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Emilie Bertrand

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Histoire des idées politiques

 Ma loi d'avenir suivi de Appel d'une femme au peuple sur l'affranchissement de la femme

Ma loi d'avenir. Claire Démar Date de l'édition originale : 1834 Un voile de mystère recouvre la vie de Claire Démar, dont on ignore même jusqu'à l'essentiel, à commencer par son identité : l'année de sa naissance est incertaine, et on ne sait si son nom était réellement " Démar " ou bien " Desmare " , elle-même signant parfois ses lettres " Emilie d'Eymard " ; concernant ses origines enfi n, aucun élément tangible ne permet de les établir. Elle aurait été proche des mouvements républicains, avant de découvrir le saint-simonisme. Cette doctrine tant philosophique, économique que politique, voyait dans le progrès et l'industrialisation la voie d'émancipation du prolétariat. Séduite par les aspirations féministes et égalitaires du saint-simonisme, Claire Démar en devient une prosélyte fervente et dévouée. En 1830, portée par l'abolition de la censure après l'avènement de la monarchie de Juillet, la presse connait un essor important. Claire Démar collabore avec des journaux dont les noms mêmes ne laissent aucun doute quant à son engagement pour la cause féministe : La Femme libre, La Femme nouvelle ou encore L'Apostolat des femmes. Elle publie en 1833 dans un journal son Appel d'une femme au peuple sur l'affranchissement de la femme : en rupture complète avec la morale et le conformisme de son temps, elle prône notamment l'amour libre et s'oppose au mariage qu'elle condamne comme une forme de prostitution légalisée. Son discours prend la forme d'une exhortation : " Peuple, tu ne seras véritablement libre, véritablement grand, que le jour où la moitié de ta vie, ta mère, ton épouse et ta fi lle, seront, elles aussi, affranchies de l'exploitation qui pèse sur leur sexe. " Lasse d'être incomprise, déconsidérée et conspuée, sans soutien, elle met fi n à ses jours le 3 août 1833 dans un dernier geste tragique, avec son compagnon, Perret Desessarts. Son testament prend la forme d'un texte, Ma loi d'avenir, qu'elle destine à la Famille saint-simonienne. Son amie Suzanne Voilquin, alors rédactrice en chef, le publie à titre posthume dans La Tribune des femmes, et cesse défi nitivement la parution du journal. Passé longtemps inaperçu, pourtant véritable brûlot, ce cri de révolte surprend encore aujourd'hui par son absolue modernité et ses fulgurances. Ce livre, réimprimé en fac-similé par Hachette-BnF, est identique à la publication originale de 1834 conservée à la Bibliothèque nationale de France. Pour découvrir tous les titres du catalogue, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr.

09/2021

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Revues

Europe N° 1133-1134, septembre-octobre 2023 : Al Andalus

De la conquête omeyyade de l'Hispanie wisigothique au début du VIIIe siècle à la prise de Grenade par les Rois Catholiques en 1492, la longue histoire d'Al-Andalus est d'une riche et tumultueuse complexité. Elle n'a cessé de susciter des interprétations contrastées, d'émouvoir des coeurs, de focaliser des débats, d'inspirer des poètes et d'engendrer des mythes. Aussi tourmentée soit-elle, cette histoire nous fascine par son caractère d'exception. Exception que ces territoires ibériques où l'on vit, pendant plus de sept siècles, fleurir les Arts, les échanges culturels partagés par trois monothéismes. Sept siècles durant, des hommes et des femmes se sont parlé, ont travaillé en commun, ont échangé sur tous les thèmes, philosophie, poésie, médecine, mathématiques, alors que partout ailleurs, à la même époque, ils se seraient voués des haines mortelles. Cette forme de coexistence, aussi forcée fût-elle, aura eu des conséquences immenses. Ce n'est pas seulement la péninsule Ibérique et par contrecoup le Maghreb qui en furent enrichis, mais toute l'Europe. L'Hispanie devenue Al-Andalus donna naissance à une culture originale, faite d'héritages croisés entre monde arabe, latin, juif et grec. Diversifiant les angles d'approche, les thématiques et les éclairages, ce numéro d'Europe en offre un captivant panorama et nous convie à la rencontre d'un Al-Andalus pluriel. Il fait large place aussi à ce qu'il est advenu de différents protagonistes après la fin du règne musulman, qu'il s'agisse du destin des Morisques ou de celui des Marranes. Les débats autour d'Al-Andalus trouvent également des échos très actuels dans ce volume, en particulier à propos des conceptions contrastées qu'historiens et écrivains espagnols se font d'al-Andalus, chacun à sa manière et selon ses convictions et sa vision de l'histoire de l'Espagne. Enfin, une dernière section se penche sur les retentissements d'al-Andalus dans la littérature mondiale, depuis Hugo et Rilke jusqu'à Lorca, Aragon et Mahmoud Darwich. Al-Andalus, fait rare dans l'Histoire, aura sans doute fourni le plus grand démenti à la néfaste affirmation de Rudyard Kipling : " L'Orient est l'Orient, l'Occident est l'Occident et, jamais, ces deux mondes ne parviendront à se comprendre ". Contributeurs : Kadhim Jihad Hassan, Gilbert Sinoué, Emmanuelle Tixier du Mesnil, Gabriel Martinez-Gros, Pierre Lory, Floréal Sanagustin, Ali Benmakhlouf, José Miguel Puerta Vílchez, Manuela Cortés García, Marie-Andrée Gouttenoire, Álvaro Abela Villar, Natalia Muchnik, Emilie Picherot, Silvia Di Donato, María Jesús Viguera, José Antonio González Alcantud, Luis Miguel Canada, Manuel Feria, Anne Duprat, Christina Civantos, Rima Sleiman.

08/2023

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Littérature comparée

Revue de littérature comparée N° 378, avril-juin 2021 : La RLC a 100 ans. Volume 2

