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Histoire internationale

Dans les pas du Petit Timonier. La Chine, vingt ans après Deng Xiaoping

Deng Xiaoping, dit le Petit Timonier par opposition à Mao, fut l'un des chefs d'Etat les plus influents et les plus secrets du XXe siècle. Orateur sans grand charisme, il s'est gardé du culte de la personnalité, n'a laissé aucun écrit, peu d'entretiens, juste quelques discours peu marquants et des poèmes assez médiocres. Pourtant, dans le paysage chinois, il a gravé une stupéfiante saga qui se poursuit plus de quinze ans après sa mort. Pour comprendre l'homme, son génie, sa violence, pour prendre la mesure de l'incroyable révolution qu'il a initiée, il faut faire un voyage, celui qu'il a lui-même effectué à la toute fin de sa vie. En 1992, à 89 ans, le patriarche fit une tournée historique à travers les "zones économiques spéciales" ouvrant le pays aux investissements étrangers et au capitalisme. Ce dernier voyage allait à jamais changer l'Empire et ses sujets. Sur les traces du Petit Timonier, au fur et à mesure des escales, se dessinent d'autres voyages : celui qui l'amena de son Sichuan natal à la France, la Longue Marche, les exils loin de Pékin pendant la révolution culturelle... Vingt ans après, les Chinois rencontrés sur le chemin, riches ou pauvres, gagnants ou perdants des années Deng, ne savent pas toujours ce qu'ils lui doivent. Mais tous - l'ancien rocker devenu businessman, le médecin à la retraite bénévole auprès de ceux qui ne peuvent s'offrir l'hôpital public, l'inventeur du tonneau à la française ou encore le peintre de la Joconde - sont les témoins de ce qui restera comme la plus grande aventure de la fin du millénaire : la naissance de la Chine moderne.

09/2013

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Littérature française

Un coeur à la dérive

Bucarest, lundi 19 avril 2010, 10 heures. Ambiance survoltée dans la salle d'attente archicomble de l'aéroport Otopeni. Que se passe-t-il ? Pourquoi ces caméras de télévision à chacune des entrées ? Quelle star du show-biz, quel sportif de renom attend-on avec autant de fébrilité ? Fausse piste. Il suffit de voir la mine renfrognée des passagers, de lire dans leurs yeux la fatigue ou l'abattement, pour comprendre que la télévision n'est là que pour compatir. On s'agglutine devant les comptoirs des compagnies. Les hôtesses d'accueil font face comme elles peuvent puis battent en retraite derrière les paravents vitrés. L'exaspération polie ne tient plus qu'à un fil. Déjà éclatent les premières invectives, les premiers cris de colère. Perdues dans le cimetière des vols " cancelled ", quelques rares destinations entretiennent encore l'espoir d'une poignée de veinards. Vol RO 387 destination Lyon-Saint-Exupéry départ 12 heures 45 : en attente. Un homme observe toute cette effervescence avec, sur les lèvres, un sourire amusé. Cet homme, c'est Enzo Russo. Nationalité française, identité incertaine. Gaulois par décret de naturalisation en date du 1er juillet 1960. Sicilien par attachement viscéral à sa terre natale... Enzo vient de divorcer. Plus exactement, madame a demandé le divorce. Elle lui réclame une sorte de démission forcée librement consentie. Bien sûr, il aimerait connaître les raisons profondes de cette décision. Mais à quoi bon, puisque elle est irrévocable. Alors, il prend la route, le coeur à la dérive. Son errance sentimentale le mènera jusqu'en Roumanie. Vesna, une amie de rencontre, l'attend. Réussira-t-elle à le retenir ? Dans ce récit, se croisent des personnages romanesques aux parcours singuliers, témoins anonymes mais lucides d'un monde en mutation. Des personnalités attachantes qu'on n'est pas près d'oublier.

05/2014

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Sciences historiques

Du Soldat Inconnu aux monuments commémoratifs belges de la guerre 14-18

L'armistice n'a pas apporté la paix... des esprits. Le Soldat inconnu enterré sous la Colonne du Congrès à Bruxelles, le monument national qui devait être élevé dans la capitale et les monuments aux morts érigés partout en Belgique ont suscité moult débats au lendemain de la Première Guerre mondiale. Afin de scruter les mémoires de la Grande Guerre en Belgique, des sources très diverses (centres d'archives, presse, réglementations, cartes postales, listes de souscriptions, etc.) ont été sondées et différentes approches (institutionnelle, culturelle, anthropologique, sociale, économique et politique) ont été combinées. La première partie de l'ouvrage revient sur la fin de la guerre, vécue de différentes manières et à des moments distincts par la population belge. Entre exaltation, haine et (dés)espoirs, le " retour à la normale " prendra du temps. Les monuments éphémères dressés pour la Joyeuse entrée du 22 novembre 1918 préfigurent ceux, plus durables, qui seront inaugurés par la suite. On fête les vivants, on glorifie les morts. L'histoire du Jass inconnu fait découvrir les aspirations de la population et des associations, ainsi que les tergiversations du gouvernement. La seconde partie s'attelle à raconter la façon dont des milliers de monuments ont été imaginés, pensés, réalisés (ou non), financés et perçus par tous les niveaux de pouvoir mais aussi par les artistes et la population. L'appel à la sobriété commémorative lancé par l'Etat sera délibérément ignoré par les acteurs locaux. Pour les associations, les comités et les familles endeuillées, ériger des monuments à " ses " morts constitue un réel besoin, une raison de (sur)vivre. C'est pourquoi, malgré les difficultés - notamment pour trouver un financement ou choisir un emplacement - des monuments ont été dressés partout en Belgique. Ces monuments commémoratifs - aujourd'hui parfois délaissés - demeurent les témoins fascinants d'une époque pleine d'attentes et de (res)sentiments.

09/2013

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Ethnologie

Sorcellerie et prophétisme en Centrafrique. L'imaginaire de la dépossession en pays banda

Au milieu des années 1960, en Centrafrique, le pays banda connaît une formidable effervescence anti-fétichiste. Un jeune homme appelé Ngoutidé se lance dans une entreprise de destruction ostentatoire d'objets cultuels et appelle à se convertir au christianisme. Pour les missionnaires qui en furent les témoins, l'envergure de cette oeuvre iconoclaste évoque celle d'un "incendie de brousse" brûlant les "fétiches" et les symboles des anciens cultes initiatiques de la société banda. Cinquante ans après la retombée du mouvement et la disparition de son inspirateur, Ngoutidé continue d'être loué comme prophète dans une région où la précarité et l'insécurité contribuent à réactiver l'imaginaire de la sorcellerie et la violence des accusations de l'autre mortifére. Pour les Banda, le danger sorcellaire est l'expression d'une dépossession culturelle des savoirs et des pouvoirs traditionnels qui permettaient à leurs ancêtres de composer avec les forces de l'invisible. Ce discours de la dépossession met en lumière l'ambivalence de la glorification posthume du "plus grand des Banda", pourtant tenu pour responsable de l'éradication des coutumes anciennes. Cet ouvrage invite à comprendre le rôle capital des représentations contemporaines de la sorcellerie dans la vision que les Centrafricains se font de leur propre histoire au sein des conflits identitaires actuels. A partir d'enquêtes ethnographiques menées en Centrafrique et de matériaux d'archives inédits, cet ouvrage revient sur l'histoire de l'entreprise missionnaire en Afrique équatoriale et illustre, à la lumière de la trajectoire de mouvements prophétiques de la région, les changements intervenus dans les représentations de la sorcellerie, des débuts de la rencontre coloniale à l'insécurité et à la violence qui règnent aujourd'hui en Centrafrique.

