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Littérature étrangère

Le voyage en Orient

En 1933, à l'époque de la parution du Voyage en Orient, Hermann Hesse écrivait à Thomas Mann en ces termes : " Je ne peux pas me défaire de la qualité d'Allemand qui est la mienne et je crois que mon individualisme de même que ma résistance et ma haine à l'égard de certaines attitudes et d'une certaine phraséologie allemandes constituent des fonctions dont l'exercice est non seulement profitable pour soi-même, mais rend également service à mon peuple. " Le Voyage en Orient est l'étincelante formule de cet exercice. Ce voyage symbolique, entrepris par les pèlerins d'un ordre très ancien, a pour destination un Orient qui est partout et nulle part, qui est la synthèse de tous les temps. Mozart côtoie Paul Klee et Hoffmann, Louis le Cruel. L'espace que traverse H. H. , le narrateur, en compagnie de personnages d'écrits antérieurs (Goldmund, Klingsor, le Pablo du Loup des steppes), est avant tout un paysage de l'esprit. Hesse y déploie en toute liberté les multiples facettes d'une culture allemande qui n'a de sens que si elle est cosmopolite. Conscient de son isolement, Hesse n'en gardait pas moins une foi intacte : " Si peu nombreux que vous soyez, c'est en vous, en vous seuls, que la vertu de l'Allemagne se réfugie et c'est de vous que dépend son avenir. " Récit fantastique et livre-clé, Le Voyage en Orient est la meilleure introduction qui soit à l'oeuvre de Hermann Hesse. Hermann Hesse, écrivain allemand naturalisé suisse (1877-1962) reçoit le Prix Nobel en 1946. Peter Camenzind (1904) et L'Ornière (1906) lui apportent la notoriété. Narcisse et Goldmund (1930) et Le Jeu des perles de verre (1943) en font un auteur universel. Il est aussi l'auteur de nouvelles, dont dix recueils ont paru chez Calmann-Lévy. Préface d'André Gide. Traduit de l'allemand par Jean Lambert.

06/1994

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Sciences historiques

Nîmes au fil de l'histoire

Il était une fois, Nîmes. Au gré de monuments, d'hommes et de femmes qui ont marqué de leur empreinte la cité, Francine Cabane et Danièle Jean racontent une épopée fantastique de plus de 2000 ans. Les Gaulois font de la source de la Fontaine un lieu sacré. Les Romains parent la ville de somptueux monuments parvenus jusqu'à nous au prix de destinées parfois improbables : au Moyen Age, des maisons sont construites dans les arènes transformées en forteresse ! Autour du textile, du train, de la vigne, Nîmes connaît un deuxième âge d'or, du XVIe au XIXe siècle. C'est le temps des taffetassiers, des lavandières, des cheminots, des rachalans et de tous ces "petits" métiers, difficiles, qui ont fait l'identité de plusieurs quartiers. Pourquoi les Gaulois plaçaient-ils des têtes coupées à l'entrée du sanctuaire ? Comment se présentait la ville romaine entre l'Augusteum, le temple de la Maison Carrée et les arènes ? Que représentent le crocodile et le palmier, les emblèmes de la ville depuis 1533 ? Pourquoi la ville se convertit-elle massivement à la Réforme ? Au XVIIIe siècle, Mareschal crée un des premiers jardins publics d'Europe autour de la Fontaine tandis que durant la Révolution la "bagarre de Nîmes" connaît un retentissement national. Au siècle suivant, Nîmes, pionnière, est au coeur du développement du chemin de fer en France. Qui se souvient du baron Feuchères, mari trompé et humilié mais qui lègue son héritage à la cité ? Quelle folie aboutit à l'incendie du Grand Théâtre au milieu du XXe siècle ? Ce ne sont là que quelques épisodes d'une singulière aventure incarnée par des personnalités remarquables d'Auguste à Viallat en passant par Dhuoda, Séguier, Rabaut-Saint-Etienne, Guizot, Girard, Daudet, Lazare et tant d'autres. C'est l'histoire foisonnante d'une ville à travers un patrimoine ayant depuis longtemps engagé un dialogue avec son glorieux passé antique, à l'image d'un musée de la Romanité tourné vers l'avenir.

11/2019

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Beaux arts

Le béton, histoire d'un matériau. Economie, technique, architecture

Le béton armé fut-il découvert ou inventé ? Autrement dit, que savait-on de cette technique avant qu'elle ne prenne le nom de matériau ? Et avant même d'être " armée ", que représentait pour les constructeurs ou les architectes cette espèce de boue épaisse, informe, seulement bonne à solidifier la masse des murailles ou des fondations ? Le béton aujourd'hui concentre sur lui beaucoup de haine (pour l'homme de la rue), mais aussi beaucoup d'amour (chez les architectes). Ce divorce affectif ne doit pas masquer le processus complexe et profondément enraciné dans l'histoire qui a conduit à son fantastique développement, jusqu'à en faire le matériau le plus utilisé dans le monde pour la construction depuis cinquante ans. C'est là l'objet de ce livre : explorer les origines, entreprendre la genèse d'une technique aujourd'hui parfaitement banalisée, mais qui aura mis presque deux siècles à se constituer. C'est peu, certes, au regard de l'histoire de l'architecture. Mais c'est beaucoup pour ce que l'on en retient en réalité : un matériau économique, flexible et passablement laid. Il y a pourtant de la matière, si l'on peut dire, pour interroger le bâtisseur et la bâtisse. La " pâte de pierre " dont rêvaient certains architectes du XVIIe siècle semble avoir eu définitivement raison des corporations de métier contre lesquelles elle devait lutter. Le métal est certes venu éclipser spectaculairement l'espèce de lutte sourde entre les métiers du bâtiment et les constructeurs et les architectes ont mis du temps à comprendre ce que pouvait signifier pour leur art l'apparition d'un nouveau matériau. En relisant l'extraordinaire aventure du béton on peut reconstituer la trame complexe des idées, des expériences, des refus, des espoirs qu'a suscité la mise au point de ce matériau depuis qu'on s'est mis en tête d'imiter la pierre.

03/2005

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Littérature étrangère

Le goût de la pluie. Nouvelles et prose de circonstance

Ce volume rassemble une quinzaine de nouvelles et quelques essais, qui remontent pour la plupart aux années 1920-30. Dans L’Éventail, Les Lampions de la première lune et Madame Zhou, l’auteur dépeint la naissance du sentiment amoureux chez des jeunes gens indécis face au désir qui les habite, tandis que Crépuscule à la saison des pluies ou Au Théâtre « le Paris » décrivent ces mécanismes inconscients chez des personnages d’âge mûr. Avec L’Amour de Shi Xiu, il se livre au pastiche de la littérature ancienne vue sous l’angle de l’analyse psychologique. Dans Soleil printanier et Brume, l’intrigue est assez secondaire par rapport au monologue intérieur qui s’apparente à un flux de conscience. De même, la crainte de ne pas sembler assez viril hante le personnage de Lune croissante de fin d’automne. Dans Le Poète, un lettré solitaire et déclassé, habitué d’une maison de thé, sombre peu à peu dans la folie. La Carte de visite montre les effets néfastes de la productivité du monde moderne chez un employé. Une technique proche du montage, l’importance accordée aux dialogues, font parfois songer au cinéma, comme dans La Danseuse au déclin du jour. L’érotisme se mêle au fantastique dans Yaksha, où le héros fasciné par une femme vêtue de blanc croit voir en elle un être démoniaque. Le Goût de la pluie, Voyage autour de ma chambre révèlent la maîtrise de l’auteur dans l’art de l’essai. Enfin, une évocation publiée en 1988 à l’occasion de la mort de Shen Congwen constitue un riche témoignage sur la traversée du siècle de ces deux écrivains. Ces textes proviennent, pour l’essentiel, de la période la plus active de Shi Zhecun. Comme celle d’autres écrivains de sa génération, son oeuvre n’a été redécouverte que récemment en Chine. Elle ressurgit intacte sous nos yeux, tout imprégnée encore des temps qui l’ont vue naître, que la brutalité et l’indifférence du siècle n’ont pas su effacer.