Meng HUA, "Sans fondement, aucune chose n'a sa raison d'être" : sur le statut et le rôle des échanges littéraires internationaux Cet article se veut une défense de la littérature comparée et par conséquent un plaidoyer pour les relations littéraires internationales ou mieux les relations littéraires et interculturelles. Ce champ de recherche a été un des fondements de la discipline. Même si celle-ci a pu être attaquée, elle conserve sa légitimité en continuant à exploiter ce domaine qui ne se réduit pas à l'étude des "rapports de fait" , nécessaires, utiles, mais qui appellent d'autres ouvertures interdisciplinaires ainsi que le recours à la poétique comparée. Carlos GARCÍA GUAL, Acerca de traducciones de antiguos clásicos Las sucesivas traducciones de los poemas homéricos en las diversas lenguas europeas forman una tradición literaria de largos ecos interesantes y tal vez no muy conocida. Este breve ensayo intenta rememorar y comentar las diversas versiones al castellano de la Ilíada y la Odisea desde uno y otro lado del Atlántico con atención a las más recientes. Manfred SCHMELING, "La plus belle discipline au monde" : ma vie de comparatiste entre la France et l'Allemagne Cet article est un bilan très personnel. On y trouve de petites anecdotes aussi bien que des réflexions académiques et scientifiques, présentées dans la perspective d'un comparatiste allemand qui, comme membre du comité d'honneur, a eu et continue d'avoir le plaisir de suivre le travail de la RLC de très près. La collaboration franco-allemande se trouve au centre de cette réflexion sur la littérature comparée comme une discipline qui continue de progresser mondialement. János RIESZ, L'Afrique et la littérature comparée C'est un témoignage personnel. Mon passage de la littérature comparée à la littérature africaineme parut une évolution "naturelle" . J'ai retrouvé toutes les questions dans l'Afrique qui m'intéressaient déjà dans les littératures européennes. J'ai compris, dès le début, qu'il n'existait pas de critique ou d'histoire littéraire "africanologique" , mais que les deux littératures obéissaient aux mêmes lois et aux mêmes règles. Inutilede chercher une spécificité africaine qui la distinguerait des littératures européennes. Il n'y a qu'une seule littérature "mondiale" . Eduardo F. COUTINHO, La littérature comparée et mon expérience personnelle L'article retrace un parcours intellectuel et des apprentissages successifs depuis le Brésil des années 60, puis le passage décisif par les universités américaines (Berkeley en particulier). Ce sont aussi des réflexions sur l'évolution des thèmes et des méthodes de recherche sur près d'un demi-siècle. Giovanni PUGLISI, Une abeille dans la ruche des études comparatistes italiennes Le titre choisi pour ce témoignage personnel met l'accent sur un parcours atypique. Le point de départ est la Sicile et l'apprentissage de l'enseignement philosophique, jugé très vite insuffisant ou inadapté aux perspectives plus largement culturelles qui étaient recherchées. L'évocation des étapes successives d'une carrière est aussi l'occasion de présenter les perspectives offertes par la littérature comparée, en particulier le dialogue des cultures. Daniel-Henri PAGEAUX, Georges Le Gentil compagnon de route de la première heure du comparatisme Hispaniste de formation, Georges Le Gentil (1875-1954) s'est tourné vers le Portugal et le Brésil, mais il a été aussi attiré très tôt par la littérature comparée. En témoigne sa participation au second numéro de la RLC avec un article sur les rapports entre Le Bourgeois gentilhomme de Molière et O fidalgo aprendiz de Francisco de Melo. Après une lecture qui a valeur de méthode, Le Gentil conclut à une possible connaissance par Molière de la comédie portugaise. Tone SMOLEJ, Slavko Jezic entre Vienne et Paris. Un marquis Croate qui traduisait de l'italien et du français. Un George Dandin qui parle slovène En 1916, Slavko Jezic (1895-1969) a achevé son cursus d'études romanes et slaves à l'Université de Vienne en soutenant un thèse de doctorat consacrée à la création littéraire du marquis croate F. Kr. Frankopan (1643-1671), plus connu pour avoir participé à un complot contre les Habsbourgs. En s'intéressant au legs du marquis, Jezic a surtout étudié les retranscriptions des conférences dispensées aux académies italiennes de la cour de Vienne ainsi que la traduction d'un fragment du George Dandin de Molière où le célèbre cocu s'exprime en slovène. En 1921, ayant obtenu une bourse pour étudier à Paris, Jezic a publié un court résumé de sa thèse dans la Revue de littérature comparée. Yves-Michel ERGAL, A propos d'une poésie révolutionnaire de TH. C. Pfeffel Commentaire sur la notice parue dans le premier numéro de Revue de littérature comparée en janvier 1921, rédigée par Marie-Joseph Bopp, à propos d'un chant patriotique alsacien, écrit en 1790, par Theodor Conrad Pfeffel. Yvan Daniel, Premières "Influences orientales" dans la Revue de littérature comparée (1921-1925) La question des "influences orientales" dans les littératures européennes apparaît dès 1921 dans la Revue de Littérature Comparée, d'abord indirectement à travers les ouvrages signalés dans les bibliographies qui accompagnent chaque numéro. L' "Orient" désigne alors des aires culturelles et linguistiques très larges, du Proche-Orient biblique et musulman jusqu'à l'Asie orientale, en passant par l'Inde. Cet article examine, sur les cinq premières années de la Revue, les premières publications d'études comparatistes sur ce sujet, et s'interroge, plus généralement, sur les débats qui portent à cette période sur les causes et les conséquences de ces échanges de plus en plus fréquents entre l'Europe et le monde oriental et asiatique. Jean-Pierre Morel, Kafka, Bertrand Russell et les bolcheviks Publié à Prague en août 1920, un extrait des fameuses "Impressions de Russie bolchevique" de Bertrand Russell, recueillies en mai-juin 1920 et parues peu après en anglais, a provoqué chez Kafka deux réactions simultanées, aussi vives qu'inhabituelles : l'une, politique, dans deux lettres à Milena Jesenská, la femme alors aimée, l'autre, littéraire, dans trois récits écrits d'affilée. En partant de la version pragoise du texte de Russell, on tentera de reconstruire et d'interpréter cet épisode couramment négligé par les biographes, tant de Kafka que de Milena. Cinq ans après avoir écrit Le Procès, pouvait-on, contre Russell, défendre l'ordre léniniste ?

11/2021

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Comics Super-héros

Marvel Comics (II) Tome 4

Il y a du mariage dans l'air dans l'univers de Spider-Man, Peter Parker est témoin et Tombstone est le père du marié ! La recette d'un désastre ? Les Avengers affrontent le Cartel Livide, Thor se retrouve face à un autre Dieu du Tonnerre et Iron Man... se marie ? Décidément, c'est le printemps, Cupidon est de sortie ! Au fait ! Qui manipule les Avengers qui doivent affronter des menaces de plus en plus improbables ? Hasard du calendrier, ce n'est pas un mais deux mariages que les lecteurs de MARVEL COMICS célèbreront ce mois-ci ! La formidable nouvelle série Immortal Thor d'Al Ewing se poursuit, ainsi que la saga des Avengers où les héros font alliance avec Kang, le vilain d'Ant-Man 3 et de la série Loki !

04/2024

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Sociologie

Le mystere de l'eglise

Dialogue entre un catholique et un protestant Pour les chrétiens, la division entre les disciples du Christ ne peut être qu'une division intolérable ; car la prière du fils au Père demande que ses disciples s'aiment dans l'unité, comme Lui aime le Père et comme le Père l'aime "pour qu'ils soient un comme nous sommes un" (Jn, 17, 22). Ce désir de l'unité, que l'Esprit. Saint a fait sentir déjà depuis de nombreuses années à beaucoup de chrétiens, a pris avec le Concile Vatican II une nouvelle intensité et un caractère très impératif. Arriver à se connaître vraiment, après de longues années de séparation, est certes une tâche difficile. On sait tous les préjugés qui peuvent exister entre catholiques et protestants - préjugés du reste presque inconscients - et qu'une charité fraternelle véritable ne peut accepter. Elle demande au contraire que l'on se connaisse loyalement, en toute vérité, dans le respect mutuel de la conscience de l'autre - ce qui ne peut se faire que dans la lumière de Celui que nous reconnaissons comme l'Unique Lumière, l'Unique Vérité. Tout dialogue entre protestants et catholiques qui ne se ferait pas dans cette lumière risquerait de diviser encore plus ou de rapprocher d'une manière purement psychologique, risquant de diminuer la vérité sous prétexte d'amour fraternel. Mais celui-ci, nous le savons, ne peut exister que dans la Vérité de l'Esprit Saint. Le présent dialogue n'est pas un dialogue de spécialistes d'oecuménisme, discutant sur des questions théoriques et historiques ; c'est avant tout la rencontre de deux chrétiens, de deux "pasteurs" ayant des formations et des fonctions très différentes, mais vivant l'un et l'autre leur vie chrétienne avec le plus d'intensité possible, et désireux, dans la charité fraternelle, de saisir avec plus de loyauté les grandes intentions chrétiennes qui les animent. Albert Finet. Pseudo : Jean GOUJERV AL. Pasteur de l'Eglise réformée de France, directeur de l'hebdomadaire protestant Réforme, Albert Finet est né à Marsauceux (E. -et-L.) le 1er mars 1899. Après avoir suivi les cours de l'école alsacienne puis de la Faculté de théologie protestante et de la Sorbonne (lettres) à Paris, il complète ses études par un stage à l'école biblique de Jérusalem. En 1928, il se marie avec Mlle Madeleine Tanon (six enfants : Françoise, Jean-Louis, Olivier, Bertrand, Martine, Etienne). Pasteur de l'Eglise réformée à Evreux, puis à Montrouge, aumônier de la marine (1939-1940), il a été secrétaire de rédaction de la revue protestante Foyer et Vie. En 1945, il fonde l'hebdomadaire Réforme pour répondre à un besoin : le protestantisme manquait d'une tribune, d'un moyen d'expression, qui, tout en étant d'inspiration religieuse, traite de tous les sujets sur un plan humain ; qui soit, dit le pasteur Finet, "une prise de vue sur le monde contemporain, à partir de notre choix fondamental" . Sans rien abandonner de la tradition protestante, Réforme reste profondément oecuménique. Sur le plan polit

