus fausse avec les textes suivants, où Stendhal s'éloigne très largement des originaux. Stendhal, cependant, ne rend pas compte des conditions exactes dans lesquelles il est entré en possession du manuscrit mais file l'histoire d'un vieux patricien de Mantoue "fort riche et fort avare" consentant après force négociation à le laisser copier "quelques historiettes" . Après une ultime précaution oratoire, appelant le lecteur à ne point chercher dans le texte un roman à la mode, au "style piquant, rapide" , s'ouvre l'histoire de Vittoria Accoramboni, duchesse de Bracciano. Vittoria Accoramboni, aristocrate née dans le duché d'Urbino, est une jeune fille à la beauté et au charme extraordinaires, objet de la dévotion de tous ceux qui la croisent. Parmi de nombreux prétendants, les parents de Vittoria choisissent de la marier à Félix Peretti, neveu du cardinal Montalto, futur pape Sixte Quint. Vittoria est adorée par sa belle-famille, le cardinal Montalto étend sa protection et ses faveurs aux trois frères de la jeune femme.

01/2023

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Empire

Pompei

Un livre destiné aux visiteurs comme aux lecteurs qui veulent découvrir les trésors de Pompéi et comprendre sa singularité : campanienne, romaine et ouverte sur l'Orient. Abondamment illustré, pourvu de multiples plans, organisé autour de 37 promenades et d'un dictionnaire de vies des Pompéiens. Il propose aussi une histoire de la ville ainsi qu'un glossaire. Grâce aux grands travaux engagés cette dernière décennie par l'Etat italien et l'Union européenne, les découvertes magnifiques et surprenantes se sont multipliées à Pompéi. Composé de plus d'une trentaine de promenades thématiques illustrées de nombreux plans, cartes, schémas et dessins, ce livre fait la synthèse des trouvailles anciennes et récentes ; il intègre de nombreux textes et documents inédits en français. Plonger dans la lecture de ce volume est pour le lecteur une immersion dans la vie quotidienne d'une Pompéi singulière, où les cultures campanienne, romaine, grecque et égyptienne se sont heureusement métissées, et qui se figea en 79, ensevelie sous la lave du Vésuve. Il déambule dans les rues de la ville, ses maisons et ses édifices publics en compagnie des ombres du passé. Il flâne avec elles dans les jardins réels ou virtuels d'une " ville verte ", découvre ses animaux, familiers ou exotiques. Il rencontre des magistrats, des affranchis et des esclaves, des médecins, des femmes indépendantes et libres. Il se détend aux thermes, applaudit les mimes au théâtre et les gladiateurs dans l'arène, croise les prostituées au lupanar et déchiffre les graffitis qui couvrent les murs de la cité et qui parlent d'amour et de désirs. Il s'initie aux secrets de la magie ou aux cérémonies d'Isis l'Egyptienne, observe dieux, héros et Pygmées sur les fresques et se laisse guider par Venus Fisica Pompeiana, la patronne de la ville. Il visite les nécropoles qui font de la cité des morts le miroir de celle des vivants. Tous ces hôtes du passé lui racontent une autre Pompéi, où l'éphémère fait signe à qui sait l'écouter.

05/2023

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Revues de cinéma

Cahiers du cinéma N° 799, juin 2023

La ressortie en salle de tous les films de Jean Eustache est, littéralement, un événement : au-delà du mythique La Maman et la Putain, ressorti l'été dernier, la richesse de cette oeuvre restait jusqu'à présent à la fois objet de culte et relativement secrète, rare sur grand écran. Les Films du Losange exaucent un rêve de cinéphile, et les Cahiers sont au rendez-vous : peu de cinéastes auront été si proches de la revue, biographiquement mais surtout dans l'histoire de ses textes, de ses inquiétudes, de ses approches du cinéma. Nous reparcourons toute sa filmographie, film par film, des Mauvaises Fréquentations aux Photos d'Alix. Asteroid City de Wes Anderson, à qui nous consacrons notre couverture, a beaucoup divisé à Cannes (festival sur lequel nous revenons sous la forme d'un texte collectif, coup de sonde sur les films majeurs de la saison cinéma à venir). La sortie en salle de ce film avec Scarlett Johansson, Tom Hanks et Jason Schwarzman permettra aux spectateurs d'apprécier sa beauté et sa mélancolie à leur juste mesure. Dans notre entretien exclusif, le cinéaste parle à la fois du sujet du film ("se transplanter soi-même ailleurs") et des arcanes de sa minutieuse fabrication, documents à l'appui. Aux côtés de rencontres plus brèves avec des cinéastes aussi variés que Masao Adachi, Telmo Churro et Jean-Pierre Gorin, l'autre entretien du numéro permet de prendre des nouvelles d'un habitué de la revue : Nanni Moretti. Vers un avenir radieux réussit l'improbable pari de regarder le présent sans l'édulcorer, en revisitant un passé : celui du Parti Communiste Italien des années 1950. Autre âge d'or, cinématographique celui-là : celui du film noir mexicain, dont cinq spécimens brillants font l'objet de restaurations qui sortiront en salle, alliant classicisme formel et critique incisive du Mexique de l'après-guerre. L'actualité des films, des ressorties, festivals et DVD, ainsi que des hommages à Kenneth Anger et Jean-Claude Biette complètent ce numéro de juin défricheur et voyageur.

06/2023

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Religion

L'annonce de l'Evangile au Cameroun. L'oeuvre missionnaire des Pallottins de 1890 à 1916 et de 1964 à 2010

Au XIXe siècle, l’Europe est marquée par des préjugés raciaux sur les Noirs. Les Européens qui arrivent en Afrique pensent que le Noir est un homme sans culture et un être sous-dévéloppé. L’Afrique est en réalité un continent maudit. L’Église va faire fi de ces pensées fausses et de cette vision absurde. À travers son Encyclique Sancta Dei Civitas (1880), le pape Léon XIII appelle les croyants à soutenir les missionnaires et à prendre part à l’oeuvre d’évangélisation. L’Église Catholique se présente comme la mère de la civilisation. Léon XIII place l’Afrique sous la tutelle de l’Église et des États européens. La Conférence de Berlin de 1884/1885 procède au partage de l’Afrique. Le Cameroun est reconnu comme une colonie allemande. Dès 1887, la période du Kulturkampf approche de sa fin lorsque les missionnaires allemands partent pour l’Afrique. Dans leur conférence de Fulda en 1888, les évêques allemands demandent la création de missions dans les colonies allemandes. Par l’intermédiaire de Ludwig Windthorst, homme politique allemand, l’Église Catholique obtient du ministère allemand des Affaires Étrangères l’autorisation d’évangéliser le Cameroun. Cette mission est confiée aux Pallottins, communauté religieuse fondée par un prêtre italien nommé Vincent Pallotti, et qui s’installera plus tard dans le diocèse de Limbourg en Allemagne. Leurs activités au Cameroun seront marquées aussi bien par la création des structures ecclésiales que par la conversion intérieure. L’ouvrage apporte une contribution essentielle à la compréhension des méthodes d’évangélisation des Pallottins au Cameroun de 1890 à 1916 et, lors de leur retour en 1964 jusqu’en 2010. Il les présente comme des acteurs déterminants du dynamisme actuel de la foi vécue par les chrétiens de ce pays. Aloyse Kisito Patrice Essono, prêtre de la Société de l’Apostolat Catholique (Pallottins), a fait ses études en Allemagne. Docteur en histoire de l’Église (université Johann Wolfgang von Goethe de Francfort) en 2012, il exerce aussi comme aumônier à l’aéroport international de Francfort.

