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Abraham Constant Ndinga Mbo

Extraits

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Histoire internationale

Khrouchtchev. La réforme impossible

On se souvient si volontiers des pitreries de l’homme – capable d’asséner sa chaussure sur un pupitre de l’ONU pour faire taire l’assistance – qu’on en oublierait presque que Nikita Khrouchtchev (1894-1971) est aussi celui qui pratiqua docilement, durant deux décennies, les purges sanglantes ordonnées par Staline, liquida ses rivaux Beria et Malenkov pour mieux se hisser au pouvoir, et réprima férocement les insurrections de Pologne et de Hongrie.Le fils de serf né en Ukraine, qui débuta comme ouvrier métallurgique et souffrit toute sa vie, bien qu’il s’en défendît, de son manque d’éducation, a fait du chemin jusqu’au sommet de la deuxième puissance mondiale. Il est l’exemple le plus achevé de ces simples soldats de l’appareil du parti qui, promus par Staline sur les cadavres de leurs prédécesseurs, dirigeront l’URSS jusqu’à Gorbatchev. Pourtant, comparée à la stagnation de l’époque Brejnev qui lui succédera, l’ère Krouchtchev (1955-1964) s’engage a contrario dans un mouvement de déstanilisation qui touche nombre de secteurs, alors qu’une profonde crise économique, sociale et politique atteint l’URSS. En politique étrangère, Mr K., comme on le surnomme alors, infatigable voyageur, multiplie les gestes de détente mais maintient les « démocraties populaires » dans une étroite subordination à Moscou, déchaînant ainsi les revendications nationales qui feront éclater le bloc soviétique et chuter le mur de Berlin qu’il a fait ériger. Il doit reculer devant Kennedy lors de la fameuse crise des missiles de Cuba et ne peut empêcher la rupture publique avec Mao. Mais en envoyant Gagarine dans l’espace, il hisse l’URSS au premier rang de la conquête spatiale.C’est aussi le seul secrétaire général qui ait laissé d’abondants Mémoires qui, bien que truffés de petits ou gros mensonges, jettent une lumière crue sur la société soviétique de la fin des années 1920 à la fin des années 1960. Jean-Jacques Marie en a relu et traduit scrupuleusement l’édition russe, non expurgée par le KGB, et a exhumé des archives soviétiques partiellement ouvertes nombre de lettres et de procès-verbaux jusque-là inédits. Première biographie écrite en français par un historien sur ce personnage emblématique de la guerre froide, elle nous aide à comprendre les problèmes de la Russie d’aujourd’hui.

03/2010

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Gestion de la banque

L'art de la guerre. Traité de stratégie militaire et de management tactique en Treize chapitres

L'Art de la guerre (littéralement : "Méthodes militaires de Maître Sun") est un court traité de stratégie militaire chinois. Attribué au stratège Sun Zi (souvent orthographié Sun Tzu), lart de la guerre fait partie des livres historiques chinois du management stratégique des organisations et du champ du marketing management. l'art de la guerre de sun tzu s'articule autour de 13 chapitres consacrés à l'analyse rationnelle des différentes dimensions de la guerre et qui dégagent les principes de la poursuite intelligente d'une guerre victorieuse : fondée sur une stratégie indirecte, toute d'économie, de ruse, de connaissance de l'adversaire, d'action psychologique, destinée à ne laisser au choc que le rôle de coup de grâce asséné à un ennemi désemparé. Cet art de la guerre a exercé une influence considérable sur les traditions militaires chinoises et japonaises en guerre, et il est toujours enseigné en Chine, à Taïwan et dans l'ensemble des écoles militaires du monde sinisé. La traduction en anglais de L'art de la guerre par Lionel Giles en 1910, puis la victoire de Mao Zedong en 1949, ramènent l'attention sur ce manuel de stratégie indirecte. L'Art de la Guerre devient un canon de la pensée stratégique occidentale, à son tour profondément influencée par ce traité qui analyse, avec une avance considérable, la guerre comme une affaire d'importance vitale pour les Etats, pouvant en tant que telle se prêter à une analyse rigoureuse et dont la paix dicte le sens. Le livre historique l' art de la guerre est souvent lié au Traité des cinq roues du grand samourai Miyamoto Musashi (guerrier de la transcendance) et au Gorin-no-sho. dans le traité des cinq roues, ce guerrier nous donne en un texte lumineux l'essence des arts martiaux et de diplomatie et le secret d'une stratégie victorieuse qui transcende la violence et devient art de vivre et d'agir avec succès : l'esprit de l'art de l'épée peut s'appliquer à tous les gestes de la vie quotidienne. Enfin, on compare aussi l'Art de la guerre au Prince de Nicolas Machiavel, l'Esprit indomptable de Takuan Soho ou encore au livre de guerre les 36 Stratagèmes : Manuel secret de l'art de la guerre. sun tzu l'art de la guerre a influencé des oeuvres contemporaines comme confession d un ops.

11/2022

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Théorie, doctrine économique

Les sciences économiques du futur

L'ouvrage commence par décrypter les théories et les modèles économiques avant l'apparition des défis les plus urgents de l'humanité : le réchauffement climatique, la surpopulation, les pandémies, la destruction des écosystèmes et les conflits interminables entre nations. Auparavant, malgré les crises économiques de plus en plus rapprochées et sévères, les sciences économiques semblaient minimiser les conséquences dramatiques des menaces objets de ses analyses comme l'inflation, le chômage, les déséquilibres budgétaires et ceux de la balance des paiements. A partir du début du XIXe siècle, l'économie avait permis à l'humanité de créer les conditions d'une croissance et d'une amélioration du niveau de vie sans précédent dans l'histoire, malgré quelques déceptions dans la distribution des richesses entre nations. Mais les nouvelles menaces ne peuvent plus être maîtrisées avec les anciens paradigmes. Il nous faut repenser les théories et les modèles économiques de sorte à leur permettre de participer efficacement à circonscrire les terribles menaces qui se profilent à l'horizon lointain. L'ouvrage suggère des pistes de réflexions et d'actions en vue de construire les concepts et les schémas dont nous avons besoin pour agir avec vision et raison. Sinon, les périls naturels et créés par les activités économiques deviendront un processus ravageur et irréversible. Nous n'avons que quelques petites années pour adapter nos comportements et nos concepts d'analyses. Abdelhak Lamiri est né à Azzaba en Algérie. Il possède un MBA et un PH. D de l'université de Claremont en Californie en Finance en plus d'études et de recherches postdoctorales au LEREP (Laboratoire de recherche en Economie de la Production) à Toulouse. Il a publié cinq ouvrages et de nombreux articles. Il a aussi occupé de nombreuses fonctions ministérielles et managériales en Algérie. Mais il s'est surtout focalisé sur les activités académiques. Ses principaux axes de recherches concernent l'interaction entre le management des entreprises et les performances macroéconomiques des pays. Sa longue expérience nationale et internationale lui a permis d'intégrer l'approche de nombreuses disciplines dans la résolution de problèmes concrets. Actuellement, il est membre fondateur, directeur général et chargé de la recherche à l'institut international de management INSIM SUP (établissement privé de formation supérieure agréé par le ministère de l'enseignement supérieur).

05/2023

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Religion

Au loin la liberté. Mémoires

Pays de mythes et de mystères (quels prodiges n'a-t-on pas attribué à ses lamas ! ) connu pendant des siècles par les seuls récits de quelques voyageurs intrépides, le Tibet entre brutalement dans l'actualité en 1950, lorsque les troupes chinoises envahissent Lhassa, et plus encore en 1959, lorsque ces mêmes troupes répriment dans le sang la révolte du peuple tibétain, massacrant 87 000 moines et civils. Trente ans plus tard, en hommage à la lutte de son peuple, le dalaï-lama a décidé de raconter son histoire _ et quelle histoire ! Né dans une famille de paysans, reconnu à l'âge de deux ans comme l'incarnation du treizième dalaï-lama, il est élevé dans l'austérité _ mais aussi les fastes _ du Potala, le palais aux mille chambres, fuit une première fois devant l'occupant, regagne Lhassa et doit mener dès lors une politique de compromis avec les autorités chinoises _ bien malaisée pour un adolescent de quinze ans. Il se rend en Chine, rencontre Mao, Chou, et plus tard Nehru. En 1959, sous la pression de son entourage, il réussit à s'enfuir au péril de sa vie et s'installe en Inde, dans le village himalayen de Dharamsala. Plus de 100 000 de ses compatriotes le suivront. Aujourd'hui, alors que la répression au Tibet s'est muée en un véritable génocide (un million de morts, près de 6 000 monastères détruits, la détention arbitraire, la déportation et la torture généralisées), le dalaï-lama continue à exercer ses fonctions à la tête de la communauté tibétaine en exil et oeuvre sans relâche à la cause de la paix mondiale et de la non-violence. A l'automne 1989, il reçoit le prix Nobel de la paix. Livre-souvenir, certes, qui rappelle avec humour les frasques de l'enfant-dieu turbulent, et avec nostalgie un mode de vie disparu à jamais, Au loin la liberté est aussi un livre-réflexion : sur le bouddhisme et ses liens avec le communisme, sur le malaise occidental et la politique en général vus de l'Himalaya, sur le problème de l'environnement, qui est au coeur de la philosophie du dalaï-lama, etc. Mais, plus que tout, c'est un formidable message d'espoir _ l'espoir que, malgré ce que son peuple et lui ont pu subir, le dalaï-lama place en l'humanité.

