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Denise Domenach-Lallich

Extraits

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Romans historiques

L'Empire Tome 3 : Le Désamour

Écrivain, journaliste, Alexandre Kerner a la cinquantaine dans les années 30. La France célèbre alors la puissance de son empire colonial qu'il connaît bien. Des bords du Congo au Sahara, de Saigon à Alger, il l'a parcouru, a éprouvé comme tant d'autres cet " envoûtement " que provoque la découverte de l'Afrique et de l'Asie. Depuis, il ne cesse de dénoncer dans ses écrits les brutalités de la " possession " coloniale. Il est loin d'imaginer que la partie la plus dense et la plus douloureuse de sa vie ne fait que commencer. Épris d'une jeune Algérienne, il adopte un enfant africain Anta Zerbo. Par le biais d'une ancienne maîtresse, Élisabeth Stein, il côtoie le milieu anticolonialiste et fait la connaissance de Malraux, Césaire, Senghor, ces jeunes intellectuels qui veulent secouer la tutelle coloniale, mettre " la négraille debout ". Emporté par les événements et la guerre - il a rejoint de Gaulle -, il assiste aux premiers troubles qui secouent le Constantinois en 1945, puis au chaos de Diên Biên Phu en mai 1954, et, en novembre de la même année, au début de la guerre d'Algérie. Kerner est tour à tour témoin et acteur, jusqu'à ces jours sombres de juillet 1962 où il va retrouver Yasmina Khedda. Le couple qu'il forme avec elle va se déchirer au fil de ces années qui bouleverseront inéluctablement le destin de tous les personnages de ce grand roman du " désamour ", - lequel se termine aujourd'hui car, entre la France et les peuples qu'elle a colonisés, c'est l'impossible oubli. Les passions ont été trop fortes. Et Max Gallo ne cache rien de leur violence, mais aussi des élans et de l'espoir qui les portent. Voici la première saga romanesque qui raconte l'envoûtement, la possession, la désaffection qui ont fait naître et mourir l'Empire français. Dans cette tourmente héroïque et cruelle, L'Empire retrace les vies écartelées, mais si souvent généreuses, de ceux qui s'aimaient en s'opposant.

09/2004

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Critique littéraire

Le genre humain N° 54 : Alain Fleischer, écrivain

Lorsque qu’en compagnie de Jean-Pierre Vernant, Jacques Le Goff, François Jacob et d’autres, Maurice Olender crée en 1981 la revue "Le Genre Humain", il précise d’emblée que, si dans cette série de volumes collectifs on pourra lire des textes de scientifiques (historiens, sociologues, ou biologistes, démographes et statisticiens), on y découvrira aussi des écrivains et des poètes. C’est ainsi que Georges Perec publiait dans la revue Le Genre humain son célèbre texte "Penser/classer" (dernier texte publié de son vivant, en février 1982). M. Olender avertit ses lecteurs dans l’ouverture du volume (n°1) intitulé La Science face au racisme : "C’est entre science et société que l’on pourra découvrir régulièrement un texte d’écrivain, de poète, qui explorera les arcanes de la langue, grande révélatrice des représentations sociales et laboratoire des catégories de la pensée". Ainsi, peut-on lire dans les volumes du Genre humain des pages inédites de Paul Celan, Yves Bonnefoy, Nancy Huston et tant d’autres. Après avoir consacré un numéro à Jean Pierre Vernant, ce nouveau volume porte sur un homme dont l’oeuvre protéiforme surprend quelquefois la critique tant sa richesse est inhabituelle dans le paysage international aujourd’hui : en effet, Alain Fleischer est un cinéaste (plus de 300 films avec des rétrospectives programmées sur les cinq continents), photographe (innombrables expositions) et plasticien qui a répondu aux commandes de l’architecte Jean Nouvel avec qui il travaille régulièrement. Le présent volume est consacré à Alain Fleischer écrivain, où la mémoire, l’oubli et les "angles morts" de la Shoah sont omniprésents. Découvert comme écrivain par Denis Roche, Alain Fleischer a publié une cinquantaine de livres dont une douzaine de titres importants au Seuil, notamment dans la collection « Fiction & Cie » : La Femme qui avait deux bouches (1999) ; Les Angles morts (2003), La Hache et le Violon (2004), L’Amant en culottes courtes (2006).

08/2013

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Littérature française

Reflets dans le canal

Au coeur d'un quartier populaire, animé, bruyant, qu'éclaire seul le canal avec ses arbres et ses écluses, au lendemain de la Première Guerre mondiale, Jim est resté avec sa mère, une modiste à façon, le père, austère ouvrier fouriériste, les ayant quittés pour "refaire sa vie". C'est lui, l'écolier, plein de la vitalité de l'enfance mais déjà mûri (amoureux secret de la ravissante Ella, l'acrobate), qui protège cette jeune femme marquée par la maladie, courageuse, exigeante, puérile aussi et même quelque peu légère, niant son mal jusqu'à l'entrée tardive à l'hôpital où elle va mourir. Jim venait d'obtenir brillamment le certificat d'études et sa mère espérait le voir au lycée, mais, après avoir découvert tôt la solitude, il lui faut, à guère plus de douze ans, entrer comme "garçon à tout faire" dans une miroiterie où il se sent perdu. Expérience qui va se poursuivre dans la maison de soierie du Sentier où le père - qui a dû le reprendre en charge, veut faire de lui un "calicot" et qui, d'étape en étape, mènera Jim à la réalisation de lui-même à travers ses épreuves, ses interrogations sur un père qui le méjuge et doute de sa paternité, à qui il se sent, pourtant, en profondeur, ressembler, la découverte de l'amitié, la première expérience sexuelle, et tarifée, rue Saint-Denis, son idylle avec Ella, l'amour d'enfance retrouvé ; mais aussi l'irruption dans sa vie de personnes comme le cynique et clairvoyant Vérème, secrétaire de rédaction d'un quotidien de Bourse, qui lui fera acquérir une culture et, par défi lancé aux habitudes, en plein monde boursier devenu fou à l'approche du grand krach, assurera sa formation de journaliste et d'homme de réflexion. On ne peut qu'être séduit par la grâce et l'émotion, par la simplicité de l'écriture de ce roman de formation.

05/1986

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Mer

Tiens bon ! Pêcheur. Gens de Mer et Cie

"La pêche se meurt" , disent certains avec des trémolos dans la voix. "La pêche vide les mers de tous ces innocents - et néanmoins succulents - poissons, crustacés et mollusques" proclament d'autres. Le Finlande, l'un des neuf derniers chalutiers-usines français de grande pêche, en 1978, va traquer la crevette rose dans le détroit de Davis, à l'ouest du Groenland... Faits et gestes, soucis et espoirs ont été recueillis depuis le départ de Bordeaux jusqu'au retour à Boulogne sur Mer, 70 jours plus tard ! L'équipage a subi tempêtes, neige, glace, banquise, a gagné le "pain de leurs enfants" et les bénéfices de leur armement. Des Terre-neuvas qui, durant ce voyage, ont appris la mort de Jacques Brel, ont suivi la disparition d'Alain Colas, le naufrage d'un chalutier de Lorient (dix disparus) d'un cargo allemand (28 disparus)... lors d'une terrible tempête qui les bouscula aussi. Sont évoqués d'autres pêches, toutes vécues en mer... des points forts de l'Histoire de la Marine française (Richelieu, Colbert, Denis Papin, Samuel Morse, jusqu'à... Marcel Proust) ; la création des Glénans... et une curieuse observation du Médoc depuis la Gironde... Et après, il y eut un autre voyage au Groenland avec Jean-Louis Etienne. Et quelques fictions qu'inspire toujours le grand large... 1962 : "Je vous écoute ! " , première phrase de Pierre-René Wolf, directeur de Paris-Normandie quotidien régional de Rouen, où je suis né en 1937. Il me forma au journalisme. 1968 : "T'es journaliste ! Quelle connerie vas-tu encore raconter ? " Michel Chardon, patron pêcheur artisan dieppois. J'écrivais. Je photographiais. Je n'avais pas le mal de mer... A moi, le petit et le grand large ! Le premier m'a appris à écouter et témoigner. Le second à m'aventurer au-delà des quais. Depuis 1978, j'embarque à bord des bateaux de pêche (et autres) le temps d'une marée. Mon guide : l'humain, toujours l'humain... Tout ce qui le motive, l'entoure, est son cadre de travail en mer...

