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Enzo Bianchi

Extraits

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Poches Littérature internation

Les lieux et la poussière. Sur la beauté de l'imperfection

Les Lieux et la poussière est un essai en douze chapitres sur la beauté et la fragilité. La beauté de notre monde périssable, la fragilité des choses et des vies, la nostalgie qui habite les objets et les lieux. Roberto Peregalli voit les façades des maisons comme des visages. Il regarde le blanc, le verre, ou la lumière des temples, des cathédrales, de la pyramide du Louvre. Il dénonce l'effroi provoqué par le gigantisme et l'inadaptation de l'architecture moderne, la violence de la technologie. Il s'attarde sur le langage et la splendeur des ruines, de la patine et et de la pénombre. Il dénonce l'incurie de l'homme quant à son destin. Roberto Peregalli nous renvoie à notre condition de mortel. Il nous rappelle combien tout est fragile dans notre être et notre façon d'être. Combien tout est poussière. Combien nous oublions de prendre soin de nous dans notre rapport aux choses et au monde. Son texte a la force soudaine de ces objets qu'on retrouve un jour au fond d'un tiroir et qui disent de façon déchirante et immédiate tout ce que nous sommes, et que nous avons perdu. A la façon de Tanizaki, dans Eloge de l'ombre, il dévoile avec sensibilité et intelligence l'effondrement de valeurs qui sont les nôtres et qui méritent d'être en permanence repensées et préservées. Roberto Peregalli est né à Milan en 1961. Après des études de philosophie, il étudie l'architecture avec Renzo Mongiardino puis ouvre une agence d'architecture et de décoration à la fin des années 1980 avec Laura Sartori Rimini. Il a écrit pour le cinéma et l'opéra lyrique. Il vit entre Milan et Tanger.

02/2017

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Littérature française

Un lieu de justice

Le Socle, nom donné au bâtiment principal du Tribunal de justice de Paris, est une sorte de portrait de ce grand édifice aux innombrables composantes, de l'architecture au travail du magistrat, de la rhétorique judiciaire aux propos de cafétéria. Jean-Paul Honoré nous le propose en témoin distancié et rêveur, enclin à l'humour autant qu'à la gravité. Le Socle est le nom donné au bâtiment principal du Tribunal de justice de Paris, tour de verre et de métal conçue par Renzo Piano et inaugurée en 2018 dans le quartier des Batignolles. Cette partie de l'édifice abrite, entre autres, les chambres du tribunal correctionnel. Elle est ouverte au public. Pendant plusieurs mois, en 2019, l'auteur a fréquenté ce bâtiment. Il en propose une description en plusieurs chapitres comportant des textes courts, où sont convoquées toutes les composantes du lieu : de l'implantation géographique à la topographie des salles d'audience, de l'architecture au mobilier, du travail du magistrat à celui de l'agent d'entretien, de la rhétorique judiciaire aux propos de cafétéria, de l'abstraction des symboles au pathétique des situations humaines. Au coeur de ce tableau, on retrouve, comme un fil rouge, l'écho d'un procès historique - celui du harcèlement moral au sein d'une très grande entreprise - mêlé aux propos des salles d'audience où se traite le tout-venant de la délinquance quotidienne. Il s'agit donc d'une sorte de portrait de ce grand édifice, où le rituel judiciaire, les mots qui le portent, l'univers matériel qui l'abrite, sont envisagés indissociablement, dans une perspective qui n'est pas celle du spécialiste de l'architecture ou du droit, mais celle du témoin distancié, méditatif et rêveur, parfois saisi par la poésie des objets, et enclin à l'humour autant qu'à la gravité.

04/2021

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Littérature étrangère

Les Etoiles froides

Le narrateur des Etoiles froides quitte la ville où il travaille et la femme avec qui il a vécu, pour rejoindre une maison de campagne héritée de son grand-père. D'étranges choses lui arrivent alors. Un habitant du village essaie de le tuer, puis meurt lui-même, victime d'un coup de feu mystérieux. Soupçonné d'avoir tiré sur celui qui avait attenté à sa vie, le héros se cache non loin de sa maison, dans un lieu solitaire où il découvre une sorte de joie contemplative, avant de rencontrer successivement un policier-philosophe et un personnage énigmatique qui a l'air d'un vagabond un peu simple d'esprit et qui est en réalité Fedor Dostoïevski revenu de l'au-delà. Entre ce personnage et le héros commence une longue discussion, qui révèle la fragilité de la frontière tracée entre le royaume des morts et celui des vivants. Lorsque le revenant de l'autre monde s'est évanoui, le narrateur entreprend, dans la maison rendue encore plus vide par la mort de son vieux père, un inventaire hyperbolique et absurde de tous les objets existants, un répertoire universel de formes et de couleurs, qui englobe le passé et le présent, abolissant toute barrière entre la vie et la mort. Rupture avec le monde quotidien, voyage au centre caché des choses, aspiration à la froide perfection du ciel étoilé, le nouveau roman de Guido Piovene se déroule comme un labyrinthe au bout duquel apparaît, aussi lumineuse que troublante, une ronde de fantasmes et de larves, symboles de la crise où la conscience moderne se débat. Le lecteur retrouvera ici la démarche sinueuse et secrètement envo-tante qui a fait la réputation du grand romancier italien.

