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Dominique Errante

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Littérature française

La moto d'Eros

"Eros sort. Après cinq jours sous la couette, le voilà dehors, arpentant le quartier de l'hôpital Saint-Louis comme à l'ordinaire..." Comme si l'ordinaire était notre folie partagée à lire cette suite inimitable, à pénétrer ce montage en éclat où La Moto d'Eros trouve sa voie entre les pans de mémoire en désordre de l'Odyssée républicaine et cette mort sans sépulture qui engendre une ronde d'âmes errantes, une colline, un olivier, jusqu'à la rive d'une autre mer, cet océan où l'on s'exile. A suivre cette fuite au grand galop, fuite grecque à Moto, désir-fuite, désir de lumière contre la mort absurde de Niels, jeunesse fauchée, interrompue, empêchée, anéantie. Dans cette romance, où la fin n'est plus nichée dans une sépulture mais dans un écrin de filiation et d'utopie à faire vie, une photographie retrouvée éclairera la genèse de cette quête adolescente. Graal insaisissable, des quais de la Seine aux planches d'un théâtre, du chant populaire des mineurs asturiens aux yeux écarquillés d'un grand-père aphasique, jusqu'à ce rêve étrange où un chat nommé Gat délivre le secret du nombre. Le lecteur de retour dans la douceur de son antre, suite à une promenade, à une course, à une quelconque farce fugitive s'engagera sur les sentiers de cette histoire délaissée et qui nous blesse pourtant à la seule évocation du mot Retirada. Céline Alcazar redonne, quand nous lisons la parole des Oubliés, le fil à l'essentiel et un puits inépuisable à la connaissance. A lire La Moto d'Eros sans plus tarder pour apaiser notre attente en cette écriture promise qui naît pour aiguiser avec elle notre désir d'imaginaire.Vassilis Alexakis dira à l'auteure "Eros c'est énorme".

10/2017

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Non classé

Traversées de mémoires - Transhumances en territoires éparpillés

Le présent ouvrage, "Traversées de mémoires" , est le récit d'une vie, un trajet vers la liberté d'être et d'advenir, il vise à comprendre les conditions conduisant à la construction de l'être et de ses pratiques relationnelles dans la vision qui se repère de la transhumance. A partir d'une recherche ancrée à la première personne, située dans un paradigme d'errance, il souhaite mettre en lumière le chemin qui l'a conduit d'un mal-être au désir d'être et d'advenir, qui l'entraîne toujours plus loin. En apportant une dimension autre, une oeuvre en soi, il se questionne au sujet de son itinérance migratoire, tant d'un point de vue géographique que d'un point de vue intérieur, dans une volonté de se rapprocher de soi et composer avec l'absence, devant l'immobilité blanche. Au travers d'un récit de vie permettant la reconstruction de l'identité et par la photographie mémorielle se profilant à l'image d'une quête, avec son âme de nomade infatigable, l'auteur conduit une réflexion, en arpentant les hautes terres nomades, unissant les lieux et les non-lieux dans un même univers, sans que les sutures paraissent. L'auteur partage avec eux, de longues marches dans des déserts brûlants avec parfois en récompense la découverte de paysages à la sublime beauté. Il questionne cette zone grise intangible où un autre univers s'y illustre, par l'image qui jalonne l'oeuvre au sein des suites remémoratives, en sillonnant, de campements en bergeries, le sentier des bergers transhumants et en convoitant l'innocence du regard du chasseur primitif sur leur parcours migratoire et leur sédentarisation... La transhumance autorise à partir, revenir, repartir et revenir encore...

11/2019

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Littérature étrangère

Sur le vif

SUR LE VIF. Des routes du New Jersey aux collines de Jérusalem, de Paris à Munich, ce roman, qui articule plusieurs registres, retrace la quête d'une femme passionnée et lumineuse. Brillante architecte, partageant sa vie entre ses deux fils, son mari Alain, historien spécialiste de l'Holocauste, et son impossible amour pour Saïd, l'amant palestinien, Ilana Tsouriel incarnait l'ouverture aux autres, la lucidité, la séduction et la liberté. Elle vient de mourir dans un accident de voiture, et laisse derrière elle un épais dossier d'instantanés de sa vie : des notes du quotidien, des fragments murmurés de journal intime, des dessins et des plans s'ajoutent à une longue lettre à son père, un des fondateurs de l'Etat d'Israël, mort un an auparavant. Frappée par la "malédiction de l'errance", désireuse d'affronter la réalité proche-orientale en sortant des sentiers battus, Ilana, qui avait quitté Israël dans sa jeunesse, éprouve, au moment de la guerre du Golfe, le besoin d'y retourner. Le souvenir de son père, figure éclatante de pionnier, la hante, elle veut en allant sur sa tombe poursuivre le dialogue trop tôt interrompu. Elle veut aussi mettre en chantier à Jérusalem un ambitieux et singulier monument pour la paix, inspiré par une relecture humaniste et écologique de la Bible. Au cœur des chambres hermétiques où se terrent les Israéliens durant l'hiver 1991, avec ses enfants qu'elle a entraînés là, et parmi la communauté chaleureuse et magnifique de son quartier, elle trouve les clefs qui lui manquaient, et parvient enfin à interroger la complexité de son pays dans les différentes strates de son histoire. Avec sa générosité et sa force de vie, Ilana donne de sa terre natale une vision d'une vivifiante intelligence

03/2008

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Ethnologie

L'institution de l'esclavage

L'institution de l'esclavage est une reprise complétée et actualisée d'un ouvrage qu'Alain Testart, décédé en 2013, avait publié sous le titre L'esclave, la dette et le pouvoir, en 2001, aux Editions Errance. La définition de l'esclave a toujours été incertaine et le statut de ce que l'on met sous ce nom a beaucoup changé selon les temps et les lieux. Mais il reste toujours un exclu : exclu de la cité dans les sociétés antiques, exclu de la parenté dans les sociétés lignagères, exclu en tant que sujet dans les sociétés monarchiques. C'est l'exclusion d'une des relations sociales tenues pour fondamentales par la société qui distingue l'esclave des autres formes de dépendance et d'asservissement. Sous l'esclavage, gît donc la question du pouvoir. Il y a, pour l'auteur, un lien direct entre l'esclavage et l'émergence de l'Etat, qui s'arroge le monopole des esclaves, vis-à-vis des pouvoirs concurrents, de tout ordre, économique ou non. D'où la constatation, bien documentée, que c'est dans les sociétés les moins centralisées et les moins hiérarchisées, en principe les moins oppressives, que se rencontre la pire condition de l'esclave. Et l'inverse : c'est dans les sociétés les plus autoritaires et despotiques que la condition de l'esclave semble la moins défavorable. Alain Testart est un des rares anthropologues qui disposent d'une culture aussi étendue, largement comparative. Cette nouvelle édition, établie par sa collaboratrice, Valérie Lécrivain, ajoute à l'ancienne un article inédit qui permet de préciser les thèses de l'auteur. Elle fait de ce livre d'il y a plus de quinze ans un livre neuf, plus adapté aux connaissances et aux sensibilités contemporaines.

