Recherche

Daniel Casanave, Benoist Simmat

Extraits

ActuaLitté

Histoire de France

Dhuoda, belle-fille de saint Guilhem, et autres femmes d'exception au Moyen Age

Cinq médiévistes de renom nous font découvrir des femmes qui exerçaient pouvoir, influence et qui étaient respectées dans la société. Jean Meyers, nous décrit la comtesse Dhuoda, une des premières femmes écrivaines dont l'œuvre nous est parvenue. Il nous révèle une mère dont le traité d'éducation est émaillé de considérations politiques hardies sur les puissants de son temps. Emmanuelle Santinelli nous raconte l'importance et l'autorité de la princesse Liégearde qui, au gré de ses deux mariages et de ses deux veuvages, participe au jeu des alliances familiales au service des hommes. Comme une toile de fond à la vie de ces personnalités exceptionnelles, Martin Gravel s'attache à nous décrire la formation, la recomposition et la réalité mouvante des jeux politiques princiers. Du Languedoc il en sera question avec ces femmes de l'aristocratie guilhemide dont Claudie Duhamel-Amado nous conte le destin dans le contexte d'une orientation agnatique des transmissions des castra et des bourgs fortifiés. Enfin, Danièle Iancu évoque pour nous la place des femmes juives à la fin du Moyen Âge en Provence ; les temps forts qui ponctuent leurs vies aux côtés des hommes. Finalement, cet ouvrage nous fait découvrir l'influence des femmes de l'aristocratie impliquées dans la société médiévale. Voilà de quoi nuancer la notion de " mâle Moyen Age " chère à Georges Duby, notion fondée pour l'essentiel sur des textes littéraires et religieux tendant à présenter un portrait idéalisé de la société.

06/2014

ActuaLitté

Poésie

Haïkus de Bretagne

Ce recueil collectif de haïkus et de tankas en français sur la Bretagne entrecroise deux regards : celui de poètes locaux et celui de poètes de passage, amoureux de la Bretagne. Le haïku, fraction de seconde dérobée au temps, a gagné la France au début du XXe siècle. Il suscite aujourd'hui un engouement considérable, au point d'inonder le monde entier. Dès les années 1970, il s'est invité partout, y compris sur les rivages bretons où il s'est parfaitement acclimaté. 84 poètes le déclinent ici avec bonheur. Danièle Duteil. Qu'est-ce que la réalité ? Toutes les cultures aspirent à saisir sa complexité qui sans cesse nous échappe. Parmi bien des langages et modes d'expression, la poésie reflète avec plus ou moins de bonheur, efficacité et exigence, cette tension vers davantage de rigueur pour décrire le monde. L'émotion manifestée dans Haïkus de Bretagne illustre cet élan... Alain Kervern. Mais pourquoi cet attrait des Bretons pour le haïku ? Sans doute, comme pour les Japonais, il y a cette sensibilité particulière à la nature, à la force des éléments, au passage des saisons et à la fuite du temps qui sont les marqueurs de ce genre poétique. Sans parler du caractère concret de cette poésie, ancrée dans le réel, une des caractéristiques de la poésie bretonne... Pierre Tanguy. Baignée par la mer la Terre de mes aïeux ancrée dans mon coeur Etaine Eire.

09/2021

ActuaLitté

BD tout public

L'été dernier

Eté 1997. La comète Hale-Bopp passe au plus près de la Terre et offre un spectacle extraordinaire, visible même à l'oeil nu. Alessandro, Daniele, Benny, Christian et Titti, cinq adolescents de 15 ans, tuent l'ennui des longues journées caniculaires en zonant dans les bois. Au cours d'une de leurs expéditions, ils découvrent la carcasse d'un poids lourd tombé du viaduc. En s'approchant de plus près, ils s'aperçoivent que le camion renversé abrite un camp de fortune. Sous l'amas de tôles en acier : un matelas, des cannettes de bières vides, une casserole sale sur un réchaud... et un vieux chien aveugle attaché à une corde qui monte la garde. Qui peut bien vivre ici ? Est-ce le chauffeur du camion ? Comment a-t'il survécu à une telle chute ? Les cinq amis vont faire de ce mystère leur grande aventure de l'été. Avec L'ETE DERNIER, Paolo Cattaneo décrit avec une précision incroyable le quotidien et les émois d'une bande d'ados dans l'Italie des années 90. Ses personnages joufflus à tête de poire sont dessinés avec un soucis du détail quasi maniaque : on peut apercevoir les boutons, les points noirs, les fronts gras sous les franges, les bagues dentaires en métal et les premiers poils de moustache naissante. Il en va de même pour les décors minutieusement campés qui apportent un réalisme troublant à ce récit nostalgique aux accents de " Stand by me ".

10/2019

ActuaLitté

Acteurs

Yves Montand. La force du destin

A l'occasion du centenaire de sa naissance, Carole Amiel et Luc Larriba retracent l'histoire d'Yves Montand, né Ivo Livi. Un destin exceptionnel pour un homme hors de l'ordinaire. Il incarne encore aujourd'hui une certaine image de la France. Immigré italien, arrivé à Marseille au début des années 1920, Montand se construit lui-même et deviendra une personnalité emblématique du XXe siècle. Artiste de music-hall complet, il réalise ses rêves d'enfant et s'impose comme l'un des acteurs les plus populaires du cinéma français (La Folie des grandeurs, César et Rosalie, L'Aveu) et une star internationale de la chanson ("Les feuilles mortes", "La bicyclette", "A Paris"). Sa réussite est le fruit d'un labeur méticuleux et l'exploitation de ses propres inquiétudes. Ce besoin intarissable de s'interroger et de questionner un monde qui ne cesse d'évoluer se retrouve jusque dans ses engagements politiques. Outre sa propre voix, de nombreux témoignages inédits de personnalités l'ayant connu ou ayant travaillé avec lui évoquent l'homme et artiste qu'il était, par ordre d'apparition : Jean-Louis Livi, Line Renaud, Michael Lonsdale, Costa-Gavras, Françoise Hardy, Claude Lelouch, Michel Jonasz, Danièle Thompson, Jean-Loup Dabadie, Philippe Labro, Ludmila Mikaël, Jean-Paul Rappeneau, Florence Moncorgé-Gabin, Gérard Lanvin, Michel Sardou, Bernard Kouchner, Mathilda May, Jean-Jacques Beineix, Olivier Martinez, Patrick Bruel... Le livre est préfacé par Valentin Livi, le fils de Carole Amiel et d'Yves Montand.