12/1990

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Religions orientales

Cahiers d’Extrême-Asie n° 30 (2021). Autour de Roberte Hamayon. Son apport aux études du religieux dans le monde chinois 2021

Sommaire / Contents Alain ARRAULT A nos lecteurs / To Our Readers Introduction Fiorella ALLIO & Béatrice DAVID La forêt et le champ. Dialogue avec Roberte Hamayon Contributions Gilles BOILEAU Nature dangereuse et logiques d'alliance dans la Chine archaïque Roberte HAMAYON Un certain rapport à la nature ? Réflexions sur le texte de Gilles Boileau Fiorella ALLIO "Quatre jours d'épuisement, trois ans sans accident ! " Relations d'échanges avec les esprits et fonction chamanique dans un "rituel donneur de vie" à Tainan (Taiwan) Roberte HAMAYON Un exemple de "chamanisme agraire" . Réflexions sur le texte de Fiorella Allio Aurélie NEVOT Danser par la voix de l'écriture. A propos des chamanes scripteurs des Yi-Sani (Chine) Roberte HAMAYON Que révèle d'une religion la conduite de ses spécialistes rituels ? Réflexions sur le texte d'Aurélie Névot Stéphanie HOMOLA Jeu, divination et cognition. La portée de Jouer de Roberte Hamayon Roberte HAMAYON Rien à deviner, mais de la chance à fabriquer. Réflexions sur le texte de Stéphanie Homola Benoît VERMANDER Jouer (et donner) à penser. Une lecture de Roberte Hamayon en contexte(s) chinois Roberte HAMAYON Ni fini de jouer, ni fini de penser. Réflexions sur le texte de Benoît Vermander Béatrice DAVID Des offrandes aux ancêtres et des jeux. Agir pour le bon déroulement du nouveau cycle annuel lors des rassemblements saisonniers sur les collines rituelles du twa en pays sui (Chine du sud-ouest) Roberte HAMAYON De la récupération comme voie d'adaptation. Réflexions sur le texte de Béatrice David VARIA Hsun CHANG The Body-Mind Practices and New Media Technologies : Two Taiwanese Walking Pilgrimages PAN Junliang Le médiumnisme wenzhou en contexte diasporique : continuité et adaptation Michela BUSSOTTI The Images of the Merits of Shi and Hu Families : Between Popular Prints and Genealogies. Narratives of Loyalty to the Song Empire and the Edifying Practices of Huizhou Lineages in the Ming-Qing Dynasties Marie PARMENTIER Du Noir cosmologique au bleu aérien : une brève histoire de la couleur du ciel dans le Japon d'Edo (1603-1868) COMPTES RENDUS / BOOK REVIEWS François Lachaud Muriel Jolivet, Les dernières chamanes du Japon. Rencontres avec l'invisible au pays du Soleil Levant Rainier LANSELLE Ng Emily, A Time of Lost Gods : Mediumship, Madness, and the Ghost after Mao Vincent GOOSSAERT Sébastien Billioud, Reclaiming the Wilderness : Contemporary Dynamics of the Yiguandao Stephan FEUCHTWANG Mayfair Yang, Re-enchanting Modernity : Ritual Economy and Society in Wenzhou, China Auteurs du présent volume / Contributors to This Volume

02/2023

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Vie chrétienne

Portraits et entrevues

S. DE BEAUVOIR - G. BLOND - L. BLUM - L. -F. CELINE - W. CHURCHILL - C. DE GAULLE - F. DOSTOÏEVSKI - ELISABETH II - H. FORD - P. GAXOTTE - A. GIDE - HAÏLE SELASSIE - E. HERRIOT - A. HITLER - V. HUGO - J. JAURES - MAO TSE TOUNG - A. MALRAUX - G. MANDEL - F. MAURIAC - C. MAURRAS - P. MENDES FRANCE - Y. MONTAND - NAPOLEON - G. A. NASSER - LE PERE NOËL - GERARD PHILIPE - PIE XII - M. ROBESPIERRE - J. ROCKEFELLER - J. ROMAINS - F. D. ROOSEVELT - F. SAGAN -SAINT LOUIS - J. -P. SARTRE - J. STALINE - A. DE TOCQUEVILLE - J. ZAY... Ce recueil original illustre le talent de satiriste qui avait fait le succès de PAC. Du politicard français au mafieux américain, on y trouve une série de portraits et d'entretiens qui rappellent que, bien avant la naissance du groupe Jalons, Cousteau avait impitoyablement pastiché la presse institutionnelle. Les lecteurs de Paris-Soir s'étaient gondolés en découvrant les parodies de Paris-Sucre. D'autres avaient ri jaune. Soixante-dix ans après restent les archétypes, éternels, et la technique, intacte. Et cette conviction que, au-delà des considérations conjoncturelles sur la Seconde Guerre mondiale, le frère du célèbre Commandant au bonnet rouge reste décidément hors du coup parce qu'il maniait l'humour noir, l'ironie et le second degré avec un naturel qui, de nos jours, n'est plus admis et encore moins compris. On n'ose imaginer les ravages qu'il ferait, s'ébrouant dans le champ de l'antiracisme institutionnel, des délires intersectionnés, des têtes à claques médiatiques et des putes à clic d'Internet. Sur la forme, le style est ferme, clair, fluide, sans fioriture ni effort apparent. L'écrivain parie encore sur l'intelligence du lecteur. Sur le fond, c'est pire. Qui ouvrira un livre de Pierre-Antoine Cousteau y trouvera un fatras de choses parfaitement désuètes comme la rectitude, le courage, le refus du relativisme, la fidélité à la parole donnée, le sens de l'honneur. Il n'y a plus de place pour un homme comme cela dans notre monde. Pierre-Alexandre Bouclay AUTEUR Frère du commandant Jacques-Yves Cousteau, Pierre-Antoine Cousteau (1906-1958) est un journaliste et écrivain dont Jean Galtier-Boissière dit qu'il fut le plus brillant de sa génération. Via Romana a publié en 2013 son Proust digest, préfacé par Lucien Rebatet, ainsi que Hugothérapie en 2015, Intra muros en 2017, et sa biographie Pierre-Antoine, l'Autre Cousteau par son fils Jean-Pierre Cousteau en 2016.

02/2022

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Alpinisme, escalade

Une histoire de l'Everest

Il y a soixante-dix ans, Tenzing Norgay et Edmund Hillary se dressaient à son sommet. Voici une histoire de la plus haute montagne du monde devenue un mythe : l'Everest. Depuis 1953, l'histoire de l'Everest n'a cessé de nourrir les imaginaires. A ce superlatif de l'altitude ont répondu une débauche d'aventures de toutes natures, de diverses importances. Ridicules, pathétiques, merveilleuses, sublimes, folles, mensongères, humbles, des milliers d'ascensions ont fait de l'Everest autre chose qu'une montagne : un mythe. On découvrira dans cet ouvrage l'oxygène, les grands corbeaux, les descentes en parapente, les montées en courant, les insectes les plus hauts, les premières femmes, les pionniers, les vaincus de l'altitude, les faussaires, les Sherpas, les cordes fixes, le Yeti... Une saga tel un feuilleton, avec sa galerie de personnages hauts en couleurs, leurs exploits, leurs grandeurs et décadences. On assistera à la victoire des uns, à la défaite des autres, on rencontrera les fantômes qui hantent la montagne, les divinités qui reposent dans les monastères, on entendra le souffle des yacks, l'hyperventilation des alpinistes en mal d'oxygène. Il y aura des extases au sommet avec des cadeaux déposés dans la neige : chocolat, buste de Mao, statue de Bouddha. On s'étonnera du premier twitt depuis le sommet, des messages codés à l'adresse de Buckingham. On verra un hélicoptère se poser au sommet, un autre se crasher au camp de base. On entendra le chant des cantonniers de l'ice fall et le bruissement des dollars. On s'intéressera aux films, aux livres, aux chants, aux prières... Il y aura des tentes, des piolets, des vestes duvets, des bandes molletières, des poignées autobloquantes, des crampons et des lunettes. On assistera à des records de vitesse et inversement, à de lents enlisements. On visitera des lieux mythiques : Katmandou, Namche, le bar du Rum'Doodle qui offre la gratuité à vie aux summiters. Le livre terminé, le lecteur aura été emporté pendant des heures sur la terre la plus hostile et la plus sublime qui soit. Le seul territoire où il est indiqué que dans la liste des " choses " à incinérer se côtoient le papier toilette et les cadavres humains. Mais aussi le seul lieu où chaque être peut exercer cette liberté d'atteindre consciemment la frontière délicieuse et dangereuse que d'aucuns ont surnommée " la zone de la mort ".

