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Benjamin Constant

Extraits

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Géopolitique

Le nouveau grand jeu. Sociétés, états, empires

Le fil rouge du précédent ouvrage, Journal d'Ukraine et de Russie, était lié au constat selon lequel le système international avait été dominé par les Etats-Unis depuis 1991 - c'est-à-dire depuis la disparition de l'Union soviétique, la guerre du Golfe puis l'intervention en Afghanistan - tandis que s'était maintenue entre les puissances une certaine coopération, notamment dans le cadre du Conseil de sécurité de l'ONU ou dans des formats appropriés pour traiter par exemple de la question du programme nucléaire iranien. Il s'agissait de savoir dans quelle mesure les crises internationales, depuis le brutal retrait américain d'Afghanistan à l'été 2021, avaient déterminé une évolution du système des relations internationales. Ce dernier est par définition évolutif et ne se stabilise, quand il y parvient, que pour des périodes limitées dans le temps à l'échelle de l'histoire. La guerre en Ukraine, quelles que soient les modalités de sortie de crise, pourrait bien accélérer la transformation d'un système qui est d'ores et déjà caractérisé par la multiparité. Mais celle-ci n'est pas égalitaire et le centre de gravité du monde se déplace à l'évidence, en particulier sur le plan économique, vers l'Asie. Le Monde nouveau se développera sous l'ombre portée de ce dernier ensemble. Le Grand Jeu du XIXe siècle était caractérisé en Asie centrale par l'opposition des empires russe et britannique. Le Nouveau Grand Jeu, sur toile de fond de l'affirmation de la Chine comme potentielle première puissance économique du monde, se déploiera de nouveau dans cette zone et aussi au-delà. Les grands ensembles du monde, en particulier les Etats-Unis et l'Europe y seront impliqués ou en tout cas ne pourront pas s'en désintéresser. La recomposition du monde en cours et en voie d'accélération affectera aussi les sociétés sur le plan interne (cf. flux migratoires, questions énergétiques et d'environnement, sujets dits "? sociétaux ? "). Le Nouveau Grand Jeu s'attachera à cerner ces changements et à tracer des perspectives.

11/2023

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Météorologie

Quel temps !. La météo belge au fil des saisons

La météo a toujours fasciné les petits et les grands, elle a toujours impacté nos vies, que ce soit pour nos loisirs, nos transports ou encore notre travail. Autrefois, les dictons et les proverbes nous guidaient, aujourd'hui la météo se décline sur nos applications et que dire des rendez-vous quotidiens à la télévision ou à la radio ... qui n'a jamais entendu la punchline devenue culte : " Denis Collard, bonne journée à tous ! " Aujourd'hui, la météo se partage entre celles et ceux qui la présentent et celles et ceux qui captent ses phénomènes et ce livre est tout simplement une belle occasion de les réunir autour d'une même passion. Le groupe " RTBF, Ciel partagé " est l'espace de rencontre et d'échange de celles et ceux qui se laissent impressionner et émouvoir par les spectacles saisissants ou poétiques que nous offre le ciel, jour après jour, heure après heure. Qu'ils soient professionnels ou amateurs, chacun trouve du plaisir à partager avec l'ensemble de la communauté un cliché d'un moment de leur journée. Rien n'échappe à l'oeil des photographes : la pluie, le nuage, l'orage, le soleil au lever ou au coucher, la neige, le givre, l'arc-en-ciel, l'éclair ... le tout au fil des saisons. Chaque moment capté par les objectifs est une belle occasion d'apporter des explications sur ce qui est à l'origine de ces phénomènes fascinants, les variations de l'état de l'atmosphère, autrement dit : la météo. Des explications qui sont portées par les équipes de la météo TV et radio et les présentateurs et présentatrices de l'émission Quel Temps pour la planète ? de la RTBF. Denis Collard, Stéphane Piedboeuf, Caroline Dossogne, Nathalie Guirma, Jonathan Bradfer, Nicolas-Xavier Ladouce et Marie-Pierre Mouligneau se partagent la plume pour décrypter et vulgariser ce qui fait la pluie et le beau temps mais aussi pour partager le constat d'une météo de plus en plus bousculée par le changement climatique.

10/2023

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Travail du bois

Le bois, ma passion. 2e édition

Ce livre évoque certes la passion pour le bois de Thomas Büchi, mais il est plus que cela. Il s’agit d’une véritable déclaration de foi en la vie, d’un plaidoyer pour entreprendre avec patience et même abnégation. Ses allers et retours entre le passé, le présent et l’avenir sont saisissants et indissociables. Ils s’appuient sur une moralité de la reconnaissance et l’intelligence d’en tenir compte pour se protéger des erreurs, progresser et innover. Après une folle ascension, c’est depuis le sommet du Cervin que Thomas Büchi nous raconte son amour du bois. Les projets des anciens qui l’ont fait vibrer, les chefs-d’œuvre des Compagnons, Notre-Dame de Paris, la Sainte-Chapelle ou encore la tour Eiffel. Dans ce livre, Thomas Büchi nous emmène en voyage dans ses réalisations exceptionnelles en nous contant avec saveur leurs histoires et anecdotes. Certaines font sourire, d’autres surprennent. Ainsi, la halle 7 de Palexpo et le bois dont personne ne voulait à l’époque. La miraculeuse aventure du Palais de l’Équilibre, la sphère géante d’Expo 02 à Neuchâtel. Le sablier du Millenium, emblème du temps et de l’entrée de Genève dans le 3e millénaire, la "Broken Chair" de la place des Nations, symbole mondial de la lutte contre les mines, ou encore le Refuge du goûter au Mont-Blanc, chantier de l’extrême perché à 3850 m d’altitude sur la cime d’une aiguille rocheuse vertigineuse. Au fil des pages, on découvre dans la magie des récits que le bois est beau pour tous. Il éveille nos sens. On aime le regarder, le sentir, le toucher. Aujourd’hui, Thomas Büchi nous démontre que le bois est un matériau d’avenir qui permet de relever les plus grands défis technologiques. Avec lui, le développement durable est porté au sommet. Et si on découvrait simplement le plus beau métier du monde ?

10/2023

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Histoire des religions

Un catholicisme en rupture. Sacrements et ministères en France depuis 1950

Alors qu'il progresse sur la plupart des continents, le catholicisme romain perd de son infl uence en Occident depuis les années 1960. Aujourd'hui, son diagnostic sombre dans le pessimisme : la "crise" devient la "fi n d'un monde" , "l'ivresse et le vertige" conduisent à "l'effondrement" , si bien que se pose cette question : "Le catholicisme a-t-il encore un avenir en France ? " Or, ce constat porte principalement sur la France qui fait fi gure d'exception en Europe. La rupture entre la société française et "son" catholicisme a été majeure durant le second XXe siècle. La question du salut, centrale dans le christianisme, paraît incompréhensible pour nos concitoyens. Et que dire de "la vie éternelle" ? C'est le coeur de la foi chrétienne qui deviendrait obsolète. L'économie sacramentelle aurait perdu toute crédibilité. Et pourtant, que d'efforts pastoraux ont été menés dans l'Eglise de France depuis les années 1950, notamment pour sortir du modèle tridentin et s'adapter aux évolutions de la société. Chaque sacrement sera rénové. Parmi les plus secoués, ceux du mariage et de l'ordre ont connu de profondes mutations. Mais rien n'y fait. Les églises et les séminaires se vident. Désormais, la transmission de la foi ne se ferait plus que dans les familles traditionnelles. Il n'y aurait plus que des communautés irréconciliables, plus attachées à un folklore et un patrimoine qu'aux sacrements. Alors que s'est-il passé pour en arriver là ? Une hypothèse de lecture sera dévoilée au cours de ce livre. Bruno Dumons est directeur de recherches au CNRS (LARHRA-Lyon), diacre du diocèse de Lyon. Spécialiste de l'histoire du catholicisme contemporain, il a dirigé notamment Le catholicisme en chantiers. France (XIXe-XXe siècles) (2013) avec Christian Sorrel, Femmes et catholicisme en Europe (1960-1970) (2020), Les congrégations féminines missionnaires. Education, santé et humanitaire : une histoire transnationale (XIXe-XXe siècles) (2023).

