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Psychologie, psychanalyse

Burn out : plus jamais ça !

Déléguée du personnel pendant cinq ans, Béatrice Pannier a vécu de plein fouet les restructurations et réorganisations de France Telecom (aujourd'hui Orange). Réduction d'effectifs, regroupements injustifiés, absence d'écoute, inertie administrative, préconisations non respectées : tout cela, qualifié de management "par la terreur", donnera lieu à une vague de suicides entre 2008 et 2009. Le 26 avril 2011, elle revient sur son lieu de travail après un an d'arrêt maladie, armée d'un couteau. A bout de forces, elle n'hésitera pas à le retourner contre elle, et ne devra son salut qu'à l'intervention de ses collègues présents ce jour-là. De l'évolution de la politique intérieure de France Telecom jusqu'aux coulisses du procès historique de son ex-PDG Didier Lombard, accusé de harcèlement moral, elle livre un témoignage édifiant. Partie civile lors du procès, elle appelle désormais à une prise de conscience générale en proposant la mise en place d'un Grenelle des conditions de travail. Rejoignant les voix des policiers comme celles des professionnels de la santé et de tant d'autres, elle dénonce les méthodes de management, l'entreprise devenue machine à broyer, le manque d'effectifs et la culture de la rentabilité au détriment des salariés. Journal d'un combat mené durant des années, Burn out, plus jamais ça ! est le récit de la lutte menée pour garder la tête hors de l'eau, et la longue reconstruction à travers diverses thérapies et rencontres proposées en fin d'ouvrage.

11/2019

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Actualité et médias

Sept N° 27 : Des génies et des hommes

Qui n'a jamais fait un test de QI pour savoir s'il était un surdoué, voire un génie ? Si cela ne vous est jamais arrivé, commencez donc par celui qui vous est proposé en page 54 de Sept mook grâce à notre application de réalité augmentée. Bon, moyen, mauvais, excellent... votre résultat ne devra rien au hasard. Votre intelligence, comme la couleur de nos yeux, est en effet intimement liée à vos gênes, affirme Robert Plomin, figure mondiale de la génétique comportementale. Des parents intelligents ont donc plus de chance d'avoir des enfants qui le seront tout autant. Marie Curie, Nikola Tesla, Ludwig von Beethoven... et évidemment Albert Einstein, le plus grand génie du XXe siècle, ont eu cette chance. Celle aussi de bénéficier d'un environnement éducatif et social qui a favorisé l'éclosion de leurs prédispositions. Un rôle qu'assume depuis 50 ans l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL). A côté des génies en herbe et des génies incontestés, il y a ceux qui ne brillent pas ? ou que l'Histoire a oubliés ? mais sans qui le monde ne serait pas tout à fait pareil. C'est le cas du physicien italien Ettore Majorana, disparu ? volontairement ou non ? dans les années 30, dont les théories interrogent encore aujourd'hui la physique des particules. Le cas aussi de Robert Cailliau. C'est en effet grâce à cet ingénieur belge que le projet de World Wide Web de Tim Berners-Lee n'a pas été relégué au fond d'un tiroir

07/2019

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Religion

L'Eglise de Nantes au XXe siècle. D'une terre de chrétienté à un catholicisme recomposé

S'inscrivant dans une longue histoire de terre de chrétienté en près d'un demi-siècle le visage du catholicisme dans le Pays nantais s'est progressivement et fortement modifié. En effet, encore très largement majoritaire dans la population durant la première moitié du XXème siècle, il a vu dans la seconde diminuer la pratique religieuse, la chute des vocations sacerdotales et religieuses et un certain déclin du militantisme, alors que le nombre de catholiques déclarés avec sans doute un degré d'appartenance à celui-ci très inégal demeurait toujours majoritaire.  L'objet de cet ouvrage est donc l'étude du diocèse de Nantes très représentatif de l'Ouest de la France et de son évolution au cours de quatre épiscopats, ceux de Mgr Rouard, Mgr Le Fer de la Motte, Mgr Villepelet et Mgr Vial. Il est bien évidemment tenu compte de la personnalité de ces évêques et de leur action pastorale, mais également des multiples acteurs qui les ont entourés et de l'histoire vécue du peuple chrétien en les resituant dans le contexte politique et social du département dans lequel le diocèse s'inscrit.  Alors qu'après le concile Vatican II (1962-1965) les institutions ecclésiales traditionnelles étaient remises en cause dans une société où le spirituel était désormais relégué dans la sphère privée de la vie individuelle, on assiste à un redéploiement de ce catholicisme avec une recomposition de ses forces sans doute limitées pour affronter la postmodernité et affirmer une présence bien identifiée au nom de sa vocation même.

05/2017

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Psychologie, psychanalyse

Wilhelm Reich. La révolution sexuelle entre Marx et Freud

Les luttes radicales antiautoritaires des années 1960-1970, dont Mai-68 a été en France l'apogée, ont débouché sur l'émancipation économique et sexuelle des femmes, l'affirmation de l'égalité des sexes, la reconnaissance des sexualités non procréatrices, les droits des homosexuels, etc. Elles ont entraîné une profonde " révolution des moeurs " à l'échelle du monde occidental, dont nous ressentons encore l'impact dans notre vie quotidienne. De par son oeuvre révolutionnaire, à la fois sexuelle et politique, Wilhelm Reich (1897-1957) a nourri la révolte de la jeunesse étudiante et lycéenne de cette époque dans sa contestation de la " société de consommation ". Psychanalyste marxiste inclassable, Wilhelm Reich a été tout à la fois condamné par l'orthodoxie stalinienne, exclu de l'Association psychanalytique par Freud, traqué par les nazis et la justice américaine qui l'envoya mourir dans un pénitencier de Pennsylvanie. Le brillant essai de Jean-Michel Palmier sur Wilhelm Reich éclaire cette naissance du " Freudo-marxisme " dont Reich fut le fondateur. II a été le premier, au nom de Freud, à politiser l'aspiration au bonheur dont la sexualité constitue pour lui l'élément essentiel, mais dont la société capitaliste, par son idéologie et ses lois, rend l'accès quasi impossible. De nos jours, si la " contre-révolution néolibérale " semble avoir relégué cette " révolution sexuelle " aux oubliettes de l'Histoire, l'émergence de nouveaux mouvements de contestation altermondialistes et le renouveau de la pensée critique remettent aujourd'hui fortement à l'ordre du jour l'oeuvre de Wilhelm Reich dans leur lutte contre le nouvel ordre moral.