03/2018

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Littérature française

Les enfants du quartier sombre

« Avant de se lever et partir, ils ont tous compris, à travers tous les récits de Conakry-Matin, les vicissitudes inutilement vécues. Ils comprennent à ce point que leurs rêves ont fondu, puisqu'ils savent pertinemment qu'ils sont loin d'obtenir gain de cause auprès de monsieur Emploi, cambré à verser le sang à flots comme gage de survie. De même, ils viennent de loin pour marcher vers le devenir, éclairant ceux qui sont insensibles ; ils veulent aller vers cette raison longtemps désavouée. Aussi, ils partent avec la conviction qu'ils y arriveront dans l'ivresse de la liberté en marche. » Tragédie moderne, chronique lucide de la société guinéenne, ce roman choral est un uppercut qui renvoie directement à l'horreur du Stade du 28 septembre, voilà plus de quinze ans. Comme l'explicite la préface d'Alimou Camara : « Les Enfants du quartier sombre, c'est le récit d'une marche, inéluctable et tragique, vers la mort. Mohamed Salifou Kéita dépeint dans son roman le quotidien d'une jeunesse en perdition qui se rebelle, une jeunesse qu'on perd et qui se perd dans la ville de Conakry. De fait, l'organisation d'une marche de protestation contre les puissants de la ville occupe le « cercle » des jeunes désœuvrés, chômeurs et déflatés. Les quatre meneurs, férus de littératures, de philosophies, de discussions et de débats sans fin, sont sans illusions sur l'issue de la marche. Maracaibo, Conakry-Matin, Decoya et Houssei sont comme des âmes damnées et errantes de la ville. [...] C'est le roman d'une ville et de ses habitants. Une humanité qui se débat pour rester debout ; une ville dont le cœur palpite et dont le pouls bat au rythme de ses quartiers sombres. » Une œuvre bouleversante mais nécessaire.

10/2015

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Histoire internationale

Arafat l'irréductible

L'homme sera longtemps resté un mystère. Où est-il né ? Sait-on qu'il a passé une partie de son enfance à deux pas du mur des Lamentations et sa jeunesse en Egypte ? Par quoi furent motivés les premiers engagements de celui qui fonda en 1959, avec une poignée d'amis, un mouvement de fedayins, le Fath, et qui devint président de l'OLP en 1969 ? Une vie d'errance et de combat. Une vie passée à échapper aux attentats, à brouiller les pistes. Et à semer ses biographes... C'est pourquoi Amnon Kapeliouk n'aurait pu écrire cette première biographie complète de Yasser Arafat, depuis sa naissance en 1929 jusqu'aux événements les plus récents, s'il n'avait entretenu avec l'Irréductible des rapports de confiance depuis plus de vingt ans. À Beyrouth, en Tunisie, en Palestine et ailleurs, il l'a rencontré près de cent cinquante fois, et tout récemment à Ramallah, où le vieux combattant vit assiégé, un revolver au ceinturon. Bien entendu, ce livre s'appuie également sur les conversations que l'auteur a eues depuis, tout ce temps avec des centaines de personnes, des Palestiniens bien sûr (qui, à l'occasion, sont devenus des opposants), mais aussi des Israéliens (notamment plusieurs officiers des renseignements militaires). Et sur une masse considérable de documents. Comme celui du général de Gaulle, que le résistant palestinien admire tant, le nom d'Arafat est indissolublement lié à la cause nationale de son peuple, et c'est pourquoi cette biographie est fondamentalement politique. Du coup, en refermant ce livre, chacun aura compris les raisons pour lesquelles aucune solution équitable du conflit du Proche-Orient ne saurait aboutir sans le concours de celui qui incarne, pour le meilleur et pour le pire, la tragédie et l'espoir des siens.

02/2004

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Littérature française

Sos hakuna matata

La conscience mondiale a perdu son innocence. L'esprit paisible des étangs visités de pélicans et pique-boeufs a cédé la place au tumulte des angoisses existentielles. Où est Hakuna Matata ? L'équation à résoudre est celle de l'homme-monde, celui qui doit être tout et son contraire à la fois. Qu'est-ce qui compte par exemple le plus lorsqu'on est à la fois Israélien et Palestinien dans un même corps, dans un même cerveau. Comment nos mains se répartissent la tâche entre ces deux mondes et ces deux combats ? Comment nos yeux se répartissent ce sur quoi il faut poser notre regard et ce de quoi il faut le détourner ? Comment nos jambes s'entendent avec une partie du corps qui veut le mur et l'autre qui le ne souhaite pas ? Comment notre coeur se partage entre le chagrin d'une famille palestinienne expropriée et la joie du colon de conquérir une terre ? Comment nos émotions se départagent entre la peur des Israélites d'être des errants sans terre pour l'éternité et la désolation du Palestinien qui voit la colonisation ronger son espace vital ? Comment notre coeur fait la paix entre Allah d'un côté et Jéhovah de l'autre dans la même terre sainte baptisée différemment ? Nous vous invitons à faire avec nous un voyage à la fois réel et imaginaire où l'Afrique réelle, fantasmée, coloniale, indépendante, pauvre, riche, moderne, sauvage, l'Europe, l'Occident, les migrants, Lampedusa, la mondialisation, le développement durable, Tchernobyl, Fukushima, l'économie, les organes, les atomes et les choses entrent en délire, se dérèglent, entrent en dialogue critique et en télescopage avec les divagations d'un esprit qui va au bout de ses espoirs, peurs et craintes sur le monde. Un esprit qui cherche HAKUNA MATATA, Monde sans soucis.

11/2015

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Littérature arabe

Parias

PARIAS. Tout ramène le père et le fils, dont les récits alternent dans cet envoutant roman, au drame qui a fait éclater leur famille. Le père est en prison. Dans une longue mélopée adressée à la femme qu'il est parvenu à épouser et qu'il aime encore aveuglément, il convoque les prémices enchantées de leur histoire et les souvenirs des jours heureux, mais également l'engrenage des mensonges et de la jalousie. Pour elle, le jeune étudiant issu d'une tribu nomade était prêt à tout : s'inventer un passé, rompre avec les siens, vendre son cheptel et, grâce à cet argent, lui offrir l'avenir chimérique dont elle rêvait. Maintenant que tout est perdu, il se remémore ce monde du désert qu'elle méprisait, la vie d'errance à laquelle il a renoncé, au rythme du soleil, des étoiles et des bêtes. Leur fils, enfant des quartiers pauvres, n'a pas supporté le silence des dunes, l'école coranique, l'eau qu'il fallait aller puiser. Il s'est vite réfugié chez des amis de ses parents. Les batailles rangées entre bandes rivales, les soirs à regarder le foot à la télévision, les menus larcins, l'empêchent de trop penser à sa mère, qu'il adorait. Parfois, il traîne aux alentours de la prison. Et aussi près de la maison de sa petite soeur Malika, qui lui manque mais qu'on lui interdit de revoir. En écho à la voix puissante et désespérée de son père, celle naïve et bouleversante du garçon vient ancrer la tragédie intime qu'ils partagent dans un saisissant contraste entre croissance urbaine et habitudes ancestrales des Bédouins. Ce n'est pas la moindre qualité de Parias que d'inscrire dans l'universel ces destins si singuliers avec une telle force d'émotion.

