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Lucie Dessertine, Chloé Vivarès

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Poches Littérature internation

L'amant

Depuis sa naissance, Israël demeure une terre à la recherche de son identité. Cette quête, A.B.Yehoshua a su la cristalliser avec L'amant, tout en observant d'un regard lucide et critique la société israélienne pendant la guerre du Kippour. Un jeune homme arrive un jour dans la vie d'un couple de Haïfa, et, par sa présence, lui rend la chaleur qu'il avait perdue. Au-delà des barrières morales, Gabriel devient, en même temps que l'amant de l'épouse, celui qui, avant tout, donne et provoque l'amour. C'est pourquoi, lorsque la tourmente de 1973 va l'emporter dans les sables du désert, Adam, le mari, partira lui-même à la recherche de cet amant-là. Mais le garçon, pris au piège d'une guerre dont il ne ressent pas les motivations profondes, a disparu. Est-il mort, a-t-il déserté ? L'amour salvateur viendra aussi d'une autre source : Naïm, le jeune ouvrier arabe du garage que possède Adam, dont le cœur, comme celui de Daffy, fille du couple, sait avec une sagesse d'adulte triompher des conflits ancestraux. Et tenter de retrouver des racines que tous croient perdues. De ces destins entrecroisés, A.B. Yehoshua a tiré un roman puissant qui cerne sans l'épargner la réalité israélienne d'aujourd'hui. Il épouse les pulsions - révolte contre l'absurde, recherche de l'amour - de l'histoire d'une terre tourmentée et vivant dans l'insécurité. Ecrit dans une langue pure, L'amant porte, dans sa simplicité, toute la complexité d'un peuple, et redonne force à un mot que certains croyaient tombé dans l'oubli : l'espoir.

03/1994

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Sociologie

Oeuvres complètes. Volume 1

" Ivan Illich a été à l'origine de débats célèbres dont le thème était la contre-productivité des institutions modernes au-delà de certains seuils, les institutions productrices de services, comme les écoles, les autoroutes et les hôpitaux, éloignent leurs clients des fins pour lesquelles elles ont été conçues. Ivan Illich fut le plus lucide des critiques de la société industrielle. II voulut en écrire l'épilogue et il le fit. Jadis fameuses en France, les "thèses d'Illich" ont peut-être été oubliées, mais jamais elles n'ont été infirmées. Après elles, la société industrielle a perdu toute justification théorique. Elle ne tient debout que grâce à l'hébétude de ses membres et au cynisme de ses dirigeants. Toutefois, plutôt que de débattre des thèses qui la dérangent, l'huître sociale s'en est protégée en les isolant. II est temps d'affirmer que l'œuvre d'Illich n'est pas une perle rare mais une réflexion fondée sur un solide sens commun. II faut briser la gangue dans laquelle elle a été enfermée afin de libérer son inquiétant contenu. Alors que tous les bien-pensants croyaient encore aux promesses du développement, Illich montra que cette brillante médaille avait un revers sinistre : le passage de la pauvreté à la misère, c'est-à-dire la difficulté croissante, pour les pauvres, de subsister en dehors de la sphère du marché. Ses livres vinrent secouer la soumission de chacun au dogme de la rareté, fondement de l'économie moderne. " Ce volume comprend : Libérer l'avenir, Une société sans école, Energie et équité, La Convivialité et Némésis médicale.

01/2004

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Littérature française

Une Affaire Corse

Un meurtre commis à Corte, une ancienne petite-amie suspectée et voilà les vacances de l'inspecteur Mattei compromises. Au fil de ses recherches, en marge de l'enquête officielle, qui le mènent sur la piste des dérives mafieuses de la Corse, Dumè Mattei replonge dans les souvenirs de son enfance à Pianellu et de son adolescence passée à l'internat du lycée Paoli de Corte. Cette quête di tempi fà teinte le propos d'une tendre nostalgie. Le récit mêle si étroitement la fiction de l'intrigue policière à la réalité des événements qui ont ensanglanté la Corse dans des luttes fratricides au sein du mouvement nationaliste et des règlements de comptes parmi les truands, que le lecteur a parfois du mal à faire la part des choses. La réalité présente et passée de la Corse constitue la trame d'un polar bien dans son temps qui combine "enquête à l'ancienne" et technologies informatiques avancées. Ce roman nous dit tout l'amour de l'auteur pour son pays natal, mais c'est un amour lucide. Ce qu'il nous donne à découvrir de la Corse actuelle dans sa criminalité, dans son ostracisme et dans les relations familiales est sans complaisance. Il enleva la chaîne de sécurité et posa la main sur la poignée. Il était à cent lieues d'imaginer qu'il avait rendez-vous avec la mort et qu'il ne lui resterait plus que quelques instants à vivre dès lors que sa porte serait ouverte. Il l'ouvrit et fit bon accueil à son bourreau. On découvrit son corps sans vie en fin de journée.

04/2013

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Littérature française

La nuit de San Remo

Janvier 1967, Festival de San Remo. Ce pourrait être une simple idylle entre Dalida, déjà une star, et ce ténébreux à la voix troublante quand il chante « Ciao, amore, ciao ». Sauf qu’on trouve Luigi Tenco mort d'une balle dans la tête, dans sa chambre de l'Hôtel Savoy. Un suicide d'après les enquê-teurs. Mais on n'a jamais retrouvé trace du projectile. Pour-quoi avoir ramené la dépouille de Tenco de la morgue au Savoy où les policiers l'avaient redéposé dans sa chambre et dans son propre sang "comme ils l'avaient trouvé », sur le dos, au pied de son lit ? Dalida a-t-elle assisté à la scène macabre ? Etaient-ils vraiment amants ? Ou les acteurs con-sentants d'une « picture story » orchestrée par la presse ? Pourquoi Dalida quitte-t-elle San Remo dans la nuit, au terme d'un interrogatoire sommaire ? Que craignait-elle ? Comment expliquer son absence aux obsèques de Tenco dont elle avait porté le deuil en France? Et que faisait sur les lieux son ancien mari et impresario, Lucien Morisse qui se suicidera trois ans plus tard, à Paris, avec un Walther PPK, une arme identique à celle de Tenco ? Fallait-il y voir un signe ?Des années plus tard, le narrateur interroge les lieux et les rares témoins de cette tragédie qui le renvoie à l'Italie puritaine des années soixante. Mais surtout à ses propres fan-tômes ? « Qu’est-ce que la gloire ? Sinon l’autre face de la persécution ? »Un roman-vrai. Des destins qui s'entrecroisent. Et Dalida, à contre-jour de sa légende.

