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Religion

Mémoires. Chemin vers la Lumière

Au plus dur de la Première Guerre mondiale, René Laurentin naît au cœur d'un pays de Loire aux allures encore médiévales, entre chandelles et fontaines. Après un voyage dans l'Italie de Mussolini, il pense, sans influence, que Dieu le veut prêtre... malgré lui : vocation qui ne serait pas acceptée aujourd'hui. Ses études philosophiques au contact de Jacques Maritain le conduisent à Bergson, qui annote ses premiers travaux d'étudiant et lui livre son ultime approche de Dieu, souvent évoquée par jean Guitton. Puis c'est la captivité et ses thèses sous la direction d'Henri Marrou en histoire et Guy de Broglie en théologie. Sa thèse sur le sacerdoce de la Vierge l'expose bientôt aux foudres du Saint-Office. Des prélats effrayés l'envoient chez le futur cardinal Ottaviani, déjà éminence grise. Il comprend le risque encouru, parvient à trouver une solution pacifique et continue ses classes en théologie. Ayant renoncé à une thèse biblique sur la Vierge Marie, celle-ci le ramène pourtant à la Bible et à la Trinité, prémisses d'un chemin vers la lumière. " La lumière, c'est Dieu ", disaient les petits voyants de Fatima. Jean XXIII, qui avait recensé son Court Traité sur la Vierge avant d'être pape, le nomme expert du Concile Vatican II, tandis que Monseigneur Hauptmann, premier responsable de l'épiscopat français pour la presse, lui demande, comme un service, d'assumer l'information du Concile au Figaro : des années de gloire qui en feront une cible et le mèneront à la Roche tarpéienne... Ayant vécu au cœur de l'Eglise les enjeux du fameux Concile, il nous en donne sa lecture, permettant à chacun d'en comprendre les enjeux. Mais, ce premier volume de Mémoires est aussi pour René Laurentin l'occasion d'un rendez-vous avec lui-même dans ce chemin vers la lumière qui a conduit sa vie.

05/2005

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Philosophie

LES CAHIERS DE LA MEDIOLOGIE N° 4 POUVOIRS DU PAPIER

Ouverture : Pierre-Marc de Biasi, Le papier, fragile support de l'essentiel - L'énigme des deux origines Marc Guillaume, Le luxe de la lenteur Jacques Derrida - Marc Guillaume - Daniel Bougnoux, Le papier ou moi, vous savez... (Nouvelles spéculations sur un luxe des pauvres) (entretien) Odon Vallet, Le papier, du papyrus à la paperasse Le papier-mémoire : François Dupuigrenet Desroussilles, La galaxie Tsaï-Loun Claire Bustarret, L'énigme de l'Extra Strong Monique Zerdoun, Les papiers anciens à l'Institut de recherche et d'histoire des textes Astrid-Christiane Brandt, Le papier des XIXe et XXe siècles menacé Raphaël Larrère, Usages et représentations de la forêt (entretien) Karine Douplitzky, Le papier, à quel prix ? - Visite d'usines...Daniel Ingwiller, Les vieux savoirs de l'imprimerie (entretien)Pierre-Marc de Biasi - Eleonore Kissel, Pour une éthique du papier (entretien)Michel Melot, Des kilomètres de papier Catherine Gaillard, Conserver pour transmettre Simone Breton-Gravereau, La restauration des papiers Le papier-croyance : Jean-Claude Trichet - Marc Guillaume, Du billet à l'e-cash (entretien)Daniel Bougnoux, Croire au papier Jean-Louis Clément - Patrick Imbard - Monique Sicard, Faux papiers, faux papier (entretien) Marie-Laure Prévost, Ecrit sur une page blanche. Les écrivains et leurs papiers Philippe Thureau-Dangin, De si mauvais papiers Marc Le Bot, Ecritures de papier Serge Tisseron, Sensorialités Le papier-pouvoir : Françoise Gaillard, Pulp story ou Balzac médiologue Catherine Bertho-Lavenir, Du papier et des lettres Claudine Dardy, L'identité-papier François Cusset, Papier-substance contre papier-passage Le papier-art : Carol Gurdin, Faire 1 papier sur le papier Frederic Mora, Papier contre toile Kichinevski, Guide pratique de l'artiste sur papier Louise Merzeau, Papiers sensibles Jean-Claude Correia - Philippe Rappard, De l'art... les plis Ernest Pignon-Ernest, Transmettre l'éphémère Kiosque : Monique Sicard, Catherine Bertho-Lavenir, Thierry Dufrêne, Jacques Lecarme, Daniel Bougnoux, Louise Merzeau, Karine Douplitzky, Henri Gay, Nathalie Heinich, Odon Vallet, François Soulages, Frédéric Londeix, Serge Tisseron, Régis Debray, Jean-Luc Parant. Anthologie : Le papier, de Liu Phien à Mathieu Bénézet

07/1998

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Romans historiques

L'arbre de nuit

François Costentin est l’assistant d’un cartographe de Dieppe. Il dessine la terre, guidant les rois et les navigateurs qui veulent parcourir le monde. Les étagères de son atelier normand sont remplies d’une colonie de livres augustes ; beaucoup racontent l’Inde, en particulier Goa, la plus belle ville du monde d’après les voyageurs qui en reviennent ébahis. François veut la voir lui aussi. Jean Mocquet est apothicaire et chirurgien. Il a la charge d’intendant du Cabinet des singularités du roi Henri IV. Il a découvert Goa grâce au livre du botaniste portugais Garcia da Orta, qui révèle l’infinité de plantes, d’épices, d’herbes indiennes et leur utilité. Jean n’a qu’un désir : herboriser à Goa. Dona Margarida da Fonseca Serrão est veuve à 24 ans. De haute noblesse, attachée à la cour du vice-roi du Portugal et aux valeurs de sa classe, que peut-elle espérer à présent ? Elle s’est résignée à cette vie de conventions et de rigueur. Mais une lettre du frère de son défunt mari l’appelle elle aussi en Inde. Dom Alvaro y occupe une haute charge à Goa, il fera d’elle sa femme. Ils embarquent à Lisbonne sur une caraque amirale le 29 mars 1608, chacun sûr de ses choix, de ses rêves. Mais aucun voyageur ne peut prévoir l’horreur d’une traversée de 14 mois, entre tropiques et Atlantique sud, coupée par un hivernage à Mozambique. Avant d’atteindre la Rome de l’Orient, d’apercevoir la richesse des entrepôts de Goa, l’or de ses églises, combien meurent de fièvre, du scorbut, ou sont emportés par les tempêtes et la chute d’un mât ? À Goa, François, Jean et Margarida, rapprochés par le hasard, liés à jamais par la violence de cette aventure, cherchent leur place dans cette société codifiée, hostile, où tous veulent jouir de la vie, s’enrichir, avant de rentrer au Portugal.

02/2012

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Sciences historiques

Citroën par ceux qui l'ont fait. Un siècle de travail et de luttes

Type A, B2, Rosalie, Traction, 2 CV, DS, Ami 6, Dyane, Picasso, AX, BX, CX, C3, DS4... Les voitures Citroën sont dans les mémoires et dans le présent d'un siècle d'automobile. La vitrine est belle, les modèles sont rutilants, on célèbre le génial inventeur, mais qui se souvient des millions de femmes et d'hommes qui ont fait la marque aux chevrons ? De celles et ceux qui ont conçu et assemblé les modèles, les moteurs, les capots, les portières, peint les carrosseries ? De celles et ceux de la chaîne, de leur souci du travail bien fait, de leurs combats pour des salaires décents, pour la dignité et la liberté? Qui se souvient de la fraternité scandée en français, espagnol, arabe et en d'autres langues encore ? Des horaires de nuit, des tracts distribués au petit matin, de la peur au ventre devant les intimidations des nervis, de Pierre Maître assassiné à Reims ? De ceux du quai de Javel, de Grenelle, de Levallois, de Nanterre, de Clichy, d'Asnières-Gennevilliers, de Saint-Denis-Aubervilliers, de Reims, de Panhard ? Qui sait qu'Henri-Rol Tanguy et Missak Manouchian ont travaillé chez Citroën ? Qui connaît vraiment le travail de celles et ceux d'Aulnay, de Rennes, de Saint-Ouen, de Caen, de Charleville-Mézières, de Vélizy et du siège de l'entreprise ? Plusieurs dizaines de salariés, actifs et retraités, ont entrepris de révéler cette mémoire enfouie et souvent bafouée. Ils racontent dans cet ouvrage un siècle de travail, de passions pour le métier, de répressions féroces et toujours plus élaborées, de solidarités tenaces et de fiertés reconquises. En réunissant des documents et photographies rares, des témoignages de vie et de luttes, ce livre met en lumière ce qui a produit le fabuleux objet de liberté qu'est l'automobile : la passion de l'innovation, l'effort humain, la bataille toujours recommencée pour le révéler et le faire reconnaître.