04/2013

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Philosophie

La raison du mythe

Peu après la publication de son étude monumentale sur la Légitimité des Temps modernes, en 1966, Hans Blumenberg s'est lancé dans l'élaboration d'une philosophie du mythe qui a donné lieu à deux grands livres, en 1979 et en 1989, et dont cet ouvrage constitue une présentation d'ensemble. S'il rejette le rêve romantique d'un retour au monde enchanté de la mythologie antique, Blumenberg se refuse à considérer le mythe comme un phénomène archaïque, relégué aux oubliettes de l'histoire. Il garde le pouvoir de nous affecter encore. Il continue de vivre dans la littérature et dans l'art, mais aussi dans le savoir. Freud n'en reprend-il pas la forme ? C'est que sa fonction est intacte. Loin de représenter une forme déficiente de rationalité, la prolifération extravagante des images mythiques et la mise en récit des conflits souvent dérisoires entre divinités constituent une stratégie efficace pour permettre à une existence humaine fragile de s'émanciper des contraintes pesantes de sa condition. " Le mythe ne tend pas vers l'absolu, mais plutôt dans la direction opposée aux catégories qui déterminent la religion et la métaphysique. " Son manque de sérieux constitutif lui permet de contourner l'abîme des interrogations métaphysiques. Nietzsche sera parmi les premiers à discerner ce potentiel antithéologique. L'immense savoir historique de Blumenberg fait de ce résumé de sa philosophie du mythe une traversée du panthéon de la culture occidentale, de Platon et Epicure à André Gicle, en passant par Casanova et Schelling.

10/2005

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Littérature étrangère

Le sous-marin Peral

Le sous-marin de l'ingénieur Isaac Peral, qui a bel et bien existé mais n'a jamais été mis à l'eau, est une métaphore des possibles, et son spectre hante la profondeur des onze nouvelles de ce livre. Il symbolise les rêves interrompus par une main assassine, les torpilles de l'Histoire ou l'échec de l'existence. Il est le moment terrible et définitif relégué à l'oubli, qui resurgit par surprise et plonge le lecteur dans les mystères de l'espace et du temps chers à Felisberto Hernández et Julio Cortázar. Dans un bar de Montevideo qui porte son nom, il ressuscite Lola de Lodz, la femme polonaise au bras tatoué. Il nous dit, comme le célèbre tableau d'Hokusai, " Dragon dans les nuées ", que toute invention, toute création, n'est jamais figée. En multipliant les lieux, les temps et les thèmes, les nouvelles de Juan Carlos Mondragón font escale dans les îles énigmatiques de la littérature. Elles sont des diamants noirs incrustés dans l'oeuvre du grand écrivain uruguayen. Traduit de l'espagnol (Uruguay) par Gabriel Iaculli et Annie Morvan Juan Carlos Mondragón est né en 1951 à Montevideo. Son oeuvre s'inscrit dans la tradition littéraire du Rio de la Plata dont il est l'un des plus singuliers rénovateurs. Auteur de plusieurs romans, essais, nouvelles, il a reçu le Premio Nacional de la Crítica pour Le Principe de Van Helsing (Seuil, 2004). Docteur ès lettres de la Sorbonne nouvelle, il a enseigné à l'université de Lille III. Il vit à Paris.

02/2020

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Théâtre - Pièces

Débris

Dans un camp de réfugiés syriens à la frontière du Liban, un couple de Sy-riens catholiques y réside. Fuyant la guerre, il est hébergé dans cet espace clos ; "une tente" . L'homme, ancien enseignant, trompe son inactivité en rédigeant des lettres aux délégués des Nations-Unis et au Commissariat des réfugiés pour décrire sa condition d'existence, et la femme l'exhorte à trouver un emploi. Les deux personnages sont hantés par les souvenirs de l'avant-guerre, l'insécurité et la peur même au sein de ce camp qu'ils qualifient de "tremplin" . L'homme et la femme évoquent sans relâche la disparition de leur fils, se soutiennent dans l'espoir de le retrouver, mais doivent aussi affronter la survie dans un camp, l'absence de perspectives. La réalité des "barbares" les rejoint entre autres sous l'apparence d'une fille enlevée, violée, meurtrie par les hommes aux drapeaux noirs. La pièce nous confronte avec l'éternelle question : comment parler des atrocités de la guerre, des camps, de l'exil au théâtre ? Les dialogues sont réalistes, la forme est classique, la pièce commence de manière assez comique en citant les petites lâchetés du quotidien, mais nous sommes dans un camp de réfugiés et on prend progressivement conscience du temps figé, de l'absence de perspectives, de manière frontale. Cette pièce de théâtre raconte de manière simple et édifiante la condition de n'importe quel réfugié. Mountajab SAKR, né à Damas en Syrie, est dramaturge, traducteur, professeur de théâtre.

02/2021

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Sciences historiques

Le son comme arme. Les usages policiers et militaires du son

"Lalafalloujah", tel est le surnom donné par les GI's à la ville irakienne de Falloujah en 2004, alors qu'ils bombardaient ses rues de hard rock à plein volume. "C'était comme envoyer un fumigène", dira un porte-parole de l'armée états-unienne. Les années 2000 ont en effet vu se développer un usage répressif du son, symptomatique de la porosité entre l'industrie militaire et celle du divertissement, sur les champs de bataille et bien au-delà. Rap, metal et même chansons pour enfants deviennent des instruments de torture contre des terroristes présumés. Des alarmes directionnelles servent de technologies "non létales" de contrôle des foules dans la bande de Gaza comme lors des contre-sommets du G20, à Toronto et à Pittsburgh. Des répulsifs sonores éloignent des centres-ville et des zones marchandes les indésirables, adolescents ou clochards. L'enrôlement du son dans la guerre et le maintien de l'ordre s'appuie sur plus d'un demi-siècle de recherches militaires et scientifiques. La généalogie des armes acoustiques, proposée ici pour la première fois en français, est tout autant celle des échecs, des fantasmes et des projets avortés, que celle des dispositifs bien réels qui en ont émergé. Aujourd'hui, l'espace sonore est sommé de se plier à la raison sécuritaire et commerciale. Souvent relégué au second plan au cours du XXe siècle, celui de l'image, il est devenu l'un des terrains d'expérimentation privilégiés de nouvelles formes de domination et d'exclusion. Et appelle donc de nouvelles résistances.