04/1997

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Techniques artistiques

Cécile Beau - Aoriste

Un important mouvement de la production artistique contemporaine, qu'on pourrait qualifier d'anthropofuge, cherche à désaxer le regard pour l'inviter à voir, ou ressentir, un univers dont l'humanité est écartée, et même tout à fait exclue (citons entre autres Richard Long, Pierre Huyghe et Raphael Siboni...). Cécile Beau est, parmi la nouvelle génération, une des figures incontournables de ce mouvement, et participe à la découverte d'autres réalités, d'autres échelles. Outil de référence et de reconnaissance, la monographie Aoriste, d'inspiration naturaliste, permet de retracer le parcours de l'artiste en mettant en cohérence les grandes tendances de son travail, à travers une sélection rigoureuse des oeuvres et leurs éléments constitutifs - matières minérales et végétales brutes, liquides, ondes sonores ou lumineuses ayant subi de légères mutations. Pour accompagner cette sélection (2009-2021), cinq textes de Sally Bonn, Hadrien Reyre, Bertand Rigaux, Eric Suchère et Thomas Schlesser ponctuent la monographie. Ces auteur. ice. s proposeront des approches hétérogènes en utilisant le contexte des pièces pour générer une déambulation théorique, fictive, ou sensorielle. Retour d'expédition, inventaire d'une zone singulière, il s'agit d'étudier ces spécimens et ces mécanismes potentiellement naturels. Navigant dans un état transitoire, ce "bestiaire" nous raconte une histoire qui n'est pas celle de l'humain, mais celle d'un substrat, d'une matière en soi. Composé d'installations où le son, l'image et l'objet entretiennent des rapports étroits et multiples, le travail de Cécile Beau (née en 1978) s'intéresse aux phénomènes trop lents, trop lointains ou trop discrets pour l'échelle de temps humaine. Elle construit une oeuvre minimale et sensorielle qui se saisit de la nature et du cosmos comme objet d'étude et de contemplation. L'artiste déplace temps et espace, propose des territoires intermédiaires, des entre-deux toujours étranges, dépouillés de toute présence humaine. Elle fait intervenir végétaux et minéraux qu'elle mêle à des machineries illusionnistes pour recréer des phénomènes physiques spécifiques. Ceux-ci se voient "activés" dans des écosystèmes prenant la forme de paysages d'une poésie, souvent austères et énigmatiques, qu'elle fusionne en d'étranges hybrides naviguant dans un autre espace-temps... Ainsi il apparaît que l'artiste ne propose pas des scénarios préétablis mais lance des pistes où le spectateur peut se perdre à loisir.

02/2022

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Beaux arts

L'Institut suisse de Rome. Entre culture, politique et diplomatie

Dès les années 1920, plusieurs tentatives de fonder une "académie suisse" à Rome échouent, par manque de moyens et d'une réelle volonté politique, mais aussi parce que les autorités fédérales craignent de privilégier l'une des langues nationales au détriment des autres. Pendant la Seconde Guerre mondiale, l'engagement des diplomates suisses à Rome chargés de protéger les biens de la majorité des puissances en Italie, y compris les académies et instituts d'art et de recherche, contribue à consolider la conscience de l'originalité culturelle de la Suisse. Cette expérience vient nourrir le souhait de voir la Confédération représentée par une institution qui lui soit propre. Dans le prolongement de longues négociations entre différents acteurs de la culture, de la politique et de la diplomatie, c'est finalement une initiative personnelle qui permet à la Suisse de sortir de son isolement et d'intégrer le réseau international des académies et instituts de Rome. Dès 1945, Carolina Maraini-Sommaruga (1869-1959) fait connaître son intention de léguer à la Confédération sa splendide villa située sur la colline du Pincio à Rome. Elle pose une condition à sa donation : la villa doit devenir le siège d'un institut qui accueillera de jeunes chercheurs et artistes suisses. Des activités devront également être organisées qui contribueront à développer les relations entre la Suisse et l'Italie et les institutions étrangères établies à Rome. Par ce geste, la donatrice entend honorer la mémoire de son mari, Emilio Maraini (1853-1916), homme politique et pionnier de l'industrie sucrière. L'Institut suisse de Rome est officiellement inauguré le 19 avril 1949. Il a longtemps été l'unique institution de la Confédération en charge d'organiser une présence artistique et scientifique suisse à l'étranger. Il est, aujourd'hui encore, le seul centre suisse à l'étranger qui permet à des chercheurs et des artistes de vivre et de travailler ensemble en partageant un même espace.

10/2014

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Littérature française

La Chambre des écureuils

Figure emblématique des arts et des lettres du début du XXe siècle, mécène flamboyante, Marie-Laure de Noailles est aussi une autrice à redécouvrir : elle a signé avec La Chambre des écureuils un Bonjour tristesse avant l'heure. Née en 1902 à Paris, issue d'une riche famille de banquiers allemands dont elle est l'unique héritière, Marie-Laure Bischoffsheim forma, avec le vicomte Charles de Noailles qu'elle épouse en 1923, l'un des couples de mécènes les plus flamboyants du vingtième siècle. Ils soutinrent l'avant-garde littéraire et artistique du début des années 1920 à 1970, finançant plusieurs projets cinématographiques (dont Les Mystères du château de Dé de Man Ray et Le Sang d'un poète de Jean Cocteau), achetant les manuscrits de René Char, Robert Desnos ou Georges Batailles et rassemblant une très importante collection d'oeuvres d'arts tant anciennes que modernes. De leur hôtel particulier du 16e arrondissement de Paris à la Villa Noailles qu'ils firent édifier à Hyères (réinvestie aujourd'hui en centre d'art contemporain), ils ne cessèrent ainsi d'élargir la définition du mécénat en en explorant toutes ses formes. Parallèlement à son rôle de bienfaitrice, Marie-Laure de Noailles fut l'autrice d'une oeuvre étonnante, aujourd'hui oubliée, mêlant poésie, fiction et essais littéraires. Parmi laquelle : La Chambre des écureuils, certainement son roman le plus abouti, paru en 1955 chez Plon. Dans un Bonjour tristesse avant l'heure, elle romance en rebelle cette adolescence confite dans un univers néoclassique italien. Poétique, écrit avec fluidité et une certaine élégance, La Chambre des écureuils excelle à créer une atmosphère emplie de soleil, de mélancolie et de solitude. En coédition avec les éditions 7L et en lien avec l'institution de la Villa Noailles, les éditions Seghers souhaitent aujourd'hui rééditer l'ensemble de l'oeuvre de Marie-Laure de Noailles, à commencer par La Chambre des écureuils en octobre 2023.