02/2002

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Spécialités médicales

Actualités en échographie de l'appareil locomoteur. Tome 15

Ce quinzième tome des "Actualités en échographie de l'appareil locomoteur" regroupe les thèmes présentés durant la journée organisée par le service de radiologie du GH Pitié-Salpêtrière. Comme chaque année, ce livre comporte des sujets variés provenant de travaux récents et de corrélations écho-anatomiques. La hanche et les prothèses font l'objet de quatre chapitres. Gérard Morvan nous montre l'intérêt de l'échographie pour l'analyse du matériel prothétique, Anne Fustier fait la corrélation entre les différents types de prothèses et leur aspect échographique, Jeremy Lellouche précise le rôle de l'analyse ultrasonore dans la pathologie labrale et Denis Montagnon nous explique comment il ponctionne cette hanche en échographie. Le canal carpien est traité par trois auteurs. Jonathan Silvera en précise le bilan échographique préchirurgical, Lionel Pesquer nous détaille l'aspect post-opératoire et David Petrover insiste sur l'importance de la détection de cette branche motrice tellement importante que les américains, et surtout leurs assureurs, la surnomment "million dollar nerve". Trois chapitres sont consacrés à l'épaule. Raphaël Campagna et l'équipe de Cochin nous font réfléchir en nous montrant la faible précision diagnostique de bons nombres d'échographies d'épaule, Henri Guerini nous explique l'aspect post-opératoire de la coiffe et Raphaël Guillin nous détaille l'écho-anatomie de cette BSAD si souvent douloureuse. La cheville est abordée elle aussi par trois auteurs. Antoine Ponsot nous fait une étude écho-anatomique des retinacula des extenseurs, l'équipe de l'Insep nous montre l'importance des atteintes tibiofibulaires imposant un traitement spécifique alors que Bénédicte Daenen et celle de Liège nous propose un protocole de prise en charge des entorses en urgence et montre l'impact de l'échographie sur la prise en charge thérapeutique. Le poignet est abordé par trois auteurs. Viviane Créteur nous fait découvrir le ligament de Vickers, Antoine Moraux et l'équipe de Lille nous détaillent tout ce que l'échographie peut voir autour du pisiforme et Elodie Sibileau nous montre l'aspect écho-anatomique des ligaments collatéraux accessoires des métacarpophalangiennes. Les nerfs font l'objet de deux chapitres : celui de notre "maestro" Stefano Blanchi qui nous détaille l'importance de l'échographie pour l'étude des petits nerfs et celui de Paul Michelin qui nous explique l'aspect des torsions nerveuses. Philippe Meyer et l'équipe de Bordeaux nous démontrent le rôle du muscle plantaire et le muscle droit fémoral nous est détaillé du haut en bas par l'équipe de la Pitié. Quatre chapitres, et non des moindres, complètent le livre. Fethi Ladeb et l'équipe tunisienne nous montrent l'importance de l'échographie dans l'ostéomyélite et Denis Jacob fait la même démonstration pour la face médiale du coude. Audrey Massein nous fait découvrir les fractures de la graisse et Franck Lapègue, le "Clunk Syndrome " après prothèse du genou. Bonne lecture.

01/2019

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Littérature française

Ma vie transformiste

" Transformiste : être fabuleux qui change à volonté d'apparence et d'identité. Exemples : caméléon, acteur, agent secret, Frégoli. " Diane et Philippine passaient des vacances paisibles, peut-être un peu trop paisibles, au Bénin (Afrique de l'ouest), le pays d'origine de Philippine. Lorsque celle-ci disparaît, sans explications, Diane part à sa recherche, dans la ville de Cotonou d'abord, puis à la frontière togolaise, ensuite au Ghana et pour finir au Nigeria. Mais dans ces régions dont elle ignore les règles, chacune des pistes qu'elle emprunte pour retrouver son amie semble la conduire vers une Philippine inconnue. Son amie disparue est-elle une " ashawo ", courtisane d'un nouveau genre, comme Tobie et Annita, deux femmes éblouies par l'Occident et en quête d'amour sentimental ? La compagne d'un trafiquant d'organes ? Cette " fille du fleuve " née en pays Ibo et marquée d'un signe maléfique ? Ou encore celle que Diane croyait connaître à Paris, la sage épouse d'un conservateur d'art africain ? L'aventure de Diane - racontée par elle-même - prend alors la forme d'un roman-album qui assemble épisodes sensuels, initiatiques ou rocambolesques en un vaste tableau, dont toutes les parties, tous les détails finissent par donner le sentiment d'être perçus simultanément. Par sa décontraction, son goût des métamorphoses et ses procédés " transformistes ", mais aussi par l'ivresse narrative très particulière qu'il dégage, ce livre n'est pas sans évoquer les manipulations musicales des pionniers de la world music David Byrne et Brian Eno, ou le style du peintre Jean-Michel Basquiat.