02/2021

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Littérature étrangère

Royaumes juifs Tome 1 : Trésors de la littérature yiddish

Le yiddishland rassemblait des royautés minuscules parfois réduites aux dimensions d'une bourgade, disséminées au cœur de notre vieille Europe et sur ses marches orientales. Les jours de fête, toutes se transformaient en autant de petites Jérusalem. Ces royaumes étaient aussi ceux du verbe et de l'écriture. Territoires de papier et d'imaginaire. Car le yiddishland était riche de sa littérature. Portée par l'explosion de l'imprimerie, marquée d'un sceau fécond par un échange constant entre la tradition sacrée juive et la chrétienté environnante, la littérature yiddish s'affirme au début du XXe siècle. Pendant plus de cinq cents ans et jusqu'au Génocide, il y avait toujours eu en Europe un Juif pour chanter, écrire, raconter ses joies et ses peines dans une langue née entre Rhin et Moselle, dans les communautés juives de Rhénanie. Le yiddish était pratiqué en 1939 par dix millions de personnes. Chacun sait comment toute cette vie fut engloutie : en moins de dix ans, le yiddish devient quasiment une langue morte, exilée du monde. Royaumes juifs exhume les trésors littéraires de cette langue assassinée qui se parlait par-dessus les frontières et faisait exister satire, mélodrame, rire et mystère. Les personnages des romans présentés dans ce volume sont des errants, des mendiants, des voyants, des chercheurs d'impossible. Ils nous parlent tous d'un monde disparu. Rachel Ertel, en concevant ce volume, fait œuvre de résurrection. Les écrivains qu'elle a rassemblés comblent un vide tragique. En leur rendant la parole, Rachel Ertel dit vouloir " inscrire dans le patrimoine français et universel l'univers imaginaire de ce yiddishland, qui a puisé aux sources de la société juive, mais aussi à celles de toutes les sociétés européennes Qu'elle en soit remerciée !

03/2008

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Au-delà

Guérisseurs de l'invisible

Un ouvrage pour découvrir l'après-vie, les dimensions parallèles et leurs fréquences, les entités désincarnées qui nous entourent, leurs statuts et leurs rôles. Cet ouvrage inspirant bouscule les idées reçues quant au monde qui nous entoure ? cet endroit " égologique " que nous avons créé de toutes pièces, englués dans la matière au point de ne plus être en capacité de le voir tel qu'il est réellement. Forte de son expérience, Elisabeth Correvon nous transmet ses connaissances sur l'après-vie et sur la nature de ces âmes qui gravitent perpétuellement autour de nous. De leur impact sur notre évolution, mais aussi de notre impact sur la leur. L'auteure nous révèle de précieuses informations sur la réincarnation, mais aussi sur la transmigration des âmes, et comment établir des contacts avec les plans parallèles. Elle nous apporte des réponses éclairantes, basées sur ses connaissances des énergies subtiles, et nous enseigne comment élever notre niveau de conscience afin de pouvoir nous réaliser pleinement. Au fil des pages, vous comprendrez mieux ce qu'est une âme, ce que vit la personne au moment de son dernier souffle, où elle va se retrouver ensuite, pourquoi et comment nous attirons à nous et/ou sur nous certaines âmes errantes et de quelle façon nous pouvons les aider à s'élever. Vous découvrirez également des méthodes afin de travailler sur vous en toute autonomie, sur votre équilibre psychique et physique, comment élever votre fréquence vibratoire, nettoyer vos noeuds karmiques, vous purifier... Vous allez découvrir, apprendre et vérifier par vous-même, l'étendue de vos capacités sensorielles subtiles qui s'amplifieront au fur et à mesure de votre pratique. Grâce aux protocoles proposés, vous serez à même de préserver votre sécurité et celle des autres, en devenant des guérisseurs de l'invisible.

02/2022

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Littérature étrangère

Les cinq derniers jours du prophète

Ce roman évoque, le récit surprenant de la dégradation psychique d'un être, Rahmi Sônmez, poète révolutionnaire, surnommé " Le prophète ". A travers ce personnage à la fois lucide et perdu, drôle et déroutant, Tahsin Yücel nous donne un kaléïdoscope de la Turquie urbaine de la seconde moitié du XXe siècle. Nous accompagnons alors ledit prophète dans son parcours où, dans un état de semi conscience, voire de schizophrénie, il est persuadé que ses rêves se réalisent alors qu'ils sont en train de s'effondrer. C'est le récit d'une douce folie qu'alimente une quête sociale, identitaire et aussi littéraire, celle qui, pour le narrateur, cimente le tout. Le livre s'ouvre sur la présentation des deux amis inséparables que sont Rahmi Sônmez et Fehmi Gülmez. Leur cheminement individuel nous mène de façon inexorable aux cinq derniers jours d'errance qui incarnent et ponctuent la vie de Rahmi Sônmez au cours de laquelle il aura passé son temps, lui, le poète révolutionnaire - certainement plus poète que révolutionnaire - à vouloir être emprisonné, ce fait étant à ses yeux la seule preuve tangible de la réalité de son identité politique. Cette œuvre littéraire, très proustienne, dans la construction des phrases, a l'immense mérite de montrer une juste image de la Turquie de l'époque enfouie sous le joug étatique. La langue semble évoluer en même temps que le personnage qui passe d'un état de souffrance maximum dans la non réalisation de ses rêves à un état de paix intérieure une fois passé de l'autre côté du miroir ; un miroir souvent déformant quand les femmes désirées, les gardiens de cimetière, les geôliers, les enfants et petits-enfants " luciolisés " par la société de consommation naissante, envahissent de désespoir et de fausses illusions le coeur presque brisé du vieil homme. Ce roman a obtenu le prix Orhan Kemal en 1993.