10/2011

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Esotérisme

La mystérieuse enquête Anubis. La réalité des trafics d'objets d'art antiques

Cette histoire est réelle et floutée, à la fois fantastique, surréaliste et policière, empreinte d'une ésotérisme qui interpelle. Il s'agit d'un ouvrage qui transporte le lecteur en banlieue parisienne au sein d'une secte pseudo religieuse néo égyptienne, dont les membres font partie du gratin de la haute société française. On y pratique des rituels magiques. Nul ne sait encore qu'existe un gigantesque trafic d'objets d'art à vocation magique en provenance d'un chantier de fouilles du delta du Nil. Cette histoire est jonchée de cadavres d'où l'enquête minutieuse qui amène à côtoyer le monde du chantage, des faussaires et des réseaux mafieux et maçonniques. Des antiquaires sans scrupules revendent des objets volés, dont évidement les vertus sont perdues. Les utilisateurs l'ignorent. La lumière doit être faite. C'est vital et fondamental. En effet, communiquer avec les morts est une habitude des pratiquants du spiritisme, et s'adonner à la magie, une passion pour certains. Utiliser des statuettes égyptiennes pour allier les deux est plus singulier. L'intrigue captivante se déroule en France, en Suisse et en Egypte. Elle est actuelle. Anubis, le maître des nécropoles et des embaumeurs, a disparu. Son rôle est pourtant fondamental. C'est une catastrophe. Ont disparu également plusieurs chaouabtis. Ces derniers, appelés également ouchebtis sont des statuettes au rôle magique que décrit le Livre des Morts égyptien, qui indique aux défunts ce que peut être leurs possibles destins. Ces figurines étaient disposées dans les tombes des personnages importants pour se substituer au trépassé dans l'autre monde, le retourné, qui souhaitait reposer en paix plutôt que d'effectuer les travaux quotidiens dévolus à chacun dans le domaine d'Osiris, mythique inventeur de l'agriculture et de la religion, mort assassiné dans le Nil à la suite d'un complot. La disparition des statuettes et leur trafic mercantile va conduire à des découvertes totalement inattendues. L'ouvrage nous immerge dans l'ésotérisme, la magie et les milieux glauques, dans la région parisienne notamment.

01/2023

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Fantasy

Gamjani. Les pouvoirs de Feu

Une jeune femme se réveille amnésique et complètement nue dans une forêt de l'Oregon et c'est le début des problèmes pour India, notre héroïne un brin décalée. Elle va devoir découvrir qui elle est et d'où elle vient pour pouvoir survivre dans ce monde auquel elle n'entend rien... Cela va passer par la maîtrise de son Gamjani, une énergie transmise de génération en génération, qui met en lumière les aptitudes de son porteur, car oui, India est une sorcière. Quoi de plus normal après tout ! D'un autre côté, se dessine le monde d'Edonia, plus brut, où les seigneurs de guerre et la violence règnent en maître. L'ombre d'un Drac, créature mythique et sanguinaire, plane au-dessus de la tête de l'impitoyable Baldrik, seigneur d'Hardaven, rendu fou par la disparition de la femme qu'il aimait. Il va alors charger le mystérieux et ténébreux Dedjin, pisteur hors pair, de traquer et capturer le Drac avant qu'il ne sombre du côté obscur et ne déchaîne des forces incontrôlables... Mais quel est le lien entre ces deux histoires et ces deux univers ? Vous le découvrirez en plongeant dans ce récit, où l'humour piquant, le sexe et un peu de violence parfois gratuite rythmeront un voyage mêlant aventure et urban fantasy. Embarquez dans l'univers de la magie et des pouvoirs des Gamjani ! L'auteure est une jeune femme aux multiples facettes qui signe ici son tout premier roman fantastique. Derrière la norme d'une femme mariée à son amour de lycée (son Joker) et mère de deux enfants, se dissimule une wicca qui fait vivre par ses mots ce monde imaginaire dans lequel elle aimait se perdre étant ado. Cette dualité et son attirance pour l'univers de la magie font alors de son quotidien un savoureux mélange de folie et d'humour, d'ombre et de lumière.

01/2023

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Littérature française

Eline Salisbury. Tome I : « L'élue de Faerie » - Édition Collector

VERSION COLLECTOR COULEUR Alors que tout le monde croit que les fées sont des légendes, voici le récit d'une histoire vécue, authentique, qui démontre le contraire. Les fées existent bel et bien. Seulement elles rusent, elles se protègent, elles font semblant de rien, se cachant souvent parmi les mortels... Jusqu'au jour où... Destin fantastique d'une fillette "hybride", née d'une union interdite entre une fée et un humain. A dix ans, alors qu'une bosse commence à lui pousser dans le dos, signe implacable de la sortie de ses ailes, sa grand-mère va venir la chercher pour la ramener à Faerie. Afin que son "Il était une fois" débute et qu'elle accomplisse son destin. Et quel destin ! Une fillette d'autant plus attendue que le pays des fées se meurt et que selon la prophétie seule l'enfant prodige peut le sauver ! Les signes sont inexorablement là. Eline réussira-t-elle à renverser le cours du temps ? A redonner vie à la Terre ? L'avenir de Faerie dépend d'Eline or si Faerie disparaît, la Terre ne lui survivra pas. Cette jeune enfant, élevée comme tous les enfants humains, va découvrir les enchantements d'une vie féerique : la sienne. Avec à ses côtés son compagnon et complice Thurel, un jeune elfe, Eline va devoir se battre contre les caprices d'êtres obscurs, de gnomes sorciers désenchantés, lutter contre tous les paparafés en quête de scoop... Si Zoric veut la peau d'Eline, il n'en aura pas les ailes. Sa Majesté la Reine des Fées, Dame Nature, Dame Blanche, les fées et les fés, les elfines et les elfes, les sylphides et les sylphes, les kobolds, les griffards, les gnomes... et tous les autres sont aux cotés de la jeune fée-héroïne. Parviendra-t-elle, première entre tous depuis l'origine des mondes, à réconcilier les peuples de la lumière et les peuples de l'ombre afin de préserver la Vie. Découvrez ce chemin initiatique... Soyez-en enchantés, voici Eline Salisbury.

09/2016

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Science-fiction

Bifrost n°109 - dossier Valerio Evangelisti. 109 La revue des mondes imaginaires 2023

Né en 1952 à Bologne, Valerio Evangelisti mène une carrière universitaire qu'il alterne avec une activité de fonctionnaire au ministère des finances italien. Ses premiers livres parus sont des essais historiques, mais il se lance dans la fiction avec Nicolas Eymerich, inquisiteur : ce premier roman, distingué par le prix Urania en 1993, inaugure une série qu'Evangelisti poursuivra le restant de sa vie. Basé sur le véritable Nicolas Eymerich, inquisiteur dominicain né en 1320 et mort en 1399, le cycle d'Eymerich se déploie sur 12 volumes mêlant avec brio et inventivité événements historiques et science-fiction. Si ce cycle est l'oeuvre maîtresse de son auteur, Evangelisti a publié quantité d'autres romans, dont une bonne part a franchi la barrière des Alpes : dans un genre historico-fantastique, citons les trois volets du "Roman de Nostradamus" ou le "Cycle des Pirates" - l'auteur y fait des forbans les agents de l'introduction du capitalisme sur le continent américain. Passionné par l'histoire des Amériques, il y situe deux séries, l'une aux USA, l'autre au Mexique... Plusieurs récompenses viennent couronner ses oeuvres - le Grand Prix de l'Imaginaire (1998) et le Prix Tour Eiffel (1999) en France, le Prix Italia (2000) pour ses fictions radiophoniques. Il reste actif dans ce domaine, rédige des scénarios pour la radio, le cinéma, la télévision et les BD. Après avoir été rédacteur en chef de la revue Progetto Memoria pendant une décennie, il sera aussi le directeur éditorial de Carmilla, une revue littéraire initialement publiée sur papier avant de devenir uniquement virtuelle. Valerio Evangelisti décède à Bologne le 18 avril 2022. Bifrost consacre ce grand nom de l'imaginaire italien au travers d'un entretien-carrière mené par Richard Comballot. Un article consacré au cycle d'Eymerich, un traditionnel guide de lecture, des hommage de Serge Quaduppani et Doug Headline, divers articles d'Evangelisti en personne, une bibliographie exhaustive par Alain Sprauel. Outre Evangelisit, des récits inédit d'Elly Bangs, Christian Léourier, Emilie Querbalec et Ray Nayler complète ce très riche sommaire.