04/2024

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Sociologie urbaine

Nos racines fraternelles. Comment les villes-monde préfigurent la France de demain

Un livre qui donne espoir en la France de demain, par un maire très respecté. Dans un pays plus divisé que jamais, le vent identitaire souffle et chacun s'accroche à ses racines, surtout quand le socle républicain vacille et que les inégalités progressent. Les politiques nationales dysfonctionnent et les relégués du système s'expriment par leurs votes croissants aux extrêmes. Face à une société qui change rapidement, deux choix s'offrent alors à nous : regarder avec nostalgie une France qui ne reviendra pas, ou poser un constat lucide, construire un récit national et conduire les politiques publiques pertinentes que nos concitoyens sont en droit d'attendre. Une partie de ce récit peut naître des " villes-mondes ", de ces quartiers populaires forgés par l'immigration qui, malgré leurs difficultés réelles, font preuve d'une résilience remarquable leur permettant d'être, avant tout, de formidables espaces où créer de la réussite. Que nous apprennent en particulier l'histoire et la réalité d'une ville comme Sarcelles, cité du futur des années 1950, précurseure de la démocratie participative et symbole de la banlieue cosmopolite ? Que s'est-il passé dans d'autres villes ? Et quels enseignements en tirer pour la France ? A l'heure où tout défile à grande vitesse, il est urgent de raconter, d'analyser sur le temps long et de remettre au coeur du débat la laïcité, l'éducation et la culture. Réhabiliter l'action publique et construire ensemble, pour que la promesse républicaine soit tenue. L'expérience de Patrick Haddad en tant que maire de Sarcelles est précieuse dans ce contexte, grâce à sa connaissance fine du terrain et des multiples composantes culturelles et religieuses de sa ville. Il offre une alternative au " grand remplacement " et au " choc des civilisations ", en produisant idées nouvelles et propositions. Dans cet ouvrage personnel et engagé, il explique à quelles conditions la diversité peut être une richesse indispensable à la France de demain.

09/2023

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Actualité médiatique internati

Crise des urgences ou crise du système de santé ?

Cet ouvrage reprend les contributions du colloque organisé le 2 mars 2023 à la Faculté de droit et de sciences politiques d'Aix-en-Provence par l'UMR ADES, avec le soutien de l'Association française de droit de la santé (AFDS) et de la délégation régionale de l'Association nationale pour la formation permanente du personnel hospitalier (ANFH), sur le thème "Crise des urgences ou crise du système de santé ? " , auxquelles s'ajoutent quelques textes supplémentaires destinés à compléter l'approche du sujet. Le choix du thème du colloque nous a été inspiré à la fois par le constat d'un nombre d'études universitaires sur le sujet inversement proportionnel à la place que celui-ci occupe dans le débat public et, naturellement, par les vives tensions constatées avant l'été 2022, faisant craindre des fermetures de services dans de nombreuses parties du territoire. On sait que celles-ci ont conduit, à la demande du Président de la République tout juste réélu, à la constitution d'une mission flash confiée au docteur François BRAUN, alors président de SAMU-urgences de France. Le rapport remis à cette occasion s'ouvre par une affirmation qui a largement corroborée l'impression qui était la nôtre, à vrai dire largement inspirée par une kyrielle d'études publiées au cours des années précédentes : "La crise que vivent actuellement les services d'urgences n'est que la partie émergée d'une crise structurelle plus profonde qui touche l'ensemble de la réponse aux besoins de soins urgents et de soins non programmés et plus largement l'ensemble de notre système de santé" . En d'autres termes, les urgences ne constituent que le révélateur ou le réceptacle de difficultés plus larges qui affectent à la fois l'amont et l'aval, la médecine de ville et le secteur médico-social, et en définitive la totalité d'un système de santé encore vanté comme le meilleur du monde au début des années 2000.

01/2024

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Beaux arts

100 000 ans de beauté

100 000 ans de beauté est né d'un constat : la quête de beauté obsède l'espèce humaine depuis plus de cent mille ans et le corps humain est son médium privilégié. Modelage du corps et définitions de canons, soins et applications de couleurs, coiffures et ornements, nudité et vêtements, l'extravagante variété de ces signes forme un langage qui dit l'appartenance culturelle, le genre, l'époque, l'âge et le statut social. Malgré l'extrême diversité des gestes et des idées, une certaine universalité des enjeux psychologiques et sociaux guide cette quête d'embellissement. 100 000 ans de beauté se consacre à la quête humaine de beauté à travers les âges et les civilisations. Aucun autre ouvrage ne s'intéresse à la beauté avec une approche aussi ambitieuse dans le temps et l'espace : de la préhistoire à nos jours, avec une réflexion prospective portant sur le XXIe siècle, 100 000 ans de beauté traite d'un sujet universel en s'appuyant sur l'étude d'un grand nombre de civilisations anciennes et contemporaines. 100 000 ans de beauté réunit les contributions des meilleurs spécialistes, dans une approche pluridisciplinaire et internationale afin d'enrichir et de décloisonner le regard sur la beauté humaine. Plus de 300 auteurs, de 35 nationalités différentes, ont collaboré à ce grand projet. Les auteurs de 100 000 ans de beauté sont anthropologues, archéologues, artistes (photographes, peintres, sculpteurs, plasticiens, cinéastes), chimistes, conservateurs de musées, critiques d'art, écrivains, ethnologues, historiens, journalistes, médecins, paléontologues, philosophes, psychiatres, sociologues et apportent une lecture originale de la quête de beauté. Leurs contributions sont synthétiques (entre 3000 à 15 000 signes). Les informations et analyses sont très clairement énoncées, accessibles, sans jargon technique. Sculptures, peintures, photographies, images de film, documents d'archives, bijoux et objets usuels, la richesse et la variété de l'iconographie choisie pour illustrer chaque thème est impressionnante. Chaque contribution est illustrée, voire se fonde sur le commentaire d'une oeuvre, pour faciliter la compréhension des idées. Chaque volume comprend environ 60% de texte et 40% d'illustrations.

10/2009

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Sciences historiques

Dictionnaire amoureux de l'esprit français

Metin Arditi, amoureux comme personne de l'esprit français, examine d'une plume légère et souvent espiègle les diverses formes dans lesquelles s'incarne en France le désir de plaire. "On ne considère en France que ce qui plaît", dit Molière, "C'est la grande règle, et pour ainsi dire la seule". Partant de cet indiscutable constat, l'auteur de ce dictionnaire, lui-même amoureux comme personne de l'esprit français, examine d'une plume légère et souvent espiègle les diverses formes dans lesquelles s'incarne en France le désir de plaire : au fil des siècles se sont développés le goût du beau, bien sûr, mais aussi le principe d'élégance, le sens de l'apparat, le souci de légèreté, l'humour, l'art de la conversation, un attachement historique à la courtoisie, la délicatesse du chant classique "à la française", le penchant pour la théâtralité, l'amour du juste, le goût des barricades, du panache, oui, du panache, et, surtout, une exigence immodérée de liberté. Ce dictionnaire parle de Guitry et de Piaf, de Truffaut et de Colette, mais aussi de Teilhard de Chardin, Pascal, Diderot, Renan, Péguy, les prophètes qui ont nourri les artistes de leur pensée et les ont libérés dans l'exercice de leurs talents. L'esprit français a aussi ses interdits. Ne jamais être lourd... Ne pas faire le besogneux... Comment plaire, sinon ? Au fil des pages, ce dictionnaire rappelle que le goût des belles choses a un prix, qu'un tel bonheur ne vient pas sans facture. A défaut, l'esprit français ne serait pas ce qu'il est... Sans vouloir transformer un pays qui, c'est heureux, n'est pas transformable, on pourrait peut-être imaginer, ça et là, quelques mesures aptes à diminuer le montant de l'addition. A l'heure où chacun s'interroge sur la délicate question de l'identité du pays, ce dictionnaire rappelle combien l'esprit français est un cadeau.

01/2019

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Comics Super-héros

Reign of X T09 (Edition collector) - Compte ferme

Psylocke contre Betsy Braddock ! Quel parti vont prendre les Hellions ? Wolverine contre Dracula ! Quels sacrifices seront nécessaires pour assurer la survie des humains et des mutants ? En plus : une révélation fracassante pour les membres de Facteur-X, le lancement par M et Angel d'une nouvelle société visant à gérer les biens du peuple mutant et une aventure de Diablo. La période la plus enthousiasmante pour l'univers mutant se poursuit avec des séries aussi variées que Hellions, Wolverine, New Mutants, S. W. O. R. D. , X-Factor, Marauders... mais aussi deux nouveaux titres : X-Corp et Way of X !

03/2022

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Comics Super-héros

Reign of X T10 (Edition collector) - Compte ferme

Psylocke contre Betsy Braddock ! Quel parti vont prendre les Hellions ? Wolverine contre Dracula ! Quels sacrifices seront nécessaires pour assurer la survie des humains et des mutants ? En plus : une révélation fracassante pour les membres de Facteur-X, le lancement par M et Angel d'une nouvelle société visant à gérer les biens du peuple mutant et une aventure de Diablo. La période la plus enthousiasmante pour l'univers mutant se poursuit avec des séries aussi variées que Hellions, Wolverine, New Mutants, S. W. O. R. D. , X-Factor, Marauders... mais aussi deux nouveaux titres : X-Corp et Way of X !