09/2013

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Correspondance

Nouvelles lettres retrouvées

Des lettres inédites de la célèbre écrivaine, révélant des échanges inconnus avec de grands personnalités du XIXe siècle. Lorsqu'en 2004, à l'occasion du bicentenaire de la naissance de George Sand, je publiai un volume de 458 Lettres retrouvées (Gallimard), en même temps que l'anthologie des Lettres d'une vie en Folio, j'étais loin de me douter qu'une quinzaine d'années plus tard, je pourrais donner un nouveau volume de supplément à cette monumentale Correspondance rassemblée par Georges Lubin, qui en formerait donc le vingt-huitième volume. Voici donc 406 nouvelles lettres retrouvées, qui couvrent presque toute la vie de George Sand, depuis ses quinze ans jusqu'à ses derniers jours. La plupart de ces lettres, du court billet à la longue missive, sont entièrement inédites et viennent s'ajouter au corpus de la Correspondance, ou prennent la place de lettres déjà recensées (G. Sand ayant tenu à partir de 1863 une liste des lettres qu'elle écrivait) mais non retrouvées. D'autres, dont on ne connaissait que des extraits, sont ici publiées intégralement pour la première fois. Plus de 260 correspondants (dont une cinquantaine de nouveaux) sont ici représentés, des plus obscurs (certains n'ont pu être identifiés) jusqu'aux plus illustres, comme Barbey d'Aurevilly, Hector Berlioz, Henri Heine, Nadar, Armand Barbès, Eugène Sue, Victor Hugo, Louis Blanc, Eugène Fromentin, Jules Favre, Pauline Viardot, la Taglioni ; et les plus divers : parents, familiers, éditeurs, journalistes et patrons de presse, acteurs et directeurs de théâtre, écrivains, artistes, hommes politiques, domestiques, fonctionnaires, commerçants, hommes d'affaires, etc. L'intérêt de ce volume, en outre, est de donner, chaque fois qu'il a été possible, les lettres auxquelles Sand répond, ou les réponses aux lettres de Sand. On retrouve dans ces pages retrouvées les qualités d'humanité ainsi que l'insatiable curiosité de l'écrivain, que l'on suit jusqu'à ses toutes dernières lettres, en mai 1876, quelques jours avant sa mort. Thierry Bodin

01/2023

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Histoire de France

Pour le "bien de l'Etat" et le "repos du public". Auguste II Galland (1572-1637), conseiller d'Etat et commissaire de Louis XIII aux synodes des Eglises réformées de France

Ce livre présente la première biographie d'Auguste II Galland (1572-1637), en focalisant sur la carrière et l'action politiques de ce juriste protestant. Issu de la bourgeoisie de Tours, Galland fut, dans le sillage de son père, maître des requêtes (1590), puis conseiller d'Etat de Navarre (1603) d'Henri IV qui l'employa comme avocat (1596), puis comme procureur général (1606) de l'ancien domaine de Navarre au parlement de Paris. Galland fut également lieutenant du bailli de l'Arsenal de Paris à partir de 1599. Ses services, prolongeant ceux de son père, lui valurent l'anoblissement graduel (1610), puis l'office de bailli de l'Arsenal (1615). Devenu conseiller d'Etat de France (1620), il fut commissaire du roi, chargé de faire respecter la volonté de Louis XIII aux synodes nationaux des Eglises réformées de France (1623-1631) et de convaincre ses coreligionnaires de Languedoc de ne pas prendre les armes contre le roi pendant le siège de La Rochelle (1627-1628). Le commissaire Galland se fit connaître dans tout le royaume mais la postérité n'a gardé de lui que l'image d'un juriste érudit, spécialiste des domaines royaux. Cette biographie montre que l'importance politique du conseiller d'Etat devait beaucoup à cette érudition, pourvoyeur inépuisable d'arguments précieux au service du roi, aussi bien à l'intérieur qu'à l'extérieur des frontières du royaume. Adversaire de la révolte du duc de Rohan et défenseur des droits de ses coreligionnaires comme l'indiquent les documents édités ici pour la première fois, Galland fut un Politique protestant qui œuvrait pour le " bien de l'Etat " et le " repos du public " au cours de la dernière guerre de religion. Son parcours fut celui d'un serviteur polyvalent de la monarchie qui permet de lever le voile sur une institution mal connue : le commissariat aux assemblées des Églises réformées de France.

09/2012

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Sciences politiques

Célébrer Salazar en France (1930-1974). Du philosalazarisme au salazarisme français

"Célébrer Salazar". La formule peut étonner mais c'est bien l'idée d'une forme de laudatio rendue des années 1930 aux années 1960 au dirigeant de l'Estado Novo portugais (1889-1970) par une partie des élites françaises que cet ouvrage entend mettre en lumière. La recherche s'appuie ainsi sur le dépouillement des archives de Salazar mais aussi sur les papiers du critique et écrivain António Ferro, l'homme qui fut aux origines de la création de cette image de Salazar en France. Du côté français, ont été mobilisés des dizaines de livres, des centaines d'articles publiés dans les quotidiens et les revues, quatre décennies durant. La plupart de leurs auteurs décrivent avantageusement le régime portugais et son dirigeant qu'une partie de privilégiés parmi eux a réussi à rencontrer pour en dresser un portrait qui va parfois jusqu'au panégyrique. Car le regard positif porté sur Salazar, principalement dans les milieux de droite conservatrice et radicale français, exprime un soutien à l'homme et aux principes qu'il incarne. Le philosalazarisme tient ainsi une place notable dans l'histoire politique et intellectuelle française contemporaine. Son étude enrichit l'histoire des réceptions et des transferts à travers celles des circulations et des réseaux à l'oeuvre entre les bords du Tage et de la Seine, notamment après 1945 où il faut compter avec les exilés français installés à Lisbonne. Mais cette histoire n'est pas linéaire. L'entre-deux-guerres campe Salazar en Cincinnatus européen, héritier d'Henri le Navigateur. Au tournant des années 1950, c'est un Salazar humanisé que propose la journaliste Christine Garnier dans Vacances avec Salazar. Enfin, les quinze dernières consacrent le "Sage de l'Occident" que ses thuriféraires opposent aux modèles soviétique, cubain ou chinois et bien sûr à une Cinquième République gaullienne dont la politique algérienne est mise en regard des efforts de Salazar pour conserver l'empire portugais.