10/2013

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Couple, famille

Maffia rose. Des fantasmes dénoncés à l'exaspération actuelle, 4e édition revue et augmentée

"Au-dessous du nombril, il n'y a ni religion ni vérité" Proverbe italien L'étude de l'histoire ne fournit qu'une seule certitude : la parfaite constance, au fil des millénaires, des comportements humains, comme de ceux des autres espèces animales sur lesquelles a porté l'observation humaine. Il en va du comportement sexuel comme de tous les autres. La seule variable est la tolérance sociale des comportements "déviants" , c'est-à-dire ceux qui, dans une communauté, ne sont pas conformes aux comportements de la majorité. Ce sont des épisodes dramatiques de la vie des peuples qui, en Occident, ont accouché de la tolérance sociale, mêlée de curiosité malsaine, voire obscène, pour l'homosexualité publiquement affichée. C'est une grave erreur de croire en la tolérance des sociétés antiques à la pratique homosexuelle exclusive à l'âge adulte : des publications d'auteurs homosexuels, éditées à des fins d'auto-justification, ont faussé notre jugement (l'archétype contemporain aura été Roger Peyrefitte). Cette tolérance est, au contraire, une affaire contemporaine (grand acquit social ou laxisme régressif, au choix du lecteur). L'auteur de ce livre s'est amusé à appliquer la "grille" homosexuelle aux différents secteurs de la vie collective et sociale du monde contemporain... Sa documentation est toujours précise, délicieusement pittoresque et donne une vue d'ensemble parfaitement inattendue qui ne manquera pas d'étonner plus d'une fois les "pour" aussi bien que les "contre" ! "J'espère que certains lecteurs de mon livre reverront leur jugement après avoir pris connaissance d'éléments que les médias évitent parfois, par ignorance, paresse ou malhonnêteté, de mettre en avant" , écrit Philippe Randa. Sommaire : A travers l'Histoire des peuples... - Militantisme - Loi - Droit au mariage - Droit à l'adoption - Politique - Presse - Commerce - Cas particuliers - Maud Marin : son combat identitaire - Sida : la psychose - Couple - Prostitution - Show-business - Cinéma - Littérature - Religions - Légendes françaises - Police - Services secrets - Troupes d'élites - Homosexualité féminine - Transsexualité - Homosexualité et biologie - L'Homosexualité à travers le monde - Bibliographie - Illustrations - etc.

01/2013

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Récits de voyage

Voyage en Ethiopie. Et autres écrits africains

Voyage en Éthiopie et autres écrits africains est un récit de voyage d’une grande plume de la littérature italienne du XXe siècle. Il s’agit d’un recueil d’articles écrits en 1939 par Curzio Malaparte pour le grand quotidien italien Corriere della sera. L’écrivain entendait rendre compte de « l’italianisation » de l’Éthiopie après sa conquête par le régime fasciste. Le livre emmène le lecteur dans une Éthiopie imaginaire et réelle à la fois ; les paysages y sont abstraits et concrets ; les lieux y sont personnifiés et les hommes réduits parfois à de simples choses. Perdant ses repères, le lecteur n’a pas l’impression de lire un reportage mais de pénétrer dans un monde unique : celui d’un grand auteur. Les faits, pourtant, sont présents et tout à fait réels : combats avec les rebelles éthiopiens, vie des villages, rencontre de certaines autorités de l’administration coloniale… Malaparte nous étonne à chaque page par une accumulation d’images surprenantes, inoubliables. C’est bien plus qu’un récit journalistique, chaque scène devenant unique, épique. L’écriture procède par accumulation de visions ; le voyage devient hallucination. L’Éthiopie nous est livrée comme un immense théâtre aux décors changeants, qui décline ses couleurs au gré du parcours du soleil. À la lecture de certains passages plus idéologiques, impossible de faire la part de ce qui est dû au contexte fasciste, à l’expression d’une véritable pensée ou encore à une simple esbroufe, le doute étant toujours permis avec Malaparte. Il est certain, en tout cas, que ces discours sont prétextes à littérature. Jointe à ce récit, on lira la correspondance entre Malaparte et le Corriere della sera. Non seulement il ne donna de lui aucune nouvelle durant des mois, mais il remit ses articles longtemps après la date convenue. On ne peut qu’admirer l’incroyable liberté et l’audace de l’écrivain.

01/2012

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Religion

Le christianisme et la crémation

En 1963, l'Eglise catholique lève l'interdiction de recourir à la crémation des corps. Et l'histoire des Eglises chrétiennes en général, et de l'Eglise catholique en particulier, avec cette pratique est complexe... Piotr Kuberski offre au lecteur la première véritable étude sur ce sujet. Les questions qu'il aborde sont nombreuses : Quel crédit accorder à cette perception selon laquelle, dès son origine, le christianisme fut marqué par un refus de la crémation ? Ce refus serait-il le résultat de l'incompatibilité foncière entre la religion chrétienne et la coutume de brûler les morts ? L'hostilité vis-à- vis de la crémation tient-elle au fait que cet usage "a été compris par l'Eglise comme susceptible de porter atteinte à sa foi en la résurrection et à la vie éternelle" ? Cette hostilité est- elle une constante, traduite par des condamnations successives et répétées ? Pour instruire ce dossier, ce livre se place dans une perspective essentiellement historique. Il présente et analyse les sources, à la fois écrites et matérielles : textes littéraires de natures très diverses (écrits bibliques, traités et commentaires théologiques, passions des martyrs, vies des saints, textes mythologiques, récits de voyage, utopies...), décisions des autorités religieuses et civiles ; des essais historiques ; des articles médicaux ou encore des épitaphes. L'archéologie n'est pas en reste. L'actualité de ces questions n'est pas à démontrer : la pratique de la crémation est en progression. Le nombre de publications qui lui sont consacrées ne cesse de croître, notamment dans le monde anglo-saxon ou italien. En revanche, la France accuse un certain retard dans la recherche sur ce phénomène massif qui concerne au plus près la vie de chacun, la vie de la société et qui interroge les pratiques ou les coutumes religieuses. Avec ce livre pionnier, solide et très documenté, Piotr Kuberski vient combler ce vide et apporte au débat et à la recherche une contribution de premier ordre.