02/2012

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Littérature française

L’Insoumis

Jean Brytel né d'un père chrétien et d'une mère berbère marocaine est un arabisant de haut niveau qui effectue dans un certain nombre de pays arabes des missions pour une société pétrolière et en qualité d'honorable correspondant. Il rencontre à Mascate en Oman une jeune femme organisatrice de concerts qu'il épousera quelques mois plus tard. Elu maire de la commune Saint-Denis-les-Deux-Clochers où vit la famille de son épouse, il est confronté à des appels à la prière par haut-parleur installé sur une mosquée voisine. Il s'empressera de l'enlever mais s'attirera les foudres de l'imam. La propagation de l'islam en France le pousse à adhérer à un nouveau parti politique le Parti français de la république unifié ou PFRU dont le programme est consacré à la défense des principes et des valeurs de la France dans le respect de la démocratie, de la laïcité et des lois républicaines. A priori le candidat président du PFRU Igor Jablin, d'origine russe, a de sérieuses chances d'être élu président de la République mais il est battu d'une courte tête par une jeune femme Manon Briaud, diplômée de l'ENA, baptisée Pandore, dont le compagnon Lucien Dumont est un homme d‘affaires riche, influent mais intrigant et corrompu. De lourdes preuves sur ses relations douteuses notamment dans la fabrication de drogues de synthèse et de trafics de stupéfiants surtout en Turquie sont apportées par Brytel au comité de direction du PFRU. Quelle décision va prendre Jablin pour obtenir l'annulation par le Conseil constitutionnel de l'élection de madame Briaud alias Pandore ?

02/2022

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Mondes futuristes

Overwatch : L'héroïne de Numbani

Un roman palpitant et officiel pour découvrir les origines de l'un des personnages les plus emblématiques d'Overwatch ! Dans un futur pas si lointain, Numbani est un des rares endroits où les humains et les omniaques - des robots dotés de conscience - sont traités en égaux. Cette harmonie a conduit la ville africaine à connaître une évolution technologique fulgurante. C'est dans cette cité prospère que grandit Efi Oladele, une jeune prodige de 11 ans qui conçoit des machines depuis sa plus tendre enfance, dans le but d'améliorer les conditions de vie de ses concitoyens. Un jour, un terroriste du nom de Doomfist lance une attaque terroriste sur Numbani, et le monde d'Efi s'écroule. Du jour au lendemain, elle réalise que les robots de sécurité OR15 ne suffisent plus à protéger son peuple, et elle ressent le besoin de construire quelque chose de plus grand : un véritable gardien. Elle va alors concevoir un robot intelligent et doté d'empathie qu'elle nomme Orisa, en hommage aux puissants esprits qui guident son peuple. Toutes les deux auront beaucoup à apprendre avant de pouvoir rejoindre le combat : l'une à construire un héros, et l'autre à en devenir un. Alors que l'armée est impuissante face aux forces grandissantes de Doomfist, Efi parviendra-t-elle à faire d'Orisa l'héroïne dont Numbani a besoin avant qu'il ne soit trop tard ? Dans ce roman palpitant, les fans pourront retrouver certains de leurs personnages favoris - Efi, Orisa, Doomfist et Lúcio - au fil d'une histoire inédite créée par l'équipe d'Overwatch et l'auteure à succès Nicky Drayden !

02/2021

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Littérature française

Evolution

Né en mai 1957 en Moselle d'un fils d'immigré polonais, le jeune Yves connait des débuts très difficiles dans la vie après un drame familial et le divorce de ses parents. Personne n'en veut, il a 14 ans, il est en quatrième, il lui est difficile de suivre sa scolarité. Il sera "placé" par son père, comme apprenti mécanicien auto sur dérogation académique. Il arrête son apprentissage, rejoint sa mère et entre dans la vie active à l'âge de 16 ans dans une usine de fabrication de câbles et reprend ses études en cours du soir. Il participa à l'âge de 17 ans, comme apprenti, à la réalisation des premiers mètres de câbles pour l'avion Airbus A 320. Devenu ingénieur, il déposera onze brevets nationaux et internationaux. Il est devenu le spécialiste mondial dans la conception et la production de câbles et micro-câbles hyper fréquence principalement utilisés dans des applications militaires aux USA (Avions de combat, satellites de communications, missiles...). Il a également conçu et réalisé les machines (rubaneuses) permettant de fabriquer les câbles et micro-câbles conçus et développés par lui, dont la rubaneuse utilisée par le CERN de Genève (Centre Européen de Recherche Nucléaire), pour fabriquer les câbles supraconducteurs qui intègrent les aimants supraconducteurs du plus grand et plus puissant des accélérateurs de particules au monde : le LHC (le grand collisioneur de hadrons). Un beau parcours porteur d'espoir, une ode à la persévérance et au travail, que l'auteur double d'une réflexion lucide sur le déclin industriel français avec une explication et critique sans concession du système politico-financier grenoblois qui a voulu sa perte.

10/2014

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Littérature française

De l'ovaire à l'absolu. Journal du très haut Amour (1920-1928)

De l'ovaire à l'absolu. Tel est le titre étonnant que Catherine Pozzi inscrivit dans ses premiers carnets, comme pour témoigner de la dimension à la fois charnelle et spirituelle qu'elle entendait donner au journal qu'elle allait tenir plus de quarante années durant. Plus que des pages où elle consigne ses faits et gestes, qui sont ceux de la vie d'une femme - et une femme de lettres - de son époque, c'est une fenêtre grand ouverte sur la vie intérieure d'une personnalité hors du commun, celle d'une femme rebelle et déterminée, et cherchant à atteindre, à travers l'écriture, le point ultime de sa compréhension de l'univers. Les années 1920-1928, qui sont réunies ici, sont celles de la rencontre avec l'écrivain Paul Valéry, et de la relation intime qui unit, pendant huit ans, ces deux esprits supérieurs dans lesquels chacun reconnut l'égal de l'autre. Confrontée aux progrès de sa maladie, et de plus en plus hantée par la mort, "Karin" se lance à corps perdu dans l'étude des sciences et de la philosophie, tandis qu'à ses yeux son amant, son "coeur-esprit", qui court après la gloire de salon en salon, en quête de légitimité institutionnelle, la délaisse et ne se montre pas à la hauteur du rêve de fusion amoureuse qu'elle nourrit. Histoire d'un désenchantement lucide, le Journal de Catherine Pozzi est tout autant une oeuvre de résilience, une tentative unique de réunion par l'écriture de soi du corps, de l'âme et de l'esprit. Préface de Hélène Maurel-Indart.