01/2023

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Récits de voyage

Les carnets et récits de voyage de Guy de Maupassant. Au soleil - Sur l'eau - La vie errante

Pour son métier de journaliste-reporter mais aussi par plaisir, Maupassant a voyagé et visité l'Algérie, La Tunisie, l'Italie, la Sicile, la Corse. Ces séjours ont donné lieu à des articles de presse, qui ont été remaniés et rassemblés en volumes. Ils ont aussi nourri ses oeuvres littéraires. Guy de Maupassant (1850 - 1893) a marqué la littérature française par ses six romans, dont Une vie en 1883, Bel-Ami en 1885, Pierre et Jean en 1887-1888, mais surtout par ses nouvelles, (parfois intitulées contes), comme Boule de suif en 1880, les Contes de la bécasse (1883) ou Le Horla (1887). Ces oeuvres retiennent l'attention par leur force réaliste, la présence importante du fantastique et par le pessimisme qui s'en dégage le plus souvent mais aussi par la maîtrise stylistique. La carrière littéraire de Guy de Maupassant se limite à une décennie - de 1880 à 1890 - avant qu'il ne sombre peu à peu dans la folie et ne meure à quarante-trois ans. Reconnu de son vivant, Guy de Maupassant conserve un renom de premier plan, renouvelé encore par les nombreuses adaptations filmées de ses oeuvres. Corse, Italie, Algérie, Tunisie, à bord du Bel-Ami, Guy de Maupassant veut échapper à cette vie mondaine parisienne qu'il n'a jamais vraiment aimée. La lumière et les eaux turquoise de la Méditerranée l'aident pour un temps à oublier ses ennuis de santé et à éprouver un sentiment de liberté. Il couche par écrit ses itinéraires, ses états d'âme (parfois bien noirs), ses réflexions, ses choses vues, le tout plus ou moins fidèlement, plus ou moins reconstitué, voire "fictionné". Dans ses trois ultimes récits de voyages, Au soleil, Sur l'eau, La vie errante, tout Maupassant est à la manoeuvre. L'écrivain, journaliste en vue, y révèle ses aspirations, son goût profond pour les voyages, le dépaysement, sans oublier la modernité de ses jugements.

07/2022

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Beaux arts

Grünewald

Matthias Grünewald (1475-1518) est un des plus grands artistes du monde germanique. Contemporain de Dürer et de Holbein, auteur des peintures du Retable d'Issenheim, dessinateur prodigieux, son style singulier en fait un " visionnaire ", dont les compositions fascineront les expressionnistes. Les dernières découvertes biographiques permettent de mieux cerner la personnalité encore mystérieuse de cet artiste à la fois ingénieur des mines, fontainier, en même temps que peintre. Fautes de preuves archivistiques sur ses déplacements éventuels, les dettes stylistiques et les emprunts iconographiques laissent voir un dialogue fascinant avec les ouvres de Mantegna et, peut-être, l'art de Léonard de Vinci qui sera discuté. Cette singularité, la conscience qu'en ont eu très tôt ses contemporains, font l'objet d'un large chapitre, parallèlement à l'examen de son ouvre. Sa technique picturale, hautement symbolique en ces temps travaillés par l'alchimie, étudiée en détail par le laboratoire de musée de France, fait ici l'objet d'un chapitre rédigé par un de se membres. La dernière partie de l'ouvrage traite de la postérité de Grünewald sa redécouverts par des érudits au XIXème siècle puis sa célébration par des écrivains comme Huysmans en font une figure mythique vénérée par les artistes les plus importants des avant-gardes : Picasso, Matisse, Bacon, Pollock, Jasper Johns, Antonio Saura, tous sensibles à la fantastique puissance mnémonique des ouvres de l'artiste. Richement illustrée, l'approche iconographique et plastique du corpus grünewaldien est exceptionnellement servie ici par le matériau macrophotographique des clichés des spécialistes du Centre de Recherche et de restauration des musées de France (C2RMF) réalisés lors de la campagne d'étude menée à Colmar, au musée d'Unterlinden, et dans les musées détenteurs d'ouvres de Grünewald. Aucun ouvrage, publié récemment, ne propose un tel ensemble d'illustrations ni ne réunit autant de données biographiques ou historiographiques sur l'artiste et ses ouvres.

10/2012

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Pensée positive

Tous ensemble vers un monde nouveau. Préparez vous au changement

Pour mieux vivre la période actuelle de transition entre deux dimensions ! Trois phénomènes concourent à dire que nous vivons une époque de transformation fondamentale pour notre monde : -Les événements : guerres, pandémies, pénuries, crise économique, pollution, raréfaction des matières premières, élévation du niveau des mers, sécheresse... à cela s'ajoutent des risques planétaires comme l'inversion des pôles, les séismes, les éruptions solaires, les météores, etc. -Les prophéties dont de nombreuses pointent du doigt le début du 21e siècle notamment celles de St Malachie, des indiens Hopis ou de St Jean de Jérusalem. Elles n'indiquent pas la fin du monde, mais la fin d'un monde... celui que nous avons connu. -L'augmentation du niveau vibratoire de la Terre qui est la conséquence de l'arrivée massive d'énergies cosmiques. Celles-ci montrent que l'univers est en train d'ascensionner vers un nouveau degré de conscience... auquel nous sommes conviés. Nous sommes tiraillés entre deux extrêmes : d'une part, l'évolution géopolitique actuelle faite de peurs et d'inquiétudes et la situation mondiale qui nous promet une société faite de restrictions et de contrôles... et d'autre part, les énergies cosmiques qui nous poussent vers le partage et la compassion, vers un monde de lumière. Nous vivons une difficile période de transition. Le mouvement universel actuel nous appelle à ouvrir notre esprit et notre conscience. Il s'agit d'une opportunité fantastique qui nous est proposée individuellement et collectivement. Si nous sommes nombreux à réaliser cette évolution, nous pouvons emmener avec nous l'ensemble de l'humanité vers cet âge d'or qui nous est annoncé par de nombreuses prophéties. Ce livre explique la situation générale sur tous les plans et aussi la manière de s'adapter sereinement au mouvement général qui nous vient du cosmos. Il apporte un message d'espoir dans le chaos actuel, au travers d'outils simples, concrets et positifs afin que chacun puisse traverser sereinement cette période de transition.