05/2019

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Littérature française

Une femme parmi les hommes. Métallurgie 1969-1987

Nicole Motte est comptable aux grands bureaux à Vénissieux près de Lyon, avec 15000 salariés n°50918. C'est après mai 68, un acquit 2 heures d'expression directe dans les bureaux en réunion mensuelle. C'est dans cette réunion que j'ai pris la parole, encouragée par les collègues pour questionner sur la discrimination salariale, l'injustice, 1400 francs et le collègue, même diplôme brevet de technicien, 2400 francs. Cette première parole en public fût une révélation, elle m'a construite à 21 ans, les collègues m'ont envoyé une image positive, une femme assumant son sort face aux autres... Après, en leur nom, je suis proposée aux élections de délégués du personnel. Un parcours de travail, d'émancipation, de militantisme émaillé d'engagements, je suis proposée au Congrès de la Métallurgie d'être la responsable des employé(e)s de la fédération sur toute la France. Je monte à Paris, Montreuil 10 ans de 1977 à 87. Je gère des conflits dans les entreprises, pas simple, c'est passionnant, négocie avec ma voix douce, je calme. Un travail d'approfondissement de cette catégorie professionnelle à majorité féminine est réalisé avec des médecins, des syndicats, des journalistes, un réseau très ouvert. Puis licenciée économique, je prends le chemin de l'Université de Saint-Denis Paris VIIIe pour un Diplôme Universitaire de formateurs, (trices) pour adultes D.U.F.A., une licence des sciences de l'éducation. Je suis formatrice pour adultes en maison de détention, préventive, une maison d'arrêt à Osny dans le Val d'Oise (95), je participe à leur projet de sortie, la rebelle, l'histoire de la tôle ; un détenu m'offre une bande dessinée, la seule femme à entrer dans ces lieux, cela leur donnait un parfum de liberté... Une expérience humaine riche. Une autre étape va suivre, "une femme parmi les hommes", "Pierrot le laitier", un humaniste qui collecte le lait, le Bonlait pour les lyonnais dans les fermes des Dombes, le pays aux mille étangs.

03/2019

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Littérature française

Des fenêtres sur l'océan

La coque noire et effilée du Djemnah, armé pour la ligne Singapour-Japon, brillait sous le soleil blafard de février. Ils étaient là, sur le quai, adossés au mur du hangar. Le froid leur mangeait le nez et les joues. Les mains rugueuses dans les poches, la langue figée, ils piétinaient le sol gelé. Ils étaient une trentaine, agglutinés autour de leur balluchon comme des corneilles sur un arbre dénudé, le visage fermé par la gravité d'un moment décisif. Ils avaient perdu le flegme des années insouciantes et dans leur regard mobile, perçait plus d'anxiété que de vigilance et de curiosité. Ils attendaient... Antonio s'était éloigné de ses compagnons. Il avait serré le col de son veston, posé son barda au pied d'un mât et grimpé dans les cordages. Il n'avait plus de mots mais une boule dans la gorge qui gonflait et l'étouffait. Son amour blessé. Le Djem na avançait et s'arrachaient de lui, le Piémont, son village, sa famille, ses amis et... Marta. Marta qui ne l'aimait plus, partie avec l'autre cazzo. Où était-elle ? Que faisait-elle, la puttana ? Le continent reculait et derrière lui, à des milliers de kilomètres, au bout de l'immensité, se trouvait une fie, française et sauvage. Une fie dont il ne connaissait rien : La Réunion ; un nom sur un papier où il avait apposé sa signature... Lorsqu'Angelo, jeune Réunionnais du bas de la rivière Saint-Denis, fait la connaissance d'Antonio, un Piémontais, il n'imagine pas à quel point cette rencontre va peser sur le cours de sa vie. Dans la société coloniale des dernières années du XIXe siècle où la construction du chemin de fer fait désormais partie de la vie des Réunionnais, nous plongeons dans le quotidien d'un adolescent, de sa famille, de son quartier. Avec en filigrane, l'histoire des Italiens venus percer les tunnels.

03/2019

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Religion

L'Afrique et la mission. Terrains anciens, questions nouvelles avec Claude Prudhomme

Une vingtaine d'auteurs sont réunis dans ce livre pour rendre hommage à l'historien Claude Prudhomme. Leurs textes dessinent le paysage nouveau des missions à l'époque contemporaine. Plus que tout autre, écrit Denis Pelletier, Claude Prudhomme a contribué à renouveler les méthodes et les perspectives de ce champ qui a longtemps peiné à se démarquer des études de missiologie, où l'histoire s'ordonnait à un projet croyant. A partir des années 1960, l'entreprise missionnaire est progressivement devenue un objet d'étude pour les historiens. Cette entrée dans l'espace universitaire s'est opérée avec les outils des sciences humaines, en lien avec une approche critique des cultures et de leur rencontre. La décennie 1970 a été décisive à ce point de vue pour l'intégration des missions dans l'histoire religieuse académique. Le choc de la décolonisation surmonté et l'autonomie des Eglises locales affirmée, les congrégations missionnaires détentrices des fonds documentaires les plus importants amorcent alors une ouverture aux chercheurs. Les archivistes de sociétés telles que les Missions étrangères de Paris, les lazaristes, les spiritains, les Pères Blancs, les Missions africaines de Lyon... vont jouer un rôle majeur en fournissant les matériaux de cette historiographie nouvelle. C'est autour de trois grandes thématiques que l'ouvrage a été pensé dans une perspective transdisciplinaire. Les auteurs de la mission sont l'objet d'une première partie qui les montre " en action ". Dans un deuxième temps, il est rappelé que les missionnaires, en particulier à partir de la Première Guerre mondiale, n'ont pas pu se soustraire à la dimension politique qui culminera avec l'affirmation des nationalismes. Plus réflexive, une troisième partie aborde des sujets tels que la missiologie ou science des missions, le rôle de la presse et de la bande dessinée, la place de l'architecture. L'ouvrage s'achève sur le témoignage de proches et sur la postface de Jean-Dominique Durand. Le lecteur y découvrira les engagements multiples de Claude Prudhomme, en particulier auprès des jeunes chercheurs.

10/2015

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Bâtiments et travaux publics

Les escaliers. Conception, dimensionnement, execution : escalier en bois, metal, verre, maconne

L'escalier (d'intérieur et d'extérieur) est un élément d'ouvrage très particulier et certainement l'un des plus complexes à réaliser. Bien pensé, bien conçu, bien dimensionné, bien construit, il doit se monter et se descendre sans effort, trouver naturellement sa place dans son environnement, offrir toutes les garanties de confort, de stabilité et de sécurité. Son rôle fonctionnel est le plus souvent couplé à un rôle décoratif et les architectes lui accordent une attention toute particulière. La multiplicité des formes, des styles, des matériaux, la variété des destinations, des situations, la diversité des modes de conception et d'exécution, rendent quelquefois la tâche difficile au constructeur qui a en charge de matérialiser un projet d'escalier. Il doit de surcroît respecter un certain nombre d'exigences et obéir à des règles immuables, applicables à tous les types de bâtiments, pour assurer un niveau de qualité élevé et éviter les erreurs souvent irréparables. Ce guide présente les différents types d'escaliers, expose les précautions à prendre lors de leur conception et réalisation en insistant sur les points à risques, explique comment les dimensionner, précise les dispositions constructives spécifiques à chaque type de conception, aborde les éléments annexes tels que les garde-corps, cite également les cas peu courants, mais pouvant se révéler nécessaires dans certaines configurations. Enfin, dans un domaine où la réglementation est dense et différenciée selon la destination du bâtiment (maison individuelle, habitations collectives, ERP immeubles de bureaux, locaux industriels, etc.), il fait le point sur les principaux textes et rappelle les exigences en la matière. Cette troisième édition intègre la mise à jour des règles de conception et de dimensionnement sur la base des règles communes du NF DTU 36. 3 "Travaux de bâtiment - Escaliers en bois et garde-corps associés" , l'ajout des classements UPEC des revêtements des marches en fonction des locaux visés conformément au cahier 3782_V2 du CSTB et des points de contrôle à réaliser sur le support et sur l'escalier lui-même.