04/2023

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Lecture 6-9 ans

J'apprends à lire avec Sami et Julie : Le tipi de Sami. Début de CP, niveau 1

Sami a une idée ! Construire un tipi, là, dans le petit coin de la cour de récré. Tous les copains mettent la main à la pâte. Mais les CE1 sont jaloux ! Ce niveau 1 est conçu spécialement pour les enfants au début du CP. Les mots utilisés dans l’histoire sont exclusivement construits avec des syllabes simples : ba, be, bi, bo, bu, ti, pi, de, sa, mi et très facilement déchiffrables pour un enfant qui débute en lecture. «J’apprends à lire avec Sami et Julie» est une collection de petites histoires spécialement conçue pour les enfants apprenant à lire. Le texte est écrit en gros, les mots sont bien détachés les uns des autres et les lignes bien espacées. Les histoires sont courtes, drôles et très faciles à lire. Ecrites avec des mots en adéquation avec leur progression, une quantité de texte à lire réduite et adaptée, pour que l’enfant reste motivé et prenne confiance. En plus de la petite histoire, le livre contient : des conseils pour accompagner l’enfant dans ses premières lectures, la présentation des personnages, des activités pour préparer la lecture, et à la fin : «As-tu bien compris l’histoire ?» pour donner du sens à ce que l’enfant a lu et aller plus loin que le simple déchiffrage ainsi qu’une rubrique «Et toi, qu’en penses-tu ?» avec des petites questions pour «faire réfléchir» ou simplement discuter autour de l’histoire.

01/2016

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Lecture 6-9 ans

J'apprends à lire avec Sami et Julie : La malle de Papi. Début de CP, niveau 1

Sami et Julie découvrent une vieille malle dans le grenier de Papi et Mamie. Que contient-elle ? Des objets du passé ? Des souvenirs cachés ? Ce niveau 1 est conçu spécialement pour les enfants au début du CP. Les mots utilisés dans l'histoire sont exclusivement construits avec des syllabes simples : ba, be, bi, bo, bu, ma, le, de, pa, pi... et très facilement déchiffrables pour un enfant qui débute en lecture. "J'apprends à lire avec Sami et Julie" est une collection de petites histoires spécialement conçue pour les enfants apprenant à lire. Le texte est écrit en gros, les mots sont bien détachés les uns des autres et les lignes bien espacées. Les histoires sont courtes, drôles et très faciles à lire. Ecrites avec des mots en adéquation avec leur progression, une quantité de texte à lire réduite et adaptée, pour que l'enfant reste motivé et prenne confiance. En plus de la petite histoire, le livre contient : des conseils pour accompagner l'enfant dans ses premières lectures, la présentation des personnages, des activités pour préparer la lecture, et à la fin : "As-tu bien compris l'histoire ? " pour donner du sens à ce que l'enfant a lu et aller plus loin que le simple déchiffrage ainsi qu'une rubrique "Et toi, qu'en penses-tu ? " avec des petites questions pour "faire réfléchir" ou simplement discuter autour de l'histoire.

07/2018

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Lecture 6-9 ans

J'apprends à lire avec Sami et Julie : Tobi est malade. Début de CP, niveau 1

Sami et son chien Tobi, c’est une grande histoire d’amitié ! Ils s’amusent bien dans la neige. Au retour, Tobi tombe malade. Toute la famille prend soin de lui ! Ce niveau 1 est conçu spécialement pour les enfants au début du CP. Les mots utilisés dans l’histoire sont exclusivement construits avec des syllabes simples : ba, be, bi, bo, bu, to, ma, la, de et très facilement déchiffrables pour un enfant qui débute en lecture. «J’apprends à lire avec Sami et Julie» est une collection de petites histoires spécialement conçue pour les enfants apprenant à lire. Le texte est écrit en gros, les mots sont bien détachés les uns des autres et les lignes bien espacées. Les histoires sont courtes, drôles et très faciles à lire. Ecrites avec des mots en adéquation avec leur progression, une quantité de texte à lire réduite et adaptée, pour que l’enfant reste motivé et prenne confiance. En plus de la petite histoire, le livre contient : des conseils pour accompagner l’enfant dans ses premières lectures, la présentation des personnages, des activités pour préparer la lecture, et à la fin : «As-tu bien compris l’histoire ?» pour donner du sens à ce que l’enfant a lu et aller plus loin que le simple déchiffrage ainsi qu’une rubrique «Et toi, qu’en penses-tu ?» avec des petites questions pour «faire réfléchir» ou simplement discuter autour de l’histoire.

01/2016

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Lecture 6-9 ans

J'apprends à lire avec Sami et Julie : Sami s'est perdu. Début de CP, niveau 1

Sami et Mamie se promènent dans la galerie marchande. "Oh la jolie moto ! " pense Sami en s'extasiant devant une vitrine... Mais où est passée Mamie ? Ce niveau 1 est conçu spécialement pour les enfants au début du CP. Les mots utilisés dans l'histoire sont exclusivement construits avec des syllabes simples : ba, be, bi, bo, bu, sa, mi, per, du... et très facilement déchiffrables pour un enfant qui débute en lecture. " J'apprends à lire avec Sami et Julie " est une collection de petites histoires spécialement conçue pour les enfants apprenant à lire. Le texte est écrit en gros, les mots sont bien détachés les uns des autres et les lignes bien espacées. Les histoires sont courtes, drôles et très faciles à lire. Ecrites avec des mots en adéquation avec leur progression, une quantité de texte à lire réduite et adaptée, pour que l'enfant reste motivé et prenne confiance. En plus de la petite histoire, le livre contient : des conseils pour accompagner l'enfant dans ses premières lectures, la présentation des personnages, des activités pour préparer la lecture, et à la fin : " As-tu bien compris l'histoire ? " pour donner du sens à ce que l'enfant a lu et aller plus loin que le simple déchiffrage ainsi qu'une rubrique " Et toi, qu'en penses-tu ? " avec des petites questions pour " faire réfléchir " ou simplement discuter autour de l'histoire.

01/2018

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Histoire de la musique

Pop Rock UK

Les musiciens anglais ont toujours été intéressés par ce qui se tramait chez leurs cousins nord-américains. Ainsi le blues et son cousin le rhythm'n'blues dont Cyril Davies et Alexis Korner tombèrent amoureux au point de créer leur groupe (Blues Incorporated), leur club (The London Blues and Barrelhouse Club) puis, en 1962, leur fameuse Rhythm and Blues Night par laquelle passeront tous les instigateurs de la création du British blues-rock, soit Mick Jagger, Keith Richards, Charlie Watts et Brian Jones (qui y décidèrent de fonder The Rolling Stones), Eric Clapton, Paul Jones, John Mayall, Manfred Mann, Eric Burdon, Jimmy Page... Drôle retour des choses, l'Amérique s'enflammera pour ce british rhythm'n'blues joué par de jeunes Blancs totalement dévoués au son de leurs aînés noirs américains, qui peinent à jouer à domicile face à un véritable auditoire. C'est le plus souvent par le biais des Yardbirds, Manfred Mann et autre Spencer Davis Group que les jeunes Américains auront vent de l'existence des monstres que sont Muddy Waters, Howlin' Wolf, Chuck Berry et Bo Diddley. Ce sera la British Invasion, un déferlement qui s'effectuera pacifiquement, guitares en avant. Puis le mouvement perdra en intensité, la plupart de ses groupes et les nouveaux venus incluant à leur blues de la pop music, du rock progressif, du hard-rock ou des effluves psychédéliques. Un simple changement dans la continuité et au coeur de ce même amour du blues.