05/2001

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Musique, danse

Nous sommes jeunes, nous sommes fiers. La culture jeune d'Elvis à MySpace

Nous sommes jeunes, nous sommes fiers est la première histoire de la culture jeune en France, une histoire racontée au travers du prisme de ce qui l'a fait naître : le rock. La jeunesse est en effet une invention récente. Elle jaillit au milieu des années 50 au son des premiers tubes d'Elvis, quand les adolescents décident de ne plus être des adultes en devenir, mais de se définir comme des "jeunes". Pour se différencier des "vieux ", ils ne s'habillent plus comme leurs parents, écoutent une autre musique, inventent de nouveaux codes, avancent de nouvelles idées politiques et se découvrent consommateurs. La culture jeune, d'année en année, va devenir un gigantesque marché et conquérir les esprits. Hier, la jeunesse bousculait la France. Aujourd'hui, parents comme enfants portent des jeans, écoutent du rock, et veulent être branchés. Comment est-on passé de "plus tard tu seras un homme, mon fils" à "sois cool, papa, putain ?". Comment se révolter dans un monde qui a basculé dans le jeunisme ? C'est l'amère victoire de la culture jeune. Nourri par des dizaines d'interviews exclusives (Iggy Pop, Madonna, Joey Starr, The Strokes, Daft Punk, Kraftwerk, Public Enemy, Jack Lang, Brian Eno, Britney Spears, Depeche mode, Beastie Boys, Air, Taxi girl, des situs, des punks, des baby-boomers, des branchés, des hippies, des rappeurs, des starfuckeurs)fourmillant d'anecdotes, souvent drôle, toujours rythmé, ce livre est une plongée passionnante dans les codes et les secrets de la planète jeune, des années 50 à aujourd'hui.

06/2013

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Musique, danse

David Bowie. Une étrange fascination

Monstre sacré du rock, personnage fascinant, parfois inquiétant, David Bowie excelle depuis près de cinquante ans à brouiller les pistes. Artiste complet, à la fois mime et acteur, businessman (il a créé une banque et son nom est coté en bourse !), grand amateur d'art (il possède d'ailleurs une galerie), Bowie est un et multiple. L'auteur lève le voile sur les mystères de David Bowie et de son oeuvre tout en retraçant le portrait d'une époque. Il a choisi d'interroger le personnage à travers sa musique, depuis son premier single en 1967 jusqu'au dernier album, en passant parZiggy Stardust et les frasques glam. Disque après disque, pas à pas, le lecteur pénètre l'univers de l'artiste, ses influences (Warhol et Dylan pour Hunky Dory, Lennon pour Fame), ses parts d'ombre (fascination troublante pour l'ordre nazi, qui ira même jusqu'à lui faire dire dans la presse qu'Hitler est une rock star), ses dérives (alcools et psychotropes en tout genre), ses ambiguïtés (notamment sexuelles). Au détour des pages se croisent Mick Jagger, Iggy Pop, Andy Warhol, John Lennon, Bob Dylan, Lou Reed mais aussi Gilles Deleuze, Brion Gysin et ses comparses de la Beat Generation, ou encore Brian Eno. Le succès mondial de l'exposition David Bowie Is (Londres, 2013 ; Paris, 2015...) place une nouvelle fois l'artiste sous le feu des projecteurs. Ponctué de témoignages de première main, ce livre d'une richesse incroyable s'impose comme la biographie définitive de Bowie, «The last ever pop icon».