10/2022

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Littérature Italienne

Mon frère le Carso

Livre majeur d'un poète mort jeune, Il mio Carso (Mon Karst), publié en 1912 et traduit en 1921 par Benjamin Crémieux sous le titre de Mon frère le Carso, évoque le haut-plateau calcaire qui fait le lien autour de Trieste entre le nord-est italien et le nord-ouest croate. Région à la végétation dense et au relief remarquable, le karst, ou carso, a fasciné Slataper qui en a fait un décor envoûtant. Au même titre que Italo Svevo, Umberto Saba ou Claudio Magris, Scipio Slataper est un enfant de Trieste, le plus grand port de l'Adriatique. Une ville que l'on a souvent comparé à une Dublin du sud, et l'on ne s'étonne pas de l'immense poésie qu'a produit ce lieu. C'est la ville du "si" , du "ja" et du "da" disait Scipio Slataper, dans ses chroniques. Nous aimons Trieste pour l'âme tourmentée qu'elle nous a donnée, écrivait encore l'auteur... Il mio Carso, publié à la Libreria della Voce en 1912, est son oeuvre la plus importante, le seul roman de sa brève carrière littéraire, prématurément interrompue par la guerre. Il s'agit d'un parcours au ton lyrique qui forge ce que l'on peut nommer son autobiographie intellectuelle et morale - le livre est prémonitoire puisqu'il paraît onze ans avant La Conscience de Zéno de Svevo (1923) ! D'une écriture d'une grande douceur, le récit témoigne du cheminement de l'auteur, exalté tel un artiste en devenir, confiant en ses capacités et en son égo. Le narrateur sera foudroyé par le suicide de son amante, Anna Pulitzer. Ravagé, il est alors amené à s'interroger sur son existence et à souhaiter un cadre existentiel bâti sur des principes plus essentiels. La portée du livre est importante : en 1921, il est traduit en français par Benjamin Crémieux, collaborateur fameux de la revue Europe alors naissante.

02/2023

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Violence

Violences sexuelles. En finir avec l'impunité

Les violences sexuelles sont un phénomène de très grande ampleur dont la reconnaissance par les pouvoirs publics et la société dans son ensemble n'en est qu'à ses balbutiements. L'écart est encore immense entre les faits de violences sexuelles et les condamnations des agresseurs. Il n'est pas excessif de considérer que cela constitue un système d'impunité pour les agresseurs. L'objectif de ce livre est de mieux comprendre les différentes formes de violences sexuelles (viol et agression sexuelle, prostitution, violences au travail, mutilations sexuelles féminines, inceste) et leur impact sur les victimes afin de promouvoir des pratiques professionnelles protectrices. Pour cela il était nécessaire de faire appel aux professionnels les plus reconnus dans leurs différents champs de compétence. François Molins : procureur de la République près le tribunal de grande instance de Paris. Marie-France Casalis : conseillère technique à la délégation régionale aux droits des femmes et à l'égalité d'Ile-de-France. Emmanuelle Piet : médecin de Protection maternelle et infantile (PMI) en Seine-Saint-Denis, présidente du Collectif féministe contre le viol (CFCV), dont l'action a permis de faire évoluer la loi sur le sujet. Membre du Haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes. Marilyn Baldeck : déléguée générale de l'AVFT (Association européenne contre les violences faites aux femmes au travail). Hélène de Rugy : déléguée Générale l'Amicale du Nid. Stéphanie Caradec : directrice du Mouvement du Nid-France. R. Job : psychologue formateur au centre de formation de la Gendarmerie nationale. Anne Soussy : cheffe de service de l'Unité Médico-Judiciaire (UMJ) de l'Hôpital intercommunal de Créteil. Patrick Poirret : 1er avocat général à la Cour de cassation. Christine Gilles : gynécologue, cheffe du service de Gynécologie-Obstétrique (Bruxelles). Olivier Christen : Procureur de la République adjoint au tribunal de grande instance de Paris. Cécile Pudebat : avocate en droit social, membre du Conseil d'administration de l'association FIT, une femme un toit, depuis avril 2017. Linda Tromeleue : psychologue clinicienne.

03/2021

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Proche-Orient

L'Epopée de Gilgames. Le grand homme qui ne voulait pas mourir

Vieille de quelque trente-cinq siècles et de loin antérieure à l'Iliade et au Mahâbhârata, l'Epopée de Gilgameš est la première œuvre littéraire connue à qui son ampleur, sa force, son souffle, sa hauteur de vision et de ton, l'éminent et l'universel de son propos aient valu, dans tout le Proche-Orient ancien, une célébrité millénaire et, dans notre jugement à nous, le titre d'"épopée". Elle conte l'histoire d'une grande amitié, source de surhumaines réussites, mais qui, tragiquement amputée par la mort, jette le survivant, le grand roi Gilgameš, dans une recherche désespérée, mais vaine, du moyen d'échapper au trépas. Sur ses tablettes d'argile, depuis qu'au propre berceau de l'assyriologie, voici moins de cent cinquante ans, on en avait retrouvé les premiers lambeaux, le texte de cette composition fascinante n'a cessé, d'année en année, de se compléter de trouvailles nouvelles, et de se mieux entendre, replanté dans son dense et profond humus culturel natif. Il fallait qu'un assyriologue, vieilli dans son métier, en mît au net la teneur la plus complète possible ; en revît la traduction, à la hauteur de son lyrisme auguste ; en expliquât, d'un mot, mais clairement, les exotismes, les silences et les subtilités, livrant ainsi au public de langue française démuni une édition à jour pour lui révéler au mieux de ce chef-d'œuvre admirable et presque secret. Son travail n'ouvre pas seulement une grand-porte dans les puissants remparts qui défendent l'altière civilisation mésopotamienne, notre plus vieille aïeule ; il permettra aussi d'y retrouver, dans un discours et un imaginaire pourtant bien loin des nôtres, deux ou trois grandes valeurs universelles de notre condition humaine, qui comptent toujours à nos yeux : le prix de l'Amitié, même si nous la savons périssable, comme tout, ici-bas ; et le sens de la Vie, même si elle ne nous est accordée que pour se trouver, elle aussi, trop vite effacée par la Mort.