02/2014

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Sciences historiques

1944 Le Spécial Air Service en Poitou. Opération Bulbasket et Moses

Né au Proche Orient à partir de 1941, le "Special Air Service" (S.A.S.), forces spéciales de commandos aéroportés, est réorganisé en Angleterre début 1944. La mission des S.A.S. sera d'opérer derrières les lignes de front allemandes pour désorganiser le cheminement de renforts vers la zone du débarquement à venir. La Brigade S.A.S. envoie, entre le 6 et le 18 juin 1944 un commando S.A.S. de 49 hommes et officiers sous le nom "Opération Bulbasket", et une équipe de transmissions S.A.S. de 5 hommes, parachutés dans la Vienne et ses limites avec le Berry et la Touraine. En partie rassemblés près de Montmorillon, les S.A.S. reçoivent 12 maquisards du groupe "Amilcar", détachés à "Bulbasket", le 13 juin, en soutien logistique aux Anglais. Les événements de "Bulbasket", entre le 6 juin et le 10 août, connus dans les faits, sont présentés dans cet ouvrage selon leur déroulement historique. Jour par jour, heure par heure, ce récit met simultanément en scène tous les acteurs de ces événements, des plus connus jusqu'à présent par l'histoire (essentiellement les officiers Anglais ou Allemands et les chefs FFI), jusqu'à celles ou ceux oubliés, simplement nommés ou restés anonymes, souvent initialement acteurs involontaires, sans lesquels ces événements se seraient déroulés différemment. Ce sont des Français, en famille ou individuellement, souvent des paysans, au sens noble du terme, mais aussi des médecins et de jeunes maquisards volontaires qui ont aidé cette mission commando. D'autres furent de simples témoins, et leur témoignage permet de préciser et de voir les faits sous un jour nouveau. Ils font l'objet d'une biographie qui permet de les sortir de leur anonymat et de mieux les connaître.

12/2018

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Littérature française

Danse avec Nathan Golshem

Tous les ans, à la première lune de l'automne, Djennifer Goranitzé se rend au bord de la mer, sur une immense décharge d'ordures où le corps de son mari a été jeté par les militaires. Elle se repose après les épreuves de son voyage qui a duré des semaines. Et ensuite, elle appelle son mari, Nathan Golshem. Elle l'appelle pendant des jours et des nuits, elle frappe la terre avec les pieds, avec des morceaux de ferraille, avec les mains, elle danse. Elle construit pour eux deux une hutte avec des débris, pour qu'ils soient de nouveau ensemble, pour qu'une fois encore ils se retrouvent et partagent du temps amoureux, des souvenirs inventés et de la mémoire amoureuse. Elle danse jusqu'au sang, jusqu'à ce que Nathan Golshem revienne du néant et s'allonge sous la hutte. Il n'y a personne sur la côte, seulement quelques chiens et des mouettes. Très loin le chuchotement des vagues brise le silence. Djennifer Goranitzé et son mari ferment les yeux sous le ciel étoilé et, de nouveau, ils se parlent et ils plaisantent. Avec une bonne humeur qu'aucune lamentation ne vient contrarier, ils évoquent leurs camarades d'infortune, les combats constamment perdus, les martyrs, les déroutes, les crimes dont ils ont été témoins, victimes ou coupables. Ils rient, ils s'aiment, ils ne savent plus très bien à quel niveau de vérité ou de mensonge se situent leurs anecdotes terribles. Ils échangent tout. Il n'y a plus entre eux ni mémoire, ni absence de mémoire. Seule persiste la danse des corps, des paroles et des morts en face de la nuit. Seule cette obstination de l'amour : la danse de l'éternel retour.

01/2012

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Littérature française (poches)

Petit éloge des séries télé

Quelques-uns des droits du sériephile (en hommage à Daniel Pennac dans Comme un roman ) : Le droit de regarder des séries de toutes natures (et pas seulement celles que « les intellectuels » ou les « spécialistes » trouvent réussies). Le droit de regarder une série quand on veut, comme on veut, où l'on veut et à l’abri de toute censure. Le droit de regarder sans être jugé ou méprisé. Le droit de démarrer une série au quart de tour et puis de décrocher ; le droit de prendre une série en route après avoir longtemps reculé ou hésité. Le droit d'aimer (ou de détester) sans devoir se justifier. Écrites, tournées et diffusées en léger différé avec leur époque, les séries télévisées, tout comme le théâtre, la littérature, le cinéma et la bande dessinée, portent un regard sur le monde, encore plus contemporain, encore plus incisif : les meilleures séries sont des témoins stimulants de l’état du monde. Elles sont souvent audacieuses dans leur construction et leur propos volontiers impertinent, acide. Dans des séries anciennes, on peut ainsi se rappeler le badinage sexuel d’Emma Peel et John Steed dans Chapeau Melon et bottes de cuir ; la révolte métaphysique du n°6 face au lavage de cerveau politique dans Le Prisonnier ; les jeux subliminaux autour de l’imagerie gay des Mystères de l’Ouest ; la satire de la guerre froide dans Agents très spéciaux ; la description de la noirceur de l’humanité et de ses dilemmes dans La Quatrième Dimension et Star Trek). Des séries récentes comme Urgences et House, M.D. soulignent sans relâche les dilemmes éthiques et les conflits de pouvoirs suscités par les progrès de la technologie du soin, la surenchère biomédicale, les inégalités d’accès et le rôle des structures et professionnels de santé.