02/2015

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Religion

D'Osiris au Bantou théologien. Théologie africaine et vie en abondance, une généalogie historique et critique

Ce livre n'est pas une simple histoire de la théologie africaine. Il représente un effort, à travers l'histoire, d'en penser le destin, un destin figuré dans la quête d'Isis dont certains théologiens reprennent volontiers la mythologie. Il y a d'abord Osiris. Victime de la convoitise de son frère Seth, il est tué, dépecé et son corps éparpillé, comme l'on noie certains dans l'acide, pour oublier à jamais leur mémoire. En tant que tel, il figure une forme africaine de l'écriture de soi, telle qu'elle se perçoit à travers la Traite, la colonisation, et les néo- et endo-colonialismes, série d'histoires au sortir desquelles des frères demandent compte à d'autres, d'une abjection lugubre fourvoyant, plus que la fraternité, l'humanité. Mais telle n'est que la moitié de l'histoire. Car, il y a Isis, ensuite, qui décide de ne pas laisser cette histoire mourir, va chercher partout le corps de son frère et le ramène à la vie. La théologie africaine, lectrice d'un versant comme de l'autre de cette histoire, a, en quelque sorte, repris, de Placide Tempels à Bénézet Bujo, en passant par Kä Mana ou Englebert Mveng, la quête d'Isis au service de ce qu'elle nomme une théologie de la vie en abondance. Chez le Bantou théologien, il n'est bien sûr plus question d'Osiris et d'Isis, mais du Christ mort et ressuscité qui vient promettre non seulement la vie, mais la vie en abondance. Mais : Osiris ou le Christ ? Ou encore : théologie ou anthropologie ? Ou bien : les deux à la fois ? Et : est-ce pensable ? Et : pensé ? Voilà : autant de questions qui demeurent dans l'aventure du Bantou théologien. Ce livre se lit comme le terreau critique d'où émergent ces questions et laissera au lecteur un goût, une envie d'aller plus loin.

01/2020

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Littérature française (poches)

Le sud

Dans une Provence que le Père confond avec l'Amérique au point d'appeler sa fille Virginie, dans une époque qui est la nôtre mais qu'il refuse, au point d'élever ses enfants dans le culte des Indiens d'il y a plus d'un siècle, un étrange drame se joue : le Père campagnard, fidèle à son bogey attelé de la jument Indiana, en proie à l'obsession d'arrêter le temps, de figer le temps dans une éternité exotique, hostile non seulement aux voitures, au progrès, mais à la vie dans son dynamisme même ; la Fille, Virginie, qui a choisi de s'arracher à l'envo-tement et de fréquenter la ville, l'université, le monde moderne ; le Fils enfin, cadet de Virginie, déchiré entre une fidélité impossible au Père et une attirance impudique vers sa soeur, ne se résolvant à vivre ni dans un attachement morbide au passé ni dans un lien incestueux avec le présent. Qu'arrivera-t-il ? Le Père terrien réussira-t-il à retenir son fils dans les mirages du Paradis terrestre ? Virginie réussira-t-elle à faire de son frère un adulte ? Yves Berger évoque ici, dans un langage d'une poésie entièrement nouvelle, le passage déchirant de l'enfance à l'âge d'homme. Mais le thème, déjà si riche de résonances, se développe sur d'autres plans : l'opposition de la campagne et de la ville, de la terre-mère et de la femme-soeur, du monde clos et du monde ouvert, de la stagnation et du mouvement. Où est la " vraie vie " ? Dans une participation active, mais impure et tourmentée, à l'existence ? Ou dans la contemplation du temps perdu ? Yves Berger se garde de répondre : c'est au lecteur d'interroger longuement le secret de ces trois êtres, qui s'aiment, se fuient et se retrouvent au terme de leur aventure intérieure.

08/1971

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Economie

Quand le capitalisme perd la tête

Poursuivant le procès du libéralisme sans limites amorcé dans La Grande Désillusion, Joseph Stiglitz s'appuie cette fois sur sort expérience de quatre ans en tant que conseiller économique principal du président Clinton pour répondre à une question centrale : comment, au tournant du troisième millénaire, est-on passé du prétendu " triomphe " du capitalisme à l'américaine - bien entendu surévalué et fondé sur des bases très incertaines, notamment l'effervescence boursière et tout ce qui s'ensuit (stock-options, tyrannie des actionnaires...) - à une chute retentissante ? Avec une clarté de propos remarquable et une attention constante aux mécanismes économiques les plus concrets, il aborde le phénomène de la bulle spéculative, la vague des déréglementations aux Etats-Unis - en particulier dans le domaine des télécommunications - et leurs conséquences, ou encore les scandales comptables, à commencer par le premier et le plus retentissant : le cas Enro. A l'occasion de cette plongée au cœur des centres de décision la plus grande économie de marché du monde, l'auteur procède à la démolition des divers mythes qui étaient au fondement des politiques économiques des Etats-Unis, mais aussi de nombreux autres pays occidentaux ; dans les années 1990 : la réduction du déficit ne relance pas l'économie, l'impact des guerres sur cette dernière est négatif ; il n'y a pas de " héros " économiques (c'est la politique qui compte et non les hommes) ; la " main invisible " d'Adam Smith est invisible pour la bonne raison qu'elle n'existe pas ; la finance n'est pas la source de toute sagesse ; l'Etat n'est pas systématiquement mauvais... Enfin, fort de ses observations, Stiglitz esquisse les grandes lignes d'un " idéalisme démocratique ", vision d'avenir fondée sur un juste équilibre entre le marché et l'Etat, et sur des valeurs telles que la justice sociale (égalité des chances, priorité à l'emploi) ou encore le droit du citoyen à l'information.