03/2022

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BD tout public

La revue dessinée N° 29, automne 2020

CHAIR A CARTON : Une enquête de Jean-Baptiste Malet et Benjamin Adam. Sous la contrainte. C'est ainsi que les six entrepôts français d'Amazon ont temporairement fermé leurs portes, le 16 avril dernier. Condamné par la justice pour avoir "méconnu son obligation de sécurité et de prévention de la santé des salariés", le géant américain du commerce en ligne a suspendu son activité en France alors que l'épidémie de Covid-19 battait son plein depuis plus d'un mois. Cet épisode signait le dénouement d'une saga qui dure depuis plusieurs semaines. Des semaines à ignorer les craintes des salariés et les plaintes des syndicats. Des semaines à répondre aux mises en demeure de l'Inspection du travail par des mesures tardives et un déluge de communication. Des semaines, surtout, à redoubler d'activité pour engranger des recettes mirifiques. Retour sur le mois où le géant du commerce en ligne a profité de la pandémie. LE FUTUR EST DANS LE PRE : Une enquête de Marion Touboul et Léo Quiévreux. Tracteurs intelligents, drones pulvérisateurs, robot de désherbage... Des machines toujours plus high tech envahissent les champs. Moderniser l'agriculture, telle est la volonté du gouvernement qui multiplie les appels du pied aux industriels afin qu'ils soutiennent les start-up de l'agroéquipement. "La France doit devenir un des pays leader de la robotique agricole", a annoncé le ministre de l'Agriculture. Il veut aussi une accélération du passage à la Big Data. Fermes et paysans doivent désormais être "connectés". Une révolution dans l'histoire de l'agriculture. Mais alors, la place de l'agriculteur est-elle encore dans les champs ? SAGES SUR ORDONNANCE : Une enquête de Julien Brygo et Singeon. Niels fait partie des quelque 62 000 enfants de moins de 20 ans en France qui ont consommé du méthylphénidate en 2016. Comme la plupart de ses camarades " hyperactifs ", il prend ses cachets uniquement les jours d'école. Le but ? Le faire tenir en place de 8 heures à 16 heures exactement. En France, la prescription de méthylphénidate a explosé : on en consomme trente fois plus aujourd'hui qu'en 1996, année de sa mise sur le marché. En 2017, il s'en est vendu quatre fois plus qu'en 2005. La pilule magique porte le nom de Ritaline et est, pour de nombreux parents, synonyme de calme et de réussite scolaire. Mais quels dangers se cachent derrière ces belles promesses ? Qu'est-ce que l'usage de plus en plus répandu de ce produit "miracle" raconte des sociétés dans lesquelles nous vivons ? LES CHRONIQUES : Sans oublier les traditionnelles chroniques avec un mélange de cinéma, d'humour, de musique, de sciences et d'anecdotes historiques. Avec, fidèle au rendez-vous, la drolatique "sémantique c'est élastique".

09/2020

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Sciences politiques

Pierre Naville. Biographie d'un révolutionnaire marxiste Tome 1, De la révolution surréaliste à la révolution prolétarienne, 1904-1939

Issu de la haute bourgeoise genevoise et parisienne, Pierre Naville s'engage très tôt dans l'action politique et révolutionnaire. Séduit parle surréalisme, codirecteur avec Benjamin Péret de La Révolution surréaliste, il invite ses nouveaux camarades à se consacrer avant tout à une tâche de démolition du système en place. Découvrant Marx, Hegel, la révolution d'Octobre, Lénine et Léon Trotsky, il rompt avec sa classe d'origine et se tourne vers le jeune Parti communiste naissant. Prenant en charge avec Marcel Fourrier la revue Clarté d'Henri Barbusse de 1926 à 1928, il en fait un outil d'éducation marxiste et pousse le groupe d'André Breton à venir servir la cause du prolétariat à ses côtés. Mesurant les limites doctrinales du communisme aux prises avec l'arbitraire stalinien, il apporte son soutien indéfectible à Léon Trotsky et devient le dirigeant officiel du mouvement oppositionnel en France de 1929 à 1939. Avec une poignée de militants, il alerte l'opinion sur la montée du nazisme en Allemagne, la réaction fasciste en France, démontre la faiblesse du Front populaire trop peu engagé à défendre les intérêts de la classe ouvrière et multiplie les critiques contre le pouvoir soviétique et son despotisme politique. Refusant de cautionner l'orientation préconisée par L. Trotsky d'un rapprochement avec le PSOP de Marceau Pivert, il est exclu de la IV° Internationale en septembre 1939. Prisonnier de guerre puis libéré en 1941, il s'applique durant l'Occupation à réexaminer sa position idéologique à la lumière d'un marxisme critique et moderniste. Sur le plan culturel, il consacre de nombreux ouvrages au behaviorisme, à la philosophie du baron d'Hol-bach et à l'orientation en milieu scolaire. Après 1945, il concilie recherche scientifique et engagement politique. Fondateur avec Georges Friedmann de la sociologie du travail, il met en lumière les formes d'exploitation qui s'abattent sur les salariés aux prises avec le marché libéral. Acteur reconnu de la Nouvelle gauche, tour à tour dirigeant du MSUD, du PSG, de l'UGS et du PSU, il redouble d'efforts pour rassembler les forces communistes et non communistes. Face à un capitalisme d'Etat hautement bureaucratisé, il se place à l'avant garde d'une pensée socialiste, visant à répondre aux aspirations des travailleurs confrontés à la toute puissance du libéralisme, par l'instauration d'une pratique autogestionnaire ambitieuse. Dans le cadre de son Nouveau Léviathan, il plaide sans relâche pour une transformation du mouvement communiste mettant fin à la dictature du parti unique en Union Soviétique afin de renouer avec un internationalisme respectueux des intérêts du peuple de l'Ouest comme de l'Est.

05/2017

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BD tout public

Invisibles

"INVISIBLES" est une exposition organisée par le collectif CAFE CREED. Elle regroupe trente-cinq affiches pour trente-quatre films que vous ne verrez vraisemblablement jamais. Pourquoi ? Parce que leurs auteurs ont été forcés, à un moment donné, de renoncer à les tourner, ce qui est à déplorer, attendu que certains auraient pu s'avérer de vrais chefs d'oeuvres (Napoléon, de Stanley Kubrick, Confusion, de Jacques Tati, Kaléidoscope, d'Alfred Hitchcock, etc.), et les autres de vraies curiosités (Skaterella, de Jacques Demy, Who killed Bambi ? de Russ Meyer, etc.). Ces affiches sont l'oeuvre de trente-quatre auteurs illustrateurs, tous membres du collectif CAFE CREED, qui ont eu à coeur de rendre hommage à ces films et de rendre par la même l'invisible pour partie visible. Des reproductions de ces affiches seront disponibles à la vente ainsi qu'un catalogue dans lequel sont narrés par le menu les aléas et autres difficultés qui ont condamné ces films à demeurer à jamais inachevés. Catalogue : Les trente-cinq affiches de l'exposition sont regroupées dans un catalogue (format 20x30 cm, 80 pages quadri, dos carré collé, couverture souple avec rabats) où sont narrées par le menu les aléas qui ont conduit à l'abandon des films. Prix public : 13 ? ISBN : 9-782844930538 Liste des 34 auteurs exposés : Anne Simon - Laurent Bourlaud - Lilidoll - Cléo Germain - Alexandre Clérisse - Baron Humide - Patrice Cablat - Natacha Sicaud - Tib-Gordon - Amandine Ciosi - Marine Blandin - Ahuura Supply - Vincent Estienne - Gaëlle Duhazé - Thibault Balahy - Vincent Lozachmeur - Mélanie Allag - Romain Sein - Lucie Albon - Nicolas Gazeau - Clément Baloup - Mathilde Domecq - Antoine Perrot - Valentine & Vittorio Principe - Tony Neveux - Christophe Bataillon - Tandapants - Vallie Desnouël - Angèle V - Lorenzo Chiavini - Benjamin Lecoq - Philippe Lecoq - Benoît Preteseille - Elsa Fanton d'Andon Liste des films inachevés représentés : Vingt mille lieues sous les mers, de Federico Fellini La révolte des machines, de Romain Rolland et Frans Masereel La maison Brûlée, de Georges Bataille Life of Christ, d'Orson Welles Confusion, de Jacques Tati Dune, d'Alejandro Jodorowsky The silent flute, de Roman Polanski Hollywood's retired, de Billy Wilder Le seigneur des anneaux, de John Boorman King Kong vs Frankenstein, de Willis O'Brien The amazing adventures of Kavalier & Clay, de Stephen Daldry Le bec de gaz, de Jean Cocteau The quest, de Jean-Claude Van Damme Il fantasma del Bolchoï, de Dario Argento Ronnie Rocket, de David Lynch Concentrate, d'Andreï Tarkovski Kaléidoscope, d'Alfred Hitchcock Flash Gordon, d'Alain Resnais Le deuxième soufflé (version 64), de Jean-Pierre Melville Red cars, de David Cronenberg The double, de Roman Polanski Who killed Bambi ? de Russ Meyer Porno teo kolossal, de Pier Palo Pasolini Les derniers professionnels, de Fernando Di Leo Pompéi, de Roman Polanski Sois belle et tais-toi, de Fernand Crommelynck Signe parti