10/1992

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Littérature étrangère

Théâtre. Tome 1

Ce volume invite à redécouvrir Tchekhov. Son théâtre d'abord. On trouvera ici les œuvres dramatiques complètes de l'auteur de La Cerisaie, y compris donc, les divertissements en un acte qui, de la saynète au vaudeville, n'ont pas pris une ride. Leur verve parfois féroce aide à mieux comprendre pourquoi Tchekhov, contre ses admirateurs et ses metteurs en scène, soutenait que ses grandes pièces étaient comiques. Quelques pièces exceptées (données dans une traduction originale d'Anne Coldefy-Faucard), la traduction est celle de Denis Roche, le premier à avoir popularisé Tchekhov en France, le seul traducteur qui ait connu personnellement l'écrivain. C'est de même un Tchekhov " en son temps " qui est présenté, à travers ses écrits (correspondance, carnets) et des témoignages d'amis. un Tchekhov ni plus ni moins authentique qu'un autre, sans doute, mais encore plus contradictoire, donc plus vivant et plus proche. On croit connaître le " bon docteur " Tchekhov, ami des pauvres et philanthrope, le malade et le sceptique entre désespoir et rêves d'avenir. Connaît-on le Tchekhov passionné de vivre, entouré de jolies femmes, l'amateur de canulars et de cirques, le grand sportif et le grand voyageur ? Ce Tchekhov-là, qu'agacent les propos sur sa " tendresse ", sa " mélancolie "ou son " pessimisme " est un anticonformiste. Il se veut, à chaque instant, un homme libre. Il ne donne pas de leçons et ne veut pas en recevoir. Il refuse tous les embrigadements au nom du Peuple, du Progrès (auquel il croit), de l'Art et des Lumières. S'il entend travailler au bien commun, c'est parce qu'il trouve là son bonheur. Quant aux maîtres à penser, il les suspecte d'abuser de leur rente de situation médiatique, qu'ils s'appellent Tolstoï ou Diogène. Sa liberté à lui, c'est de vivre et penser totalement l'égalité naturelle entre tous les hommes. Tsiolkovski, le génial précurseur de la cosmonautique russe, avait un mot favori : " Je veux être un Tchekhov en science. "

05/1996

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Archéologie

Gallia N° 78-2, 2021

Une cave à amphores, une statue en pierre et une tête coupée de la fin de l'âge du Fer à Châteaumeillant (Cher) Sous la direction de Sophie Krausz, Caroline Millereux, Marion Bouchet et Fabienne Olmer avec Florent Comte, Olivier Buchsenschutz, Mathieu Gaultier, Benjamin Girard, Guillaume Gouzon, Hitomi Fujii et Dominique Jagu 1 De l'agglomération antique de Cassinomagus au village de Chassenon (Charente) : un bilan des connaissances Sous la direction de Lucie Carpentier et Sandra Sicard avec la collaboration de Christelle Belingard, Isabelle Bertrand, Sophie Bujard, Arnaud Coutelas, Cécile Doulan, Chloé Genies, Morgan Grall, Stéphanie Guédon, Jean-François Guéguen, David Hourcade, Joachim Le Bomin, Christophe Loiseau, Gabriel Rocque, Florian Sarreste, Sylvie Soulas, Graziella Tendron et Carole Vissac 57 Les broyeurs en pierre en forme de doigt dans le sud-est de la Gaule romaine Yves Manniez et Vincent Lauras 95 Dépôts et pratiques symboliques dans l'établissement aristocratique gaulois de Varennes-sur-Seine, la Justice (Seine-et-Marne) Jean-Marc Séguier, Ginette Auxiette et Fabien Pilon 123 A propos des foyers protohistoriques à pierres chauffantes en Provence-Alpes-Côte d'Azur Denis Dubesset 153 Nécropoles multipolaires et élaboration d'un nouveau modèle socio-politique au premier âge du Fer : réflexions à partir des sites du Camp de l'Eglise Sud à Flaujac-Poujols (Lot) et du Camp d'Alba à Réalville (Tarn-et-Garonne) Antoine Dumas 175 Une inscription méconnue de Cos/Cosa dans la cité des Cadurques Sabine Armani 205 Un plomb inscrit de Saint-Couat-d'Aude (Aude) : des pérégrins sur le territoire de Narbonne Julien Aliquot et Michel Feugère 219 Les fours " à pain " dans les Gaules et les Germanies (ve s. av. J. -C. -ve s. apr. J. -C.), un regard technique Nicolas Monteix et Camille Noûs 227 Contribution à l'histoire de la boulangerie romaine : étude de " pains/galettes " découverts en Gaule Andreas G. Heiss, Véronique Matterne, Nicolas Monteix, Margaux Tillier et Camille Noûs 261

03/2022

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Presse, audiovisuel

Le droit de l'information et de la communication. Des principes et des actes

Dans un langage tout à fait simple et accessible, cet ouvrage retrace de manière élaborée et rigoureuse, en s'appuyant sur les lois, règles, jurisprudence et situations inédites, les droits et les devoirs liés à l'exercice en public de l'information et de la communication, aussi bien pour les destinataires que pour les producteurs de médias. A tous les niveaux de l'organisation sociale, dans tous les cercles d'influence et pour tous corps de métiers, quel que soit l'endroit où l'on se trouve sur la planète Terre ou la nature de l'information et communication en jeu, il est possible, avec cet ouvrage, de voir et de comprendre comment doivent être structurés, organisés, protégés l'usage de l'information et de la communication ainsi que son traitement et sa diffusion, qu'elle soit commerciale ou gratuite, publique ou privée, de façon à ne pas heurter les libertés et les devoirs de tous et de chacun. Difficile de ne pas le recommander aussi bien qu'aux chercheurs dans le domaine du Droit, des Sciences de l'Information et de la Communication qu'aux personnes désireuses de connaître et comprendre comment et par quelles modalités les droits d'informer et d'être informés font le ciment de la stabilité et de l'harmonie collectives. Vindicien V. KAJABIKA est enseignant et chercheur en Sciences de l'Information et de la Communication. Il enseigne plusieurs cours à l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 et à l'Université Paris 8. Ses charges de cours multiples en Sciences de l'Information et de la Communication, années après années, lui ont permis d'élargir sa spécialité dont notamment cet ouvrage de Droit de l'Information et de la Communication, fruit des recherches et longues interactions avec ses étudiants de l'Université Paris 10 Nanterre - La Défense et de l'Université Paris 8 Vincennes Saint-Denis.

04/2021

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Ouvrages généraux

Ce que peuvent les mots

Barbara Cassin est inclassable. Marginale, ni normalienne ni agrégée, mais médaillée d'or du CNRS et élue de l'Académie française. Philologue et helléniste quand se perd la science du grec ancien, elle intervient pourtant, à partir de ce savoir, dans le quotidien, au moyen d'expositions, écrit dans les journaux, travaille avec les classes à Saint-Denis ou à Marseille. Spécialiste des présocratiques, ces " philosophes " du Ve siècle avant J. -C. que Martin Heidegger désigne comme l'aurore de la pensée, Barbara Cassin raconte l'histoire de la philosophie en s'appuyant sur les sophistes, ces autres maîtres en culture et en démocratie. Ce volume réunit des textes devenus souvent introuvables, des traductions - de Gorgias en particulier - et des ouvrages intégraux, parmi lesquels Parménide, la langue de l'être ? , Aristote, la décision du sens. Tous structurés autour d'une trame qui fait de cet ouvrage une oeuvre à part entière. Sa rencontre avec René Char et Martin Heidegger a conduit Barbara Cassin à repenser le rapport entre philosophie et poésie. Que peut le langage, peut-on fabriquer le monde aussi avec des mots ? Et que nous apprend la diversité des langues à l'heure du mauvais anglais mondialisé qui raccourcit la pensée ? L'Antiquité qu'explore Barbara Cassin est aussi d'une grande actualité. Elle ouvre sur le " peuple arc-en-ciel " et la commission Vérité et Réconciliation en Afrique du Sud, sur la psychanalyse ou le rapport entre sens et non-sens chez Freud et Lacan, sur la définition de la culture et de la démocratie avec Google-moi, sur l'hospitalité et la barbarie avec La Nostalgie. Elle livre les clefs du Dictionnaire des intraduisibles avec Plus d'une langue. Et partout, qu'il s'agisse de la toute première Initiation à l'explication de texte ou du récent Avec le plus petit et plus inapparent des corps, l'oeuvre de Barbara Cassin témoigne de cet amour du langage et de l'écriture qui ne requiert aucun savoir préalable et ne se laisse enfermer dans aucune discipline.