10/2023

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Romans historiques

Guerre et femmes Tome 4 : Les Mots chuchotés (1917)

1917. Au sein des armées, le carnage du " Chemin-des-Dames " laisse un goût de désillusion et entraîne de fortes rébellions, malgré la proche arrivée des Américains. Tout au cours de l'année, les mutineries s'installent. Au village de Saint-Mars, touché par la guerre comme tous les autres villages, Emilia recueille un aviateur anglais blessé, dont l'avion bombardé s'est écrasé au sol, non loin de chez elle. Quant à Léopoldine, dont le désir était de rejoindre la capitale, elle est entraînée, par l'amour qu'elle porte à son riche et bel amant, dans les pièges d'un double espionnage qui, révélé plus tard, la fera fuir. A Mortagne, déçue par la tournure sauvage de la guerre, Louise, devenue pacifiste, fait chanter à ses élèves La Chanson des Mutins et non plus La Marseillaise. Quant à son amie Hortense, elle se rend chaque semaine à l'hôpital du Val-de-Grâce, à Paris, pour réconforter son frère, grand mutilé du visage. Sur le front, la grève des tranchées et les mutineries s'installent, engendrant des désordres de toutes natures au sein des armées. Pourtant, à Saint-Nazaire débarquent enfin les premières troupes américaines, et dans le Loir-et-Cher, où Félicie et ses filles s'occupent activement de leurs vignes, les Américains, après avoir établi leur Q.G. à Saint-Aignan, s'activent à construire un gigantesque complexe pour approvisionner les troupes du front en matériel et en nourriture. Dans sa nouvelle saga " Guerre et Femmes ", Jocelyne Godard a choisi de se pencher sur un sujet inédit. Une fois de plus, elle prend le parti de raconter " les femmes " en rendant hommage à toutes celles qui ont parsemé la guerre de 14/18 par leurs exploits et leur courage, en y mêlant, selon son style, ses héroïnes fictives, tout en s'appuyant sur une documentation riche et abondante et sur des sources authentiques qu'elle tient de sa famille. Une saga qui fait honneur à la fois à l'Histoire et au roman populaire

10/2012

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Littérature française

La dernière Révélation : La treizième salle

Après le Da Vinci Code de Dan Brown, les auteurs de ce roman La Dernière révélation vont plus loin dans le domaine de la vraie vie du Christ par le biais d'une investigation romanesque et politico-religieuse poussée et non-conformiste. Il s'agit d'un roman dont on ne sort pas indemne. Il est sept heures du matin au Vatican, Place Saint Pierre à Rome. Monseigneur Emilio Gianellis, secrétaire du Pape Jean XXVI, vient de recevoir un coup de téléphone suspect et alarmant, qui semble susceptible de changer radicalement le cours de l'histoire de la chrétienté et des fondements mêmes de l'Eglise. Or, nous sommes le jour de Pâques et l'on attend la bénédiction papale "Urbi et Orbi" , adressée par l'évêque de Rome à sa ville et au monde. Le matin même l'information reçue a permis d'apprendre aux deux hommes, le Pape et son secrétaire, que les Illuminati sont certains d'avoir retrouvé l'emplacement du vrai tombeau du Christ quelque part dans le sud de la France et que ces derniers sont prêts à en faire la révélation au monde. Face à ce risque immense de déstabilisation pour le Vatican et le grand nombre de ses fidèles, le Pape Jean XXVI décide de faire appel à deux agents secrets italien et français, une certaine Dina Piccinini et l'ingérable mais fiable agent français Hervé Hugues de Cardillac. Ces deux derniers vont découvrir pas à pas, non pas sans danger et parfois avec stupéfaction nombre d'éléments bouleversants et confidentiels. L'affaire est explosive, et le risque encouru par l'Eglise est sa crédibilité. Tout sera fait pour éviter la divulgation du secret selon lequel Jésus reposerait sur le sol français et non pas à Jérusalem... Depuis deux mille ans, à la suite des intuitions des Templiers, de Saint Louis également, la France serait donc la véritable Terre Sainte...

07/2014

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Littérature française

La repentance

"La Repentance" de Nissim Gérard Dahan raconte l'histoire du Rav Moshé, connu dans sa famille pour sa sagesse et son humilité. Veuf, il consacrera toute sa vie à transmettre les principes qu'enseigne la Torah. Très proche des membres de sa famille, il ne se contente pas de prier avec eux, mais il se rend également dans leur foyer, en particulier au moment des fêtes qui marquent la religion juive. Dernier membre éminent, il est aussi leur soutien financier, et les aide à gérer l'héritage familial, tant d'un point de vue moral que matériel. Malgré les difficultés de sa vie sur une terre en guerre, Moshé garde toujours le sourire. Il est le confident des malades ou des pauvres. Le Rav Moshé a également un amour profond pour les enfants. Son propre fils est mort lors d'une attaque terroriste… et malgré son chagrin, il va toujours consoler les endeuillés. Pour lui, c'est une mitsva (une bonne action) de première importance que de tendre la main à celui qui en a besoin. Sa propre vie est pourtant emplie de doute et beaucoup de questions restées en suspens trouveront enfin une réponse dans des lettres qu'il conservait précieusement, sans jamais avoir voulu les ouvrir… Affaibli par la maladie, au cours des derniers mois de sa vie, il garde cependant un esprit vif et il continue à vouloir réconforter et renforcer encore et toujours la foi de ceux qu'il croise. Ce livre sera l'occasion pour les uns de vivre de grands moments de communion religieuse et pour les autres de découvrir, grâce au lexique intégré à l'histoire, une religion dont sans doute, ils savent peu de choses. L'auteur ne nous entraîne pas uniquement sur les chemins de sa spiritualité, mais nous décrit, avec beaucoup de réalisme et de sincérité, tous les aspects d'une réelle identité culturelle. C'est donc un livre à mettre entre toutes les mains, sans distinction de religion ou de conviction, et dont je vous recommande la lecture.

06/2018

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Histoire internationale

Tranchées. Confidences d'un soldat d'infanterie

Carlo Salsa (1893-1962) est envoyé au front sur le Karst dès l'entrée en guerre de l'Italie en 1915. Il y reste quinze mois, avant d'être blessé puis retenu prisonnier par les Autrichiens. Trincee [Tranchées] est le récit de son expérience au front : journal d'un soldat de première ligne, dénonciation implacable de la conduite de la guerre par un homme du "troupeau", c'est un document historique qui ne cède ni à la rhétorique nationaliste des années de guerre, ni à sa récupération par le fascisme naissant. Dès sa parution en Italie, en 1924, le livre est censuré. Redécouvert à la fin du XXe siècle, à la faveur de nouvelles recherches historiographiques sur la Grande Guerre, il a connu depuis plusieurs rééditions jusqu'à aujourd'hui. La réception de cet ouvrage, tardive en Italie, fort discrète en Europe, reste très étonnante. Car non seulement Trincee est un récit d'une grande qualité littéraire, mais c'est aussi un livre d'une justesse historique remarquable. Aucun épisode de la tragédie ne manque et la spécificité de la guerre italienne convainc rapidement le lecteur : des combats en montagne avec des positions autrichiennes avantageuses, le manque de moyens et d'armes de l'armée italienne, des choix tactiques inadaptés à la guerre de tranchées et au terrain alpin, le mépris de l'état-major pour les soldats, les épisodes de fraternisation, la pratique de la décimation, une rhétorique aussi meurtrière que les armes, les milliers de prisonniers qui meurent de faim dans les camps autrichiens. La force de Trincee tient autant à la puissance du récit qu'à son authenticité : Carlo Salsa a vécu tous les événements qu'il raconte ; son témoignage est saisissant. Sa traduction en France pourra lui donner la place qu'il mérite au sein de la meilleure littérature européenne sur la Grande Guerre aux côtés de Erich Maria Remarque, de Andreas Latzko et de son compatriote Emilio Lussu (auteur des Hommes contre, traduction française 1995).

09/2015

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Thèmes photo

Auctus Animalis. Prix Swiss Life à 4 mains

Auctus Animalis (animal augmenté) Au croisement de la science et de la magie, Auctus animalis raconte l'expérience d'un biotope crée par une société parallèle au XVIIIe siècle sur l'île de Kyramide. Cet étonnant bestiaire associant histoire et anticipation, mémoire et science-fiction révèle une collection de créatures inspirée d'une nature repro­grammée par les biotechnologies et certaines mythologies : panthère au pelage luminescent, papillon créateur de silence, oiseaux sculpteur de nuages... La composition musicale qui joue avec cette galerie de portraits donne à entendre des sons hybrides qui résonnent avec l'univers de ces néo-êtres. Auctus animalis est une fable qui fait l'experience de nouvelles relations possibles avec la nature. Auctus Animalis, un bestiaire surréaliste et futuriste. Entre histoire et anticipation, mémoire et science fiction. La série se situe au croisement entre la biologie et le surréalisme, en nous plongeant dans un monde suspendu entre réel et virtuel qui défie les réalités scientifiques à l'image de l'ère anthropocentrique que nous vivons. Ce bestiaire imaginaire met l'accent sur des animaux potentiellement en voie de disparition : un paon à l'exosquelette en argent serti de diamants, une libellule dotée d'un capteur luminescent qui mesure la qualité de l'air... Vincent Fournier (photographie) et Sébastien Gaxie (musique) sont les lauréats de la 5ème édition du Prix Swiss Life à 4 mains pour leur projet Auctus Animalis. La Fondation Swiss Life a créé son Prix Swiss Life à 4 mains - Photographie & Musique, en 2014 : le prix est destiné à valoriser des talents et récompense un projet de création croisée et originale d'un photographe et d'un compositeur. Pour la 5ème édition, ce sont le photographe Vincent Fournier et le compositeur Sébastien Gaxie à remporter la mise. Le nouveau binôme lauréat sera accompagné durant deux ans par la Fondation Swiss Life et ses conseillers artistiques : Emilia Genuardi pour la photographie, et Olivier Bouley pour la musique.

