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Terrorisme réactionnaire, Européisme impérialiste, Internationalisme communiste

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XXe siècle

Filles d'un temps nouveau

L'affirmation de la place des femmes au coeur de l'Allemagne de l'entre-deux-guerres Hambourg, 1919. Tandis que l'Europe se relève avec peine de la guerre, un vent d'espoir et de folle liberté souffle sur une nouvelle génération née avec le siècle. Issue de la bourgeoisie, la jeune Henny embrasse la carrière de sage-femme, aux côtés de Käthe, fervente militante communiste. Elles croiseront Ida, riche aristocrate à l'âme rebelle, et Lina, farouchement libre et anticonformiste... Rien ne les destinait à se rencontrer, et pourtant les quatre jeunes femmes vont nouer une amitié indéfectible dans la folle ambiance des années 1920. Mais, très vite, la joie laisse place à des moments plus sombres, et leur sororité devra survivre à l'inexorable marche de l'Histoire. Une fascinante saga qui dessine en filigrane l'histoire d'une génération marquée par un siècle de guerres et de chaos. Traduit de l'allemand par Barbara Fontaine. A propos de l'autrice Carmen Korn, fille du compositeur Heinz Korn, est née en 1952 à Düsseldorf. Après une formation en journalisme dans la prestigieuse école Henri-Nannen-Schule, elle rejoint l'équipe du magazine Stern. Elle vit à Hambourg avec son mari et ses deux enfants. Sa saga Filles d'un temps nouveau a été un véritable phénomène en Allemagne : restant presque deux ans en tête de liste des meilleures ventes du Spiegel, elle s'est vendue à plus de 1, 5 million d'exemplaires. Traduite en sept langues, elle a également été couronnée de succès dans toute l'Europe. " Un roman puissant et extrêmement visuel. Carmen Korn explore toute une échelle de sentiments, la souffrance et la misère de la guerre, mais aussi l'espoir". Hamburger Abendblatt "Carmen Korn nous livre une formidable épopée, où les petits destins qui s'entremêlent parviennent à dépeindre l'Histoire". Adélina, de @livrovore "Intergénérationnel et historiquement intéressant. Ce roman nous immerge dans la guerre en abordant le quotidien des civils. Cette foule de personnages ne va pas quitter mon esprit de sitôt". Tiphaine, de @je. lis. mes. envies "Un roman immersif qui nous dévoile ses traumatismes de l'après-Grande Guerre ainsi que l'affirmation de la place des femmes dans sa société. Une plongée passionnante dans l'Allemagne des années 1920 à 1950". Carole, de @lafilleaux1001lectures

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Histoire internationale

La dernière révolution de Mao. Histoire de la Révolution culturelle 1966-1976

On ne saurait comprendre la volonté aujourd'hui de la Chine communiste de devenir une superpuissance capitaliste sans en remonter à la source, traumatique : la Révolution culturelle. Lancée en 1966 par Mao Zedong, cette « guerre civile générale » visait à défaire « les éléments de la bourgeoisie infiltrés dans le Parti. le gouvernement, l'armée et la culture ». Ceux-ci auraient travaillé à renverser la dictature du prolétariat, à l'instar de Khrouchtchev en URSS et de sa révision du stalinisme. Mao incite à la rébellion tout particulièrement les lycéens, transformés en Gardes rouges. Elevée dans la violence répétée des campagnes de « luttes de classe », délivrée des freins familiaux et institutionnels, livrée à elle-même (« plus vous tuez de gens, plus vous êtes révolutionnaire »), la jeunesse instaure une première terreur contre des responsables de l'Etat et du Parti de 1966 à 1968. Mais en juillet 1968, Mao décide froidement de briser les activités révolutionnaires de la Garde rouge et d'endiguer l'effondrement de l'économie; il ordonne à l'armée de procéder au démantèlement expéditif des organisations, il contraint près de douze millions de jeunes à renoncer aux études pour travailler aux champs ou dans les usines. Le retour sanglant à l'ordre bureaucratique fit davantage de morts et de blessés que les agissements des Gardes rouges déchaînés en 1966-1967 ou les combats armés entre les « organisations de masse » rivales en 1967-1968. Il fut conduit par l'armée d'abord, puis par les nouvelles structures politiques qui remirent au pas les militaires grâce à la liquidation du maréchal Lin Biao en septembre 1971, quelques mois seulement après qu'il eut été proclamé le successeur de Mao. Cent millions de personnes ont été affectées par la Révolution culturelle, incluant les survivants estropiés à vie comme les familles dont l'existence a été simplement perturbée par les événements; le nombre de victimes directes, tuées, suicidées, voire dévorées puisque les cas de cannibalisme furent nombreux, serait d'un million. La dernière révolution lancée par Mao, afin de transformer les êtres, fut l'ultime tentative, par le refus de singer les étrangers (Occidentaux, puis Soviétiques), de perpétuer dans la modernité occidentale une essence proprement chinoise, rêvée depuis un siècle par les élites. La Révolution culturelle fut le baroud d'honneur du conservatisme chinois.

09/2009

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Pléiades

Oeuvres poétiques complètes. Tome 1

Aragon ne ressemble pas à l'image que l'on a de lui, celle d'un poète qui, après avoir pris part à l'aventure surréaliste, a recouru à la rime et à des formes traditionnelles pour chanter la France résistante, le parti communiste et l'amour d'Elsa. Sa voix propre est sans doute moins célèbre que celles que lui ont prêtées les chanteurs. Il arrive en effet qu'on ne voie en lui qu'un parolier de génie, surtout quand on néglige de «commencer par le lire». Sa poésie, il est vrai, n'est pas un rébus ; elle demeure une parole intelligible, ce qui la rend accessible, ce qui permet aussi à ses non-lecteurs de se méprendre à son propos. Aragon, à qui le lit, apparaît comme le poète du mouvement perpétuel. Inventeur de formes et de mètres nouveaux, il ne s'en tint jamais à ses découvertes, continua de se renouveler, contesta les genres anciens sans les refuser : en les utilisant. Comme Hugo (vu par Mallarmé), «il était le vers français personnellement». Comme Hugo encore, il eut plusieurs cordes à son instrument et n'en négligea aucune. Voici donc toute la lyre d'Aragon, rassemblée, ainsi qu'il l'a souhaité, dans l'ordre chronologique, depuis Feu de joie jusqu'aux Adieux en passant par des traductions et des textes épars dont cette édition offre le recueil le plus complet jamais réalisé. On a pris l'habitude de distinguer trois périodes dans ces soixante années de création : l'appel à l'imaginaire des époques dadaïste et surréaliste, la quête de la réalité à travers les noces de l'écriture et du militantisme (dont la poésie de la Résistance est la plus belle illustration), le lyrisme intime, enfin, qui offre une incessante relecture de soi via une diversité inouïe de formes. Ces deux volumes montrent qu'Aragon, en fait, ne changea jamais tout à fait de matière, que tous les enjeux de sa poésie - la langue, l'Histoire, le sujet individuel - sont toujours présents, même si l'accent est mis tantôt sur l'un, tantôt sur l'autre. Son ouvre poétique a l'unité, labyrinthique certes, mais incontestable, d'un océan. On en a beaucoup fréquenté les plages ; on peut désormais l'explorer jusque dans les grandes profondeurs.

04/2007

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Pléiades

Oeuvres poétiques complètes. Tome 2

Aragon ne ressemble pas à l'image que l'on a de lui, celle d'un poète qui, après avoir pris part à l'aventure surréaliste, a recouru à la rime et à des formes traditionnelles pour chanter la France résistante, le parti communiste et l'amour d'Elsa. Sa voix propre est sans doute moins célèbre que celles que lui ont prêtées les chanteurs. Il arrive en effet qu'on ne voie en lui qu'un parolier de génie, surtout quand on néglige de "commencer par le lire". Sa poésie, il est vrai, n'est pas un rébus ; elle demeure une parole intelligible, ce qui la rend accessible, ce qui permet aussi à ses non-lecteurs de se méprendre à son propos. Aragon, à qui le lit, apparaît comme le poète du mouvement perpétuel. Inventeur de formes et de mètres nouveaux, il ne s'en tint jamais à ses découvertes, continua de se renouveler, contesta les genres anciens sans les refuser : en les utilisant. Comme Hugo (vu par Mallarmé), "il était le vers français personnellement". Comme Hugo encore, il eut plusieurs cordes à son instrument et n'en négligea aucune. Voici donc toute la lyre d'Aragon, rassemblée, ainsi qu'il l'a souhaité, dans l'ordre chronologique, depuis Feu de joie jusqu'aux Adieux en passant par des traductions et des textes épars dont cette édition offre le recueil le plus complet jamais réalisé. On a pris l'habitude de distinguer trois périodes dans ces soixante années de création : l'appel à l'imaginaire des époques dadaïste et surréaliste, la quête de la réalité à travers les noces de l'écriture et du militantisme (dont la poésie de la Résistance est la plus belle illustration), le lyrisme intime, enfin, qui offre une incessante relecture de soi via une diversité inouïe de formes. Ces deux volumes montrent qu'Aragon, en fait, ne changea jamais tout à fait de matière, que tous les enjeux de sa poésie - la langue, l'Histoire, le sujet individuel - sont toujours présents, même si l'accent est mis tantôt sur l'un, tantôt sur l'autre. Son oeuvre poétique a l'unité, labyrinthique certes, mais incontestable, d'un océan. On en a beaucoup fréquenté les plages ; on peut désormais l'explorer jusque dans les grandes profondeurs.