01/2018

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Critique littéraire

La littérature de l'anarchisme. Anarchistes de lettres et lettrés face à l'anarchisme

Cet ouvrage tente de restituer une image globale des rapports entre l'anarchisme et les milieux littéraires de 1848 jusqu'à la fin des années 1930. Au-delà de la période de la fin du siècle, marquée par les attentats à la bombe qui ont inscrit une image souvent stéréotypée du mouvement dans la conscience du grand public, et au-delà des rapports avec le symbolisme et les avant-gardes poétiques, auxquels on a souvent réduit l'influence de l'anarchisme dans la sphère littéraire, ce livre vise à offrir un tour d'horizon des productions variées des auteurs qui ont mis leur plume au service du drapeau noir. A travers nombre de sources inédites et avec une attention particulière à la création et aux débats littéraires véhiculés par les nombreux journaux et périodiques de la presse militante, sont ainsi examinés les rapports des anarchistes avec les grands mouvements littéraires de l'époque (romantisme, réalisme, naturalisme, symbolisme) et la conception anarchiste de la culture et de l'éducation. Une série de monographies et d'études d'oeuvres sont ensuite consacrées à des auteurs appartenant au monde la culture officielle qui ont mis en scène des anarchistes dans leurs oeuvres - dont notamment, Anatole France, Montherlant, Ernest Psichari, Villiers de l'Isle-Adam, Roland Dorgelès - et à la découverte de romanciers et littérateurs proches de l'anarchisme ou actifs dans le mouvement. Parmi eux figurent plusieurs ayant joui en leur époque d'une certaine notoriété - Han Ryner, J. H. Rosny aîné, Jules Lermina, Jehan Rictus -, alors que d'autres - Brutus Mercereau, Fernand Kolney, Henri Rainaldy, K.X. e nombre de nouvellistes - sont demeurés dans l'essentiel presque totalement inconnus en dehors des circuits du mouvement libertaire. Une conclusion vient clore ce tour d'horizon et souligner la richesse et la diversité de la création anarchiste en littérature, sur un arc temporel bien plus long que celui à l'intérieur duquel on a généralement tendance à la limiter.

09/2014

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Histoire de France

Henriette de France, reine d'angleterre

Henriette de France, sixième enfant de Henri IV et de Marthe de Médicis, vint au monde quelques mois avant l'assassinat de son père survenu le 14 mai 1610. Elevée à la cour de son frère Louis XIII, la jolie princesse dont Rubens et Van Eyck firent le portrait, fut témoin de toutes les intrigues dont le Louvre était le théâtre. A quinze ans, Henriette, princesse catholique, devint la femme de Charles Ier Stuart, roi d'Angleterre, chef de l'Eglise anglicane. Henriette et Charles formèrent un couple très uni, ils eurent neuf enfants. Mais les dépenses somptuaires d'Henriette pour la construction de palais et de châteaux, l'acquisition des œuvres des plus grands artistes de son temps, lui valurent de solides inimitiés parmi les Anglais. En fait, la cause profonde de cette hositilité était qu'ils redoutaient de voir, sous son influence, l'Eglise d'Angleterre revenir dans le giron de Rome. Dès les prémices de la rébellion fomentée par les " Têtes rondes " de Cromwell, la pétulante et autoritaire reine française fit preuve d'un immense courage. Ayant trouvé en Hollande les fonds pour lever une armée, elle brava tempêtes et canons afin de revenir en Angleterre, où elle marcha à la tête de ses troupes pour voler au secours de son mari. Contrainte à se réfugier en France après avoir mis au monde son dernier enfant, Henriette d'Angleterre - qui épousera le duc d'Orléans, frère de Louis XIV - passa son temps à chercher à secourir son époux. Après l'exécution de Charles Ier (1647), on la voit œuvrer pour le rétablissement de la royauté en Angleterre, ce qui advint en 1660. Micheline Dupuy restitue avec bonheur l'existence mouvementée de la dernière Française reine d'Angleterre dont on perce bien la personnalité grâce à la nombreuse correspondance qu'elle échangeait avec son mari, ses frères et sœurs et ses enfants.

01/1994

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Faits de société

Avocat des libertés

C'est par une affaire impliquant la police que Yassine Bouzrou entame sa carrière en solo en 2007. L'occasion de se frotter directement aux mensonges, aux petits arrangements entre administration, pouvoir et palais de justice, et aux journalistes. Mais aussi de jauger la force de frappe de l'avocat. Son deuxième dossier lui est apportée par un futur cinéaste, Ladj Ly, qui lui signale la fameuse bavure de Montfermeil (2008) qui servira de ferment au film Les Misérables. Il fera condamner les policiers. Plus récemment, en plein mouvement des Gilets jaunes, il se voit confier un cas emblématique : celui de Zineb Redouane, une femme de 80 ans décédée après avoir été atteinte au visage, à la fenêtre de son appartement, par une grenade lacrymogène, à Marseille. La contre-enquête a mis en cause les CRS. Fils de berbères du Maroc ayant quitté Tiznit dans les années 60, Yassine Bouzrou a grandi dans un quartier populaire de Courbevoie, entre un père chauffeur-livreur et une mère garde-malades. Il aurait voulu devenir footballeur, il est entré à 29 ans dans le classement GQ des avocats "les trente plus puissants" de France. Sans changer de ligne : avocats de plusieurs victimes de violences policières durant le mouvement des Gilets jaunes, il défend la famille d'Adama Traore avec la même détermination. "Je finis toujours le travail pour lequel on me paie". C'est sa citation préférée, tirée du film Le Bon, la Brute et le Truand. L'avocat connaît des tas de répliques, picorées dans L'Impasse ou Le Parrain. Constitué de récits inédits et authentiques, ce livre est un plaidoyer pour les libertés, signé par un digne héritier de Robert Badinter et Henri Leclerc. Yassine Bouzrou, 42 ans, est avocat pénaliste. Il plaide dans de nombreux procès médiatiques, notamment concernant des affaires criminelles, d'accusations de violences policières et d'atteinte à la vie privée.

02/2022

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XVIIIe siècle

Morgant

Les véritables sociétés secrètes sont celles dont les membres ne savent pas qu'ils en font partie. Sans lever le secret, la voix de Chantal Talagrand, sous le masque des Compagnons de Jéhu, s'adresse aux conjurés et parle de leurs conjurations. Dans un hommage rendu à Alexandre Dumas, elle revient sur les traces des clandestins, et remonte jusqu'au roman de mésaventure. Elle réécrit, en pensant à certaines révoltes très récentes, un drame de cape et d'épée républicain. Nos rôles d'un soir avaient été bien distribués. Thibaut, en Saint-Just, mit Barras au pied du mur, l'accusa de complaisance, rappela que Fréron avait réprimé la population toulonnaise et fait tirer à mitraille sur le peuple. Henri, dans le costume de Couthon, nous fit entrer dans une cour d'assises transformée en tribunal révolutionnaire, là même où Billaud avait loué la Terreur, prononcé son réquisitoire contre l'Incorruptible, puis oublié que l'accusé s'était désolidarisé des sanguinaires, en leur cachant l'identité de certains suspects qu'ils traquaient. On entendit son¬ner alors, comme si les acteurs s'étaient emparés des trompettes de Jéricho, les noms de Carrier, Fouché, Barras, Fréron, Tallien. Soudain, Philippe, effacé comme avait pu l'être Lebas au temps où il réformait avec Saint-Just l'armée du Rhin, entra en scène pour rappeler la compromission de Cambon dans l'affaire de la Compagnie des Indes et la confiscation des biens des émigrés. Enfin, ce fut à moi, dans le rôle d'un Maximilien digne mais désabusé, de convoquer celui que l'on considéra comme l'Anacréon de la guillotine. C'est en citant Marat (qui tenait que Barère était un "politique habitué à nager entre deux eaux") que je revenais, une fois de plus, à Robespierre, disant de lui-même : "Il sait tout, connaît tout, il est propre à tout, mais il est surtout sans principes".