10/2022

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Romance sexy

Faux petit-ami. Tome 2, Imposteur

L'un veut soigner sa réputation, l'autre cherche simplement à emmerder son père. Matt Vous voulez connaître la manière la plus rapide de foutre en l'air une carrière de footballeur ? Se faire photographier dans une position compromettante dans un bar gay... Mon agent dit qu'il peut sauver mon image en faisant de moi l'ambassadeur LGBT du foot. Moi ? Je ferais tout pour retourner sur le terrain. Même prétendre avoir un petit ami sérieux... Si seulement mon faux petit ami n'était pas Noah Huntington troisième du nom : l'homme le plus arrogant que la terre ait porté et qui croit que tout lui est dû. Noah Fais semblant d'être le petit ami de Matt Jackson, avait dit mon meilleur ami. Ca va être marrant, avait-il ajouté. Mais il y a tromperie sur la marchandise. Matt n'est qu'une boule de nerfs emplie d'amertume. Entre sa constante paranoïa d'être pris en photo et son aversion pour les marques d'affection publiques, l'avoir comme petit ami est tout sauf amusant. Tout le monde était censé être gagnant : une réputation aux petits oignons pour lui, une épine dans le pied de mon père qui pense que personne n'est assez bien pour un Huntington. C'était censé être facile. J'avais tout prévu... Enfin, presque tout... M'attacher à Matt ne faisait pas du tout partie du plan. Ni ce qui s'est passé entre nous dans ce jet privé... Oups ? #Mensonge #Fakeboyfriend #Sportif #MM Chaque tome peut se lire indépendamment des autres. --- "J'ai encore plus aimé ce deuxième tome. Matt était tout simplement merveilleux et je pense que tout le monde devrait avoir un Noah dans sa vie". - Wendy sur Goodreads "J'ai adoré ce livre plus que le premier. Matt et Noah sont si sexy ensemble. Et cette alchimie ! " - DarienMoya sur Goodreads

04/2021

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Autres philosophes

Hégémonie, populisme, émancipation. Perspectives sur la philosophie d'Ernesto Laclau (1935-2014)

Ernesto Laclau, disparu en 2014, est reconnu aujourd'hui comme l'un des noms les plus importants de la philosophie politique de la fin du XXe et du début du XXIe siècle. Ce livre, hommage au penseur et à son oeuvre dans le cadre de la Semaine de l'Amérique Latine et des Caraïbes en France, poursuit des débats qui étaient déjà en cours au moment de sa disparition, et réunit quelques-uns de ses principaux interlocuteurs en France (Etienne Balibar, Toni Negri, Jacques Rancière), aux Etats-Unis (Judith Butler, Nancy Fraser) et en Argentine (Horacio González, Leonor Arfuch, Emilio de Ipola, Senda Sfereo) et de ceux qui se font l'écho au présent de son oeuvre. Ernesto Laclau a écrit des ouvrages devenus des références obligées sur l'hégémonie, le populisme et l'émancipation, trois points nodaux de sa réflexion, qui travaille aussi la définition de nombreux autres concepts, tels que ceux de chaînes d'équivalence, signifiant vide, rhétorique, identité, nation. Longtemps ignorées par la philosophie institutionnelle française et méconnues du grand public, ses thèses, originales et souvent provocatrices, sont venues perturber la scène où s'affrontent les logiques contemporaines de la pensée politique (avec ses interlocuteurs ici présents, mais aussi d'autres, comme Simon Critchley et Slavoj Ziiek). Il convient d'y ajouter l'implication citoyenne de Laclau dam les controverses politiques en cours, notamment en Argentine, son pays natal qu'il a quitté au début des années 1970 pour poursuivre ses études avec Eric Hobsbawm à Oxford. L'activité qu'il a développée sur place, et de façon plus large dans toute l'Amérique latine, a fait de lui un intellectuel familier du public de langue espagnole. Ce que disent ici les penseurs argentins éclaire d'un jour nouveau la contribution des épistémologies du Sud aux débats politiques qui se déroulent en France, en Europe, dam le "Sud global" et au-delà, portant sur la question, destinée à demeurer question, d'un populisme de gauche, que Laclau appelait de ses voeux et qu'il nous laisse en héritage.

05/2021

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Economie, droit (Bac pro)

Economie Droit 1re Tle Bac Pro. Livre élève, Edition 2023

- Des ouvrages conçus par des enseignants du terrain, en lien avec l'évolution du monde du travail. - Une mise à jour des sujets d'entraînement au bac et des documents. - Une refonte des chapitres liés au numérique. - Des ouvrages simples et accessibles : missions très ciblées, textes courts, repères notionnels. - 14 podcasts de cours pour retenir l'essentiel. - Des contenus sélectionnés pour intéresser vos élèves : entreprises attractives, approches pédagogiques variées... - Une introduction à des outils numériques variés (fiches outils et méthodes) pour permettre aux élèves d'acquérir les fondamentaux. - Une véritable immersion dans le monde de l'entreprise : cas réels, vidéos métier, pages "Mettre en pratique" . - Une préparation progressive à l'examen : méthodologie, entraînements... - Un suivi personnel du projet de l'élève en Bac Pro et post-bac grâce aux pages "Mon point orientation" (1 par module du programme) et au Dossier Avenir.

04/2023

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Economie, droit (Bac pro)

Economie Droit 2de Bac Pro. Livre élève, Edition 2023

- Des ouvrages conçus par des enseignants du terrain, en lien avec l'évolution du monde du travail. - Une mise à jour des sujets d'entraînement au bac et des documents. - Une refonte des chapitres liés au numérique. - Des ouvrages simples et accessibles : missions très ciblées, textes courts, repères notionnels. - 14 podcasts de cours pour retenir l'essentiel. - Des contenus sélectionnés pour intéresser vos élèves : entreprises attractives, approches pédagogiques variées... - Une introduction à des outils numériques variés (fiches outils et méthodes) pour permettre aux élèves d'acquérir les fondamentaux. - Une véritable immersion dans le monde de l'entreprise : cas réels, vidéos métier, pages "Mettre en pratique" . - Une préparation progressive à l'examen : méthodologie, entraînements... - Un suivi personnel du projet de l'élève en Bac Pro et post-bac grâce aux pages "Mon point orientation" (1 par module du programme) et au Dossier Avenir.

04/2023

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Lycée

On ne badine pas avec l'amour. Bac général + techno - Parcours : Les jeux du coeur et de la parole + extraits audio

Publié en 1834, On ne badine pas avec l'amour mérite bien son appellation de "proverbe" . Au sortir de brillantes études, le jeune et fringant Perdican rentre chez son père, se heurte à la froideur de Camille, sa cousine, à qui il était destiné, courtise une jeune paysanne, ce qui précipite la catastrophe. La leçon est cruelle mais sans appel : si la jeunesse ne croit pas à l'amour, elle n'a plus rien à espérer. Une édition spéciale pour cette oeuvre de Musset qui vient d'entrer au programme du bac !