10/2022

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Revues

L'atelier du roman N° 104, mars 2021 : Désir d'ailleurs : désir de liberté ? VIIe Rencontre de Thélème

PAS de liberté, me semble-t-il, sans une part de clandestinité. Il y a un bonheur à se trouver où personne ne sait que l'on est, où l'on n'est connu de personne. C'est pourquoi est si décevant et pénible le tourisme industrialisé qui nous vend des "destinations". François Taillandier. Jean-Jacques Rousseau nous engageait déjà, de son temps, à nous méfier de ces "grands" explorateurs qui prétendent aller étudier les moeurs d'habitants de contrées lointaines à défaut d'éprouver la moindre empathie pour leurs voisins immédiats. Denis Grozdanovitch. STEVENSON et Conrad, Pierre Benoit et Schoendoerffer, venez à notre secours ! Arrosez-nous d'un grand seau de réalité glacée et vivifiante ! Vive l'ailleurs ! Slobodan Despot. DANS Le Roman de Londres de Milos Tsernianski il y a une implacable description de ce que l'existence individuelle a dû abandonner parmi les ruines de la guerre. Massimo Rizzante. DANS Alger, rue des Bananiers, Béatrice Commengé a échappé aux deux défauts, celui d'une poésie affectée et celui d'une narration conventionnelle. Elle a choisi assurément une voie plus difficile, mais littérairement plus sûre, si paradoxale que paraisse cette double qualification. René de Ceccatty. SI Dieu ne nous aide pas, Alexandre Steiger non plus. Car il sait "garder ses distances" vis-à-vis de la réalité sans tomber dans les travers d'une consensuelle et positive apologie, pas même d'une simple acceptation. Patrick Carneau. DANS sa tentative de résurrection des antiquités polynésiennes, Segalen reprend le langage soutenu que Flaubert avait déjà utilisé dans Salammbô, paru en 1862. Les Immémoriaux tropicalisent Salammbô, le déplaçant de Carthage àTahiti. Riccardo Pineri. GUIDES par le sourire narquois et l'humour praguois de Danny, Les Lâches de Josef Skvoreckÿ explorent l'infime frontière entre sens et futilité, entre être et paraître, entre sérieux et comique. Florian Beauvallet. BRASSERIES, je vous aime et vous me manquez. Tenez bon, car la vie, pour moi, ne recommencera vraiment qu'au moment de franchir à nouveau votre porte à tambour. Benoît Duteurtre.

03/2021

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Art contemporain

Surprise ! Le premier jour du reste de ma vie

Album commémoratif et programmatique de l'atelier atypique, prolifique et résolument pop "images dans le milieu" IDM sous la direction de Jean-François octave des années 1980 à aujourd'hui à l'école d'ARTS de Mons : 3 expositions programmées ! Placé sous le signe de la surprise permanente, et sous la direction de son chef d'atelier Jean-François octave depuis 33 ans, iMaGes Dans Le MiLieu connu dans le milieu belge de l'art public sous le sigle iDM passe ces jours prochains le relais à équipe renouvelée et formée dans son giron atypique mêlant dessin, peinture, sculpture, textile, scénographie, interventions urbaines et street art, photo, vidéo, performances et installations dans un esprit résolument pop mais engagé et responsable. L'occasion donc de faire le point sur cet atelier d'art contemporain transdisciplinaire, pas tout à fait comme les autres, sous la forme d'un abécédaire de 336 pages qui donne la parole à chacun de ses intervenants et donne à voir ses productions hétérogènes au fil des ans, puis à l'occasion de trois expositions aux abattoirs de Mons (BaM), au BPS22, au Mac's Musée des arts contemporains Grand-hornu et d'une soirée à l'iseLP. Mais aussi, au-delà de cette dimension commémorative et festive, l'occasion de réfléchir à ce que peut être et doit être une école d'art forcément transdisciplinaire ancrée dans la vie et dans la ville. Avec des contributions de xavier canonne, nancy casielles, Jeannine Dath, Philippe ernotte, Philippe Franck, Denis Gielen, Pierre-olivier rollin, aldo Guillaume turin, xavier roland, Daniel vander Gucht, christophe veys, etc. Expositions : -Anciens Abattoirs de Mons / BAM (Mons) : 17/10/20 - 31/01/21. -BPS22 (Charleroi) : 21/11/20 - 03/01/21 -Mac's - Musée des arts contemporains Grand-hornu : (avec La cambre - sculpture) : 30/01/21 - 28/02/21 + un événement à l'ISELP en mars 2021.

03/2021

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Sciences politiques

La Restitution. Région - Sénat

Le 31 mars 1992, à 3 heures du matin, Maurice Schumann proclama une femme écologiste inconnue présidente de la Région Nord-Pas-de-Calais. La rédaction du quotidien régional titra "Est-ce bien raisonnable ? " Aujourd'hui, après un mandat de présidente de Région et deux mandats de sénatrice, Marie-Christine Blandin dévoile les coulisses des institutions et nous propose de répondre nous-mêmes à la question. "Ce que j'ai appris revient de droit aux gens qui payent ce que mettent en oeuvre les élus, qui votent pour choisir un sens à l'évolution de notre société et qui, au gré des projets réalisés, voient leurs conditions de vie s'altérer ou s'améliorer... A l'heure où les médias offrent des bribes de plus en plus brèves, et donc de plus en plus caricaturales des débats politiques et de la vie des institutions, je veux montrer que l'activité politique est à la portée de tous et qu'avec bon sens et travail, chacun peut exercer un mandat d'élu". La Restitution éclaire autant qu'elle interroge les cheminements parfois tortueux de l'élaboration des décisions politiques et des lois. A la Région, les dossiers abordés plongent dans la réalité de dossiers sombres : amiante dans les lycées, chômage massif, Metaleurop... ou plus lumineux : le film Germinal, les relations Nord-Sud... On croise Mitterrand, Pasqua, les ténors socialistes et autres, Aubry, Mauroy, Delebarre, Percheron, Borloo... Au Sénat, nous entrons dans l'office d'évaluation des choix scientifiques et technologiques lorsqu'il se penche sur le risque épidémique, le principe de précaution, les OGM ou les pesticides ; nous assistons aux travaux de la commission culture, éducation et communication. Conflit des intermittents, Grenelle de l'Environnement, loi sur les lanceurs d'alerte... Telle une souris (verte) en observation, nous voyons comment s'élaborent des lois et comment s'influencent les décisions dans ce récit dense, aux vives anecdotes. Un récit passionnant et une restitution nécessaire : l'histoire n'est pas finie.

04/2021

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Napoléon

Napoléon 1er - Revue du souvenir napoléonien : La marine de Napoléon

L 'aspect le plus méconnu de la légende napoléonienne La Marine impériale est souvent assimilée à Trafalgar et au camp de Boulogne, parfois à Surcouf, presque jamais à ses aspects novateurs ou seulement humains. Pourtant, entre Boulogne et 1815, douze années se passent, intenses pour la Marine. La reconstruction de la ?otte, la réorganisation des e?ectifs, l'e?ort extrême consenti ?nancièrement et le développement de la guerre de course en sont les principaux aspects. Ce numéro a pour ambition de jeter un regard neuf sur les hommes qui ont fait la Marine de l'Empereur, et sur les événements les plus célèbres en les appréhendant sous un aspect moins connu. A la ?n du règne la Marine a changé en profondeur, mais son ministre est toujours le même. Denis Decrès est un marin intrépide et un ministre courtisan mais compétent. Garneray, le corsaire de Surcouf, deviendra le peintre de la prise du Kent, et le célèbre chant Au 31 du mois d'août évoluera en une réécriture magni?ée de l'événement. Napoléon au camp de Boulogne, de Maurice Orange, est considéré à juste titre comme un chef-d'oeuvre mais il dépeint un événement qui n'a jamais eu lieu. Trafalgar et ses prémices, la bataille des Quinze-Vingt, sont les deux batailles emblématiques de 1805 et les plus connues du règne. Mais qui se souvient du témoignage de Magon et surtout des circonstances de sa publication ? Qui se rappelle que le plan d'invasion avait été abandonné trois mois avant la célèbre bataille ? Ce fait invalide de facto la théorie pourtant encore répandue d'une bataille qui serait à l'origine de l'abandon du projet d'invasion de l'Angleterre. En?n, les e?orts de construcDon navale postérieurs à 1810 sont la partie du règne qui a permis qu'en 1815, l'Empereur ait une Marine moderne et des équipages militarisés.