04/2007

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Critique littéraire

Le dernier amour de Kafka. La vie de Dora Diamant

Dora Diamant (ou Dymant) a été la seule compagne de Franz Kafka. Ils se sont rencontrés en 1923, un an avant sa mort, sur une plage de la Baltique. Elle a vingt-cinq ans. Il en a quarante. D'une famille juive polonaise, elle fuit sa famille et se rend à Berlin, capitale de la modernité du vingtième siècle, pour y vivre en compagnie de Kafka, de petits métiers et de bénévolat au Foyer juif des Réfugiés. À Berlin en 1923, en pleine crise économique, Kafka continue à écrire et semble parvenu au bonheur. Mais son état de santé s'aggrave et l'oblige à passer les derniers mois de sa vie dans un sanatorium. Par les yeux de Dora, se découvre un Kafka intime, doté d'une extrême humanité et d'un sens de la justice, d'humour et d'un grand talent d'acteur. " Je suis la femme de Franz Kafka " affirme celle qui, après la mort de l'écrivain survenue le 3 juin 1934, construit sa vie autour des valeurs qu'il lui a léguées : l'amour des lettres et de la littérature, de l'humanisme et du judaïsme. Dora a été réfugiée toute sa vie. Elle adhéra au Parti communiste et, après l'arrivée d'Hitler au pouvoir, fuit l'Allemagne nazie pour l'Union soviétique, chercha ensuite à gagner la Suisse, avant de devoir fuir de nouveau en Angleterre où elle fut incarcérée en tant qu'Allemande. Elle partit ensuite en Palestine, dans un kibboutz, avant de revenir à Londres. A Paris, elle rencontra Jean-Louis Barrault et lui donna des conseils pour mettre en scène Le Procès, et fréquenta les milieux littéraires pour y promouvoir l'œuvre de Kafka. Elle mourut misérablement à Londres, en 1952, inhumée dans une sépulture anonyme. Ce n'est qu'en 1999, avec l'aide des chercheurs et des associations intéressées à l'œuvre de Kafka, qu'elle eut droit à une plaque funéraire sur sa tombe. Issu d'un travail de recherches monumental qui a nécessité, pendant plus de vingt ans, de voyager à travers le monde, d'interroger les archives de Berlin, de Vienne, de Prague, de Jérusalem, de Russie, le livre de Kathi Diamant a reçu le prix de la meilleure biographie de l'année à San Diego en 2004.

10/2006

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Littérature française

Yves Velan. Une poétique de la rupture

Ce volume propose, à travers onze contributions, d'explorer l'oeuvre du romancier suisse romand Yves Velan (1925-2017), oeuvre qui connaît un renouveau éditorial important ces dernières années avec la parution posthume de son ultime roman La Narrateur et son Energumène (Zoé, 2018) et la réédition de ses principaux romans : Je (Seuil, 1959 / En bas, 2023), La Statue de Condillac retouchée (Seuil 1973 / En bas, 2023) et Soft Goulag (Bertil Galland 1977 / Zoé, 2017), Contre-Pouvoir (En bas 1978 / En bas 2021). Ecrivain exigeant, reconnu par des figures importantes du monde intellectuel (dont Roland Barthes et Merleau-Ponty), il a déployé dans chacune de ses oeuvres une grande ambition littéraire qui, par une expérimentation formelle déstructurant langue, discours et narration, exprime un point de vue résolument critique sur le monde et le souci d'un engagement politique fondamental. Communiste, membre du Parti ouvrier populaire du Canton de Vaud de 1945 à 1957, Yves Velan a été frappé d'interdiction d'exercer sa profession d'enseignant en raison de ses activités militantes. Accueilli à La Chaux-de-Fonds, il y sera professeur de français jusqu'à sa retraite en 1991. Pendant une dizaine d'années, entre les années 1960 et 1970, il séjournera à Urbana, et enseignera à l'Université de l'Illinois comme professeur de littérature française du XIXe siècle. Avant qu'il se retire de la vie publique, à la fin des années 1990, il aura été une figure active du monde culturel et intellectuel suisse, en contribuant notamment à la création de différentes revues littéraires. Yves Velan. Une poétique de la rupture revient sur cette oeuvre considérée par certains comme une des majeures de l'art romanesque du XXe siècle, autant en raison de ses audaces formelles que de ses réflexions pénétrantes sur le fait littéraire. Elle est ici abordée en partie à travers une critique génétique qui peut se baser sur les manuscrits originaux et certains inédits de jeunesse, récemment découverts. Un roman fondamental comme Je peut ainsi être éclairé sous un nouveau jour. D'autres contributions s'intéressent au contexte d'écriture de ses oeuvres, telles que Soft-Goulag et Contre-Pouvoir, proposant des lectures circonstanciées de son écriture. Des lettres inédites, des repères chronologiques ainsi qu'une bibliographie fouillée viennent compléter ce volume pour en faire autant une clé de compréhension d'une oeuvre ardue et fascinante qu'un outil de travail de premier plan.

11/2023

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Histoire internationale

Israël et la question juive

" Une guerre idéologique totale est aujourd'hui menée contre Israël et le sionisme. Cette guerre non conventionnelle est d'autant plus efficace qu'elle n'est pas déclarée. " Si vous n'y croyez pas c'est le moment d'ouvrir les yeux. Les bouleversements dans les pays arabes accoucheront peut-être d'une nouvelle forme de liberté, mais déjà une forme nouvelle de lutte contre l'Etat juif a bien été imaginée : ce sera l'appel au boycott contre l'" apartheid " israélien et la stratégie de l'isolement diplomatique avec un déferlement d' " indignés " et de provocations sur chacune de ses " frontières ". Ce sera un 9/11 à l'envers : avec beaucoup de martyrs. " Antisionistes de tous les pays, unissez-vous ! " Le conflit israélo-palestinien paraît plus vaste et oppose à des " criminels professionnels " la multitude intrépide des innocents mobilisés. Car s'affirmer " pour la Palestine " c'est se placer dans le camp du Bien : " il n'y a pas de cause plus émouvante ", et la vraie religion communiste c'est la lutte finale contre ce denier racisme : au XXIe siècle le monde sera sans le sionisme. Car comment faire la paix avec cet Etat supposé raciste, dominateur, pervers, Israël, et comment faire entendre raison à ce peuple à la nuque raide, qui s'arroge le droit, " sûr de lui-même ", au retour seul ? Comment détruire le sionisme sans éliminer tous les sionistes et abolir leur rêve d'une souveraineté juive sur la sainte terre ? " Nous avons libéré la bande de Gaza, mais avons-nous reconnu Israël ? ", demande le Hamas, et on connaît la réponse " pour les Palestiniens la mort est devenue une industrie ". Déjà la Shoah n'est plus qu'un mince rempart idéologique, qui paraît avoir été un mythe odieusement fabriqué pour effacer la mémoire de la Naqba. " Tout redevient possible, tout recommence " et devant la seule nouveauté de l'histoire, les " indignés " déjà ne s'émeuvent plus. Dans ce livre magistral, Taguieff donne la leçon ultime : celle qui permet une dernière fois de reprendre ses esprits en contemplant le rêve brisé de l'Occident avant le grand soir. Parce qu'elle nous place devant l'abîme elle nous rend libres, et parce qu'elle ressemble à la vérité elle peut redonner le goût, et peut-être la force, de vivre. Jamais on n'aura été aussi bien renseigné. Le maximum que vous puissiez demander à l'histoire.

06/2011

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Histoire de France

SOE contre Gestapo. La véritable histoire du major Suttill et du réseau français de résistance Prosper

Ce livre est une enquête minutieuse sur les événements qui ont entraîné la chute du réseau Prosper qu'avait organisé et dirigé le major Suttill, d'octobre ? 1942 à juin ? 1943, qui n'est autre que le père de l'auteur. Le réseau Prosper était un des nombreux réseaux du SOE – Service Operation Executive ou Direction des Opérations Spéciales en français – créé par Winston Churchill, dont le but était de mener des actions de sabotage et de guérilla sur le continent, notamment sur le territoire français en vue du Débarquement des Alliés. Ce réseau sous direction britannique reçut le concours de très nombreux citoyens français. Pour mener son enquête, Francis Suttill Fils, après un travail de recherche en archives, décida de venir enquêter sur le terrain, c'est-à-dire sur les lieux mêmes où son père avait mené ses opérations soixante-dix plus tôt. On peut imaginer l'intensité des émotions qu'a dû ressentir l'auteur lors de ses différentes pérégrinations en France mais aussi en Allemagne, au camp de Sachsenhausen, où son père devait être assassiné par les nazis en 1945. Le rôle du SOE est longtemps resté méconnu de la plupart des Français. La raison de cette méconnaissance était avant tout politique et tenait à la représentation et au rôle qu'entendait donner le général de Gaulle et le Parti communiste de la résistance française. Toute évocation d'une aide provenant des Anglo-Saxons était quasiment bannie. En 1945, le Général alla même jusqu'à chasser des membres français du SOE lors de cérémonies à la Libération. Cette attitude peut politiquement se comprendre du fait de la volonté qu'avait de Gaulle de voir la France recouvrir son statut de grande puissance suite au drame de la défaite de 1940 et de l'occupation qui s'en suivit. Par contre, cela ne peut cacher davantage le rôle déterminant joué par les Britanniques dans la formation de réseaux de résistance et dans l'armement des réseaux français existants. Reconnaître ce fait ne retire en rien le mérite de la résistance française, bien au contraire, cela lui a permis de s'armer et de jouer un grand rôle lors dans la Libération du territoire. Le major Suttill a sacrifié sa vie pour notre Liberté. Qu'il lui soit rendu hommage pour que ce héros ne reste pas dans l'ombre ? !

