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Cyrille Quintard. Photographies

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Critique littéraire

Lire, voir, penser l’oeuvre de Jean-Philippe Toussaint

Ce livre entend restituer pour un large public l'essentiel des travaux et des débats du colloque international qui s'est tenu Bordeaux du 18 au 21 juin 2019. Ce colloque a réuni une trentaine d'universitaires, d'artistes, de spécialistes de l'oeuvre de Jean-Philippe Toussaint, en provenance de 11 pays et de plus de 20 universités et institutions. Organisée en présence de l'écrivain, diffusée en temps réel sur internet, cette manifestation a eu l'ambition de contribuer à un renouvellement des modes de partage et de transmission dans le domaine de la littérature contemporaine et de sa critique. C'est Benoît Peeters qui a eu la charge d'en "? modérer ? " les discussions. Avec M. M. M. M. , le cycle romanesque de Marie, il est possible que Jean-Philippe Toussaint ait franchi une étape importante dans l'élaboration d'une production qui invite les lecteurs à une expérience de pensée. Perçu depuis ses premiers ouvrages comme un écrivain de l'exigence formelle (bien représentatif de l'écriture "? blanche ? " et ironique des éditions de Minuit), Toussaint déploie une langue et un univers tout autant étrangers à une expression du vécu qu'à une tentative de radiographier et de réfléchir la société. Livre après livre, il construit un monde, le sien, et façonne un objet éminemment littéraire. Mais sa production littéraire est accompagnée d'un travail et d'une réflexion touchant au visuel qui mobilisent le cinéma, la vidéo, la photographie. L'intermédialité de ses créations suggère l'existence à ses yeux d'une continuité de l'art, un invariant de l'art, correspondant à celui de l'amour et des humains. Si le colloque de Bordaux n'a pas été le premier à étudier l'oeuvre de Jean-Philippe Toussaint, il constitue une étape décisive dans la légitimation et la célébration d'un auteur dont on peut supposer qu'il sera de ceux qui, dans l'espace francophone, passeront à la postérité. Le présent ouvrage a l'ambition de prolonger ces travaux en ajoutant, outre la transcription des débats, des contributions d'écrivains comme François Bon, Emmanuel Carrère, Marianne Kaas et Michiaki Tanimoto.

09/2020

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Mer

Les épaves de la Grande Guerre (1914-1918). Au large des côtes françaises de Méditerranée

Jean-Pierre Joncheray est un vieil habitué des éditions GAP. Nous lui devons la longue série des épaves : 50 épaves en Corse, édité en 2002, puis, en suite régulière : 80 épaves à Marseille et dans sa région, 100 épaves en Côte d'Azur, de La Ciotat à Saint-Tropez, 100 épaves en Côte d'Azur, Monaco, Riviera du Ponant, à laquelle il a déjà rajouté L'aventure du sous-marin Alose, ce submersible qu'il a découvert en 1975, et maintenant classé Monument Historique. En même temps, couronnement de sa longue carrière d'archéologue sous-marin, Jean-Pierre "inventait" en quelque sorte ce qu'il convient de nommer l'archéologie de la vapeur, une application innovante des méthodes de l'archéologie sous-marine aux épaves contemporaines, des navires à vapeur aux avions. Car, avant lui et ses premiers "naufrages en Provence", qui datent du début des années 1980, n'étaient nobles, et considérées, que les études de gisements antiques, étrusques, grecs ou romains. Dans la foulée, notre auteur préféré s'est attaqué à un sujet qui, il faut l'admettre, est d'actualité : la guerre de 1914-1918, autrement dite "Grande Guerre". A vrai dire, Jean-Pierre n'avait pas attendu cette commémoration pour amasser, année après année, depuis plus de quarante ans, une importante documentation sur les aspects maritimes et méditerranéens du conflit. Il avait visité toutes les épaves se rattachant à cette période, s'entourant des meilleurs photographes sous-marins, et consulté les plus éminents spécialistes du sujet. L'appel aux plongeurs "tek", ces nouveaux explorateurs des grandes profondeurs, fut souvent nécessaire. Avec François Brun et Claude Roquelaure, les coauteurs, l'exhaustivité s'est réalisée jusqu'aux frontières de notre façade méditerranéenne. Le résultat est là : dix-sept bâtiments perdus, plus de dix épaves visitées au sein des eaux, leur histoire avant le funeste jour de leur naufrage, les circonstances de leur perte, et la description de leurs vestiges, quand ceux-ci étaient accessibles. La qualité de cet ouvrage semble établie si l'on en savoure la préface, sous la signature prestigieuse du Directeur du Département des Recherches Archéologiques Subaquatiques et Sous-Marines, Michel L'Hour.

12/2014

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Beaux arts

La peinture me regarde. Ecrits sur l'art, 1974-2019

Il n'est pas anodin que la première question de l'entretien disposé par Christian Prigent en préambule de ses écrits sur la peinture soit la suivante : "Qu'appelez-vous 'poésie' ? " Lui-même n'en cache pas la raison : "Je ne suis pas un critique d'art. Je regarde la peinture à partir de ce qui m'obsède : le langage poétique. C'est peut-être une façon de ne pas voir comme il faudrait. Mais c'est une façon de voir. Il y a des précédents". "Peinture comme poésie" : tel est donc le mot d'ordre que le lecteur trouvera richement décliné au fil de ces quelques cinquante textes écrits entre 1974 et aujourd'hui. Issues de diverses revues et réparties en plusieurs sections, ces analyses critiques concernent tantôt les peintres de Supports/Surfaces (Dezeuze, Viallat, Arnal, Boutibonnes...), tantôt des phénomènes de la peinture ancienne revus par l'oeil moderne (anamorphoses, motifs non figuratifs du Livre de Kells...), tantôt la peinture de grands peintres du siècle dernier (Twombly, Bacon, Hantaï...), tantôt celle de contemporains et "amis" de l'auteur (Pierre Buraglio, Mathias Pérez...), tantôt enfin d'autres disciplines artistiques à l'origine de questionnements semblables (la gravure, l'image pornographique, la photographie...). Loin cependant d'accumuler des analyses disparates, le livre les enserre dans une armature conceptuelle. Ce qui les apparente, c'est en effet cette même expérience qui fonde aux yeux de Christian Prigent l'identité de la poésie et de la peinture : celle d'un "désarroi" de la représentation, dans lequel la moindre forme se désigne elle-même comme insuffisante en regard du réel informe. Or cette expérience n'est pas uniquement un constat critique, elle est la sensation même dont l'auteur déclare partir lorsqu'il écrit : "Je crois que ce qui fait écrire, c'est la conscience à la fois douloureuse et jouissive de cette 'différence' entre la polyphonie inaraisonnable de l'expérience et le monologue positivé et médiatisé". . Ces essais sur la peinture ne sont donc en rien des à-côtés de l'oeuvre, mais le révélateur du questionnement d'un écrivain pour qui, non moins que peinture et poésie, poésie et critique sont intimement liés.

08/2020

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Littérature française

La diagonale du square

Un matin comme les autres, Nemours traverse le square gris, quand un homme l'interpelle par son nom. Nemours, contrarié, tente de passer son chemin, mais l'inconnu insiste : il doit lui raconter une histoire qui le concerne. Interloqué, ou cédant peut-être à une vague menace, Nemours prête l'oreille le temps de parcourir le square, cet homme à son flanc. C'était il y a longtemps, une nuit, aux confins du Chili. On avait porté chez l'inconnu, sur une civière de fortune, un marin blessé dans des circonstances obscures. Un jeune compatriote qui, dans les délires des fièvres, aurait récité un poème. Un poème de Nemours. Nemours était déjà passablement agacé de son propre retard, ce matin-là. Etait-il besoin que cet énergumène le ralentisse davantage, que cet hurluberlu qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam lui saute dessus, sitôt entré dans le square ? Qu'il le poursuive, chemin faisant, alors que Nemours presse le pas, en l'étourdissant d'une drôle de fable dont on découvre qu'il serait, contre son gré, l'acteur principal ? Une sombre histoire émanée d'un cerveau malade, dans les fiévreuses nuits chiliennes... Anne Marie-Garat enseigne le cinéma et la photographie, tout en construisant une oeuvre littéraire appréciée par la critique et le lectorat. C'est tout naturellement donc qu'elle crée des ponts entre l'image, l'image en mouvement et l'écriture, que ce soit au sein d'essais ou de fictions. Par ailleurs, elle excelle dans l'art de créer, en l'espace de quelques pages, des personnages forts. Dans La diagonale du square, la finesse psychologique est mise au service d'une rencontre marquante qui rappelle les acteurs des romans de Stefan Zweig : des êtres de papier dont le mystère se creuse à mesure que se développe la fiction, plutôt que de lever le voile. Se glissent aussi un subtil clin d'oeil à La Princesse de Clèves, et une mise en abyme des pouvoirs du récit et de la fiction. aussi inclus dans le COFFRET - Travelling.