03/2006

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Ouvrages généraux

Le chevalier dans l'histoire

Le best-seller de Frances Gies sur la chevalerie au Moyen Age est une histoire magistrale des origines, de la réalité et de la légende des chevaliers. Né du chaos européen du début du Moyen Age, le chevalier monté et en armure a révolutionné la guerre et est très vite devenu une figure mythique dans l'histoire. Des conquérants normands de l'Angleterre aux croisés de la Terre sainte, du héros de la chanson de geste au preux du roman arthurien, des amateurs de tournoi aux chevaliers-troubadours, le Chevalier dans l'Histoire, de la grande médiéviste Frances Gies, brosse un tableau remarquablement vivant et complet de la chevalerie, de sa naissance à son déclin. Le chevalier apparaît d'abord en Europe comme un mercenaire sans foi ni loi avant de devenir l'étendard de la chrétienté puis un soldat de métier au service des rois. Frances Gies nous fait partager sa vie quotidienne, faite de joutes et de batailles, de pillages et de rançons, mais aussi de dévotion et de pèlerinage, et souvent sanctionnée par une vie d'errance et une mort précoce. Elle nous fait vivre aux côtés de personnages qui ont joué un rôle historique, comme Bertrand du Guesclin, Bayard et Sir John Fastolf, qui inspira le Falstaff de Shakespeare, ou les grands maîtres des Ordres militaires qu'étaient les Templiers, les Hospitaliers et les chevaliers teutoniques. Institution sociale dynamique et centrale du Moyen Age, Frances Gies raconte sa disparition progressive de la scène européenne et montre que le chevalier est devenu très tôt un personnage de la littérature médiévale, qui a marqué durablement la culture européenne et mondiale, comme en témoigne la survivance de la légende arthurienne dans le roman et au cinéma. Ce livre fait partie de la sélection non-fiction du Grand Prix des Lecteurs Pocket 2023.

02/2023

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Littérature étrangère

Corée des villes, Corée des champs

La boulangerie de New-York (Nouvelle de KIM Yeon-su). J'ai toujours le Nouveau Journal de Gimcheon du 26 mai 1994. On y lit, au début d'un article : "Kim Yeon-su, un natif de Gimcheon âgé de 24 ans, a fait paraître, il y a déjà quelque temps, un poème et une nouvelle dont on a appris l'existence un peu tard." Pour le journaliste que j'ai été, une telle introduction a de quoi éveiller la curiosité du lecteur. Elle sous-entend tout un passé mystérieux. Par la suite, l'article ne précise pas pourquoi ces premiers écrits n'ont été connus qu'"un peu tard", mais en fait, c'est tout bonnement que la nouvelle en avait été communiquée "un peu tard" par papa. Il avait surligné cette phrase au marqueur jaune fluo : "Kim Yeon-su, de la boulangerie-pâtisserie de New York située à côté du poste de police de la gare,..." De temps en temps, il m'envoyait des articles de journaux dont il avait ainsi mis en évidence certains passages et qu'il glissait dans une enveloppe à courrier. C'est en ouvrant l'une d'elles que j'ai découvert une coupure du Chosun Ilbo. Je n'y avais jamais répondu à une interview ou écrit un article. Celui-ci parlait de Yu Miri, la lauréate du prix littéraire Akutagawa. Papa avait surligné son nom en rouge, ainsi que le titre de l'article du critique Hong Sajung : "Une écriture née de l'errance et du désespoir". Dans sa lettre, papa disait : "J'ai confiance en toi. Sois plein d'assurance, ne te décourage pas et suis ta voie. Et puis, de toute façon, c'est comme ça, la vie, non ?". Entre les mots "c'est" et "comme ça", il avait ajouté "bien" dans un crochet qu'il avait tracé au-dessus.

11/2015

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Thèmes photo

IIKKI 0015 MÊME SOLEIL

Gaël Bonnefon est diplômé avec grande distinction de l'Ecole des Beaux-Arts de Toulouse (Isdat) en 2008. Il a exposé à la Villa Pérochon, à l'Eté photographique de Lectoure, au 104 à Paris lors de Jeune Création 2012, aux Rencontres Internationales de la Photographie d 'Arles et à PhotoEspana, au Musée des Abattoirs de Toulouse en 2014, à la Galerie du Château d'Eau en 2012 et 2019 et à la Vitrine du Frac Ile-de-France en 2020. Son travail fait partie des collections du Frac Midi -Pyrénées, Galerie Château d'Eau, Kulturamt à Düsseldorf et Musée Kiyosato au Japon ; il a participé aux projets Temps Zero Berlin, Braga, Rome, Bucarest, Groningen et Thessalonique. Il a également obtenu des résidences d'artiste en Allemagne, en France et en Israël. Son premier livre Elegy for the Mundane est paru aux éditions La Main Donne en 2019. Il poursuit son parcours intime et dense et présente sa deuxième édition, Même Soleil avec des oeuvres photographiques de 2009 à 2021. (www. gaelbonnefon. org) "D'abord brutale et déclinante, la substance de la photographie de Gaël Bonnefon est comme un regard qui craint de s'éteindre un jour et qui cherche toujours à renaître. En photographie comme en amour, recul et désir, tension et servitude, répétition, errance et repos, fuite et poursuite. Ici la photographie se laisse traverser par des éclairs de vie, des forces renouvelées, des échos de bienveillance lointaines et de joies perdues. Elle chante en silence, amante de mille visages d'où le fil d'un seul et unique même image naît, suivie sans relâche, des cimes enneigées de l'enfance aux mondes perdus du présent". (Michaël Soyez)

09/2021

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Poésie

Oeuvre poétique. Tome 3, Au bout du monde

Dans ce troisième volume de l'oeuvre poétique de Du Fu (712-770) figurent 95 poèmes composés entre le printemps et l'hiver 759, une année charnière dans la vie du poète qui le vit renoncer à sa carrière gouvernementale et prendre la route de l'exil vers la province occidentale du Gansu. Tout au long de cette pérégrination, marquée par des conditions de vie extrêmement précaires et des sentiments lancinants d'errance, Du Fu chante l'abandon, l'indignation, la souffrance, l'ironie, la tristesse et parfois la consolation. Déterminé à préserver son intégrité morale face aux turpitudes des temps, il recherche aux confins de l'Empire un sanctuaire où se mettre à l'abri et, du moins l'espère-t-il avant de réaliser l'inanité de son entreprise, une situation lui permettant de faire vivre sa famille. Mais, dans ce "bout du monde" qu'il découvre à Qinzhou, la dernière métropole chinoise à l'ouest au croisement des espaces ouighours et tibétains, non seulement nul ne vient à son aide, mais de plus le poète est le témoin de l'incapacité du pouvoir impérial à contenir la pression croissante des "barbares" sur cette frontière dont la défense a été affaiblie par la guerre civile. Ses poèmes manifestent une dimension personnelle jamais atteinte jusqu'ici : le lettré confucéen, qui avait tant espéré éclairer le règne de son souverain, trouve dans les ressorts les plus intimes de ses émotions l'expression du désenchantement et de la solitude. Abandonné de tous, conduisant femme et enfants affamés sur des corniches vertigineuses au fin fond du pays, à la recherche d'un logis qui se dérobe à chaque étape, Du Fu ne survit au bord des précipices que par la magie de ses chants : "la littérature honnit un destin accompli, les démons se régalent des gens qui s'égarent... jette-donc un poème ! "