01/2012

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Pléiades

Romans, nouvelles et récits. Volume 2

Cette édition propose tous les romans publiés du vivant de Fitzgerald, à quoi vient naturellement s'ajouter Le Dernier Nabab, «roman inachevé», dit-on généralement, alors qu'il s'agit plutôt d'un chantier littéraire : l'organisation interne de l'ouvre posait à l'auteur des problèmes qui n'avaient pas encore été résolus au moment de sa mort, le 21 décembre 1940. Le texte est ici retraduit sous le titre figurant sur le dactylogramme laissé par Fitzgerald : Stahr. A Romance, et il est suivi de documents permettant de mieux cerner le projet dont il est le vestige. Fitzgerald a également publié quatre recueils de nouvelles - auxquels le public français n'a jamais eu véritablement accès : alors que leur auteur les avait conçus et revus avec soin, dans l'espoir de corriger sa réputation (équivoque) de collaborateur des magazines de grande diffusion, ils n'ont jamais été traduits en l'état dans notre langue. On découvrira donc ici Garçonnes et philosophes, Contes de l'âge du jazz, Tous les jeunes gens tristes, Quand sonne la diane, et c'est, par exemple, au sein des Contes de l'âge du jazz qu'on lira des nouvelles aussi célèbres que «Le Diamant gros comme le Ritz» ou «L'Étrange Histoire de Benjamin Button». S'ajoutent à ces recueils les Autres histoires de Basil et de Josephine, fictions non recueillies liées à Quand sonne la diane, et les Histoires de Pat Hobby, que Fitzgerald publia dans la presse puis révisa afin de les faire paraître en volume ; la mort, là encore, empêcha la réalisation du projet. Enfin, figure au tome II, sous l'intitulé Récits, un choix d'articles ou d'«essais personnels» (à caractère autobiographique) publiés dans divers périodiques entre 1924 et 1939 et jamais réunis par Fitzgerald. C'est dans cette section qu'on lira la célèbre «Fêlure», parue dans Esquire en 1936 : l'aveu, par l'écrivain fatigué et amer, de sa dépression. Que la première édition française respectant les choix éditoriaux de Fitzgerald paraisse près de trois quarts de siècle après sa mort a de quoi surprendre. C'est pourtant explicable. Les contemporains de l'écrivain n'ont jamais vraiment su que faire ni que penser de son ouvre, et les clichés qu'ils ont répandus (peintre habile mais superficiel, «inventeur» d'une génération, etc.) ont eu la vie dure. Depuis, ces jugements ont été révisés à l'occasion de réévaluations successives, mais «le mythe Fitzgerald» (élaboré avec la complicité de l'intéressé) continue, dans une large mesure, à faire écran. Sans doute disposons-nous à présent de la distance nécessaire pour entreprendre de dégager la littérature de Scott Fitzgerald de ce qui la masque. Telle est l'ambition dont ces deux volumes voudraient être les instruments.

09/2012

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Pléiades

Romans, nouvelles et récits. Volume 1

Cette édition propose tous les romans publiés du vivant de Fitzgerald, à quoi vient naturellement s'ajouter Le Dernier Nabab, " roman inachevé ", dit-on généralement, alors qu'il s'agit plutôt d'un chantier littéraire : l'organisation interne de l'oeuvre posait à l'auteur des problèmes qui n'avaient pas encore été résolus au moment de sa mort, le 21 décembre 1940. Le texte est ici retraduit sous le titre figurant sur le dactylogramme laissé par Fitzgerald : Stahr. A Romance, et il est suivi de documents permettant de mieux cerner le projet dont il est le vestige. Fitzgerald a également publié quatre recueils de nouvelles, auxquels le public français n'a jamais eu véritablement accès : alors que leur auteur les avait conçus et revus avec soin, dans l'espoir de corriger sa réputation (équivoque) de collaborateur des magazines de grande diffusion, ils n'ont jamais été traduits en l'état dans notre langue. On découvrira donc ici Garçonnes et philosophes, Contes de l'âge du jazz, Tous les jeunes gens tristes, Quand sonne la diane, et c'est, par exemple, au sein des Contes de l'âge du jazz qu'on lira des nouvelles aussi célèbres que " Le Diamant gros comme le Ritz " ou " L'Etrange Histoire de Benjamin Button ". S'ajoutent à ces recueils les Autres histoires de Basil et de Josephine, fictions non recueillies liées à Quand sonne la diane, et les Histoires de Pat Hobby, que Fitzgerald publia dans la presse puis révisa afin de les faire paraître en volume ; la mort, là encore, empêcha la réalisation du projet. Enfin, figure au tome II, sous l'intitulé Récits, un choix d'articles ou d'" essais personnels " (à caractère autobiographique) publiés dans divers périodiques entre 1924 et 1939 et jamais réunis par Fitzgerald. C'est dans cette section qu'on trouvera la célèbre " Fêlure ", parue dans Esquire en 1936 : l'aveu, par l'écrivain fatigué et amer, de sa dépression. Que la première édition française respectant les choix éditoriaux de Fitzgerald paraisse près de trois quarts de siècle après sa mort a de quoi surprendre. C'est pourtant explicable. Les contemporains de l'écrivain n'ont jamais vraiment su que faire ni que penser de son oeuvre, et les clichés qu'ils ont répandus (peintre habile mais superficiel, " inventeur " d'une génération, etc.) ont eu la vie dure. Depuis, ces jugements ont été révisés à l'occasion de réévaluations successives, mais " le mythe Fitzgerald " (élaboré avec la complicité de l'intéressé) continue, dans une large mesure, à faire écran. Sans doute disposons-nous à présent de la distance nécessaire pour entreprendre de dégager la littérature de Scott Fitzgerald de ce qui la masque. Telle est l'ambition dont ces deux volumes voudraient être les instruments. Edition publiée sous la direction de Philippe Jaworski.

09/2012

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Islam

Un Islam éclairé en France. Aux origines. Des HLM de Marseille à une spiritualité de paix

L'auteur est né en 1980 dans une famille nombreuse à Marseille où il vit. Sa confession : musulman. Il a depuis longtemps quitté les HLM. Cet ouvrage n'est pas qu'un témoignage. Il reprend une analyse historique d'un Islam qui remonte en certains points spirituels et à des référentiels dont les origines sont bien antérieures à Mahomet, né en 570 dans la banlieue de La Mecque, dans la tribu marchande des Quraychites, avant d'aller vivre en ville et d'y épouser sa première femme, Khadija. Le futur prophète de l'Islam rejettera les idoles et les divinités anciennes nombreuses dont les déesses, égales des dieux. Il devra quitter La Mecque en 622 pour se diriger au nord vers Yahtrib, ville polythéiste et animiste comme d'autres régions de cette partie du monde, la future Médine. L'Islam va se répandre et constituer pour certains un choc culturel en Occident dès le 8e siècle en Espagne. Deux dynasties vont se succéder. Trois califats verront le jour. Deux tendances principales naîtront au sein de cette religion où le Coran est dit issu de la révélation faite par l'ange Gabriel pendant 22 ans à Mahomet, le Chiisme, minoritaire, et le Sunnisme majoritaire, comportant un clergé et ayant engendré notamment la Salafisme actuel. L'auteur dresse un tableau des racines des divinités et donc du futur Islam. Il partage sa recherche, le contenu des divinités originaires mésopotamiennes et l'évolution vers une mouvance monothéiste qui sera celle des Mahométans d'abord dans la Péninsule arabique et ensuite dans une partie du monde jusqu'à devenir la deuxième religion du Livre la plus importante, dont la majeure partie des fidèles n'est pas Arabe. A un certain stade de son ouvrage, il recentre son approche sur la ville de Marseille qui l'a vu grandir et développer le sens serein et pacifique de sa croyance personnelle non contrainte, de sa pratique religieuse respectueuse de la République et de l'Etat français laïque. En homme de libre-conscience, Samir Hamidi offre une réflexion de profondeur historique et spirituelle exemplative de tolérance, et il jette des ponts entre les religions, sans prosélytisme, humblement. Né en 1980 à Marseille, dans un quartier défavorisé de Marseille, la Cayolle, Samir Hamidi vit dans une famille de 11 enfants. Ce benjamin habite avec cette fratrie dans une HLM. Il va se forger une éduction française dans les écoles de la République. Il sombrera néanmoins dans une certaine délinquance. Il s'engagera à la légion étrangère. Puis il vivra au Mans et à Paris. Il s'élèvera dans la culture et la pratique de la libre-pensée grâce à une nouvelle vie professionnelle. Samir Hamidi a donc notamment étudié l'Islam pour partager le fruit de ses recherches et expliquer sa religion.