01/2023

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Israël

Ma Vie

Voici par Golda Meir (1898-1978) l'émouvant récit de sa vie. Pour la première fois, nous comprenons comment il se fait que cette femme extraordinaire, née en Russie et élevée aux Etats-Unis, est devenue Premier ministre d'Israël et l'un des géants politiques de son temps, sans jamais perdre rien de la chaleur ni de la simplicité qu'on se plaît à lui reconnaître. Dans cette autobiographie, elle évoque les terreurs qui ont assombri son enfance, son adolescence tumultueuse, son mariage et son émigration vers la Palestine dans les années 1920, et la façon dont, sioniste et socialiste convaincue, elle s'est lancée dans la fantastique aventure qui devait aboutir à la création de l'Etat d'Israël. Elle décrit comment elle a mené sa carrière politique comme ministre du Travail (1949-1956), ministre des Affaires étrangères (1956-1966) et enfin Premier ministre d'Israël (1969-1974), tout en continuant à tenir son rôle d'épouse et de mère. Cette autobiographie reflète aussi, bien sûr, l'histoire d'Israël même - et de sa lutte pour survivre - tout cela aboutissant à ce qui fut, pour Golda Meir, la période la plus désespérée : les jours terribles de la guerre du Kippour de 1973. Golda Meir apporte d'innombrables révélations, non seulement sur ceux de ses compatriotes avec qui elle a étroitement collaboré, comme Ben Gourion, Moshe Dayan, mais aussi sur les grands chefs d'Etat qu'elle a connus : Kennedy, Nixon, Kissinger, de Gaulle et Willy Brandt. Proclamant le droit d'Israël à l'existence, elle n'esquive aucun problème : elle évoque aussi bien l'histoire du mandat britannique que les relations avec les pays arabes ou la question palestinienne. Elle parle droit et clair avec l'autorité de quelqu'un qui a assumé les responsabilités majeures. Les mémoires de Golda Meir sont aussi vibrants de sensibilité, de franchise et de chaleur humaine que l'a été toute son existence.

09/2023

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Histoire militaire

Hommes et ouvrages de la ligne Maginot. Tome 3

Ce tome trois est le point d'orgue de la série d'ouvrages qu'Histoire & Collections consacre a la célèbre ligne fortifiée du Nord-Est, système défensif qui avait été conçu et réalisé pour protéger la France d'une attaque brusquée allemande. Le présent livre débute le 3 septembre 1939, jour de la déclaration de guerre : quelle est alors la situation de la ligue Maginot, quel va être son rôle dans la timide offensive de la Sarre, et quels moyens seront ensuite mis en oeuvre durant les huit mois de la "drôle de guerre" pour compléter nos fortifications, de la mer du Nord à la frontière suisse, tels sont les sujets évoqués dans la première partie de cet ouvrage. La seconde partie présente l'inventaire, totalement inédit et extraordinairement détaillé, secteur par secteur, de toutes les fortifications du Nord et de l'Est, du plus imposant ouvrage comptant 1000 hommes d'équipage, à la moindre casemate n'abritant que quelques combattants. Le répertoire est intégral et, grâce à sa cartographie unique, il permet notamment aux amateurs et touristes d'aujourd'hui de retrouver les vestiges de la ligne Maginot partout où ils subsistent. La troisième partie, enfin, relate l'attaque allemande du 10 mai 1940 et les six semaines de Btlitzkrieg : la ligne de défense attaquée sur sa partie la plus faible le long de la Meuse, le drame de l'équipage de la Ferté, la chute des ouvrages du Nord fin mai, puis en juin les assauts déclenchés contre la ligne Maginot proprement dite en Lorraine, en Alsace et sur le Rhin. L'action déterminée des équipages restés seuls sous le béton après le départ des troupes d'intervalle, la prise de haute lutte de certains ouvrages, et finalement la livraison de l'ensemble de la Ligne invaincue, comme triste conséquence de l'Armistice du 22 juin 1940. Une fantastique page d'histoire illustrée a profusion en noir et blanc — avec 500 photos d'époque — et en couleurs : rotes et plans, insignes métalliques, uniformes et fanions des équipages d'ouvrages.

06/2021

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Histoire de la BD

La représentation de l'étranger(gère) dans la bande dessinée

Les textes réunis ici proposent de comprendre et d'analyser la représentation de l'étranger(gère) dans les bandes dessinées. Par-là, cet ouvrage aborde notre rapport à l'altérité, celle de la relation entre des bédéastes occidentaux et des personnages qu'ils dessinent et racontent. Imagine-t-on seulement les rapports entre la bande dessinée et la représentation des étrangers(gères) depuis l'ère coloniale lors de laquelle on la destinait aux jeunes publics, jusqu'à l'émancipation vers le lectorat adulte d'un art du dessin et de la narration, qui propose des milliers d'images des étrangers(gères) ? Ce second moment correspond à partir des années 60 à ce que l'on nomme la période postcoloniale, et il s'étend jusqu'à nos jours. La bande dessinée s'adresse maintenant aussi aux adultes, mais que dit-elle des étrangers(gères) ? Que fit-elle et que fait-elle de l'héritage de l'imaginaire colonial ? Des chercheurs(ses) de toutes disciplines se proposent de comprendre les enjeux de récits dont la narration se situe dans les "Mondes historiques coloniaux" , les "Mondes contemporains postcoloniaux" et les "Mondes imaginaires" (fantastique et science-fiction) ; par là même ils(elles) s'interrogent sur les représentations des figures des étrangers(gères), ainsi que sur la relation de l'homme occidental avec la femme exotisée, mais aussi sur la question des marques de l'altérité, sur les stéréotypes tant sexistes que raciaux et les procédés critiques pour les éviter, sur le fait ou pas de réduire une culture plurielle à quelques traits spectaculaires qui amènent l'essentialisation. Cela amène à questionner la transmission, la transformation ou la contestation de l'héritage colonial largement prescripteur de la relation aux étrangers(gères) depuis les points de vue des mondes occidentaux. Les explorateurs de bandes dessinées, auteurs des chapitres de l'ouvrage sont : Daniele Comberiati, Iris Delhoum, Vinod Kumar, Alicia Lambert, Marion Lecorre-Carasco, Patrick Marcolini, Vincent Marie, Flavio Paredes-Cruz, Mélissa Rollinger, Eric Villagordo.

12/2023

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Poésie

Le testament de la licorne précédé des Idoles

Le Testament de la licorne regroupe la grande majorité de l'oeuvre poétique de Jean Hautepierre, exclusion faite de ses pièces de théâtre et de son épopée Le Siège, déjà publiées par ailleurs. Les textes du Testament sont inédits pour la plupart d'entre eux ; leur composition, qui s'étale de 1987 à 2019, a suivi un rythme très variable, pour l'essentiel en fonction inverse de la composition par l'auteur de ses tragédies en vers, sur lesquelles a porté l'essentiel de son action depuis 2011. Jean Hautepierre aborde ici ces grands thèmes de la poésie que sont la mort, l'amour et la douleur, y joignant parfois l'occultisme et le fantastique. Quoi d'étonnant, puisqu'ils sont les grands thèmes de la vie même ? La fidélité de l'auteur au vers classique s'accompagne d'une rénovation de celui-ci qui va jusqu'à la proclamation d'une nouvelle catégorie de vers, les vers cataphractaires, longs et rythmés. La présente édition portant sur les oeuvres poétiques complètes de l'auteur, elle se devait de comprendre un choix de ses poèmes de jeunesse, Les Idoles. L'auteur lui-même souligne que ces textes juvéniles ne sont pas sans défaut. Pourquoi les publier alors ? Parce que Les Idoles forment en quelque sorte un avant-propos à l'ensemble de son oeuvre poétique. La publication tardive de ces textes, composés entre 1982 et 1986, est aussi un salut du poète de 2020 à un jeune poète en devenir des années 1980. Jean Hautepierre est poète, auteur tragique et traducteur. Son oeuvre comporte quatre volets principaux : l'épopée Le Siège (dont le roman Le Meurtre de la Tour de Cristal), les tragédies en vers, les traductions de poètes américains (Edgar Poe, Clark Ashton Smith) ainsi que les autres oeuvres poétiques, quasi-intégralement publiées ici. Il organise des spectacles théâtraux, dont un festival de théâtre en vers contemporain au théâtre du Nord-Ouest (Paris, mai-juin 2015). Couverture : Les chevaux de Neptune par Walter Crane (1892) Nouvelle Pinacothèque (Munich)