03/2024

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Petits classiques parascolaire

Neuf nouvelles réalistes

Une anthologie de nouvelles réalistes pour les élèves de Quatrième

08/2015

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Géographie

ATLAS DE LA POPULATION EUROPEENNE

Un atlas pour toute l'Europe. L'Atlas de la population européenne couvre l'ensemble du continent, y compris la partie occidentale de l'Union soviétique. L'Europe, de l'Atlantique à l'Oural, a été le théâtre depuis deux siècles, d'une véritable révolution démographique: progrès de la longévité, chute de la fécondité, vieillissement. Bien qu'elle ne se soit pas produite partout en même temps dans l'aire étudiée, cette révolution, par sa précocité et son intensité, a clairement individualisé, sur le plan démographique, l'espace européen par rapport aux territoires environnants, en particulier la Turquie et le Maghreb. La prise en compte de l'ensemble du continent permet également de mesurer, d'une manière éclatante, les divergences induites dans les comportements démographiques du fait de l'instauration, après 1945, de deux ordres politico-économiques distincts en Europe. Aussi bien en termes de fécondité que d'espérance de vie, par exemple, la fracture entre les deux moitiés du continent est aujourd'hui bien connue. Un atlas pour toutes les régions. L'Atlas de la population européenne est à la fois transnational et régional. Comme dans bien d'autres publications plus classiques, les cartes permettront de comparer les pays entre eux. Mais ces valeurs nationales masquent le plus souvent de grands contrastes régionaux au sein même des Etats : en termes de fécondité et de vieillissement, tout oppose l'Andalousie à la Galice, les Pouilles à l'Emilie- Romagne, la Lorraine au Limousin, la Slovénie au Kosovo, pour ne citer que quelques exemples. Souvent connus grâce aux monographies nationales, ces contrastes sont mis en lumière, d'une manière comparable et homogène, dans toute l'Europe. Le maillage territorial retenu, de 600 à plus de 900 unités selon les cartes, donne une image à la fois fine et synthétique des caractéristiques de la populations européenne. La population européenne: des approches nouvelles. Les aspects classiques - densité de population, fécondité, mortalité, dynamique démographique, structures par âge et par sexe - en côtoient d'autres, plus originaux, dont certains touchent à l'anthropologie culturelle - naissances hors mariage, état matrimonial, structure des ménages. Ces différentes caractéristiques ont été cartographiées et analysées à deux moments : le début des années 1960 et celui des années 1980 ; chaque fois que cela a été possible, l'analyse a été poussée jusqu'en 1988. Les cartes remettent en cause bien des idées reçues: les régions les plus fécondes ne sont pas toujours, loin s'en faut, rurales et sous-développées ; les fortes longévités ne sont pas liées de manière mécanique au développement économique; la structure des ménages et l'état matrimonial témoignent de l'existence de profonds contrastes culturels, religieux, voire anthropologiques, au sein de l'espace européen.

01/1991

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Histoire de France

Le rapport Brazza. Mission d'enquête du Congo : rapport et documents (1905-1907). Mission Pierre Savorgnan de Brazza, commission Lanessan

En 1903-1905, le scandale du " caoutchouc rouge " révèle les pratiques sanglantes des compagnies concessionnaires du Congo belge et menace les intérêts du royaume de Belgique sur le " continent noir ". En février 1905, l'affaire Gaud et Toqué, deux fonctionnaires français coupables d'exactions sur des prisonniers " indigènes ", éclate, obligeant les autorités françaises à mandater une mission d'inspection dans la colonie. Ainsi commence la dernière mission menée par Pierre Savorgnan de Brazza du 25 avril au 14 septembre 1905 et qui s'achève par la mort de l'explorateur et fondateur de l'Afrique équatoriale française. A la tête d'une équipe d'une dizaine d'inspecteurs, Brazza a recueilli auprès des populations locales, de fonctionnaires coloniaux et d'agents des sociétés concessionnaires une masse considérable de renseignements qui fournit les bases d'un procès en règle du régime concessionnaire d'exploitation des ressources (caoutchouc et ivoire, surtout) de la colonie. Régime de travail forcé, de répression généralisée, de prise en otage des populations qui reçoit l'appui de l'administration coloniale et engage la responsabilité du commissaire générale de l'époque Emile Gentil. Après la mort de Brazza, les documents de la mission sont confiés à une commission composée de hauts fonctionnaires coloniaux. Le rapport qu'ils établissent, pourtant indulgent sur bien des points, demeure si accablant que, malgré les demandes répétées de parlementaires et d'une partie de la presse, le ministre des Colonies décide, en 1907, d'en interdire la publication. Imprimé en dix exemplaires classés " confidentiels " et enfoui dans les archives gouvernementales avec des centaines de pièces annexes, méconnu des historiens, le rapport Brazza n'a jamais été rendu public. En mars 2014, Le passager clandestin le publiera pour la première fois, dans une présentation détaillée de Catherine Coquery-Vidrovitch, accompagné de nombreux documents inédits. Une publication-événement qui éclaire tout un pan de l'histoire coloniale française et nous renseigne sur les mécanismes collectifs de son oubli.

03/2014

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Critique littéraire

Victor Hugo, un révolutionnaire suivi de L'extraordinaire métamorphose

Victor Hugo est un intempestif. Il a tempêté contre son temps, et aussi le nôtre, au point qu'à l'heure actuelle ses colères ont encore du mal à être entendues. Car il y a bien dans l'œuvre de Victor Hugo une puissance de subversion dont on n'a pas pris la juste mesure. L'aurait-on bâillonné, celui qui, alors que nombre d'écrivains vilipendaient la Commune - même George Sand, même Émile Zola -, écrivit : " Il n'y a entre l'avenir et vous que l'épaisseur de quelques cadavres, utiles à la prospérité publique " ? L'aurait-on oublié, celui qui écrivit aussi : " Jésus disait aimer ; l'Église dit : payer / Le ciel est à qui peut acquitter le loyer " ? Dans Victor Hugo. Un révolutionnaire, Jean-François Kahn nous fait (re)découvrir cet Hugo-là, celui qui s'est érigé contre tous les conformismes et tous les conforts de la pensée, partisan d'une Europe fédérale et patriote fervent, libéral et anticapitaliste, anticlérical et mystique, pacifiste et défenseur de luttes armées dont celle menée par le Mexique contre Maximilien... Mais comment en était-il arrivé là, ce révolutionnaire ? La tradition veut que l'on soit progressiste à vingt ans et réactionnaire l'âge venant. Victor Hugo, qui, décidément, ne fait rien comme les autres, parcourt le chemin inverse. De 1847 à 1851, on assiste à l'" extraordinaire métamorphose " d'un vicomte, pair de France, monarchiste, député de Paris élu sur des listes de l'union de la droite, devenant l'homme des Misérables, livrant bataille contre la peine de mort, s'élevant contre le travail des enfants. C'est cette transformation que Jean-François Kahn sonde dans L'Extraordinaire métamorphose, d'abord paru en 1984, et qui fait suite dans le présent ouvrage à Victor Hugo. Un révolutionnaire, texte inédit. L'un et l'autre prennent tout leur sens aujourd'hui : il n'y a pas d'âge pour la révolution.