02/2021

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Développement durable-Ecologie

Les guerres du bio. De l'utopie des origines au bio pour tous

"Il y a 20 ans, le bio est entré massivement dans nos vies. Au départ, la promesse tenait plutôt du projet néo-hippie. Qui aurait voulu se nourrir des lentilles et betteraves, qui nous rappelaient les affreux plateaux repas de nos cantines d'écoliers ? Qui aurait parié sur des hamburgers au tofu ? Personne n'aurait proposé en fin de repas une tisane à ses invités, à part nos grands-mères. Le bio, c'était une lubie réservée aux extrêmes : stars américaines illuminées ou vieux babacools sur le retour. " S. Q. Malgré sa démocratisation, le bio suscite encore de la méfiance : prix prohibitifs, produits importés de l'étranger, cahier des charges européens qui tolère la présence résiduelle d'OGM... depuis que les géants de l'agro-alimentaire ont pénétré ce marché plein de promesses, le bio semble être entré en guerre contre lui-même. Et le consommateur est perdu. Comment faire la différence entre les produits bio achetés chez Biocoop, Naturalia ou Carrefour ? Quelle réalité se cache derrière les tomates bio d'Espagne que nous trouvons, même en hiver, sur les étals des grandes surfaces ? Comment sont-elles cultivées ? Par qui ? Qu'est devenu le projet défendu par les pionniers du bio qui, bien plus qu'une agriculture sans pesticide, voulaient une économie fondée sur la transparence, respectueuse de la terre, des animaux et des ouvriers agricoles ? Des hangars de Rungis aux épiceries spécialisées, des fermes éthiques aux cultures intensives d'Espagne, Stenka Quillet mène l'enquête dans les coulisses du bio avec, comme horizon, cette question essentielle : quelle société voulons-nous pour nous-même et nos enfants ?

05/2019

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Faits de société

Éloge de la force. Renverser l'Histoire

Que faire ? Telle est la question de ceux qui n'ont pas renoncé. Ultraviolence, crise économique, chaos social, trahison des élites... Face à l'effondrement qui vient, le Français lucide n'est plus qu'impuissance. Dans l'angle mort du dressage médiatique, son avis ne compte pas, son opinion n'existe plus. Nié dans sa souveraineté, criminalisé dans ses pensées, il n'a plus aucun moyen de se faire entendre. Résigné, vaincu, digéré par la matrice, il s'en remet à l'Etat, aux politiciens, à sa colère, à un miracle... Espérant sans trop y croire que d'autres vont le tirer de cette impasse. Il existe pourtant des solutions. Concrètes, immédiates, individuelles. A la portée de chacun. Changer le monde. Ce livre est là pour ça. Changer le monde, en commençant par soi. Dix règles. Dix simples lois pour ne plus subir, ne plus servir. Cesser de renoncer. Sortir de la servilité. Dix commandements pour exister, survivre et gagner. Retrouver enfin la vue, le pouvoir et la grandeur. Tordre le probable. Incarner l'impossible. Renverser l'histoire. Voilà l'Eloge de la force. Voilà l'Evangile selon Obertone. Essayiste à succès et romancier de renom international, Laurent Obertone réserve cet ovni incandescent à ceux qui refusent d'abdiquer : le guide de développement personnel le plus féroce et puissant jamais publié. Dix lois pour reprendre le pouvoir. Deux-cent-trente pages pour saboter la servitude. Un manuel de guerre à l'efficacité diabolique. Une mobilisation générale pour sauver les derniers esprits libres. Bienvenue dans le champ de force. Bienvenue dans le camp des forts.

11/2022

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Philosophie de la physique et

Le petit surhomme des jeux vidéo et la gamification du monde. Ethique de la manipulation par l’interactivité ludique

La notion de surhomme est principalement associée à la philosophie de Nietzsche notamment à travers la figure de Zarathoustra, prophète lucide qui agit selon sa volonté de puissance pour affirmer les valeurs de l'existence. Dire oui à la vie veut dire se dépasser, se surpasser, redoubler d'invention et de créativité à l'image de Dionysos, le dieu de l'ivresse et de la danse. "Devient qui tu es" devrait être le credo de chaque être humain. Dans sa thèse, Benjamin Lavigne établit un lien entre la notion nietzschéenne et le jeu vidéo. Si jouer est une activité bénéfique sur le plan cognitif et visuel, le jeu vidéo n'en est pas moins addictogène puisque le joueur est poussé à jouer au-delà du raisonnable. En laissant croire au joueur, à coup de récompenses et de gratifications, qu'il a "presque" gagné, le petit surhomme est plus occupé à devenir ce qu'il croit être qu'à chercher à devenir ce qu'il est. Au cours de chapitres d'une grande densité conceptuelle, l'auteur propose une critique des fondements technologiques de la société contemporaine. Les liens avec les arts et spécifiquement avec les arts plastiques lui permettent de diagnostiquer un "malaise dans la culture" . Si les penseurs du milieu et de la fin du XIXe siècle ont pu penser que la culture était une alternative heureuse à l'idéologie de progrès, Benjamin Lavigne rappelle que les jeux vidéo ne sont pas des biens culturels comme les autres, qu'ils sont même le symptôme d'une société traversée par une profonde crise des valeurs.

02/2022

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Littérature française

Le lapin de Pâques et autres nouvelles

Après Au Caffé Dinelli et La Nuit de Blankenfeld (prix Charles-Oulmont), David Gaillardon nous revient avec un troisième opus : Le Lapin de Pâques. Un ensemble d'histoires et de fables qui mène le lecteur à travers l'Europe et jusqu'au Brésil, l'invitant à jouer à saute-mouton à travers les époques, passant de l'Histoire à la fiction ou à l'anticipation, toujours avec cet humour décalé qui caractérise le regard que l'auteur pose sur notre société. Au fil des pages, la mésaventure d'une jeune femme sentimentale abusée par un site de rencontres, la mystérieuse disparition d'une religieuse dans une Lorraine en proie à la guerre de 1870, une opération de mécénat qui se révèle embarrassante pour un grand musée français, la surprenante découverte d'une tribu inconnue dans le Brésil de la fin du XIXe siècle, les rêves de grandeur d'un grand prélat français du XVIIIe siècle, l'amusante rencontre dans une ville d'eau de Bohème de trois monstres sacrés de la littérature et des sciences, le destin de deux Etats rivaux dans l'Antiquité, les déboires immobiliers d'une communauté religieuse à Paris de nos jours, et la tragédie glaçante qui résulte pour les trésors du patrimoine français d'une énième guerre des banlieues... Moraliste à la manière des auteurs du Grand Siècle, styliste attaché à la langue française, voyageur passionné, David Gaillardon nous offre ici un bouquet doux-amer, dans laquelle la gravité des situations est tempérée par un humour jamais pris en défaut, et une analyse des caractères à la fois lucide et bienveillante.