10/2021

ActuaLitté

Poésie

The Magic Border

Le premier recueil de poèmes de l'artiste-interprète Arlo Parks, " voix de la génération Z ". " Ecrire de la poésie, pour moi, c'est toujours regarder vers l'intérieur. Je désamarre et traverse les eaux salées de mon propre corps, laisse éclater mes capillaires et déborder mes yeux. Ce recueil est le fruit de cette exploration intime. Avec à l'intérieur, pêle-mêle, tout ce qui me fâche, tout ce qui me donne le vertige, me rend triste, ou incroyablement heureuse d'être en vie. Il m'a fallu près de vingt-trois ans pour partager mes poèmes avec d'autres que mes amis les plus chers. La poésie était mon endroit, ma petite clairière dans les bois, où je pouvais déposer silencieusement tout ce que je gardais en moi. Je ne sais pas ce qui m'a donné le courage de vous ouvrir cet espace, mais je suis là, et je le fais. Je suis fière de vous montrer la vie qui scintille à travers mon propre objectif. Ce livre n'est plus le mien. Il est à vous. " Le remarquable premier livre d'Arlo Parks, The Magic Border, inclut des poèmes originaux sélectionnés avec soin, de nouvelles photos exclusives de Daniyel Lowden ainsi que les textes complets des chansons de son deuxième album, My Soft Machine. Cette création littéraire profondément personnelle illustre avec éclat toute l'étendue du talent de cette artiste singulière.

09/2023

ActuaLitté

Psychologie, psychanalyse

État des lieux de la psychanalyse

L'inconscient dévoilé participe éminemment à la crise de civilisation qui aura marqué notre siècle, et les institutions des psychanalystes sont maintenant des lieux parmi d'autres dans la cité. C'est dans ce contexte que, le 15 décembre 1989, Serge Leclaire, Philippe Girard, Lucien Israël, Danièle Lévy et Jacques Sédat ont proposé à leurs collègues la création d'interfaces entre les différentes associations psychanalytiques d'une part et l'Etat de droit d'autre part. L'Association pour une instance est issue de cette initiative. Cet Etat des lieux de la psychanalyse réalisé par l'A. P. U. I. vise à mettre à la disposition de tout psychanalyste comme de tout "honnête homme" une information aussi complète que possible sur les pratiques, les modes de fonctionnement et les usages d'un ensemble de professionnels qui se réclament de la même discipline. Il s'articule autour de cinq grands thèmes : le cadre et le dispositif, le cursus et la formation, l'extension de la psychanalyse dans la société, les rapports de la psychanalyse et de l'Etat dans un certain nombre de pays, et le statut juridique de la psychanalyse. Les initiés trouveront des éléments pour composer selon leurs penchants différents plans d'aménagement de ce territoire et les profanes de quoi s'orienter dans un champ aux contours difficiles à cerner. Mais cet Etat des lieux offre aussi à tous une relance de la réflexion sur la psychanalyse.

04/1991

ActuaLitté

Sciences historiques

Le Siècle des Lesdiguières. Territoires, arts et rayonnement nobiliaire au XVIIe siècle

Que reste-t-il des Lesdiguières ? Le XVIIe siècle fut celui de l'ascension d'une des plus jeunes et néanmoins puissantes familles du royaume de France. La guerre et les arts permirent à cette lignée neuve de s'imposer dans le paysage politique et de déployer ses splendeurs à la cour comme en province. Elle sut conjuguer l'enracinement territorial, ainsi que le métier des armes et l'exercice du pouvoir, avec un rayonnement exceptionnel par les arts. Littérature, peintures, sculptures et architecture, mais aussi armures, tapisseries et ornements participèrent pleinement à la construction de l'identité familiale. Historiens, historiens de l'art et conservateurs ont croisé leurs recherches afin d'éclairer le "Siècle des Lesdiguières", révélant des pans méconnus de la splendeur de cette dynastie et, à travers elle, la forte implication nobiliaire dans le domaine des arts. Destinées, patrimoine et mémoire, redécouverts et expliqués à l'occasion de "l'Année Lesdiguières-2017", passionneront tous les férus d'histoire et d'histoire de l'art. Contribuent à l'ouvrage : Frédéric d'Agay, Robert Aillaud, Muriel Barbier, Cécile Bonnot-Diconne, Catherine Bourdieu-Weiss, Gérard Bourgin, Geneviève Bresc-Bautier, Christophe Caix, Perrine Camus, Anne Cayol-Gerin, Alain Chevalier, Nicolas Courtin, Thomas Delvaux, Jean-Pierre Fournet, Myriam Gilet, José-A. Godoy, Bruno Guilois, Alain Jam, Yves Jocteur-Montrozier, Emmanuel Lemée, Eric Syssau, Elodie Vaysse, Danièle Véron-Denise, Hélène Viallet, Jean Vittet, Christophe Vyt, Moana Weil-Curiel.

01/2019

ActuaLitté

Dictionnaires divers

Flâneries au pays des mots. Le bloc-notes des académiciens

Un ouvrage de passion pour la langue française, un régal pour l'intelligence du lecteur A l'Académie française, on rédige le Dictionnaire de la langue française. Mais, élargissant leur rôle, les membres de la Compagnie ont à coeur aussi de laisser libre cours à leurs enchantements, combats ou indignations. Danièle Sallenave réhabilite le point-virgule ; Dany Laferrière raconte comment le vocabulaire du ventre chez Rabelais le fait rire aux éclats ; Jean d'Ormesson voit dans la rigueur de notre utilisation de la langue la condition d'une pensée ferme et cohérente ; Hélène Carrère d'Encausse décrit avec humour les barbarismes entendus lors d'une soirée chez les fashionistas ; Dominique Fernandez explique pourquoi il préfère le terme de gay à celui d'homosexuel qui lui évoque " par sa laideur, un médicament ou une marque de dentifrice " ; Michel Serres met un bonnet rouge au dictionnaire pour appeler à la grève contre les anglicismes ; Frédéric Vitoux songe aux origines du mot rêver dont on ne connaît pas l'étymologie ; Dominique Bona considère qu'il n'y a rien de plus amusant que de lire un dictionnaire par la seule prononciation... Qu'ils en vantent la richesse et la subtile intelligence, ou qu'ils pourfendent l'usage qui en est parfois fait, les académiciens nous livrent leurs flâneries au pays des mots. Ces textes pleins de passion pour notre langue sont un régal de finesse et d'enthousiasme.

03/2022

ActuaLitté

Critique littéraire

Paroles et écritures de l'exil. Errances, postures, fécondités

Les écritures de l'exil témoignent de la disposition humaine au déplacement (aventure, voyage, nomadisme, bannissement...), mais aussi de la propension inéluctable de l'esprit humain à dire, à raconter, à construire et à se construire dans des récits d'une grande fécondité qui évoquent l'errance, qui partagent la souffrance, qui hurlent l'angoisse, qui clament une identité, qui revendiquent une voix, qui affirment un renouveau. L'exil peut en effet être vécu, et raconté, comme une aventure refondatrice de la vie, voire comme un espace de résistance intellectuelle, de sagesse et d'héroïsme, un moment de renaissance. Si les histoires racontent et dissimulent (comme tout travail de mémoire) la souffrance, elles narrent aussi la victoire sur l'adversité, la capacité à rebâtir une nouvelle identité sur les ruines de celle qui a été érodée sinon éradiquée par les épreuves, mais qu'il est parfois difficile d'admettre. Raconter devient alors une part essentielle d'un processus de réparation et de renaissance, le recouvrement possible d'une identité désagrégée, que celle-ci soit personnelle ou collective, inscrite au sein d'une culture. D'Ovide à Paul Morand, de Casanova aux émigrés de la Révolution française, ce livre nous plonge dans l'exil, source quasi inépuisable de créativité littéraire, jaillissement d'une écriture-remède à la mélancolie Avec les contributions de Catherine Douzou, Marie-Paule De Weerdt-Pilorge, Elisabeth Gavoille, Sophie Rothé, Danièle Sabbah, Jean-Jacques Tatin-Gourier, Cristina Terrile & Monica Zapata.