08/2009

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Religion

Histoire des filles de la charité XVIIe-XVIIIe siècle. La rue pour cloître

    Les Filles de la Charité sont aujourd’hui la principale congrégation féminine hospitalière et enseignante avec vingt mille sœurs dans près de cent pays. Des clairs-obscurs de la photographie des années 1950 aux jubilatoires cornettes au vent des 2 CV de Louis de Funès, de la piété chatoyante des deux millions de fidèles qui défilent chaque année dans la chapelle de la médaille miraculeuse rue du Bac aux iconoclastes défilés de mode qui réinventent leur coiffe, qui ne connaît les célèbres sœurs de Saint-Vincent-de-Paul ?    Leur histoire n’a pourtant jamais été écrite. L’ouverture des archives privées de la Compagnie, croisées avec les archives publiques, a enfin permis d’y remédier.    Fruit d’un travail de plusieurs années, ce premier volume court de la fondation par Vincent de Paul et Louise de Marillac d’une confrérie de bonnes filles au service des pauvres, nourrie par la spiritualité de l’imitation de Jésus-Christ propre à l’« École française », à la suppression des sœurs par la Révolution. Au croisement de l’histoire des femmes et de l’histoire religieuse, cette étude montre combien les Filles de la Charité contribuent à la reconnaissance d’un statut inédit et ambigu dans la société post-tridentine : ni religieuses ni mariées, mais « séculières ». Assurément, la Compagnie a offert un cadre favorable à bien des femmes trempées pour des destins hors normes, conduisant de petites paysannes à la Cour, des cœurs intrépides en Pologne, des âmes généreuses au « martyre de la charité » dans des villes décimées par la peste.    À l’heure du 350e anniversaire de la mort des fondateurs (1660), cet ouvrage permet de redécouvrir la figure méconnue de Louise de Marillac et met en lumière une œuvre constamment replacée dans son contexte religieux, social et politique. Essai d’histoire totale d’une congrégation religieuse, il éclaire ainsi l’histoire de l’ancienne France, de ses splendeurs aussi bien que de ses misères.    Matthieu Brejon de Lavergnée est agrégé et docteur en histoire. Ancien pensionnaire de la Fondation Thiers, il s’attache à une histoire de la philanthropie en Europe.

04/2011

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Photographie

Annie Leibovitz. The early years, 1970-1983, Edition français-anglais-allemand

Depuis plus d'un demi-siècle, Annie Leibovitz est l'auteur de photos qui décrivent la culture de leur époque. Ses portraits de politiciens, d'artistes, d'athlètes, d'entrepreneurs et de têtes couronnées composent une galerie de notre temps, imprimée dans notre conscience collective autant par la singularité de ses sujets que par le style inimitable de Leibovitz. Catalogue de l'installation présentée par la Fondation LUMA, à Arles, Annie Leibovitz : The Early Years, 1970-1983 revient sur les origines de Leibovitz. Il commence par une révélation artistique : un cliché pris sur le vif, celui qui lui a donné à penser qu'elle pourrait étudier la photographie plutôt que la peinture au San Francisco Art Institute. Ce recueil, composé personnellement et avec le plus grand soin par Leibovitz, présente ensuite des planches contact et des Polaroid qui racontent de façon saisissantune époque charnière et la formation d'une jeune artiste. Les séries de photos presque documentaires que Leibovitz publie dans Rolling Stone, où elle commence à travailler alors qu'elle est encore étudiante, rendent compte d'événements politiques, culturels et contre-culturels aussi exaltants que les manifestations contre la guerre du Vietnam, le lancement d'Apollo 17, la campagne présidentielle de 1972, la démission de Richard Nixon en 1974 ou la tournée des Rolling Stones en 1975. A cette période, comme encore aujourd'hui, Leibovitz gagne la confiance des célébrités et des puissants, si bien que les pages du livre s'animent de visages connus, parmi lesquels Mohammed Ali, Mick Jagger, Keith Richards, Ken Kesey, Patti Smith, Bruce Springsteen, Joan Didion et Debbie Harry qui côtoient John Lennon et Yoko Ono, immortalisés dans une étreinte devenue iconique, quelques heures à peine avant l'assassinat de Lennon. D'un bout à l'autre du livre, portraits et reportages sont ponctués d'images de voitures, de ses trajets et même d'une série sur les patrouilleurs d'autoroutes en Californie. A bien des égards, il s'agit d'une célébration de la vie nomade, avec ses cadences effrénées, ses rencontres impromptues, ses fenêtres méditatives. Elles forment aussi des archives précieuses témoignant d'une époque révolue et montrant la maturation d'une jeune photographe au sein d'une culture elle-même en transition.

10/2018

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Critique

Ekphraser. Nouvelles poétiques de l'ekphrasis en déconstruction

Dans la perspective de la déconstruction, l'oeuvre d'art n'est pas définie par sa forme, ses propriétés matérielles ou son contexte, ni même par la perception ou l'expérience esthétique qu'elle induit. Cette approche l'interroge plutôt à partir de sa non-identité, de sa provenance sans origine, de sa différance toujours en mouvement. Cet ouvrage s'intéresse aux enjeux esthétiques, philosophiques et éthiques engagés par l'oeuvre d'art pour ces philosophes et écrivaines - Jacques Derrida, Hélène Cixous, Jean-Luc Nancy, Philippe Lacoue-Labarthe, Sarah Kofman, Georges Didi-Huberman -, en mettant en relief leurs axiomes les plus inventifs dans un domaine qui ne fut jamais confiné pour eux dans la désignation ancienne des "beaux-arts" , mais le lieu d'une véritable pensée, d'un "penser voir" autrement. Remettant en question les notions de visibilité, de représentation, de forme, de figure ou encore de cadre, les réflexions de ces penseurs entraînent une autre manière de parler de l'oeuvre d'art, de la décrire et de la commenter. Renonçant à la maîtrise du discours philosophique traditionnel, ces nouvelles poétiques de l'ekphrasis soulignent l'importance du langage à l'oeuvre au sein des arts et donnent lieu à des transcriptions où il s'agit bien moins, au contact de l'oeuvre d'art, de description que de performativité, d'affect et d'intensification créant un véritable événement d'écriture. Ekphraser le regard, c'est inventer un phrasé qui prend la mesure de son impouvoir devant l'oeuvre d'art (Didi-Huberman) et ouvre l'espace d'une rencontre imprévisible. A la croisée de la littérature, de la philosophie et de l'esthétique, cet essai réunit des penseurs et des théoriciennes dans un dialogue résolument interdisciplinaire, tout en se penchant sur la différence à l'oeuvre entre les arts convoqués ici, du dessin à la danse, en passant par la peinture, la photographie et le cinéma. La seconde partie de l'ouvrage poursuit cette exploration de l'ekphrasis depuis l'autre versant de l'oeuvre d'art, à partir des oeuvres d'artistes québécois contemporains (Edmund Alleyn, Marc Garneau, Isabelle Leduc, Julie Ouellet, Françoise Sullivan) qui la réfléchissent depuis leur médium propre.

12/2022

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Littérature française

Les heures claires

Jouer le jeu. En arrangeur d'instants. Comme le pianiste de jazz adopterait un thème. Celui des émotions. Elles sont au coeur de nos vies. Les envisager comme un matériau littéraire, les pétrir, y mettre les mains. Le désir d'habiter un texte, comme une installation d'art contemporain s'emparerait d'un lieu. Un parcours sur divers tableaux à développement instantané. Des polaroïds, des mots et une bande son. Le souhait du partage. Pour un écrivain, parler de soi comporte toujours une part de risque. La fiction, cet art du mentir vrai, offre un paravent à travers lequel ne filtrent que d'éventuelles bribes, des reflets épars. Alexandre Millon a choisi de nous livrer des textes brefs écrits à la manière des chroniqueurs. Partant d'un fait, d'un souvenir, il nous parle avant toute chose de ses racines, de son enfance, de ses voyages, de ce qui le fait vivre, de sa passion des mots, de son attrait pour les belles choses, les bonnes choses. La musique, la peinture, la photographie occupent une place de choix qui participent d'une forme d'accord au monde conviant tous les sens pour une dégustation entre amis. Amours, amitiés, connivences d'un instant, les rencontres sont guidées par la recherche d'un art de vivre fondé sur la douceur et l'authenticité. S'en dégage une vision du monde tout à la fois enthousiaste et lucide où cohabitent le ravissement, la magie et l'indignation. L'écriture est à l'avenant, joueuse et pétillante, mue par le souci du mot juste et la recherche de sens. Volontiers poétique, elle s'écoule en liberté, rendant le propos musical, invitant à une lecture pausée. Et c'est précisément ce qui fait le plein charme de ce volume auquel on revient volontiers comme on réécoute une musique pour mieux en apprécier la fluidité, le mouvement. A telle enseigne que ce qui aurait pu tourner au selfie devient, tout à l'inverse, une caisse de résonance qui nous renvoie à nous-mêmes, à notre propre et singulière humanité. Thierry Detienne