05/2012

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Théâtre

Théâtre-bouffe

" Tout le monde sait que les comédies ne sont faites que pour être jouées et je ne conseille de lire celles-ci qu'aux personnes qui ont des yeux pour découvrir dans la lecture tout le jeu du théâtre. " Molière. Résumé de Transit : Un huis clos surréaliste. Un aéroport de province piège des passagers en partance pour une île paradisiaque. Durant cette escale interminable, les voyageurs acculés finissent par craquer... Partiront-ils un jour vers l'avenir meilleur qui leur a été promis ? Résumé de Bambille, le surineur de Romorantin : Le monde carcéral a ses codes, mais la nouvelle Alcatraz est l'emprisonnement de l'individu par l'image, celle de l'assassin. Louis Bambille est accusé d'avoir égorgé toute une famille de Romorantin. La presse s'en empare. Il devient un monstre fascinant. Il est adulé, choyé, aimé, adoré. Tout l'entourage le pousse à avouer ce merveilleux crime. Mais Louis Bambille nie... Résumé de L, Comme, oiseau : C'est l'histoire d'un homme né avec une aile à la place de son bras droit. Il va traverser le siècle le plus noir, celui qui a engendré deux guerres mondiales et deux formes terribles de totalitarisme. Peut-être est-il né pour délivrer un message à l'humanité ? On ne sait pas, mais on constate que tout le monde veut se l'approprier, fasciné par cette anomalie... naturelle. Résumé de Le primerissimo : Le Primerissimo" est un hommage que l'auteur rend au théâtre itinérant italien qu'il a connu au cours de ses études au pays de Pirandello. Une compagnie où, sauf un Belge, tout le monde est membre de la même famille. Le chef (il Capo) est un la grande vedette. Une sorte de soleil. Le Primerissimo" se veut une comédie où l'amour, la haine; la trahison, la fierté forment un melting-pot. Seul sentiment commun: la passion pour le théâtre. ?? ?? ?? ?? 1

06/2011

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Economie

L'altermondialisme en France. La longue histoire d'une nouvelle cause

Le rapide développement de la cause altermondialiste en France peut surprendre. Alors que la plupart des commentateurs évoquaient depuis la fin des années 1980 la crise du militantisme et le déclin de l'engagement, une association comme ATTAC, créée en 1998, est parvenue en quelques mois à rassembler plus de 30 000 adhérents. Et la présence française est massive dans les contre-sommets et les forums sociaux. Des milliers de jeunes, et moins jeunes, franchissent des centaines de kilomètres pour débattre avec d'austères experts de la dette du tiers-monde, du contrôle des institutions financières internationales ou des effets des politiques industrielles des pays développés sur l'environnement. Mais d'où vient une telle mobilisation ? Le roman des origines de l'altermondialisme raconte qu'il serait né avec les manifestations de Seattle contre l'OMC en 1999. En fait, le mouvement s'est construit à partir de traditions militantes qui ont trouvé à se reconvertir dans ce nouveau combat : la critique marxiste du capitalisme, les luttes contre la dette du tiers-monde, la gauche post-soixante-huitarde, l'anarchisme qui connaît une seconde jeunesse avec les " groupes d'affinités ", mais aussi le catholicisme social et le militantisme chrétien, très tôt tournés vers la solidarité internationale, les mobilisations paysannes, le syndicalisme ouvrier et les médias critiques et alternatifs. Cet ouvrage s'interroge ensuite sur le rôle essentiel qu'ont joué des événements et des acteurs tout à fait particuliers : l'évolution du syndicalisme et du monde associatif - mouvements des " sans ", coordinations et dissidences syndicales - ; les grèves de 1995 contre le Plan Juppé, ou les campagnes contre l'AMI en 1998 ; des personnalités tel que José Bové et, enfin, des médiateurs et des réseaux comme ceux du Monde diplomatique. Ce tableau, qui replace l'altermondialisme français aux côtés des cas italien, espagnol et américain, montre comment les idées, les savoir-faire et les militants passent les frontières, et comment le " local " s'articule étroitement avec le " global ".

01/2005

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Sciences historiques

La vie quotidienne des immigrés en France de 1919 à nos jours

Jean Anglade Jean Anglade est né à Thiers en 1915. A treize ans il a pour compagnon de jeux et de travail Said ben Taiéb qui lui révèle le monde de l'immigration. Plus tard, il entre à l'Ecole normale de Clermont-Ferrand et devient instituteur de campagne. Après la guerre, professeur de lettres, agrégé d'italien en 1947, il est nommé successivement à Tunis, Gap, Clermont-Ferrand. Parallèlement, il publie plus de trente ouvrages dans tous les genres, et récolte une douzaine de prix littéraires. La Vie quotidienne des immigrés en France de 1919 à nos jours On ne trouvera pas dans cet ouvrage un exposé bourré de statistiques, de règlements officiels, mais le récit vivant de dix-neuf aventures recueilli de la bouche même des intéressés : immigrés d'autrefois et immigrés d'hier. On connaîtra les motifs de leur départ ; on vivra leur odyssée jusqu'à l'arrivée en France, leurs difficultés de toutes sortes, leurs misères, leurs satisfactions, leurs espérances. Ainsi ressortira l'extrême variété des situations selon les origines ethniques, géographiques, historiques, selon les situations de famille, le caractère rural ou urbain de l'implantation sur notre sol. Le Polonais de 1902 a un tout autre destin que l'Espagnol de 1960 ; le harki envie le sort de l'Algérien authentique ; le Portugais des villes ne vit pas comme le Portugais des champs. Les nombreux ouvrages publiés récemment sur ce sujet, les films, les enquêtes ont un peu trop négligé ces oppositions, se complaisant - par générosité sans doute - à peindre les seules détresses de nos immigrés. Or, il se trouve que nous avons aussi quelques immigrés heureux. II fallait le dire, par honnêteté. Les dix-neuf "héros" racontés par Jean Anglade ne constituent évidemment qu'un modeste échantillonnage. Ils sont du moins très représentatifs de ces six millions d'étrangers venus s'installer et travailler chez nous depuis 1919 et qui, eux aussi ou leurs descendants, ont largement contribué et contribuent à faire la France.