01/2020

ActuaLitté

Histoire des religions

Archives de sciences sociales des religions N° 204, octobre-décemble 2023 : Bulletin bibliographique

Ce numéro 200 des ASSR réunit plus de 100 recensions de livres parus au cours des dernières années dans le champ des sciences sociales des religions. La pratique du compte rendu critique est une tradition ancienne aux Archives, présente depuis la fondation de la revue en 1956. Elle nous semble toujours nécessaire, à l'heure où les débats épistémologiques qui traversent nos disciplines font souvent l'objet de controverses dans l'espace public, parfois bien éloignées des enjeux initiaux. Cette conversation savante se prolonge sous plusieurs formes. Entre théorie et pratique de la recherche, la rubrique "Atelier des sciences sociales du religieux" propose une réflexion sur les manières de définir le judaïsme, une autre sur les questions que soulève le projet d'une sociologie historique du Moyen Age religieux. Une série de "notes critiques" mèneront le lecteur de la rencontre entre hindouisme et modernité à la notion de désaffiliation religieuse, en passant par des approches renouvelées du chamanisme et de l'initiation et par un réexamen de la question théologico-politique à la lumière du judaïsme. Deux de ces notes revisitent l'itinéraire et l'oeuvre de Michel de Certeau et de Pierre Bourdieu et Danièle Hervieu-Léger. Les Archives rendent enfin hommage à deux amis récemment disparus, Jim Beckford qui fut une figure centrale de la sociologie européenne des religions, et Alfonso Pérez Agote qui contribua au retour de l'Espagne dans le champ des sciences sociales après la fin du franquisme.

02/2024

ActuaLitté

Littérature érotique

La boîte à fantasmes. 28 nouvelles érotiques

Recueil des 28 nouvelles érotiques lauréates du concours "La Boîte à Fantasmes" Prix 2021. Le premier prix est attribué à Jocelyn Witz pour sa nouvelle "Une escapade galante". Le second prix revient à Alice Lathuillière pour son texte très visuel "Demain, faut que je pense à m'acheter des boules de geisha". Les nouvelles érotiques sélectionnées par le jury : "Transats et récompenses" de Yoann Orell "Fin de négociation" de Stéphane Douspis "Le diable en rit encore" de Clotilde Hérault "Jeannette" de Ludovic Coué "Rendez-vous en Orient" de May El Murr "Grand écart" de Marc Legrand "Isménie" de Patrick Pelot "Celui qui observait" de François Camoes "Les Vestiaires" de Nicolas Lecomte "Vols de nuit" de Lou Boutin "La crampe" d'Alain Marty "Parhélies" d'Annaëlle R. Jacob "Nocturnes" de Pascal Malosse "Mademoiselle paresse" de Pierre d'Antigny "Le Journal de Justine et Nathan" de Clara E. "Le maître queux" de Jean Danel "Pas un mot ! " de Bernard Mollet "Perdre Pied" d'Héléna C. "La lecture" de Jean-Paul Villermé "Tout peut se diviser sauf le silence" de Thomas Cock "Une leçon à trois" de Christine Rossier "L'origine du monde" de Stéphanie Belestel "Séance photo hot" de Patricia Rakotomizaho "Les meilleurs amis du monde" d'Emmanuelle Roué "Les choses célestes" de Bastien Michel "Le Désir assassin" de C. M.

09/2021

ActuaLitté

Sociologie

Une Presse nationale de combat (1960-197...)

Vaincus d'une guerre civile que le Régime ne voulait surtout pas présenter comme telle, un autre combat s'imposa aux partisans de l'Algérie française : obtenir l'amnistie des prisonniers de l'OAS qui continuaient de croupir dans les geôles du Général " Moi ". Pour mener ce nouveau combat, il leur fallait faire connaître leur vérité. D'où les multiples tentatives de presse, plus ou moins fructueuses, dans lesquelles l'auteur et quelques autres se lancèrent avec la fougue de la jeunesse, l'inconscience de la foi, la bravoure du militant et la rage de ceux qui ne digèrent jamais la trahison, quelle soit militaire ou politique... Qui plus est quand celle-ci est les deux à la fois ! D'activistes, ils devinrent donc militants. Leur engagement politique devenait journalistique et littéraire. Soldats ils étaient, soldats ils restaient, même reconvertis en hommes de plume... Le temps des fusils faisait place à celui du clavier des machines à écrire. Jean-Pierre Brun, Jean Bourdier, Jacques Perret, Hubert Bassot, Raoul Girardet, Jules Monnerot ou Philippe Héduy, et quelques autres encore étaient décidés à rendre coup pour coup. L'ennemi qui ne les avait pas tué les avait-il rendus plus forts ? Il est certain en tout cas qu'ils les avaient fait plus féroces encore si cela était possible. Jean-Pierre Brun nous raconte ce qu'il advint de ces activistes vaincus, de ces militants orphelins d'un Parti - mais Français toujours ! - avec moults anecdotes, plus souvent drôles, très drôles, que tristes, même et surtout si elles furent parfois pathétiques. C'était un temps que les moins de deux fois vingt ans ne peuvent pas avoir connu. Un temps où Jacques Laurent, Geneviève Dormann, Roger Nimier, Antoine Blondin prenaient leur envol vers la renommée littéraire sans pour cela cacher leurs idées sur un monde comme il n'allait décidément toujours pas, De Gaulle regnant... Un temps où apparaissaient avant de s'imposer les noms de Jean Mabire, Marc Dem, Alain de Benoist, Serge de Beketch, Roland Gaucher, André Figueras, Georges Laffly, Dominique Venner, Dominique de Roux, voire également ceux de Jean Cau ou de Michel Déon... Une presse nationale de combat (1960-197...) est une ode au militantisme d'une droite littéraire pétillante de vigueur qui prépara, avec autant de talents que de rage, le terrain politique pour un retour sur la scène électorale... qui ne se fera qu'à partir des années 80. Jean-Pierre Brun lui rend un hommage mérité. Il n'avait que trop longtemps attendu!!