10/2022

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Nord-Pas-de-Calais

Tout sur le Nord et le Pas-de-Calais

C'est un pari fou, mais réussi, pour Vera Dupuis et Samuel Dhote que cette sélection de trésors patrimoniaux du Nord et du Pas-de-Calais choisis parmi les nombreuses richesses d'une région attachante. Ce guide en présente une cinquantaine, depuis la métropole lilloise jusqu'à la Côte d'Opale, en passant par les monts de Flandre jusqu'au plat pays. Tout comme dans le Calaisis, l'Audomarois, l'Artois, le bassin minier, le Valenciennois, le Cambrésis, l'Avesnois et le Boulonnais, le patrimoine y est bien valorisé et réserve de belles surprises. En plus de la présentation de sites, liés au paysage façonné par le temps, aux rebondissements de l'histoire, à la volonté de l'homme bâtisseur, cet ouvrage propose également des parcours thématiques : monuments incontournables, musées, jardins remarquables, hauts lieux historiques, art contemporain, découverte nature, patrimoine industriel. Vous saurez tout sur : Anneau de la Mémoire (Ablain-Saint-Nazaire) ; Grand'Place, place des Héros, abbaye bénédictine Saint-Vaast (Arras) ; Ecomusées (Avesnois) ; Centre 1415 (Azincourt) ; Site gallo-romain (Bavay) ; Petite ville de Flandre (Bergues) ; Ville haute (Boulogne-sur-Mer) ; Choeur de Lumière Anthony Caro (Bourbourg) ; Vitraux de l'église (Bouvines) ; Les Bourgeois de Calais (Calais) ; Château de Selles, abbaye de Vaucelles (Cambrai) ; Mont Cassel (Cassel) ; Peintres (Côte d'Opale) ; Villa Cavrois (Croix) ; Hôtel de Ville, beffroi, musée de la Chartreuse (Douai) ; Lieu d'Art et d'Action Contemporain (Dunkerque) ; Château (Esquelbecq) ; Jardins remarquables (de Flandre en Artois) ; Ancienne place forte (Gravelines) ; Château (Hardelot) ; Villas Belle Epoque (Lambersart) ; Musée Matisse (Le Cateau-Cambrésis) ; Louvre-Lens (Lens) ; Cité Vauban (Le Quesnoy) ; Centre historique minier (Lewarde) ; Grand'Place, Vieille-Bourse, hospice Comtesse, hôtel de ville, palais des Beaux-Arts, maison natale Charles de Gaulle, institut pour la photographie, citadelle (Lille) ; Abbaye bénédictine (Maroilles) ; Reconstruction par A. Lurçat (Maubeuge) ; Ville fortifiée (Montreuil-sur-Mer) ; Maison Wilfred Owen (Ors) ; Musée de la Piscine, cimetière (Roubaix) ; Mont Noir (Saint-Jans Cappel) ; Musée Sandelin, ruines de Saint-Bertin (Saint-Orner) ; Institut du monde arabe (Tourcoing) ; Château (Trélon) ; Musée (Valenciennes) ; Musée de Plein Air, musée d'Art moderne (Villeneuve d'Ascq) ; Paris-Roubaix (Wallers-Arenberg) ; Villas Belle Epoque (Wimereux) ; Coupole (Wizernes).

05/2021

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Revues

Europe N° 1118-1119-1120 juin-juillet-août 2022 : Ecrivains et reporters dans la guerre d'Espagne ; Georg Lukács

Déclenchée à la suite de la tentative de coup d'Etat des 17 et 18 juillet 1936, la guerre d'Espagne opposa les forces nationalistes dirigées par une junte militaire aus forces du gouvernement légitime de la République, soutenu par le "Freite popular". Bientôt, des milliers d'hommes et de femmes affluèrent du monde entier pour rejoindre les Brigades internationales. Ces volontaires considéraient que se battre pour la République espagnole, c'était se battre pour la survie de la démocratie et de la civilisation contre l'assaut du fascisme. Des écrivains, des cinéastes, des photographes s'engagèrent dans ce combat. Ils le firent par le biais de leur art, par leur soutien apporté aux réseaux d'entraide et parfois en prenant les armes. Des centaines de journalistes et de reporters se rendirent eux aussi en Espagne. En raison de ce qu'ils virent sur place, même ceux qui étaient arrivés sans engagement prédéterminé en vinrent à embrasser la cause de la République assiégée. L'histoire des reporters étrangers en Espagne est fondamentalement une histoire d'hommes et de femmes courageux et compétents. La redécouverte de leurs écrits est hautement significative dans l'histoire de la guerre d'Espagne. Grâce à eux, des millions de gens qui ne connaissaient que peu de choses sur l'Espagne ont senti dans leurs coeurs que la lutte de la République espagnole pour la survie était, d'une certaine manière, leur bataille. Ce numéro d'Europe met en lumière de multiples aspects de ce drame et de nombreuses figures connues ou méconnues qui épousèrent, selon les mots du poète Luis Cerrada, une cause "noble et si digne de lutter pour elle". On voit se faire jour dans ces pages une conception de la culture indissociable d'un sens de la solidarisé humaine. Comme l'écrivait María Zambrano, figure majeure de la pensée contemporaine qui prit le chemin de l'exil en janvier 1939 et refusa de revenir en Espagne du vivant de Franco : "Il ne sert à rien de renoncer à toute action qui modifie l'histoire ou à à prendre une part active ; nul ne nous déchargera d'avoir à la subir"

06/2022

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Ecrits sur l'art

Jardins migratoires. Êtres/Lieux

Par son oeuvre prolifique, Enrique Ramírez nous convie à des questions cruciales. Comment rappeler le passé sans le rééditer au présent ? Comment aller de l'avant et comprendre ce qu'on laisse derrière soi ? Comment rendre leur dignité aux corps de la précarité ? Les expositions d'Arles et de Montréal, à l'occasion desquelles cet ouvrage paraît, ont réuni une quinzaine d'oeuvres sur le thème de la mer, cette dernière conçue comme un territoire biopolitique où se jouent le désir, la mémoire, le deuil et l'espoir de corps en quête d'un lieu où reposer et être pleurés. Né au Chili en 1979 sous la dictature de Pinochet, Ramírez évoque dans ses oeuvres les corps de personnes disparues, tuées par le régime de l'époque et souvent jetées à la mer. En l'absence de tombes et de sépultures pour pleurer ces vies enlevées dans la terreur, la mer devient le territoire de restitution de la mémoire. Apparaissent de surcroit de nombreuses références au problème du déracinement et aux politiques migratoires actuelles. Elles font de la mer autant que de la terre-mère une sorte de limbes où les droits civiques sont réduits à néant ; elles résonnent de manière tragique et nous implorent dans notre espérance de justice et de partage. Le travail de l'artiste est examiné ici par le biais de textes et de reproductions qui incluent une conversation avec l'artiste (M. Gili), une réflexion sur la question de l'image manquante (L. Déry) et une traversée critique et poétique de l'oeuvre (N. Richard). On y retrouvera également la signature du travail collectif effectué par un groupe d'étudiants et l'artiste, dans le cadre de la résidence pédagogique que Enrique Ramírez a réalisée à l'Ecole Nationale Supérieure de la Photographie entre 2020 et 2021. Cette collaboration fructueuse a donné lieu à la production d'une nouvelle oeuvre, Jardins migratoires, avec la participation des étudiants à toutes les étapes de la conception, de la production et de l'installation de l'exposition qui porte le même titre.

06/2022

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Histoire internationale

The Queen. Elisabeth II, un destin d'exception

Le destin exceptionnel d'Elisabeth II : sa vie, son règne Argent en 1977, or en 2002, diamant en 2012 et saphir en 2017. La liste des jubilés célébrés par Elisabeth II constitue un record... parmi d'autres. Inauguré en 1952, son règne est, depuis 2015, le plus long de l'histoire de l'Angleterre, juste devant celui de son aïeule, la reine Victoria. Très populaire, elle est la doyenne des têtes couronnées de la planète. Elisabeth II incarne plus qu'elle-même, ce que souligne The Queen, formule impersonnelle par laquelle ses sujets la désignent volontiers et qu'elle personnalise désormais. S'il est une reine, c'est elle ! Au-delà de la souveraineté, c'est la royauté qu'Elisabeth II porte sur ses épaules. Une royauté qui s'inscrit dans le temps long, celui, par exemple, du château de Windsor dont l'origine remonte à la conquête de l'Angleterre par Guillaume, duc de Normandie, au XIe siècle, ou du couronnement dont le rituel suit, depuis près de 1 000 ans, peu ou prou le même rituel. Si lieux et cérémonies sont riches d'histoire et de significations, ils agissent comme un masque. Quelle femme Elisabeth II est-elle parvenue à dissimuler sous les diadèmes et les longs manteaux bordés d'hermine, les uniformes et les décorations ? Grâce aux photographies de Presse Association, agence anglaise fondée il y a 150 ans, détentrice d'un fonds immense sur la famille royale et son histoire, ce livre offre un portrait largement inédit d'Elisabeth II. Plutôt qu'une approche strictement chronologique, une présentation thématique a été privilégiée. Ainsi, de la reine en majesté aux liens qui l'unissent à ses sujets, de la mère de famille, aussi royale soit-elle, aux résidences où celle-ci séjourne, de la mode selon Sa Majesté aux voyages entrepris à travers le Commonwealth et d'autres Etats depuis plus de 65 ans, de la reine au travail aux traditionnels divertissements royaux, c'est un autre visage d'Elisabeth II, reine du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord, que ce livre invite à découvrir. "Honi soit qui mal y pense" , pour citer la devise de l'ordre de la Jarretière, non pas traduite de l'Anglais, mais en roman, en vieux Français, cette langue qui était parlée à la cour royale, à la fois des deux côtés de la Manche, jusqu'au XVe siècle. Et dont "The Queen" use toujours.