09/2011

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Histoire des mentalités

L'excrémentiel au XIXe siècle

La place dévolue par une société à l'excrément met au jour des tensions socialement, moralement et culturellement significatives : le convenant et l'inconvenant, le licite et l'interdit, le dicible et le tu, le beau et le laid. Le déchet doit sa richesse herméneutique à son statut de trace. Mais penser l'excrémentiel nécessite un effort particulier : braver la répugnance que suscite l'immonde et fouiller ce que la civilisation a tendance à enfouir, à proscrire. Dans son rapport à l'excrémentiel, que dit le XIXe siècle de lui-mime ? D'une part les préoccupations hygiénistes, à l'heure où les épidémies de choléra font des ravages, prennent une importance croissante, tandis que le vocabulaire de la médecine, de la physiologie, des sciences du corps s'impose un peu partout, y compris en littérature. D'autre part l'agriculture, en s'industrialisant, développe la science des engrais ; l'excrément, perdant peu à peu toute vertu récupératrice, finir par devenir le rebut par excellence. Enfin, peu à peu relégué à la marge par une idéologie bourgeoise hantée pat la propreté, l'excrémentiel relève désormais de l'innommable, au moment même où la montée du réalisme accrédite la nécessité de tout voir et tout dire. Le présent ouvrage se propose d'analyser le traitement de l'excrémentiel au XIXe siècle selon trois angles de vue usages et pratiques de l'excrémentiel dans la vie de la cité (évacuer), l'excrémentiel dans la caricature politique (salir), enfin les rhétoriques et esthétiques de l'excrément (digérer).

12/2021

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Histoire internationale

Beyrouth, comme si l'oubli...

Lorsque Nayla Hacheur intègre la Croix-Rouge Libanaise, après ses études d'infirmière, elle est loin d'imaginer ce qui l'attend. Elle ne sait pas qu'elle va se trouver au coeur des affrontements qui ravageront le Liban durant quinze années, de 1975 à 1990. Cette guerre, elle la vivra au plus près, d'abord comme infirmière. puis comme déléguée du CICR (Comité International de la Croix-Rouge). Sabra et Chatila, Tall et Zaatar, Damour, autant de camps, de villes où seront perpétrés les massacres les plus odieux. Beyrouth aussi, bien sûr, coupé en deux sous les bombardements. A chaque fois. Nayla Hachent sera en première ligne pour sauver les vies qui peuvent encore l'être, bien souvent au péril de la sienne. En de nombreux cas, elle sera l'une des premières sur les lieux, comme lors de l'attentat contre le QG des parachutistes français. Nayla Hacheur s'affranchira souvent des consignes de neutralité de la Croix-Rouge. Lorsque par exemple elle mettra des somnifères dans le thé de miliciens qui projetaient une attaque meurtrière. Ou quand elle aura le culot d'aller chercher du sang chez les Palestiniens pour sauver un colonel libanais. Mais, dit-elle, comment rester neutre face à l'indicible ? Ce témoignage de première main, écrit en collaboration avec Hyam Yared. écrivain libanaise, plonge au coeur de cette guerre complexe qu'il serait réducteur de résumer par les simples clivages confessionnels. Cette guerre où les puissances extérieures, comme Israël, l'Iran, et bien sûr la Syrie, ont souvent tenu un rôle ambigu.

10/2012

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Pédagogie

Faire ses devoirs. Enjeux cognitifs et sociaux d'une pratique ordinaire

Faire ses devoirs est une pratique très ordinaire qui soulève cependant de nombreuses questions relatives à son efficacité et à son équité. La prolifération des dispositifs qui l'encadrent et l'accompagnent aujourd'hui interroge également sur son évidence. Les recherches dont cet ouvrage présente les résultats ont voulu éclairer cet objet aussi étrange que familier en adoptant un point de vue original. Elles s'intéressent en effet simultanément aux enjeux d'apprentissage du travail hors la classe des élèves et à ceux, sociaux, de sa prescription et de sa réalisation. Nous avons observé des élèves d'école primaire et de collège au travail dans différents contextes, interrogé leurs enseignants, confronté les points de vue de tous tes types d'acteurs qui interviennent dans des moments et des lieux où les logiques sociales et les logiques scolaires se confrontent. Nous mettons en évidence les malentendus qui peuvent en résulter, les pratiques différentes et différenciatrices de leurs divers protagonistes. En faisant des" devoirs " non un problème en soi, mais un analyseur des difficultés cognitives de beaucoup d'élèves au sein même de la classe, nous espérons ouvrir des pistes pour que l'apprentissage autonome qu'ils supposent et construisent ne soit pas relégué à la périphérie de l'école et sous-traité à des partenaires dont la bonne volonté ne pallie pas toujours l'incompétence. Cet ouvrage s'adresse aux chercheurs et étudiants en éducation intéressés par les apprentissages scolaires, mais aussi à tous les acteurs mobilisés pour la réussite des élèves.

01/2010

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Littérature étrangère

L'avenue de la victoire

L'Avenue de la Victoire (Calea Victoriei) est l'un des 70 titres de l'oeuvre multiforme et passionnante de Cezar Petrescu, dont les romans jalonnent toute la période de formidable effervescence littéraire de l'entre-deux-guerres. Victime de sa passion irrésistible de l'écriture et de ses incomparables succès, l'un des plus remarquables écrivains roumains a été relégué par une critique littéraire oligarchique, dogmatique et tendancieuse au rang d'auteur secondaire. Ses livres s'inspirent des petites ville, de la campagne, de la guerre, de l'amour, mettant souvent en évidence le fait que certains groupes, de par leur agissements, génèrent des conflits qui brisent les meilleurs et épargnent les médiocres. Peinture romanesque du milieu urbain délétère d'une capitale, Bucarest, L'Avenue de la Victoire campe subtilement et dessine justement les membres d'une famille venue de province avec l'espoir d'une autre vie, palpitante pour les plus jeunes, Sabina et son frère rebelle Costea, espoir d'un avenir matrimonial pour Ana, l'aînée, enfin lieu de réalisation sociale pour les parents, le magistrat Constantin Lipan et sa femme. Mais l'essentiel du texte est moins dans ces péripéties souvent noires et dramatiques que dans la vision qu'en ont les personnages que le romancier a choisis pour témoins. L'Avenue de la Victoire tient constamment en haleine et sa veine créatrice est inépuisable. Un très grand texte à lire avec passion pour mieux connaître une oeuvre et un écrivain roumain de très grande qualité.