09/1976

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Critique littéraire

Trois tragédies latines humanistes

Ce volume réunit les trois tragédies, intégralement conservées, composées après l'Ecerinis d'Albertino Mussato (1315). Antonio Loschi, Gregorio Correr et Leonardo Dati partagent la même conception du tragique héritée de Sénèque (1-65). Les crimes de la Guerre Civile de Lucain (39-65) et des Tragédies de Sénèque avaient déjà inspiré Albertino Mussato. Pour bâtir sa tragédie sur la mort d'Achille (Achilles, vers 1390), Antonio Loschi continue de s'inspirer des tragédies sénéquiennes, mais il renouvelle son inspiration en multipliant les emprunts à d'autres modèles, de l'Antiquité, du Moyen Age et du premier humanisme italien. Gregorio Correr emprunte au livre VI des Métamorphoses d'Ovide (43 av. J. -C. -18 ap. J. -C.), mais aussi à Sénèque et à Boccace (1315-1375), un nouveau modèle d'horreur tragique pour composer sa Progne en 1426-1427. Enfin Leonardo Dati, entre 1440 et 1442, reprend à la Guerre de Jugurtha de Salluste (86-34) l'épisode de l'assassinat d'Hiempsal pour composer la tragédie qui porte le nom de ce héros (Hiensal). Dans ces trois tragédies, des femmes commettent un sacrilège pire que ceux commis par des princes sanguinaires. Hécube ourdit la mort d'Achille en attirant celui-ci dans un guet-apens (dans l'Achilles d'Antonio Loschi) Procné immole son fils et le sert en guise de dîner à son époux, le roi de Thrace Térée, père de l'enfant (dans Progne de Gregorio Correr) Inuidia, allégorie de l'Envie, attise la haine entre les héritiers du royaume de Numidie pour obtenir la mort d'Hiempsal (dans Hiensal de Leonardo Dati). Richement documenté, ce volume insiste sur les renouvellements, autant dans la forme que dans l'inspiration, de la tragédie latine entre 1390 et 1442 et sur la théâtralité de pièces qui, même si elles n'étaient pas destinées à la scène, multiplient les effets dramatiques spectaculaires.

07/2010

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Littérature française

La dernière Révélation : La treizième salle

Après le Da Vinci Code de Dan Brown, les auteurs de ce roman La Dernière révélation vont plus loin dans le domaine de la vraie vie du Christ par le biais d'une investigation romanesque et politico-religieuse poussée et non-conformiste. Il s'agit d'un roman dont on ne sort pas indemne. Il est sept heures du matin au Vatican, Place Saint Pierre à Rome. Monseigneur Emilio Gianellis, secrétaire du Pape Jean XXVI, vient de recevoir un coup de téléphone suspect et alarmant, qui semble susceptible de changer radicalement le cours de l'histoire de la chrétienté et des fondements mêmes de l'Eglise. Or, nous sommes le jour de Pâques et l'on attend la bénédiction papale "Urbi et Orbi" , adressée par l'évêque de Rome à sa ville et au monde. Le matin même l'information reçue a permis d'apprendre aux deux hommes, le Pape et son secrétaire, que les Illuminati sont certains d'avoir retrouvé l'emplacement du vrai tombeau du Christ quelque part dans le sud de la France et que ces derniers sont prêts à en faire la révélation au monde. Face à ce risque immense de déstabilisation pour le Vatican et le grand nombre de ses fidèles, le Pape Jean XXVI décide de faire appel à deux agents secrets italien et français, une certaine Dina Piccinini et l'ingérable mais fiable agent français Hervé Hugues de Cardillac. Ces deux derniers vont découvrir pas à pas, non pas sans danger et parfois avec stupéfaction nombre d'éléments bouleversants et confidentiels. L'affaire est explosive, et le risque encouru par l'Eglise est sa crédibilité. Tout sera fait pour éviter la divulgation du secret selon lequel Jésus reposerait sur le sol français et non pas à Jérusalem... Depuis deux mille ans, à la suite des intuitions des Templiers, de Saint Louis également, la France serait donc la véritable Terre Sainte...

07/2014

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Littérature étrangère

Le Décaméron illustré par l'auteur et les peintres de son époque

Drôles, intelligentes et merveilleusement écrites, les cent nouvelles du Décaméron sont à l’origine d’une riche iconographie illustrant la profonde conviction de Boccace : « on ne doit pas accorder moins de liberté à la plume qu’au pinceau du peintre » (conclusion du Décaméron). Une fresque fascinante de plus de cinq cents œuvres d’art en couleurs vient éclairer cette émouvante comédie humaine et amoureuse : les illustrations ornant les premières éditions de l’ouvrage, les dessins -tout récemment authentifiés- à la plume et à l’aquarelle de Boccace lui-même, les magnifiques miniatures du Manuscrit du Maître de la Cité des Dames, conservé au Vatican, et du Manuscrit Ceffini, conservé à la Bibliothèque nationale de France, les scènes somptueuses réalisées sur des coffres de mariages et des plateaux d’accouchée. Et une sélection des plus belles œuvres inspirées par le Décaméron aux peintres de son époque. Disciple de Dante et grand ami de Pétrarque, Boccace s’inscrit dans la trilogie éternelle des grands auteurs italiens du Trecento. Comme Dante, Boccace choisit l’italien et non le latin pour écrire le Décaméron. Il conçoit son chef-d’œuvre entre 1349 et 1351 alors que l’humanité bouleversée médite sur « les vices humains et les valeurs » à la suite de la tragique expérience de la peste qui ravage Florence en 1348, « envoyée aux mortels par la juste colère de Dieu... en punition de nos iniquités ». D’emblée, Boccace place le Décaméron sous le signe de l’amour naturel et triomphant, en prenant le parti et la défense des femmes : « moi, que le Ciel a voulu créer pour vous aimer... » Il appuie sa narration sur une construction originale et rigoureuse : pour éviter la peste, sept nobles demoiselles et trois jeunes gens courtois se réfugient dans la campagne autour de Florence. Chacun d’entre eux raconte dix nouvelles au cours de dixjournées. Cette « comédie humaine » alterne les amours joviales et dramatiques, la sensualité exaltée ou la spiritualité religieuse, les vices les plus laids et les vertus héroïques, le réalisme et la transfiguration fabuleuse...