08/2010

ActuaLitté

Beaux arts

Une église normande : Saint-Denis de Guiseniers

Cet ouvrage est le dernier d'une "trilogie" consacrée au village normand de Guiseniers (Eure), après Guiseniers, village normand. Son histoire et celle de ses habitants, des origines au XIXe siècle, et Toussaint Canival (1734-1814). Histoire d'un citoyen remarquable de Guiseniers en Normandie, pendant la Révolution française. Ce troisième ouvrage est consacré à l'église Saint-Denis de Guiseniers, datant du XIIIe siècle. Francis Bailly en avait rédigé la partie historique, sur la base de son décryptage de documents d'archives authentiques. Il met en particulier l'accent sur le XVIe siècle (époque où se succèdent notamment conflits et procès pour ne pas payer les réparations de cette déjà vieille église) et sur le XVIIIe siècle (période où certains documents révèlent les tensions préalables à la Révolution). Tous ces documents sont les témoins irremplaçables de la vie locale d'autrefois, celle du clergé, de la noblesse, du tiers état. Danielle Bailly ajoute à cette partie historique la description détaillée de l'architecture, des ornements, vitraux et sculptures de l'église, qui évoquent le précieux contexte patrimonial et culturel. Elle est aidée dans cette description par les nombreuses photos en couleur qui l'illustrent, réalisées par Juliette Bailly et Philippe Fleury et par les commentaires éclairants de Danièle Becker, qui en expliquent la teneur liturgique et symbolique. Cet ouvrage est donc un hommage à l'une des richesses patrimoniales de la commune de Guiseniers, l'église Saint-Denis, typique d'un grand nombre d'églises de la campagne normande et française.

07/2019

ActuaLitté

Critique littéraire

Les Cahiers de l'Herne N° 48 : François Mauriac

Ce cahier de l'Herne est consacré à François Mauriac (1885-septembre 1970), l'un des plus grands écrivains du XX e siècle, dont on fête le trentième anniversaire de la mort. Classé parmi les poètes spiritualistes, Mauriac fréquente les salons littéraires et se lie avec Cocteau et Jammes. En 1922, le triomphe du Baiser au lépreux le consacre comme jeune maître du roman, mais l'audace du sujet indispose la critique catholique. Le Grand prix du roman pour Le Désert de l'amour en 1925, l'entrée à l'Académie française en 1933 et le prix Nobel en 1952 marquent la reconnaissance de son oeuvre romanesque, même s'il s'est essayé à d'autres genres comme la poésie ou le théâtre. Chrétien exigeant qui défend les minorités au moment de la Seconde Guerre mondiale, grand résistant, ce démocrate-chrétien déplore l'immobilisme puis le laxisme de l'Eglise. Journaliste au Figaro et ensuite à l'Express - articles à l'origine du Bloc-Notes - Mauriac prêche à contre-courant, défendant les valeurs humanistes et chrétiennes au temps de Sartre et de Robbe-Grillet. Après avoir malmené les ténors de la IV e République, Bidault, Laniel et Mollet, Mauriac se retourne pour défendre de Gaulle, au moment où celui-ci revient au pouvoir. Il lui consacrera un essai en 1964. Homme d'un dialogue ininterrompu avec le monde des lettres - Gide, Nimier, Sagan ou Sollers - qui a commenté l'actualité pendant la seconde moitié de sa vie, Mauriac apparaît comme la "mémoire vivante de notre histoire" .

10/2000

ActuaLitté

Revues Poésie

La barque dans l'arbre N° 6, hiver 2022-2023

80 pages d'exception pour ce sixième numéro de La Barque dans l'arbre. Soit, des traductions du russe (Vladimir Soloviov, Daniil Harms), du japonais (ASABUKI Ryôji), de l'espagnol (Argentine & Mexique, Mariano Rolando Andrade et José Carlos Becerra), de l'anglais (américain, Cummings, Pound, Whitman), de l'italien (Franco Buffoni), du polonais (Michal Sobol), et des textes-poèmes français de Dominique Grandmont, Franck Gourdien, Philippe Di Meo, Philippe Blanchon, Jacques Sicard, Nicolas Vatimbella. Certains auteurs, qui apparaissent par endroit en tant que tels, y sont également traducteurs, d'autres connus en tant que traducteurs y apparaissent poètes, tandis que d'autres encore, pour certains poètes, s'y trouvent en tant que traducteurs (Karine Marcelle Arneodo, Emmanuel Laugier, Bruno Grégoire, Lou Raoul...), là où le poète Mariano Rolando Andrade s'est traduit avec la complicité de Christophe Manon... En ce vol qui n'est pas survol, de texte à texte en ce montage, au travers des écritures des sujets trouvent à se dégager et revenir, notamment celui de la guerre et ses souffrances ? . Des pans d'Histoire, notamment politique se révèlent ainsi, tout aussi bien, allemande et italienne, états-unienne ou mexicaine... "L'espèce humaine" autrement dit, sous des aspects qui se peuvent ici ou là ceux de la relation à l'autre saisie dans le questionnement de la distance. Soit encore, jusqu'à la drôlerie de certains textes, l'absolu nécessité de la poésie à travers le temps et l'espace, l'un et l'autrefouillés par des écritures.

01/2023

ActuaLitté

Religion

Le pèlerin et le converti. La religion en mouvement

Êtes-vous religieux ? À cette question, la plupart d'entre nous répondraient non. Et pourtant, la religion, loin de disparaître, tient toujours dans nos sociétés une place importante. Certes, les églises sont désertées et la réunion dominicale se fait plus souvent autour de la télévision que de l'autel. Mais les sectes se multiplient et les discours sur Dieu et l'au-delà nous fascinent. C'est sur l'explication de ce paradoxe que se penche Danièle Hervieu-Léger. Comment, dans une France laïque et républicaine, d'immenses manifestations ont-elles pu mobiliser les citoyens pour la défense de l'enseignement privé ou unir les jeunes lors des Journées mondiales de la jeunesse autour du pape ? La religion qui nous séduit aujourd'hui n'a que peu de traits communs avec celle dans laquelle nous ont élevés nos parents. Chacun de nous " bricole " la sienne, empruntant au christianisme, au judaïsme, à l'islam, mais aussi au bouddhisme ou au taoïsme. Les figures mobiles du pèlerin et du converti l'emportent sur celle, classique, du pratiquant. En France, la question religieuse est aussi politique. La République a organisé la cohabitation des différentes confessions selon le modèle catholique. Confronté à la prolifération des croyances et des communautés, l'État est privé de ses interlocuteurs institutionnels habituels. La laïcité se grippe, le débat sur les sectes s'enlise, la question du voile empoisonne la vie publique. Peut-on imaginer un modèle de laïcité médiatrice, capable de mobiliser les " familles spirituelles " au service de la refondation du lien social ?