05/2020

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Manga guides et revues

Atom N° 17 : Le manga d'horreur

Le manga d'horreur : quand la peur traverse la case Il est un genre-clé dans le paysage du manga, une planète à lui seul. Riche, complexe et passionnant, le manga d'horreur brasse les folklores, convoque les monstres locaux (les fameux yôkai, créatures surnaturelles devenues l'emblème de la culture fantastique japonaise), revisite les bestiaires occidentaux, puise dans les mythes, les légendes urbaines, et parfois aussi les faits-divers. Inspiré par le cinéma, il surfe sur les modes (fantômes, occultisme, vampires, body horror, splatter...), capitalise sur une imagerie puissante et inventive, s'ouvre à un public désireux de tester ses limites et, pourquoi pas, de s'immerger pleinement dans un cauchemar en noir et blanc... Les plus grands mangakas d'horreur réunis dans un ouvrage unique Junji Itô, Hideshi Hino, Kanako Inuki, Gou Tanabe, Atsushi Kaneko, Usamaru Furuya, Rei Mikamoto, Daruma Matsuura, Shûzô Oshimi et bien d'autres encore ont été interviewés pour l'occasion. Des entretiens fleuves et inédits, retraçant les origines du manga d'horreur, ses inspirations, son influence, et son impact sur la culture populaire. Vous retrouverez également une longue introduction sur les origines du manga d'horreur écrite par le mangaka et spécialiste Tokushige Kawakatsu, texte foisonnant et richement illustré par des archives inédites dans lesquelles vous découvrirez un Shigeru Mizuki pré-Kitaro le repoussant ! Des dossiers thématiques viendront également apporter un éclairage pertinent sur le genre, comme un décryptage des mécanismes de la peur chez le père fondateur du genre, Kazuo Umezu. Une couverture exclusive Auteur de Deathco (Casterman), Search & Destroy (Delcourt), Wet Moon (Casterman), Soil (Ankama) et Bambi (IMHO), Atsushi Kaneko nous a fait l'honneur d'une illustration exclusive, vision personnelle et gothique du genre horrifique. Vous retrouverez également dans ce numéro exceptionnel un entretien inédit avec le mangaka, dans lequel il revient sur son rapport à l'horreur, et comment celle-ci infuse toute son oeuvre.

05/2021

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Dessin

Chambre d'amies

Une jeune fille caresse un tigre endormi à ses pieds, une autre cultive des plantes carnivores, des amies jouent au badminton au milieu de vases en porcelaine, des couples se fondent pour mieux s'affronter... Au sommet de son art graphique, Anna Sommer utilise les motifs des papiers peints en les opposant aux siens propres pour nous présenter des scènes intimistes, immobiles et cependant vibrantes de tension intérieure. Rien ne bouge et néanmoins - tout est en mouvement : derrière les traits lissés des personnages et leurs attitudes à première vue innocentes, des drames se jouent, des stratégies se tissent, des fantasmes se font jour. Les animaux deviennent plus humains que les humains, les objets acquièrent une vie qui leur est propre : qui manipule qui dans cet univers foisonnant, où chaque détail regorge de malice ? secrète ? De subtil érotisme aussi, relevé d'une pointe de sadisme... Entre la fable intemporelle et l'instantané de la vie quotidienne, ces collages allient l'humour au malaise, la tendresse à la cruauté, et introduisent une distance fantastique dans ce qui nous est le plus familier. Mieux que jamais, Anna Sommer nous raconte sans mot dire les pièges de nos intérieurs douillets et les illusions de nos existences intranquilles. Préface de Julie Bouvard. Anna Sommer est née en 1968 à Aarau, en Suisse. Graphiste de formation, elle devient illustratrice et travaille pour divers journaux tels que le magazine féminin suisse-allemand Annabelle, le magazine musical francophone Vibrations, le magazine de bandes dessinées allemand Strapazin, et aussi L'Imbécile et L'Amour. En 1996, elle fait paraître Remue-ménage, sa première bande dessinée, dont le trait atypique fera de nombreux émules. Egalement graveuse, elle pratique depuis 2012 le "? papier découpé? ", qu'elle réalise avec un cutter et de la colle en aérosol. Depuis 2002, elle a publié plusieurs albums aux Cahiers dessinés ainsi que L'Ouf, en 2014, aux éditions Actes Sud. Elle vit à Zurich.

09/2023

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Histoire internationale

L'Humanité à la Porte du vingt-et-unième siècle

L'Homme a son histoire, elle est passionnante et remonterait à une très longue période qui l'a vu traverser de multiples étapes depuis son apparition. Son évolution l'a transformée graduellement jusqu'à épouser la forme du genre humain actuel. Après une épopée préhistorique caractérisée par un mode de vie très primitif, l'Humanité est parvenue à se prendre en charge en levant tous les obstacles et les problèmes de sa survie, de son évolution et de son expansion. Des millions de siècles se sont ainsi écoulés avant que l'Humanité ne parvienne à amorcer les prémices d'un début de développement, en instaurant les fondements des premiers peuplements, puis des premières Civilisations, à travers des Empires et des Royaumes puissants qui se sont succédés à eux-mêmes en Mésopotamie, en Egypte, en Chine et en Méditerranée. Après avoir vécu des périodes d'épanouissement, d'apogée ainsi que des confrontations historiques, une grande partie de ces Civilisations naissantes ont fini par être perturbées par de multiples déferlements d'invasions de hordes barbares qui ont freiné leur élan, puis se sont engagées dans des guerres de religions sans fin, caractérisées par des périodes troubles et des croisades répétées. Il s'en est suivi une période d'explorations de nouveaux territoires, une véritable fièvre de conquêtes et d'accès aux marchés de produits précieux, ainsi qu'une meilleure compréhension de certains mondes encore inconnus, ouvrant ainsi à l'Europe le chemin de ses grandes aventures coloniales qui allaient changer profondément l'avenir de l'Occident. En effet une véritable révolution industrielle allait suivre et permettre une nouvelle forme de développement marqué du sceau de la démocratie, des sciences et du savoir, l'Humanité était enfin arrivée à la modernité et à un mode de vie ou l'homme avait atteint un niveau appréciable de développement et une évolution non négligeable. Quel chemin fantastique parcouru !

10/2018

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Littérature étrangère

Adieu, miss Julie Logan. Un conte d'hiver

Par un hiver rigoureux, en Ecosse, à la frontière des Highlands et des Lowlands, le pasteur Adam Yestreen, nouveau venu dans la congrégation presbytérienne, décide de tenir un journal intime pour rompre avec la monotonie de cette austère région du glen barré par la neige. Son prédécesseur l'avait pourtant mis en garde contre la présence de spectres, et dans la vallée circulent des légendes sur les "Etrangers", hommes et femmes venus d'ailleurs, présences fantomatiques que les habitants, bernés, prennent pour les leurs. Au moment où commence le journal, des événements étranges frappent la communauté : Joana accouche avec l'aide d'une mystérieuse inconnue ; Christily, la fière servante d'Adam, paraît folle ; quant au révérend, il tombe sous le charme d'une certaine Miss Julie Logan, qui n'est peut-être qu'un être chimérique, une créature des limbes issue de son imaginaire ou de l'inconscient de son pays natal... Vingt-cinq ans après cette période trouble, Adam Yestreen, marié et beaucoup plus expérimenté, feuillette son ancien journal intime, portant un regard empreint de regrets sur sa jeunesse enfuie et sur le jeune homme incrédule qu'il a été. Inédite en France, cette nouvelle de James Matthew Barrie est le dernier de ses textes romanesques publié. S'y égrènent les thèmes emblématiques de l'univers de l'auteur de Peter Pan : l'ambiguïté du rêve, le pouvoir de l'imaginaire, le monde secret et clos de la jeunesse. Un conte d'hiver fantastique, délicatement angoissant, qui a la couleur de la nostalgie chère à l'âme du poète. La seule prête à accueillir ces revenants et ces might have been, comme les échos du royaume perdu d'Ecosse, de ses ballades et autres légendes. Dans une traduction qui sait nous faire goûter au plus haut point l'art de Barrie et l'étoffe de sa langue, on avance en suivant "une ligne de sorcière" dans la blancheur silencieuse de ce Never Never Land, ultime trésor laissé à la postérité.