10/2018

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Europe centrale et orientale

Journal de Ponary 1941-1943. Un témoignage oculaire unique sur la destruction des Juifs de Lituanie

"Pour les Allemands, 300 Juifs représentent 300 ennemis de l'humanité. Pour les Lituaniens, 300 paires de chaussures et de pantalons" . Chronique de la Shoah à l'Est de l'Europe, rédigée en temps réel par un témoin oculaire, et pour la première fois accessible au public français, Le Journal de Ponary, constitue un document unique et "sans aucun équivalent dans les annales des témoignages sur les grands massacres par fusillades" , selon l'ex-président de Yad Vashem, Y. Arad. Dès l'arrivée des Nazis, en 1941, en Lituanie, Kazimierz Sakowicz, un journaliste polonais catholique qui venait d'emménager, en pleine nature, dans le cadre idyllique de Ponary, près de Vilnius (Wilno), se retrouve aux premières loges d'une gigantesque tuerie. De sa véranda ou caché derrière la lucarne de son grenier, il consigne scrupuleusement - jour après jour et au péril de sa vie -, les atrocités qu'il observe sous ses yeux : l'acheminement des victimes, leur déshabillage, les tortures, les charniers mal recouverts, la sophistication progressive du mode opératoire des tueurs, tous de jeunes volontaires lituaniens " âgés de 17 à 23 ans" ... L'autre intérêt majeur de ce Journal est de montrer pour la toute première fois le sordide quotidien d'un site de mise à mort, entre rapines et beuveries, et le rôle crucial des collaborateurs locaux. Celui des " tireurs " , mais aussi des riverains, que l'on ne saurait sans malhonnêteté qualifier de " témoins " . Et qui, dès les premières semaines, se livrent à un " ignoble trafic d'affaires juives " . Une noire industrie dont on découvre ici - dans la foulée des travaux de l'historien J. Tomas Gross, l'auteur des Voisins (Fayard, 2002) -, l'invraisemblable ampleur. Entre 1941 et 1944, ce sont 70 000 Juifs, hommes, femmes et enfants, qui, à Ponary, furent massacrés aux bords de sept immenses fosses, ainsi que 20 000 Polonais et 10 000 prisonniers soviétiques. Sakowicz dissimulait les feuillets de son journal dans des bouteilles de limonade qu'il enterrait au fur et à mesure dans son jardin. Il a été tué dans des circonstances troublantes juste avant la Libération. Exhumé après-guerre puis sciemment dispersé par le régime communiste dans différentes archives, la reconstitution de ce journal, miraculeusement sauvé, fut une odyssée en soi. Texte présenté, annoté et traduit du polonais par Alexandra Laignel-Lavastine

11/2021

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Romans d'espionnage

L’agent 022. L’espion britannique Bill

La troisième aventure d'un homme déterminé à aller au bout de sa vocation d'espion sans en avoir le gabarit... De nature chétive, doté d'un timbre vocal équivoque, mais espiègle et n'ayant pas froid aux yeux, Bill va se trouver confronté à l'élite des agents britanniques, sans en avoir été informé, la confrontation ayant été organisée entre les entités MI5 et MI6 du Royaume-Uni. Le but avoué est de mettre le jeune homme face à son désir d'être un véritable espion, et de le pousser à faire ses preuves sans le savoir, face au redoutable agent 022. Pour ce faire, il doit suivre les directives qui lui sont données par le MI5, tout comme au véritable agent du MI6 : neutraliser une organisation qui a failli ruiner la Grande-Bretagne, en tentant de lui subtiliser son or pour le remplacer par celui de contrebande. Après l'échec sur son propre territoire, les Britanniques savent que la menace vient d'un groupe installé en Egypte, dont l'homme fort, riche et puissant, a pour objectif de faire vaciller l'économie mondiale, en s'emparant du stock d'or des pays occidentaux. Cependant, la tâche est compliquée, d'autant plus qu'un espion repenti livre les hommes de terrain de toutes les agences de contre-espionnage, aux malfaiteurs les plus fortunés, afin qu'ils s'en débarrassent pour éviter de contrecarrer leurs plans. La mission sur place débute mal, le premier agent est neutralisé, et la couverture de l'agent 022 est mise à mal. Bill lui, qui dispose à nouveau d'un autre véhicule prêté par la CIA pour services rendus récemment, mais d'aucune autre logistique de la part du MI5, va tenter de comprendre son rôle dans ce dossier, en devinant, au fur et à mesure de sa progression, qu'il n'est pas le seul sur cette affaire. Il se retrouve ainsi confronté à l'agent officiel du MI6, et doit composer avec, afin de neutraliser l'organisation terroriste, et de mener à bien cette mission, avec les dangers que cela implique.

05/2021

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Littérature française

Le monde se repliera sur toi

Tour de force narratif, ce roman de Jean-Simon DesRochers a la rigueur d'un algorithme et l'élégance d'une bande de Moebius. Dans cette suite de microrécits au rythme endiablé, l'auteur joue en virtuose de son habileté à croquer une ahurissante galerie de personnages. En route pour l'école, ce matin-là, le dernier avant les vacances de fin d'année, Clio partage l'abribus avec Zoé, qui arrive de Vancouver où elle est tombée par hasard sur Carter promenant son chien, qui, lui, a croisé Anne-Julie qui sortait en pleine nuit de chez son ex... Ainsi s'amorce une chaîne de rencontres en apparence fortuites mais qui nous amèneront à décrire plusieurs boucles autour du monde. Tour de force narratif, ce nouveau roman de Jean-Simon DesRochers a la rigueur d'un algorithme et l'élégance d'un ruban de Moebius. Dans cette suite de microrécits au rythme endiablé, l'auteur joue en virtuose de son habileté à croquer une ahurissante galerie de personnages : adolescente à la recherche de soi ; joueur de hockey finlandais en mal du pays ; militante écologiste coréenne en visite à Tchernobyl ; terroriste disposée à tout sacrifier à sa soif d'absolu ; tenancière de café parisien qui cherche l'amour en ligne. Il en résulte un portrait aussi familier qu'inquiétant du monde contemporain, gouverné par des forces obscures, ébranlé par les attentats, traversé par les rumeurs conspirationnistes, obsédé par le sexe, où chacun est prêt à tout miser sur la moindre miette de tendresse. 2001 : Finaliste au Prix Emile-Nelligan pour L'Obéissance impure 2001 : Mention au Prix Jacqueline-Déry-Mochon pour L'Obéissance impure 2003 : Prix Emile-Nelligan pour Parle seul12 2011 : Finaliste au Grand prix littéraire Archambault pour La Canicule des pauvres 2011 : Finaliste au Prix des libraires du Québec pour La Canicule des pauvres 2011 : Finaliste au Prix du Gouverneur général du Canada pour Le Sablier des solitudes 2011 : Finaliste au Prix littéraire des collégiens 2012 pour Le Sablier des solitudes 2012 : Finaliste au Prix des libraires du Québec pour Le Sablier des solitudes 2017 : Sélection au Prix des libraires du Québec pour L'Année noire tome 1 : Les Inquiétudes 2019 : Sélection au Prix des libraires du Québec pour Les Limbes

10/2023

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Littérature française

Comme un, Commune. Ou les tribulations de Théo et Madeleine Fischer, du Paris libre de 1871 à Rio