02/2023

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Histoire littéraire

Les écrivains sous les drapeaux

"La patrouille remonte le sentier. Mais une embuscade lui a été préparée. Des coups partent. Un blessé tombe. Les fusils crépitent. Des cartouches à blanc pleuvent autour de moi". Jean-Christophe Rufin "L'antimilitarisme est le pacifisme des imbéciles. C'est une évidence qui devrait crever leurs yeux. " Franz-Olivier Giesbert "En partant, j'ai la gorge serrée. J'ai du mal à quitter ce cocon rassurant fait d'organisation et d'émulation, d'illusion lyrique et d'autorité, de relations fraternelles et authentiques. Je suis en retard sur le programme, les adieux se font à la hâte. J'aurais voulu mieux les remercier de m'avoir inculqué l'équivalent d'une bibliothèque entière de livres d'épanouissement personnel". Laurence Debray " Pendant ces jours où les écrivains ont eu la joie de rencontrer les valeureux soldats des Troupes de marine, ils ont peut-être croisé le regard d'un homme ou d'une femme qui donnera un jour sa vie pour la France. Personne ne peut savoir si Adélaïde de Clermont-Tonnerre à Quiberon, en entraînement avec les hommes du RICM de Poitiers, Antoine Compagnon à Mourmelon ou Laurence Debray au camp d'Auvours sont de ceux-là... " , écrit Nicolas Diat dans sa préface. Après Trois jours et trois nuits, à l'abbaye de Lagrasse, les écrivains sont partis dans les régiments les plus prestigieux des Troupes de marine, composante historique de l'armée de Terre depuis quatre siècles. Ils ont accepté de partager le quotidien de ceux qui défendent partout notre liberté. Adélaïde de Clermont-Tonnerre, Antoine Compagnon de l'Académie française, Laurence Debray, Etienne de Montety, Pascal Bruckner, Jean-René van der Plaetsen, Franz-Olivier Giesbert, Jean-Christophe Rufin de l'Académie française, Marine de Tilly, Frédéric Beigbeder, Katell Faria, Thibault de Montaigu, Patrice Franceschi, Louis-Henri de La Rochefoucauld, Jean-Luc Coatalem, Laetitia de Witt, Arnaud de La Grange.

11/2022

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Ouvrages généraux

Stendhal sa vie, son oeuvre et sa philosophie

" Né à Grenoble, le 23 janvier 1783, Henri Beyle, plus connu sous le nom de Stendhal, se distingua dès sa jeunesse avec cee vivacité d'intelligence qui a valu tant d'hommes distingués au pays qui l'a vu naître. De 1797 à 1799, il étudia les mathématiques. Son père voulait le faire entrer à l'Ecole Polytechnique, qui se fondait alors. Il feignit de se prêter aux vues paternelles ; mais il avait une passion vraie ou artificielle, celle de la musique : à cee époque, il se croyait appelé à exprimer par des sons ce qu'il avait dans l'âme. C'était une confidence qu'il se gardait bien de faire à son père ; seulement, comme ses a + b le meaient sur le chemin de Paris, où il voulait arriver pour l'amour de la musique, il s'accommodait de son mieux aux vues qu'on avait sur lui. Cee étude des mathématiques, il en faut pas douter, lui a été d'une utilité qu'il ne prévoyait apparemment pas alors il y a pris, en partie du moins, les habitudes d'esprit auxquelles il doit cee analyse exacte et pénétrante, cee neeté d'idées qui sont certainement la partie la moins contestable de son talent. C'est aussi à cee étude qu'il a dû de voir enfin Paris, et cela dans un beau moment, le lendemain même du 18 brumaire. C'était peu le temps de pâlir sur des intégrales, et peu aussi le temps de chanter, si ce n'est le Chant du Départ . Le jeune Beyle était recommandé à Monsieur le comte Daru, son parent. Cee protection ne tarda pas à lui faire sentir ses effets. On lui retira des mains ses livres et sa craie ; on les lui échangea contre un grand sabre. Adieu les rêves sonores et les solitudes mélodieuses ; que les forêts chantent elles-mêmes le consul, si elles en sont dignes".

01/2023

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Ouvrages généraux

Le vin des nazis. Comment les caves françaises ont été pillées sous l'Occupation

Mai 1940. La France succombe, son vin aussi. Aussitôt nommés par l'administration d'occupation, les " Weinführer " , délégués officiels dans les vignobles de Bordeaux, de Bourgogne, de Champagne et de Cognac s'emparent, avec la complicité de nombreux professionnels français, du " plus précieux des trésors de France " , selon les mots d'Hermann Göring, qui a très tôt associé sa voracité pour les oeuvres d'art à une soif inextinguible des plus grands nectars français. Bâti sur des sources exceptionnelles, fonds économiques et judiciaires, archives et documents privés, ce passionnant et exhaustif Vin des nazis révèle comment, au coeur des plus grands vignobles, sur les tables des grands restaurants et des palaces parisiens, la défaite française a vite été noyée dans le vin, grisant les collaborateurs sans scrupules, les brasseurs d'affaires véreux, jusqu'aux pires criminels reconvertis dans la Gestapo française, dont l'équipe Bonny-Lafont. En spoliant les vignobles français pour alimenter la mondanité nazie mais aussi pour soutenir l'effort de guerre du IIIe Reich, les occupants ont détourné des volumes colossaux, de grands crus au vin ordinaire, provoquant une pénurie inédite, un rationnement brutal et une hausse vertigineuse des prix touchant l'ensemble de la population, à une époque où le vin était un élément capital de la vie quotidienne. De personnalités éminentes, dirigeants de prestigieuses maisons, s'insinuent dans ce cambriolage à l'échelle d'une nation : Henri Leroy, propriétaire de la Romanée-Conti en Bourgogne et producteur d'alcools de vin pour les carburants du Reich, Melchior de Polignac, propriétaire de la maison Pommery et cofondateur du groupe " Collaboration " , ou Louis Eschenauer, " l'empereur des Chartrons " , intime des chefs militaires allemands à Bordeaux. Le vin s'est imposé comme un puissant vecteur de la collaboration, valorisé par Pétain et l'Etat français. Loin d'être réservé aux élites du pouvoir hitlérien, il s'est diffusé dans la société allemande tout entière. Une fresque captivante et dérangeante du vin au temps des heures sombres.

03/2023

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Histoire de France

Jacques Soustelle. L'ami qui a défié de Gaulle

La vie de Jacques Soustelle est un roman, un roman d'aventure. Elle se confond avec l'histoire de la France du xxe siècle qu'il a contribué à écrire. Un étudiant bardé de diplômes. Un ethnologue philosophe à la découverte des Aztèques et de la mixité des cultures, qui deviendra académicien. Un résistant de la première heure au service d'un général qu'il ne connaissait pas et de la France libre. Un influent patron des services secrets. Un ministre, à plusieurs reprises. Un des tombeurs de la IVe République et l'un des acteurs majeurs du retour au pouvoir de De Gaulle en 1958. Mais l'ami, le fidèle de près de vingt ans, a défié le Général sur l'avenir de l'Algérie. Malheur au vaincu, exilé, paria d'une république naissante, chevalier errant pendant sept longues années. Considéré fasciste par les uns, resté fidèle à ses idées et aux engagements de la France pour les autres, il sera oublié, y compris des livres d'histoire. L'ouvrage retrace, à partir de témoignages recoupés et consignés, le chemin que Soustelle a emprunté. Il raconte aussi comment, en 1965, l'exilé a sauvé la vie de Charles de Gaulle et nous révèle que, contrairement aux affirmations gaullistes et médiatiques de l'époque, Jacques Soustelle n'a jamais été jugé, donc jamais condamné et n'a pas eu à être amnistié. Marc Francioli est journaliste honoraire. Il a débuté sa carrière à L'Echo la Liberté à Lyon, avant de rejoindre puis d'assumer la rédaction en chef du Dauphiné libéré. Il a cofondé, au côté d'Henri Amouroux, Le Journal quotidien Rhône-Alpes et été directeur au quotidien Le Parisien. Dans l'audiovisuel, il a été rédacteur en chef de France 3 Paris-Ile de France et a terminé sa carrière comme médiateur de France 3 pour l'information. Membre de la Société des Gens de Lettres, il a publié notamment Rhône-Alpes (Glénat) et SAHEL (Arthaud).