10/2003

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Sociologie

Communications N° 91 : Passage en revue. Nouveaux regards sur 50 ans de recherche

Passage en revue Nouveaux regards sur 50 ans d'articles NUMERO COORDONNE PAR NICOLE LAPIERRE La revue Communications a 50 ans. En raison des sujets traités, de l'originalité des problématiques et de la personnalité des auteurs sollicités, la collection de la revue est une mine qui mérite d'être revisitée. Ce numéro anniversaire présente un choix de onze articles anciens particulièrement marquants sur des thèmes variés et toujours d'actualité. Les trois plus anciens, publiés dans la première moitié des années soixante, portent sur les produits et les effets de la culture de masse, avec des textes de Theodor Adorno, Umberto Eco et Violette Morin. Des années soixante-dix, ont été retenus des articles de Roland Barthes sur le cinéma, Serge Moscovici sur l'articulation nature-culture et Edgar Morin sur l'analyse des crises. Les cinq articles suivants, publiés dans les années quatre-vingt reflètent la diversité croissante des thèmes abordés. Des oublis de l'histoire traités par Marc Ferro à la tyrannie de l'apparence dénoncée par Jean-Paul Aron, du mythe de la civilisation cancérogène étudié par Pierre Darmon à la dématérialisation de l'argent analysée par Jean-Joseph Goux. Ou encore, à l'interface avec les sciences du vivant, une façon de repenser le temps avec Henri Atlan. En regard sont publiés des articles de nouveaux auteurs proposant une relecture ou prolongeant le propos sur le même sujet. Ils ont eu carte blanche, la révérence n'étant pas dans l'esprit d'une revue qui, tout au long de son histoire, sortait volontiers des sentiers battus. Libre à eux d'opter pour une relecture critique ou pour une contextualisation et une actualisation du sujet traité, ou bien encore d'écrire un article sur le même thème, sans se référer directement à l'article republié, l'éclairage réciproque venant alors simplement de la mise en parallèle des deux approches. Tous ont joué le jeu. L'ensemble, dynamique et surprenant, concerne directement le lecteur d'aujourd'hui et l'intelligibilité du présent. L'importance des héritages dépend, on le sait, de la façon dont les héritiers se les réapproprient. Cela vaut aussi pour la vie des idées et c'est ce dont voudrait témoigner ce numéro anniversaire. Nicole Lapierre, Présentation Violette Morin, Les Olympiens Daniel Dayan, A la conquête de l'Olympe Théodore W. Adorno, L'industrie culturelle Enzo Traverso, Adorno et les antinomies de l'industrie culturelle Umberto Eco, La musique et la machine Sophie Maisonneuve, Techno-logies musicales Serge Moscovici, Nos sociétés biuniques Jean-Marie Schaeffer, Fait social, fait de nature ? Roland Barthes, En sortant du cinéma Daniel Percheron, Aller au cinéma Edgar Morin, Pour une crisologie Jean-Philippe Bouilloud, De la " Crisologie " à la " Risquologie " Henri Atlan, Temps biologique et auto-organisation Jean-François Dortier, Le vivant repensé Jean-Paul Aron, La tragédie de l'apparence à l'époque contemporaine Georges Vigarello, Le défi actuel de l'apparence. Une tragédie ? Marc Ferro, Les oublis de l'Histoire Evelyne Ribert, Résurgences du passé Jean-Joseph Goux, Cash, check or charge ? Laurence Raineau, L'argent, miroir de la société Pierre Darmon, Le mythe de la civilisation cancérogène Bernard Paillard, Le sida, une maladie de civilisation ?