09/2012

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Sociologie

Mobilités d'Afrique en Europe. Récits et figures de l'aventure

Tandis que s'érige et se renforce la "forteresse Europe", aux avant-postes d'une guerre aux migrations, de nombreux récits - fictions, documents ou témoignages - émanent de l'Afrique subsaharienne, du Maghreb et d'Europe, voire d'Amérique du Nord, qui donnent à lire les conséquences tragiques de cette édification. Ils rendent compte également des multiples formes de mobilités par lesquelles les migrants d'Afrique persistent à résister à ce processus de clôture et d'exclusion. C'est ce pan de littérature contemporaine que le présent ouvrage tente d'analyser, en partant d'un ample corpus. Les oeuvres écrites de part et d'autre de la Méditerranée révèlent, tout en contribuant à les façonner, les représentations des migrants, de leurs dangereux périples, des sociétés qu'ils quittent, traversent ou rencontrent. Ainsi, des chemins d'eau ou de sable aux jungles froides de l'Europe, les figures d'aventurières et d'aventuriers, victimes ou héros, de "brûleurs de frontières", d'irréguliers, de "clandestins", de sans-papiers qui souvent se voudraient simples voyageurs, interrogent la fabrication actuelle des identités. Mais au-delà de ce questionnement, au-delà même de la dénonciation des drames humains et de la déploration des victimes, ces récits, quand ils déjouent les discours désincarnés des pouvoirs, mettent en crise les murailles assassines, réelles et symboliques, qui cloisonnent aujourd'hui les humanités et déterminent pour chacune des régimes différenciés de circulation. En parlant des impasses qui font quitter le lieu d'origine et de celles qui enferment à l'arrivée, en décrivant l'expérience des migrants illégalisés, écrivains et autres témoins contribuent à l'effort des arts et de la littérature pour redessiner les perspectives d'un monde commun.

06/2012

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Beaux arts

Petit pan de mur jaune. 22 écrivains du côté du Louvre

Dans A la recherche du temps perdu, l'écrivain Bergotte redécouvre un de ses tableaux préférés, la Vue de Delft de Vermeer, grâce à la lecture d'un article : " Enfin il fut devant le Ver Meer [...] il remarqua pour la première fois des petits personnages en bleu, que le sable était rose, et enfin la précieuse matière du tout petit pan de mur jaune. [...] "C'est ainsi que j'aurais dû écrire, disait-il. Mes derniers livres sont trop secs, il aurait fallu passer plusieurs couches de couleur, rendre ma phrase en elle-même précieuse, comme ce petit pan de mur jaune." " Comme foudroyé par le tableau, Bergotte fait l'expérience d'une révélation esthétique : l'oeuvre lui inspire une conception de l'écriture que le passage lui-même expérimente. Le musée du Louvre, en invitant vingt-deux auteurs à écrire sur une oeuvre de leur choix appartenant aux collections, provoque cette rencontre entre art et littérature, et nous convie à être témoins de ce mariage d'inspiration et de fascination. A l'exemple de Proust, chaque auteur a tenté de ciseler une écriture propre à évoquer 1'oeuvre choisie. Geneviève Brisas a rêvé sur le sort des Mendiants de Bruegel, Linda Lê a imaginé une Madeleine à la veilleuse de La Tour plus méditative que religieuse, Vassili Alexakis s'est moqué allègrement du Serment des Horaces de David, et François Reynaert du Christ de Greco. Gila Lustiger a assumé la sensualité de L'Odalisque de Boucher, Camille Laurens celle d'un torse antique et Christophe Donner s'est souvenu avoir été gardien de musée, passant des heures face au Chancelier Seguier. Cet ouvrage est un cheminement : l'oeuvre comme point de départ de la fiction, la fiction comme découverte renouvelée de l'oeuvre.

08/2010

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Musique, danse

Au fil du jazz. Bourgogne 1945-1980

Si le jazz n'est pas né de la dernière guerre (mondiale), en Bourgogne, il a toutefois pris son essor juste après celle-là. Une affaire de liberté et de rythme accrochés à ce mot/musique. Comment le jazz fut-il lancé sur la place publique ? Qui s'en chargea et par quels moyens ? Comment a-t-il été reçu ? A-t-il pris sa part de la guerre intestine dite des figues moisies contre les raisins aigres (expression convenons-en plutôt oiseuse là où un vignoble de renom...) ? Où se joua-t-il et où s'agrandirent les cercles des amateurs ? A partir de quand des musiciens américains vinrent-ils jouer ? Les voix du blues ou du negro spiritual se firent-elles souvent entendre ? Quelle part prirent les bals, la radio, la télévision, le cinéma, la chanson ? Le jazz s'est-il répandu harmonieusement d'un département à l'autre, d'une ville à l'autre ? Ou par à-coups ? Les actions des amateurs n'étaient-elles pas porteuses d'une fragilité qui les remirent souvent en cause ? Les pouvoirs locaux y prêtèrent-ils attention ? Quels furent la part et le rôle des établissements culturels à partir de la fin des années 1960 ? Quand se manifesta le désir de profiter des nuits d'été pour organiser des festivals, aux visées et à l'esprit totalement différents ? Les foisonnements stylistiques furent-ils tous présents ? Se prit-on à évoquer son enseignement, et quand ? Autant de questions auxquelles ce Fil du jazz a cherché les réponses dans des archives (quand elles existent), auprès de témoins et beaucoup dans ce que les journaux déroulent du temps qui passe. Toujours et encore cette histoire de liberté et de rythme accrochés à ce mot/musique tellement précieux : le jazz.

06/2011

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Histoire internationale

Les migrations assistées et forcées des Britanniques au XIXe siècle. L'identité ouvrière à l'épreuve de l'émigration

Les Sociétés d'Économie Mixte sont les témoins privilégiés de l'évolution des politiques urbaines. D'outil de l'État à leur prise en main par les collectivités locales, quel fut leur rôle d'acteur entre décentralisation et recentralisation, libéralisme et régulation économique ? Pourquoi leurs positionnements sont-ils si différents à Bordeaux, Montpellier ou Rennes ? Le champ des acteurs de la Ville s'élargit avec de nouvelles formes de partenariats public privé et d'entreprises publiques locales. Existe-t-il un " modèle européen " de fabrication de la Ville ? Fruit d'une double expérience d'homme de terrain, avec 35 années au sein des SEM, et de recherche dans le cadre d'une thèse de doctorat, cette publication de Jacques Da Rold contribue à la connaissance des SEM, acteurs de la Ville, avec un regard croisé d'expériences françaises et européennes. Les migrations de travailleurs constituent un aspect essentiel du fonctionnement des sociétés contemporaines. Dans le passé, ces migrations ont contribué à ouvrir de nouveaux territoires tout en façonnant le sentiment identitaire et le sentiment d'appartenance de leurs participants. Le thème de l'émigration est abordé ici sous deux aspects touchant l'identité de l'ouvrier britannique entre la fin du XVIIIe siècle et la première guerre mondiale : d'une part l'émigration volontaire, assistée par l'Etat britannique et différentes institutions, par laquelle l'ouvrier se mit à la recherche d'une terre d'accueil, en réponse aux mutations de la Grande-Bretagne victorienne ; d'autre part l'émigration forcée, dans laquelle l'ouvrier se vit privé par l'Etat et le système pénitentiaire de son identité. Ce projet nous permet ainsi d'analyser l'arrière-plan politique, social, économique, idéologique, psychologique de ces formes d'émigration, et ainsi d'explorer, sous différents angles, l'expérience de l'émigration ouvrière.