08/2021

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Littérature française

Toubabou Dramane

"Il respira. Même ce besoin basique lui était devenu difficile. Son premier souffle, il l'avait poussé 58 ans auparavant, ici même, dans ce village, dans une case qui se situait derrière celle-ci, là où résidait sa mère, dans le tata de son père". Un sabre ancien et une lettre jaunie, découverts dans les affaires de son défunt père, poussent le jeune Nantais Mickaël Cochard à faire appel à notre binôme de généalogistes Hugo et Lucien, pour savoir si ces objets ont un lien avec l'histoire de ce père dont il n'a jamais connu les origines. Au fil de leur enquête, le destin exceptionnel d'un jeune Africain parti à la recherche d'une vie meilleure se dessine. Au cours de son voyage, il fera une rencontre qui changera radicalement son existence. A travers son histoire s'ouvre à nous celle du Mali du XIXe siècle, des rivalités entre les peuples et de la conquête coloniale française jusqu'aux rives du fleuve Niger à Bamako. Sébastien Philippe exerce depuis 2001 son métier d'architecte à Bamako, capitale du Mali. Passionné d'histoire et de recherches en archives, il a publié entre 2009 et 2017 quatre ouvrages d'histoire sur son pays d'adoption. Généalogiste depuis sa jeunesse, son premier roman Pour l'honneur d'Adèle paraît en 2018 aux éditions Persée. Il y fait évoluer son héros, Hugo Lebeau, qui est amené à effectuer ce que l'auteur affectionne tant, à savoir des recherches en archives, pour tenter de dénouer un mystère familial. Il est chevalier de l'ordre national du mérite français et de l'ordre national du Mali.

06/2021

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Critique littéraire

Joseph Roth, l'exil à Paris

Le 30 janvier 1933, Joseph Roth quitte définitivement l'Allemagne, où il exerce la profession de journaliste et de romancier depuis une décennie : son opposition de la première heure au national-socialisme et sa clairvoyance politique lui dictent le choix de l'exil. Il devient ainsi l'un des tout premiers représentants de l'émigration intellectuelle antihitlérienne. Les études ici réunies, dues à des spécialistes européens de l'oeuvre de Joseph Roth, offrent un panorama des années d'exil que l'écrivain autrichien passa dans la capitale française, où, brillant prosateur jusqu'à ses derniers jours (tant dans le journalisme que dans la narration), il mourut le 27 mai 1939, alcoolique et désespéré, mais irréductiblement lucide quant à la situation politique de l'Europe. Sont tout d'abord examinées les positions idéologiques de l'auteur (dans le champ politique comme religieux), qui permettent de donner des contours à sa vision de l'exil, puis sont décrits les réseaux de l'émigration intellectuelle germanophone au sein desquels évoluait Roth, ainsi que des modèles contrastifs (Döblin, Zweig), avant que ne soient abordées plusieurs oeuvres majeures écrites dans le contexte des années de l'opposition au IIIe Reich. Enfin, la question de la traduction et de la réception de ses oeuvres en France est examinée à partir du cas emblématique de ses deux romans les plus connus, Job et La Marche de Radetzky. A travers, mais aussi par-delà le cas spécifique de Joseph Roth, le livre propose un regard sur l'émigration, le déracinement et l'esprit de résistance qui n'est pas sans résonances avec notre monde d'aujourd'hui.

01/2018

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Correspondance

Correspondance 1946-2009

En 1945, le jeune Philippe Jaccottet signe une critique élogieuse du recueil Verdures de la nuit, de son compatriote suisse Maurice Chappaz. S'ouvre un dialogue complice et fraternel qui va durer près de soixante ans, entre deux poètes que tout semble opposer. Chappaz le "catholique païen" est l'homme des hymnes à la vie et à la nature ; Jaccottet, à la rigueur toute protestante, est traversé de doutes et de chants tourmentés. L'un profondément enraciné dans le Valais, grand marcheur et nomade dans l'âme, se passionne pour les contes africains, le bouddhisme, la Bible, l'Orient... tandis que Jaccottet, plus sédentaire mais "sans racines", voyage dans les livres qu'il admire et traduit les plus grands auteurs européens. Volontiers militant et polémique, Chappaz défend un Valais ancestral menacé de disparition et s'alarme des premières destructions de l'environnement, tandis que Jaccottet rend compte inlassablement des oeuvres de son temps. Tous deux admirent profondément le poète Gustave Roud et posent, dans son sillage, la question toujours exigeante du rapport entre la poésie et l'existence, "poursuivant les mêmes fuyants signes avec une même obstination". Tous deux encore traduisent les grandes voix de l'Antiquité, l'un Homère, l'autre Théocrite et Virgile. Avec un enthousiasme lucide et toujours mesuré, Jaccottet porte l'oeuvre de Chappaz vers les lecteurs français en passeur infatigable. Chappaz, par sa vitalité exubérante et généreuse, communique à Jaccottet une force rassurante. Cette amitié de toute une vie, sans failles, nous rappelle que les dissemblances intimes comme la distance géographique, loin de toujours séparer, peuvent nourrir des liens vivants. J. -F. T.