03/2023

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Histoire de France

Les Chemins de la mer. Saint-Tropez : petit port méditerranéen (XVIIe-XVIIIe siècles)

ST-TROPEZ, " pittoresque port de pêche ", " aimable port de cabotage ". Sain Trop', " fille de la mer " et station balnéaire internationale... Les clichés et les réalités sont connus qui écrasent un passé maritime réduit aux labels de cité " corsaire " ou " du bailli ". Pourtant Saint-Tropez, petit port d'un complexe portuaire centré sur Marseille a connu de la fin du XVIIe siècle au début du siècle, un temps de croissance de l'espace urbain et de la population en réponse au dynamisme de la vie maritime. Plus de la moitié de la population active masculine est alors composée de marins soumis au service des classes sur les vaisseaux du roi. A côté d'une petite pêche côtière aux techniques traditionnelles qui ne mobilise qu'un nombre réduit de travailleurs, des fermiers exploitent des pêcheries fixes ou madragues pour la capture des thons, source de revenus et objets de longs conflits. Toutefois Saint-Tropez est avant tout un port d'armement qui dispose d'une flotte marchande importante - la troisième en nombre et en tonnage de la France méditerranéenne au XVIIIe siècle -, variée et en constant renouvellement, issue de chantier locaux ou voisins. Ces bâtiments de mer sont mis au service d'un petit cabotage pour approvisionner la cité relativement isolée et distribuer les ressources de terroirs voisins (bois. vin, châtaignes, liège). Les navettes, lignes et circuits établis entre le Languedoc, la Provence, la rivière génoise et la Toscane dessinent les contours de cet espace marchand et rendent compte d'un grouillement le long des rives méditerranéennes. Cependant, si le cabotage de proximité anime le mouvement portuaire, les expéditions vers le Levant demeurent fondamentales. La caravane maritime, forme de tramping dans le bassin oriental de la Méditerranée et vers l'Afrique du nord donne les impulsions majeures à la vie de la cité, jusqu'à définir le XVIIIe siècle tropézien. Dans ce type de navigation. où se mêlent transport et négoce, les capitaines colporteurs ou " vagabonds des mers " à l'instar du modèle génois. sont les pivots d'entreprises originales. Ces capitaines aventuriers. qui pratiquent la cueillette dans les eaux ottomanes sont au coeur d'organisations marchandes qui apporter aux sociétés des petits ports d'armement la flexibilité indispensable pour se glisser dans les interstices laissés libres par Marseille. Le cas de Saint-Tropez tend à montre combien un petit port peut être un observatoire et le miroir des mutations des sociétés littorales et des économies maritimes considérées sur le temps long.

05/2010

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Histoire du droit

La cassation française à l'épreuve du nombre. Chronique d'une émancipation inachevée

En 2014, le premier président Louvel a lancé un vaste programme de réflexion sur la réforme de la Cour, qui a servi de base à l'élaboration d'un dispositif proposant l'instauration d'un mécanisme de régulation des pourvois en matière civile par une procédure de filtrage. Alors que prévaut en France, depuis 1790, une conception largement ouverte de la cassation, fondée sur un seul critère d'accès - celui de la légalité - la "réforme Louvel" envisage de limiter le droit au pourvoi, en le soumettant à une autorisation préalable délivrée en fonction de critères d'opportunité très restrictifs. Si l'histoire de la Cour de cassation témoigne du souci constant de mieux contrôler les flux, depuis la création d'un bureau des requêtes - version originelle de la chambre des requêtes - jusqu'à la procédure de non-admission imaginée par le premier président Canivet en 2001, aucune réforme n'est allée aussi loin que le projet de Bertrand Louvel dans la réalisation de cette ambition émancipatrice. Après avoir profondément inquiété et divisé le monde judiciaire, la réforme a été abandonnée, condamnée par l'esprit public, majoritairement hostile à cette mutation radicale de l'office du juge de cassation. En replaçant la question du filtrage au coeur d'une histoire nationale et comparée qui commence en 1790, cette chronique propose une mise en perspective historique, sociologique et politique de la disputatio contemporaine, au-delà d'une approche strictement technique du sujet. Elle interroge la nature de la cassation et l'héritage révolutionnaire, à l'épreuve du nombre : une voie de recours extraordinaire, en accès illimité, qui serait devenue un troisième degré de juridiction, intenable situation la conduisant à se réinventer sur le modèle de la Cour suprême. Mais elle raconte aussi une histoire. L'histoire de la régulation du contentieux, qui permet d'en mesurer les enjeux et les servitudes, d'en révéler les acteurs et d'en évaluer les modalités successives depuis la création du Tribunal de cassation. L'histoire d'une certaine culture de la cassation qui prétend concilier célérité et qualité de la justice, garantie de l'accès au juge et nécessité de maîtrise des flux. L'histoire, enfin, d'une institution entre soumission et émancipation, souvent freinée dans ses ambitions par des habitudes conservatrices ; une institution qui n'en a pas moins conquis puis cultivé son indépendance, et dont le pouvoir d'initiative constitue aujourd'hui un atout majeur dans le perfectionnement de ses missions.

09/2021

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Littérature française

Rivarol, Chamfort, Vauvenargues. L'art de l'insolence

Ce volume publie pour la première fois les Oeuvres complètes d'Antoine de Rivarol (1753-1801) dont Voltaire disait : " C'est le Français par excellence. " Auteur d'une oeuvre singulière entre toutes, penseur et prosateur de génie, Rivarol fut le témoin de la fin d'un monde, le prophète d'un nouveau, et aussi un exceptionnel peintre de la Révolution française, ce qui lui valut en Angleterre le surnom de " Tacite français ". Ses écrits et son personnage eurent une considérable influence : de son vivant les salons se le disputèrent, puis le rayonnement de son brio et de sa pensée fut constant sur la postérité, de Balzac à Remy de Gourmont, de Sainte-Beuve à Barbey d'Aurevilly, d'Edmund Burke à Ernst Jünger. En publiant ses oeuvres complètes devenues introuvables, " Bouquins " rend justice au génie d'un esprit libre ennemi des préjugés. Du Discours sur l'universalité de la langue française au très ironique Almanach de nos grands hommes, de son Traité de la connaissance à son Dictionnaire des grands hommes de la Révolution, de son Journal politique national, où Rivarol écrivit en temps réel les remarquables Tableaux de la Révolution, aux retentissantes Pensées, présentes ici avec de nombreux inédits, on trouvera dans ce volume ses pages les plus provocatrices comme ses ouvrages les plus construits, ses canulars et ses pamphlets, ses traités philosophiques et ses recueils d'aphorismes, les fameuses Rivaroliana. L'insolence est étymologiquement ce qui est inhabituel, ce qui rompt l'habitude. L'art de l'insolence s'exprime au siècle des Lumières tout particulièrement chez deux jeunes génies morts précocement. Inhabituels et irrévérencieux, Chamfort et avant lui Vauvenargues portèrent l'art de la marginalité à son paroxysme et celui de l'insolence à de hauts et divers degrés de scintillement. L'influence de ces deux auteurs fut d'une importance capitale sur toute la littérature qui suivit. Mais il était aujourd'hui devenu difficile de se procurer leurs oeuvres. Ce volume contient donc les principales Pensées et Maximes, les Caractères et Anecdotes. Il comprend aussi des inédits, de nombreuses pages introuvables, des discours, poèmes, lettres, dialogues philosophiques, qui ont été organisées afin de montrer l'évolution de Chamfort et sa progressive " conversion " à la forme fragmentaire, à ces aphorismes qu'il écrivait dans le secret. Mais cet ouvrage serait incomplet s'il ne s'ouvrait sur les Réflexions et Maximes de Vauvenargues, éditées ici dans leur intégralité et avec leurs variantes. Le très riche contenu offert par ce volume " Bouquins " constitue ainsi un ensemble inédit et sans équivalent.