02/2016

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Sociologie

Socio-anthropologie N° 45, 1er semestre 2022 : Enquêter à distance : nouvel Eldorado ?

Intitulé "Enquêter à distance : nouvel Eldorado ? " , ce numéro rassemble des contributions sur la manière dont un certain nombre de tendances, de contraintes et d'injonctions - pas uniquement lie ? es à la pandémie - interrogent les méthodologies plus traditionnelles de recueil de données, basées sur le temps long, l'immersion, l'observation directe, les discussions grâce à l'interconnaissance et la coprésence dans un même lieu. C'est au versant méthodologique de notre pratique en sciences sociales, que la pandémie COVID-19 a bouleversée, que ce numéro est consacré. En effet, la constitution d'un terrain d'enquête socio-anthropologique passe encore pour beaucoup d'entre nous par une immersion longue dans un milieu social, par un recueil au plus près des pratiques et des manières de faire, de juger, de penser, d'accomplir activités, missions et tâches. Les textes rassemblés invitent à la nuance et traduisent des ambivalences : les méthodologies utilisées pour pallier la distance relèvent de tendances qui se dessinaient déjà avant la pandémie (entretien par téléphone ou visioconférence, questionnaires en ligne, collecte déléguée, etc.). Leur emploi s'est démultiplié, démocratisé. La réflexivité quant aux modalités d'usage s'est affûtée. La courbe d'apprentissage est rapide, les avancées éthiques sont tangibles, et un rééquilibrage des rapports entre chercheur·euses et enquêté·es semble à l'oeuvre. Cependant, les questions qui se posent à présent sont de savoir : à quelles conditions ces méthodologies de collecte et de production hybrides seront finalement acceptées pleinement et comment ces expérimentations participeront à la création et à l'institutionnalisation de designs de recherche plus participatifs.

03/2022

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Généralités

Léo Melliet. Figure de la Commune de Paris, député du Lot-et-Garonne

Jeune provincial (né à Lévignac, en Lot-et-Garonne) monté à Paris pour études, Léo Melliet fut de ces "insurgés" , exerçant le temps de la Commune des responsabilités importantes comme maire du XIIIe arrondissement, l'un des plus populaires de la capitale. Echappant de peu à la mort lors de la Semaine sanglante, il fut condamné à la peine capitale et s'exila plus de vingt ans en Ecosse. A son retour d'exil, il fut élu député du Marmandais, avant de finir sa vie comme directeur de l'Asile d'aliénés de Cadillac, en Gironde, toujours surveillé par la police qui le soupçonna d'être l'instigateur d'une grève de tonneliers ! C'est à la biographie de ce personnage trop méconnu que s'est attaché Pierre Philippe, qui nous fait revivre, au jour le jour, en compagnie de Leo Mélliet, ces quelques mois d'espoirs et de passion dont on célèbre aujourd'hui le 150e anniversaire. C'est avec la célèbre "Affiche rouge" du 6 janvier 1871, qui se termine par Place au Peuple, Place à la Commune, que Léo Melliet, l'un de ses 140 signataires - les délégués des vingt arrondissements de Paris -, rentre dans l'Histoire, tout comme cette affiche à laquelle sont attachés, comme rédacteurs, les noms de Jules Vallès et d'Edouard Vaillant. Car c'est avec elle que s'ouvre cette formidable parenthèse de l'Histoire où le peuple de Paris décida de prendre lui-même en main son destin. Préface : Eric Bonhomme Postface : Jean-Louis Lambert

05/2021

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Stratégie d'entreprise

La transformation digitale des organisations, des industries, de la société

Comment conduit-on la transformation digitale au sein d'une organisation et quelles en sont les étapes ? La transformation digitale contribue-t-elle à augmenter la productivité? Doit-on laisser le pouvoir à l'intelligence artificielle ? Quelles tâches doit-on et ne doit-on pas déléguer aux machines ? Ce manuel, porté par un des précurseurs de la transformation digitale, est construit comme un guide pratique pour les étudiants en école de commerce ou ingénieurs (Master et Executive) ; il en propose une vision globale, en insistant sur le concept de "transformation" plutôt que sur celui du "digital". Une transformation digitale est un processus qui vise à transformer une organisation, à changer sa façon de faire ce qu'elle faisait et/ou à faire de nouvelles choses. Le livre fournit des grilles d'analyse pour comprendre et concevoir un processus de transformation digitale, notamment en le reliant à la stratégie de l'entreprise et en s'appuyant sur de nombreux cas d'industries dans tous types de secteurs. Il aborde également le problème clé du pilotage et de la gestion du changement, en se focalisant sur la résistance au changement et ses causes, notamment les conflits liés au pouvoir, et propose une approche agile. Une vision globale de la transformation digitale- ce qu'elle est, d'où elle vient -, une méthode et une feuille de route pour la concevoir des liens faits avec la stratégie d'entreprise et les business models, mais aussi un regard sur la gestion du changement et les enjeux économiques et sociaux, politiques et éthiques d'une transformation.

01/2024

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Sciences historiques

Que d'histoires pour un anniversaire !

Le Président de la République, Valéry Giscard d'Estaing crée le premier Secrétariat d'Etat à la Condition féminine en 1974. Est-ce la fin d'une histoire des femmes trop longtemps mises en cage depuis 1804 ? Ou faut-il y voir le début d'une nouvelle histoire des droits des femmes au sein d'une dynamique européenne ? Le saviez-vous ? Les femmes, sous la tutelle de leurs époux jusqu'en 1938, sont des mineures, leur rôle étant de faire et d'élever des enfants. Alors apprendre à lire aux filles ? Non. La Raison veut que les maris soient les seuls livres de leurs femmes. Faire de la bicyclette ? Non. Si on aperçoit leurs mollets nus c'est une habitude malpropre qui dégoûte à jamais les spectateurs de manger du veau. Leur donner le droit de vote et d'éligibilité ? Non. Si les femmes votaient, la République n'en aurait pas pour vingt-quatre heures ! Ce grand bêtisier surgit sous la plume de l'auteure, trempée dans l'humour. C'est l'histoire oubliée des femmes de France, le maillon faible qu'il manque sans nul doute pour expliquer l'origine des inégalités et les combattre. Livre témoin du parcours d'une déléguée régionale aux droits des femmes et à l'égalité au coeur de l'Etat, il mesure sans concession les blocages de la société : inégalités salariales persistantes, régression de l'IVG, violences, port du voile, accès mitigé des femmes aux lieux de décision. Les lois existent, mais... N'est-il pas urgent pour ces Gauloises et Gaulois réfractaires de bousculer les préjugés et les stéréotypes pour faire tomber les clichés en tous genres ?