02/2001

ActuaLitté

Paranormal, Bit-lit, Science-f

Hugh d'Ambray Tome 1 : De fer et de magie

Pour survivre et protéger les leurs, Hugh et Elara vont devoir s'entraider, mais leur alliance pourrait bien faire quelques étincelles. Les jours paisibles n'existent pas quand technologie et magie se disputent la suprématie du monde... Mais quelle que soit la force qui l'emporte, pour traverser l'apocalypse, une épée reste la meilleure alliée. Hugh d'Ambray, Précepteur des Chiens de Fer, seigneur de guerre du Bâtisseur de Tours, n'est plus que l'ombre du guerrier qu'il était. Mais lorsqu'il apprend que les Chiens de Fer, ses fidèles soldats, sont pourchassés et assassinés, il doit choisir : continuer de s'effacer ou devenir le chef qu'il est destiné à être. Elara Harper est une créature qui ne devrait pas exister. Ses ennemis la surnomment l'Abomination. Son peuple : la Dame Blanche. Chargée de protéger les siens, elle est prise au piège de puissances magiques sur le point d'entrer en collision et de déclencher une guerre que les humains ne pourraient arrêter. Pour protéger les siens, Elara est prête à tout, même à accepter l'aide du diable en personne. Hugh a besoin d'une base, Elara de soldats. Tristement célèbres pour avoir trahi leurs alliés, seront-ils capables de se faire confiance et relever le défi que représentent leurs ennemis ? Comme le dit le prophète : mieux vaut se marier que brûler. Hugh et Elara pourraient bien faire les deux. Cette nouvelle série fait partie de l'univers Kate Daniels. #Trahison #Alliance #UrbanFantasy

11/2021

ActuaLitté

Mélanges

Liber amicorum. Mélanges en l'honneur de Jean-Patrice et Michel Storck

Les professeurs Jean-Patrice et Michel Storck sont intimement liés à l'histoire de la Faculté de droit, de sciences politiques et de gestion de Strasbourg tout autant qu'à son avenir. Après y avoir effectué l'ensemble de leurs études, rédigé tous les deux une thèse sous la direction bienveillante du regretté professeur Danièle Huet-Weiller, ils y ont gravi ensemble les marches d'une belle carrière académique, formant des générations d'étudiants de tous horizons au droit des affaires. Avec la création du Centre du droit de l'entreprise, Michel Storck a oeuvré à la réunion de générations d'enseignants-chercheurs autour de multiples projets scientifiques. Les professeurs Jean-Patrice et Michel Storck ont également résolument inscrit la Faculté dans son avenir, contribuant à la formation, puis à la direction, de diplômes d'excellence qui continuent de rayonner. Tandis que Jean-Patrice s'est inlassablement investi dans la promotion du DJCE, que sa double carrière de professeur et d'avocat a formidablement servi, Michel a créé et dirigé le DEA de droit des affaires. devenu ensuite le Master Droit bancaire et financier, où la gestion collective, un champ disciplinaire auquel il a contribué à donner ses lettres de noblesse, trouve sa pleine expression. Ces Mélanges écrits en leur honneur témoignent de l'amitié de leurs auteurs envers les dédicataires et de leur estime à l'endroit dune oeuvre consacrée au droit des affaires, qui n'a jamais cessé de conjuguer excellence scientifique, rigueur et pratique, au bénéfice de nombreux étudiants, praticiens et collègues.

02/2021

ActuaLitté

Beaux arts

L'instant et l'essence de l'inspiration à la croisée des arts et des cultures

"Question funambulesque que celle de l'inspiration ! " (Danièle Pistone en préface), car "la notion d'inspiration comporte une dimension d'irrationnel, d'instinctif, de spontané qui échappe à l'ordre du monde et de la logique" (Laurent Mattiussi en ouverture). Le concept d'inspiration est étudié en Occident depuis l'Antiquité. Ainsi, Marianne Marin traite bien de l'histoire du concept dans la création philosophique et littéraire — mais de façon restreinte à l'Occident et sans ouverture aux autres arts. En Asie, l'inspiration n'a pas été conceptualisée en tant que telle : il y est plutôt question de sensation, d'intuition, d'éveil subit.. Tout acte de création est d'abord considéré comme produit du souffle vital et de l'imprégnation. Que l'inspiration résulte d'une préparation consciente (valeur du temps), de l'attente, de la prédisposition à son déclenchement ou d'une fulgurance tangentielle émanant de la rencontre entre l'intériorité de l'artiste et une extériorité, les auteurs en ont cherché les manifestations, les occurrences, les conditions d'émergence et la façon dont elle se déploie, en particulier lorsque cette extériorité est un autre art ou une autre culture. Ce quia donné son titre au colloque et à la publication : L'instant et l'essence de l'inspiration à la croisée des arts et des cultures. "Au fil de ces textes lus, décryptés parfois, mais toujours vivement goûtés, nous avons pris l'habitude de cheminer, d'Extrême-Occident vers l'Orient-Extrême, guidés par vingt-et-une analyses savantes" (Danielle Elisseeff en postface).

12/2019

ActuaLitté

Régionalisme

Le monastère royal de Brou

Laissez-vous emporter par la merveilleuse histoire du monastère royal de Brou, preuve d'un amour qui se voulait éternel, bâti dans la pierre et le marbre au début du xvie siècle par Marguerite d'Autriche, régente des Pays-Bas. Brou est le chef-d'ouvre qu'elle a voulu pour perpétuer sa gloire et l'amour qu'elle portait à son époux, Philibert le Beau, duc de Savoie. Entourée de ses 3 cloîtres, l'église est un joyau de style gothique flamboyant richement orné : tombeaux, retable, statues et stalles en font un exceptionnel musée de sculpture flamande du xvie siècle. Ses fastueux vitraux historiés, réalisés vers 1530, sont restés intacts. Sa toiture, qui a retrouvé récemment sa couverture de tuiles vernissées et colorées, attire le regard du voyageur et identifie immédiatement le lieu dans le paysage. L'auteur retrace, dans une première partie, l'histoire prestigieuse de ce lieu magique avant de convier à sa découverte par l'image commentée. Benoît-Henry Papounaud est administrateur du monastère royal de Brou. Laissez-vous emporter par la merveilleuse histoire du monastère royal de Brou, preuve d'un amour qui se voulait éternel, bâti dans la pierre et le marbre au début du xvie siècle par Marguerite d'Autriche, régente des Pays-Bas. Brou est le chef-d'ouvre qu'elle a voulu pour perpétuer sa gloire et l'amour qu'elle portait à son époux, Philibert le Beau, duc de Savoie. Entourée de ses 3 cloîtres, l'église est un joyau de style gothique flamboyant richement orné : tombeaux, retable, statues et stalles en font un exceptionnel musée de sculpture flamande du xvie siècle. Ses fastueux vitraux historiés, réalisés vers 1530, sont restés intacts. Sa toiture, qui a retrouvé récemment sa couverture de tuiles vernissées et colorées, attire le regard du voyageur et identifie immédiatement le lieu dans le paysage. L'auteur retrace, dans une première partie, l'histoire prestigieuse de ce lieu magique avant de convier à sa découverte par l'image commentée.