10/2012

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Littérature étrangère

Les larmes rouges du bout du monde

Les larmes rouges du bout du monde : ce sont six nouvelles publiées dans la presse chinoise du début de ce siècle par un personnage singulier, lettré et bonze libre penseur : Su Manshu. Le rouge, quand il s'agit de poussière et de larmes, c'est la condition humaine, dans la Chine de la chute de l'Empire, de la République de Sun Yat-sen et de la tentative de Restauration de Yuan Shi-kaî. Ici se mêlent indissociablement les pérégrinations de l'auteur et les vagabondages de sa plume. Le réalisme le plus noir (L'épée brûlée côtoie le fantastique (Le foulard pourpre, la satire sociale (La solitude de l'oie sauvage va de pair avec l'utopie (Les larmes rouges...) ; sont également pures l'aspiration à la sérénité et les passions qui l'entravent. " N'est-il pas compréhensible - demande Su Manshu à son lecteur - que les hommes, tourmentés par les affres d'une époque convulsive, cherchent refuge dans la méditation, au milieu des fleuves et des montagnes ? " Mais la phrase musicale et rythmée de l'auteur s'attache à peindre, surtout, les convulsions de l'époque et des êtres. L'auteur est, en lui-même, un personnage. Bonze, il a participé à des sociétés secrètes qui projetaient des attentats et des émeutes contre le régime impérial. Passionné de bouddhisme et de sanskrit, il avait, avant ses vingt ans, rédigé une encyclopédie bouddhique en huit volumes. Peintre et poète, son égérie et modèle fut une prostituée japonaise de Shanghai. Lettré, il considérait appartenir à une lignée de poètes insoucieux de la matérielle, jaloux de leur indépendance et de celle des peuples, exigeants quant à leur art (Li Baï et Byron, Du Fu, Shelley, Li Ho). S'il fallait, d'un mot, qualifier Su Manshu, ce serait : original. De quoi rebuter les esprits étroits et les colleurs d'étiquettes. Et attirer tous les autres.

02/1989

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Critique littéraire

William Blake. Poète et peintre

William Blake (1757-1827) est bien connu du public comme dessinateur, graveur, peintre, aquarelliste; le succès renouvelé des expositions de la Tate Gallery l'atteste. La variété des œuvres picturales séduit chez cet artiste proche de Henry Fuseli., à mi-chemin entre le "gothique" et le fantastique selon Goya, qui a en outre illustre la Bible, Dante, Shakespeare ou Milton. Mais Blake est aussi un poile considérable qui -fait assez exceptionnel- a lui-même illustré ses œuvres poétiques. Certes, innocence et expérience, ou Le Mariage du Ciel et de L'Enfer ont toujours été associés à Blake; cependant cela a conforté sa réputation de naïf ou d'illuminé pour de mauvaises raisons, car l'essentiel de l'œuvre poétique est demeuré fort longtemps méconnu, voire même pratiquement inédit. Cet ouvrage propose un portrait qui s'efforce d'être complet, avec une biographie. restituée à partir des faits connus, des journaux, lettres, anecdotes dont on dispose. une introduction à l'ensemble des œuvres picturales ou poétiques, sans les amputer de la moitié d'entre elles, et en s'interrogeant sur les rapports que gravure et écriture (la plume et le burin) entretiennent. Songeons que la plupart des poèmes sont publiés sans les illustrations avec lesquelles Blake les a conçues, alors qu'il s'agit d'un double texte pictural et verbal, quelquefois sur la même page. Le grand prêtre James Joyce fut l'un des premiers à exhumer et à utiliser cette œuvre singulière. Les titres étranges ou insolites (Urizen, Ahania, Thel, L'Amérique, Tiriel, Milton, Jérusalem) nous font découvrir hommes, femmes, enfants -un univers humain appréhendé dans sa gloire et sa boue, entre abjection et sublime, véritable archipel de ses bas-fonds, ses coraux, ses écumes, ses vagues successivement Jésus selon Blake y émergeant en surimposition. Présenter Blake comme un précurseur ou un pré-romantique n'a plus guère de sens. Son œuvre s'impose comme un roc sur un océan, énigmatique et d'une troublante immédiateté.

10/2008

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Littérature étrangère

Thé au trèfle

" Il advient qu'apparaisse à l'horizon littéraire un livre qui ne ressemble pas du tout à un livre : non que la forme ou l'intérêt lui fassent défaut, mais parce que revêtant au contraire une forme inhabituelle, à facettes, il se détache du lot et vous captive. L'Histoire Naturelle de Pline, le Religio Medici de Sir Thomas Browne et Jacques le fataliste de Diderot en furent des exemples en leur temps. Dans sa merveilleuse richesse, Thé au trèfle de Ciaran Carson brille lui aussi désormais à ce firmament-là. (...) Thé au trèfle a toutes les apparences d'un récit fantastique conçu à partir du célèbre tableau de Van Eyck, les époux Arnolfini, mais, a l'instar de ce tableau si énigmatique, il est infiniment plus que cela. C'est l'Histoire d'une potion magique qui donne son nom au livre ; ce sont les aventures d'un jeune garçon appelé Carson et de sa fée de cousine, Bérénice, qui croient tous deux entrer dans le tableau et voyager dans le temps depuis notre époque ; c'est le récit de l'amitié entre Ludwig Wittgenstein (le philosophe) et le père Brown (le prêtre détective de Chesterton) ; c'est une encyclopédie d'anecdotes hagiographiques, une succession de détails savoureux sur l'art de peindre ; c'est une fable, une histoire d'amour, un essai d'érudit sur la peinture flamande. (...) A quoi tient le pouvoir d'attraction de ce livre ? A sa tonalité légère et merveilleusement désordonnée, à la manière exquise dont Carson joue avec les mots, et à son intérêt pour une foule d'informations qui, potentialisées par leur accumulation, n'en ont pas moins de Charme prises individuellement, tels les coups de pinceau d'un maître sur sa toile. A tout cela, et aussi à sa délectation à rappeler aux lecteurs blasés que nous sommes qu'il y a mille façons aussi riches que Variées de se représenter le monde. " Alberto Manguel (Extrait de la postface)