05/2019

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Récits de voyage

En solitaire. Le long du Pacific Crest Trail

Suivez Tim Voors dans son épopée sur le Pacific Crest Trail et partez avec lui pour 6 mois de marche, de paysages sublimes, de rencontres fascinantes et de réflexion sur la vie. Le Pacific Crest Trail, mythique sentier de grande randonnée, court sur 4 265 km le long de la côte Ouest américaine, du Mexique au Canada. Déserts, sommets montagneux, cascades, torrents, parcs nationaux, la traversée réserve nombre de défis physiques et d'émotions fortes. Tim Voors, père de famille néerlandais, nous emmène et nous fait vivre cette aventure qu'il a décidé de mener seul. Il nous raconte les lacs de montagne aux eaux transparentes, les nuits sous les étoiles, les amitiés spontanées forgées autour de joyeux feux de camp. Mais aussi la solitude, la peur face aux éléments et le sentiment d'impuissance par rapport aux forces de la nature qu'il lui a fallu surmonter. Plus que tout, En solitaire nous montre le pouvoir de la vie sauvage pour revenir à l'essentiel. Les illustrations, aquarelles et photographies de l'auteur donnent corps à un récit entraînant qui n'oublie pas d'expliquer les aspects pratiques de la préparation d'un tel périple, du ravitaillement à la stratégie anti-ours. L'enthousiasme contagieux de Tim Voors est une invitation à prendre son sac à dos et à partir pour se redécouvrir. N'hésitez pas, le monde vous attend ! Le temps est compté et le monde nous attend. Retrouvez le sens de votre vie. En solitaire retrace l'épopée d'un explorateur qui nous ressemble. Comment expliquer qu'un père de famille de 44 ans décide d'abandonner son foyer pour six mois, afin de parcourir à pied 4 286 km le long du sentier du chemin des crêtes du Pacifique, aux Etats-Unis ? Quels seront les effets d'une telle décision sur son couple, ses enfants et lui-même ? Cédant à son intuition, Tim Voors se lance dans une aventure qui va changer sa vie. Se sentir vivant, ressentir la peur, endurer la douleur, se confronter à l'immensité du vide et entamer une passionnante histoire d'amour avec la nature... Tim Voors nous entraîne dans une expérience à la fois physique, mentale et spirituelle le long de cet épique sentier de grande randonnée, sentier qui regorge de beauté mais aussi d'obstacles (l'ultra-trailer François d'Haene s'y est mesuré en octobre 2019 et a dû renoncer en raison des conditions climatiques).

06/2020

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Jardinage

Terrasses. Un art de vivre en plein ciel

Cultiver son jardin dans le ciel de Paris ? Se baigner dans sa piscine en terrasse au cœur de la ville ? Dîner dans l'ombre des camélias à un battement d'ailes de Saint-Germain-des-Prés ? Ce rêve est pour certains une réalité quotidienne. Ces jardins cachés, ces salons de verdure, on les devine de la rue en apercevant sur le toit d'un immeuble le feuillage d'un érable ou l'éclatante floraison d'un rosier soustrait à sa campagne. Alexandra d'Arnoux et Bruno de Laubadère nous offrent le privilège d'entrer à leur suite dans ces appartements que prolongent de surprenantes coursives fleuries de glycines ou qui s'ouvrent par un escalier dérobé sur le vaste espace d'un toit transformé en potager. Souvent confiées à des paysagistes de renom, ces terrasses parmi les plus belles témoignent aussi d'une vraie capacité de métamorphose, qu'elles soient conçues selon l'esprit d'une déambulation à l'italienne ou offertes au génie d'un grand créateur. Sur de superbes photographies de Deidi von Schaewen, c'est un visage inconnu de la capitale qu'il nous est donné d'admirer. Les unes ressemblent à des ateliers d'artistes à ciel ouvert, les autres réservent de vastes espaces propices à la méditation, toutes offrent des points de vue étonnants sur la capitale. Chacun a pu découvrir un Paris différent lors des spectaculaires visites e la Tour Eiffel, de l'Arche de la Défense du Centre Pompidou, rien qui puisse cependant se comparer aux escales poétiques qu'offrent ces secrètes terrasses où la ville se met autrement en scène. Elles appartiennent à des personnalités connues telles que Christian Duc, Andrée Putman, Jean-Pierre Raynaud, Yves de la Tour d'Auvergne ou Maurice Rheims, elles sont confiées à des paysagistes renommés : Alain-Charles, Robert Bazelaire, Louis Benech, Pascal Cribier, Camille Muller, Russel Page, Olivia Putman, Alain Richert, Christiane Rivault, elles illustrent chacune à sa manière la fantaisie et l'ingéniosité qui permettent de hisser au sommet d'un toit l'arbre dont on disputera les fruits aux oiseaux, ou d'installer dans un coin d'ombre une jungle paisible où rien ne trouble le repos. Alexandra d'Arnoux et Bruno de Laubadère nous avaient ouvert dans un précédent livre les jardins secrets de Paris. Avec Deidi von Schaewen, ils nous convient ici à un véritable voyage dans l'étonnant monde suspendu des terrasses, les unes jouant les ponts de navires, les autres abritant une cabane dans leur nacelle, toutes protégeant jalousement leurs charmes.

05/2005

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Photographie

Du torrent au courant, des barrages et des hommes en Savoie

Publié à l’occasion du 50e anniversaire du complexe Roselend-La-Bâthie, ce livre nous invite à un autre regard sur cette formidable aventure technique et humaine que sont les barrages hydroélectriques en Savoie. Une invitation, grâce aux photographies de Céline Clanet, à découvrir la beauté surprenante des formes et des machines, de même que la relation intime entre les hommes et leur création. La majesté des cathédrales de béton, les barrages, mais aussi d’autres éléments moins visibles par les non-initiés, les conduites forcées, est magnifiée par le parti pris artistique de la photographe, tout en offrant une lecture documentaire des lieux présentés. Des portraits sensibles de quelques témoins encore vivants de cette grande épopée laissent transparaître l’incroyable attachement des hommes à ce qu’ils ont collectivement réalisé. Très tôt, l’homme a su utiliser les barrages pour réguler un fleuve capricieux ou transformer la puissance de l’eau en force motrice. Mais avec la découverte quasi simultanée de la turbine, de l’alternateur et des lignes électriques, une véritable révolution énergétique émerge dans les dernières années du XIXe siècle : produire de l’électricité à la demande en arrêtant l’eau dévalant des sommets dans un barrage, puis en la turbinant pour entraîner un alternateur. La Savoie fait figure de précurseur dans cette étonnante aventure, dont les acteurs furent d’abord des ingénieurs et des industriels audacieux et, au sortir de la guerre, Electricité de France. Aujourd’hui, les barrages de Savoie sont une rente précieuse laissée par nos aînés. Une installation déjà ancienne, mais qui possède étonnamment tous les atouts que l’on est en droit d’attendre d’une production d’énergie adaptée aux bouleversements énergétiques et climatiques à venir : propre, sans déchets toxiques, sans émissions, stockable, régulable en fonction de la demande, inépuisable à l’échelle humaine, sans prélèvement sur un gisement lointain… Si leur inscription dans le paysage ne s’est pas faite sans difficultés, les barrages de Savoie ont su éviter le gigantisme ou d’irréversibles atteintes à une région entière. Bien au contraire, ancrés dans la roche, ils se sont inscrits dans le territoire jusqu’à en devenir une composante majeure. Accompagnant ces images, une préface d’Hervé Gaymard, écrivain et homme politique qui porte aujourd’hui, en tant qu’élu, les réflexions nécessaires à l’évolution de la Savoie, et un texte de Thierry Salomon nous invitent à réfléchir à ce que représente, pour l’homme et son environnement, cette énergie qui part de l’eau dévalant les sommets jusqu’au flux des électrons, qui s’écoule du torrent au courant.

04/2011

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Volcanisme, volcanologie

Maurice Rollet de l'Isle (1859-1943). Martinique Mission scientifique 1902

A l'articulation du journal de voyage et de l'exploration scientifique, le témoignage inédit retranscrit dans cet ouvrage, relate avec une illustration abondante l'explosion de la Montagne-Pelée, qui détruisit le port de Saint-Pierre en 1902. Son auteur, l'ingénieur hydrographe Maurice Rollet de L'Isle s'inscrit dans la longue tradition des explorateurs. Il a produit sept carnets de voyage qui constituent des témoignages inédits sur les sociétés coloniales et indigènes. Un seul a été publié ("Au Tonkin et dans les Mers de Chine" , en 1886), les autres conservés à Brest, sont actuellement redécouverts par le milieu de la recherche. En 1902, l'ingénieur hydrographe de Marine Maurice Rollet de l'Isle (1859-1943) se rend à la Martinique, juste après l'éruption de la Montagne Pelée afin d'étudier, dans le cadre d'une mission scientifique, les modifications produites dans la topographie de l'île, et chercher un port destiné à remplacer celui de Saint-Pierre détruit. Le manuscrit inédit qu'il a rédigé, à l'articulation du journal de voyage et de l'exploration scientifique, est reproduit ici dans son entier dans le respect de l'oeuvre d'origine richement illustrée de photographies en noir et blanc, d'aquarelles et de coupures de presses. L'auteur y témoigne d'une grande capacité d'observateur, en même temps qu'il se fait " vulcanologue " avant l'heure et grand reporter des terres visitées, comme à son habitude, en parcourant le volcan et la ville de Saint-Pierre à la recherche des traces du passé, cherchant à comprendre les étapes de la catastrophe qu'il rapporte dans un texte admirablement écrit. Maurice Rollet de l'Isle n'est pas un auteur comme les autres parce qu'il s'inscrit professionnellement dans la longue tradition des marins de l'Etat, de La Pérouse à Dumont d'Urville et dans la continuité directe de Charles François Beautemps-Beaupré, inventeur des méthodes de l'hydrographie de précision. Mais une fois rentré dans l'intimité de sa cabine, ce chantre de l'Espéranto se fait auteur de carnets de voyage richement illustrés, qui offrent un éclairage sur la vie des hommes à bord, sur la diversité des paysages et des sociétés coloniales et indigènes auprès desquelles il va à la rencontre lors de ses missions, sur les curiosités géographiques, naturelles ou architecturales. Propriété du Service hydrographique et océanographique de la Marine, le Fonds Rollet de l'Isle est déposé depuis 2006 au Service historique de la Défense à Brest.