12/2019

ActuaLitté

Humour

On a pas fini d'en rire ! Saison 2012-2013

« Quelle saison ! Même si le printemps a été parfois difficile à distinguer de l’hiver, la saison 2012-2013, elle, aura été bien riche pour ceux qui, comme moi, préfèrent rire de l’actualité. Cette première année Hollande ne m’aura pas fait chômer. J’aurais aimé que ce soit le cas aussi pour les trois millions de sans-emplois que notre pays compte encore malgré le changement, mais comme je ne suis pas président de la République, je n’y peux pas grand-chose. J’ai bien conscience d’être un privilégié ! Ma seule façon de vous aider à lutter contre la morosité ambiante aura donc été de vous inciter à rire de ce qui parfois n’est pas toujours drôle. C’est ainsi qu’en replongeant dans mes textes classés, semaine après semaine, depuis septembre dernier, j’ai vraiment constaté que les dix mois qui viennent de s’écouler ont été particulièrement propices à vous proposer ce coup d’œil dans le rétroviseur, histoire d’en rire une dernière fois pendant l’été. Il me suffira d’évoquer ici les quelques noms de Christine Boutin, Frigide Barjot, Jérome Cahuzac, Zlatan Ibrahimovic, François Fillon et Jean François Copé, Oscar Pistorius, Florence Cassez, Nabila, David Beckham, Benoît XVI, Arnaud Montebourg, Gérard Depardieu, Spanghero ou les Daft Punk pour que, déjà quelques-uns des grands feuilletons de cette saison écoulée vous reviennent. Rassurez-vous, vous retrouverez aussi, dans ce recueil destiné à vous remonter ou miner le moral une dernière fois, quelques habitués du genre comme Bernard Tapie, Dominique Strauss-Khan, Silvio Berlusconi, les Tibéri, Nicolas Sarkozy, Jean-Luc Mélenchon…et bien sûr François Hollande et Jean Marc Ayrault. Avec ce livre, vous pourrez taper à droite, à gauche, au centre et aux extrêmes, sur votre voisin de plage ou de palier (pour ceux qui ne partent pas) en gardant le sourire et, je l’espère, parfois, en provoquant les rires. » Laurent Ruquier

07/2013

ActuaLitté

Musique, danse

Les chants de la fureur

"Ecrire sur Léo est pour moi difficile, je ne suis pas un intellectuel, mais plutôt un paysan, c'est vous dire. Je laisse le soin aux biographes et autres acolytes la tâche d'écrire sa vie, ou tout du moins ce qu'ils pensent en savoir ou en avoir compris. Mon père est pour moi comme un de ces chênes centenaires, majestueux et rares. Lorsqu'on l'aperçoit de loin on ne voit que son imposante présence, on se dit : "J'aimerais bien m'abriter en dessous, à l'ombre et au frais et me sentir au bon endroit". En s'approchant, on commence à mieux le voir, une branche cassée par-ci, par-là, une certaine rugosité dans l'écorce, une pancarte "Interdit de chasser" clouée par un abruti, plein d'oiseaux qui ont fait leur nid et qui sifflotent, bref tout un petit univers. On s'aperçoit aussi que peu ou pratiquement rien d'autre que lui ne pousse en dessous. C'est la loi du plus fort ! Et c'est bien ainsi". Mathieu Ferré. A l'occasion des vingt ans de la mort de Léo Ferré en juillet 2013, les Editions La mémoire et la mer et les Editions Gallimard publient pour la première fois une anthologie des textes de Léo Ferré. S'étalant sur une période de cinquante ans, Les chants de la fureur regroupent aussi bien les textes, plus ou moins connus, des chansons de Ferré, que son roman Benoît Misère et d'autres récits comme le long texte La Mémoire et la mer, sans oublier des inédits. Au fil des ans, nous assistons à la transformation d'un auteur qui se libère progressivement des carcans traditionnels de la chanson pour tendre vers une prose poétique libre, à la fois sombre et révolutionnaire, qui illustre si bien le vent de folie qui souffla en France dans les années 70.

10/2013

ActuaLitté

Sciences historiques

Ouverture, société, pouvoir . De l'Edit de Nantes à la chute du communisme

Le passé de l'Europe offre des alternances de systèmes politiques bloqués et repliés sur eux-mêmes, incapables d'évoluer, et de moments où les portes s'ouvrent sous l'effet de l'audace ou de l'imagination de certains individus. Mise en lumière par des philosophes et sociologues (Henri Bergson, Karl Popper...), l'idée d'ouverture s'incarne ainsi dans l'histoire avec Henri IV signant l'édit de Nantes ou avec Philippe d'Orléans renversant les alliances de la France ; plus tard, les initiatives d'un Khrouchtchev ou d'un Gorbatchev auront un impact évident sur la marche du temps. Chacune à sa manière, d'autres figures, par exemple celles du protestant bâlois Thomas Platter au XVIe siècle, de l'écrivain et voyageur Robert Challe et du pape Benoît XIV au XVIIe siècle, celle du roi Louis XVIII et, au XXe, celles des grands résistants, de Jean Monnet ou d'anciens communistes comme Annie Kriegel ou Auguste Lecoeur brisent un carcan et affrontent le grand large - ce que des hommes aussi divers que Henri II, Charles X et dans un tout autre genre Thorez ou même Kanapa ne veulent ou ne peuvent pas faire. L'esprit de tolérance (religieuse, politique, intellectuelle, diplomatique), l'acceptation d'univers mentaux différents ou minoritaires, le souci également de la croissance économique et de la richesse des nations, voilà ce qui attire à des degrés variables les personnalités d'" ouverture ", qu'elles aient ou non des responsabilités politiques. L'examen, par d'excellents spécialistes, de quelques moments clefs auquel Emmanuel Le Roy Ladurie invite son lecteur à l'aide de cet outil d'investigation neuf se révèle très éclairant. A côté de la recherche sur les tendances lourdes et le temps long (par exemple le climat) qu'il affectionne par ailleurs, le grand historien donne ici, lui aussi, une nouvelle preuve d'ouverture, d'audace et d'imagination.

04/2005

ActuaLitté

Littérature française

De la fin des temps. Suivi de Espérance et histoire

L'attitude du chrétien face à l'histoire est double. D'un côté il doit se préparer à la "fin des temps", c'est-à-dire à l'avènement de l'Antichrist ; de l'autre, et en dépit des circonstances dramatiques qui entoureront cet avènement, il ne doit pas séparer "espérance et histoire". Pour Josef Pieper, ce paradoxe constitue l'ethos authentique du christianisme. Pourquoi faut-il aimer le monde et son histoire ? Parce que l'Antichrist est aussi l'ennemi de la création. C'est pourquoi l'annonce de l'Evangile s'accompagne de la défense de la dignité de l'homme. La "terre nouvelle" attendue veut dire que rien ne sera perdu de ce qu'il y a de bon dans l'histoire. Platon rêvait d'un festin métaphysique auquel participe l'âme comme commensal des dieux, hors de l'histoire. Le chrétien y communie déjà. Non pas dans un "arrière-monde", mais dans la communion eucharistique. Dans cette perspective, les réalisations sécularisées de cette aspiration à une commensalité universelle ("démocratie", "règne de la liberté", "société sans classe") signalent toujours un lien implicite avec l'espérance chrétienne. Mais ce désir peut être dévoyé et devenir le creuset de la société totalitaire de l'Antichrist. Si l'activité du chrétien dans la cité veut être dotée d'une vraie fécondité, elle doit sourdre d'une veille intérieure. Josef Pieper (1904-1997) a consacré sa vie à la recherche de la vérité par l'exercice de la philosophie. Il fut en Allemagne l'un des grands connaisseurs de Platon, Aristote et saint Thomas d'Aquin. Opposant au régime nazi et réduit au silence, ce n'est qu'après la guerre qu'il trouva une consécration universitaire. On lui doit plus de soixante ouvrages, remarquables par leur concision. Une belle filiation philosophique relie Romano Guardini, inspirateur de Josef Pieper, à Benoît XVI, qui a reconnu en Pieper un maître en philosophie.