11/2001

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Psychologie, psychanalyse

Le Congrès de Marienbad 1936. Un rendez-vous manqué avec Lacan

Le Congrès de Marienbad, tenu en 1936, a été le XIVe Congrès de l'Association Psychanalytique Internationale (API), l'avant-dernier tenu avant la Deuxième Guerre mondiale - le XVe et ultime tenu à Paris en 1938 alors que Freud s'est déjà exilé à Londres. Le Congrès de Marienbad est connu par la circonstance que Jacques Lacan y a été empêché par le Président Ernest Jones de prononcer jusqu'au bout sa première intervention sur la scène internationale à propos du stade du miroir. Cependant, les conférenciers et leurs interventions en étaient restés jusqu'ici inconnus du public. Celles-ci mettent en jeu les conceptions différentes, à propos des résultats thérapeutiques de la psychanalyse, de l'Ecole viennoise représentée par les partisans d'Anna Freud et de l'Ecole anglaise défendue par ceux de Mélanie Klein. Lacan a rejeté sans hésitation le premier modèle mais plutôt assimilé de façon originale le second. Les réponses ultérieures de Jacques Lacan aux conférenciers de Marienbad occupent une cinquantaine de pages de textes produits sur une vingtaine d'années (1954-1972). Seulement indiquées ici, elles ouvrent une fenêtre partielle inédite et plus qu'intéressante sur son oeuvre immense, et dont une grande part reste à déchiffrer et à défricher. Les débats de Marienbad intéressent par ailleurs l'époque actuelle par la confrontation très serrée et très argumentée qu'ils établissent entre les résultats de la psychanalyse et ceux des psychothérapies, dans une perspective de large ouverture et sans parti pris, posant l'hégémonie mais sans exclusive et dans la complémentarité de la première sur les secondes. Il en ressort que, sans négliger en rien ceux des psychothérapies, les résultats de la psychanalyse seraient plus profonds et plus durables. C'est ce type de perspective, ouverte sur une synthèse entre contraires apparents, qui paraît manquer beaucoup dans le débat français contemporain, à cet égard et à bien d'autres, par exemple à propos encore de la théorie du genre. Marc Géraud et Emile Jalley.

04/2015

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Histoire internationale

La Casamance face à son destin

Après avoir publié en 1986, sa thèse de doctorat sur l'histoire de la Casamance de 1830 à 1920, Christian Roche, à travers ces pages, aborde à nouveau le sujet pour un large public, notamment pour la jeunesse. Il esquisse l'historique de cette région du Sénégal, de la conquête française à nos jours auquel il mêle quelques souvenirs personnels. L'histoire nous apprend qu'avant la période coloniale, l'entité casamançaise telle qu'on la connaît aujourd'hui n'existait pas. C'était une juxtaposition de peuples qui cohabitaient difficilement. La conquête européenne se heurta à des résistances opiniâtres. Malgré tout, l'ordre français fit cesser les combats entre Diolas, Mandingues, Balantes et Peuls. Les marabouts prédicateurs de guerre sainte qui décapitaient les animistes avec leurs sabres, du haut de leurs chevaux furent éliminés. Si après la première guerre mondiale, on pouvait considérer comme achevée la conquête de la Casamance, ses habitants néanmoins restaient prompts à se rebeller. La présence française entre 1830 et 1960 transforma politiquement les pays de Casamance en une région bien définie, incluse dans le Sénégal. Sujets de l'Empire, puis citoyens de l'Union française, les Sénégalais Lamine Guèye, Léopold Sédar Senghor, Mamadou Dia, Auguste Gomis, Pierre-Edouard Diatta, Assane Seck, Louis Dacosta, Emile Badiane, Ibou Diallo et bien d'autres, formés à l'école des droits de l'Homme et du Citoyen proclamés en 1789, sont parvenus, par la négociation pacifique, à obtenir l'indépendance de leur pays en 1960. Puis le temps de la division a resurgi. Pour n'avoir pas été entendus, pour ne pas s'être senti citoyens à part entière, certains Casamançais ont choisi la force des armes. Les nouvelles générations forgeront-elles le destin de la Casamance en confiance et la paix retrouvée dans un ensemble harmonieux ou au contraire dans la poursuite des drames subis ? Tout est désormais entre leurs mains.

02/2016

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Sports

Deviltime. Le livre officiel des Diables Rouges au Qatar

L'équipe belge va participer, au Qatar, à son cinquième tournoi consécutif. Une griffe de la fameuse génération dorée. Pour certains joueurs, cette Coupe du Monde fera office de tournée d'adieu. Et si c'était... cet hiver ou jamais ? Cet ouvrage condense des portraits décalés de chaque Diable Rouge susceptible de nous porter vers l'exploit tant attendu dans le désert et la fournaise. Des portraits déclinés au travers de témoignages parfaitement ciblés : famille, amis, (ex-)entraîneurs, (ex-)coéquipiers, agents, journalistes, consultants, humoristes aussi. La sélection de témoins a été impitoyable ! Un livre officiel qui évoque dans le détail, pour chaque joueur, son match le plus particulier en équipe nationale. Par exemple, qui d'autre que Thierry Courtois et Rodrigo Beenkens pour revenir sur la prestation improbable de Thibaut Courtois face au Brésil à la Coupe du Monde 2018 ? Tous deux étaient au stade. Thierry entretient une relation fusionnelle avec son fils, Rodrigo a connu ce soir-là son émotion la plus incontrôlable en trente ans de commentaire. Jan Ceulemans, recordman déchu ce soir-là, évoque le match où Jan Vertonghen est devenu le Diable au plus grand nombre de matches. Emile et Mbo Mpenza expliquent le ressenti de Thorgan Hazard, international aux côtés de son frère Eden. Stephan Streker se lâche à sa manière sur son idole absolue, Kevin De Bruyne. Frédéric Waseige se colle au portrait de son pote Thomas Meunier. Thierry Witsel raconte - les larmes aux yeux - le come-back express et retentissant de son fils Axel, à l'EURO 2020, après une blessure qui aurait pu être synonyme de fin de carrière. Des infos anecdotiques, très personnelles et inédites, achèvent de dépeindre cette génération qui ne tardera pas à se faire regretter et les nouvelles têtes du noyau, la fameuse relève mise en place par Roberto Martinez. Il est question de tatouages, de rap, de projets sociaux, de religion, d'investissement, etc.

10/2022

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Sociologie

Les moments kabyles de l'anthropologie politique. République, droit et citoyenneté au village, XIXe-XXIe siècles

Entre toutes les sociétés sur lesquelles l'anthropologie de la période coloniale a jeté son exclusive, la société kabyle est très tôt devenue une référence obligée. Elle a servi à l'appui de toutes les modélisations théoriques de l'Ecole sociologique française et des sciences sociales qui se sont succédées et opposées depuis le milieu du XIXe siècle jusqu'à nos jours : depuis les écrits d'Emile Durkheim jusqu'à ceux de Pierre Bourdieu, en passant par ceux de Marcel Mauss, René Maunier, Jacques Berque et Ernest Gellner. La première partie de l'ouvrage, consacrée à ces grands textes de sciences sociales, propose une histoire des principaux paradigmes de l'anthropologie politique : depuis l'opposition entre sociétés à contrat et sociétés à statut sur laquelle se fonde la théorie segmentaire, à la question de savoir comment un ordre politique est maintenu dans des sociétés sans Etat, sans oublier l'opposition entre la vengeance et le droit. Autrement dit, ces Lectures proposées par Alain Mahé ne sont rien moins qu'une histoire de l'anthropologie politique et juridique au prisme de la Kabylie. La seconde partie de cet ouvrage est consacrée aux Enquêtes ethnographiques réalisées par l'auteur en Kabylie entre 1980 et 2010. Etayée par de minutieuses descriptions ethnographiques de l'activité des assemblées de villages, l'interprétation qu'en propose Alain Mahé est évidemment irriguée par la critique des positions théoriques livrée dans la première partie de l'ouvrage. Nous y voyons, notamment, comment - à rebours de l'hypothèse segmentaire - l'activité proprement politique et juridique des assemblées de villages concourt à faire de l'assemblée villageoise le foyer de la légitimité politique, garant d'un véritable espace public. La façon dont ces assemblées ont été à l'origine des coordinations et des mobilisations du mouvement citoyen de 2001 reste sans aucun doute la meilleure preuve de la vigueur - et de l'avenir ! - de la culture politique démocratique et des savoir-faire organisationnels que l'institution villageoise ménage dans un pays soumis à un régime dictatorial.