02/2010

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Sciences politiques

La traque du mal

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, des dizaines de criminels nazis de haut rang, responsables de la mort de centaines de milliers d'innocents, ont réussi à échapper à la justice alliée et à disparaître dans la nature : les plus tristement célèbres d'entre eux s'appelaient Klaus Barbie, Adolf Eichmann, Josef Mengele ou encore Franz Stangl. Bénéficiant de complicités innombrables, passant d'un nom d'emprunt à l'autre, ils sont parvenus à se cacher en Europe, puis à fuir en Amérique latine, où ils ont longtemps vécu une vie... plutôt paisible. Comment ces hommes ont-ils pu échapper à leurs poursuivants, chasseurs de nazis, services secrets occidentaux et agences de tout poil ? Pour reconstituer leur fuite, Guy Walters a enquêté des années durant, fouillant les archives, interviewant des témoins, anciens officiers des services secrets ou chasseurs de nazis encore vivants. Il raconte quasiment au jour le jour l'évasion de ces débris sanglants du Ille Reich, le rôle joué par différentes filières à Rome, en Angleterre et en Espagne notamment pour les héberger et leur fournir des faux papiers ; au passage, il met à mal la mythique organisation Odessa, qui n'a existé que dans l'imagination de quelques agents triples et de romanciers inspirés. Il montre comment, pendant des décennies, ni les Alliés ni les Israéliens ne se sont vraiment préoccupés de capturer les nazis en fuite - or certains figuraient sous leur vrai nom dans l'annuaire téléphonique des pays où ils avaient trouvé refuge. Dans ce tableau d'un amateurisme parfois confondant, apparaissent d'authentiques chasseurs de nazis, mais aussi des hommes dont Walters met en doute l'efficacité et, plus grave, la sincérité : sur le plus connu d'entre eux, Simon Wiesenthal, il a mené une enquête fouillée, dont les résultats sont accablants pour celui qui clamait avoir fait arrêter plus de mille nazis...

01/2010

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Policiers

Meurtre en la majeur

Dans l'Allemagne du XIXe siècle, les compositeurs étaient ce que sont les rock stars aujourd'hui : célèbres, courtisés, jalousés, entourés d'admirateurs et d'ennemis. Alors, quand un des nombreux parasites qui constituent l'entourage de Robert et Clara Schumann est assassiné dans d'étranges circonstances, l'inspecteur Hermann Preiss de Düsseldorf tente de résoudre le mystère, ainsi que l'énigme d'un la qui s'obstine à sonner faux sur le piano de M. Schumann ou à lui bourdonner aux oreilles tel le plus terrible des acouphènes- Sur ce la, les avis des témoins sont partagés : Liszt, Brahms, Helena, la belle violoncelliste amie de Preiss, Hupfer, l'accordeur des plus grands, chacun a quelque chose à en dire, ou à se reprocher. Avec un humour subtil, Morley Torgov nous balade dans les cercles musicaux et les soirées de Düsseldorf. Belles femmes et bijoux, jeunes arrivistes tel Liszt drapé dans sa cape noire, journaliste prêt au chantage, tout cela est vu par les yeux et raconté par la voix de l'inspecteur Preiss, vieux routard des rues sordides et des bassesses de l'âme humaine. L'accordeur est-il honnête ? Clara aurait-elle un amant ? Robert ment-il entre ses crises de démence ? Comme dans les bons vieux polars en huis clos, les suspects sont en nombre restreint, mais ils le sont bien tous, surtout quand de nouveaux éléments permettent d'ajouter aux soupçons et que l'on découvre des raisons de complicité entre eux. Très finement, ce roman est basé sur la stricte réalité (hormis le crime) d'un milieu, d'une époque et de personnages essentiels dans l'histoire de la musique. voilà pourquoi Meurtre en la majeur est un livre hors norme.

02/2010

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Ethnologie

Ils ont osé défier le bois sacré

Les Konkomba sont très peu touchés par le monde moderne : un habitant d'un village éloigné d'environ 8 km est considéré comme étranger ; il n'y a que six jours dans la semaine, et le concept d'année est inexistant ; la polygamie est une vertu, et la solidité de votre mariage peut reposer sur le fait que votre soeur sert de dot pour votre épouse. Ici, les gens les plus puissants dans les villages ne sont pas les chefs tribaux, mais les sorciers, qui ont pratiqué leur art pendant des siècles. Les bois sacrés sont considérés comme tabou. Ils sont craints et respectés depuis des générations, pour votre survie, il vaut mieux les éviter soigneusement. Bien que le Ghana soit considéré comme l'une des histoires à succès dans l'Afrique de l'Ouest, Ronaldo et Rossana Lidorio n'ont pas été dans le sud développé, mais dans le nord où, en plus des importantes barrières de la culture et de la langue, il y a toujours des guerres tribales et des sacrifices humains. Auriez-vous osé défier le bois sacré? Ceci est l'histoire passionnante des pionniers missionnaires modernes. On y voit Dieu agir puissamment pour libérer des hommes de la peur. Ronaldo et Rossana Lidorio, profitant des fondations posées par d'autres, ont pu apporter l'évangile de manière à ce qu'il ait un sens par rapport aux traditions des Kokomba. Ils ont été témoins de l'implantation de 17 églises dans une région auparavant non atteinte, et ont formé plus de 80 responsables d'église. A présent, les Kokomba envoient leurs propres évangélistes dans d'autres régions pour apporter la Bonne Nouvelle du Christ à plus de personnes.

01/2010

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Religion

Le coeur de Dieu et l'amour du père

Les Konkomba sont très peu touchés par le monde moderne : un habitant d'un village éloigné d'environ 8 km est considéré comme étranger ; il n'y a que six jours dans la semaine, et le concept d'année est inexistant ; la polygamie est une vertu, et la solidité de votre mariage peut reposer sur le fait que votre soeur sert de dot pour votre épouse. Ici, les gens les plus puissants dans les villages ne sont pas les chefs tribaux, mais les sorciers, qui ont pratiqué leur art pendant des siècles. Les bois sacrés sont considérés comme tabou. Ils sont craints et respectés depuis des générations, pour votre survie, il vaut mieux les éviter soigneusement. Bien que le Ghana soit considéré comme l'une des histoires à succès dans l'Afrique de l'Ouest, Ronaldo et Rossana Lidorio n'ont pas été dans le sud développé, mais dans le nord où, en plus des importantes barrières de la culture et de la langue, il y a toujours des guerres tribales et des sacrifices humains. Auriez-vous osé défier le bois sacré? Ceci est l'histoire passionnante des pionniers missionnaires modernes. On y voit Dieu agir puissamment pour libérer des hommes de la peur. Ronaldo et Rossana Lidorio, profitant des fondations posées par d'autres, ont pu apporter l'évangile de manière à ce qu'il ait un sens par rapport aux traditions des Kokomba. Ils ont été témoins de l'implantation de 17 églises dans une région auparavant non atteinte, et ont formé plus de 80 responsables d'église. A présent, les Kokomba envoient leurs propres évangélistes dans d'autres régions pour apporter la Bonne Nouvelle du Christ à plus de personnes.