09/2019

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BD tout public

Le dernier refuge

Les animaux aussi ont droit à la dignité Cause animale. Corentin est employé au Cimetière central, dont il est plus précisément responsable du secteur où les animaux sont inhumés. Le lieu est d'ailleurs baptisé communément le Cimetière des chiens. Il faut dire que Corentin a un don avec les animaux. Il n'hésite pas à s'occuper de tous les chiens et chats errants du quartier, faisant du cimetière le dernier refuge pour les morts comme pour les vivants. Mais alors que la guerre approche et menace la ville, le directeur du cimetière se voit contraint de fermer le Cimetière des chiens, réquisitionné par l'armée pour une raison des plus funestes... Si les humains pourront toujours reposer en paix, où vont donc bien pouvoir aller leurs meilleurs amis ? Fondée en 1845, la Société Protectrice des Animaux est la première association française à oeuvrer dans le domaine de la protection animale. Publié en partenariat avec elle, cet album de BD est une manière tendre et sensible d'évoquer les relations entre l'homme et l'animal et l'ensemble des valeurs qui animent la SPA depuis toujours. LA SOCIETE PROTECTRICE DES ANIMAUX - Première association de protection animale, créée en 1845 et déclarée d'utilité publique en 1860 - 62 refuges et Maisons SPA, dont un Grand Refuge pour accueillir les équidés, ainsi que 12 dispensaires en France - 650 salariés, 4 000 bénévoles dont 700 délégués enquêteurs - En 2018 : 38 129 animaux adoptés, plus de 100 000 animaux soignés, près de 11 000 enquêtes menées pour lutter contre la maltraitance - Agréée depuis 2016 par le Comité de la Charte du "Don en Confiance"

06/2019

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Sciences historiques

La justice des seigneurs abbes de saint-ferme

Située aux confins du Bordelais et de l'Agenais, au nord de la Garonne, l'abbaye bénédictine de Saint-Ferme relevait du diocèse de Bazas. L'abbé commendataire placé à sa tête était seigneur haut justicier ; il percevait tous les revenus de l'abbaye, les rentes, les droits seigneuriaux et les dîmes. Il encadrait et réglementait la vie des habitants de sa juridiction qui s'étendait sur les paroisses de St-Ferme, Dieulivol, et Le Puy. A partir de l'étude des archives de la justice seigneuriale, l'auteur apporte un éclairage inédit sur l'histoire de ce pays de l'ancienne Guyenne. Il dresse les portraits des trois derniers abbés et révèle les contours de cette seigneurie ecclésiastique. Il énumère les principaux droits seigneuriaux et décrit les modalités de gestion de la seigneurie dont la perception des revenus était confiée à des fermiers. La justice seigneuriale était une justice subalterne, déléguée par le roi, et l'abbé ne l'exerçait que par l'intermédiaire d'officiers qu'il nommait pour le faire en son nom. L'auteur précise les compétences de la justice seigneuriale ainsi que le droit et la procédure applicables. L'organisation et le fonctionnement de l'institution sont exposés dans la deuxième partie de l'ouvrage : il y évoque les principaux lieux où s'exerçait la justice du seigneur et étudie l'ensemble du personnel judiciaire. Il explique le fonctionnement du tribunal, le déroulement des audiences et le calendrier judiciaire. La dernière partie sert à décrire l'activité de la justice seigneuriale de St-Ferme. Les différentes affaires et procédures conservées dans les archives illustrent l'ensemble de ses attributions.

06/2019

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Sciences politiques

Le crépuscule de la démocratie

"Tout a toujours très mal marché." C'est la leçon que Péguy avait tirée de l'histoire. En observant que tout va mal, nous n'avons donc aucune raison de nous lamenter. C'est la preuve que tout va aussi bien que jamais. Dans ce court essai, Nicolas Grimaldi dresse un constat de la situation politique contemporaine. Ni critique, ni polémique, c'est un état des lieux. Qu'en est-il de ce qui nous tient lieu de démocratie ? Dans un aussi vaste pays que le nôtre, il va de soi que la volonté populaire ne peut être que déléguée. Son expression se résume donc à ce qu'en manifestent ses représentants. Toute la vie politique se réduit par conséquent au mode de leur désignation, à leur capacité d'instruire les problèmes de la nation, et à l'indépendance de leur jugement par rapport aux initiatives du gouvernement. Or que représentent aujourd'hui ceux qu'une ancienne coutume nous fait encore désigner comme "les représentants du peuple" ? Les plus audacieux représentent ceux qui les ont élus. Ils représentent les intérêts très particuliers d'une population locale. Les plus disciplinés représentent leur parti. Lorsqu'ils appartiennent à la majorité, la voix de leur parti est celle du gouvernement. Mais comme leur investiture dépend de quelques caciques du parti, ils représentent dans le parti la tendance de ces barons. Autant reconnaître, par conséquent, que ces régimes parlementaires n'ont quasiment plus rien ni de démocratique ni de républicain. Aussi ne peut-on se retenir d'en poser aujourd'hui la question : la démocratie n'est-elle pas chose trop précieuse et trop importante pour être abandonnée à ses représentants ?

05/2014

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Sciences politiques

Le livre noir des syndicats

Ils arrachent sa chemise au DRH d'Air France, ils bloquent le port de Marseille, ils paralysent le trafic ferroviaire pendant le bac ou les fêtes de Noël, ils détournent l'argent de la formation... Les syndicats français ont donné à plusieurs reprises ces dernières années l'image d'organisations corporatistes, aux méthodes tout aussi discutables que celles des pires représentants du patronat. La réalité est probablement plus inquiétante encore. Les épisodes de violence, très localisés, cachent une faiblesse dramatique du syndicalisme dans des secteurs entiers de l'économie. Repliés dans la fonction publique, la Sécurité sociale et les grandes entreprises, les appareils des grandes confédérations vivent dans le confort, et ne soucient plus vraiment de recruter des adhérents. Les syndicats étudiants reproduisent le schéma et confient à quelques dizaines de militants semi-professionnels le soin de représenter plus de 1,6 million de jeunes. De plus en plus coupés du terrain chaque année, plombés par les luttes internes, beaucoup moins éloignés du patronat qu'ils ne veulent bien le dire, la CGT, la CFDT, FO ou l'UNSA sont incapables de prévenir les dérives graves dans les ports, les imprimeries, le rail, les entreprises de nettoyage ou la police, sans parler des grands comités d'entreprises mis en coupe réglée par des opportunistes affublés d'une étiquette syndicale. Certaines organisations vont même jusqu'à faciliter l'islamisme radical en leur sein pour assurer leur réélection ! Le tout se déroule sous le regard impuissant de dizaines de milliers de délégués de terrain, qui se demandent quand ils auront enfin des syndicats à la hauteur de leur dévouement personnel...