06/2021

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Romans historiques

Une jeunesse de cristal. Souvenirs de ces temps-là 1935-1945

En 1939, Gustave Peiser a dix ans. Juif et Allemand : la pire des conjonctions. Avec sa famille, il quitte l'Allemagne et entame une vie de réfugié, en France d'abord, puis en Suisse. Aujourd'hui, il se rappelle. L'errance, l'incertitude du lendemain, la terreur d'être arrêté. Un monde et un temps où une syllabe, une seule, "non" ou "oui", envoie une famille vers la mort ou la vie : pour Gustave et les siens, ce sera "oui". Il y a d'abord les derniers jours en Allemagne, l'impossibilité de travailler, puis de vivre normalement, les humiliations, le désespoir et les faux espoirs, la douloureuse et nécessaire décision de fuir. Puis, pendant trois ans, la vie dans un village de la France profonde. La découverte de la société rurale, la difficile adaptation à un milieu inconnu, la quête de la sécurité. Enfin le camp de réfugiés en Suisse. Le regard étonné d'un enfant sur l'absurdité d'un règlement qui traite les réfugiés en prisonniers, et sur les étrangetés de la vie en milieu clos. Un jour, l'enfant est conduit, sous escorte armée, jusqu'à l'école où il passera les dernières années de guerre, grandissant avec des garçons de son âge et apprenant avec eux à comprendre la folie du monde dans lequel ils ont été jetés. Ces réminiscences sont à la fois un témoignage et un roman de formation. Elles réactualisent une histoire dont nous avons oublié l'épaisseur concrète. Elles rappellent que les êtres qui subirent les années de guerre étaient faits de chair, et non de principes. Jean-Pierre Colin présente, en postface, l'histoire familiale et la carrière de Gustave Peiser, qui adoptera la nationalité française, deviendra docteur en Droit, agrégé de Droit public, professeur aux Universités de Grenoble et Fribourg-en-Brisgau.

03/2002

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Autres médecines douces

Cours de coaching thérapeutique SDHEA. Le coaching SDHEA

Les techniques systémiques contenues dans ce livre permettent toutes de former un professionnel en un délai très court de quelques heures à quelques semaines seulement. En effet, le Coach SDHEA ne cherche pas de solutions pour son client, c'est ce dernier qui trouve lui-même la solution à son problème. Des outils utilisables comme la gestion des émotions, la PNL, l'Hypnose Ericksonnienne, la relaxation ou la Sophrologie sur le mode systémique permettent de répondre à la problèmatique du site créé par le gouvernement www. monpsy. sante. gouv. fr pour tous les medecins et tous les psychologues, mais aussi pour tous ceux qui s'intéressent à ce nouveau métier de la relation d'aide à autrui. Ce livre sera très apprécié des médecins ou des prescripteurs, des psychologues agréés par le Ministère de la Santé et dont les consultations sont maintenant remboursées depuis le printemps 2022. Les professionnels de la thérapie dont je fais partie depuis plus de 20 ans attendaient tous cela depuis fort longtemps. Le site monpsy. sante. gouv. fr indique la procédure à suivre : Le medecin ou le psychiatre identifie les situations d'urgence, présentant un risque suicidaire ou avec des critères de gravité pour orienter vers une prise en charge adaptée : hôpital, structure spécialisée dans la prise en charge de psycho-trauma... C'est pourquoi, dans ce cadre, le patient est nécessairement orienté par un medecin. Il ne lui manque plus qu'un outil adaptatif lui permettant de procéder aux consultations de la thérapie pour lesquelles il n'a pas vraiment été préparé. Voilà qui comble le vide de trente ans d'errance psychiatrique en France, et le gouvernement vient de faire le nécessaire. C'est le but de ce livre, être un manuel d'usage courant utile à tous et à toutes. Jean-Louis PENIN, Auteur

10/2023

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Cosme-tellurisme

Les sentiers célestes. Pleine présence et connexion à la nature

A 26 ans, Isabelle Godin (Isis Gaïa) subi un choc traumatique majeur. Son conjoint, avec qui elle a deux jeunes enfants, survit à un tragique accident de parapente mais est en perte d'autonomie physique et cognitive totales. Il en meurt au bout de 6 ans. Après sa mort, Isabelle ressent avoir perdu la moitié de son âme. Des années d'errance, de heurts, de bas-fonds et de relations toxiques se succèdent et conduisent Isabelle à frapper un mur. Elle décide alors de transformer sa vie complètement. Pendant des jours et des semaines, seule dans la nature qui l'inspire, elle explore son monde intérieur afin de se reconstruire émotionnellement et de ranimer la souveraineté de son être tout en cherchant à retrouver les morceaux de son âme en lambeaux. Graduellement, elle change le regard qu'elle porte sur elle-même et sur le monde qui l'entoure. Dans cet ouvrage, elle nous partage son histoire et le cheminement qui l'a conduite à se créer une nouvelle vie en apprenant, entre autres, à développer la pleine conscience et le dialogue avec son âme. Elle nous dévoile sa vision de la vie et ses réflexions. Ses enseignements, axés sur la pleine conscience dans un esprit chamanique et inspirés des sagesses ancestrales des premières nations, favorisent la compréhension du monde d'énergie dans lequel nous vivons et qui est à la source de ce que nous sommes et de nos liens avec tout ce qui nous entoure. Un livre d'une belle simplicité et d'une touchante authenticité qui invite et inspire les lecteurs à descendre au niveau de leur coeur et à y trouver l'essence de leur être.

07/2023

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Latin - Littérature

Ainsi parlait Pétrarque. Dits et maximes de vie, Edition bilingue français-latin

" Peut-être aurez-vous entendu parler de moi, même si je doute qu'un nom aussi mince, aussi obscur, voyage loin dans l'espace et le temps. " C'est ainsi que Pétrarque s'adresse à la postérité dans sa dernière Lettre de la vieillesse. Sept siècles après, son oeuvre connaît un regain d'intérêt considérable. C'est ainsi qu'ont été publiées récemment l'intégralité des Lettres familières (6 vol., 2002-2015) et des Lettres de la vieillesse (5 vol., à la traduction desquels a participé Antoine de Rosny, 2002-2013). Quant au fameux Canzoniere, plusieurs traductions en été données aux Belles Lettres (2009) ou chez Gallimard (2018). L'oeuvre de Pétrarque est l'une des plus vastes de la Renaissance italienne. On connaît le poète amoureux, mais on ignore le moraliste ; on connaît l'écrivain italien, mais on oublie l'oeuvre latine ; on prend pour argent comptant le mythe qu'il s'est lui-même construit (très moderne en cela ! ) et on néglige les textes. En réalité, a-t-il bien effectué l'ascension du mont Ventoux en compagnie de son frère Gérard ? Est-ce bien en l'église Sainte-Claire d'Avignon qu'il a eu la vision merveilleuse de Laure de Noves ? A-t-il vraiment reçu la couronne de lauriers sur le Capitole ? Nulle vérité définitive chez Pétrarque, qui retouche inlassablement ses oeuvres, à la manière du Montaigne des Essais. Son existence entière est placée sous le signe de l'exil et de l'errance. Pas d'écrivain plus cosmopolite que lui. Pas d'écrivain plus tourmenté par un amour impossible. Les fragments ici présentés permettent de restituer l'unité de cet ensemble indissociable : à côté des poèmes, traités, pamphlets, dialogues et lettres.