01/2010

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Littérature française

Dar Baroud

Gabriel Loré, le héros de ce livre est mon père. Je vais raconter sa vie comme un roman car c'en est un, plein d'aventures. Comment raconter Gabriel ? Pendant vingt-quatre ans, j'ai vécu comme si je n'avais pas de père. Je me demande souvent comment j'ai pu accepter si longtemps de ne rien savoir sur lui, me contenter de l'image caricaturale d'un aventurier colonial vivant en Afrique, à milles lieues de ce qui m'était cher. A la fin du siècle dernier, il quitte Nîmes et débarque au Maroc. L'époque veut des bâtisseurs d'empires. Mon père sera toujours un nomade et le contraire d'un conquérant : quand Lyautey impose le Protectorat, Gabriel se retire dans la maison de Dar Baroud sur une terre qu'il n'a jamais voulu posséder. Combien de témoins ai-je dû retrouver pour le connaître et le reconnaître, reconstituer cet itinéraire à embardées incessantes : son frère le caïd Mahieddine, Riby Azuelos, négociant et banquier tangérois, et les trois femmes qui l'ont aimé puis l'ont perdu ? Dorothy préférait lutter contre l'esclavage, Sarah-Louise devait grandir un peu, et ma mère l'élever vaille que vaille en Espagne et me permettre d'accomplir à Paris ma vocation : je suis danseur. Ainsi, en avançant sur la route de Gabriel, je n'ai cessé de découvrir qu'elle était aussi loin que possible de la mienne. Alors au-delà de notre ressemblance physique - nous sommes blonds tous les deux -, qu'est-ce qui nous rend donc si proches ? Je sais maintenant que nous aimons les mêmes peaux et les mêmes ondes, que nous sommes pris des mêmes désirs et des mêmes tourments. Je sais qu'il aurait aimé Sarah-Louise comme je l'ai aimée, aussi fort. A notre façon à nous.

05/1993

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Gestion

Histoire de l'entreprise et des chefs d'entreprise en France. Tome 2, Le temps des pionniers (1830-1880). Naissance du patronat

A tenter de cerner la genèse du milieu des chefs d'entreprise en France lors de la première révolution industrielle, la recherche se trouve d'entrée de jeu confrontée à l'opposition régnant entre deux systèmes de valeurs, celles que partage le monde d'Ancien Régime, qui vient de s'effacer, et celles en lesquelles se reconnaît une société d'entreprise en cours d'émergence : la rémanence de certaines des valeurs procédant du monde disparu va freiner le " recrutement " menant à l'Entreprise. En dépit de ce retard, le tropisme conduisant des hommes, des femmes, des familles à s'intégrer au monde de l'Entreprise va, dès le second tiers du XIXe siècle, révéler son extrême dynamisme. Des rangs de l'Aristocratie jusqu'aux cadres de l'Armée, de la Fonction publique aux Savants et aux Techniciens, des milieux de la Terre jusqu'aux sphères du Négoce, de l'instituteur à l'Artisan ou autres représentants de toutes les classes moyennes, sans omettre les salariés qui, en certains cas, purent se hisser aux rangs de chefs d'entreprise, de toutes les régions de France sinon de l'étranger, les candidats affluent : une société " ouverte " permet - pour un temps - l'intégration de ces veines, étonnamment diverses, de " recrutement " menant à l'Entreprise. Société ouverte, mais qui se réalise dans un climat d'intense compétition. Un monde profondément hiérarchisé se fait jour, où une distance sidérale se révèle entre quelques très grands entrepreneurs et un minuscule patronat qui, parfois, peut friser l'indigence, cependant que des rapports de vassalité se créent entre entreprises dominantes et entreprises dominées. Le succès que s'assurent les uns ne peut masquer l'hécatombe que connaissent les autres et au sein même des familles patronales, des " parents pauvres " sont, en certains cas, les témoins de cette inégale promotion...

09/2001

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Littérature française

Relations inquiétantes

Psychothérapeute d'origine anglaise, Axel Brown, installé dans la région albigeoise, est appelé un jour auprès d'une jeune femme. Laura, à vingt-six ans, a eu déjà plusieurs crises de paralysie partielle. Elle vit entourée de ses parents riches et inquiets dans un petit château médiéval. Le mari, un homme d'affaires italo-américain, est souvent en voyage. Laura lui accorde quelques aventures, mais il doit promettre de ne jamais aimer d'amour une autre femme. L'emprise du docteur Brown sur sa malade n'est que plus importante dès lors qu'il lui explique qu'on ne quitte pas une femme presque infirme. Bientôt, elle se retrouve dans une chaise roulante. Lors d'un appel à témoins pour une émission télévisée sur les problèmes sexuels des personnes handicapées, Brown persuade Laura de se rendre à Paris et l'accompagne. Il voudrait connaître enfin le présentateur Higgins et, en lui suggérant des thèmes de plus en plus provocants, faire carrière à la télévision. Lors de l'émission, Higgins est séduit par la jeune femme. Ainsi, pour Brown, Laura devient l'appât pour ses projets. Higgins est en manque de sujets, Brown propose alors une soirée où un record d'Audimat serait assuré : un miracle en direct. Ces pages bouleversent, secouent et donnent une image de notre époque folle où celui qui se trouve devant une caméra, fasciné, est prêt à tout dire. Mais il y a aussi, quelque part dans ce récit, un amour vrai... La tension est incessante. Le cynisme noir et souriant de Christine Arnothy dévoile les passions les plus secrètes. En tournant les pages, on est comme sur les montagnes russes : on crie et on rit.

09/2005

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Histoire internationale

Jean Monnet. 1888-1979

Pour John Kennedy, il était " l'homme d'Etat du monde " ; de Gaulle voyait en lui " l'inspirateur " du processus d'intégration européenne ; selon Henry Kissinger, personne n'a plus fortement marqué notre temps. La personnalité comme le rôle exact de l'un des géants du siècle, Jean Monnet, restent pourtant mal connus. Tour à tour marchand de Cognac, promoteur de l'effort de coordination allié durant la Grande Guerre, secrétaire général adjoint de la SDN, banquier en Amérique et en Chine dans les années 30, maître d'œuvre du Victory Program aux Etats-Unis en 1941, premier commissaire général du Plan (1947-1952), initiateur en 1950 du plan Schuman qui posa la première pierre de l'Europe des Six, président de la Haute Autorité de la CECA, animateur jusqu'en 1975 du Comité d'action pour les Etats-Unis d'Europe, cet homme d'influence au rayonnement universel échappe aux classifications politiques et idéologiques habituelles. Afin de reconstituer son étonnant parcours, Eric Roussel a interrogé de très nombreux témoins, dépouillé les archives françaises et étrangères et exploité pour la première fois les fameuses " notes roses ", journal inédit où le père de l'Europe consignait ses réflexions et relatait ses entretiens avec des interlocuteurs tels que Roosevelt, Adenauer, Churchill, Brandt, Pompidou, Heath, Henry Kissinger, Valéry Giscard d'Estaing et tant d'autres. Plus de soixante années d'histoire européenne et française sont ainsi évoquées, et certains épisodes cruciaux - comme les événements qui se déroulèrent à Alger en 1943 - apparaissent sous une lumière nouvelle. Surtout, surgit le vrai profil d'un homme à la fois visionnaire et pragmatique, dont les vues non conformistes ont bouleversé la vie des Européens et dont les méthodes demeurent d'une surprenante actualité au moment où l'on s'efforce d'imaginer l'après-Maastricht.