Déporté en Nouvelle-Calédonie pour son activisme sous la Commune de Paris, l'Alsacien Théo Fischer écrit, afin de ne pas sombrer dans la folie, à sa femme, Madeleine, et à son fils, Alexandre, dont il est sans nouvelles depuis le 21 mai 1871. Typographe devenu franc-tireur sous le siège de Paris puis secrétaire de rédaction au "Journal officiel de la Commune", Théo nous narre sa rencontre avec sa farouche amazone, son amitié pour François, déserteur exilé au Brésil, la découverte de son frère d'Algérie grâce au musicien Francisco Salvador Daniel, ses altercations musclées avec les policiers Gautier et Mattei, ses combats de rue contre "Oreille-Cassée" et ses sbires - Théo a appris la savate avec le communeux Joseph Charlemont notamment... -, ses missions contre les ulhans aux côtés des Garibaldiens du XIIIe... Madeleine et Théo nous entraînent dans le Paris de la Commune, quand le peuple, adulte et "las des tyrans" , monte à l'assaut du ciel, réinvente la démocratie, sépare l'Eglise de l'Etat, rend l'instruction publique gratuite, laïque et obligatoire, instaure l'égalité salariale entre les hommes et les femmes. Autant de mesures politiques censurées par la IIIe République, héritière des bourreaux versaillais. Avec le clan Fischer, nous croisons la route de Paul Verlaine, Arthur Rimbaud, Gustave Courbet, Eugène Pottier, Jean-Baptiste Clément, Elisée Reclus, Emile Zola, Victor Hugo, Georges Clemenceau, Nadar, mais aussi l'anarchiste Mikhaïl Bakounine, que Théo et ses camarades protégeront du terroriste Netchaïev. Madeleine et Théo nous font redécouvrir Charles Delescluze, Arthur Arnould, Eugène Varlin, Théophile Ferré, Nathalie LeMel, Louise Michel, figures intègres et attachantes d'un Paris révolutionnaire qui illuminera le monde de sa clarté humaniste au point d'être la référence des révolutions du XXe siècle, qui souvent la trahiront en pensant la venger. Mais le martyre de la Commune, dont s'est nourrie la légende rouge chère aux marxistes orthodoxes, vaut en définitive moins que son dynamisme innovateur, joyeux et fraternel qu'illustrent avec esprit Madeleine, Théo, Jeanne, Joseph, Lukas, Henry Bauër, un des fils d'Alexandre Dumas. Dumas ! Et si "Comme un, Commune" était avant tout un roman de cape et d'épée ?

11/2014

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BD tout public

La part de l'ombre Tome 1 : Tuer Hitler

L'histoire incroyable mais vraie de l'homme qui a failli tuer Hitler... Berlin, décembre 1955. Nous sommes à l'aune de la guerre froide. Guntram Muller est journaliste pour un des plus grands quotidiens, le Berliner Zeitung. Il s'intéresse à une affaire assez singulière et très éloignée des préoccupations du Rédacteur en chef : le procès en révision de Maurice Bavaud, un jeune Suisse que l'on dit "illuminé" exécuté par les nazis en 1941 pour avoir tenté d'assassiner Adolf Hitler. Ce procès, réclamé par la Confédération Suisse se soldera finalement par un jugement pour le moins étonnant : le jeune "terroriste" , décapité en 1941, est condamné à cinq ans de détention et cinq ans de perte des droits civiques. Guntram, ancien inspecteur de la célèbre Kripo (Kriminalpolizei), enrôlé dans l'Abwehr en 1939, s'intéresse de près à cette histoire. Et pour cause. Il a été mandaté, à l'époque des faits, par un proche de Himmler, pour enquêter sur les éventuels complices qui auraient pu aider le jeune Suisse à approcher aussi facilement le Führer dans le lieu le plus sécurisé, le fameux Nid d'Aigle. En 1955, toujours tourmenté par son passé, Guntram tente de réhabiliter la mémoire de Maurice Bavaud et se lance dans une vaste enquête, journalistique cette fois. Il est aidé en cela par un jeune homme, garçon de bureau au journal, pour lequel il s'est pris d'affection. Wolf Fiala rêve de devenir reporter comme son idole, le célèbre Albert Londres. Il va aider Guntram à dérouler le fil complexe de l'histoire de Bavaud. On découvrira toutes les hypothèses échafaudées au cours de cette étrange affaire : Bavaud était-il un fou de Dieu, tueur solitaire ? Etait-il un espion agissant pour le compte d'une organisation secrète, A-t-il été mandaté par les alliés ou par un proche d'Hitler ? Comment a-t-il pu approcher le dictateur d'aussi près et à plusieurs reprises ? Pourquoi la Suisse a-t-elle refusé de l'aider en l'échangeant contre un espion Allemand ? Mais les apparences sont rarement fidèles à la réalité.

01/2021

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Littérature française

American pandemonium

American pandemonium se déroule aux Etats-Unis, de nos jours : l'Iran attaque Israël, le monde est entraîné dans une chaîne de conséquences militaires apocalyptiques. Une attaque terroriste de grande ampleur frappe d'abord New York, puis se répand dans tout le pays. Dans le chaos général, Colin quitte New York et part à la recherche de son frère. Marc, écrivain qui a décidé d'écrire sur les événements qu'il est en train de vivre, l'accompagne dans sa quête. A New Haven, Colin apprend que son frère serait à Chicago. En chemin, Colin et Marc sont enlevés par un groupe de survivants qui bâtit dans les ruines de Détroit une machine gigantesque, le Béhémoth, qui leur permettra, pensent-ils, d'imposer leur loi sur ce qui reste des Etats-Unis. Le groupe part sur les routes à bord du Béhémoth, mais la machine sera détruite. Marc et Colin réussissent à atteindre la Californie et découvrent que la partie Ouest des Etats- Unis a été préservée par le volontarisme et l'autorité du gouverneur, Malcolm. Dans cet îlot de relative prospérité et d'harmonie sociale précaire, Marc et Colin cherchent à refaire leur vie. Marc trouve un éditeur pour son livre, American pandemonium, qui après des débuts difficiles devient un grand succès dès lors qu'il est adapté au cinéma. Mais Marc est traîné devant la justice : son livre passe pour un plaidoyer en faveur de l'unité des Etats-Unis, à l'encontre du projet de République autonome de Californie de Malcolm. La défense parvient à prouver que son texte n'est pas un récit autobiographique où la vérité seule est avouée, mais une pure fiction. Acquitté, Marc finit sa vie à Hawaï où il prévoit d'écrire de nouveaux livres. De son côté, Colin disparaît après avoir accidentellement tué son frère... Dans ce roman d'anticipation d'une grande puissance, la vision de l'auteur touche un point chaud de l'actualité géopolitique : si le Moyen Orient devait s'embraser, voilà ce qui pourrait se passer aux Etats-Unis. La démesure du conflit est contrebalancée par l'intelligence avec laquelle le texte imagine une société post-apocalyptique, où les personnages prennent un relief particulièrement saisissant.

01/2016

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Sociologie

L'actualité de la religion. Introduction critique aux sciences sociales des religions

L'actualité offre le spectacle apparemment paradoxal d'un monde des religions pris en tenaille entre deux familles de formes extrêmes : les unes, si idéologiques donc exclusives qu'elles justifient la violence, même terroriste, pour imposer leurs frontières ; les autres, si utopiques, donc iréniques ou angéliques, qu'elles recherchent une spiritualité dépassant toute espèce de frontière, religieuse ou autre. L'islam contemporain pris entre djihadisme, wahhabisme et soufisme, n'est pas le seul particulièrement affecté par cette contradiction. Elle met aussi es sciences sociales au défi d'en rendre compte. Pour y parvenir, il faut repasser par les grands conflits qui ont structuré les théories du social et de la religion, comme celui de René Girard, avec le structuralisme de Lévi-Strauss. Il faut ensuite reprendre de manière méthodique et critique les concepts de base qui servent à ces sciences, comme le dit Danièle Hervieu-Léger, "à penser la religion", comme "symbolique", "sacré", "violence", "idéologie", "utopie", "sécularisation", "laïcité", "radicalisation", "sacrifice", "autosacrifice", "ascèse", "spiritualité", etc. Aussi le présent ouvrage conjoint-il, à la démarche pédagogique d'un cours d'introduction aux sciences sociales des religions, un questionnement critique de leur opérationnalité. Au final, l'analyse des phénomènes de radicalisation confirme la victoire de la sociologie wébérienne des valeurs sur leur réduction marxiste au matérialisme économique de l'intérêt. Les valeurs et leurs conflits appartiennent à l'infrastructure des sociétés humaines parce que c'est sur leur base que se construisent les identités, les mémoires collectives et leurs frontières, légitimées par les polarisations entre valeurs et antivaleurs. Pour tenter d'expliquer le fonctionnement de cette dialectique, on avance, sous deux néologismes, l'idéal-type de l'"archéoreligion" et de la "pharmac/kologie", deux notions neuves pour deux très vieilles choses, qui concernent la sociologie et la physiologie des émotions collectives. Deux notions qui permettent aussi, par comparaison, de comprendre différentiellement où travaillent les religions historiques d'Orient et d'Occident, comme les grandes idéologies séculières, dans k diversité presque infinie des courants qui les traversent et les opposent non seulement mut autres mais parfois à elles-mêmes.