03/2022

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Autres collections (6 à 9 ans)

J'apprends à lire avec Sami et Julie : Vive Noël ! Début de CP, niveau 1

Pour Noël, toute la famille est réunie chez Papi et Mamie. Le Père Noël passera sans doute à minuit ! Mais les enfants doivent aller se coucher... Ce niveau 1 est conçu spécialement pour les enfants au début du CP. Les mots utilisés dans l'histoire sont exclusivement construits avec des syllabes simples : ba, be, bi, bo, bu, vi, ve, no, el et très facilement déchiffrables pour un enfant qui débute en lecture. "J'apprends à lire avec Sami et Julie" est une collection de petites histoires spécialement conçue pour les enfants apprenant à lire. Le texte est écrit en gros, les mots sont bien détachés les uns des autres et les lignes bien espacées. Les histoires sont courtes, drôles et très faciles à lire. Ecrites avec des mots en adéquation avec leur progression, une quantité de texte à lire réduite et adaptée, pour que l'enfant reste motivé et prenne confiance. En plus de la petite histoire, le livre contient : des conseils pour accompagner l'enfant dans ses premières lectures, la présentation des personnages, des activités pour préparer la lecture, et à la fin : "As-tu bien compris l'histoire ?" pour donner du sens à ce que l'enfant a lu et aller plus loin que le simple déchiffrage ainsi qu'une rubrique "Et toi, qu'en penses-tu ?" avec des petites questions pour "faire réfléchir" ou simplement discuter autour de l'histoire.

11/2016

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Rock

Sparks. "When I'm With You" - En compagnie des Frères Mael

Les Sparks, groupe de pop rock de Los Angeles, ont connu leur heure de gloire au début des années soixante-dix, mais pratiquant aussi bien la synth pop que la new wave, ils sont considéré comme une influence majeure pour des groupes d'électro pop tels que Depeche Mode. Et depuis plus de cinquante ans, ils continuent à affoler les foules. Sparks usine depuis cinquante ans des mélodies pop ou rock, voire électro et classiques. Durant toutes ces années, le groupe a fait preuve d'une vaillance qui lui a permis d'escalader le sommet des charts tout autant qu'affronter les affres de l'insuccès. De l'hymne glam rock " This Town Ain't Big Enough For Both Of Us ", semant la fièvre en Albion dans les 70's, à Annette, film à la BO couronnée lors de la cérémonie des César 2022, la formation, le duo devrait-on écrire, Ron et Russell Mael étant seuls aux commandes, a toujours cherché à sortir de l'ornière de partitions convenues, à défricher de nouvelles textures musicales. Sparks - En Compagnie des Frères Mael, propose de revisiter tous les albums du groupe ainsi que leurs travaux d'aiguilles parallèles : compositions pour d'autres artistes, incursions dans le cinéma ou ailleurs. Via sa pléthorique production, voyager au travers des ans avec Sparks c'est savourer d'excellents moments musicaux en profitant de l'humour particulier dont la fratrie est coutumières : a trip over time and space

05/2023

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Histoire de France

Vaincre sans gloire. Le corps expéditionnaire français en Italie (novembre 1942-juillet 1944)

En portant pour la première fois depuis la défaite de 1940 l'étendard tricolore sur le sol européen, le Corps expéditionnaire français accomplit un geste capital pour le relèvement national. La force du symbole ne saurait toutefois occulter ses vicissitudes. C'est l'histoire de cette renaissance douloureuse de l'armée française que retrace ce livre. Par un jeu d'échelles entre les hommes, Européens et indigènes, qui forment le Corps expéditionnaire français et cette armée considérée comme enjeu politique et diplomatique, par un souci constant de comparaison avec les forces britanniques et américaines, avec d'autres théâtres d'opérations, voire avec d'autres conflits, il a pour ambition de saisir la complexité et l'humanité de cette histoire. Au-delà des opérations militaires, le livre revient sur la genèse du corps commandé par le général Juin, et en particulier sur la levée en masse en Afrique du Nord. Il souligne le poids humain et économique de la mobilisation - et notamment l'appel aux femmes -, analyse les modalités de recrutement des troupes indigènes dans les trois contextes distincts de l'Algérie, du Maroc et de la Tunisie. Cet ouvrage renouvelle également l'histoire politique de l'armée française pendant la Seconde Guerre mondiale. Il souligne les réticences d'une armée d'Afrique, encore traumatisée par la défaite, à renier le Maréchal et les valeurs prônées par Vichy. L'arrivée en Afrique des Forces Françaises Libres et des évadés par l'Espagne impose une rupture: alors que le primat de l'obéissance guide l'action de l'armée d'Afrique, les Français Libres prônent l'esprit de résistance. L'épuration de l'armée confiée aux tribunaux militaires à partir de novembre 1943, bien que clémente, provoque un traumatisme durable au sein de l'armée d'Afrique. Le livre examine par ailleurs la participation à la campagne d'Italie du Corps expéditionnaire français, à la lumière des débats sur la stratégie méditerranéenne qui empoisonnent les relations entre états-majors britannique et américain de 1942 à 1944.Tout en soulignant le rôle du Corps expéditionnaire français dans les combats (batailles du Monte Cassino de janvier 44 et Garigliano de juin 44), ayant permis la libération de Rome en juin 1944, le livre propose une analyse renouvelée des nombreux viols et pillages perpétrés à l'encontre des civils italiens qui ternirent les victoires remportées. Dépassant les explications trop souvent manichéennes des historiographies française et italienne, il souligne la pluralité des facteurs ayant provoqué ce déferlement de violence. En guise d'épilogue, le livre revient sur le règlement de la guerre lors des conférences internationales de 1945 à 1947. En brossant un bref tableau de la mémoire blessée des anciens du Corps expéditionnaire français, il montre enfin comment le corps du général Juin est devenu pour beaucoup le dernier avatar glorieux d'une fraternité d'armes idéalisée entre Européens et indigènes et, à ce titre, le vestige d'un monde disparu et regretté.

09/2013

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Criminalité

Mémoires d'un poète-assassin

Le 9 janvier 1836 à Paris meurt le "poète-assassin". Escroc et criminel, d'un tempérament instable proche de la psychopathie, Pierre-François Lacenaire a défrayé la chronique jusqu'à sa mort, à l'âge de 32 ans. Dans la France de la Restauration, il se fit connaître tant pour ses crimes que pour son talent littéraire et sa sensibilité romantique. D'origine lyonnaise, enfant mal aimé de ses parents, il est placé très jeune dans un internat de la Croix-Rousse. En 1813, au collège de Saint-Chamond, il se révèle un élève brillant. Mais en 1819, alors au collège de Chambéry, il met un terme à ses études après avoir accusé de pédophilie un prêtre de l'établissement et s'être battu avec lui. Pendant dix ans, il sera tour à tour avoué, banquier, clerc de notaire, fourrier, commis-voyageur. Surtout, il entame en 1824 une carrière littéraire : il publie des articles, écrit des chansons, et parvient à monter un vaudeville. Il s'engage dans l'armée, mais finit par déserter. En avril 1829, à Paris, désormais sans ressources et sans abri, il songe pour la première fois à "frapper l'édifice social" : un mois plus tard, après avoir volé un cabriolet et tué en duel le neveu de Benjamin Constant, il se rend à la police. Enfermé à la Force, il va faire de sa vie derrière les barreaux son "université criminelle". Entre autres prisonniers, il fait la connaissance de ses futurs compagnons dans le crime - Avril, Bâton et Chardon -, et se lie avec le chansonnier Béranger, à qui il adresse une épître versifiée. Il écrit la Pétition d'un voleur à un roi son voisin, qui révèle ses talents poétiques, ainsi qu'un journal, Les prisons et le régime pénitentiaire. Libéré en septembre 1830, il devient écrivain public tout en enchaînant les vols pour se garantir une certaine aisance. Après son retour à la Force en 1834, puis sa sortie quelques mois plus tard, la récidive ne tarde pas : avec Avril, il assassine brutalement, à coups de tire-point et de hache, son ancien codétenu Chardon, et étouffe la mère de ce dernier. Ces meurtres sont rapidement suivis d'un autre, commis sur un jeune homme de 18 ans. Lacenaire est finalement dénoncé par ses complices. Et si pour lui la prison était un salon, il fera de son procès un théâtre. Il sait pertinemment que les autorités jouent sur la publicité autour de sa personne pour faire oublier l'interminable procès des Républicains arrêtés après les émeutes de Paris et de Lyon en 1832. Cela ne manquera pas : au tribunal, les femmes en particulier seront nombreuses à venir observer le distingué assassin transformer le procès de ses crimes en spectacle de sa personne, avant sa condamnation à mort. Publiés peu après son exécution, ses mémoires sont le récit d'une vie tout entière marquée par la violence et la marginalité. Un document unique sur l'histoire criminelle française du XIXe siècle.