06/2023

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Littérature étrangère

Faire le bien

« Une légère secousse, et voilà le train qui se met en marche et Karoline qui s’en va. Karoline s’en va. On se détache l’un de l’autre, on se quitte de plus en plus vite. » Une ville de Norvège de taille moyenne, un week-end d’été. Deux trains se croisent. Dans l’un d’eux, Karoline, une femme de caractère, belle et ambitieuse. Un homme qui l’a connue autrefois la regarde avec nostalgie et laisse ses pensées vagabonder. Il descend du train, dirige son regard sur un hôtel et alors qu’il repense aux nuits d’amour qu’ils ont vécues par le passé, il aperçoit un homme et une femme sur le balcon. Changement de point de vue. Un homme et une femme. Un couple gay et la future mère de leur enfant. Tandis que son compagnon passe à l’acte, Glen sort dans la rue et aperçoit devant l’hôtel une tête connue, un ami de son cousin Kjetil. Nouveau personnage, nouveau narrateur, nouvelle histoire. Dans Faire le bien, cent dix-huit voix défilent ainsi et s’entremêlent, offrant au lecteur autant de morceaux de vie variés et complexes. Véritable livre-puzzle, il multiplie les points de vue sur des situations précises en donnant la parole à une galerie de personnages profondément humains. Le personnage de Karoline est le motif central, cette femme à qui tout semble avoir réussi mais qui ne cesse pourtant de reporter le moment de se rendre à sa fête d’anniversaire. Trude Marstein livre une peinture lucide et profonde de la société occidentale moderne en nous entraînant dans un tourbillon de destins.

10/2010

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Actualité médiatique France

En première ligne

Le témoignage du Dr Benjamin Rossi, le médecin favori des médias : son expérience d'infectiologue, la crise Covid vue de l'intérieur, des propositions sur l'avenir des hôpitaux. Benjamin Rossi est un jeune médecin brillant, infectiologue à l'hôpital Robert Ballanger d'Aulnay sous-Bois. Il fait partie des 1 000 premiers cas contaminés par la Covid-19. Lorsqu'il reprend son poste 3 semaines plus tard, l'hôpital s'est transformé en champ de guerre, une aile entière auparavant désaffectée accueille en urgence les vagues de patients Covid. Sans pathos, mais avec un remarquable sens du récit, il raconte ici des anecdotes véridiques qui ont pourtant des allures de thriller, et s'interroge sur la part d'humanité des médecins : quel patient sauver ? A quel titre ? Comment tenir et résister au stress ? Comment assumer les espoirs immenses que le public place dans le corps médical, pourtant maltraité au quotidien ? Benjamin Rossi témoigne ainsi de son expérience des deux côtés de la barrière, en apportant un regard lucide, construit et mesuré sur la situation des hôpitaux en France et la gestion de la crise sanitaire. Il pointe les failles du système et pose une réflexion pour l'avenir. On y trouvera aussi un vrai talent de vulgarisation scientifique sur l'histoire des vaccins et ce qu'est un virus. Un témoignage indispensable aujourd'hui sur le sujet de la médecine. Le style Ce témoignage au coeur de l'action combine des anecdotes racontées à la façon de scènes de films à des réflexions de fond sur la médecine et l'avenir de l'hôpital.

11/2021

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Histoire de l'Eglise

Les grandes hérésies. L'Eglise dans la tourmente

Qu'est-ce qu'une hérésie ? Quelles ont été les grandes hérésies du passé ? Quel profit pouvons-nous encore tirer de leur étude ? Cet ouvrage nous offre sans doute la meilleure synthèse jamais publiée sur le sujet. La confusion et le manque de sens des proportions propres à l'esprit moderne ont rendu la question obscure voire inintelligible ; elle demeure pourtant essentielle pour qui voudrait non seulement comprendre les ressorts profonds de notre histoire, mais aussi identifier les sources de nos convulsions présentes. Servi par l'écriture claire et limpide, l'érudition colossale et le souffle prophétique de l'auteur, cet essai condense et met en scène les plus redoutables tentatives de subversion dont a fait l'objet l'Eglise catholique, depuis ses origines jusqu'à nos jours : - L'hérésie arienne et sa cristallisation au coeur de l'Empire romain. - L'islam, dont Belloc annonce l'inévitable résurgence. - L'hérésie albigeoise, forme médiévale de l'affection manichéenne. - La Réforme et l'implosion moderne de la Chrétienté. - L'entreprise de destruction contemporaine, manifeste à tous les plans de la vie sociale. Hilaire Belloc (1870-1953) est un géant oublié des lettres anglaises. Grand ami de G. K. Chesterton, cet historien, figure incontournable de la pensée catholique au XXe siècle, a laissé une oeuvre de plus de 150 ouvrages, aussi divers que substantiels. Cette première traduction française de The Great Heresies (1938 constitue un événement éditorial majeur. Nous la devons à Benjamin Ferrando dont le prologue particulièrement riche et savoureux nous présente un écrivain unique, un homme aussi lucide qu'attachant qui mit toute sa combativité au service de la Vérité.

06/2022

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Economie (essai)

Construire l'économie postcapitaliste

Sortir du capitalisme, certes, mais pour aller où? A quoi pourrait bien ressembler une économie postcapitaliste ? Devant l'ampleur de la crise écologique et l'absence de solutions conséquentes de la part de la classe politique, il devient urgent de répondre à ces questions, que la gauche évite depuis trop longtemps. Selon les tenants du capitalisme, seules deux options semblent s'offrir à nous : le statu quo ou les goulags soviétiques. La victoire du capitalisme serait donc définitive, et envisager une société sans exploitation serait une lubie réservée aux adeptes de science-fiction, aux révolutionnaires nostalgiques et aux jeunes idéalistes. Prenant ces désolants lieux communs à contre-pied, Construire l'économie postcapitaliste présente dans le détail des modèles concrets pour réorganiser en profondeur notre système économique et politique. Ce livre offre au lectorat francophone une synthèse des réflexions des trente dernières années sur la planification démocratique de l'économie. Il permet de penser l'activité de nos sociétés au-delà du capitalisme, dans un esprit de justice sociale dont elles ont plus que jamais besoin. Audrey Laurin-Lamothe est professeure agrégée à l'Université York. Elle est l'auteure de Financiarisation et élites économiques au Québec (Presses de l'Université Laval, 2019). Frédéric Legault est enseignant de sociologie. Il est co-auteur de Pour une écologie du 99 %. 20 mythes à déboulonner sur le capitalisme (Ecosociété, 2021). Simon Tremblay-Pepin est professeur à l'Ecole d'innovation sociale Elisabeth-Bruyère de l'Université Saint-Paul. Il a co-écrit plusieurs ouvrages et est l'auteur d'Illusions. Petit manuel pour une critique des médias (Lux, 2013).