04/2004

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Musique, danse

Dieux et divas de l'opéra

Art d'exhibition et art populaire, l'opéra est un monde fantastique et enchanteur : les décors et costumes splendides, les illusions produites par les machines soutiennent le charme puissant des voix qui, à la scène comme à la ville, provoque les passions. La diva appartient pleinement à la magie de cet univers : les applaudissements que mérite son talent sont prolongés par une adoration qui entraîne les extravagances et parfois les caprices. En retraçant la carrière de plusieurs centaines de ces interprètes illustres, Roger Blanchard et Roland de Candé, tout en laissant sa part au mythe et en relatant de nombreuses anecdotes, brossent une histoire de l'opéra : on passe ainsi des virtuoses de cour, des grands castrats et des prime donne qui fleurissent dans l'Europe baroque (Florence, Venise et Naples, Paris, Vienne, Prague, Dresde...) à l'époque reine où triomphent les divas, telles la Malibran ou la Pasta. A ce triomphe du bel canto, dominé par les Italiens (Rossini, Bellini, Donizetti...) succède un approfondissement dramatique qui, tout en exigeant des interprètes un héroïsme immense, s'attache moins au " beau chant " cultivé pour lui-même. Verdi et Wagner imposeront de nouveaux styles vocaux. Après la tragédie des deux guerres mondiales, peut-il exister encore des dieux et des divas ? Le temps des Malibran, Jenny Lind, Patti, Melba est révolu. Dans les années 1950, le mythe s'est trouvé passagèrement revivifié par la personnalité de Maria Callas : son destin tragique a fait d'elle la dernière diva. Alors que, de nos jours, la rigueur exigée fait perdre aux chanteurs leur " aura ", que le professionnalisme est la norme et que les grands chefs d'orchestre imposent leur autorité musicale aux divinités soumises, on retrouvera dans ce livre une époque révolue où les aficionados assiégeaient la loge d'une cantatrice, arrêtaient sa voiture dans la rue, provoquaient sur son passage une véritable émeute, donnaient la sérénade sous ses fenêtres...

10/2004

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Beaux arts

Les invasions barbares. Une généalogie de l'histoire de l'art

L'histoire de l'art a commencé avec les invasions barbares. Vers 1800, ces invasions sont devenues soudainement l'événement décisif par lequel l'Occident se serait engagé dans la modernité : le sang neuf des races du Nord, tout en conservant l'ancien, aurait apporté un art nouveau, nécessairement anti-romain et anticlassique, et dont l'héritage était encore manifeste en Europe. Ce récit fantastique, inséparable de la formation des Etats-nations et de la montée des nationalismes en Europe, se fondait sur le double postulat de l'homogénéité et de la continuité des peuples «étrangers» : il fit bientôt tomber les styles artistiques sous la dépendance du sang et de la race. L'histoire de l'art associa ses objets à des groupes raciaux en s'appuyant sur quelques singularités visibles : tantôt leurs qualités «tactiles» ou «optiques» les dénonçaient comme «latins» ou «germains», tantôt la prédominance des éléments linéaires trahissait une origine méridionale, quand le «pictural» indiquait clairement une provenance germanique ou nordique. Les musées, pour finir, regroupèrent les productions des beaux-arts selon leur provenance géographique et l'appartenance «ethnique» de leurs créateurs. Il serait parfaitement vain de chercher à démontrer que l'histoire de l'art fut une discipline raciste : elle ne l'aura été ni plus ni moins que les autres sciences sociales qui, toutes, furent touchées ou orientées par la pensée raciale visant à classer et hiérarchiser les hommes en fonction de traits somatiques et psychologiques qui leur étaient attribués. Mais, montre Eric Michaud, les liens qu'elle a tissés entre les hommes et leurs objets artistiques ne sont pas encore tranchés : l'opinion la plus commune sur l'art est qu'il incarne au mieux le génie des peuples. Aujourd'hui encore, sur le marché mondialisé, la provenance ethnico-raciale exhibée des oeuvres - «Black», «African American», «Latino» ou «Native American» - donne à ces objets d'échange une plus-value estimable. Ainsi s'expose en permanence une concurrence des «races» qui n'est jamais que la même qui présida aux commencements de l'histoire de l'art.

11/2015

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Littérature étrangère

En échec

Les sept nouvelles qui composent ce recueil sont parfaitement indépendantes les unes des autres. Elles sont cependant reliées par un motif commun que Berta Marsé a emprunté à La félicité de Katherine Mansfield : à un moment donné, tous ses personnages se trouvent confrontés à un événement insolite qui va bouleverser leur quotidien et changer le cours de leur vie. Ainsi, dans La tortue, un jeune illustrateur en panne d’inspiration découvre sans le vouloir l’inceste dont est victime une petite fille, qu’il va pour ainsi dire prendre sous sa protection. Dans Origine, c’est une jeune femme qui informe son père qu’elle est enceinte d’un garçon dont on apprend qu’il est son demi-frère, et c’est tout un pan du passé caché du père qui s’effrite. Dans La diva et la coiffeuse, on assiste à la prise de bec aussi pathétique que drôle entre une diva sur le retour, atteinte d’un cancer, et une jeune coiffeuse andalouse émigrée à Barcelone dont elle dédaigne la perruque qu’elle a confectionnée pour sa dernière représentation, et pour laquelle elle a sacrifié sa propre chevelure. La coiffeuse connaîtra alors une des plus belles émotions de sa vie. Dans la nouvelle suivante, Canotage, nous voyons littéralement exploser, en un après-midi, la relation entre un espoir du football espagnol et sa fiancée, alors qu’ils devaient très bientôt se marier. Premier amour est l’histoire d’un jeune garçon condamné à une mort prochaine et qui voudrait connaître l’amour avant de partir : mais attention, nul mélodrame ici, simplement beaucoup d’émotion et de justesse d’analyse. Je t’appellerai tend vers le fantastique, avec humour : un vieillard avait promis à sa fille de l’appeler au téléphone après sa mort. Ce qu’il fait, envoyant du même coup ladite fille à l’hôpital, victime du choc provoqué par cet appel. Dans La moule magique, la fête d’anniversaire d’une enfant de cinq ans tourne au cauchemar.

03/2013

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BD tout public

Pierre et sophie reminiscence

Une maison que Pierre connaît sans la reconnaître... Une femme morte horriblement défigurée... Un portrait qui le représente pour lequel il n'a pas posé... nos héros-détectives Pierre et Sophie nous emmènent dans une aventure haletante, à la limite du fantastique, de Châteauroux à Bourges, de Bourges à Lignières, à travers un Berry 1920 croqué par le pinceau graphique du dessinateur Louis Jourdan. Louis Jourdan. / Le dessinateur Louis Jourdan est peintre-illustrateur né en 1963 à La Châtre en Berry où il vit et travaille. Il fait sa formation aux beaux arts de Bourges, d'Orléans, puis aux arts décoratifs de Paris. Il a publié avec Jean-Marc Desloges 4 albums" des aventures du p'tit Hugo" (BD), une Nouvelle de George Sand (BD), "Le château de Pictordu" (BD), "la vie de Guillaume du Donjon" pour "les amis de la cathédrale de Bourges" (BD). "A Califourchon" écrit par Caroline de Vallois (BD), "Mazamol le sorciel" pour les éditions Colodion (Histoire pour enfants). Il a réalisé également deux ouvrages sur sa peinture. "Le ciel à l'envers" avec Guillaume Ledoux et "La rivière" avec Emmanuelle Olier. François Coulaud. / L'auteur Né en 1961 à Tours. Graphiste, il fonde en 1984 sa propre agence de publicité sur Tours qu' il animera jusqu'en 1990. Il travaille ensuite comme conseil en communication sur deux agences d'Orléans, Imagène puis Prégnance. En 1994, il revient à sa véritable passion et entame une carrière de dessinateur et scénariste de BD et d'histoires pour enfants. Pour pouvoir disposer de plus de liberté, il crée sa propre maison d'éditions qui éditera une partie de ses ouvrages : les éditions Splogofpft. A partir de 2012 il commence une nouvelle carrière de peintre et surtout d'écrivain. Bibliographie sélective Black Berry ! 10 petits Meaulnes, 2014 (Recueil de nouvelles), Chemin faisant, 2014 (Recueil de nouvelles) Black Berry ! Meurtres au pays, 2013 (Recueil de nouvelles)Les Splogofpfts 3, 2011 (BD), Le chasseur, 2011 (Recueil de nouvelles), Celui qui rêve, 2010 (BD)