10/2021

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Littérature anglo-saxonne

Rouge Doc >

" Il y a quelques anne?es j'ai e?crit un livre au sujet d'un garc?on nomme? Ge?ryon qui e?tait rouge et qui avait des ailes et qui tomba amoureux d'He?rakle?s. Re?cemment j'ai commence? a? me demander ce qu'il leur arrivait plus tard dans la vie. Rouge Doc > continue leurs aventures dans un style tre?s diffe?rent et sous de nouveaux noms. Survivre a? la fin de son mythe est chose pe?rilleuse. " Anne Carson, épigraphe à Rouge Doc > Après Autobiographie du rouge, Anne Carson signe un nouveau roman en vers, jouant délicieusement avec la forme et proche du flux de conscience. Dans Rouge Doc >, le Géryon aux ailes rouges de l'Autobiographie du rouge, toujours encombré de ses ailes carmin et à la mémoire hantée d'allégories mythologiques et de souvenirs proustiens, devient "G" et entre dans l'âge adulte. Le texte, verticalement dressé, en colonnes justifiées de dix centimètres environ, embrasse librement la forme d'un road trip, une véritable cartographie des espaces mentaux et paysages émotionnels traversés par G. Avec son amant Sad (abréviation de Sad But Great), un vétéran de la guerre, et l'artiste Ida, ils partent pour un voyage picaresque à travers glaciers argent et pâturages verdoyants, en passant par une clinique psychiatrique et une grotte de glace remplie de chauves-souris, pour terminer leur errance au chevet de la mère de G est en train de mourir. Un extraordinaire voyage initiatique des âmes torturées en quête de demeure. Une déflagration de l'imaginaire rythmée par la conscience du temps qui passe, et à l'intertextualité exubérante, qui se dérobe à toute définition.

04/2022

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Deuil

Nous irons voir l'Everest. Journal vers l'espoir

L'ascension du deuil La perte d'un proche, prévisible ou brutale, est un séisme dont les répercussions - physiques et psychologiques - se font rapidement sentir. Julien connaît pour la première fois un deuil prématuré quand sa mère se suicide. A vingt-sept ans, il entre dans une longue errance dont il commence à émerger véritablement depuis plusieurs mois quand Olivier, son meilleur ami, décède brutalement à trente-cinq ans à cause d'un ulcère. A dix années d'intervalle, il perd à nouveau l'être qui lui est le plus cher. Cette fois-ci, Julien prend son deuil à bras le corps pour éviter de retomber dans ses premières erreurs. Il ne fuit pas. Pour lutter contre l'oubli, il se lance dans l'écriture dont il découvre petit à petit le pouvoir réparateur. Exprimer ses émotions lui permet de réveiller l'envie de faire des rencontres avec les personnes qu'il croise sur son chemin. Grâce à son journal, il trouve la force d'aller de l'avant et de se rétablir. Ce livre est une ode à l'amitié, ce lien sans ambivalence qui nous réserve peut-être les plus grands bonheurs de notre existence. Il est traversé par des questions fondamentales : qu'est-ce qu'un ami véritable ? Comment vivre sans la personne disparue ? La douleur s'arrête-t-elle un jour ? Les autres peuvent-ils comprendre ? Que peut-on dire, que doit-on taire ? Comment se remettre en mouvement quand on a l'impression d'avoir tout perdu ? Ce journal s'adresse aux personnes endeuillées et à leur entourage, à celles et ceux qui ne savent plus comment avancer, qui sont à la recherche de compréhension et de réconfort face à une douleur indicible. Julien montre la voie qui lui a permis de retrouver le goût de la vie, à sa façon.

10/2023

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Non classé

Que sont nos médecins devenus ?

Une enquête romancée au coeur de la médecine Autrefois surnommés "médecins traitants" , les généralistes de premier recours prennent une retraite légale ou anticipée, quittent leur travail pour d'autres horizons ou refusent simplement une installation qui habillerait leurs chevilles de chaînes et de boulets. Cette profession et son statut ne sont plus attractifs. Ni la pratique libérale, ni la médecine générale. Pourquoi ? Comment en sont-ils arrivés à ce stade ? D'où provient ce désintérêt, cette défiance, parfois cet abandon ? Ce livre part à la recherche d'un médecin en errance dans un no man's land de doute, pour tenter de comprendre l'origine de cette situation dans le pays réputé pour avoir la meilleure médecine du monde. Vaste programme, écrit à quatre mains par Olten Galen, un personnage en quête d'auteur et par le Dr Nakache, auteur en quête de personnages, dans un essai original aux multiples facettes. "Olten Galen est un homme singulier. Ni psychologue, ni historien, il collecte des informations et raconte des histoires : mariage de raison pour entamer un travail de recherche sur la médecine de notre pays. Explorant certaines vérités sur ce métier moins connu qu'il n'y paraît, Olten Galen ne s'arrête jamais aux apparences. C'est aussi pour cela qu'il est mon nouvel ami". (Dr Didier Nakache) "Le Dr Nakache est imprévisible. Tour à tour médecin et auteur, essayiste et romancier, il s'amuse à brouiller les pistes en nous emportant dans un tourbillon mêlant reportage et fiction, action et réflexion, étude sociologique et pastiche de grands auteurs. Surprenant parcours d'un médecin qui a toujours écrit autour de son métier et s'interroge aujourd'hui sur la désertification médicale. Je le remercie de m'avoir aidé à mettre en forme ce livre. C'est aussi pour cela qu'il est mon nouvel ami". (Olten Galen)

01/2017

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Littérature française

Un coeur à la dérive

Bucarest, lundi 19 avril 2010, 10 heures. Ambiance survoltée dans la salle d'attente archicomble de l'aéroport Otopeni. Que se passe-t-il ? Pourquoi ces caméras de télévision à chacune des entrées ? Quelle star du show-biz, quel sportif de renom attend-on avec autant de fébrilité ? Fausse piste. Il suffit de voir la mine renfrognée des passagers, de lire dans leurs yeux la fatigue ou l'abattement, pour comprendre que la télévision n'est là que pour compatir. On s'agglutine devant les comptoirs des compagnies. Les hôtesses d'accueil font face comme elles peuvent puis battent en retraite derrière les paravents vitrés. L'exaspération polie ne tient plus qu'à un fil. Déjà éclatent les premières invectives, les premiers cris de colère. Perdues dans le cimetière des vols " cancelled ", quelques rares destinations entretiennent encore l'espoir d'une poignée de veinards. Vol RO 387 destination Lyon-Saint-Exupéry départ 12 heures 45 : en attente. Un homme observe toute cette effervescence avec, sur les lèvres, un sourire amusé. Cet homme, c'est Enzo Russo. Nationalité française, identité incertaine. Gaulois par décret de naturalisation en date du 1er juillet 1960. Sicilien par attachement viscéral à sa terre natale... Enzo vient de divorcer. Plus exactement, madame a demandé le divorce. Elle lui réclame une sorte de démission forcée librement consentie. Bien sûr, il aimerait connaître les raisons profondes de cette décision. Mais à quoi bon, puisque elle est irrévocable. Alors, il prend la route, le coeur à la dérive. Son errance sentimentale le mènera jusqu'en Roumanie. Vesna, une amie de rencontre, l'attend. Réussira-t-elle à le retenir ? Dans ce récit, se croisent des personnages romanesques aux parcours singuliers, témoins anonymes mais lucides d'un monde en mutation. Des personnalités attachantes qu'on n'est pas près d'oublier.