06/2000

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Romans historiques

Le matamore ébouriffé

Une famille orageuse descendue des Alpes, tonnerre assorti d'éclairs. Le plus illustre d'entre eux, Gabriel Honoré Riqueti, comte de Mirabeau, tête hurlée de la Révolution française à ses débuts. Né un 9 mars 1749 d'un père génial et cruel, Victor Riqueti, l'auteur célèbre de L'Ami des Hommes, et d'une mère, Marie-Geneviève de Vassan, une indolente du Limousin si endormie qu'elle sait à peine qu'elle existe, l'enfant crie son être lyrique par les bois et les forêts d'un pays où il voit le jour tout à fait par hasard, en Gâtinais, pays du miel et des étangs sourds. Élevé par sa nourrice à la forge du village, il y apprend très vite à tutoyer le feu, d'où cette éloquence de tribun du Tiers Etat qui brûlera l'âme. Aurait-il été guillotiné durant la Terreur ? Il meurt de toute façon avant qu'on l'achève, le 2 avril 1791, épuisé semble-t-il par une vie dissolue, de multiples prisons. La Nation en pleurs accompagne en terre son héros, nais deux ans plus tard, suite à une prétendue trahison, disperse férocement ses restes dans une tourbe anonyme. Au printemps 1796, un homme revient sur les premiers pas de Gabriel Honoré au Bignon, son village natal entre Nemours et Montargis, à la recherche de ce que fut Mirabeau enfant, puis jeune homme, se souciant d'apprendre comment son esprit se levait avec le soleil, se couchait avec les ombres. Les témoins existent encore des premières années. Mais comment démêler le vrai du faux ? Enquête cousue de fils blancs, de fils noirs ? On ignore tout de l'enquêteur, qui semble venir d'un autre temps. L'homme interroge, ajoutant son mystère à celui de ses propres questions.

08/2002

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Histoire internationale

Baudouin. L'homme qui ne voulait pas être roi

La mort de Baudouin, le 31 juillet 1993, a suscité en Belgique une manifestation d'émotion populaire d'une ampleur sans précédent, témoignage de l'affection et de l'attachement exceptionnels d'un peuple pour son roi. Mais qui était-il donc, ce roi, et pourquoi les Belges lui sont-ils demeurés aussi fidèles ? Pour le comprendre, José-Alain Fralon a mené une enquête de plusieurs années auprès de ses proches collaborateurs ainsi que des femmes et des hommes qui l'ont côtoyé, issus de l'aristocratie belge ou grands témoins de la vie politique, culturelle et sociale du pays. Voici un portrait inédit de Baudouin, tel qu'en lui-même, à la fois homme d'Etat, incarnation de la fonction royale, et homme tout court, personnalité complexe dont l'enfance fut brisée par la fin tragique de sa mère, la belle Astrid, par la guerre ensuite et la mort symbolique d'un père contraint d'abdiquer. Viennent alors les années du " roi triste ", qui ne renaît véritablement qu'au bras de Fabiola. Mais les épreuves ne manquent pas : la rupture avec un père vénéré et une belle-mère tant aimée, Lilian de Réthy, l'impossibilité d'avoir un enfant, la crise de conscience qui le terrasse lors du vote de la loi dépénalisant l'avortement et qui fut à l'origine d'une des plus graves crises de l'Etat belge. A travers le récit de la vie de Baudouin, c'est également le destin d'une nation qui nous est conté : si ce peuple en permanence au bord de l'éclatement a traversé le XXe siècle dans l'unité, c'est peut-être aussi parce qu'il a vécu sous le long règne de cet homme qui ne voulait pas être roi...

05/2001

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Musique, danse

La musique dans la prose française. Evocations musicales dans la littérature d'idée, la nouvelle, le conte ou le roman français des Lumières à Marcel Proust

Les évocations musicales qu'à travers les différents types de romans, nouvelles, contes ou journaux, voire la prose d'idée, un historien peut commenter, promettent toujours des leçons riches et variées, qui éclairent la littérature elle-même, mais aussi l'art et la société. L'impressionnante production littéraire du XIXe siècle et du début du XXe, qui passe du romantisme aux différents réalismes puis au symbolisme ou à l'idéalisme... sans compter les personnalités d'exception qui échappent à toute classification, offre un merveilleux terrain d'observation à qui veut scruter l'histoire, la société ou l'homme à travers ses véritables rapports avec l'art. Qu'il fasse l'objet de discrètes allusions ou soit au centre de chapitres entiers, le propos musical porte un enseignement : est donc étudié ici, entre fiction, réalité (du journal intime à la chronique publique) ou réflexions éparses (de l'essai à la théorie), tout ce que les romanciers, en tant que témoins ou amateurs d'art, tirent du phénomène sonore et de sa mise en scène. Cet ouvrage se fonde sur l'examen d'une quarantaine d'écrivains majeurs (Rousseau, Chateaubriand, Balzac, George Sand, Hugo, Zola, Huysmans, Gide, Proust...). Il débute dans la France des Lumières, à une époque où les écrivains concèdent à la musique une place active, aussi bien dans les habitudes sociales que dans les débats esthétiques ; il se clôt dans les années 1920, qui voient à la fois la publication des Faux-monnayeurs (aboutissement et fruit d'une conception qui se réclame de formules musicales) et la mort de Marcel Proust, dont À la recherche du temps perdu constitue un monument, également sous l'aspect des relations qui unissent musique et littérature.