01/2021

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Critique Roman

La Bête humaine. Chaos et création

Publié en 1890, La Bête humaine, dix-septième volume des Rougon-Macquart, relève le défi d'une écriture des limites. Comment le naturalisme fondé sur l'observation du réel aborde-t-il le monde indicible de la folie ? Comment le roman parvient-il à entrelacer trois thèmes - la vie du rail, la justice et la criminalité - sans affaiblir sa construction ? Tandis que l'attaque antinaturaliste s'amplifie après le Manifeste des Cinq contre La Terre, comment Zola répond-il à la crise du roman, imprégnée du déclinisme fin-de-siècle ? Les désirs de "la bête humaine" ont fasciné Zola dès 1866, mais ce roman préfreudien, au-delà des drames de sang, est hanté par des questions sans réponse sur le Sexe et la Mort. Poème de la ligne, il impose un voyage au pays des symboles mortifères rehaussés jusqu'au mythe, celui de la Machine, de la Fêlure et de la Catastrophe, sans cesser d'interroger les dessous de la civilisation, lesquels dévoilent qu'il n'est pas d'humanité qui ne participe de l'inhumanité qu'elle déchaîne. Cet essai aborde le roman le plus sombre d'Emile Zola et sans doute l'un des plus modernes, dont le titre aurait pu être : L'Inconscient. Le lecteur découvre avec le travail de l'écrivain et sa biographie, replacés dans le moment de la Belle Epoque, la genèse tortueuse de La Bête humaine. Il pénètre au coeur de sa composition et de son anthropologie romanesque, découvre sa poétique de la vitesse et de l'énergie. Un bilan critique expose la réception du roman, de sa parution jusqu'à nos jours ; il est accompagné d'une bibliographie sélective. Olivier Lumbroso est professeur de littérature française à l'université Sorbonne Nouvelle, membre du DILTEC. Ses travaux de recherche portent sur Zola et les naturalismes. Il codirige le "Centre Zola" de l'Institut des textes et manuscrits modernes du CNRS.

09/2021

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Napoléon

Napoléon III. La modernité inachevée

Un portrait renouvelé de celui qui fut à la fois le premier président de la République et le dernier monarque à avoir régné sur la France. Victime de sa légende noire, Napoléon III a longtemps été le plus méconnu et le plus mal-aimé de nos souverains. Tout juste cent cinquante ans après sa mort, l'ouvrage de Thierry Lentz revient sur cette période décisive de 1848 à 1870, où la France entre véritablement dans la modernité. A l'aide de sources inédites, conservées à la BnF et aux Archives nationales, en s'appuyant sur les mémoires de militaires et de ministers ainsi que sur les riches archives de la famille impériale, il brosse un portrait à rebrousse-poil de l'empereur, évoquant tour à tour son enfance marquée par l'exil et la défaite de son oncle Napoléon Ier, sa jeunesse aventureuse, l'élaboration de sa pensée politique, sa marche vers le pouvoir, son bilan intérieur et sa politique étrangère. L'ouvrage est servi par une iconographie somptueuse, mettant en avant quelques-uns des trésors du patrimoine national, tels les manuscrits de Victor Hugo, d'Emile Zola, les sublimes gravures du Monde illustré ou les premières photographies de Gustave Le Gray ou de Disdéri, qui donnent à voir les visages de l'impératrice Eugénie, du prince impérial et des autres acteurs du règne. Ces oeuvres, dont certaines proviennent des collections privées de Napoléon III ou de son entourage, témoignent des expositions universelles, des grands travaux parisiens du préfet Haussmann, des voyages et des fêtes officielles, mais aussi des conflits majeurs du règne, comme la guerre de Crimée et l'expédition du Mexique, sans oublier la défaite de Sedan et l'exil de la famille impériale. Tout l'art de Thierry Lentz, biographe chevronné et spécialiste incontesté des Bonaparte, consiste à faire dialoguer un texte solidement documenté avec des images rares, en offrant, en neuf chapitres parfaitement équilibrés, un panorama complet et synthétique du règne de Napoléon III, revenant sur ses réussites aussi bien que sur ses échecs.

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Divers

Sur les ailes de l’absinthe - Voyage en 24 dimensions

Symbole de l'absinthe, la Fée verte raconte en 24 étapes l'histoire de la plante absinthe (l'Artemisia absinthium) puis de l'apéritif auquel celle-ci a donné son nom. La Fée verte vous mène en Grèce à la rencontre d'Artémise, la farouche protectrice de l'absinthe, plante médicinale d'exception. Dans le sillage de cette fée reporter, vous surprenez, en Suisse, entre 1783 et 1797, le docteur Pierre Ordinaire et l'herboriste Suzanne-Marguerite Henriod affairés à transformer l'extrait d'absinthe médicinal en apéritif tonique. Vous n'ignorez rien des "casse-poitrine" décriés par Emile Zola dans L'Assommoir et du monde à l'envers décelé par Edgar Degas au café de la Nouvelle-Athènes. Précédant vos questions, notre muse magnétique révèle comment Van Gogh noie les ordres paternels dans Madame Espérance, Paul Verlaine piégé par Notre-Dame de l'oubli ou le verre sans fin de Toulouse-Lautrec. Vous découvrez au petit matin Oscar Wilde vanter le troisième oeil de l'absinthe. Accusée de mener à l'épilepsie, de rendre aveugle ou d'être un agent de la tuberculose, l'absinthe est prohibée en Suisse en 1910 et en France en 1915. Puis, la communauté scientifique revenue de son jugement négatif sur la thuyone, le principe actif de l'Artemisia absinthium, l'absinthe est réautorisée en terre helvète en 2005 et dans l'hexagone en 2011. Pour autant, l'absinthe n'est toujours pas réhabilitée dans l'inconscient collectif. Ernest Hemingway s'inquiétait déjà des effets pervers d'un sérum de vérité au goût de ver à bois. Selon le Dracula de Francis Ford Coppola, l'absinthe est baume de l'âme, fluide visionnaire et philtre amoureux. Karen & Hank Moody rêvent dans la série Californication de l'Isla Verde. Dans l'ombre d'une éternelle Fée des feintes, vous revenez autre de ce sidérant voyage dans l'espace-temps.

11/2021

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Beaux arts

Cézanne et Paris. Album de l'exposition

Jeune homme ambitieux, désireux de devenir peintre, Paul Cézanne (1839-1906) vient pour la première fois à Paris en 1861, entraîné par son ami d'enfance Emile Zola. Il y fréquente le Louvre où il étudie les maîtres anciens et dessine les modèles qui posent à l'académie Suisse. Mais Cézanne reste insensible aux charmes de la capitale dont la fréquentation est néanmoins à l'époque indispensable à toute carrière artistique ; tout au long de sa vie, il alternera régulièrement les séjours à Paris et en Provence, ne prenant cependant que très rarement Paris pour sujet de sa peinture. Paris offre de multiples tentations auxquelles le peintre se montre réfractaire, traduisant cette résistance dans des toiles violentes aux tonalités sombres. Après la guerre de 1870, il se convertit à la peinture de plein air en compagnie de Pissarro et de Guillaumin, en allant sur le motif du côté d'Auvers, de Pontoise et de Melun. Lorsqu'il séjourne à Paris, Cézanne sort peu. Il reste enfermé dans les différents appartements où il loge, et poursuit ses recherches picturales en peignant avec obstination des natures mortes, disposées devant un papier peint à motif de losange. Puis, à partir de 1888, il emprunte les voies du silence sur les bords de Marne, les rives de la Seine, à Fontainebleau, où il vient peindre en solitaire. Sa quête de reconnaissance est terminée : il est à présent un maître dont les jeunes générations recherchent le contact. Cet album, qui suit les étapes thématiques de l'exposition "Cézanne et Paris", présente trente-deux oeuvres parmi les plus emblématiques tant du parcours personnel du peintre que du développement de son art, et qui ouvrent les pistes nécessaires pour répondre à la question centrale de l'exposition : les incessants va-et-vient de l'artiste entre région parisienne et Midi sont-ils l'une des clefs indispensables à la compréhension de son oeuvre ?

10/2011