04/2010

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Histoire de France

Les pigeonniers de Gambetta

En 1857, un jeune homme ambitieux, fils d'un épicier italien, quitte son Quercy natal aux pigeonniers emblématiques pour gagner la capitale et y devenir avocat. Douze ans plus tard, séduit par la politique, il est élu député. Confronté à la guerre franco-prussienne de 1870, il prend à 32 ans la tête de la résistance à l'occupant dans un gouvernement de défense nationale. Il se transformera ensuite en pigeon voyageur d'une République qui tarde à se construire. Président éphémère d'un " grand ministère ", c'est seulement après sa mort prématurée, à quarante-quatre ans, que sa vision politique pour une France forte dans des institutions justes sera reconnue. La vie de Gambetta, trop courte, fut une vie de passions. Passée successivement dans les cafés du Quartier latin puis dans les salons du Second Empire et enfin sous les ors de la IIIe République, c'est cette vie de passions que l'auteur nous fait découvrir. Il nous fait partager une étonnante histoire d'amour entre deux maîtresses : la République d'une part et une femme, Léonie Léon, d'autre part, avec qui Gambetta échangea pendant dix ans une correspondance aussi assidue qu'enflammée. Au travers des querelles de l'hémicycle et des grands procès du siècle, on croise au fil des pages non seulement les hommes politiques d'importance et les ténors du barreau de l'époque, mais aussi des proches qui ont compté pour leur temps, tels Jean-Martin Charcot et Edouard Manet. Dans ce roman respectueux de l'histoire, l'auteur s'attache à mettre en valeur la personnalité de l'homme, son éloquence exceptionnelle, son rôle de leader politique, et à tempérer l'image populaire de dictateur anticlérical complaisamment entretenue depuis sa mort. C'est aussi inviter les politiques d'aujourd'hui à défendre les valeurs de la République avec la même passion et la même abnégation que ce glorieux prédécesseur.

10/2017

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Photographie

Japonais et japonaises. Dans l'atelier de Felice Beato à Yokohama

Japonais et Japonaises. Photographies du Japon de Felice Beato. Italien d'origine, naturalisé anglais, Felice Beato (Venise, 1832 - Florence, 1909) est l'un des premiers photographes occidentaux à avoir travaillé au Japon et est considéré comme l'un des pionniers du photoreportage. Il a grandi à Corfou, à l'époque protectorat de l'Empire anglais, et commence très probablement à travailler en tant que photographe à Malte en 1850. Après avoir immortalisé les routes de Constantinople, Athènes, Malte, du Caire et de la Palestine, il documente, en tant que photographe plus ou moins officiel de l'armée du Royaume-Uni, la guerre de Crimée (1855), la révolte de Cipayes en Inde (1857), la guerre de l'Opium en Chine (1860) et plus tard la guerre du Soudan (1885). La période japonaise, ici proposée, représente une pause presque contemplative dans son activité de photoreporter " engagé ". Entre 1863 et 1877, Felice Beato installe son atelier à Yokohama et réalise, avec des collaborateurs occidentaux et japonais, une importante série de portraits ethnographiques. Il en résulte deux albums, de 50 clichés chacun, reliés sous une épaisse couverture en laque noire ; l'un est consacré aux femmes, l'autre aux hommes. Il photographie, selon des minutieuses mises en scène, les activités quotidiennes, comme la préparation des repas, la toilette, l'heure du thé, les moments de jeu, le repos. D'autres portraits décrivent l'art de la guerre, le rituel des tatouages, le sport du sumo. La plupart des photos, sur papier albuminé, est mise en couleur avec une palette de tons pastel et naturels, de laquelle se détachent des détails de couleur rouge vif. Les deux recueils sont non seulement des témoignages précieux sur les moeurs et coutumes de la classe aisée japonaise de l'époque, ils rappellent aussi que le travail de photographie documentaire relève d'emblée d'une approche artistique. On découvre par ailleurs un véritable " art des genres ", qui peint avec délicatesse les codes esthétiques d'une tradition millénaire.

05/2016

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Poches Littérature internation

Et je t'emmène

Ischiano, patelin de Toscane, de nos jours. Le théâtre de deux histoires d'amour. Pietro sort à peine de l'enfance et déjà l'amour et la violence du monde lui tombent dessus. Il a des parents absents, des camarades jaloux de son amitié avec la belle Gloria, fille de banquier et collégienne décomplexée. Depuis l'enfance c'est sa meilleure amie, à lui, le timide de la classe. Pietro n'a qu'une hâte dans la vie : échapper dès que possible au destin de berger toscan que son père a prévu pour lui, une perspective terrifiante pour cet enfant doué et imaginatif… Graziano est né à Ischiano il y a maintenant quarante-quatre ans. Après des années de vie dissolue dans les clubs de Rome, il rentre au pays pour se ranger. C'est un playboy désenchanté, un homme dur en apparence qui dissimule un cœur d'artichaut. Sa dernière conquête l'abandonne alors qu'il annonce leur mariage à sa mère. Flora est la professeure d'italien du collège d'Ischiano. C'est une jeune femme fragile et introvertie. Malgré le fort contraste qu'offre leur couple, elle tombe amoureuse de Graziano. Mais l'amour peut-il exister dans ce monde terne, habité par la trivialité et la violence ? La fatalité, incarnée dans la chaleur, les moustiques et les tempêtes de pluie de la Toscane, n'aura-t-elle pas raison de tous ? C'est la question lancinante qui court dans ce roman fiévreux, à l'écriture enlevée, à la langue crue, que la traduction de Myriem Bouzaher restitue avec art. Et je t'emmène est peut-être le plus beau et le plus dur des romans d'Ammaniti. Une foule de personnages truculents peuple cette comédie tourbillonnante, qui nous mène du burlesque au drame. Des « imbéciles », des « cons »… : les anti-héros d'une comédie humaine caractéristique du courant littéraire des « cannibales ».