11/2022

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Inde

Histoire de la civilisation indienne. Tome 1 L'Inde ancienne et médiévale : De la civilisation de l'Indus-Sarasvatet#299; aux invasions musulmanes

Vieille civilisation plusieurs fois millénaire, l'Inde, qui sera l'une des grandes puissances du XXIe siècle, demeure méconnue en France. Le public cultivé a quelques notions de la période coloniale, voire des Moghols, mais l'histoire de l'Inde ancienne est généralement ignorée aujourd'hui, alors qu'elle faisait l'admiration du siècle des Lumières et du premier XIXe siècle. " En Inde se trouve la source de toutes les langues, de toutes les pensées et de toute l'histoire de l'esprit humain ; tout, sans exception, est originaire de l'Inde ", écrivait sans nuances le philosophe allemand Friedrich Schlegel. " C'est à peu près la thèse des nationalistes hindous aujourd'hui, pour qui l'origine de la civilisation se situe dans la vallée de l'Indus-Sarasvati au troisième millénaire avant notre ère. Au contraire, les sécularistes affirment que le sanskrit et le Veda ont été introduits par des étrangers, les Aryens en l'occurrence, et que la civilisation indienne est le fruit d'incessants brassages. Alors qu'en Occident l'histoire de la Grèce antique et de l'Empire romain n'engendre que quelques controverses feutrées dans d'étroits cénacles, en Inde, l'histoire ancienne déchaîne les passions dans les milieux politiques et enflamme l'opinion tout entière. L'Inde ancienne, c'est aussi la naissance du bouddhisme et du jainisme, la consolidation du brahmanisme et du système des castes. C'est également l'époque des brillants empires maurya et gupta, de l'apogée de la littérature sanskrite, religieuse et profane, et d'un art raffiné qui trouve d'heureux prolongements dans les royaumes de la période médiévale : à partir du VIIe siècle, de l'Himalaya au cap Comorin, des dynasties régionales érigent des temples grandioses et encouragent les littératures en langues vernaculaires, telles que le tamoul et le kanna ? a. Le rayonnement de l'Inde est tel que les envahisseurs qui déferlent sur le sous-continent sont, après les ravages initiaux, conquis et assimilés par cette civilisation. Le but de ce livre est d'aller au-delà des seuls aspects politiques, militaires et économiques, afin d'illustrer une dynastie, une religion, une société avec des textes de l'époque, mais aussi des photographies de ses principales réalisations architecturales, sculpturales, voire picturales quand les oeuvres ont résisté aux outrages du temps. Cette démarche, qui présente l'avantage de rendre plus accessible l'histoire complexe des royaumes de l'Inde ancienne et médiévale, sous lesquels sont réalisés quelques-uns des joyaux du patrimoine de l'humanité, permet surtout de pénétrer l'âme de la civilisation des anciens Indiens.

01/2023

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Monographies

L'origine des choses

Née en 1960 à Ypres (Belgique), Edith Dekyndt vit et travaille à Bruxelles et à Berlin. A travers ses oeuvres, l'artiste propose des expériences sensorielles fondées sur l'observation minutieuse de la matière et des contextes culturels qui l'englobent. Apres des études de communication, elle entre à l'école des Beaux-Arts de Mons. De nature processuelle et conceptuelle, son approche s'intéresse aux objets, souvent ordinaires, qui composent le quotidien et à leur transformation au contact d'environnements naturels et architecturaux. Ses installations et performances intègrent des objets naturels et usinés, des photographies, des vidéos, du son et de la lumière. Chacun de ses projets s'ancre dans l'observation d'infimes détails à travers lesquels des objets et des situations d'apparence quelconque deviennent à la fois sublimes et bouleversants. Ils invitent le spectateur à prendre conscience de l'équilibre précaire des phénomènes chimiques et physiques, ainsi que de la nature transitoire et fluide du monde matériel. Ses oeuvres sont présentes dans des collections publiques et privées telles que celles du Centre Pompidou (Paris), du MoMA (New York), du Skulpturen Park de Cologne, de la Cranford Collection (Londres), du Cnap (Paris), de Pinault Collection (Paris), de la Kunsthalle de Hambourg, du Mudam (Luxembourg), de plusieurs Frac (Picardie, Lorraine, Bretagne, Pays de la Loire, Alsace, La Réunion) ou encore du M HKA (Anvers). Après Bertrand Lavier et Anri Sala, Edith Dekyndt s'empare des vitrines du Passage de la Bourse de Commerce, reproduites ici sous la forme d'un leporello. Devenues par nature l'un des dispositifs de prédilection des expositions universelles, c'est justement pour la reconfiguration du bâtiment - d'une ancienne halle à une bourse d'échanges - conduite pour celle de 1889 que les vitrines en place aujourd'hui furent installées. L'artiste puise dans cette histoire pour créer des images qui seraient "? phénomènes d'apparition, de résurgence, dans le mouvement ? ". Dans ce cycle, l'artiste provoque et interroge l'apparition de l'oeuvre, cette suspension entre deux natures (de l'objet à l'oeuvre d'art), le "? déjà fait ? " (ready-made) et l'inachevé. A celle de nature morte, l'artiste préfère l'expression anglaise still life, action provisoirement arrêtée, ralentie, calmée, mais laissant le tableau vivant et ses composantes toujours actives. Elle se passionne pour la transformation des éléments, la variation des couleurs, les inflexions de la lumière, l'action du temps... Edith Dekyndt assemble et accroche ces objets du quotidien ou ces fragments d'objets, cassés, tombés, ramassés, récupérés, réparés.

04/2023

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Art contemporain

Une seconde d'éternité

Nouveau musée parmi le réseau de lieux et d'initiatives développés depuis 2006 par François Pinault, la Bourse de Commerce - Pinault Collection propose un point de vue sur les oeuvres contemporaines que le collectionneur rassemble depuis plus de cinquante ans, à travers un programme d'expositions et d'événements. Le regard du collectionneur La collection, un ensemble exceptionnel de plus de 10 ? 000 oeuvres de près de 350 artistes, est constituée de peintures, de sculptures, de vidéos, de photographies, d'oeuvres sonores, d'installations et de performances. Les artistes dont François Pinault collectionne les oeuvres sont issus de tous les pays et représentent toutes les générations. Ils explorent tous les territoires de la création et témoignent de l'attention toute particulière portée par le collectionneur aux courant émergents. Cet ensemble, dédié à l'art des années 1960 à nos jours, offre un regard sur l'art de notre temps, le regard d'un passionné, un regard subjectif, qui contribue à saisir notre époque. Un parcours sans cesse renouvelé, une collection en mouvement La collection est présentée à travers un programme dynamique d'accrochages temporaires régulièrement renouvelés ? : expositions thématiques à partir des oeuvres de la collection, expositions consacrées à des artistes présents dans la collection, mais aussi cartes blanches, projets spécifiques et commandes. La Bourse de Commerce - Pinault Collection offre dix espaces d'exposition dont le Studio, consacré aux oeuvres sonores, vidéo, et aux formes plus libres, des espaces de médiation, mais aussi un auditorium accueillant conférences, rencontres, projections, concerts et événements. Ouverte à tous les publics et à toutes les disciplines artistiques, aux oeuvres qui font déjà l'histoire de l'art contemporain comme aux artistes les plus émergents, la Bourse de Commerce - Pinault Collection accueille les connaisseurs comme les découvreurs et les curieux. Elle leur propose de s'ouvrir à l'art et à l'histoire de l'art contemporain, quel que soit leur niveau de relation à la création ou leur expérience, quelles que soient leur expertise et leur compréhension des oeuvres. Cycle "? Une seconde d'éternité? " La mise en lumière des affinités créatives, d'hommage ou d'influence plus ou moins explicité, est au coeur du projet de la Collection Pinault. Ces relations souvent confidentielles sont des clés structurelles décisives pour comprendre le travail des artistes L'exposition inaugurale "? Ouverture ? " avait déjà souligné ces affinités spirituelles et artistiques en exposant Peter Doig et son ancien étudiant Florian Krewer, Lili Reynaud Dewar et l'une de ses inspiratrices Martha Wilson, Luc Tuymans et Kerry James Marshall, ou encore le portrait en cire de Rudolf Stingel réalisé par Urs Fischer.