09/2004

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Actualité et médias

Nous, peuples d'Europe

Nous avons été témoins en France, dans les mois qui ont précédé le référendum du 29 mai, d'un des plus formidables débats qu'il nous ait jamais été donné de connaître. Passion, raison, connaissances, interprétation, énergie, engagement - tout y était. Mais dans bien d'autres endroits en Europe le débat ne semble même pas nécessaire tant la règle du jeu européen paraît sinon claire, du moins acceptée par tous sans examen critique. Aujourd'hui, il faut expliquer les raisons du Non français pour contribuer à la construction d'une citoyenneté européenne. Comment, pourquoi se doter d'une Constitution, émanation du peuple, si le peuple fait défaut ? Que proposer si ce peuple n'existe pas ou, pire, n'a aucune envie d'exister ? Comment faire si nous n'arrivons pas à construire une citoyenneté et une opinion publique proprement européennes ? Ce serait alors la victoire du marché. Si nous laissons faire, il y aura bien sûr d'autres batailles dans l'avenir, mais toutes auront les mêmes enjeux : essayer d'empêcher que de nouveaux secteurs ne tombent entre les griffes du secteur marchand, empêcher la protection sociale de se dégrader encore davantage, les services publics d'être privatisés, les inégalités de se creuser... Citoyenne française, Européenne convaincue, Susan George a fait campagne pour le Non dans le cadre d'Attac et des " collectifs ". Dans ce texte court et incisif, elle démontre que l'Europe a besoin d'une orientation radicalement différente, rompant avec la vision néolibérale incarnée par la Constitution, mais explique aussi pourquoi l'effort pour faire émerger une autre Europe dans un autre monde, loin de s'arrêter avec la victoire du Non en France et aux Pays-Bas, ne fait que commencer.

09/2005

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Histoire de France

La monarchie de Juillet. 1830 - 1848

Le changement dynastique n'est que l'un des effets de la révolution de 1830. Les Trois Glorieuses et la monarchie qu'elles engendrèrent, portées par les parties les plus dynamiques de la société - gens de plume, artistes, entrepreneurs, jeunesse étudiante -, par l'impressionnante galerie des " hommes nouveaux ", par la frange la plus éclairée de l'aristocratie et des catholiques, ne sacrifièrent guère à l'utopie. La volonté d'implanter en France des moeurs et des institutions libérales était un projet solide, réaliste, conçu pour l'avenir. C'est lui qu'il faut créditer du progrès des libertés, du développement économique, du maintien de la paix au prix de quelques déconvenues et même de l'exceptionnelle floraison romantique. Si ces avancées, cette acclimatation au parlementarisme, cet enrichissement , certes bien inégalitaire, du pays ont fini emportés par le torrent de 1848, c'est en partie parce que les équipes dirigeantes, à l'épreuve du pouvoir, n'ont pas bien su accompagner le projet : défaut d'imagination devant l'événement, routine, rivalités personnelles, aveuglement ou sincérité douteuse du roi, scandales, résistance au changement, particulièrement en matière sociale, tout vint pervertir et gauchir une construction qui aurait peut-être assuré à la France un avenir meilleur. On aurait tort de condamner les idées et les aspirations des hommes de 1830 au motif que le régime a sombré dans le discrédit et a partiellement échoué à unir la nation. Nourri de l'intime connaissance que son auteur a de l'orléanisme, éclairé par de longs passages dus à d'illustres témoins - de Hugo à Chateaubriand, de Tocqueville à Guizot, de Rémusat à Louis Blanc... -, enrichi des recherches et des problématiques les plus récentes, ce livre offre la synthèse précise et vivante qui manquait. Un grand pan de notre histoire, longtemps négligé, nous est ainsi révélé.

05/2011

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Musique, danse

Derrière les lunettes. La biographie de Michel Polnareff

La carrière de Michel Polnareff commence sur les chapeaux de roue par deux succès enregistrés dans la seule année 1966 : La poupée qui fait non et Love Me Please Love Me. Huit ans plus tard, en 1974, après de nombreux triomphes dans les plus grandes salles de France, un scandale dont Gainsbourg en personne s'avoua jaloux (6000 affiches de concert dévoilant les fesses du chanteur placardées dans tout le pays) et d'importants succès discographiques, floué par son comptable, complètement ruiné, Michel Polnareff s'exile aux Etats-Unis.Naît alors un mythe qui tient à la fois de Dorian Gray et du Fantôme de l'Opéra. Immensément populaire en France, Michel Polnareff est à la fois présent et absent. Non seulement ses retours ne sont jamais définitifs mais, alors même qu'il est bel et bien à Paris, il est capable de rester 900 jours sans sortir de son hôtel - autre façon d'être là sans y être. Par ailleurs, depuis 1989, aucune nouvelle composition n'est venue enrichir son répertoire, dont le succès demeure pourtant intact, comme figé dans le temps, indifférent à l'évolution des modes et des styles.S'il se range parmi les fans du chanteur, Christian Eudeline n'en a pas moins gardé son indépendance d'esprit pour rédiger cette biographie, interrogeant plus de cinquante témoins, connus ou anonymes, jusque sur les plus infimes détails du parcours de cette star aussi célèbre que mystérieuse. Sa grande connaissance de l'histoire de la musique lui a permis en outre de resituer la vie et l'ouvre de Michel Polnareff dans leur contexte historique, culturel et social, de l'euphorie libertaire et pacifiste des années 1960 à aujourd'hui.

04/2013

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Beaux arts

René Magritte, la première vie de l'homme au chapeau melon

Qui était " René avant Magritte " ? Une énigme, que personne, jusqu'ici, n'avait cherché à éclaircir. C'est ce qu'a voulu découvrir Jacques Roisin, au cours de l'investigation qu'il a menée pendant treize années (de 1985 à 1998), en rencontrant les témoins encore vivants de la jeunesse du peintre et en fréquentant les lieux de ses vingt-huit premières années. Le compte-rendu de ce travail colossal de recherche a été rédigé sur le ton d'une enquête policière. Le récit nous fait revivre, dans le cadre du " Pays noir " de Charleroi puis à Bruxelles, ses frasques cruelles avec ses frères, sa fascination pour les images, ses lectures et ses séances de cinéma muet, les circonstances du suicide de sa mère - tout ce passé dont le peintre refusera toujours de parler - et, enfin, sa rencontre avec un peintre dans un cimetière et le choc de la découverte du Chant d'amour de Giorgio de Chirico. Tout au long de ce livre, vivant comme un reportage, passionnant comme un roman, apparaît en filigrane l'esprit subversif d'un " Ceci n'est pas une pipe ", véritable manifeste surréaliste, en germe dans l'enfance et la jeunesse turbulentes de René Magritte. Les innombrables témoignages de première main, recueillis auprès de ceux qui ont bien connu le jeune René, étayent l'enquête de terrain et permettent d'éclairer d'un jour totalement nouveau une oeuvre qui ne cesse de nous interpeller. De nombreux documents iconographiques, eux-mêmes inédits, concernant René, sa famille, son quartier, les lieux et les gens qu'il a fréquentés, enrichissent l'intérêt de la lecture. Le portrait de René minutieusement recomposé par Jacques Roisin nous apparaît comme la face cachée du peintre Magritte.