12/2022

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Histoire de France

Les visions de la vie de cour dans la littérature française du Moyen Age

Les conceptions relatives la vie de cour traduites par les crivains de France (en langue franaise et en langue latine) sous la dynastie des premiers Valois (1328-1498) constituent un thme littraire d'une importance primordiale. Elles attestent deux attitudes l'attitude procuriale et l'attitude anticuriale et tmoignent de deux mentalits. La mentalit mdivale, travers laquelle se manifestent la fois de l'attrait ou du mpris pour la vie de cour, rvle de la part des gens de lettres une croyance confiante au progrs moral de l'homme. l'oppos, la mentalit humaniste verse dans un pessimisme assez constant qui dnie, au moins thoriquement, toute valeur l'existence curiale et qui prne un comportement de repli sur soi fond sur l'exaltation de la libert individuelle et sur le culte du moi renforc par la pratique des belles-lettres. Jusqu'ici, les historiens des mentalits avaient nglig les aspects essentiels de la littrature mdivale favorable au destin des gens de cour. Aussi, une part importante de ce livre est rserve l'tude des crivains qui plaident la cause des milieux curiaux, en gnral des hommes de lettres professionnels, et qui exaltent les valeurs intellectuelles et esthtiques vcues par l'aristocratie ou qui fournissent des justifications morales l'existence mondaine. Sduite par les idaux traditionnels de la chevalerie et de la courtoisie, la noblesse de cour va progressivement changer de statut : le vassal, li au dpart son suzerain par un lien personnel, se mue bientt en homme de cour. Puis, la fin du XVe sicle, quand l'aristocratie sera dpouille de ses prrogatives, apparat le courtisan, ou membre (souvent roturier) de la suite du prince appel dfendre par des moyens quelquefois peu avouables la faveur qu'il a conquise. Au-del des aspects moraux de la censure de cour, assez bien mis en lumire jusqu'ici, le prsent ouvrage s'attache considrer les perspectives sociales de cette critique. Si la personne royale est gnralement pargne par les blmes des bourgeois ou du peuple, la noblesse et le clerg voient leurs comportements dnoncs avec une sourcilleuse svrit. Dans l'ensemble, les auteurs inspirs par la mentalit mdivale manifestent une conviction dtermine dans un possible amendement des esprits. A l'inverse, prenant appui sur le sentiment personnel de la satietas curiae, la critique humaniste de la vie en cour montre moins de confiance dans le perfectionnement moral des tres et comprend un caractre individualiste affirm. Inspir par l'Italie, renforc par des ractions nationalistes l'oeuvre de Ptarque, ce mouvement intellectuel revt souvent les atours d'un jeu littraire : les plus virulents contempteurs de la vie curiale sont aussi des membres de chancellerie trs fidles leur matre... L'tude des visions de la vie de cour atteste la grande richesse de la pense littraire au XIVe et au XV sicle. Cette poque nourrit une grande fermentation intellectuelle et, travers deux mentalits assez contradictoires, illustre l'ternelle grandeur de l'homme.

04/1994

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Pléiades

Oeuvres. Tome 3 : Veillées des îles ; Catriona ; Le creux de la vague ; Saint-Yves (appendice : La fin du roman, par Arthur Quiller-Couch) ; Hermiston ; Fables

La recherche de climats plus cléments pour sa santé fragile pousse Stevenson à s'installer en 1890 dans l'archipel des Samoa, sur l'île d'Upolu. En achetant le domaine de Vailima, il devient propriétaire terrien et chef de clan. Mais il est plus que jamais écrivain. Galvanisé par son exil thérapeutique, Tusitala, le "raconteur d'histoires" (tel est le nom que lui donnent les Samoans), multiplie les projets. Paraît un recueil de trois nouvelles, Veillées des îles. Apparemment fort composite - "La Plage de Falesá" est une fiction polynésienne, "Le Diable dans la bouteille" une version inversée du mythe de Faust, "L'Ile aux voix" dérive d'une légende hawaïenne -, il révèle en réalité des textes majeurs et, avec "La Plage de Falesá" , un véritable chef-d'oeuvre, qui scandalisa les lecteurs victoriens. Le Stevenson des mers du Sud récuse tout exotisme : "ces îles, il les montre pour ce qu'elles sont, rincées de leurs apparences paradisiaques, nettoyées jusqu'à l'os des mirages qui s'y attachaient encore : l'île sans l'idylle" (Marc Porée). Roman "proto-conradien" , dans lequel le trouble Attwater semble annoncer le Kurtz d'Au coeur des ténèbres, Le Creux de la vague (The Ebb-Tide) s'inscrit dans la même ligne. Les lecteurs du XXl ? siècle seront sensibles à la réflexion sur le colonialisme anglo-saxon qui traverse ces textes. Pendant les deux dernières années de sa vie, Stevenson ne compose pas moins de quatre romans. La veine écossaise n'est pas négligée. Sept ans après Enlevé ! paraît une nouvelle aventure de David Balfour : Catriona. Sur fond de nationalisme écossais, le coeur du jeune David balance entre la volcanique Catriona, fille du clan MacGregor, et une Hanovrienne piquante, Barbara Grant. Situation bien connue des lecteurs de Waverley, le premier roman de Walter Scott. On retrouve l' influence de ce dernier dans Saint-Yves, roman historique échevelé, abandonné après trente chapitres ; ces aventures d'un soldat de Napoléon retenu prisonnier au château d'Edimbourg seront complétées par Arthur Quiller-Couch, dont on trouvera ici, en appendice, les six chapitres conclusifs. Catriona et Saint-Yves sont contemporains de l'engagement de Stevenson auprès des rois de Samoa, qui lui rappelaient les chefs de clan des hautes terres d'Ecosse : "Entre le passé et le présent, le lointain et le proche, l'histoire et la fiction, le chassé-croisé est constant, et les frontières tombent" (M. Porée). Stevenson meurt à Vailima le 3 décembre 1894 ; il avait quarante-quatre ans. Il aurait encore travaillé à son dernier roman le matin de sa mort. Mais Hermiston restera inachevé. La violente histoire d'Adam Weir, le "juge pendeur" , et de son fils Archie, qui s'oppose à la peine de mort, "devrait provoquer ou bien des ronflements ou bien une tornade" , estimait l'écrivain. Ce que l'on a conservé de ce qui aurait été son ultime chef-d'oeuvre donne à penser que la seconde hypothèse était la bonne.

03/2018

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Pléiades

Oeuvres

Germaine de Staël a pour père Jacques Necker, ministre de Louis XVI, et pour mère Suzanne Curchod, qui tient un salon dont Diderot et Buffon sont les habitués. Elle accède dès son plus jeune âge au monde des Lettres, à celui des idées, au "monde" tout court. "Condamnée à la célébrité sans pouvoir être connue", elle entend être jugée sur ses écrits. Son premier ouvrage significatif est consacré à Rousseau. Elle est d'une certaine manière la fille des Lumières et de la Révolution. Elle deviendra, de son vivant, la femme la plus célèbre d'Europe. La destinée des femmes - en particulier la question de leur liberté - est au coeur de son oeuvre. Au tournant du siècle (1800), on lit dans De la littérature que l'ordre social est "tout entier armé contre une femme qui veut s'élever à la hauteur de la réputation des hommes". Cela se vérifiera. Le livre, ambitieux, se propose de "caractériser l'esprit général de chaque littérature dans ses rapports avec la religion, les moeurs et le gouvernement". La seconde partie est consacrée à "l'état actuel des Lumières en France". Le Premier Consul préfère entendre parler du siècle de Louis XIV. Il n'aura de cesse d'éloigner Staël et de l'empêcher de (lui) nuire. Elle met en pratique ses idées sur le roman avec Delphine (1802), que l'on citera, avec La Nouvelle Héloïse et Werther, parmi les modèles du roman moderne. La forme épistolaire rassure le public, mais le texte est un véritable terrain d'exploration psychologique. L'héroïne appartient à la même génération que l'auteur, partage ses espérances, doit comme elle faire son deuil de la société idéale à laquelle elle aspirait. L'amour est peut-être le "seul sentiment qui puisse dédommager les femmes des peines que la nature et la société leur impose" , mais que valent les sentiments face à l'opinion publique ? Comme Staël, comme bientôt Corinne, Delphine détonne dans une société qui préfère l'hypocrisie à l'enthousiasme. Le livre connaît un immense succès. La manière dont il aborde les questions politiques et sociales - émigration, religion, divorce - n'a rien pour plaire en haut lieu. Trop anticatholique, trop anglophile, trop révolutionnaire : Germaine de Staël devra désormais se tenir à plus de quarante lieues de Paris. Elle va se consoler en Allemagne, découvre l'appel de l'Italie, publie en 1807 son second roman, Corinne ou l'Italie. Corinne, une poétesse anglo-italienne, ne se conforme pas au modèle féminin en vigueur dans la société. Eperdument amoureuse d'Oswald, un Ecossais mélancolique assujetti aux lois patriarcales, elle lui sacrifie ses talents littéraires. D'aucuns verront dans cette tragédie d'une artiste géniale et insoumise, mais victime de l'amour, une autobiographie déguisée de la romancière, dont Benjamin Constant, qui savait de quoi il parlait, disait qu'elle avait un "esprit d'homme, avec le désir d'être aimée comme une femme".