05/2023

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Soins palliatifs, douleur

Mourir. Ce que l'on sait, ce que l'on peut faire, comment s'y préparer, 3e édition

La peur de souffrir, celle de ne plus se sentir respecté comme individu et celle de la perte de contrôle sont parmi les plus grandes préoccupations des malades en fin de vie. C'est pourquoi, à travers cet ouvrage, l'auteur voudrait nous aider à porter un regard lucide et serein sur la finitude de notre existence. Gian Domenico Borasio, professeur ordinaire de médecine palliative au Centre Hospitalier Universitaire Vaudois, s'est spécialisé dans la médecine de la fin de vie d'abord en Allemagne, puis en Suisse. Critique avec les excès d'une médecine " techniciste " qui parfois s'acharne au rallongement artificiel de la vie, refusant la banalisation de l'assistance au suicide, il défend la voie tracée par la médecine palliative qui combine l'apaisement des souffrances physiques et l'accompagnement spirituel et social du mourant et de ses proches. Il aborde les thématiques centrales autour de la fin de vie, y compris le nouveau cadre légal suisse, les offres d'accompagnement existantes et les facteurs déterminants pour la qualité de vie des malades. Ce livre est une invitation à réfléchir dans le calme et sans tabou à nos priorités, nos valeurs, nos convictions et nos espoirs, si possible dans un dialogue avec les êtres qui nous sont chers. Au cours de notre existence, ces réflexions restent rares et nous nous y consacrons souvent tardivement. C'est notre liberté de prendre, ici et maintenant, le temps nécessaire à cette introspection. "D'une grande profondeur." — Luc Ferry "Un ouvrage que tout médecin, tout soignant, et probablement chacun d'entre nous, humains vivants, devrait lire." — Pr. Didier Sicard

05/2021

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Récits de voyage

Fatras Port-au-Prince

"Vous n'avez vraiment rien de bien à dire d'Haïti ? Parlez-nous un peu de votre enfance, de lorsque vous étiez patriote et heureux". Cette réflexion d'un étudiant puis, plus tard, une carte blanche d'un quotidien haïtien, vont entraîner Jean Marie Théodat à écrire cette série de textes qui laissent une vraie place à l'amitié et au courage, si présents à Port-au-Prince. Il y est question de vie, d'odeurs, de colères, d'hommes, de femmes, de chants, de cuisine, de paysages, de la musique d'une langue, d'enfants, de souvenirs, de couleurs, de la terre, et de tous les fatras de ce monde, desquels naissent le pire et le meilleur. Avec Fatras Port-au-Prince, Jean Marie Théodat fait dialoguer textes et dessins. Ce double regard propose de découvrir Haïti par un autre prisme que celui de la seule actualité, celui d'un homme né sur cette terre et qui la porte dans son âme. Lucide, rempli d'émotions et d'humanité. Rires et larmes s'entremêlent, l'amour est là, il n'y a aucun doute. L'espoir aussi. "Dès que je pénètre dans cette pièce, je ne ressens plus le besoin de faire de jolies choses, de jolis paysages. Je peins le monde tel qu'il m'apparaît. Or de tous les côtés, je ne vois que fatras. Fatras joudlan, fatras la ville, fatras l'amour, parole Legba, fatras salons, fatras jardins, fatras ceci, fatras cela. Alors je peins les fatras qui s'offrent à mon quotidien comme un lot de consolation. Fatras de nuit de préférence, mais fatras de toutes les couleurs".

10/2021

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Psychologie, psychanalyse

Apologie de la névrose suivi de En écho

Angoisse, doute, amour, illusions et vie sociale, telle est la toile de fond de notre pensée. La névrose est cette incertitude insidieuse gâtant le " tout possible " idéal. Chacun de nous ne cesse de se penser dans la perte, dans la solitude morale. L'étrangeté parallèle des désirs humains singuliers se partage fort peu dans les déclinaisons imaginaires de nos aventures, de nos amours, de nos passions, de nos jalousies et de nos haines. Sait-on vraiment éviter les guerres, les souffrances que l'on s'inflige mutuellement et l'irrémédiable des divorces ? Nous entrons ici dans le registre ambivalent des pensées " névrotiques " plus ou moins secrètes, incommunicables, " décortiquées " pour nous aider à "positiver". Si notre propre langage intérieur induit souvent l'angoisse, ne plus se sentir seul, savoir que les autres aussi sont confrontés aux mêmes problèmes ne peut être que vivifiant. Faut-il vraiment vouloir guérir de cela ? Cette souffrance et cette quête en soi poussent à la découverte des mots qui nous feront sens et simultanément signe à l'autre. L'inventivité de l'énonciation pousse à mieux dire et à mieux partager l'intime porteur d'émotion. Elle combat les symptômes paralysants. Une indépendance d'esprit plus lucide ouvre davantage à la sérénité et à l'altérité. Georges Botet-Pradeilles, dans un décryptage psychanalytique aux marges de l'inconscient, et Marcienne Martin, par un repérage sémantique faisant cadre, nous livrent une Apologie de la névrose qui, par son langage clair et teinté d'humour, rend accessible à tous un domaine jusque-là tabou. Chacun pourra se reconnaître dans cette analyse fine et constructive. Un ouvrage fortifiant, à lire absolument...

06/2014

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Théâtre

Journal de travail. Tome 3, 1972-1974 L'Invention de la liberté

Acteur, scénariste, metteur en scène de théâtre et d'opéra, réalisateur, Patrice Chéreau (1944-2013) a joué un rôle majeur sur la scène artistique et culturelle européenne durant plus de quarante ans. En 1972, il quitte le Piccolo Teatro de Milan pour rejoindre le TNP de Villeurbanne. C'est un moment de liberté artistique, intellectuelle et politique. Le metteur en scène peut se consacrer exclusivement à ses créations. Il s'essaye à la réalisation audiovisuelle et s'intéresse à la psychanalyse. Nourri par sa lecture de Jean Starobinski (L'Invention de la liberté, 1700-1789, Skim, 1964), il ne cesse de réfléchir aux moyens dont un groupe ou un individu en situation disposent pour conquérir et affirmer leur souveraineté. Les notes réunies dans cet ouvrage concernent ses mises en scène de Massacre à Paris de Christopher Marlowe, Tallet scènes d'une révolution allemande de Tankred Dorst, La Dispute de Marivaux, Les Contes d'Hoffmann de Jacques Offenbach et Jules Barbier, ainsi que la réalisation du court métrage Le Compagnon et l'adaptation cinématographique de La Chair de l'orchidée. Ce volume inclut les écrits relatifs à des projets inaboutis tels qu'Antoine et Cléopâtre de Shakespeare, la reprise de Lulu de Frank Wedekind, Lucio Silla de Wolfgang Amadeus Mozart ou encore La Gioconda d'Amilcare Ponchielli et Arrigo Boito. Il contient les premières traces de l'implication de Patrice Chéreau à la mise en scène de L'Anneau du Nibelung de Richard Wagner. Ce livre est le troisième d'une série de six volumes consacrée aux notes du metteur en scène, issues des archives du fonds Patrice Chéreau conservé à l'IMEC.