02/2014

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Récits de voyage

Voyage d'un européen à travers le XXe siècle

Au début de 1999, j'ai quitté Amsterdam pour entreprendre un périple d'un an à travers l'Europe. Un dernier état des lieux, en quelque sorte: où en était le continent en cette fin de XXe siècle ? Et en même temps un voyage dans l'histoire, dont j'ai suivi littéralement les traces, tout au long du siècle, d'un pays à l'autre, en commençant en janvier par les vestiges de l'Exposition universelle de Paris et le souvenir de l'effervescente Vienne, pour finir en décembre sur les ruines de Sarajevo. J'ai donc voyagé avec le siècle, empruntant un dédale de routes et de chemins qui m'ont conduit de Londres à Saint-Pétersbourg, de Lisbonne à Berlin... J'ai conversé avec les témoins du siècle: écrivains, politiciens, résistants, officiers. Le petit-fils de Guillaume II, des descendants de réfugiés espagnols dans les Pyrénées françaises, le secrétaire de la reine Wilhelmine, des dizaines d'Européens m'ont raconté leur histoire. Dans ce récit de voyage, il est question du passé et de ce que le passé fait de nous. De discorde et d'incertitude, d'histoire et d'angoisse, de pauvreté et d'espoir. De tout ce qui divise et unit L'Europe d'aujourd'hui. Au fil de quelque mille pages, Geert Mak dresse le tableau des principaux événements du siècle passé. A partir de témoignages et de rencontres, à travers l'expérience intime du voyageur sur des lieux chargés de mémoire, il nous donne à lire la dimension humaine, individuelle, des grandes destinées des peuples. D'une virtuosité rare, cet ouvrage, véritable vade-mecum du XXe siècle, nous entraîne à notre tour dans un voyage unique.

10/2010

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Esotérisme

Non reconnu - Un exposé du secret le mieux gardé au monde. La présence extraterrestre

Depuis 70 ans, on nous ment éhontément. Ce qui a commencé comme un programme clandestin d'opérations spéciales, destiné à empêcher les Soviétiques d'accéder à des technologies extraterrestres obtenues par rétro-ingénierie durant la guerre froide, est devenu au fil du temps une entreprise criminelle transnationale étroitement cloisonnée dont l'existence même a été illégalement et sciemment dissimulée aux présidents des Etats-Unis, aux membres du Congrès et aux dirigeants mondiaux. Steven M. Greer, grand spécialiste en matière d'ovnis et d'extraterrestres, a fourni à maintes reprises des documents d'information à des présidents en exercice, à des membres du Congrès, à des directeurs de la CIA et de la DIA, à des dirigeants mondiaux et à des membres du Comité des chefs d'état-major interarmées. Aujourd'hui, le docteur Greer ainsi que des centaines de militaires, de scientifiques et de civils, qui ont pu avoir accès à des projets d'accès spécial non reconnus (USAP), ont décidé de défier la loi du silence en faisant d'étonnantes révélations sur le plus grand camouflage de l'histoire, et ce, dans le but d'empêcher le déclenchement imminent d'une opération " sous fausse bannière " de très grande envergure par rapport à laquelle les attentats du 11 septembre 2001 feraient figure de simple incident de parcours. Résolus à faire toute la lumière au sujet de la présence extraterrestre et de son camouflage par les autorités, Steven Greer et ses témoins fournissent de surprenants détails sur ce chapitre non reconnu de notre histoire ainsi que sur les systèmes énergétiques et antigravitationnels, les bases lunaires, et les technologies qui nous ont été si longtemps et si délibérément dissimulées (et qui, par ailleurs, n'ont toujours pas été brevetées). Pourtant, ces technologies pourraient radicalement transformer notre monde... à condition de favoriser leur introduction sur le marché libre.

10/2017

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Religion

Sainte genevieve de paris la vie - le culte - l'art

Saints de Tous les Temps n'entend pas écrire une autre "Légende Dorée" pour la fin du XXè siècle : cette nouvelle collection se veut affranchie de tout a priori , de toute idolâtrie, de toute intention apologétique. Consacrée aux saints, en tous temps, en tous lieux, elle n'en revendique pas moins l'originalité de son approche. Dans l'esprit même de l'historiographie présente, Saints de Tous les Temps veut participer au renouveau de la biographie, carrefour d'une histoire sociale et du temps de la personne, entre l'immobilité paisible des structures et l'embrasement d'une vie. Canonisé ou non, il n'est pas de saint sans inspirateurs, sans compagnons et sans dévôts. Héritier, il recueille et relève des formes tapies dans un passé souvent épais ; miroir, il cristallise et donne à voir en lui la peine et les espoirs de ses contemporains ; étranger au regard neuf, il atteste d'autres mondes, qu'il inaugure et façonne ; au-delà de sa mort il ne cesse d'engendrer une création nouvelle, emporté par sa solidarité avec les hommes dans un pèlerinage incessant, tantôt porté aux nues, tantôt cerné par l'oubli. Ainsi conçue, et par un juste retour, la biographie du saint doit contribuer à l'intelligence des ressorts les plus profonds qui meuvent une société humaine, au plus intense d'elle-même. Emergeant des récits livrés par les meilleurs témoins, chacun de ces Saints de Tous les Temps sera présenté dans son entourage humain, dans sa quête de Dieu et dans ses avatars historiques, jusqu'à l'actualité la plus récente. Allier l'art de l'historien rigoureux avec celui du conteur limpide afin de raviver la geste des saints pour un public plus avide que jamais, tel est l'objectif de cette nouvelle collection : réunir enfin le "sérieux, l'utile et l'agréable" .

04/1997

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Guides étrangers

INDONESIE

SENSUEL, EXOTIQUE ET INCROYABLEMENT varié, l'archipel d'Indonésie s'étire sur plus de 5000 km le long de l'équateur. Pareilles à de grossiers morceaux de jade sur un fond de velours bleu, ses 13600 îles captent l'imagination des voyageurs depuis des siècles. Evoquant la romance et le parfum de la girofle, l'Indonésie est le plus grand pays du sud-est asiatique. Mais il n'est pas besoin de parcourir de longs trajets pour ressentir la diversité de l'Indonésie. Les plantations de théiers qui recouvrent les pentes des volcans endormis ne sont qu'à quelques heures en voiture des côtes où les prahus prennent la mer comme ils le faisaient il y a des siècles, à l'arrivée des premiers marchands arabes. En parcourant l'Insiders Guide de l'Indonésie, vous découvrirez un pays de contrastes colorés où des villes temples sont les témoins silencieux de la grandeur des civilisations disparues, et où des rites en costumes datant de centaines d'années se déroulent au son distant du vrombissement des avions à réaction. Dans l'Insiders Guide de l'Indonésie, DAVID DE VOSS explore ce vaste archipel depuis les jungles côtières de Bornéo et les canaux hollandais de l'ancienne Batavia jusqu'aux vallées brumeuses d'Iryan Jaya, où des tribus de l'âge de pierre chassaient encore les têtes il y a une génération et subsistent de leurs cultures. Ancien correspondant de Time Magazine et du Los Angeles Times, De Voss a exploré l'Indonésie pendant vingt ans. Il s'est rendu avec des missionnaires au cœur de Bornéo, a escaladé les volcans de Bali et de java, et a longé en bateau la côte du nord de Sulawesi où, une fois par an, des serpents de mer dansent au-dessus de la mer de Célèbes sous la pleine lune.

01/1994