05/2015

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Ouvrages généraux

ORMESSON (Il était une fois)...

Le village est cité pour la première fois sous le nom d'Amboile dans un cartulaire datant de 1140. Sa principale source de revenus restera l'exploitation de la vigne jusqu'au XIXe siècle. La seigneurie d'Amboile passe entre diverses mains au cours des siècles. Mais 1598 est une date importante à retenir, lorsque Louis II Picot de Santeny fait construire un château par Jean-Baptiste Androuet du Cerceau, architecte des bâtiments royaux. En 1604, le domaine échoit par succession à André Le Fèvre d'Ormesson, puis à son fils Olivier en 1640. Nommé rapporteur de la Chambre royale, ce dernier aura un rôle déterminant dans le procès de Nicolas Fouquet dont les nombreux amis viendront à Amboile : Madame de Sévigné, Madame de Lafayette, La Fontaine, Bossuet, Racine, Le Nôtre En octobre 1758, Louis XV élève le domaine en marquisat sous le titre d'Ormesson, nom donné désormais au château, à la paroisse et au village. C'est l'architecte Antoine-Matthieu Le Carpentier qui agrandit la demeure et construit la nouvelle église. Le village d'Ormesson compte une cinquantaine de familles à la veille de la Révolution dont le marquis Henri d'Ormesson, contrôleur général des Finances de Louis XVI, sera un témoin oculaire. A l'issue de la guerre de 1870, au cours de laquelle l'armée prussienne occupe le château, on ne compte plus que 96 Ormessonnais. Au XXe siècle, le village d'Ormesson se transforme progressivement en ville avec la construction, notamment, de lotissements qui attirent des ouvriers et artisans parisiens. Au fil du siècle, plusieurs personnalités se distinguent, comme Wladimir d'Ormesson, journaliste, ambassadeur auprès du Saint-Siège et en Argentine, qui apporta de nombreuses améliorations à la commune ainsi que son fils, Olivier, maire de la ville pendant 51 ans, qui fit beaucoup pour son développement social, sanitaire, culturel et sportif. N'oublions pas de citer Jean d'Ormesson, directeur général du Figaro, écrivain, Académicien, personnage haut en couleur qui rendit populaire le nom d'Ormesson hors des frontières de l'hexagone.

08/2021

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Ecrits sur l'art

Poétiques du quotidien. Le parti pris du non-art

Le quotidien, notion dont la naissance est liée à la modernité esthétique et aux romantismes, est au centre des pratiques artistiques qui viennent questionner les frontières entre l'art et la vie et entre art et non-art dans les années 1960 à 1980, période qui voit l'avènement de la notion dans la théorie critique comme dans la culture. L'investigation du quotidien s'effectue alors à la croisée de l'art et des sciences humaines et sociales et fait de la question d'une vie quotidienne créative un enjeu politique. L'articulation entre la question du quotidien et celle de l'utopie, qui façonne la tradition de la pensée critique du quotidien inaugurée par Henri Lefebvre, est mise en évidence par la confrontation de son apport théorique avec celui de Michel de Certeau. En expliquant comment le quotidien, d'objet conceptuel, devient aussi un projet, l'ouvrage éclaire les pratiques collectives non-art de Robert Filliou, d'Allan Kaprow et des artistes Fluxus. Ces pratiques et les écrits qui les accompagnent sont abordés comme des expérimentations qui rejoignent les approches plus théoriques du quotidien, tout en se présentant comme un geste engagé et paradoxal d'affirmation et de négation de l'art qui invite à inscrire les pratiques créatives dans la vie quotidienne, plutôt que de faire entrer celles-ci au musée. Ces démarches se détournent en effet des institutions artistiques pour investir le quotidien comme le lieu de l'émancipation. Cet ouvrage étudie diverses pratiques d'écriture qui relèvent de ce projet et s'intéressent à montrer comment les configurations discursives mises en place par Georges Perec et Daniel Spoerri offrent l'inventaire poétique d'un quotidien partageable. L'anecdote enfin, dont use Allan Kaprow, interroge les pratiques quotidiennes par leur mise en récit, dans une visée épistémique qui distingue les poïétiques du quotidien des processus d'esthétisation de l'ordinaire par l'art.

08/2023

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Philosophie

Energie et mélancolie. Les entrelacs de l'écriture dans les Notebooks de S.T. Coleridge Volumes 1, 2 et 3

Les Notebooks de Coleridge sont bien souvent cités par la critique mais rarement considérés comme un texte littéraire. Libre de toute contrainte de structure et de genre, l'espace des Notebooks est pourtant celui qui s'ajuste le mieux au rythme si particulier de la pensée du poète. Cependant, une écriture ainsi livrée à l'état brut, ne souffrant d'aucune contrainte, une écriture fragmentaire et informe qui ne cherche pas à faire oeuvre peut-elle prétendre au statut de texte, voire de texte littéraire ? L'ensemble des fragments des trois premiers volumes a ainsi été envisagé comme corpus d'étude. S'articulant autour de trois notions, l'entrelacs, le mouvement et la réversibilité, le premier chapitre propose une définition des spécificités de ce texte marginal dans les écrits de Coleridge, qui vient se placer à la lisière de la pensée articulée et du fragment littéraire. Le deuxième chapitre, qui s'appuie sur une rythmanalyse des Carnets, interroge les rapports entre le lieu d'écriture et la poétique. L'écriture des premiers carnets est essentiellement nomade, elle témoigne d'un plaisir de pérégriner, de s'ouvrir à la texture du monde. Elle se nourrit de l'énergie d'un corps en mouvement et d'une volonté d'habiter poétiquement l'espace. Toutefois, au fil du temps, le regard du poète substitue le diffus et le nocturne à l'espace géopoétique. Le troisième chapitre pose l'écriture de la mélancolie comme l'envers sombre de l'écriture pérégrine, une écriture qui se nourrit de l'énergie du désir et de l'angoisse, et qui ne cesse de s'enrouler sur elle-même pour tendre vers ce point obscur. La mélancolie des Notebooks n'est jamais synonyme d'effondrement ou de néant, elle n'appelle pas le vide mais, bien au contraire, trouve sa source d'inspiration dans une formidable vitalité pour faire advenir au "jour de la parole" (Henri Maldiney) ce qui ne se donne à voir que dans l'obscurité de la nuit.

02/2018

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Histoire littéraire

Le sceptre et la plume

De Montaigne à François Mitterrand. L'histoire inédite d'une exception française. La France possède une singularité enviée du monde, et sans doute vouée à disparaître : la liaison étroite qu'entretiennent depuis des siècles la politique et la littérature. En quel autre pays, un homme d'Etat estimerait que la légitimité issue du suffrage est rehaussée par le prestige de l'écriture ? En quel autre pays les grands écrivains jugent que leur génie leur octroie le devoir d'éclairer les destinées de la nation et de guider le peuple ? Ce croisement n'a pas été l'exception mais la norme, comme en témoignent par exemple la publication du Mémorial de Sainte-Hélène et celle des Mémoires de Charles de Gaulle dans la bibliothèque de la Pléiade. Du XVIe au XXIe siècle, ce grand livre met en lumière, à travers une galerie de portraits d'hommes politiques qui ont écrit des chefs-d'oeuvre et d'écrivains phares qui ont exercé le pouvoir, cette endogamie paradoxale qui n'a cessé de susciter l'étonnement des étrangers, car elle donne aux mots une résonance et à la politique une élévation, presque une transcendance, qui manque tant aujourd'hui. Du côté des hommes d'Etat, voici Henri IV, Richelieu, Louis XIV, Mirabeau, Napoléon, Clemenceau, Jaurès, Blum, de Gaulle et Mitterrand, dont l'exercice du pouvoir s'est accompagné des pouvoirs de l'écrit. Parmi les écrivains dont la renommée a été le piédestal des ambitions politiques, voici Montaigne, Chateaubriand, Lamartine, Tocqueville, Hugo, Barrès, Malraux, Senghor... La littérature apparaît tantôt comme le vecteur d'une ambition, tantôt comme le deuil éclatant d'espoirs déçus, tandis que la politique cherche dans la littérature un surcroît de légitimité conjugué à un brevet pour la postérité. Un livre fort, doté d'une écriture superbe ; des portraits ciselés qui convoquent l'ironie de Saint-Simon et ont la profondeur de ceux de Sainte-Beuve.