05/2022

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Monographies

Pleased to meet you N° 10, avril 2021 : Pleased to meet you Marie Losier

" Présenter l'artiste comme une rock star " résume la ligne éditoriale de la collection Pleased to meet you qui souhaite offrir une approche la plus intime et inédite possible de l'artiste et de son oeuvre. Le choix du format " magazine ", à la structure plus libre et décontractée qu'un catalogue, est décisif pour susciter la proximité et l'empathie. Au sommaire de chacun des titres : un essai, un entretien inédit avec l'artiste, des pages illustrées comme dans la presse magazine reproduisant des vues d'atelier, de tournages, de documents préparatoires, ainsi qu'un portfolio dense et dynamique, traité à la manière d'une traversée de l'oeuvre. La collection dresse au fil de ses numéros une généalogie d'artistes dont l'oeuvre s'est construite à la marge, figures rares et célébrées par des cercles restreints, parfois qualifiées d'artistes d'artistes : William S. Burroughs, Dorothy Iannone, Richard Jackson, Steve Gianakos ou André Cadere... Le dixième numéro est consacré à Marie Losier, dont l'oeuvre innervée par sa vie privée mêle dessins et films, installations et décors, en une autofiction euphorique et généreuse. Internationalement reconnue, Marie Losier est très régulièrement invitée dans des festivals, son oeuvre filmée fait l'objet de rétrospectives, son oeuvre dessinée est montrée en expositions. D'une carrière longue de plus de 20 ans, pourtant, aucun ouvrage ne vient retracer l'épopée. Cette publication viendra donc combler une lacune éditoriale et contenter à n'en pas douter le public nombreux et fervent de Marie Losier. Cet ouvrage projette de donner accès à la fois à sa filmographie grâce à des photographies de plateau, à son oeuvre plastique via des reproductions de ses dessins et vues de ses installations, mais aussi à un trésor d'archives que l'artiste a précieusement établi et conservé. Elaborée en étroite concertation avec Marie Losier, cette publication sera un reflet le plus fidèle possible de sa pensée et de son univers esthétique.

04/2021

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Littérature francophone

Sauvage est celui qui se sauve

Comme point de départ au texte, il y a un point de bascule, situé en 1997, lorsque Shin Do Mabardi meurt brutalement, dans un accident de voiture. Il laissait son travail de céramiste, ses dessins, une pile de carnets et, dans la mémoire de ceux qui l'ont connu, une impressionnante douceur et beaucoup de silence. Veronika Mabardi se place à l'endroit de ce silence pour suivre les traces qu'il a laissées, comme on suit une piste. Elle délie les souvenirs d'enfance, dans le tourbillon des années 70, les éblouissements de l'adolescence au creux des années Tatcher, la connivence et le lien entre une soeur et un frère désorientés. Elle dresse la cartographie de cette rencontre improbable, au sein d'une famille métisse. Elle remonte le chemin vers la fratrie, les jeux, les solidarités de l'enfance. Les liens indéfectibles avec les amis. Les premiers choix et les premiers doutes. Les parents, leurs valeurs, leurs combats, leur amour maladroit. Les assignations d'identité, les dénis, les injonctions à saisir sa chance, à se comporter normalement. Et le mal-être qui s'installe dans la vie de ce frère qui a ébranlé ses certitudes. Qu'est ce qui n'a pas été dit, pas même pensé ? Au moment de la mort, le frère et la soeur avaient pour projet un livre : un conte qui montrait un enfant tapi dans l'ombre d'un monde secret. Les prémisses d'une histoire qui pourrait jeter les bases de celle-ci, l'histoire d'un enfant qui grandit dans un monde qui lui échappe. Sauvage est celui qui se sauve est le livre qui n'aurait jamais dû être écrit. Il rend hommage à cet homme, ce frère, artiste en devenir, champion de la disparition, qui dansait sur les limites. Sauvage est celui qui se sauve est certainement le livre le plus intime de Veronika Mabardi. Après Les Cerfs et Peau de louve, elle nous offre une plongée dans son histoire familiale, dans l'intimité d'une fratrie plurielle.

01/2022

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Littérature française

Et toi, comment vas-tu ?

Au chevet de sa mère mourante, Viviane observe avec tendresse ce corps aimé qui, au fil des jours, s'éteint. Le moment est encore aux caresses esquissées, à quelques mots échangés, à des airs de piano joués dans le couloir. Durant cinq jours, dans cette atmosphère particulière, dense et sereine qu'est une chambre d'hôpital, Viviane repense à la vie de sa mère, Marianne, à celle de Réjeanne, sa grand-mère, puis à des moments anodins ou marquants de sa propre vie. Ces différents récits dans lesquels se lit en filigrane l'histoire, souvent ignorée, du Québec depuis la fin du XIXe siècle, s'entrecroisent et s'enrichissent mutuellement, dessinant une matrilignée discrète et forte. A eux se mêle l'histoire d'Anne qui, au XVIIe siècle, alors qu'elle n'est encore qu'une toute jeune fille, décide de prendre sa vie en mains et de quitter la France pour venir au Québec, fonder tout à la fois sa propre famille et construire un pays. Cette fille de roi, lointaine aïeule, devient ainsi la figure fantasmée de la première d'entre elles, comme l'origine de cette lignée de femmes. Dans ce roman à la sensibilité aiguisée et se gardant de tout pathos, Lise Gauvin dresse un portrait touchant des liens profonds unissant plusieurs générations de femmes, révélant avec pudeur des personnages aux destinées et personnalités complexes et bienveillantes. Ainsi, comme un cadeau, les derniers mots de Marianne mourante adressés à sa fille : Et toi, comment vas-tu ? "Ma mère a toujours été très soucieuse de son apparence. Elle agençait ses vêtements avec un sens esthétique sûr, hérité de ses talents de peintre. Je l'avais amenée en promenade au jardin et avais pris une photo d'elle entourée des feuillages de l'automne. La qualité de la lumière, le décor automnal, les contrastes de couleur avaient transformé cet instantané en un portrait particulièrement réussi. J'étais partie rassurée pour ce court voyage. Nous nous reverrions dans un avenir prochain". L. G.

04/2022

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Critique

Bestiaire de Bosco

Normal021falsefalsefalseFRX-NONEX-NONE / Style Definitions / table. MsoNormalTable {mso-style-name : "Tableau Normal" ; mso-tstyle-rowband-size : 0 ; mso-tstyle-colband-size : 0 ; mso-style-noshow : yes ; mso-style-priority : 99 ; mso-style-parent : "" ; mso-padding-alt : 0cm 5. 4pt 0cm 5. 4pt ; mso-para-margin-top : 0cm ; mso-para-margin-right : 0cm ; mso-para-margin-bottom : 8. 0pt ; mso-para-margin-left : 0cm ; line-height : 107% ; mso-pagination : widow-orphan ; font-size : 11. 0pt ; font-family : "Calibri", sans-serif ; mso-ascii-font-family : Calibri ; mso-ascii-theme-font : minor-latin ; mso-hansi-font-family : Calibri ; mso-hansi-theme-font : minor-latin ; mso-bidi-font-family : "Times New Roman" ; mso-bidi-theme-font : minor-bidi ; mso-fareast-language : EN-US ; } Le " bestiaire " familier et fantastique de l'auteur du Sanglier et de L'Ane Culotte est revisité dans ce volume 58 des Cahiers Henri Bosco avec plusieurs textes inédits (les " 14 poèmes du Chat ") ou peu connus (les " Histoires d'animaux "). Le dossier spécial de ce volume 58 des Cahiers Henri Bosco est consacré au " bestiaire " de l'écrivain, qui a mis en scène de nombreux protagonistes animaux, que l'on retrouve dans certains titres : Le Sanglier, L'Ane Culotte, Le Chien Barboche... Moins connus (voire inédits, comme la série de poèmes " Le Chat " publiés ici pour la première fois), un ensemble de " fables animalières " pour l'enfance a été enrichi à partir des manuscrits sous le titre " Histoires d'animaux ". Le dossier est illustré d'un " dialogue photographique avec l'oeuvre d'Henri Bosco " réalisé par Denis Lebioda. Le carnet critique rassemble une étude de Françoise Jean sur Le Sanglier, le témoignage de la traductrice italienne Stefana Squatrito sur une nouvelle édition de Sylvius, et deux approches comparatives de l'oeuvre de Bosco avec celle d'Alain-Fournier (Nelly Robinet) et de Marcel Brion (Bernard Vigneron). La bibliographie critique actualisée pour les années 2022 et 2023 est établie par Arnaud Dhermy.