05/2015

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Littérature Italienne

Mon frère le Carso

Livre majeur d'un poète mort jeune, Il mio Carso (Mon Karst), publié en 1912 et traduit en 1921 par Benjamin Crémieux sous le titre de Mon frère le Carso, évoque le haut-plateau calcaire qui fait le lien autour de Trieste entre le nord-est italien et le nord-ouest croate. Région à la végétation dense et au relief remarquable, le karst, ou carso, a fasciné Slataper qui en a fait un décor envoûtant. Au même titre que Italo Svevo, Umberto Saba ou Claudio Magris, Scipio Slataper est un enfant de Trieste, le plus grand port de l'Adriatique. Une ville que l'on a souvent comparé à une Dublin du sud, et l'on ne s'étonne pas de l'immense poésie qu'a produit ce lieu. C'est la ville du "si" , du "ja" et du "da" disait Scipio Slataper, dans ses chroniques. Nous aimons Trieste pour l'âme tourmentée qu'elle nous a donnée, écrivait encore l'auteur... Il mio Carso, publié à la Libreria della Voce en 1912, est son oeuvre la plus importante, le seul roman de sa brève carrière littéraire, prématurément interrompue par la guerre. Il s'agit d'un parcours au ton lyrique qui forge ce que l'on peut nommer son autobiographie intellectuelle et morale - le livre est prémonitoire puisqu'il paraît onze ans avant La Conscience de Zéno de Svevo (1923) ! D'une écriture d'une grande douceur, le récit témoigne du cheminement de l'auteur, exalté tel un artiste en devenir, confiant en ses capacités et en son égo. Le narrateur sera foudroyé par le suicide de son amante, Anna Pulitzer. Ravagé, il est alors amené à s'interroger sur son existence et à souhaiter un cadre existentiel bâti sur des principes plus essentiels. La portée du livre est importante : en 1921, il est traduit en français par Benjamin Crémieux, collaborateur fameux de la revue Europe alors naissante.

02/2023

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Littérature française

Les Frénétiques

En mettant en scène la rencontre amoureuse entre deux femmes sur une île volcanique, Adeline Fleury nous offre un thriller saphique d'une sensualité incendiaire. Ada est une femme libre, romancière et mère célibataire, dont l'inconstance amoureuse a fini par lui laisser un goût amer. Après avoir décidé depuis un an de ne plus se laisser dominer par sa libido, elle part en vacances avec son fils de dix ans, Nino, sur une île au large de Naples. Sur le bateau qui les transporte vers leur paradis italien, le soleil et les embruns de la mer Tyrrhénienne réveillent le corps d'Ada, mis en sommeil par des mois de travail abrutissant et d'abstinence. Elle y remarque bientôt la présence d'une jeune fille rousse de vingt ans à la beauté renversante. Eva se révèle être la nièce d'autres résidents de la pension de famille où Ada et Nino séjournent. Autour de la piscine, ou sous les amandiers du jardin, à l'affût des moindres faits et gestes de la jeune fille, Ada découvre en elle des émotions inédites. Pour la première fois, elle est attirée par une femme, cette mystérieuse rousse aux faux airs de Botticelli, à la fois ange et démon, aussi troublante qu'insouciante. La sensualité de l'île et la bonne entente d'Eva et Nino invitent Ada à ne pas résister à ce désir irrépressible qui semble réciproque. Mais l'île est bientôt traversée de secousses sismiques et l'ombre d'un homme jaloux plane sur cette parenthèse idyllique. Ada et Eva auront-elles le loisir de vivre leur singulière histoire amour ? Roman d'une sensualité omniprésente, Les Frénétiques se déroule sur une île volcanique où l'exultation des corps est proportionnelle au risque permanent d'éruption. Renforçant la charge érotique du texte, la somptuosité des paysages, l'exacerbation des parfums et des saveurs conjugués nous transporte dans un univers où la raison se dissout face à l'impériosité des désirs.

03/2022

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Opéra

Histoire de l'opéra français. Du Roi-Soleil à la Révolution

Sollicitant les yeux, les oreilles et les émotions, manipulant les idées comme les imaginaires, l'opéra reflète et concentre son époque. Il est tout autant un phénomène culturel d'une ampleur considérable qu'un objet artistique protéiforme, le résultat d'une industrie que le fruit d'une esthétique. Dans l'histoire de ce genre totalisant, le répertoire français occupe une place à part, fortement déterminée par son lien avec l'Etat, depuis son institutionnalisation par Louis XIV, qui consacra la tragédie en musique, jusqu'à l'inauguration en 1989 de l'Opéra Bastille, voulu par François Mitterrand, à l'occasion des festivités du bicentenaire de la Révolution. Né au XVIIe siècle, tout à la fois en s'inspirant et en se démarquant de l'opéra italien, l'opéra français s'inscrit dans un contexte social et artistique spécifique, dont la culture de la danse est l'une des données fondamentales. La période qui s'ouvre avec le Roi-Soleil trouve son terme dans l'écroulement de l'Ancien Régime durant la Révolution. Entre-temps, le genre a infiltré toute la vie musicale, a proliféré jusque dans les colonies. Il s'est ramifié sous diverses formes, dont l'opéra-comique est l'une des plus originales. Derrière quelques noms restés célèbres, comme Lully et Rameau, Grétry et Gluck, c'est une multitude d'auteurs qu'il nous faut redécouvrir. Ce continent lyrique restait à explorer dans la diversité de ses aspects. Une histoire s'imposait donc pour en faire le récit et en décrire les mécanismes, pour en reconstituer les valeurs et les tendances, pour suivre ses acteurs et découvrir ses productions. Entreprise sans précédent par ses dimensions et par sa conception, cette Histoire de l'opéra français en trois volumes réunit une équipe internationale de près de deux cents auteurs - musicologues, littéraires et philosophes, historiens et spécialistes du théâtre, de la danse et des arts. Elle est placée sous la direction d'Hervé Lacombe, professeur de musicologie à l'université Rennes 2. 250 illustrations

04/2021

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Archéologie

L'incroyable odyssée du grand obélisque d'Axoum

Ce dossier d'Histoire captivant nous plonge au coeur de l'Afrique, pour un voyage dans le temps qui nous enseigne avec passion sur une part méconnue du Patrimoine universel. Dans le nord de l'Ethiopie, la partie sub-saharienne du pays, une part importante du Patrimoine de l'Humanité gît sous terre, resté le même depuis plus de deux mille ans. Dans la zone archéologique les grands obélisques, magnifiquement décorés, marquent les tombes royales, témoignages de croyances en l'au-delà. Ces monolithes, les plus grands jamais travaillés par la main de l'homme, peuvent dépasser le poids de cinq cents tonnes. De cette grandeur passée nous reste un nom, Axoum " l'endroit où il y a beaucoup d'eau ". Berceau d'une mythologie millénaire associée aux légendes de la reine de Saba et de l'Arche d'Alliance, de l'antique Axoum ne demeurent que les majestueuses stèles funéraires qui y furent érigées et les importants monuments liés à l'arrivée du christianisme dans le pays dès le début du 4e siècle. La ville devint ainsi le berceau de l'Eglise orthodoxe éthiopienne jusqu'à nos jours. Un de ces obélisques, haut de 24 mètres, trouvé brisé en cinq morceaux sur le sol, pesant près de deux cents tonnes, fut transporté à Rome en 1937 sur ordre de Mussolini. Après moult péripéties il fut érigé à la gloire du " Nouvel Empire romain ", en face de l'ancien Ministère des Colonies, à proximité du Circo Massimo. L'obélisque restitué a retrouvé sa haute valeur symbolique et politique le 4 septembre 2008, exactement à l'endroit où il fut trouvé en 1935. Suite à des engagements pris par le gouvernement italien, ce monument a rejoint sa place originale, au milieu du champ de stèles d'Axoum. Cet ouvrage nous raconte l'incroyable odyssée d'un monument-symbole. Il nous rappelle un siècle d'histoire des idées, protagoniste d'une lente prise de conscience du respect dû au Patrimoine culturel universel, de sa conservation et de sa restitution au pays d'origine.