11/2012

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Education nationale

Bouses de Mammouth. Témoignages inédits sur bévues de l'Education nationale

Les auteurs : Thomas Andrieu - Franck Antunes - Erell Buhez - Laetitia Cavagni - Inola Dedieu - El Herrero - Laure Enza - Yoann Laurent-Rouault - Angélique Rolland - Nathalie Sambat. L'Education nationale est surnommée "le mammouth" . Une expression qui résonne dans l'inconscient collectif et donne une image immédiate de cet organe d'Etat. Car la longue promenade à dos de mammouth est une obligation pour qui naît en son pays. Contre vents et marées et sur les grèves. C'est encore plus vrai aujourd'hui qu'hier avec le gouvernement actuel, qui au nom de la pensée unique, tente d'interdire les éducations alternatives. Comme l'école à la maison. Au prétexte du séparatisme qui gangrène notre vieille République fanée, l'herbage de prédilection de l'animal laineux. Pourtant à brouter dans ces verts pâturages, le mammouth semble souffrir d'embarras gastriques et intestinaux. Et l'animal, peu éduqué, s'en cache à peine. Il est nature. Les générations de têtes blondes se succèdent, et il reste là, les pattes coincées dans la glace. Parfaitement immobile. Affreusement constipé. Pourtant, la violence, l'incompétence, la drogue, la peur, le harcèlement, la démission, l'ignorance, le racisme et leurs joyeux camarades dansent autour de lui en brandissant leurs lances. Ils le menacent. Mais le placide animal se contente de les regarder s'agiter, la trompe basse et l'oeil humide, sans réagir. Rares sont ceux qui ont aimé les années qu'ils ont passées à dos de mammouth. Qu'ils soient devenus chasseurs, cueilleurs ou chômeurs. Qu'ils aient réussi à faire des étincelles avec leurs silex ou non. Ce collectif vous fera partager plusieurs points de vue. Celui de deux élèves de lycée, celui de parents d'élèves et celui de personnels en poste au musée d'Histoire naturelle. Puissent ces textes vous inspirer des réflexions et vous faire passer le cap de la nostalgie quand vous pensez "école" , puissent les billes, les copains et la jupe courte d'Isabelle en terminale rester en dehors du sujet. Car le problème, quand on réfléchit sur le mammouth, c'est que notre nostalgie nous empêche, bien souvent, d'être objectifs.

02/2021

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Histoire de la musique

Comme une forêt tropicale, le plus grand DJ du monde

Confessions et mémoires d'un sorcier du son Noël 1963. Guy Cuevas, jeune cubain de 18 ans, profite d'une rencontre inattendue avec Fidel Castro pour oser lui demander un " permis de sortie " vers la France. Cela s'appelle se choisir un destin, car quelques semaines passent et il est autorisé à partir. Arrivé à Paris, Guy s'accommode comme il peut de la pauvreté ; mais doté d'un rire éclatant, d'une intuition et d'une capacité d'observation hors du commun, il noue des amitiés qui prolifèrent en d'autres amitiés. Très vite son goût pour la fête et son amour de la musique le jettent dans le grand bazar noctambule. Au Nuage, rue Bernard Palissy, une proposition d'embauche lui est faite ; Guy attrape une nouvelle fois la chance par le cou et le voici " disc-jockey " au-dessus des platines. On le retrouve plus tard au Sept puis au mythique Palace où il se mue en sorcier du son, capable de scénographies musicales qui électrisent, envoûtent et transportent des publics sidérés de découvrir combien le son d'une discothèque peut être ample, retentissant, soudainement léger, religieux puis de nouveau tonitruant. A l'avant-garde d'un métier qu'il contribuera à élever parmi les disciplines artistiques, Guy associe des images, des slogans, des discours politiques aux séquences les plus dansantes. 15 000 nuits s'enchaînent en formant une époque. Il compose aussi ses propres morceaux, collabore à des films, habille de sa musique les défilés de Kenzo ou d'Yves Saint Laurent. Aux heures glorieuses succèdent l'épidémie du Sida, l'individualisme, la prudence et la morale : une certaine idée de la fête s'enfonce sous les cendres. Avant que la nuit ne m'emporte est le récit d'une épopée libertaire. Là où d'autres mémorialistes de la nuit parisienne ne retiennent que les castings clinquants et les excès rebattus, Guy Cuevas s'attarde sur une aventure française et ses anges blessés. Avec ce livre sensible et juste, il apporte " le " témoignage lucide et beau que chaque monde révolu est en droit de recevoir.