05/2016

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Motivation, conflit

Médiation commerciale. Méthode, stratégies, outils

Le conflit est inhérent aux relations humaines ; ignoré ou non traité il peut parfois devenir destructeur. Dans le monde des affaires, les possibilités de conflit sont particulièrement nombreuses du fait notamment de la multiplication des relations et échanges, des différences culturelles entre partenaires ou des exigences de performances et compétitivité. Ces conflits représentent souvent un coût humain et financier important. Les entreprises sont à la recherche de méthodes rapides et efficaces de prévention et résolution. La médiation comme mode de facilitation de la résolution des conflits inter-entreprises prend chaque année plus d'ampleur. Les évolutions législatives y contribuent. Les juges, qui en comprennent l'intérêt pour les justiciables, y incitent. Les avocats la recommandent. Les entreprises en perçoivent le sens en ce qu'elle permet bien souvent de concentrer ses ressources sur le business plutôt que sur les conflits ; parfois de renouer des liens commerciaux un temps abimés. Ce livre, fruit de l'expérience de ses auteurs, est un guide pratique multi-entrées pour ceux qui participent d'une manière ou d'une autre à ce processus ou à sa mise en place : chefs d'entreprise, délégués commerciaux, juristes, avocats, médiateurs, juges. Il est aussi un recueil de techniques et "trucs et astuces" . Les auteurs installent d'abord le cadre légal et règlementaire de la médiation commerciale, les manières concrètes d'aborder ce processus puis dévoilent et partagent généreusement avec leurs lecteurs leurs pratiques, en émaillant leurs propos de nombreux exemples vécus. La dernière partie fournit pas moins de 32 outils pour les intervenants en vue de bien appréhender et d'exercer leur rôle dans les médiations auxquelles ils participent.

07/2022

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Sciences historiques

Histoire de la vieillesse en Occident. De l'Antiquité à la Renaissance

Chaque société a les vieillards qu'elle mérite : l'histoire antique et médiévale le démontre amplement. Chaque société sécrète un modèle d'homme idéal, et c'est de ce modèle que dépend l'image de la vieillesse, sa dévaluation ou sa mise en valeur. La Grèce classique, tournée vers la beauté et la force, relègue les vieux à une place subalterne. Au Moyen Age, le vieillard joue son rôle tant qu'il peut tenir le goupillon, l'épée, la bêche ou le livre de comptes. La seule limite est l'incapacité physique. En fait, il n'y a pas de troisième âge : il y a la vie et la mort. A partir du mye siècle, le poids des vieux s'accroît dans la société et entraîne un regain de critique contre les vieillards. La satire des mariages entre des hommes âgés et des jeunes femmes revient à la mode, comme elle l'était à l'âge de Plaute. Quant à la Renaissance, elle renoue avec les idéaux des Gréco-Romains. Ronsard recommande de cueillir "les roses de la vie", mais dans le même temps, les vieillards actifs n'ont jamais été aussi nombreux : l'amiral Doria, septuagénaire, lutte contre l'octogénaire Barberousse, Michel Ange atteint 89 ans et Le Titien, 99... L'ambiguïté fondamentale de l'attitude envers la vieillesse se retrouve cependant tout au long des siècles, car si le vieillard se plaint de son grand âge, il en tire gloire et cherche à prolonger ses jours. La fontaine de jouvence n'a-t-elle pas toujours été le plus fol espoir de l'homme occidental ?

01/1987

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Littérature française

Les Grands romans d'Alexandre Dumas Tome 3 : Mémoires d'un médecin. Le Chevalier de Maison-Rouge. La Comtesse de Charny

La comtesse de Charny succède immédiatement à Ange Pitou : il débute le 6 octobre 1789 pour s'achever, le 21 janvier 1793, avec l'exécution du roi. L'aventure collective relègue à l'arrière-plan les destins individuels et les personnages ne subsistent plus que comme symboles d'une idée ou d'un groupe social : Billot incarne le peuple, Charny, l'aristocrate loyal, Gilbert, le constitutionnel, Pitou, la générosité. Au cours des événements qui ponctuent la chute de la royauté (fuite à Varennes, retour aux Tuileries, 10 août, procès du roi), les héros ne réapparaissent que pour terminer leur carrière romanesque par la mort ou l'exil. Après les excès des passions antagonistes, Le Chevalier de Maison-Rouge incarne la tentative de réconciliation. Un républicain convaincu, Maurice Lindey, s'éprend d'une royaliste, Geneviève Dixmer, dont le mari et le frère (celui-ci est en réalité le chevalier de Maison-Rouge qui se cache sous un faux nom) ont entrepris de délivrer la reine du Temple. Maurice, révolutionnaire mais humain, Geneviève, royaliste mais amoureuse, vivent un amour impossible : la cruauté de Dixmer et de celle de son double républicain, Simon, les conduira à la mort sous l'échafaud, après que la reine elle-même aura eu la tête tranchée. Le roman semble illustrer cette phrase de Michelet : " Cette affaire [...] fut un solennel champ de bataille où se rencontrèrent et se combattirent deux principes et deux esprits : l'un, le principe original et naturel qui avait fait la Révolution, la justice, l'équitable humanité - l'autre, le principe d'expédients, d'intérêts, qui s'appela le salut public, et qui a perdu la France. " Guy Schoeller.