05/2019

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Décoration

Graphzine, Graphzone

"Faire un journal comme une oeuvre d'art... Utiliser l'impression, le dessin, le texte, la composition typographique la mise en page, comme matière pour une expression artistique." (Loulou Picasso) "Nous souhaitions créer quelque chose d'aussi fort que le mouvement Dada... Nous n'aimions pas le graphisme traditionnel, ni les galeries... Nous formions une micro-société... Nous mimions le commando terroriste... La dictature graphique, c'était de réaliser des choses sans en demander l'autorisation." (Kiki Picasso) "Bien sûr que c'est de l'art, et autrement plus fort que toutes les impostures que l'on peut voir dans les galeries. Ces productions apparemment sans statut remettent tout en cause sans errer par la richesse et la quantité des images qu'elles proposent... Peut-être que l'on nous reprochera de manquer de stratégie bourgeoise. Mais un jour notre travail se verra et il aura l'efficacité d'avoir dit l'époque." (Bruno Richard) "Objets luxueux ou petites feuilles anthracite, les graphzines sont beaux et peaufinés. Fini les fanzines militants chiants tirés sur une ronéo pourrie. Fini la bonne parole. Place à l'expression, vive les images sales." (André Igwal) "Des publications radicales produites en dehors de toute structure éditoriale par des passionnés." (Pierre La Police) "C'est comme une petite exposition d'art sous la forme d'un livret imprimé." (DeePee) "C'est un objet, un objet dont on ne se lasse pas de tourner les pages. Vous n'avez jamais vu des pages comme celles ci." (Delteil de Ton) "Après, vous n'achèterez jamais plus le paquet de bandes dessinées à la con que vous lisiez d'habitude..." (Willens) "Résolument le contraire de l'apologie du commercial qui sévit partout... Puisqu'on vous dit que ce que font ces gens-là est ce qu'il se fait de mieux en matière d'Art Contemporain ! " (Jean-Christophe Menu) "Faire exprès de ne pas jouer le jeu de l'autocensure..." (Fredox) "Y5 pour ]es yeux, P5 pour la tête : asocial, anormal dangereux, drogué, alcoolique, homosexuel... la totale ! ..." (..Y5/P5) "DIY or DIE ! " (Jean-Pierre Turmel) "Fais-le toi-même si t'es pas content." (Kerozen)

09/2019

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Sciences politiques

Mali. Au-delà du djihad

A travers un récit personnel, nourri de paysages, de rencontres et d'anecdotes parfois insolites ou terribles, le grand reporter indépendant François-Xavier Freland raconte les principaux événements qui ont plongé le Mali dans une longue crise politique, institutionnelle et sécuritaire. Dans cette guerre contre le " jihadisme ", on découvre au passage les enjeux cachés de la politique africaine, les haines vivaces entre ethnies du nord et du sud, les ressources naturelles en sous-main, les dessous parfois maladroits de la diplomatie française et enfin, l'extrême fragilité d'un pays tracé à l'équerre, au moment de la décolonisation. L'échec du Mali, ce ne serait pas l'Afrique ni la France, mais bien plutôt le manque d'éducation, la globalisation, et l'écart nord-sud qui se creuse. Entre 2002 et 2017, sur des périodes plus ou moins longues, l'auteur s'est rendu régulièrement au Mali. Entre janvier 2007 et août 2008, il y a été correspondant pour France 24 et de Radio France. En 2007, le Mali semblait être le modèle à suivre en Afrique, en termes de démocratie et de culture. C'était pourtant aussi l'un des plus pauvres du monde, la terre des disettes à répétition, de l'émigration clandestine vers l'Europe. En avril 2007, le président Amadou Toumani Touré avait été réélu haut la main pour 5 ans, sans incident à déplorer. Mais quelques semaines plus tard, la rébellion touarègue avait à nouveau fait irruption au nord. Personne n'imaginait alors que ce foyer d'insurrection entraînerait la chute de l'exécutif, et emporterait le pays dans le chaos et dans une longue guerre contre le terrorisme à la dimension internationale. L'auteur s'est ainsi retrouvé embarqué dans l'histoire au temps présent, une histoire aux racines et enjeux complexes, où se croisent les derniers hommes bleus, les éleveurs peuls, les griottes et chasseurs mandingues, les sorciers, les guérisseurs, les petits bandits à la solde des terroristes, les soldats français de Barkhane (opération qui prend la suite de Serval) ou les casques bleus, les instructeurs militaires américains, les informateurs du service secret, les jihadistes, les imams salafistes, les corrompus de tout genre, les diplomates polis et aussi les journalistes aux bons sentiments... Loin des clichés " postcoloniaux " et de la vieille rengaine " françafricaine ", ce récit laisse entendre une voix indépendante, à la fois tendre et sans concession, sur le naufrage d'une jeune nation, aujourd'hui toujours en proie au fanatisme religieux, faute d'avoir misé à temps sur l'éducation.

10/2017

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Droit pénal

Droit et pratique des saisies et confiscations pénales. Edition 2022-2023

Si les saisies et confiscations sont anciennes dans le dispositif pénal français, elles ont connu depuis près de quinze ans une extension majeure de leurs conditions de mise en oeuvre, que ce soient les peines complémentaires de confiscation, dont le champ d'application a été étendu, ou les procédures de saisie, passées d'un rôle probatoire à une fonction patrimoniale. Ces évolutions, législatives puis prétoriennes, ont été accompagnées par la création d'une institution nouvelle : l'Agence de gestion et de recouvrement des avoirs saisis et confisqués, l'Agrasc. Ce sont ainsi près de 600 millions d'euros qui ont été saisis en 2020. Pensées pour lutter contre la délinquance et la criminalité dans leurs aspects patrimoniaux, les saisies et confiscations pénales obéissent à des règles dont l'application soulève des difficultés sans cesse renouvelées pour l'ensemble de la chaîne pénale, policiers, gendarmes, magistrats du parquet et du siège. En effet, comment identifier le propriétaire économique réel d'un bien immobilier, comment saisir des actifs financiers dématérialisés, comment confisquer un bien indivis ou commun ? La jurisprudence y répond par touches successives, en tenant compte d'un cadre conventionnel international et européen à la fois offensif et protecteur des droits fondamentaux. Cette deuxième édition présente l'ensemble du dispositif législatif national issu de la loi n° 2016-731 du 3 juin 2016 renforçant la lutte contre le crime organisé, le terrorisme et leur financement, européen avec le règlement (UE) 2018/1805 du 14 novembre 2018 concernant la reconnaissance mutuelle des décisions de gel et des décisions de confiscation applicable depuis décembre 2020 et international avec les différentes conventions des Nations unies applicables à la question (stupéfiants, criminalité organisée, corruption, CPI). Il offre une analyse très fine de la jurisprudence de la chambre criminelle de la Cour de cassation, du Conseil constitutionnel et des juridictions européennes (CJUE, CEDH). Il examine également les actes spécifiques à chaque procédure et les voies de recours qui s'y attachent. Le livre s'adresse autant aux magistrats du siège - notamment aux juges d'instruction - et membres du ministère public, greffiers, enquêteurs, qu'aux avocats, commissaires de justice, notaires ou responsables juridiques d'établissements financiers. La première édition de cet ouvrage a été distinguée par le Cercle des juriste avec le prix du Livre de la pratique juridique 2019. Docteur en droit, Lionel Ascensi est magistrat, conseiller référendaire à la chambre criminelle de la Cour de cassation. Il est par ailleurs maître de conférences associé à l'Université d'Angers, où il est membre du Centre Jean Bodin - Recherche juridique et politique (UPRES EA 4337).

09/2021

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Littérature étrangère

Viktor Vavitch

Etudiants et étudiantes en révolte, attirés par le terrorisme ; ouvriers séduits par le marxisme et la lutte révolutionnaire ; libéraux contestataires, rêvant simplement de réformer la Russie ; autorités qui, conscientes que quelque chose couve, veillent au grain... C'est dans cette atmosphère de sourde effervescence que s'ouvre le roman-fresque de Boris Jitkov, considéré par Pasternak comme " le meilleur sur la révolution de 1905 ". La roue de l'histoire, en effet, et avec elle la narration, ne tarde pas à s'emballer : grèves, manifestations, combats de rue, répression, réaction débouchant sur des pogromes d'une violence inouïe constituent la trame de ce Viktor Vavitch aussi chaotique, animé, fracassant que les événements qu'il évoque. Sur ce fond d'agitation empreinte d'espoir, mais se soldant par un noir désespoir, Boris Jitkov sème ses personnages dont les destins, pleins de promesses, avorteront pour la plupart, à l'image de la révolution manquée de 1905: il y a Viktor Vavitch qui rêve de galons d'officier mais se retrouve dans la police ; il y a Bachkine qui se veut " un type bien " mais devient indicateur ; il y a le jeune Sanka Tiktine qui n'est guère convaincu par la révolution : le roman s'achèvera pourtant sur son envoi en relégation à Viatka ; il y a sa sœur, Nadienka, amoureuse d'un ouvrier au cœur de l'action clandestine ; il y a la jeune Taïnka, sœur de Vavitch, qui aime à la folie le flûtiste juif Israëlson... Foisonnement de personnages, chaos de couleurs et de sons, Boris Jitkov livre ici le film de 1905, transformant le lecteur en spectateur et auditeur. L'écriture, très cinématographique, joue à merveille de la suggestion, de l'ellipse. Constamment au plus près de son sujet, Boris Jitkov ne décrit pas, il saisit des images, s'y arrête un instant, nomme parfois, pour aussitôt se hâter ailleurs. Le " dernier grand roman russe ", a-t-on dit de Viktor Vavitch. Le dernier, en tout cas, à offrir cette écriture qui place la langue et la poésie au-dessus de tout, à l'instar des œuvres d'un Gogol, d'un Biély ou d'un Zamiatine. Viktor Vavitch est écrit entre 1929 et 1934, puis imprimé en 1941. La censure stalinienne le juge alors " inconvenant " et " inutile ". L'ouvrage est envoyé au pilon. Mais l'imprimeur décèle le chef-d'œuvre et en conserve quelques exemplaires. C'est donc un manuscrit miraculeusement sauvé de l'oubli que le lecteur est invité à découvrir.