06/2024

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Biographies

Céline à rebours. Biographie

De sa mort en 1961 à sa naissance en 1894, à l'aide de témoignages et de textes rares, Emile Brami brosse un Céline à rebours du temps et des lieux communs, tour à tour génial, pitoyable ou hideux. L'un des meilleurs spécialistes de cet auteur, il revient en détail sur l'affaire des manuscrits retrouvés, dont il fut un protagoniste. Une biographie de référence mise à jour Finira-t-on jamais de prendre parti " pour ou contre " Céline ? Celui qu'André Gide appelait le " maboul " s'en est plutôt bien sorti, mais au prix d'une notoriété de Diogène infréquentable, d'imprécateur furieux et de dangereux affabulateur. On en oublierait presque l'écrivain, qui n'a pas d'équivalent, et le style, sans lequel il n'y aurait pas de scandale. Sa noirceur est si dense qu'on n'y distingue plus l'humoriste. Seul demeure l'épouvantail de Meudon, grimaçant à la postérité. Le Céline d'Emile Brami n'est pas un " autre " Céline. Ce n'est ni un essai, ni un plaidoyer, ni un portrait à charge, ni une biographie. C'est Céline tel qu'en lui-même, raconté par ceux qui l'ont connu, par ses romans, ses pamphlets, ses lettres, ses lecteurs. Le " célinien " averti y trouvera un regard neuf, soutenu par une documentation originale ; l'amateur découvrira un être infiniment complexe, individualiste forcené, fantasque, contesté, avec ses passions immenses et ses nombreuses faiblesses. De sa mort en 1961 à sa naissance en 1894, à l'aide de témoignages et de textes rares ou inédits, Emile Brami brosse un Céline à rebours du temps et des lieux communs, tour à tour génial, pitoyable ou hideux : Dr Destouches et Mr Céline, ange et démon de notre littérature. L'un des meilleurs spécialistes de cet auteur, il revient en outre en détail sur l'affaire des manuscrits retrouvés, dont il fut un protagoniste de la première heure. 1re édition : Céline. Je ne suis pas assez méchant pour me donner en exemple (Ecriture, 2003)

04/2023

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Islam

Lumière sur la possibilité de voir le Prophète et les anges

Le Tanwîr al-halak fî imkân ru'at al-nabî wa al-malak (Lumière sur la possibilité de voir le Prophète et les anges) est extrait d'un livre plus dense Hawii li-l fatawí fi al-fiqh wa-'ulum al-tafsir wa al-hadith wa al-usul wa-al-nahw wa al-i'rab wa-sa'ir al-'ulum. Dans le chapitre qui nous intéresse ici, Suyúti traite de la délicate question concernant la possibilité de voir le Prophète r', en rêve et/ou en état de veille, de même que les anges. Il y mentionne de nombreuses traditions authentiques qui confirment cette possibilité ainsi que les avis des plus grands savants, exégètes et maîtres du hadith en la matière. A titre d'exemple, Suyúxi rappelle les propos du Shaykh Akmal al-Din al-Bábarti al-Hanafi, dans son Shark al-Mashdriq au sujet de la parole du Prophète : "Quiconque me voit en rêve me verra en état d'éveil, car Satan ne peut pas revêtir ma forme" (al-Boukhari). Al-Babarti commente de la manière suivante : "La rencontre entre deux personnes à l'état de veille ou en rêve est due à des facteurs qui les unissent, des facteurs qui reposent sur cinq principes universels : le partage d'une même essence, d'un ou de plusieurs attributs, d'un ou de plusieurs états, des actions ou des degrés. Toutes les relations concevables entre deux ou plusieurs choses reviennent sans exception à ces cinq principes. Plus les caractéristiques qui les unissent sont plus fortes que celles qui les différencient, plus leurs rencontres seront nombreuses. Une caractéristique peut dominer son contraire : ainsi, l'amour peut être si fort que deux personnes deviennent presque inséparables, ou le contraire. Et si quelqu'un réalise les cinq facteurs fondamentaux concernant les esprits des individus parfaits du passé, sa relation avec eux se confirme et il peut les rencontrer quand il le souhaite."

05/2023

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Communication - Médias

Infernet. Suivi de : Internet et moi (une confession)

Infernet Comment les réseaux sociaux nous rendent fous : Arnaques, manipulations, perversité, meurtres ... Préface Denis Robert "Les nouvelles technologies peuvent être aussi de formidables terrains de jeu pour escrocs et pervers en tout genre". La Dépêche Infernet, ce sont des faits divers, des histoires vraies, sinistres, grotesques et sérieuses, qui servent de loupes grossissantes pour comprendre ce qu'Internet et les réseaux sociaux sont en train de faire de nous. C'est Marina Joyce, la " kidnappée " du réseau social ; Gabby Petito, l'influençeuse lifestyle tuée par son amoureux lors de leur roadtrip documenté au quotidien sur Instagram ; Manti Te'o, la star du football victime d'un catfish sur Twitter ; Nikocado Avocado, un YouTubeur qui fait des mukbangs à se tuer la santé pour faire des vues ; Michelle Carter et Conrad Roy, les amants Facebook maudits... Toutes ces victimes, parfois attachantes, parfois inquiétantes, sont comme l'avant-garde de ce que nous sommes amenés à vivre si nous confondons la fiction numérique et la réalité, et si nous cherchons notre salut dans les likes, les pouces bleus et l'attention que nous réussissons à obtenir sur la toile. Cette série d'articles et de vidéos publiés sur Blast depuis le 1er janvier 2022, à mi-chemin de Pierre Bellemare et de William Burroughs, propose une interprétation du phénomène des quinzes dernières années : notre vie depuis que les réseaux sociaux nous ont transformés. Le livre est complété par un texte autobiographique, Internet et moi (une confession). Dans cette longue postface, l'auteur décrit les épisodes principaux de sa vie liés à Internet de 1996 (arrivée de son modem) à 2020 (année où il a décidé de quitter pour toujours les réseaux sociaux). Il y raconte comment il a cherché son salut dans la vie numérique, mais surtout pourquoi il en est arrivé à comprendre qu'en faisant ça, il se mettait, en réalité, en danger de mort.