05/2019

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Faits de société

Eloge de la force. Renverser l'histoire

Que faire ? Telle est la question de ceux qui n'ont pas renoncé. Ultraviolence, crise économique, chaos social, trahison des élites... Face à l'effondrement qui vient, le Français lucide n'est plus qu'impuissance. Dans l'angle mort du dressage médiatique, son avis ne compte pas, son opinion n'existe plus. Nié dans sa souveraineté, criminalisé dans ses pensées, il n'a plus aucun moyen de se faire entendre. Résigné, vaincu, digéré par la matrice, il s'en remet à l'Etat, aux politiciens, à sa colère, à un miracle... Espérant sans trop y croire que d'autres vont le tirer de cette impasse. Il existe pourtant des solutions. Concrètes, immédiates, individuelles. A la portée de chacun. Changer le monde. Ce livre est là pour ça. Changer le monde, en commençant par soi. Dix règles. Dix simples lois pour ne plus subir, ne plus servir. Cesser de renoncer. Sortir de la servilité. Dix commandements pour exister, survivre et gagner. Retrouver enfin la vue, le pouvoir et la grandeur. Tordre le probable. Incarner l'impossible. Renverser l'histoire. Voilà l'Eloge de la force. Voilà l'Evangile selon Obertone. Essayiste à succès et romancier de renom international, Laurent Obertone réserve cet ovni incandescent à ceux qui refusent d'abdiquer : le guide de développement personnel le plus féroce et puissant jamais publié. Dix lois pour reprendre le pouvoir. Deux-cent-trente pages pour saboter la servitude. Un manuel de guerre à l'efficacité diabolique. Une mobilisation générale pour sauver les derniers esprits libres. Bienvenue dans le champ de force. Bienvenue dans le camp des forts.

09/2020

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Critique littéraire

Journal de Vézelay. 1938-1944

En juin 1938, Romain Rolland et sa femme Marie quittent la Suisse et s'installent en France, à Vézelay, où ils passeront toutes les années d'Occupation. Le grand pacifiste de 1914, « au-dessus de la mêlée », l'homme épris de culture et de musique (auteur de biographies de Michel-Ange, de Beethoven ou de Tolstoï), l'immense romancier (le roman-fleuve Jean-Christophe, qui fut un triomphe, mais aussi Colas Breugnon et L'Âme enchantée), l'éveilleur qui fit découvrir les spiritualités indiennes à l'Occident (Vivekananda, Ramakhrishna, Gandhi…) retrouve sa région d'origine. Lui qui fut un grand germanophile et un compagnon de route du Front populaire doit faire face à l'Occupation allemande et au régime de Vichy. Il n'en continue pas moins à tenir son journal, dont est publiée intégralement, dans ce volume, la partie correspondant aux années de Vézelay, de 1938 à 1944. Il s'agit du témoignage exceptionnel d'un écrivain au quotidien dans un village français pendant les années sombres. Au jour le jour, il note les faits marquants de la guerre et suit la vie à Paris, où il se rendra plusieurs fois. Le 30 décembre 1944, il s'éteint. Pendant ces années, la grande conscience que fut Rolland, lucide jusqu'à la fin, continue à s'interroger, nourrit un dialogue avec Claudel, reçoit Éluard et Le Corbusier, écrit une somme sur Charles Péguy, renoue avec des amitiés anciennes. Ce livre constitue un événement.     Jean Lacoste est philosophe et germaniste. Il est l'auteur de plusieurs ouvrages sur Goethe. Il a également traduit Nietzsche et Walter Benjamin. Depuis de nombreuses années, il s'intéresse à l'œuvre de Romain Rolland.

11/2012

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Littérature française

L'amour n'est pas sous le marbre blanc. Le bonheur d'Ida

Ida jeune fille. Ida mariée, mère. Et puis Ida grand-mère. En toutes circonstances, malgré les épreuves pénibles, elle gardera toujours un sens aigu du bonheur. Sa fille Sabine et Louis, son gendre, partiront en vacances pour la première fois. Ils ne reviendront jamais, ne laisseront aucune trace. Leur destin sera surprenant. Ida élèvera seule leurs deux enfants. Elle ne parlera jamais des raisons du départ de son mari, Antoine. Louis disait de son fils, bébé, qu'il était "grognant". L'enfant pleurait peu, mais émettait en effet des grognements, comme si vivre lui était déjà un fardeau. Lucien serait-il heureux un jour ? Morgiane, sa soeur, chanteuse célèbre, dans les paroles de son dernier succès, Taj Mahal, ne parle-t-elle pas d'un homme cher à son coeur, voué à un destin particulier, inaccessible ? Mais leur union ne mourra jamais. "Mon âme cuit dans ton âme. L'amour n'est pas sous le marbre blanc." Le roman se déroule en Picardie, à Paris, sur la côte d'Azur, en Italie. Ici et là apparaissent des personnages, souvent hauts en couleur, parfois pathétiques. Hermine, dont le physique évoque une sculpture de Giacometti, peint des tableaux ahurissants. Angelo, homme de la mafia, se dit être un brave homme. Alida, propriétaire d'une pépinière, se recueille devant un olivier, et prie que son défunt mari brûle en enfer. Alphonso, ancien gondolier, parcourt la lagune à Venise sur son rafiot. Dimitri a sculpté le buste d'Ida. Le visage s'affirme dans une expression sublimée, immuable, révélant le bonheur, un bonheur immanent, préservé du tourment, foi fervente. L'artiste a donné un nom à son oeuvre : Le bonheur d'Ida.