08/2008

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Beaux arts

Au sud d'Eden. Des Américaines dans le Sud de la France (Années 1910-1940)

1910-1940 : Quel grand écrivain ou artiste américain n'a pas un jour poussé son voyage transatlantique du côté de la Provence et de la Côte d'Azur ? Toute la bande de la « génération perdue » est passée par là Dos Passos, Hemingway et Fitzgerald qui ont fait d'Antibes leur terre de plaisirs. Chaque été, ils se retrouvaient dans la « villa America » du peintre et dandy Gerald Murphy, enfant chéri de Picasso et de Fernand Léger, et dont Fitzgerald fit le héros de Tendre est la nuit. Le Sud polarisa les grands marginaux et rebelles de l'Amérique du XXe siècle. Voir l'écrivain afro-américain Claude McKay qui, promu par les Cahiers du Sud de Jean Ballard, a écrit à Marseille l'un de ses romans phares : Banjo ; ou John Reed qui découvrit en Marseille une ville « romantique », « splendide » et « virile ». La région entière est fréquentée par des artistes pour qui la nature reste une fabuleuse machine créatrice. On y voit William Glackens, le « Renoir américain »; le synchromiste Stanton Macdonald-Wright, mais aussi Man Ray qui descend sur Marseille pour sa Canebière populaire et bruyante aux couleurs orientales et son pont Transbordeur, symbole de modernité. Pour ces créateurs, le Sud rime avec Eden. Ils y trouvent une sensation de liberté que leur refuse l'Amérique puritaine, du soleil à profusion, des contrastes de couleurs assourdissants, une nature quasi intacte, et un mode de vie méditerranéen « à l'antique ». Lorsque, brutalement, le paysage s'assombrit. En 14-18, le sud devient refuge : Au Cannet, Morgan Russell, l'ami de Cendrars délaisse pour un temps ses recherches synchromistes pour interroger les maîtres de la Renaissance italienne ; à Nice, Alexander Archipenko sculpte de jeunes femmes au bain dans un langage moderniste sans précédent. Année 1940 : le Sud - devenu zone libre - se transforme en une terre de transit où espoir et désespoir se côtoient. Entrent alors en scène des personnages à l'étoffe de héros qui mettront leur vie en péril pour sauver des artistes et intellectuels pourchassés par les nazis. Ces héros sont : Varian Fry et son extraordinaire équipe du CAS ; ou bien encore Hiram Bingham. Leur champ d'action sera Marseille. Et tout se finit ou recommence avec Jim Harrison qui semble rouvrir la route du Sud. Depuis la tragédie du 11 septembre, il a encore plus de raisons d'y venir. « Quelle meilleure idée », écrit-il, « que de faire un voyage en France et de lutter contre le terrorisme avec de l'ail et du vin rouge ? » Doit-on dès lors s'attendre à une nouvelle migration artistique ?

02/2006

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Actualité et médias

L'OEIL DU POUVOIR. Volume 1, Les affaires de l'Etat, 1981-1986

" Ce livre est le résultat de circonstances imprévues qui m'ont obligé à un exercice de mémoire que je n'aurais sans doute pas entrepris spontanément en temps ordinaire. Pendant onze ans aux côtés de François Mitterrand, dont dix à suivre les dossiers les plus délicats et confidentiels concernant notamment l'ordre public, la police, l'espionnage, le terrorisme et les affaires sensibles, je n'ai cessé de faire en sorte que les informations destinées au pouvoir exécutif pour son usage interne restent l'apanage de l'Etat, à moins que le responsable politique concerné n'en décide autrement de son plein gré. Pourquoi briser aujourd'hui un silence si jalousement observé pendant dix ans de service actif à l'Elysée, et près de sept ans après que j'ai cessé ma collaboration avec François Mitterrand ? Par nécessité, née d'une douloureuse constatation. Mis en examen depuis plus de quatre ans dans l'affaire dite des " écoutes téléphoniques de la cellule de l'Elysée ", je n'ai cessé, tout au long de l'instruction, de me heurter à une coalition hétéroclite d'intérêts et d'ambitions partageant, pour des raisons différentes, un objectif commun : celui de cacher ou de travestir la vérité. La mémoire appelle la mémoire. De fil en aiguille, je me suis convaincu qu'il était désormais de mon devoir de livrer mon témoignage. Au moins pourrait-on juger sur pièces, et non pas dans l'enchaînement instantané des affirmations sans preuves que l'actualité colporte en distillant des révélations qui n'en sont pas, en biaisant avec les faits, largement par ignorance ou par paresse, hormis au sein d'un petit cercle qui, tirant les ficelles, agit par malignité, soucieux de préserver à la fois son image et son commerce. Pour ce qui est des thèmes de mon récit, ils sont d'une grande orthodoxie. Qu'il s'agisse de la remise en ordre de la police en 1983, de l'affaire des Irlandais de Vincennes ou de celle de Greenpeace, il n'y a pas grande originalité dans ce choix. Davantage, j'espère, dans la façon de les traiter, en m'attachant à apporter un témoignage émanant de l'intérieur du pouvoir. Je l'ai fait dans le souci de démonter et d'expliquer les mécanismes de traitement de ces dossiers difficiles lorsqu'on est " de l'autre côté du miroir ", celui qui est dérobé à la vue des observateurs et des commentateurs, bien souvent du seul fait qu'il obéit à une logique qui n'a rien à voir avec celle que ces derniers entendent privilégier. " G.M.

05/1999

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Sciences politiques

Dans le secret de l'action. Mémoires

Jean-Louis Fiamenghi fait partie de ces derniers grands flics qui ont jalonné l'histoire de la police pendant 40 ans du Quai des Orfèvres aux Ministère de l'intérieur. Sa vie est un roman qu'il raconte avec ce recul et ce détachement propres aux hommes d'action. De jeune enquêteur contractuel, au début des années 1970, au grade de préfet directeur de cabinet du Préfet de police de Paris, son parcours est un modèle de réussite pour les jeunes policiers qu'il doit à ses qualités d'audace, de prises de risque, de rêve. " Fiam " a connu les grandes heures de l'Antigang du commissaire Broussard avant de former des unités d'intervention en Afrique - notamment en Tunisie où il assurera la protection du président Bourguiba et de Ben Ali. Puis il luttera contre le terrorisme au sein des services de renseignement français pour finalement diriger le Raid puis le Service de protection des hautes personnalités (SPHP) sous l'ère Sarkozy. " Fiam " c'est d'abord l'homme des unités d'intervention, seul habilité BRI-BAC, GIPN, RAID et des interpellations à risque. Il fut l'un des principaux acteurs de l'interpellation de Mesrine et révèle, pour la première fois, son rôle capital, porte de Clignancourt : il est l'un des cinq policiers qui se trouvaient dans le fameux camion bâché. Ce camion que personne n'a jamais pu identifier. Pas plus que ceux qui se trouvaient à l'intérieur... " Fiam " est aussi le spécialiste des opérations spéciales au sein de la section opérationnelle des recherches spécialisées à la DCRG chargées de lutter contre les groupes séparatistes basques, bretons, corses et radicaux islamistes. Il participera notamment à la neutralisation du groupe Beghal proche des auteurs des attentats de janvier 2015. " Fiam " a été aussi le directeur du Service de protection des hautes personnalités et a pu partager des moments d'intimité et de doute avec Nicolas Sarkozy lors de situations importantes : interpellation de Yvan Colonna avant le référendum sur la Corse, les émeutes de novembre 2005... " Fiam ", enfin comme préfet Directeur de cabinet du préfet de police commandera la cellule qui règlera définitivement la violence propre aux hooligans du PSG. Jean-Louis Fiamenghi se livre comme rarement l'ont fait les anciens de la " grande maison ", faisant sienne cette phrase de Robert Evans : " Il existe trois versions de chaque histoire : la tienne, la mienne, la vraie. Aucune n'est un mensonge. Les souvenirs communs sont uniques pour chacun. "