08/2023

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XIXe siècle

Louis Janmot. Le poème de l'âme

Commencé à Rome en 1835 et poursuivi jusqu'en 1881, Le Poème de l'âme est le grand oeuvre de l'artiste lyonnais Louis Janmot (1814-1892), à la fois pictural et littéraire. Il illustre en 34 compositions accompagnées d'un long poème le parcours initiatique d'une âme sur la Terre. Formé de deux cycles respectivement composés de 18 peintures et de 16 grands dessins, il fut qualifié par Henri Focillon, directeur du musée des Beaux-Arts de Lyon de 1913 à 1924, "d'ensemble le plus remarquable, le plus cohérent et le plus étrange du spiritualisme romantique" . Le premier cycle, achevé en 1854, raconte les premières années au Ciel et sur la Terre d'une âme, représentée sous les traits d'un jeune garçon et accompagnée d'une jeune fille. On suit les étapes et les vicissitudes de leur parcours, de la naissance du garçon jusqu'à la mort prématurée de la jeune femme. Théophile Gautier et Baudelaire furent attirés par ces toiles exposées à l'Exposition Universelle de 1855, grâce à l'intervention de Delacroix. Achevé en 1881, le second cycle raconte comment le garçon, désormais seul, est confronté aux tentations et aux malheurs de l'âme humaine. Un poème de 2814 vers, écrit par Janmot et intitulé L'Ame, accompagne les oeuvres. Il renforce leur signification et leur est indissociable. L'ensemble compose une oeuvre hybride, littéraire et picturale, qui invite à la contemplation, à l'écoute, à la déambulation. Janmot, peintre de l'âme, est un artiste très singulier dans son temps, mais son oeuvre fait écho à celle de plusieurs autres artistes tels que William Blake, Philipp Otto Runge ou Francisco de Goya avant lui, ses contemporains les Préraphaélites, ou encore, plus tard, les symbolistes, en particulier Odilon Redon qui a été en contact avec lui. L'ouvrage replace Le Poème de l'âme et son auteur à la croisée de références, d'influences et de courants aussi bien littéraires, religieux et philosophiques qu'artistiques.

09/2023

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Histoire du cinéma

Les grandes gueules du cinéma français. Quand Gabin, Ventura, Belmondo et Delon régnaient sur le grand écran

LE PARCOURS DE 4 MONSTRES SACRES DU 7EME ART Parcours croisés dans la filmo de Gabin, Ventura, Delon et Belmondo Une histoire de quatre monstres sacrés, celle de leur rencontre, de leurs tournages, de leur amitié et de leurs coups de gueule... toute une époque ! Après son exil aux Etats-Unis, Gabin est en perte de vitesse. Un film va relancer sa carrière et installer pour longtemps sa figure de patriarche dans le paysage cinématographique français : Touchez pas au grisbi (1954), un film de gangsters à la française. Parmi ses partenaires, un trentenaire italien à la carrure impressionnante fait avec prudence ses premiers pas devant la caméra de Jacques Becker : Lino Ventura. Les deux hommes sympathisent immédiatement et enchaînent les tournages : Razzia sur la chnouf (1955), Le rouge est mis (1957)... Pendant ce temps, deux jeunes comédiens ambitieux font leurs débuts chez Marc Allégret (Sois belle et tais-toi, 1958) : Alain Delon et Jean-Paul Belmondo. Rapidement, ils croisent la route de leurs glorieux aînés : auréolé du succès d'A bout de souffle (Godard, 1960), Belmondo partage l'affiche de Classe tous risques (Claude Sautet, 1960) avec Ventura, puis se fait adouber par Gabin lors du tournage d'Un singe en hiver (Verneuil, 1962). Delon a déjà sympathisé avec l'ex-catcheur lors du tournage du Chemin des écoliers (1959) mais c'est à Henri Verneuil qu'il doit sa rencontre avec le " Vieux ", son partenaire dans Mélodie en sous-sol (1963). Un voyage fascinant au coeur du cinéma français, des années 1950 à la fin des années 1970, qui voient la production de films cultes : Ascenseur pour l'échafaud, Le Gorille vous salue bien, Plein soleil, Le Président, Les Tontons flingueurs, Cent mille dollars au- soleil, Le Deuxième Souffle, Paris brûle-t-il ? , Les Aventuriers, La Piscine, Le Cerveau, Le Clan des Siciliens, Borsalino, Un flic, Deux hommes dans la ville, L'Affaire Dominici... " Gabin aurait pu avoir un jeune frère spirituel, c'était Alain Delon, et puis deux fils, Jean-Paul et moi... " - Alain Delon

10/2021

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Revues

Schnock N° 48 automne 2023 : Karl Lagerfeld. "Voyez la vie en rose mais n'en portez pas"

AU SOMMAIRE p. 3 L'Edito p. 6 Le Trombinoschnock p. 8 Schnock des cultures - tout ce que vous avez toujours voulu savoir etc. p. 10 "Bien entendu, c'est on" par Eléonore Cambret p. 14 Top 15 des publicités de 1973 par François Roque p. 26 Les Schnocks parlent aux Schnocks p. 28 Le Grand Dossier - Karl Lagerfeld p. 30 Patrick Hourcade : "Nous formions un clan de culture" par Laurence Rémila p. 46 L'abécédaire du Kaiser par Marc Godin, Laurence Rémila et Pierre Léonforte p. 60 Jacques de Bascher, l'ange noir par Pierre Léonforte p. 66 Diane de Beauvau-Craon : "Nous étions comme deux gamins" par Laurence Rémila p. 68 Victoire de Castellane : "Karl ? Un parolier de choc ! " par Laurence Rémila p. 70 Les Mains de Karl par Marc Godin p. 76 Florence Müller : "C'était un mercenaire" par Marie Ottavi p. 78 KL et les livres par Jean-Christophe Napias p. 82 Karl selon Lagerfeld par Laurence Rémila p. 98 Pascale Petit : "Je n'ai jamais couché de ma vie pour avoir un rôle ! " par Luc Larriba p. 110 Jean-Patrick Capdevielle : "Je n'ai pas une âme de boutiquier" par Laurent Jaoui p. 124 Daniel Filipacchi : "Je préfère être l'empereur du cul que le roi des cons" ou les magazines de charme du groupe Filipacchi par Philippe Roure p. 136 Benoît Poelvoorde : "Mes modèles sont les seconds couteaux du cinéma. ". . par Marc Godin p. 144 C'est arrivé près de Benoît, André et Rémy par Marc Godin p. 168 Schnock chez soi lectures & autres loisirs de chambre p. 170-175 Nos Trésors cachés ne le restent jamais très longtemps p. 170 Trésor livre : Jacob Jacobi de Jack-Alain Léger par Louis-Henri de La Rochefoucauld p. 172 Trésor CD : Jacques Tati - Swing ! par Alister p. 174 Trésor DVD : Un si joli village... de Etienne Périer par Sylvain Perret