06/2022

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Grandes réalisations

Grand Palais éphémère

Conçu par l'architecte Jean-Michel Wilmotte et installé sur le Champ-de-Mars, le Grand Palais Ephémère est un bâtiment provisoire de 10 000m2 porté par la Réunion des musées nationaux - Grand Palais et Paris 2024, et réalisé par la société GL Events. Il est destiné à accueillir pendant la rénovation du Grand Palais les grands événements d'art, de mode et de sport habituellement organisés dans la Nef, parmi lesquels Paris Photo, le Saut Hermès et les défilés de Chanel, puis, pendant les JO 2024, les compétitions de judo et de lutte. Véritable prouesse architecturale, sa charpente courbe en double voûte confère au bâtiment une typologie à l'échelle du Champ-de-Mars et s'insère parfaitement sur ce site prestigieux dont l'histoire est, tout comme celle du Grand Palais, très liée aux Expositions universelles qui ont animé l'esplanade dès 1867. Ce livre met en perspective le bâtiment avec cet héritage historique ainsi qu'avec celui de l'architecture éphémère. Mais il permet avant tout de découvrir les coulisses de ce bâtiment hors normes. Quelle en est la genèse ? Comment le chantier s'est-il déroulé ? Quel accueil public lui a-t-il été réservé ? L'ouvrage revient sur les éléments forts de l'architecture du Grand Palais Ephémère : sa nef principale ayant une portée ininterrompue de 51 m dans la largeur et de 33 m dans la profondeur, ses 44 arches en bois monumentales assemblées sur place dans un délai de trois mois, ses propriétés acoustiques et ses vertus écologiques. Résolument ancré dans notre époque, il fait écho à des réalisations architecturales éphémères emblématiques, depuis le Crystal Palace de Joseph Praxton (1851) jusqu'aux réalisations de Richard Buckminster Fuller (pavillon des Etats-Unis à l'Exposition universelle de 1967), Renzo Piano (pavillon IBM, 1984), ou Shigeru Ban (pavillon du Japon à l'Exposition universelle de 2000), et s'inscrit dans la nouvelle typologie des bâtiments interdisciplinaires réalisés ces dernières années. Le Grand Palais Ephémère est un projet exemplaire en termes de sobriété et de respect de l'environnement, qui révèle les aspirations culturelles, environnementales et sportives de notre temps.

12/2022

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Beaux arts

Une vie d'architecte à Tokyo

"Le critère pour l'architecture après le tsunami est l'humilité". Kengo Kuma avait presque 10 ans lorsqu'il visita, à l'occasion des Jeux olympiques de Tokyo de 1964, le gymnase Yoyogi, en forme d'immense poisson, conçu par Kenzo Tange. Ce bâtiment le marqua profondément et suite à cette expérience forte, il décida de devenir architecte. Passionné par la culture et l'architecture traditionnelles de son pays, où l'usage et le travail des bois sont poussés à une sorte de paroxysme symbolique et où matériaux naturels et gestes ancestraux sont mêlés de manière surprenante à une modernité sans concession, Kengo Kuma a tracé son chemin. Il a créé son atelier en 1990 et se retrouve aujourd'hui à la tête d'un groupe d'agences d'architecture implantées au Japon, en Chine, aux Etats-Unis et en France. Sa production, impressionnante en nombre de projets, demeure pourtant empreinte de la même philosophie : une audacieuse inventivité et une frugalité de moyens, un recours aux matériaux traditionnels (bois, bambou, terre, pierre) utilisés de manière contemporaine et, à l'inverse, un usage vernaculaire des matériaux innovants, un respect de l'histoire et des sites. D'abord confiée à Zaha Hadid finalement écartée pour des raisons budgétaires, la conception du stade olympique des JO 2020 (2021) est revenue comme une évidence à l'enfant de Tokyo, Kengo Kuma. Celui-ci sera devenu en trente ans l'un des architectes les plus fascinants et les plus influents au monde. Mais il est peut-être moins connu pour son travail dans son Japon natal, où il oeuvre activement à la préservation des techniques de construction traditionnelles et de l'artisanat ancien. Sa vive curiosité pour toutes les techniques et une richesse de connaissances sur le monde, acquises au cours de ses voyages, font de Kengo Kuma un commentateur unique de la mégapole tokyoïte. A travers vingt-cinq histoires axées autour de quartiers et de quelques-uns de ses projets, cet ouvrage intimiste dresse un tableau du Tokyo qui a inspiré sa vocation à un jeune garçon et illustre la façon dont l'héritage national japonais a contribué à modeler durablement sa réflexion et son inspiration. Il nous offre également à nous donner un aperçu de la culture japonaise et des clés pour comprendre comment tradition et modernité s'articulent au Japon. "Nous devons chercher à architecturer la nature et non pas naturaliser l'architecture, comme nos prédécesseurs l'avaient tenté".