01/2016

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Actualité politique France

L'Etat radicalisé. La France à l'ère de la mondialisation armée, Edition

L'invasion de l'Ukraine par l'armée russe concerne directement l'Europe, qui avait été épargnée depuis la guerre en ex-Yougoslavie à la fin des années 1990. Elle confirme, contrairement aux discours sur la "mondialisation heureuse" , que nous vivons plus que jamais à l'ère de la mondialisation armée. La France n'est pas passive dans cette évolution. Membre permanent au Conseil de sécurité de l'ONU, elle a mené plus de 115 interventions militaires depuis la disparition de l'URSS. Son budget militaire a augmenté de 50 % au cours du quinquennat d'Emmanuel Macron, et elle a fait des ventes d'armes le vecteur de sa politique diplomatique, sans considération pour leur utilisation par des régimes autoritaires. Pourtant, l'ouvrage montre les limites de ce positionnement international, comme si la France boxait désormais "au-dessus de sa catégorie" : le camouflet du contrat de sous-marins avec l'Australie, l'annonce que l'OTAN est en mort cérébrale à l'heure où elle est plus que jamais mobilisée, l'impasse de la guerre au Mali qui confirme le recul des positions économiques et géopolitiques de la France dans son "pré carré" . Par ailleurs, l'enthousiasme pour les ventes de Rafale masque de plus en plus mal le désastre industriel qui a été confirmé par la pandémie. Serfati analyse la responsabilité de la politique qui a fait de quelques secteurs, dont le nucléaire et la production d'armes, les derniers leviers des performances françaises dans le monde. Aucun espace démocratique n'existe pour la discussion des questions géopolitiques et économiques de défense dans la Ve République. Dans la tradition bonapartiste de ce régime, elles sont l'affaire exclusive du Président. Macron a un peu plus accentué ce déni démocratique au nom d'une présidence "verticale" , faisant du Conseil de défense le lieu secret des décisions politiques. Pendant ce temps, des groupes d'officiers se mobilisent publiquement pour que le pouvoir politique fasse appel à l'armée dans sa lutte contre l'insécurité dans les banlieues. Cette évolution est porteuse de lourds dangers pour la démocratie. Le dernier chapitre est consacré à la radicalisation sécuritaire de l'Etat français. L'état d'urgence est quasi-permanent depuis 2015. Au nom de la lutte contre le terrorisme, l'exaltation sécuritaire a conduit au vote de 13 lois depuis 2015, dont quatre en 2021. Elles restreignent les libertés publiques (droit d'association, de manifestation, etc.) et renforcent les pouvoirs de police (administrative et de maintien de l'ordre), accompagnant la surenchère raciste et la répression des résistances populaires. La France constitue désormais le maillon faible des démocraties occidentales.

10/2022

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Littérature française

L'adieu à l'Au-delà. Ou l'art de vivre branché sur le réel

Cinq ans après les attentats de Paris, les tensions sociétales n'ont pas disparu. Au contraire, la revendication identitaire s'est diversifiée. Des visions suprémacistes alimentent désormais un peu partout la contestation politique, s'arrogeant le monopole de la vérité. Saurons-nous faire face ? Au gré d'anecdotes d'inspiration autobiographique, Jacques DeSpina nous fait pénétrer dans l'intimité de Tim, son alter ego, qui évolue entre les certitudes de l'après-guerre et les ébranlements du 21ème siècle, éprouvant les violences et les charmes de l'existence. Ces récits introduisent une critique de la vision dualiste du réel et de ses ravages. L'auteur y montre l'Occident libéral gêné par son héritage culturel, peinant à surmonter ses contradictions, et le reste du monde avide d'accéder aux bienfaits de la société occidentale et non moins écartelé entre modernisme et tradition. Dans ce contexte mouvant, la plupart de nos contemporains gardent l'espoir confus d'un destin plus grand que nature. Pour beaucoup, l'accès à la science est compliqué et les références à une vocation surnaturelle de l'humanité restent prédominantes. Cette conception de l'existence est génératrice de frustrations et celles-ci s'expriment dans une violence structurelle, culminant dans l'extrémisme radical et le terrorisme religieux. Ce livre propose une vision toute différente, fondée sur le rejet du dualisme dominant et sur la découverte méthodique du monde naturel. Renoncer aux mirages d'un Au-delà mythique est la clé d'un revirement mental renouant avec la réalité. Tout apparaît alors sous un jour nouveau : la vie et la mort, la nature et la personne humaine, le libre arbitre et la conscience, l'amour et la fraternité, l'âme et la spiritualité, l'art et le plaisir, Dieu et la vérité. Refuser l'irrationnel, c'est accéder à la faculté de comprendre, de respecter et d'apprécier. Cela n'exclut ni l'élan vers l'autre ni le dépassement de soi. La perception de Dieu, cette image du divin qui se forme en nous et s'exprime dans la tradition, peut d'ailleurs garder toute sa valeur si nous la prenons pour ce qu'elle est : non pas le reflet d'une transcendance hypothétique mais le miroir d'une humanité multiple en perpétuel mouvement. La découvrir à la lumière de ce que révèle la science ouvre la voie d'une spiritualité riche, respectueuse de la liberté de chacun et tournée vers l'Autre. Désacralisé, le divin qui veille en nous peut alors s'exprimer en paix.

09/2020

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Economie

Hormegeddon. Quand trop de bien nuit

"Hormegeddon" est le terme inventé par l'économiste et entrepreneur William Bonner pour décrire la catastrophe produite par le mauvais dosage d'une bonne chose dans les institutions publiques, les finances ou l'entreprise. Autrement dit : trop de bien mène au désastre. S'appuyant sur des exemples tirés de notre histoire politique moderne dans son ensemble - Depuis la campagne de Russie de Napoléon jusqu'à l'effondrement imminent du système de protection de la santé américain, du déclenchement de la Seconde Guerre Mondiale et de la chute du Troisième Reich à la guerre contre le terrorisme du XXIe siècle, de la Grande Récession à la crise financière souveraine - William Bonner poursuit une ambition des plus modestes : essayer de percevoir ce qui a mal tourné. L'Histoire n'est pas écrite par ses vainqueurs. C'est un long récit de tout ce qui est parti en sucette - débâcles, catastrophes et désastres. Que chacun de ces désastres porte en lui des signes annonciateurs est un sujet digne d'attention. Par exemple, si l'architecte d'un grand navire vous dit que "même Dieu ne pourrait pas couler ce bateau", vous devriez prendre le prochain. Si le marché vend à vingt fois plus qu'il n'acheté et que tous les experts vous pressent "d'en être" parce que "vous ne pouvez pas perdre", n'en soyez pas. De la même façon, vos déconvenues dans les institutions publiques sont le résultat du même "titanique" degré de certitude de personnes éclairées et bien intentionnées qui appliquent aux problématiques de longues issues une logique de plan d'action adaptée aux solutions à court-terme. Premièrement, vous observez une descente en flèche de vos retours sur investissements (de temps comme de ressources) jusqu'à heurter le sol. Puis, si vous vous obstinez à descendre en-dessous de ce niveau - et vous vous obstinez toujours - vous ne pouvez échapper à la catastrophe. Le problème étant que cette catastrophe ne peut être évitée par les personnes éclairées et de bonnes intentions, puisque ce sont elles qui l'ont engendrée au départ. William Bonner a tiré de ces réflexions l'Hormegeddon, ce phénomène qui survient lorsqu'une petite dose de quelque chose de productif conduit à un résultat favorable, mais tourne au désastre si l'on augmente la posologie. A travers de nombreux épisodes de l'Histoire, de l'économie et des affaires, il tisse le contexte permettant de comprendre ce danger anonyme et trop largement méconnu.

02/2015

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12 ans et +

Live Today

Imagiez un monde où votre avenir a déjà été fixé..., par votre futur moi ! Sur le papier, Olivia a tout pour être heureuse... Non seulement c'est la fille de la présidente Dresden, la femme toute-puissante qui dirige d une main de fer la ville d'Eden City, mais c'est aussi la seule prophétesse du monde elle est capable de voir les différents avenirs possibles de tous ceux qu'elle approche. Pourtant, à seize ans, c'est avant tout une adolescente mal dans sa peau. Loin de lui faciliter la vie, son pouvoir de précognition la terrorise, surtout depuis le jour où, a peine âgée de six ans elle a vu sa mère perpétrer un génocide dans un lointain futur. Depuis, elle n'a de cesse d'éviter que son cauchemar ne se réalise. Mais quelle prise pourrait-elle bien avoir sur le Destin, elle qui s'est isolée pendant dix ans loin des autres pour échapper aux images et aux voix qui l'assaillaient sans cesse ? Tout bascule le jour où Ryder Russel, l'un des membres les plus éminents du Réseau, une organisation dissidente redoutée du pouvoir, est capturé. Effarée, Olivia découvre le futur du jeune homme et assiste alors en direct à sa propre mise à mort : le garçon est destiné à devenir son bourreau ! C'est pour elle un terrible cas de conscience : mérite-t-il pour autant d'être torturé, lui qui se bat pour un avenir meilleur ? Se sachant condamnée - toutes ses visions ne le lui avaient-elles pas prédit ce tragique destin ? -, la jeune Précognitive ose pour la première fois défier sa mère et aide Ryder à s'échapper... avant de le suivre dans la clandestinité. Commence alors pour les deux jeunes gens une course-poursuite contre le cours même du Temps. Avec une interrogation : et si la solution à tous leurs problèmes se trouvait contre toute attente, là, à portée de main, dans le présent ? Avec ce dernier volet, Pintip Dunn clôt en beauté cette trilogie dystopique haletante où ses héros, comme le Destin, ne cessent de jouer avec nos nerfs.