09/2023

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Biographies

Roger Blin. Une dette d'amour

Dans Le Corbeau de Henri-Georges Clouzot, on découvre le jeune acteur Roger Blin, allongé dans un lit d'hôpital, prêt à mourir. On le retrouve hospitalisé dans le livre d'Hermine Karagheuz, et de nouveau mourant. Entretemps, il aura monté les textes de Samuel Beckett et Jean Genet, enregistré Pour en finir avec le jugement de Dieu avec Antonin Artaud et Maria Casarès, et rencontré Hermine, jeune voleuse de Saint-Germain-des-Prés, vendeuse de petits poèmes écrits sur des bouts de papier avec des fautes d'orthographe, qui bientôt deviendra comédienne. C'est de cette vie qu'il est question ici, des engagements artistiques, politiques et amicaux d'un homme bègue, vus par une femme dyslexique. La traversée d'une époque, de la rive gauche en ruines à la décentralisation, en passant par mai 68, avec l'art pour boussole. Ce qui est très beau dans ce livre, et qui le distingue d'une simple biographie, c'est que la mort de Roger Blin est décrite avec autant de détails et de précisions que sa vie, et l'une comme l'autre sont admirables. C'est l'hypothèse d'Hermine Karagheuz : on meurt comme on a vécu, d'un même feu sacré. Le récit est vif, épuré, vibrant, on traverse toutes les époques très rapidement, on les enjambe, on court, on n'esquive rien pourtant. Quelque chose de ce passé nous emporte, comme il a emporté Roger Blin, et Hermine Karagheuz après lui, qui note les répliques comme s'il s'agissait d'une pièce - la dernière sera : "je n'ai pas faim, merci" . Si être artiste est avant tout une façon d'être au monde, il s'agit aussi de le quitter : l'art est partout, jusqu'au bout. De le donner peut-être, de le transmettre : ainsi ce livre, que Roger a offert à Hermine en lui montrant comment il a vécu et comment il est mort, et que Hermine rend à Roger en l'écrivant vraiment.

06/2021

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Milieux naturels

4 saisons de nature. Du Luberon à la montagne de Lure

Un beau livre d'écologie actuelle, grand public, sur une des plus belles régions de France, parcourue chaque été par plus de 2 millions de personnes ! Depuis les rives de la Durance jusqu'en haute Provence, le territoire du Luberon et de la montagne Lure est composé plaines et de collines méditerranéennes étagées de 50m à Cavaillon 1 826m au collines méditerranéennes au sommet de Lure. le Luberon possède une multitude de milieux naturels, réserves d'une biodiversité exceptionnelle : 1 800 espèces de végétaux (35% de la flore française) dont 70 protégées statutairement, 135 espèces d'oiseaux (50%), 2 300 espèces de papillons (40%). Tout ce patrimoine géologique, minéralogique, floristique, faunistique et paysager concourt à un ensemble écologique indissociable que le Parc du Luberon inventorie, cartographie et protège depuis quarante ans. Habité depuis très longtemps, cet espace offre une mosaïque de territoires cultivés, de forêts (chênaies blanches ou vertes, territoires cultivés, hêtraies, pinèdes), de pâturages d'altitude et cours d'eau au régime torrentiel qui se jettent dans la Durance, rivière symbolique de Provence. Loin du cliché d'un arrière pays provençal homogène où la lavande fleurit au chant des cigales et près des oliviers, se révèle la réalité de terroirs complexes, fondés sur des conditions naturelles variées, des pratiques agricoles diversifiées et des artisanats multiples : culture de la vigne, des arbres fruitiers, céréales, maraîchage, plantes à la vigne, des arbres fruitiers, céréales, maraîchage, plantes à parfum, élevage. C'est ce patrimoine, transmis par les générations passées, qui permet de reconnaître aujourd'hui encore au premier coup d'oeil, le Luberon parmi tant d'autres territoires. Pour chaque milieu naturel, sont proposés dans ce livre : -réflexion sur l'avenir et actions de protection - zoom sur des espèces emblématiques - rencontre d'acteurs passionnés " J'avais rêvé éperdument devant cette forte montagne où, depuis plusieurs années, le moindre rocher, le moindre creux, la moindre caverne couve, cache, implique, contient le surnaturel. Et je l'aimais. " Henri Bosco

06/2021

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Littérature française

Tribulations et pérégrinations d'un énarque atypique

" Le succès n'est pas final, l'échec n'est pas fatal. C'est le courage de continuer qui compte " disait Winston Churchill. Je trouve la formule heureuse. Aussi, après trente-huit années de service en qualité de commis de l'Etat et non du système, je peux dire que mon parcours professionnel ne peut constituer un modèle de réussite à suivre ni, encore moins, celui d'un échec consommé qu'il faut éviter, loin s'en faut. Néanmoins, il peut aider à éviter certaines situations voulues ou subies, similaires aux miennes susceptibles d'être rencontrées par d'aucuns. J'espère surtout qu'il va permettre aux nouvelles recrues de l'Administration publique de faire l'économie des erreurs d'appréciation par moi commises sans, pour autant, tomber dans le travers de privilégier la " réussite et la promotion " au détriment de la dignité. A ce propos, je me permets d'invoquer M. Henri Guillemin qui disait de Jean Jacques Rousseau : " Pour parvenir, il hurlait avec les loups " (Du contrat social). Il faisait assurément allusion aux vaines tentatives de ce dernier d'intégrer l'univers des mondains à tout prix. Ce critère de réussite là-bas, à cette époque, a ses équivalents ici, aujourd'hui, au sein du système politique en place chez nous, système qui fait peu, très peu cas du mérite lui préférant l'allégeance aux clans et aux personnes. J'ai toujours abhorré " d'hurler avec les loups ", de faire partie de la faune des panégyristes, des thuriféraires, de ceux qui, sans pudeur, caressent dans le sens du poil tout au long de la hiérarchie administrative et qui ne savaient rien dire d'autre que ce qui convient à celui qui commande, le chef du moment, " El-wakef ". Le " NON " échappe à leur vocabulaire. A l'opposé, j'ai toujours admiré et témoigné respect et déférence aux personnes de conviction et de principes qui n'hésitent pas à dire NON quand il le faut, advienne que pourra (extrait).

07/2021

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Critique littéraire

La mémoire à l'oeuvre. Fixations et mouvances médiévales

Entre le Moyen-Age et nous, la mémoire collective invite à modifier ses premières attaches. Les croyances, les discours et les marques de pouvoir se multiplient autour des reliques, des miracles et des églises. Décors et objets deviennent instables. Chaque lieu d'origine est topique : le désert brûlant est affecté à l'ascèse, mais un autre regard jugera la Thébaïde parfaite pour une vie de Robinson. La Table Ronde tournoie surtout pour alimenter des exploitations saugrenues tandis que le Graal traverse des terres et des paysages où le mystère s'approfondit. Et quand le vers épique de Fierabras investit la prose ou le théâtre, les coordonnées spatio-temporelles du pont de Mautrible doivent déménager. Les figures d'Alexandre, de Soundjata, d'Elisabeth de Hongrie, de Henri IV, de Parsifal ou de Merlin défilent sur le podium du temps avec plus ou moins fière allure. Selon les époques la renommée qui salue leur passage entonne louanges ou calomnies. L'honneur des lignages appartient au domaine de l'historiographie. Un exercice de légitimation permet à la Normandie d'exploiter le souvenir de Rollon. Perceval de Cagny défend les intérêts d'une famille ; la Cronica de Salimbene offre une vision franciscaine davantage personnalisée, tandis que, du u journal ", Jean de Roye se fait une conception plus unie. Quant à l'ancienne poésie lyrique, elle investit encore l'oralité de plusieurs continents. A Toulouse une tenson alimente un " duel de tchatche " ; une autre, au Brésil, donne lieu à une bataille d'improvisation ; ou les équivoques et les prouesses formelles d'Arnaut Daniel vibrent à nouveau, grâce à Augusto de Campos, en version portugaise. Jamais le temps ne suspend son vol. L'heure est toujours propice, après la fondation, aux déplacements inopinés, aux reformulations, à la mouvance des codes et des discours tenus. Une seule chose est sûre, c'est que la memoria ne se laisse pas fixer.