03/2016

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Poésie

La Forge n°1

Des revues meurent, des revues naissent la forge, revue nouvelle, une de plus... Une revue de poésie, qui plus est, cette "chose" prétendument étrange et incompréhensible, légère et futile. Y a-t-il trop de revues ? Jamais assez ! Et qu'importe si le lectorat s'étiole - il en fut toujours ainsi de la plainte quant au délaissement de la poésie... C'est l'une des lamentations des poètes et des éditeurs de poésie. Parions qu'il restera un dernier carré de lucides, avides de cette futilité essentielle ; de réfractaires résistants qui ne se rendront pas aux impératifs des écrans, de l'information et du divertissement - fût-il littéraire. la forge n'est en rien, dans ses intentions, la suite de la revue NUNC car, à la différence de celle-là, elle sera exclusivement consacrée à la poésie. Sa motivation première consiste à ne pas obéir à une logique de chapelles qui, quand elles ne s'ignorent, le plus souvent se méprisent. Toutes, nous semble-t-il, méritent notre attention, quand même nous ne serions sensibles qu'à telle ou telle d'entre elles. Toutes sont des lieux d'exploration du langage et de renouvellement de la façon de dire le monde et notre présence fugace ; des lieux de défense, des "ZAD" de la langue contre les détournements qu'elle subit à des fins idéologiques - simplifications / distorsions de la réalité - ou économiques - réduction du langage à des slogans publicitaires, au strict nécessaire de la relation commerciale. Ces détournements n'ont d'autre objectif que l'aplatissement de la pensée, l'anéantissement de la réflexion, l'asservissement au divertissement et à la consommation. En somme : l'abrutissement de l'individu et, de facto, la destruction de sa dimension citoyenne afin de le contenir dans un état végétatif répondant aux ordres publicitaires, identitaires, ludiques. REGINALD GAILLARD Liminaire D'AILLEURS FAUSTO URRU . SEBASTIEN MINAUX . ELISA BIAGINI . ROLAND LADRIERE . CAROLYN FORCHE THIERRY GILLYBOUF . RON RASH . GAËLLE FONLUPT . ANNE SEXTON . SABINE HUYNH DIANE SEUSS . AUDOMARO HIDALGO . GAËTANE MULLER VASSEUR . ROHAN CHHETRI . ERIC AUZOUX LUUK GRUWEZ . DANIEL CUNIN & D'ICI OLIVIER BARBARANT . EMMANUEL LAUGIER . REGINE FOLOPPE . FRANCOIS BORDES PALOMA HERMINE HIDALGO . COLINE HEZARD . ISABELLE ALENTOUR . ADELINE BALDACCHINO SOPHIE GRENAUD . JEAN ADRIAN . DOMINIQUE SAMPIERO . ROLAND LADRIERE . TOM BURON THIERRY ROMAGNE . CAROLINE GIRAUD . ORIANE TAÏEB . DAVID LESPIAU . NOUR CADOUR BLANDINE BESCOND . ANANDA BRIZZI . CHANTAL RINGUET . ANNA JOUY . DELPHINE CONSTANT L'INTIME DU POEME Mireille Havet Voix oubliées MIRON KIROPOL LA FORGE DU POETE CHRISTIAN VIGUIE . JEAN-CLAUDE PINSON . JACQUES VINCENT DAVID LESPIAU . ADELINE BALDACCHINO CAHIER CRITIQUE accompagné d'encres de Julien Spianti

10/2023

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Art du XXe siècle

Maurice Denis. Amour, 1888-1914

Catalogue officiel de l'exposition Maurice Denis. Amour au musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne du 12 février au 16 mai 2021, organisée en partenariat avec le musée d'Orsay. L'ouvrage s'attache à retracer le parcours de Maurice Denis de la fin des années 1880 à la Première Guerre mondiale. D'abord, l'affirmation précoce d'une double vocation, artistique et religieuse. Puis la percée dans les avant-gardes synthétistes et symbolistes, au sein du groupe des Nabis qui rassemble, entre autres, Paul Sérusier, Pierre Bonnard, Paul Ranson, Edouard Vuillard ou encore Félix Vallotton. Enfin le rôle de théoricien du groupe, avec, en 1890, une définition demeurée célèbre : "Se rappeler qu'un tableau - avant d'être un cheval de bataille, une femme nue ou une quelconque anecdote - est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées. " Les années 1890 voient Maurice Denis affirmer sa volonté de prendre part au renouveau des arts appliqués avec la réalisation de décors d'intérieurs pour des amateurs parisiens, ou pour le marchand Siegfried Bing. L'artiste se lie à des musiciens et des hommes de lettres, tels Claude Debussy ou Paul Valéry. L'amour, titre de son principal recueil d'estampes édité en 1899, joue un rôle essentiel : l'amour profane est une source d'inspiration inépuisable après son mariage avec sa muse et son modèle Marthe Meurier et la naissance de leurs enfants ; l'amour sacré est le moteur constant de sa volonté de rénover l'art religieux. Une deuxième période déterminante s'ouvre en 1898, après un voyage à Rome en compagnie d'André Gide, lorsque Maurice Denis a la révélation de l'oeuvre de Raphaël, et des décors des grands peintres de la Renaissance. L'artiste poursuit désormais la définition d'un " nouveau classicisme " , qui rejette la planéité et la simplification des formes ainsi que l'arbitraire de la couleur, au profit d'un style et d'une méthode châtiés, nourris par les exemples de Cézanne et de Poussin. Le retour au modelé et à la profondeur, la palette plus lumineuse, presque électrique, et les compositions savamment équilibrées s'accompagnent de nouvelles iconographies, puisées dans les mythes de l'Antiquité ou inspirées par les plages de la Bretagne, sa terre d'élection. Artiste prolifique, lancé sa vie durant dans la quête idéaliste d'une refondation de la peinture moderne, Maurice Denis est une figure incontournable de l'art moderne au tournant du XXe siècle.

02/2021

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Ecrits sur l'art

Le bonheur dans la littérature et la peinture

Qu'il y ait une fatigue du bonheur, l'Occident a fait sienne cette disposition de l'esprit, avec la rapidité de ceux qui pensent ne pas tirer de l'existence autant de jouissances qu'ils s'imaginent en droit d'en connaître. Les esprits chagrins se consolent d'être impossibles à consoler par la revendication d'une amertume élevée à la noblesse d'un sentiment fondé en raison. Il faut les détromper. Si le bonheur est une création que notre culture a voulue, une croyance qu'elle a renouvelée maintes fois au cours de son histoire, cela ne veut pas dire qu'il soit une fiction. Sa redéfinition permanente atteste du désir tenace de le goûter, mais aussi, et surtout, du besoin d'en faire un horizon constant. "  Le bonheur est une chose si rare en ce monde, a écrit Théophile Gautier, que l'homme n'a pas inventé de paroles pour le rendre, tandis que le vocabulaire des souffrances morales et physiques remplit d'innombrables colonnes dans le dictionnaire de toutes les langues " . Si le bonheur est réputé indicible, considéré comme une idée subjective entre toutes, et sujette aux métamorphoses, il existe des lieux privilégiés, des moments choisis, des visages radieux, sur lesquels se lit la langue du bonheur comme une évidence. Quels sont les discours que l'Occident a tenus sur le bonheur, et quels sont les visages qu'il lui a prêtés en plus de vingt siècles  ? Telle est la perspective de cet essai. Les représentations du bonheur dans la littérature et la peinture en Occident, depuis l'Antiquité jusqu'à l'époque contemporaine, sont examinées en dix chapitres successivement consacrés au bonheur des dieux, au mythe de l'âge d'or et à la nostalgie d'une humanité perdue; au bonheur selon l'enseignement de l'Évangile; à celui prôné par les sagesses antiques, notamment stoïcienne; à celui de la fête et du divertissement; au bonheur simple des jardins; à celui tumultueux de l'amour; à celui, serein, de l'espace domestique, familial et amical; à celui recherché dans l'exotisme et l'évasion de la civilisation; à l'injonction à être heureux et aux fausses promesses d'un bonheur collectif standardisé; enfin au seul fait d'exister et à l'approbation inconditionnelle de l'existence. Chance ou effort, évident ou inatteignable, le bonheur, nous dit Kant, est "  un idéal non pas de la raison, mais de l'imagination " . On peut l'envisager, en suivant Camus, comme "  la plus grande des conquêtes, celle qu'on fait contre le destin qui nous est imposé " .