01/2018

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Littérature étrangère

Séjour au Nevada

Un écrivain basque s'installe à Reno (Nevada) avec sa famille, d'août 2007 à juin 2008. Ce voyage fait suite à une invitation qu'il a reçue de la part du Centre d'Etudes basques qui lui a proposé une résidence d'écriture d'un an. Cette destination peut sembler assez inattendue de prime abord, mais la ville de Reno occupe une place centrale dans l'histoire de l'immigration basque. De nombreux habitants de cette région ont en effet quitté leur terre d'origine pour les Etats-Unis au début du XXe siècle. Ils se sont massivement installés dans le Nevada pour y élever du bétail. Si le narrateur-écrivain ne compte aucun de ces migrants parmi ses ancêtres, il conserve toutefois quelques souvenirs éloignés en lien avec le Nevada : il se souvient notamment d'un de ses voisins d'enfance, un boxeur qui avait gagné un combat mémorable dans le Nevada... Séjour au Nevada est composé comme un journal, le narrateur nous livrant ses impressions et ses aventures jour après jour. Qu'il s'agisse de sa propre expérience professorale ou de l'intégration de ses enfants dans l'école locale, c'est le sentiment d'un décalage culturel, d'une certaine forme de solitude qui émerge. Une forme d'angoisse augmentée par la présence d'un serial killer qui terrorise la ville et ses environs... Au-delà de la dimension diariste, la force de ce texte tient au fait qu'il entremêle brillamment des détails réels extrêmement précis et des rêves, des souvenirs. A cet égard, la description qu'il propose des paysages arides et hostiles du désert, parallèlement à celle des bâtiments exubérants et lumineux des casinos de la ville de Reno est une façon de ramener le lecteur aux paysages plus personnels et intimes de la région basque. Constitué de nombreuses histoires autour d'une histoire principale, Séjour au Nevada est un ouvrage plein d'esprit et d'humour qui marque un tournant dans l'oeuvre de Bernardo Atxaga. Soulignant la rareté et l'importance de chaque expérience de vie, Atxaga s'attache également à mettre en évidence l'écart entre deux cultures, rappelant ainsi la nécessité d'une curiosité, d'une ouverture aux autres.

05/2016

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Esotérisme

H. P. Blavatsky et les maîtres de la sagesse

H. P. Blavatsky et les maîtres de la sagesse / par Annie Besant,... ; traduit de l'anglais Date de l'édition originale : 1908 Collection : Bibliothèque théosophique Femme d'exception, Annie Besant (1847-1933) fut de tous les combats. Féministe, socialiste, libre-penseuse, théosophe, elle s'illustra aussi bien aux côtés des ouvriers, notamment lors du " Bloody Sunday " en 1887, que contre le joug de l'impérialisme britannique en Inde. Proche de ce pays, autant de sa culture que de ses traditions, elle milita activement pour l'indépendance de cette colonie, avant de s'effacer, en désaccord avec Gandhi. Annie Besant découvre la théosophie en 1889, alors qu'elle rédige, pour un journal, un compte-rendu de La Doctrine secrète de Blavatsky (1831-1891). Impressionnée par la personnalité et les connaissances de Blavatsky, Annie Besant trouve dans la théosophie toutes les réponses à ses interrogations spirituelles. De 1907 à 1933, elle prendra elle-même la direction de la Société de théosophie, fondée en 1875 par Blavatsky. H. P. Blavatsky et les maîtres de la sagesse est écrit autour de 1908, soit un peu plus de seize ans après la mort de Blavatsky. Elle est alors, et à travers elle la Société de théosophie, encore l'objet de vives critiques suite au rapport du parapsychologue Richard Hodgson. Mandaté en 1884 par la Society for Psychical Research, Richard Hodgson se rend en Inde, à Adyar, lieu de résidence de Blavatsky, mais aussi foyer de la Société de théosophie. Il est ainsi chargé d'étudier et d'éprouver la véracité des phénomènes paranormaux qui ont été rapportés dans l'entourage de Blavatsky, notamment les apparitions et les matérialisations des Maîtres spirituels, les Mahatmas. Le jugement d'Hodgson est sans appel : il s'agit là d'une mystification, Helena Blavatsky devant être considérée " comme l'un des imposteurs les plus accomplis, ingénieux et intéressants de l'Histoire " . Le scandale suite à la publication du rapport est énorme. Mais Helena Blavatsky n'aurait-elle pas été victime de jalousie et de trahison de la part de ses proches ? Et que penser des allégations d'Hodgson visant à faire d'elle une espionne à la solde des Russes ? Face à tant d'accusations, est-il encore possible de réhabiliter la mémoire d'Helena Blavatsky ? C'est pourtant la mission que se donne Annie Besant à travers cet ouvrage passionnant, menant un véritable travail d'enquête afin de rétablir la vérité. Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF. HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces oeuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande. Certains de ces ouvrages reflètent des courants de pensée caractéristiques de leur époque, mais qui seraient aujourd'hui jugés condamnables. Ils n'en appartiennent pas moins à l'histoire des idées en France et sont susceptibles de présenter un intérêt scientifique ou historique. Le sens de notre démarche éditoriale consiste ainsi à permettre l'accès à ces oeuvres sans pour autant que nous en cautionnions en aucune façon le contenu. Pour plus d'informations, rendez-vous sur www. hachettebnf. fr

09/2020

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Sciences politiques

Le totalitarisme. Un concept et ses usages

Forgé dans les années 1920, le concept de "totalitarisme" fait partie intégrante de l'histoire du XXe siècle et, à ce titre, ne saurait être exclu de son interprétation. Soumis à un usage social multiforme, au coeur des débats nourrissant anti-fascisme, anti-totalitarisme et anti-communisme, il est un concept "politique" devenant en lui-même un conflit. Destiné parallèlement à un usage savant transdisciplinaire où se côtoient philosophes, politistes, historiens et juristes, il en a hérité des significations parfois différentes. En raison de ces usages croisés et superposés, le concept a été jugé polémique (il l'obligerait à penser dans le cadre de la démocratie libérale), impuissant (à rendre compte de la réalité complexe et évolutive des régimes considérés comme "totalitaires"), voire banalisant (en estompant notamment la singularité du génocide perpétré par te nazisme). Les moments furent donc nombreux où il fut en passe d'être effacé de la critique publique et du lexique des sciences sociales. "Concept-symbole" de certaines conjonctures (guerre froide, intégration européenne, "fin de l'histoire" libérale...), son utilisation serait problématique dans te champ académique. Comment expliquer alors sa capacité de résistance au-delà des circonstances qui l'auraient fait prospérer ? Le fait qu'un concept ait été politiquement instrumentalisé devrait-il conduire à son excommunication scientifique ? Ne doit-on pas plutôt convenir que le concept de totalitarisme, si chargé soit-il, reste opératoire sous certaines conditions d'utilisation ? S'il est peu probable que le terme soit retiré du débat en dépit des plus rudes assauts, il est toujours utile de rappeler sa double nature : une représentation destinée à rendre le réel plus Intelligible ; des formes historiques où le concept compose avec la réalité. Penser le et les totalitarismes. C'est au regard de cette nécessaire double approche qu'un colloque organisé en mars 2012 à l'université Rennes 1 a eu l'ambition de mobiliser des représentants de plusieurs disciplines. L'ouvrage présent qui en est issu rend compte du regard qu'elles posent sur le "totalitarisme" tant en ce qui concerne ses usages, son contenu, ses limites et les enjeux qu'il suscite toujours.

12/2014

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Religion

Dieu peut-il mourir en Afrique ? Essai sur l'indifférence religieuse et l'incroyance en Afrique noire

Il faut s'en persuader, même si cela va à l'encontre du discours habituellement tenu : l'étude objective des traditions connues révèle que les Africains ne croient pas tous en un Dieu unique, créateur, rémunérateur et vengeur. La croyance à l'au-delà n'est pas aussi évidente qu'on le dit souvent. Il y a des cas d'incroyance dans les sociétés traditionnelles, et il existe une tradition de pensée critique à l'égard de la religion que l'on trouve dans un grand nombre de contes. L'indifférence et l'incroyance se rencontrent aussi dans certaines sociétés contemporaines, non seulement parmi les lycéens, les étudiants et les intellectuels, mais aussi parmi les cadres, les commerçants, les employés. Les devoirs religieux sont habituellement négligés, la religion a peu de place dans les préoccupations de la vie quotidienne, les vérités de foi fondamentales sont mises en question. Il n'est pas rare que romanciers, sociologues, philosophes d'obédience marxiste ou non, présentent la religion comme une mythologie périmée, un frein au progrès de l'humanité, un instrument de domination et d'exploitation ou, tout simplement, comme une absurdité. L'effondrement des régimes communistes ne signifie pas nécessairement la mort de la pensée de Marx. Curieusement, le message final du Synode africain (mai 1994) ne souffle mot de l'indifférence religieuse et de l'incroyance en Afrique. On pense, bien à tort, qu'elles ne concernent pas l'Afrique et qu'à tout prendre il ne s'agit que d'importations étrangères tant il va de soi que l'Africain est doué d'" un sens naturel de la présence de Dieu ". Et si ça n'était pas le cas ? Certes, il ne s'agit pas dans cet ouvrage d'opposer à la thèse d'une Afrique incurablement religieuse, celle d'une Afrique irreligieuse. Il s'agit en fait d'aller au-delà des traditions les mieux assurées et de poser clairement un certain nombre de questions, qui paraîtront peut-être à certains inopportunes, mais dont la vie quotidienne des villes et des campagnes africaines révèle dès aujourd'hui l'urgence. L'étude du phénomène religieux en Afrique noire est bien moins avancée qu'il n'y paraît et le chantier est immense.

04/2013