01/2021

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Cinquième République

L'extermination programmée des communistes indonésiens (1965-1966). Archives inédites

"Ce livre pre?sente un nouveau re?cit du ge?nocide indone?sien. Il de?montre que de?s le de?but, l'arme?e n'a pas tente? de nier son ro?le dans cette campagne. Au contraire, ce livre montre que les militaires ont ouvertement coordonne? son lancement, puis ont enro?le? le gouvernement civil et la socie?te? civile dans sa mise en oeuvre – tout en documentant soigneusement sa progression. La mise en oeuvre du ge?nocide e?tait une politique officielle et les documents et archives pre?sente?s dans ces pages e?taient destine?s a? mieux organiser cette politique, a? permettre une coordination simultane?e du ge?nocide aux niveaux national, interprovincial, provincial, des sous-districts et des villages. Ce nouveau re?cit, bien que limite? a? une province (Aceh) et a? une chai?ne interre?gionale de commandement (Sumatra), offre de nouvelles perspectives a? la compréhension du ge?nocide indone?sien en tant qu'e?ve?nement national et soule?ve de nouvelles questions. Il est solidement prouve? que le commandement de l'arme?e avait l'intention de de?truire le groupe communiste indone?sien et a agi dans cette intention. Cette intention a e?te? affirme?e pour la premie?re fois le 1er octobre 1965, par l'annonce du commandement militaire ordonnant aux soldats d'"ane?antir comple?tement" le Mouvement du 30 Septembre. Elle e?voluera ensuite le 4 octobre avec l'ajout ordonnant aux civils de participer a? cette campagne d'ane?antissement. Le 14 octobre, les militaires e?tablirent un " conseil de guerre " pour superviser sa mise en oeuvre. Le re?sultat le plus marquant de cet inte?re?t re?cent pour les massacres est que le ge?nocide indone?sien n'est plus conside?re? comme un myste?re sans auteurs ni un de?chai?nement de violence "spontane?e", mais comme une campagne de?libe?re?e de violence parraine?e par l'E?tat. Une telle perspective exige qu'au-dela? de la ne?cessite? urgente d'obtenir une nouvelle reconnaissance publique de la part du gouvernement indone?sien et de ses soutiens occidentaux, au-dela? de la ne?cessite? pour les survivants et leurs familles d'e?tre pleinement re?habilite?s, il y ait aussi une certaine forme de responsabilite? devant la justice pour le ge?nocide indone?sien si on veut que les lois inter- nationales, conside?re?es comme le ciment de la communaute? internationale, conservent leur sens comme moyen d'amener les auteurs d'atrocite?s a? rendre des comptes. " Jess Melvin

02/2023

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Droit

Nouvelles missions de la Défense : quel cadre juridique ? Enjeux et perspectives, Edition bilingue français-allemand

DROIT BELGE Un éclairage bilingue sur les nouvelles questions juridiques d'actualité à l'attention des praticiens de la Défense et du législateur Les missions et les métiers de la Défense évoluent. Ces divers changements commandent de reconsidérer à frais nouveaux les paramètres qui régissaient jusqu'alors l'ordonnancement juridique. A l'inverse, il arrive que des développements juridiques (dans la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l'homme par exemple) imposent, à leur tour, à la Défense d'adapter sa pratique et de repenser les méthodes, les processus, les formations... Ces mutations ont trait pour partie au statut du militaire et au mode de fonctionnement de la Défense. Quatre contributions traitent de cette thématique. D'autres évolutions ont trait aux missions opérationnelles proprement dites. Quatre autres thématiques abordent cette seconde dimension. Il s'agit de faire le point sur ces nouvelles questions juridiques d'actualité, de pointer les enjeux actuels et à venir, ainsi que de suggérer diverses pistes de réflexion soit à l'attention des "praticiens" de la Défense, soit à l'attention du Législateur. Cet ouvrage s'adresse tant aux juristes, qu'aux membres de la Défense, aux parlementaires et à leurs collaborateurs, aux membres de centres de recherche. De opdrachten en functies van Defensie evolueren. Die evoluties gebieden om de parameters die het rechtsbestel tot nu toe bepaalden opnieuw te bekijken. Omgekeerd gebeurt het dat juridische ontwikkelingen (bv. in de rechtspraak van het Europees Hof voor de Rechten van de Mens) Defensie op hun beurt ertoe nopen haar praktijk aan te passen en de methoden, procedures, vormingen... tegen het licht te houden. Die veranderingen hebben gedeeltelijk betrekking op het statuut van de militair en op de werking van Defensie. In dit boek vindt u vier bijdragen over die thematiek. Andere evoluties houden verband met de eigenlijke operationele opdrachten. Vier andere thematieken zullen betrekking hebben op die tweede dimensie. Het is de bedoeling de balans op te maken van deze nieuwe actuele juridische kwesties, de huidige en toekomstige uitdagingen in kaart te brengen en diverse denkpistes voor te stellen, hetzij voor de 'vakmensen' van Defensie, hetzij voor de wetgever. Dit boek is bedoeld voor juristen, leden van de defensiegemeenschap, parlementariërs en hun medewerkers, leden van onderzoekscentra enz.

12/2021