12/1990

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Traditions orientales et occid

La trahison spirituelle de la Franc-Maçonnerie

Jean-Marie Rivière dit Jean Marquès-Rivière (1903-2000), écrivain et journaliste français, est un bril­lant orientaliste, ancien maçon lui-même. Il mettra un terme à sa très courte expérience de Franc-maçon (dont il restera néanmoins un indélébile initié) en publiant La trahison spirituelle de la Franc-Maçonnerie. S'agissait-il d'un ouvrage impulsif causé par la déception d'un ordre, ou inversement, le point de départ d'une pensée amenée à mûrir et à s'étoffer ? Il or­ganisera en France durant la iie Guerre mondiale l'important départe­ment des Recher­ches et re­crute personnellement les délégués ré­gio­naux et départementaux. Il est le scénariste du film de Jean Mamy, Forces oc­cul­tes (1943). Colla­bo­rateur au journal Docu­ments ma­çon­niques, rédacteur d'Au Pilori à partir du 4 mars 1943, il est condamné à mort le 1er juin 1949. Curieusement, au regard de son parcours littéraire, Marquès-Rivière aura critiqué et fossoyé pendant plus de soixante ans - une structure brièvement côtoyée - (initié à 24 ans, démissionnaire à la fin de l'année 1930) devenant à ses dépens et comme beaucoup d'au­tres avant lui, un "Frère défroqué" . "Le scénariste de Forces occultes, Jean Marquès-Rivière, avait lui aussi été Franc-Maçon ; il avait démissionné de la Grande Loge de France en 1931 et écrit plu­sieurs livres pour dénoncer les erreurs et les activités pernicieuses de la Franc-Maçonnerie. Plus heureux que son ex-frère et confrère Mamy, il réussit à se réfu­gier à l'étranger en 1944 et il a échappé ainsi aux épu­rateurs" (Henry Coston).

03/2023

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Littérature Espagnole

Lettre à la Reine d'Angleterre

Un humble forgeron catalan obtient l'immortalité en même temps qu'une bourse d'or inépuisable en concluant un pacte avec le diable. Après avoir bourlingué à travers les siècles, du Moyen Age aux abords du troisième millénaire, Joan Ferrer est incarcéré en Angleterre où, depuis sa cellule, il revient sur sa longue existence, sur les multiples vicissitudes qu'il a vécues, les vices qu'il a pratiqués, les plaisirs qu'il a connus, les palais et salons fréquentés, les sages et hommes de pouvoir rencontrés, et les nombreuses femmes aimées. Dans une lettre qu'il adresse à la Reine d'Angleterre, Joan Ferrer expose les faits qui l'ont condamné à une peine aussi dure qu'injuste, sans pour autant demander sa clémence ? : "? Une succession d'erreurs funestes m'a relégué dans une prison haute sécurité de votre royaume. Je vous écris ces lignes du fond de mon désespoir pour que vous puissiez envisager la possibilité d'intercéder en ma faveur. Je reconnais que j'ai eu une vie singulière. J'ose vous demander, je vous en prie, de ne pas abandonner la lecture de ces pages, mue par un sentiment d'incrédulité tout à fait logique. Tout ce que j'ai écrit est aussi certain que le double mur qui entoure cette prison ? : celui que l'Etat a érigé et celui que ma propre inconscience a bâti autour de moi. ? " Parabole sur l'immortalité et le pouvoir, Lettre à la Reine d'Angleterre, entraîne le lecteur à travers les siècles dans un crescendo passionnant qui conduit à un développement pour le moins surprenant.

05/2021

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Romans policiers

Le syndrome [E . Suivi de [Gataca et Atom[ka

Le syndrome [E]. Un film mystérieux et malsain qui rend aveugle... Voilà de quoi gâcher les vacances de Lucie Henebelle, lieutenant de police à Lille. Cinq cadavres retrouvés atrocement mutilés... Il n'en fallait pas plus à la Criminelle pour rappeler le commissaire Franck Sharko, en congé forcé. Deux pistes pour une seule et même affaire qui va réunir Henebelle et Sharko. Des bidonvilles du Caire aux orphelinats du Canada, les deux nouveaux équipiers vont mettre le doigt sur un mal inconnu, d'une réalité effrayante. Ceux qui ne connaissent pas le syndrome [E], ne savent pas de quoi ils sont capables... GATACA. Quel lien entre onze psychopathes gauchers et l'homme de Cro-Magnon ? Alors que Lucie Henebelle peine à se remettre de ses traumatismes, l'ex-commissaire Sharko se voit relégué à des enquêtes de seconde zone. Telle la découverte du corps de cette jeune scientifique, battue à mort par un grand singe. A nouveau réunis pour le pire, les deux flics plongent aux origines de la violence, là où le génome humain détermine son avenir : l'extinction. Bienvenue à GATACA... Atomka. URSS, 1986. Hommes, terres, bêtes... l'atome a tout ravagé. Mais de Tchernobyl vient de s'échapper un mal plus terrible encore... Paris, 26 ans plus tard. La scène de crime n'est pas banale : un journaliste mort de froid, enfermé dans son congélateur. A quoi travaillait-il ? Franck Sharko et Lucie Henebelle, de la Crim', remontent la piste... Elle les mènera au coeur de l'enfer, là où, au nom de la science, l'avenir s'écrit en lettres de sang.

10/2015

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Sciences politiques

Rompre avec la monocratie présidentielle. Comment réformer nos institutions

Nos institutions vont mal. Elaborée dans le but de garantir avant tout la stabilité, la Ve République est aujourd'hui soumise à de violentes secousses et à une dérive autoritaire inquiétante. Des mouvements profonds la font vacillerâ ; de la hausse continue de l'abstention à l'effondrement des partis, rendant moins évidente l'existence de majorités au Parlement. Cette crise est également marquée par des éruptions telles que le mouvement des gilets jaunes ou la violence croissante envers les élus. Face à cette situation, deux attitudes prédominent. La première est de se retrancher derrière une certitude éprouvée depuis 65 ans et de ne concéder que des évolutions cosmétiques. La seconde prône une tabula rasaâ : il faut une VIe République, peu importe sa forme. Ce livre fait le pari d'approche pragmatique. Il définit des objectifs pour une refonte institutionnelle visant une plus grande démocratie sans renoncer à la stabilité. L'auteur expose les moyens d'avancer concrètement, que ce soit par des modifications législatives, constitutionnelles ou par l'adoption d'une nouvelle Constitution. Comment redonner la voix au peuple dans notre démocratie en modifiant le mode de scrutin et en rétablissant le rôle du référendum et de la démocratie directeâ? Comment rééquilibrer les pouvoirs entre un président de la République devenu omnipotent et un parlement relégué au second planâ? Comment réformer le Conseil constitutionnel pour qu'il devienne un véritable garant des libertés du peupleâ? Face à ces interrogations récurrentes, l'ouvrage vise à fournir des réponses précises, fondées juridiquement et applicables, afin ni de se payer de mots, ni de se complaire dans l'impuissance.