05/2023

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Généralités

Les grands discours des Prix Nobel de la paix

Ce recueil, réalisé par l'historien Alain Frerejean, réunit les discours les plus marquants des lauréats du prix Nobel de la Paix, depuis sa création en 1901. Autant de témoignages de courage, d'engagement, de sacrifice et de persévérance. Les paroles inspirantes des héros de notre temps Le prix Nobel de la paix a d'abord été réservé à des personnalités ou des institutions qui ont consacré leur énergie à empêcher des guerres étrangères ou civiles, à y mettre un terme ou à en atténuer les désastres. C'est ainsi, par exemple, qu'il a récompensé la Croix-Rouge en 1917. Mais depuis 1953 et Albert Schweitzer, il lui arrive d'être aussi décerné à des défenseurs des droits de l'homme. En cent vingt ans d'existence, il a distingué des personnalités aussi marquantes que Henry Dunant (1901), Woodrow Wilson (1919), Martin Luther King (1964), Willy Brandt (1971), Andreï Sakharov (1975), Anouar el-Sadate et Menahem Begin (1978), Lech Walesa (1983), Elie Wiesel (1986), Mikhaïl Gorbatchev (1990), Aung San Suu Kyi (1991), Nelson Mandela (1993), Yasser Arafat, Yitzhak Rabin et Shimon Peres (1994), Jimmy Carter (2002), Muhammad Yunus (2006), Denis Mukwege (2018)... Ou encore des organismes tels que le GIEC (2007) ou le Programme alimentaire mondial (2020). Cette anthologie présente les discours de 45 lauréats de 26 pays différents, sur quatre continents. La plus jeune est Malala Yousafzai, écolière pakistanaise récompensée en 2014. Certains ont fait preuve non seulement d'humanité et d'énergie, mais d'initiatives extraordinaires. C'est le cas, entre autres, du Norvégien Fritjof Nansen qui, de 1920 à 1922, a procuré une terre d'accueil à 2 millions de personnes expulsées de leur patrie par la guerre mondiale ; de la Kenyane Wangari Maathai qui, avec l'aide d'autres villageoises, a planté 35 millions d'arbres ; ou encore du professeur bangladais Muhammad Yunus, inventeur du micro-crédit, qui a sorti de la plus extrême pauvreté 8 millions de ses concitoyens.

09/2021

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Littérature française

Bestioles

"Notre face à face avec les bêtes est une partie de cache-cache. Nous nous contentons de les voir disparaître, et faute de mieux, nous les mangeons, en signe de reconnaissance. Chacun de son côté". Que le lecteur prête l'oreille au grincement de ce coup d'archet d'initial. Comme le laisse deviner son titre suggestif, ce livre, sacrifiant à l'hommage animalier, y sacrifie selon ses termes. On s'en assurera en tournant la page et en découvrant aussitôt un éloge de la cochonnaille - en découvrant, surtout, que Vincent Wackenheim est fabuliste, et que les "bestioles" , c'est aussi nous. Est-ce un hasard si le nom de La Fontaine paraît dès l'ouverture ? Non. Car ce recueil de textes courts tous inclassables, qui pourrait être sous-titré Pastiches et mélanges, est empreint à chaque mot d'un esprit moraliste, ironique, vivace, acide, truculent, égrillard et d'un amour sensible des choses de lettres et d'esprit que d'aucuns rattacheraient au génie français depuis Rabelais, sinon au génie alsacien depuis Sébastian Brant. On y trouvera entre autres une façon de monographie sur la passion de Jean Paulhan pour les tatous, un essai attentif sur le bestiaire d'Albrecht Dürer, une observation zoologico-littéraire de la pieuvre chez Victor Hugo. On y trouvera un revival de la chanson de geste ("La Grande Guerre des volatiles") en pas moins de trois épisodes, et puis une exhumation consciencieuse de recettes carnivores du XIXe siècle. On y trouvera encore l'édifiante idylle de l'humaine Madame Roll et du poissonneux Monsieur Mops ; la très-morale histoire de l'adoption d'une girafe par un ménage parisien ; un satirique récit de week-end entre amis qui dégénère en pugilat de rhinocéros. - On trouvera donc, partout dans Bestioles, en la piquante compagnie des dessins de Denis Poupeville, un régal bien saignant de langue et une intelligence mordante.

10/2020

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Sciences historiques

Histoire de Fleurance

Préface de Madame Emilie Munoz-Dennig, Maire de Fleurance L'Histoire est une science rigoureuse qui a pour objet la recherche, l'étude et la conservation des objets, des événements, des personnes et leurs mémoires ; ce qui est important pour une Commune. C'est un travail vaste et minutieux à la fois ; qu'il faut être capable d'analyser avec calme et modestie, toujours étayé par des éléments concrets. Cette matière permet surtout, à l'aune du passé, de vivre pleinement l'instant présent et d'envisager l'avenir. Avec cet ouvrage c'est tout cela que nous avons voulu faire : ne pas perdre la trace de nos aïeux et le témoignage de tout ce qu'ils ont apporté à notre Ville. Ce qui nous donnera, en partie, les moyens de comprendre comment et pourquoi Fleurance est cette cité accueillante dans ce XXIe siècle si tourmenté. Nous avons donc souhaité, avec entre autres le soutien aux animations, à une offre culturelle, mettre sur pied les outils pour vivre ensemble et aimer la bastide ; se l'approprier et surtout nous l'espérons transmettre aux jeunes, à nos enfants le goût de s'investir pour elle, cette passion à lui donner dans le futur un rayonnement plus grand encore. Sans être exhaustif, le présent livre se veut précis, ludique et global. Ainsi il pourra servir à présenter notre Ville tant au grand public qu'aux touristes. D'un vaste regard sur l'ensemble des siècles il ramène toujours les grands moments de l'Histoire à la vie locale, à ses traditions et ses déclinaisons sur notre terre fleurantine. L'auteur, Pierre Léoutre a ainsi eu un accès privilégié aux archives municipales, aux collections privées, il a de plus pu recueillir des témoignages et se rendre sur divers sites pour appréhender les problématiques les plus variées. Pour tout cela qu'il soit remercié ainsi que tous ceux qui lui ont apporté leur concours sous quelque forme que ce soit. En unissant nos volontés, nos forces nous avons permis que Fleurance une fois de plus soit fidèle à sa devise : Fleurance a fleuri, fleuri et fleurira toujours. Bonne lecture à tous.

06/2019

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Sociologie

Sauve qui peut la vie

"Dans ma famille, on se tuait de mère en fille. Mais c'est fini. Il y a longtemps déjà, je me suis promis que cela devait s'arrêter avec moi. Ou plutôt, avant moi. Sauve qui peut la vie ! J'aime cette expression. C'est le titre d'un film de Jean-Luc Godard de 1980. Mais lui, il avait mis des parenthèses à (la vie), comme une précision, une correction de trajectoire. Le sauve-qui-peut, c'est la débandade, la déroute. Le sauve qui peut la vie, c'est la ligne de fuite, l'échappée parfois belle. J'en fais volontiers ma devise. Il m'a fallu du temps pour comprendre que ce qui était une manière d'être - une tendance à parier sur l'embellie, un goût de l'esquive, un refus des passions mortifères, une appétence au bonheur envers et contre tout -, avait aussi profondément influencé ma façon de penser. Tel est le sujet de ce livre. Il commence par un récit familial, intime. C'est un registre auquel je m'étais jusqu'ici refusée. Moi qui ai si souvent sollicité, dans mes enquêtes, de longs entretiens biographiques, suis toujours restée discrète sur ma propre histoire et celle de ma famille. Certes, je montrais le bout du nez de mon implication, persuadée qu'il fallait assumer cette part motrice (et non maudite ! ) de toute recherche. Mais j'en restais là. Peut-être que chaque livre arrive à son heure. Cette fois, c'est donc mon récit qui est matière à réflexion. Je m'appuie sur lui pour développer quelques idées qui me tiennent à coeur. J'ai plus que jamais envie de les défendre aujourd'hui, face à la montée des préjugés, de l'injustice, de l'intolérance et contre l'accablement qui en résulte et se répand. Je souscris à cet "optimisme de la volonté" dont parlait Antonio Gramsci, qui n'est pas une détermination obtuse, ni une confiance naïve, mais bien la seule réponse possible au "pessimisme de l'intelligence". J'aimerais que ce texte, écrit sur fond de drames passés, collectifs et privés, soit une lecture revigorante, une sorte de fortifiant pour résister au mauvais temps présent." N.L.

08/2015