05/2014

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Histoire internationale

Colombier-le-Vieux : chemins sacrés et peintures rupestres

La commune de Colombier-le-Vieux illustre jusqu'à la caricature, l'inanité de la croyance selon laquelle le nord du département de l'Ardèche serait un désert archéologique. Car rien n'est plus contraire à la réalité. La présence prégnante de Bel, dieu celte du soleil, inaugure une quête exploratoire qui conduit à des chemins sacrés. Officiants et fidèles déambulaient en brandissant des pierres votives. Parmi les mégalithes, observatoires, dolmens et menhirs, ces derniers parfois géants, répondent à l'appel. Ils nous entraînent au fin fond de la préhistoire. En outre, alors que les anthropologues peinent à en reconstituer l'allure et le faciès, des portraits d'Hommes de Neandertal se trouvent pérennisés dans la pierre. Une éternité plus tard, il en est de même de Celtes. Des animaux marins tendent à montrer que ces nomades, habitués à l'errance, retournaient au pays natal situé sur les rives de l'Océan, et en revenaient. Animaux sauvages et domestiques animent aussi des fresques colorées. Plus surprenant encore, des animaux exotiques attestent de leur retour après la dernière glaciation. Enfin, des figures de marchands égyptiens et phéniciens renvoient aux textes de l'Antiquité, selon lesquels ils fréquentaient le couloir rhodanien. Illustré de magnifiques photographies, cet ouvrage est le quatrième d'une série consacrée aux trésors mégalithiques, dont l'originalité surprend. Explorateur, archéologue et historien, Bertrand Le Tourneau porte un regard neuf sur nos lointaines origines. Le tome 1 de sa Nouvelle Histoire des Celtes : de l'Altaï à l'Occident, des millénaires d'Histoire, en témoigne aussi : cette saga ne se réduit pas aux épisodes tardifs de l'âge du fer. Président de l'association Mémoire Vive, il se propose de faire connaître le patrimoine du pays compris entre le Doux et l'Eyrieux.

06/2014

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Développement personnel

Un nouveau prénom pour se guérir. Changer de nom et/ou de prénom pour exister, s'affirmer dans sa vérité, ses choix de vie, ses rêves...

Il existe des crimes identitaires qui font tomber leurs victimes de l'arbre généalogique, les destituent de leur place dans la filiation, les jettent hors la loi, leur interdisent d'incarner leurs noms et les condamnent à une non-existence... Comment rester humain, vivant même, lorsque la transgression assassine n'est pensée ni par la loi, ni par la culture, mettant ainsi la victime en position de coupable dans un deuil et une naissance impossible ? Enfermée dans une opacité sans nom, Mary dévoile avec pudeur et tendresse le voyage initiatique qui l'a menée de l'ombre vers la lumière et au bout duquel, pour mettre fin à son errance identitaire, elle engage une procédure légale pour changer de nom et de prénom. De nouveau enracinée dans la loi et tel un phoenix qui renaît de ses cendres, elle va jusqu'au bout de ses rêves, devient créatrice et se met à chanter. Au-delà du message d'espoir qu'elle délivre dans son témoignage, Mary questionne la théorie, interroge la loi, explore les fondations de notre culture et les liens invisibles qui tissent notre identité. A travers le concept " d'inceste affectif et psychologique ", elle offre une compréhension subtile et profonde de ses liens d'amour mal construits, qui blessent et font violence au-delà des actes, lorsque fusion et confusion engluent enfants et parents dans des jeux relationnels dévoyés. Ce livre bouleversant qui mêle vécu et théorie, est un outil précieux pour toutes les personnes ayant été victimes de maltraitante sexuelle, physique, affective, psychologique. Il apporte un éclairage nouveau, des clés de compréhension et des pistes de réflexion à tous ceux, professionnels ou particuliers qui s'intéressent au sujet de la famille, de l'identité, de l'estime de soi, de la résilience, du lien social... de la violence symbolique.

11/2009

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Littérature française

La Prière de l'absent ; L'Enfant de sable ; La Nuit sacrée ; Les Yeux baissés ; La Nuit de l'erreur

L'oeuvre de Tahar Ben Jelloun, peuplée d'errants de toutes sortes, peut se lire comme une vaste quête initiatique. Elle touche des publics universels: un éclat dont il faut rechercher l'origine dans une forme romanesque héritée de la littérature arabe classique, mais au fond tout à fait singulière. Ici, les charmes et les embuscades du conte à l'orientale conduisent le lecteur vers des contrées dont il ne soupçonne guère le danger. Enfance saccagée, folie et sagesse, désir et cruauté, malentendu de l'homme et de la femme. Un seul sujet: la violence de la vie. Ce recueil rassemble cinq romans importants, dont l'unité est évidente. Cinq histoires où il sera question d'un enfant mal né, ballotté, nié dans son corps. Jamais d'enfance heureuse. Le premier d'entre eux est retrouvé abandonné au milieu des tombes du cimetière de Fès, dans La Prière de l'absent. Cette découverte conduira deux vagabonds sur les traces d'un héros de la résistance marocaine. Dans L'Enfant de sable, un père de famille vit dans la honte de ne pas avoir d'héritier mâle, et décide que le prochain, quel qu'il soit, s'appellera Ahmed. L'enfant naît: c'est une fille. Qu'importe, elle sera élevée dans l'ignorance de son propre sexe. Nous la retrouvons dans La Nuit sacrée. C'est désormais une vieille dame. Elle aura dû attendre ses vingt ans pour que son père la reconnaisse comme femme. Avec Les Yeux baissés, une autre jeune fille doit s'arracher à la sécurité de son village pour suivre sa famille à Paris. Quant à Zina, l'héroïne de La Nuit de l'erreur, sa seule faute est d'avoir été conçue la nuit où mourait son grand-père. Frappée par le sort, elle se vengera des hommes par une séduction empoisonnée.