02/2024

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Droits des étrangers

Administration sans contact, étrangers déconnectés. 2022

La transformation numérique des services publics doit théoriquement améliorer les relations entre le public et l'administration. La " dématérialisation " est toutefois loin d'être bénéfique pour les publics les plus précaires qui n'ont qu'un accès limité ou plus malaisé à l'outil informatique. Cette inégalité face au " tout numérique ", qui entrave, voire interdit, la possibilité de faire valoir ses droits, le public étranger la subit plus durement encore. Et cela alors même que, dans son cas, accéder à l'administration revêt un caractère vital : en dépendent la reconnaissance de son droit au séjour et, au-delà, l'ensemble des droits qui en découlent. Le " sans contact " s'impose comme la nouvelle norme du service public : fini l'agent de guichet, place à l'agent instructeur-valideur face à un public sommé de devenir l'entrepreneur de sa propre vie administrative. Une mutation qui permet de justifier la réduction drastique des effectifs des préfectures, avec pour conséquence un accueil de plus en plus dégradé du public. La dématérialisation a ainsi remplacé les files d'attente devant les préfectures par des files d'attente virtuelles : formées, devant les plateformes numériques, de tous ceux et celles qui n'arrivent pas à obtenir sur internet un rendez-vous en préfecture, elles sont désormais invisibles. La Défenseure des droit et les associations n'ont de cesse de dénoncer le caractère aussi kafkaïen qu'ubuesque d'un dispositif à la fois sous-dimensionné et mal conçu, qui exclut toute possibilité de joindre un interlocuteur et écarte la spécificité de certaines situations. Avocat·es, associations, travailleurs sociaux, délégué·es du Défenseur des droits, de plus en plus sollicité·es, dénoncent cette forme d'externalisation sauvage qui les amène à remplir, à la place de l'administration, les tâches d'information et d'assistance qui lui incombent. A force de mobilisations associatives et d'actions contentieuses il a certes été acté que le tout numérique doit être aménagé pour laisser une place à d'autres modes d'entrée en contact avec l'administration. Mais les remèdes proposés ne sont à l'évidence pas à la hauteur des problèmes engendrés par une dématérialisation à marche forcée.

10/2022

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Droit privé

La négociation collective d'entreprise. point spécial : l'articulation des normes en droit du travail

La négociation collective d'entreprise Au fil des différentes réformes, le législateur place l'accord collectif au centre des relations de travail. Après la loi Travail du 8 août 2016, l'ordonnance n° 2017-1385 du 22 septembre 2017 a notamment ouvert de nouvelles possibilités de négociation dans les entreprises sans délégué syndical quelle que soit leur taille, et a affirmé la place prépondérante de l'accord d'entreprise sur celui couvrant un champ territorial ou professionnel plus large. Toutes les entreprises pourvues d'au moins une section syndicale d'organisation représentative sont tenues d'engager une négociation périodique sur : la rémunération, le temps de travail et le partage de la valeur ajoutée ; l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes et la qualité de vie et des conditions de travail. A ces négociations s'ajoute celle portant sur la gestion des emplois et des parcours professionnels qui concerne notamment les entreprises et groupes d'entreprises d'au moins 300 salariés. Pour être valides, les accords d'entreprise doivent être signés par un ou des syndicats représentatifs ayant recueilli plus de 50 ? % des suffrages exprimés en faveur de syndicats représentatifs au premier tour des dernières élections des titulaires au CSE. A défaut, ils doivent être approuvés par référendum par la majorité du personnel, à condition d'avoir été signés par des syndicats représentatifs ayant recueilli plus de 30 ? % des suffrages. Point spécial : L'articulation des normes en droit du travail Le droit du travail comprend différents types de normes : la loi, les accords collectifs de différents niveaux, mais encore le contrat de travail, les usages, et les engagements unilatéraux de l'employeur. La loi Travail et les ordonnances Macron du 22 ? septembre 2017 ont institué de nouvelles règles d'articulation entre ces normes. Ainsi la place prépondérante de l'accord d'entreprise par rapport aux accords couvrant un champ plus large, comme les accords de branche, est clairement affirmée. Par ailleurs, un accord collectif ne peut modifier le contrat de travail d'un salarié. L'accord de performance collective constitue une exception à ce principe : les stipulations de ce type d'accord se substituent de plein droit aux clauses contraires et incompatibles du contrat de travail.

05/2023

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Science-fiction

Néander. Tome 2, Qu'est-ce qu'un Etre Humain ?

Ils sont devenus humains deux mille siècles avant nous. Ils ont appris à vivre en paix et en symbiose avec la nature. Peut-être vont-ils avoir le temps de nous l'enseigner... E n octobre 2034, une équipe de chercheurs - deux Français, un Allemand, et un pilote états-unien - surprend, au coeur de la forêt guyanaise, une cité souterraine peuplée de huit mille Néanderthaliens hautement civilisés, rescapés d'un temps hors de l'Histoire, qu'ils baptisent Néanders. Trois mois plus tard, nos chercheurs ont apprécié leur art de vivre aussi raffiné qu'éloigné du nôtre : en démocratie directe, sans chef d'Etat, élus ou fonctionnaires, on prend en quelques heures des décisions unanimes... L'activité des citoyens est bénévole la moitié du temps... Des procédés créent des écosystèmes au lieu de les détruire... Une production d'énergie d'un demi-mégawatt de capacité seulement pour toute la cité... Des habitants athées ou croyants qui depuis la nuit des temps n'en font plus un objet de conflit, mais ont appris très tôt à respecter la parole de l'Autre pour entretenir une sagesse commune... A l'équipe, déjà complétée d'une éthologue linguiste franco-brésilienne, s'ajoute un Anglais de l'Unesco. Grâce à lui, un délégué néander va comparaître devant les Nations Unies et expliquer en français à la planète qu'il leur importe peu d'être admis ou non comme êtres humains, mais que nos institutions et notre art de vivre doivent changer de fond en comble si nous voulons conserver en nous la qualité d'humanité... Pas facile, car la financiarisation mondiale perçoit le danger, et passe à l'offensive ! Le deuxième tome d'une fiction d'anticipation qui questionne notre humanité et notre contemporanéité avec justesse et puissance. Né en 1937, André Teissier du Cros est ingénieur, écrivain et économiste. Membre de l'Académie des Hauts Cantons et Président-fondateur du Comité Bastille, il est l'auteur de nombreux ouvrages et articles. En parallèle d'une vie professionnelle et associative prospère, il rédige Néander, une saga d'anticipation en trois parties qui questionne notre rapport à l'Humain et à la Vie qui nous entoure.

05/2021