06/2022

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Militaire

Comme des lions. Tome 2, Ces Français qui ont vaincu Hitler et Mussolini dans les sables du désert

Reposant sur une documentation souvent méconnue et inédite, ce deuxième opus balaye les clichés d'une France uniquement collaboratrice, sombrant dans la pleutrerie durant l'Occupation allemande. En Afrique, de 1941 à 1943, les Forces françaises libres (FFL) et l'armée d'Afrique luttent comme des lions contre des troupes italiennes et allemandes, formant souvent l'élite de l'Axe. En 1941, en Afrique orientale, la brigade FFL Monclar livre de terribles combats en montagne, contre un adversaire italien opposant une farouche résistance, notamment lors de la bataille de Keren, "le Verdun d'Erythrée". De leur côté, les Forces aériennes françaises libres se distinguent dans le ciel d'Afrique contre les puissantes aviations allemande et italienne. En 1941-1942, la colonne Leclerc mène des raids audacieux sur les arrières de l'ennemi, au sud de la Libye, dans un désert aride et sous une chaleur torride. Elle affronte les redoutables sahariani italiennes, unités motorisées rompues à la guerre en Afrique. La colonne Leclerc s'empare également de forts en apparence inexpugnables, comme celui de Koufra. A Bir Hakeim, dans le désert libyen, en mai-juin 1942, la 1re brigade française libre fixe des troupes allemandes et italiennes dix fois plus nombreuses, permettant à l'armée britannique de retraiter en toute sécurité et de former un front solide à El Alamein, en Egypte, d'où partira la contre-offensive victorieuse. La résistance héroïque des combattants français fait l'admiration du général Rommel et d'Adolf Hitler. De même qu'en Tunisie, en 1943, l'armée française d'Afrique et les unités de la France libre participent activement à la défaite définitive de l'Axe sur ce théâtre de guerre. Historien et auteur de plus de 160 ouvrages, Dominique Lormier nous livre le passionnant second tome de sa trilogie Comme des lions. Lieutenant-colonel de réserve, il est également membre de l'Institut Jean Moulin et chevalier de la Légion d'honneur. Il est largement reconnu comme le plus grand spécialiste de la Seconde Guerre mondiale.

05/2021

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Benoît XVI

Rien d'autre que la vérité. Ma vie aux côtés de Benoît XVI

La relation entre Joseph Ratzinger et Georg Gänswein a été longue et fructueuse, faite de respect et d'estime mutuels, et ce depuis ce jour de 2003 où le futur pape a fait du jeune prêtre allemand son secrétaire personnel. Après l'élection du cardinal Ratzinger à la papauté, Georg Gänswein a vécu constamment à ses côtés et a été son collaborateur le plus proche, mais aussi son confident et conseiller, l'accompagnant pendant le pontificat et dans la période qui a suivi sa renonciation en 2013. Aujourd'hui, après le décès du Pape émérite, le temps est venu pour le préfet de la Maison pontificale de raconter sa propre vérité sur les calomnies flagrantes et les manoeuvres déloyales qui ont tenté en vain de jeter une ombre sur l'enseignement et les actions du pontife allemand, et de faire connaître, enfin, le vrai visage d'un des plus grands hommes d'Eglise de ces dernières décennies, trop souvent injustement dénigré. Il en résulte un témoignage passionnant, qui rend un hommage mérité à un homme, un cardinal, un Pape, qui a fait l'histoire de notre temps et qui apparaît ici comme un phare de compétence théologique, de clarté doctrinale et de sagesse prophétique. Georg Gänswein est un prêtre allemand né en 1956. En 2003 il devient secrétaire personnel du cardinal Joseph Ratzinger. Après son élection à la papauté en 2005, il est confirmé dans ce poste puis nommé Préfet de la maison pontificale. Après la renonciation de Benoît XVI, il reste à ses côtés jusqu'à la mort du pape émérite le 31 décembre 2022. Saverio Gaeta né en 1958 est un journaliste professionnel italien. Il a été rédacteur en chef de L'Osservatore Romano, du magazine Jesus, puis de Famiglia Cristiana et rédacteur en chef adjoint de Credere. Il est l'auteur de nombreux essais, biographies et livres d'entretiens.

04/2023

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Histoire du cinéma

Midi-Minuit Fantastique. Volume 4, avec 1 DVD

Mai 1962. Les kiosques à journaux affichent la photo saisissante d'un loup-garou aux prises avec une voluptueuse jeune femme. En lettres noires et rouge sang brille pour la première fois un nom appelé à la postérité : Midi-Minuit Fantastique. Tout au long des Sixties, ces trois mots magiques résonnent comme la plus intense des promesses... Fondée par Michel Caen, Alain Le Bris, Jean-Claude Romer et Jean Boullet, la toute première revue européenne consacrée au cinéma de genre ne se contente pas de défricher un domaine alors méconnu et méprisé. En dix ans d'existence, MMF s'impose comme une publication à la fois ludique et exigeante, foisonnante et avant-gardiste. En un mot : culte. Sa rédaction fédère de brillants spécialistes : Gérard Lenne, Jean-Pierre Bouyxou, Raymond Borde... De prestigieuses plumes d'horizons divers s'invitent dans ses colonnes : Ado Kyrou, Eugène Ionesco, Jean Rollin... Le ton est libertaire, les racines populaires, l'inspiration surréaliste. L'iconographie de sexe et de sang, éminemment évocatrice. Un seul credo : le fantastique est l'autre nom de l'érotisme. MMF saisit en temps réel un age d'or du septième art et accouche d'une subversive "politique des horreurs". La Hammer, le gothique italien, l'épouvante américaine sont à l'honneur. Dracula et Peeping Tom deviennent les héros noirs d'une contre-culture qui annonce mai 1968 et la libération sexuelle. Cinéma bis, cinéma d'auteur, underground, littérature et BD s'entremêlent dans un enthousiasmant maelström pop... Cet ultime volume, dirigé par Michel Caen et Nicolas Stanzick, préfacé par John Landis, regroupe les neuf derniers numéros la revue, depuis le 18/19, en 1967, jusqu'au légendaire 25/26, resté inédit en 1973 et publié ici pour la première fois. Enrichi de photos et de textes inédits, il comporte aussi le DVD Les Frissons de Midi-Minuit - une sélection de huit courts métrages introuvables. Manière de fêter comme il se doit la renaissance d'une revue devenue littéralement mythique.