04/2017

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Droit

Le siège de l'arbitrage international. Etude d'une autonomisation

En matière internationale, le tribunal arbitral n'a d'autre choix que de se fixer, même fictivement, sur le territoire d'un Etat afin de rendre sa sentence. Le choix de cet "Etat hôte" emporterait alors élection du siège, sorte de "domicile" de l'arbitrage international. Mais quel choix taire ? Comment ? Par qui ? Que faire en cas d'incertitude dans ce choix ? Quels effets cette fixation devrait-elle avoir ensuite lors de la création du tribunal, lors du rendu et de l'exécution de sa sentence, ou encore lors du choix des lois applicables ? Il n'est pas une réponse unique à ces simples questions : le droit de l'arbitrage international accordant u importance variable à la notion de siège. La définition de la substance et de la portée de cette notion dépendra en effet de la place que l'on accordera à la justice arbitrale vis-a-vis de la justice étatique. C'est ainsi par l'étude des différents courants dépensée philosophique retenus par l'un ou l'autre des courants doctrinaux, qu'il sera possible de saisir les différentes représentations de la notion du "siège de l'arbitrage" qui existent au sers de la communauté juridique internationale. Aussi, ce manuscrit amènera-t-il à de profonds questionnements sur la source de la juridicité de l'arbitrage international. En effet, plus l'on considérera y e la sentence puisera sa source dans l'ordonnancement juridique de l'Etat dans lequel se situe le tribunal, plus l'on intégrera l'arbitrage et l'arbitre a cet ordonnancement juridique, et plus alors le droit du siège aura de prise sur le déroulement de la procédure arbitrale, l'organisation du tribunal, et la vie de la sentence. Ainsi, après l'étude des différentes conceptions de théorie générale du droit de l'arbitrage puis des représentations se rattachant a la notion du siège - étude au passage de laquelle il sera constaté une révolution de la théorie dominante, passant d'un modèle territorial à un modèle délocalisé, puis autonome - une analyse des conséquences de ce siège sur la procédure arbitrale amènera à un constat flagrant. Quelle-que soit la théorie du siège de l'arbitrage envisagée, un net recul de l'impérativité des lois et décisions de cet Etat est à relever.

01/2021

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Histoire de France

Charles de Gaulle

La mort du général de Gaulle, le 9 novembre 1970, a marqué non seulement la fin d'une époque, selon l'expression consacrée, mais une césure encore plus profonde. Après lui, on ne voyait plus alors sur la scène que des personnages de moindre stature et rien n'indiquait qu'il pût en être autrement dans un avenir prévisible. Une trentaine d'années plus tard, ce constat désenchanté se vérifie. C'est pourquoi sans doute la vie du général, ses faits et gestes éveillent aujourd'hui une irrépressible nostalgie ; pourquoi également son œuvre fait l'objet d'une approbation presque unanime, sans qu'on sache toujours si les éloges s'adressent au style ou à une action conduite selon des principes définis de longue date. Le temps est donc venu d'une vision plus précise et plus équilibrée. Telle est l'ambition d'Eric Roussel. Cette biographie est d'autant plus opportune que de très nombreux fonds d'archives, en France et à l'étranger, se sont ouverts récemment, qu'il a su exploiter avec beaucoup de flair et de clairvoyance. Des interprétations communément acceptées se trouvent mises en cause ; et bien des épisodes sont éclairés d'un jour nouveau par des pièces inédites, d'autant plus irréfutables qu'elles sont, pour certaines d'entre elles, de la main du général. Il en y a ainsi, par exemple, des débuts de la France Libre. " C'est l'histoire d'un bluff qui a réussi ", disait-il. De nouveaux documents l'attestent, sans diminuer l'homme qui sut dire non, ce " rêveur réaliste ", comme l'appelait Romain Gary. Mais de Gaulle ne prend toute sa dimension que si on le replace, comme le fait Eric Roussel, dans une perspective historique. Avec le recul, il apparaît comme un résumé et comme un aboutissement de tout le passé national. Plus proche assurément de Richelieu, de Louis XIV, de Napoléon ou de Clémenceau que de Henri IV, il est le type même de ces personnages, à présent disparus, entièrement dévoués à la grandeur de la nation et fervents de la raison d'Etat. " La vérité du général de Gaulle est dans sa légende ", a dit Alain Peyrefitte. La légende ne perd pas toujours à être confrontée à l'histoire. Ce livre montre même que, parfois, elle y gagne.

05/2002

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Sociologie

Violences et rapports de genre

Quinze ans après l'Enquête nationale sur les violences envers les femmes en France (l'Enveff), l'enquête Violences et rapports de genre (dite enquête Virage), réalisée par l'Institut national d'études démographiques (Ined), renouvelle les connaissances sur les violences à l'encontre des femmes. Elle apporte des connaissances détaillées sur les violences de genre. L'analyse des résultats permet une meilleure perception des processus de production de ces violences, des liens entre auteur·e·s et victimes, des rapports de domination et des facteurs déterminants dans l'exposition aux violences. Afin de resituer ces expériences dans les parcours de vie des personnes, différentes sphères de vie ont été scrutées : la famille, le couple, les études, la sphère professionnelle et les espaces publics. En ayant interrogé, pour la première fois, les femmes et les hommes, l'enquête Virage a permis d'analyser l'impact des normes de genre sur l'expérience de la violence. Quels sont les types de faits, à quelle fréquence et dans quels espaces les violences sont-elles vécues par les femmes et les hommes ? Quelles réalités traduisent les faits de violence déclarés selon le sexe ? Les conséquences matérielles et psychologiques sont-elles semblables pour les deux sexes ? L'examen des déclarations des enquêté·e·s mène au constat, en ce qui concerne les femmes, d'un continuum de violences multiformes, tout au long de la vie, et pour les hommes, d'une expérience plus discontinue et différenciée de la violence. L'élaboration des questionnaires, les relations des enquêteurs avec les personnes interrogées, les thématiques intimes et traumatiques, les contraintes particulières d'une production scientifique rigoureuse et de sa restitution constituent les différentes facettes d'un dispositif complexe. La description de leur mise en oeuvre et des difficultés rencontrées offrent ici le panorama complet d'une enquête hors normes. Dans un contexte très médiatisé de libération de la parole et de recherche de solutions viables, les violences fondées sur les rapports de genre sont aujourd'hui au centre d'enjeux sociétaux majeurs. Cet ouvrage, état des lieux des expériences individuelles des violences, met à la disposition du plus grand nombre l'éclairage nécessaire et une meilleure connaissance de ces phénomènes qui touchent tous les niveaux de la société. Il constitue un tournant dans l'appréhension des violences de genre.

01/2021

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Psychologie, psychanalyse

Homoanalysants. Des homosexuels en analyse

Le débat sur le mariage pour tous exacerbe les passions. La famille, la filiation, la civilisation seraient en péril. L’homosexualité, car c’est elle dont il s’agit malgré les dénégations des anti, mettrait en cause nos fondements naturels. L’argument est lancé : il y a une Loi naturelle et, sauf à sortir de l’humain, il faut s’y conformer et la défendre. À rebours, la psychanalyse répond, avec Jacques Lacan, que la nature (comme toute réalité pré-discursive) n’existe pas, et fait ce constat : le XXIe siècle voit le Nom-du--Père (et ses corrélats : l’Oedipe, l’Autre, la Loi, le surmoi, la castration) perdre de ses prérogatives pour assurer un ordre amoureux. Si certains s’en désolent, d’autres s’essayent aux bricolages pour y suppléer. Quelles sont les nouvelles formes des rencontres contingentes entre les sexes ? Quels sont les nouveaux partenaires de jouissance ? Ce livre interroge l’homosexualité masculine à partir de la clinique psychanalytique, celle déposée jour après jour dans le cabinet de l’analyste. Aucun des analysants présentés n’est venu en analyse pour se débrouiller avec son homosexualité en tant que telle, autrement dit, pour y renoncer, choisir le sexe féminin, oser la faire savoir… Honte ou gêne ou remords coupables sont dépassés. Le désir, par contre, avec ses embrouilles actuelles, leur fait question, il affole, rend malheureux, angoisse, fait vaciller, hésiter, partir, quitter, revenir, refuser ou multiplier les partenaires… Ils doivent inventer leur vie quant à leurs choix de jouissance. Ces inventions ouvrent à une clinique de la rencontre, toujours contingente. Il questionne également l’homosexualité du poète Jean Genet, en un temps où un tel choix faisait scandale. Dans ses romans (interdits), il glorifie cette homosexualité humiliée et masochiste où il se fait enfant puni. Son oeuvre théâtrale, jouée sur les scènes nationales, y fera réponse par une chute de cet érotisme des mots. Il écrira désormais à partir de cet "objet invisible", cette "blessure", qui décline l’être comme manque. Qu’est-ce qui a rendu ce changement radical, dans sa vie, dans sa création littéraire ? Le Père n’est plus ce qu’il était. Les inventions singulières de ces homoanalysants d’aujourd’hui, nous obligent, comme pour Genet, à repenser notre savoir psychanalytique sur le sexuel et l’homosexualité masculine.