09/2022

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Décoration

La lettre et l'image. La figuration dans l'alphabet latin du VIIIe siècle à nos jours

Les lettres ont d'abord été des images. Comme on sait, le mot "alphabet" a été formé à partir des lettres aleph et beth, qui représentent respectivement, dans leur graphie ancienne, une tête de taureau (à l'envers) et une maison, dont le tracé emprunte à un hiéroglyphe égyptien où l'on peut reconnaître notre b couché. Or, à toutes les époques, se révèle le souci constant - secret ou avoué - de rechercher dans le dessin des lettres cette figuration perdue. Et tout se passe comme si les utilisateurs de l'alphabet latin (qu'il s'agisse de poètes, de calligraphes ou de peintres, mais aussi de pédagogues, d'enfants ou de sociologues) refusaient la sécheresse géométrique de son tracé, comme s'ils s'efforçaient de retourner instinctivement aux enfances de l'écriture et de redécouvrir, enfouis sous les sédiments laissés par des millénaires de civilisation, les mots-images, les dessins parlants, les signes-choses, les "paroles peintes" des écritures premières. C'est ainsi que, du Moyen Age jusqu'à nos jours, on retrouve ces alphabets faits de lettres-fleurs, de lettres-animaux, de lettres-hommes ou de lettres-objets. Et la publicité contemporaine fait fréquemment appel à ces alphabets animés qui réintroduisent dans la lettre une image visible. Notre propos aura donc été de prendre en compte cette pérennité à travers le temps et l'espace, à l'aide d'enjambements parfois audacieux et de rapprochements imprévus. De Simmias de Rhodes à Apollinaire, de Rabelais à Hugo ou à Goethe, de Sterne à Edward Lear ou Kipling, mais aussi de Daumier à Klee ou de Raban Maur à Kandinsky, on ne compte plus les auteurs et les artistes qui ont été fascinés par le pouvoir des lettres, le jeu de leurs combinaisons et qui leur assignent un rôle comparable à celui qu'elles jouent aussi bien dans la plupart des religions que dans les arts talismaniques ou dans la thaumaturgie. De cette démarche (qui paraîtra à certains singulière), on ne trouvera pas mention dans les dictionnaires et les encyclopédies, non plus (sinon très fragmentairement) dans les histoires de l'art et de la communication. C'est cette lacune que vient combler ce livre, en proposant une somme encyclopédique qui nous offre de cette conception animiste du monde des exemples savoureux et ludiques. Car si Platon déjà, par la bouche de Socrate, demandait que les lettres eussent "de la ressemblance avec les choses". Humpty-Dumpty, pour sa part, dit à Alice : " Mon nom signifie la forme que j'ai. "

10/2003

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Art contemporain

Art is Magic

Publié à l'occasion de la première rétrospective en France de Jeremy Deller, lauréat du prestigieux Turner Prize en 2004 et représentant de son pays à la Biennale internationale d'art contemporain de Venise en 2013, Art is Magic dresse le panorama le plus complet de son travail des années 1990 à ce jour, à partir d'une quinzaine de projets et d'oeuvres majeures qui ont ponctué son parcours. Jeremy Deller s'intéresse aux cultures populaires et aux contre-cultures. Les questions sociales, l'histoire, mais aussi la musique, sont au centre des investigations de l'artiste. Teintées d'un discours socio-politique assumé, ses oeuvres font un lien entre la culture - vernaculaire ou de masse - et le monde du travail. Ses recherches l'ont mené à explorer l'histoire sociale de son pays et du monde à travers les conflits sociaux de l'ère thatchérienne, le groupe Depeche Mode, le monde du catch, les ferments du Brexit, ou encore l'Acid house et le mouvement rave, avec le souci constant d'impliquer d'autres personnes dans le processus créatif. Art is Magic constitue une tentative de relier les oeuvres clés de la carrière de Jeremy Deller avec l'art, la musique pop, le cinéma, la politique et l'histoire qui ont inspiré son travail. Deller a fait couler beaucoup d'encre au fil des décennies, mais c'est la première fois qu'il rassemble toutes ses sources culturelles. L'ouvrage est divisé en trois sections : un guide visuel de ses oeuvres préférées, des réflexions approfondies sur sa vie et sa pratique artistique et, enfin, un album d'images expliquant ce qui le motive (de Rod Stewart aux chauves-souris, du juke-box parfait aux têtes de hache néolithiques). Le livre présente des oeuvres qui ont jalonné la vie et la carrière de Deller, la plupart inédites. S'y entrecroisent ainsi son installation gonflable pour le festival international de Glasgow, la grève des mineurs (son film sur la bataille d'Orgreave), les chauves-souris (sujet d'au moins trois des oeuvres de Deller), Andy Warhol (qu'il a rencontré en 1986), les liens entre la révolution industrielle et le heavy metal, et les busards cendrés picorant les yeux d'un député conservateur (figurant dans sa fresque contre la chasse au gibier créée pour la Biennale de Venise). Publié à l'occasion de l'exposition Jeremy Deller : Art is Magic au Frac Bretagne, au Musée des beaux-arts et à La Criée, centre d'art contemporain, Rennes, en 2023.

05/2023

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Beaux arts

Démons et Merveilles. Critique de la raison pure

Olivier et Quentin Smolders mélangent depuis plus de trente ans leurs plumes, pinceaux, sels argentiques et autres colles arabiques dans des chaudrons qui fleurent la gourmandise de vivre autant que la noirceur du monde. Collaborant régulièrement sur des projets de films, de livres et d'expositions, ces deux complices ont croisé avec passion les images saisissantes, les faits-divers insolites, les projections mentales, les cabinets de curiosités et les textes extravagants. Olivier Smolders est écrivain et cinéaste. Professeur à l'Insas (Bruxelles), il a exercé pendant plusieurs années la fonction de maître de conférences à l'université de Liège. Il a réalisé une quinzaine de films primés dans de nombreux festivals internationaux et publié plusieurs livres touchant le domaine du cinéma, de la photographie, de la littérature et des arts en général. Dès ses premiers films, il s'est attaché à interroger les failles, les blessures, les folies des hommes. S'inspirant de faits-divers ou de textes littéraires abordant la question des limites (esthétiques, morales, poétiques...), il a construit une oeuvre qui, affrontant la question des tabous, cherche à mettre le spectateur dans une position décalée par rapport à ses convictions, troublante par rapport à ses émotions. Quentin Smolders, artiste peintre, sculpteur et graveur formé à La Cambre et au 75, est professeur à l'Ecole des Arts d'Ixelles. Il a réalisé des films sur les techniques traditionnelles d'impression japonaise (Ukyo-e). Ses oeuvres font régulièrement l'objet d'expositions personnelles et participent à des expositions collectives. Il a élaboré une oeuvre bigarrée, à la fois joyeuse et fantastique, recourant à quasi toutes les techniques, de l'acrylique à la gravure sur bois, la lithographie, les collages, les monotypes, etc. S'inspirant parfois d'images populaires, il crée un monde en constante métamorphose, éclatant de couleurs et de formes débridées. Par ailleurs, en détournant des objets de leur fonction d'origine, il réinvente l'art de la collection déviante. Des capsules de bouteille deviennent des alignements de chrysalides aux couleurs chatoyantes. Des morceaux de bois, de cuir ou d'os se changent en animaux improbables relevant de la cryptozoologie.

01/2020

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Science-fiction

Il n'en restera qu'un. Tome 1, Sur le fil de l'espoir

"Après quelques instants de silence, je ressentis un vertige. - Il ne faut pas rester là, dis-je en mettant sur mes cheveux sombres la capuche de protection de nos combinaisons isothermes. - Nord, Sud, Est, Ouest ? demandait Phil en enfilant ses gants et en se couvrant la tête. - Nord, dis-je après avoir consulté mon bloc-notes. Et sur un haussement d'épaules de mon compagnon, nous prîmes la route du Nord". Alors qu'une équipe d'astronautes est envoyée en exploration sur une planète prometteuse, son Vaisseau percute un astéroïde... Phil et Nadia sont les seuls survivants, deux naufragés de l'espace au-delà de notre monde. Rapidement, ils sont séparés dans deux contrées que tout oppose et se retrouvent confrontés à différentes formes de vie. Quand Phil doit se mêler aux chasseurs d'un comté souterrain aussi chaotique que verrouillé, Nadia, elle, rencontre des êtres dont la civilisation évoluée et fascinante dépasse notre condition humaine. Chacun de leur côté, nos deux ambassadeurs de la Terre devront faire des choix susceptibles de tout changer... A travers un périple palpitant sur cette jeune planète aux dangers imprévus, Nadia nous entraîne dans une incessante réflexion éthique et morale qui la pousse à une remise en question constante. Ses connaissances techniques et terriennes peuvent-elles aider ses contemporains ou les mettre en danger ? Décalée par rapport à cette civilisation, quel sens peut-elle donner à sa vie au-delà du quotidien alors qu'un peuple guerrier semble menacer les siens ? Entre la survie dans des paysages extrêmes et la progression parmi les vivants, découvrez la première partie d'une épopée spatiale hors du commun ! Après une formation puis une carrière d'ingénieure aéronautique à l'époque où naissaient les ordinateurs personnels, Christine Rilba se consacre à sa vie de famille ainsi qu'à ses passions : écriture, dessin, travaux créatifs et musique. Au-delà, elle s'interroge quant aux évolutions possibles de notre civilisation "mondialisée" . Impressionnée par l'éclatement si courant de la vie sociale et le poids du paraître, elle s'est notamment intéressée à comprendre ce qui nous mène aujourd'hui à accepter la survenance potentiellement dramatique de "vérités alternatives" . Avec Il n'en restera qu'un, elle livre une dilogie ambitieuse et unique !