12/2021

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Actualité médiatique internati

Une mère. La vie d'Anna Politkovskaïa et sa quête de vérité

" Ma mère a toujours été une épine dans le pied des autorités russes, mais aussi des simples citoyens. Elle écrivait la vérité sans fard, sur les soldats, les mafieux et les civils broyés par la guerre. Elle parlait de douleur, de sang, de mort, de corps démembrés et de destins brisés. " Journaliste à Novaïa Gazeta, l'un des principaux quotidiens d'opposition de Russie, Anna Politkovskaïa a consacré sa vie à raconter la guerre en Tchétchénie, la corruption, les crimes et l'omerta généralisée de la Russie de Poutine. Le 7 octobre 2006, elle est tuée chez elle, en plein centre de Moscou. Son visage deviendra le symbole de la liberté d'expression. A compter de ce jour, sa fille Vera, alors âgée de vingt-six ans, va se battre aux côtés de son frère Ilya pour que justice soit rendue. Elle se frotte aux lourdeurs et aux ambivalences de la machine judiciaire russe, entre informations contradictoires et pistes plus absurdes les unes que les autres. Mais par-dessus tout, elle s'efforce de rappeler la leçon de sa mère : " Soyez courageux et appelez toujours les choses par leur nom, y compris les dictateurs. " Après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, Vera Politkovskaïa a été visée par des menaces de mort et a dû déménager dans un endroit secret avec sa famille. Ce livre, elle l'a écrit pour sa fille, cette enfant que sa grand-mère n'a jamais connue, et pour le monde entier, afin que tout le monde garde en mémoire l'histoire extraordinaire d'une femme qui a toujours affiché son rejet de la politique de Vladimir Poutine. Une femme qui n'a pas eu peur de dénoncer les violations des droits humains perpétrées en Russie par un ancien officier du KGB devenu l'artisan d'un dangereux projet impérialiste. Traduit de l'italien par Marc Lesage.

09/2023

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Littérature française

A demain, dit le bleu

Un tableau renommé qui ne trouve pas acquéreur, un expert en art découvert pendu dans une cave, une grande maison de vente aux enchères parisienne plongée dans la tourmente et Juliette Belmont est virée par son boss, le charismatique commissaire-priseur Brown qui l'expatrie à Bruxelles en demie solde. Juste divorcée, empêtrée d'un ex toujours amoureux, la quadra battante soudain en doute sent qu'il est temps de prendre la vie comme elle vient. Le hasard lui confie A demain, dit le bleu, un tableau à la destinée trouble, à l'authenticité douteuse, du futuriste Carlo Brenner, artiste maudit, trahi par son mécène, l'industriel fantasque Gino Biacci. Sous des dehors brillants, le monde de l'art se révèle sauvage, peuplé de personnages aux intentions tordues, collectionneuse parano, escrocs maladroits, fondation artistique intrigante, experts en art autant qu'en basses besognes. Sa nouvelle activité de chercheuse d'art sème sur la route de Juliette de sérieuses embûches. Entraînée malgré elle dans une histoire d'escroquerie, elle reçoit l'aide imprévue d'un dessinateur de science-fiction taciturne, d'une traductrice rêveuse, d'un galeriste libertin, de Kazimir un chat inspiré qui fait dans le body art et d'un trop séduisant notaire à l'existence moins rangée qu'il n'y parait. A la croisée des chemins, le bonheur se cache. Peut-on vraiment se fier au hasard ? Quel prix payer pour gagner sa liberté ? Est-elle prête à changer et appeler de nouveaux rêves ? A demain, dit le bleu, autobiographie fictionnelle, premier volet d'une suite romanesque qui se déroule dans le monde de l'art, est aussi l'histoire d'un tableau frappé de malédiction, tenu dans l'oubli pendant plus de 70 ans, disparu, volé et retrouvé par hasard, du futuriste italien Carlo Brenner, peintre exilé, trahi par son mécène. Un roman captivant, optimiste, porté par une écriture teintée d'humour et d'émotions.

01/2018

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Sciences politiques

Naissance de l'Action française. Maurice Barrès, Charles Maurras et l'extrême droite nationaliste au tournant du XXe siècle

Fondée en 1899 sous l'égide intellectuelle de Maurice Barrès, avant de tomber sous l'emprise du royaliste Charles Maurras un an plus tard, l'Action française est assurément le mouvement d'extrême droite le plus influent de la première moitié du XXe siècle en France. Pourtant, il n'existait aucune étude approfondie consacrée aux conditions de son émergence, dans le contexte particulier de l'affaire Dreyfus. Apparaît alors une extrême droite d'un genre nouveau, réactionnaire mais volontiers athée, ultra-nationaliste et farouchement antisémite. Henri Vaugeois, fondateur de l'AF, en appelle à un dictateur régénérant la nation par la mise au ban des idéaux républicains. Charles Maurras encense, dans la presse royaliste, l'action antijuive de Jules Guérin. Quant à Barrès, compromis dans la tentative de coup d'Etat de Déroulède en février 1899, il reconsidère son nationalisme (le mot a été inventé par lui en 1892) à la lueur du racisme crépusculaire de Jules Soury, qui le fascine. Tous se retrouvent autour de l'Action française, qui s'institue "laboratoire de nationalisme". Le petit groupe d'AF fait ainsi le lien entre l'extrême droite du xixe siècle, principalement royaliste et cléricale, et l'extrême droite du XXe siècle, avant tout nationaliste et populiste (et, dans les années 1930-1940, largement fascinée par l'expérience dictatoriale des voisins italien, allemand, espagnol).A partir de nombreuses archives privées largement inédites et de multiples sources publiques et imprimées, cette enquête se propose de cerner un moment de transition, politique, intellectuel, idéologique. Plus largement, elle vise à restituer, en suivant au plus près les principaux acteurs dont les correspondances personnelles ont été systématiquement dépouillées (pour l'essentiel Barrès et Maurras), les conditions sociales d'une conversion politique (en l'espèce, le ralliement du groupe nationaliste de l'Action française à la "monarchie de salut public") ainsi que les fondements de la magistrature intellectuelle et du charisme de Charles Maurras.

11/2015