06/2022

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Champagne

Champagne. Coffret avec 1 livret de recettes

Historique, culturel et gastronomique, l'ambition de ce bel ouvrage est de révéler le savoir empirique de vigneronnes engagées, de témoigner de l'engouement pour des accords mets-champagne simples et singuliers mais toujours justes et, au-delà, d'inscrire la fabuleuse histoire du Champagne dans une aventure des goûts, d'un Blanc de Noir à un Extra-brut en passant par un Rosé, un Coteaux Champenois jusqu'à un Millésimé ancien. Synonyme de fête, de convivialité, de légèreté, le Champagne, l'est assurément, mais le cantonner à ce rôle de " vin de plaisir " serait réducteur. Compagnon fidèle de tout apéritif ou fin d'agapes, l'inviter pour accompagner tout un repas est assurément une bonne idée ! Issu du vignoble le plus septentrional de France, soumis, plus qu'ailleurs aux caprices du climat - gels printaniers et précipitations estivales -, l'élaboration de chaque cuvée nécessite professionnalisme et savoir-faire, bien loin de l'image frivole dont il est trop souvent injustement affublé. Fruit de siècles de passion et de travail pour élaborer ce vin d'exception, le Champagne ne cesse de se réinventer. Pour répondre aux nouvelles exigences des consommateurs ou pour toucher de nouveaux publics, mais aussi pour faire face aux aléas climatiques de plus en plus fréquents. Avec toujours la quête de plus d'authenticité, de traçabilité et de respect pour l'environnement. C'est dans cette optique, que neuf femmes en Champagne ont créé Le collectif La Transmission. Décisionnaires et fortes de parcours divers, elles sont issues des différentesrégions de la Champagne et illustrent la diversité de cette appellation. Leur mission est désintéressée et motivée par l'envie de partager leurs expériences et de transmettre leur passion pour faire évoluer l'image du Champagne et de la Champagne. Autour de La Transmission : 35 artisans, producteurs, cuisiniers amateurs et grands noms de la gastronomie ; 1 historienne ; 1 photographe. Presque exclusivement salées, les recettes puisent leur inspiration dans les histoires familiales ou professionnelles des femmes de La Transmissionet mettent en valeur des Champagnes des plus connus aux plus rares, dans des alliances classiques ou audacieuses, toujours créatives. 10 familles de champagnes ; 70 cuvées ou millésimes ; 80 recettes et 80 accords ; 240 photographies ; documents d'archives ; 9 portraits ; 8 annexes et chronologies vinicoles, historiques ou champenoises. De l'échange avec ces femmes, aussi professionnelles que déterminées, est né cet ouvrage. Ii raconte l'histoirede ce vin le plus célèbre au monde, par le prisme de La Transmissionet des valeurs du Champagne et de la Champagne, que ce collectif incarne et porte haut, avec comme leitmotiv le partage et le plaisir.

10/2021

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Histoire de France

Dictionnaire de la Der des Der. Les mots de la Grande Guerre (1914-1918)

Ce dictionnaire recense et analyse l'ensemble du lexique quotidien de la Première Guerre mondiale tout en présentant les principales figures et les lieux symboliques de ce conflit resté dans les mémoires. Avec 50 illustrations noir et blanc. Le Dictionnaire de "la Der des der" : Les Mots de la Grande Guerre (1914-1918) recense et analyse l'ensemble du lexique quotidien de la Première Guerre mondiale tout en présentant les principales figures et les lieux symboliques de ce conflit resté dans les mémoires. Il représente non seulement un outil historique, mais aussi un vaste vivier lexical pour les amoureux des mots. En effet, Il y a tout juste un siècle, au début du mois d'août 1914, le continent européen se préparait à vivre cinq ans d'une guerre meurtrière. Cet ouvrage illustré de photographies d'époque propose de faire revivre ces moments historiques à travers les mots, véritables reflets d'une société entièrement mobilisée pour la guerre. A L'heure du déclin des parlers et dialectes régionaux, le français et son funèbre cortège de mots nés de la guerre envahissent la société française. Dans ce dictionnaire, les mots pour dire la guerre, la souffrance, les armées au combat, les peines de l'arrière, les médecins aux abois, côtoient des concepts d'historiens et des expressions d'époque que l'on trouvera accompagnés d'un index et d'une chronologie précise. Dans un premier temps, l'auteur présente à travers plus de mille entrées l'ensemble des mots de la Grande Guerre. Près de mille noms communs sont ainsi recensés : sont abordés, entre autres, le vocabulaire de l'armée (tank, shrapnell, généralissime, jerrycan), les mots de la médecine (amputation, mutilés, gueules cassées...), l'argot des tranchées (ribouldingue, Boche, saucisse...) ou encore les expressions utilisées à l'arrière (Fleur au fusil, Union Sacrée). Ce vaste arsenal lexical d'un monde en guerre est replacé dans son contexte et de nombreuses définitions sont accompagnées de citations littéraires puisées dans la très riche littérature portant sur le premier conflit mondial. De ce fait, l'ouvrage rend hommage à tous les écrivains combattants, mais aussi à ceux qui ont choisi la guerre de 1914-1918 comme thème principal de leurs oeuvres littéraires. Dans la seconde partie, encyclopédique, l'auteur dresse le portrait des principaux protagonistes (pays engagés dans le conflit, têtes couronnées, chefs politiques et militaires de la Grande Guerre...) et évoque les lieux chargés d'histoire, les lieux de mémoire (Verdun, Caporetto, le Chemin des Dames...), afin de mieux cerner les enjeux de cette guerre qui devait être la "Der des der".

04/2014

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Monographies

Geography Biography

Artiste en prise avec les notions de temps et de mémoire, Tacita Dean (née en 1965 au Royaume-Uni) convoque récits historiques ou fictionnels dans des dessins, photographies argentiques et films en 16 mm, faisant de ces supports anciens les outils privilégiés de sa recherche et un point de départ à une réflexion sur les enjeux du médium analogique lui-même et ses défis de conservation. Principalement reconnue pour ses films à l'atmosphère contemplative souvent réalisés en plan séquence, l'oeuvre de Tacita Dean est un véritable éloge de la lenteur. S'éloignant depuis les années 1990 des films commentés, elle privilégie depuis lors des bandes sonores discrètes qui intensifient encore le minimalisme de ses narrations. Son travail a fait l'objet de rétrospectives à l'Australian Centre for Contemporary Art (Melbourne), au Dia : Beacon (New York) ou encore au Solomon R. Guggenheim Museum (New York). Au printemps, l'artiste inscrira sa poétique atmosphérique dans les courbes de l'architecture de la Bourse de Commerce. Elle y présentera notamment une oeuvre inédite, Geography Biography, dont ce livre d'artiste présente une archive. Elle invente un pavillon concave qui s'inscrit dans la rotonde de béton, territoire immatériel quasi lunaire qui vient faire converger la lumière et les reflets. La pellicule de ses films Super 8 dessinent une cartographie autobiographique de ses voyages autour du monde qui vient s'incruster dans des cartes postales de sa collection. L'hybridation filmique de ces cartes postales du xixe siècle et des films de ses débuts refilmés en 35 mm redonne vie à des temporalités éloignées, à la fécondation quasi surréaliste des imaginaires, de la vie vécue, captée, enregistrée sur la pellicule et de celle qui se forme au plus profond de la contemplation de la nature et de l'art. "Geography Biography, par son hétérogénéité même, figure selon le néologisme de James Joyce un chaosmos, un monde analogique désordonné en voie de disparition, où selon les mots de l'artiste, "il est encore possible de se perdre, de bifurquer, de disparaître pour participer avec tous les sens à la germination fertile, grave et jubilatoire tout à la fois des images qui, extraites de leur gangue statique, sont remises en jeu, en une danse de vie qui défie et magnifie l'obsolescence et la finitude pour pulser à l'unisson avec le mouvement du cosmos et les tribulations du hasard". Emma Lavigne, Avant l'orage, Paris, Bourse de Commerce - Pinault Collection / Dilecta, 2023

05/2023

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Poésie

Il n'y a pas assez de feuilles

"J'aimerais pouvoir tendrement faire sortir du côté sombre de l'histoire des voix qui sont anonymes, minimisées... inarticulées". Ainsi Susan Howe définit le projet de ce livre à la fin de son introduction dont le titre - "Il n'y a pas assez de feuilles pour couronner pour couvrir pour couronner pour couvrir" - devient celui de notre édition française (et il est extrait d'un poème de l'américain Wallace Stevens intitulé "United Dames of America"). Un titre "poétique" pour une introduction "historique" qui nous plonge tout de suite dans l'univers si particulier de Susan Howe, l'espace de la page devient une scène où vont être évoqués de larges pans d'histoire, personnelle et universelle, nationale et internationale, récente et passée, et ses déchirures. Son autobiographie - "Je suis née à Boston, Massachusetts, le 10 juin 1937, d'une mère irlandaise et d'un père américain". - côtoie une certaine historiographie : "En 1937, la dictature nazie était bien établie en Allemagne. [... ] L'axe Berlin-Rome avait un an. La guerre civile espagnole aussi. Le 25 avril, les pilotes de la Luftwaffeaux ordres de Franco bombardaient le village de Guernica. [... ] De 1939 à 1946 dans les photographies de presse, jour après jour je voyais les signes de la culture exploser pour se faire meurtriers". La prose percée par des vers de l'introduction annonce les trois parties qui composent ce volume publié à New York en 1990. Trois ensembles de poèmes dont la réunion montre comment "la poésie apporte similitude et représentation à des configurations qui attendent depuis toujours d'être dites". Susan Howe mêle ici l'autobiographie, l'essai historique et l'écriture poétique, en un tissu organique où chaque mode textuel vient fertiliser et déstabiliser l'autre. Au long de ces poèmes, on ne cesse de s'enfuir à travers des forêts : qui sont celles de l'Europe, celles de la Nouvelle-Angleterre, et celles des mots. Le travail de fragmentation et de et reconstruction dans et par le langage - en dialoguant avec d'autres textes, époques, personnes et personnages - propre à Susan Howe sert à faire émerger de l'histoire, individuelle et collective, ces "voix anonymes, minimisées... inarticulées" qui la traversent. On parvient à les entendre, inscrites dans les interstices d'une syntaxe comme ruinée, à les voir ensevelies sous les décombres de l'histoire, matérielle et littéraire, elles peuvent alors sortir (échos ou fantômes) si le lecteur se laisse prendre à ce jeu de capture et d'évasion que la poésie expérimentale de Susan Howe lui offre.