03/2014

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Beaux arts

Corneille et Paul Theunissen. Catalogue raisonné

Ouvrage de référence très documenté, ce double catalogue raisonné de l'oeuvre de Corneille Theunissen (1863-1918), premier second grand prix de Rome en 1888, et de Paul Theunissen (1873-1931), deuxième prix Chenavard en 1900, a été mené grâce à la découverte d'un fonds privé soigneusement conservé de plus de mille cinq cents photographies sur plaques de verre, d'esquisses et d'archives. L'oeuvre des deux frères sculpteurs, originaires d'Anzin, formés aux académies de Valenciennes, puis aux Beaux-Arts de Paris, a beaucoup souffert des deux guerres mondiales. Cette étude permet de retrouver plus de trois cents oeuvres. A côté du Polytechnicien, aujourd'hui à l'Ecole polytechnique de Palaiseau, pour laquelle Corneille Theunissen obtient la médaille d'or au Salon des artistes français de 1914, restent encore en place le Monument commémoratif de la défense de Saint-Quentin contre les Espagnols en 1557, à Saint-Quentin ou le Monument à Charles Mathieu à Lourches, classé Monument historique en 2009. Le Caïn jaloux, première oeuvre significative de Paul Theunissen, pourrait laisser croire à une rivalité entre les deux frères, ce qui est loin d'être le cas comme le démontre l'étude de la vie dans l'atelier de Corneille Theunissen et l'activité de Paul Theunissen après la mort de son frère. Docteur en histoire de l'art avec une thèse intitulée : Les demeures d'Henri II de Bourbon, prince de Condé en Berry et en Bourbonnais, Catherine Limousin, ingénieur de recherche honoraire au CNRS, a été secrétaire général du Centre André Chastel de 2001 à 2014. Catherine Limousin a participé à la publication de nombreux ouvrages au Centre André Chastel et est l'auteur de plusieurs articles sur Corneille Theunissen. Elle est membre du Comité français d'histoire de l'art, de la Société de l'histoire de l'art français et du Syndicat de la presse artistique française.

10/2014

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Beaux arts

Malraux et l'Afrique. Actes du colloque international, Ziguinchor, Sénégal, 15, 16, 17 décembre 2011

Actes du colloque international - Ziguinchor, Sénégal - 15, 16, 17 décembre 2011 réunis par Raphaël Lambal Comme l'a noté, d'entrée de jeu, Henri Godard dans sa préface, le colloque de Ziguinchor vient combler un manque. Pour la première fois, en terre africaine, un ensemble de réflexions est consacré à celui qui avait la double qualité de créateur (écrivain et amateur d'art) et d'homme politique (militant de parti, ministre et conseiller du prince). Ce colloque a été aussi l'occasion de réunir, pour la première fois, des chercheurs africains et des chercheurs européens qui décident de renouer un dialogue autour de l'une des figures les plus importantes de l'histoire et de l'histoire littéraire de l'Afrique et de l'Europe, loin de toute arrière-pensée (ou récrimination) politique. Gageons que ces assises, il y a quelque temps encore, n'auraient pas pu se tenir tant étaient fortes encore les pesanteurs d'une certaine France-Afrique, ou bien ouvertes et encore béantes les cicatrices des relations francoafricaines agitées. La qualité de tous ces participants est d'avoir fait abstraction de ces considérations historiques et mémorielles qui, sans être inutiles en soi, pouvaient paraître préjudiciables à l'intérêt de ce colloque. Sans être donc aussi initiale que le fut l'Asie dans le parcours, l'oeuvre romanesque et la pensée sur l'art de Malraux, l'Afrique ne représente pas moins une dimension primordiale de son action et de son discours, en raison précisément du contexte de la décolonisation où ils prennent place et qui leur donne sens. A travers cette publication, la nouvelle université de Ziguinchor, en Casamance, renoue avec l'une des ambitions des fondateurs de la revue Présence Africaine qui était d'approcher l'Afrique, quelles que soient les circonstances et quel que soit le sujet, par une pensée rationnelle, loin de toute morgue et de toute revanche.

01/2013

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Histoire de France

Marie Stuart. "En ma fin est mon commencement"

Marie Stuart est une incontournable et fascinante figure de la Renaissance. Fille de Jacques V roi d'Écosse et de Marie de Guise, une grande princesse française, Marie naquit en Écosse le 8 décembre 1542. Son père mourut aussitôt. Elle fut sacrée reine d'Écosse à l'âge de neuf mois et reçut trop jeune les plus glorieux hommages. Sa singulière beauté et son orgueil tracèrent les fatales arabesques de cette existence hors du commun. Mariée à François II, fils du roi de France Henri II et de Catherine de Médicis, Marie connaît la gloire et l'enchantement de vivre à la somptueuse cour des Valois. Veuve à dix-huit ans, elle veut à toute force régner sur son lointain royaume: l'Écosse. Seule en une cour de lords calvinistes, avides, hostiles, convoitant sa beauté et surtout sa couronne, Marie va rencontrer la trahison. Elle se mariera deux fois, mal. Elle épouse, au mécontentement de sa cousine, pire ennemie Elizabeth 1ère, le décevant lord Darnley dont elle aura un fils, le futur Jacques I roi d'Angleterre. Subjuguée par le séduisant comte de Bothwell, Marie bascule dans la passion. Bothwell assassine Darnley et épouse Marie Stuart au mécontentement des lords et de la cour. Des péripéties sanglantes suivent ce mariage qui déclenche la révolte des lords. Marie Stuart commet alors la folle imprudence de croire à l'hospitalité de sa cousine Elizabeth 1ère, l'implacable reine-vierge. Elle ignore que vingt années de dures prisons anglaises l'attendent. Elles aboutiront à son procès et à son exécution à Fotheringhay, le 10 février 1587. Son héroïsme devant la mort, la décapitation non sans cruauté, a impressionné même ses ennemis. Elle allait avoir quarante-cinq ans, reine déchue qui avait brodé sa devise en ses années de captivité : En ma fin est mon commencement. Pour ses fervents alliés, elle demeure fidèle à son sacre et fut la martyre de sa foi catholique. Elle est entrée pour toujours dans le mythe.

03/2007

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Histoire de France

Les de Gaulle. Une famille française

On connaît Geneviève de Gaulle-Anthonioz, l'héroïque et tendre nièce du Général, arrêtée à vingt-trois ans par les Allemands, déportée à Ravensbrück. Mais sait-on que la sœur aînée de Charles de Gaulle, " Tante Marie-Agnès ", fut, elle aussi, déportée, après avoir intimé aux Allemands qui venaient l'arrêter l'ordre d'attendre la fin du repas de famille ? Sait-on que Madeleine, la femme de Pierre de Gaulle, une féministe avant l'heure, franchit à trente-cinq ans les Pyrénées à pied avec cinq petits enfants pour échapper à la Gestapo ? La petite Anne, l'enfant " pas comme les autres ", nous révéla la tendresse enfouie du Général. Mais une autre petite Anne, blonde et ravissante, sut émouvoir en lui le grand-père. Charles, le petit-fils aîné, est devenu tristement célèbre en s'alliant à le Pen. Mais avant lui une armée de jeunes gens - cousins et neveux - s'étaient engagés à seize, dix-sept ans, dans la Résistance. Pendant soixante ans, tous ces héros, toutes ces héroïnes, souvent sans décoration, s'étaient tus. Pour la première fois, une quarantaine d'entre eux parlent. De leurs confidences, Christine Clerc a fait une saga souvent bouleversante, parfois très drôle. À travers ce récit apparaît un Charles de Gaulle différent, chef de famille attentif et soucieux de ses proches. Dans cette famille très française, parfois aisée, plus souvent fauchée, l'on méprisait l'argent, mais l'on cultivait l'amour de la patrie et une foi religieuse profonde. Tel le professeur Henri de Gaulle, le père du Général (qui fut dreyfusard), les parents ont toujours eu à cœur de transmettre à leurs enfants une solide culture mais aussi le sens du service et un esprit libre. C'est ce qui donne à cette fresque - où passent des soldats, des artistes, des politiques, des religieux, des séductrices et des croyantes passionnées, sa force singulière.

11/2000