11/2013

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Théologie

Vers une spiritualité renouvelée. Être et devenir

D'un côté, la religion historique a perdu, en Occident, de sa force et de sa crédibilité, et de l'autre, le matérialisme (consommation, profit, surexploitation des ressources et des humains et destruction de la Terre) ne peut nous satisfaire et n'est pas viable. Il s'agit alors de se tourner vers une nouvelle forme de spiritualité. Celle-ci peut s'inspirer des spiritualités orientales, comme le bouddhisme, pourvu de ne pas oublier une vraie "philosophie" d'arrière-plan, fait de bienveillance et de compassion active (et non pas seulement d'exercices, de techniques, et de bonnes dispositions mentales). En effet, là où nous en sommes, en Anthropocène, devant le constat d'une fragilisation de l'avenir, d'une grande injustice dans la répartition des ressources, avec des inégalités croissantes, eu égard à une perte de sens de l'existence qui peut affecter les individus. Le défi est donc considérable. Et la tentation peut être forte d'interpréter la perspective d'une spiritualité comme retrait du monde (ataraxie, quiétude, recherche du bien-être, concentration sur le présent, sur le corps, etc.). Or, notre contexte actuel, d'une part, et ce qu'est vraiment un être humain, d'autre part, exigent beaucoup plus. Si nous ne nous engageons pas, nous devenons complices de l'injustice et de la destruction. L'engagement relève-t-il de la seule sphère politique ? Non, car nous devons rester profondément reliés à la Terre, à la vie sous toutes ses formes, aux autres, à notre humanité propre, et pas seulement attachés à des idées. Un travail spirituel est donc nécessaire, sous différentes formes, et c'est ce que nous proposons. Comment "être" , aujourd'hui, sans être aspiré par le désir d' "avoir" ? Comment être soi-même, tout en faisant place au changement en soi et à l'altérité (la sienne, celle des autres) ? Dans quelle mesure la méditation, la psychanalyse, le taiji quan parfois articulés les uns aux autres, peuvent nous aider, dès l'enfance même, à nous trouver ? Comment pouvons-nous être plus attentifs à la vulnérabilité de chacun, plus présents au monde, aux autres, à soi ? C'est résolument vers une spiritualité engagée dans notre temps, dans notre monde que cet ouvrage invite ses lecteurs, de façon accessible, pour que tous s'y retrouvent.

02/2022

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Philosophie du droit

Le rôle de l'exception dans la dynamique du droit

C'est déjà présumer qu'elle peut en avoir un. Ce simple postulat a de quoi inquiéter aussi bien le juriste que le citoyen, tant l'emploi du terme exception est, par une sorte "d'habitude mentale" , péjorativement connoté. Il résulte en effet d'un a priori répandu que l'exception reste avant tout perçue comme un mécanisme "anormal" en ce qu'elle serait par essence contraire au "droit commun" à la règle "ordinaire" . Parce qu'elle n'est perçue que dans sa dimension suspensive de l'application des principes de l'Etat de droit, elle reste avant tout considérée comme antinomique à ces mêmes principes et par conséquent dangereuse. Il est aisé d'illustrer cette perception à bien des égards légitime. Il suffit pour s'en convaincre d'évoquer, parmi tant d'autres exemples, la justice d'exception et ses tribunaux d'exception, ou encore les états d'exception tels que l'état d'urgence. Pour autant, la lecture des nombreux travaux menés sur cette notion d'exception a conduit les docteurs et doctorants de l'université de Cergy-Pontoise auteurs de la présente étude à réaliser un constat plus nuancé : la notion d'exception ne se laisse pas cerner sans difficulté. Plus qu'une simple notion, elle renvoie en réalité à un ensemble de mécanismes satellites qu'il convient, à l'instar d'autres auteurs, de désigner sous l'intitulé de phénomène exceptif. Suivant l'invitation de certains auteurs, les contributeurs à cet ouvrage ont fait le choix de (re)penser l'exception en prenant congé de l'état d'exception. Cette démarche couplée à une approche juridique pluridisciplinaire mélangeant les points de vue du droit public et du droit privé a permis de dépasser certains a priori sur l'exception et de s'interroger sur le rôle nouveau que la science juridique pourrait conférer à ce mécanisme. Loin de ne posséder que des traits suspensifs du droit commun, la notion d'exception peut se doter de traits correctifs, interruptifs ou supplétifs parant à certaines limites du système juridique. Ainsi pensée, elle peut être analysée comme un instrument particulièrement efficace du réformisme juridique ou à tout le moins un outil d'adaptation du droit en douceur. Penser le rôle de l'exception dans la dynamique du droit renvoie alors à son action en tant que force créatrice, garante de l'adaptabilité de la norme juridique.

02/2021

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Ecrits sur l'art

L'envers de la médaille. Mondrian, Dubuffet : les pouvoirs publics et l'opinion

Mondrian et Dubuffet, hommes et oeuvres, n'offrent à première vue aucune espèce de ressemblance. Toutefois, la temporalité propre à l'affirmation de leur personnalité artistique, et surtout le rapport de l'opinion et des institutions à leur travail, présentent des analogies telles qu'elles peuvent paraître non seulement instructives, mais significatives et même exemplaires quant à certains aspects de la vie artistique du XXe siècle en France. "? Tous deux, relève Germain Viatte, eurent à affronter un aveuglement insistant de l'opinion, même spécialisée et, pour Dubuffet, une adversité consentie, qui ne s'apaisa qu'au début des années 70, lui faisant même craindre de perdre sa position d'? "ennemi public"... ? " Il est vrai qu'il fallait, pour établir ce constat, le regard d'un "? homme de l'intérieur ? " doublé d'un historien. Appuyé sur un travail documentaire faramineux qui accorde la plus grande place au point de vue individuel des acteurs de l'histoire - artistes, écrivains, marchands, complices, amateurs et représentants des musées -, L'envers de la médaille, comme le suggère son titre, dépeint la face moins reluisante de deux éclatantes réussites artistiques ? : deux itinéraires marqués par un isolement tantôt subi, tantôt choisi, et jalonnés, ou couronnés, par des acquisitions publiques plus ou moins heureuses. A cet égard, le récit des pieds-de-nez de Dubuffet aux institutions officielles de la culture (don de plus de cent cinquante de ses oeuvres au Musée - privé - des Arts Décoratifs, installation de la Collection de l'Art Brut à Lausanne), ou celui de l'? "? Affaire Mondrian ? " (un achat de faux par le tout jeune Centre Pompidou en 1978) ne constituent que les épisodes les plus sensationnels de la reconstitution menée par Germain Viatte, témoin de premier plan. Reconstitution, ou état des lieux ?? L'auteur, participant de la première heure dans l'aventure Beaubourg, le signale en conclusion ? : "? Ces deux textes sont longtemps restés dans mes tiroirs, bloqués par une sorte d'embarras devant les contradictions qu'ils peuvent révéler dans l'exercice délicat des musées en un temps supposé glorieux, celui des années 60/70, qui vit l'érection au coeur de Paris d'un objet architectural et urbain véritablement extraordinaire, le Centre Georges Pompidou. ? " En pérennisant la mémoire de ces itinéraires d'artistes, il fournit, de fait, d'importants éléments de réflexion sur les politiques muséales, à l'heure où Beaubourg "? va devoir affronter de nouvelles conditions de rayonnement ainsi qu'une rénovation architecturale majeure. ? "