03/2012

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Philosophie

La société des inconnus. Histoire naturelle de la collectivité humaine

La théorie de l'évolution suggère que nous ne sommes pas naturellement disposés à faire confiance à des inconnus, c'est-à-dire à des gens en dehors de notre famille ou de notre clan. Pourtant, aujourd'hui, nous confions notre vie aux pilotes d'avion, notre argent est géré par des personnes que nous ne connaissons pas, nous mangeons au restaurant sans craindre une intoxication et nous côtoyons une foule d'inconnus potentiellement dangereux dans le métro. Comment en sommes-nous arrivés là ? Paul Seabright décrit les mécanismes psychologiques, sociaux et économiques qui ont transformé, au fil des derniers dix mille ans, nos ancêtres suspicieux, xénophobes et belliqueux en individus qui dépendent d'un filet institutionnel complexe constitué de personnes inconnues les unes aux autres. Or, ces mêmes mécanismes entraînent aussi des fléaux comme les crises financières, l'exclusion des faibles, la dégradation de l'environnement naturel, ou la prolifération des armes de guerre. Pour parer à ces conséquences fâcheuses de façon intelligente et efficace, il est essentiel de comprendre la fragilité des institutions qui font de nous des hommes modernes. Sans jargon et à l'aide de beaucoup d'exemples, La société des inconnus intègre la pensée économique au contexte plus large de nos connaissances en biologie, anthropologie, psychologie et histoire, et propose une explication lucide du fonctionnement de la société. Érudit et pertinent, cet ouvrage nous fournit des clés pour une meilleure compréhension des défis sociaux majeurs auxquels nous devrons faire face dans les années à venir. Personne ne peut tourner les pages de ce livre sans découvrir à plusieurs reprises des idées à la fois inattendues et saisissantes que l'on voudrait poursuivre.

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Sciences politiques

Il était une fois la Méditerranée

" La Méditerranée est le lieu où l'intelligence est soeur de la dure lumière ", disait Camus. Guerre et paix, frontière et migration, tradition et progrès, identité et pluralité, choc ou dialogue des civilisations : aujourd'hui comme hier, l'avenir du monde se joue sur les rives de cette mer au carrefour de l'Europe, de l'Afrique et du Moyen-Orient, qui, depuis trois mille ans, est un laboratoire de l'humanité. De Moïse et Homère à Braudel, de Jésus et Mahomet à Huntington, mais aussi d'Hérodote à Nasser et Ben Gourion, voici la grande chronique, historique, culturelle et politique, de la Mare Nostrum où le passé vient éclairer le présent. Une chronique qui rend justice au génie des peuples qui l'ont façonnée, phéniciens, juifs, grecs, berbères, romains, persans, arabes, turcs, italiens, espagnols ou français. Une chronique qui montre comment les affrontements des cités, des royaumes, des empires, des colonisations et des décolonisations n'ont pas empêché le commerce des hommes, des formes, des idées. Une chronique, enfin et surtout, placée sous le signe de la confluence du soleil et de l'olivier, de la convergence de l'Agora et la Médina. Justice, démocratie, place de la femme dans la société, relation à la transcendance, traditions philosophiques, littéraires, artistiques : quels sont, d'une rive à l'autre, les facteurs qui divisent la Méditerranée ou, à l'inverse, l'unifient. En répondant à cette question et à beaucoup d'autres, en décryptant les grands débats et les commentaires majeurs de la pensée méditerranéenne, Jacques Huntzinger, en un panorama magistral, passionné et lucide, nous exhorte à ne pas céder devant la fatalité.

09/2010

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Romans de terroir

Ils auraient pu faire une belle famille

Ludovic a été adopté. Sa mère est médecin et son père, chercheur. Il s'est très vite intégré et s'est fait des amis à l'image d'Aurélie, qui, à dix ans, n'a d'yeux que pour son petit copain noir. Des sentiments irréversibles. Si les enfants n'attachent aucune importance à la couleur de la peau, il en va autrement pour certains adultes. A commencer par le grand-père de Ludo. Cardiologue de renom, fondateur du laboratoire familial, à la tête d'un empire immobilier, il renie son petit-fils jusqu'à l'humiliation. Et jamais, au grand jamais, sa fortune ne lui reviendra. Les années s'écoulent et Ludovic devient docteur à son tour. Il travaille maintenant au laboratoire permettant ainsi à ses parents de se consacrer à leur passion, la voile en mer. Au cours d'un voyage, le drame couve : le couple ne donne plus signe de vie. L'inquiétude est à son comble. Chez le grand-père aussi, car si son fils unique venait à disparaître, son héritier direct et incontestable serait Ludovic. Impossible d'y déroger ! Mais Louis-Etienne, lui, l'entend d'une tout autre oreille. La haine, comme l'amour, n'a pas de limites. Les préjugés sont tenaces, parfois même obsessionnels, et étrangers à toute notion de génération ou d'époque. Roger Vannier n'a de cesse de croire qu'un jour l'homme finira par les éradiquer pour construire un monde meilleur. Il est l'auteur de précédents romans parus aux éditions Lucien Souny, dont Les Ames voyageuses, Une Histoire en suspens, La Ferme des lilas.

01/2021

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Sociologie

Discrimination positive. Pourquoi la France ne peut y échapper

Près de cinq millions de français sont issus de l'immigration maghrébine. Derrière les quelques centaines d'individus mis en avant dans les médias comme des " exemples de réussite " se profile en vérité une immense majorité de citoyens relégués dans des banlieues cloisonnées à l'urbanisme inhumain, socialement et culturellement en marge de la République. Renvoyés génération après génération à leur origine, ceux-là désespèrent de jamais devenir " des Français comme les autres ". Comment la France, si prompte à donner des leçons de démocratie et d'universalisme au monde entier, a-t-elle pu en arriver là, et laisser sur le bas-côté ses compatriotes issus de l'immigration ? Yazid et Yacine Sabeg lancent un défi à ceux qui s'abritent derrière la République, la Constitution, la loi, pour requérir l'immobilisme. Leur livre est un voyage engagé au cœur des sources et des enjeux culturels, historiques et économiques qui ont instauré, dès la fin du XIXe siècle, les conditions d'émergence et d'installation d'une discrimination négative grande ampleur. Le remède qu'ils préconisent est un remède de cheval. S'inspirant d'exemples étrangers et de certains héritages communs, notamment avec les Etats-Unis, ils s'efforcent d'aller aussi loin que possible dans la remis en cause des idées reçues et des vérités toutes faites. Ce livre est le plaidoyer " politiquement incorrect ", lucide et documenté de deux amoureux fervents de la France, convaincus que des solutions existent et que, lorsqu'il s'agit de l'égalité, tout ne peut pas avoir été tenté. Le débat sur la discrimination positive, si souvent escamoté, est ici n comme il le mérite.

10/2004