09/2013

ActuaLitté

Critique littéraire

La conversation intérieure. La méditation en France au XVIIe siècle

Au XVIIe siècle, théologie et littérature ont revécu l'étroite symbiose qui avait caractérisé la pensée chrétienne à l'époque des Pères, mais qui fut indéfiniment modulée au cours de l'histoire par les disciples de Benoît ou de Bernard, les spirituels rhéno-flamands, la devotio moderna, les compagnons d'Ignace ou les fils du Carmel.A l'impermanence d'un monde sécularisé, où triomphaient la grimace et les Vanités, la piété chrétienne opposa la grâce des exercices spirituels et la profondeur de la "conversation intérieure". L'oraison et la poésie dessinèrent l'iconostase claire-obscure du Christ en ses divers états : Sauveur éternellement naissant (Bérulle) ou souffrant (La Ceppède) ; Visage caché dans le brouillard (Hopil) ; Libérateur paradoxal, toujours à l'agonie (Pascal) ; Maître intérieur à la voix discrète (Malebranche), dont la Seigneurie providentielle ordonne toute l'histoire humaine (Bossuet). Si le christianisme se confond, pour Bérulle, avec un "art de peinture", on ne s'étonnera pas, avec Bossuet, de surprendre sans cesse "Dieu en représentation", dans les Ecritures comme sur la scène du Monde, jusque dans les replis du coeur ou de la conscience, et même dans cette simple attention naturelle de l'esprit à la recherche de quelque fondement, de quelque vérité (Descartes). Devait-on cependant faire sécession en son cloître intérieur, au huis-clos de la belle ténèbre, et se laisser ravir par Dieu vers l'envol contemplatif, ou bien discourir et fabriquer des images, avec des méthodes parfois déficientes, en espérant la sainte délectation ? On oppose trop facilement les mystiques et les anti-mystiques du siècle, sans mesurer combien la "science des saints", chère à Saint-Cyran et fondée d'abord sur les Ecritures, concerne tout autant l'Oratoire et Port-Royal que les chantres de la quiétude désintéressée. L'inculturation du christianisme devint plus difficile au soir du XVIIe siècle, mais elle révèle moins le reflux des mystiques que celui du mystère.

09/2019

ActuaLitté

Contes et nouvelles

Stonewall

Un demi-siècle après les émeutes de Stonewall, qui marquèrent l'éclosion du militantisme LGBTQI+, ce livre en retient l'esprit : libre, en lutte contre les discriminations et l'uniformité de la pensée. Stonewall est un recueil collectif de textes en soutien à Urgence Homophobie. 90 auteurs et artistes internationaux se sont mobilisés pour soutenir l'association. Participations exceptionnelles ou plumes inconnues, de toutes générations et de tous pays, parmi lesquelles : Isabelle Adjani, Jonas Ben Ahmed, Franck Balandier, Christophe Beaugrand, Andréas Becker, Philippe Besson, Jean-Denis Bonan, Rémy Bonny, Nina Bouraoui, Laurence Cambin, Norman Casiano, J. D. Casto, Arnaud Cathrine, Fanny Chiarello, Stéphane Corbin, Catherine Corsini, Sébastien Doubinsky, Muriel Douru, Michèle Finck, André Fischer, Joffrey Gabriel, Patxi Garat, Grégory Huck, Alexandre Jollien, Brigitte Kernel, Marc Kiska, Jean-Claude Lardinois, Gilles Leroy, Annie Lulu, Jul' Maroh, Guillaume Mélanie, Marc Alexandre Oho Bambe, Thomas Pourchayre, Nathalie Quintane, Léonor de Récondo, Sylvia Roux, Valérie Rouzeau, James Sacré, Galia Salimo, Eric Sarner, Leïla Slimani, Suzane, Benoit Berthe Siward, Marina de Van, Martha Shelley, Abdellah Taïa, Yu Zhou, etc. Ce recueil réunit une centaine de textes, en majorité inédits : textes en prose, nouvelles, théâtre, poèmes, haïkus, chansons, slams, insérés en cohérence au fil des pages. Un parti pris formel, désiré et assumé, d'être hors des cases pour incarner l'expression même de la diversité. Thématiques LGBTQI+, liberté, résilience, désir, transgression, révolte, amour : Stonewall a été conçu comme un voyage littéraire et artistique où le pouvoir de l'Art se fait l'écho de voix plurielles et uniques. Livre-libre qui dévoile la richesse de ses regards sur chaque page, et invite le lecteur à briser les murs. Tous les bénéfices de ce livre seront reversés à Urgence Homophobie, qui lutte depuis 2017 contre toutes formes de LGBTQIphobies, quelles qu'elles soient et où qu'elles se produisent. Pour ne jamais oublier que "Leur histoire, c'est notre histoire" .

10/2021

ActuaLitté

Théâtre

Journaux de répétitions avec Antoine Vitez et Klaus Michael Grüber

Ce livre reproduit les deux journaux de travail que la grande comédienne Dominique Reymond a tenus dans les années 1980 durant les répétitions de La Mouette de Tchékhov dirigée par Antoine Vitez et de La Mort de Danton de Büchner montée par Klaus Michael Grüber. L'actrice y décrit, au plus près de la pratique, la réalité quotidienne du travail au plateau, en particulier de la construction pas à pas du personnage de Nina dans La Mouette. Mais c'est avant tout un témoignage depuis le point de vue de la jeune comédienne novice qu'elle était alors, qui apprend son art sous la direction de ces deux géants de la scène contemporaine et travaille à s'inscrire dans ces mises en scène devenues légendaire. Ces documents révèlent donc l'approche du théâtre de ces deux metteurs en scène considérables dans le mouvement même de leur processus de création, en décrivant leurs échanges artistiques et humain avec leurs acteurs, et dans le même temps, ils racontent la naissance de l'une des personnalités d'actrice les plus singulières et les plus respectées du théâtre français d'aujourd'hui. Ils sont encadrés par un appareil analytique composé par David Tuaillon qui éclaire le contexte artistique dans lequel ils s'inscrivent. Dominique Reymond est une des actrices les plus singulières du théâtre et du cinéma français d'aujourd'hui. Outre Antoine Vitez (dont elle fut l'élève) et Klaus Michaël Grüber, elle a joué au théâtre sous la direction de Luc Bondy, Pascal Rambert ou Arthur Nauzyciel et au cinéma pour Sandrine Veysset, Benoit Jacquot, Olivier Assayas et de nombreux autres. David Tuaillon est docteur en arts du spectacle, spécialiste de la dramaturgie et de la mise en scène contemporaine. On lui doit Quittez le théâtre affamés de changement composé avec Alain Françon et des Entretiens avec Edward Bond publiés aux Belles Lettres en 2013.