12/2014

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Critique littéraire

Evénement et prose narrative III

" Un texte artistique n'est pas la copie d'un système : il s'ordonne à partir des réalisations signifiantes et des non-réalisations signifiantes de ses exigences ". C'est le second critère évoqué dans cette citation de Iouri Lotman qui, par un hasard qui n'en n'est peut-être pas un, se trouve plus particulièrement illustré dans ce troisième volume consacré à Evénement et prose narrative, puisque les études présentées mettent largement en évidence l'absence de " sujet ", le " non-événement ", faute de " transgression de la frontière ". Les théories naturalistes de Zola, dans la mesure où elles fondent son " image du monde " sur un déterminisme social, objet précis de sa représentation littéraire, rendent caduque, avant la lettre, toute possibilité de transgression pour le personnage, et pour le texte de se constituer en texte à " sujet ". Carpentier, homme des symbioses et du " réel merveilleux ", ne cherche pas à modifier la loi d'unité qui préside à sa culture d'origine, s'abstenant dans Le Partage des aux de choisir entre deux mondes opposés, le moderne et l'ancien, pour en faire à l'inverse le lieu de jonction entre les cultures et les temps, Marsollier, au théâtre, programme un monde d'union des contraires à partir d'une inspiration maçonnique qui conçoit l'identité humaine à la fois comme revendication de la totalité indivise, et l'accès au spirituel comme fusion de toutes les différences et abolition de toute frontière entre elles. Dans la relation entre l'être et le monde qui l'entoure, certaines nouvelles de Maupassant montrent que le personnage ne vit pas d'événement et confirme son impossibilité à toute ouverture sociale. Le " merveilleux-scientifique " qui caractérise le fantastique chez Lovecraft révèle l'impossibilité de la séparation entre espace rationnel et espace mythique. Tel est ici le corpus d'expérimentation proposé pour mesurer l'efficience de la méthodologie de Lotman.

04/1997

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Histoire de France

Les objets d'écriture de la Grande Guerre

Ce quatrième volume consacré à l'artisanat de tranchée par Patrice Warin traite d'un phénomène qui a connu un développement spectaculaire au cours de la Grande Guerre : la fantastique multiplication des correspondances écrites entre tous les citoyens impliqués dans ce conflit, civils, soldats, prisonniers, pendant cinq longues années, les membres des familles séparées, les militaires souvent déplacés, les parents recherchant un disparu, ont écrit des millions de lettres, ont rempli des milliers de formulaires différents. La franchise militaire, des modes de transmissions spécifiques, des supports d'écriture adaptés, ont évité la saturation des réseaux postaux. Les industriels modernisent tout ce qui peut faciliter l'action de communiquer et de correspondre : les poilus, s'inspirant de ces nouveautés, fabriquent les "objets d'écriture" qui leur font défaut, d'abord pour eux-mêmes, puis pour leurs proches. Ils se lancent ensuite dons la production de souvenirs que les collectionneurs actuels contribuent à sauvegarder. Vieux d'un siècle, ces souvenirs nous font revivre une époque où les progrès techniques touchent aussi bien la vie quotidienne devenue si difficile que la puissance destructrice des armements. Des oeuvres remarquables figurent dons ce livre, grâce aux collectionneurs qui ont ouvert leurs vitrines et donné accès à leurs plus belles pièces artisanales. Les derniers poilus disparus, leurs lettres et celles reçues de leurs familles restent aujourd'hui les seuls témoignages à notre portée. A côté des objets bricolés sur le front ou dans les arrières-lignes. Un porte-plume, ou un encrier, fignolé par un soldat, demeure plus qu'un témoin car il a aussi servi à écrire ces missives qui nous touchent si profondément. Le sceau pour cire à cacheter (ou le tampon-buvard) sorti des mains d'un poilu artisan sculpteur semble provenir d'un monde disparu. Cependant, ces objets du passé, au même titre que quelques lignes tracées sur un papier froissé ou sur une carte-lettre jaunie nous font participer à l'existence de ces hommes dont beaucoup n'ont jamais retrouvé la vie civile.

11/2011

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12 ans et +

Lorgwyn, le jeune alchimiste

"Un livre d'aventure fantastique teinté de mythes nordiques et délicatement illustré. Un monde de mystères, de magie et de beauté, une histoire captivante, émouvante à lire à ses enfants qui s'attacheront dès les premières pages au personnage de Lorgwyn. Mais l'auteure a réservé une surprise de taille pour les plus grands, l'ouvrage comporte plusieurs niveaux de lecture : dans les profondeurs du texte se trouve un conte initiatique, une quête qui révèle le meilleur de l'être humain, une aventure où le jeune Lorgwyn passera progressivement toutes les étapes de son initiation : un chemin de purification de l'âme et de l'esprit sinuant vers les profondeurs de l'être où est enfoui le Graal intérieur, l'ultime connaissance de soi. Le lecteur est plongé dans un rêve éveillé où il émergera qu'à la dernière page. L'histoire de Lorgwyn n'a pas été planifiée par l'auteure, les premières lignes sont apparues sans pensée ni réflexion comme si sa main avait été guidée par une force inconnue. Elle s'endormait souvent avec Lorgwyn et se réveillait avec la suite de l'histoire, comme si toute l'aventure du jeune alchimiste s'était déroulée dans un rêve dont on feuillette les pages. Lorgwyn n'est certainement pas venu par hasard, car à cette époque, l'auteure était à bout de force, au bord du gouffre et n'avait plus d'énergie pour se battre. Le Chevalier Lorgwyn est venu lui tendre la main en lui apportant la lumière initiatique nécessaire à sa renaissance. Il est toujours auprès d'elle à ce jour. " JeanGilles SUBERVIE "C'est un texte d'une grande qualité littéraire. Une écriture limpide, simple mais élégante qui transporte le lecteur dans des univers oniriques. La présence du merveilleux, avec la découverte de nouveaux mondes et la rencontre avec d'autres êtres est bien rendue." JeanPaul ARIF

05/2020

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Policiers

Quatorze

Un polar haletant et vertigineux 25 avril 2015 sur les hauts plateaux du Tibet. Quatorze compagnons de cordée qui, a priori, ne se connaissent pas, hommes et femmes, en couple ou célibataires, étudiants ou montagnards aguerris, issus des quatre coins de la planète, mus par des motivations toutes plus personnelles et singulières les unes que les autres, se retrouvent pour tenter l'ascension d'un 8 000 les plus mythiques du monde. Un véritable monstre dont l'altitude et les conditions pour y accéder lui ont valu le qualificatif de " death zone ". Tous y ont disparu dans l'épouvantable tremblement de terre de 2015... Cela, un alpiniste solitaire le découvre des mois plus tard en butant sur une GoPro prise dans la glace : 97 pistes dans la boîte noire et des heures d'images sont tout ce qu'il reste de ces 14 alpinistes disparus dans le séisme. 97 pistes qui racontent une histoire autrement plus complexe et criminelle que n'aurait pu le laisser croire la catastrophe naturelle. Quel meilleur décor qu'un 8000, avec les seuls glaciers comme témoins, pour laisser libre cours à la folie, à la vengeance, au mal des montagnes et aux passions humaines ? Il y avait Dix petits nègres dans un train, il y aura désormais quatorze alpinistes à 8 000 avec l'Himalaya comme décor naturel fantastique de ce huis clos à ciel ouvert. Quatorze personnages principaux pour autant de destins. Quatorze tueurs potentiels pour autant de mobiles et un quinzième, le plus impitoyable peut-être, avec le froid, les crevasses, l'altitude et les risques multiples, qu'est la très haute montagne. Un thriller insolite, original, prenant, pour tous les fans du genre et de la montagne avec, en toile de fond, la réalité géopolitique des tensions entre le Tibet et la Chine dans cet Himalaya qui est également une zone frontalière perdue au bout du monde, rarement sous les feux des médias.

02/2018