10/2021

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Généralités

LES PARAS DE LA WAFFEN-SS_TOME 3_SS-FALLSCHIRMJÄGER-BATAILLON 500/600. LES PARAS DE LA WAFFEN-SS_TOME 3_SS-FALLSCHIRMJÄGER-BATAILLON 500/600

Dans ce troisième et dernier tome, Rüdiger W. A. Franz achève dignement son étude chronologique sur le SS-Fallschirmjäger-Bataillon 500/600, corps de troupe atypique des Waffen-SS. Dans une première partie, le lecteur suivra les "diables verts SS" dans l'opération "Panzerfaust" , à la mi-octobre 1944. Alors dernier grand partenaire militaire du IIIe Reich en Europe, la Hongrie de l'amiral Horthy mène des tractations secrètes avec les Alliés en vue de rompre son alliance avec l'Allemagne, tandis que l'Armée rouge progresse sur son territoire et que la défaite allemande devient nettement prévisible. Il faut agir vite : le célèbre expert en opérations spéciales, Otto Skorzeny, reçoit pour mission d'écarter Horthy du pouvoir. Une action "coup de poing" délicate, au coeur de Budapest... Au-delà du strict cadre des SS-Fallschirmjäger, l'auteur a choisi ici de croiser les récits d'acteurs politiques et militaires clé de cette opération méconnue. Ensuite, l'unique bataillon de parachutistes SS - devenu SS-Fsch. Jg. -Btl. 600 - regagne le territoire du Reich et connaît un tournant important en s'intégrant aux SS-Jagdverbände, formations de chasse de Skorzeny. Rattachée à la Panzer-Brigade 150, la 1re compagnie renforcée du bataillon (la 1. /600) prend part à l'opération "Wacht am Rhein" , l'offensive allemande de la dernière chance dans les Ardennes. Certains SS-Fallschirmjäger y participent aussi en tant que commandos de l'Einheit Stielau, revêtant intégralement l'uniforme de GI's. Dans cette partie, l'auteur propose une description détaillée de la constitution de la Pz. Brig. 150, de sa dotation en matériel de prise, de la bataille de Malmédy les 20-21 décembre 1944, ou encore de l'action fascinante des équipes de commandos déguisées en soldats U. S. Puis, sont abordés les derniers engagements du bataillon jusqu'à la chute ultime, notamment dans les têtes de pont de l'Oder en février-mars 1945. En annexe, une bibliographie ou encore la liste des pertes du bataillon de l'été 1944 en Lituanie, mais aussi un index alphabétique de tous les membres recensés de l'unité, accompagné au possible de photographies et documents personnels. Comme dans les deux volumes précédents, avec une iconographie variée - profils, cartes en couleurs, etc. -, des témoignages inédits et précis de membres du bataillon, Rüdiger Franz analyse en profondeur et froidement les causes, le contexte et les enjeux des engagements du "500/600" , apportant des corrections à des erreurs fréquemment retrouvées.

10/2021

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Pédagogie

Il était une fois... La classe dehors !

La nouvelle génération d'enfants vit une éducation d'intérieur : - à l'école, l'enseignant fait classe en classe et les sorties scolaires ou séjours de découverte se sont réduits en durée et en quantité ; - à la maison, les enfants jouent principalement dans leur chambre et la multiplication des écrans les renvoie à une image virtuelle du monde. Comment grandir dehors, avec la nature, sans jamais s'en approcher ? C'est en partant de ce constat et de ces interrogations que Crystèle Ferjou a commencé à faire classe dehors avec ses élèves de maternelle. Peu à peu, elle a intégré les apprentissages dehors dans sa pratique pédagogique et en a constaté les effets bénéfiques : les compétences méthodologiques de ses élèves se sont renforcées. De plus, en rencontrant une réalité concrète et riche de sens, ils ont fait preuve de plus d'énergie et de plus de joie à apprendre. Cet ouvrage se présente comme le témoignage de sa pratique de la classe dehors. Consciente que la nature est une dimension essentielle du développement de l'enfant, elle souhaite partager son expérience et aider les enseignants à oser faire classe dehors en leur proposant des scénarios pédagogiques concrets à mettre en oeuvre. Les points forts - Une auteure reconnue pour son expérience dans la pratique de la classe dehors. - Un témoignage concret illustré de nombreuses photographies. - Une aide à prendre conscience de l'importance de la nature dans le développement des enfants. - Des fiches à télécharger : fiche "carnet de bord" pour une activité dehors, fiche-type "scénario pédagogique". L'organisation de l'ouvrage 1. Comment mes premiers projets de jardins et cabanes ont posé les bases d'un enseignement dehors - épisode 1 - Immersion en nature - épisode 2 - Jardins d'école - épisode 3 - Cabane. Construis ton aventure ! 2. Comment l'enseignement dehors a transformé ma pratique de classe - épisode 1 - Une année de transition - épisode 2 - Le corps en mouvement pour apprendre - épisode 3 - Retrouver un temps naturel 3. Comment le jeu libre dans la nature induit de nouvelles modalités d'enseignement - épisode 1 - La classe dehors : une classe flexible par nature - épisode 2 - Observer les apprentissages spontanés des élèves - épisode 3 - Les compétences développées en jeu libre dans la nature - épisode 4 - Focus sur la théorie des "pièces libres" de Nicholson 4. Comment le jeu libre dans la nature soutient les activités d'enseignement - épisode 1 - L'exploration libre comme vecteur des apprentissages - épisode 2 - A la conquête des fondamentaux - épisode 3 - Construire un lien avec la littérature de jeunesse

07/2022

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Cinéma

Mémoires d'un fils à papa

Le nom de Marcel Ophüls sera à jamais associé au film Le Chagrin et la Pitié, incontournable dans l'histoire de la prise de conscience d'un passé français ambivalent, coincé qu'il fut pendant l'occupation allemande entre collaboration massive et faits de résistance sporadique. Son auteur, aujourd'hui âgé de quatre-vingt-cinq ans, a décidé d'écrire ses Mémoires, une épopée intime sur laquelle souffle la grande Histoire : né à Francfort en 1927, il quitte avec sa famille l'Allemagne nazie en 1933. Le Juif allemand devient français à Paris. La guerre éclate et c'est le second exil. Pendant les années 40, à Hollywood, Marcel devient américain et fait la guerre comme GI au Japon. La plupart de ses documentaires historiques seront aussi une manière de revenir sur ses pas, à l'image du Chagrin et la Pitié où le récit de l'exode fait par Mendès France croise ses propres souvenirs quand, dans la décapotable de son père, il quitte Paris vers le sud de la France. Aujourd'hui, il raconte son histoire, avec une malice et une franchise sans égal, avouant que son immense carrière de documentariste lui fut pour ainsi dire contrainte. Le fils de Max Ophüls, élevé dans la vénération du « grand cinéma », du « vrai cinéma », celui de Capra, de Lubitsch, d'Hitchcock, ou celui de son père bien sûr, ne devient documentariste qu'au terme d'une incursion avortée sur le terrain de la fiction. Son premier long-métrage, Peau de banane, comédie du remariage "à l'américaine", avec Jean-Paul Belmondo et Jeanne Moreau, est un succès public mais le suivant, Feu à volonté, film de série avec Eddie Constantine, est un ratage qui signe son arrêt définitif dans ce domaine. Heureusement peut-être pour les amateurs de documentaires, puisqu'il multiplie les chefs-d'oeuvre du genre. Marcel Ophüls a obtenu un Oscar pour Hôtel Terminus (1989), son film consacré à la vie du criminel de guerre Klaus Barbie. Les Mémoires d'un fils à papa, où l'on croise en guest star Louis Jouvet et Bertolt Brecht, François Truffaut, Marlene Dietrich et Mendès France, François Mitterrand et Simone Weil, est un roman léger et mélancolique, hanté par la figure d'un père dans l'ombre duquel il a fallu trouver sa voie : « Mon problème, c'est que je suis le fils d'un génie. ».   L'ouvrage est enrichi de photographies inédites de la vie de Marcel Ophüls.