07/2019

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Musique, danse

Verdi, un théâtre en musique

Pendant de nombreuses années, on s'est plu, particulièrement en France, à considérer Verdi comme un habile faiseur d'opéras, flattant les goûts d'un public amateur de belles voix. La situation a fort heureusement changé depuis quelque temps et de nombreux ouvrages consacrés à sa vie, à sa personnalité musicale ou à ses opéras ont appris à porter un tout autre regard sur son activité de créateur. Restait à montrer que, par-delà chaque opéra, son oeuvre forme un tout et qu'à l'égal d'un Mozart ou d'un Wagner, Verdi construit un monde dramatique original et cohérent destiné à se réaliser pleinement sur la scène. Qualifié un jour de "grand musicien", Verdi répondit : "Laissez tomber le grand musicien, je suis un homme de théâtre." Conformément à son souhait, c'est bien de théâtre qu'il s'agit dans ce livre. De théâtre en musique. Considérée comme un ensemble logique et articulé, sa vision dramaturgique est ici examinée dans une optique pluridisciplinaire, où s'entrecroisent la littérature, le théâtre, la musique, l'histoire politique et sociale, l'esthétique... De l'étude fouillée des livrets et des partitions, Gilles de Van dégage les éléments de base du rite que constitue souvent l'opéra, et notamment celui de Verdi, avec ses personnages (le héros, le justicier, le rival, le tyran) ou ses thèmes (la malédiction, la vengeance, la figure paternelle...). Sur le plan stylistique, il met en évidence les deux esthétiques qui orientent l'oeuvre de Verdi, le mélodrame, dominé par des personnages simples mais évidents, de situations fortes et contrastées, et le drame musical qui s'attache à la complexité et au mouvement. Si son évolution le conduit plutôt du mélodrame vers le drame musical, son originalité vient de la présence constante de ces deux approches qui se combattent et s'enrichissent mutuellement. L'une comme l'autre dessinent un monde marqué par d'insolubles conflits d'où naît la souffrance des personnages. Ambitieux dans son propos, d'une réelle nouveauté de conception, prenant de front un auteur majeur et un genre complexe, cet ouvrage constitue sans aucun doute une contribution essentielle à la connaissance de l'univers verdien.

05/1992

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Développement durable-Ecologie

La Terre et moi

"Nous sommes ensevelis sous des montagnes de données qui s'accumulent rapidement. Dans un tel contexte, ce livre, plutôt que d'ajouter un surcroît de données à la masse existante, a pour objet de contribuer à une vraie compréhension des enjeux". - James LovelockLes humains sont des créatures extraordinaires. Intelligents, habiles et curieux, nous avons su nous adapter et trouver le moyen de devenir l'espèce dominante de la planète. Notre emprise est si grande que certains parlent d'une nouvelle ère géologique, l'Anthropocène, caractérisée par les changements provoqués par l'homme qui touchent l'ensemble de cette planète bleue que nous appelons notre Terre. Cette supériorité induit notre responsabilité autant que notre opportunité : comment envisager notre présent et notre avenir ? De quel savoir avons-nous besoin ? Dirigé par James Lovelock, inventeur de l'hypothèse Gaïa, ce recueil d'essais illustré réunit une équipe chevronnée de penseurs et de scientifiques pour permettre une compréhension profonde de qui nous sommes, comment nous vivons et vers quel monde nous allons. En écho à cette théorie qui considère notre planète comme un tout formé d'une multitude d'écosystèmes, La Terre et Moi encourage la connaissance globale. A travers ses 12 chapitres, on découvre à la fois les détails complexes et les immenses structures de notre espèce et de notre planète, depuis notre univers en constante évolution jusqu'à nos cellules infiniment petites mais si puissantes. On observe ainsi les explosions stellaires autant que la richesse des écosystèmes qui fourmillent sous nos pieds, on se plonge dans les rouages neurologiques qui accompagnent toute prise de décision, on appréhende le climat dans son ensemble et l'on s'émerveille de notre proximité grandissante avec la technologie. Parmi les sommités mondiales qui ont contribué à ce livre figurent la physicienne quantique Lisa Randall, l'Astronome royal Martin Rees, le biologiste récompensé par le prix Pulitzer Edward O. Wilson et le neuroscientifique et Prix-Nobel Eric Kandel. Grâce aux illustrations dynamiques de l'artiste britannique Jack Hudson, le résultat constitue une source d'inspiration pour tous les esprits curieux, jeunes et vieux, et une boîte à outils de référence pour nous informer et nous éclairer sur l'avenir. Cliquez ici pour télécharger le sommaire

09/2016

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Ethnologie

La mémoire d'un peuple. Ethno-histoire des Mitsogho, ethnie du Gabon central

Ce n'est que vers le milieu du XIXe siècle que l'explorateur Paul Belloni du Chaillu, en parcourant le Gabon central, nous fit connaître l'existence des Mitsogho dont André Raponda-Walker, en 1907, fut le premier à apprendre leur langue et leurs coutumes. D'après ce qu'il avait écrit avec Roger Sillans, dans Rites et Croyances des peuples du Gabon, la richesse culturelle de cette ethnie pouvait se laisser entrevoir, ce qui n'avait pas manqué d'attirer l'attention de Otto Gollnhofer. Et, dès 1963, les Mitsogho commencèrent à dévoiler leur très important patrimoine ésotérique contenu dans quelque douze sociétés et corporations initiatiques masculines et féminines y compris diverses pratiques religieuses. Mis à part le récit des origines de l'Humanité exprimé selon la symbolique ghetsogho et qui est d'une très grande richesse, la société initiatique qui semble avoir frappé le plus ceux qui l'ont contactée est le Bwiti. Cet Ordre initiatique est intimement lié à l'iboga, le bois sacré des Gabonais dont le lieu de prédilection est précisément le pays des Mitsogho. C'est, en effet, la mastication de l'écorce de cette plante, exigée pour les rites de passage, qui déclenche des visions hallucinatoires dont le symbolisme est initiatiquement représenté et expliqué aux néophytes. On ne cesse jamais d'être frappé de ce concentré de gnose que les Mitsogho détiennent dans leur conception, toute théosophique, qu'ils ont de la vie terrestre c'est-à-dire de la naissance et de la mort. Cette dualité dont ils se préoccupent n'est, en effet, pas un antagonisme mais une dualité de complémentarité que l'on retrouve dans toutes les sociétés initiatiques et pratiques religieuses. La vie physique et la vie supraphysique ne posent pas de problème chez les Mitsogho. II y a chez eux, une interprétation constante de la vie terrestre et de l'Au-delà si l'on veut employer les expressions des gnostiques Blancs. Kombé, le soleil, est le reflet de l'Être Suprême dont son éclat, de l'Est à l'Ouest, traduit l'éternité du cycle de la naissance et de la mort.

09/1997

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Sociologie

L'opinion et la foule

Non seulement la foule est attirante et appelle irrésistiblement son spectateur, mais son nom exerce un prestigieux attrait sur le lecteur contemporain, et certains écrivains sont trop portés à désigner par ce mot ambigu toutes sortes de groupements humains. Il importe de faire cesser cette confusion et, notamment, de ne pas confondre avec la foule le Public, vocable susceptible lui-même d'acceptions diverses, mais que je vais tâcher de préciser. On dit : le public d'un théâtre, le public d'une assemblée quelconque ; ici, public signifie foule. Mais cette signification n'est pas la seule ni la principale, et, pendant que son importance décroît ou reste stationnaire, l'ère moderne, depuis l'invention de l'imprimerie, a fait apparaître une espèce de public toute différentes, qui ne cesse de grandir, et dont l'extension indéfinie est l'un des traits les mieux marqués de notre époque. On a fait la psychologie des foules ; il reste à faire la psychologie du public, entendu en cet autre sens, c'est-à-dire comme une collectivité purement spirituelle, comme une dissémination d'individus physique¬ment séparés et dont la cohésion est toute mentale. D'où procède le public, comment il naît, comment il se développe ; ses variétés ; ses rapports avec ses directeurs ; ses rapports avec la foule, avec les corporations, avec les Etats ; sa puissance en bien ou en mal, et ses manières de sentir ou d'agir : voilà ce que nous nous proposons de rechercher dans ces étude. Le public, est une foule dispersée, où l'influence des esprits les uns sur les autres est devenue une action à distance, à des distances de plus en plus grandes. Enfin, l'opinion, résultante de toutes ces actions à distance ou au contact, est aux foules et aux publics ce que la pensée est au corps, en quelque sorte. Et si, parmi ces actions d'où elle résulte, on cherche quelle est la plus générale et la plus constante, on s'aperçoit sans peine que c'est ce rapport social élémentaire, la conversation, tout à fait négligé par les sociologues.

09/2021