05/2010

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Pléiades

Ivanhoé ; Quentin Durward ; Le Talisman

Adolescent, Walter Scott se réfugiait dans la campagne écossaise pour raconter à un ami d'interminables histoires de chevaliers errants, de batailles, d'enchantements. Il attendra toutefois d'avoir la cinquantaine pour écrire des romans d'aventures médiévales. Ivanhoé (1819), le premier du genre, demeure sans conteste l'étendard de son oeuvre romanesque aux yeux des Français. Rien de plus familier que la figure de ce héros à jamais fidèle à son souverain menacé, Richard Cour de Lion. Et chacun garde en mémoire la scène du tournoi d'Ashby, avec son cortège de chevaliers masqués, ou l'apparition de Robin des Bois venu prêter main forte à Richard, qui entend bien reprendre son trône à son frère, Jean sans Terre. Retour en arrière avec Le Talisman (1825), qui relate l'épisode des Croisades précédant le retour en Angleterre du roi Richard. Jusqu'à la révélation finale, nul n'est véritablement celui qu'il dit ou paraît être : les héros changent d'identité aussi vite que de déguisement. Déjà Quentin Durward (1823) évoquait deux animaux politiques antagonistes, Louis XI et Charles le Téméraire. A leur époque, le XVe siècle, les valeurs de la chevalerie n'ont plus cours, l'honneur est une vertu oubliée, le monde dépeint par Scott bascule dans la barbarie. Quentin, le jeune archer écossais, l'apprendra à ses dépens ; il devra composer avec quantité de complots, de trahisons, d'alliances maléfiques et mortifères. Ces trois oeuvres, ici publiées dans des traductions nouvelles, sont autant d'illustrations d'un mythe, la chevalerie, envisagée de sa gloire à son déclin, du XIIe au XVe siècle. Le volume propose, en appendice, de larges extraits d'un article, commande de l'Encyclopaedia Britannica, dans lequel Scott analyse en philosophe la grandeur et la décadence de cette institution.

02/2007

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Littérature étrangère

Elias à New York

Un homme s'en va rejoindre les siens dans le Maryland. Bercé par le train, il s'endort et se met à rêver... Durant les premières années de son adolescence, un fils est conduit par son père dans les méandres d'une cité souterraine et obscure dont les murs humides laissent sourdre des cris de femmes et d'enfants affolés... A peine auront-elles accouché que les geôliers de sept parturientes les conduiront à l'échafaud... Au soixante-dixième étage d'un building new-yorkais, une assemblée de poètes aveugles assis au bord d'un gouffre attend de couronner un innocent clairvoyant... La même nuit, alors que toute lumière a disparu, deux écrivains divaguent au gré des rues de la ville devenue labyrinthique et trimballent dans leur errance un bidon trop lourd... La pluie ruisselle. Alors que le sommeil le prend, l'homme, taraudé par un nom qu'il ne reconnaît pas, se souvient, mais dans l'ombre de sa mémoire. Un visage le poursuit. Des inconnues jamais totalement étrangères lui répètent avec insistance son nom magique, clef de son moi profond, refoulé, depuis le commencement, par l'histoire, le mythe et la loi. La loi de Dieu ordonnée par les pères et conquise sur les femmes, nourrie de leur sang. Ces choses interdites, taboues, qu'il cherche à tâtons, ces cris qu'il entend, ce sont les racines du monde. Réza Barahéni entretisse les fondamentaux de la littérature et de la pensée modernes, fragmentant et nouant aux mêmes fils magiques Orientaux et Occidentaux, parmi lesquels Nezâmi, Shéhérazade, Borges, Gertrude Stein et Kafka. La fiction, ruse et victoire sur l'écrasante tyrannie des patriarches, bat le rappel des victimes, femmes en premier. A l'instar du cheval de fer qui conduit Rahmat vers sa nouvelle vie, elle tient lieu, perforant la nuit aveugle, de chemin initiatique.

04/2004

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Littérature française

Place forte

Tous les après-midi, le notaire déchu délaisse son étude et parcourt dans sa BMW les routes départementales du Maine-et-Loire à la recherche de la phrase décisive qui ouvrira son anti-testament. Il laisse derrière lui un fils idiot inlassablement occupé à ses puzzles. Il écrase un chien. Il cherche un vétérinaire. Son errance le conduit jusqu'au fermier germaniste qui, retranché dans sa ferme, a renoncé un jour aux travaux de réfection pour se consacrer à la lecture des auteurs allemands. Le fermier germaniste vient de se pendre et sa femme fait au notaire déchu le récit de leur vie : le froid, les travaux impossibles à terminer, la lecture des auteurs allemands, des philosophes allemands, si ennuyeux, si désespérants, et les années qui passent jusqu'à ce que l'on en oublie son nom. Quelque part, ailleurs, au coeur profond du livre, un homme chute dans le monde des apparences, s'envase. Il dessine inlassablement la carcasse d'un animal mort, vache, aurochs, peu importe, tant dans son crâne se confondent et se répondent dans un même écho le mugissement de l'espèce disparue et les râles sourds de la bête que l'on abat en série. Chaque trait, chaque mot, fore la réalité ; à chaque trait, à chaque mot, c'est le désert qui perce, une steppe immobile. Place forte nomme ce désert qui est dans le roman, ce lieu d'expérience et de retournement de la phrase dans une tête qui travaille à sa ruine et à dépeupler. Si l'idée de leur enfermement obsède les trois personnages du livre, ça n'est pas dans la perspective d'y trouver refuge, mais pour éprouver la capacité d'être horrifié : pour ne pas mourir vivant.

08/2002

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Histoire internationale

L'obsession du complot bamiléké. Ma rencontre avec Jean Fochivé - Mémoire des années de braise au Cameroun. Fragments d'autobiographie politique

Le 24 mars 2018, Jean Marcel Segning, Camerounais d'origine et Bamiléké, radié en 1995 avec une cinquantaine d'autres étudiants - pour la plupart bamiléké - des universités de son pays, exilé ensuite aux Etats-Unis après une errance de souffrance à travers l'Afrique, a reçu ses épaulettes de commandant de l'armée américaine. Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. S'il est des livres qui témoignent et interpellent la conscience de l'humanité, ceux qui, comme celui-ci, mettent en exergue des destins d'exception construits dans la haine, le préjudice historique et l'ostracisme, remplissent une mission d'éveil et de veille très utile, au-delà de toute considération. C'est un agencement sombre des réalités passées et actuelles du Cameroun. On réalise mieux comment la douleur forge l'histoire des peuples, et combien ces derniers peuvent être victimes des planifications de certains esprits proéminents dans le façonnement du discours sectaire. Il en résulte par exemple le sort du Bamiléké, qui est au centre du destin du Cameroun, et dont se nourrit le système de gouvernance du pays depuis 1960. Ni Jean Fochivé, ni Shanda Tonme ne détiennent les clés réelles de ces calculs, mais tous deux se situent à des pôles d'action qui renseignent autant sur l'idéologisation du préjudice porté par l'un, symbole achevé du système, que sur le combat déterminé de l'autre, porte-flambeau de l'expression d'une résistance que l'on découvre organisée. Ici se mêlent majestueusement anthropologie politique, biographie de militant et leçons cruelles sur le mal-être d'un pays pourtant gâté par la nature. Qui en veut tant aux Bamiléké et pourquoi ? Que serait le Cameroun sans les Bamiléké ? Mais il n'y a pas que ces questionnements, il y a aussi des réponses et c'est tout l'intérêt du livre...

06/2018