01/2014

ActuaLitté

Ethnologie

L'animal cannibalisé. Festins d'Afrique

Questionner les formes transgressives, alternatives et subversives de consommation, dont le cannibalisme est un cas exemplaire, permet d'interroger les interactions entre les humains et les animaux. Domestiqués ou mis à distance, anthropomorphisés ou nourriciers, domptés par la force ou dotés d'inquiétants pouvoirs, les animaux alimentent aussi les affects et l'imaginaire des hommes. Entre ethnologie et muséographie, trois modes opératoires sont ici analysés : consommer l'ordinaire, accommoder l'imaginaire et digérer le sauvage. La consommation du lait de chèvre ou de chamelle chez les Touaregs du Niger (Abdoulaye Mohamadou). celle de sang et de lait chez les Bodi d'Ethiopie (Lucie Buffavand) ou celle de viande de primate chez les Pygmées Aka (Alain Epelboin) constituent des cas princeps d'ingestion. Dans l'ordre des représentations, les références animalières sont omniprésentes dans les proverbes africains (Cécile Leguy), tandis que le modèle de la prédation sert à penser la sorcellerie en Afrique centrale (Julien Bonhomme). Le nourrissage des fauves exposés dans les parcs zoologiques d'Afrique de l'Ouest (Julien Bondaz) et les enjeux de la présentation d'animaux vivants au Musée national Boubou Hama du Niger (Mamane Ibrahim) révèlent quant à eux les problèmes liés à l'exposition de la faune africaine sur place. Les imaginaires de la sauvagerie africaine et de sa consommation se rejoignent dans l'histoire des trophées de chasse (Nélia Dias) ou dans celle du safari (Maxime Michaud), mais aussi dans l'actualité problématique du modèle du muséum d'histoire naturelle, dans le cadre du projet lyonnais du Musée des Confluences (Martine Millet), ou celle d'un ancien musée missionnaire (Michel Bonemaison et Audrey Collé). Ces onze réflexions d'ethnologues ou de professionnels de musée sont présentées par trois anthropologues non africanistes, Noélie Vialles, Benoît de L'Estoile et Sergio Dalla Bernardina, qui proposent un regard réflexif sur les métamorphoses zoologiques et les métaphores ethnologiques du cannibalisme.

10/2012

ActuaLitté

Religion

Sermon divers. Tome 1, Sermons 1-22

Collection d'environ cent vingt-cinq sermons, dont l'authenticité est reconnue mais que Bernard n'a ni publiés ni, la plupart du temps, révisés, les textes ici édités sont " divers " tant par leur forme que par leur contenu. Reflet de la prédication ordinaire de Bernard, ils n'ont pas la cohérence d'un recueil liturgique ou d'un commentaire scripturaire suivi. A mi-chemin entre les Sermons pour l'Année et les Sentences, ils présentent toutes les étapes de rédaction, de la note préliminaire au texte littéraire ; leur composition, digressive, répétitive, parfois en chiasme, ainsi que leur densité, poétique et théologique, les rendent souvent difficiles à appréhender ; mais ils nous apprennent beaucoup sur le travail de Bernard et la réalité concrète de ses auditeurs. Dans la lignée de la littérature pittoresque des Pères du désert, par l'intermédiaire de saint Benoît, de Cassien, Bernard y dispense un enseignement scripturaire et spirituel sur les luttes à mener contre le diable et les vices par l'humilité et la vigilance du cœur, le moine jongleur, insensé aux yeux du monde, peut oublier " ce qui est en arrière " et progresser vers la sainteté. Mais la doctrine ascétique et mystique qu'ils donnent à voir, sous un jour plus familier qu'ailleurs, dépasse le cadre de la vie monastique : amour passionné pour la personne du Verbe fait chair ; appel de l'homme, " enfant prodigue " (Div 8), à s'unir à Dieu jusqu'à ne faire " qu'un seul esprit avec lui " (I Cor. 6, 17) ; plus concrètement que dans le traité sur La Grâce et le Libre Arbitre, discernement des degrés de l'amour de Dieu ; affirmation, par exemple à travers la figure du roi Ezéchias (Div 3), que la grâce, qui est première, n'en accompagne pas moins l'homme tout au long du travail de la " justification ". C'est bien chaque homme que l'abbé Bernard, de sa vive voix du quotidien, encourage à la " conversion ".

04/2006

ActuaLitté

BD tout public

Hergé, le feuilleton intégral. Volume 8, 1938-1940

Au départ, Tintin c'était un feuilleton. Les albums ne sont venus que plus tard et n'avaient pas du tout été prévus, racontait Hergé. C'est cette version originale des Aventures de Tintin, mais aussi de Quick et Flupke et de Jo et Zette, que propose la présente collection. On y découvrira pour la première fois l'intégralité des bandes dessinées d'Hergé telles qu'elles furent publiées dans Le Petit Vingtième, Coeurs Vaillants, Le Soir et le journal Tintin, ainsi que toutes les créations graphiques qui s'y rapportaient (couvertures, bandeaux-titres, illustrations,...) Trois postfaces illustrées de nombreux documents inédits viennent enrichir le regard : Benoît Peeters évoque la vie et le travail d'Hergé, Jean-Marie Embs se penche sur les sources et le contexte historique de chaque aventure, Philippe Mellot présente les activités et publications d'Hergé au jour le jour. Reprenant les bandes dessinées parues dans la presse entre avril 1925 et avril 1976, les 12 volumes de la collection Le Feuilleton intégral s'adressent à tous les passionnés de l'oeuvre d'Hergé. Ce huitième volume du Feuilleton intégral reprend la version "Petit Vingtième" du Sceptre d'Ottokar, ainsi que de nouveaux Exploits de Quick et Flupke et de très nombreuses couvertures et documents rarissimes. On y trouve aussi le début de Jo et Zette au pays du Maharadjah, tel qu'il parut dans Coeurs Vaillants, les magnifiques planches publicitaires pour les bonbons Drops et les quelques gags de l'inénarrable Monsieur Bellum, résistant de la première heure. Malgré une actualité de plus en plus sombre, Hergé continue à travailler à un rythme incroyablement soutenu. Mais la guerre, qui débute le 1er septembre 1939, perturbe aussitôt la réalisation de la nouvelle aventure de Tintin, Au pays de l'or noir. Le 10 mai 1940, l'entrée en Belgique des troupes allemandes met fin à l'existence du Petit Vingtième.

11/2018