01/2014

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Sciences historiques

La saga des épaves de la Côte d'Albâtre. Tome 4

Depuis janvier 2000, le GRIEME et ses "Présidents" explorent inlassablement fonds - sous marins, bibliothèques, archives, et musées tout en "flirtant" avec le monde des "gens de mer". Alors que tourne le manège du temps, au fur et à mesure de leur parution, les Sagas redonnent vies aux "personnes ordinaires" qui s'animent au gré des pages tournées. Ce tome 4 est une nouvelle escale dans le long voyage de l'histoire des fortunes de mer... Histoire de bateaux, de marins et de nau- frages... 3 août 1914 - 11 novembre 1918, deux dates qui résument à elles seules la "première guerre totale" que connaîtra l'humanité. Si le théâtre principal de ce conflit fut l'Europe, des combats se déroulèrent également au sein de l'Empire Ottoman, en Afrique noire et aux confins du Pacifique. Une grande partie du monde s'embrasa, la guerre devint mondiale. Les taxis de la Marne, Verdun, la Bataille de la Somme, le Chemin des Dames résonnent comme autant de lieux de mémoire où la terre porte encore les stigmates des violents combats auxquels se livrèrent les belligérants, ennemis sur le front, mais unis dans la souffrance. Si, dans l'imagerie populaire, le "Poilu des tranchées", symbolise la "Der des Ders", il est néanmoins un aspect plus méconnu de ce conflit, à savoir "la guerre sur mer", que le GRIEME vous invite à découvrir dans ce quatrième volet de "La Saga des Epaves de la Côte d'Albâtre". Environ 150 navires seront victimes des sous-marins allemands dans la zone côtière seino-marine, entre Le Havre et Le Tréport. Ainsi, le tome IV de la "Saga" pose un regard d'un siècle à l'autre et vous convie à une incursion dans le passé et vous invite à vivre l'instant décisif où le destin des hommes bascule vers la souffrance et l'infortune ! Dans ce quatrième opuscule, découvrez une mise en page modifiée, une iconographie plus conséquente et toujours de nombreux dessins "originaux". Enfin, ultime nouveauté, la possibilité de poursuivre l'histoire au-delà du livre et d'accéder à des supports multimédias complémentaires et évolutifs tels que vidéos et photographies grâce aux "flash-codes" que vous trouverez sur certaines pages de l'ouvrage. Comme disait Saint Augustin, "La mémoire est le présent du passé". Ce nouvel épisode réveille le regard du présent sur les événements du passé qui hantent encore les familles des victimes de ces tragédies. Au-delà du récit de plongée, le souvenir se mue en un devoir de mémoire, un dernier hommage rendu à ces marins anonymes disparu à cause de la folie meurtrière des hommes.

06/2017

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Décoration

Escales autour du monde. Etiquettes d'hôtel de la collection Gaston-Louis Vuitton

Malletier de légende et grand voyageur, Gaston Louis Vuitton, petit-fils de Louis Vuitton, a réuni au cours de sa vie une collection unique de 3 000 étiquettes d’hôtel. Collées sur les malles et valises par le personnel des hôtels dans un but publicitaire, ces étiquettes évoquaient les séjours des propriétaires des bagages dans des lieux de prestige et faisaient rêver à de lointains horizons. « Montre-moi tes bagages et je te dirai qui tu es » proclamait, en 1921, une affiche publicitaire de la Maison Vuitton. Images au graphisme typique d’une époque, ces étiquettes sont aussi le reflet d’un art de vivre au temps où le voyage était encore une aventure. De la naissance du XXe siècle aux années 1950, les voyageurs partent à l’assaut du monde embarqués sur les grands transatlantiques. On rejoint ainsi l’Asie en quelques semaines, pour Venise et Istanbul on prend l’Orient-Express et les premiers avions font la liaison Paris-Londres ou Paris-Berlin. Les destinations se multiplient, les lieux de villégiatures aussi. Palaces mythiques et hôtels du bout du monde attirent une clientèle en quête d’exotisme, de calme et de luxe... Le Old Cataract à Assouan, la Mamounia à Marrakech, le Savoy à Londres, le Ritz à Paris… attirent, dès les années 1920, une clientèle élégante et esthète. Malles et valises racontent ces périples à travers leurs étiquettes, petites images précieusement gardées par leurs propriétaires, et même collectionnées par certains d’entre eux. Représentation iconique de l’hôtel, typographie, gamme chromatique attestent à la fois d’un style et d’une époque et content une histoire du tourisme dans la première moitié du XX e siècle. Un tour du monde de vingt et une escales mènera le lecteur de Stockholm à Berlin, de Paris à Tanger, d’Alexandrie à New Delhi, de Hanoï à Tokyo, de New York à Londres… Vingt et une étapes qui témoignent des destinations et loisirs favoris de voyageurs cosmopolites : bains de mer sur la Riviera, ski à Chamonix ou à Zermatt, séjours culturels à Athènes ou Mexico, plages d’Honolulu ou Capri… Plus de 800 étiquettes d’hôtel de la collection de Gaston Louis Vuitton, aujourd’hui conservées dans les archives de la Maison, ainsi qu’une riche iconographie de photographies d’époque invitent ainsi à un « voyage iconographique », comme le disait Gaston Louis, et peignent l’âge d’or d’un tourisme où voyage rimait avec art de vivre.

09/2012

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Propriété littéraire et artist

La para-propriété intellectuelle

Quelles sont les frontières de la propriété intellectuelle ? Au lendemain de la décision du 10 mars 1999 de la première chambre civile de la Cour de cassation selon laquelle : " l'exploitation du bien sous la forme de photographies porte atteinte au droit de jouissance du propriétaire " 1 , Pierre-Yves Gautier s'interrogeait sur " ce droit de para-propriété intellectuelle qui prend sa source ... dans le Code civil " 2 . Bien avant cette jurisprudence, les droits de para-propriété intellectuelle ont été consacrés, sans réaction doctrinale particulière, par le législateur comme par exemple le droit de l'organisateur du spectacle sportif en 1992. Ces droits n'ont cessé depuis de se multiplier. Le code du patrimoine institue ainsi un droit de reproduction sur l'image des biens du domaine national mais également bien d'autres curiosités. Des droits de propriétés incorporelles portant sur l'image ou sur le nom patronymique sont construits comme de véritables droits de propriétés intellectuelles. Dans le contexte des réseaux sociaux et de l'intelligence artificielle beaucoup suggèrent aujourd'hui de consacrer une propriété sur les données personnelles ou non personnelles. Ce mouvement ne peut laisser le juriste de propriété intellectuelle indifférent. Qu'est-ce qui génère, en effet, cette évolution ? Une spécialisation croissante des droits de propriété intellectuelle ? Un besoin de protection systématique de tout investissement économique ? Sommes-nous en présence de véritables droits autonomes ou de simples droits spéciaux de la propriété intellectuelle ? Cette parapropriété intellectuelle met-elle en oeuvre de véritables droits de propriété ou de simples monopoles d'exploitations ? Comment pourrait-on mieux accueillir cette propriété incorporelle, non intellectuelle, au sein du Code civil ou du code de la propriété intellectuelle ? Comment est-ce que les praticiens (juristes d'entreprises, avocats spécialisés dans le droit de la propriété intellectuelle, magistrats) agissent sur cette para-propriété intellectuelle ? L'ont-ils favorisé au moyen du contrat (comme c'est le cas avec le droit de tournée dans le domaine théâtral). De quels outils disposent-ils pour la contester ? Quelle "doctrine" les magistrats adoptent-ils au sujet de cette propriété intellectuelle ? Souhaitent-ils la condamner au nom de la liberté du commerce et de l'industrie ? L'accompagner au nom d'un besoin de réservation de valeurs nouvelles ? C'est à toutes ces questions que le colloque du CUERPI, qui s'est tenu le 24 septembre 2021 au musée de Grenoble, s'est intéressé et plus particulièrement à l'existence (I), l'essence (II) et la défense (III) des droits de para-propriété intellectuelle.

10/2022

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Communication - Médias

Communication et Langages N° 213, 2022 : #Foodporn. Les mobiles du désir

Ce dossier de Communication & langages intitulé " #Foodporn : les mobiles du désir " analyse les enjeux à la fois esthétiques, économiques et socio-politiques de la représentation visuelle de la nourriture sur les réseaux sociaux mobiles autour du mot-clé (tag) #foodporn. Peu d'ouvrages ou de revues en France se sont intéressés à ces usages et enjeux hormis deux numéros de Communication & langages " La médiatisation du culinaire " (n° 164) et " Alimentation et médias " (n° 206), parus en 2010 et 2020. Popularisées à travers des applications de messagerie telles qu'Instagram ou TikTok, les pratiques de photographies ou vidéographies mobiles (prise de vue, partage...) de mets culinaires interrogent les usages numériques de mise en scène de la vie quotidienne (notamment dans le cadre de voyages touristiques) mais aussi son esthétisation à travers des artefacts techniques (filtres, cadrages, métadonnées). Le partage de ces images #foodporn devient une pratique culturelle en tant que telle dont les enjeux touchent également des problématiques liées à l'économie du mobile et des plateformes socio-numériques. Le hashtag — ou mot-dièse — #foodporn fait partie des hashtags les plus populaires dans les pratiques socio-numériques mobiles. Cet équivalent d'un mot-clé est formé par la contraction des termes " nourriture " et " pornographie ". Il est censé désigner des images qui mettent en valeur des plats composés de nourritures caloriques et riches qui ont pour effet, en vertu des normes sociales contemporaines, de provoquer un sentiment de plaisir interdit à la manière des représentations pornographiques. Les pratiques #foodporn peuvent correspondre à une façon d'esthétiser la nourriture, au sens littéral, mais elles donnent aussi lieu à des modes expressifs parodiques. Ces pratiques ont également des retombées socio-économiques pour l'alimentation, cet objet-frontière que le développement des applications mobiles vient restructurer. On observe ainsi l'intégration de pratiques du #foodporn dans le répertoire culinaire des restaurateurs (snacking content), dans le marketing culinaire des food influencers ou celui de l'industrie digitalo-alimentaire qui adope les applications mobiles dans son modèle d'innovation. La pandémie du SARS-CoV-2 des années 2020 nous a permis d'observer le rôle central des smartphones et applications mobiles dans l'approvisionnement en nourriture ainsi que les pratiques photographiques focalisées sur la nourriture, les plats et les repas. Les mobiles du désir renvoient au mobile psycho-analytique de la prise de vue, au partage fétichiste de mets sous le tag #foodporn ainsi qu'à la matérialité mobile de la consommation et de la distribution alimentaire qu'incarnent les coursiers et les clients des applications de livraison de nourriture.

12/2022