06/2021

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Sociologie

Universalisme

Repenser l'universalisme classique, ce n'est pas réveiller le démon du particularisme, de la pureté biologique et des passions fascistes. Ce n'est pas non plus tomber dans le piège de l'identité comme fondement de toute légitimité, ni couper la République en deux. C'est, tout au contraire, chercher le chemin d'un humanisme à la mesure du monde. Partout, des plateaux de chaînes info aux tribunes des grands hebdomadaires, des interviews présidentielles aux phénomènes de librairies, on dresse le même constat : l'universalisme, indissociable de l'esprit français, pilier de la République, ferait face à un péril mortel. Dans le storytelling qui structure le discours politico-médiatique en France, l'antiracisme présentable d'antan, validé par les partis de gauche pour son ambition universaliste - lutter en même temps contre toutes les haines collectives en intégrant tout le monde - se verrait supplanter par un antiracisme " décolonial ", " indigéniste " et " catégoriel ", dont la grille de lecture serait " racialisante ". Si ce nouvel antiracisme est perçu comme une menace pour l'universalisme, c'est parce que ses promoteurs joueraient avec le feu communautariste. L'antiracisme 2. 0 serait ainsi un racisme déguisé, utilisant des concepts essentialisants qui ne valent guère mieux que les théories de la suprématie blanche. Idiots utiles du soft power américain ou apprentis-sorciers de la gauche radicale, ses idéologues formeraient avec l'extrême droite une " tenaille identitaire " visant à renverser l'ordre républicain, en déclenchant rien moins qu'une guerre des races. Mais de quel universalisme parle-t-on ? Dans quelle mesure le concept fait-il l'objet d'un monopole intellectuel ? Pourquoi ceux qui se pensent et se disent universalistes sont-ils convaincus qu'il n'en existe qu'une seule forme - celle qu'ils professent ? Et comment expliquer l'équivalence morale entre racisme et antiracisme qui sous-tend leur axiomatique ? Telles sont les questions qui sous-tendent cet essai qui se veut à la fois une critique de la raison pseudo-universaliste et une approche de l'universalisme postcolonial, ou créolisé. Repenser l'universalisme classique, ce n'est pas réveiller le démon du particularisme, de la pureté biologique et des passions fascistes. Ce n'est pas non plus tomber dans le piège de l'identité comme fondement de toute légitimité, ni couper la République en deux. C'est, tout au contraire, chercher le chemin d'un humanisme à la mesure du monde.

02/2022

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Essais

Penser la perception

Ce nouvel ouvrage de Jean Daive, recueillant essais mais surtout entretiens avec des artistes et écrivains réalisés pour France Culture, est le troisième volet d'un polyptique composé de : L'Exclusion (éditions Jean Fournier, 2015), Pas encore une image (L'Atelier contemporain, 2019) (A paraître en 2023 : Le Dernier mur, L'Atelier contemporain.). Le premier livre posait et étudiait le constat : ce que je regarde n'est pas ce que je vois ; le second : l'image n'est plus à regarder, mais à lire et l'écriture n'est plus à lire mais fait image. Penser la perception aborde la question du film, de la photographie et de l'écriture. Ce livre, je l'ai conçu (construit) comme un roman où les épisodes interviennent, se suivent dans une dramatisation qui transforme la parole de chaque artiste selon un programme et ses intentions. Montrer des artistes à des moments différents, montrer des artistes en des endroits différents, poser presque les mêmes questions ou poser des questions différentes, montrer ce qui existe et montrer ce qui change comme par exemple une manière de montrer un transitoire malgré l'invariant des questions posées qui n'exclut pas une discipline – tel est l'enjeu du livre : il raconte les vies du mouvement. Ces réflexions, souvenirs, entretiens, écoutes et paroles, ces silences et ces rires, sont aussi le symptôme d'une animation magique de l'image et de l'écriture qui se nourrit des énergies parmi les plus farouches et les plus obscures. La parole est mystérieuse et obscure. L'écoute est mystérieuse et obscure. Un homme, une femme ou bien deux hommes, l'un parle l'autre écoute, se trouvent dans cette situation de l'échange et de l'attente, ils émettent une succession d'ondes permanentes, ils apaisent la peur, ils s'aident à parler des énigmes de l'univers, ils s'aident à l'injonction. Ils excédent toujours la pensée et la signification. Entretiens avec : Jean-Marie Straub et Daniel Huillet, Jean-Luc Godard, Roberto Matta et Alain Jouffroy, Betty Goodwin, Patrick Tosani, Georg Baselitz, Chantal Akerman, Gérard Garouste, Nathalie Sarraute, Jana Sterbak, Gisèle Freund, Francis Ponge, Marguerite Duras, Jean-Luc Moulène, Jean-Michel Alberola, Niki de Saint-Phalle et Jean Tinguely, Joris Ivens, Antoine d'Agata, Pierre Tal Coat, André du Bouchet, Pipilotti Rist, Jean-Pierre Bertrand, Helmut Newton et Alice Springs, Raoul de Kayser...

02/2022

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Littérature française

Arrière-pays

Ce livre rassemble des textes politiques et littéraires (certains inédits) écrits par Daniel Rondeau depuis 1984 jusqu'à nos jours. Au début des années 70, l'auteur avait passé quatre années de sa vie à l'usine comme établi. Ayant quitté l'usine et le militantisme (après constat de mission impossible), il fait l'expérience du désenchantement, sans jamais renoncer à comprendre son temps. Accroché à la barre de son arche de papier, il renoue avec la politique, la plume à la main, pour des causes (Pologne, Liban, Sarajevo - Belgrade, boat people de Méditerranée, chrétiens d'Orient, Tombouctou, indépendance de l'Europe, les banlieues abandonnés) menacées par l'indifférence ou le mensonge. L'obsession de l'Europe apparait dès les premiers textes (1984). Pas celle des quotas laitiers : l'Europe des livres et des écrivains. La littérature et la culture, oubliées par les politiques, ont fait de notre continent une terre de civilité, engloutie par un désastre qui dure et se renouvelle. L'Europe sans âme et sans histoire qu'ils nous ont faite et que nous avons laissé faire est vouée à la dislocation ou à la servitude. Tous ces textes parlent bien sûr de la globalisation. Nous sommes connectés avec le monde entier alors que notre passé, criblé au laser de l'anachronisme permanent, crédité de nombreux crimes, est déféré au tribunal du présent, qui en destitue les héros et ordonne le déboulonnage de nos statues. Ce double mouvement, connexion / déconstruction, fonctionne comme une machine à fabriquer des égarés. Sur tous les continents, mais principalement en Europe, des provinces démembrées de vieux pays, archipels intérieurs de pauvreté et de souffrance, nouveaux déserts pour l'esprit et le coeur, disparaissent des tableaux d'affichage de la mondialisation, en même temps que la remise en cause du passé nous ampute d'une part fondatrice de nous-mêmes. La planète rétrécie, banalisée, dépoétisée est laminée par les rouleaux compresseurs de l'uniformité. Rondeau écrit avec sa raison et avec son coeur. Cette alliance de la raison et du coeur n'a pas cessé d'exister, depuis Dom Mabillon, cet historien du XVIIème siècle qui, de sa bibliothèque de Saint-Germain-des-Prés, fit rayonner dans toute l'Europe une façon française de penser et d'écrire l'histoire, jusqu'à Albert Camus.

09/2021

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Littérature anglo-saxonne

Le Puma

LE TEXTE Molly et Ralph Fawcett sont les cadets chétifs d'une famille du comté de Los Angeles. Ils sont unis par leurs tares physiques, leur inadaptation et le mépris qu'ils ont pour leur mère et leurs soeurs, qui incarnent à leurs yeux une respectabilité bête. Au contraire, leur grand-père les fascine. Il apporte, lors de sa visite annuelle, les parfums de sa vie brute dans un ranch du Missouri. A sa mort, les enfants font la connaissance de leur oncle Claude. Ils commencent alors à partager leur temps entre la maison de Californie et le ranch de Claude, dans le Colorado, à deux pas des montagnes. Les années passent : Ralph se rapproche de son oncle et adopte la vie de cow-boy qui semble séduire sa virilité naissante ; quant à Molly, de plus en plus dégoûtée des êtres qui l'entourent, elle cultive sa bizarrerie enfantine, son goût pour l'écriture et sa rage. Au monde extérieur sauvage et à ses dangers font écho les pensées les plus secrètes de la soeur et du frère. Tandis que leurs identités s'affirment, une brèche se forme entre eux et va en s'élargissant, jusqu'à l'effondrement final. LE CHOIX Publié en 1947, Le Puma est resté longtemps caché à la vue des lecteurs. Peu de romans américains explorent pourtant avec autant d'originalité les eaux troubles de la fin de l'enfance. La force de ce joyau sombre aux accents autobiographiques prononcés tient d'abord à la langue de Jean Stafford. Elle semble merveilleusement simple, mais chacune de ses phrases recèle en fait une puissance qui restitue l'ambiguïté et les douleurs intimes de ses personnages, en évitant tout sentimentalisme. C'est que l'autrice a le sens du grotesque, à l'image de son alter ego, la petite Molly. A regarder vivre ces personnages étranges et si convaincants, on devine que l'âge adulte et le grand Ouest, malgré leurs promesses, n'offrent peut-être aucune liberté à laquelle aspirer : ils obligent seulement à lutter avec la nature. Si le constat est impitoyable, le sens de l'image, l'atmosphère et l'art du récit enchantent longtemps après les dernières pages. Des pages majestueuses et dévastatrices, comme l'animal qui donne son nom au roman.

09/2023